[intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

L' interrogatoire

L'intrigue - Chapitre 2 - RP PNJ versant Ministère

15 avril 2021 - Début d'après-midi.

Karen était un peu nerveuse… autant le premier interrogatoire elle avait trouvé ça amusant. Elle ne côtoyait pas beaucoup d’aurors mais là elle en avait vu défiler un paquet. Plusieurs qui étaient même plutôt beaux… jeunes parfois… mais vraiment très beaux. Ca, plus le fait qu’elle adore bavarder et raconter les petites histoires des uns et des autres… elle ne l’avait pas trop mal vécu.

Là c’était… différent. L’atmosphère était différente. Faut dire qu’au ministère tout le monde semblait particulièrement tenu depuis la mort de Thomas… Comme si tout le monde était suspect. Ou quelque-chose comme ça. C’était pesant. Elle qui avait l’habitude de passer de service en service et de cancaner tôt le matin avant son service… Elle avait du cesser cette activité qui était de loin sa préférée.

On l’avait installée dans une salle aux murs gris très foncés. Une seule vitre, fumée, lui faisait face. La chaise était particulièrement inconfortable, d’autant plus qu’elle y était assise depuis longtemps. Elle n’avait pas de montre, pas de téléphone et l’heure était affichée nulle part. Une demi heure ? Une heure ? Elle l’ignorait. Devant elle, la table qu’elle ne touchait pas. Il y avait une barre en fer incrustée et des menottes qui y étaient attachées…

Elle essayait de ne pas trop remuer malgré l’inconfort de la chaise mais ses ongles verts fluo grattaient sans même qu’elle ne s’en rende compte son bras gauche. Elle essayait de rester calme mais elle se demandait quand même ce qu’on lui voulait…

karen underwood:

Karen Underwood

Je suis greffière du magenmagot

Ministry of Magic Identity Card

Nom : Underwood
Prénom : Karen
Date de naissance : 2 février 1972 (49 ans)
Signe astrologique : Verseau
Lieu de naissance : Brighton
Domicile : Un confortable petit appartement dans près d'Elephant & Castel à Londres.

Situation familliale : Divorcée
Profession : Greffiere au Mangenmagot
Signe(s) particulier(s) : Si elle ne change pas de couleur de vernis dans la journée, c'est signe d'une assez mauvaise humeur...
Ecole(s) : Poudlard (Gryffondor) - Hungcalf (Summerbee)
Dernier diplôme obtenu : DUCS

IDENTITY N°: MOMIC-M-0AR-58Z0-WZ-001

INFORMATIONS

Personnalité ━ Karen c'est typiquement la bonne patte, la meuf sympa qui veut faire plaisir à tout le monde. Elle est ultra sociable, se balade pas mal dans les couloirs du ministère. Elle connait et est connue depuis presque tout le monde au travail et dans son quartier. Elle est plutôt gentille, elle s'affole vite et on peut même parfois la qualifier de dramaqueen... Elle est émotive, exubérante quant à l'expression de ses émotions... Elle a un petit problème avec l'autorité... quand on la bouscule un peu elle a tendance à s'effondrer. Pour le reste, elle peut se rebiffer et tenir tête à la personne concernée.
En tant que Greffière ━ Karen travaille au ministère de la magie depuis ... qu'elle est diplômée d'Hungcalf enfaite. Elle a passé ses DUCS en droit avant d'intégrer le Magenmagot en tant que greffier. Elle travaille en relation avec les justiciables, les avocats et surtout les juges. Elle aime beaucoup son travail et elle est plutôt efficace. Heureusement d'ailleurs parce que la passion première de Karen c'est de papoter, de ragoter... Elle adooooore boire son thé (elle en a une collection incroyable, très colorés, et elle adore les partager...) en discutant avec le premier venu. En général, les gens qui manquent de temps évitent de passer devant son bureau... Ah, et elle est secretement in love de @Nathaniel Wakefield...
L'interrogatoire ━ Karen a été interrogée dans un premier temps pour s'assurer que sa collaboration avec @Nathaniel Wakefield (en tant que juge chargé de l'affaire) ne pose aucun problème. Elle subit un second interrogatoire car les aurors ont constaté qu'elle passait énormement de temps au ministère et qu'elle avait l'oeil qui trainait souvent partout...

©️ chaton ◈ GWYNETH PALTROW

hors rp:

Nous y voilà. Après un certain temps de ce qui aurai pu sembler être une stagnation, l'enquête reprenait un peu d'activité. En réalité, le bureau des aurors n'avait pas cessé ses recherches depuis que le corps du pauvre Thomas avait été découvert. Mais il avait d'abord fallu procéder à un gros élagage, car quand c'est la totalité des sorciers travaillants au ministère qui constitue le pool de suspects, rien que vérifier les alibis de chacun devenait un travail dantesque.

Néanmoins, les équipes travaillant sans relâche sur ce dossier, plusieurs noms étaient apparues. Celui de Karen Underwood en faisait parti. En mon fort intérieur, je doutais qu'elle soit notre coupable. Le profil ne correspondait pas du tout à une tueuse, bien qu'on puisse toujours avoir des surprises. En revanche, elle était le genre de personne à être les yeux et les oreilles du ministère, et pourtant, lors du premier interrogatoire, dont j'avais visionné l'enregistrement, il était évident qu'il y avait quelque chose qu'elle ne disait pas. Par culpabilité ? Gène ? Honte ? Impossible de le savoir en état. Alors elle avait été convoqué pour un second entretien, et cette fois ci, le but était clairement de lui faire dire ce qu'elle n'avait pas voulu révéler la première fois.

Derrière la vitre sans teint, Quinn et moi la regardions d'abord réagir à son environnement. Bien qu'un peu traumatisante, la méthode que nous voulions mettre en place demandait à ce qu'elle perde un peu ses repères, notamment dans le temps, car c'était une bonne façon de commencer à jouer avec ses nerfs. Son visage semblait crispé, et quelques tocs commençaient à apparaître. D'un signe de la tête, je faisais comprendre à mon collègue qu'elle était mure pour débuter, et je quittais la salle d'observation.

Une trentaine de secondes plus tard, la porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrait sèchement devant moi, puis se claquait, nous isolant ensemble. J'avais fait en sorte de paraître le plus froid et impressionnant possible, en enfilant une tenue très formel, toute trace de sourire effacée sur mon visage. Ma carrure faisait le reste. Je m'asseyais en face d'elle sans même prendre la peine de la regarder, et ouvrait le carnet que j'avais prit avec moi. Je me saisissait de ma plume.

Nom complet, âge, adresse, nature du sang, profession et numéro d'identification. demandais-je d'un ton sec, sans prendre la peine de lever mon regard sur elle. Du moins, sur son visage, car j'observais tout à fait ses mouvements. Et je sais que mon collègue me ferait savoir quand il serait temps que je la regarde droit dans les yeux.

