Solitude et désœuvrement. Puisque Lady Kate a mis les voiles te voici capitaine à bord d’un navire prêt à s’échouer. Avec des si, Paris terminerait en bouteille. Oui, tu regrettes amèrement d’avoir fait part de tes désirs de couple plus … Libéré. Il est des jours où tu te demandes si cela aurait été différent, si tu n’avais rien dit. Si tu étais resté silencieux à cet égard. Comment seulement être capable de résister alors qu’il s’agit de ta nature profonde. Outrepasser la question des sentiments n’est pas aisé. C’est impossible, sauf au péril de sa propre personne. En dépit de défenses bien trop coûteuses. Et ce n’est plus ce que tu veux désormais.
Par chance, Sainte-Mangouste prend du temps. Et ce temps, ce n’est pas celui que tu as pour penser. Alors évidemment, les choses avancent et vont mieux. Côme est une présence signifiante et qui prend également de l’énergie. Tu avances, tu essaies de t’en sortir du mieux que possible, de garder la tête hors de l’eau. Il y a une métaphore qui t’est récemment venue à l’esprit, celle du pont. Et si ta relation avec la belle Kate avait été précisément un pont, une relation intense et tumultueuse qui t’as permis de faire le deuil d’Evelyn, la mère du petit ? C’est une hypothèse. Mais Katherine laisse un vide considérable en toi.
Juillet sonne à ta porte. Tu profites d’un temps dédié à la recherche pour t’extraire du monde hospitalier et transplaner jusqu’à l’Université. Il n’est pas d’autre endroit plus magique que sa bibliothèque. Celle-ci était ton lieu de prédilection durant tes études. Le silence y règne, tout comme les livres qui y sont maîtres. Un endroit où le Serdaigle et le Lufkin se retrouvent dans une parfaite harmonie. Gryffondor n’aura pas eu raison de ton intellect, bien que ta bravoure soit exceptionnelle. Ils sont trop braillards pour toi, t’es bien trop pudique pour eux.
Tes pas te mènent au rayon dédié à l’Astronomie. C’est par l’étude des étoiles que tout à commencé avec Katherine. Tu passes rapidement ta route. Tu as enseigné ce cours pendant une année avant de t’y soustraire du fait d’un cruel manque de temps. Tu l’as eu pour élève, dans une classe et de façon plus intime. Tu quittes les astres pour les herbes et autres champignons. Là au moins tu ne risques rien. Et c’est muni d’une pile plus haute que ton mètre quatre-vingt-cinq que tu sors de cet endroit d’érudition.
(…) La volière. Pourquoi t’y rendre ? Il existe des comportements quasi automatiques, incompréhensibles pour la plupart des personnes. Et ton inconscient t’y mène sans que raison ne soit capable d’en donner une explication. Une silhouette t’a mené jusqu’ici. Si tu n’as pas été capable de le voir, une stature bien connue était présente dans le décor de la bibliothèque. Tes cognitions l’ont traité et t’ont mené jusque-là. C’est ça, la magie du cerveau. Tu souris à cette pensée. Et toujours en possession de ta montagne de bouquins, tu l’appelles. Elio. Heureuse surprise.
« Cooper ! Je suis étonné de te voir ici ! » Les livres flottent tranquillement au-dessus du sol pour que tu puisses marquer les salutations d’une accolade. « Laisse-moi deviner ? Tu étais à la bibliothèque toi aussi ? Je crois que je t’ai vu, sans te voir, sans m’en rendre compte mais que mon esprit m’a mené jusque-là parce que précisément mon cerveau t’as reconnu … » Tu t’arrêtes, rire. « Enfin, un truc comme ça, quoi ! »
- Elio CooperMODO - Dr. Mc Dreamy
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Envolées de confidences (avec Kashmiri)
Pour la première fois depuis deux ans, Elio revenait, seul, entre les murs de l’université.
Il y a un mois, il était venu déposer son dossier avec @Juliet Blackthorn . Elle l’avait accompagnée pour passer le pas de la porte d’entrée. Il lui en était reconnaissant car grâce à elle, il avait réussit à débloquer cet interdit qu’il s’était donné.
