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Good habits never die (ft. Lewis)
Ven 9 Fév 2024 - 16:08
5 février 2024 - 23h53
Le chemin se fait naturellement, il n’a pas besoin de réfléchir à ses pas. Tel un automate, Charlie navigue dans les rues sombres d’Inverness avec pour seule boussole la voix de Lewis dans sa tête. La main fermement ancrée autour de son téléphone, son écran est resté figé sur leur conversation imagée. Il n’a pas su quoi dire. Rares sont les fois où le louveteau a eu tel coup de sang et jamais il ne s’en était pris au Wright auparavant. Des sentiments inexplicables, clônes d’une jalousie incomprise et d’un mal-être naissant à l'idée de voir s'éloigner celui qui fait de chaque lendemain une possibilité. Surtout, Charlie s’en veut à lui-même. S’il n’avait pas invité Jenny, Lewis serait-il venu accompagné ? A-t-il un quelconque pouvoir sur ce sujet ?
Tout ça, c’est la faute à Alex, maugréé-t-il intérieurement. Il ne s’est jamais permis de s’amuser de lui de cette façon, pas même en sachant ce qui se trame entre lui et Cataleya. Renforcement de ce sentiment de n’être plus rien aux yeux du leader des Chauffe-Plats depuis l’année dernière. Si même ses émotions n’ont plus aucune espèce d’importance aux yeux de McCandless, à quoi bon rester dans ce groupe ? À quoi bon s’acharner à le maintenir debout quand tout indique une scission définitive ? L’intervention d’Andrew les éloigne, Cataleya vit ses histoires de son côté, Alexander n’a jamais vraiment eu besoin d’eux pour subsister au quotidien et maintenant, cette fâcherie avec Lewis… La peur, elle tambourine dans son cœur. Il va se retrouver seul, c’est sûr.
Alors sa cadence accélère. Au moins une dernière fois, partager sa chaleur. Un moment, il pense s’être trompé de direction ce qui lui paraît improbable tant il connaît le chemin par cœur mais non, le souffle de soulagement fend l’air lorsqu’apparaît le bâtiment au détour d’une ruelle. Le reste suit cet automatisme. Taper le code digital, pousser la porte, grimper deux à deux les escaliers, s’arrêter sur le palier, faire trente-sept pas, poser sa main sur la poignée, ne sentir aucune résistance, pénétrer le sanctuaire sacré de son bien-être mental, sentir les odeurs familières même celles que l’on n’aime pas, refermer la porte avec soin et sans un bruit, retirer ses chaussures, manquer comme à chaque fois de se viander à cause de la toute petite marche, avoir l’orteil douloureux, avancer quand même, grimper l’escalier grinçant, s’arrêter encore une fois, repousser la couette, se glisser dessous. Sentir son odeur, toucher sa peau et établir le contact.
Lâcher prise.
@Lewis Barghest
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Ven 9 Fév 2024 - 18:30
Good habits never die@Charlie Keir
Ce n’était rien d’autre qu’une image humoristique. Un même glané sur la toile, utilisée à travers le monde par un nombre gargantuesque d’humain. La recevoir n’aurait pas dû le bouleverser autant. Il n’y avait aucune raison pour qu’il se repasse leur semblant de discussion en boucle, comme pour s’assurer de sa bonne compréhension. Il n’y avait pourtant rien de bien sorcier mais Charlie venait. Ce n’était peut-être un détail pour vous mais pour Lewis, ça voulait dire beaucoup. Pour la première fois, le binôme s’était scindé. Volontairement. Ils s’étaient disputés pour une connerie. Une putain de mauvaise blague signée McCrétin. " Jpensais que vous n'aviez pas de secrets l'un pour l'autre les gars " qu’il avait osé lui sortir. Ça faisait d’autant plus mal qu’il avait visé un point sensible chez lui. Il avait douté du seul être qui méritait sa dévotion entière. Il avait laissé la jalousie grignoter ses certitudes une à une, mettant à jour des faiblesses qu’il ne soupçonnait pas. Il se savait protecteur, mais pas au point de pouvoir repousser quiconque osait s’approcher de lui. Il se savait un tantinet peu préteur, mais ne pouvait décemment pas le considérer comme sa chose. Il n’était clairement pas l’ami idéal et ce manque de jugeote l’avait prouvé, l’amenant petit à petit à ce point de non-retour.
Barghest avait horriblement souffert de cette imposée et avait erré comme une âme en peine. Le louveteau était son moteur et sans sa présence à ses côtés, il se sentait désespérément vide. D’énergie. D’envie. De sens. Il avait gardé sa douleur pour lui du mieux qu’il le put, portant sa croix sans chercher à se reposer sur une épaule bienveillante. Il n’avait aucune envie d’être réconforté. Encore moins d’être remis face à ses torts. Il méritait son châtiment, ayant merdé une énième fois. La fois de trop, lui rappela cette saleté de petite voix. Pour une fois, son cœur, son âme et son esprit étaient au diapason : ce n’était pas à lui de briser ce silence. Il en avait trop fait et la peur de perdre son ami une fois pour toute avec suffit à lui remettre les idées claires. Ce n’était pourtant pas faute de le désirer de toutes les fibres de son corps.
Lorsque son téléphone avait vibré entre ses mains, le Wright avait manqué de le lâcher et de le prendre en pleine figure. Le karma aurait été satisfait, mais non. Il l’avait rattrapé in extremis tout en faisant des yeux ronds. Il les avait frottés longuement, histoire d’en chasser la fatigue incrustée à coup d’insomnies répétées. Cha. C’était bien lui. C’était son numéro. Son surnom. Sa bouille. Avait-il la moindre idée de l’effet bœuf que ce message avait eu sur lui ? Ou même de l’emprise qu’il exerçait à son encontre ? Si ce premier même lui avait coupé le souffle, le fait qu’il lui réponde lui donna l’impression de revivre. Comme une bouffée d’oxygène en altitude. Le mieux dans tout ça ? C’est qu’il venait. Une boule se forma juste derrière son plexus mais il n’en tint pas compte un instant. L’euphorie dissimula la crainte et il se mit à tourner, encore et encore, et à scroller l’écran jusqu’à ce que ses rétines ne lui brulent.
Une dizaine de minutes s’étaient écoulées entre la promesse de sa venue et le bruit de son trousseau de clef tintant contre la porte. Lewis en avait profité pour s’en griller une sur le toit, sa nervosité prenant le pas sur toute forme de volonté. Ses mains étaient moites et il avait mis un temps fou avant de parvenir à faire sortir une flamme de son briquet. Il s’était clairement bousillé le pouce sur la molette, ses doigts tremblant malgré toute sa concentration. Il ne faisait pourtant pas si froid. Agacé par ce temps de latence où tout changement de plan pouvait arriver, il scruta son écran et en oublia de s’intoxiquer. Un peu. Il réussit à gouter à quelques lattes avant que la cigarette ne soit tout à fait consumée et ne rejoigne le cadavre de ses sœurs, dans une bouteille de bière laissée pour l’occasion. Il retrouva finalement l’espace de son lit -trop grand à son gout, et brancha son téléphone. Il eut beau se dire qu’il ne pouvait s’en prendre qu’à lui si Séléné faisait machine arrière, ça ne rendait pas la tache plus facile. Il se fit monstre de patience, se raccrocha à son espoir et ferma un instant les paupières. Juste le temps nécessaire pour entendre un bruit sourd en provenance de l’escalier. Il fut surpris de ne pas l’entendre pester, ni même d’entendre quoique ce soit d’autre. Il se déplaçait sur la pointe des pieds, ne permettant au brun de le situer dans l’appartement que grâce à quelques indices. Le couinement des marches. Le glissement du tissu. Le grincement du matelas.
Un soupire extatique se fit entendre. Il était là. Vraiment là. Il n’en fallut pas plus pour qu’il ne vienne à son encontre et le tire auprès de lui. Il avait désespérément besoin de sentir sa peau contre la sienne. Un maximum. Autant qu’il le lui permette. Il était toujours trop habillé depuis l’attaque. Tout son inverse, mais ça ne les avait jamais perturbés. Il voulait gouter sa chaleur et mettre la sienne en harmonie. Il avait envie de glisser son nez dans son cou et d’en sentir le parfum unique, celui qui le rassurait et l’ancrait plus que tout au monde. L’étreinte était inattendue. Peut-être un peu brutale aussi mais c’était plus fort que lui. C’est en le sentant contre lui qu’il se rendit compte de l’intensité de son manque.
Ses coudes redressèrent légèrement sa stature et lui permirent de poser son front contre le sien. Il ferma les yeux et sentit chacun de ses muscles se détendre. Il se sentait étrangement bien, en… Sécurité. Oui. C’était à peu prêt ça. Il remonta juste assez pour atteindre la base de ses cheveux et y déposa un baiser léger. Un battement d’aile de papillon. Il rouvrit les yeux quelques secondes plus tard et observa cette âme sœur qui lui faisait face, cet autre qui lui était aussi vital que le plus noble des organes. Dire qu’il avait failli mettre en pièce cette amitié si précieuse… Quel con ! Ses prunelles marrons s’étaient accommodées à l’obscurité et détaillait sans relâche les moindres irrégularités de son visage, appréciant chaque détail qui le rendait si spécial. Quelque chose l’attira et il ne lutta pas. Pas totalement du moins. Il se rapprocha lentement de lui et frotta doucement le bout de son nez contre le sien, sans le quitter un seul instant des yeux. Est-ce que les siens hurlaient combien il était désolé ? Oui. C’était même un euphémisme. Il ferait tout pour se rattraper et conserver cette amitié si unique.
©eck
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Ven 9 Fév 2024 - 19:11
Il le pensait endormi mais au fond de lui, Charlie sait qu’il n’en est rien. Pas après cet échange. Pas après cette séparation. Il ne l’aurait pas mal pris, aurait posé sa joue contre le haut de son dos et aurait enfin réussi à trouver le sommeil, après tout ce temps.
Ils se retrouvent face à face dans l’obscurité. Un long frisson remonte jusqu’à sa poitrine au contact du bout de son nez chaud sur la peau de son cou, de son souffle qui lui insuffle la vie à nouveau. Poupée entre ses bras, le louveteau se laisse faire sans broncher. Il est bien trop chanceux de se trouver là. Il pense un instant à tous ceux qui pourraient être à sa place, qui l’ont été par le passé et cela le rend triste. Il ne veut pas. Il ne peut pas. C’est bien trop lui demander que d’imaginer un autre corps à sa place, une autre peau contre la sienne. Et lui, seul dans sa chambre, à penser à ce qu’il rate parce qu’il n’est… quoi, pas assez ? La voilà, cette petite voix pernicieuse. Il ne comprend pas ce qu’elle cherche à lui dire.
Le baiser la chasse, acte magique par excellence. On n’en fait pas de plus puissant. Il ferme les yeux quelques secondes, glisse ses bras sous les siens. Ses mains trouvent la peau de son dos, ses doigts pianotent sur chaque grain de beauté dont il connaît l’emplacement par cœur pour les avoir observés tant de fois. Il remonte jusqu’à ses omoplates et les paumes se posent, apaisées, brûlantes malgré une sortie hivernale encore récente. Aucun mot n’est prononcé. Il n’y en a pas besoin. Il y aurait pourtant tant à dire. Tant de questions restées sans réponse. Tant de sentiments tassés sous le tapis devant la porte d’entrée, sur lequel les gens piétinent sans considération. Même eux s’essuient les pieds sur ce qu’ils sont.
Il se sent observé mais ne craint pas son regard. Même, il l’affronte. Les prunelles se rencontrent, se distinguent, se reconnaissent avec une facilité déconcertante. Elles se sont toujours vues même à travers la plus dense des foules. Le cœur rate un battement sous la caresse nasale mais il n’est pas le principal fautif. Il l’entend autant qu’il le sent sur la peau fine et fragile de ses lippes, ce souffle nicotiné. D’ordinaire, il l’aurait repoussé en geignant sur cette odeur abominable qu’il mêlait parfois à un café trop corsé et dont l’intensité écorchait les naseaux du pauvre louveteau sensible. Pas là. Le palpitant s’affole sans qu’il ne sache pourquoi. Jouant contre la gravité, c’est plus proche de lui qu’il s’installe ; son genou frôle le sien, son mollet se glisse par-dessus sa jambe. Inévitablement, le bassin suit le mouvement. Il ne sait pas à quoi il joue. Simplement, le contact qui fait leur quotidien n’est plus suffisant cette nuit. Il a besoin de plus. D’être sûr que Lewis est là avec lui, qu’il ne s’en ira pas. Avec une autre. Lui tiendra la main, l’embrassera, lui laissera compter ses grains de beauté avec une patience infinie. Lui dévouera ses bras.
Ses lèvres si proches prennent un léger recul, glissent jusqu’à son menton puis le long de sa mâchoire piquante. Elle est fâcheuse cette urgence de toucher sa peau du bout de la sienne. La barrière devrait le déranger puisqu’elle gratte sa peau, protectrice. Veut-elle l’éloigner ? Lui dire : attention, c’est trop dangereux ? Mais ils ont toujours été comme ça. Rien n’est différent. Ou tout l’est. Il ne sait plus, ne veut pas savoir ce soir. Charlie sait qu’à trop s’y frotter, il s’y piquera.
Un petit gémissement résonne dans la pièce silencieuse dont la seule perturbation vient des draps froissés. Tel un drogué en manque, son corps réclame. Ce n’est pas assez, pas assez, il m’en faut encore et ça n’est jamais arrivé. Finalement ce baiser, il le dépose, là, sur la carotide, là où le sang palpite plus fort, se fait vibrant contre ses lèvres. Il vit. Le reste, on s’en fout.
@Lewis Barghest
Ils se retrouvent face à face dans l’obscurité. Un long frisson remonte jusqu’à sa poitrine au contact du bout de son nez chaud sur la peau de son cou, de son souffle qui lui insuffle la vie à nouveau. Poupée entre ses bras, le louveteau se laisse faire sans broncher. Il est bien trop chanceux de se trouver là. Il pense un instant à tous ceux qui pourraient être à sa place, qui l’ont été par le passé et cela le rend triste. Il ne veut pas. Il ne peut pas. C’est bien trop lui demander que d’imaginer un autre corps à sa place, une autre peau contre la sienne. Et lui, seul dans sa chambre, à penser à ce qu’il rate parce qu’il n’est… quoi, pas assez ? La voilà, cette petite voix pernicieuse. Il ne comprend pas ce qu’elle cherche à lui dire.
Le baiser la chasse, acte magique par excellence. On n’en fait pas de plus puissant. Il ferme les yeux quelques secondes, glisse ses bras sous les siens. Ses mains trouvent la peau de son dos, ses doigts pianotent sur chaque grain de beauté dont il connaît l’emplacement par cœur pour les avoir observés tant de fois. Il remonte jusqu’à ses omoplates et les paumes se posent, apaisées, brûlantes malgré une sortie hivernale encore récente. Aucun mot n’est prononcé. Il n’y en a pas besoin. Il y aurait pourtant tant à dire. Tant de questions restées sans réponse. Tant de sentiments tassés sous le tapis devant la porte d’entrée, sur lequel les gens piétinent sans considération. Même eux s’essuient les pieds sur ce qu’ils sont.
