Juliet Blackthron ㄨ la douce blackthorn (pensine)

Chronologie

2 septembre 1999 - Naissance de Juliet à Edimbourg, dernière née de Tiberius et Alicia Blackthorn.

7 juillet 2005 - Apparition des pouvoirs magiques de Juliet.

1er septembre 2011 - Entrée à Poudlard, elle rejoint les rang des Poufsouffle et retrouve Grâce et Victor, ses amis d'enfance. Elle rencontre Elwin et et Autumn. Elle devient amie avec Lys.

14 décembre 2011 - Décès d'Eleanor, officiellement l'adolescente aurait sauté du haut de sa tour, son monde s'écroule.

31 juillet 2016 - Réussite BUSES, avec une mention spéciale en potions.

31 juillet 2018 - Réussite ASPICS, avec une mention spéciale en sortilèges.

1er septembre 2018 - Entrée à Hungcalf, elle intègre les Summerbee.

31 décembre 2018 - Décès d'Autumn, son amie depuis bien des années, tuées par son propre père le jour de son anniversaire.

25 juillet 2019 - Tentative de suicide de Kiran, Juliet ne comprend pas.
3 janvier 2020 - Bal des fiançailles. Elle est épargnée.

16 mai 2020 - Mariage d'Eliott & Lys.

1er aout 2020 - Stage à Sainte Mangouste durant l'été - Service Psychomagie.
8 août 2020 - Les retrouvailles avec Baby sous forme de fantôme.

2 septembre 2020 - Fiançailles de Juliet avec Maximilien Leroy.

15 septembre 2020 - Départs de Quartus au Moyen-Orient

8 février 2021 - Rupture des fiançailles avec Maximilien Leroy.

15 avril 2021 - Première fois avec Dimitri Majewski.

30 juin 2021 - Obtention DUCS, avec une mention spéciale en médicomagie appliquée.

27 juillet 2021 - Fausse couche. Bébé dont elle ignorait qui était le père, ayant fréquenté Jolan Wauters et Octave Muller à cette période.

1er septembre 2021 - Interne aux sein des urgences d'Inverness et colocation avec les autres internes.

Mi mai 2022 - Suite à l'agression d'Elio, Juliet rompt avec le Cooper et accepte ses fiancailles officielles avec Nullus Blackthorn.

Eté 2022 - Elle se rapproche de Marius Leroy et part avec lui quelques jours en vacances. L'amourette estivale prendra fin à la rentrée.

Septembre 2022 - Juliet entre en 5eme année de médicomagie et continue son internat aux urgences de Sainte Marie.

Automne 2022 - Elle renoue avec Jolan et Elio et se rend doucement compte qu'elle est amoureuse de deux hommes avec qui elle ne peut pas être.

Janvier 2023 - Elle intègre le Styx en tant que muse du confessionnal. Elle abandonne deux matières optionnelles sur trois, ne gardant que les Runes.

Février 2023 - Avec James et Cataleya, ils accèdent par hasard au bureau de son oncle Aloysius et dérobent des documents cryptés.

Avril 2023 - Elle apprend que sa fausse-couche n'était pas du a la malchance mais a un empoisonnement.

Avril 2023 - Elle met en contact Baby et Billie qui a un don pour parler aux fantômes. Elle arrive a faire parler Baby mais les paroles du fantôme sont énigmatiques.

Juillet 2023 - Elle apprend que l'empoisonnement qui a causé sa fausse-couche est de la faute d'Octave Muller.

Septembre 2023 - Elle accepte d'être en couple libre avec Jolan Wauters et entame sa dernière année d'internat.

Février 2024 - Elle emmène Cataleya au Styx pour rechercher des souvenirs sur son enfance et celle de Baby.

Printemps 2024 - Elle perd Jolan, emprisonné à Azkaban. [/left]

Naissance

2 septembre 1999

Juliet Sixtine Blackthorn est née le 2 septembre 1999 à Edimbourg, au sein du manoir familial comme ses frères et soeur avant elle. Elle est née au petit matin, alors que le soleil commençait à apparaitre par la fenêtre de la chambre de ses parents.

Juliet est la dernière née d'Alicia et Tiberius. Tiberius est lui même le deuxième né d'une grande famille de sang pur écossaise et Alicia Lightburn est une femme de sang pur d'origine anglaise. Avant elle, Kaiden, Ailla, Tertia et Azrael, ses frères et soeur avaient déjà prit leur place au sein de cette famille. Bien que mère au foyer, Alicia était plus une femme mondaine qu'une mère pour ses enfants. Elle s'est un peu plus occupé de Juliet pourtant, comme si elle savait qu'elle serait son dernier bébé. Tiberius quant à lui était le père peut présent, top occupé par ses affaires, et particulièrement sévère avec sa progéniture.

Là où dans beaucoup de famille le "foyer" s'arrête aux parents et aux enfants, chez les Blackthorn, on ne saurait être plus atypique. Gigantesque, le manoir Blackthorn accueille également en son sein le frère aîné de Tiberius, Aloysius, ainsi que leur cousine et femme d'Aloysius, Claudia. Juge et avocate, l'oncle et la tante de Juliet n'ont pas été très présents pour la génération suivante des Blackthorn mais compte tenu de leur infertilité, ils ont agrandit cette famille pas l'adoption de Mikhail, Kiran, Eliott, Adalia et Eleanor, les cousins et cousines de Juliet. Ayant grandit tant avec ses frères et soeur que ses cousins et cousine, Juliet les considère comme un ensemble qu'elle désigne sous le nom de fratrie.

Petite dernière, Juliet a toujours été considérée comme la petite fille à protéger au yeux de sa fratrie. C'était un bébé soleil, des sourire à profusions, et une petite fille joyeuse et proche de sa fratrie, ayant un lien particulier avec chacun.

L'enfance de Juliet a donc été plus douce que celles de sa fratrie. Sa mère s'est d'avantage occupée d'elle et étant la petite dernière, Tiberius ne s'est jamais vraiment intéressée à elle plus que ça, ce qui n'était pas plus mal car il ressemblait plus à un tyran qu'à un père pour ses enfants et en plus de ça, les aînés faisaient particulièrement attention aux plus jeune, les protégeant dès qu'ils le pouvaient. La fratrie a donc été élevée dans un cadre strict et sans beaucoup d'amour parental, mais ils se sont toujours soutenus entre eux ce qui leur a permis de survivre à cadre si exigeant...

Les enfants Blackthorn ont donc été élevées par des nourrisses et des elfes de maisons et éduqués par nombre de percepteurs dans des domaines divers et variés, lesquels étaient très exigeants et rapportaient chaque faits et gestes des enfants à leurs parents. C'est ainsi que Juliet a apprit à lire, écrire, compter, mais également le latin, la musique, et les bases de nombreuses matières qu'ils pourraient retrouver à Poudlard. Juliet quant à elle était douée pour le piano et elle aimait beaucoup le dessin au fusain...

Pouvoirs

7 juillet 2005

Si certains enfants attendent la veille de leur entrée à Poudlard pour présenter des pouvoirs magiques, ce ne fut pas le cas de la petite Juliet. Elle n'avait pas encore tout à fait six ans lorsqu'elle présenta pour la première fois un signe de magie.

L'été était souvent mouvementé au manoir Blackthorn. Mettez dans une meme demeure onze enfants de cinq à quinze ans, deux couples d'adultes, toute une tripotée d'elfes de maison pour faire tourner la demeurer... C'était toujours très animé.

Juliet apprenait encore à lire cet été là et si elle était passionnée par les livres d'image, elle avait encore beaucoup de difficultés à déchiffrer de longues phrases toute seule. Etant la petite dernière, toute sa fratrie savait lire et elle réclamait souvent qu'on l'aide un peu...

Ce jour là, il était question de jouer au Quidditch, enfin une version adaptée pour que même les plus jeunes puissent jouer. Mais Juliet, le Quidditch, c'était vraiment pas son truc et elle avait plutôt l'intention de prendre un livre et de s'entrainer dans le fond du jardin, sur le petit banc sous les lilas.

Malheureusement, Quartus n'était définitivement pas de cet avis. Azrael aimait le Quidditch et du haut de ses dix ans volait déjà plutôt bien. Malheureusement, il savait qu'étant un des plus jeunes, il allait devoir jouer gardien si Juliet n'y mettait pas du sien. Et Quartus, il voulait être attrapeur... pas gardien. Il était donc particulièrement contrarié par la défection de sa petite soeur et il l'avait poursuivit toute la matinée pour la convaincre de jouer cette après midi avec eux.

Juste après le déjeuner, peu de temps avant que le match ne commence, Azrael avait trouvé sa soeur sous les fameux lilas, assise à califourchon sur le banc, un doigts sur une des lignes du livre essayant de déchiffre les mots et de connaitre l'histoire de la sorcière aux bois dormants... Entendant les pas de son frère approcher, la blondinette était exaspérée, sachant qu'il allait encore venir l'embêter. Sans qu'elle s'en rende compte, elle avait fait pousser les branches et les fleurs de lilas qui la dissimulaient parfaitement aux yeux d'Azrael qui passa devant elle sans la voir, souffla de rage et rejoignit les autres pour leur partie de Quidditch.

Elle garda longtemps ce moment secret, enfin longtemps pour une fillette de 5 ans. Elle le chuchota à l'oreille de Kaiden le jour de son anniversaire. Elle lui montra même son nouveau talent qui réapparaissait parfois et c'est donc en septembre 2007 que tout le monde appris que la petite dernière des Blackthorn été dotée de pouvoir magiques...

Poudlard

1er septembre 2011

Juliet termine sa onzième année alors qu’elle prend pour la première fois le Poudlard Express. Née le 2 septembre, elle aura douze ans le lendemain et est certainement la plus vieille des première année mais ça ne se voit pas tant la blondinette est menue et effacée dans la foule des primo-arrivants.

Comme chaque nouveau collégien, la cadette Blackthorn n’est pas des plus détendue aujourd’hui. Nouveau départ, nouveau monde, nouvelles rencontres… Juliet se pose mille et une question dont celle qui tracasse tout les première année avant de passer le choixpeau : « ou vais-je être réparti(e) ? ».

En plus de ça, même si Juliet avait particulièrement hate de découvrir Poudlard, la blondinette a le coeur déchiré de laisser derrière elle sa cousine Eleanor. Cracmol, jamais sa soeur de coeur ne la rejoindra sur les banquettes du Poudlard express. Altruiste, la blondinette aurait été prête à renoncer à la magie de Poudlard pour rester auprès de Baby. Malheureusement, son père n’envisageait guère une telle solution…

Accompagnée par sa fratrie pour rejoindre le Poudlard Express, la cadette Blackthorn a la chance de démarrer sa vie à Poudlard bien entourée par ses amis d’enfance Grace et Victor De Launay. Elle rencontre Elwin dans le train qui deviendra rapidement un de ses meilleurs amis, elle rencontre également Lys qui deviendra une amie proche et plus tard même prendra le même nom qu’elle suite à son mariage avec Eliott…

Arrivée à Poudlard, c’est aussi magique que lui avait conté Adalia… La traversée du lac est si incroyable que la Blackthorn en oublie sa solitude sur le moment. Appelée rapidement auprès du Choixpeau, Juliet rejoint la maison Poufsouffle et elle en est ravie. Si aucun des membres de sa fratrie n’est jaune et noir, elle rejoint Grace, Victor ainsi que Lys et Elwin rencontrés le jour même.

La vie de Juliet est plutôt douce à Poudlard, loin des adultes tyranniques et malsains que sont les Blackthorn. Elle est ravie de pouvoir voir sa fratrie aussi souvent qu’elle le souhaite mais passe beaucoup de temps avec ses amis de Poufsouffle. C’est une étudiante appliquée, elle travaille beaucoup pour avoir des résultats assez satisfaisants. A côté de cela elle joue toujours du piano, dessine régulièrement avec Victor et suit avec beaucoup de passion les matchs de Quidditch quand ses proches y jouent…

Baby

14 décembre 2011

Assise au second rang, Juliet était particulièrement intéressée par le cours de potion auquel elle assistait, c’était surement un de ses cours préféré d’ailleurs. Elle était concentrée sur les parole de son Professeur. Pas de pratique aujourd’hui, le feu sous les chaudrons étaient éteints et le tableau noir remplies d’inscription à la craie que Juliet recopiait quand la directrice de sa maison entra dans la salle et demanda après elle.

Interloquée, la blondinette avait posé sa plume et s’était levée pour rejoindre le couloir. La directrice lui suggéra gentillement de prendre ses affaires. Le regard grave et le visage fermé de cette femme pourtant agréable d’habitude inquiéta la cadette des Blackthorn qui glissa à la hate ses affaires dans son sac.

Silence. Silence pendant de nombreuses minutes, le temps de rejoindre le bureau du Directeur où étaient déjà rassemblés ses frères et soeurs ainsi que ses cousins et cousines qui étaient à Poudlard, tous ayant l’air de ne pas savoir ce qu’ils faisaient ici.

A cet instant précis, leur vie à tous bascula. La gorgée serrée, Juliet se glissa dans les bras d'Azrael. Silencieuse, les larmes coulaient le long de ses joues dont la couleur rosée avait disparut avec Eleanor.

Durant les quelques jours qui avaient précédé l’enterrement, tout semblait… flou. D’ailleurs aujourd’hui Juliet n’en garde pas vraiment de souvenir si ce n’est la douleur, vive, écrasante. Et dans ce flou, Juliet essayait de comprendre pourquoi celle qu’elle aimait comme une soeur avait décidé de mettre fin à ses jours et de la quitter à tout jamais. Si sa situation n’était pas la plus enviable, Juliet ne s’attendait pas à ça. Elle correspondait avec baby presque chaque jour, elles se racontaient leurs journées dans les moindres détails et sa cousine semblait si optimiste. Si heureuse que Noel arrive et qu’ils soient tous réunis au manoir autour d’elle.

Noel n’aura pas été célébré cette année. Seulement un enterrement sous la neige qui tombait comme pour saluer le départ d’une âme pure et douce. A douze ans, Juliet perdait sa soeur et elle se demandait réellement comment elle allait pouvoir continuer à vivre sans elle. Main dans la main avec Adalia, Juliet observait le petit cercueil glisser dans le caveau à l’ombre de la tour qui avait confinée baby loin du monde. Les larmes ne semblaient jamais se tarir.

Baby avait déclaré forfait. Elle était trop douce pour ce monde, pour cette famille, pour ces parents qui n’avaient pas su apprécier ni comprendre sa singularité. Ils n’avaient jamais été très appréciés, dorénavant ils seraient haïs par cette génération qui avait perdu l’une des leurs et qui ne s’en remettraient jamais vraiment…

BUSES

31 juillet 2016

Juliet avait le ventre affreusement noué. Elle n'avait rien su avaler du petit déjeuner préparé par les elfes de maison. Toute la famille était au manoir ce jour là, sachant que deux hiboux très importants allaient arriver. Mikhail avait pourtant essayé de faire boire au moins un jus de fruit à la cadette Blackthorn mais elle n'était pas décidée à avaler quoi que ce soit, pas certaine que son estomac le supporte tant elle était stressée.

Aujourd'hui, Juliet recevait les résultats de ses B.U.S.E.S. et cela expliquait son angoisse. Elle avait beaucoup travaillé pour réussir ces examens et pourtant elle redoutait de lire les résultats. Et s'ils n'étaient pas à la hauteur de ses espérance ? Pire. Et s'ils n'étaient pas à la hauteur des espérances de ses parents ? A cette idée, Juliet déglutit. Même si ses parents n'avaient jamais été aussi stricts avec elle qu'avec ses frères et soeurs, elle préférait ne pas imaginer les conséquences de leur déception.

Ce n'était pas seulement un grand jour pour Juliet seulement. Adalia attendait les résultats de ses A.S.P.I.C.S. et ainsi que l'acceptation ou le refus de son admissions à l'université magique d'Hungcalf. Pourtant, Quarta était plutôt sereine. Elle mangeait un fruit à l'instant même où deux hiboux entrèrent par la fenêtre ouverte du manoir.

Le premier hibou déposa une lettre devant Juliet et une deuxième devant Adalia. Le second hibou déposa son unique missive auprès de la Serdaigle et ils disparurent aussitôt leur mission accomplie. Adalia avait déjà prit connaissance de ses résultats, excellents évidemment, ainsi que de son acception à Hungcalf, que Juliet n'avait pas encore touché à la sienne. Aztrael l'encouragea et Juliet trouva la force de décacheter l'enveloppe et de prendre connaissance de ses notes.

Juliet ouvrit le parchemin... :

Juliet déglutit puis soupira de soulagement. Elle était loin des résultats de sa presque-soeur mais elle était tout de même très contente. Huit buses sur neuf, elle n'était pas surprise d'avoir raté l'astronomie, une matière qu'elle n'aimait pas vraiment. Elle était par contre très soulagée d'avoir décroché un Acceptable en Soins aux Créatures magiques malgré ses difficultés dans cette matière. Les Optimal en potion en en Rune la comblèrent. Pour le reste, elle n'était pas très surprise et considérait que ça reflétait bien son niveau.

Elle reçu les félicitations de sa fratrie et félicita également Adalia malgré leurs relations tendues depuis le décès de Baby. L'année prochaine, elle serait la seule Blackthorn à Poudlard et c'était si étrange de se dire ça. Il fut décidé d'organiser un superbe déjeuner sous forme de pique-nique pour fêter les réussites des cadettes de la famille. Elles allaient enfin pouvoir profiter de l'été sereinement.

ASPICS

31 juillet 2018

Juliet venait de passer deux années en tant que seule représentante des Blackthorn de Poudlard et elle avait adoré autant qu'elle avait détesté cette expérience. D'un côté, c'était appréciable d'être la seule de la famille au château, ça lui procurait une certaine intimité et c'était comme si les drames avaient décidés de s'envoler. Mais comme ça avait été étrange de se retrouver isolée de sa fratrie. Même si elle écrivait à plusieurs de ses membres régulièrement, elle s'était sentie parfois très seule.