Sa demande de reprise de ses études avait été accordé avec quelques conditions. Alors aujourd’hui, il avait décidé de revenir à la bibliothèque pour se remettre aux révisions. Il avait beau avoir réussi ses études en médicomagie jusqu’ici assez aisément, il y avait tout de même deux ans qui s’étaient passés. Il lui fallait se remettre dans le bain avant de reprendre un poste de résident à Sainte Marie.
Ce serait un comble s’il se retrouvait en difficulté face à des questions des internes.
L’aîné des Cooper avait pourtant des livres chez lui. Mais il avait toujours aimé la bibliothèque, et ce depuis Poudlard. Il appréciait l’ambiance studieuse du lieu propice à la concentration et il était avide de connaissances, en tout genre. Il n’était pas obnubilé par la médicomagie. Bien que cette fois ci, il y allait pour ce domaine.
Lorsqu’il entra dans ce lieu qui lui était familier, il lui sembla voir une silhouette féminine qui lui était plus que familière. Son coeur fit un bond dans sa poitrine, restant scotché dans l’entrée.
Il ne pouvait quitter du regard cette femme qui lui tournait le dos.
Un jeune homme se mit à rire un peu plus loin, son regard se dirigea alors vers cette source sonore inattendue dans un tel endroit , puis revint là où était la jeune femme un peu plus tôt. Elle n’était plus là. Elio en avait des sueurs froides. Il se ressaisit en faisant appel à sa logique. Célenne était morte. Elle ne pouvait être présente.
Il déambula parmi les rayons de livres et en prit quelques uns, encore bouleversé par ce qu’il venait de vivre.
Il pensait aller mieux. Mais il faut croire que ces lieux lui rappelleraient le fantôme de sa défunte fiancée.
Il s’installa et passa plusieurs heures à étudier. Il avait besoin maintenant de s’aérer un peu la tête.
Il rangea donc les livres à leur place et sortit de la bibliothèque.
Il flâna dans les couloirs, se familiarisant de nouveau avec les lieux et ses pas le menèrent vers la volière. Et juste avant d’y arriver, il fut appelé par quelqu’un.
Il se retourna, surpris d’entendre son prénom, d’autant plus pendant les vacances où il y avait peu d’étudiant.
Sauf que ce n’était pas un étudiant. Le visage d’Elio s’illumina lorsqu’il reconnu son ami @Kashmiri Sanahuja qui venait à sa rencontre.
- InvitéInvité
Re: Envolées de confidences (avec Kashmiri)
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Re: Envolées de confidences (avec Kashmiri)
Cette image lui rappela les années quand ils étaient encore tous les deux étudiants. Aujourd'hui l'un était psychomage professionnel et l'autre allait revenir étudiant.
Il accueillis l'accolade de son ami. Et se mit à rire en même temps que Kash une fois qu'il eut terminé son explication neuroscientifique.
-C'est exact j'étais à la bibliothèque. Vu que je vais reprendre mes études, j'ai un peu de pain sur la planche.
Elio avait bien évidemment tenu au courant son ami de son admission pour la reprise de son cursus.
-Il faut que je révise. Je t'avoue que j'appréhende un peu de revenir à l'hôpital, dit il en se frottant l'arrière de sa tête.
Il est vrai qu'il allait être de nouveau medicomage résidant et qu'il aurait certainement des internes avec lui.
Il emboita le pas pour entrer dans la volière, son ami le suivant. Encore des souvenirs ici avec Célenne.
-Je vois que tu es bien chargé. Tu bosses sur un sujet en particulier ?
- InvitéInvité
Re: Envolées de confidences (avec Kashmiri)
Souvenirs anciens. Ceux qui relient le présent au passé, à ce temps où vous n’étiez que des étudiants aux rêves les plus fous. Cela n’est plus franchement le cas malgré ton comportement bibliophile. Addiction à peine démesurée pour les bouquins et le Savoir de façon générale. Rat de bibliothèque, le fameux ‘’bookworm’’ que l’on a tous parmi ses amitiés. Ce gars souvent solitaire et dénué de relations sociales, qui privilégie les études au reste. Tu n’es pas complètement ce type de garçon mais la pulsion épistémophile demeure bien fournie.