Il se sent observé mais ne craint pas son regard. Même, il l’affronte. Les prunelles se rencontrent, se distinguent, se reconnaissent avec une facilité déconcertante. Elles se sont toujours vues même à travers la plus dense des foules. Le cœur rate un battement sous la caresse nasale mais il n’est pas le principal fautif. Il l’entend autant qu’il le sent sur la peau fine et fragile de ses lippes, ce souffle nicotiné. D’ordinaire, il l’aurait repoussé en geignant sur cette odeur abominable qu’il mêlait parfois à un café trop corsé et dont l’intensité écorchait les naseaux du pauvre louveteau sensible. Pas là. Le palpitant s’affole sans qu’il ne sache pourquoi. Jouant contre la gravité, c’est plus proche de lui qu’il s’installe ; son genou frôle le sien, son mollet se glisse par-dessus sa jambe. Inévitablement, le bassin suit le mouvement. Il ne sait pas à quoi il joue. Simplement, le contact qui fait leur quotidien n’est plus suffisant cette nuit. Il a besoin de plus. D’être sûr que Lewis est là avec lui, qu’il ne s’en ira pas. Avec une autre. Lui tiendra la main, l’embrassera, lui laissera compter ses grains de beauté avec une patience infinie. Lui dévouera ses bras.
Ses lèvres si proches prennent un léger recul, glissent jusqu’à son menton puis le long de sa mâchoire piquante. Elle est fâcheuse cette urgence de toucher sa peau du bout de la sienne. La barrière devrait le déranger puisqu’elle gratte sa peau, protectrice. Veut-elle l’éloigner ? Lui dire : attention, c’est trop dangereux ? Mais ils ont toujours été comme ça. Rien n’est différent. Ou tout l’est. Il ne sait plus, ne veut pas savoir ce soir. Charlie sait qu’à trop s’y frotter, il s’y piquera.
Un petit gémissement résonne dans la pièce silencieuse dont la seule perturbation vient des draps froissés. Tel un drogué en manque, son corps réclame. Ce n’est pas assez, pas assez, il m’en faut encore et ça n’est jamais arrivé. Finalement ce baiser, il le dépose, là, sur la carotide, là où le sang palpite plus fort, se fait vibrant contre ses lèvres. Il vit. Le reste, on s’en fout.
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Lun 12 Fév 2024 - 18:41
Good habits never die@Charlie Keir
Séléné ne le repoussa pas un seul instant. Au lieu de ça, chacun de ses assauts fut accueilli et, oserait-il l’espérer, chéri ? Être repoussé aurait été si douloureux. Il en aurait sûrement eu le souffle coupé, son cœur ayant fait le bond de trop pour lui sortir définitivement du corps. Comme si une chose pareille pouvait se produire ? S’il ôtait une seule seconde ces œillères qui le rassuraient tant, il pourrait enfin voir qu’il l’avait déjà devant lui. Son palpitant n’était rien d’autre qu’une pompe interne. Un organe, certes noble, mais si commun au regard de ce que représentait l’être qu’il discernait dans la pénombre. Elle était là, sa véritable raison de vivre. C’était la seule. L’unique. Comment expliquer que ses battements se calquaient au sien avec une telle aisance ? Ou que les mouvements saccadés de sa respiration se pliaient à son rythme ? Oui. L’absurdité de son existence faisait sens à ses côtés. C’était si évident et pourtant, l’esprit logique du Wright luttait contre cette hypothèse. Si seulement il daignait exploser les verrous imposés par sa conscience… Si seulement il daignait regarder plus loin que le bout de son nez… Non. Hors de question. La sécurité de son ignorance lui permettait de gouter à ces moments de bonheur et de se sentir, enfin, privilégier. Il ne pouvait pas risquer de tout perdre. Autant garder les paupières closes et profiter de la magie du moment.
Barghest mourrait s’il se retrouvait privé de son contact. C’était si précieux pour lui. Comme une bouffée d’air après avoir fait de l’apnée. Il avait beau se dire que ce n’était pas normal, qu’un ami signe de ce nom devrait le pousser à déployer ses ailes mais non. Il n’y arrivait pas. Il n’avait rien d’un saint. Il aimerait que Charlie s’épanouisse, mais sans lui ? Ça le foutrait en l’air, le briserait en mille et un morceaux. Cette peur de le perdre le prenait aux trippes et ne diminua qu’au contact de sa chaleur. Sans disparaitre tout à fait, elle fondait comme neige au soleil. C’était toujours ça, avec Charlie. Il était tel l’astre solaire, à réchauffer quiconque s’approchait de lui. Est-ce qu’il était conscient de se bruler les ailes, de faire courir sa bouche sur son front ? Oui. Ça ne l’empêchait pas de continuer, de désirer plus que ce baiser qu’il s’était autorisé à déposer sur son front.
Les bras de louveteau venaient d’enserrer son buste et de trouver le chemin de son dos. Le jeu de ses doigts le fit frissonner, non pas à cause de leur chaleur étonnante mais de leur attaque répétée. A chaque atteinte, il se sentait faiblir. Sa bonne conscience s’enfonçait un peu plus dans un semblant de léthargie, emportant avec elle la myriade de questions, de "et si" qui lui brulaient la langue depuis qu’il avait accepté de le rejoindre dans son lit. Leur lit, marmonna cette petite voix perturbatrice. Elle était agaçante, pleine de possessivité mais… Avait-elle tort pour autant L’oreiller qu’il avait désespérément serré pour combler son absence ne pouvait avoir une autre odeur que la sienne.
Ses yeux sombres se plissent légèrement et décortiquent la nuit. Comme un chat, Lewis s’en accommode et accroche le moindre point de clarté. Il suit les monts et vallées de son visage, le dévore sans oser franchir ce centimètre qui les sépare. Cette distance ridicule est pour lui un rempart insurmontable, un mur si haut qu’il n’en voyait pas le bout. Ce n’est pourtant pas faute de se souvenir de ce qui pouvait l’attendre derrière. Le souffle frais du brun caressait sa bouche, l’asséchait malgré la veine de tentative de soin portée par sa langue. Elle réclamait autre chose, une amie qu’elle avait à peine eut le temps de découvrir des mois plus tôt. Elle s’en souvenait pourtant comme si c’était hier et appelait à une rencontre. Plus belle. Plus forte. Loin des regards. Serait-elle aussi exaltante ? Aussi vivifiante ? Prendrait-il ses jambes à son cou, en voyant l’Ethelred se rire sous le joug de la blague ? Trouverait-il une nouvelle excuse pour justifier cet appétit qui le poussait inexorablement vers lui ? Sa canine vint à l’assaut de sa lèvre et le pic douloureux eut tôt fait de dévier son geste. Ça, et sa culpabilité grandissante, conduisirent son nez à délicatement caresser le sien. Ça, plutôt que rien. Le néant lui était insupportable.
Un grondement sourd vint s’écraser contre ses lèvres. Avait-il seulement conscience de l’effet monstrueux qu’il lui faisait ? Encore. Plus. Toujours plus. Les verrous restent solidement fermés mais les œillères se projettent aux quatre coins de la pièce. Il n’y avait qu’eux ici. La réalité n’existait plus. Seul existait le moment. Les sensations. Putain. Il venait à peine de gouter à son contact qu’il en réclamait plus. Complètement addict et inconscient de l’être. Son corps, son cœur, son âme : tout en lui criait de déposer son cerveau sur le sol. Mieux, de le jeter loin en bas des escaliers et de l’oublier. Rien qu’une fois. Était-ce si mal ? Ils étaient en majorité et Charlie… Bordel. Son corps répondit avant qu’il ne puisse y faire quelque chose. Son bassin se pressa contre le sien. Son buste se jumela au sien. Cœur contre cœur. Il avait l’impression de brûler de l’intérieur. Et ce baiser contre sa gorge ? C’était le détonateur. Sa conscience vola au loin. Qu’importe le bien, le mal. Il était à ses côtés. Le reste, on s’en fout.
Le brun se fit plus lourd contre lui, comme pour empêcher la distance de se creuser de nouveau. Plus jamais. Comme deux aimants s’attiraient, il ne pouvait résister à l’envie de sentir sa peau réagir sous ses doigts. De voir ses yeux s’ancrer dans les siens. De sentir son parfum l’enivrer. D’entendre son souffle s’accélérer. De gouter sa peau. Lui qui pensait pourtant connaitre son épiderme par cœur, se plaisait à deviner ses réactions ou à finir ses phrases, était à des lieux de la vérité. Ce soir, tout était si différent.
Ses mains s’acharnèrent à remonter ce pull trop épais, se faufilèrent sous ce t-shirt détestable et se mirent à vagabonder. Sur les côtes. Sur son ventre. Sur ses pectoraux. Il délaissa un instant la beauté de ses yeux pour observer les mouvements que produisait sa respiration sur son ventre. Sa langue le piqua mais cette fois, il ignora cette petite voix qui lui disait de la garder en place. Il la fit mutine. Aventureuse, le connaissant. Il dessina un cercle autour de son nombril avant de déposer une pluie de baiser sur chaque parcelle de peau qui lui était accessible. Rien ne semblait le contenter. Pour un, il voulait en déposer deux. Un grincement se fit entendre de l’escalier. Si la logique voudrait accuser la vieillesse de la bâtisse, il ne put s’empêcher d’imaginer que c’était bel et bien son cerveau qu’il venait de jeter dans les marches.
Ses doigts malmenaient les couches de tissus, comme un gosse ne pouvant accéder à son cadeau à cause d’un paquet trop bien ficelé. Quelle idée. Il soupira -ou grogna ? Même lui n’en savait rien. Il n’était pas lui-même. Ou si ? Peut-être l’était-il enfin ? Tout ce qu’il sait, c’est qu’il venait de reprendre sa position initiale et les maillons de laine. En appuis sur son coude gauche, il mit son équilibre sur la sellette pour venir saisir sa nuque de la main droite. Il hésita, une seconde tout au plus, et laissa les orbes chocolat glisser de sa bouche à son oreille. Il souffla de contentement en sentant le lobe de chairs proche de lui et y déposa un tendre baiser. Il le mordilla, tout juste assez pour répondre à cette passion calcinante, et continua sa course le long de sa mâchoire. Petit à petit, il se rapprocha du fruit défendu. Si seulement il pouvait l'embrasser...
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Lun 12 Fév 2024 - 20:17
Il les sent gigoter, fouiller, tirer à leur suite, ses mains qu’il a si souvent innocemment tenues, n’y voyant là rien d'étrange ou de mal. Elles se sont pourtant si souvent posées sur lui qu’il ne devrait pas voir ce contact différemment des fois précédentes. Et pourtant. A peine la pulpe de ses doigts l’effleurent-elles que son souffle disparaît. Il sursaute lorsqu’ils s’approchent de son ventre, le frôlent, le caressent – cet endroit à la peau si sensible où un rien peut le faire frissonner. Son pull paraît soudainement trop lourd à porter et il voudrait le retirer. Paralysé. Charlie n’ose pas bouger, ne veut pas rompre cette bulle d’intimité qu’ils se sont créés. Lewis ne l’a jamais touché avec tant de douceur et d’attention, il devrait se poser des questions. Mais pourquoi mettre des doutes sur ce qui lui fait tant de bien ? Il ne s’était jamais vraiment trouvé beau. À chaque fois qu’ils venaient à parler de leur apparence, Charlie ne pensait qu’au physique de Ian et se sentait ridiculeusement commun. Pourtant, c’est bien lui que Lewis regarde.
Il frissonne encore. La vilaine. Elle dépose un filet brûlant autour de son nombril et instinctivement, Charlie se mord la lèvre. Cette sensation est si étrange, il n’a pas l’impression de la reconnaître, comme s’il ne l’avait jamais vraiment vécu. À chaque baiser, son ventre se tend, sa peau frémit, son cœur manque d’exploser. Qu’est-ce donc ? Il a l’impression d’être une cocotte-minute. Cela n’arrive jamais. Il a tant pris l’habitude de ne rien ressentir de tel qu’il ne sait pas comment appeler ce mélange de fourmillement sous son épiderme.
Il ne se pose même pas la question de « pourquoi il fait ça ». Pourquoi ils en sont là. Pourquoi ils ne s’arrêtent pas. Ce ne sont pas des questions puisqu’on n’attend aucune réponse. Ils le font et c’est tout. Les choses ont toujours été si simples entre eux, nul besoin de verbaliser ce qu’ils ont envie de faire puisqu’ils savent que l’autre est déjà d’accord. Un consentement mutuel qui ne s’explique pas. Une confiance sans faille. Il lui donnerait sa vie avant même qu’on ne lui pose l’ultimatum. S’il devait se faire greffer un cœur, Charlie s’allongerait sur la table d’opération avec le plus grand sourire aux lèvres qu’on ait jamais vu. Pas parce qu’il estime Barghest méritant (quoi que ce ne serait pas faux), mais parce que c’est ainsi. Il le sent au plus profond de ses tripes que ce serait la bonne chose à faire.
Son visage revient dans sa ligne de mire, son supplice s’apaise mais les tourbillonnements, eux, sont toujours là. Et plutôt que de s’en aller, ils ne font que prendre de l’ampleur à chaque fois qu’il le regarde. C’est un homme qui pèse son poids il est vrai et il sait sans l’ombre d’un doute qu’il lui serait facile d’inverser la tendance. Ses mèches brunes indisciplinées tombent sur son visage aux contours marqués, parsemé d’étoiles noires qu’il a toujours trouvé absolument vibrantes. Le regard disparaît, le tourbillon s’enflamme. Une petite douleur, vraiment infime qui, plutôt que de lui imposer de la peine, ajoute aux flammes dans sa poitrine. La faute au pull, beaucoup trop épais. Il a trop chaud, beaucoup trop chaud. Il sent déjà une petite goutte sur sa tempe. Ses lèvres s’entrouvrent en le sentant s’approcher. C'est naturel. Il ne le contrôle pas. Il en a même…
Ce mot qu’il ne connaît pas. Ce mot qui hante chacune de ses relations amoureuses, qui les détruit comme on déchirerait du papier. L’envie lui a toujours fait défaut. Il ne sait pas être attiré, il ne sait pas avoir envie. Et s’il peut avoir du plaisir comme n’importe quel autre garçon, il ne connaît pas l’urgence de le recevoir. Pourtant, là, au dernier baiser sur sa mâchoire, elle est là. Elle se réveille. Elle attendait peut-être sagement que vienne son heure ? Que la bonne personne comprenne qui il est et comment s’y prendre. Sans attente particulière, sans pression. Il ne la qualifie pas en pensée. Pour tout dire, cela fait bien longtemps qu’il a mis son cerveau sur pause. Tout bêtement, il s’est dit « J’y penserai demain ». Parce que demain résout tout, non ? Ses mains glissent entre eux, repoussent gentiment le sorcier juste le temps pour elles d'attraper le pull bleu et blanc et en extirper le frêle corps de Charlie, emportant par mégarde avec elles le dernier rempart entre leurs peaux. Ils disparaissent quelque part au sol. Aussitôt, il se sent mieux. Ses doigts retrouvent la peau de Barghest, pianotent à nouveau dessus comme à leur habitude et exercent une légère pression pour initier un rapprochement vital. Ils se stoppent à la base de sa nuque, glissent dans ses cheveux sombres et amènent inévitablement son front contre le sien.
