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Là où je vais [PV]
Sam 14 Nov 2020 - 13:53
Là où je vais
Nathaniel Wakefield
Là où je vais il y a la mer. On peut plonger dedans. On peut songer devant, laver son coeur, laver sa mélancolie. La mer est un docteur qui guérit. (Les Enfoirés)
vendredi 13 novembre 2020
Alex n’était toujours pas à même de se rendre compte des évènements de ses derniers jours. Elle avait reçu deux lettres, deux. Et les deux manuscrits lui avaient chacun apporté une nouvelle qu’elle avait cessé de ne serait-ce qu’espérer. Deux bonnes nouvelles, deux terriblement bonnes nouvellement qui – en plus de lui rendre ce sourire si éclatant qu’elle aimait tant – lui redonnait enfin la chance de respirer. Plus de mariage arrangé, plus de politique de famille sang-pur pour elle. Elle était libre, de la pointe de ses cheveux flamboyant à celle de ses pieds. Il n’y avait plus de contrat, plus de pression de la part de sa grand-mère ou de ces parents et rien que cette nouvelle suffisait presque à oublier tout ce qu’elle avait subit durant ses derniers mois. Elle ne pouvait pas dire qu’elle comprenait parfaitement ce revirement de situation mais ne cherchait pas plus d’explications que cela. Sa vie avait été assez compliquée comme cela, elle n’avait pas besoin d’en rajouter. Pourtant les mots qu’avait prononcé Jimmy à la soirée de fiançailles d’Elias et l’héritière Hangbé lui revenaient en tête. Etait-ce la promesse d’union entre son aîné et Dayana qui lui avait permis d’échapper à son propre mariage arrangé ? Le plus simple serait encore de poser la question au principal intéressé. Il était après tout l’héritier premier de leur grande famille et était bien plus disposé à répondre aux questions de sa petit sœur que ne pouvait l’être les autres membres de la maisonnée. Membres qui étaient au nombre de quatre et auquel elle n’avait pas adressé la parole depuis un sacré bout de temps, peut-être serait-il temps de leur rendre une petite visite.. Et leur présenter Dhan ? Et surtout, surtout mettre un terme à cette année délicate.
Mais l’idée que sa liberté avait un prix – celui qu’Elias aurait payé – ne lui plaisait pas tellement. Cela valait-il vraiment la peine ? C’était sur cette question qu’elle s’attardait, réfléchissant à ce que Jimmy avait dit ainsi qu’au contenu de la lettre de sa grand-mère, se questionnant sur le déroulement des évènements des deux derniers mois, de son craquage en règle auprès du briseur de sort. Est-ce que c’était tout cela qui lui avait apporté la liberté qu’elle recherchait tant ? Ou l’alliance avec les Hangbé ? Ou bien sa mère s’était-elle rendu compte que c’était une cause perdue, qu’Alex ne serait jamais capable de sacrifier de sa personne pour la famille. Elle l’aimait pourtant, sa famille, aussi old-school pouvait-elle être. Elle avait été heureuse chez elle et bien entourée et l’idée d’un mariage arrangé avec Yggdrasil n’avait pas remis en question tout cela, enfin elle ne le pensait pas. Un petit soupire s’échappa de ses lèvres roses. Visiblement, la question familiale restait encore délicate malgré les dernières nouvelles et elle allait devoir se décider sur la façon de faire les choses. Elle ne pouvait décemment pas finir sa vie dans la chambre d’amis de Rohan et Margot et ne se voyait pas retourner au manoir Nightingal le temps de trouver quelque chose à mettre au-dessus de sa tête, pas plus finalement, que de squatter ad vitam aeternam la colocation de Mercy et Dhan.
Tout n’était pas encore réglé, mais elle devait avouer que les choses s’annonçaient de bien meilleure augure depuis le jour d’Halloween. Elle avait trouvé un travail et commençait le lundi qui suivait. C’était un nouveau départ dans le monde du travail, un vrai, cette fois qui ne consistait ni à ramasser des patates ou s’occuper des moutons, ni à s’installer dans le bureau d’Elias de manière occasiels pour un travail partiel – même si très intéressant. Elle allait avoir son projet maintenant, et partagerait son temps entre le zoo de Londres et le ministère de la magie. Elle allait vivre de sa passion, elle allait travailler avec des serpents. Enfin. La rouquine avait encore quelques jours de répit, le temps seulement de mettre de l’ordre dans son esprit et d’arriver avec la tête pleine de projets pour cette nouvelle aventure qui arriverait bientôt. Elle avait hâte, elle le sentait. La patience n’avait jamais été son fort mais là encore, cela ne faisait pas exception. Plutôt que d’attendre la fin de journée de Dhan au milieu de la cuisine de Bash – elle n’avait pas de bouteille de Whisky cette fois-ci pour compenser sa présence énergique au milieu de l’antre du cuisinier – Alex avait décidé de patienter dehors. Et elle marchait depuis une bonne heure déjà au bord du Loch Ness. Dhan n’aurait qu’à lui envoyer un message pour qu’elle transplane à l’entrée de l’Université et ils pourraient encore fêter ces bonnes nouvelles. Pour l’instant, il n’était pas question de compagnie. La rouquine était seule et profitait avec un grand calme d’un soleil de fin d’été. Les couleurs de l’automne habillaient d’ores et déjà les arbres qui bordaient le lac qu’elle suivait sur un petit chemin de terre un peu boueux. Cette balade était agréable, elle qui n’avait jamais pris le temps de faire cela auparavant, trop occupée qu’elle était à faire la fête ou montrer à tous qu’elle n’était pas qu’une fille riche d’une famille de sang-pure.
Son œil fut attiré par une silhouette allongée traversant en quelques mouvements le chemin sur lequel elle était. Son regard se mit à briller : une couleuvre. La créature devait profiter des derniers rayons d’un soleil de plus en plus timide avant d’hiberner. Mais Alex ne put s’empêcher de saluer l’animal d’un sifflement, attirant l’attention du serpent presque immédiatement. Le reptile se redressa et siffla en retour, curieux du bipède qui l’observait. La sorcière s’abaissa au niveau de l’animal et put admirer les couleurs vives qui ornaient sa tête. Fascinée dans son observation autant que le serpent était surpris de cette rencontre, elle n’entendait pas le pas rythmé d’un cheval. Non, elle était bien trop dans son admiration, dans l’étude de ces patterns d’écailles vertes et jaunes pourtant habituel de cette espèce.
- You’re very pretty, siffla-t-elle finalement, dans la langue de la créature.