Si tout allait bien aujourd'hui, elle allait pouvoir rejoindre la grande majorité de ses frères, soeurs, cousins et cousine. Si elle obtenait suffisamment d'ASPICS et qu'elle était retenue à l'université d'Hungcalf, elle allait retrouver ce rythme auquel elle avait eut du mal à se déshabituer. Malgré tout, cette toute dernière année avait été particulièrement longue... Victor, Lys, Grace, Autumn... tout le monde était parti à Hungcalf et la cadette du groupe avait encore cette septième année à achever.

Juliet n'était pas stressée. Elle savait qu'elle avait plutôt bien réussis ses examens et elle savait aussi que ses parents avaient de nombreux contacts au sein de l'université et que son nom lui assurait quasiment une place. La blondinette avait donc petit déjeuné en compagne d'Ailla et de Mikhail qui étaient au manoir ce jour là et attendait patiemment que les nouvelles du jour arrivent.

Elles ne tardèrent pas. Juliet venait de terminer son jus d'orange que deux hiboux s'installaient sur le rebord de la fenêtre du Manoir.

Juliet ouvrit le premier parchemin... :

Juliet était ravie. Ses résultats étaient encore meilleurs que ses B.U.S.E.S. qui étaient déjà plus qu'acceptable. Si avec ça Hungcalf ne voulait pas d'elle...

Juliet ouvrit le second parchemin... :

Bien qu'inscrite à Hungcalf plutôt par mimétisme que par réelle conviction, Juliet était soulagée d'apprendre que son inscription était acceptée. Elle ne savait pas quel cursus choisir encore mais si elle n'avait pas été prise alors elle n'aurait vraiment pas su quoi faire de sa vie...

Juliet hésitait entre la Justice Magique, les Sciences Occultes et la Médicomagie. Sa tante aurait été ravie qu'elle choisisse cette voie mais Ailla l'en dissuada, persuadée que sa cadette n'était pas faite pour ces études et n'avait pas le profil... Juliet aurait aimé devenir avocate pour aider son prochain mais comme Ailla lui avait expliqué, peu nombreux sont les avocats qui ont totalement le choix de leurs affaires... Elle aurait pu prendre les Sciences Occultes, après tout elle était excellente en potions et pourrait un jour travailler pour son père, mais finalement l'idée d'intégrer l'entreprise familiale lui donnait des frissons dans le dos. Peut être la médicomagie alors... là, elle pourrait vraiment aider les autres. Et puis, avoir un enfant médecin c'était bien vu non ? Ses parents ne risquaient pas de s'y opposer.

Lun 21 Sep 2020 - 21:41

HUNGCALF

1er septembre 2018

Hungcalf est si différent de Poudlard qu'il aura fallut plusieurs semaine à Juliet à s'habituer à tant de liberté et de nouveauté. Au niveau ambiance et décor, rien n'a changé, Hungcalf se trouvant dans les Highlands, la blondinette connait les températures maussades de l'Ecosse et son temps changeant. Le chateau ressemble assez à celui de Poudlard mais les ressemblances s'arrêtaient là.

Juliet est répartie chez les Summerbee sans grande surprise. Elle pensait y retrouver l'ensemble de ses amis mais certains ont fait defection... C'est le cas de Grâce qui a rejoint la maison des créatifs, de Lys qui a rejoint la maison équivalente à Serpentard. Heureusement, Elwin et Victor sont toujours auprès d'elle, dans la salle commune des Summerbee. Elle rencontre également d'autres Summerbee avec qui elle se noue d'amitié comme Isaac par exemple.

La liberté des étudiants est telle que certains ne résident pas au château mais en ville, choix que n'a pas fait la jeune Blackthorn qui se sent aussi bien au sein du dortoir des Summerbee, qu'elle partage avec Lucrèce de Grey, la meilleure amie d'Adalia qui deviendra vite une confidente pour la cadette.

Concernant les études, les étudiants ont énormément de choix également puisque plusieurs parcours leurs sont proposés. Malgré ses doutes, Juliet a finit par confirmer son choix d'apprendre la médicomagie. Sans vraiment savoir ce qu'elle veut exactement fait de sa vie, elle se dit que dans ce domaine elle pourra aider les autres et à son échelle oeuvrer pour un monde meilleure et ça lui convient. En plus des matières obligatoires que sont les potions (pour laquelle elle est douée), les sortilèges (qu'elle adore) et les soins aux créatures magiques (qu'elle exècre), Juliet a également ajouté le cours d'Etude des Runes ainsi que celui de botanique.

Fidèle à elle même, Juliet n'a rejoint aucun club. Elle aurait pu rejoindre la chorale et proposer son accompagnement au piano mais elle préfère jouer de la musique pour elle ou pour quelques proches privilégiés. Tout comme elle ne manifeste pas particulièrement ses talents en dessin. Par contre, elle met toujours un point d'honneur à encourager depuis les tribunes les membres de sa famille ou de sa maison qui jouent au Quidditch.

Quoi qu'il en soit, sa rentrée se passe bien malgré les importants changements que Juliet doit appréhender. Elle espère que sa première année d'université sera une bonne année. Malheureusement, ce ne fut pas tout à fait le cas...

Lun 21 Sep 2020 - 21:52

AUTUMN

31 décembre 2018

Juliet pensait retrouver tout ses amis en arrivant à Hungcalf mais elle se trompait car Autumn manquait à l'appel. Les deux jeunes filles étaient très différents quant à leur caractère et même parfois sur leurs valeurs et leur vision de la vie mais malgré tout, elles étaient très proches. Autumn avait un don pour faire en sorte que la calme et placide Juliet finisse par s'énerver quand c'était nécessaire. Autumn avait permis à la Blackthorn de s'affirmer.

Lors de sa rentrée en septembre 2018, Autumn n'était pas à Huncalf. Elle aurait du comme Victor et Grace entrer en deuxième année et poursuivre ses études mais elle avait décidé d'aller passer du temps avec son père. Elle avait fait faux bond à Grâce l'été précédent et avait informé ses amis par simple hibou.

Juliet avait toujours trouvé ça particulièrement louche... La famille de Juliet était loin d'être un modèle parental exemplaire, qu'on se le dise... Mais de ce qu'elle savait le père d'Autumn était un homme ayant passé de nombreuses années en prison et ce n'était pas pour crimes et délits économiques mais bel et bien pour voie de fait... Juliet l'avait donc toujours imaginé dangereux et elle ne comprenait pas la décision de son amie.

La funeste nouvelle arriva aux oreilles de la jeune Juliet en début d'année alors qu'elle venait de reprendre les études après des vacances de noël passée chez Kaiden. C'est Grâce qui lui annonça le décès de leur amie commune, l'ayant apprit d'une lettre de la mère de la défunte.

Elles ne surent jamais dans qu'elles circonstances la mort d'autumn avait pu se produire. Elle n'eurent pas l'occasion de dire adieu à leur amie. Leur deuil fut d'autant plus difficile à surmonter. Durant de nombreux mois Juliet pleurait en pensant à son amie. Elle avait envoyé foule de lettres à la mère de celle-ci, lettres restées sans retour depuis... Sans arme face à cette perte, la blondinette fut longuement mélancolique. Autumn lui manque encore aujourd'hui mais les rares fois où Juliet s'énerve, elle pense à son amie qui savait la rendre dingue en quelques secondes seulement...

Lun 21 Sep 2020 - 21:57

TENTATIVE DE SUICIDE DE KIRAN

25 juillet 2019

Depuis de très nombreuses années, Juliet avait décidé de bannir Kiran de son esprit. Même si elle aimait son cousin de tout son coeur, comme l'ensemble de sa fratrie, elle ne pouvait plus supporter son comportement auto-destructeur. Elle ne pouvait plus accepter ses mauvais choix qui le faisait sombrer chaque jour un peu plus. Elle avait essayé pourtant de comprendre, d'aider, mais elle s'était si souvent cognée à un mur qu'elle avait finit par abandonner en se disant... advienne que verra. Elle n'en pouvait plus d'être en colère contre son presque frère...

Sauf qu'évidemment, le pire était arrivé. Le pire ou presque. Kiran avait essayé de s'ôter la vie. Il avait essayé de les quitter, de quitter ce monde. Il avait fait ça en désespoir de cause, certes, mais il l'avait fait. En apprenant la nouvelle, Juliet s'était effrondrée. Quelques secondes de colère avant de s'effondrer et d'accourir à l'hôpital.

Les semaines suivante donnèrent raison à Kiran et tort à Juliet. Après un très long séjour en soins psychiatriques, son cousin apprit qu'il était bipolaire et que ses phases depressives et ses phases d'auto-destruction n'étaient ni plus ni moins que quelques uns des symptômes qui témoignaient de sa maladie...

Juliet s'en voulu tellement, tellement d'avoir abandonné Kiran. De l'avoir laissé tombé. D'avoir pu penser, ne serait-ce qu'une seconde, qu'il cherchait bien ce qui lui arrivait, qu'il était le seul responsable de ses malheurs. Elle s'en voulu tellement qu'elle n'osa pas lui rendre visite pendant un long moment, après que le diagnostique soit tombé.

Angoissée par l'idée d'avoir abandonné Kiran et par son ignorance qui avait faillit lui couter sa relation avec ce dernier, la blondinette s'était plongée dans les livres pour comprendre. Pour parler à Kiran, elle avait besoin de comprendre. Elle avait besoin qu'il lui pardonne son incapacité à reconnaitre les problèmes qu'il avait pu avoir. Et elle s'était passionnée au passage pour la psychomagie...

Heureusement, sa relation avec Kiran s'est rétablie rapidement. La volonté de son cousin de renouer avec sa famille et l'importance pour Juliet de se faire pardonner leur avait permis de se retrouver. Juliet quant à elle s'est promis de ne plus jamais douter de Kiran et de toujours veiller sur lui...

Lun 21 Sep 2020 - 22:03

BAL & FIANCAILLES

3 janvier 2020

L'ensemble de la famille Blackthorn avait préparé cette soirée avec une précision millimétré. Ce soir, rien n'était laissé au hasard car les sangs-purs dans HighLands recevaient toutes leurs connaissances du même rang, venus des quatre coins du monde. Beaucoup de sorciers et de sorcières étaient attendus pour fêter l'anniversaire d'Aloysius Balckthorn, l'oncle de Juliet.

Le manoir était si joliment décoré que Juliet aurait pu supplier ses parents de laisser cette luminosité tout au long de l'année, les bougies suspendues dans les airs donnait à la pièce principale une lueur absolument magnifique. Les Blackthorn eux même étaient sur leur trente et un. La cadette portait une robe bordeaux choisie avec Ailla.

La soirée était presque banale tant ces moments mondains avaient finit par être une habitue pour la jeune fille. Saluer chacun, faire un brin de discussion, s'assurer que tout aille bien. Juliet surveillait du coin de l'oeil Grâce qui le lui avait pas adressé un mot depuis son accident. Elle portait une cane et était soutenue par Lorcan Tamaharu...

La soirée bascula quand Aloysius fit son discours de remerciement, annonçant au passage les fiançailles de nombreux jeunes parmi les sang pur... Lys et Elliott apprirent leurs fiançailles ainsi, devant et en même temps que tout le monde.

Juliet fut particulièrement chamboulée... D'un côté elle se senti soudainement libérée. Elle redoutait que ses parents veuillent la marier à Elliott comment ils voulaient marier Adalia et Quartus. Elliott fiancé à Lys, Juliet disparaissait de l'équation avec un certain soulagement. Heureusement Lys et Elliott réussirent à tirer bon parti de cette annonce. Lys était positive, presque enthousiaste et Elliot... Elliot était Elliot...

Lun 21 Sep 2020 - 22:04

MARIAGE : LYS & ELIOTT

16 mai 2020

Le jour du mariage, Juliet n'en revenait pas à quel point les six derniers mois étaient passés vite. Les Dalgaard et les Blackthorn avait préparé ce mariage en un temps record, si bien qu'Eliott et Lys s'unissaient le troisième week-end de mai, au manoir Blackthorn.

Le temps était au rendez-vous et la cérémonie se déroula dans le jardin du manoir. Il y avait du beau monde, la cérémonie fut si touchante que Juliet pleura à chaudes larmes, Kiran étant le parfait officiant.

Juliet passa un bon moment. Entre deux sauvetages, de Ymkje d'abord puis de Grâce par la suite, elle eut le plaisir de rencontrer la nouvelle amoureuse de Kiran, Pina. Elle dansa longtemps avec Ayodeji, son crush d'adolescente, et ça lui faisait toujours quelque-chose de passer du temps avec lui.

Ce fut un très beau mariage, presque sans drame et les mariés semblaient particulièrement heureux. Eliott était élégant et charmant et Lys était juste radieuse. Juliet était très heureuse pour son amie, qu'elle ait trouvé le bonheur dans ce mariage arrangé était inespéré mais vrai.

Lun 21 Sep 2020 - 22:07

Stage - psychomagie

1er août 2020

La maladie de Kiran, son traitement, son évolution... Tout ce que Juliet avait longtemps mit sur le compte de la bêtise et de l'immaturité, était devenu une grande source d'interrogation pour la jeune Blackthorn qui n'avait cessé de se documenter sur la bipolarité puis sur les maladies mentales en général...

Elle avait suivi un cycle de conférence réalisées par un Docteur en psychomagie, Théophilius Gilbert. Un homme particulier dans son genre mais vraiment passionné par son métier. Il avait un cabinet libéral mais exerçait également à l'Hopital Sainte Mangouste ou il lui avait proposé un stage pour le mois d'août.

Juliet a donc passé un mois au sein du service de psychomagie, à Londres où elle adoré l'ambiance de l'hôpital. Elle a adoré le contact avec les patients et la diversité des cas qu'elle pouvait étudier dans ce service si particulier. De l'anorexie à la schizophrénie en passant par les spectres de l'autisme, Juliet avait beaucoup observé et beaucoup appris en un mois de temps.

Le Docteur Gilbert ayant beaucoup à faire, Juliet s'est souvent retrouvé avec un jeune Docteur en Psychomagie, le Docteur Sanahuja. Un peu bordélique mais très pédagogue, Juliet a adoré travailler avec lui, si bien qu'il lui a proposé d'être en stage durant chaque vacances scolaires. Ce que Juliet a accepté sans hésiter.

Dim 27 Sep 2020 - 12:59

baby’s return

8 août 2020

Quand Adalia avait dit à Juliet qu'elle entendait, voyait même, parfois Baby... la blondinette avait mit ça sur le compte du chagrin. Si elle se remettait de la mort de sa cousine, Moon en était incapable depuis si longtemps... Et si Juliet n'avait pas comprit ce que ressentait la jeune madrilène, Kiran avait encore eut une intuition incroyable...

Un soir, Kiran avait convoqué l'ensemble de la fratrie dans l'ancienne salle de musique où Baby avait passé tant de temps. Presque tous étaient venus, seuls Eliott et Tertia étaient absents. Pourtant, presque personne si ce n'était Kiran n'avait envie de faire ce qu'ils étaient sur le point de faire. Kiran avait longuement étudié afin d'engager une séance de spiritisme pour pouvoir communiquer avec Baby et de savoir si elle était à l'origine des ressentis d'Adalia. Juliet qui avait auparavant beaucoup trop douté de Kiran avait décidé de faire confiance à son cousin. Les yeux fermés, elle l'avait suivit.

Pour autant, la présence de Baby parmi eux estomaqua la jeune fille, et la découverte de son fantôme dans la tour condamnée depuis son décès encore plus. Elle était là... Elle était là depuis tout ce temps, enfermée encore et toujours dans cette maudite pièce. Elle était là, l'enfance n'avait pas quitté ses traits d'adolescentes. Juliet retrouvait sa presque soeur à l'identique et c'était... chamboulant. Le bonheur de la revoir n'avait d'égal que la frustration et la colère de la savoir là toutes ses années.

De longues discussions s'engagèrent avec la française dont l'attente et le chagrin avait altéré la mémoire. Evidemment pour chacun des Blackthorn, les seuls responsables ne pouvaient être que les parents... C'était eux qui avaient condamné cette tour. Juliet était sceptique... Claudia serait elle capable de tuer sa propre fille adoptive ? Certains membres de sa fratrie en étaient persuadées. Même Adalia ne semblait pas de cet avis, pourtant trop perturbée pour l'exprimer pleinement.

Il fut décidé que la découverte de Baby devait rester secrete, que la fantomatique adolescente elle même devait rester discrète, le temps que les aînés ne fassent toute la lumière sur cette histoire. En attendant, Juliet pouvait toujours lui rendre visite dans cette tour, comme elle l'avait fait toute l'année qui avait précédé son entrée à Poudlard et le décès prématuré de sa presque soeur...

Dim 27 Sep 2020 - 18:36

baby’s return

2 septembre 2020

Il faut l'avouer, la surprise de sa mère ne fut pas le plus beau présent de son vingt et unième anniversaire. Juliet avait été agréablement touchée par le cadeau de son oncle qui, pour une fois, avait prit en compte les aspirations de sa nièce sans vouloir l'influencer inutilement (enfin, ça, c'était ce qu'elle pensait) en lui offrant un livre précieux sur la psychomagie. D'habitude, c'était plutôt sa fratrie qui rivalisaient d'originalité ou réussissait le mieux à faire plaisir à la cadette. Mais pour cette année, c'était Alicia qui avait réussit à souffler tout le monde.

Vingt et un an, et elle apprenait quelques secondes après avoir soufflé les bougies qu'elle était désormais fiancé à un certain Maximilien Leroy, un français de sang pur chaudement recommandé par Alicia Drummond, sa tante. A voir les têtes de chacun des membres présents dans la pièce, Alicia était la seule détentrice de ce secret. Même Tiberius était sous le choc, presque autant que sa fille cadette qui d'une voix neutre remercia sa mère pour tout ce qu'elle faisait pour elle.

Intérieurement, une partie de l'innocence de la jeune femme s'envola aussitôt. Elle qui pensait naïvement ne pas être concernée par ces histoires de fiançailles. Elle qui se pensait loin de tout ça, protégée par sa place de petite dernière et par les nombreux mariages déjà organises partis la fratrie... Elle avait vu en les fiançailles d'Elliot une confirmation à ces pensées utopistes. Elle avait tort.