Là, tout de suite, il pourrait le faire. Ce baiser au Bal n’avait pour seul but que de divertir l’esprit ennuyé de Lewis. Il était taquin, simple, guidé par une amitié inégalable. Mais les lèvres qui se trouvent à présent à quelques centimètres ont faim. Faim de plus. Faim d’une envie qu’il ne connaît pas, qu’il ne nommera pas, qu’il veut juste accueillir comme une invitée qu’on ne reverra peut-être plus jamais. L’installer au creux de son ventre, écouter ses histoires et apprécier sa compagnie. Commandées par cette seule inconnue, ses mains se posent sur les épaules du Wright et d’un simple geste semblant trop facile à exécuter, il décale Lewis sur le côté, le pousse à s’allonger et vient trouver la place qui lui est dû. Allongé sur son torse, peau contre peau, cœur contre cœur, âme contre âme, il ne s’est jamais senti aussi vivant. Son index trace de légères arabesques sur le visage du duelliste, s’arrêtent bien plus longtemps que prévu sur ses lèvres dont il dessine les contours avec précision, effectuant de temps à autres une pression sur les lippes. Elles sont belles. Elles l’appellent.
Il se penche vers elles, joue l’imprudence. La pointe de sa langue se faufile entre ses dents, vient caresser sa lèvre supérieure avec une délicatesse infinie. Trace les contours à nouveau, les connaissant déjà par cœur. Le feu sous sa peau prend du volume, ne s’arrête jamais. C’est si étrange, si nouveau qu’il n’a pas envie de jeter un seau d’eau si vite pour l’éteindre. Ce sera peut-être la dernière fois. Et puis, le lobe d’oreille est-il différent d’une lèvre ? Ce n’est qu’un bout d’anatomie, de peau. Ça n’engage à rien. La langue rentre chez elle, laisse place aux dents. Elles attrapent le bout de lippe, tirent dessus avec gentillesse. Sans s’en rendre compte, ses mains se sont posées sur ses épaules, les maintenant fermement sur le matelas. Une force qu’il ne soupçonne pas, le louveteau. Il n’a pourtant pas l’impression d’y mettre du poids. Pour la première fois depuis une éternité, il a l’impression de contrôler. Leurs souffles se mêlent, ça embrume sa tête. Le désinhibe. Il fonce. Qu’est-ce qu’il risque ? Tout lui dit la petite voix mais il choisit de ne pas l’écouter cette fois. Ses lèvres se referment sur celles de Lewis, y goûtent une fois, puis deux, puis trois... sans pouvoir s'arrêter. Enfin, il respire.
@Lewis Barghest
Il frissonne encore. La vilaine. Elle dépose un filet brûlant autour de son nombril et instinctivement, Charlie se mord la lèvre. Cette sensation est si étrange, il n’a pas l’impression de la reconnaître, comme s’il ne l’avait jamais vraiment vécu. À chaque baiser, son ventre se tend, sa peau frémit, son cœur manque d’exploser. Qu’est-ce donc ? Il a l’impression d’être une cocotte-minute. Cela n’arrive jamais. Il a tant pris l’habitude de ne rien ressentir de tel qu’il ne sait pas comment appeler ce mélange de fourmillement sous son épiderme.
Il ne se pose même pas la question de « pourquoi il fait ça ». Pourquoi ils en sont là. Pourquoi ils ne s’arrêtent pas. Ce ne sont pas des questions puisqu’on n’attend aucune réponse. Ils le font et c’est tout. Les choses ont toujours été si simples entre eux, nul besoin de verbaliser ce qu’ils ont envie de faire puisqu’ils savent que l’autre est déjà d’accord. Un consentement mutuel qui ne s’explique pas. Une confiance sans faille. Il lui donnerait sa vie avant même qu’on ne lui pose l’ultimatum. S’il devait se faire greffer un cœur, Charlie s’allongerait sur la table d’opération avec le plus grand sourire aux lèvres qu’on ait jamais vu. Pas parce qu’il estime Barghest méritant (quoi que ce ne serait pas faux), mais parce que c’est ainsi. Il le sent au plus profond de ses tripes que ce serait la bonne chose à faire.
Son visage revient dans sa ligne de mire, son supplice s’apaise mais les tourbillonnements, eux, sont toujours là. Et plutôt que de s’en aller, ils ne font que prendre de l’ampleur à chaque fois qu’il le regarde. C’est un homme qui pèse son poids il est vrai et il sait sans l’ombre d’un doute qu’il lui serait facile d’inverser la tendance. Ses mèches brunes indisciplinées tombent sur son visage aux contours marqués, parsemé d’étoiles noires qu’il a toujours trouvé absolument vibrantes. Le regard disparaît, le tourbillon s’enflamme. Une petite douleur, vraiment infime qui, plutôt que de lui imposer de la peine, ajoute aux flammes dans sa poitrine. La faute au pull, beaucoup trop épais. Il a trop chaud, beaucoup trop chaud. Il sent déjà une petite goutte sur sa tempe. Ses lèvres s’entrouvrent en le sentant s’approcher. C'est naturel. Il ne le contrôle pas. Il en a même…
Ce mot qu’il ne connaît pas. Ce mot qui hante chacune de ses relations amoureuses, qui les détruit comme on déchirerait du papier. L’envie lui a toujours fait défaut. Il ne sait pas être attiré, il ne sait pas avoir envie. Et s’il peut avoir du plaisir comme n’importe quel autre garçon, il ne connaît pas l’urgence de le recevoir. Pourtant, là, au dernier baiser sur sa mâchoire, elle est là. Elle se réveille. Elle attendait peut-être sagement que vienne son heure ? Que la bonne personne comprenne qui il est et comment s’y prendre. Sans attente particulière, sans pression. Il ne la qualifie pas en pensée. Pour tout dire, cela fait bien longtemps qu’il a mis son cerveau sur pause. Tout bêtement, il s’est dit « J’y penserai demain ». Parce que demain résout tout, non ? Ses mains glissent entre eux, repoussent gentiment le sorcier juste le temps pour elles d'attraper le pull bleu et blanc et en extirper le frêle corps de Charlie, emportant par mégarde avec elles le dernier rempart entre leurs peaux. Ils disparaissent quelque part au sol. Aussitôt, il se sent mieux. Ses doigts retrouvent la peau de Barghest, pianotent à nouveau dessus comme à leur habitude et exercent une légère pression pour initier un rapprochement vital. Ils se stoppent à la base de sa nuque, glissent dans ses cheveux sombres et amènent inévitablement son front contre le sien.
Là, tout de suite, il pourrait le faire. Ce baiser au Bal n’avait pour seul but que de divertir l’esprit ennuyé de Lewis. Il était taquin, simple, guidé par une amitié inégalable. Mais les lèvres qui se trouvent à présent à quelques centimètres ont faim. Faim de plus. Faim d’une envie qu’il ne connaît pas, qu’il ne nommera pas, qu’il veut juste accueillir comme une invitée qu’on ne reverra peut-être plus jamais. L’installer au creux de son ventre, écouter ses histoires et apprécier sa compagnie. Commandées par cette seule inconnue, ses mains se posent sur les épaules du Wright et d’un simple geste semblant trop facile à exécuter, il décale Lewis sur le côté, le pousse à s’allonger et vient trouver la place qui lui est dû. Allongé sur son torse, peau contre peau, cœur contre cœur, âme contre âme, il ne s’est jamais senti aussi vivant. Son index trace de légères arabesques sur le visage du duelliste, s’arrêtent bien plus longtemps que prévu sur ses lèvres dont il dessine les contours avec précision, effectuant de temps à autres une pression sur les lippes. Elles sont belles. Elles l’appellent.
Il se penche vers elles, joue l’imprudence. La pointe de sa langue se faufile entre ses dents, vient caresser sa lèvre supérieure avec une délicatesse infinie. Trace les contours à nouveau, les connaissant déjà par cœur. Le feu sous sa peau prend du volume, ne s’arrête jamais. C’est si étrange, si nouveau qu’il n’a pas envie de jeter un seau d’eau si vite pour l’éteindre. Ce sera peut-être la dernière fois. Et puis, le lobe d’oreille est-il différent d’une lèvre ? Ce n’est qu’un bout d’anatomie, de peau. Ça n’engage à rien. La langue rentre chez elle, laisse place aux dents. Elles attrapent le bout de lippe, tirent dessus avec gentillesse. Sans s’en rendre compte, ses mains se sont posées sur ses épaules, les maintenant fermement sur le matelas. Une force qu’il ne soupçonne pas, le louveteau. Il n’a pourtant pas l’impression d’y mettre du poids. Pour la première fois depuis une éternité, il a l’impression de contrôler. Leurs souffles se mêlent, ça embrume sa tête. Le désinhibe. Il fonce. Qu’est-ce qu’il risque ? Tout lui dit la petite voix mais il choisit de ne pas l’écouter cette fois. Ses lèvres se referment sur celles de Lewis, y goûtent une fois, puis deux, puis trois... sans pouvoir s'arrêter. Enfin, il respire.
@Lewis Barghest
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» multinick : Apsa la dancin'queen & Cam l'Arc-en-ciel
» âge : 28 (13/02/1996)
» situation : celibataire
» année d'études : 10ème
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Sortilèges, Métamorphoseㅡ options facultatives :▣ Droit Magique, Étude des Runes et Potions (abandonnée après validation de sa troisième année).
» nature du sang : sang-mêlé
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Sam 17 Fév 2024 - 19:03
Good habits never die@Charlie Keir
L’épiderme se mit à réagir à son approche, stimulant cette envie déraisonnée qui le tiraillait de part en part. Il s’horripilait sous le tracé de ses doigts, se contractait sous ses paumes abimées par l’entrainement. Il amorçait une descente vertigineuse du plexus avant de se tendre soudainement. Barghest admirait cette danse saccadée et ne pouvait décemment pas la quitter des yeux. Il venait de sombrer dans une fascination étonnante, insoupçonnée, pour une silhouette dont il aurait pu redessiner les courbes les yeux fermés tant il la connaissait. Ce soir pourtant, elle lui offrait un spectacle inédit, divinement attrayant. Lui qui souffrait d’une lassitude pathologique était transformé en un être insatiable, mû par une curiosité dont il ne se pensait pas capable. Il se jouait explorateur et observait de ses grands yeux bruns la moindre de ses réactions, tout en satisfaisant ce besoin honteux de le tenir contre lui. Il devait le sentir, s’assurer que ce rêve n’éclaterait pas comme une bulle de savon. Il ne voulait plus le voir disparaitre. Ni ce soir. Ni jamais. Rien que l’idée le foutait en l’air.
Stop. Arrête! Impossible. L’envie s’était faite pernicieuse. Nécessaire. Il en fallait plus pour le rassurer. Seulement ? N’aurait-il pas pu se contenter de simples signes d’affection, comme d’un baiser chaste sur son front ? Non. Pourquoi ? Qu’est-ce qui avait changé ? Et quand est-ce que ça c’était produit ? Il n’avait rien vu venir. Même maintenant. Il agissait sans suivre de raisonnement, sans répondre à aucune logique. Chacun de ses sens le réclamait. Charlie. Il n’avait que ce prénom en tête, son goût au bout des lèvres. Encore. Toujours plus. Pourquoi ne s’arrêtait-il pas ? Quelque chose clochait en lui. Il avait beau se dire que ce serait sûrement mieux pour eux, il n’y arrivait pas. Il ne le voulait pas. La seule chose qu’il désirait plus que tout au monde était que le temps s’arrête. Plus rien n’avait d’importance. Il n’y avait qu’eux et ce constat, si fugace, termina d’attiser les braises d’une chose effrayante. Sentiment. Non. Pas lui. Il verrait bien demain. Cette notion ne lui avait jamais paru aussi lointaine tant il souhaitait voir la nuit se poursuivre. Ce serait si bien, s’il n’y avait pas de lendemain. Rien qu’eux, protégés du reste du monde.
Son cœur l’extirpa de sa contemplation, pour mieux l’y jeter de plus belle. Corps et âme. Il se mit à détailler son visage, à en suivre les moindres contours. Il le découvrait enfin, après toutes ses années passées à le regarder dans l’ombre. Il le voyait, plus vrai que nature. Sans filtre. Sans subterfuge. Le voyait-il aussi ? Stop. Plus de questions. Il n’en supporterait pas les réponses. Il goûta son lobe, y planta doucement une canine avant d’y déposer un tendre baiser. Magique. Il se nourrissait de chacune de ses réactions, dévorait la beauté de ses traits. Il crevait de chaud dans le plus simple appareil, cherchait son air entre deux caresses. Il ne se laissait pas le temps de retrouver son souffle, l’impatience ayant définitivement détrônée toute bonne raison. Ou désir ? Merde. Pourquoi ?
Il les devina sans les voir, ses paumes qui se pressaient contre son torse, qui le repoussait. Sa langue passa contre sa lèvre, apaisant le feu laissé par le contact de sa peau sur la sienne. Qu-Quoi ? La douceur le rassurait, tout en le perdant. Il était figé, Lewis, piégé dans un monde de sensations dont il n’espérait plus l’existence. Ses yeux couraient sur le buste dénué de façon éhontée. Affamée. Il frissonna à la présence des doigts mutins. Combien de fois les avait-il passés à travers sa crinière indisciplinée ? Trop pour être compté, mais Dieu que c’était… Etrange. Agréable. Et cette bouche qui semblait l’appeler, contre laquelle il voulait s’écraser ! Tout en lui le poussait vers elle, l’invitait à détacher son front du sien. Il ne lui suffisait que de pencher la tête. Un peu. Juste comme ça et…
Son dos rencontra le matelas. Comment ? Quand ? Qu-Qu’importe. Ses joues s’empourpraient. Son visage le brûlait. Ses bras se refermèrent contre son corps, le rapprochèrent du sien plus encore. En était-ce seulement possible ? Son cœur pulsait contre le sien, lui donnant un rythme qu’il ne tarda pas à imiter. C’était si facile. Si basic. Si primaire. Ses cils battirent légèrement, amorçant la chute de ses paupières. La pulpe de ses doigts étaient si douces et pourtant, un rien électrisait leur passage. Naturellement, ses mains glissèrent le long de son dos. Une sur son cou, tombant peu à peu contre sa gorge. L’autre, plus dangereuse encore, se pressa contre ses reins. Son index s’immisça sous la limite imposée par le vêtement, dessinant cercles et formes abstraites.
Ouverts. Ses yeux ne pouvaient rester clos alors qu’un index curieux s’amusait à frôler ses lippes. Toucher. Appuyer. Elle s’entrouvre cette bouche, part à la rencontre de ce drôle de visiteur. Elle tente de se refermer mais ne parvient qu’à le mordiller. Mutine. Affamée, dès lors que sa jumelle s’en approche. Comment son cœur pouvait-il soutenir le rythme ? Il désespérait tant de voir ce centimètre disparaitre que le souffle lui manquait. Définitivement. Charlie venait de lui couper le souffle, de déverser en lui une vague brûlante. Sa tête bascula légèrement. Sa lèvre quémanda son attention. Il se languissait, brûlait de tout son être. Il allait mourir. Ses dents se refermèrent sur sa bouche et il respira, se redressa -du moins tenta. Ses épaules s’écrasèrent sur le matelas malgré la force du désespoir. Putain de merde ! Il y goutait enfin. Non. Il les dévorait, ses lippes dont il rêvait. L’hésitation laissa place à la ferveur, la douceur à la gourmandise. Instinctivement, son bassin se pressa contre le sien. Une jambe s’agit, rejeta un drap dont il n’avait décidément pas besoin, puis passa sur la sienne. La main nichée à la base de sa mâchoire se retrouva pleinement sur sa gorge, sans agressivité aucune. Il y glissait ses doigts, y laissait une trace de griffe ou deux. Enfin, il respira. Il se sentait vivant, plus que jamais auparavant.