AVENGEDINCHAINS

Depuis le meurtre de Mr. Kanakys, les forces de l'ordre magique se démènent tous les jours, en partenariat avec les diplomates et le magenmagot, pour maîtriser la situation, mener l'enquête et garder le maximum d'informations secrètes afin d'éviter les fuites. Jusque là, Quinn est resté dans le background de l'enquête, menant des recherches complémentaires – notamment sur le travail du défunt en lien avec les réseaux sociaux et les méthodes vicieuses des russes, afin d'écarter définitivement certaines fausses pistes. Cependant, lorsque les Aurors ont choisi qui interroger et que Quinn a aperçu le nom familier de Karen Underwood, il a rapidement compris que cette dernière, commère réputée du Département, a peut-être quelques informations croustillantes. Alors le voilà, de pair avec William Fastenburry, caché derrière une vitre fumée à observer Karen s'agiter nerveusement, la pauvre ne se doutant pas de ce qui lui tombera dessus sous peu. Will et Quinn ont soigneusement préparé ce petit interrogatoire, fait maison rien que pour elle, afin de lui faire recracher la moindre bribe d'information qu'elle pourrait avoir.

Après avoir laissé Karen tranquillement mariner dans son propre stress, William lui adresse un léger signe, auquel Quinn répond par un hochement de tête également, et quitte la pièce ; Quinn s'empare d'une plume et ouvre un carnet, objet ensorcelé afin que tout ce qu'il écrira dedans s'inscrira également dans le carnet que Will possède – moyen discret de communiquer pendant l'interrogatoire. Il garde également son téléphone portable à proximité en cas de recherches nécessaires sur le net sorcier. De l'autre côté de la vitre, William entre, claque la porte, s'adresse sévèrement à Underwood. Pour l'instant, c'est à lui de faire le boulot, à lui de la déstabiliser ; Quinn n'interviendra que plus tard, mais il se tient prêt.

Dans un bruit sourd la porte s’ouvrit et la greffiere leva les yeux vers la personne qui venait d’entrer dans la pièce. Un homme d’âge mur, une carrure large, un visage froid s’installa devant elle. Déstabilisée par l’absence de contact visuel, elle essaya de calmer les battements de son coeur. Elle se force à poser les mains à plats sur ses genoux, regardant ses ongles colorés devenir orange…

Nom complet, âge, adresse, nature du sang, profession et numéro d'identification. Karen s’oublia un instant, le temps de comprendre que cette liste était celle d’informations qui étaient sollicitées… Elle inspira avant de répondre d’une voix qu’elle voulu calme et précise.

- Underwood Karen, 49 ans, j'habitude au 12 meadow Row à Londres, je suis Greffière au Magenmagot depuis 29 ans…

Quant à son numéro d’agent… elle ne le connaissait pas par coeur. Elle attrapa la carte qu’elle portait autour du coup et qui annonçait son appartenance au ministère de la magie et y lut le numéro qui était inscrit :

- MOMIC-M-0AR-58Z0… -WZ-001…

Elle déglutit et laissa tomber la carte sur sa poitrine. Ses mains tremblaient. Elle n’avait pourtant rien à se reprocher mais toute cette situation la rendait nerveuse. Elle connaissait l’auror mais seulement de visage… Elle ne connaissait ni son nom, ni sa réputation mais il lui faisait l’effet d’un glaçon dans la nuque. Le fait est qu’elle n’avait jamais été très à l’aise avec l’autorité, elle perdait facilement ses moyens… Si seulement ça avait pu être un des auror qu’elle connaissait peut être qu’elle se sentirait mieux mais là elle avait l’impression d’être considérée comme une meurtrière… C’était terrible…

Je n'étais pas une personne d'un naturel timide, mais au ministère, je n'étais pas de ceux qui faisaient du bruit. Je me perdais dans la masse des aurors, je faisait mon travail sans me faire remarquer autrement que par la réussite de mes missions. Sauf peut-être un fois pour le cas Burgess. Aujourd'hui, c'était un avantage. Etant très proche de Nathaniel Wakefield, j'avais déjà était amené à croiser miss Underwood, mais sans réellement lui adresser la parole. Sans connaitre mon nom et sans aucun ragot à se mettre sous la dent me concernant, elle ignorait donc que j'étais ici en plein rôle de composition, car nous avions conclues que ce manège serait le meilleur moyen de la faire craquer. Alors qu'elle répondait sur un ton bien trop plaqué, mesuré et artificiel, je notais ses réponses, et retorquais d'un ton sec.

Répondez à TOUTES mes questions. Nature du sang ?

Je levais finalement sur elle un regard froid, le meilleur regard dénué d'émotion que je sache faire, tandis que je la reprenais sur un ton sec. C'est bien qu'elle ait fait une erreur, je devais la tendre au maximum pour ensuite jouer comme nous voulions avec ses nerfs. Bien, si ses mots ne disaient rien encore, son corps s'exprimait déjà énormément. Quinn allait avoir matière à observer. Sans lui laisser de répit, j'enchainais.

Ou étiez vous le 22 février 2021 à 6h30 ? Connaissiez vous Thomas Kanakys ?

Elle avait déjà répondu à toutes ces questions, mais nous devions vérifier si sous pression, sa version n'était pas légèrement différente cette fois ci, ou si ses réactions ne trahissaient pas déjà quelque chose.

AVENGEDINCHAINS

Karen était pourtant contente d’elle même. Contente d’avoir su répondre aux questions sans que sa voix ne tremble. Elle n’avait pourtant rien à se reprocher… mais cette situation la rendrait nerveuse et de toute façon puis le décès de Thomas tout la rendait nerveuse. Cette interrogatoire c’était éprouvant pour les nerfs et elle aimerait bien savoir ce qu’on lui reprochait exactement.

Evidemment, quand l’auror souligna d’un ton sec et prononcé qu’elle n’avait pas répondu à toutes les questions, Karen se figea. Elle rechercha dans un premier temps la question qu’elle avait pu oublier mais l’auror la lui rappela aussitôt. « Nature du sang ». Une étincelle de rebellion passa dans le regard de Karen… Il enchaina avec une autre questions mais Karen décida de répondre à la première.

- Mêlé.

A son tour de répondre d’un ton sec puis d’ajouter.

- Corrigez moi si je me trompe, mais ce genre de question est discriminatoire et elle ne devrait pas être retenu.

Elle était juriste, ou elle ne l’était pas. Elle savait qu’elle ne se trompait pas. La nature du sang était un sujet encore très sensible dans le monde sorcier du 21e siècle… Il était interdit par le Code de Magie de discriminer pour cette raison et l’auror devait le savoir. Ils avaient quand même une formation en droit ces gens là non ?