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Re: Là où je vais [PV]
Sam 21 Nov 2020 - 17:19
13 novembre 2020
Le deuil était un animal mystérieux et difficile à dompter, même lorsque l'esprit était habitué à gérer de multiples attaques de visions et d'émotions impromptues. D'aussi loin que je me souvenais, jamais je n'avais eu à affronter un tel état émotionnel et malgré tous mes efforts, il y avait des moments dans la journée où rien ne venait apaiser ma douleur. Une semaine. Une semaine seulement s'était écoulée depuis l'enterrement de Morgane et j'avais toutes les peines du monde à réaliser que plus jamais le visage de mon épouse n'apparaitrait face à moi. De nombreux messages m'étaient parvenus de mes amis, dont certains très proches, mais malgré mes réponses rassurantes, je restais très affecté et fermé à toute aide extérieure. Enfermé dans ma douleur. Incapable de saisir les mains qui ne souhaitaient que m'aider à me relever. Le déni était plus attirant, plus reposant, plus facile. Tournant en rond dans mon manoir où tout me rappelait ma défunte épouse, je devenais fou. Nerveux. Voir même désobligeant avec mon elfe de maison, qui pourtant n'avait jamais eu à se plaindre de mon traitement. Malgré tout, je savais qu'il veillait silencieusement sur moi, de peur peut-être que mon état ne me pousse à vouloir me faire du mal. Seule activité qui m'apaisait: monter à cheval. Prendre l'air, n'avoir à se soucier que de ma complicité avec l'animal était salvateur. Cette fois-ci encore, Reul - étoile en gaélique-, jeune étalon noir aux chaussettes blanches, m'accompagnait dans mes errances. Le bel animal était un pur race espagnol, très équilibré, qui apprenait très vite malgré un tempérament de feu. Direction les bords du Loc Ness, un parcours que j'affectionnais particulièrement. Très calme en cette période de l'année et c'était plutôt reposant. Très à l'aise sur le dos de mon cheval, mon esprit se mit à divaguer un instant, me rappelant alors cette fameuse nuit qui avait suivi l'enterrement. Enfin, il faudrait parler de souvenirs partiels, car tout était flou. L'alcool que nous avions englouti avec mon frère était tel que le lendemain ni lui ni moi n'étions en mesure de se souvenir de ce que nous avions pu dire lors de cette nuit. Parfois, des flashs, des réminiscences, me faisaient dire que nos conversations s'étaient faites intimes. Comme deux enfants. Des reproches, des regrets peut-être. Perdus dans mes pensées, rien ne m'avait préparé à ce qui allait arriver. Avant même que je ne l'aperçoive, l'étalon avait repérer l'animal rampant au bord du chemin. En une fraction de seconde, l'équidé stoppa net avant de se cabrer et . Si d'ordinaire, la rigueur dont je faisais preuve m'empêchait d'être ainsi surpris lorsque j'étais à cheval, cette fois, je m'étais fait avoir comme un débutant et malgré mes réflexes de cavalier expert, c'était trop tard. Heurtant le sol dur, je roulais sur le côté, réflexe pour éviter que le cheval ne me passe dessus sans le vouloir. Sonné, je restais quelques secondes sur le dos, reprenant mon souffle, avant de me redresser en grimaçant. Un juron écossais au bord des lèvres, je passais une main dans mes cheveux, avant de me relever et d'épousseter le manteau que je portais. Ce n'est qu'au moment où je relevais la tête que j'apercevais la tête rousse qui me dévisageait. Mon regard glacial s'attarda sans ciller sur elle, avant de se poser sur l'animal sinueux à ses pieds. Tout était clair maintenant. Le cheval avait surement aperçu le serpent et prit peur. M'avançant en boitant légèrement -rien qui ne m'empêcherait de marcher vraiment- je désignais le serpent et déclara d'une voix neutre qui tranchait avec l'intensité de ce qui venait de se passer: "Excusez-moi. Votre ami a apparemment fait fuir mon cheval. Avez-vous vu par où il s'est enfui?" En effet, pas question de laisser l'étalon dans la nature, il ne survivrait pas longtemps avec certaines bêtes qui vivaient dans le coin. La jeune femme ne m'était pas totalement inconnue. Une Nightingal. Son frère travaillait au Ministère, et je l'avais déjà croisée. Elle était peut-être venue à l'enterrement. J'étais presque certain qu'il ne servait à rien de me présenter. Mais quelle vision du juge devais-je présenter? Un homme blessé incapable de tenir sur son cheval. Si j'avais été plus expressif, peut-être aurais-je eu l'air honteux, mais dans mon monde, il ne fallait rien montrer. Plus rien. Surtout depuis que mon monde s'était écroulé il y a quelques jours.
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Re: Là où je vais [PV]
Sam 5 Déc 2020 - 22:20
Là où je vais
Nathaniel Wakefield
Là où je vais il y a la mer. On peut plonger dedans. On peut songer devant, laver son coeur, laver sa mélancolie. La mer est un docteur qui guérit. (Les Enfoirés)
vendredi 13 novembre 2020
L’observation se faisait silencieuse, chacun des deux partis pris dans l’admiration ou la curiosité. Il n’y avait pas de défiance du côté de l’animal, rien, en tout cas, qu’Alex était en mesure de discerner. La couleuvre était curieuse, étonnée, d’avoir été appelée par un bipède parlant sa langue. Elle observait ainsi de ses deux yeux noirs et brillant la rouquine, qui s’était mise à son niveau. Les prunelles de la sorcière, elles, brillaient d’une admiration sans équivoque. Les serpents avaient une part importante dans sa vie, une part qu’elle n’avait pas accepté toute de suite, mais qu’elle avait fini par embrasser avec passion et détermination, en faisant son métier. Mélanger son amour de la science, des potions et son aptitude particulière pour la compréhension reptilienne était maintenant une réalité, et chaque créature avec qui elle était en mesure de converser était une merveille de la nature, qu’il s’agisse d’une couleuvre commune au climat humide du Royaume-Uni, ou ces espèces plus discrètes, perdues au fond de la forêt Amazonienne. Elle les adorait toute, la sorcière, sans restriction, tout comme elle appréciait la plupart des gens, indistinctement de leur rang et de leur sang. Mais cela, c’était encore une toute autre discussion, du genre qu’elle ne pouvait pas avoir avec la créature. Elle ne voulait pas discuter, de toute évidence, et se contentait de l’observer. L’animal n’était pas très vieux, un ou deux ans tout au plus. Il était en bonne santé, ses écailles brillaient, son regard également. Il était dans un écosystème riche, à même de se sustenter régulièrement. C’était une bonne chose, excellente et rassurante, même pour un membre d’une espèce si commune.
Prise dans son observation, détaillant consciencieusement la formes des écailles de l’animal, Alex n’entendit pas le bruit des sabots arriver derrière. Il y avait des moments, comme ça, ou la Nightingal était si concentrée, qu’il était difficile pour elle de faire attention à ce qui se passait autour d’elle. Ce fût l’animal, qui siffla quelques mots. « Danger.. », avait-il murmuré, avant de se décaler, observant alors la silhouette droite qui s’avançait sur un cheval noir. Et tout se passa alors bien trop rapidement pour qu’Alex soit en mesure de faire quoi que ce soit. Le serpent s’était éloigné, rampant rapidement le long du chemin. Dans le même temps, l’équidé s’était arrêté, avant de se cabrer et de mettre son cavalier à terre. La rouquine retint un hoquet de surprise, avant de s’avancer de quelques pas, son regard alternant entre le serpent qui disparaissait, l’homme à terre et l’étalon qui était déjà bien loin. Finalement, ce fût le second – l’homme – qui attira son attention (beau sens des priorités, avouez-le.) Il s’était relevé et s’avançait vers elle d’une démarche quelque peu bancale. Alex ne mit pas très longtemps à le reconnaître. Il s’agissait du très célèbre Juge Nathaniel Wakefield, un homme dont la réputation n’était plus à faire, au sein du ministère comme au sein de la communauté sorcière au sang pure. Sophia, la matriarche de la famille Nightingal ne tarissait pas d’éloge quand il s’agissait d’aborder le sujet de cette famille écossaise. Alex elle, n’avait jamais réellement fait attention à tout cela. Elle s’entendait bien avec Evan et ne manquait pas de respect quant au reste de cette famille, pour le peu qu’elle les connaissait. Pour le reste, elle laissait cela à ses aînés, bien plus à même de décider si les Wakefield étaient, oui ou non, une famille digne d’intérêt.