Derrière l’accolade la révélation. Reprise d’études imminente. Les yeux plus gros que le monde. L’étonnement déroutant. Parce que le sujet a déjà été débattu entre vous. Jamais tu n’as réussi à le faire changer de point de vue. Le brun restait bloqué sur sa position. Ce encore après l’épisode relatif à Juliet Blackthorn, la sœur de ton ex, Kaiden. Et c’est encore plus étrange de faire ce dernier rapprochement. Auquel tu ne pensais plus jusque-là. « Donc tu as décidé de franchir le pas ? »
Sourcils froncés. « Qu’est-ce qui t’as fait changer d’avis ? » Curiosité frêle puis franche. Autant être au clair avec cette histoire. « Mais j’en suis ravi ! J’ai hâte de te voir t’épanouir dans ce domaine ! » Certitude que cela sera le cas. Une évidence pour toi. Le Cooper est fait pour ce boulot, c’est une vocation. « On m’a surtout conseillé de ne pas me cacher dans les bouquins, d’aller sur le terrain, d’être moi-même ». Tu souris avec simplicité. Certainement la réflexion la plus pertinente. Encore aujourd’hui.
« Un sujet, hm, non pas franchement … Des sujets ce serait plus adéquat … Il y a des bouquins sur l’Astronomie, d’autres sur l’herbologie. Il y a un labo spécialisé dans la culture des plantes à Sainte-Mangouste, autant dire que j’y passe autant de temps que possible. J’essaie de combiner les effets de la lune pour favoriser la pousse d’aconit de meilleure qualité ». Une partie de tes recherches en tout cas, sans compter que tu t’intéresses à bien trop de choses à la fois. Trop dispersé. Tous deux à l’intérieur de la volière. Toi, tu n’avais pas de raison précise au fait de te trouver à cet endroit. « Qu’est-ce que tu fais ici pendant les vacances ? »
- Elio CooperMODO - Dr. Mc Dreamy
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Re: Envolées de confidences (avec Kashmiri)
Kashmiri avait conseillé, poussé plus d’une fois, son ami à reprendre les études, vainement. Jusqu’ici l’aîné des Cooper n’avait été prêt à franchir le pas. Il sourit face à la mine réjouit du psychomage lorsqu’il lui apprit la nouvelle. Il hocha la tête pour valider le fait qu’il avait fait ce petit pas qui l’avait tenu hors des murs du château pendant deux ans.
-C’est assez long à expliquer…
En fait non. C’était plutôt rapide. Sauf que les sentiments qui y étaient mêlés, eux, étaient compliqués à démêler. Il lui expliquerait peut être un peu plus tard.
-Tiens donc ?!
Elio joua un air légèrement étonné lorsqu’il lui fit part du conseil. Quand il l’avait connu, Kash sortait difficilement son nez des livres. Encore aujourd’hui, il le savait avide de lecture. Il n’y avait qu’à voir la pile d’ouvrages qui le suivait. Mais c’était cette soif de connaissances qui les avait rapproché. En cours, Elio était bon étudiant. Mais il était aussi à l’aise avec le terrain, peut être même davantage.
-Intéressant tout ça !
Il en avait certainement pour un moment à lire tout ça. Enfin, à l’époque il les dévorait beaucoup plus rapidement qu’Elio. Il fallait juste prendre en compte aujourd’hui un détail, et pas des moindre, son fils Côme. Etant père, et avec le boulot, il se doutait qu’il avait moins de temps à consacrer à la lecture.
-Je veux me remettre dans le bain, dit il en entrant dans la volière. J’ai besoin de réviser certaines choses pour être prêt à reprendre un poste.
J’ai une piste pour travailler à Sainte Marie.
Ils déambulèrent dans l’allée, où de part et d’autres, se tenaient multitudes d’oiseaux et de rapaces, pour certains plongés dans un sommeil profond.
-Cela me fait encore bizarre de revenir ici. J’ai même cru voir Célenne à la bibliothèque, c’est pour dire ! Faut croire que je ne suis pas encore complètement guéri.
