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Conversation téléphonique entre Matéo et Wyatt | 05.11.22

*Vrrrrvrrrvrrrrvrrr*

Quel était donc ce bruit ? Matéo ouvrit doucement un œil, puis un autre. Les yeux encore mi collés, il vit un faisceau lumineux provenant de son téléphone. Il ne rêvait pas, on l'appelait. Il était quelle heure au juste ? Bien trop tard… Ou trop tôt. Il avait comme un mauvais pressentiment. L'appeler, en pleine nuit, et voyant le nom de son cousin affiché sur l'écran… Avec une voix plus grave que d'habitude, il répondit:

"Allô?
- Mat ? C’est Wyatt. J’sais bien qu’il est tard mais je dois te parler d’un truc assez urgent là…"

La voix du dragonologue laissait transparaître une inquiétude inhabituelle. Il n’était pas homme à se faire du souci ou à appeler en urgence. Et cela, Matéo le savait. Il comptait sur son cousin pour comprendre qu’il s’agissait de quelque chose d’important. De quelqu’un d’important. D’Elio. Mais avant de continuer plus loin, il attendit que l’Espagnol manifeste un quelconque signe d’éveil.

"Urgent? Tu me fais flipper là… Qu'est-ce qu'il y'a ?"

Il fallait dire que c'était un drôle de réveil pour le Cooper. Il se frotta les yeux tout en se levant de son lit. Ne voulant pas réveiller son camarade de chambre, il préféra se retrouver dans le couloir.

"Dis moi tout…
- C’est Elio. Tout part en cacahuètes avec lui dernièrement et je n’arrive pas à le gérer. Pour tout te dire, je viens de le choper à se battre en pleine rue, j’ai dû le ramener chez lui en catastrophe et j’ai un peu peur de partir maintenant… "

Matéo devait se douter de ce dont il parlait. Des choses que se faisait son cousin lorsqu’il n’allait pas bien, de la misère qu’il se mettait. Wyatt essayait de son mieux de gérer la situation mais c’était beaucoup trop pour lui. Et maintenant les bagarres ? Cette histoire avec Juliet commençait à prendre des proportions désastreuses.

"Il s’est battu avec un mec à propos de son ex je crois. Il m’a même dit qu’il avait recouché avec ou un truc du genre, j’ai pas très bien compris. Il t’en a parlé ?"

Elio. Il manque une respiration. Matéo s'attendait au pire. Avait-il encore été agressé ? Était-ce pire que la dernière fois ? Heureusement que son cousin ne perdit pas de temps à expliquer la situation… Plus ou moins. Beaucoup trop d'informations à traiter. D'autant plus à une heure si tardive.

"Se battre ? Mais attends, avec qui ? Il était alcoolisé c'est ça ? Je croyais qu'il contrôlait, je l'ai eu encore y'a pas si longtemps et tout allait bien!"

Il en apprenait des choses l'espagnol, et ça faisait clairement beaucoup en très peu de temps. Matéo commençait à faire des vas et viens dans le couloir.

" Wowowow… Attends quoi ?! Tu parles de Juliet là ? Mais non putain il ne m'en a pas parlé ! C'est quoi ce délire là ! Il va comment ? Il est où là ? T'es à l'appart avec lui c'est ça ?"

Il avait besoin de savoir comment allait son frère, toutes les informations n'étaient pas si bien rentrées.

"Contrôle mon cul ouai, je pense surtout qu’il t’a bien menti. Enfin c’est pas trop la question… J’sais pas trop qui c’était le mec, m’enfin il avait l’air de le connaître. Johan, John, un truc comme ça."

Et pourtant, il en aurait des choses à dire sur le sujet, Wyatt. Il ne voulait pas accabler son cousin plus que de raisons alors il tint sa langue. Mais tôt ou tard, le manque de jugement d’Elio allait forcément atterrir sur le tapis. Ce qu’il appelait du “contrôle”, c’était tout bonnement du déni pur et dur.

"Calme-toi, tout va bien là. Je suis chez lui, il a décuvé et là il pionce au chaud dans son lit. Mais j’me sens pas confortable à l’idée de le laisser seul tu vois. Et en même temps, j’suis pas comme toi, je sais pas le gérer dans cet état-là… Tu penses que tu pourrais venir un jour prochain ? Lui faire entendre raison ?"

Et surtout, qu’il lui fasse comprendre qu’il devait lâcher l’affaire avec cette sang pur ? Car de tout évidence, c’était la seule chose qui le mettait dans cet état misérable et cela n’apportait absolument rien de bon.
Toutes ces craintes qu'il gardait en lui, d'avoir laisser son frère, en sachant pertinemment qu'il n'était pas au mieux, suite à cette rupture, cette agression… Elles venaient de remonter en pleine face. Son frère lui avait donc menti sur toute la ligne. Ça faisait mal au cadet Cooper.