©eck
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Sam 17 Fév 2024 - 23:25
Du réconfort. C’est à cela que servent les amis, n’est-ce pas ? Apporter du réconfort quand les choses vont mal, peu importe la forme ou la manière. Il lui suffisait de prendre sa main, sentir sa peau contre la sienne, voir son sourire et cette petite étincelle dans le regard pour que les battements de son cœur s’apaisent, que les pensées néfastes disparaissent et que la paix revienne envelopper son âme. Ils sont peu à avoir cet effet sur lui. Chacun à leur façon, ils lui apportent quelque chose. Mais il est vrai, Lewis est celui qui est le plus efficace. Chaque fois, ça ne manque pas. D’où lui vient un tel don ? Il ne le sait. Est-ce que cela fonctionne avec les autres ? Il l’espère et en même temps… pas tant. Être spécial à ses yeux ne devrait pas être si important. Ça l’est. Son visage est là, sous le sien. Ses paupières s’ouvrent, il n’hésite pas à le regarder. Il n’a pas peur. Il ne juge pas. C’est le même regard que les premières fois, loup ou non. Pourtant, il craignait tellement qu’il change ! Que l’étincelle s’en aille, que la peur s’installe, que les doutes gâchent tout. Lewis est encore là, sans intention de partir. Du moins l’espère-t-il. Il préfère ne pas penser aux mots du lendemain, ceux qui feront sûrement mal. Ceux qui décevront, mentiront, tromperont leur monde parce qu’il serait trop difficile d’admettre qu’ils ne sont pas amis mais bien plus que cela. Qu’à trop vouloir le bonheur de l’autre, ils s’empêchent de voir qu’ils se suffisent et finissent par se repousser. Comme des idiots.
Ces pensées, il les garde pour le lendemain. Cette nuit ne compte pas. Elle ne remet rien à zéro. C’est… autre chose. Un autre temps. Il ne faut pas que ça les empêche de se lever le matin et de faire leur vie ! Qu’est-ce donc, un baiser ? Tant qu’il est partagé avec une personne de confiance, n’est-ce pas le plus important ? Un baiser, comptez-en plutôt plusieurs… Charlie, lui, choisit de ne pas compter. Les lippes comparses se font plus gourmandes et sa surprise est le signe qu’il s’attendait sûrement inconsciemment au rejet pur et simple. Cette langue qui se faufile entre ses lèvres pour caresser la sienne en est la preuve contraire irréfutable. Il ne sait plus quel morceau de peau est le sien. Sa chair frissonne contre sa chaleur. Cette main contre ses reins l’emprisonne dans un cocon de bonheur et de délice. Peut-être la veut-il plus basse, cette main ? Pensée indécente, nouvelle pour un Charlie déboussolé.
En tendant l’oreille, on n’entendrait que le bruit de leurs baisers, des peaux qui se touchent, des draps frottés par les mouvements instinctifs. Trouver la meilleure approche, la position la plus confortable pour profiter au maximum du moment. Être satisfait de ce qu’on trouve et finalement, reprendre le mouvement parce qu’on a besoin de sentir l’autre vivre contre soi. Ses mains qui touchent et caressent. Yeux clos, respiration vive, nasale. La bouche est prise, elle. Abeille occupée, travailleuse. Elle cherche le plaisir et ce réconfort tant désiré. Une envie pernicieuse qui ne s’explique pas. Sa main se fiche dans ses cheveux, les agrippe quand l’émotion est trop forte. Car elle l’est. Parfois, les dents s’entrechoquent – la faute à l’inexpérience du louveteau qui a rarement tant embrassé. Il ne s’est jamais senti le courage d’être celui qui ose, celui qui prend sans demander son reste. Charlie reçoit, renvoie mais n’exige jamais.
Corps en mouvement, nouvelle dynamique. Il attend peut-être qu’il le renverse à son tour, prêt à se faire piéger entre lui et le matelas, pas désolé de se trouver là. Quelque chose gêne le placement de son bassin. Foutus draps qui se faufilent partout, les emprisonnent comme une araignée dans sa toile. Il veut s’en défaire au plus vite et retrouver sa liberté. Un son dans sa gorge manifeste son léger mécontentement et il lâche l’épaule de Lewis pour prendre les choses en main. Sans pourtant quitter ses lèvres, il glisse son bras entre eux deux et agrippe le tissu, tire légèrement dessus.
Pas d’effet. Trop d’effet ? Il lui faut quelques secondes pour comprendre, bête et confus comme il est. Les baisers de Lewis lui coupent tout l’oxygène supposé monter à son cerveau pour fonctionner. Pas de chance, non ? Les doigts figés, il quitte ses lèvres, rouvre les yeux. Se redresse. Baisse les yeux. Lâche enfin. Ne sait que faire de sa main. Les joues brûlantes, les lèvres rougies, il fait enfin face aux conséquences de leur acte. Il n’avait pas pensé à ça. C’est tellement… improbable ! Les mots se meurent au fond de sa gorge. Il aimerait s’excuser, dire qu’il n’a pas fait exprès, qu’il pensait… Mince, il le prendra pour un idiot s’il dit la vérité ! La confusion règne sur son visage qu’il cache de ses mains – finalement, elles serviront bien à quelque chose. Il écarte ses doigts pour le regarder, à demi-dissimulé. Attend sa réaction.
Comment est-ce arrivé ?
@Lewis Barghest
Ces pensées, il les garde pour le lendemain. Cette nuit ne compte pas. Elle ne remet rien à zéro. C’est… autre chose. Un autre temps. Il ne faut pas que ça les empêche de se lever le matin et de faire leur vie ! Qu’est-ce donc, un baiser ? Tant qu’il est partagé avec une personne de confiance, n’est-ce pas le plus important ? Un baiser, comptez-en plutôt plusieurs… Charlie, lui, choisit de ne pas compter. Les lippes comparses se font plus gourmandes et sa surprise est le signe qu’il s’attendait sûrement inconsciemment au rejet pur et simple. Cette langue qui se faufile entre ses lèvres pour caresser la sienne en est la preuve contraire irréfutable. Il ne sait plus quel morceau de peau est le sien. Sa chair frissonne contre sa chaleur. Cette main contre ses reins l’emprisonne dans un cocon de bonheur et de délice. Peut-être la veut-il plus basse, cette main ? Pensée indécente, nouvelle pour un Charlie déboussolé.
En tendant l’oreille, on n’entendrait que le bruit de leurs baisers, des peaux qui se touchent, des draps frottés par les mouvements instinctifs. Trouver la meilleure approche, la position la plus confortable pour profiter au maximum du moment. Être satisfait de ce qu’on trouve et finalement, reprendre le mouvement parce qu’on a besoin de sentir l’autre vivre contre soi. Ses mains qui touchent et caressent. Yeux clos, respiration vive, nasale. La bouche est prise, elle. Abeille occupée, travailleuse. Elle cherche le plaisir et ce réconfort tant désiré. Une envie pernicieuse qui ne s’explique pas. Sa main se fiche dans ses cheveux, les agrippe quand l’émotion est trop forte. Car elle l’est. Parfois, les dents s’entrechoquent – la faute à l’inexpérience du louveteau qui a rarement tant embrassé. Il ne s’est jamais senti le courage d’être celui qui ose, celui qui prend sans demander son reste. Charlie reçoit, renvoie mais n’exige jamais.
Corps en mouvement, nouvelle dynamique. Il attend peut-être qu’il le renverse à son tour, prêt à se faire piéger entre lui et le matelas, pas désolé de se trouver là. Quelque chose gêne le placement de son bassin. Foutus draps qui se faufilent partout, les emprisonnent comme une araignée dans sa toile. Il veut s’en défaire au plus vite et retrouver sa liberté. Un son dans sa gorge manifeste son léger mécontentement et il lâche l’épaule de Lewis pour prendre les choses en main. Sans pourtant quitter ses lèvres, il glisse son bras entre eux deux et agrippe le tissu, tire légèrement dessus.
Pas d’effet. Trop d’effet ? Il lui faut quelques secondes pour comprendre, bête et confus comme il est. Les baisers de Lewis lui coupent tout l’oxygène supposé monter à son cerveau pour fonctionner. Pas de chance, non ? Les doigts figés, il quitte ses lèvres, rouvre les yeux. Se redresse. Baisse les yeux. Lâche enfin. Ne sait que faire de sa main. Les joues brûlantes, les lèvres rougies, il fait enfin face aux conséquences de leur acte. Il n’avait pas pensé à ça. C’est tellement… improbable ! Les mots se meurent au fond de sa gorge. Il aimerait s’excuser, dire qu’il n’a pas fait exprès, qu’il pensait… Mince, il le prendra pour un idiot s’il dit la vérité ! La confusion règne sur son visage qu’il cache de ses mains – finalement, elles serviront bien à quelque chose. Il écarte ses doigts pour le regarder, à demi-dissimulé. Attend sa réaction.
Comment est-ce arrivé ?
@Lewis Barghest
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Lun 19 Fév 2024 - 17:55
Good habits never die@Charlie Keir
Cette chambre était devenue un refuge éphémère pour le couple de… Quoi ? Amis ? Ils étaient définitivement plus que ça. Il n’y avait qu’à les regarder pour s’en rendre compte. Pourquoi était-ce si difficile pour eux d’ôter leurs œillères ? La peur les maintenait en cage, mettait en sourdine tout espoir de lendemain heureux. Comment pouvaient-ils l’envisager alors que l’idée même d’affronter ce qui se trouvait à l’extérieur de ces murs les saisissaient. Purement. Simplement. Comprenez-les, il était bien plus confortable de se nourrir de cette explosion de sens sans avoir à faire face. A eux. A leur avenir. Aux autres. Les corps se faisaient dissipés. Les peaux s’entrechoquaient. Les langues se mêlaient. Les mains se pressaient. La tendresse a toujours accompagné leur geste mais c’était autrement différent. Tout le serait, à partir de maintenant.
Ça ne l’empêchait pas de le dévorer. Des yeux. Des lèvres. Des dents. Barghest ne pouvait tout simplement pas s’arrêter. C’était plus fort que lui. Cette chose, curieuse et puissante, le jetait envers et contre tout sur le louveteau. Dévotion. Il n’y avait plus que lui. Y avait-il seulement eu quelque chose de plus important à ses yeux ? Non. Impossible.
Les lèvres se mouvaient, s’étiraient et se goutaient. Encore et encore. Insatiables. Infatigables. Dieu sait qu’il souriait entre chaque caresse. Heureux ? Oui. Putain oui. Il était le plus heureux de tous les hommes. Le plus vivant aussi. C’était si illogique… Peut-être qu’elle était là, la clef du problème ? Peut-être fallait-il simplement se jeter à l’eau et arrêter de penser ?
Il gigotait, cherchait la position parfaite. Il avait ce besoin de sentir sa peau contre la sienne, de profiter de sa chaleur comme jamais auparavant. Et s’ils étaient en train de rêver ? Tout simplement ? Certainement pas. Des rêves, il en avait fait. Des drôles. Des mouillés. Des inexplicables. Jamais rien d’aussi fort, d’aussi vrai.
Puis il hoquète. Que. Il se figea, comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Sa main. Pourquoi ? Comment ? Crétin. Bien sûr qu’il savait comment. Mais… Merde. Il en avait le souffle coupé et les mains moites. Un frisson venait de courir le long de son épiderme, de son ventre à son… Putain. PUTAIN. Il entrouvrit la bouche mais rien ne sortit. Qu’aurait-il pu dire pour justifier ça ? Il était le plus grand des crétins, mais même lui ne pouvait décemment condamner une grippe saisonnière. Pas cette fois. Il se mit à rougir, tenta de bafouiller des sons inaudibles, de trouver une solution à ce problème de taille. Un vrai poisson hors de l’eau.
Charlie venait de le lâcher. C’était déplaisant, mais aussi terriblement rassurant. Il pouvait enfin respirer et tenter de diffuser un peu d’oxygène à son cerveau asphyxié. Réfléchies Lewis ! Il se mit à mâchouiller sa lèvre inférieure, en quête d’une solution qui ne le satisfera pas. Page blanche. C’est alors qu’il les aperçu enfin, ses grands yeux bruns. Et il rit. Comme un gosse. Sans pouvoir s’arrêter. Mais qu’est-ce qui venait de leur arriver au juste ? Putain de chute d’endorphine.
Il riait encore quand sa main vint abattre un coussin sur son intimité. L’autre cachait aussi son visage. De moitié. Il ne pouvait pas s’empêcher de le regarder. Au moins une chose qui ne changerait pas. Finalement il la tendit, paume ouverte. Invitante. Un câlin pour tout résoudre. En tout bien tout honneur. Juste pour… Quoi ? Faire comme si tout allait bien ? Oui. C’était une solution comme une autre, après tout.
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Lun 19 Fév 2024 - 22:51
Il n’a jamais vu Lewis comme cela et se demande si, en tant que son ami, il est supposé le voir ou si cela lui est interdit. Il a envie de se dire que ça arrive à tout le monde, les accidents. Mais même Charlie ne peut pas être aussi aveugle. D’accident il n’y a point quand il réalise ce qu’ils étaient en train de faire avant qu’il ne se fige dans l’espace et le temps. Ce n’était pas un smack pour rigoler, ni même un petit bisou pour se rassurer. Lewis lui avait procuré une sensation nouvelle, très rare chez le louveteau si bien qu’il avait tardé à la reconnaître. Une sensation qui démangeait tout son corps, irradiait ses reins et l’avait presque… Il le sentit à son tour. Ce drôle d’inconfort. Charlie déglutit difficilement. C’était une chose qu’un mec comme Lewis soit sujet à cet… accident. Mais lui ? Cela ne lui arrivait quasiment jamais. Il ne parvenait pas à ressentir assez d’excitation pour provoquer quoi que ce soit. Le plaisir, il était forcé de le provoquer pour qu’il se passe quelque chose. Mais cette fois, l’Ethelred n’a eu besoin de rien. Il ne s’en est même pas rendu compte avant cette seconde précise où son regard se baisse, son bassin bouge. Lewis flanque un coussin entre eux et lui permet d’échapper à la vérité. Il ne saurait comment lui dire qu’avec lui, son ami, il a réussi à avoir de l’envie physique. Chose improbable. Plus encore que, prostré de cette façon, et même malgré tout l’inconfort créé par cette situation, il a toujours envie de l’embrasser. Que cet acte pas si anodin que ça lui procure un intense sentiment de sécurité. Mais Charlie ne parle pas. Il se pose de trop nombreuses questions. Qu’a pensé Lewis de ce contact inattendu ? Est-ce un rire gêné ? Rire amical, de celui qu’on laisse éclater lorsqu’on trouve la situation trop ridicule pour être réelle ? Parce que lui, Charlie, son ami, ne trouve aucun sens dans cette position ?