Les présentations de Juliet à son futur époux furent particulièrement entourées. Même l'insupportable petite amie de Peter était présente, la plaie. Juliet rencontra donc le français dans la magnifique villa de son grand père ou flottaient des airs de vacances. Maximilien était un jeune homme poli, gentil, prévenant. Il lui ressemblait assez pour être honnête.

Juliet fut contrainte de rompre avec son récent petit ami, William. Elle ignorait que c'était précisement cette relation non approuvée par sa mère qui précipita ses fiançailles. William ayant apprit la nouvelle via les réseaux sociaux, cela n'aide pas là blondinette. Bien que profondément triste de quitter William dont elle tombait amoureuse, elle avait décidé de se plier aux désideratas familiaux. Elle considérait ne pas avoir le choix, en réalité.

Jeu 1 Oct 2020 - 22:11

ces frères qui s’en vont

15 septembre 2020

Comme si le mois de Septembre 2020 n'était pas assez chamboulant... comme si Juliet n'avait pas assez d'émotion à gérer... Comme si.

Juliet avait toujours été la cadette, la petite dernière, celle à couver, à protéger, à soutenir coute que coute. Juliet avait tellement de soutient autour d'elle qu'elle ne pouvait que remercier les dieux -en lesquels elle ne croyait absolument pas- d'être aussi bien et autant entourée. Elle avait toujours été consciente de cette chance incroyable qu'elle avait. Elle en avait besoin.

Le départ de Victor intervint quelques jours avant la rentrée. Comme souvent avec les De Launay, Juliet l'apprit sur un bout de parchemin, envoyé par hibou, qu'elle reçu le jour de la rentrée. " Je dois étudier ailleurs ". Ca aurait du lui mettre la puce à l'oreille... Il l'informait de son départ et lui demandait de veiller sur Grâce et Ymkje avec qui il avait rompu apparement... C'est Grace qui expliqua à la Blackthorn que ses parents avaient imposé à Victor de changer d'université et que tout ceci avait pour simple but de l'éloigner de sa petite amie qui aurait une mauvaise influence. Juliet adorait les parents des jumeaux mais elle ne pouvait s'empêcher de déplorer leur manque total de discernement sur ce sujet... Victor n'avait jamais été heureux que depuis qu'il était avec Ymkje. Et il n'avait jamais été un enfant de coeur non plus... même avant de la rencontrer. Juliet répondit par hibou à son ami en lui reprochant de ne pas avoir pu le voir avant la rentrée. Et en lui disant à quel point la salle Commune serait vide sans lui... Il lui manquait déjà.

Et comme si le sort s'acharnait, ce fut à Quartus de lui annoncer son départ. La boule au ventre, la blondinette avait écouté son frère lui expliquer pourquoi il partait. Encore une fois, leurs parents étaient derrière tout ça. Encore une fois, ils lui enlevaient un peu de son bonheur en envoyant Quartus au Moyen-Orient. Pourquoi ? Pour une énième histoire de prestige, de mondanités, d'alliance dont Juliet se fichait... Mais elle comprenait pourquoi Quartus s'en allait. Elle avait fait exactement la même chose en se pliant à ses fiançailles... Elle lui fit promettre de lui envoyer au moins un hibou chaque mois, de faire attention à lui. Elle lui promit de continuer à creuser, avec les autres, et de faire la lumière sur la mort de Baby. Chacun espérait que tout ceci prendrait fin et que Quartus reviendrait dans les High Lands auprès des siens...

Juliet n'aimait pas les au revoir... Elle savait bien que ce n'étaient pas des adieux, elle serait toujours liée à son meilleur ami et à son frère. Pour autant, elle savait que sa vie allait changer sans les avoir près d'elle au quotidien...

rupture des fiançailles

8 février 2021

Les conséquences - mi février 2021 au manoir Blackthorn :

Au bord du malaise, la cadette Blackthorn avait poussé la porte du manoir. Si la tristesse et la colère s’écharpaient dans un duel à mort pour savoir laquelle des deux émotions prendrait possession de l’âme de Juliet, c’est la peur qui avait fait son apparition dans le cœur de la jeune femme alors qu’elle avait vu la lettre posée devant elle sur laquelle était apposé le sceau familial.

La peur, cette peur viscérale qui vous prend aux tripes. Celle qui développe votre institut de survie d’une façon si soudaine... Celle qui s’emparait du corps de Juliet alors qu’elle entendait son frère @James Blackthorn ou sa sœur subir un Doloris comme punition et qu’elle était dans la pièce au dessus, cachée sous son bureau, essayant de boucher ses oreilles avec ses petites mains d’enfant.

Elle aurait pu appeler n’importe qui pour se rendre au manoir, assister à cette convocation quasi solennelle. @"Mikhail Blackthorn" ou n’importe lequel de ses aîné serait venu la défendre et la soutenir face à l’injustice qui a laquelle elle allait faire face. Mais elle ne le fit pas, elle savait que si elle demandait ce soutien c’était comme prendre un bouclier. C’était ce soutien qui prendrait les coups à sa place. Et si elle avait toujours apprécié la protection de ces pairs, elle ne pouvait plus l’accepter puisqu’aujourd’hui elle était la seule concernée.

Elle savait très précisément ce pourquoi elle était convoquée. D’ailleurs elle savait qu’elle le serait. Elle le savait à l’instant même où elle avait vu @Maximilien Leroy embrasser @Peter Drummond ... la rupture de ces fiançailles qui avaient été imposées par leurs familles respectives ne pouvaient rester impunies. La peur avait fait germé dans son esprit l’idée de maintenir ces fiançailles de façon factice. Pour se protéger, tous les protéger. Si elle n’avait pas été si amoureuse de Maximilien elle l’aurait sûrement fait. Si il ne s’agissait pas de son cousin elle l’aurait sûrement fait. Mais la cadette Blackthorn était trop blessée et elle se sentait trop trahie pour envisager d’être celle qui servirait de bouclier...

TIBERIUS : Quel fiasco ! Quelle honte pour cette famille Sixtine ! La déviance de ton frère (@"Kaiden Blackthorn") ne suffisait elle pas a jeter l’opprobre sur notre nom ? Fallait il en plus que tu pousses ton fiancé dans les bras dévergondés de Peter ?

Les mots de Tiberius brulaient le cœur et l’esprit de Juliet. Elle n’avait pas choisit son fiancé, elle n’avait pas choisit qu’il soit attiré par les hommes. Elle avait tout fait comme il fallait. Elle s’était pliée à ses fiançailles, elle espérait même qu’elles fussent heureuse... Tiberius lui même avait été scandalisé que la main de sa cadette soit proposée alors qu’elle était si jeune et pourtant il ne prenait guère sa défense. Le nom et le prestige avant les émotions et les sentiments.

Juliet avait écouté en silence les reproches de son père et de sa mère. Elle avait prit sur elle l’entière responsabilité de cette opprobre. Se défendre ou s’apitoyer n’aurait eut pour résultats que de subir un courroux plus violent, Juliet n’était pas une habituée à subir le sortilège de la souffrance et dans l’état psychologique dans lequel elle était elle n’était pas sure de ne pas finir elle même enfermée dans le service où elle travaillait.

ALICIA : Qu’allons nous faire de toi Sixtine Blackthorn ? Tu n’es d’aucune espèce d’utilité pour cette famille à ce jour. Incapable de maintenir des fiançailles somme toutes très prolifiques, ayant choisit de travailler auprès des fous et des demeurés au mépris des aspirations familiales...
- Je ne sais pas, mère.

Elle ne savait pas. Vraiment. Elle n’en avait aucune idée.

TIBERIUS : Reprogrammer d’autres fiançailles me parait inenvisageable à ce jour à moins que tu veuilles finir comme Prima (@"Awa Blackthorn"). Quelle famille voudrait d’une fiancée qui rend déviant l’homme qu’elle touche ?

Le regard de Juliet s’était allumé une seconde. Elle ne comprenait pas ce qui était sous entendu au sujet de sa cousine mais elle ne pouvait pas supporter l’idée que son père envisage d’autres fiançailles imposées à l’avenir. Son cœur fragile ne le supporterait pas une seconde fois.

- Je ne peux pas...

Mots chuchotés, tête baissée, le doux soleil qu’était Juliet ne brillait pas.

TIBERIUS : Exprime toi correctement Sixtine, cesse ces jérémiades.
- Je ne peux pas.

Elle avait haussé le ton et puisait dans le peu de force et de courage qui lui restait.

- Si vous me fiancez de nouveau, je ferais en sorte de finir comme Eleanor.

Les mots étaient sortis tout seuls. Elle les pensait mais jamais elle ne se serait crue capable de les prononcer. Son visage reflète la peur de sa propre audace. Elle fixe la baguette de son père comme elle fixerait un couperet au dessus de sa nuque. Alicia affiche un regard terrifié tandis que les yeux de son père brûlent de fureur.

ALICIA : Sixtine...
- Je n’ai rien d’autre à vous proposer à ce jour. Je n’ai rien. Je ne peux vous offrir plus sans pouvoir me reconstruire au préalable et la menace de fiançailles supplémentaires ne sauraient que me ralentir dans ce processus. Je vous en prie ne m’en demandez pas d’avantage...

Tiberius avait sorti sa baguette. Il n’avait physiquement jamais touché à sa fille cadette, peut être la seule à avoir été épargné par sa violence. Il semblait pourtant incapable de franchir ce pas... peut être savait-il qu’Alicia se serait opposé à pareil geste ?

ALICIA : Nous ne t’imposerons plus de fiançailles. Mais ne penses pas t’en tirer trop bien, nos exigences à ton égard seront plus importantes à partir de cet instant.
TIBERIUS : Et il est évident que tu choisiras un parti parmi les sangs-pur. Le contraire ne saurait être entendable. Ai-je bien été compris Sixtine Blackthorn ? Le contraire ne saurait être entendante !

Tempéré par Alicia, Tiberius transpirait la colère mais semblait se contenir. Juliet avait acquiescé. Elle n’avait pas l’intention de se marier à qui que ce soit. Elle n’était absolument plus capable d’un tel engagement. Mais elle avait acquiesçait car c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Elle avait déjà réussis à faire entendre ses parents sa volonté de ne plus être une marchandise... Elle n’était plus naïve. Elle savait que cette « promesse » n’était que temporaire. Mais si un jour venait à ce qu’ils reviennent dessus, la jeune Juliet n’hésiterais pas à faire sien le sort de sa bien aimée cousine...

time to party

16 mai 2021

Les peines de coeur ne duraient jamais toutes la vie, c’était ce qu’on lui avait dit et répété mille fois alors qu’elle pleurait ses fiançailles ratées et la trahison de deux personnes qui étaient chères à son coeur… Le mois de février avait été particulièrement éprouvant pour la cadette Blackthorn, elle avait délaissé sa chambre au château pour préférer aller vivre chez son frère, elle avait esquivé plusieurs cours pour ne pas croiser certains protagonistes de sa déception…

Heureusement, Juliet avait la chance incroyable d’être particulièrement bien entourée par sa fratrie mais également par ses amis. Kaiden avait particulièrement été présent pour l’entourer d’amour, Awa pour lui redonner confiance en elle… Ses amis quant à eux ne l’avaient pas laissé se morfondre longtemps. Lucrèce avait décidé qu’il était temps pour la douce et sage Blackthorn de vivre un peu sa vie d’étudiante en dehors du château. Lorcan avait été nommé chaperon en chef et Ymkje avait vivement approuvé cette décision, il était temps que Juliet ose.

Juliet avait donc commencé à lâcher prise. Elle avait délaissé la bibliothèque pour passer un peu plus de temps au Grenier, dans les bars, au Vampire Night… Et si elle avait été particulièrement mal à l’aise au début, elle avait finit par apprécier ces endroits d’amusement, de danse et de débauche.

La débauche était venue un peu plus tard mais il fallait reconnaitre que cela avait été une révélation pour l’angélique. Quelques verres d’alcools et voila qu’elle devenait princesse du dancefloor, la queen restait définitivement Ymkje, il fallait le reconnaitre. Et si Juliet n’avait pas touché aux drogues, son esprit de médicomage ne pouvant tout simplement pas l’accepter, elle avait enfin découvert les joies du sexe.

Certains diraient sûrement que ce revirement de situation était exagéré. De rien à plusieurs hommes en quelques mois à peine… Cela restait toujours moins que certaines personnes de son entourage. Juliet avait prit goût au flirt tout autant qu’à ces instants charnels qu’elle avait pu partager avec des hommes tous différents des autres, même si Dimitri restait spécial puisqu’il avait eut l’extrême patience et douceur de partager sa première fois.

Ce changement de paradigme avait également induit quelques changements dans l’entourage proche de Juliet. Elle avait fait de nouvelles rencontres, dont celle de Niven qui l’avait introduit à un petit groupe d’amis qui s’était formé récemment et qui se retrouvait souvent à la Blue House.
...

Mar 19 Oct 2021 - 18:32

3 avril 2021 - Début de soirée
Co-écrit avec @Raven Stone

Juliet vient de transplaner devant la Taverne du Troll. Elle a finit sa journée à l'hôpital et elle s’est enfin décidée à retrouver Raven après leur altercation à la bibliothèque. Il lui a fallut quelques jours avant de recontacter la jeune femme, le temps de se préparer à vider son sac. Elle rentre dans le bar, Raven y est déjà installée. Elle sourit à la Pokeby en s’installant face à elle.

« Bonsoir, désolée pour le léger retard. »

Raven avait reçu un message de Juliet pour qu'elles se revoient comme prévu. Elles avaient choisi une taverne, ce qui n'était pas pour déplaire à l'étudiante. Arrivée en avance, la belle s'était installée et avait commandé un cocktail moldu qu'elle avait commencé à boire seule.

« Pas de souci ! Comment tu vas depuis la dernière fois ? »

Demanda-t-elle pour savoir un peu dans quel état d'esprit était la blonde ce soir-là. La Blackthorn retire sa cape noire et la pose sur le dossier de sa chaise avant de s'asseoir. La serveuse lui demande déjà si elle veut commander et prise au dépourvu, elle demande le même verre que Raven. Juliet ne met pas longtemps à répondre.

« Ça va aussi bien que possible. Et toi ? »

Esquissant un sourire en coin, la Pokeby boit une gorgée de son cocktail avant de répondre.

« Moi, ça va toujours tu sais ! »

Elle espérait que cette petite phrase ne ferait pas repartir la Blackthorn dans une étude de son état psychologique, elle n'était pas venue là pour ça. La serveuse apporta le deuxième cocktail et, amusée et tout en le désignant, Rav' demanda :

« Sais-tu au moins ce que tu as commandé !? »

« Aucune idée, mais les couleurs avaient l’air sympa ! »

Juliet attrape le verre et en bois une gorgée. Elle sourit et ajoute :

« C’est super bon. Il me faut au moins ça pour te déballer toute ma vie… Parce que c’est ça le plan n’est ce pas ? »

Raven boit une gorgée à son tour, repose son verre et regarde Juliet droit dans les yeux.

« C'est le plan ! Mais du coup, un verre risque de ne pas suffire ! »

« Y’a des chances oui… »

Elle soupira, bu une gorgée de son cocktail et commença le loooong récit de sa vie.

« Je suis la fille cadette d’une fratrie de six enfants. Douze si on compte mes cousins et cousines. Nous avons été élevés tous ensemble. Ma famille est assez influente dans deux domaines. Les potions tout d’abord, mon père gère l’entreprise familiale qui est très importante dans le domaine des potions et des ingrédients. Nous avons également un cabinet d’avocat tenu par ma tante… l’un des plus puissant de tout Londres à ce qu’on dit. Ces deux entités seront confiés plus tard à certains d’entre nous : mon cousin pour l’entreprise, ma sœur pour le cabinet. »

Elle marque une pause et ajoute :

« En ce qui me concerne, j’ai pu choisir mes études parce que mes parents n’avaient rien à m’imposer à ce moment-là. Et pour être honnête, c’était tout ce qui m'intéressait à l’époque : devenir médicomage. J’étais bien contente de ne pas être celle désignée pour reprendre les affaires familiales et j’étais la plus jeune alors il me semblait que les fiançailles arrangées étaient bien loin de moi… »

Raven écoutait avec attention, buvant de temps à autre une gorgée de son cocktail. Elle faillit cependant s'étouffer en entendant parler de fiançailles arrangées. Elle aussi était issue d'une famille de sang-pur mais jamais elle n'avait vécu les choses dont Juliet était en train de parler. Sa famille était-elle donc tant à part que ça !?

« Excuse-moi mais… fiançailles arrangées ? VRAIMENT ? »

Elle avait les yeux écarquillés, si bien qu'on aurait pu croire qu'ils allaient sortir de leurs orbites. C’est au tour de Juliet d’arquer un sourcil… chez elle c’est très commun les fiançailles arrangées.

« Eh bien oui. Ca parait vieillot mais dans ma famille, dans toutes les grandes familles de sang-purs ça se fait presque systématiquement. Et si tu as de la chance de passer au travers des mailles du filet, on t’impose malgré tout de choisir un sang-pur comme conjoint. Ta famille ne fait pas ça ? »

Juliet a l'air surprise que cette tradition ne soit pas connue de la blonde aux grands yeux. Elle hausse les épaules.

« Eh bien, nous sommes des sang-purs mais non, on n'a jamais fait ça dans ma famille. Pas que je sache en tout cas. Après… peut-être que notre famille n'est pas assez… conventionnelle !? »

Bien sûr que sa mère aimerait que Raven se case avec un sang-pur et qu'elle lui donne toute une flopée de petits enfants mais la sorcière n'était pas vraiment dans cet optique. Sans doute sa mère l'avait-elle compris bien avant la Pokeby elle-même pour ne jamais en avoir parlé ouvertement ? Et Raven ne s'était jamais intéressée aux générations passées. Elle ne savait donc pas si ce genre de mariage avait déjà eu lieu ou non. Tout ce qu'elle savait, c'était que pour ses parents, il s'agissait bel et bien d'un mariage d'amour.

« Tant mieux… ma foi… »

La Blackthorn le pense vraiment. Même si elle sait qu’elle se pliera aux desiderata de ses parents, elle n’aime pas cette pratique contraignante.

« Donc… Je n’étais pas soumise quant à mon métier et je pensais que je ne serais pas contrainte à des fiançailles avant longtemps. C’est dans cet esprit que j’ai commencé à sortir avec un garçon vraiment génial. Mais né moldu… »

Elle boit une gorgée de son cocktail avant de continuer.