" JOLAN?!" Oui, sans trop le vouloir, il venait de le crier un peu trop fort… " C'est une putain de blague c'est ça ? Ouai ouai… J'vois parfaitement qui c'est…
- Tant mieux parce que pas moi…", ironisa le dragonologue.

Au fond de lui, Matéo espérait que son frère l'avait bien amoché, mais ce n'était pas le sujet. Il voulait savoir si son frère allait bien, et ça avait l'air d'être le cas, pour le moment…

" Non, t'as raison, reste avec lui. Je serais moi-même rassuré de savoir que t'es auprès de lui. Laisse le décuver… Euuuh… Ouai, j'essaye de venir le plus vite, mais ça risque d'être compliqué pour moi de débarquer là tout de suite maintenant tu vois!
- Oui, je me doute. Mais dans les jours à venir, ce serait pas mal quand même." Il se regardait, vêtu tout juste d'un boxer… "Dis moi… Depuis combien de temps il est comme ça ? Qu'il ne se gère plus du tout… ?
- Hum… "

Il réfléchit de longues secondes durant. Wyatt aimait beaucoup ses cousins, c’était la famille, mais il ne les voyait pas tous les jours, ne prenait des nouvelles que lorsqu’il y pensait. Avec son travail, désormais, il lui était encore plus difficile d’accorder beaucoup d’attention à Elio. Il s’en voulait un peu pour ça.

"Quelques semaines, je dirais. Il avait vraiment l’air d’aller mieux, mais cette bagarre prouve que non. Je ne sais pas si c’est moi qui ne suis pas assez attentif ou s’il est juste bon dissimulateur… Enfin, son couplet sur l’alcool, j’y crois pas trop. Il aurait vraiment besoin d’une désintox à ce stade. Mais j’y connais rien… T’en penses quoi ?"

Il était peut-être un peu tôt (ou tard) dans la nuit pour aborder un sujet aussi sérieux. Wyatt angoissait et cela ne lui arrivait presque jamais. Qui sait ce qui pouvait arriver s’ils ne prenaient pas le médicomage en charge ? Ce moment de réflexion était beaucoup trop long au goût de l'espagnol. Matéo avait envie de sortir une réflexion plutôt cinglante sur le côté "attentif" de son cousin, mais il se ravisa. A croire qu'il avait mûri, mais il savait bien que Wyatt n'y était pour rien… Même s'il aurait préféré qu'il soit plus présent pour son frère. C'est ce qu'il espérait quand il avait quitté Inverness. Ce qu'il devait retenir, c'est qu'il était présent maintenant, c'était tout aussi important. Désintox. Qu'il n'aimait pas ce mot. Ça lui faisait remonter tout un tas de souvenirs qu'il avait envie d'enfouir au plus profond.

"J'en sais rien… Là comme ça, j'peux pas trop savoir. Faudrait savoir depuis combien de temps il a repris, et à quelle fréquence, quelle quantité.. Et j'en ai aucune idée…
- Je ne saurais pas dire exactement non plus…"

Il n'en savait rien, car il était juste absent, pas aux côtés de son frère qui était au plus mal…Toutes ses informations, ça l'avait encore plus fatigué. Il vint s'asseoir, dans ce couloir, adossé au mur.

" J'aurai jamais dû partir…
- Je t'arrête là tout de suite. C'est pas nous les responsables. C'est pas à toi d'arrêter ta vie pour que Elio reprenne la sienne en main ! Je suis intervenu plusieurs fois et s'il n'a toujours pas compris… c'est que le problème vient de lui."

Il était difficile pour lui de le blâmer mais avait-il réellement tort ? Son cousin s'enfermait dans ses travers, recouchait avec l'objet de son mal… Il ne donnait aucune preuve de sa volonté d'aller mieux. Ils n'étaient pas divins, leurs capacités étaient réduites. Il leur fallait de l'aide.

"Peut être, mais c'était évident non ? Il se fait agressé par cette famille de barjo, il doit rompre avec elle. Et tu sais comment il est quand il est amoureux non ? Il n'était pas stable, j'aurai dû le sentir…"

Matéo ne voulait pas revivre ces mois qu'il avait vécu quand Elio était au plus mal…Et pourtant… Il fallait croire qu'il n'allait pas y échapper. À se demander qui était vraiment le grand-frère des deux…

"J'essaye de voir quand je peux débarquer à Inverness… Je fais au mieux, mais je ne te garantie pas d'être là demain.
- Pas besoin que tu sois là dès demain, sans pression. Enfin, tu m’as compris. Fais comme tu peux, ne te mets pas dans une situation compliquée non plus sinon on ne s’en sortira pas. Encore désolé d’avoir dû te réveiller en pleine nuit mais je me suis dit que tu voudrais savoir au plus tôt."

