Page 1 sur 2 • 1, 2
- InvitéInvité
Lurcan ~ Just give me a reason
Sam 6 Juin 2020 - 17:50
( Just Give me a reason ) Dix jours. Dix longs, très longs jours que Lucrèce ne répondait plus à ses appels, à ses textos, qu’il lui était impossible de la croiser dans les couloirs. Il avait beau réfléchir le Tamaharu, il ne comprenait pas pourquoi la De Gray le ghostait aussi brutalement. Parce qu’il était peut être un peu tête en l’air, mais il n’était pas totalement stupide : la sorcière lui envoyait encore des émoticones bisous et des messages vocaux jusqu’à la veille du mariage de Lys, et depuis, c’était silence Radio, malgré ses relances infatigables. Et si il y avait bien une chose que le Tamaharu ne supportait pas, c’était bien d’être ignoré aussi superbement, en plus sans la moindre explication. A tout prendre, il préférait une bonne engueulade avec laquelle il saurait à quoi s’en tenir : là, rien. Il ne savait pas Pourquoi Lucrèce agissait ainsi. Etait-elle fâchée ? Etait-elle triste ? Et si oui, pourquoi ? Il avait beau se retourner la tête dans tous les sens, lire, relire leurs derniers échanges, rien n’y faisait:il ne comprenait pas pourquoi elle avait si soudainement coupé les ponts. Il avait pourtant l’impression que tout roulait entre eux, dernièrement : depuis le Blue Love Day en février, ils se fréquentaient en dehors de l’université et leurs échanges étaient bien moins… Académiques. Il n’était pas rare qu’elle vienne le rejoindre chez lui, ou qu’il attérisse dans son appart’ en toute fin de soirée, pour terminer la nuit sous ses draps, ses bras entourant le corps frais de la belle endormie. Ils passaient des soirées entières à regarder des films. S’embrasser. Retourner à leur film, s’embrasser à nouveau, se nourrir de bonbons et de pop corn, ou de plats livrés, magiquement ou non. C’était une relation sur laquelle ils n’avaient pas mis d’étiquette, mais pour l’instant, ça lui allait bien à Lorcan. Tout ce qui comptait pour lui, c’est qu’il avait l’impression que Lucrèce allait mieux, même quand il n’était pas là. Il avait déjà entendu son rire en écho contre les murs des couloirs, alors qu’elle n’était même pas dans son champs de vision, il avait senti les dernières effluves de son parfum dans une salle de classe, signe qu’elle y était quelques moments plutôt. Partout il y avait des traces de Lucrèce, et à chaque fois, cela serrait son coeur, un peu, dans une sensation étrange mais agréable. Et puis, plus rien. C’était comme si elle s’était volatilisée. Sauf qu’elle ne s’était pas volatilisée, il le savait parfaitement, parce qu’il l’avait croisé au mariage de Lys, sans possibilité d’aller la rejoindre. D’abord parce qu’elle était en compagnie d’Evandro ET de son frère Marcus, deux types à qui il n’avait pas spécialement envie de se frotter. Sa hardiesse naturelle avait ses limites, qui s’appelaient instinct de survie. Et puis cette soirée, elle avait été bizarre : il avait passé une partie de la journée à s'enquérir qu’elle soit parfaite pour Lys, et après, après … C’était un peu flou dans son esprit, comme s’il avait trop bu, ce qui n’était pas le cas. Ce dont il se souvenait, c’était d’une sensation de gêne diffuse, et de cet échange étrange avec Grace, qui le mettait mal à l’aise dès qu’il y repensait. En conclusion, il évitait de s’attarder dessus, d’autant qu’il n’avait pas eu l’occasion de débriefer avec Cookie… ni d’en parler à Luce. Elle, peut être, elle aurait pu lui expliquer quel genre de folie était passée par la tête de son amie, pourquoi elle avait agi aussi… Étrangement, après. Tout ça n’était pas clair, pas plus que les raisons qui éloignaient inexorablement Lucrèce de lui. Pour autant, il refusait de laisser les choses se faire comme ça ! Lorcan n’était pas homme à lâcher l’affaire, loin s’en fallait, d’autant qu’aujourd’hui était un jour spécial. Son anniversaire, à elle. Il avait prévu des tonnes de trucs, et il était hors de question qu’il y ait passé tant de temps en vain ! Alors posté devant sa porte, Lorcan grattait le paillasson du bout de sa basket comme un chat piégé hors de chez lui. Il savait qu’elle était à l’intérieur. Il le savait, il le sentait, et il ne la laisserait pas tranquille tant qu’elle ne lui ouvrait pas la porte. C’était surement lourdingue, comme approche, mais il désespérait de n’avoir absolument aucune réponse. - Luce, je sais que t’es là, tu m’as laissé en vu depuis ce matin, et depuis tous les matins depuis la semaine dernière, ça craint. Ouvre moi, allez, s’teu plait, je veux comprendre ce qu’il se passe… Pis tu vas passer la fin de ton anniv’ toute seule et c’est totalement la loose… Luuuuuuuce, allezzzzzzzz … | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Lun 8 Juin 2020 - 18:15
C’est comme revenir des mois en arrière. Pendant un temps tu avais l’impression que les choses reprennent enfin un cours plus ou moins normal, une douce illusion compte tenu du fait que le mariage ne faisait que de se rapprocher, mais tu as fini par te faire à l’idée, et tu avais un peu avancé en allant choisir ta robe de mariée avec Adalia… Ce qui est en totale contradiction avec les sentiments que tu peux ressentir pour un certain Wright. Mais peu importe, il y avait un semblant de stabilité depuis de long mois et c’était la seule chose à laquelle tu aspirais vraiment. Et puis il y a eu le mariage de Lys et Eliott et la barque a pris l’eau. Beaucoup de choses en un seul évènement, comme un château de carte qui s’effondre. Il y a d’abord eu la révélation d’Ada. Tu as appris ce que tu n’étais sans doute censée ne jamais apprendre. Le goût de la trahison ne t’a pas quitté depuis lors. Rien à voir avec le fait qu’Evandro puisse éprouver des sentiments pour une autre que sa fiancée, tu ne serais pas en position de l’incriminer, tu es dans la même situation. Mais que tasois disantmeilleure amie se paie le luxe de cacher ses sentiments envers toi… A elle tu lui faisais confiance plus qu’à une autre, et tu croyais que c’était réciproque, vous auriez pu vous supporter l’une l’autre. Et à la place de ça, elle t’as laissée dans l’ignorance, fait les choses derrière ton dos. Tu ne veux pas lui pardonner d’être une si piètre amie. Tu ne veux pas de relation à sens unique, tu ne peux pas le supporter. Tu t’es rendue compte que le fait qu’elle ait sois disant fait ça pour “te protéger” t’es d’autant plus insupportable. Au yeux de tous tu n’es que cette poupée de chiffon fragile qui risque de s’effondrer, celle à qui il ne faut rien dire, le dindon de la farce. Alors tu es en colère, et Adalia prend le blâme pour tous les autres.
Les choses auraient pu s’en tenir à ça. Mais non, la nouvelle tu ne l’as pas digéré d’autant plus que tu étais déjà piquée au vif par l’attitude de Lorcan. Tu n’es pas assez niaise pour croire qu’il ne trouverait pas de cavalière pour l’accompagner au mariage… Mais il ne t’avait pas addresser le moindre regard, pas le moindre signe, et ça, ça t’a blessée plus que tu ne l’avoueras jamais. La fondation du château de carte qui s’est effondrée lourdement sur elle même. Aveuglée par la jalousie dévorante, et la morosité de la trahison tu as fini par arriver à te convaincre d’avoir rêvé éveillée. Tu t’es imaginée tout ça, comme une folle qui prend ses rêves pour la réalité. Après tout c’était bien toi qui t’es jetée sur lui, il n’a fait que suivre le mouvement. Ca se trouve ça ne l'intéressait pas, et puis sincèrement, qui voudrait être avec une fille déjà fiancée, inatteignable donc. Et puis pour couronner le tout, cerise sur le gâteau, il y a eu cet échange avec Evandro. Est ce que vous vous seriez embrassés si l’un comme l’autre vous n’étiez pas malheureux de cette situation ? Une chose est sûre: tu ne le détestes pas, en fait tu l’aimes bien, mais tu ne l’aimes pas, pas comme ça, pas comme on l’entend dans un couple. il ne t’a fallu qu’une fraction de seconde, un moment où on a les yeux entrouverts pendant que l’autre pose ses lèvres sur les siennes pour comprendre que l’on voudrait que ça soit une autre personne. Ca t’a frappé plus fort que la foudre, mais c’est arrivé quand même. La situation tu n’as pas réussi à la démêler toute seule. Alors tu t’es enfermée dans autre chose, et une dizaine de jours est passées. La colère est là c’est elle qui t’anime maintenant, alors qu’avant tu n’étais que morose et triste et que tu faisais la fête pour compenser. Pendant un instant tu as envisagé de créer un sac de frappe par magie et de taper dedans jusqu’à l’épuisement.
Tu es sortie quelques longues minutes pour aller chercher du parchemin. Tu aurais pu utiliser un moyen magique, mais marcher c’est bien ça fait évacuer, en plus il commence à faire beau, et ta peau a définitivement besoin de retrouver un peu de son lustre originel. Du moins c’est ce que ta mère te dis: tu pourras être mariée à ton mariage… Ca ne fait qu’attiser tes ressentiments. Tu reviens à peine quand tu entends la plainte dans le couloir. « Luce, je sais que t’es là, tu m’as laissé en vu depuis ce matin, et depuis tous les matins depuis la semaine dernière, ça craint. Ouvre moi, allez, s’teu plait, je veux comprendre ce qu’il se passe… Pis tu vas passer la fin de ton anniv’ toute seule et c’est totalement la loose… Luuuuuuuce, allezzzzzzzz … » Tu as les bras chargés. Tu pourrais cependant faire demi tour et sur la pointe des pieds t’évader. Tu pourrais mais à rester trop longtemps statique un paquet en kraft fini par lâcher. « Merde ! » Voilà qui n’est pas discret. Lorcan tu l’évites depuis le mariage, voire même plus que ça : tu le fuis, quand il arrive tu t’arranges pour être ailleurs alors que avant le mariage ce n’était que instant volé, le moindre que tu pouvais passer avec lui. Peu importe quand, où, mais rares ont été les journées passées loin de l’autre depuis le soir sur la barque au dessus des sirènes. Cette éloignement imposé pourrait aussi expliqué l’humeur qui t’anime et la colère que tu n’arrives pas à canaliser. Tu lui en veux pour ce qui c’est passé au mariage. Tu ne voulais pas qu’il soit au mariage avec Grace De Launay… Ce qui est égoïste parce que toi tu ne pouvais pas y aller avec lui, et qu’il était donc libre d’inviter qui lui semblait bon d’inviter. Sans doute que tu n’aurais pas toutes ses questions en tête si il t’avait accordé un signe, ou si vous aviez eu la discussion avant. La réalité de la chose c’est que personne n’a jamais parlé de couple. Même de façon officieuse car il n’y a que ça que tu puisses lui offrir, mais peu importe. Pour toi il est devenu clair à cette soirée qu’il ne pouvait pas en être autrement, mais qu’en est il de lui ? Les doutes qui se sont immiscés en toi ne veulent plus te quitter c’est pourquoi tu l’as évité, tu l’as fait alors qu’il te cherchait. Tu ne sais pas ce qu’il veut, et de ce que tu as compris ce n’est peut être pas toi. Tu sais qu’il n’a qu’à tourner à l’angle du couloir pour te trouver alors tu abandonnes tout et lance un “reparo” sur le sac qui s’est déchiré. Il n’en faut pas plus que tu vois Lorcan débarquer. Le voir là alors que l’as juste repoussé pendant ce temps créée une boule terrible dans ta gorge, et sa cousine dans ton ventre. Ce n’est pas le moment de te mettre à pleurer, tu peux arriver à lui dire de ne pas rester là, rentrer, et lâcher les vannes après. « Qu’est ce que… Pourquoi tu es là? » Tu ne sais pas même quoi lui dire. Mais tu ne lui laisses pas le temps de répondre. « J’ai des choses à faire. » Sous entendu je n’ai pas le temps de bavarder, au revoir, merci d’être passé c’est gentil. Ca serait plus crédible si tu n’avais pas l’air aussi ravager. Peut être que tu vas finir folle avec tout ça, déjà que tu parles seule. Tu croises son regard, tu as envie de tout lâcher, et de te blottir contre lui. A la place de ça tu fais preuve d’aplomb et passe à côté de lui pour ouvrir tant bien que mal la porte de ton appartement. Tu as le doux espoir qu’il n’insiste pas mais tu connais Lorcan. De toute façon la porte fermée il pourra toujours transplaner chez toi. Est ce que tu as envie qu’il abandonne la partie de toute façon? La réponse tu la connais.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Sam 20 Juin 2020 - 17:19
( Just Give me a reason ) Comme un chaton abandonné qui ne saurait pas utiliser sa chatière, Lorcan continuait à gratter à la porte de la De Gray sans se lasser, monomaniaque dans sa tâche, persuadé que son Amie finirait par céder. Si il avait hésité un instant au début – si c’était Marcus qui ouvrait la porte, il aurait eu l’air franchement pas malin- à présent, il s’acharnait avec un entêtement qui lui était tout caractéristique. Concentré à ses supplications et son tambourinage de porte, le Tamaharu fit un bond remarquable en entendant les grossièretés de Lucrèce dans son dos, tournant la tête en sa direction pour la trouver là, les bras chargés de parchemins, et une tête de six pieds de long. Le sourire qui avait illuminé le visage du jeune wright dégoulina lentement de ses lippes sous le regard sombre de la solaire jeune femme. Le doute, soudain, et cette question cinglante, implacable. - … Pourquoi je suis là ? Euh … Parce que j’ai besoin d’une raison pour v’nir maintenant ? La prochaine fois, il me faudra quoi, un carton d’invitation ? Il s’était mis sur la défensive spontanément, les sourcils un peu froncés, et pourtant c’était bien de l’inquiétude qui transperçait son regard sombre : jamais Luce ne lui avait fait la tête, n’avait occulté ses messages comme elle s’appliquait à le faire depuis des jours entiers, et il ne comprenait pas pourquoi. Maintenant, c’était son anniversaire, un jour joyeux, festif, et il la retrouvait à la porte de chez elle à faire la gueule, à des années lumières de la party girl qu’il s’était attendu à croiser. Quelque chose ne tournait pas rond, même lui pouvait s’en rendre compte. - Des choses à faire ? Aujourd’hui ? Il avait cet air ahuri et un peu attendrissant, Lorcan, celui d’un enfant qui se refuse à avaler un bobard d’adulte. QUI avait des choses à faire le jour de son anniversaire ? Elle était sensée être la reine de la journée, avoir le monde entier à ses pieds et… Et quoi, elle allait faire ses devoirs et regarder un film ? Mais c’était nul ! Non, vraiment, il y avait surement autre chose, et c’était mal connaître le Tamaharu que de s’imaginer qu’il allait en rester là. Il n’avait d’ailleurs pas eu à transplaner chez Luce, calant simplement son pied dans l’ouverture de la porte quand elle la renfermait derrière elle. Elle avait les mains prises, elle ne pourrait pas le jeter. Pas tout de suite. - Et t’as quoi à faire genre, aujourd’hui particulièrement, qui fasse que tu oublies ton portable chez toi et que du coup tu me réponds pas depuis juste des jours ? Parce qu’à part si tu prépares la plus grosse fiesta de fin d’année de la décennie, franchement je vois pas. Hey, Luce, heyyyyy. Luce, Luce, Luce ! Elle avançait sans le regarder, et ça ne lui plaisait pas. Si il y avait bien une chose qu’il ne supportait pas, c’était qu’on l’ignore. Ce fils unique n’avait aucune tolérance à l’indifférence sous toutes ses formes. Alors il pressa le pas dans le couloir, attrapa les parchemins dans les mains de l’abeille, lui barrant le passage en direction de sa chambre. Ce n’était ni doux, ni délicat, et surement que sa posture était un peu impressionnante, vue de l’extérieur, le front baissé en direction de Lucrèce, cherchant désespérément à croiser son regard. - Tu peux me dire ce qu’il se passe ? Pourquoi tu m’écris plus ? Pourquoi tu passes plus à l’appartement ? Pourquoi … Pourquoi ? Les questions, se bousculaient dans la bouche de Lorcan, se chevauchaient les unes les autres, mordant ses lèvres et voilant ses yeux d’une ombre presque triste. Tout ce qu’il demandait, c’était juste de comprendre, terriblement naïf et inconscient de tout ce qui pouvait se tramait sous le joli crâne blonde de la Summerbee... | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Lun 22 Juin 2020 - 11:39