Cette mini rebiffade lui déclencha une énorme vague de stress qu’elle essaye de dissimuler du mieux qu’elle pu. Elle croisa ses jambes pour s’empêcher de les faire rebondir et elle déglutit. Le fait de devoir répondre aux autres questions étaient aussi la raison de son stress…

- J’étais chez moi, je ne commence qu’à 9 heures le matin donc à cette heure je devais dormir encore…

Elle marqua une pause et répondit avec un petit tremblement dans la voix :

- C’était un collègue que j’appréciais…

Derrière la vitre fumée, invisible depuis la salle d'interrogatoire, Quinn ne rate pas une miette de l'interaction entre son collègue et l'interrogée. Il doit bien admettre que William est doué, lorsqu'il s'agit d'intimider – et cela se ressent dans le comportement de miss Underwood, qui ne peut cacher certains tics nerveux, la tension dans les épaules, le léger tremblement occasionnel dans la voix. En face d'elle, l'auror est froid, sévère, impressionnant ; assez loin du collègue sympathique qu'il est au quotidien. Karen révèle être sang-mêlée, ajoutant avec un léger regain d'aplomb que cette question peut être perçue comme discriminatoire. Rapidement, Quinn griffonne sur son carnet un message adressé à William – bien qu'il se doute que ce dernier songe à la même chose que lui : ne te justifies pas, ça va lui mettre la pression. "Sang-mêlée, hein?" murmure-t-il pour lui-même. Une recherche rapide sur sa tablette lui indique que rien de particulier ne semble traîner sur elle ou sur des proches, du côté moldu comme sorcier, du moins en surface ; il aura le temps de fouiner en profondeur un peu plus tard. Pour l'instant il se concentre sur l'interrogatoire, écoute Underwood expliquer qu'elle dormait probablement encore au moment du crime. Il songe à pirater les caméras de surveillances placées un peu partout dans Londres par la police moldues pour vérifier ses dires, mais décide de ne faire ça qu'en cas de réel besoin – car si Karen Underwood est interrogée, ce n'est pas entièrement qu'en tant que suspecte, mais principalement en tant que potentielle informatrice, potentielle témoin d'un indice ou deux. La preuve, elle ajoute d'une voix faible qu'elle appréciait Thomas Kanakys – et elle ne semble ni mentir, ni exagérer la peine ressentie. Se doutant que William lui demandera (ou plutôt, lui ordonnera) de développer sa réponse, il griffonne dans le carnet : Demandes-lui quand était la dernière fois qu'elle l'a vu, de quoi ils ont parlé en dernier ? sous le stress qu'elle subit actuellement, elle ne sera peut-être pas très précise, mais quelques révélations lui permettrait probablement d'avoir une ou deux pistes en plus, pour la seconde partie de leur petite mise en scène.

Après cette performance, je comptais demander à l'académie des oscars de me décerner un prix. Car lorsque la greffière se rebiffa, je dû faire preuve d'un extrême contrôle de moi même pour camoufler un petit sourire approbateur. J'étais totalement en accord avec son avis sur la question. Demander systématiquement la nature du sang de nos suspect était discriminatoire, et cela faisait un moment que je luttais pour que cet élément disparaisse de la procédure. Mais aujourd'hui, maintenant, face à elle, je ne pouvais me permettre de le faire savoir. Et puis, dans le cas présent, sa nature de sang était plutôt pour jouer en sa faveur, car la piste de crime de sang étant celle privilégiée, il était difficile d'imaginer une sang-mêlé coupable d'un tel acte.

Quelques mots s'inscrivez alors sous mes yeux sur mon carnet, et je les lisais discrètement. Oh, ne crains rien mon cher Quinn, je ne comptais absolument pas commencer à me justifier. Ce n'est pas le style du personnage, et le bad cops, c'est un masque que je suis loin d'enfiler pour la première fois. J'ai pu mener plusieurs interrogatoire très ~~trop~~ musclés (même si le dernier en date s'était mal fi... non, tu t'es interdit de repenser à ça Will, t'as pas oublietté tout le monde pour rien). J'observais qu'elle était comme dans l'attente de ma réaction à sa petite rébellion contre mon autorité, et les signes de stress dans son comportement trahissaient qu'elle n'était pas à l'aise avec ce qu'elle venait de faire, bien que je doive saluer son audace, vu la situation dans laquelle elle était. On pouvait en tout cas souligner son intégrité envers ses opinions dans ce genre de situation où il serait plus confortable de simplement répondre à la question et se taire. Encore une fois, cela en racontait beaucoup sur elle. Elle était loin d'être aussi superficielle, futile et fragile qu'elle voulait bien le montrer.

Mon regard vint cette fois ci directement rencontrer le sien, le capter, comme pour l'obliger à fixer mes yeux, dans lesquels je m'efforçais de faire brûler une colère sourde. Ce n'était pas très difficile, je n'avais qu'à penser à certaines des enquêtes sordides que j'avais pu mener pour ressentir cette rage envers ces mages qui se pensent tout permis parce que leur sang est soit disant pur. La noirceur dans le regard que miss Underwood pouvait lire, c'était précisément ce qui pouvait me faire peur quand je croisais mon reflet au travail. Mon ton se fit plus froid, sec, avec une légère pointe d'agacement, comme une menace latente, un tir de sommation.

Corrigez moi si je me trompe, mais je ne vous ai pas demandé votre avis.

Une remarque qui ne laissait place à aucune réponse, aucune justification, car c'était un fait, je ne lui avait pas demandé son avis, et je ne discutais pas le sien, comme si il n'avait pas le moindre intérêt - alors que cette rebiffade était un acte des plus intéressant en réalité - et en usant de la rhétorique, elle ne pouvait qu'adhérer à ce que je venais de dire. Non, elle ne me corrigerai pas, puisque j'avais raison. Nous pouvions donc passer à autre chose. Son alibi, nous le connaissions déjà, ce n'est pas la première fois que cette question lui était posée. Néanmoins, si il s'agissait d'un mensonge, il était impossible que sa version corresponde en totalité à celle donnée la dernière fois, car il n'y a que la précision d'un souvenir réel qui peut créer cela, une invention se remarque toujours.

Quelqu'un peut-il confirmer votre alibi ?

Et de nouveau, des mots que je n'avais pas écrits faisaient leur apparition sur le carnet, dont la lecture était cachée à l'interrogée. La question de Quinn était des plus pertinentes, aussi je ne me faisais pas prier pour la poser.

Quand l'avez vous vu pour la dernière fois, et de quoi avez vous parlé avec lui ?

Le tremblement qu'elle avait eu dans la voix, cette fois-ci, évoquait moins le stress de cette situation qu'une réelle émotion, et pour preuve, elle n'avait pas tentée de le cacher cette fois-ci, assumant pleinement ce qui ne venait pas ternir son ego de la fameuse "femme forte et indépendante". J'étais presque sûr que Karen était le genre de personne à s'auto qualifier "d'attachiante".

AVENGEDINCHAINS

Karen n’avait jamais été très intéressée par le statut du sang… le sien, celui des autres, celui de son mari, celui de ses amants… Elle ne voyait pas ce détail comme un caractère digne d’intérêts comment pouvaient le prétendre certains sang-purs. Tout comme elle ne se sentait pas pour autant l’âme d’une protestataire, d’une militante quand il s’agissait de défendre l’égalité de traitement pour autant… Elle était très en retrait par rapport à tout ça. En réalité, elle aurait sûrement dit la nature de son sang si elle n’avait pas tout simplement oublié la question, sans reprendre l’auror sur le fait que cette question soit potentiellement illégale. Et elle le regretta quand celui-ci lui répondit d’un ton sec et menaçant. Elle devinait alors que l’auror était un sang-pur.