Ils se regardent pourtant, c’est plus fort qu’eux. Il ne peut dévier ses iris de son nez franc, sa barbe naissante et ses lèvres en forme de sourire permanent. Il ne semble pas tant lui en vouloir que ça… Alors peut-être qu’il se détend un peu. Qu’il se dit que ce n’est pas si grave, surtout si ça n’arrive qu’une seule fois. Ils ont testé les limites de leur amitié et savent désormais à quoi s’en tenir. N’est-ce pas ? Non, franchement, il n’en sait rien. Et là, soudainement, cette main ouverte, ce bras tendu. Instinctivement, ses doigts viennent se glisser dans la paume de sa main, douce et chaude. Evitant le coussin, il se penche en avant et offre un câlin dont il en retire bien sûrement bien plus que lui, à la réflexion. De nouveau, son nez se perd contre sa peau, à la naissance de ses cheveux et en hume les délicieuses et rassurantes fragrances. Pourtant, Charlie se sent toujours en tension. Quelque chose a changé, il le sent. Ce câlin n’est pas comme les autres. Peut-être que plus rien ne sera jamais pareil entre eux ? Cela lui fait si peur. Il n’aurait probablement pas dû l’embrasser… résister à cette drôle d’envie qu’il ne connaît pas bien. Comme Lewis ne dit rien, il en fait de même. Pour dire quoi ? Désolé de t’avoir touché le wiwi ? Désolé de t’avoir embrassé alors que, je ne sais comment, j’en ai eu envie bien que ça ne m’arrive quasiment jamais ? Désolé d’être encore là dans tes bras à ne rien dire parce que je ne sais pas si je dois être mort de honte ou simplement content ? Que des excuses.
Il se décale, la joue dans le creux de son épaule, le cœur à vif. Il est venu ici en tout premier lieu parce qu’il n’a pas supporté d’être fâché avec Barghest et qu’il ne sait jamais comment se faire pardonner autrement que par un contact. Les mots ne sont pas son point fort lorsqu’il s’agit d’évoquer ses émotions, il est plus pertinent en action. Il voulait juste le tenir dans ses bras et lui insuffler par ce geste qu’il était désolé de s’être emporté pour rien dans leurs échanges. Qu’il ne lui en voulait pas.
Maintenant, il n’est pas sûr de saisir quel message il a envoyé exactement et ce que Lewis en a déduit. Son cœur bat très fort, il a l’impression de n’entendre que lui. Le témoignage de son stress.
@Lewis Barghest
Ils se regardent pourtant, c’est plus fort qu’eux. Il ne peut dévier ses iris de son nez franc, sa barbe naissante et ses lèvres en forme de sourire permanent. Il ne semble pas tant lui en vouloir que ça… Alors peut-être qu’il se détend un peu. Qu’il se dit que ce n’est pas si grave, surtout si ça n’arrive qu’une seule fois. Ils ont testé les limites de leur amitié et savent désormais à quoi s’en tenir. N’est-ce pas ? Non, franchement, il n’en sait rien. Et là, soudainement, cette main ouverte, ce bras tendu. Instinctivement, ses doigts viennent se glisser dans la paume de sa main, douce et chaude. Evitant le coussin, il se penche en avant et offre un câlin dont il en retire bien sûrement bien plus que lui, à la réflexion. De nouveau, son nez se perd contre sa peau, à la naissance de ses cheveux et en hume les délicieuses et rassurantes fragrances. Pourtant, Charlie se sent toujours en tension. Quelque chose a changé, il le sent. Ce câlin n’est pas comme les autres. Peut-être que plus rien ne sera jamais pareil entre eux ? Cela lui fait si peur. Il n’aurait probablement pas dû l’embrasser… résister à cette drôle d’envie qu’il ne connaît pas bien. Comme Lewis ne dit rien, il en fait de même. Pour dire quoi ? Désolé de t’avoir touché le wiwi ? Désolé de t’avoir embrassé alors que, je ne sais comment, j’en ai eu envie bien que ça ne m’arrive quasiment jamais ? Désolé d’être encore là dans tes bras à ne rien dire parce que je ne sais pas si je dois être mort de honte ou simplement content ? Que des excuses.
Il se décale, la joue dans le creux de son épaule, le cœur à vif. Il est venu ici en tout premier lieu parce qu’il n’a pas supporté d’être fâché avec Barghest et qu’il ne sait jamais comment se faire pardonner autrement que par un contact. Les mots ne sont pas son point fort lorsqu’il s’agit d’évoquer ses émotions, il est plus pertinent en action. Il voulait juste le tenir dans ses bras et lui insuffler par ce geste qu’il était désolé de s’être emporté pour rien dans leurs échanges. Qu’il ne lui en voulait pas.
Maintenant, il n’est pas sûr de saisir quel message il a envoyé exactement et ce que Lewis en a déduit. Son cœur bat très fort, il a l’impression de n’entendre que lui. Le témoignage de son stress.
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Mer 21 Fév 2024 - 14:00
Good habits never die@Charlie Keir
Ils étaient aller loin. Beaucoup trop loin. Plus loin que Barghest ne l’aurait jamais supposé. Ou plutôt espéré, s’il osait se l’avouer. Il riait sans réussir à s’arrêter, subissant le contre-coup de cette surcharge émotionnelle. Ses sens avaient été poussés à leur paroxysme et son cœur mis à mal par une force inconnue. Belle. Puissante. Désastreuse. Terriblement grisante. Il en redemanderait à vie, s’il le pouvait. En quoi est-ce que ça serait mal ? Hm. Oui. Devenir égoïste et gâcher une amitié pour une envie ? Non. Pour un rêve ? Autant revenir sur Terre. Il pouvait accepter de s’éclater mais pas d’entrainer quelqu’un dans sa chute. Encore moins Charlie. Il méritait tellement plus.
Ses prunelles sombres n’écoutaient pourtant rien. Elles ne cessaient de le dévorer, de suivre les moindres contours de son visage. Dieu ce qu’il avait aimé embrasser cette peau douce, ce nez, ces joues, cette bouche. Il en avait encore le goût sur la langue, ressentait sa chaleur jusque dans ses reines. Conneries. Il allait tout gâcher. Encore. Vite.
Ce besoin de le prendre dans ses bras, de s’assurer qu’il ne lui en voulait pas… C’était si urgent ! Vital. Surtout après ça. Après qu’il ait touché… Ca. Comment pourrait-il expliquer sa réaction ? Il n’y avait pas fait attention. C’était venue par la force des choses. Avec l’envie. La honte. Ils étaient amis depuis tout ce temps. Ca n’allait pas changé pour si peu, si ? Il n’allait pas le perdre pas vrai ? Max le lui avait pourtant assuré. Ils étaient allés fort, certes mais… C’était le même raisonnement, non ? Ca tenait toujours ?
Il se mit à le savourer, ce câlin salvateur. Il apaisait les tensions de son corps, ralentissait les rouages de son cerveau torturé. Il calmait les battements de son cœur, le mettait en sécurité. Home sweat home. Charlie ne dit rien malgré le coussin, malgré tout. Comme la dernière fois. Lewis ne comptait pas plus que ça se confier. Il n’était déjà pas certains de comprendre ce qu’il venait de se passer. Une chose était certaine pourtant, il le portait dans son cœur. Encore et toujours. Ca, ça n’était pas prêt de changer. N’est-ce pas ?
Son bras se referma doucement sur son corps. Sa main se mit à glisser avec douceur le long de son torse, de sa côte. C’était léger. Simple. Nécessaire. Une façon pour lui de s’excuser d’avoir été… Quoi ? Lui-même, pour une fois ? Merde alors. Son esprit déraillait vraiment. Il partait loin, si loin. La faute à la respiration de Charlie, sur laquelle il se branchait comme par magie. Il ne fit pas attention et laissa ses doigts s’éloigner, s’approcher de cette cicatrice dont il était forcément interdit de s’approcher. Est-ce qu’il se rendit compte de son erreur ? Non. Comme quoi, trop penser ne sert pas à grand-chose. Ou si ? A s’enterrer.
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Jeu 22 Fév 2024 - 22:48
Tension dans la tête, tension dans le ventre, tension dans le cœur. Ses doigts stressés tapotent machinalement sur le torse finement musclé. Geste inconscient. La force de l’habitude. Lewis a l’air plus calme que lui, ce qui l’inquiète un peu. Ces questions qui lui font mal à la tête n’existent-elles que dans la sienne, en fin de compte ? Ce n’est pourtant pas une raison de s’en aller. Charlie ne l’envisage même pas. Au contraire, ses épaules se redressent lorsqu’il le serre davantage contre lui. Son corps frissonne sous ses doigts. Mince, il pensait pourtant le sentiment passé mais il est toujours là, à lui déchirer les entrailles. Il n’y comprend rien. Ses paupières se ferment, son esprit se concentre sur ce contact. Peut-être un des derniers, pense-t-il d’un air un peu malheureux. Il essaye de ne pas penser au lendemain, comme s’il savait au fond de lui que rien de bien ne les attend. Il n’est pourtant pas Voyant.
Le frisson descend sur sa hanche. Il ne le sent pas tout de suite. Il n’envisage pas encore que ce sera un problème. L’information est en cours de chemin jusqu’à son cerveau et ce n’est qu’une fois arrivée à destination qu’elle fait un carnage monstre. Là, à l’endroit où sa peau forme des creux et des bosses, où chaque variation de texture laisse deviner des crocs épais et puissants. Son corps réagit bien avant son esprit et sa main quitte le torse de Lewis pour venir attraper le poignet du sorcier. Et elle serre. Les ongles se plantent dans la chair, envoient un avertissement qui ne sera pas répété deux fois. Don't. Ses paupières s’ouvrent brusquement et il lui aurait sûrement broyé les os s’il n’avait pas repris conscience à temps. Pas assez vite cependant pour éviter le geste qui suit. Il écarte cette main avec tant de férocité qu’on le croirait en colère mais c’est plus compliqué que ça encore. C’est la peur et la douleur qui conduisent ses actes. C’est le mépris et le dégoût de soi qui les assurent.
Voilà pourquoi il n’y touche jamais. Par crainte de cette douleur lancinante qui remonte jusqu’à sa poitrine, de cette chaleur semblable à une brûlure constante qui engourdit ses membres et à cause de ce souvenir difficile. Il entend la mâchoire se refermer, le loup-garou grogner et ce cri… Il venait de sa propre gorge mais dans chacun de ses cauchemars, il semble venir d’ailleurs. Ce cri le fige.
Enfin, il lâche son poignet. Ses doigts ont laissé des marques blanches sur la peau du Wright qui, il le sait, rougiront au lendemain. Elle est là la honte. Elle s’est faite son chemin, sous les radars. Petite salope. Lewis sait, pourtant, qu’il n’autorise personne sur cette zone. A quoi pensait-il ? Qu’un peu de douceur et quelques baisers suffiront à lui faire oublier qu’il se dégoûte ? Trop honteux pour lui faire face, il se tourne de l’autre côté, bloquant sa cuisse meurtrie sous son autre jambe, s’assurant que rien ni personne ne pourra s’en approcher. Ainsi, plus d’erreur possible. Elle lui fait mal mais il ne dit rien, ne geint même pas. Avec le temps, Charlie a appris à contenir sa douleur. Qui voudrait l’entendre ? Après quelques minutes, sentant le froid mordre sa peau, il ne trouve qu’un seul moyen de le contrer. Sa main cherche celle de Lewis et il le tire vers lui, dos contre torse, son bras autour de sa taille, ses doigts liés au sien. Il ne lui demande pas son avis et blottit ces deux sœurs contre sa poitrine sans un mot, puis enfonce sa joue dans l’oreiller qui sent bon l’odeur de l’aspirant Auror. Il ne dormira pas pourtant du sommeil du juste.
@Lewis Barghest
Le frisson descend sur sa hanche. Il ne le sent pas tout de suite. Il n’envisage pas encore que ce sera un problème. L’information est en cours de chemin jusqu’à son cerveau et ce n’est qu’une fois arrivée à destination qu’elle fait un carnage monstre. Là, à l’endroit où sa peau forme des creux et des bosses, où chaque variation de texture laisse deviner des crocs épais et puissants. Son corps réagit bien avant son esprit et sa main quitte le torse de Lewis pour venir attraper le poignet du sorcier. Et elle serre. Les ongles se plantent dans la chair, envoient un avertissement qui ne sera pas répété deux fois. Don't. Ses paupières s’ouvrent brusquement et il lui aurait sûrement broyé les os s’il n’avait pas repris conscience à temps. Pas assez vite cependant pour éviter le geste qui suit. Il écarte cette main avec tant de férocité qu’on le croirait en colère mais c’est plus compliqué que ça encore. C’est la peur et la douleur qui conduisent ses actes. C’est le mépris et le dégoût de soi qui les assurent.
Voilà pourquoi il n’y touche jamais. Par crainte de cette douleur lancinante qui remonte jusqu’à sa poitrine, de cette chaleur semblable à une brûlure constante qui engourdit ses membres et à cause de ce souvenir difficile. Il entend la mâchoire se refermer, le loup-garou grogner et ce cri… Il venait de sa propre gorge mais dans chacun de ses cauchemars, il semble venir d’ailleurs. Ce cri le fige.
Enfin, il lâche son poignet. Ses doigts ont laissé des marques blanches sur la peau du Wright qui, il le sait, rougiront au lendemain. Elle est là la honte. Elle s’est faite son chemin, sous les radars. Petite salope. Lewis sait, pourtant, qu’il n’autorise personne sur cette zone. A quoi pensait-il ? Qu’un peu de douceur et quelques baisers suffiront à lui faire oublier qu’il se dégoûte ? Trop honteux pour lui faire face, il se tourne de l’autre côté, bloquant sa cuisse meurtrie sous son autre jambe, s’assurant que rien ni personne ne pourra s’en approcher. Ainsi, plus d’erreur possible. Elle lui fait mal mais il ne dit rien, ne geint même pas. Avec le temps, Charlie a appris à contenir sa douleur. Qui voudrait l’entendre ? Après quelques minutes, sentant le froid mordre sa peau, il ne trouve qu’un seul moyen de le contrer. Sa main cherche celle de Lewis et il le tire vers lui, dos contre torse, son bras autour de sa taille, ses doigts liés au sien. Il ne lui demande pas son avis et blottit ces deux sœurs contre sa poitrine sans un mot, puis enfonce sa joue dans l’oreiller qui sent bon l’odeur de l’aspirant Auror. Il ne dormira pas pourtant du sommeil du juste.
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Ven 23 Fév 2024 - 15:21
Good habits never die@Charlie Keir
Des nuages de coton après la brume. Barghest sentait les frissons des instants passés s’exfiltrer de ses pores et lui laisser une douce impression de paix. Il se sentait comme emmailloté d’un tissu intangible, et pourtant agréable. Doux. Confortable. Un voile s’était même invité sur ses paupières et les maintenait closes. Des mains amicales s’étaient glissées tout en douceur contre ses épaules et les tirait lentement contre le matelas, comme pour l’y confiner tout entier. Les tensions présentes aux quatre coins de son corps avaient disparues. Aussi simplement que ça. La présence de Keir à son côté déclenchait une émotion ineffable, une sorte de bonheur qui ne pouvait simplement pas être mis en mot.