Tu ne t'attendais pas à trouver sur le pas de ta porte le Tamaharu. Tu aurais dû utilisé la magie, et ne pas faire savoir que tu étais là. Mais tu n'as pas réfléchis plus loin que ça en fait. Marcher ça fait du bien, ça permet d'évacuer, de réfléchir. Et de tomber nez à nez avec la personne que l'on souhaite à tout prix éviter aussi. Tu ne pensais peut être pas qu'il serait aussi tenace aussi, même si au fond tu l’espérais peut être grandement. Pourquoi ? Parce que ça voudrait dire qu'il tient suffisamment à toi pour faire le pied de grue devant chez toi, parce que désespéré de ne plus avoir de tes nouvelles. Ce n'était pas intentionnel en réalité. Le but n'était pas de mettrait Lorcan a tes pieds, juste de prendre du recul, de te protéger. De te sauver de tes sentiments à son égard, qui te font mal parce que tu t'es sentie trahie à ce mariage. Entre Grace, Adalia et Evandro... Il fallait bien que ça tombe sur quelqu'un. Et ta victime c'est le Wright, celui là même qui pourrait te consoler, tu le repousses. « … Pourquoi je suis là ? Euh … Parce que j’ai besoin d’une raison pour v’nir maintenant ? La prochaine fois, il me faudra quoi, un carton d’invitation ? » Evidemment. A quoi tu t'attendais ? Tu pourrais lui répondre que vu que c'est ton anniversaire, il aurait peut être dû attendre le carton en effet. Mais tu n'es pas d'humeur à faire des blagues. Tu te retrouves prise au piège. « Peut être bien... » Alors tu dis que tu as des choses à faire. Parce que quand on a des choses à faire, les gens nous laissent tranquille non ? Pauvre et naïve enfant que tu es. « Des choses à faire ? Aujourd’hui ? » Tu ne lui réponds pas, tu te contentes de passer à côté de lui prenant soin de ne pas le toucher. La porte s'ouvre tu t'engouffres et tu te tends un peu plus quand tu entends le bruit de son pied qui cogne contre la planche en bois. Qu'est que tu imaginais ? Tu commences à avoir l'impression de manquer d'air. « Et t’as quoi à faire genre, aujourd’hui particulièrement, qui fasse que tu oublies ton portable chez toi et que du coup tu me réponds pas depuis juste des jours ? Parce qu’à part si tu prépares la plus grosse fiesta de fin d’année de la décennie, franchement je vois pas. Hey, Luce, heyyyyy. Luce, Luce, Luce ! » Est ce que tu peux lui jeter un petrificus totalus ou encore un bloclangue ? Ce n'est pas ton genre de jeter des maléfices sur les autres. Mais aux grands mots les grands moyens non ? Tu essaies de prendre de grandes respirations, mais tu as du mal à calmer tes nerfs. C'est la tempête dans ta tête. Il est pressant le Lorcan, il pose beaucoup de question, parle beaucoup déjà en temps normal. Mais le fait qu'il répète ton prénom sans arrêt... C'est entrain de te rendre à moitié folle. Tu l'ignores prenant la direction de ta chambre pour déposer les parchemin. Erreur fatale. Tu retiens une exclamation quand il en vient à se poster devant toi te prenant des bras ta lourde charge. Tu n'as plus le choix, et tu relèves les yeux vers lui faisant d'office face à l'incompréhension mais à aussi à la détermination dans le regard noir que Lorcan te lance. C'est peut être la première fois qu'il te brutalise quelque peu. Il a l'air si sérieux, bien plus mature que d'accoutumée. Il ne s'en fou pas. Est ce que ça te soulage ? Pas du tout. Pendant un instant il n'y a pas le moindre bruit dans l'appartement. Une légère accalmie, mais quand il reprend la parole alors que tu es toujours muette, les larmes commencent à sortir. « Tu peux me dire ce qu’il se passe ? Pourquoi tu m’écris plus ? Pourquoi tu passes plus à l’appartement ? Pourquoi … Pourquoi ? » Tu es en colère, triste, perdue, indignée, le tout saupoudré d'un sentiment profond d'injustice. Bien sûr la réponse à tout ça ce n'est pas de pleurer. Tu le sais, mais tu ne peux pas t'en empêcher. « Pourquoi tu es allé avec Grace Delaunay au mariage ? » Les larmes coulent, et d'un seul coup de petit lapin effrayé tu passes à la louve qui montre les dents. Comme si c'était vraiment ça le problème. « Ne me dis pas que c'est ton amie. Je sais très bien comment elle te regarde, et je vous ai vu vous éclipser tous les deux ! » Ta voix se brise légèrement sur la fin, mais tu tiens bon. « C'est ce que tu fais alors ? C'est plus facile d'être avec elle, qu'avec moi ? Y'en a pas un seul qui est capable de me dire la vérité ? » Il ne peut pas savoir que tu parles des deux autres traîtres que sont ton fiancé et ta sois disant meilleure amie. Malgré tout là dedans il y a du vrai: bien que l'accusation soit peut être infondée en ce qui concerne la Delaunay, tu es jalouse. Ce que tu pourrais avouer aussi c'est que t'énerver,crierparler fort, presque taper des pieds par terre, ça fait du bien. Tu n'es pas parfaite, tu n'en peux plus qu'on te considère comme telle. Il faut te protéger toujours à tout prix, mais justement c'est toi qui le paye. Les bras ballants jusque là tu finis par les croiser sous ta poitrine faisant fi des larmes qui roulent sur tes joues. Tu étouffes un sanglot. « Tu veux savoir ce qui se passe ? Vraiment ? » T'en aurais des choses à dire sur le sujet. « Je... » les informations se bousculent aux portillons, tu voudrais lui dire plein de choses, mais la tourmente de ton esprit te rappelle à l'ordre. Ta main vient cacher ton visage inondé, tu baisses les yeux pour la première fois depuis que tu as entrepris de t'expliquer. Tu t'en veux d'être si pitoyable à cet instant précis. Tu tentes une nouvelle respiration. « ...Je suis fiancée à quelqu'un que je n'aime pas et que je n'aimerais jamais parce que j'en aime un autre. Ca suffit pas ? Faut que je continue ? » En fait il n'y a rien de neuf là dedans mais le mariage de Lys t'a fait comprendre bien des choses. Enfin si, il y a bien une nouvelle information. Quelque chose que tu n'as jamais dit à haute voix. Mais tu es trop contrariée pour réellement mesurée la portée de l'aveux que tu viens de faire. Ta respiration est saccadée, tu serres les poings. « Et toi... Toi, tu m'as laissée toute seule ! » Tu le dévisages à nouveau après ton accusation. De quoi tu l'accuses seulement ? Ca n'a plus réellement de sens.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Dim 28 Juin 2020 - 17:08
( Just Give me a reason ) La question initiale de Lucrèce peignit sur le visage de Lorcan la même expression choquée que si elle lui avait collé son poing à la figure. Il ne s’attendait tellement pas à l’agressivité entre les dents de Lucrèce qu’il accusa le coup comme il le pouvait, levant les mains au ciel comme pour clamer son innocence. A peine eut il le temps d’ouvrir la bouche qu’elle le clouait à nouveau sur place d’une remarque acerbe, qui lui tira une grimace mi agacée, mi contrite : depuis quand son passage au mariage de Lys avec Grace était un problème ? Lucrèce le savait depuis des mois, il ne s’en était pas caché, certainement pas, et maintenant, elle venait lui reprocher ? Mais c’était quoi son problème à Elle, à la fin ? Est ce qu’il avait gueulé, lui, de la voir rire avec Delgado et lui tripoter son torse d’un mètre de large trop serré dans son costume de mauvais goût jalousie quand tu nous tiens . Non, il n’en avait pas fait une jaunisse, tout juste avait il provoqué une terrible crise de larmes chez cette pauvre Grace qui avait compris, avant tout le monde, de quoi il en retournait. Il s’était senti terriblement mal après ça, puis dans un état d’esprit étrange, tant et si bien qu’une partie de sa fin de soirée était totalement floue, et sa mémoire se dérobait quand il tentait de se souvenir des détails de cette dernière. Ça ne l’avait pas perturbé plus que ça, lui qui avait l’habitude des trous noirs inhérents aux bonnes vieilles gueules de bois. - Je comprends foutrement rien à tout ce que tu racontes… Il avait avoué dans un souffle, l’air perdu sous sa frange de cils épaisse, cherchant à saisir l’insaisissable dans les propos sibyllins et chaotiques de l’abeille. Il ne lui avait pas menti, jamais, mais qui d’autre l’avait fait ? Pourquoi était elle si… Malheureuse ? Perdue ? Inconstante ? Ça ne ressemblait pas à la Lucrèce qu’il connaissait, alors il laissait l’inconnue en face de lui éructer sa rage, se débattre avec le chagrin qui mouillait ses yeux et la colère qui rougissait ses joues. Le coeur du sorcier se serrait de la voir aussi mal, et si l’instinct lui soufflait déjà ce qu’il était sensé Faire, il était démuni quant à ce qu’il était sensé Dire. La dernière exhortation de - Et bien je suis LA, maintenant, tout de suite, non ? J’suis là alors que tu m’as salement ghosté sans explication, et que tu me cries dessus. J’suis là alors que j’ai l’impression que tu parles de quinze trucs en même temps, en latin, et que j’ai pas de traducteur. Alors maintenant tu vas respirer un coup, fort, pis on va se calmer un peu. J’ai tout mon temps, j’bouge pas, et si tu te remets à ronchonner, je te referais taire encore jusqu’à ce que tu baisses un peu d’un ton, Princesse Ronchon. Ou alors moi j'vais me mettre à te crier dessus, et j'suis à peu près sur d'avoir plus d'expérience que toi dans ce domaine. | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Mar 30 Juin 2020 - 12:31
Tu vides ton sac. Tu as beaucoup de choses sur le coeur. Il y a une myriades d’émotions qui passe par tout ton être. Tu es triste, en colère, fatiguée, désabusée, tu as compris beaucoup de choses sur toi depuis le mariage. Sur ce que tu voulais et ce que tu ne voudrais sans doute jamais. Alors si ça peut simplifier certaines choses, ça a le don d’en compliquer bien d’autres. Parce qu’avoir des sentiments pour un autre que celui auquel on est promis c’est … Il n’y a pas de mots pour dire à quel point c’est loin de ce qu’il faudrait. D’autant plus quand il y a la jalousie qui entre en jeu. Autant dire que tu comprends la situation d’Adalia… Cependant ce que tu n’arrives pas à digérer c’est le mensonge envers toi. Tu pensais qu’elle te faisait confiance, assez pour te confier ses secrets, ses aspirations. Assez pour te dire qu’elle est amoureuse de ton fiancée. C’est cette blessure, celle de ta meilleure amie, qui te fait le plus de mal. Et c’est sur Lorcan que tu te venges, pour la cavalière qu’il a choisie pour l’accompagner au mariage. Ne pouvait il pas en choisir une qui n’est pas amoureuse de lui ? Pas besoin d’être devin pour s’en rendre compte. Tu as tout compris au mariage, tu as vu comment elle le regardait, et tu ne sais pas ce qu’il s’est passé ensuite. Peut être que ça te faisait peur qu’il puisse vouloir être avec elle plutôt qu’avec toi. Est ce que c’est pour ça que tu l'évitais ? Disons plutôt que tu as évité tout le monde. Tu avais peur de craquer, exactement comme ce que tu es entrain de faire à présent. Tu dois avoir l’air d’une folle tu en as conscience. Tu t’en prends à lui, il ne comprend pas. « Je comprends foutrement rien à tout ce que tu racontes… » Bien sûr. Il t’a laissée seule. Mais c’est toi qui la repoussée en te cachant. Oui, ça n’a ni queue ni tête. On dirait une petite fille de 5 ans qui fait un caprice parce que tout ce qu’elle veut c’est un câlin, et qu’on la borde pour aller au lit. Largement jalouse, c’est facile de faire passer tout tes sentiments là dessus. Tu ne le dévisages plus, tu regardes plutôt tes pieds. Tu es soulagée qu’il t’attire contre lui. Tes bras te tardent pas à entourer son torse. Il te serre fort contre lui, tu le laisses prendre sur lui ta peine. Les larmes continuent de couler sans que tu ne leur ais absolument rien demander. Silencieuse tu ne sais plus quoi dire. Tu as laissé passer la colère au moment où il t’as prise dans ses bras. Tu n’as jamais été du genre hargneuse, bien au contraire. Tu es plutôt facile à vivre, souriante, d’humeur constante. Jamais du genre crise de larmes, et drama inutile. Et depuis janvier tu n’as pas l’impression qu’il en est autrement. Pourtant les derniers mois ont été bien plus faciles à vivre, tu pensais que l’orage était enfin passer. Et te retrouver devant le fait accompli avec le mariage d’Eliott et Lys, et tout qui part finalement à vau-l’eau... « Et bien je suis LA, maintenant, tout de suite, non ? J’suis là alors que tu m’as salement ghosté sans explication, et que tu me cries dessus. J’suis là alors que j’ai l’impression que tu parles de quinze trucs en même temps, en latin, et que j’ai pas de traducteur. Alors maintenant tu vas respirer un coup, fort, pis on va se calmer un peu. J’ai tout mon temps, j’bouge pas, et si tu te remets à ronchonner, je te referais taire encore jusqu’à ce que tu baisses un peu d’un ton, Princesse Ronchon. Ou alors moi j'vais me mettre à te crier dessus, et j'suis à peu près sur d'avoir plus d'expérience que toi dans ce domaine. » Une boucle brune te chatouille le nez, tu en profites pour cacher ton visage contre la peau de son cou. Tu as entendu ce qu’il a dit. Oui il est là. Là entrain d’essayer d’avoir raison de tes larmes, là malgré tes humeurs changeantes. Là tout simplement. Il n’a pas compris ce que tu as dit, peut être pas compris que tu es amoureuse de lui. Ou peut être qu’il a compris mais qu’il fait la sourde oreille ? Non, ce n’est pas son genre, il ne serait pas capable de faire poker face face à tes sentiments, il a fait exploser une bouteille la première fois que tu l’as embrassé. Il n’a pas assez d’expérience en la matière pour que ça ne se voit pas sur son visage. Il faut que tu finisses par reculer un peu pour essuyer ton visage en piteux état, tu ne cherches pas même à cacher tes yeux rougis, ne parlons pas du nez qui coule. En temps normal tu lui dirais peut être que c’est l’hôpital qui se fout de la charité quand il menace de te faire taire, venant de celui qui ne s’arrête jamais de parler… Tu ne sais plus quoi dire en réalité. Demander pardon ? Lui expliquer la scène à laquelle tu as assister ? Lui demander des comptes ? L’insulter en lui disant qu’il est trop bête pour avoir raté ta déclaration. D’avance tu décides de zapper la partie Evandro/Adalia. Des doigts tu essuis tant bien que mal le noir qui doit avoir coulé, tu n’es pas très maquillé, mais le peu de noir que tu as mis doit suffire à te faire des yeux de panda. Un dernier sanglot que tu étouffes en prenant une grande inspiration. Tu te tiens à peine à quelques centimètres de lui, assez pour que t’appuyer contre lui à nouveau ne te demande que de te pencher un peu. Tu es calmée pour le moment. « Qu’est ce que… Qu’il s’est passé avec Grace ? » Pourquoi tu poses cette question ? Peut être que tu veux absolument te faire du mal ? Ou être juste rassurée … Tu n’as pas le droit d’exiger quelque chose de Lorcan quand toi même tu as échangé un baiser avec Evandro. Mais c’est plus fort que toi. A aucun moment vous ne vous êtes jurés fidélité. Et en réalité aucune d’entre vous n’a jamais parlé de couple. Et c’est là que le bât blesse. C’est là, la raison de tous tes doutes vis à vis de lui. Tu en viens à te questionner sur ce que vous êtes l’un pour l’autre, et tu veux savoir si finalement il ressent la même chose pour toi que toi pour lui. Il en faut du courage pour poser une telle question. Tu es anxieuse à l’idée d’imaginer la réponse. « Ne me dis pas qu’il n’y a rien je sais ce que j’ai vu... » C’est douloureux, et égoïste. En réalité tu lui demandes encore une fois de te rassurer. De te dire que tu ne t’es pas imaginé les derniers mois ensemble. N’y tenant plus tu baisse le regard sur son tee shirt.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Lun 6 Juil 2020 - 16:32
( Just Give me a reason ) -Putain, tu fais chier, Luce … C’était vert, c’était du Lorcan dans le texte, et pourtant c’était dit sans une once de méchanceté. Tout au plus il avait l’air un peu chagrin, les sourcils froncés au-dessus de ses yeux aux longs cils de fille. Lucrèce était encore blottie contre lui, à écraser ses larmes et son maquillage contre son tshirt. Heureusement qu’il était habillé de noir aujourd’hui. Il continua de la bercer maladroitement, basculant d’une jambe à l’autre, un peu raide. Il posa la tête sur la sienne, le regard dans le vague, avant de marmonner dans ses cheveux : - Viens, on va se poser cinq minutes, tu vas prendre un verre d’eau et tu vas reprendre tes esprits. Il essuya les larmes de Lucrèce d’un revers de pouce, puis lui prit le poignet pour l’amener jusqu’au canapé. Il envoya valser les lettres d’anniversaires et autres bêtises qui maculaient les coussins pour s’asseoir à coté de la De Gray, renversant la moitié d’une bouteille entre un verre et son tapis pour lui tendre celui-ci, fébrile. - Bon, voilà. Je sais pas si tu es au courant, mais les De Launay ont du sang de vélane. C’est pour ça qu’ils sont tout blonds tout beaux tout droit l’air sortis d’une pub pour dentifrice … bref. A priori, Grace avait une espèce de … Crush sur moi. Mais je savais pas, c’est ma pote depuis qu’on a genre onze ans, pour moi c’était comme une sœur, c’est la jumeau de mon bro, bref… Comme je pouvais pas aller au mariage de Lys avec Cook, ni avec toi, et que j’savais pas que Megh’ était sensée venir, disons que ça me paraissait pas déconnant que Grace soit ma cavalière. Sauf que, euh, elle s’est un peu faite des idées, et une fois sur la piste de danse elle m’a, euh … Ne te moque pas. Elle m’a déclaré sa flamme, vite fait. Et j’ai pas trop pu lui répondre ce qu’elle attendait, alors elle s’est enfuie en pleurant, je me suis senti mal, alors je lui ai couru après … C’est pas clair ce que je dis hein ? Allez, bois un coup. Il laissa Lucrèce boire une gorgée avant de reprendre, une main dans la nuque, les yeux rivés au plafond. - Je suis allé m’excuser de lui avoir mis un vent et lui dire qu’on était ami… Puis Victor, son frère, et Cookie sont venus et s’en sont mêlés et le reste est … très flou dans ma tête. Vic’ m’a dit que j’avais subi un charme de vélane, mais que Grace avait pas fait exprès. Je le crois, c’est pas vraiment son genre de faire ce genre de truc, elle est tellement, euh… Réservée… Du coup, j’étais un peu comme sous tentacula jusqu’à la fin de la soirée, sauf que j’étais québlo sur elle. C’est tout … Il osa un coup d’oeil de biais, puis un petit sourire navrant. - … C’est pour ça que tu me faisais la gueule, parce que j’étais chéper au mariage ? Parce que, que je sache, t’avais l’air quand même de vivre ta meilleure vie avec le Delgado, ton frère et sa Muller. Vraiment ? T’étais fachée pour ça ? Parce que quitte à être fachée, t’aurais pu l’être parce à cause de Pina p’t’être, ou d’Aphrodite pourquoi pas. Mais franchement, pour Grace… C’est franchement con, pardonne-moi l’expression. Et puis… Et puis, j’sais pas, qu’est ce que tu attends de plus de moi, en vrai ? Je suis … Je comprends juste pas c’que tu veux. Je comprends pas. | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Lun 6 Juil 2020 - 23:24
Tu es loin d'être calme. Comment pourrais tu l'être ? Pourtant la présence de Lorcan te rassure, tu te sens mieux parce qu'il est là. La crise n'est pas passée mais les choses prennent une autre tournure à présent. Il y en aurait des choses à dire. Et pourtant la seule chose sur laquelle tu es focalisée c'est la De Launay. Peut être aussi est ce une façon comme une autre de ne pas se pencher sur le cœur du problème. Mais si le mariage est une fatalité, le fait qu'il ait disparu avec une autre non. Lorcan est prompt à commencer son récit bien qu'avant il est prit soin de te faire asseoir et boire. Tu ne tiques même pas après qu'il est littéralement mis de l'eau sur le tapis. L'eau ça sèche, les larmes mettront peut être plus de temps à se tarir tout à fait. Tu te calmes assez pour respirer et écouter docilement ce que le jeune Tamaharu a à dire pour sa défense.