Karen avait l’impression de revivre les mêmes interrogatoires encore et encore. Elle avait déjà dit plusieurs fois où elle était quand ce pauvre Thomas avait été assassiné. Elle était chez elle, sûrement entrain de boire un thé ou de se maquiller. Elle vivait seule et elle avait donc déjà dit à plusieurs reprises qu’elle n’avait que sa parole…

- J’ai expliqué à vos collègues… je suis divorcée, je vis seule… Il n’y a donc personne que vous puissiez interroger pour confirmer mes dires… Sauf si vous souhaitez interroger mon chat…

Ca, elle ne l’avait jamais dit. Ca frisait le manque de respect mais Karen n’en pouvait plus d’entendre toujours les mêmes questions et elle n’en pouvait plus de toujours répondre la même chose… Alors non, personne ne pouvait confirmer son alibi mais ça ne faisait quand pas d’elle une criminelle…

- Je suis arrivée au bureau un peu avant 9 heures et j’ai appris la nouvelle en même temps que tout le monde…

La question qui vint juste après fut clairement une source d’angoisse pour la jeune femme. L’inquiétude se voyait dans ses yeux. Elle savait très bien ou et quand elle avait vu Thomas avant qu’il ne soit retrouvé mort. Elle se souvenait parfaitement de ce qu’il avait dit…

- C’était aux greffes, le mardi ou le mercredi avant sa mort… Je ne sais plus exactement. On parlait d’une…

Elle réfléchit…

- D’un rendez-vous qu’il souhaitait obtenir auprès du juge Wakefield…

J'en avais conscience, j'étais en train d'incarner tout ce que je n'aimais pas. J'en étais même à feindre le dégoût à l'évocation du statut de sang-mêlé de la greffière. Bon sang, si elle savait que ma femme, et à fortiori ma fille, n'étaient pas de sang-pur, et que j'étais plus que fier de m'auto qualifier du sobriqué de traitre à mon sang dont les puristes avaient affublés les Fastenburry. Si elle savait que j'avais moi même passé les 10 premières années de ma vie à l'école moldue, et que j'en appréciais la compagnie. Bon sang, j'avais vraiment énormément de chance que ma réputation ne m'ais pas précédé auprès d'Underwood. Ou peut-être l'avait-elle fait, mais comme je ne m'étais pas présenté, elle n'avait jamais eu l'occasion de mettre un nom sur le visage de ce sang pur ouvertement anti conservateur, et ne le pouvait toujours pas. Dans le doute, j'allais conserver mon nom pour moi. Il ne fallait pas que mes quelques vagues de sauvetage de loup-garou et autre altercations diverses avec les puristes ne portent préjudices à la réussite de l'enquête.

Ainsi, comme un parfait enfoiré, je lui faisais comprendre qu'elle était invitée à la fermer, et c'est ce qu'elle fit. Bonjour le costard qu'elle allait me tailler à la sortie ... Du coup, je lui faisais de nouveau répéter son alibi, alors que c'est une information que nous avions déjà vérifié plus d'une fois, et je faisais confiance à Quinn pour avoir vérifié qu'on ne la voyait sur aucun enregistrement avant l'heure donnée, et que son nom n'était pas sur le registre du réseau de cheminés au petit matin. Cela aurait pu s'arrêter là, mais Karen dû songer qu'une nouvelle réflexion était spirituel, m'obligeant de nouveau à y réagir.

Il nous serai peut-être plus utile ... Est-ce que je me verrai soumettre un interrogatoire à un chat ? Si vous saviez le nombre de choses loufoques que j'ai pu entreprendre dans le cadre de certaines enquêtes, vous penseriez, comme moi, que cette éventualité est une idée des plus logiques et cohérentes. Mais mon ton avait fait ressortir du dédains et de la moquerie, même si j'avais parlé assez bas, comme si je marmonnais pour moi même, bien que le but soit qu'elle entende mes propos. Je marquais également sur mon carnet, de façon ostensiblement lisible "vieille fille - folle à chat. Frustrée ?" On est d'accord, c'était un horrible jugement de valeur, mais mon but était de la pousser dans ses derniers retranchements si besoin était, pour qu'elle nous dise ce qu'elle savait.

Et en posant la question que Quinn m'avait proposé, l'interrogatoire pris enfin une tournure réellement intéressante. Qu'est-ce que j'avais lu dans son regard ? De la peur ? Ca, c'était suspect. Pourquoi sa dernière conversation avec le mort était une source d'angoisse pour elle ? Elle semblait réfléchir. Beaucoup. Trop ? Elle pourrait tout aussi bien être en train d'inventer un mensonge pour camoufler la vérité. Nous n'avons pas la réponse à cette question dans les archives, impossible de la comparer. Alors si elle invente, je dois l'en empêcher.

Je lui coupe presque la parole, et tout entre mon ton agacé et rapide, et mes gestes significatifs, lui font comprendre que je n'ai pas que ça à faire de la voir fouiller dans sa mémoire, qu'il me faut une réponse. Vous a t'il dit pourquoi il avait besoin de ce rendez-vous ? De quoi voulait-il parler au juge ? Plus elle répondra vite, plus ce qu'elle dira sera susceptible d'être vrai, car il faut du temps au cerveau pour inventer un scénario cohérent, et si elle ne s'était pas préparée à ça, elle n'allait pas pouvoir me répondre, ou le tout serait un véritable un capharnaüm. Et puis si elle avait bien préparé son coup, je savais comment faire pour déceler le vrai du faux dans ses propos.

AVENGEDINCHAINS

Elle avait l’air nerveuse mais c’était n’était-ce pas tout simplement parce que la situation en elle même l’était ? Elle avait l’impression d’être l’accusée face au juge. La souris face au chat. Le condamné face au bourreau. Et qu’il soit un conservatiste n’était pas une bonne chose pour Karen. Être sang-mêlé, elle n’en avait jamais souffert. Mais elle n’était pas sans savoir le mouvement politique traditionaliste commençait à secouer les branche. Il en finirait bien par tomber des pommes pourries sur elle et sur les autres.

Elle se tait donc, ne parlant que quand on lui demande, pour ne lui servir que ce qu’on lui demande. La bienveillance n’est pas de mise, aussi ferait elle mieux de ne pas trop faire la maline. Elle avait vu nombre d’affaires ou des policiers nerveux avaient finit par blesser voir tuer de simples justiciable… Elle ne voulait pas finir dans les faits divers pas en tant que victime de bavure policière. Ni en tant que coupable de meurtre. Elle se trouvait vraiment dans une situation pourrie jusqu’à la moelle.

Elle passe sur la réponse de l’auror concernant sa proposition d’interroger le chat. Elle préfère ne plus contrarier l’auror. Elle commence, vraiment, à le craindre. Non seulement parce qu’il en imposait mais aussi parce qu’il commençait à reposer des questions particulièrement gênantes. Elle y répond en mentant mais le policier réattaque. Cette fois, elle peut répondre sincèrement, raccrochant à un autre souvenir qui est sien.

- Je ne sais pas. Monsieur Kanakys était consultant et il disait vouloir rencontrer le Juge Wakefield. Je n’ai fait que passer le message…

Karen n’était que greffiere. Elle avait les oreilles et les yeux partout, c’était sa spécialité, mais elle n’était pas dans les petits papiers du jeune juge après tout. Elle n’était que l’une de ses nombreuses greffiere. Et elle n’avait rien à voir avec la mort de Kanakys. Malheureusement, quelque chose dans cette histoire lui faisait défaut et elle ne pouvait tout simplement rien dire. Par respect pour la mémoire de Thomas. Pour ne pas faire plus de mal que l’enfer qui se présente déjà actuellement.