Vus qu’ils étaient tous allés à l’enterrement de l’épouse du Juge, Alex était tout de même en mesure de penser que c’était le cas. Une famille réputée, au bras long. L’homme devant elle, cependant, n’avait pas grand-chose à voir avec cela. La poussière avait tâché son costume, sa chute avait entraîné un léger boitement et Alex l’avait vu, la semaine dernière. Elle l’avait vu, comme beaucoup d’autres s’écrouler, sous la douleur, sous la peine d’une perte d’une personne qui lui avait été cher. Une situation délicate, une période compliquée pour le sorcier, et cela même si rien ne paraissait dans le regard glacial du Juge. Alex pouvait le sentir, elle en était persuadée. Que ferait-elle, elle, si elle perdait un être qui comptait pour elle ? L’un de ses frères ? L’un de ses amis ? Dhan ? Elle laissa ces pensées s’envoler avec une légère brise et replaça du bout de ses doigts une boucle rousse derrière son oreille. Le Wakefield était arrivé à son niveau, et lui demandait déjà d’un ton neutre, si elle n’avait pas vu dans quelle direction son cheval était parti. La rouquine resta quelques secondes silencieuse, observant de ses prunelles claires le visage fermé de son interlocuteur. Elle s’était attendue à un éclat de voix, à des remontrances, à un dédain typique de certaines personnes de la haute. Elle était presque, presque déçue. « Je suis sincèrement désolée, je ne vous avais pas entendu arriver, je vous aurais prévenu, autrement. Ou me serait arrangé avec mon ami. » répondit-elle, légèrement gênée d’être la cause plus ou moins direct de cette chute. Elle n’en dirait pas plus sur la présence du serpent, ni sur ce qu’elle faisait avec une créature pareille, il n’avait pas demandé et puis de toute évidence était bien plus inquiet par son étalon, ce qui était une bonne chose pour le « secret » de la rouquine. « Je pense qu’il est parti dans cette direction-là ! » indiqua-t-elle alors, du bout du doigt. Le chemin sur lequel ils se trouvaient se divisaient en plusieurs voie. Alex indiquait celle qui se rapprochait plus encore du Loch. « C’est un chemin sans issu, mais s’il est courageux, votre cheval pourra très bien quitter le sentier et s’enfoncer dans la forêt. » dit-elle, ne pensant même pas deux secondes que l’homme connaissait aussi les lieux, certainement mieux qu’elle. « Laissez-moi vous aider, voulez-vous ? C’est un peu ma faute si vous êtes tombé » admit-elle, soutenant alors le regard céruléen du sorcier sans ciller. Et puis, elle ne le précisa pas, mais elle pourrait utiliser son langage particulier pour obtenir de l’aide, si jamais les choses se corsaient.
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Re: Là où je vais [PV]
Mar 26 Jan 2021 - 22:55
Ma chute avait été plus violente que je ne l'avais pensé de prime abord. De belles ecchymoses recouvreront surement mon corps d'ici quelques minutes. Malgré ma forme olympique, j'en oubliais parfois que je n'avais plus vingt ans et donc que ma capacité à amortir les coups s'en trouvait amoindrie. Cependant. Je n'étais pas homme à me plaindre, surtout en public. Je ne l'avais jamais été, même enfant ou adolescent. Celui qui se mettait à geindre ou à se plaindre, c'était toujours Evan. Deux fils, deux caractères opposés. Une fois mes esprits rassemblés, mes jambes meurtries me permirent tout juste de me lever. Un juron au bord des lèvres. Une grimace sur mon visage souillé par la cabriole fantastique. Soupir appuyé tandis que je relevais mes yeux d'un bleu glacial sur la silhouette qui avait été témoin de cet accident aussi inattendu que gênant pour moi. Il était rare que je tombe de cheval. Cela avait du m'arriver une petite dizaine de fois uniquement depuis mon enfance. Et Merlin savait que j'en avais passé du temps sur le dos d'un cheval. Le monde équestre avait un côté rassurant et familier qui apaisait mes angoisses et mes peines. Malgré mes muscles qui hurlaient leur désarroi, je me déplaçais en direction de la jeune femme pour recueillir des informations sur la direction qu'avait prise mon cheval lors de sa fuite. Car ce qui importait le plus pour moi à cet instant précis, c'était de le mettre, lui, en sécurité. Je m'occuperais de mes blessures plus tard. Résistant à la douleur. A ses excuses, je secouais la tête, esquissant un sourire qui tranchait avec mon expression froide de prime abord. "Je ne peux vous en tenir rigueur, il se trouve que je n'étais pas assez attentif. A cheval, c'est une erreur qui pardonne rarement." Observant la direction qu'elle m'indiquait, je soupirais doucement. Connaissant l'animal, il mettrait du temps à se calmer et pourrait se casser une jambe en faisant trop de zèle. Inquiétant. La forêt n'était pas un environnement que les chevaux affectionnaient. Trop de bruits, trop d'animaux sauvages, trop d'angoisse. Les équidés, à fleur de peau, étaient des animaux sensibles... "Je connais bien ces terres, elles jouxtent les miennes et sont aussi magnifiques qu'impitoyables pour les personnes non avisées. Je crains que mon étalon ne se trouve dans une situation difficile..." La crainte était réelle. J'aimais profondément chacun des chevaux de mon cheptel, du pure race espagnol, au pur sang-anglais, en passant par ce poney que j'avais récupéré en très mauvaise état et qui désormais coulait une paisible retraite sur mes terres. Son regard soutint le mien, l'audace de la jeunesse, la fougue de l'esprit. La rousse avait du caractère, je n'en attendais pas moins d'une Nightingal. "Encore une fois, vous n'y êtes pour rien... Mais votre aide pourrait s'avérer précieuse s'il faut apaiser le froussard. Je vous remercie." Essayant tant bien que mal d'ignorer les douleurs causées par la chute, je pris le chemin qu'elle avait indiqué, la laissant m'accompagner. Quelques mètres plus loin, je repérais un buisson complètement écrasé et des traces de sabots. Nous étions sur la bonne piste. L'intrépide avait donc pris un chemin de traverse dans la forêt. Quel imbécile. Posant mon regard sur la rousse alors que nous continuions notre chemin, je lui demandais doucement, avec une pointe de curiosité non négligeable: "Pardonnez ma curiosité mais... Qu'avait donc de si fascinant cette couleuvre pour avoir capté votre attention de la sorte? Vous savez, ce n'était en rien sa faute. Les couleuvres vivent ici en paix. Nous ne sommes que des envahisseurs sur leur territoire..." J'avais bien saisi l'intérêt que portait la jeune femme à ce sympathique reptile. Inoffensive. Contrairement aux vipères. Alors que j'attendais sa réponse, des hennissements au loin me firent avoir des sueurs froides. Il y avait un problème.
