Étirant son regard de chat sous un eyeliner charbonné, Cataleya se hissait sur la pointe des pieds afin d’observer au mieux son reflet. Tout juste sortie de l'hôpital, son teint lui semblait plus livide qu’à l’accoutumé mais elle ignorait si cet étrange ressentit était du fait de la maladie, ou bien accentué par ses cheveux nouvellement blonds. Si elle n’avait pas pris la peine de cacher les mèches blanchit par les doloris au travers des sortilèges habituels, c’est méthodiquement qu’elle dissimula les brûlures qui écaillait la peau de ses poignets et prit grand soin de gommer les autres, ne laissant apparaître que la série de rune que laissait entrevoir sa robe trop longue robe noire -ouverte sur sa cuisse- dont les pans s’enroulait sur eux même comme d’étranges tentacules. La pièce centrale était un Heaume de la terreur gravé à même la chaire, l’un des symboles runiques les plus puissants qui invoquait force et protection, mais il avait été rejoint par d'autres runes plus discrètes qui répondait à ce même et impérieux besoin de survivre. S’il ne faisait aucun doute que la tenue n’avait rien de bien orthodoxe au vu de l'entraînement qui se préparait et que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] aurait au mieux arqué un sourcil, au pire prit le soin de la dévêtir, la Blackthorn s’était convaincue que c’était là sa tenue de prédilection et qu’il y avait peu à parier pour que le jour où elle se fasse de nouveau agresser, elle soit en basket et survêtement. Et puis elle avait déjà poignardé des Chaporouges avec ses talons aiguilles.

D’un geste gracile elle invoqua son patronus et celui-ci posa deux pattes sur le rebord du lavabo, remuant sa queue toute canine sous la brusque nostalgie qui saisit à sa vue la cinquième adoptée d’Aloysius et Claudia. Il y avait pas même un an, elle était tout bonnement incapable de donner une forme à ce sortilège. Si elle y était parvenu, c’était grâce aux souvenirs rattachés au Pajares et à ce titre, le malinois était un bien étrange vestige de leur amour. Disparaîtrait-il, lui aussi, maintenant que Miguel était loin ? Le regard vacilla quelques instants avant que Cataleya ne se reprenne en resserrant ses doigts blancs autour du lavabo. Elle du s'y reprendre A deux fois, pourtant, pour ne pas appeler Duncan “Monsieur Oxford” et prendre des airs allures de gamine admirative puisqu'elle me regardait déjà des étoiles pleins les yeux. Non. S'il se faisait certain qu'elle avait effectivement besoin de cours de duel, c'était son mal d'amour et les insécurités qui s'y était rattachés qui avaient motivé l'envoi de cette proposition de rendez vous. Un entraînement sans prétention, loin du club de duel puisque sans Miguel elle n'y avait plus accès sans y etre membre. Alors, se tapotant des deux mains les joues pour dissiper l'appréhension, Cataleya observa son patronus filer à toute allure et disparaître derrière la fenêtre de sa salle de bain. Et si c'était là une erreur…?

Transplannant à l'orée d'une forêt puisque c'était là son terrain de prédilection, et qu'elle avait prévu de quoi pic-niquer pour se remettre des efforts, la Blackthorn inspira profondément pour dissiper son anxiété naissante mais ne pu taire son enthousiasme lorsque le nez perçu l'odeur de l'auror. Grand, blond, des airs de chevalier aussi noble que spectaculaire, il était l'archétype de ses fantasmes adolescents. Si elle n'avait pas été autant éprise de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , puis de Miguel, sans doute aurait elle fait les yeux doux à sa mère pour qu'elle organise un repas entre eux, ou l'aurait elle fait elle même puisqu'il semblait en tout point célibataire. Soulevant d'une main le panier qu'elle avait soigneusement garni en guise de promesse de repas pas trop mauvais puisque Duncan ignorait le carnage qu'elle était en cuisine, la lufkin prend les devant et s'enfonce dans les bois d'un air malicieux ;

- C'est le moment de prouver votre valeur Sir Oxford ; Après un mois sans user de magie j’ai désastreusement besoin de me défouler.