« Je ne sais pas comment, mais mes parents l’ont su. Et ils ont donc saisi l’opportunité de me promettre à Maximilien Leroy. Tu sais qui il est ? »

Demande Juliet finalement, comme pour voir si la Pokeby suivait.
Pas forcément très au courant de tout ce qui se passait autour d’elle, oui, Raven s’était malgré tout renseignée et elle savait, de loin, qui était Maximilien, elle ne lui avait jamais adressé la parole mais là n’était pas le plus important.

« Je vois oui. »

Ce que la sorcière ignorait par contre, c’était que le cœur de la Blackthorn avait battu pour un né moldu avant ça. En même temps, cela ne faisait pas si longtemps qu’elles se connaissaient toutes les deux… Elle reprit une gorgée de son cocktail qui était bientôt terminé, attendant que Juliet poursuive.

« J’ai été catastrophée en apprenant ces fiançailles. Mais j’ai obtempéré et nous avons été présentés en septembre dernier. Maximilien m’a tout de suite apparu comme un jeune homme vraiment charmant, profondément gentil, amical et vraiment très beau pour ne rien gâcher. S’il n’y avait pas eu William j’aurais peut-être été très enthousiaste… »

Juliet marqua une pause, se posant la question. Comment aurait-elle réagi s’il n’y avait pas eu le Lewis ? Est ce qu’elle serait tombée amoureuse encore plus vite ?

« Quoi qu’il en soit, nous avons longtemps discuté de ces fiançailles et de ce qu’elles impliquaient. Aucun de nous ne voulait, ou plutôt n’avait la possibilité, de s’élever contre. Nous avons donc décidé de prendre le temps d’apprendre à nous connaître … J’ai rompu avec William… »

Raven acquiesça, ne faisant rien paraître mais, estomaquée des révélations que lui faisaient Juliet. Elle avait beau ne pas rentrer dans le moule des Sangs-purs, elle en était d’un coup bien ravie. Comment aurait-elle réagi si elle avait été forcée d’épouser un homme dont elle ne savait rien et choisi par quelqu’un d’autre ? Cela l’aurait-il forcée à avoir des sentiments au bout d’un moment ou l’aurait-il rendu encore plus volatile qu’elle ne l’était déjà ? La question resterait entière…

« Tu sembles donner beaucoup pour ta famille du coup. J’avoue que ça me dépasse un peu. Mais continue… »

La douce Blackthorn hausse les épaules avant de dire.

« Je n’ai pas vraiment le choix tu sais. Enfin… donc j’ai rompu avec William et on a commencé à se voir de plus en plus avec Maximilien. Au début, j’étais inquiète parce que… j’étais pas du tout attirée par lui. Et au fur et à mesure… nos têtes à tête sont devenus de plus en plus… romantiques ? On ressemblait de plus en plus à un couple. Je ne sais pas si on s’est déjà dit qu’on était ensemble, ni si on s’était dit je t’aime ou quoi que ce soit d’y approchant. Mais on se comportait comme un couple. Et petit à petit… je me suis attachée et je suis tombée amoureuse. »

Tomber amoureuse… Un sentiment que la Pokeby ne connaissait pas et dont elle ne savait pas comment cela marchait réellement. Cependant, pour avoir déjà vu sa mère aimer profondément, elle avait une petite idée de ce que ça pouvait provoquer. Mais, la façon dont Juliet parlait de tout cela lui laissait entendre que c’était plus par lavage de cerveau que cela lui était arrivé que par des sentiments réels et ça lui faisait froid dans le dos.

« Excuse-moi si je te choque mais ton histoire fait penser à un embrigadement des sentiments… »

« C’est sûr que vu comme ça… On pourrait le croire. Mais c’était sincère. J’aurais aussi bien pu me marier et ne le considérer que comme un ami ou un partenaire de vie sans jamais tomber amoureuse. Souvent, c’est plutôt comme ça que ça se passe... »

Raven ne pouvait s’empêcher de penser que si les parents de Juliet ne l’avaient jamais forcée à voir ce Maximilien, sans doute ne serait-elle jamais tombée amoureuse de lui… Mais ça, personne ne le saura.

« Et lui… Il avait des sentiments pour toi ? »

« Je le pensais… Mais il faut croire que non. J’y viens. »

Juliet boit une gorgée de sa boisson. Même si tout ceci s’est passé il y a plusieurs mois et qu’elle commence à s'en remettre, c’était toujours sensible d’en parler. Surtout à une inconnue.

« J’ignore ce qu’il ressentait à mon égard, mais ce n’était pas de l’amour. Puisqu’il a commencé à fréquenter mon cousin et à sortir avec lui en cachette. »

Heureusement que la Pokeby n’était pas en train de boire lorsque cette phrase fut prononcée car elle aurait à coup sûr recraché son cocktail sur la Blackthorn. Le Maximilien dont elle était amoureuse était donc gay… C’est sûr que ça doit faire un choc quand on l’apprend ! Malgré tout, les yeux de Raven semblaient sortir de leur orbite à ce moment précis.

« Mais… Enfin je… Tu… Euh… Tu l’as appris comment du coup ? » finit-elle par articuler difficilement.

« Mauvais endroit, mauvais moment. Peter habite le même immeuble que ma sœur. Je les ai entendu se disputer et je me suis approchée assez pour les voir s’embrasser. »

Évoquer ce souvenir était assez douloureux pour la Blackthorn. Elle se revoyait faire tomber ses livres dans le couloir et prendre la fuite vers l’appartement de Secunda.

« Ça faisait des mois que ça durait et aucun des deux n’a eu le cran de me le dire. Apparemment Maximilien ne savait pas se décider et Peter subissait un peu la situation… »

« Ha oui donc… Pris sur le fait, ils n’ont même pas pu nier quoi ! »

Raven essayait d’imaginer comment elle aurait réagi si la même chose lui était arrivé mais, rien à faire, cette situation restait trop gênante pour son esprit. Si le moment avait été plus détendu, elle aurait pu tenter une blague du style “et du coup… Tu ne t’es pas jointe à eux ? Ça aurait pu être sympa !”, mais clairement, ce n’était pas le moment.

Voulant boire une nouvelle gorgée, elle se rendit compte que son verre était vide, elle appela donc la serveuse pour recommander la même chose. Elle fit signe d’en amener deux, se doutant que Juliet en aurait besoin elle aussi.

« Ce Peter était-il au courant que Maximilien était plus ou moins pris ? » demanda-t-elle finalement.

« Bien sûr, pour tout te dire il était là le jour de nos fiançailles … »

Au plus Juliet en parlait, au plus elle se rendait compte qu’ils n’avaient vraiment pas de circonstances atténuantes. Et pourtant elle avait bien essayé de leurs en trouver, parce qu’elle était comme ça …

Plus les révélations arrivaient aux oreilles de Raven, moins elle comprenait comment tout cela avait pu arriver. Comment Juliet avait-elle pu se faire ainsi manipuler ? Mais elle ne voulait pas se montrer désagréable car la situation avait vraiment dû être dure à vivre.

« Ça a dû être vraiment difficile pour toi… je comprends mieux ton état quand on s'est rencontré à la bibliothèque ! »

« Ce jour-là, j’ai appris que j’étais sommée de retourner en cours de Runes que je séchais depuis plusieurs mois. J’ai ce cours en commun avec Peter… »

« On peut concevoir que tu refusais d'y aller ! »

Même si, vu le caractère de Raven, les choses auraient été différentes dans son cas. La blonde aurait plus été du genre à rentrer dans le lard et à dire leurs quatre vérités aux deux sorciers. La Blackthorn a un demi sourire qui apparaît alors qu’elle lâche la paille par laquelle elle aspire.

« Ce n’était pas vraiment un motif d’absence d’après le Professeur Chaffinch. »

La douce Juliet marque une pause et soupire avant de dire :

« Voilà, tu sais tout. Toute l’histoire. Et depuis, j’essaye d’oublier. J’essaye de raser les murs et de me faire oublier, aussi. »

Raven hoche la tête d’un air entendu. Elle reprend une gorgée de son cocktail avant de regarder Juliet dans les yeux pour poursuivre.

« Tu vois… C’est là où nous sommes très différentes toutes les deux. JAMAIS je n’aurais accepté qu’on se moque de moi de la sorte et JAMAIS je ne me serais contenter de raser les murs. Au final, tu as été humiliée, on s’est moqué de toi et en retour, t’as fait quoi ? RIEN ! Ha si… t’as pleuré comme une madeleine ! »

Les mots étaient crus, façon Raven Stone quoi…

« Tu devrais te venger, ça t’aiderait à gagner en assurance et ça t’aiderait aussi à oublier. J’suis sûre que ça te ferait du bien. »

Aucune précision sur l’heure concernant la façon de se venger… La Pokeby voulait voir si la Blackthorn pouvait faire preuve d’un peu d’imagination… Et jusqu’à quel point ! Sauf que la vengeance n’était pas du tout dans les habitudes de Juliet. Elle trouvait ça… tribal. Elle n'en voyait pas l'intérêt. Faire souffrir les autres n'allait pas apaiser sa peine.

« Pourquoi faire ? Pour blesser deux personnes que j’aime ? Ca me blessait encore plus et ça n’arrangeait rien à la situation… »

Mais par pure curiosité, la Blackthorn demande :

« Tu aurais fait quoi ? »

Certes, la vengeance peut blesser mais, dans cette histoire, Juliet était pour l’heure la seule à souffrir et ce n’était pas juste non plus.

« Déjà… Demande-toi si eux ont pris en compte tes sentiments et le fait de te faire souffrir avant de penser à les épargner ! »

Reprenant une gorgée de son cocktail, la belle afficha ensuite un petit sourire en coin. Se penchant en avant, posant ses coudes sur la table, elle regarda la Blackthorn dans les yeux.

« Moi… Je serais allée… “Papillonner” pour oublier ! (elle mima les guillemets avec ses doigts) J’aurais pris du bon temps pour réellement passer à autre chose ! »

Elle se réinstalla au fond de sa chaise, visiblement détendue.

« Tu devrais essayer pour voir, j’suis sûre que ça te ferait un bien fou ! »

Juliet n’a pas pu s’empêcher de rouge alors qu’elle comprend ce que la jeune femme entend par “papillonner”.

« C'est-à-dire que… »

La Pokeby failli recracher son cocktail mais parvint à le garder en bouche, manquant de s'étouffer avec.

« Nan ? T'es… vierge ? »

« T’es pas obligé de le crier non plus… »

La blonde jeta un coup d’œil autour d’elle pour s’assurer que personne ne les écoutait et surtout que personne n’avait entendu ce que la Stone venait de réaliser à haute voix. Raven tentait de cacher sa surprise mais en vain. Certes, elle était peut-être TROP active comparée à d'autres mais là, on était sur deux extrêmes. La réaction de Juliet à scruter les environs la fit sourire.

« Je pense… qu'il est grand temps de remédier à ça ma petite ! »

« J’ai pas attendu 21 ans pour me jeter dans les bras du premier inconnu. »

Une moue boudeuse s’est installée sur le visage de Juliet. Elle n’est ni fière ni honteuse de sa situation. Elle est. Elle est vierge, c’est un fait. Mais elle n’a pas l’intention de coucher avec quelqu’un juste pour rétablir l’ordre des choses non… Elle, elle imaginait tomber amoureuse, avoir des papillons dans le ventre et découvrir ça avec l’autre…

« On ne te demande pas de choisir un parfait inconnu non plus ! Tu peux très bien avoir des… amis avec avantages. »

Elle esquisse un sourire en coin même si elle se doutait bien que cette réponse ne conviendrait pas à Juliet.

« Je… ne suis pas un exemple à suivre en la matière mais franchement, faut savoir lâcher prise et dédramatiser l'acte. Donner l'exclusivité à quelqu'un, je peux le concevoir mais il ne faut pas se mettre de gros freins pour autant… »

Les paroles de Raven ont au moins le mérite de faire gamberger Juliet. Est ce qu’elle sacralisait tout ça ? Sûrement un peu. Comme on peut le faire de quelque-chose qu’on craint et qu’on attend en même temps. Est ce qu’elle en faisait trop ? Est ce que c’était un problème dans sa vie ? Elle commençait à se le demander.

« Genre j’vais voir un ami et j’lui demande de coucher avec moi. C’est hyper bizarre comme idée. »

Ne peut-elle pas s’empêcher de souligner, pourtant la mine songeuse. Raven leva les yeux au ciel et se frotta le front de sa main droite. Cela allait être plus compliqué qu’elle ne le pensait. Jamais elle n’aurait cru devoir donner ce genre de “cours” à quelqu’un.

« Hmm… Pas tout à fait non… »

Elle prit une profonde inspiration avant d’ajouter :

« C’est mieux si c’est quelqu’un que tu ne connais pas encore ou pas au point d’être très bon ami avec. Il faut que vous deveniez ces amis avec avantages. C’est quelque chose qui doit être acté dès le début pour éviter tout problème. Avec ce genre d’”ami”, il n’y a pas d’attache sentimentale donc pas de déception quand ça s’arrête. Tu vois ? »

« Donc tu vas voir un presque inconnu et je lui propose de coucher avec moi en précisant que y’aurait rien de plus que ça et peut-être qu’au passage on deviendra amis ? »

Ouais… Juliet a des petits problèmes pour comprendre le concept, on va pas se voiler la face, pour elle c’est presque pas entendable… Raven sembla soudain au bout du rouleau devant l’incompréhension de la blonde devant elle. Si bien qu’elle ne voyait pas vraiment comment expliquer les choses autrement.

« Hmmm… Non plus, non ! Il faut que ce soit quelqu’un que tu séduises quand-même. Tu sais… Les mecs qui ne cherchent que du sexe, tu en trouves à la pelle ! Pas besoin de mettre un nom clair sur tout ce que tu fais… Tu vas dans un bar, tiens, coucou, on y est ! Tu t’approches du gars, tu le dragues, vous finissez la soirée ensemble, tu passes à la casserole et le lendemain matin, tu lui précises “ça pourrait être sympa de remettre ça ! Sans que ce soit sérieux pour autant !” et tu conclues avec un petit clin d'œil pour lui faire comprendre que c’est une relation purement sexuelle et sans attache. Crois-moi… Les trois quart des mecs vont kiffer ça ! »

Que penserait Juliet de ce monologue ? Raven l’ignorait mais il était clair que ce n’était pas là la façon d’agir de cette jeune femme, loin de là….

« Ah… »

Les sourcils légèrement haussés, la blonde prend conscience de ce que peuvent être les relations entre étudiants aujourd’hui. Elle a bien remarqué l’air exaspéré de Raven mais à sa décharge, c’était vraiment pas dans les habitudes de Juliet de faire… ça. Déjà, draguer, ça lui semblait même pas à sa portée. Elle avait jamais vraiment fait ça. Pourtant, elle commence à se dire que même si ça avait l’air difficile, ça valait peut être le coup d’essayer…

« D’accord… »

Elle commence à avoir l’air plus convaincue. Genre. Légèrement.

« T’as commencé comment toi ? »

Comment Raven avait commencé ? LA grande question, elle ne saurait même pas dire… Elle n’avait jamais eu de relation sérieuse à proprement parler donc pour elle, c’était plutôt quelque chose de naturel : séduire, utiliser, jeter… pour parler vulgairement.

« Aheum… Comment dire ? »

Elle leva les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir.

« Je ne me suis jamais posé de question en fait, j’ai foncé et voilà tout. Mais, on est très différentes toi et moi. Perso, je n’ai jamais eu de relation vraiment sérieuse tu sais… Donc les mariages tout ça… Très peu pour moi. »

Ça n'aidait pas vraiment la blonde, il fallait le reconnaître. Il était vrai que les deux jeunes femmes étaient bien différentes et peut-être feraient-elle bien de s’inspirer l’une de l’autre. La douce Juliet prend son cocktail entre ses mains et le termine.

« Je crois que t’as pas tort, tu sais. Je crois que j’ai besoin de changer mon paradigme. Enfaite ça je le sais, juste, je savais pas trop comment faire, ni par où commencer. Donc… J’pourrais commencer par là. C’est vrai. »

Elle affiche un sourire. Elle ne sait toujours pas vraiment comment faire car les approches de Raven sont trop différentes des siennes. Mais au moins, elle sait par où commencer, c’est déjà ça. La blonde sourit.

« Il va falloir que j’y aille… un dernier conseil miss Stone ? »

Dommage que Juliet doive partir, elles étaient dans l’endroit idéal pour que Raven puisse lui faire un petit cours de séduction. S’approcher du gars, mignon tant qu’à faire, lui dire « Salut, j’te présente Juliet ! » et s’esquiver pour lui laisser toute la place ; ça aurait été tellement parfait ! Elle lui sourit et répond :

« Lâche toi, c’est l’essentiel ! Et profite ! Si t’as des conseils pour moi, je prends aussi… Mais peut-être une prochaine fois ? »

« Une prochaine fois, c’est promis. Merci beaucoup Raven. »

Jeu 11 Nov 2021 - 12:05

9 septembre 2021 - Tard le soir.
Pensine co-écrite avec @Elio Cooper

Les yeux mi-clos, Juliet entendait le souffle d’Elio contre le haut de sa tête laquelle était sagement posée sur l’épaule du Cooper. Allongés dans le lit que Juliet venait d’étrenner pour son emménagement avec @Ivy Malkov dans un appartement qui appartenait à ses parents et qui jouxtait presque avec Sainte-Marie. Première nuit et elle avait supplié le Cooper de venir la passer avec elle, en toute discrétion bien sûr. Encore fragile quant à ce qu’il y aurait pu se passer dans ce lit, ils ont passé un long moment à s’embrasser avant que la Blackthorn n’exprime honnêtement qu’elle préférait en restait là, ce que le Cooper avait prit avec un sourire avant de se saisir d’un des livres qui n’était pas encore rangé. Elle était sur le point de s’endormir quand elle entendit la vibration d’un téléphone non loin. La voix enrouée de sommeil, Juliet demande sans bouger d’un cil :

- C’est le tien ou le mien ?