Grace est une velane. Tu ne le savais pas, mais il fait la lumière sur les événements. Bien entendu il parle à toute vitesse, le rythme à beau être fluide tout n'est pas forcément clair. Il faut dire qu'il y a beaucoup d'informations à traiter et tu entends presque sur la même fréquence et bien trop fort, ton sang cogner à tes oreilles. Tu renifles de temps en temps, bois de l'eau pour faire passer la pillule mais tu manques de t'ettoufer sur la fin.
La pression revient comme si on t'avait remontée avec une clef dans le dos. Ça commence quand il te parle d'Evandro. Pina, Aphrodite ? Qu'est ce qu'elles ont à faire dans cette histoire ? Tu écarquilles les yeux. Tu connais ces noms pour les avoir croisé à plusieurs reprises, sans être devenues de grandes amies pour autant. Il ne te laisse pas en placer une comme d'habitude. Au moins tu étais tombée juste en pensant que Grace est amoureuse de lui. Il l'a repoussée soit, mais là c'est toi qui est repoussée dans tes retranchements. Et alors que tu ouvres la bouche tu bondis sur tes pieds. Voilà que tu te remets à crier. "Déjà j'essayais juste de faire bonne figure au mariage OK ? Si tu crois que c'était facile de me retrouvée coincée entre Marcus et Evandro et de faire comme si tout allait bien tu te mets le doigt dans l'œil et jusqu'au coude. " Là c'est toi qui parle avec un débit digne d'une mitraillette." Ensuite je dois parler de quoi ? De la velane ou des autres filles ? Y'en a combien encore une dizaine ? Ça veut donc rien dire pour toi ? " Oui peut être qu'on dirait une hystérique. Sûrement même mais tu ne peux plus retenir tout ce qui sort de ta bouche. La colère fait à nouveau sortir les larmes et les nourrit." Qu'est ce que tu comprends pas tu veux me dire ? Tu comprends pas que je suis amoureuse de toi. Lorcan Tamaharu je suis amoureuse de toi et... " tu l'as dit et tu l'as répété. C'est fait. Ça ne peut pas être retiré. Tu le devisageais jusque là et tu finis par baisser les yeux essuyant tes yeux avec tes mains pour faire bonne figure. Tu n'as pas vraiment de choses à rajouter. " Tu comprends ça...? Ce que je veux c'est... C'est que tu sois avec moi, pas avec une autre. " Tu ne cries plus. Mais tu ne sais pas quoi faire non plus. Tu voudrais juste qu'il dise quelque chose et si possible autre que "moi je ne t'aime pas". Tu ne sais pas ce qu'il va te dire. Va t'il éluder, ressasser ce que tu viens de dire. Voire même fuir? Tu ne le crois pas. C'est lui qui est venue te déterrée du trou dans lequel tu voulais te cacher. Il voulait comprendre pourquoi tu l'evitais, cherchais à ne plus le voir. Parce que tu as enfin compris l'ampleur de tes sentiments à son égard. Et tu réalises ce que ça veut dire. Tu n'es pas sensée être amoureuse d'un autre que ton fiancé... Malgré tout ce qu'il pourrait se passer avec Evandro, malgré ce baiser... Il y a Lorcan que tu ne peux pas te sortir de la tête. Celui là même qui est venue te souhaiter ton anniversaire, te tirer de tes pensées tristes.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Mer 8 Juil 2020 - 7:52
( Just Give me a reason ) Il avait pourtant essayé, Lorcan, de se montrer rassurant, à défaut d’être clair et concis. Quand il s’agissait de Lucrèce il faisait preuve d’une concentration peu commune, pour quelqu’un d’à peine plus concentré que son propre niffleur, toujours prêt à se laisser distraire par le moindre mouvement, le moindre bruit, la plus petite des choses déviant de l’ordinaire. Il pensait d’ailleurs que la tempête était passée jusqu’à ce que la blonde bondisse sur ses deux pieds, ses petits poings serrés, le visage un peu bouffi par les larmes, les yeux rougis d’avoir trop pleuré et la nuque raidie par la tension. C’était quand même pas possible de se mettre dans des états pareils … Il leva les mains, à nouveau, signe de reddition, tandis qu’à son tour elle monte dans les tours, s’agite, vitupère et s’indigne. C’est à n’y rien comprendre, pour changer : il ne lui reproche rien, lui, il essayait simplement de détendre l’atmosphère, quand aux autres filles … Alors quoi, il n’avait plus le droit d’avoir des potes maintenant ? Il n’avait pas souvenir de cette clause quand il avait accepté son tutorat et … Tu comprends pas que je suis amoureuse de toi. Lorcan Tamaharu je suis amoureuse de toi et... Wait a sec. Lorcan dans son canapé avait levé son regard sombre dans celui humide de l’abeille qui lui bourdonnait toujours autour, le sourcil haussé, les lèvres pincées dans une grimace circonspecte. Lucrèce était amoureuse de lui, ben voyons. Jalouse, peut-être, de ne pas avoir été le centre exclusif de son attention, adorable soleil plus possessif qu’il n’y paraissait, mais amoureuse ? Elle ne pouvait pas être amoureuse de lui, pour la bonne et simple raison qu’il y avait … - Tu dis n’importe quoi ma princesse, je crois que ton mascara te noircit le cerveau. L’encre, c’est fait pour écrire, pas pour être sniffée… Il secoua la tête de gauche à droite, soupirant en se grattant la nuque, signe de malaise chez lui, avant de se redresser à son tour en s’appuyant sur ses genoux. Se tenant face à Lucrèce, il la détaillait du plus profond de son regard, à la recherche de n’importe quoi, quelque chose qui pourrait enfin donner un peu de sens à tout ça. Parce que c’était bien là le souci de Lorcan, que de comprendre comment Lucrèce pouvait s’émouvoir d’une telle ineptie. Qu’elle pouvait le dire à voix haute, alors que la réalité était si différente. Lui aurait elle annoncé que le ciel était devenu vert qu’il l’aurait peut-être prise un peu plus au sérieux. - oh allez Luce, fais pas cette tête, je sais bien que la période est difficile pour toi, stressante et tout mais… Tu peux pas être amoureuse de moi alors que t’es fiancée au Delgado. Je veux dire, tu as vu la gueule de ce type ? Il ferait douter n’importe quel mec de son hétérosexualité avec un sourire et une poignée de main sensuelle. Si j’en crois les petites copines sans pures, et crois moi, j’en fréquente, des Nymphes, c’est l’un des meilleurs partis de sa génération, brillant sans être pompeux, plutôt gentil et attentionné, avec un bel avenir devant lui. Pour de vrai, mon Caramel, t’as la chance d’avoir un abraxan dans ton écurie, et tu lorgnes sur un âne bâté ? C’est quand même pas sérieux … ? Cette dernière affirmation s’était transformée en question, à mesure qu’il énonçait les évidences, et que le doute s’insinuait. Evandro Delgado était parfaitement parfait, autant que lui ne l’était pas. Lorcan savait depuis toujours qu’ils étaient liés, avec Lucrèce, qui l’autel les attendait, sarclé de roses et d’or dans un avenir lointain, mais avenir quand même. Il avait voulu donner à la jeune femme un peu de légèreté dans son quotidien, bien sur, et il était conscient que ça avait probablement pas mal dérapé et que si le Delgado avait voulu lui en tenir rigueur, il aurait probablement eu des raisons de le faire – même si ça, Lorcan s’en contrefichait royalement. C’était quand même bizarre, au final. Personne ne s’était jamais vraiment vraiiiiiment interessé à lui, et voilà coup sur coup que deux filles s’inventaient des sentiments à son attention. C’était quand même étrange, comme timing. Il allait devoir en parler à Cookie. - Je Suis avec toi. On passe notre temps ensemble ou presque, parce que bon, t’as quand même vachement plus de cours que moi donc ça me laisse un peu de temps libre. Et tu … Nouveau mouvement circulaire de la tête, et un soupir. Quand il se compare à une mule, le parallèle est tout de même frappant. - … Que tu m’adores, j’peux le comprendre, ya pas de souci. Mais que tu sois Amoureuse … J’suis qu’un sale gamin, même moi, j’ai du mal à me supporter tous les jours héhé, alors quelqu’un d’extérieur… quelqu’un d’extérieur qui en plus a le Choix… Ne me fais pas dire c’que j’ai pas dit, ce serait ouf, comme concept. Mais j’y crois pas. Air buté d’enfant contrarié dans sa logique, Lorcan se mure dans un regard à présent lointain, il a croisé les bras en barrière autour de son coeur. Là où il a envoyé paître tendrement Grâce, il refuse obstinément l’hypothèse que ce que Lucrèce lui avance est à la fois sincère et éclairé. Remugle d’une adolescence pas franchement heureuse sur le plan sentimental, l’ancien gamin enrobé et acnéique peine à envisager ce qui pourtant se tient là devant lui. De tous les rateaux, celui que lui infligerait Lucrèce à terme aurait été le moins douloureux, puisqu’évident, inévitable, et puis, pas tout à fait de son fait… Et voilà qu’elle rebattait les cartes ? Qu’était il sensé faire, sauter sur l’occasion, littéralement ? Surement, oui, mais en bonne grande gueule qui se respecte, Lorcan parlait beaucoup. Quand il s’agissait d’agir, ses dix neuf ans revenaient à la charge, et il avait plus du garçon timoré que du conquérant se jetant sur sa dulcinée à pleine bouche ... | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Mer 8 Juil 2020 - 13:22
Tu es une boule de nerfs, et tes émotions n’ont de cesse de faire du yo-yo. Et tout ça pour Lorcan. Ce même Lorcan qui n’a pas l’air de comprendre où tu veux en venir, pourquoi tu t’énerves, pourquoi apprendre qu’il y a d’autres filles te fait faire les gros yeux. Un aveugle aurait déjà vu et compris ce qui se trame là dessous. Mais Lorcan Tamaharu en bon bennet lui, ne comprend pas. Tu essaies pourtant d’être la plus claire possible, mettre des mots sur tes sentiments. Oui, tu es amoureuse de lui. Tu lui as dit. C’est sortit tout seul, ça fait du bien en réalité d’avouer enfin ce que tu as sur le coeur. La jalousie a pesé sur tes épaules ses dernières semaines, assez pour comprendre que ça ne s’en irait pas comme ça. Assez aussi pour que tu repousses Evandro, assez pour que ça te rends malade et malheureuse. A vrai dire tu n’attends même pas à ce qui te dise que la réciproque est vrai à ce moment précis. Non, tu avais juste besoin de lui dire. Besoin de lui faire comprendre que tu veux être avec lui, et pas avec un autre. « Tu dis n’importe quoi ma princesse, je crois que ton mascara te noircit le cerveau. L’encre, c’est fait pour écrire, pas pour être sniffée… » Qu’est ce que tu peux dire à ça ? La façon dont il te regarde veut tout dire. Il n’a pas compris, ou il ne veut pas comprendre, c’est un autre problème. Il enchaîne à te parler d’Evandro et là c’est toi a des yeux comme des billes. A dix milles lieux de penser ça toi même tu te demande ce que ça vient faire là. “l’un des meilleurs partis de sa génération” Tu ne peux t’empêcher de lever les yeux au ciel. Vraiment ? Mais qu’est ce qu’ils ont tous à te rabâcher la même salade encore et encore ? Il n’y a donc personne qui veut comprendre que tu n’en as pas grand chose à faire que ton futur mari soit un bon parti ? Il n’y a donc que ça qui compte dans la vie ? Tu ne reviendras pas sur le fait qu’il est bel homme, qu’il ait un charme indéniable, et que dans d’autres circonstances tu te serais sans doute laisser avidement tomber dans son piège naturel. Mais dans cette réalité là, tes sentiments sont autres. “tu lorgnes sur un âne bâté ?” Il se dénigre mais c’est toi aussi qui est touchée par un tel commentaire. “Ca l’est…” Ta voix est toute petite. Tu as le cul entre la chaise de la colère et celle de la tristesse, peut être même un peu de l’égo baffoué. Tu as l’impression qu’il te rejette pour te donner à Evandro. C’est blessant et en même temps incroyablement… Mignon. Oui Mignon. Parce qu’il se dénigre et tu comprends le message “je suis pas assez bien pour toi” en somme. Bien que ça ne soit pas dit aussi simplement, parce que Lorcan passe toujours pas des montagnes russes pour les choses les plus simples. Il te fait douter, pas de toi, mais de lui. Douter de ses sentiments à ton égard. Plus ça avance et plus tu demandes comment il te voit. Et comment il voit ce que vous êtes ensemble. “Je Suis avec toi. ” Même ces mot qui devraient te rassurer ne le font pas. Tu vois bien qu’il n’est pas à l’aise et qu’il cherche des explications rationnelles. La seule explication rationnelle il n’a pas voulu l’entendre de toute façon. Parce que comme souvent il s’écoute parler. Vous avez tous les deux les bras croisés signe que l’un comme l’autre vous ne démordrez pas de vos positions. Tu as mal au coeur, presque la nausée. Et jamais il ne s’arrête de parler en plus. Parfois il faudrait utiliser d’un bon petrificus totalus sur lui. «… Que tu m’adores, j’peux le comprendre, ya pas de souci. Mais que tu sois Amoureuse … J’suis qu’un sale gamin, même moi, j’ai du mal à me supporter tous les jours héhé, alors quelqu’un d’extérieur… quelqu’un d’extérieur qui en plus a le Choix… Ne me fais pas dire c’que j’ai pas dit, ce serait ouf, comme concept. Mais j’y crois pas. » Un concept. C’est ça que tu es ? « Alors quoi ? Je ne suis qu’une période pour toi ? Tu penses que quand ça va aller mieux je vais te lâcher pour quoi ? Un mariage arrangé ? Et puis c’est quoi votre problème à tous avec Evandro ? » Réelle question que tu te poses. « Y’a personne qui a un moment va se dire: elle a peut être le droit de choisir ? Et moi, MOI, Lucrece de Gray, personne consciente, pas totalement stupide, et doté d’un cerveau, c’est toi que j’ai choisi. J’ai encore le droit de faire ça, de choisir vers qui j’ai le droit de tourner mon coeur, ou est ce que ça aussi c’est dans un foutu code sang pur dont j’ai jamais entendu parlé ? » Oui tu parles fort. Peut être qu’il va mieux intégrer l’idée comme ça. Lorcan est le seul choix égoïste que tu n’as jamais fait. Le seul, peut être celui qui demande le plus de sacrifice. « Et si tu penses à un moment que tu vas réussir à te débarrasser de moi pour me refourguer comme un vieux balais à un autre… T’as pas intérêt. » Même pas besoin de formuler de menaces à voix haute. Ton air furieux, furibond devrait suffire à convaincre. Tant pis si tu n’as pas l’air d’une princesse avec tes poings sur les hanches. Est ce que tu es impressionnante, peut être pas et peu t’importe ce détail. Depuis quand il faut batailler autant pour avouer ses sentiments à quelqu’un ? Dans quel monde faut il s’énerver pour expliquer que l’amour ça ne se controle pas toujours. « Tu veux que je te dise ? Ca serait beaucoup plus simple si tu n’étais pas dans ma vie. Je ne devrais pas me poser de questions, accepter ce qu’on a décidé pour moi, et suivre ce “concept” débile créé à ma naissance. Tu veux que je te dise autre chose ? Grâce à toi je n’ai plus envie d’être la gentille petite princesse qui fait exactement ce qu’on attend d’elle, j’ai envie de vivre ma vie, de faire mes choix, et ça… Tout ça c’est grâce à toi petit con que tu es. Alors oui j’étais très mal, oui tu m’as aidée, et oui je t’adore. Même quand tu ne fais que parler, et même quand tu fais ce que moi je n’oserais jamais faire, quand tu m’obliges à dépasser mes préjugés sans même t’en rendre compte. Mais surtout je t’aime et ça me rend dingue que tu veux pas juste l’accepter. Et même si c’est pas ton cas, et que tu partages pas mes sentiments je n’en ai rien à foutre, c’est juste comme ça. » Tu es à bout de souffle. Pendant tout ça tu t’es frappé le front, tu as le levé les bras en l’air en signe d’impuissance, tu as un peu craqué sans doute, les larmes coulent sur tes joues. Et pour que toi tu utilises un vocabulaire du style il faut que tu ais perdu plus que tes gonds. Mais tu as finis plus près de lui, vos regards se croisent. Ta poitrine se gonfle au rythme de ta respiration. « Ok ? » Oui tu as besoin d’une confirmation que cette fois ci ce que tu dis ne va pas être discuté. Tu vas chercher ses lèvres. Il pourrait très bien te repousser, après tout tu lui as bien laissé le choix.[/i][/i]
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Jeu 9 Juil 2020 - 23:51
( Just Give me a reason ) D’ordinaire, c’est Lorcan, le bavard du lot. Loki le loquace, le bavard, le prolixe, tout sauf taiseux, capable de vous noyer dans son babillage comme d’autres le feront dans un silence lourd de sens.Sauf que voilà, la réaction, puis le monologue de la De Gray lui avait coupé la chique, et bien proprement. Sans lui laisser le temps de reprendre pied dans leur échange, elle lui avait annoncé tout de go que, non contente de se déclarer amoureuse de lui, il fallait qu’il se sorte instamment de la tête qu’elle était promise à un autre, qui ne l’intéressait pas le moins du monde, merci bien. Elle s’adressait à lui non plus avec fougue, mais bien avec autorité, et ce ton quasi professoral qu’elle avait utilisé souvent avec lui quand une notion de métamorphose ou d’arithmancie se faisait trop obscure pour son esprit distrait. D’ailleurs, comme pendant leurs heures de tutorat, il avait ouvert la bouche pour tenter de glisser une plaisanterie et détendre l’atmosphère, mais rien à faire : Lucrèce lui tenait la dragée haute, avec un débit de parole qu’il lui ignorait être capable de maintenir sans perdre son souffle. C’était vraiment, vraiment très impressionnant, et ce sans compter la teneur de ses propos. Ça, il lui faudrait encore quelques minutes pour imprimer un peu surpris par la forme avant le fond. Son cerveau ne se focalisait que sur ce que ses yeux envoyaient comme informations, en dépit de ses oreilles : les mouvements passionnés des mains de la sorcière, sa manière de froncer les sourcils, le pli agacé à la commissure de ses lèvres alors qu’elle articulait encore une remontrance qu’il n’écoutait qu’à moitié. Quand le flot de ses mots finit par se tarir, Lucrèce lui pose une question, une seule : « Ok ? » , et Lorcan semble sortir de sa stupeur, enfin. Ok … Ok quoi ? Peut il décemment acquiescer à tout cela sans la moindre réserve, doit-il décliner un par un les points sur lesquels il est super Ok, moyennement Ok ou pas Ok du tout ? Son assentiment est il purement théorique, ou devait il être assorti d’effet ? Putain, c’est quand même compliqué, les filles. Ce qui ne l’est pas en revanche, ce sera pour lui de décider de se pencher un peu pour effacer la distance entre la bouche de la De Gray et la sienne. La dichotomie de cette scène miroir qu’il avait pourtant vécue quelques jours plus tôt avec Grace le frappa plus surement que tout le monologue précédent. Quand Grace lui avait déclaré, plus ou moins maladroitement sa flamme, il s’était senti embêté, gêné, navré même, et si il avait voulu la réconforter, il avait été bien incapable de lui rendre la pareille. Avec Lucrèce, il ne s’était même pas posé la question de lui répondre que déjà il plongeait son visage vers elle, irrémédiablement aimanté. Il avait pourtant encore cette posture défensive, les bras refermés sur sa