Il ne se rendit compte de rien. Ni des grains jetés par le marchand de sable. Ni de ses membres qui s’engourdissaient. Ni de cette main qui s’échappait au loin, hors de contrôle. Les paumes invisibles percutèrent fort ses omoplates. Il ne sombrait plus, bien au contraire. Un sursaut répondit au brusque mouvement de son âme. Ami, corrigea aussitôt une petite voix. Quoi ? Ses yeux bruns allaient et venaient, de ce visage à l’expression douloureuse à cet étau qui se refermaient toujours plus autour de son poignet. Lewis était perdu. Qu’est-ce qui se passait ? Charlie lui faisait mal. C’était une première. Lui. Pourquoi ? Ses mâchoires se serraient. Il cherchait une réponse. Un indice. Ces traits torturés, il les avait déjà vu. Quand il se dénudait aux transformations et que leurs regards se croisaient. Quand ses caresses se faisaient trop présentes. Quand… Quel con. L’irrégularité qui avait marqué ses doigts lui revint en mémoire. Il avait osé. Il l’avait blessé. Ce n’était pas volontaire. Jamais il ne pourrait lui faire du mal volontairement. Autant se jeter du toit, au lieu de simplement se demander ce que ça pourrait faire une fois en bas.
La culpabilité le rongea, lacéra son âme. Plus encore que ses ongles qui tailladaient la peau fine de son avant-bras. Ça faisait terriblement mal. L’emprise n’était rien à côté. Du pipi de chat. Rien ne pouvait être pire que cette prise de conscience : il était l’instigateur de cette fureur. Il avait appuyé sur le bouton rouge, en dépit de tout. Quel crétin ! Il méritait tellement plus que cette main jetée au loin. Qu’il la malmène. Il la détestait. Il se détestait. S’il y avait bien une personne qu’il souhaitait soutenir, c’était lui. Au lieu de ça, il ne faisait que l’enfoncer. Il ne faisait que merder, depuis cette monstrueuse nuit. C’était injuste. Charlie n’avait pas mérité ça. Et lui, méritait-il un tel ange à ses côtés ? Non. D’autant plus qu’il lui ne cessait de lui arracher les plumes. Une à une. A chaque erreur.
Chacun de ses traits. Chacune de ses cellules. Tout hurlait combien il regrettait atrocement ce geste et combien la souffrance s’insinuait. La peur aussi. Le doute. L’idée même qu’il ne pourrait jamais totalement s’approcher de lui broyait le cœur. Rien à voir avec cette force démusurée qui venait de s’abattre sur son bras. C’était pire. Pire que la plus grande douleur. Un monde le séparait de l’éthelred et il doutait de pouvoir un jour le traverser. Ce n’était pourtant pas faute de s’y essayer, de lui jeter tout ce qu’il avait pour espérer passer ce fossé : cœur, âme, vie. Il sacrifierait tout pour lui, sans hésiter. Ce n’était pourtant pas suffisant. Ce n’était peut-être pas son rôle. Il n’avait rien du chevalier servant, du foutu principe charmant. Non. Il n’était que l’élément perturbateur de l’histoire. Haut les cœurs, au moins il en faisait partie. Ce n’était qu’un morceau de rêve, mais mieux que rien. Mieux que ce qu’il ne pourrait jamais espérer.
Le dos se tourna et son âme s’écroula. Son cœur se brisa. Il fut même surpris de ne pas entendre le verre éclater à l’intérieur de lui. Un flot acide remonta son œsophage. Ses yeux se mouillaient. Merde. Il inspira longuement, tenta de garder le contrôle. Charlie venait de lui tourner le dos, putain. Il le rejetait. Enfin, siffla sa conscience. Sa plus grande peur venait de se réaliser. Là. Comme ça. Si simplement. Une partie de lui tenait à se révolter, se jetait contre les cloisons de sa conscience pour se faire entendre. Echec. La peur. La honte. Le dégout. Tout était bien trop écrasant. Il y avait pourtant cru. Ce n’était qu’un idiot. Un petit con prétentieux amoureux du soleil. Icare en plein chute.
Sa main vint à la rencontre de la sienne et il se figea. Le Rouge n’osait plus bouger, ou même respirer. Il se laissa simplement guider et crut mourir en se sentant trainer à son encontre. Merci. Mille fois merci. Son corps chercha à se blottir contre le sien. A croire qu’il avait été façonné pour ça. Il n’en fit rien. Une distance, risible certes, avait été creusé entre sa peau et la sienne. Cette proximité était nocive. Elle lui faisait faire trop de conneries. Elle allait le conduire à sa perte. Il pouvait tout supporter, mais pas de le perdre. Son bras s’était glissé au-dessus de son buste. Simplement. Ses doigts se s’étaient entrelacés aux siens. Comme toujours. Comme si rien n’avait changé. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire, après tout. S’il ne pouvait prétendre à une place à son côté, il resterait en arrière et le supporterait jusqu’au bout. Jusqu’à ce que mort s’en suive, et sans hésiter une seule seconde.
Aucun mot ne fut échangé entre les deux amis. Il n’y avait qu’une respiration lente, profonde, attestant d’un sommeil sans bénéfice. Encore une première. Une fois emporté par les bras de Morphée, non sans difficulté, les bonnes résolutions de Lewis fondirent comme neige au soleil. Il combla la distance, glissa son nez contre son cou et attira le louveteau à lui. La chaleur de sa peau, l’odeur de son gel douche, la caresse de ses mèches folles… Il en était addict. Il était là, son univers.
(Au petit matin)
Barghest en sut pas où il trouva la force de s’arracher à l’étreinte. Il était resté un moment comme ça, coincé entre l’éveil et la semi-conscience. Il savait ce qu’il lui restait à faire et sortir de ce lit l’acterait. Il n’en avait pas envie, mais il le devait. Pour le bonheur de Charlie. Retrouver sa place. Marquer la distance, si tant est qu’il puisse en exister une. Faire comme si de rien était et voir. S’adapter. Ne rien imposer. Ne rien implorer. Il avait profité de sa présence au creux de ses bras, de peur que ça n’en soit la dernière, puis s’était jeté dans un jogging.
Portable en main, il scrollait des contenus qui ne parvenait même pas à s’imprégner sur sa rétine. Il pensait Lewis. Trop. Il avait même manqué de griller les œufs brouillés et le lard, pour dire. Une tasse se trouvait dans sa main, sans que celle-ci ne soit portée à sa bouche. A croire qu’il l’avait oublié. Le café matinal était pourtant sacré. Elles sont belles les convictions !
« Hey… » marmonna-t-il avec la voix brisée du matin.
Il lui laissa le temps d’arriver, la liberté d’aller et venir. Ne rien forcer. Aviser. Faire comme si tout allait bien. Il bu une gorgée et grimaça. Le café était froid. Erk. Une vibration quelques minutes plus tard et son sourcil s’arqua. Un message. Sa mère. Les nouvelles habituelles. Rien de bien extraordinaire, si ce n’est qu’elle regrettait sa présence. Mère poule, jusqu’aux bout des ongles.
« Ça te dirait un week-end à la campagne ? Le prochain ? Y’a eu une naissance. Un poulain. Si t’en as envie, bien sûr. »
C’était une façon comme une autre de se retrouver et de faire la paix. Comme avant. N’est-ce pas ? Juste eux deux. Charlie et Lewis. Le binôme inséparable. L'amitié inégalable.
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» options obligatoires & facultatives : ~ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ~ options facultatives : botanique, étude des runes.
» profession : podcaster criminel chez Radio Phénix ~ vendeur chez Lacorne & fils
» particularité : lycanthrope
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 2894
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Ven 23 Fév 2024 - 23:28
Quelle étrange nuit il vient de passer… Elle ne ressemble à aucune autre. Pourtant, Charlie en a vu de toutes les couleurs mais il y avait jusqu’à présent une seule constante dans sa vie : ses nuits calmes s’il les passait avec Lewis. Pas cette fois. Une première qui n’est pas la bienvenue. C’est dérangeant. Ça le gratte au cœur. Il n’a jamais eu à se soucier de ça et franchement, c’était une angoisse en moins. Est-ce qu’il va devoir vivre avec le même stress social que les autres personnes avec qui il doit composer au quotidien ? Toutes ces questions n’existaient pas au contact de Barghest. Elles ont hanté sa nuit. Il s’en veut, se sent responsable d’avoir tout fichu en l’air comme ça. Il ne l’aurait peut-être jamais embrassé s’il n’avait pas fait le premier pas. Tout comme au Bal. Il met en danger leur relation depuis un moment déjà, impose entre eux un mur qu’il a lui-même construit avec ses petites mains… Comme si Charlie n’acceptait pas d’avoir dans sa vie une personne avec qui tout roule, pour laquelle il n’a pas besoin de se poser des questions. Oh non, ce serait trop simple. Personne ne lui a jamais facilité la tâche et maintenant que quelqu’un lui permet enfin de souffler, c’est lui qui complexifie tout. Quel idiot ! On a beaucoup jugé leur relation et il commence à se dire… qu’ils ont eu peut-être eu raison ? Non. Il ne sait plus.
Il n’a pas pu dormir. Ces interrogations ont malmené son sommeil. La joue enfouit dans l’oreiller, il n’a jamais osé se retourner pour vérifier si Lewis dormait. Il n’a rien dit. Juste écouté. Le bruit de sa respiration qui, avec les minutes, s’est calmée et régularisée. La ville qui vit au-delà des murs, n’attendant pas qu’ils soient là pour avancer. Le tic-tac de sa montre. Les rouages de ses nombreuses pensées. Ses paupières se sont fermées quelques fois mais jamais très longtemps. C’est donc fatigué qu’il rouvre les yeux le lendemain matin. Quel comble ! Il est venu ici pour trouver de l’apaisement et en ressortira plus éreinté qu’avant. Première fois, on a dit…
Ce qui le choque le plus n’est pas ce poids pesant sur ses paupières ni même l’engourdissement de ses jambes, mais bien le vide dans son dos, autour de sa taille. Que du vide. Et juste cette petite voix dans sa tête qui ricane « Tu ferais mieux de t’y habituer, ce sera ta vie maintenant ». Charlie se tourne, colle son nez contre l’oreiller et se surprend à y rester un peu trop longtemps. Là, il grapille quelques minutes avant de se décider à quitter le lit. Il n’osait pas pour une très bonne raison : la nuit est terminée, le lendemain est là et il va falloir parler. Sauf qu’il ne sait pas quoi prononcer autre que des excuses à la chaîne. Il récupère son t-shirt et son pull qu’il enfile à la va-vite – ce dernier à l’envers, ne remarquera-t-il pas avant plusieurs heures. Il se souvient parfaitement du moment où il l’a enlevé et tire sur son col pour se cacher le visage. Comme si les murs pouvaient le juger. Provoquer sa honte. Ce n’est pas son comportement habituel. Ses émotions habituelles.
À l’étage inférieur, ça sent fort le café et le grillé. Malgré toute l’appréhension causée par cette conversation à venir, Charlie se rend compte qu’il meurt de faim. Il entre dans la cuisine comme s’il n’y était pas invité alors qu’il sait bien que c’est tout le contraire. Il connaît l’emplacement de chaque ustensile, chaque ingrédient, chaque objet de cet appartement. Il est ici chez lui et pourtant, à cet instant, il se sent étranger. Un cap est passé, pense-t-il tristement.
La voix le tire de ses rêveries. Il s’autorise enfin à répondre et la sienne est rauque, railleuse, bizarre. Un peu comme lui. « Hey… » Le louveteau se dirige vers la machine, en touche le rebord. Le café est encore chaud dans la carafe et il s’en sert une grande tasse. Il lui faudra bien au moins ça ! Sur la table, quelques tartines déjà grillées et il en prend une sans même la beurrer, qu’il fourre aussitôt dans sa bouche. Ça craque sous ses dents et la première bouchée sucrée calme ses instincts primaires pour quelques secondes. Le temps, pour Lewis, de tapoter sur son téléphone. Il se demande bien à qui. Veut savoir. Non, vaut mieux pas. A-til peur d’être déçu ? Déçu de quoi ? Ah, stop les questions ! La proposition sort de nulle part – du moins, aux oreilles de Charlie. Un week-end à la campagne ? Voir un poulain ? C’est bien la première fois qu’il lui soumet une telle activité commune. Il n’est pas bien sûr de comprendre. Puis, il se souvient. Ces informations sur Lewis sommeillent dans son cerveau depuis le premier jour où il lui a parlé. Il les a emmagasinés en se disant que ça servirait forcément un jour ou l’autre !
« Tu veux dire… à la campagne, chez toi ? »
Charlie se pince les lèvres, détourne le visage. Même, il va jusqu’à se tourner vers le comptoir pour prendre sa tasse fumante. Juste à temps pour dissimuler le petit sourire qui vient orner le coin de ses lèvres. Il ne sait pas pourquoi il s’est senti obligé de le cacher… peut-être à cause de la rougeur qui embrase ses joues ? Des idées qu’il se fait ? Aux nouvelles questions qui s’invitent dans sa p’tite tête perturbée ? Est-ce qu’il m’invite enfin à rencontrer ses parents à cause de ce qui s’est passé la veille ? Ou je me fais des films ? C’est juste pour me donner cet os à grignoter à défaut d’autre chose ? Et je veux quoi, moi ? Dur de ne pas devenir fou. Il se retourne enfin, tasse en main collée contre ses lèvres, bas du dos contre le comptoir.
« Oui, bien sûr. Ça me ferait très plaisir. Pour ton anniversaire, c’est ça ? T’es sûr que ça ne gênera pas tes parents que je sois là justement pour ce week-end… ? »
Il ne veut pas briser le cercle de cette petite famille – enfin grande, selon les dires de Lewis – surtout en ne sachant pas ce qu’il advient de leur amitié. De toute façon, il n’y a que deux issues : admettre ce qui s’est passé et choisir de prendre de la distance pour que cela ne se reproduise plus ; ou faire comme si de rien n’était afin de conserver leur connexion. Charlie ne sait que choisir et peut-être attend-il comme un lâche que Barghest le fasse pour eux…
@Lewis Barghest
Il n’a pas pu dormir. Ces interrogations ont malmené son sommeil. La joue enfouit dans l’oreiller, il n’a jamais osé se retourner pour vérifier si Lewis dormait. Il n’a rien dit. Juste écouté. Le bruit de sa respiration qui, avec les minutes, s’est calmée et régularisée. La ville qui vit au-delà des murs, n’attendant pas qu’ils soient là pour avancer. Le tic-tac de sa montre. Les rouages de ses nombreuses pensées. Ses paupières se sont fermées quelques fois mais jamais très longtemps. C’est donc fatigué qu’il rouvre les yeux le lendemain matin. Quel comble ! Il est venu ici pour trouver de l’apaisement et en ressortira plus éreinté qu’avant. Première fois, on a dit…
Ce qui le choque le plus n’est pas ce poids pesant sur ses paupières ni même l’engourdissement de ses jambes, mais bien le vide dans son dos, autour de sa taille. Que du vide. Et juste cette petite voix dans sa tête qui ricane « Tu ferais mieux de t’y habituer, ce sera ta vie maintenant ». Charlie se tourne, colle son nez contre l’oreiller et se surprend à y rester un peu trop longtemps. Là, il grapille quelques minutes avant de se décider à quitter le lit. Il n’osait pas pour une très bonne raison : la nuit est terminée, le lendemain est là et il va falloir parler. Sauf qu’il ne sait pas quoi prononcer autre que des excuses à la chaîne. Il récupère son t-shirt et son pull qu’il enfile à la va-vite – ce dernier à l’envers, ne remarquera-t-il pas avant plusieurs heures. Il se souvient parfaitement du moment où il l’a enlevé et tire sur son col pour se cacher le visage. Comme si les murs pouvaient le juger. Provoquer sa honte. Ce n’est pas son comportement habituel. Ses émotions habituelles.