@Alex Nightingal
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Re: Là où je vais [PV]
Dim 28 Fév 2021 - 17:32
Là où je vais
Nathaniel Wakefield
Là où je vais il y a la mer. On peut plonger dedans. On peut songer devant, laver son coeur, laver sa mélancolie. La mer est un docteur qui guérit. (Les Enfoirés)
vendredi 13 novembre 2020
Alex n’était pas inquiète de savoir si le juge en face d’elle avait décelé son secret. Il était évident pour la rouquine que l’écossais n’avait qu’une seule priorité, celle-ci étant sa monture, partie la crinière au vent dans la campagne entourant le Loch Ness. C’était une préférence qui était tout à l’honneur du cavalier et la sorcière ne pouvait que l’apprécier. Elle restait cependant surprise du calme et de la neutralité qu’elle lisait sur le visage du sang-pur. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de penser que la personne qu’il avait en face de lui n’avait strictement rien à voir avec son cadet, Evan ou bien même la multitude de sang-pur qu’elle fréquentait ou avait déjà croisé. Le juge avait une impassibilité étonnante et nul doute qu’à sa place, l’anglaise aurait haussé la voix pour quelques minutes au moins, sans faire de reproche, simplement exprimer son malaise et son inquiétude à voix haute. Parce qu’elle ne haussait pas souvent la voix, la rouquine, jamais par colère ou mépris, en tout cas. Elle préférait laisser cela à d’autre. Alex tentait toutefois de rattraper son erreur d’inattention et s’excusa, une moue gênée sur le visage. Elle n’avait pas le tempérament des jours de grandes effusions et restait calme dans sa façon de s’exprimer ou de se comporter. Il fallait avouer aussi qu’elle n’était pas en face de n’importe qui, même si la démarche légèrement claudicante du sorcier cassait un peu le mythe. Elle offrit alors ses excuses, bien consciente de la faute qui était la sienne et la chance qu’elle avait eu de ne pas avoir le fils aîné Wakefield inconscient sur le sol. Il semblait bien plus résistant que son teint pâle ne le laissait penser.. Elle fut quelque peu rassurée aux mots du sorcier, et à cette esquisse de sourire qui lui offrait. Elle n’avait jamais croisé le chemin de l’aîné Wakefield au sein du ministère, mais pour travailler régulièrement avec lui, Kol lui avait de nombreuses fois rapporté l’élégance froide du juge, ainsi que son professionnalisme. Connaissant son grand frère, Alex devait bien se douter que se retrouver devant une personne aussi imperturbable que semblait l’être l’héritier avait de quoi perturbé, mais le legilimens ne rapportait jamais rien de terrible et parvenait toujours à amener de l’humour dans ce qu’il racontait, tant et si bien que les mythes fusionnaient parfois à la réalité et qu’il n’était plus si aisé de les distinguer. Elle se moquait de tous cela, la rouquine, parce qu’elle ne prêtait que peu attention aux rumeurs et si certaines attiraient parfois ses oreilles, elles ne l’empêchaient jamais de se faire son avis propre sur la personne qu’elle finissait, tôt ou tard – ce monde était si petit – par rencontrer. Alors elle s’excusait, sincèrement, avant de proposer son aide et elle verrait bien. Soit il acceptait, soit il refusait. Elle ne voyait pas réellement l’intérêt de la deuxième solution mais ne pouvait pas prétendre comprendre tout ce qui pouvait parfois se passer dans l’esprit de ses semblables. Alors lorsqu’il accepta son aide, un petit sourire décora le visage de la sorcière et elle souffla quelques mots. « C’est tout naturel ! » assura-t-elle, avant d’ajouter. « Je vous suis, j’ai plutôt un bon sens de l’orientation mais je ne connais pas réellement le coin. » admit-elle finalement. Elle connaissait juste assez les lieux pour s’y promener innocemment, et suivre un chemin tout tracé n’était en rien la grande aventure.
Ils avancèrent ensuite. Alex observait au loin la prairie puis la forêt et le loch. Elle cherchait du regard une tâche sombre, mais rien de bien concret ne lui vint. Ils suivirent les traces de sabots et passèrent près de quelques buissons écrasés. La piste allait tout droit vers la forêt et si Alex n’était pas une experte en équidé en fuite, elle avait comme l’impression que ce n’était pas une bonne idée. Cette nouvelle ne sembla toutefois pas désarmer le juge qui, sur un ton curieux, questionna la rouquine. Elle resta silencieuse quelques secondes, tout en appréciant les paroles du sorcier. Rares étaient ceux qui montraient un réel respect pour ce genre de créature. Elles étaient plutôt méprisées et craintes. Alex elle, faisait tout à l’inverse et recherchait davantage leur compagnie et leur discussion. « Je suis une passionnée. » répondit-elle alors, honnête. Elle ne mentait pas au sorcier, elle ne lui révélait tous simplement pas toute la vérité. L’omission n’était pas un mensonge. Alex ne se voyait pas réellement avouer à inconnu – fu-t-il aussi haut placé et d’une si belle lignée – un secret de famille qu’elle-même avait découvert par le plus grand des hasards. Et puis, comme la réputation des reptiles qu’elle étudiait, le fait de parler leur langage n’était pas réellement bien vu au sein du monde sorcier. Elle espérait alors que le juge ne soit pas aussi perspicace que Kol pouvait le dire et que le secret ne serait pas ébruité. Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoique ce soit puisqu’un hennissement strident se fit entendre, glaçant presque le sang de l’anglaise. « Hmmm. Je ne suis pas une experte en chevaux, mais j’ai comme l’impression qu’on devrait aller plus vite. » dit-elle, le ton plus pressant. Elle s’en voudrait réellement si quelque chose devait arriver à la monture du juge. Elle n’osa pas demander si certaines créatures se trouvaient ici et ne pouvait que s’imaginer que la forêt qui longeait le Loch Ness avant de s’enfoncer sur les terres, recelait autant de mystère que la forêt interdite de Poudlard.
Je te propose un dé
Pair : Les deux sorciers avancent, mais les hennissements ont cessé. Ils s’arrêtent pour tendre l’oreille et un hennissement strident retenti. C’est un oiseau aux plumes brunes (un Bec-Croisé) et à l’œil vif qui chantonne en imitant la monture du Wakefield. L’oiseau semble avoir quelques capacités originales, mais ne peut reproduire que les sons qu’il entend et ne part jamais bien loin de son territoire : le cheval n’est pas loin.
Impair : Les hennissements continuent et en les suivant, Nathaniel et Alex s’enfoncent de plus en plus dans la forêt. Celle-ci s’assombrit malgré les quelques rayons de soleil présent au départ. Peu à peu, les oiseaux cessent de chanter et rien d’autres que des araignées se faufilent entre les jambes des deux sorciers. Des araignées de plus en plus grosses.
Made by Neon Demon
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Re: Là où je vais [PV]
Mer 3 Mar 2021 - 21:42
La rousse ne tarda pas accepter de me tenir compagnie dans la recherche de mon cheval. Elle se sentait indéniablement responsable pour ce qui s'était passé, mais je le lui répétais à nouveau, elle n'avait rien à se reprocher. Mon manque cruel d'attention au moment de l'accident en était la cause, voilà tout. Prenant les devants, mes pas suivirent le chemin que mon cheval avait surement emprunté, ignorant mes muscles meurtris par la chute. Seul comptait le bien-être de ce compagnon équin qui n'avait rien demandé à personne. Les chevaux étaient des êtres si sensibles et clairvoyants. Une fois avoir passé une prairie, nous nous rapprochions de la forêt, ce qui était loin d'être une bonne nouvelle. Outre les animaux qui pouvaient effrayer le cheval, il y avait de nombreuses branches et autres trous dans l'humus qui étaient autant d'obstacles qu'un cheval fou de peur ne pourraient éviter. Le risque était qu'il se brise un membre... Désireux de ne pas céder à la peur moi-même, je préférais m'entretenir avec la jeune femme de cet étrange compagnon auprès de qui elle se trouvait quelques minutes plus tôt. La passion qui se lisait dans son regard était évidente. "C'est tout à votre honneur. Si vous le souhaitez, je pourrais vous indiquer des lieux où, à coup sûr, vous pourriez en rencontrer. Pour les étudier." Peu après ces quelques mots, une alarme silencieuse s'empara de tout mon être. Pressentiment de celui qui voyait tant de choses. Le hennissement strident qui parvint à nos oreilles me glaça le sang. Je n'osais imaginer ce qui pouvait avoir causé une telle peur chez l'équidé.