Je le vois dans ses yeux, alors qu'elle ne se rebelle plus contre cette marque évidente d'un sexisme crasseux dont j'ai honte. Puriste, macho, violent ... Je joue vraiment le rôle de tout ce que je déteste. Si j'étais un tel connard, ma vie serait sans doute bien différente, et je n'ai aucune envie de savoir à quoi elle ressemblerait. Mais je le vois dans ses yeux. Elle commence à avoir peur. L'idée que je pourrais devenir violent est en train de faire son chemin, et cette lueur de crainte s'est allumée. L'espace d'un instant, je suis en 2019, dans cette même pièce, avec une femme au teint hâlé, la même lueur dans le regard. Non, nous sommes en 2021, et cette femme est Karen Underwood.

Son comportement me perturbe. Elle mentait, et voilà que tout indique soudain qu'elle fait appel à de vrais souvenirs. Pourquoi ? Parce qu'elle avait rencontré Kanakys bien plus d'une fois, cette fois, j'en étais certain. L'évocation de sa mort avait laissé transparaitre bien trop d'émotions pour une simple connaissance de travail tout à l'heure. Elle me racontait quelque chose de vrai, mais qui ne correspondait au moment que je lui demandais de me décrire. Je me levais de ma chaise, et contournait lentement la table pour venir me poster à côté d'elle, la dominant de ma taille et de ma musculature imposante, adoptant l'attitude de celui qui compte écraser ce qui n'est qu'une fourmis sur son chemin.

Est-ce que vous avez conscience que tout ça n'est pas un jeu, miss Underwood ? Une personne est morte, ça vous amuse peut-être ? Mon ton est froid. Non, il est glacial. Et mon regard des plus noirs. Je me retourne, comme pour l'ignorer, alors qu'elle peut très bien me voir, soupire, me pince l'arrête du nez, et retourne mon regard vers elle. Je vous laisse une dernière chance de me dire la vérité de votre plein gré. De quoi Thomas Kanakys et vous avez parlé la dernière fois que vous l'avez vu ? Ma posture laisse comprendre ce qui est sous entendu par "dernière chance". Si sa réponse ne me convient pas, la situation pourrait dégénérer. De façon prévue bien entendu. Je ne joues qu'un rôle, je suis toujours maître de moi même.

AVENGEDINCHAINS

Il se levait et une seconde, oh juste une toute petite seconde, elle pensait que c’était terminé. Elle pensait qu’il allait tourner les talons et sortir. Peut être même la saluer, s’excuser ? Non il ne fallait pas non plus pousser… S’il avait juste pu partir en réalité ça lui aurait suffit. Elle savait que les aurors étaient soumis à une rare pression ce qui pouvait expliquer (et non excuser) leur comportement.

Malheureusement, il fit le tour de la table pour venir s’installer à côté d’elle. Elle ferme les yeux un instant, essayant de dominer ses émotions. Voila plusieurs semaines qu’elle gardait ce masque égal… Au travail surtout. Parce que personne ne devait savoir. Elle l’avait promis à Thomas même si lui n’avait pas pu tenir sa promesse.

« Est-ce que vous avez conscience que tout ça n'est pas un jeu, miss Underwood ? Une personne est morte, ça vous amuse peut-être ? » Est ce que ça l’amusait ? Est ce qu’elle pensait que c’était un jeu ? Croyez moi, Karen n’était pas de celle qui s’amusait le plus dans la partie si c’était le cas. Elle gardait la tête bien droite, vers la vitre teintée où elle imaginait d’autres aurors. « Je vous laisse une dernière chance de me dire la vérité de votre plein gré. De quoi Thomas Kanakys et vous avez parlé la dernière fois que vous l'avez vu ? ». Ils avaient parlé d’eux.

La presque quinquagénaire éclate en sanglots. Pas tant du fait de la posture menaçante de l’auror, mais parce qu’à force de remuer le couteau dans la plaie on finit par toucher un os. Elle cache ses mains dans son visage mais c’est inutile, les pleurs se font rapidement entendre et elle a une boule dans la gorge tandis qu’elle s’exprime.

- Nous parlions de son mariage. Il… il devait demander le divorce. Sa femme…

Elle tremblait, consciente des conséquences de cet aveux. Cette enquête était liée à une affaire pénale publique. Les informations finiraient nécessairement par fuiter auprès des collègues ou tout simplement dans la presse.

- Je suis … désolée…

hors rp:

J'espérais vraiment que cette fois, c'était la bonne. Parce que je venais de la menacer ouvertement, oralement et physiquement. Rendu à ce point, si elle ne parlait pas, je n'avais que deux options. Rétrograder mon comportement, la seule décision éthique à prendre, mais alors je perdrais cette effet de crainte car je ne serai plus une réelle menace. Toute ma crédibilité s'évaporerai comme neige au soleil, et nous aurions fait tout cela pour rien. La seconde option était de mettre à exécution les dites menaces. Aucune des deux n'étaient envisageables pour mener à bien cet entretien. S'il te plait, Karen, craque, lâche le morceau !

Je vois le sanglots secouer ses épaules avant même de l'entendre, et heureusement qu'elle ne me regarde pas, car Quinn, lui, peut voir le soulagement passer sur mon visage, alors que j'en retient un soupir. La vérité, enfin. Bien sûr, c'était une de nos théories quand à ses évidents mensonges. Mais sans preuves ou propos de sa part, il était impossible dans être certain. Underwood et Kanakys se fréquentaient. Je faisais confiance à Quinn pour être en train de rechercher qui était l'épouse du moldue, si elle aurait eu un quelconque moyen de rentrer au contact avec une personne capable de venir au ministère pour commettre en son nom un crime passionnel, se vengeant de la tromperie. Il fallait également vérifier que la procédure de divorce était bien en cours, sinon Karen rejoindrait cette fois ci réellement le banc des suspects. Une femme qui pense que l'homme qu'elle aime se joue de lui car il lui annonce quitter son épouse pour lui ...

Il faut qu'on en sache plus sur leur relation, sur toute cette histoire, et puis si Karen était proche de Thomas, elle en sait peut-être plus sur une personne qui aurait pu lui en vouloir personnellement. Mais il est évidant que moi, je ne tirerai plus rien d'elle. Mon temps de ce côté de la vitre est révolu. Quinn l'a senti aussi, car comme convenu, il déclenche un faux appel dans les hauts parleurs de la pièce, me demandant de venir en urgence immédiate dans le bureau de mon chef de brigade. Bien entendu, ce n'est pas vrai, mais j'attrape sans un mot mon carnet et quitte la pièce dans un silence de mort, seulement interrompue par les pleurs de la greffière.

Je retourne dans la salle d'observation et souffle un bon coup pour évacuer toute la tension que j'ai accumulé ces dernières minutes. Je me déteste. fis-je comme commentaire sur ma prestation à Quinn. Je haïssais tout de l'homme de Underwood avait pu rencontrer. Mais c'était un sacrifice à faire pour résoudre une fois pour toute cette enquête. À toi de jouer maintenant. Je regardais Gallagher sortir de la pièce pour prendre sa place auprès de notre suspecte, m'installant plus confortablement pour observer ce qui allait suivre.