poitrine, mais il embrassa Lucrèce comme si rien d’autre importait au monde. Dans le silence de leur baiser, à quelques pas du canapé où ils s’étaient bécotés pour la première fois quelques mois plus tôt, les propos de Lucrèce prenaient enfin racines en lui. Le Tamaharu dénoua les lianes qui lui servaient de bras pour encadrer son visage de ses mains, couvrant ses joues réchauffées par l’émotion de ses longs doigts de pianiste. Sa langue cherchait celle de Lucrèce avec avidité, et les informations trouvaient chacune leur place dans les petites cases de son esprit un peu chaotique. Lucrèce l’aimait. Pas comme un pote, pas comme un petit frère, pas comme une agréable distraction, une gourmandise ou un passe temps en attendant mieux. Elle était amoureuse de lui … Et lui d’elle ? A vrai dire, aussi incroyable que cela puisse paraître, il ne s’était jamais trop posé la question. D’abord parce qu’il n’est pas vraiment du genre à se prendre la tête, le wright, qu’il a tendance à se laisser mener où le vent le pousse, et les courants heureux qui tourbillonnent autour du Loch l’avaient fait s’échouer dans les bras de la De Gray presque par hasard, et il n’avait jamais cherché à y trouver la moindre logique. Il profitait, en épicurien, en esthète, sans rien réclamer de plus … Jusqu’à présent ? Puisqu’elle lui en donnait l’occasion, devait il se faire plus exigeant sur tout ce qu’ils vivaient ensemble, alors que cela allait déjà au-dela de toutes ses espérances ? Putain, c’est quand même compliqué, les filles. (bis) - … Ok. Ok, ok,ok,ok. Il avait acquiescé dans un sourire, soufflé son faux bégaiement contre les dents de Lucrèce dont il tenait toujours le visage en coupe. Il décida de parsemer son visage de baisers humides avant de l’envelopper toute entière dans ses bras, la plaquant contre lui avec moins de douceur surement qu’attendu. Calant sa tempe contre celle de la sorcière, il soupira, un peu exagérement, avant d’enfin retrouver sa langue. C’était pas trop tôt. - Et après c’est à moi qu’on dit que je suis Intense quoi… Et beh… Juste pour être bien, bien, biennnnn sur de ce que ça veut dire, ça veut donc dire que ça… Il bouscula le nez de Lucrèce du sien avec une oeillade outrageusement séductrice. - … C’est à moi ? Et ça … Il enfonça les mains dans les poches du jean de la jeune femme, l’attirant un peu plus contre lui, si tant était que cela puisse être possible. - … C’est à moi ? Et ça … *il lui vola un autre baiser avant d’avoir l’air d’hésiter, haussant les épaules* … Ok ça ça fait un moment que je squatte. Il éclata de rire, un rire d’enfant, les mains confortablement installées sur le derrière de la sorcière alors qu’il se mettait à chantonner contre ses lèvres, soudainement bien plus léger. - à Moi moi moi moi moi … Perroquet de jai, il s’appliqua à trouver la bonne intonation pour cette affirmation avant d’enfin relâcher son emprise sur Lucrèce, au moins un tout petit peu. Pas trop, il ne s’agissait pas de la laisser s’en voler maintenant que quelque chose venait de faire tilt dans sa tête, et qu’il reprenait un semblant de sérieux. - J’ai jamais voulu t’faire pleurer mon Caramel. Je suis … J’suis désolé, c’est juste que je n’avais pas … Fin, tu m’as compris, tu es plus intelligente que moi de toute manière. Je suis là, avec toi, et rien qu’avec toi, j’t’assure. Sur la vie de Cookie c’est vrai, oui oui. Je serais pas venu faire le planton devant ta porte pour ton anniversaire, si … Si t’étais un concept. | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Ven 10 Juil 2020 - 16:47
Sans doute es tu passée par toutes les émotions. La peur, la tristesse, la colère, le déni… On devrait du coup plutôt dire par toutes les émotions négatives. Parce que tu sais que tu ne seras ni soulagée, ni capable te sentir à nouveau bien dans tes baskets tant que tu ne sauras pas ce qu’il en est. Tu as tout dit. Enfin tout, peut être pas, mais sur tes sentiments, le principal est sorti. A haut débit, même haute fréquence. Tu as lâché les gaz, complètement déballé tout ce qui était enfoui depuis bien trop longtemps. Parce que ça fait des mois que tu gardes ça pour toi. Oui, des mois à te poser des questions existentielles, à ressasser, à penser à ça. Il n’y a pas que Lorcan bien sûr, il y a surtout ce mariage. Tu as l’impression que depuis que tu as appris cette nouvelle, ta vie ne tourne plus autour que de ça. Tu as mis du temps à remonter la pente, à redevenir impliquée dans tes études. Pire à redevenir toi, à avoir de l’énergie. Tu en as presque perdu ton identitée, à vouloir simplement devenir ce que tes parents voulaient faire de toi. Pendant un moment, un moment où tu t’es perdue, tu as cru que ça serait le chemin à suivre. Peut être que tu as pensé à accepter, céder à la facilité, faire ce qu’on attendait de toi, pour qu’ils soient fiers que tu sois leur fille. Ce n’est pas si bête non ? Mais il a fallu l’énergie de plusieurs personnes qu’on ne citera pas ici pour des aspects de confidentialité, pour venir à bout des idées d’un autre temps que tu avais dans la tête. Alors aujourd’hui, en cet instant fatidique célébrant tes 24 années d’existence tu demandes juste qu’on te lâche à propos de ce sujet là. Tu veux parler avec ta voix, et surtout qu’on te croit, et qu’on l’accepte une bonne fois pour toute. C’est pas gagné d’avance quand ton interlocuteur et Lorcan Tamaharu et qu’il a décidé pour une raison totalement inconnu de ne pas vouloir comprendre. En quoi ça paraît si insensé que tu puisses l’aimer ? Personnellement tu ne comprends pas. Cet instant infime que dure le blanc après ton monologue, celui où il te dévisage sans rien faire alors que tu as ton visage et toutes tes émotions tournées vers lui, tu doutes. Tu doutes qu’en réalité il n’ait jamais voulu de toi, de ça, de ce concept. Puisqu'apparemment c’est ce que tu es. Parce que en y réfléchissant bien, c’est toi qui est à l'initiative de votre premier baiser, toi qui te permet la nuit, quand vous partagez le même lit, de te blottir dans ses bras. Lui, qui n’a jamais esquissé le moindre geste à caractère équivoque. Alors même si tu ne penses pas l’avoir forcé, tu es en droit de te demandé si il en a seulement envie après ces mois passés ensemble. Peut être que c’est comme avec les autres et rien de plus. Peut être. Tu te serais ainsi trompée sur toute la ligne, depuis le début. Tu aurais imaginé l’alchimie. Imaginé ce bonheur dont tu as encore aujourd’hui tellement besoin.
Oui, les filles c’est compliqué.
Toutes ses pensées tu les as en une fraction de seconde. Ces mêmes pensées qui se taisent alors qu’il t’embrasse. Qu’il t’embrasse comme il ne l’a jamais fait. Tu es soufflée, tu manquais déjà d’air, et il ne te laisse seulement aucun répit. Par là même, tu es englobée dans une bulle partagée à deux, que rien ne pourra venir briser. Ses mains qui se posent sur tes joues, cette langue qui joue avec la tienne. Tu n’attends même plus de mots, pour une fois, il n’y en as pas. Il fallait donc ça pour le sécher une bonne fois pour toute ? Tu n’es pas prête à remettre le couvert. Ca fait trop mal. Ton coeur bat toujours la chamade, mais cette fois ci ce n’est pas pour la même raison. Tu ne sens même pas les larmes qui coulent doucement sur tes joues. Tu n’as le droit de reprendre ton souffle que quand il semble avoir retrouver un usage normal de sa langue. Mais le fait qu’il te couvre de baiser te fait rire et casse les sillons mouillés. Le rire cristallin s’étouffe finalement quand il arrête pour te serrer contre lui. Tu as l’impression de lui avoir annoncé que … Qu’il avait le droit de faire de la licorne ? Non ce n’est même pas suffisant. Mais du fait tu devines qu’il a comprit. Les doutes sont levés. Tu n’as qu’un instant de répit parce qu’il redevient lui même à un détail près -et non des moindres. Le regard qui est posé sur toi, ce n’est pas le même, sa façon de te toucher n’est pas la même. Effectivement tu lui as avoué que tu étais à lui. Et là tu comprends, ça devient limpide. Le déclic se fait ainsi pour tous les deux, dans des dispositions différentes, mais sur le même sujet. Par la même occasion tu te rends compte que tu viens de lâcher la fauve. Comme un niffleur chez Cartier. Se retenait il vraiment de toucher ? Tu pensais jusque là qu’il n’avait pas de limite, mais en fait il y en avait une très tangible avec toi. Et après presque 3 mois la vague de désir provoqué par un geste somme toute assez banale dans un couple, prend une autre ampleur. Mais l’enfant qu’il est si il profite de poser ses main sur tes fesses, ne peut s’empêcher de faire le zoive et tu ris volontier de bon coeur avec lui, aussi parce qu’il te chatouille. Tu ne le repousses pas au contraire, tes mains sont sur lui sages car il se serre si fort que tu as bien du mal à bouger. Les larmes se sont taris d’elles mêmes, mais le noir doit avoir coulé sans doute. Peu importe. “Si j’avais su, j’aurais parlé avant...” Oui un peu d’auto dérision ça ne fait pas de mal. Loki reprend après avoir arrêté de faire l’oiseau de cirque. Tu as droit de bouger un peu, et tu en profites pour glisser tes bras autour de son cou. Indulgente tu souris à ses excuses. “Tu me crois maintenant ?” Tu sais que oui, mais tu as besoin d’être sûr que le message s’est ancré une bonne fois pour toute dans sa tête de linotte. Tu essuies tout de même tu revers de la main tes yeux. “Si je suis à toi, tu es à moi ?” Oui parce qu’il y a une différence entre être là et appartenir à l’autre. Mais ton ton n’est pas inquiet, au contraire. Tu viens coller ta joue contre la sienne en te hissant un peu sur la pointe des pieds. Tu fermes les yeux, tu n’es pas tout à fait remise, il y a des choses dont vous n’avez pas discuté, mais tu prends le bonheur qu’on t’offre parce qu’il est là devant toi. Si on t’avait dit qu’un jour tu finirais par faire une déclaration enflammé à cette tête de noeud… Tu n’as pas même envie de décoller de ses bras même si il te serre trop, même si le monde continue de tourner dehors. Tu es convaincue à présent que c’était le choix à faire, la décision à prendre, et que tu ne t’es pas trompée. “Tu me pardonnes d’avoir fait la morte depuis le mariage ?” Oui il ne faut pas oublier que Lorcan n’avait pas tous les torts dans cette histoire, tu as aussi ta part de responsabilité. “J’ai cru que… Que tu voulais être avec quelqu’un avec qui se serait plus … Facile.” Loin de toi l’idée de casser l’ambiance mais tu as besoin d’être rassurée, peut être aussi qu’il comprenne ta réaction. C’est important non ? Comme il l’a fait tu te recules un peu, captant son regard, voulant savoir ce qu’il a à dire sur le sujet, mais tu ne pleures pas, à peine anxieuse.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Dim 12 Juil 2020 - 14:53
( Just Give me a reason ) Tout n’est peut être pas clair dans l’esprit du Tamaharu, mais le rush d’endorphines est tel qu’il ne peut pas s’empêcher de sourire, un peu benoîtement, alors que lentement il reprend pied dans la conversation. Pour une surprise, c’était une surprise, bien que de l’extérieur, leur situation paraissait probablement limpide. D’ailleurs, il était à peu près sur que Cookie ne serait pas surprise la moins du monde de la tournure des évènements. Il allait surement avoir le droit un « AH-HA je te l’avais dit », ou un truc du genre, mais ce serait pas très grave. Il subirait les affronts avec tout ce qu’il pouvait avoir de bonne foi – donc pas tant, au final- tant la situation tournait miraculeusement à son avantage. Si Lucrèce s’était faite distante, c’était uniquement parce qu’elle n’avait pas supporté de le voir avec une autre fille, pour la bonne et simple raison qu’elle n’était pas qu’une bonne amie avec un bonus d’affection de temps à autre. Elle voulait plus, elle réclamait une exclusivité que jamais le jeune sorcier n’avait eu à envisager vis à vis de qui que ce soit. Lui, l’éternel amoureux transi cantonné au rôle d’amuseur, le plus beau collectionneur de rateaux de Beaubatons, puis d’Hungcalf, qui draguait presque plus à la manière d’un running gag qu’avec de véritables vélléités amoureuses … pour que finalement, ce soit Lucrèce, la belle, la brillante Lucrèce qui s’entiche de lui ? Cela paraissait tellement hautement improbable que si Ymkje lui avait annoncé l’avoir vu dans une vision, il lui aurait dit d’y aller mollo sur la tentacula. - Disons que t’es plutôt convaincante quand tu veux donc … Il se balançait d’un pied à l’autre, le Tamaharu, le sourire plaqué si fort contre ses lèvres qu’il se demandait si il arriverait un jour à nouveau à faire la gueule. Les questions en cascade de la jolie blonde ne le décontenancent plus autant, à présent que son coeur a pris douze mille watts dans chaque ventricule, battant dans l’arythmie la plus joyeuse. Il était prêt à refaire l’imbécile, son rôle de prédilection, bien que dans ses prunelles luisait une nouvelle lueur de malice sensiblement moins innocente qu’auparavant. - A Toi. Après je suis pas persuadé que t’aie besoin de t’inquiéter des masses, c’est pas comme si il y avait masses de concurrence hein, contrairement à toi. Si sur le papier il n’avait pas tout à fait tort, le grand brun avait tendance à oublier bien vite la déclaration récente de la De Launay dont les sentiments n’avaient pas tout à fait été douchés par sa maladresse et son refus, tout comme il était bien plus aveugle que la moyenne sur les regards que certaines demoiselles pouvaient lui jeter au détour d’un cours ou à la sortie d’une bassin quand il partait nager une matinée entière. Les présences quasi permanentes d’Ymkje et de Lys à ses cotés avaient pu décourager bien des étudiantes à venir accoster le volubile wright, en soirée notamment, mais peut être sa situation aurait elle été différente si il avait été plus accessible, le Tamaharu. Qui l’eut cru, mais sa garde rapprochée quasi exclusivement féminine lui avait peut être plus porté préjudice que quoi que ce soit d’autre … Et c’était tant mieux pour Luce. - Je sais pas. Tu serais en mesure de te faire pardonner, tu crois ? Il la taquine, remue un peu pour poser un baiser sur la joue qu’elle avait posé contre la sienne, avant de se dépêcher de reprendre la parole, de peur qu’elle puisse le croire une demi seconde sérieux. - Y a rien à pardonner, j’préfère que ce soit pour ça plutôt que, euh, un truc hyper hyper grave… Par contre, interdit de me refaire ce coup là, parce que la prochaine fois, je défonce ta porte pour de vrai. Et je le pense vraiment. La distance entre leurs corps après avoir reculé d’un pas lui fit comme un froid à l’endroit de son torse où la jeune femme était logée quelques secondes plutôt, sensation désagréable qui lui donnait envie de l’attraper à nouveau pour la ranger tout contre son coeur. Lucrèce était fait pour ses bras, simplement, il avait écarté cette idée, inconsciemment, par pure éducation. Sa dernière remarque lui tirade une grimace, drole de mimique lui faisant relever les babines et lever les yeux au ciel. Facile. Quel étrange terme pour définir une relation. Il haussa des épaules, les pouces dans les passants de son jean, toujours en bascule sur ses talons, puis la pointe de ses pieds, tanguant vers la De Gray d’un air pensif. - Plus facile ? j’sais pas, j’ai pas l’impression que ce soit hyper compliqué non plus de passer tout mon temps avec toi, surtout si t’y mets un peu du tiens… Le muffle, il sourait de plus belle, réclamant encore la bouche de Lucrèce contre la sienne, cheval à bascule qui venait s’approcher pour agacer ses lèvres avant de repartir en arrière en faisant grincer le parquet. - Quoiqu’à la reflexion, c’est quand même pas si aisé … Faut que j’ai des bonnes notes et tout, sinon tu me fais les gros yeux … Ses doigts passèrent de ses passants de jean aux siens, rapprochant à nouveau leurs hanches alors qu’il picorait son nez, son menton, jusqu’à l’angle de sa machoire dans un soupir malheureux. - … Ouais, tout bien réfléchi, c’est quand même super DUR pour moi … La souffrance est là, je devrais peut être appelé la SPA … ça risque de vite devenir intenable … Le sous-entendu était à peine voilé, tellement grossier qu’il avait une allure comique. Cependant, si elle était un peu attentive, Lucrèce sentirait que le souffle de Lorcan était tout de même un peu erratique, qu’il était plus troublé que ses bêtises pouvaient bien le laisser présumer. D’ailleurs après un très court instant dans le cou de la demoiselle, il avait reculé pour lui infliger une petite tape sur la main d’un air courroucé. - D’ailleurs, je te soupçonne d’avoir monté tout ça juste pour esquiver ton anniversaire ? Tu assumes pas de vieillir, c’est ça ? Parce que j’ai préparé un cadeau, moi, et pas n’importe lequel ! Je pensais te l’annoncer simplement aujourd’hui, mais vu que cette journée semble être un peu spéciale, ça vaut carrément le coup que je te Montre … t’avais rien de prévu de ta journée t’façon, à part ronchonner dans tes livres ? Parfait, enfile des baskets et on y go, mon agneau. Ta cheminée fonctionne pour la cheminette hein, dans mon souvenir ? Allez, hop hop hop, tu verras, tu vas pas être décue … | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Mer 15 Juil 2020 - 17:11
Tu as besoin d’être sûre que Lorcan a compris cette fois. C’est important pour toi de savoir que vous êtes enfin sur la même longueur d’onde. Le cadre est donc posé. Si tu es à lui, il est à toui. Voilà qui doit être clair. Dans ta tête du moins ça l’est, mais toi tu cogites, tu as déjà été en couple, pas forcément aussi amoureuse, mais peu importe. Tu sais, et tu sais aussi que tu as besoin de l’exclusivité. Il n’y a que ça qui pourra te tranquiliser l’esprit. Surtout maintenant que vous avez fini par vous expliquer. Cette discussion il y a sans doute longtemps que vous auriez dû l’avoir, mais elle ne s’est présentée que dans l’urgence la plus totale qui a créée un sacré malentendu entre vous deux. La Lucrece jalouse ne pointe pas souvent le bout de son nez et pourtant… Et pourtant entre Grace et apparemment toutes les autres. Peut être qu’il faudrait que tu éclaircisses tout ça d’ailleurs même si si il à l’air de dire qu’il n’y a pas “des masses de concurrence”. « Je sais pas si tu es un assez bon juge en la matière… J’ai dû t’engueuler pour que tu comprennes mes sentiments. » Voilà ce que tu dis en faisant la moue. Tu sais que tu as raison. Tu n’iras pas jusqu’à lui faire un ruban de sécurité autour de lui, mais si ça devient réellement officiel… Faut il prononcé le mot couple ? Tu auras ta place légitime à ses côtés, et tu ne demandes rien de plus en fin de compte.