(résultats dés: pair) D'un signe de tête, sans répondre à la jeune femme, je m'enfonçais dans la forêt longeant le Loch d'un pas pressant. Me stoppant soudainement, je posais une main sur le bras de la rousse pour l'intimer de s'arrêter. Un silence pesant s'était imposé entre les hauts troncs. Attentif à tous les bruits, je tendais l'oreille, espérant entendre mon cheval pour le localiser plus facilement. Puis, un cri. Un hennissement même. Where are you? Sourcils froncés, mon regard glacial se posa tout autour de nous, à la recherche de l'origine du bruit. Sauf que. C'était étrange. Le hennissement était très proche, et pourtant aucun cheval en vue. Quelques secondes plus tard, nouvel hennissement. Cette fois, la Nightingal eut le même réflexe que moi. Tête levé, les yeux vers le ciel... ou plutôt vers les branches hautes d'un arbre. Il y avait là un oiseau aux plumes brunes, presque invisible dans son milieu naturel. Mes connaissances en Magizoologie n'étaient pas extensive, même si je connaissais la plupart des animaux fantastiques qui peuplaient les terres écossaises. Celui-ci m'était inconnu. "Pensez-vous que ces bruits proviennent de cet oiseau?... Quel étrange spécimen. Peut-être... Peut-être a-t-il entendu mon cheval et reproduit-il son hennissement, un peu comme le ferait un perroquet avec les humains?" Un fol espoir. Mon fidèle étalon serait-il dans les parages? Si cet oiseau l'a entendu, il y avait une chance pour que ce ne soit pas trop loin... Notre imitateur ailé sembla nous remarquer et secoua ses plumes en chantonnant gaiement, mélange de différents cris d'animaux. Puis, il s'envola. Et si?... Prenant le risque de le suivre, instinct, je ne le lâchais pas du regard, suivi par la jeune femme. Décidément, cette sortie était réellement pleine de surprises. Au moins, cela avait le mérite de m'occuper l'esprit. Une cinquantaine de mètres plus loin, derrière un énième tronc d'arbre offert en pâture à la mousse de la forêt, une scène angoissante s'offrit à nous.
HRP: Je te propose à mon tour un lancé de dés
Pair: L'équidé a les rennes emmêlées autour d'une branche d'arbre, et tente par tous les moyens de s'en défaire. Ivre de peur, il ne remarque pas qu'il piétine non loin d'un amas de pierres qui s'avère être un nid de serpents qui n'ont pas l'air très ravis d'être dérangés...
Impair: L'étalon tente de se défaire d'une attaque d'araignées. Elles sont nombreuses et menaçantes, Nathaniel et Alex créent une diversion, sauf qu'elle fonctionne TROP bien et que toutes les araignées se retournent contre eux...
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Re: Là où je vais [PV]
Mer 3 Mar 2021 - 21:42
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Re: Là où je vais [PV]
Jeu 8 Avr 2021 - 21:29
Là où je vais
Nathaniel Wakefield
Là où je vais il y a la mer. On peut plonger dedans. On peut songer devant, laver son coeur, laver sa mélancolie. La mer est un docteur qui guérit. (Les Enfoirés)
vendredi 13 novembre 2020
Il n’y avait pas à tergiverser, gambader dans la forêt et autour du Loch Ness était d’un rafraichissement bienvenu. Il y avait les odeurs, celle de la terre encore humide tout d’abord, celle de l’humus, de ces tas de feuille qui tapissaient le sol des sous-bois. Il y avait aussi les fragrances des pins les plus anciens, celles des écorces qui les protégeaient des attaques extérieures. Les sensations étaient agréables et l’environnement – bien que différent des bois de la réserve Chacha qu’elle avait découvert avec merveille aux côtés de Dhan – tout autant… s’il ne s’était pas agi d’une escapade plus ou moins contrainte à la recherche d’un équidé aux poils brillant mais à la fuite peu efficace. Il y avait aussi son compagnon de route qui partageait un certain flegme avec le très apprécié secrétaire de l’université sans toutefois partager le charme rassurant de l’indo britannique. Oh, le Juge Wakefield n’était pas dénué d’un certain magnétisme. Le charme de Nathaniel était cependant bien distinct de ce celui qu’Alex pouvait voir dans les prunelles sombre de son amant. Il y avait davantage de mystère dans le regard céruléen du sang-pur, une obscurité qui contrastait avec son teins pâle. Il y avait un air semblable à celui d’Elias, les bouclettes en moins et c’était peut-être ce qui faisait conserver à Alex son air habituel, là ou – en bonne sang-pure bien élevée et respectueuse – la réserve était probablement de mise. Si la rouquine se trouvait particulièrement calme en cette journée ensoleillée, ni la prudence, ni la réserver n’avait jamais fait partie de son vocabulaire.
Une balade qui n’avait rien d’ordinaire donc et qui ne pouvait décemment plus être décrite comme une simple promenade au bord d’un joli paysage. Oh, ce dernier restait une merveille pour les yeux, mais Alex n’avait plus l’occasion d’y prêter davantage d’attention. Elle guettait les bruits de la forêt répondait aux questions de son compagnon de route avec autant de sincérité qu’il lui était possible d’utiliser au vu de l’interrogation du sorcier. Alex n’avait plus aucune difficulté à accepter son don, que certains décrivait comme une malédiction, mais en parler à tout un chacun n’était pas une chose qu’elle faisait avec légèreté. Et la sorcière ne pouvait qu’apprécier la réponse ainsi que la proposition du Wakefield. « J’apprécierais volontiers, je pense avoir déjà rencontré la plupart des espèces du pays, mais je ne reste jamais fermée à davantage de découverte » confia-t-elle alors, le ton léger, le regard brillant. Parler des serpents était aisée pour elle, comme une seconde nature. Une passion qui se mesurait à l’intonation de sa voix, au dessin de ses pommettes et finalement à ses frissons d’excitations qui circulaient le long de son épiderme lors des journées d’aventures. Ce n’était pas l’une d’entre elle, mais Alex n’était pas moins de bonne humeur et confiante..
Jusqu’à ce qu’un hennissement strident, mêlant terreur et détresse résonna dans la forêt. Le silence se fit rapidement dans les sous-bois, comme dans les hauteurs. Ils poussèrent l’allure pour ne pas laisser plus longtemps la pauvre bête dans une situation qui pourrait se révéler dangereuse. Alex était déjà responsable de la chute du juge, elle ne souhaitait pas avoir en plus de cela les blessures ou la mort d’un animal appartenant au sorcier. Ils avancèrent à travers la forêt, oreilles et yeux en alerte, guettant le moindre bruit, le moindre mouvement. Mais il n’y avait rien d’autre que le silence, jusqu’à un nouvel hennissement identique au premier, seulement plus prêt. Nouveau silence. Et puis de nouveau l’appel à l’aide, un appel qui ne venait pas des tréfonds de la forêt, mais de la canopée. Tête levée, Alex observait de ces prunelles claires le même animal que le Wakefield. Le regard curieux, elle écoutait et lorsque l’animal aux plumes brunes s’exprima une nouvelle fois, il confirma les interrogations du Juge. « Je crois que vous avez raison. Je ne pourrais pas vous dire son nom, parce que je l’ignore, mais je ne douterais pas de le voir inscrit dans certains manuels de magizoologie. » assura-t-elle, mais n’ayant guère suivi ce parcours, elle ne pouvait pas en dire plus. Elle suivi sans peine le juge, se demanda quelques instants si on ses amis allaient la croire lorsqu’elle leur raconterait cette escapade improvisée. Elle cessa toutes interrogations silencieuses lors que, quelques pas derrière la fine silhouette de l’écossais, elle posa son regard sur la scène devant elle.