À l’étage inférieur, ça sent fort le café et le grillé. Malgré toute l’appréhension causée par cette conversation à venir, Charlie se rend compte qu’il meurt de faim. Il entre dans la cuisine comme s’il n’y était pas invité alors qu’il sait bien que c’est tout le contraire. Il connaît l’emplacement de chaque ustensile, chaque ingrédient, chaque objet de cet appartement. Il est ici chez lui et pourtant, à cet instant, il se sent étranger. Un cap est passé, pense-t-il tristement.
La voix le tire de ses rêveries. Il s’autorise enfin à répondre et la sienne est rauque, railleuse, bizarre. Un peu comme lui. « Hey… » Le louveteau se dirige vers la machine, en touche le rebord. Le café est encore chaud dans la carafe et il s’en sert une grande tasse. Il lui faudra bien au moins ça ! Sur la table, quelques tartines déjà grillées et il en prend une sans même la beurrer, qu’il fourre aussitôt dans sa bouche. Ça craque sous ses dents et la première bouchée sucrée calme ses instincts primaires pour quelques secondes. Le temps, pour Lewis, de tapoter sur son téléphone. Il se demande bien à qui. Veut savoir. Non, vaut mieux pas. A-til peur d’être déçu ? Déçu de quoi ? Ah, stop les questions ! La proposition sort de nulle part – du moins, aux oreilles de Charlie. Un week-end à la campagne ? Voir un poulain ? C’est bien la première fois qu’il lui soumet une telle activité commune. Il n’est pas bien sûr de comprendre. Puis, il se souvient. Ces informations sur Lewis sommeillent dans son cerveau depuis le premier jour où il lui a parlé. Il les a emmagasinés en se disant que ça servirait forcément un jour ou l’autre !
« Tu veux dire… à la campagne, chez toi ? »
Charlie se pince les lèvres, détourne le visage. Même, il va jusqu’à se tourner vers le comptoir pour prendre sa tasse fumante. Juste à temps pour dissimuler le petit sourire qui vient orner le coin de ses lèvres. Il ne sait pas pourquoi il s’est senti obligé de le cacher… peut-être à cause de la rougeur qui embrase ses joues ? Des idées qu’il se fait ? Aux nouvelles questions qui s’invitent dans sa p’tite tête perturbée ? Est-ce qu’il m’invite enfin à rencontrer ses parents à cause de ce qui s’est passé la veille ? Ou je me fais des films ? C’est juste pour me donner cet os à grignoter à défaut d’autre chose ? Et je veux quoi, moi ? Dur de ne pas devenir fou. Il se retourne enfin, tasse en main collée contre ses lèvres, bas du dos contre le comptoir.
« Oui, bien sûr. Ça me ferait très plaisir. Pour ton anniversaire, c’est ça ? T’es sûr que ça ne gênera pas tes parents que je sois là justement pour ce week-end… ? »
Il ne veut pas briser le cercle de cette petite famille – enfin grande, selon les dires de Lewis – surtout en ne sachant pas ce qu’il advient de leur amitié. De toute façon, il n’y a que deux issues : admettre ce qui s’est passé et choisir de prendre de la distance pour que cela ne se reproduise plus ; ou faire comme si de rien n’était afin de conserver leur connexion. Charlie ne sait que choisir et peut-être attend-il comme un lâche que Barghest le fasse pour eux…
@Lewis Barghest
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Mar 27 Fév 2024 - 16:18
Good habits never die@Charlie Keir
Barghest l’observait d’un œil neuf. Comme jamais auparavant. La faute à cette ambiance désagréablement tendue qui les étouffait ? Aussi agréable qu’un surplus d’humidité en pleine période de canicule. Il aurait voulu ouvrir chacune des fenêtres, changer l’air, dissiper cette chappe de plomb. Comme si un brin de fraicheur pouvait effacer ce qu’il avait pris soin de provoquer la veille ? L’acidité tournait et retournait dans son ventre et le poussait à avaler sa salive, encore et encore, dans l’espoir d’apaiser la brûlure. Rien à faire. Sa bouche était sèche, s’alanguissait de cette gorgée de café sacrée qui ne venait pas. Pire, qui se refroidissait. Quel outrage ! Était-ce réellement de la caféine qu’elle recherchait ? Ou la sensation de sa jumelle ? Nouveau feu. Nouvelle torture. Sa main libre se crocheta au plan de travail sur lequel il s’était négligemment appuyé, comme pour s’empêcher de faire le moindre pas. Il avait suffisamment fait de conneries comme ça.
Ça faisait mal. Là. Quelque chose venait de pincer si fort son cœur qu’une grimace tordit ses lèvres. Heureusement, il buvait son immondice. Charlie ne pouvait pas voir le mal que ça lui faisait, et c’était aussi bien comme ça. Il n’avait que ce qu’il mérite, après tout. Il était tout à fait normal que la cafetière bénéficie de la première attention du brun, et non lui. C’était même plutôt sain. Ça donnait le ton, une piste de ligne de conduite à suivre. Pour autant, et malgré toutes ses répétitions comme quoi c’était « un mal pour un bien », il n’aimait pas ça. Pas du tout. Son cœur luttait contre son esprit torturé et le poussait à combler la distance, à le prendre dans ses bras et à le serrer fort. Comme il l’avait toujours fait. Les jointures se mirent à blanchirent sur la pierre de piètre qualité. Non. Il ne bougera pas.
Son regard sombre se détourna du dos du louveteau et s’attarda sur l’écran de son téléphone. Sa mère. Une proposition de passer. Anodine mais savamment calculée. Elle savait où appuyer pour motiver le retour de son fils. Le cheminement se fait vite, les rouages échauffés reprennent leur œuvre et la proposition sort. Comme ça. Comme un drapeau blanc. Il ne sut pas s’il pourrait accepter une idée farfelue mais au moins, il réussit à capter son attention. Maigre exploit qui adoucit quelque peu sa peine. Ça lui passera. Il n’avait pas d’autre choix.
« Oui. A la ferme. C’est pas extraordinaire là-bas, j’te le concède. » Sa tête se détourna. Encore. Barghest baissa les yeux et se mit à jouer avec le contenu de son verre, sa voix mourant dans même qu’il ne s’en aperçoive. « Je comprendrais si jamais tu ne voulais pas y venir. C’est pas tout à fait à côté et… »
« Oui, bien sûr. » Son cœur s’arrêta. Une seconde. Pas plus. Ce fut un miracle qu’il réussisse à se reprendre et à dissimuler son sourire de benêt derrière sa tasse. Son soupir de soulagement se noya dans le liquide noire, l’air de rien. Gamin heureux ? Oui. Puisqu’il ne pouvait s’approcher du soleil, il se contenterait de profiter de ses rayons. Il prenait le tout, même les miettes. C’était mille fois mieux que de le perdre.
« Au contraire. Mes parents seront heureux pour moi en sachant que je suis bien entouré. » Parce qu’il l’était toujours, n’est-ce pas ? Il se serait déjà sauvé, sinon ? Tiens. La boule à l’estomac venait de revenir. Comme une pierre. Il déglutit, mais ça ne passa pas pour autant. Une question d’habitude, se répéta-t-il à défaut de mieux.
« Pour mon anniversaire ? »
Un nouveau regard vers l’écran et il se mit à sourire. Un peu. Pas comme quand il le lui destinait. Quel con. Il avait oublié son propre anniversaire. Ça allait être encore plus folko, du coup. Pas sur que son idée soit celle du siècle, du coup…
« J’avais oublié. Ma mère. C’te maline là… J’lui ai déjà dit que je venais. Ca risque d’être… Bruyant, du coup. Mais… » j’aimerai vraiment que tu viennes. « J’comprendrai si tu refusais. »
Haut les cœurs ! Ou fais semblant. Ses hanches impulsèrent un mouvement et il se décolla du plan de travail. Direction la poêle et les assiettes. Il les servit en œufs brouillés, bacons et haricots en sauce et agrémenta le tout de tartine. Comme d’habitude, il le servit plus que lui-même de peur qu’il puisse manquer de quelque chose. Comme à chaque fois qu’il venait passer la nuit avec lui. Est-ce qu’il reviendra, une fois la porte passée ? Non. Ne pas y penser. Avancer petit à petit. Faire comme si.
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Mar 27 Fév 2024 - 23:24
Le fossé n’aura jamais paru aussi grand entre eux. Ce n’est pas faute de vouloir le traverser. L’impulsion manque, le courage aussi. Nouvelle sensation désagréable quand on sait qu’il a toujours été facile pour lui de se rapprocher de Lewis. Chacun reste cloîtré de son côté de la cuisine. Il en frissonne, ne connaissant pas ce froid qui caresse sa peau dès le petit matin.
Peut-être n’aurait-il pas dû répondre si vite. Lewis ne lui vendait pas de rêve et il se demandait si c’était là une façon pour lui de le dissuader de l’accompagner. Une boule étrange se forma dans sa gorge. Quand même pas ? Qui s’amuserait à faire ce genre de proposition pour ensuite tout faire pour vous en détourner ? Ce n’est pas comme s’il parvenait à comprendre la moindre de leur interaction depuis les dernières vingt-quatre heures… Charlie reprend une bouchée qui craque tout autant que la première. Sa mastication s’arrête brusquement. Bien entouré ? Il a envie de rire, mais pas de façon joviale. Un ricanement, c’est ça. Il ne dément pas que Alex, Max et tant d’autres sont sûrement bons pour lui, mais Charlie ? Ah non, il ne se permet pas de mettre son prénom dans cette catégorie. Peut-on réellement se penser bien entouré quand on a un loup-garou potentiellement dangereux près de soi au quotidien ? Si ses parents le savaient, ils ne diraient pas cela. Peut-être même ne l’accepteraient-ils pas dans leur jolie ferme. Ça et le fait qu’il ne parvient pas tout à fait à être complètement heureux pour lui et Holly. Un ami, un vrai, se réjouirait. Charlie ne pense qu’à sa petite gueule, à la distance qui lui sera imposée, aux absences qu’il devra endurer et ce, sans broncher. Parce qu’il n’a pas à la ramener. C’est comme ça. Forcément, c’est à se demander ce qu’il lui apporte vraiment. Il pâlit légèrement en ne trouvant… rien. La tartine a une consistance pâteuse dans sa bouche et il l’avale tout rond. Fait passer ça avec une gorgée de café. Un aimant à problèmes tu veux dire…
« T’oublies ton anniversaire toi… »
Il a un tout petit rire. En même temps, cela ne le surprend pas. C’est Lewis. Ce n’est pas comme s’il était autocentré ! User de la négativité par contre ? Ah oui, ça il est doué. Il parle tellement de refus que Charlie se demande s’il ne devrait pas tout simplement se désister. Il n’a même pas besoin de chercher d’excuse que Lewis s’en charge pour lui. Tout lui est porté sur un plateau d’argent. Bien sûr qu’il est tenté de dire non ; la peur de rencontrer les Barghest et de se sentir à l’écart ou pire, négativement jugé ; l’impression de forcer sa venue auprès de Lewis ; être source de problème une fois sur place… tant de raisons. Et puis, il y a l’envie folle d’être avec lui parce qu’il compte beaucoup à ses yeux et qu’un anniversaire, ce n’est pas rien. Il lui a déjà racheté une e-cigarette, quand lui offrir si ce n’est à ce moment-là ? Entouré des siens ? Et puis lui, au milieu, le truc qu’on se trimballe parce qu’on a l’habitude mais dont on n’a pas vraiment besoin. Les émotions sont brouillonnes.
Quand Lewis se redresse et fait quelques pas, ce n’est pas pour venir vers lui. Pourtant, il aurait tiré beaucoup de forces d’un câlin, là tout de suite. Cela l’aurait rassuré et il aurait dit oui plus vite plutôt que d’hésiter comme un idiot.
« Je t’ai déjà dit que je venais. Tu veux me faire changer d’avis ou quoi ? »
Il voulait dire cela sur le ton de la plaisanterie mais sa voix sonne plus dure à son oreille. Merde, il va croire qu’il est fâché maintenant… c’est malin. Charlie baisse la tête sur sa tasse puis accepta l’assiette trop chargée qu’il ne finira jamais, comme à chaque fois qu’il venait ici. Lewis sait pourtant qu’il ne fait que picorer mais cela ne l’empêche jamais de remplir ses assiettes à ras-bord. Cette fois-ci n’est pas une exception, d’autant plus avec le ventre tout barbouillé par ses sentiments confus. Il prend un morceau de bacon à même les doigts et le grignote, se détestant à la pensée qu’il est bien trop cuit et que quelque chose de plus saignant lui aurait plus convenu.
« Par contre je ne viens que si j’peux caresser le poulain. Et des chevreaux. »
Maigre tentative de réinstaurer un peu d’humour et de confort entre eux – ce qu’il n’a jamais eu besoin de faire par le passé. Nouvelle pensée dérangeante. Décidément, elles sont légion ! Il s’approche du comptoir pour récupérer une fourchette et peut-être est-ce un acte intentionnel, son épaule frôle la sienne à deux reprises. Ce maigre contact lui redonne pourtant un peu de couleurs.