AVENGEDINCHAINS

Spectateur secret de l'interrogatoire musclé, Quinn guette, à l'affût des fissures qui se creusent petit à petit dans l'armure fragile qu'Underwood a revêtu. William, lui, reste de marbre, intransigeant, froid – mais le jeune homme sait pertinemment qu'il ne passe pas le meilleur moment de sa vie non plus, et que faire preuve de violence devant une femme au bord de la crise de nerf ne doit certainement pas le réjouir. Malgré tout, il joue son rôle à merveille ; lorsqu'il lui demande ce dont elle a parlé en dernier avec Thomas Kanakys, les deux collègues, Karen répond une banalité, mais est trahie par une hésitation, un tic nerveux – et Quinn comme William flairent le mensonge. La tension se fait presque intenable ; la menace suggérée dans la voix de l'auror fait craquer la pauvre greffière, qui évoque le futur divorce de Kanakys avant que sa voix ne se brise en un sanglot. Quinn n'attend pas plus longtemps, déclenche le signal convenu en passant une annonce demandant à ce que William se présente à son bureau rapidement. L'auror quitte la pièce sans un mot de plus ; quand il rejoint Quinn, ce dernier est en train de verser un café dans un mug. « Je me déteste, » lâche William après avoir soufflé lourdement. Quinn lui offre un maigre sourire compatissant : « Les malheureux aléas du job – on aura des résultats, grâce à ça. T'as fait du bon boulot. » Carnet et dossiers sous le bras, tasse de café bien chaud en main, le jeune homme souffle, enfile son habituelle personnalité malicieuse et enjouée – sourire en coin et insouciance familière à Karen – et, après un bref hochement de tête en réponse aux encouragements de William, il quitte la pièce et se dirige vers la salle d'interrogatoire, feignant un air détendu.

Lorsqu'il ouvre la porte, il n'y passe d'abord que la tête, comme s'il cherchait son collègue pour lui transmettre un dossier – puis son regard se pose sur la femme en pleur, et il se fige, comme s'il était surpris. « Karen ? Hey, tout va bien, c'est juste moi, respires, » dit-il d'un ton compatissant en entrant ; il pose dossiers et café sur la table, s'accroupit près de la greffière, les yeux rivés sur son visage larmoyant. Il entreprend alors de faire ce qu'il fait le mieux : bavarder – des mots d'apparence banale qui ne semblent être dit que pour consoler ou distraire Karen de son chagrin, mais qui sont en réalité soigneusement choisi afin de la convaincre, inconsciemment, de s'ouvrir à lui un peu plus tard. « Ma pauvre, tu as bien besoin d'une pause, reprends ton souffle – tiens, un café ? Tu en as plus besoin que ma cheffe. » il pousse doucement la tasse vers elle, fait apparaître d'un coup de baguette un mouchoir qu'il lui offre. Il feint une hésitation, ouvre la bouche, la referme ; pose sa main sur le bras de Karen, ouvre la bouche à nouveau : « C'est... je sais que c'est pas facile en ce moment. L'ambiance générale depuis ce qui est arrivé, avec l'enquête, le service entier sur les nerfs... Je peux faire quelque chose ? Qu'est-ce qui t'as mis dans un tel état ? » Bon, certes, Quinn n'a pas un sens moral incroyablement droit, mais il se sent quand même un tout petit peu coupable de se servir d'un moment de vulnérabilité pour chercher à obtenir ce dont il a besoin. Les aléas du job, comme il l'a dit plus tôt ; sa tentative de réconfort, au moins, est honnête.

Poussée d’angoisse et en même temps soulagement. Les sentiments de la Underwood qui se dévoilent son ambivalent. Elle ressent une chute de la tension qui régnait entre elle et l’auror qui l’interrogeait vindicativement. Ou alors était-ce sa propre tension qui était en berne ? Son coeur saignait, elle pleurait, mais son cerveaux fonctionnait si vite que c’en était étourdissant.

Voila des mois que Thomas et Karen se fréquentaient. De simple collègues qui se croisaient de temps en temps, ils en étaient venus à provoquer leurs rencontre dans le cadre de leurs activités respectives, puis en dehors du ministère. D’abord une amitié, profonde, sincère. Puis une connexion qu’elle n’avait jamais ressenti avec personne et enfin l’adultère. Elle n’en était pas fière, Karen Underwood. Mais elle était tombée amoureuse. Profondément amoureuse. La a femme de Thomas ne savait rien et celui-ci n’avait pas encore évoqué leur séparation. D’ici quelques mois, il était prévu qu’ils emménagent ensemble et maintenant…

Elle était la maitresse dissimulé du défunt. Non seulement c’était douloureux mais en plus c’était humiliant. Ne pas pouvoir exprimer sa souffrance, voir la femme de Thomas interviewée par tout les médias et parler de ce mari qu’elle ne connaissait même plus… Elle avait eut de nombreuses nausées. Elle avait pleuré plus que raisonnablement. Et elle avait l’impression que tout ceci ne s’arrêterait jamais.

La porte s’ouvrit mais toute à ses sanglots la greffiere ne releva pas la tête. Ca ne l’empêcha pas de reconnaitre la voix de Quinn Gallagher qui s’approche d’elle et tente de la réconforter. Elle n’est pas stupide la cinquagenaire. Elle sait ou travaille le jeune étudiant. Elle a regardé assez de séries policières pour connaitre le coup du gentil flic, méchant flic. Mais elle était dans une telle détresse émotionnelle qu’elle accepta la compassion de l’adjoint administratif. Ainsi que le café.

- Je suis désolée d’avoir menti… J’étais obligée… Je ne voulais pas… C’était un secret…

Elle sait qu’il sait. Elle ne lui fera pas l’insulte de jouer à l’idiote. Elle essaye de se calmer, d’essuyer ses larmes.

- Je n’ai rien a voir avec la mort de Thomas, je le jure jamais je ne lui aurais fait de mal. Je l’aimais. Et je suis certaine que sa femme ne savait rien de notre relation…

Elle était sincère…

Le regard de Quinn se fait plus perçant tandis que Karen se remet difficilement de ses émotions, sachant malgré tout garder ses esprits ainsi qu'une certaine dignité. Il polit les bords qu'il avait volontairement émoussé lorsque Karen s'excuse d'avoir menti, mentionnant qu'il s'agissait d'un secret. Elle cache quelque chose qui pourrait bien se révéler très important pour l'enquête, et elle semble sincère dans ses dires et ses émotions. Restant malgré tout dans une approche calme et apaisée, il compte bien y aller un peu plus franchement dans ses questions.