Toujours dans cette optique de faire table rase des récents évènements, tu te dois de lui demander si il te pardonne ton attitude de fuite. Tu as fuis c’est clair, pendant un instant tu as peut être pensé que ça suffirait. Ce n’était pas le cas. Dans ses bras tu fonds comme neige au soleil. Il faut dire que ça fait un moment que tu t’y prélasses sans que jamais la porte du jardin défendu ne soit poussée. Si vous vous étiez expliqués avant, où en seriez vous aujourd’hui ? Oui c’est viscéral il ne faut pas qu’il t’en veuille, et bien sûr il se moque de toi pour ça. Tu fronces les sourcils, fait les gros yeux comme si il pouvait avoir peur de toi, alors que deux secondes après déjà ses lèvres retrouvent ta peau. « Gnagnagna... » Tu doutes qu’il soit en mesure de casser la porte, quoi qu’il a pris du muscle ses derniers temps. Si tu avais plus l’occasion de tâter, tu pourrais en être certaine. « Et tu feras quoi après avoir défoncé ma porte ? » Un sourire malicieux se glisse sur ton visage après avoir poser la question. Tu es sûre qu’il va inventé un truc farfelu.
Tu as bien compris qu’il a simplement envie de te faire taire -pour une fois que les rôles sont inversés. Avoir une conversation qui se veut sérieuse dans les bras d’un Lorcan décidé à se venger pour les trois derniers mois à se priver de toi c’est impossible. Entre baiser, et rebiffade tu as à peine le temps de respirer. Tu essaies de lui communiquer tes doutes mais lui il se rit de tout ça comme si tu étais dingue et tu finis par lui asséner une première tape sur l’épaule. « T’as intérêt à continuer à avoir des notes correctes sinon tout ça... » Et tu en profites d’être dégagé un peu pour te pointer du doigt de haut en bas. « C’est F.I.N.I ! » Mais déjà il t’a attiré de nouveau à lui tu fermes les yeux profitant une demi seconde de son souffle et ses dans ton cou que déjà il recommence. Tu lèves les yeux au ciel tout en passant tes doigts sous son tee shirt. Il veut être explicite, tu peux l’être aussi. Qui se frotte à l’abeille se pique. Il va le comprendre tôt ou tard. Après toutes ses émotions négatives tu te prêtes au jeu du Lorcan séducteur. Jamais il ne t’a regardé comme il le fait maintenant. Peut être que de l’extérieur la différence n’est pas si notoire, mais toi tu sais à sa façon de te toucher qu’une nouvelle page s’est ouverte. « Dur vraiment ? T’as rien vu encore... » On ne change cependant pas une équipe qui gagne, et si tu as tenté pendant un instant de lui faire comprendre où tu voulais en venir en l’embrassant, et cherchant le contact brûlant de sa peau sous tes doigts, tu es bien vite rappelée à l’ordre. Du Lorcan tout craché. Il faudra bien pourtant qu’à un moment tu ais raison de lui. Cependant tu n’es pas pressée. Tout vient à point à qui sait attendre n’est ce pas ?
Ton anniversaire. Là dans ton salon, dans ses bras, après avoir pleuré, crier, rit, avec le coeur qui bat la chamade voulant s’échapper de ta poitrine, tu as oublié que c’était ton anniversaire. Non pas que ça soit un détail super important, ou complètement futile non plus… Marcus voulait venir. A vrai dire tu ne lui as pas dit non, mais jusque là tu ne voulais pas affronter ton frère, répondre à ses question. Expliquer tes peines de coeur à ton frère ? Peut être qu’il aurait voulu taper soit Evandro, soit Lorcan. Voire même les deux sans aucun doute. Ca non, ça ne veut pas. Déjà tu soupçonnes le wright d’avoir peur de ton frangin… A un débit digne d’une mitraillette Lorcan se met à baragouiner des inepties sur toi qui ne veut pas fêter ton anniversaire… C’est bien loin de la réalité. Tu aimes bien ça au contraire recevoir des cadeaux. Tu lèves donc les yeux au ciel, pousses Lorcan par l’épaule pour lui signifier ton désaccord. Si l’embrasser pouvait le faire taire -et tu sais d’avance que ce n’est pas le cas - tu l’aurais déjà fait depuis longtemps. Quoi qu’il y a une autre méthode que tu n’as pas encore testé… Mais apparemment ça ne va pas être pour tout de suite ! « Oui elle fonctionne ... » Voilà tout ce que tu as le temps de dire. « Mais on va où ? Des baskets t’es sûr ? » Tu poses des questions mais tu obtempères quand même allant chercher chaussettes et chaussures dans la chambre. « On revient ce soir… ? Parce que je dois faire mon sac sinon ? » Oui tu es inquiète de savoir ce que tu vas mettre, plus que de penser qu’il y a cours de lendemain. Tu reviens vers Lorcan chaussé la mine somme toute interrogative. Bien que souriante. Oui, souriante, tu es heureuse. Plus que jamais depuis ces longs mois et ça personne ne pourra te l’enlever.
@Lorcan Tamaharu
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Dim 19 Juil 2020 - 14:20
( Just Give me a reason ) Lorcan avait répondu en saccade, de manière élusive, à chacune des questions de Lucrèce avec son éternel sourire de sale gamin ravi de ses conneries. Après avoir pété sa porte, il aurait probablement vidé le frigo et faire une forteresse dans son canapé pour tenir un siège jusqu’à ce qu’elle soit contrainte de rentrer chez elle. Pour ce qui était des notes, il ferait de son mieux, mais elle le savait, il était plus réceptif à la carotte qu’au baton … Et il avait noté mentalement qu’il allait devoir investir un peu de son argent de poche dans un ou deux scribouillards pour faire ses devoirs à sa place. Enfin, quand elle l’interrogea sur le contenu du sac qu’elle avait à préparer… Il ne répondit qu’avec un haussement d’épaules et une risette mystérieuse, les yeux luisant de malice. Des baskets, c’était suffisant, pour le reste, il s’occupait de tout … Lucrèce ne mit pas plus d’une poignée de secondes à rassembler ses menus effets, que Lorcan déjà la tirait par la main en direction de la cheminée, repérant la boite contenant la poudre qui leur servirait à se déplacer. C’était quand même foutrement pratique de fréquenter une sorcière sang pure friquée comme lui, il n’aurait pas eu autant de facilité si il avait du retourner chez lui récupérer son propre matos … Il avait lancé la poudre dans la cheminée qui s’enflamma d’une lueur verte. - Tamaharu’s mansion, Seattle ! d’un bond, il se jeta dans les flammes, entrainant la De Gray à sa suite. Après un voyage éclair qui lui chatouilla le ventre, il posa un pied sur, bien qu’un peu chancelant, sur le marbre immaculé qui entourait l’immense cheminée du salon de la maison familiale. Quoi que, le terme de maison était un peu galvaudé, tant la résidence était immense, démesurément grande et étendue, sur ses deux étages et son bon millier de mètres carrés. Une baraque de nouveaux riches à l’américaine, comme on pouvait le dire avec une point de jalousie, mais à la sauce sorcière. Evidemment, les parents de Lorcan n’étaient pas là, mais une soubrette en uniforme passa la tête dans l’encadrement de l’immense porte, un sourcil haussé, alors qu’elle indiquait en espagnol qu’elle ne s’attendait pas à le voir de sitôt. Elle avait l’air un peu endormie, bien qu’alerte : il fallait dire qu’il était tout juste trois heures et demi du matin à Seattle. - Désolé Alba, mon planning a été un peu … Modifié ahah. Vous pouvez préparer ma chambre et puis demander au cuistot de faire un truc pour emporter au sanctuaire pour le petit dèj? Rapide, hein, genre des hots dogs ou des sandwichs de crabe avec du thé glacé ça f’ra le taff… Merci merci ! L’employée de maison acquiesça lentement avant de s’éclipser, laissant Lorcan seul avec l’abeille qui ne connaissait pas les lieux. Il écarta grand les bras, fier comme un coq, esquissant même un petit pas de danse. - Bienvenue chez moi ! Bon, tu verras pas grand monde à part les domestiques, le cuistot et les jardiniers, mes parents sont partis en Chine jusqu’à mardi prochain, normalement. Je te fais pas faire le tour du propriétaire tout de suite, yen aurait pour deux heures et on s’en fout de la maison, y a rien d’intéressant à part ma chambre et la cuisine héhé… Par contre dehors, c’est une autre histoire… Pose ton sac dans un coin, Alba le montera à l’étage de toute façon, allez, on se relâche pas ! C’était un Loki survolté qui fit parcourir les longs couloirs aux murs chargés d’oeuvres d’art en tout genre, tableaux de toutes les époques, statuts et autres trophées onéreux. Le manoir des Tamaharu était un véritable musée de la culture moldue et sorcière, mais le jeune homme passait devant chaque pièce comme si il s’agissait de ses propres créations d’enfant en pâte à sel. La force de l’habitude, à ne pas en douter. Il avait littéralement bondi sur la terrasse de l’arrière cour. Derrière le parapet en pierre blanche, les deux jeunes gens pouvaient profiter de la vue d’un immense parc baigné par la lumière de la lune. Il y avait bien quelques torches de feu magique ça et là, mais pour le reste, il n’y avait bien que la lumière de Sélène pour tapisser le sol d’une chape claire et argentée, détaillant les silhouettes des arbres et du paysage comme brossées dans un métal précieux. - D’ici une grosse heure, on pourra assister au lever du soleil, mais avant ça, j’vais te montrer ce qui compte vraiment… Attention aux marches, c’est humide ici, tu peux te tenir à moi si tu veux… Il avait récupéré la main de Lucrèce dans la sienne, et l’avait guidé dans les escaliers, puis dans les immenses pelouses, avait longé ce qui semblait être un bois, dans le silence relatif de la nuit qui s’achevait. Luce l’ignorait, mais tout autour d’eux des dizaines de paires d’yeux les guettaient, curieux, invisibles. Elle aurait tôt fait de s’en rendre compte plus tard. Ils marchèrent ainsi pendant bien quinze minutes, où Lorcan babillait des inepties sans intérêt, jusqu’à ce qui ressemblait à une sorte de petite étable en bois, dont le plafond atteignait tout juste les deux mètres. Lorcan fourragea dans ses poches pour en sortir une clé épaisse et large, avant de pousser la porte en bois sombre. - Attention où tu marches, ça risque de grouiller un peu partout … Ils s’activent pas mal quand approche l’aube … Après toi… Il s’effaça de l’entrée pour permettre à Lucrèce d’entrer dans les lieux, son pas crissant sur la paille sèche. Quelques couinements familiers accueillirent la jeune femme, ainsi qu’une petite myriade de créatures poilues, et agitées, certaines à peine plus grandes qu’un poing clos : des niffleurs, une bonne dizaine d’entre eux, adultes ou tout jeunes, qui s’affairaient à gratter le sol, grimper sur les meubles comme laissés à l’abandon dans les lieux, ou encore cherchant déjà à grimper sur Lorcan pour lui piquer sa gourmette. C’était un joyeux bordel, éclairé par la lune et une simple ampoule à nue, et pourtant l’air ravi du Wright donnait l’impression qu’il était arrivé dans son paradis personnel. - Luce, je te présente ma couveuse de niffleurs. José est là, il surveille sa progéniture, Madame de Pompadour a eu sa portée ya deux semaines ... | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Lun 20 Juil 2020 - 14:41
Peut être qu’il faudrait que tu réalises que tu as donnée toutes les clefs en main à Lorcan pour faire de toi… Ce qu’il veut. Peut être du coup que tu devrais avoir peur qu’il te traîne dans un endroit inconnu -sur lequel il ne veut rien te dire malgré tes question- en te disant juste “prends tes baskets”. Après tout lui il serait capable de dire prend tes baskets pour aller faire un safari. Oui un Safari, parce que tu connais suffisamment la bête pour savoir que en matière de cadeau, ce n’est jamais simple.