Devant eux se trouvait l’équidé du sorcier, entouré par une petite armée d’Arachnides. Certaines ne devait pas être plus grosses qu’une balle de tennis, mais d’autres étaient certainement aussi grosse qu’un gros chien. Et elle ne voyait pas celles qui étaient plus loin, à l’abris dans l’obscurité et qui s’approchait davantage de la taille d’une petite voiture moldue, du genre, 2 chevaux. L’équidé se défendait avec fougue et courage. Il voulait vivre, à n’en point douter, mais il avait le regard blanc, le regard fou. Il n’avait pas la précision nécessaire pour s’en sortir. Tout en frissonnant, elle n’avait pas réellement peur des arachnides, la rouquine, elle qui avait grandi dans un vieux manoir de la campagne anglaise, mais leur nombre et leur taille ne la rassurait pas complètement, elle dégagea sa baguette de l’intérieur de sa veste. Sans attendre un quelconque mot de la part du sorcier, elle lança un sortilège. Elle s’appliqua, cette fois, ne se souvenant que trop bien du flop qui s’était déroulé quelques années plus tôt. « Bombarda maxima ! » prononça-t-elle avec l’assurance que demandait le lancement de ce sortilège. Tout à son ravissement, l’une des arachnides poussa un cri plaintif tout en s’envola de quelques mètres, avant de retomber au sol, les pattes recroquevillées sur son corps. Le bruit du sortilège avait pris le pas sur le reste du boucan. Le cheval s’était tu, les oiseaux également et, dans un mouvement synchronisé, l’attention des araignées s’étaient détourné de l’équidé pour se poser sur les deux sorciers. « Holy shit. » murmura la rouquine, alors que doucement, les créatures se dirigèrent vers eux. Elle attrapa rapidement la manche du sorcier et déclara. « C’est le moment de partir, votre cheval devrait pouvoir s’en sortir. Si vous avez un sortilège à lui lancer pour le guider jusque chez vous, c’est le moment. Autrement, je propose de courir, vite jusqu’au loch. » Au loch, parce qu’elle n’avait jamais vu d’araignée nager et que, aussi douée soit-elle avec sa baguette et sans oser remettre en doute la capacité de duelliste du juge, elle n’avait pas envie de se mesurer à l’armée cliquetante qui avançait.
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Impair: L'étalon tente de se défaire d'une attaque d'araignées. Elles sont nombreuses et menaçantes, Nathaniel et Alex créent une diversion, sauf qu'elle fonctionne TROP bien et que toutes les araignées se retournent contre eux...
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3-4:Alex n'est pas ultra rassurée, mais n'est pas terrorisée non plus. Elle ne connait pas de sortilège spécifique face aux arachnides mais d'autres sortilèges feront bien l'affaire.
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Re: Là où je vais [PV]
Jeu 8 Avr 2021 - 21:29
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Re: Là où je vais [PV]
Sam 24 Avr 2021 - 22:27
Il était évident que la jeune femme était à l'aise dans le domaine des créatures rampantes. Sa passion était remarquable. Si je n'avais pas d'intérêt particulier pour ces animaux à sang froid, il m'était agréable de partager mes connaissances des lieux pour permettre à d'autres d'assouvir leur passion. Attentifs, à l'écoute de chaque bruit de la forêt, nous avancions avec prudence jusqu'à ce que le hennissement terrifié de mon cheval ne retentisse non loin de moi. Mon estomac se contracta à l'idée que mon compagnon de balade puisse être blessé... ou pire. Cherchant tout autour de nous, mes iris bleutés balayaient le terrain avec anxiété. Peur de le retrouver au sol. Le cri de peur se répéta... mais étrangement proche. Et il ne venait pas de devant ou de derrière nous. Mais au-dessus de nous. Qu'est-ce que... Il nous suffit cependant de lever les yeux, l'un comme l'autre, pour apercevoir un petit oiseau étrange, dont le chant avait tout d'une mécanique d'imitation. S'il avait entendu mon cheval, et répétait son hennissement, alors il y avait une chance pour qu'il ne soit pas très loin. Cela me redonna l'espoir de le retrouver à temps. Signe de tête envers la jeune femme pour lui indiquer que je partageais son opinion concernant l'oiseau. Maintenant, notre mission était claire, suivre les traces laissées par l'équidé dans sa course sauvage, et idéalement, entendre à nouveau sa voix. La rousse me suivit dans ma quête, marchant plus à l'instinct qu'en décelant de réels indices du passage de mon cheval. Un instinct qui, une fois de plus, ne me trahit pas. Car devant nous se déroulait une scène que j'aurais préféré ne jamais vivre. Le courageux étalon se débattait comme un feu-follet pour échapper aux attaques vicieuses de créatures sorties tout droit des pires cauchemars des enfants - mais aussi de certains adultes. Les arachnides, immondes et gigantesques créatures pour certaines, semblaient décidées à faire de mon compagnon leur déjeuner. S'il fallait de tout pour faire un monde, je me posais soudainement la question de l'utilité de telles monstruosités. Et j'étais sûr d'une chose: je ne les laisserai pas faire de mal à mon cheval. Le pauvre, affolé, était en pleine crise d'hystérie. Sans solutions, il se tuait à se battre, perdant toute son énergie, perdant peu à peu du terrain face aux assaillantes mortelles. Ses sabots, si efficaces soient-ils, ne faisaient que rarement mouche. La peur le rendait imprécis. Si nous ne faisions rien, il allait finir par mourir d'épuisement... Hors de question de l'abandonner, même si cela signifiait se battre contre cette bande de sales bêtes. Il fallait réagir vite. Sortant ma baguette juste après la jeune Nightingal, un sortilège informulé frappa de plein fouet l'une des arachnides. Comme tous les membres de leur espèce qui trouvaient la mort brusquement, l'araignée se retrouva sur le dos, ses pattes se recroquevillant sur son corps. Les vieux manoirs regorgeaient d'araignées. Certes pas aussi nombreuses et imposantes que celles qui se tournaient vers nous, mais il s'agissait néanmoins d'araignées. Nos sorts, loin d'avoir calmé les monstres, semblèrent les avoir excitées davantage. Seulement, si elles se désintéressaient - avec chance - de mon étalon, elles accordaient désormais toute leur attention aux deux sorciers qui leur faisaient face. Etaient-elles conscientes que nous étions responsables de la mort de deux d'entre elles? Ou étaient-elles simplement attirées par de nouvelles proies potentielles? Pendant quelques secondes silencieuses, les adversaires se jaugèrent, jusqu'à ce qu'elles se mettent à foncer en notre direction. Merlin's beard. Ecoutant à moitié ce que disait la jeune femme, son ton pressant, je levai ma baguette pour lancer un sortilège de guidage sur les rênes de mon cheval. Cela devrait suffire. Me rendant compte que la jeune femme avait commencé à courir, je jurais doucement en gaélique, avant de m'élancer à mon tour, jetant de temps à autre un sortilège en direction de l'armée d'arachnides qui nous suivaient. Heureusement pour moi, mon endurance me permettait de ne pas flancher, malgré les blessures causées par la chute. Si je sentais que mon souffle n'était pas au maximum de ses capacités, je ne ralentis pas. La jeune femme me devançait de plusieurs mètres, et je jurai à nouveau. Malgré une hygiène de vie irréprochable et une santé de fer, je sentais les limites de mon propre corps. Et surtout, je me rendais bien compte que la différence d'âge entre elle et moi ne se voyait que d'autant dans ce genre de situations... Go on, Nathaniel. Utilisant toute la frustration et la colère que j'avais accumulées ces derniers jours, je repoussais encore mes limites, au moment où j'apercevais les berges du Loch. Sans ralentir, les dernières foulées me menèrent directement dans l'eau froide, avançant suffisamment pour être hors de portée des arachnides. Ma compagne d'aventures en avait fait de même et gardait la tête hors de l'eau. Nos regards tournés vers la berge. Observant les arachnides émettre d'étranges grognements ou sifflements. Elles semblaient en colère. Le souffle court après notre course folle, je peinais à rester d’aplomb dans l'eau. L'afflux d'adrénaline, qui nous maintenait alerte, avait laissé la place au froid et à la fatigue. Frissonnant presque inconsciemment, je jetais un regard à la Nightingale, avant de lui demander doucement: "Est-ce que vous allez bien? Je pense qu'elles ne vont pas tarder à partir et qu'on pourra rejoindre la rive... Enfin j'espère..." Avant d'avoir pu finir ma phrase, je me sentis quelque chose passer juste en dessous de mes jambes et je fronçais les sourcils. Sérieusement, est-ce que rien ne nous serait épargné aujourd'hui?