Karen promet de ne rien avoir à faire avec le meurtre de celui qui s'avère être son amant, expliquant qu'elle est certaine que la femme de ce dernier n'était pas au courant non plus. Quinn d'adoucit un peu ; « Le Ministère tente de résoudre cette affaire le mieux et le plus vite possible, toute personne ayant un lien avec Mr. Kanakys vont passer sur le feu. Tu as bien remarqué la tension au département de la Justice. » Honnêtement, vu les aveux, les Aurors chercheront probablement à s'assurer de la véracité de son alibi et vérifieront probablement si elle n'a pas de liens louches avec qui que ce soit, mais Quinn doute fortement de retrouve haut dans le classement des suspects. « Ce qui est arrivé à Thomas Kanakys est horrible et inacceptable. Il est très important pour l'avancée de l'enquête que nous soyons en possession du plus de pistes possibles, pour qu'au moins il obtienne justice. » Quinn se redresse de sa position accroupie pour s'assoir sur la table, les coudes sur les genoux, le menton contre le dos de ses mains liées, le regard clair rivé sur Karen. « Tu en sais beaucoup sur le ministère et ceux qui en foulent le joli carrelage ciré. Tu en sais probablement encore plus sur Thomas. »

Il faut que Quinn sache si Kanakys avait un comportement étrange, des mésententes avec d'autres membres du ministère, des fréquentations inhabituelles, des projets bizarres, un air tracassé- quoi que ce soit. Il faut aussi qu'il fouine sur la femme de Kanakys, au cas ou. « comment se passait les affaires de Kanakys, ces derniers temps ; est-ce qu'il semblait tracassé par quelque chose ? Avait-il des mésententes particulières, avec d'autres collègues ? »

Ses mains tremblent tandis qu’elle prend le gobelet de café entre ses mains. Elle s’abstient de le porter à ses lèvres, elle risquerait de se tâcher. Elle espère que la douce chaleur qui s’échappe du gobelet arrivera à apaiser les tremblements de ses mains et de son âme. Le meurtre de Thomas avait évidemment boulversé la greffiere mais jusque là elle avait réussit à contrôler ses émotions au travail. Elle n’avait jamais imaginé traversé sans heurt le premier interrogatoire. Le second avait été fatal.

La présence de l’adjoint administratif qu’elle connait et qui est bien plus gentil que l’auror venu l’interroger l’apaise un petit peu. Elle s’excuse à demi-mot. Elle ne craint pas pour son alibi, il est vrai et elle n’a pas menti à ce sujet. Elle ne pense pas non plus que la femme de Thomas ait été au courant de leur relation… c’était une femme très jalouse et si elle l’avait su alors… alors Karen aurait été au courant. Elle en était intimement persuadée.

Elle hoche la tête aux mots du Gallagher. Tout ce qu’il dit, elle le sait déjà. Elle est greffiere et l’avantage de son poste c’est que tout le palais de justice passe par les greffes… Elle est au courant de beaucoup de choses que même certains juges ignorent. Elle voudrait pouvoir aider. Elle voudrait que le meurtre de Thomas ne reste pas impuni. Elle réfléchis pour essayer de répondre du mieux qu’elle peut aux questions du jeune homme :

- Bien… Ses affaires se portaient bien. Il était consultant pour le Ministère pour ce qui concernait les affaires relatives aux moldus, vous le savez déjà… Il était très apprécié pour ses compétences de façon générale.

C’était vrai… Thomas Kanakys était un excellent professionnel. Ses rapports étaient toujours impeccables, rendus en temps et en heure…

- Bien sûr le fait qu’il soit lui même un moldu pouvait déranger certaines personnes… tu sais comme certaines personnes haut placées sont vieux jeu… certains refusaient même d’avoir affaire à lui alors que son expertise aurait pu être utile.

Se sentant prête, elle bu une gorgée de café tiède avant de continuer.

- Pourtant il ne s’en formalisait pas. Il agissait quand on le lui demandait mais ne cherchait jamais à s’imposer ou que ce soit.

Quinn, assis sur la table, écoute attentivement les réponses données par sa collègue. Elle réfléchit un instant, réunit ses idées et ses esprits, expliquant ensuite que ses affaires se portaient bien en tant que consultants pour les affaires moldue et généralement apprécié pour ses compétences. C'est l'impression que le département de la justice a rapidement eu, et c'est pour cela que Quinn pense qu'il y a peut-être quelque chose de plus dans cette histoire. Karen ajoute ensuite que bien sûr, le fait qu'il soit moldu a dérangé les membres les plus vieux jeu (et les plus vieux tout court, aussi) allant jusqu'à même refuser d'avoir affaire à lui pour certains. Mais il ne s'en formalisait pas, faisait son travail et ne faisait pas de vagues. Quinn hoche pensivement la tête, réfléchit un instant. « Un des vieux haut placé a-t-il été particulièrement désobligeant d'une façon ou d'une autre ? Était-ce en lien avec des affaires bien spécifiques, ou juste constamment par pur préjudice envers les moldus ? »

Un acte pareil dans un tel lieu politique n'est pas anodin. Il réfléchit un instant, avant de demander : « avec les dossiers qui nous sont tombés dessus depuis quelques semaines, j'ai à peine le temps de prendre mes pauses habituelles. Des ragots intéressants en ce moment ? Est-ce que tu as entendu parler de quoi que ce soit de croustillant ces derniers temps ? » les rumeurs peuvent cacher bien plus de détails importants et de vérités que certaines théories recherchées.

De grosses larmes coulaient encore sur ses joues tandis qu’elle essayait de se reprendre pour collaborer. Elle avait sûrement une mine épouvantable... si elle avait su qu’elle serait ainsi convoquée, que ses nerfs seraient mis à rude épreuve elle aurait lancé un petit sortilège de protection sur son mascara. Au lieu de ça, elle ressemblait à un panda qui n’aurait pas très bien vieillit.

Même si la mort de Thomas remonte à plusieurs semaines, parler de lui est encore très douloureux. Son deuil est difficile en tant qu’amante illégitime. Elle n’a même pas pu se déplacer à l’enterrement de peur de ne pas savoir gérer ses émotions et de se trahir. Maintenant, elle le regrettait. Parce qu’elle savait que toute cette histoire serait rendue public. Maintenant, elle n’avait pu qu’à dire tout ce qu’elle savait... elle n’avait plus qu’à collaborer dans l’espoir que le meurtrier de Thomas soit puni.

Elle parle de lui avec des propos particulièrement élogieux, c’était un ami, un amant formidable mais c’était également un grand professionnel dans son domaine d’activité. Malheureusement son statut de né moldu ne faisait pas l’unanimité au sein du ministère ... Quinn l’interroge et elle essaye de replacer un petit peu ses souvenirs pour répondre au mieux :

- Je dirais que le juge Blackthorn était particulièrement désagréable avec lui. Tu sais... dans le genre passif agressif... La greffière en cheffe n’était pas tendre non plus...

Elle parle des gens de son service, de ceux qu’elle connaît mais elle imagine que dans le service de Thomas ça devait être la même chose. Quelle honte qu’en 2021 on puisse encore penser que la nature du sang caractérise la qualité d’un être humain.

La question suivante du Gallagher la détend un petit peu. Ou est ce le café qu’elle vient de terminer ? Elle l’ignore ... Les ragots, c’est plus le genre de la maison que les interrogatoires. Tant et si bien qu’elle a presque l’impression que tout cet enfer est terminé et qu’elle discute avec un collègue, une tasse de thé à la main. Sa réponse se fait donc plus spontanée :

- Le ministère de la justice est également surchargées d’affaires ... nous avons même dû recruter des greffiers intérimaires parmi les étudiants pour compenser. Tout est sans-dessus-dessous. Surtout le bureau du procureur. Et certains ne font vraiment aucun effort ... tu savais que le Juge Muller a décider de refuser toutes les audiences à partir de 16h ? Je me demande quelle est sa nouvelle lubie...