Et pourtant, une autre femme le tourmentait et celle ci était bien vivante.
-C’est assez fou le nombre de souvenirs que j’ai dans cette université avec Célenne. Elle est partout. Enfin quasiment.
Excepté la salle de danse. Il l’avait découvert avec Juliet et en gardait un souvenir plutôt doux, malgré la puissance de l’émotion vécue.
-Mais je sens que j’ai besoin d’y revenir, pour continuer à avancer.
Aller de l’avant, c’était ce qu’il avait décidé en sortant de son hospitalisation et jusqu’ici il s’y tenait.
- InvitéInvité
Re: Envolées de confidences (avec Kashmiri)
Bien étrange hasard des années passées qui pourtant paraissent si pauvres tant les souvenirs sont forts et précieux. Mémoires d’un passé estudiantin commun, les amitiés simples et naturelles dont on a tout à envier. Et bien que loin des bancs de la faculté il restait habituel que tu parsèmes tes discours de quelques notes nostalgiques, conseillant la reprise d’études au brun dont tu connais les qualités aidantes. La vérité serait plus du côté de l’obligation, il t’est arrivé de te montrer insistant avec lui bien que tu acceptasses toujours ses refus. Mais les temps changent.
La raison de ce revirement reste secrète jusqu’alors. Et tu respectes cela, bien trop gardien de ton propre jardin secret. Tu ne peux que comprendre même si ton enthousiasme est très prononcé. Tu espérais cet événement depuis des semaines et des mois. Le rire au bord des lippes, il te faut admettre que la recommandation n’est pas du tout suivie, il suffit de constater cette immense pile de bouquins pour le déduire. Le gratifiant d’une douce esquisse au compliment fait à propos de tes recherches.
« Et tu révises … Dans la volière, bien sûr ! » renchéris-tu, la mine douteuse, « Remarque, c’est un endroit calme » oses-tu maintenant afin de faire retomber ta boutade. « Excellente nouvelle pour Sainte-Marie ! Tu serais affecté à un service en particulier ? ». Quoiqu’il existe de plus en plus de services relatifs à la médecine générale, les spécialisations s’expatriant parfois autrement et en libéral notamment. Suivant les tracés du sol jonché de fientes et de brindilles, tu inspectes les volatiles imposants.
Le menton baissé à l’évocation de la défunte Célenne, une personne que tu appréciais sincèrement, d’autant qu’elle rendait heureux ton ami. « Je t’ai donné mon point de vue sur la question, je ne crois pas que l’on se remette un jour d’une perte aussi importante. Je crois que l’on accepte mais que la cicatrice reste toujours présente ». Ton intonation est respectueuse et se veut salutaire, tout comme la métaphore de la marque sur le corps. « Ton esprit essaie de combler le vide de son absence comme il peut, il essaie de supporter l’absence ». Tu croises son regard, tu restes humble et admiratif de sa force.
Tu arpentes les marches de l’escalier en colimaçon, grimpant le premier comme à l’époque où vous veniez ici pour écrire à vos proches. Ton faciès est coloré d’une lumière solaire, venir ici te fait du bien. « Célenne était une belle personne, je l’ai toujours pensé ». Tu n’as jamais eu de masque pour tes amis, sincérité de tous les instants. « Je ressens la même chose, en arrivant ici j’ai emprunté l’endroit dans le parc où je donnais des cours particuliers à Katherine, c’était une drôle de sensation ».
Tu fais une pause, te penchant contre une balustrade du premier étage de la longue et haute tour de pierres. « Mais j’ai eu besoin de revenir sur mes pas pour prendre un autre chemin ». Car la vie continue et qu’il reste de belles choses à vivre malgré tout. Avec le cœur lourd, chacun à sa manière, mais le désir de vivre qui ne tarit pas. « L’Université n’a pas changé … Sauf peut-être cette histoire d’elfes de maison, tu en as entendu parler ? » Des rites puristes effrayants. Toi, né-moldu, avec une famille qui ne comprend pas grand-chose à la magie, tu aurais eu du mal à étudier ici en ces temps troublés.