Je te propose un petit dé d'aventure.
Pair: Une créature aquatique entraîne Nathaniel sous l'eau. Surpris, il lâche sa baguette qu'Alex récupère. Elle devient alors son seul espoir de survie...
Impair: C'est Alex qui est la proie d'une habitante mystérieuse du Loch. Elle est entraînée au fond de l'eau, se débat. Sait-elle utiliser des sortilèges informulés pour se libérer seule? Nathaniel viendra-t-il à sa rescousse?
@Alex Nightingal
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Re: Là où je vais [PV]
Ven 23 Juil 2021 - 23:36
Là où je vais
Nathaniel Wakefield
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vendredi 13 novembre 2020
Alex ne savait pas si elle avait bien entendu mais il lui semblait que l’un des membres le plus respectable du ministère et du monde mondain auquel ils appartenaient tout deux venaient de jurer. Un juron en gaélique, certes mais qui n’échappa pas à la rouquine qui sans avoir appris avec minuties la langue patoise de sa grand-mère avait retenu les jurons et insultes gaélique. Il s’agissait l’un d’un esprit de contradiction tout à fait assumeé qui lui avait valu des remontrances froides et choquées mais également – et surtout – des moments de franches rigolades. Peu de gens parlait encore cette langue, il était ainsi d’une facilité déconcertante de les faire tourner en bourrique avec ce type de langage. Et la rouquine était particulièrement concentrée et efficace lorsqu’il s’agissait de mener tout le monde par le bout de nez. Alors qu’elle courrait à travers la forêt, que les arbres défilaient à une vitesse toute relative et qu’une horde d’araignées en colère les suivaient, elle retint tout de même que le plus British des sorciers sang-purs était capable d’un juron. Une grossièreté parfaitement bien placée et qui aurait put induire la formation d’un large sourire sur le visage blanc de la jeune femme s’il n’y avait pas eu quelques désagréments à huit pattes. L’amusement ne resta pas longtemps dans son esprit puisqu’il était tout de même question de vie ou de mort et que si la deuxième option lui promettait un repos éternel, la première était toutefois celle qu’elle préférait. Nul doute que le juge Wakefield serait de son avis. Il courrait d’ailleurs avec force et constance malgré son âge et n’était pas bien loin de la rouquine. Un juge sang-pur qui jurait et courait, si ce n’était pas quelque chose qui méritait d’être partagé ensuite, Alex n’était plus une Nightingal ! Il fallait dire que l’image était amusante et la situation bien étrange. Si le couple Lindell avait été en mesure de prédire cette journée et rencontre, la sorcière n’y aurait pas cru un seul instant jusqu’à ce qu’elle y soit confrontée, bien évidement.
La course dura de longue minute et bientôt rien d’autre ne pu se dérouler dans l’esprit de la jeune femme. Baguette en main, elle accompagnait parfois les tentatives ensorcelées du juge pour se débarrasser des créatures à leur trousse, mais sans résultat. La seule et unique solution restait encore la fuite et la sorcière espérait atteindre le Loch bientôt ou elle ne serait autrement plus en capacité de conserver sa cadence. La rouquine n’était pas la plus sportive de l’université, elle savait user d’une batte de Quidditch mais n’avait jamais été très motivée lorsqu’il s’était agi de courir autour du terrain sportif d’Hungcalf. Il lui semblait cependant que l’adrénaline et la menace d’une mort cauchemardesque lui faisait pousser des ailes. Le corps humain était tellement bien fait !
Un petit hoquet de soulagement s’était échappé des lèvres roses de la rouquine lorsque son regard s’était posé sur les rives du loch. Ils y étaient enfin ! Sans s’arrêter, puisant dans ces dernières forces, elle se dépêcha de rejoindre l’eau. Elle poussa un cri de surprise lorsque l’eau froide vint agresser ses jambes mais ne ralentis pas pour autant, bien plus à l’aise avec la fraîcheur du liquide que les cliquetis des araignées derrière eux. Elle cessa de s’avancer dans l’eau du loch une fois que ses pieds ne touchaient plus le sol, s’assurant ainsi que les arachnides ne soient pas en mesure d'y marcher malgré l’humidité de l’endroit. Après avoir couru, elle devait à présent battre de ses longues jambes afind de garder la tête hors de l’eau avec plus ou moins de facilité. Elle retourna la question du juge de quelques mots brefs : « Et vous ? » avant de retrouver le silence, concentrée sur ses battements de jambes, frissonnant sous la morsure du froid et le concert de grognement des araignées.
Alex s’apprêta à commenter les râles terrifiants des arachnides lorsqu’elle fut violement tirée sous la surface. Un grognement masqué par l’eau et traduit par quelques bulles bien rondes s’échappa de ses lèvres. La surprise ne la fit heureusement pas lâchée sa baguette mais le bon sens laissa la place à la panique et la rouquine se mit à se battre avec une rage folle. Elle bougeait les mains, tentait de taper de ses pieds la créature qui avait enserrée sa cheville, mais rien ne changea. Le trouble de l’eau du Loch ne lui permettait également pas d’y voir plus clair sur ce qui l’avait enlevé de la surface du Ness. Etait-ce Nessie qui se réveillait de son profond sommeil ? Etait-ce une selkie solitaire ou pire encore ? La panique devenait de plus en plus présente, son cœur était pris dans une course effrénée et son regard observait avec une réelle épouvante la lumière du soleil s’éloigner. Sa baguette restait cependant entre ses mains et peut-être pourrait-elle mettre en pratique ces longues années d’études pour se sortir de ce mauvais pas.
HRP :
Pair : Alex réussi à se sortir de ce mauvais pas toute seule en utilisant un Bombarda Maxima informulé. Lorsqu’elle remonte à la surface, les araignées sont parties mais elle peine à retrouver son souffle et donc la rive.