Quinn ne peut retenir un reniflement de mépris lorsque Karen mentionne le nom du Juge Blackthorn, disant que ce dernier ainsi que la greffière en chef n'étaient pas des plus tendres avec Kanakys. Rien d'étonnant à cela ; les Blackthorn sont réputés pour leurs valeurs puritaines, en particulier le Juge. Il faudra creuser sur lui, c'est certain. En attendant, il préfère détourner très légèrement la conversation, la rendre un peu plus légère en demandant des nouvelles du ministère, s'interrogeant sur les bruits qui courent dans les couloirs et dont il n'a pas eu vent. Karen se détend marginalement suite au changement de sujet ; elle explique que le ministère de la justice est effectivement surchargé de travail ces derniers temps, une sorte de chaos s'installe chez le procureur. Lorsqu'elle explique que malgré la quantité d'affaires, un certain Juge Muller n'y met pas des siennes et refuse les audiences après 16h, Quinn plisse les yeux, fronce légèrement les sourcils. Encore un patriarche d'une grande famille de sang purs puissants, influents et réputés. Un homme d'une telle importance, avec une carrière aussi longue au sein du Ministère, ne devrait pas refuser audience aussi tôt ; essaye-t-il de cacher quelque chose en se faisant plus discret ? A-t-il d'autres obligations, professionnelles, personnelles — douteuses ? Un comportement pareil, qui relève de la paresse ou du mépris de ses responsabilités ministérielles en un temps de crise tel que celui-ci, est contradictoire avec le personnage sévère que Quinn a croisé quelques fois. Il ne prend pas la peine de noter quoi que ce soit, les informations ancrées dans son cerveau. Non, il se contente de lever les yeux au ciel et de répondre d'un ton malicieux : « Y en a qui se foulent vraiment pas dis-donc. Ah, j'espère que les choses se calmeront bientôt au département ; on finira tous par overdoser au café si ça continue à ce rythme, hm ? » vivement que l'enquête avance et soit résolue, songe-t-il — bien qu'une part de lui vibre à l'idée de fouiner encore et encore, l'adrénaline des enquêtes étant presque addictive. Il offre un sourire à Karen : « miss Underwood, je pense qu'on a fini. prends une pause avant de retourner au boulot ; tu mérites bien ça, après toute cette histoire... » il se lève de son perchoir sur la table, s'étire, jette un rapide coup d'œil à la vitre fumée. « si quoi que ce soit d'important te vient à l'esprit, tu sais à quelle machine à café je suis accroché par intraveineuse, » plaisante-t-il. Il ajoute un peu plus sérieusement : « où même si tu as juste besoin de t'éloigner un moment du bordel sans nom qu'est le ministère de la justice. Ma sœur m'a ramené de nouvelles couleurs de vernis. » vernis probablement volés, parce que c'est facile et que les Gallagher ont les mains baladeuses, mais c'est un détail que personne n'a à savoir, n'est-ce pas. Pour l'instant, Quinn ne pense pas pouvoir tirer quoi que ce soit de plus de Karen, et la greffière a besoin de se remettre de ses émotions ; il doute fortement qu'elle cache quelque chose d'autre. Et de toutes façons, son collègue, plus expérimenté, saura intervenir s'il a oublié un élément.

Quinn avait eut une idée brillante : lancer la commère sur son activité de prédilection, les potins. Et ce qu'on venait d'apprendre était on ne peut plus intéressant. Et encore une fois, me prouvait qu'il y avait plus pourri que ce que la plupart des gens étaient prêt à croire à propos de la famille Muller. Voyant que l'interrogatoire touchait à sa fin, je quittais alors la salle d'observation pour rejoindre mon acolyte auprès de Karen.

Bon boulot Gallagher, tu devrais songer à nous rejoindre tu sais ? On a besoin d'éléments comme toi aussi.

Fis-je en lui tapant l'épaule un peu paternellement, avant de tourner mon attention vers celle dont le visage portait encore les traces des larmes dont j'avais été l'instigateur, et dont l'attitude s'était d'ailleurs raidie dès que j'avais fait mon retour dans la pièce. Compréhensible.

Mme Underwood, William Fastenburry, auror senior. Je m'excuse pour mon comportement tout à l'heure, mais vous l'avez vous même compris, toute cette mise en scène était nécessaire pour faire avancer l'enquête et vous innocenter par la même occasion. Je vous présente toutes mes condoléances et retire tous mes propos sur la pureté de votre sang. Vous avez le droit de m'insulter si vous le désirez, je ne vous en tiendrai pas rigueur.

J'avais moi même envie de m'insulter depuis le début de toute cette mascarade, alors ce ne serait que justice qu'elle le fasse. Néanmoins, cette fois ci, je m'étais adressé à elle avec mon vrai visage, un sourire franc et rassurant, et un regard qui laissait paraitre qui j'étais vraiment, une espèce de choux à la crème. Un mois qui aurai disparu quelques mois plus tard, mais j'étais alors encore bien loin de me douter des drames que je vivrai prochainement. Pour l'instant, j'étais partagé entre la satisfaction des informations obtenues et la culpabilité face à la méthode assez peu sympathique pour les obtenir.

AVENGEDINCHAINS

Karen commence à se calmer, la présence malicieuse et apaisante de l’adjoint administratif n’y est certainement pas pour rien. Elle a terminé le café qui lui a été servit et ses yeux se sèchent même si son deuil va encore lui prendre de long mois, elle le sait. Elle parle un peu plus librement, elle a l’impression de discuter avec quelqu’un qui la comprend.

Elle hoche la tête alors que la Gallagher exprime tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Des années qu’elles côtoie le juge Muller et elle ne comprend pas ce soudain desinteret du magistrat pour les affaires judiciaires. Elle ne comprend pas le pourquoi ce changement de comportement… Qu’est ce qui pouvait occuper le Muller au point qu’il ne délaisse ses audiences.

- A croire qu’il a mieux à faire ailleurs…

Elle ne savait pas si bien dire. L’interrogatoire touche à sa fin et Quinn se lève et s’étire. La greffiere semble soulagée d’en avoir finit avec cet instant pénible. Elle hoche la tête suite aux conseils et propositions du jeune homme.

- Merci, j’y penserais.

Elle aurait voulu se lever et quitter la pièce dans la foulée mais il lui faut quelques secondes pour trouver le courage de se lever de cette chaise froide et impersonnelle. Quelques secondes qui suffisent à son premier goelier. Le regard de l’Underwood exprime toute son inquiétude quant au retour de l’auror. Elle craint un instant qu’il ne remette ça.

Les mots qui sortent de la bouche du Fastenburry étonnent la femme qui est rentrée assise. Elle comprend rapidement qu’il est venu s’excuser et non pas lui imposer un nouvel interrogatoire. Elle reste interdite un instant, ne sachant pas quoi répondre. Elle a beau comprendre ce qui a pu poussé à ce comportement, mais elle est trop blessée pour l’accepter. Elle soutient son regard quelques instant et finalement ne dit rien et sort.

Il lui faudra du temps pour faire son deuil, mais il lui faudra également du temps pour se remettre de cet interrogatoire stressant…

hors rp:

[intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

[intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)

Re: [intrigue - chap 2] L'interrogatoire de Karen Underwood (terminé)