Cependant tu apprends où tu vas alors que vous passez sans ménagement par la cheminée. La maison de Lorcan ? Et par sa maison tu entends plutôt en réalité, la maison des parents de Lorcan. Tu n’as pas le temps de te poser beaucoup de question parce que les flammes vertes vous transportent jusqu’à des pavés de marbre tellement criard à tes yeux d’Anglaise, bling bling à souhait. Un peu décontenancée tu comprends qu’il fait nuit, et que vous êtes du coup réellement sur un autre fuseau horaire -évidemment. L’accueil se fait d’ailleurs sans tarder. Une domestique -comme tu as pu en avoir- qui s’empresse de répondre aux ordres d’un Tamaharu bien trop habitué à ce genre de coup. Préparer sa chambre ? Ca veut dire que vous allez rester ici ? Lorcan est aussi excité qu’une puce, toi tu as à peine le temps de remettre tes idées en place, il y a encore 10 minutes tu étais entrain de lui crier dessus comme sur un enfant de 2 ans qui fait la mauvaise tête. “Mais… On reste ici ce soir ? On va où ?” Tu poses des questions mais de toute façon il ne t’écoute que d’une oreille. Il tetrimballesguide par la main à travers les couloirs imposant qui s’enchaînent comme un labyrinthe sans fin, la maison est immense, tu te demandes combien de personnes vivent réellement là dedans. Tu penses à ta mère et à tous les commentaires qu’elle pourrait faire en voyant tout… Ca. Non c’est sûr ça ne lui plairait pas. Pourquoi tu penses à elle dans de telle circonstance ? Allez savoir. Le babillage de Lorcan auquel tu accordes peu d’importance car tu es trop occupée à regarder autour de toi, fait office de fond sonore. Tu le laisses parler, il est d’un enthousiasme à l’épreuve des balles, son grand sourire d’enfant ne l’ayant pas quitté depuis de longues, longues minutes maintenant. La ballade est tellement longue que tu as le temps d’envoyer un message à Marcus “ne passe pas chez moi ce soir je ne suis pas là on se voit quand je reviens…” Quand est ce que tu vas revenir à Inverness ? Bonne question. Question que tu arrêtes de te poser quand vous arrivez dehors. Tu aurais bien pris le temps de t’arrêter, pour regarder autour de toi dans le clair obscur de la lune le parc qui s’offre à vous. Ainsi c’est de ça qu’il parlait ? Tu te dis à toi même. C’est que tu en as souvent entendu parlé, et tu as vu des photos aussi mais c’est autre chose de le voir en vrai. Le nez en l’air tu manques de t’étaler à deux reprises te raccrochant au bras du Tamaharu à la première occasion -c’est bien la seule prise solide que tu ais. A vrai dire à la différence de Lorcan tu es restée totalement silencieuse si ce n’est les petits cris lancés dans la panique de la chute. Oui sans voix tu es. Sans voix jusqu’à ce qu’il te parle de choses qui “grouillent” ? Là alors que tu regardais derrière vous tu reportes ton attention sur le jeune homme qui ouvre la porte. “Qu’est ce que tu veux dire par grouille ?” Tu as bientôt la réponse à ta question. Pénétrant dans cette sorte de cabane abandonnée tu vois tous ces petits et grands nifleurs accourir vers vous. D’abord tu écarquilles un peu les yeux, étonnée de voir tout ce monde, et puis tu t’accroupis devant un à tes pieds qui prend ça pour une invitation et fais déjà son inspection pour trouver quelque chose qui brille. Hélas pour lui à part tes bagues habituelles, et les boutons de ton blouson en jean il n’y a pas grand chose à te voler. “Luce, je te présente ma couveuse de niffleurs. José est là, il surveille sa progéniture, Madame de Pompadour a eu sa portée ya deux semaines …” Attrapant le nifleur curieux à deux mains tu jettes un coup d’oeil dans la direction voulu pour effectivement reconnaître José. Tu reposes la créature par terre, et curieuse, le sourire aux lèvres de celle qui est évidemment touchée par la présence de tant de boules de poils voleuses autour d’elle tu oublies que tu ne sais pas bien ce que tu fais là pour demander: “Est ce qu’on peut les voir ?” Tu n’es pas une spécialiste en la matière, tu ne saurais dire si Madame de Pompadour laisserait approcher deux sorciers de ses petits. Le nifleur que tu as déjà repoussé une fois fait une nouvelle tentative de grimpette sur toi, patiente tu le prends dans tes bras pour lui gratter derrière la tête. “Mais j’ai rien pour toi mon mignon… ” D’un coup d’oeil amusé tu reprends pour Lorcan. “Je comprends pourquoi tu aimes autant les nifleurs...” Lorcan avec plus de poils et une poche centrale ressemblerait à un nifleur à n’en pas douter. “Aussi collant, et obstiné.” Et là tu reportes ton attention sur la bête dans tes bras comme si il allait te répondre: t’as bien raison. Si ta journée d’anniversaire et de passer la journée qui vient de commencer dans le parc ça serait parfait, à l'opposé complet de ce mauvais démarage qu’elle a pris sur un autre continent.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Dim 26 Juil 2020 - 11:21
( Just Give me a reason ) De toutes les créatures de sa réserve personnelle, les niffleurs étaient ceux avec qui Lorcan entretenait la relation la plus familière, presque intime. Bien sur il avait eu des phasmes des gerbilles, des boursoufs en étant tout jeune enfant, mais son tout premier animal de compagnie nécessitant une véritable attention, une dévotion pour maintenir sa santé et son bien être avait été un niffleur couleur de cendre qu’il avait récupéré dans une cuisine de l’un de ses oncles. Une cuisine oui, parce qu’à priori, la viande de niffleur, cuite dans l’alcool de riz pendant de longues heures, recelait des trésors de saveurs exquises. Sauf que voilà, l’animal s’était enfuie de la cage où ses congénères avaient été assommés, pour se réfugier dans mes jambes du tout petit garçon qui, à l’époque, suivait ses parents dans chaque réunion de famille docilement, comme un petit singe de cirque. Premier gros caprice du môme aux yeux d’obsidienne : jamais il n’accepta que l’on passe son nouveau petit ami à la cocotte. Il ramena le petit niffleur de Chine jusqu’à Seattle, et ce fut le début d’une longue, longue amitié, qui conduisit à la construction, à terme, de l’immense sanctuaire animalier de Lorcan Tamaharu, moyen de pression tout trouvé et facile à gérer de ses parents sur l’enfant turbulent. Il apprenait à se tenir et à apporter satisfaction à sa famille et au clan, et il pouvait collecter et récupérer toutes les créatures qu’il souhaitait. De ce premier petit collectionneur de trésor, il avait amassé une petite famille entière de ces chercheurs d’or à poils courts, dont les principaux descendants s’activaient à présent autour de Lucrèce et remuant le bout de leur museau pointu. Le jeune sorcier opina du chef sans se départir de son sourire, alors que l’une des bestioles rousse venait de bondir sur sa jambe pour se lever dans son cou avec ce qui ressemblait vaguement à un ronronnement. - Bien sur, il suffit juste de ne pas la toucher, elle doit être bien crevée. Johnny, tu préviens Madame qu’on lui dit coucou ? La boule rousse couina quand Lorcan lui embrassa le sommet du crâne, avant de se jeter sur le sol meuble pour se faufiler jusqu’à une sorte de lit à baldaquin miniature, entouré de chiffons et d’objets brillants. - Les niffleurs sont des animaux très intelligents, quoi qu’un peu monomaniaques. Ils sont un peu comme les pies, ou les corbeaux, mais sans les ailes, et avec des pattes en forme de pelle. Quand ils sont tout petits, ils sont absolument craquants, je ne comprends pas qu’on puisse avoir envie de leur faire du mal … Ah, ça doit être bon. Approche, mais ne touche pas les petits, je m’en charge, d’acc ? Il l’invita à avancer derrière lui, puis écarta avec précaution les linges pour découvrir la fameuse Madame de Pompadour, qui portait au cou un collier très à propos, alors que contre son flanc remuaient avec énergie une bonne demi douzaine de jeunes qui semblaient se bagarrer pour avoir le droit à pitance. Les frères et sœurs se montaient dessus, se donnaient des coups de bec et de pattes joyeusement chaotiques pour atteindre les mamelles de leur mère, alors que le reste du groupe leur glapissait dessus comme pour les enjoindre à un peu de discipline. Un comble pour des niffleurs. Lorcan passa doucement l’index sur le museau de la maman, qui glapit doucement, dans un son plein de douceur et d’affection. Pas besoin d’être expert pour sentir la connexion entre l’homme et l’animal. - Madame, voici Luce, j’t’en ai déjà parlé une ou deux ou un milliard de fois, j’ai arrêté de compter. Luce, voici Madame de Pompadour, c’est une de mes toutes premières niffleurs, je l’ai eu après qu’on m’ait arraché à Poudlard pour me coller à Beaubatons … Et voilà sa portée de l’année ! Ils sont six, c’est une bonne portée, on en a perdu aucun. Si tu vois des trois couleurs, ce sont des femelles, comme chez les chats. La plus petite là, la blanche et grise aussi, c’est une femelle, mais elle est plus éveillée que les autres, elle fait déjà la loi sur ses frères qui sont un peu patauds… Ah bah tiens, quand je te disais … Assieds toi en tailleur sur le sol, promis c’est pas sale … La toute jeune créature bicolore fixait les deux humains par dessus le lit de ses deux grands yeux noirs et ronds comme des billes, sans un bruit, curieuse. Sa mère la poussa du bout de la patte, et elle s’avança prudemment sur le genou de Lucrèce, ses petites griffes s’enfonçant dans les vêtements de la sorcière sans la quitter des yeux, au cas où cette drole d’humaine inconnue ait soudain l’idée de la kidnapper. Ils sont fous, ses humains. - Pas mal hein ? Si tu veux, tu peux lui présenter ta main, qu’elle la renifle … Si elle est de bon poil, elle te présentera son ventre pour une séance de gratouilles… c’est bien trop doux, les bébés niffleurs, plus que les chatons ! | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Dim 26 Juil 2020 - 19:52
C’est un jour d’anniversaire unique en son genre. Jamais tu n’as eu le droit à ce genre d’attention provenant de quelqu’un d’autre que ton frère. A vrai dire aucun garçon autre que Marcus ne s’est jamais vraiment cassé la tête pour organiser quelque chose. Est ce que c’était prévu ? Peut être pas à 100% mais et alors ? Au moins il ne t’a pas abandonné après ton pétage de plomb. Il aurait pu partir, il aurait pu ne pas vouloir être avec toi parce que c’est trop compliqué. Mais non, il est là et il t’a traîné jusqu’à Seatle pour te montrer… Ses niffleurs apparemment. Toi qui a toujours aimé sincèrement les animaux, tu es à ton aise, et ça te change complètement les idées de voir toutes ses créatures autour de toi. C’est vrai qu’ils sont très mignons, et puis tu as fini par te faire à l’idée des niffleurs grâce à José. A la base tu n’aurais tout de même pas imaginé qu’ils puissent être un réel animal de compagnie. Comme le dit justement Lorcan, ils sont mono-maniaques en terme de vol à l’étalage. Tu es très curieuse de voir les petits niffleurs, tu sais d’avance que ça doit être mignon à croquer. Mais c’est Lorcan qui est l’expert ici, et tu es pour une fois prête à suivre ses instructions sans douter de lui et de ses habituelles bêtises. Hochant la tête tu dis : «D’accord. » Comme l’ombre de Lorcan tu le suis jusqu’à arriver là où l’autre niffleur c’est déjà faufiler. Sans bruit, les yeux grands ouverts tu observes Lorcan retirer doucement les tentures pour laisser à la vue Madame de Pompadour avec son collier de perle, pas besoin d’avoir les précisions pour le savoir. Ton sourire s'élargit à la vue de la maman et ses petits se grimpant les uns sur les autres pour avoir l’exclusivité de la boustifaille. Peut être que tu es aussi un peu admirative, et un brun jalouse du Tamaharu qui a eu la chance d’avoir tout “ça”. A la maison tu avais le droit de ramener les animaux blessés mais tu n’en as jamais eu un à toi. “voici Luce, j’t’en ai déjà parlé une ou deux ou un milliard de fois, j’ai arrêté de compter. ” Tes yeux quittent les boules de poils pour se poser sur le visage du grand brun à côté de toi. Qu’est ce qu’il a pu dire à la maman niffleur de toi ? Mais ça te touche. Ca te touche parce que jusqu’ici tu ne savais pas grand chose sur votre relation, si ce n’est qu’elle existait sans nom. Mais Lorcan continue son babillage comme si il n’avait rien dit d’exceptionnel. Tu cherches les couleurs qu’il t’indique jusqu’à effectivement remarquer la plus petite d’entre eux, qui semble définitivement être la plus dégourdie. Elle vous regarde tous les deux.
On te demande de t’asseoir, tu t’assois sans poser de questions à nouveau. En tailleur par terre tu regardes la boule de poil blanche et grise s’avancer vers toi. « Elle a un nom? » Elle semble un peu craintive mais la curiosité prend le pas alors que tu lui présentes la paume vide de ta main. Elle grimpe sur ton genoux, s'assoit sur tes chevilles croisées et te détailles. Elle cherche sans doute quelque chose de brillant, hélas pour elle tu n’as eu le temps de mettre aucun bijoux. Tu lui tends à nouveau ta main et elle ne tarde pas à grimper aussi légère qu’un chaton de quelques mois. «Bonjour toi… » Comme pour répondre elle émet un petit bruit relevant la tête, tu glisses un doigt sous son menton pour la gratouiller. Tu as oublié toutes les paires d’yeux fixées sur vous jusqu’à ce tu cherches à croiser le regard de Lorcan cherchant l’approbation. Mais la petite créature te la donnes en se lovant sur le dos alors que tu as ramener ta main vers ta poitrine laissant tout le loisir de lui gratouiller finalement le ventre. Tu t’excécutes de bonne volonté face aux couinements du niffleur avec un caractère déjà bien trempé. Au bout de quelques longues secondes elle décide de reprendre son exploration et profite de la proximité de ta veste pour s’accrocher et grimper. Elle s’aventure par dedans la veste et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire elle est sur ton épaule, dans ton cou et sur ta tête pour finir tout ça accompagné de ton rire. « Ok je crois que je lui fais plus si peur que ça! » Tu lèves les mains pour attraper en douceur le bébé avant qu’elle ne s’emmêle dans tes longs cheveux. Prenant ça pour un jeu elle se laisse volontier descendre avant de revenir sur ton épaule pour couiner. Tu lui grattes le menton en regardant Lorcan. « Je crois qu’elle m’aime bien. » Heureuse comme un paon tu es. Fière aussi peut être, ça c’est Lorcan qui te déteint dessus. Mais tu as toujours été facile à satisfaire des petits plaisir de la vie.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Mer 29 Juil 2020 - 17:02
( Just Give me a reason ) Calme et attentif comme il l’était rarement, Lorcan observa la rencontre entre Lucrèce et la petite niffleuse avec attendrissement. Chacune d’entre elles réalisait des mouvements lents, mesurés, guettant les réactions de l’autre avant d’aller plus en avant. Trop mignon. Il secoua la tête de gauche à droite, première réponse à sa question. - Nope, pas encore. J’ai pas franchement eu le temps d’y réfléchir, j’étais trop préoccupé à me demander pourquoi tu tirais la gueule… Un sourire, une petite bourrade de son épaule contre la sienne, alors que la créature s’engaillardissait jusqu’à partir à la conquête de l’ascension du Mont De Gray. Avant même que Lorcan ne puisse dire quoi que ce soit, la sorcière s’était mise à manipuler cette dernière avec aisance, la faisant redescendre du sommet de son crâne pour atterrir tranquillement sur son épaule. Ça lui faisait plaisir, au Tamaharu, qu’elle ne soit pas trop craintive avec ces braves bêtes. Il ne supportait pas les sorciers et sorcières qui faisaient des simagrées dès qu’ils avaient à faire avec des créatures magiques, craignant pour leur peau fragile de bipèdes, pour la blancheur de leur vêtement ou autre connerie. Rien n’était plus apaisant pour lui que de se balader dans les terres de son sanctuaire, et le premier pas que Lucrèce y faisait via la nifflerie était encourageant. Il avait hate de lui en montrer plus. - Si tu veux, tu peux la baptiser… On verra si elle aime bien … Mais avant ça, j’ai d’autres trucs à te montrer. Pose là sur sa mère, promis on reviendra les voir après. Debout, hop hop hop ! Les niffleurs l’imitèrent, couinant quelques « hop » déformés avant de détaler aux quatre coins de l’habitacle, José seul restant à leurs cotés, coutumier des allers et retours de son humain. Lui aussi aimait bien se promener, aussi il retrouva sa place dans la poche de blouson de son propriétaire, un bout de museau seulement dépassant de la fermeture, alors que Lorcan fouillait dans ses passants de jean pour récupérer sa baguette, l’éclairant d’un Lumos avant de prendre la main de l’Abeille pour poursuivre la ballade. - Referme bien derrière toi … Cool. La nifflerie, enfin, la garderie des niffleurs, c’est le bâtiment le plus proche de la maison, déjà parce que ça fait moins loin pour les gouvernantes pour récup’ leur argenterie, ensuite parce que c’est là où je vais le plus souvent, mais c’est pas tout … Sur les sentiers éclairés de pierres rendus phosphorescentes par quelques peintures magiques, Lorcan guida Lucrèce à travers une petite plaine, puis un bois d’arbres touffus et résineux. Dans la nuit chaude, ça sentait le pin et le humus, et partout autour d’eux, la nature évoluait paisiblement, sans prendre garde aux deux presque enfants dans les bois. Au détour d’un tronc, ils croisèrent une famille de clabberts qui les fixa intensément, leur énorme pustule entre les deux yeux, leur sourire inquiétant et énigmatique sur leur face aux dents pointues, avant qu’ils ne passent leur chemin. Pas de doute, ces bêtes là connaissaient le Tamaharu, qui les avait repérés de loin. S’ensuivirent la rencontre d’un tout jeune augurey, probablement lui aussi né durant les premiers jours du printemps, dont seule la tête sortait du nid de ronces qui protégeait le timide animal. Ils n’entendirent pas le son délicat de son chant, le ciel étant bien trop clair pour lui inspirer la moindre note mélancolique. Tout en lui commentant la visite à voix basse, il la guida vers l’un des joyaux de son sanctuaire, caché magiquement par plusieurs sorts qu’il aurait bien été incapable de formuler lui même, mais dont il avait la clé, malgré tout : près de l’étang où la lune se refletait encore pour quelques instants, il lui montra du doigt un couple de Re’em, ces énormes buffles magiques au pelage moucheté d’or pur, aux longues cornes et au regard placide, presque tendre. Il ne la fit pas s’approcher, mais ils les observèrent à distance raisonnable, avant que le Tamaharu ne lève le nez vers le ciel, où les étoiles s’éteignaient une à une alors que le bleu de la nuit s’affadissait pour laisser place à celui de l’aube claire. - Nickel, on est pile assez proche pour retourner à la nifflerie … D’un pas un peu pressé, il avait ramené Lucrèce à son point de départ, ou presque : il contourna le petit batiment pour récupérer une échelle des plus banales, faisant grimper la demoiselle sur le toit, et pour cause : de là haut, ils dominaient sensiblement une partie de la réserve, les étendues de prairie verte, l’étang encore sombre, et le soleil levant n’allait pas tarder à éclabousser l’ensemble de rayons orangés. Il s’installa dans le dos de la jeune femme, histoire qu’elle ne puisse craindre la moindre chute, alors que José venait s’installer sur les genoux de cette dernière tout naturellement. - Ta-daaaaaa … C’est, grosso modo, la seule et unique raison qui pourra me pousser à me lever avant l'soleil … Bon anniversaire, mon Caramel. Je te donnerai bien ton cadeau, mais vois tu, la petite demoiselle en bas ne sera pas sevrée avant la fin du mois de juillet, alors il va falloir être un peu patiente … Tu crois que c’est dans tes cordes ? Il plaisantait bien sur, taquin par habitude, mais il serrait à présent la De Gray fort dans ses bras, plus fort qu’à l’accoutumé. Après tout, il avait le droit maintenant, il n’avait plus à craindre qu’elle se méprenne de ses intentions ou s’offusque. Elle l’avait suivi jusque là, de son plein gré, et à son tour, il lui offrait son royaume sur un plateau couleur d’aurore. | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Mer 29 Juil 2020 - 23:08
Tu es obnubilée par la petite boule de poil qui te regarde avec ses grands yeux ouverts comme des billes. Elle a l’air aussi mignonne que curieuse, elle ne met pas longtemps à te définir comme territoire d’exploration. Tu ne peux t’empêcher de demander si elle a un nom ce à quoi Lorcan ne manque pas de répondre par une vilaine petite pique. Tu plisses les yeux, et lui tires la langue quand il te dit que c’est de ta faute. « T’avaisqu’àpasêtreunpetitconquicomprendsrien... » Voilà ce que tu gromelles dans ta barbe d’une manière à peine audible. Tu reportes ton attention vers la petite sans nom, mais tu pardonnes vite Lorcan qui te propose de lui trouver un prénom. Tu lui offres un grand sourire en remerciement, mais tu ne sais pas bien comment on nomme un niffleur. A vrai dire tu n’as pas le temps d’y réfléchir parce que déjà on te presse pour te mettre debout sur tes pieds. Tenant doucement la niffleur, tu t’exécutes et la rend à sa mère qui couine. La boule de poils blanche et grise couine aussi en retour dans ta direction. Tu aurais bien aimé rester la plus longtemps mais Lorcan a décidé de reprendre sa course folle.