Impair : Alex ne parvient pas à user de sa magie pour se sortir de ce mauvais pas et si elle pense utiliser son don de fourchelangue pour tenter de trouver de l’aide parmi ces compagnons Serpentes, l’eau l’empêche une prononciation idéale. C’est Nathaniel qui se porte à son secours.
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Re: Là où je vais [PV]
Ven 23 Juil 2021 - 23:36
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Re: Là où je vais [PV]
Lun 23 Aoû 2021 - 19:17
L'eau nous était apparue comme un refuge bienvenu, qui avait le mérite de tenir éloignées les arachnides déchaînées. Observant de mes prunelles claires nos attaquantes faire les cent pas sur la berge, apparemment très agacées de ne pas pouvoir faire de nous leur repas, j'eus une pensée pour mon cheval et j'espérais qu'il s'en soit sorti indemne et qu'il ait pu rejoindre mon domaine sans problèmes. Les rênes que j'avais enchantées devraient être suffisantes pour le guider, mais qui savait ce qu'il avait pu croiser en chemin. La rousse à mes côtés retourna ma question. Une grimace et une esquisse de sourire. "Je vais survivre." Je peinais à garder la tête hors de l'eau, l'effort physique fourni avait été intense et la fatigue se faisait ressentir de plus en plus. Puis soudain, pour ajouter à cette situation peu confortable, quelque chose sembla frôler mes jambes. Fronçant les sourcils, je m'apprêtais à prévenir ma compagne d'infortune quand elle disparut sous l'eau, emportée par une bestiole peu coopérative. Un juron en écossais s'échappa d'entre mes lèvres, encore une fois. Je regardais tout autour de moi frénétiquement, cherchant à la repérer. Je plongeais, une, deux fois, dans l'espoir de l'apercevoir sous l'eau, mais je n'arrivais pas à la repérer. Pourtant, on aurait pu croire qu'avec une telle crinière de feu, il aurait été aisé de la localiser. Sortant la tête de l'eau à nouveau, je pris une grande inspiration. Je ne pourrais pas continuer indéfiniment. Au moment où je perdais espoir et que je m'apprêtais à rejoindre la rive qui avait été désertée par les araignées, un sort éclata dans l'eau, faisant jaillir un mur d'eau quelques mètres plus loin. What the... Apercevant enfin la tête rousse hors de l'eau, je fermais les yeux de soulagement. La petite avait des ressources, je ne pouvais pas le nier. Pourtant, quelque chose n'allait pas. Elle ne bougeait presque pas et surtout, sa tête ne semblait pas rester longtemps en surface, comme si elle n'arrivait plus à nager ou à respirer. Décidant d'aller à sa rencontre, je puisais dans la maigre énergie qui me restait pour la rejoindre. Au moment où nous fumes enfin réunis, la jeune femme sembla perdre connaissance et s'enfoncer sous l'eau. D'épuisement surement. La rattrapant avant qu'elle ne s'enfonce trop, je passais mon bras sous les siens et nageais vers la rive en la tenant contre moi. Le trajet me parut interminable. Au bout de mes forces, j'arrivais enfin sur la rive, tirant de le corps de la jeune femme pour qu'elle soit complètement hors de l'eau. Exténué, je m'asseyais à côté d'elle. Mais la rousse ne réagissait pas. Ne bougeait pas. Par Merlin. Les gestes de premier secours. Heureusement que Clarence, très proche ami et psychomage, m'avait appris quelques uns des gestes qui sauvent des vies. Massage cardiaque et bouche-à-bouche, histoire de faire repartir son coeur et son souffle. Au bout de quelques secondes terrifiantes, enfin, la Nightingale se mit à tousser et recracher de l'eau. Je la tournais sur le côté pour qu'elle ne s'étouffe pas et pour qu'elle puisse respirer aisément. Une fois que j'étais sûr que tout aille bien, je soupirais de soulagement avant de m'allonger moi aussi, épuisé. "Et moi qui pensais faire une promenade tranquille... Pas trop secouée?" Avec une grimace, je me redressais pour m'assoir et lui demandais, cette fois sur un ton plus grave: "Si vous en avez besoin, je peux vous accompagner à Ste mary." Il ne faudrait pas qu'elle garde des séquelles de nos mésaventures. De mon côté, je rentrerai chez moi pour me reposer. De toute manière, avec mon repos forcé, je n'avais pas vraiment le choix. "Ou si vous le souhaitez, j'ai du bon whisky et une cheminée digne de ce nom. Et nous ne sommes pas loin de chez moi." que je proposais sans aucune autre pensée que celle d'être bienveillant avec elle. Et puis, avoir un peu de compagnie pourrait me faire du bien.
@Alex Nightingal
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Re: Là où je vais [PV]
Lun 23 Aoû 2021 - 19:17
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Re: Là où je vais [PV]
Ven 27 Aoû 2021 - 14:52
Là où je vais
Nathaniel Wakefield
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vendredi 13 novembre 2020
A l’instant même ou elle s’était sentie tirée vers le bas, Alex avait resserré ses longs doits fins sur sa baguette. La jeune femme n’avait que trop bien compris l’importance de son catalyseur magique et restait bien plus concentré sur le fait de la conserver près d’elle. Sans ce petit bout de bois décoré de quelques arabesques taillées qui permettaient une prise optimale de l’artefact, la rouquine serait définitivement perdue. Oh elle n’avait pas oublié que le juge Wakefield était là mais qui pouvait bien lui dire que le l’héritier n’avait pas été lui aussi attaqué par la même créature qui s’était saisi de la cheville de la sorcière ? Cette dernière n’avait que peu de mal à l’idée de se reposer sur d’autres personnes, encore moins lorsque ces dites âme lui avaient déjà porté secours. Mais son instinct la poussait à penser que c’était fois-ci c’était bien différent. Se débattant avec une hargne flamboyante, la sorcière tentait tant bien que mal de se débarrasser de cette prise douloureuse que l’on avait sur elle. Elle termina finalement par viser les profondeurs du loch Ness, visant avec une précision toute relative ce qui se trouvait en dessus et ce qu’elle ne pouvait que sentir. Bombarda Maxima. Si le sortilège restait informulé, quelques bulles c’étaient échappé de ses lèvres roses avant d’être rejointes par celle, bien plus dangereuse et bouillonnante du bout de sa baguette. Un râle sourd s’était propagé dans les profondeurs du Loch et Alex, ne pouvait s’empêcher de produire un hoquet de surprise, de peur et de joie de s’être débarrassée de la créature, remonta difficilement à la surface, buvant non pas des tasses, mais des bols de l’eau boueuse du loch. Sa main toucha finalement la surface, mais le battement pourtant régulier de ces jambes n’était pas suffisant pour la maintenir à porter de l’air pourtant si agréable et, épuisée par la course poursuite, la nage et tout le reste, sombra de nouveau quelques secondes, le regard trouble.La rouquine ne revint à elle quelques longues minutes plus tard, dans une toux inarrêtable qui lui permettait notamment de recracher l’eau du Loch qui s’était logée dans ces poumons. Elle se laissa guider par les gestes bienveillants du juge Wakefield et retrouva peu à peu ses esprits, troublée par ce qui s’était passé, encore un peu secouée. Allongée, le regard perdu sur le ciel bleu écossais, la rouquine répondit d’un signe de tête bref à la question du juge, reprenant encore de son souffle. Elle était secouée mais elle allait bien. Si elle avait pensé vivre tout cela en attendant la sortie d’école de Dhan,
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