« Je f’rai mieux de me dépêcher, j’ai cours dans une heure et j’dois encore passer chez moi me changer. »
@Lewis Barghest
Peut-être n’aurait-il pas dû répondre si vite. Lewis ne lui vendait pas de rêve et il se demandait si c’était là une façon pour lui de le dissuader de l’accompagner. Une boule étrange se forma dans sa gorge. Quand même pas ? Qui s’amuserait à faire ce genre de proposition pour ensuite tout faire pour vous en détourner ? Ce n’est pas comme s’il parvenait à comprendre la moindre de leur interaction depuis les dernières vingt-quatre heures… Charlie reprend une bouchée qui craque tout autant que la première. Sa mastication s’arrête brusquement. Bien entouré ? Il a envie de rire, mais pas de façon joviale. Un ricanement, c’est ça. Il ne dément pas que Alex, Max et tant d’autres sont sûrement bons pour lui, mais Charlie ? Ah non, il ne se permet pas de mettre son prénom dans cette catégorie. Peut-on réellement se penser bien entouré quand on a un loup-garou potentiellement dangereux près de soi au quotidien ? Si ses parents le savaient, ils ne diraient pas cela. Peut-être même ne l’accepteraient-ils pas dans leur jolie ferme. Ça et le fait qu’il ne parvient pas tout à fait à être complètement heureux pour lui et Holly. Un ami, un vrai, se réjouirait. Charlie ne pense qu’à sa petite gueule, à la distance qui lui sera imposée, aux absences qu’il devra endurer et ce, sans broncher. Parce qu’il n’a pas à la ramener. C’est comme ça. Forcément, c’est à se demander ce qu’il lui apporte vraiment. Il pâlit légèrement en ne trouvant… rien. La tartine a une consistance pâteuse dans sa bouche et il l’avale tout rond. Fait passer ça avec une gorgée de café. Un aimant à problèmes tu veux dire…
« T’oublies ton anniversaire toi… »
Il a un tout petit rire. En même temps, cela ne le surprend pas. C’est Lewis. Ce n’est pas comme s’il était autocentré ! User de la négativité par contre ? Ah oui, ça il est doué. Il parle tellement de refus que Charlie se demande s’il ne devrait pas tout simplement se désister. Il n’a même pas besoin de chercher d’excuse que Lewis s’en charge pour lui. Tout lui est porté sur un plateau d’argent. Bien sûr qu’il est tenté de dire non ; la peur de rencontrer les Barghest et de se sentir à l’écart ou pire, négativement jugé ; l’impression de forcer sa venue auprès de Lewis ; être source de problème une fois sur place… tant de raisons. Et puis, il y a l’envie folle d’être avec lui parce qu’il compte beaucoup à ses yeux et qu’un anniversaire, ce n’est pas rien. Il lui a déjà racheté une e-cigarette, quand lui offrir si ce n’est à ce moment-là ? Entouré des siens ? Et puis lui, au milieu, le truc qu’on se trimballe parce qu’on a l’habitude mais dont on n’a pas vraiment besoin. Les émotions sont brouillonnes.
Quand Lewis se redresse et fait quelques pas, ce n’est pas pour venir vers lui. Pourtant, il aurait tiré beaucoup de forces d’un câlin, là tout de suite. Cela l’aurait rassuré et il aurait dit oui plus vite plutôt que d’hésiter comme un idiot.
« Je t’ai déjà dit que je venais. Tu veux me faire changer d’avis ou quoi ? »
Il voulait dire cela sur le ton de la plaisanterie mais sa voix sonne plus dure à son oreille. Merde, il va croire qu’il est fâché maintenant… c’est malin. Charlie baisse la tête sur sa tasse puis accepta l’assiette trop chargée qu’il ne finira jamais, comme à chaque fois qu’il venait ici. Lewis sait pourtant qu’il ne fait que picorer mais cela ne l’empêche jamais de remplir ses assiettes à ras-bord. Cette fois-ci n’est pas une exception, d’autant plus avec le ventre tout barbouillé par ses sentiments confus. Il prend un morceau de bacon à même les doigts et le grignote, se détestant à la pensée qu’il est bien trop cuit et que quelque chose de plus saignant lui aurait plus convenu.
« Par contre je ne viens que si j’peux caresser le poulain. Et des chevreaux. »
Maigre tentative de réinstaurer un peu d’humour et de confort entre eux – ce qu’il n’a jamais eu besoin de faire par le passé. Nouvelle pensée dérangeante. Décidément, elles sont légion ! Il s’approche du comptoir pour récupérer une fourchette et peut-être est-ce un acte intentionnel, son épaule frôle la sienne à deux reprises. Ce maigre contact lui redonne pourtant un peu de couleurs.
« Je f’rai mieux de me dépêcher, j’ai cours dans une heure et j’dois encore passer chez moi me changer. »
@Lewis Barghest
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Jeu 7 Mar 2024 - 10:31
Good habits never die@Charlie Keir
Barghest allait finir en Chine à force de creuser, s’il ne finissait pas cramer en se rapprochant du noyau terrestre. Ce serait peut-être une solution à tous leurs problèmes ? Elle était un chouilla définitive mais au moins, il n’aurait plus à affronter le regard de Charlie. Ou l’absence, en l’occurrence. Il n’en avait pas l’habitude. Ce n’était pas normal. Quelque chose en lui se débattait, se jetait contre ses bonnes résolutions en carton. Ça avait la force d’un diable et lui faisait foutrement mal au ventre. Il n’avait pourtant qu’à tendre les doigts pour le frôler et apaiser ses maux. Non. C’était bien ça le fond du problème. Il ne pensait qu’à lui. Encore une fois. Charlie ne devait plus avoir envie de ça, sinon il ne trouverait pas autant d’intérêt à… Tout ce qui n’était pas lui ? Ce n’était qu’une façon polie de le tenir à sa place, finalement. Quelle était-elle d’ailleurs ? Il ne s’était jamais posé la question tant leur lien s’était tissé le plus naturellement du monde.
Le silence pesant le rendait si mal à l’aise qu’il avait cherché à le briser le plus maladroitement du monde. Lewis avait craché une idée pondue d’on ne sait où et s’en mordait les doigts. Rectification. Il y pensait depuis terriblement longtemps et avait rongé son frein sagement en attendant la bonne opportunité pour la lui proposer. Il ne ramenait pas n’importe qui à la Ferme arc-en-ciel et Charlie, plus que quiconque, représentait énormément à ses yeux. Quoi ? C’était trop tôt pour le dire et s’il en avait une vague idée avant, c’était autrement plus flou depuis cette nuit. Ce qui était sûr, cependant, c’était qu’il comptait et qu’il compterait toujours pour lui. La peur de le voir passer cette porte et de ne plus jamais le revoir l’avait saisi si fort aux trippes qu’il avait craché le morceau, fait sa proposition étrange maintenant plutôt que de perdre toute chance de pouvoir le faire à l’avenir. C’était étrange, après ce qu’il s’était passé entre eux. Non ? S’il acceptait, est-ce que ça confirmait ce qu’il pensait ? Que Charlie ne tenait pas revenir dessus et faire comme si rien ne s’était passé ? C’était sûrement mieux, dans le fond. Ça préserverait leur amitié.
« C’est pas comme si ça tombait chaque année à la même date en plus. »
La caféine glissa le long de sa gorge et le réchauffa, là où tout son être semblait être transit de froid. Même avec sa maitrise plus que développée du déni, rien ne pouvait l’empêcher de cibler la source du problème : le fossé. La chaleur de Keir était indéniable et il souffrait de ne pouvoir en profiter. Il allait devoir apprendre à faire sans. A vivre dans l’ombre. Ça ne l’empêcha pas de se rapprocher de lui, de laisser son coude feindre un contact involontaire avant de se raviser sous le reproche de son brun. Du brun.
A défaut de se mordre la langue, il se contenta de serrer les mâchoires. Fort. Il aurait sans doute répondu du tac au tac, sans prendre de pincette, si ça avait été quelqu’un d’autre. Pas avec Charlie. Il faisait déjà suffisamment de bourde en se pensant précautionneux… Il inspira longuement et remplit l’assiette avec attention. Le jaune d’œuf était tout de suite très intéressant, dis donc.
« J’ai envie que tu viennes. Depuis longtemps déjà. J’ai juste peur que tu sois déçu en voyant d’où j’viens. » Il haussa les épaules histoire de se donner de la contenance et lui colla l’assiette dans les mains.
Par contre je ne viens que si j’peux caresser le poulain. Et des chevreaux. Il n’en fallut pas plus pour tirer sur les commissures de ses lèvres. Cette fois-ci, rien ne pouvait camoufler le sourire joyeux qu’il affichait. S’il s’abstint de dire qu’il trouvait l’image particulièrement belle, il ne put s’empêcher de l’imaginer. La simplicité pure et dure, c’était peut-être de ça dont ils avaient besoin.
« Autant que tu voudras. Tu pourras même leur donner le biberon si tu en as envie. »
Mignon. Terriblement mignon. Il baissa légèrement le nez sur sa propre assiette, histoire de mettre ses pommettes rosées un peu moins en lumière. Un grand merci aux grains de beauté d’atténuer ses couleurs.
Puis le contact. Pas une mais bien deux fois. Ça picotait fort son épaule, là où il l’avait frôlé. Il devait garder sa place, pas vrai ? Contrôler ses gestes ? Sa langue passa sur sa lippe soudainement trop sèche. Depuis quand avait-il besoin de donner de la contenance ?
« Attend ! »
Quoi ? Et quand avait-il attrapé le bas de son t-shirt, au juste ? Ça lui rappela le bal. L’Avant, quand tout était autrement plus simple entre eux. Quand aucune question ne se posait. Et si tu restais ? Non. Aucune question on a dit.
« Fais attention à toi, d’accord ? » C’était mal. Il le ressentait au plus profond de son être mais cette petite voix en lui dominait tout le reste. Il avait agi avant même de s’en rendre compte et profita de du contact. Léger, comme un battement d’aile de papillon. Sa bouche s’était posée sur sa tempe et il avait fermé une seconde les yeux. Peut-être deux. Comme si ça pouvait le dédouaner de son action irréfléchie. Crétin.
« Bon courage pour ta journée, Cha. » son sourire fut maladroit. Un poil vacillant à bien y regarder. C’est que ce geste si infime l’avait réchauffé tout entier et s’éloigner de lui avait de quoi lui glacer le sang. Littéralement. C’était le bordel dans sa tête, mais il devait tenir bon. Faire comme si tout allait bien et croiser les doigts pour qu’il ne change pas d’avis. Il désirait de tout son cœur profiter de cette parenthèse à la Ferme.
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©eck
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Re: Good habits never die (ft. Lewis)
Jeu 7 Mar 2024 - 11:22
La voilà, Lady Culpabilité. Charlie ravalerait sa langue si cela était physiquement possible. Lewis fait preuve d’une telle douceur en comparaison à ses propos presque trop acides pour lui appartenir. Déçu ? Comment pourrait-il l’être ? Et comment Barghest peut-il penser qu’il accorde la moindre importance à ce genre de choses ? Lewis pourrait venir du caniveau qu’il le regarderait de la même façon, qu’il aurait toujours autant envie de le serrer dans ses bras et de poser sa joue contre le haut de son torse dans le simple espoir de sentir son menton reposer sur son front.
« C’est pas possible ça, tu sais bien. »
Son cœur se serre, pierre lourde dans sa poitrine. Des pensées de Lewis jusqu’à son comportement, il ne l’a jamais connu aussi éloigné de lui. Constatation douloureuse. Baffe de la part de Miss Réalité qui tient à lui rappeler qu’il est peut-être l’un des amis les plus proches de Barghest, certes, mais pas SI spécial non plus. Pas au point de mettre de côté la notion d’amitié pour… pour quoi ? Charlie bride ses pensées, incapable d’admettre ce qu’il voudrait vraiment et qui lui lacérerait la poitrine en comprenant que ce ne sera jamais partagé.
« Pour de vrai ??? »
La question n’attend pas de réponse et la simple idée de pouponner des bébés animaux lui fait presque oublier la peine qui l’étouffe depuis qu’il a ouvert les yeux dans ce lit trop froid et vide. Pour ça, il n’aura pas besoin de faire semblant ! Keir termine tant bien que mal son repas, l’estomac barbouillé et annonce son départ malgré lui, supposant que Lewis en a besoin.
Attends ! Sursaut du cœur, maigre espoir. La grippe est si forte sur son vêtement que l’espace d’un moment, il y croit. Les mots vont sortir et s’ils le feront sûrement rougir, il redonneront de la légèreté à son être tout entier. Vas-y Lewis, dis-le, ordonne-moi de rester et je le ferai sans même me poser la question. Son regard croise le sien, le soutient. Attend. Espère. Désespère.
Pointe de déception. Tsunami, plutôt. Toujours cet instinct de protection qui englue leur relation depuis qu’il est devenu cette nouvelle personne maudite. Il n’est peut-être question que de cela en fin de compte : protéger un air faible envers qui on ressent une profonde culpabilité. Mais Charlie ne veut pas de ces sentiments-là. Il opine du chef une à deux fois, cache la furieuse déception qui a fait s’affaisser ses épaules et dévier son regard. Lewis ne lui dira jamais ces mots-là. Il devra toujours se contenter de baisers sur la tempe et, dans un élan de déni, Keir parvient à se convaincre que cela lui suffit et lui suffira toujours. Il ferme les yeux sur sa peau qui frémit sous ses lippes, sur son être tout entier qui s’éveille à son contact, sur la lourdeur dans son cœur qui n’a qu’une unique définition – et pas celle qu’il se répète depuis des semaines.
« Toi aussi Lew. À plus tard. »
Sourire maladroit rendu. Pieds qui traînent sur le plancher. Nausée à l’idée de passer cette porte dans cet état d’incertitude. À la porte d’entrée, la main sur la poignée, Charlie compte. Une seconde, deux, trois… à la cinquième, il comprend que rien ne se produira. Il s’en va.
@Lewis Barghest
« C’est pas possible ça, tu sais bien. »
Son cœur se serre, pierre lourde dans sa poitrine. Des pensées de Lewis jusqu’à son comportement, il ne l’a jamais connu aussi éloigné de lui. Constatation douloureuse. Baffe de la part de Miss Réalité qui tient à lui rappeler qu’il est peut-être l’un des amis les plus proches de Barghest, certes, mais pas SI spécial non plus. Pas au point de mettre de côté la notion d’amitié pour… pour quoi ? Charlie bride ses pensées, incapable d’admettre ce qu’il voudrait vraiment et qui lui lacérerait la poitrine en comprenant que ce ne sera jamais partagé.
« Pour de vrai ??? »
La question n’attend pas de réponse et la simple idée de pouponner des bébés animaux lui fait presque oublier la peine qui l’étouffe depuis qu’il a ouvert les yeux dans ce lit trop froid et vide. Pour ça, il n’aura pas besoin de faire semblant ! Keir termine tant bien que mal son repas, l’estomac barbouillé et annonce son départ malgré lui, supposant que Lewis en a besoin.
Attends ! Sursaut du cœur, maigre espoir. La grippe est si forte sur son vêtement que l’espace d’un moment, il y croit. Les mots vont sortir et s’ils le feront sûrement rougir, il redonneront de la légèreté à son être tout entier. Vas-y Lewis, dis-le, ordonne-moi de rester et je le ferai sans même me poser la question. Son regard croise le sien, le soutient. Attend. Espère. Désespère.
Pointe de déception. Tsunami, plutôt. Toujours cet instinct de protection qui englue leur relation depuis qu’il est devenu cette nouvelle personne maudite. Il n’est peut-être question que de cela en fin de compte : protéger un air faible envers qui on ressent une profonde culpabilité. Mais Charlie ne veut pas de ces sentiments-là. Il opine du chef une à deux fois, cache la furieuse déception qui a fait s’affaisser ses épaules et dévier son regard. Lewis ne lui dira jamais ces mots-là. Il devra toujours se contenter de baisers sur la tempe et, dans un élan de déni, Keir parvient à se convaincre que cela lui suffit et lui suffira toujours. Il ferme les yeux sur sa peau qui frémit sous ses lippes, sur son être tout entier qui s’éveille à son contact, sur la lourdeur dans son cœur qui n’a qu’une unique définition – et pas celle qu’il se répète depuis des semaines.
« Toi aussi Lew. À plus tard. »
Sourire maladroit rendu. Pieds qui traînent sur le plancher. Nausée à l’idée de passer cette porte dans cet état d’incertitude. À la porte d’entrée, la main sur la poignée, Charlie compte. Une seconde, deux, trois… à la cinquième, il comprend que rien ne se produira. Il s’en va.
@Lewis Barghest
- TERMINÉ -
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