Tu fermes donc la nifflerie. Une anecdote de plus, et puis tu es tirée dans les méandres de la nuit vers le reste du parc. Lorcan te mène en te tenant la main, dans l’autre la lumière et tu décides d’en faire autant usant d’un Lumos sur ta propre baguette. Tu te demandes comme il arrive à se repérer dans la pénombre même si la nuit s’efface doucement pour laisser place au petit matin. Le ciel prend une teinte orangée au fil des minutes, mais tu n’as pas le temps de t’émerveiller de la couleur du ciel américain, parce que sur la terre ferme tu vois des créatures que tu n’as vu que dans des livres jamais se balader librement autour de toi. Ton engouement pour les animaux ayant toujours été ce qu’il était tu ouvres de grands yeux, comme si tu prenais des images mentales de chaque petits spectacles offerts là, rien que pour vous. Clabberts, augurey, Re’em et autres… Lorcan est dans son élément, et José dans sa poche profite de la balade, semble saluer de vieux amis ce qui est sans doute le cas. Il n’y a pas que les animaux, et le spectacle magnifique de ce parc si bien entretenu qui retient ton attention. Non, hormi les babillages de ton copainofficieuxc’est son expression extatique, le bonheur pur et simple qui se lit sur son visage qui t’attendrit. Tu découvres son monde, quelque chose qui lui tient à coeur. Avec les personnes comme lui, qui ont tendance à s’éparpiller à la manière d’un chiot qui découvre une balle, qui la lâche quand il en découvre une autres parce qu’il s’enthousiasme de tout, ce n’est pas toujours facile de savoir ce qui leur tient réellement à coeur. C’est peut être pour ça que tu as eu peur, que tu as douté, que tu pensais à un moment être peut être rejetée. Quelque part tu avais aussi peur qu’il trouve un nouveau jouet, et qu’il finisse par abandonner l’ancien. Et pourtant… Pourtant tu es là non ? Tu sais que ta présence ici n’est pas tout à fait anodine. Tu sais que son comportement a changé depuis que vous avez enfin crever l’abcès. Alors toi aussi tu es heureuse.
Assise en sandwich entre Lorcan et José, tu regardes le soleil faire son apparition. Il vous a enfin rattrapé. C’est comme si vous aviez remonté le temps pour effacer le début de la journée triste à Inverness pour en créer une toute nouvelle sur le nouveau continent. Tu t’en souviendras de cet anniversaire.
“La seule et unique raison qui pourra me pousser à me lever avant l'soleil “ tu souris à l’évocation de Lorcan la marmotte, tu ne doutes pas qu’il dise la vérité, sauf peut être quand il est toujours éveillé quand le soleil se lève. José sur tes genoux à le droit à des gratouilles sur le ventre et n’éxite pas à te faire savoir qu’il faut continuer quand tu t'arrêtes. Quand il te souhaite un “bon anniversaire” tu souris ouvrant la bouche pour dire merci mais tu n’en as pas le temps. Interloquée tu n’es pas sûre d’avoir tout compris quand il te dit : “Je te donnerai bien ton cadeau, mais vois tu, la petite demoiselle en bas ne sera pas sevrée avant la fin du mois de juillet” Tu ouvres les yeux en grand, te décalant légèrement pour voir le visage de Lorcan. « Wait… ? Tu veux dire que… ? Si c’est une blague c’est vraiment pas drôle! » Le rouge te monte aux joues. Est ce qu’il vient vraiment de dire que le bébé niffleur qu’il t’a présenté va devenir tienne ? Comme José est son animal de compagnie finalement ? Tu comprends que ce n’est pas une farce et qu’il est sérieux. A vrai dire à ce stade tu n’attendais pas de cadeau de sa part. Etre ici, c’est suffisant. Il te serre fort contre lui. N’est ce pas la preuve que tu comptes ? Lorcan ne laisserait pas un de ses niffleurs à n’importe qui. « Tu es sûr ? Je suis pas entrain de dire que je refuse ton cadeau hein ! Bien sûr que non. En fait c’est tout ce que j’ai jamais demandé à mes parents comme cadeau d’anniversaire, mais ils ont jamais voulu… » Tu parles vite parce que tu t’emballes. A vra dire tu es dans un drôle d’état. Tu bouges à nouveau pour pouvoir croiser son regard. José vous observe tous les deux, comme si il savait déjà. « Je… C’est… Le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait. » Tu glisses ta main sur la joue de Lorcan, capturant ses lèvres sans lui demander son avis, de toute façon tu n’as pas besoin de demander sa permission. Fermant les yeux tu ne les rouvres que pour « Merci. » Le soleil caresse le visage du Wright illuminant ses traits d’une lueur orangée. Frottant doucement ton nez sur l’arrête de sa mâchoire tout doucement tu rajoutes: « Crois le ou non, je t’aime. » Un baiser sous l’oreille et tu te loves contre lui pour regarder le soleil faire son apparition et illuminé les différents paysages du parc.
Une poignée de minutes plus tard un petit déjeuner en bonne et due forme apparaît à côté de vous sur un joli plateau, flottant tranquillement dans les airs. Tu vois la silhouette de sans doute l’une des gouvernantes qui a dû faire apparaître cela pour vous en vous voyant sur le toit. José s’échappe, et il y a aussi quelque chose pour lui. « Teïki hein… ? » Tu n’as qu’à tendre la main pour attraper une fraise et croquer dedans.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Ven 31 Juil 2020 - 16:57
( Just Give me a reason ) Le débit de Lucrèce s’emballe, signe pour Lorcan que son cadeau avait fait mouche. Il avait réfléchi longtemps avant de se décider, enfin, longtemps sur l’échelle Lokienne, plusieurs semaines en tout cas, jusqu’à affermir sa décision quand, un soir partagé affalés sur le canapé, Lucrèce lui avait confié avoir longtemps hésité entre la médicomagie et la zoomagie. Si elle avait choisi la première, ce n’était pas par crainte des créatures, mais bien le prestige du cursus exigeant et rémunérateur, qui trouvait grâce aux yeux parentaux. Il avait gardé l’information précieusement dans un coin de son esprit dispersé, et avait prévu, à la base, de lui offrir la petite bestiole dans une jolie boite bien aérée, avec quelques bijoux pour qu’elle ne soit pas malheureuse, durant l’été. Les circonstances avaient bousculé ses plans, mais Lorcan n’était pas un homme rigide : il s’adaptait au contexte sans trop de difficulté. - Pour une fois que je ne plaisante pas … Non, c’est vrai. Mes niffleurs partent souvent dans d’autres réserves faire leur petite vie, ou alors ils se trouvent un propriétaire… et je crois que tu as vraiment tapé dans l’oeil de celle-ci. Mais j’en étais sur de tout manière… Son sourire s’étira un peu plus quand elle posa ses lèvres contre les siennes, réclamant un baiser de plus quand elle s’écarta pour le remercier. Il en voulait plus, encore plus, toujours plus, et l’odeur discrète du savon dans son cou et sa chevelure réveillait des papillons dans le bas de son ventre. - … J’pense que je pourrais m’y habituer, mamzelle De Gray… Après, je suis un homme d’acte plus que de mots… Fin j’crois... Heureusement pour lui, le plateau repas apparu avant qu’il ait le temps de raconter plus de bêtises. Il remercia la gouvernante d’une main levée, avant d’attraper un fruit découpé au hasard, évitant de justesse les machoires enthousiastes d’un José affamé. - Ouaip, L’enfant roi en tahitien… Autant dire que si je suis un peu mégalo, c’est complet de la faute de mes parents, héhé. Après, ya pas grand monde pour m’appeler comme ça, à part ma mère des fois, pis mes grands oncles et tantes qui sont du cru et qui considèrent que mon premier prénom est une aberration occidentale… Il projeta son regard sur sa terre des Lions personnelle, que le soleil inondait de ses rayons encore frais, posant son menton sur l’épaule de Luce tout en continuant de grignoter son fruit. - On peut rester là encore un moment, ya du thé et du café dans les thermos je pense. Après, on peut retourner voir les niffleurs, ou alors je te montre l’écurie, avec les abraxans et les chevaux normaux. C’est marrant parce qu’ils s’entendent hyper bien. J’ai pas de sombral par contre, les autorisations sont trop compliquées à acquérir, et mes parents étaient pas hyper chauds pour en trouver un sur le marché noir… tu fais de l’équitation ? T’es une princesse britannique, t’as forcément fait du poney quand t’était p’tite, non ? Une fraise trouva le chemin de sa bouche, le contraignant au silence une minute tout au plus, alors qu’il servait les boissons chaudes. La sienne, avec une tonne de sucre, ce qui pouvait être une piste concrète s’agissant de son hyper activité naturelle. - … Tchin. Ouaip, l’écurie, ça me paraît une bonne idée… On termine ça et on file. C'est salissant, mais Dieu soit loué, ya des douches dans ma maison, avec l'eau courante. Chaude, en plus, héhé. Sauf si tu préfères te tremper dans le lac, mais les pitiponks chatouillent les orteils. | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Ven 31 Juil 2020 - 18:40
Le tour en cheval fut magistral. Il est vrai qu’en temps que parfaite petite anglaise élevée comme il se doit, tu es bonne cavalière. Il t’est même arrivé de jouer à un sport typiquement moldu: le polo. C’était un été où tu avais fait copain-copine avec le fils des voisins moldus: Alexander Northbridge, apparemment 75ieme sur la succession du trône d’angleterre ou quelque chose comme ça. Tu devais avoir 17 ans, peut être 18. Assez pour savoir qu’il ne valait mieux pas que ton père apprenne tout ça. Bref, tout ça pour dire que sur le dos d’un canasson tu sais y faire. Tu t’en sors même bien mieux que sur un balais. Tu n’as pas le mal de l’air, ou le vertige, mais ce morceau de bois enchanté ne t’as jamais rassurée, à la différence d’une créature, magique ou non, qui elle est douée de pensée. Alors vous avez pu faire la course, vous défiez, et tu n’étais pas derrière non loin de là. Tu as toujours eu un esprit de compétition, tu n’es pas mauvaise perdante, mais tu n’aimes pas perdre pour autant. A vrai dire la “balade” t’auras parfaitement défoulée de toutes les émotions négatives qui t’habitaient encore après la conversation mouvementée que vous avez eu plus tôt dans la journée, sur le vieux continent. Allant à toute allure, tu t’es sentie plus libre. Malgré tout tu soupçonnes Lorcan d’avoir fait exprès de vous mener par des chemins boueux pour que vous soyez obligés de prendre la fameuse douche évoquée.
On peut le dire quand vous finissez de nettoyer les cheveux, c’est vous qui avez besoin d’une douche, entre l’odeur, la transpiration, le crottin et la boue. Jeter vos vêtements à la poubelle serait sans doute leur rendre service… D’ailleurs tu n’as rien prévu pour te changer, même si Lorcan a plusieurs reprises à fait soit la sourde oreille, soit t’as assuré que ça ne serait pas un problème, il te reste quand même un doute. Qu’est ce que tu vas mettre?
Les déambulations dans les couloirs vous amènent au premier étage. Tu n’as pas besoin d’imaginer que vous vous dirigez vers sa chambre, parce que Lorcan l’a clairement annoncé. A présent que le jour est levé, tu vois avec plus de précision ce que tu as manqué à votre arrivée. Les sculptures, chefs d’oeuvres, ce marbre blanc étincelant. La maison est parfaite de haut en bas, et pourtant elle est vide. Tu sais que Lorcan a été élevé par des gouvernantes… On ne peut pas dire que tu ais eu un sort bien différent, cependant ta mère était présente. Vous avez sans doute été élevé bien différemment tout les deux. Alors que vous marchez dans les couloirs tu te fais une promesse muette, rien que pour toi, mais très solennelle: jamais tu n’aurais d’enfant dans ses conditions, peu importe avec qui. Jamais non plus tu ne les obligerait à suivre de quelconques diktats de la société. Tu seras plus forte que ça. Tu voudrais protéger ses enfants imaginaires plus qu’on ne l’a fait avec toi, avec vous.
Revenant dans le présent, la porte de la chambre est poussée avec un “Tadaaaam” de la part de Lorcan. Sa chambre à Inverness tu la connais, tu y as dormis -souvent-. Celle ci est différente. Déjà l’ouverture sur le parc est immense, la chambre est immense. Avant de rentrer tu prends soin à retirer tes chaussures pour ne pas mettre de la boue sur le beau tapis. Tu fais de même avec tes chaussettes, pour avancer pieds nus jusqu’à avoir toute la vue pour toi. « C’est la garderie des Niffleurs qu’on voit là non ? » Tu demandes curieuse, pensant reconnaître le bâtiment que vous avez visité. La vue est magnifique en réalité. Tu imagines l’enfant qui a dû grandir dans cette chambre, mais tu es vite aspirée par l’ouragan Tamaharu. Toute sale que tu es tu viens passer tes bras autour de son cou. « Est ce que j’ai le droit à une douche maintenant ? » Tu bats des cils. Tu ne doutes pas qu’il réponde à ta requête. Tu as remarqué l’ouverture vers le fond qui, tu ne le doutes pas doit donner sur une salle de bain. Tu l’embrasses avant de filer à l’anglaise, comme un niffleur curieux. Là tu découvres, pas une salle de bain, mais plutôt un salle d’eau. Il y a une douche à l’italienne, une baignoire assez grande pour deux. A nouveau tu penses à ta mère qui se pincerait les lèvres de désapprobation. Il y a des serviettes propres posées à côté des vasques. Si tout semble “normal” tu sais que la magie doit opérer ici d’une façon ou d’une autre. « On prend une douche ou un bain ? » Malieuce tu as bien fait exprès de dire: on. Non pas que tu n’ais jamais tenté le sous entendu, mais ce n’est jamais arrivé au cerveau. Mais il y a eu ce déclic. Tu as espoir, oui espoir, qu’il comprenne.