Elio, plongé dans sa lecture, ne percuta pas de suite le sujet de la question. Son oreille avait bien entendu le bruit caractéristique d’un téléphone en mode vibreur qui venait de recevoir un message. Sa mémoire le lui rappela et il regarda son téléphone qui était posé près de lui.

- Le mien.

Au même moment, le téléphone de Juliet émet lui aussi un son.

- Cette fois-ci, c’est le tien.

Étant donné qu’il l’avait dans la main, il regarda le message. @Peter Drummond l’invitait à son anniversaire. C’était sympa de sa part de penser à lui. Il ne manquerait pas d’y aller ! Juliet ignora quelques secondes son propre téléphone, trop bien installée contre le Cooper pour bouger. Mais finalement la curiosité fut plus forte. Elle se tourne pour attraper son téléphone et lit le message de son cousin avant de le commenter de sa voix endormie :

- Mon cousin fête son anniversaire ce week-end, ça tombe bien je ne suis pas de garde…

Curieuse coïncidence pensa Elio.

- C’est marrant, moi aussi c’est une invitation pour un anniversaire.

La coïncidence était trop grande, surtout en recevant les sms quasiment en même temps.

-Ton cousin s’appelle Peter ?

Les mots d’Elio ont le mérite de faire sortir la Blackthorn du demi-sommeil dans lequel son esprit était installé :

- Tu connais Peter ?

Alors ça c'était trop fort ! Juliet était la cousine de Peter ?! Elio avait du mal à le croire. Il savait même pas que Peter était un sang pur. En vrai, il ne savait pas grand-chose de lui.
Chaque individu d'une même famille a son caractère propre. Et ces deux-là étaient à l'opposé question caractère.

- T'es la cousine de Peter, j'en reviens pas.

Il se mit à rire. La situation avait de quoi être cocasse.

- Oui je connais Peter. On a fait beaucoup de soirées ensemble à une époque.

À une époque où il n'allait clairement pas bien mais il s'était raccroché à ce Wright, ne sachant son vécu, ne se sentant pas jugé. Peter avait été son dealer de soirées.
Il n'était pas forcément fier de toutes ces fêtes, mais Peter, par son enthousiasme, son humour, sa joie de vivre lui avait fait du bien. Bien réveillée désormais, la blonde s’appuie sur son coude pour regarder Elio avec un air amusé :

- Donc tu es ami avec Peter Drummond, mon cousin. Comme le monde est petit.

Au risque de se répéter, elle a vraiment du mal à y croire car ces deux-là semblent être le jour et la nuit. Et se rendant compte qu’ils sont tous les deux invités au même événement, elle ne peut s’empêcher de demander.

- Et euh… tu as déjà parlé de nous à Peter ? Ou… à quelqu’un d’autre ?
- À Peter ? Non. Cela fait un moment que je ne l'ai pas vu. Depuis… Halloween dernier il me semble bien.

Que le temps passait vite ! Il avait revu son acolyte de soirée lorsqu'il avait remis les pieds dans un night club. La fameuse soirée où Mercy avait passé le reste de la nuit chez lui.

- Je n'en ai parlé qu'à @Matéo Cooper . Pourquoi cette question ?
- Ah…

Juliet garde le silence quelques secondes. Son minois affiche une mine plus hésitante que contrariée. Et même si elle déteste parler de sa famille, surtout à ceux qui ne la connaissent pas, elle se souvient de cette promesse. Celle de s’ouvrir à lui. Il est temps à présent. La blondinette se redresse et s'assoit en tailleur, prenant doucement des mains le livre d’Elio.

- Tu sais… je… ce qu’on vit. C’est génial. Et je voudrais pas que ça s'arrête. Mais… j’aurais besoin que ça reste entre nous. Enfin… entre nous, et Matéo. Du coup.
- Euh… OK…Il va me falloir des explications là.

Elio s'était redressé. Elle avait un air vraiment sérieux, tout à coup. Il ne voyait pas où elle voulait en venir et c'est le front légèrement plissé qu'il attendait la suite. Juliet se mord la lèvre. Elle ne sait pas vraiment par où commencer.

- Je ne veux pas t’effrayer. Et je ne veux pas t’offenser non plus. En ce qui me concerne, je n’en ai vraiment rien à faire que tu ne sois pas de sang pur. Mais pour ma famille c’est important. Vraiment important. Alors… mieux vaut que personne ne sache pour… toi et moi.

Voilà un gros sujet. Ainsi ils sont traditionalistes dans cette famille ? Pourtant ils acceptaient l'orientation sexuelle de @Kaiden Blackthorn ,et ils ne pourraient pas accepter un sang mêlé ? Elle devait certainement exagérer…

- Ah il faut être sang pur pour sortir avec Juliet Blackthorn ? Ta famille est aussi fermée que la mienne ?
- Plus encore, je pense…

Allait-il se retrouver dans la même situation que son père ? Un sang pur, amoureux d'une moldue ? Pourtant Elio était sorcier au moins. Le visage de Juliet était grave alors qu’elle apportait cette précision.

- Ils ne vont pas être d'accord, et alors ? Cela a de l'importance pour toi ?

Il ne comprenait pas où était vraiment le problème. Elle était une adulte après tout.

- Alors… oui. Dans un premier temps, je dirais oui. Ça a de l’importance pour moi. Parce que malgré tout ce que je vais pouvoir te dire, c’est ma famille et je les aime. C’est comme ça. Mais ça ne me donne pas envie pour autant de m’éloigner de toi…

Les mains de la blonde se tortillent l’une contre l’autre. Elle cherche les mots et le ton juste. Pour expliquer sans effrayer. Pour expliquer sans minimiser. Elio ouvrit la bouche pour répondre mais se ravisa. Cette discussion l'agaçait clairement. Pourtant il n'y avait pas grand chose qui mettait Cooper en colère. A la base il avait vraiment une mauvaise image des sangs purs avec l'histoire de son père. Puis il en a rencontré quelques-uns qui lui ont prouvé qu'ils n'étaient pas tous sectaires, racistes et hautains, sauf Kaiden et Juliet. Sauf que sa famille semblait ne pas faire exception. Elio baissa un instant le regard, serrant les dents.

- Quand tu parles de ta famille, ce sont tes parents ?
- Oui.

Il avait eu envie de rajouter "le problème" mais il ne voulait pas être méchant envers elle.

- Ils sont peut être obtus mais tu es quand même en droit de décider ce que tu veux faire et avec qui, non ?! Qu'est ce que tu risques ?
- Je sais que tu as été élevé dans cet esprit et pour cela, tu as de la chance. Mais ce n’est pas mon cas. Dans ma famille, et dans beaucoup d’autres, ce n’est pas nous qui décidons de cet aspect de notre avenir. Cette liberté ne nous appartient pas. Ma cousine est fiancée à mon frère depuis sa naissance. J’ai été fiancée à Maximilien… et la rupture de ces fiançailles n'a pas remis en cause le fait qu’un jour je doive épouser quelqu’un qu’il auront choisi.

Elle hésite soigneusement les mots “rang”, “sang-pur”... Elle détestait que ces mots aient à sortir de sa bouche. Elle n’avait jamais été de ceux qui se pensent supérieures aux autres malgré ce qu’on avait pu lui dire et lui répéter tout au long de sa vie. Son visage affiche son inquiétude, espérant ne pas froisser le Cooper.

- Génial…

En même temps il aurait pû s'en douter un peu. Jamais elle ne lui avait caché ses origines, son nom de famille. Il s'était mis des œillères jusqu'ici. Il était temps d'ouvrir les yeux. Il détestait cette situation. Dans sa tête, c'était l'ébullition. Il releva le regard vers elle et plongea dans ses yeux océan. Il ne voulait pas se séparer d'elle. C'était très clair.

- Je veux être près de toi. Je ne souhaite pas que notre relation s'arrête à cause de tes parents.
- Moi non plus...

Allait-il vraiment porter le rôle de Roméo ? Si c'était le cas, il connaissait la fin et franchement cela ne le tentait guère ! Il soupire. La blonde est consciente qu’elle en demande beaucoup, que ce n’est pas l’idéal. Et elle aurait compris qu’il ne l’accepte pas même si ça lui aurait brisé le cœur.

- Que proposes-tu comme solution ?
- Et bien…

La douce Blackthorn prend une seconde pour réfléchir à la question, un peu surprise qu’elle arrive aussi vite sur le tapis. Ses mains viennent tendrement rejoindre celle d’Elio, ses pouces caressant ses paumes alors qu’elle finit par répondre :

- Finalement… ce qu’on fait déjà. Qu’on ne dise rien à personne. Qu’on se voit chez toi ou chez moi quand il n’y a personne ou alors loin de l’Ecosse comme en Espagne. Qu’on fasse comme si on ne se connaissait pas plus que ça en public… De toute façon c’est ce qu’on devra faire à l'hôpital n’est ce pas ?
- Oui, à l'hôpital cela va de soi. Professionnellement parlant c'est tout de même plus judicieux si personne n'est au courant de notre relation. Mais…

Il prend une pause.

- J'aurai au moins pensé pouvoir sortir main dans la main avec toi dans la sphère privée.

Il réfléchit de nouveau. Il lui manquait une information et se rendait compte qu'elle n'avait pas répondu à l'une de ses questions.

- Qu'est ce que tu risques Juliet si tes parents sont au courant ?
-D’avoir le cœur brisé.

La réponse est spontanée. Juliet avait assez souffert de sa naïveté pour ne pas faire la même erreur à plusieurs reprises. Elle hésite… doit-elle parler de l’ancien petit ami de Quarta, disparu du jour au lendemain sans explication… ?

- Ils pourraient planifier un nouveau mariage arrangé pour moi. Ou faire en sorte de se débarrasser de toi d’une manière ou d’une autre…
- Et tu trouves ça normal ? Tu ne dis rien en retour ?!
- Je…

Se débarrasser de lui ? Qu'est ce que cela voulait dire ? Est ce que sa famille serait prête à le menacer ?

- C'est quand même incroyable que tu me dises que tu les défends, que quelque part tu cautionnes ces idées, puisque tu ne te prononce pas face à eux.

Le visage de Juliet pâlit, mise face à une réalité dont elle a conscience depuis bien des années. Le contraste entre son éducation et ses valeurs ont toujours été difficiles à porter. A assumer. Ses mains se retirent de celle d’Elio et elle se redresse, ébranlée par le ton pris par le Cooper.

- Tu penses que ça me fait plaisir de me plier à leur désidératas ? Ça ne me fait pas plus plaisir que de simuler mon adhérence à leurs principes. Mais tu n’as pas grandi dans ce monde Elio. Tu ne sais pas ce que c’est que de voir ton frère ou ta sœur sous l’empire d’un doloris parce qu’il ne se tient pas droit à table. Alors non, actuellement, je ne suis pas capable de m’opposer à eux… Et ça serait vraiment stupide, crois moi…

Elle marque une pause et continue :

- Mais je ne vais pas t’imposer ça si tu n’en veux pas. Je veux dire… je peux le comprendre. Alors si tu veux qu’on arrête, on…
- Je n’ai pas dit ça.

Il faut qu’il se calme. Il avait été un peu rude avec elle et il n’avait vraiment pas envie de se prendre la tête avec elle. Du moins pas maintenant.

- Excuse moi. Tout cela me dépasse c’est tout.

Autant passer sur un autre sujet. Il trouverait bien une solution à cette situation. En attendant, autant suivre la solution de Juliet pour éviter de leur attirer des ennuis.

- Bon. Du coup, on y va chacun de notre côté à l’anniversaire de Peter. Dire que c’est ton cousin...Et que lorsque l’on s’est connu, il a essayé de me draguer.

Ce souvenir le fit sourire. Peter avait bien vite compris que c’était peine perdue avec le Cooper. Juliet aussi aurait bien voulu sourire mais cette discussion l’avait secouée. Replongée dans ses souvenirs qu’elle s’interdisait de raviver. Pourtant elle fait l’effort de répondre à Elio :

- Ça ne m’étonne vraiment pas de lui. Il a toujours été du genre séducteur et il sait reconnaître une belle âme.

Une belle âme…Elle y allait peut-être un peu fort. Pas dit que Peter soit aussi romantique que sa cousine. Néanmoins, il prend en compte le compliment qu'elle lui fait.

- Oui, Peter est comme mon cousin. Ce sont des électrons libres. Ils sont tellement doués en séduction qu'ils repartent toujours accompagnés lors d'une soirée.

Elio était loin d'être comme eux et quelque part il était assez envieux de leur vision de la vie : carpe diem. La remarque a le don de faire sourire légèrement la blonde.

- C’est tellement vrai ! Quoi qu’en ce moment, il est plutôt calme… Sa rupture avec Maximilien l’a énormément affecté…

- Peter a été en couple ?

Il était surpris, le considérant plutôt comme un coureur de jupons, enfin façon de parler puisqu'il préférait les hommes. Il tiqua sur le prénom de son ex amant mais il devait y avoir plus d'un Maximilien à Inverness… non ?

- Désolé, cela fait un moment que je ne l'ai pas croisé alors je ne suis pas du tout à jour.

Juliet fronce les sourcils, surprise par la question du Cooper. Ne lui a-t-elle pas déjà raconté comment ses fiançailles avaient été rompues.

- Eh bien… oui… Avec @Maximilien Leroy celui que j’aurais dû épouser…
- Oh put….

Il se retint d'être vulgaire mais il y avait de quoi lâcher un gros "putain !". Tous les morceaux se recollaient. Il était au courant de cette histoire d'ex fiancé qui termine avec le cousin. Maintenant il avait les noms en plus. Et il connaissait les deux ! Décidément c'était une soirée aux révélations plutôt incroyables.

- Max est ton ex fiancé ? Tout ça est assez dingue. Max fiancé avec toi, tu tombes amoureuse et lui tombe amoureux de Peter, ton cousin. Non mais attends… je savais pas qu'il était attiré par les hommes ? Maximilien, bien sûr…

Juliet hoche la tête alors que Elio déroule de façon assez synthétique le triangle amoureux qu’elle a pu former bien malgré elle avec les deux jeunes hommes.

- Je pense qu’il l’ignorait également… enfin… c’est ce que j'ai cru comprendre. Notre relation est assez, … disons particulière, depuis la rupture des fiançailles.

Elio hocha la tête.

- Je connais Maximilien depuis un moment maintenant, grâce à Célenne. Ils étaient amis. Mais finalement je connais peu de chose sur lui…
- Oh, j’ignorais qu’il connaissait Célènne.

La blonde se mord doucement la lèvre, toujours assez inquiète d’aborder le sujet de la fiancée décédée du Cooper.

- Comment est-ce que tu vis tout ça maintenant ? Tu as repris contact avec Peter on dirait.
- C'était violent. C'était dur. Mais Peter fait partie de moi depuis toujours. C’était une évidence que nous retrouvions notre lien. Même si ça a pris du temps…
- Tu as l’air d’être très proche de lui…

Il ne pouvait pas en dire autant le concernant.

- Bon et donc maintenant ils ne sont plus ensemble. Cela fait combien de temps qu’ils sont séparés ?
- Quelques jours à peine… Peter ne m’en a parlé que très récemment et même s’il essaye de faire bonne figure je vois bien qu’il est malheureux. J’espère que son anniversaire se passera bien… Il a quand même invité Maximilien, je crois…
- Ah ok. On verra comment ça se passe. Mais je ne pense pas que Maximilien viendra.

Il attira de nouveau Juliet contre lui. Cette discussion avait été intense et il souhaitait maintenant retrouver la simplicité qu’ils avaient avant de recevoir ce sms. Il savait qu’ils iraient chacun de leur côté à cet anniversaire. Il en était frustré mais pour le moment il laissait couler. La discussion concernant leur discrétion aurait peut-être de nouveau lieu plus tard.

Ven 12 Nov 2021 - 15:07

26 juillet 2021 - Tard le soir…
Co-écrit avec @Maximilien Leroy et @Peter Drummond

Juliet dormait au château. Enfin… dormait était un grand mot étant donné qu’elle avait été incapable de fermer l’oeil. Elle se tournait et se retournait dans son lit, incapable de trouver le sommeil. Parfois, elle avait l’impression que le bébé se manifestait, bougeait… biais de l’esprit. La jeune médicomage savait bien que c’était impossible qu’elle ne puisse sentir quoi que ce soit alors qu’elle n’était qu’à huit semaines aménorrhées. De tard, il était devenu presque tôt quand la blonde s’était levée et rhabillée.

Elle marchait, une longue cape noir dissimulait sa silhouette gracile dont le ventre s’arrondissait très légerement. Elle marchait parce qu’elle était bien incapable de transplaner depuis plusieurs semaines. Le temps était humide malgré la période estivale, sa capuche la protégeait de la bruine écossaise. Ses pas la portaient presque automatiquement jusqu’à l’appartement de sa sœur et de Peter. Elle ne savait pas si elle va voir l’un ou l’autre… Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle avait besoin d’une tisane, d’une présence réconfortante et de vider son sac.

La porte de Peter était ouverte et Juliet y voyait un signe. Une invitation. Ses relations avec son cousin étaient encore tendues mais il fallait se rendre à l’évidence. Elle avait besoin de lui. Elle n’était pas encore capable de parler de sa grossesse à Secunda. Alors elle prit son courage à deux mains et entra. Le couloir, le salon… "Pete… ? "Ses yeux se posèrent sur deux corps imbriqués dans le canapé. Elle ferma les yeux par automatisme autant que pour essayer de prendre le dessus sur la surprise qui venait de la saisir. "I…" Elle ne sut pas quoi ajouter, fit demi tour, chez Secunda c’était peut-être pas si mal…

Pris dans les feux de la passion, les deux jeunes hommes n‘avaient pas entendu la porte s’ouvrir ni les pas de la blondine (ou eu le temps d’aller jusqu’à la chambre) qui avait assisté aux ébats amoureux malgré elle. C’est l’apparition de sa cousine dans sa vision périphérique qui motiva Peter à pousser Maximilien et à sentir leurs corps se dessouder dans un gémissement étranglé. L’interruption impromptue aurait fait rire le jeune éphèbe si elle n’avait pas été Juliet ; leur relation avait suffisamment été abîmée comme cela sans qu’elle ne les découvre dans leur plus simple appareil. Dans la précipitation, le beau Français manqua de tomber à la renverse sur la table basse et Peter lui tendit un des plus petits coussins gris pour cacher son intimité. Il en fit de même en criant le prénom de sa cousine. " JULIET?!”