Wyatt connaissait bien son cousin maintenant. Matéo avait le sang plus que chaud, quasiment bouillant. Il s’emportait vite et s’il avait attendu quelques jours pour discuter avec lui de ce qui s’était produit cette nuit avec Elio, vous pouvez être certains que l’Espagnol se serait lâché sur le dragonologue. Un long couplet sur son irresponsabilité, blablabla… Mieux valait prendre les devants.

"Non pas de soucis, tu as bien fait de me prévenir… Tu me tiens au courant, ok ? Je vais essayer de me recoucher de mon côté…" Oui, essayer c'était le bon mot. Matéo savait qu'il allait s'allonger sur le lit mais que son cerveau allait être en ébullition au point de ne pas réussir à se rendormir.

Fait à 4 mains avec feu Matéo Cooper

L'épopée de Jar-Jar-Bob | 25.08.23

J’adore l’été. Il fait chaud - plus chaud, même si presque pas assez pour moi - et on est autorisé à se balader avec un peu moins de vêtements sur la peau sans passer pour un complet abruti. Quiconque me connaît sait que moins j’en porte, mieux je me porte ! En pleine séance de sommeil sur le canapé de la colocation (chambre vide les amis, envoyez vos candidatures !), je fronce les sourcils en pensant sentir le cramé. Je n’ai pas cuisiné aujourd’hui donc ça ne peut certainement pas être de mon fait… Ou j’ai oublié que j’avais cuisiné ? Dans un soupir, je me lève pour aller dans la cuisine où l’odeur se fait un peu plus forte. Et à raison ! Les rideaux de fenêtre que Peter a laissé en partant son en train de s’enflammer vitesse grand V. Cherchant ma baguette sur moi, je finis par la trouver dans le frigo (cherchez pas) et je lance un aguamenti qui permet de limiter les dégâts. Quelques petits bruits animaliers attirent alors mon attention et je me penche par-dessus le four.

« Oh ? Mais t’es qui toi ? Comment t’es arrivé là ? » Je remarque la médaille à son cou et essaye de lire l’inscription dessus. Approcher ma main ne semble pas plaire au dénommé Jar-Jar-Bob (je ne peux qu’applaudir le choix de son humain) qui trouve bon de me prévenir en m’envoyant quelques flammes supplémentaires au visage, brûlant la pointe de mes cheveux et celle de mes sourcils.

« Alors ça, c’est pas cool mon p’tit pote ! Mais je t’adore déjà. C’est qui le plus beau hein ? C’est toi hein ? Mais oui t’es le plus beau ! » Je prends ma petite voix mielleuse, ne sachant pas si je pense vraiment ces mots ou s’ils ne sont là que pour amadouer son caractère de cochon. On ne va pas se mentir, sa façon de cracher des flammes ressemble étrangement à la façon de parler de la professeure @Margaret Rosebury , dans mes souvenirs. Elle en a brûlé plus d’un comme ça ! Mais comment en vouloir à cette petite bouille hein ? Il me fait trop penser à @Luan Nguyen avec ses grands yeux tout mignons qui veulent quelque chose de moi. Ah, je ne peux pas ! J’ai juste envie de lui faire un gros gros câlin.

« C’est normal que tu ne me fasses pas trop confiance, je suis un étranger. On va changer ça. C’est pas un truc que je dis à tout le monde parce que pas sûr qu’ils comprendraient mais je sens que toi si. J’aime bien me transformer en femme. En une femme en fait, Moly. J’sais pas, j’aime bien cette sensation. Ne te méprends pas, j’adore les pén*s hein ! Surtout le mien, on va pas s’mentir. Mais c’est assez… mmmh… libérateur ? Tu me juges pas hein ? » Jar-Jar-Bob me regarde avec l’air de celui qui sait qu’il a désormais une certaine suprématie sur moi, tel un poulet impérial (non pas le plat) capable de contrôler les Perséides et se tenant droit et grand comme un géant à l’image d’Orion. Je me dois de m’incliner, vous comprenez…

« T’sais, je compte bien mater des dragons un jour donc t’es un peu comme un test. Allez viens mon poulet, on va aller lire le Chineur sur le canapé. Promis, il est plus flammable et confortable ! » Moi ? Chercher à cramer l’appart ? Bordel, j’en serais bien capable en fait… Je me penche à nouveau vers lui mais il s’avère qu’il n’a pas besoin de moi pour s’en sortir et sort de derrière le four, se mettant à gambader à toute vitesse dans l’appartement.

« Jar-Jar-Bob, c’est mon boxer fétiche ça !!! Rends-le moi ! » Me voilà à courir derrière le poulézard dans tout l’appartement avec, sur sa tête, mon boxer préféré chopé au passage sur l’étendoir du salon. Je jure l’entendre rire, cet espèce de… de… de petit poulpe à pied rose !!!