@Lorcan Tamaharu
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Ven 31 Juil 2020 - 21:30
( Just Give me a reason ) Petit empereur dans son royaume fait sur mesure, exubérant et flamboyant, à son image, Lorcan évoluait, volubile, débordant d’une énergie solaire que plusieurs heures d’équitation n’entamèrent qu’à peine. Il n’était pas si dégoulinant de sueur qu’il l’aurait imaginé, il était tout juste rouge et un peu essoufflé quand les canassons se lassèrent de l’exercice, plus habitués à paitre en semi liberté qu’à promener du monde sur leur dos. Peu importait, il y avait tant à faire, tant à voir sur le Domaine Tamaharu que le soleil était passé au zénith, annonçant les premières heures de l’après midi, quand Lorcan emmena à nouveau Lucrèce à l’intérieur. Au gré des couloirs, il lui indiqua comment se repérer à travers les ailes et les étages, lui expliquant les astuces liés à cette demeure immense et enchantée. L’origine des tableaux, leurs propriétés, les statues et leurs mystères, en bon guide, dont les pas menèrent tout naturellement jusqu’à son fief, une partie du premier étage qui lui était exclusivement dédié. Ses parents ne s’y rendaient que lorsqu’il était présent, et encore, et les gouvernantes ne passaient que lorsqu’il était à la faculté. Voilà pourquoi il avait été proprement impossible pour le wright de choisir les dortoirs, à l’université : il avait souffert de cette promiscuité à Beaubâtons, trop habitué à un espace vital personnel immense. La chambre du jeune homme était couplée d’une salle de bain et d’une terrasse donnant sur son domaine, et aurait fait palir d’envie plus d’un étudiant boursier : c’était sa normalité à lui, il n’avait compris le caractère exceptionnel de la bâtisse qu’en la faisant découvrir à Ymkje, quelques années plus tôt. Entouré de familles tout aussi argentés que la sienne, Lorcan n’avait acquis le sens des réalités qu’assez récemment, et encore. Toute proportion ( à la démesure) gardée. - Ouais, et en deuxième plan, l’étang. Les re’em ont leur territoire sur la gauche derrière le bosquet un peu plus sombre où se cachent les botrucs. Il s’étira, faisant craquer quelques vertèbres tassées par le trot dynamique de sa monture, avant de réceptionner Lucrèce contre lui, bousculant son nez du sien. - Maintenant ou après, tant qu’à la fin de la journée tu t’endors pas dans mon lit en sentant la transpi et le crottin, souillon. Il la laissa prendre possession des lieux à son rythme, vérifiant en son absence sans discrétion si sa propre odeur corporelle n’était pas trop incommodante : ça ne sentait pas la rose, mais en même temps, il ne mettait pas de parfum aux effluves fleuries, d’habitude. Son déodorant n’avait pas laché, c’était déjà ça, mais un peu d’eau chaude et de savon ne serait pas du luxe… - … Gné ? Pour une réponse éloquente, on tapait dans le mille. Pas innocente pour deux sous, Lucrèce le toisait avec un regard indescriptible, où il avait l’impression de déceler une once de défi, quelque chose de l’ordre de la moquerie et … autre chose. Une main dans la nuque, signe de sa nervosité, se sentant soudain tout petit face à ce bout de femme qui l’ébranlait tout entier. - Je… J’peux te faire couler un bain, si tu veux, et, euh, faut que j’aille vérifier un truc, après, et euh … Ouais, on va commencer par ça. D’un pas empressé, il passa coté carrelage pour atteindre les énormes robinets et enclencher l’arrivée d’une eau vive, qui éclaboussa l’émail blanc de la baignoire aux pieds dorés. Des pattes de créatures, bien sur, bien sur. Il attira vers lui les savonnettes et flacons de shampoing, pour que Lucrèce n’ait pas besoin de chercher, avant de la laisser là, sur le tapis de bain. - J’ai pas .. euh, je reviens vite. Juste, mets toi à l’aise, l’eau est à la température parfaite, j’suis un expert en bain…. J’en ai pas pour longtemps. Il avait embrassé fébrilement sa joue mouchetée de terre, avant refermer la porte de la chambre derrière lui, la laissant seule dans la pièce. Adossé au mur du couloir, il se cogna la tête une fois contre le cadre de porte, et une seconde, grimaçant au passage : Trop con, définitivement trop con. Lucrèce lui proposait de prendre un bain ensemble, et il paniquait. Il se dégonflait, comme une baudruche mal nouée, incapable de passer ses mains sous les vêtements de la De Gray, de se mettre à nu à son tour. Rien qu’à cette idée, son coeur s’emballait, remontait dans sa gorge, menaçant de prendre la poudre d’escampette. La première fois, il avait mis le feu au tapis, et maintenant ? A coup sur, il allait faire péter la tuyauterie de la pièce d’eau pour en faire une piscine hors sol … Mais outre la magie, il y avait autre chose, intime, personnelle. Si il n’était pas du genre pudique dans sa collocation, sous les regards neutres et vides de désir de Cookie ou Lys, jamais il ne s’était déshabillé intégralement face à quelqu’un qui aurait un avis sur la question. Quelqu’un qui pourrait juger son corps, déceler les bourrelets qu’il avait eu dans l’adolescence à travers quelques lignes fines que l’on pouvait deviner sur ses hanches, s’horrifier de quelques cicatrices boursoufflées sur ses flancs, dans son dos, stigmates de ses tentatives d’apprivoisement et de dressage d’une hippogriffe trop fière, trois ans plus tôt… Cela pourrait la dégouter, la repousser, la faire changer d’avis, ou pire ...Lucrèce pourrait se moquer. Comme lui même l’avait si souvent fait, le sale gosse, avec ses petits camarades. Jamais sur le physique, il était vrai, mais tout de même : il n’avait pas toujours été bienveillant, loin s’en fallait, Loki, Divinité malévole. Pourtant, il ne pourrait pas se cacher toute sa vie. Il devait rassembler tout son courage de wright pour prendre une grande inspiration, deux, trois, se taper à nouveau l’arrière du crâne contre le mur, pour reposer enfin la main sur la poignée de porte, l’ouvrir, tendre l’oreille. Les clapotis étouffés de l’eau indiquaient que Lucrèce s’était déjà immergée, hypothèse confirmée par ses vêtements qui gisaient sur le parquet de bois sombre. Lorcan malmena encore ses cheveux d’une main nerveuse, avant d’agripper sans bruit le revers de son tshirt pour le faire tomber sur le sol. Exit, les chaussettes avec un trou à l’orteil, échouées sur une chaise de bureau. Les doigts sur le bouton de son jean, il faillit se dégonfler et tout arrêter. Le pantalon glissa sur ses chevilles, et il ne restait plus que son ultime sous vêtement, dernier rempart de sa pudeur. Il voulut la prévenir, lui dire de se cacher les yeux, n’importe quoi, mais rien ne vint. Par peur peut être, qu’elle ne fasse pas comme il dit, qu’elle cherche à lui jouer un tour… il avança sans bruit jusqu’à l’encadrement de la porte, ne passant que la tête : Lucrèce lui tournait le dos, elle ne l’avait pas entendu, probablement occupée à contempler le puits de lumière qui baignait la pièce, ou à lire les étiquettes des bouteilles de shampoing, pour ce qu’il savait. Son index glissa sur l’élastique de son caleçon et quand il se retrouva derrière Lucrèce, il retenait sa respiration, de peur que le moindre soupir le trahisse. Elle était belle, même de dos, le dessin de ses épaules nues, sa chevelure partiellement aplatie par l’eau, la peau mordue par endroit par le soleil. Avec un sortilège dont il se demanda longtemps plus tard comment il avait pu le réaliser, tant le trouble était grand, il fit apparaître des bulles à la surface de l’eau, dans la baignoire, et du plat de la main, poussa les épaules de Lucrèce, doucement, pour les décoller du bord. Il ne fallait pas plus pour qu’il se faufile, maladroitement, le torse contre l’échine de cette dernière. La situation n’était pas tout à fait confortable, il était incroyablement tendu et raide. Pas dans le bon sens du terme d’ailleurs, bien trop aux abois pour cela. - … c’que tu me fais pas faire... | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Ven 31 Juil 2020 - 23:45
Au fil des pas, des minutes, tu découvres un autre monde auquel tu n’es pas tout à fait habituée. A vrai dire tu en apprends plus aujourd’hui sur d’où vient le Lorcan Tamaharu que tu connais qu’à travers tout ce qu’il a jamais pu dire. Nombre de fois tu l’as entendu parler de sa réserve, des niffleurs, de sa maison en Amérique. Mais jusque là tu n’y avais jamais mis les pieds. Toi, le Lorcan que tu as connu c’est celui de Poudlard, et enfin le parfait petit idiot de qui tu as dû être la tutrice pour faire remonter ses notes. Ce n’est pas qu’il n’est pas intelligent, c’est plutôt qu’il est dissipé. C’est le cas de nombre d’élèves… De primaire sans doute. Lorcan est comme ça. Ca fait longtemps que tu connais le personnage, et pourtant malgré les années il restait encore des parts d’ombre. Aujourd’hui le ciel se dégage quelque peu pour te laisser entrevoir ce qu’il y a sous le vernis. Bien sûr, il est égal à lui même. Bien sûr, il parle plus que nécessaire. Et comme d’habitude tu le laisses faire, toi de nature plus calme. Tu souris, parfois râles, tires la langue, trépignes, lèves les yeux au ciel, parfois même tu essaies de le faire taire à coup de baiser, et c’est un échec à chaque fois. Il n’y a que le premier de la longue liste qui a eu l’effet escompté, tant et si bien que ça a déclenché un feu de joie. Cependant tu ne lui reprocheras pas d’être lui même. Sans doute parce que c’est exactement ce dont tu as besoin. Parce qu’il fait des efforts, il te fait confiance, il t’écoute même, plus qu’on ne pourrait le croire. C’est sans doute les choses qui fait le plus naturellement qui te touchent réellement, les attentions aussi bêtes que te démêler les cheveux après la douche, le sourire qui vient se plaquer sur ses lèvres quand il te regarde, qu’il t’appelle “mon caramel” pour une raison que vous seuls connaissez… Tu sais qu’il te place sur un piédestal. Parfois tu voudrais lui dire que tu es une fille normale, que la liste des prétendants qu’il s’imagine pour toi, elle n’est pas réelle… Là tu sais qu’il ne t’écouterait absolument pas. Comme ce matin quand tu as dû lui hurler dessus pour qu’il comprenne enfin.
« Tu penses qu’on aura le temps d’aller voir les Botrucs avant de partir … ? » Ton regard s’allume, tu aimes beaucoup ces petites créatures. « Tu sais qu’il existe des phasmes ? C’est pas tout à fait comme les botrucs mais ce sont des insectes non magiques qui ressemble comme deux gouttes d’eau à des feuilles c’est pour pouvoir se camou... » Tu t’arrêtes te rappelant que tu n’es pas là pour radiner ta science. Et puis après tout ce que tu veux réellement c’est prendre une douche. Tu fronces le nez à la réflexion de Lorcan. « Parce que tu crois vraiment que j’irais dormir sale ? » Tu lèves les yeux au ciel pour appuyer ce que tu viens de dire.
Déjà tu pars en quête de la salle de bain puisqu’il semblerait que Lorcan ne va pas t’aider à la trouver. En réalité ce n’est pas difficile il n’y a pas d’autre ouverture que celle ci. Bien entendu la vision de la baignoire te donne des idées. A Inverness tu n’en as pas, simplement une très grande douche. Te retournant tu poses la question qui te brûle les lèvres. “... Gné ?” Ce n’était vraisemblablement pas la réponse que tu attendais. Un sourire en coin se dessine sur ton visage. Tu ne te moques pas de lui, mais tu lis le trouble que tu as occasionné avec ta proposition. Ca tombe pourtant sous le sens non ? Vous êtes là, dans une grande maison presque vide. Il n’y a rien qui pourrait vous en empêcher, personne qui pourrait vous surprendre. Tes obligations sont loin, tu ne veux pas y penser, tu n’y penseras plus aujourd’hui. Ce que tu veux c’est simple.
Il est nerveux, ça se voit comme le nez au milieu du visage. Tu l’observes marcher de long en large. Panique à bord. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le bain est en train de couler, les shampoings sont sortis, et comme une tornade, Lorcan fout le camp aussi vite qu’il est arrivé laissant sur son passage un bazar immense, et finalement toi toute seule.
La porte claque et tu clignes plusieurs fois des yeux. « Je crois que j’ai raté mon coup... » Tu te parles toute seule à haute voix, doucement. Il n’a pas pu t’entendre. Tu soupires en hochant la tête de gauche à droite, mais tu souris toujours. Sans doute auras tu l’occasion de renouveler l’expérience encore une fois.
Un par un tes vêtements atterrissent par terre avant de rentrer dans l’eau tu jettes un coup d’oeil vers la porte toujours fermée. Sans doute reviendra t’il à un moment ? Nue comme un vers, tu mets la main dans l’eau pour juger de sa température, et tu finis par glisser précautionneusement dans l’eau. Le bain est grand assez pour que tu puisses t’y allonger confortablement. A nouveau tu penses que c’est bien dommage qu’il soit parti sans demander son reste. Tu finis par arrêter les robinets quand l’eau est à un niveau suffisant pour que ta poitrine soit immergée alors que tu es assise. Tentant de faire le vide dans ton esprit tu étires tes jambes qui ont quelque peu souffert de l’équitation plus tôt. Avant de passer au savon, tu décides de profiter de l’eau chaude sur ta peau. Perdue dans tes pensée, te refaisant le film de cette journée tu fais des ronds avec tes mains dans l’eau.
Le bruit de la porte qui s’ouvre aurait sans doute pu passer inaperçu, mais Lorcan est moins discret qu’il ne le croit. Tu décides d’abord de faire comme si de rien n’était, continuant de te délasser dans ton bain alors que tout ton corps se demande si il est revenu pour partager ce bain avec toi, ou pas. Il se passe ce qui te semble être un très long moment avant que tu ais l’impression de ressentir sa présence dans la pièce. Quelque chose tombe au sol légèrement, il te faut toute la volonté du monde pour ne pas tourner la tête et regarder. Tu continues à faire bouger tes mains à la surface de l’eau, et ce, jusqu’à ce que de nulle part apparaissent à la surface du bain des milliers de bulles de savon. Un grand sourire chasse l’air sans doute tendu sur ton visage, mais plus grande est ta surprise quand tu sens des mains sur tes épaules qui te pousse doucement pour faire place. Sans même réfléchir tu t’avances te tenant aux rebords pour le laisser entrer dans l’eau derrière toi. Si tu étais mauvaise tu te serais peut être retournée pour vérifier qu’il est bien nu lui aussi… Mais ce n’est pas ton genre, non toi tu mesures l’effort. Au vu de comme c’était parti tu aurais pu pensé que tu serais propre, sèche et vêtue avec dieu sait quels vêtements quand il réapparaitrait. Non tu es heureuse, sincèrement, pleinement. Tu n'as pas imaginé ce qu'il s'est passé... « … c’que tu me fais pas faire… » Entrant dans l’eau chaude, ses jambes se glissent le long des tiennes. Tu serres tes genoux le temps qu’il trouve une position confortable, et quand tu as l’impression que c’est fait, tu tends tes jambes et t’appuies contre lui. « Tu avais besoin d’un bain toi aussi… non ? » Tu sais que tu ne l’as pas obligé à venir, tu en avais envie c’est pour ça que tu lui as proposé, mais c’était une suggestion en aucun cas tu ne comptais lui forcer la main. Malicieuse ta voix n’est pourtant pas moqueuse. Mais tu sais que la chamaillerie l’empêchera sans doute de penser pendant 3 secondes et demie que tu es complètement nue dans ses bras, et lui nu contre toi. Sans doute ne s’imagine t’il même pas tout ce qu’on peut faire dans un bain. L’idée ingénieuse des bulles fait que ton corps immergé est entièrement caché sous un nappage blanc. Cependant on ne peut pas dire que tu sois tout à fait à l’aise, disons que tu es sur le qui vive. Tu lui as demandé, c’était ton idée, mais maintenant quoi ?
Avisant ses mains sur ses genoux, complètement désœuvrées, tu te décides à les prendre dans les tiennes, croisant les doigts puis les attirant sous l’eau, les plaçant sur son ventre tout simplement. Comme il le ferait sans doute si tu avais encore tous tes vêtements. Ton but premier c’est de le détendre avant de penser à quoi que ce soit d’autre. Posant la tête dans son cou, tu lèves les yeux te décalant à peine, juste pour voir son visage. « Alors monsieur l’expert en bain… Y’a même pas de petit bâteau, ou de jouets pour s’occuper, on est sensés faire quoi du coup pour s’occuper ? » Il y a tellement de sens à cette question que tu ne pourrais sans doute pas les compter. Tu le taquines gentiment, et pour te faire pardonner tu poses tes lèvres sur sa joue pas très propre. Du coup tu lèves ta main pour la frotter doucement dévoilant au passage peut être un peu plus de peau que voulu. Du fait tu lui mets de la mousse sur la joue et ensuite en riant tu lui en mets sur le nez, puis encore sur l’autre joue. Oui, une bataille de mousse… Jeu dangereux ? « On dirait le père Noël avec la barbe... » Oui une petite fille.
- InvitéInvité
Re: Lurcan ~ Just give me a reason
Sam 1 Aoû 2020 - 8:08
( Just Give me a reason ) L’eau n’était ni trop chaude, ni froide, à la température parfaite. Normal, c’était lui qui l’avait choisi, et des bains, il en prenait beaucoup trop pour le bien de la planète, c’était son péché mignon à lui. Cette salle de bain, il y avait passé des heures entières, petit poisson sans écailles, à barboter dans sa baignoire, les pieds qui dépassent ou totalement immergés. Il avait bouquiné en écoutant la pluie tambouriner contre le toit, ses percussions favorites, il avait mangé dans l’eau, il avait même passé des heures au téléphone avec Ymkje, tout en jouant de ses doigts contre la surface de l’eau. Cette pièce avait toujours été comme une salle de jeux pour lui, mais jamais il ne l’avait partagé avec qui que ce soit, pas comme ça. Il lui faut un moment pour retrouver une respiration vaguement normale, pour que ses jambes glissent contre les parois et qu’il fasse reposer son dos droit comme la justice en arrière. Il ne sait pas quoi faire, de lui, de son grand corps dégingandé qui lui envoie des signaux contradictoires. Il s’humecte les lèvres, et quand Lucrèce le taquine tendrement, il se contente d’un « hmmm hmmm » et d’un mouvement de la tête, encore un peu déconnecté. Il ne parle pas tout de suite, le Tamaharu, c’est bien signe que cela gamberge là haut, bien plus que l’habitude. Par réflexe, il a passé une main dans ses cheveux, les humidifiant un peu au passage, avant de la reposer sagement sur son propre genou. Qu’était il censé faire, enlacer Lucrèce comme il avait pu le faire, souvent, quand ils étaient serrés l’un contre l’autre ? Après tout, c’était ce qu’il avait fait sur le toit de la nifflerie, et il ne s’était pas posé un milliard de questions. Oui, sauf que là bas, ils étaient tout habillés, il ne prenait pas le risque de perdre ses doigts dans des circonvolutions qui ne leur seraient pas permises…. Que tous les botrucs du bosquet la bénissent, Lucrèce, elle, savait un tout petit peu plus que lui ce qu’elle faisait, et il la laissa guider ses mains sur ses flancs, puis sur son ventre, non loin du nombril. Ses pouces se mirent à s’agiter, grattant la peau douce de la sorcière du bout de l’ongle, sorte d’automatisme dès lors qu’il touchait une autre personne, un autre être vivant. Si sa langue était faite pour griffer, écailler les convenances et égratigner les égos, ses mains elles étaient faites pour les gratouilles et les caresses. Il pencha la tête de coté pour laisser à Luce un peu de place, un mince sourire s’étirant sur ses lèvres encore closes, alors que son regard quittait le plafond chaste pour la vue du visage de la sorcière, exaltant quelques pensées qui l’étaient bien moins. - Hum … Si tu es à l’aise avec la métamorphose, be my guest, transforme un flacon de shampoing en sous marin ou en canard, hein… Si c’est moi qui m’y colle, on va se retrouver avec des plumes partout alors … On est censé faire quoi, pour s’occuper ? Bonne question, excellente même. Il a une dizaine d’idées qui lui viennent, aucune ne lui paraissait de l’ordre de l’envisageable le matin même, alors qu’il poireautait devant sa porte close. Il soupire, bascule la tête en arrière comme il l’a déjà fait les mille fois où elle lui avait déjà posé une colle dans le cadre de son tutorat. Il grogne quand elle l’embrasse, mais n’arrive pas à esquiver la première estocade de mousse parfumée sur sa joue désespérément imberbe. - Hey ! Deuxième touche de savon sur son menton, mais il n’a pas pu s’y soustraire non plus, déconcentré par un mouvement qui a laissé poindre l’une des aréoles de Lucrèce hors de sa couverture de pudeur mousseuse, découvrant un téton dont il avait assurément rêvé plus qu’à son tour, sans jamais le voir de lui même, ou en tout cas jamais si explicitement. Déglutition douloureuse, contraction au niveau du bas ventre, réaction classique d’un corps humain masculin en bonne santé. Il fallait qu’il se calme, absolument, sinon il allait se rendre complètement ridicule. - Le père Noël ? Peuh, il est certainement pas aussi généreux que moi. Nouveau mouvement fébrile de sa main en direction de sa tignasse, qui allait finir par être complètement trempée, avant qu’il ne lui souffle de la mousse à la figure, la mouchetant de petites écumes blanches, jusque sur ses cils. Seigneur, comment faisait elle pour être plus éblouissante à chaque nouvelle seconde où il posait ses yeux sur elle ? Il. Fallait. Qu’il. Se. Calme. Alors il fit ce qu’il savait faire le mieux avec Luce, avec application, il se mit à la débarbouiller, passant le pouce sous ses yeux pour éliminer avec application les traces de mascara qui menaçait de noircir ses joues quand son visage serait trop humide, lissant ses sourcils pourtant impeccables, ôtant un reliquat de boue accroché à son oreille… Il la considéra à nouveau un moment, mâchoires serrées, respiration lente pour ne pas laisser son coeur s’emballer, avant de déposer un peu de mousse sur le bout de son nez, doucement, et de soupirer, avec l’air tourmenté d’une reddition qu’il ne s’était pas imaginée aussi implacable. - T’es trop belle … Comment je fais, moi, si t’es trop belle comme ça, tout le temps ? Comment pouvait il avoir le cerveau à l’endroit en sentant son corps entre ses jambes, les idées à leur place quand elle faisant courir ses doigts paresseusement sur son torse, ou encore quand elle le regardait avec ses yeux là ? Tout ça, c’était destiné à quelqu’un d’autre que lui à la base, clairement, et par il ne savait quel miracle, elle était là, avec lui. Il avait envie de la dévorer, toute crue, la faim était là, impérieuse, occultant tout le reste. Et pourtant, il ne savait foutrement pas comment s’y prendre. Comme Bien s’y prendre. Pour ne pas tout gâcher. | ( Pando ) |
Page 1 sur 2 • 1, 2
|
|