Il se leva machinalement et essaya tant bien que mal de ne pas écouter ses jambes qui flageolaient encore des traitements tout juste abandonnés. Il allait se réveiller. Peter réprimait une envie nerveuse de rire tandis que sa main cherchait à l’aveugle les quelques vêtements qu’ils avaient retirés sur les coussins du canapé scandinave. “Juliet! Don’t go!”

Maximilien, lui, restait immobile au milieu du salon. Il se trouvait incapable de comprendre ce qui venait de se produire, n'ayant aperçu Juliet qu'au moment où celle-ci avait prononcé le nom de son cousin. Il serra davantage le coussin contre son intimité, plus embarrassé que jamais. Il regarda le postérieur bombé de Peter disparaître sous le tissu alors qu'il courait après la blonde. Ce dernier avait préféré se précipiter à sa suite et le Français y vit un signe. Celui selon lequel il était temps pour lui de disparaître. Ni une, ni deux, le voilà qui ramassait son pantalon jeté à la hâte au travers de la pièce et il alla s'enfermer dans la chambre du Wright. Le coussin abandonné et les vêtements portés, il s'affala sur le lit, la tête entre les mains.

« Putain quelle merde encore… » Il ne savait pas à qui il en voulait le plus. Eux pour ne pas avoir été plus prudents ou Juliet pour s'être incrustée comme si elle était chez elle… En attendant, il espérait simplement qu'elle n'ait pas eu le réflexe de baisser un peu trop les yeux…

“Juliet, please stop running, I can’t really run after you!” Peter s’était arrêté dans le couloir qui menait à la porte d’entrée, incapable de la suivre dans la cage d’escalier. Le coussin avait beau être de taille suffisante, Peter ne se sentait pas très à l’aise ; il se voyait déjà devoir retourner dans le salon à reculons pour que Juliet ne le voie pas dans son plus simple appareil. Il avait entendu son petit-ami s’enfermer dans la chambre et regretta un instant de ne pas avoir eu la même idée que lui.

“If you just give me a minute, I’ll get dressed up and… and I can make you some tea! You like tea! Please stay!” Il avançait la main en avant, comme si elle était capable de la figer dans ses mouvements, tandis que l’autre appuyait précieusement sur le cache-sexe de fortune.

Juliet avait fuit cette vision comme s’il s’agissait de son pire cauchemar. Elle avait une image particulièrement précise dans l’esprit et en marchant elle se demandait comme, oui, comment, elle allait pouvoir l’effacer. A cet instant précis, elle se détestait. Quel instant gênant. Elle était déjà dans les escaliers quand elle entendit son cousin lui demander de ne pas s’enfuir. "Sure ?"

Elle s’est arrêté, la main sur la rambarde en bois. Elle hésite. En tant normal, elle serait partie sans demander son reste. Mais bordel elle va avoir un bébé… L’information échappait toutefois nécessairement au garçon qui reculait prudemment jusqu’à la porte d’entrée de l’appartement qu’il venait de quitter.

“What do you mean I’m sure? Of course I’m sure! Just give me a sec. Less than a second!” Il en rajoutait, trop effrayé de la voir décamper dès qu’il aurait le dos tourné (ou plutôt les yeux tournés, car dans son plus simple appareil, le jeune homme ne comptait pas se retourner). Ayant laissé la baguette en bois de charme quelque part dans la cuisine lorsque leurs petites affaires s’étaient enflammées, Peter abandonna le coussin en le jetant en direction du canapé (qu’il manqua) et se baissa pour rassembler ses vêtements avec rapidité. Son jean et son tee-shirt feraient bien assez l’affaire. It’s not like I want her to find our pants though. Promptement glanés au sol, les sous-vêtements terminèrent leur envolée folle derrière le plan de travail de la cuisine ; si Juliet voulait un thé, il irait lui-même lui chercher. Clopinant jusqu’à la porte d’entrée, le garçon terminait de boutonner son jean. “I’m here! I’m here! You can come in now, please.” Il replaça vite ses mains sur ses hanches lorsqu’il la vit pousser le pan de bois. “Sorry about that… Maybe we should knock. Or lock the door. Can I fix you up with some tea?”

Autant prendre les devants maintenant et essayer de maintenir ce sourire maladroit tant qu’il n’aurait pas retrouvé son souffle. Peter remarqua finalement la grande cape qu’elle portait sur ses épaules et offrit de la suspendre. “Why don’t you make yourself comfortable, uh?”

La douce Blackthorn a longtemps hésité avant de descendre finalement les marches lentement et silencieusement. Ce n’était pas l’envie de partir qui manquait mais le besoin de parler à son cousin semblait plus forte. Elle est nerveuse. Ses mains tremblent et ce n’est pas à cause des deux corps enlacés qu’elle a pu surprendre. “Sorry…”

Bien sûr qu’elle aurait dû toquer. Il avait l’air d’oublier toutes les fois où sa mère le déposait au manoir, toutes les fois où il avait couru jusqu’à sa chambre pour se jeter dans le lit de la blonde sans jamais s’arrêter une seconde. A croire que ce temps là était révolu… La blonde d’un geste machinal retire sa cape et la tend à Pete tout en regardant les portes de chambres… Maximilien était derrière l’une d’elle. Sûrement celle de Peter. Juliet jouait nerveusement avec ses doigts, très mal à l’aise à l’idée que Maximilien soit ainsi coincé. Et aussi très gênée à l’idée qu’il entende ce qu’elle voulait partager à Peter. “Tea… yeah… thanks. Maybe we could… drink it at Secunda’s flat? Please?”

Le garçon la regardait sans la voir : ses yeux fixaient un point invisible derrière sa tête tandis que ses méninges s’organisaient pour trouver du sens à sa requête. Le cousin fit la moue, jetant un œil par terre pour refaire la mise au point sur la blondine qui semblait (c’était le moins que l’on puisse dire) très angoissée. Oh! Il venait de réaliser. She probably won’t talk because Maximilien is right behind the door. Il pouvait comprendre la réticence de l’Épine Noire, qui avait été fiancée au Roy français pendant plusieurs mois. Il hocha vivement la tête pour lui faire savoir l’entendement et se précipita un peu trop maladroit sur la bouilloire pour l’emplir d’une eau fraîche qu’il mit à chauffer. La chose aurait été plus rapide si ses yeux avaient eu la bonne idée de se poser sur la baguette de bois qui l’attendait, cachée dans un coin.

“Is Secunda here? I don’t see her often.” Il cherchait à faire un brin de causette pendant que l’eau frémissait de ses premières petites bulles. Sans attendre la réponse, Peter ouvrit grand les double-portes de son placard pour dévoiler sa collection de thé. Bien qu’il buvait du café avec un excès encore jamais égalé, il prenait un grand plaisir à recevoir en cadeau les feuilles parfumées qu’il faisait souvent infuser pour ses convives et pour lui-même. Il fit signe à Juliet de bien vouloir choisir et ouvrit aussitôt la boîte pour emplir la petite boule à thé qu’il plongea dans la tasse encore sèche. Le sifflement de la bouilloire avertit le garçon qu’il était temps de verser l’eau dans le récipient et il s’activa aussitôt. C’est avec une tasse de thé chaude et un mug de café tout juste réchauffé qu’ils se dirigèrent vers la sortie de l’appartement ; n’ayant visiblement pas appris de leurs erreurs, ils ne fermèrent pas la porte derrière eux. “I’LL BE BACK IN A JIFFY LEROY!” Il cria à l’attention de Maximilien en sortant sur le palier. Ils gravirent les marches qui les menèrent à la porte d’entrée de l’autre Blackthorn. “Are you okay? You look… preoccupied.”

Juliet se sent perdue face à la tornade qu’est Peter. Ou alors est-ce elle qui fonctionne au ralenti depuis quelques jours… Elle a l’impression qu’il va trop vite pour elle. Elle n’a même pas eu le temps de répondre à ses questions qu’elle a déjà une tasse de thé fumante dans les mains, un thé qu’elle a choisi totalement au hasard alors qu’elle était plutôt du genre à tout sortir, tout sentir et de choisir en son âme et conscience quand il s’agissait de cela. Elle se rappelle de la question du Wright alors qu’elle ouvre magiquement la porte de chez sa sœur. “Internship, USA…”

Elle ne savait plus exactement où pour être honnête… Mais dans le fond la cadette était bien contente que sa sœur ne soit plus trop dans le coin parce qu’elle n’était absolument pas prête à lui expliquer pourquoi elle vomissait à chaque transplanage. Non vraiment pas. Secunda était sûrement la personne à qui elle angoissait de plus d’annoncer la nouvelle après ses parents. “Mhmm…”. Voici ce qu’elle répondit à Peter qui lui demandait si elle allait bien. Incapable même de lui retourner la question.

Elle ouvrit la porte de l’appartement de Secunda et d’un coup de baguette ouvrit toutes les fenêtres pour aérer l’espace qui n’était plus très souvent habité. La manœuvre conforta Peter qui avait tout juste retrouvé ses vêtements à contre-cœur. Elle se laissa tomber dans le canapé bleu foncé de sa sœur et attendit que son cousin face de même. Il déposa sa tasse de thé sur la table basse et plia les genoux pour s’asseoir en tailleur, les pieds posés commodément sur l’assise bleue. Juliet hésita un instant et sans réfléchir lâcha :“Uhhh… what do you think about having a nephew or a niece ? “

La bouche du jeune homme s’ouvrit pour accueillir la nouvelle ; ses yeux s’accrochèrent à la prunelle des siens pour ne pas tomber ; sa lèvre inférieure semblait vouloir trembler ou articuler quelques mots restés étranglés dans sa gorge. “What do you… What do you mean?”. Tout surpris qu’il était, le cousin inquiet baissa finalement les yeux vers l’abdomen que Juliet ne dissimulait plus sous sa cape noire. La Blackthorn reste silencieuse, observant son cousin avec appréhension. “You’re… You’re pregnant?!”- “Yes I am…”. Répond-elle dans un souffle à peine perceptible.

Comment avait-il pu passer à côté de l’évidence qui faisait rebondir la silhouette gracile de sa cousine ? Peter paniquait, incapable de décider si la nouvelle était bonne ou mauvaise ; le regard impassible de sa cousine ne l’aidait pas à prendre parti.“This is...” Les mots lui manquaient. Unexpected. Weird.“It is…”
Comme toujours, ils n’avaient pas vraiment besoin de mots pour communiquer. Quelque part dans cet imbroglio de sentiments et d’émotions, ils se comprenaient encore. “Are you alright?”

Elle ne répond pas. Elle ne sait pas vraiment répondre à cette question… Son visage parle pour elle. Il s’apprêtait à lui demander si elle avait voulu cet enfant, mais le regard solennel de l’Épine Noire ne laissait aucun doute. Peter posa sa main sur la sienne, estimant qu’il était peut-être encore un peu tôt pour l’effusion habituelle qui avait caractérisé leur relation pendant deux décennies. “Does he know?” Peter tiqua. “Also, who’s he?”

Evidemment, la question qui fâche. Mais en même temps, pouvait-elle lui en vouloir ? Si elle avait été mariée, fiancée ou même simplement en couple personne n’aurait eu l’idée de lui poser cette question. Mais voilà qu’elle tombe enceinte en pleine phase de découverte de sa propre sexualité… Comme si on avait voulu la punir d’avoir osé profité un petit peu de sa vie, un petit peu de son corps… “They know.”

À ces mots, les larmes qu’elle contenait fièrement jusqu’alors se mettent à couler doucement sur ses joues. Les souvenirs de ces instants avec @Jolan Wauters et @Octave Muller lui donnent la nausée. Parce qu’il se trouve que son bébé pourrait être lycanthrope avant même sa naissance du fait du premier géniteur potentiel. Parce qu’il se trouve que l’autre potentiel géniteur l’a menacée de mort, elle et ce petit être à naître. Peter comprenait aisément que la nouvelle n’avait pas dû les ravir, mais il n’avait encore aucune idée des réels enjeux de cette grossesse. La jeune femme pleurait en silence, fracassant son cœur sur les rochers de ses larmes.“I… am sorry.”

Elle retire ses mains de celle de Peter pour essayer d’effacer les traces de larmes et celui-ci les déposa sur son genou. “Oh… no… Ju’... Don’t be sorry. I’m sorry. I shouldn’t have…”. Au diable les doutes, il l’attrapa pour la serrer contre elle. “Alright… alright…” Il tapotait son dos en enfouissant son nez dans son cou. “You’re no longer alone. We’ll sort this out.” Peter ne voulait même pas imaginer être à sa place.“You need to tell me everything, okay? It’s going to be alright. Don’t feel sorry, I’m here, okay?”Il lui semblait que si elle lui racontait toute l’histoire, il serait plus à mène de pouvoir l’aider, mais comment la blâmer si elle n’y parvenait pas ? Il ressentit soudain l’envie furibonde de frapper l’homme qui l’avait mise dans cet état.

Blottie dans les bras de son cousin, Juliet ressent une vague d’amour l’entourer. Si cela ne changeait rien au dramatique de la situation, au moins se sentit-elle un peu mieux. Juste un peu. Et alors qu’elle avait eu tant de mal à en parler avant, elle déballa son sac sans plus s’arrêter… “I don’t know who is the father because I’m… seeing… two men at the moment and… I can’t tell you who is the first one but… he… he is a werewolf.”

Si la première vague l’avait surpris, la deuxième le laissa s’échouer sur la plage. Un des deux hommes avec qui sa cousine avait partagé sa couche était un loup-garou. La décision de garder ou non son enfant n’était que plus difficile à prendre. Plus encore que cette décision à venir, celle de fréquenter un tel homme surprenait le garçon qui n’imaginait pas Juliet se mettre dans de pareils dangers.

“He is kind but…” Peter ne put s’empêcher de froncer les sourcils. Rien n’était jamais bon lorsqu’on y juxtaposait un “mais”. “My baby could be a weeewolf too…” La main de Petter se mit à frotter frénétiquement le bras de la blondine pour la rassurer. “It’s terrifying but… less than the other…” Le jeune homme tique de nouveau. Comment la situation pouvait-elle être plus terrifiante encore ? “Octave Muller. It was a mistake, Pete, such a mistake…” Le cousin profita que sa cousine ne puisse pas voir son visage pour grimacer. Il ne connaissait pas personnellement Octave, mais avait déjà rencontré sa famille et sa réputation le précédait. “He wants me to abort or he threatens me to kill the baby…” C’en était trop : Peter la repoussa gentiment pour la maintenir entre ses bras tendus. “And me… I don’t want marry him Pete…”

La situation était irréelle. “You are NOT getting married to anyone, okay? No one, and don’t get me started with that howlin ackit dobber! Bloody hell, who does he think he is? You will do what is best for you, not for him. Whatever YOU decide is something you have to do for YOURSELF. NOT HIM. I’ll curse that bassa! I’ll curse him so hard he’ll be lucky if he can ever have children of his own!” Peter la prit de nouveau contre lui et la blonde se laissa volontiers retomber dans les bras de son cousin. Havre de sécurité comme elle n’en avait plus connu depuis plusieurs jours. Les larmes coulaient sur son visage poupin mais le fait de tout dire à son cousin semblait alléger le si lourd fardeau qu’elle portait. “I’m so sorry you have to go through that… I’m so sorry… Do they know they might… well, there’s no easy way to say this. Do they know they might not be the father? Is it too early to test them?”

“Octave refuses. The other accept and I have his blood so I can test the baby but…” Elle laissa une seconde passer, essayant d’exprimer au mieux ce qu’elle ressentait. “... I’m scared. Whatever the result, I’ll be afraid.”Peu importe qui était le père et même si elle voulait le savoir, elle avait peur. Parce que si ses parents apprenaient qu’elle portait l’enfant d’un Muller… Si on bébé était un potentiel loup-garou… Quel que soit le résultat de ces tests elle avait peur du résultat. Peter embrassa sa cousine sur le front. Mais elle devait le faire… “ I’ll take the paternity test soon… maybe tomorrow… “Si elle en avait le courage...

“Forget about them. Forget everything about them. Do… Do you want to keep the child?” Il ne pouvait plus le traiter comme un simple amas de cellules, pas après ce qu’elle venait de lui révéler.

La Blackthorn se redresse pour regarder son cousin et doucement, la blonde hoche la tête. Elle ne pleure plus mais sa voix est pleine de tremolos.“I tried to Pete. I went to a medical clinic in France with Prima. I tried but I could not. I can’t explain. But I could not.”

Peter se mura dans le silence pendant plusieurs secondes qui durent lui sembler être une éternité ; il ne pouvait pas prétendre réussir à se mettre à sa place et imaginait - peut-être un peu naïvement - qu’il n’aurait pas hésité une seconde à sa place ; elle le regardait avec ses yeux brillants des larmes qu’elle refoulait et son cœur se serrait ; il détestait la voir dans cet état, et haïssait encore davantage l’image de cette salle d’attente dans laquelle elle n’avait pas réussi à passer le pas, malgré toute l’assistance de Prima. “You don’t have to explain anything. Not a thing.”Il n’apportait là aucune réponse, mais Peter essayait de la rassurer autant que possible.“I’m coming with you tomorrow, you won’t be alone.” Peter resserra sa main autour de son genou. “You’ll never be alone. You know that, right?”

La douce Juliet hoche doucement la tête, effaçant les sillons que les larmes ont dessiné sur ses joues pâles. Quoi qu’il puisse arriver, le Drummond se jura de toujours être là pour elle. Il pourrait jouer les nounous lorsqu’elle en aurait besoin - Pina pouvait en attester - ou il pourrait lui serrer la main quand elle l’annoncerait au papa (si tel était son choix).“How… How long have you been? Pregnant?”

“I’ve known it for a couple of days but… I’m pregnant since mid-may…” Le dire à haute voix, ça lui paraît plus dingue, encore. Peter acquiesça en hochant de la tête, assimilant l’information. Elle ne peut pas s’empêcher de s’agiter alors qu’elle ajoute : “I have a plan, you know. I really do. I’ll stop my studies and I’ll ask my ex-boss to give me a job as a nurse. I’ll take a flat somewhere near London and raise this baby my best. I’ll hide my pregnancy from my parents first and when he is born, I’ll show it until my parents know that I’m a desperate case and leave us alone.”
Et plus elle en parlait, et plus elle se rendait compte du chemin rempli d’obstacles qu’elle était sur le point d’emprunter.

Peter le voyait bien, tant elle ne tenait plus en place, même assise. Il la serra fort contre elle et ne voulut d’abord pas la couper dans son élan : elle avait besoin d’un plan, de voir venir le futur et d’y trouver un semblant de stabilité. Le garçon n’était toutefois pas encore convaincu que ses parents finiraient par la laisser tranquille ; il connaissait suffisamment cette branche de la famille pour savoir qu’elle tenait leur opiniâtreté de ses semblables (il pouvait bien le penser, puisqu’il n’était pas en reste, lui non plus). “We’ve got time. You know you don’t need to settle just now.” Elle semblait si désespérée qu’il en perdait les mots ; il la berçait entre ses bras, comme pour essayer de la calmer. “Although it sounds like a plan.” Il sourit, essayant de la rendre plus légère. “Whatever you decide, I’ll be there every step of the way. I promise. Maybe Mother could help and talk to your parents? Maybe she could help them see why you need their support, maybe now more than ever.” Il regretta d’avoir eu l’idée à voix haute et se ravisa prudemment : “Or maybe not!” Peter embrassa le front de sa cousine, refrénant les larmes de panique dans ses yeux. “There’s still time. There’s still time.”

26 mars 2022

Elio avait été invité à un anniversaire d'une collègue de travail. Une interne de sixième année pour laquelle Elio avait de la sympathie et du respect. Elle était déjà en couple alors il n'avait pas de soucis à se faire concernant cette invitation.
Il y avait du monde dans cette grande maison : des étudiants, de la famille, des amis provenant de divers horizons.

Comme le couvre feu était toujours d'actualité, Eléonor avait organisé cela en journée. Un banquet était organisé dans la salle à manger, dans le salon il y avait un groupe de musique et dans le jardin, on pouvait se reposer sur les bancs ou balancelles. Il ignorait la profession des parents d'Eleonor mais ils gagnaient bien leur vie, c'était une évidence. C'était bien la première fois que le Cooper entrait dans une telle demeure.

Il pensait simplement rester une petite heure, histoire de souhaiter un bon anniversaire à Eléonor mais il se sentit étrangement à l'aise finalement. Peut être était ce grâce au verre de champagne qu'il avait bu ? Elio se sentait presque comme un poisson dans l'eau, souriant, discutant avec les uns et les autres. Cela était assez plaisant aussi de rencontrer ses collègues en dehors de l'hôpital. Eléonor le présenta même à ses parents. Il pu alors échangé avec le père et apprit qu'il était dans les finances. Ce dernier, voyant son verre vide lui en proposa un autre, ce qu'il accepta. Après tout, il n'allait pas paraître impoli.

Juliet aussi était présente. Ils en avaient parlé avant de venir d'ailleurs. Ils devaient jouer encore une fois la comédie en public. Eux deux c'était de l'histoire ancienne. Cela dit Elio ne put s'empêcher de jeter des coups d'oeil vers elle. Et il faut dire qu'il n'apprecia guère voir cet homme passer autant de temps en la compagnie de son aimé. D'autant plus lorsque ce dernier abusait des sourires enjôleurs. A cela, Elio décida de se servir un troisième verre.

Il entra dans la maison, histoire d'aller faire un tour aux toilettes. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Juliet qui attendait dans le couloir à sa sortie.Elle lui fit signe de le suivre et ils entrèrent dans une chambre.

- Je ne te savais pas si aventureuse, dit il l'air espiègle.

Il ne s'attendait pas du tout à ça. Il se fit bien sûr vite des idées agréables concernant cette entrevue impromptue. Et la pauvre Juliet qui ne pu s’empêcher une légère grimace en entendant les espoirs de son petit ami qu’elle allait malheureusement devoir briser… elle accueillit malgré tout le baiser langoureux qu’il lui donna et se fit violence pour le repousser doucement après quelques secondes. Cet échange lui avait confirmé ce qu’elle devinait déjà.

- On peut s'asseoir et parler quelques minutes ? Je suis inquiète…

Inquiète. Pas accusatrice. Elle espérait sincèrement que le Cooper le prenne ainsi alors qu’elle s’installait sur l’édredon de soie. Le ton qu’elle employait était doux et elle avait vraiment envie de l’écouter. Les faits, d’abord…

- Tu as bu du champagne n’est ce pas ?
- Oui. Normal pour un anniversaire non ?

Il vint s'installer près d'elle. Il ne voyait pas pourquoi elle était inquiète. Il avait très envie de l'embrasser. Pour une fois qu'ils étaient seuls lors d'un événement.

- Pas pour quelqu’un qui a connu une addiction à l’alcool, Elio.

Ses mains se pressent dans les siennes, sa gorge se serre alors qu’elle émet ces mots. Elle est inquiète pour sa santé, elle est aussi inquiète de la réaction qu’il va pouvoir avoir. Mais elle ne peut tout simplement pas laisser couler. Elle a étudié et travaillé en psychomagie. Peu mais assez pour savoir à quel point une addiction pouvait détruire un homme. On ne guérissait jamais vraiment d’une addiction, on vivait avec. Et pour cela il fallait respecter un sevrage strict… Ce que ne faisait pas, plus en tout cas, le Cooper.

- Oui enfin les circonstances étaient différentes…Aujourd'hui j'aime une femme fabuleuse, je me plais dans mes études et ma profession. Je suis beaucoup plus stabilisé que je ne le fus.

Il avait l'impression d'être face à son frère. Heureusement, le faciès qu'il avait face à lui était beaucoup plus joli que celui de @Matéo Cooper . Il pouvait comprendre son inquiétude mais il ne fallait pas non plus en faire toute une histoire. La blondinette ne peut s’empêcher de rosir mais malgré cette démonstration d’affection et de bonheur, elle essaye de tenir bon.

- Il n'y a rien de dramatique, Juliet, dans le fait que je boive de nouveau de l'alcool. Je m'en sors plutôt bien maintenant. Je contrôle.
- Je suis très contente de savoir à quel point tu te sens bien actuellement mais malheureusement ce n’est pas une raison… Tu sais bien que les addictions ne s’effacent jamais totalement… Tu as l’impression de maîtriser là mais qu’en sera-t-il demain ? Ou après-demain ? Après une mauvaise journée ? Après une mauvaise nouvelle ?
- Je suis parfaitement capable de m'arrêter.

Le ton employé était légèrement plus sec. Lui qui pensait qu'elle avait eu une envie coquine en l'amenant dans cette chambre, elle voulait en réalité pointer quelque chose qu'il ne voulait pas voir.

- Je ne suis pas un grand buveur. Là j'ai bu trois verres et cela me suffit. Je suis capable d'arrêter quand j'ai envie.

Pourtant, il ne s'était pas dit qu'il arrêterait là. C'était purement pour se défendre face à Juliet. Et maintenant qu'il le lui avait dit, il allait tenir parole.

- Je bois un peu d'alcool depuis cet été et c'est maintenant que cela te pose un problème ?

Oui sauf que vu leurs agendas, elle ne s'en était peut être pas rendu compte. Lorsqu'il avait repris, c'était en compagnie de son frère lors de leurs vacances en Espagne. Et Mateo ne lui avait pas fait de reproche. La révélation destabilisa la Blackthorn, tout comme le ton sec qu’Elio avait utilisé depuis qu’il se prétendait capable de s’arrêter. Que penserait @Kashmiri Sanahuja de tout cela ?... Elle déglutit, mal à l’aise, préparant ses phrases dans sa tête pour que celles-ci sonnent le moins possible comme des accusations. La situation était pénible mais ils avaient toujours eu une bonne communication entre eux… Seulement l’addiction semblait être un sujet sensible.

- Je l’ignorais. C’est la première fois que je te vois boire et à vrai dire ça m’inquiète encore plus si cela fait plusieurs mois. Elio enfin, tu es médicomage, tu as suivi des cours de psychomagie comme moi. Tu sais pertinemment qu’une fois sevré, il n’est plus possible pour un ancien alcoolique de boire sans risquer de réveiller ses démons.
- Les démons étaient liés au décès de Celenne. Il me semble que j'ai fait mon deuil non ?
- Oui mais je…

Il ne souhaitait pas en entendre plus.

- Je sais ce que je fais. Je ne fais rien de mal à boire un verre de temps à autre. Il se releva. Je comprends ton inquiétude mais je vais bien.

Le visage de la douce Blackthorn s’empourpre alors que les mains d’Elio se dérobent des siennes. Sa gorge se serre. Elle ne sait plus quoi dire pour se faire entendre et faire entendre ce qu’elle estime être la voix de la raison… L’inquiétude se lit dans ses iris azurés. Elle voulait bien le croire. Il allait bien. A cet instant T il allait bien, c’était vrai. Jamais elle n’aurait fait une telle remarque si elle n’avait pas connaissance de son passé Mais il risquait d’augmenter sa consommation d’alcool au fur et à mesure jusqu’au moment où ça deviendrait problématique. Elle finit par se lever, plusieurs secondes après. Elle se rendait bien compte qu’Elio n’était pas en mesure de l’écouter actuellement. Le moment n’était sûrement pas bien choisi.

- On en reparlera une autre fois alors.

Il n’était pas question de lui laisser le choix de toute manière. Et bien que contrarié, la Blackthorn se hisse sur la pointe des pieds pour échanger un tendre baiser. Contrarié, Elio accueillit ce baiser, tout en enroulant ses bras autour de son amour. Le baiser fut court, mais il garda Juliet, un instant dans ses bras, le temps d'un câlin. Il doutait maintenant qu'elle souhaite vivre un petit moment de folie avec lui dans cette chambre. De toute façon, il n'en avait plus vraiment envie. Cela ne l'empêchait pas de vouloir retarder encore un peu leur retour parmi les invités.

- Je sors en premier, murmura-t-il. On se voit demain comme prévu. Je t'aime.
- Moi aussi…

Il l'embrassa dans le cou puis s'éloigna pour sortir de cette pièce en espérant qu'elle ne remettrait pas ce sujet sur la table. Elle le ferait.

Mi janvier 2023 - moodboard confessionnal

Installée au bar, le regard protecteur de @Jolan Wauters dans sa nuque, Juliet croise et décroise ses jambes dans la quête d'une position confortable mais digne malgré la robe trop courte pour ses habitudes chastes. Elle dispose d'un verre de spiritueux sur l'acajou devant lequel elle trône mais n'y a pas touché, comme chaque fois qu'elle venait pour travailler. Elle est maquillée de manière à ce que ses vingt-deux printemps en semblent trente et son regard azuré devenu vert foncé contraste sur sa chevelure presque brune pour l'occasion.

Ainsi grimée, Clio guette le temps qui passe. Un proche la reconnaîtrait de près mais de loin, elle semble se noyer dans la foule des habitués du Styx, ce bar qu'elle n'avait fréquenté que parce qu'il plaisait beaucoup à Prima. Elle avait toujours senti que cet endroit était mystérieux et désormais, elle disposait sur son avant bras de la rune qui lui permettait de se glisser derrière certains des lourds rideaux de velours rouge.

C'est là qu'elle devait se rendre, mais pas seule. Un client par soir, c'était l'objectif qu'elle s'était elle-même fixé pour commencer en douceur. L'orgueil avait créé cet endroit mais faute de temps, elle n'avait pu que très peu le faire connaître, Alice quant à elle, avait préféré attendre quelques chuchotements puis qu'on vienne à elle. Ce soir, c'était le premier soir pour Juliet. Que @Fergus Laugharne avait pertinemment appelé "déflorage", arrachant une grimace à la douce Blackthorn qui devait se défaire aussi vite que possible de cette apposition.

Voila plusieurs minutes qu'elle observe, Glutonny chassant ceux qui l'approchent de trop près. Son dévolu se jette finalement sur un homme qui a passé trop de temps à la table d'un croupier reconnu comme étant le meilleur du Styx. La nuque raide, les épaules basses, un crâne qui s'éclaircit au fil des années... Elle devine une quarantaine d'années bien tassées, bien des tracas et de gallions en poche. Le client idéal, n'est ce pas ?

A pas feutrés malgré les escarpins qu'elle porte, elle abandonne son tabouret pour rejoindre le sorcier au regard froid et triste. Quelques mots, des battements de cils pourtant presque malhabiles, la promesse d'un moment agréable... Il n'en fallut pas plus pour que Clio ne lui fasse abandonner sa roulette et rejoindre ses lieux, le tenant par la main pour que le rideau de velours le laisse entrer.

- Allongez-vous.

Derrière le rideau, sa pièce avait été préparée avec soin. Un endroit où s'étendre. Une lumière tamisée légèrement bleutée. L'endroit appelle à la détente et à la sérénité. D'un geste, elle intensifie le bleu qui se reflète au plafond.

- Déshabillez- vous.

Le regard du sorcier semble surpris, agréablement surpris. Juliet ne le détrompe pas, pourtant, lui montrant la banquette qui trône au milieu de la pièce. Pourtant, lorsqu'il fait mine de retirer son ultime vêtement, la Blackthorn ne se laisse pas impressionner, ayant été longuement briefée par Pride :

- Ce ne sera pas nécessaire.

Aussi perdu que curieux, le client garde son petit oiseau bien rangé avant de s'allonger sagement. S'assurant qu'il est bien installé, la pécheresse se glisse derrière sa tête et pose ses mains sur la banquette.

- Comme je vous le disais, cette expérience commence par une privation sensorielle. Celle-ci peut parfois être surprenante, voire angoissante, puisque vous ne sentirez plus rien si ce n'est vos pensées. Cette étape est nécessaire et si vous devenez un client fidèle, je vous assure que vous finirez par l'apprécier.

Elle n'a pas cette expérience bien que le ton assuré de sa voix veuille le laisser croire. Elle ne fait que dire ce qu'elle a mille fois énoncé à son reflet dans le miroir, répétant les mots, les phrases même, d'une wallonne aux yeux tempête.

- Je serais avec vous tout du long, ne soyez pas inquiet et n'hésitez pas à manifester votre inquiétude, si inquiétude il y a.

Peu loquace, le sorcier indique son consentement d'un léger quoique tremblant coup de menton. Posant ses mains chaudes autour des tempes du sorcier, elle inspire profondément, ferme les yeux et elle lance le sortilège savamment appris quelques semaines plus tôt. Le corps du sorcier se met doucement à léviter et en à peine quelques secondes, il ne ressent plus aucune pression sur son corps si ce n'est la sensation de flotter dans le vide. Clio lui laisse quelques secondes de répit, le temps de s'habituer à cette nouvelle sensation. D'un nouveau geste, les mains s'élevant vers le ciel, elle limite au minimum la pression présente dans une bulle qu'elle forme autour du corps en suspension et en faisant ce vide elle invite au repos l'odorat comme l'ouïe de son client. Finalement, ses mains s'abaissent, entraînant avec elle la luminosité des souvenirs bleutés qui flottent un peu partout dans la pièce.

Elle ignore combien de temps elle reste ainsi, elle aussi dans l'obscurité la plus totale. Les sens dont elle n'est pas dépourvu sont à l'affût. "Tu sauras" avait dit Althéa. Et elle su. Au cours d'un instant, elle su qu'il était temps pour son patient de quitter le cours de ses pensées pour retrouver le monde réel et ainsi partager son esprit avec elle.

Elle avait quelque peu adapté la pratique du péché d'orgueil pour la rendre plus confortable. Tant pour le client, qu'elle installe de nouveau, que pour elle-même. Cette fois, il est assis dans un fauteuil, la tête basculée en arrière et il ressent parfaitement sur son front le liquide tiède et argenté que Clio verse dans la pensine. Elle retient son souffle... L'instant de vérité, la vraie difficulté, c'était maintenant. Avoir convaincu corps et esprit que le lâché prise était envisageable...

Et les souvenirs se déversent, s'illustrent dans le reflet qu'elle observait avec un mélange de crainte et d'espoir. La muse retient un soupir de soulagement et ses doigts manipulent l'eau pour naviguer parmi les souvenirs de cet inconnu. Avec autant de respect que de curiosité, la douce Blackthorn visionne ces instants, s'en imprègne au point d'avoir l'impression de connaître le sorcier depuis bien des années au bout de quelques secondes à peine...

Elle est bouleversée par cette vie aussi tumultueuse que triste. De mauvaises décisions. Des événements malheureux. Mais par-dessus tout le manque. Elle ressent dans son âme le manque d'un père, du père qu'il aurait dû être. Elle voit à de rares occasions un bébé, un bambin, une petit fille et même une jeune femme... Ce même visage au fil des ans qu'elle identifie comme sa progéniture qu'il n'aura pas eu la chance de voir grandir. Qu'il n'aura pas eu le courage de recontacter jusqu'à ce parchemin annonçant qu'il ne pourrait plus jamais le faire.

A cet instant précis, elle avait deux objectifs... Le premier, elle ne l'aimait guère, mais il faisait partie intégrante du jeu dangereux auquel elle s'adonnait : faire une copie de chaque souvenir qui pouvait intéresser les hautes sphères du Styx. C'était rare, mais important. Et ce n'était pas ce pauvre hère qui allait pouvoir contenter les plus grands des pêcheurs ce soir. Un jour peut-être, certains souvenirs lui seraient utiles. C'était ce pourquoi elle avait endossé ce rôle. Pour conquérir un jour son indépendance. Ça valait bien un ou deux pas de travers... C'est ce dont elle essayait de se persuader.

Le second, c'était satisfaire cet homme. Rendre le client plus heureux, plus léger qu'à l'heure où il avait passé ces lourdes tentures pourpres. Parce qu'un client heureux, c'était un client qui revenait, qui dépensait, qui faisait fonctionner son réseau et activait le bouche à oreille dont elle avait désespérément besoin... Un nombre de clients croissant, c'était ce qu'elle espérait pour les mois à venir...

Mais comment rendre heureux quelqu'un qui semblait avoir tout perdu ou presque ? Comment apaiser ce cœur dont le vide ne pourrait plus jamais être comblé. Elle navigue, Juliet, cherchant comment alléger la peine de cet homme et finalement tombe sur un souvenir qui l'émeut, elle-même. Un anniversaire, un bouquet de roses , des choux pralinés et des accolades partagées. Une seconde heureuse parmi des heures d'égarement.

Alors elle décide d'intensifier ce souvenir, pour combler un peu ce cœur qui ne peut l'être totalement. Elle augmente le nombre de roses, la taille des choux, le temps des câlins... Elle rend ce beau souvenir encore plus beau, encore plus lumineux, encore plus reconnaissable. Elle s'épuise car modifier un souvenir sans l'altérer n'est pas chose facile. Mais le sourire du presque cinquantenaire, quittant le confessionnal, semble témoigner de la réussite de ce traitement...

Mar 10 Jan 2023 - 22:10

Suite de ce RP co-écrit avec @Elio Cooper

7 novembre 2022 - Vers 21 heures.

La porte que vient de passer @Jolan Wauters , elle la referme en la claquant de toutes ses forces. L’immeuble de pierre qui habite son appartement semble trembler tout entier, craignant peut être lui aussi la fureur de la Blackthorn. Mais à peine son ami-amant était-il parti que sa fureur s’envole et que c’est l’inquiétude qui prend le dessus. Elle se précipite sur son téléphone et son inquiétude est plus grande encore alors qu’elle se rend compte qu’elle n’a pas de réponse d’Elio.

*Crac* Elle transplane devant l’appartement qu’Elio partageait avec Matéo. Elle n’a pas remis les pieds ici depuis des mois, elle ignore même si Elio a un nouveau colocataire. Mais honnêtement, elle s’en fiche un peu. Elle veut juste s’assurer qu’il est chez lui alors que par la fenêtre du couloir, elle voit la lune qui sera bientôt à son Zenith. Elle frappe à la porte avec vigueur.

ELIO : Ça va @Wyatt Mora, arrête avec tes blagues ! Entre !

Elio était en train de travailler sur sa thèse dans sa chambre lorsqu'il entendit frapper à la porte. La veille, son cousin lui avait fait le coup de toquer à la porte pour faire un magistral "bouh" à notre cher médicomage. Il n'allait pas se faire avoir deux fois. Non pas que le Mora avait élu domicile dans cet appartement mais depuis la bagarre d'il y a trois jours, il était soucieux pour Elio et passait donc le voir régulièrement.

JULIET : Elio !?

De nouveau la blonde tambourine à la porte. Il est évident que la voix du médicomage ne sera pas parvenue à ses oreilles et le stress aidant, la jeune femme commence à paniquer. Et s’il était sorti ? Il fallait qu’elle en ait le cœur net. Alors tant pis, elle ouvre la porte et la poignée ensorcelée la reconnaît si bien qu’elle n’oppose aucune résistance. Soit Elio avait oublié, soit il lui avait laissé accès à son appartement. Le salon est vide, elle va directement vers la chambre et c’est non sans soulagement qu’elle constate qu’il est simplement assis à son bureau.

JULIET : Tu es là !

Il entend la porte d'entrée s'ouvrir. Pour une fois Wyatt est discret, ça change. Et c'est tant mieux car le médicomage a besoin de concentration. Il a bientôt terminé sa thèse et il faut qu'il la rende avant d'aller en cure.

ELIO : Juliet ?!

Abasourdi, Elio a du mal à en croire ses yeux. Il espère que Wyatt ne lui joue pas un mauvais tour car ce serait vraiment de mauvais goût.

ELIO : Mais, qu'est ce que tu fais là ?

Un peu plus tôt, il avait bien reçu le patronus de la jeune femme lui spécifiant de rester chez lui. Il s'était dit qu'elle s'était certainement trompée de personne et n'avait pas pris la peine de lui répondre. Quant à son téléphone, il ne l'avait pas regardé de la soirée. Se rendant compte de son accueil, il se reprend aussitôt et se lève de sa chaise

ELIO : Je suis désolé, j'ai cru que c'était Wyatt.

Il ne comprend pas la venue de Juliet. Les traces de la bagarre ont disparu de son visage mais il a encore le corps courbaturé.

JULIET : Je…

Elle se sent bien stupide tout d’un coup. Elle est profondément soulagée de le savoir en sécurité mais maintenant elle ne sait absolument pas comment justifier cette intrusion sans trahir le secret de Jolan.

JULIET : … voulais être sûre que tu sois bien chez toi ce soir parce qu’on doit vraiment causer.

Et ne lui laissant absolument pas le temps de répliquer, la jeune femme croise les bras sur sa poitrine et s’installe sur le lit du Cooper avec la ferme intention d’en découdre.

JULIET : Je peux savoir ce qui t’a pris de te battre ? Avec Jolan ? Le type te mets littéralement une tête et tu penses qu’un échange de coups à la moldu c’est vraiment une bonne idée ?

Nous y voilà. Ainsi donc, le patronus lui était bien destiné. Elle ne voulait pas qu'il sorte pour pouvoir discuter avec lui. Un simple coup de fil aurait été plus simple non ? Quoique pas dit qu'il aurait décroché. Elio se rassit sur sa chaise de bureau en face de Juliet.

ELIO : Les nouvelles vont vites. @Cataleya Blackthorn je suppose ?

Jolan faisait peut-être une tête de plus qu'Elio mais des deux c'était bien le Wauters qui avait le plus souffert. Une fierté ? Non pas vraiment. Le Cooper aurait préféré que ce soit l'inverse.

ELIO : A moins que ce ne soit Jolan ? Il est rentré directement chez toi après ça ?

Oui, il y avait encore clairement de la jalousie dans sa voix.

JULIET : C’est juste.

Elle l’entend dans la voix du Cooper, cette jalousie. Et d’un côté, elle remplit son coeur. Parce qu’elle sait bien que si les rôles avaient été inversés, elle aussi aurait été jalouse. Il l’aimait donc toujours. D’un autre côté… elle la détestait. Parce qu’elle était dangereuse. Et parce qu’elle était accusatrice.

JULIET : Il est rentré bien amoché et il n’a pas jugé bon de me dire qu’il s’était battu avec toi. Mais c’est Cataleya qui était ravie de vendre la mèche.

Dans son regard azuré, le soulagement se mélange à cette colère sourde.

JULIET : Je peux savoir ce qui vous a prit ?

Elio soupire car il n'a vraiment pas envie d'en parler.

ELIO : Écoute, j'ai déconné. Je suis responsable de ce qu'il s'est passé. Jolan n'a fait que répondre à mes provocations.

Il n'a pas envie de s'exprimer plus. Mais elle a bien le droit de savoir non ?
Il serre son poing.

ELIO : En réalité, ça me tue de le savoir chez toi, alors que lorsque nous étions ensemble je n'étais pas le bienvenue.

Évidemment il en connaît la raison. Mais, tout comme lui, Jolan n'est pas issu d'une lignée de sang-pur. Ah moins qu'Elio ne soit pas au courant de ce détail.

ELIO : Lorsque je l'ai vu fricoté avec une femme, je n'ai pas supporté. J'ignore qu'elle est la nature de votre relation, mais je n'ai pas envie qu'il te fasse du mal.

Comme il a déjà pu le faire par le passé.

ELIO : Je sais bien qu'il ne s'agit que de jalousie. Mais je n'y peux rien. Je t'aime. Mais promis, j'arrête de faire le con et je vais te laisser vivre ta vie.

Ça avait le mérite d’être sincère. Sincère et désarmant pour la douce Blackthorn dont les bras se dessèrent légèrement. Son regard se fait fuyant. Elle aurait aimé dire qu’il n’y avait rien entre elle et Jolan, mais ce n’était pas tout à fait vrai. Même si on ne pouvait pas comparer la nature de sa relation avec le Cheyenne et celle qu’ils avaient vécu tous les deux. Mais elle n’était pas sûre de savoir l’expliquer sans attiser la tristesse bien lisible dans le regard de son ancien amoureux.

JULIET : Peu importe la nature de ma relation avec Jolan, il ne me fera pas de mal.

C’était plutôt elle, indirectement, qui risquait de le blesser. Si ça s’apprenait.

JULIET : Tu as oublié de préciser que tu avais bu…

Pas de mal ? Il n'en est pas si sûr. Mais après tout, ce n'est plus son problème. Il doit apprendre à laisser couler tout ce qui concerne Juliet. Les doigts d'Elio viennent masser son front. Il se sent contrarié.

ELIO : Que veux-tu entendre au juste, Juliet ? Que je suis retombé dans l'alcoolisme ? C'est le cas.

L'agacement s'entend dans sa voix. Il la regarde de nouveau.

JULIET : Je suis désolée.

Murmure-t-elle, consciente que les difficultés relatives à leur relation n’ont pas été neutre face à cette addiction.

ELIO : Mais je ne suis pas seul face à ça.

Autant essayer de la rassurer un minimum.

JULIET : Tant mieux…

Un pauvre sourire naît sur les lèvres de la blonde. Il se lève. Il est temps de mettre fin à cette discussion. Elle se lève plus par réflexe mimétique que par réelle envie.

ELIO : Maintenant, si tu as eu les réponses dont tu avais besoin, je te demande de partir, s'il te plaît. Je dois travailler sur ma thèse.

Cela lui coûte de la renvoyer ainsi. Mais il faut bien que tout cela cesse. Il n'y a pas d'avenir pour eux, il faut se rendre à l'évidence. Il compte bien repartir du bon pied, et cela signifie arrêter de boire et accepter la fin de leur relation amoureuse. Il y a du chemin à faire mais c'est le mieux pour lui, pour sa santé.

ELIO :Je te promets que je te laisserai tranquille à présent. J'arrête de te causer du souci. Je vais prendre soin de moi et je n'interviendrai plus dans ta vie, du moins personnelle.

C’est plus fort qu’elle. Ses yeux commencent à piquer et sa gorge se noue face à la solennité de ces mots. Elle l’entend, le point final de leur relation. Mais elle serre les dents, inspire doucement par le nez. Elle s’approche de lui, voudrait trouver les mots, ceux qui clotureraient dignement les sentiments tendres qu’ils avaient partagés, mais rien d’assez bien ne venait. Elle préfère garder le silence, déposer un léger baiser sur la joue piquante d’Elio et le laisser à ses travaux.

Le médicomage la laisse partir, la gorge nouée. Il sait que c'est la fin. Mais cela ne peut en être autrement. Il est temps pour lui de continuer à avancer. Wyatt a intérêt à ne pas tarder parce qu'il y a des bouteilles d'alcool qui l'attendent sagement dans la cuisine.

Ven 27 Jan 2023 - 10:41

Juliet Sixtine Sunshine Blackthorn

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Sa Magie

Manumagie : Depuis la fin de l'année 2021, Juliet s'entraîne à la manumagie et il faut reconnaître qu'elle a été agréablement surprise de ses progrès en la matière. Au début, elle n'arrivait à rien, se brûlait fréquemment. Aujourd'hui, elle maîtrise la plus part des sortilèges simples de la vie quotidienne. Elle est capable de ne pas formuler ses sortilèges lorsqu'elle utilise avec ses mains alors qu'elle en a vraiment besoin quand elle utilise sa baguette. Elle est beaucoup plus vive et instinctive quand elle utilise sa manumagie mais quand elle a besoin de sortilèges de précision, elle a encore besoin de sa baguette. A terme, elle aimerait soigner sans utiliser l'artefact.

Appétences magiques : Juliet aime la magie douce et de précision. Elle n'a aucune appétence pour les duels ou pour les sorts offensifs, elle saura mal les pratiquer. Elle s'en sort un peu mieux avec les sorts défensifs où à visée de protection mais de loin, elle excelle dans les sorts au service des autres et du soin. Elle est assez mauvaise dans les matières pratico-pratiques à l'exception des potions pour lesquelles elle a hérité du talent de son père, faut il croire. Les sorts de métamorphose la fatigue plus que la moyenne... Depuis sa grossesse avortée involontairement, elle n'est plus capable de transplaner sans être nauséeuse.

Son inventaire

Baguette : La baguette de Juliet est blanche et grise car faite de bois de bouleau, symbole de pureté et de délicatesse, convenant particulièrement à la magie du soin. Elle est particulièrement souple, aussi souple que Juliet est capable de s'adapter à toute situation. Elle mesure 30 centimètres et semble légèrement disproportionnée en comparaison avec la taille de Juliet... d'ailleurs Juliet ne s'est jamais trouvée particulièrement forte ou puissante. Mais la finesse de l'artefact ainsi que la délicate torsion au niveau de la poignée semble plus ressembler à la cadette Blackthorn. Sa baguette est particulièrement réactive et efficace lorsque Juliet l'utilise pour aider quelqu'un et grâce au crin de crinière de licorne qu'elle contient, elle est particulièrement fidèle et n'est jamais sujette à des blocages ou a des fluctuations...

Le collier représentant sa fratrie : Offert par Kaiden à l'occasion de ses dix-sept ans, ce sautoir en or ne quitte jamais Juliet qui le porte souvent sous son tee-shirt contre son coeur. Chaque breloque représente les membres de sa fratrie. Pour Nullus, un joker. Pour Prima, une lune. Pour Eliott, une cicatrice. Pour Kiran, un fantôme. Pour Cataleya, une luciole. Pour Eleanor, une tétine. Pour Kaiden, un corbeau. Pour Secunda, une couronne. Pour Tertia, un cupcake. Pour James, un cornet de glace. Et enfin pour Juliet... un soleil.

Son emploi du temps

Interne aux Urgences Sainte Marie : Juliet a commencé son internat en même temps que ses MAGICS, durant l'année scolaire 2021-2022. Elle passe donc énormément de temps à Sainte Marie, plus précisément au sein du services des Urgences auquel elle est assignée. Bien que le rythme soit toujours harassant, elle commence à prendre ses marques et à prendre ses initiatives. Elle est sans cesse sous la supervision de médicomages résidents. Elle se bat bec et ongle pour prouver qu'elle a sa place au sein de ce programme difficile enchainant les gardes de jour et de nuit. Elle aime l'adrénaline qui afflue en elle alors qu'elle doit prendre en charge une urgence vitale, elle aime la diversité de pratiques et de matière que lui offre ce service, elle aime l'aspect social et psychologique qui va avec le soin... Elle aime tout et donnerait tout pour en faire son métier.

Etudiante en Médicomagie : S'il y avait une évidence, c'était la filière au sein de laquelle elle voulait étudier. La médicomagie était la seule qui attirait son âme comme son cœur. Pas une seconde elle ne le regrette, malgré les efforts intense que cette filière exige. Elle passe beaucoup de temps en cours, presque autant à étudier. Elle s'intéresse tout particulièrement à l'usage des Runes dans l'optique du soin et souhaiterait que son mémoire se dirige en ce sens.

Employée du Styx : Ca par contre, ce n'était pas une évidence. Elle a longtemps trouvé l'endroit étrange, s'y sentant mal à l'aise mais ça lui est passé au fil du temps. C'est l'une des propriétaire, Pride, qui la recrutée pour devenir l'une des deux Muses du Confessionnal. Elle a du abandonné bien des heures de sommeil mais également ses options de botanique et de soins aux créatures magiques pour pouvoir se dégager du temps. Elle est ambivalente face à ce rôle... heureuse d'apaiser quelques âmes mais contrariée de voler certains de leurs secrets. Elle espère qu'un jour, certains de ces secrets lui offriront de quoi négocier sa liberté.

Ses hobbies

La lecture : S'échapper dans les pages d'un roman, voila une activité que Juliet a toujours adoré. Le peu de culture moldu qu'elle connait, c'est grâce aux quelques romans du genre qu'elle a pu lire, notamment ceux de Jules Verne dont elle adore la plume, aucun auteur ne l'a autant transportée. Ses lectures sont assez éclectiques tant qu'ils restent dans le domaine de la fiction car elle lit pour s'échapper. Romans policier, histoires de familles, romans historiques... Avec évidemment un béguin important pour les romans à l'eau de rose.

Le dessin : C'est sans conteste son meilleur ami d'enfance, Victor, qui lui a donné le goût du dessin. Pendant longtemps, elle s'est contenté de le regarder et de commenter les gribouillis de ses parchemins puis les oeuvre de son carnet. Un jour, il lui a mit un fusain dans la main et c'est assez surprise qu'elle s'est rendu compte qu'elle aimait assez cela. Elle a des facilités certaines à reproduire les visage de ses proches sur le parchemin, même de mémoire. Son dessin préféré est sans doute celui d'Autumn qui a longtemps été épinglé dans sa chambre à Hungcalf.

Le piano : Les enfants Blackthorn sont tous poussés vers un instrument, comme s'il était necessaire de former un orchestre philarmonique avant leur adolescence. Certains adhère, d'autres pas. Juliet fait partie de la première catégorie. Elle s'est installée au piano pour la première fois vers l'âge de 5 ans, aux côtés d'une préceptrice ridiculement sévère. Même si les débuts ont été laborieux pour la petite fille qu'elle était, elle ne regrette pas cet apprentissage. Le piano fait partie de sa vie et elle y revient régulièrement.

Ses amis : Juliet n'est pas le genre de fille très populaire, la faute à une sociabilité particulièrement selective, presque malgré elle. Certains sont là depuis sa naissance ou presque, comme les jumeaux De Launey. D'autres sont plus récents mais sont des évidences, comme Niven. Elle a parfois un peu de mal à nouer de nouveaux liens mais quand elle se lie avec quelqu'un, c'est toujours assez intense. Quoi qu'il en soit, elle fait en sorte de passer du temps avec eux dès qu'elle le peut. Et même si pour certains, elle n'a pas l'occasion de les voir souvent, cela ne change rien au fait qu'elle tient énormément à eux.

Ses trauma

Loyauté familiale : Dès son plus jeune âge, on lui a inculqué que la famille, ou plutôt son nom de famille, comptait plus que tout. Que rien ne devait à l'encontre de ce qui était bon pour la famille et bien sûr il n'y avait que ses parents, son oncle et sa tante pour décider de ce qui est bon ou non. Cette loyauté imposée, poussée à l'extrême, tiraille Juliet qui ne peut prendre de décision sans que celle-ci n'interfère.

Violence parentale :

Peur de blesser :

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