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« ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:07
GARANCE PRIMEROSE NICOLSON
✤ wright Salut !!! Moi c'est Garance Primerose Nicolson , j'ai 20 ans , et je suis d'origine dano-britannique . Puisque je suis ici, je crois que tu dois savoir quelques petits trucs sur moi. Tout d'abord, sache que je suis hétérosexuelle , mais aussi célibataire et issu d'une famille de sorciers. A Hungcalf, j'ai choisi les arts journalistiques , et j'espère que ce sera cool ! Ma baguette? Ah, c'est une grande histoire d'amour ! C'est une baguette en pommier, longue de 34 centimètres, avec un crin de sombral et avec, je suis capable de réaliser un patronus en forme de phœnix avatar anarya |
all I can do is be me, whoever that is.
sociable agréable intense passionnée courageuse brillante curieuse courtoise déférente butée possessive méfiante joueuse subtile tolérante indépendante fière loyale idéaliste attachante éclatante brave fidèle
Garance pourrait suivre quelqu'un jusqu'au bout du monde pour un café corsé.
Ses parents ont été tués alors que la gamine n'avait que 9 ans, par le même sorcier roumain qui l'a violée à l'âge de quinze.
La sorcière danse avec excellence le ballet depuis l'âge de 4 ans, et continue de s'y entrainer en secret le soir. Sa mère était elle-même une ballerine de renom, aussi l'importance de se maintenir à la hauteur est-elle bien ancrée en Garance.
Le mot qui décrirait le mieux la jeune femme est la passion: elle est tout feu tout flamme. Malgré tout, les années lui ont appris -non pas la modération- la subtilité, et la capacité de lire entre les lignes sans avoir recours à la legilimancie.
Toute sa famille est passée par Gryffondor, mais, ironiquement, les amis les plus proches de Garance se trouvent chez les Grymm. Garance n'a jamais pris part au jeu de méfiance entre maisons.
Garance pourrait suivre quelqu'un jusqu'au bout du monde pour un café corsé.
Ses parents ont été tués alors que la gamine n'avait que 9 ans, par le même sorcier roumain qui l'a violée à l'âge de quinze.
La sorcière danse avec excellence le ballet depuis l'âge de 4 ans, et continue de s'y entrainer en secret le soir. Sa mère était elle-même une ballerine de renom, aussi l'importance de se maintenir à la hauteur est-elle bien ancrée en Garance.
Le mot qui décrirait le mieux la jeune femme est la passion: elle est tout feu tout flamme. Malgré tout, les années lui ont appris -non pas la modération- la subtilité, et la capacité de lire entre les lignes sans avoir recours à la legilimancie.
Toute sa famille est passée par Gryffondor, mais, ironiquement, les amis les plus proches de Garance se trouvent chez les Grymm. Garance n'a jamais pris part au jeu de méfiance entre maisons.
citation de Bob Dylan
✎...J0KER
Dans la vraie vie, j'ai 19 ans . J'ai connu ce magnifique forum grâce à partenariat et je ferais de mon mieux pour être là 5 jours / 7 ! Si j'ai un double compte? non . Mon personnage est un scenario . Et bien entendu, je ne pouvais pas partir sans vous dire que WAHHHH *0* . code règlement : ok by Lust (a) |
icônes by .... ?
:yata!: :respect:
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Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:10
le bonheur c'est pas grand chose,
juste du chagrin qui se repose.
juste du chagrin qui se repose.
CHAPTER I
I'm on the right track, baby, I was born this way.
onze ans.
« Et tes parents, à toi, ils t'ont amené à la gare, pour prendre le train, je veux dire? » Le regard de la fillette aux cheveux d'or se posa sur le garçon qui se tenait assis à ses côtés, aussi blond qu'elle, mais tellement plus renfermé. Cela n'avait jamais réellement arrêté la gamine au coeur d'or, qui avait décidé que Finnick voulait bien lui répondre, qu'il fallait simplement être patiente. Ils étaient à la bibliothèque, et la jeune sorcière avait terminé le devoir qu'on leur avait assigné. Un éclair affamé passa à travers ses yeux d'un bleu sombre, presque royal, alors qu'elle le questionnait vis-à-vis de ses parents. Ses propres parents avaient été tués, Garance le savait. Elle avait encore parfois toute la misère du monde à se lever de son lit, après avoir rêvé qu'ils étaient simplement partis en voyage. Pourtant, elle alignait toujours un pas devant l'autre, doucement mais sûrement, parfois même trop rapidement. A onze ans, la fillette faisait déjà preuve d'une intensité hors du commun, on le remarquait. Dans tout, pour tout. Impatiente, elle se permit de tapoter doucement Finnick. Un bref mécontentement prit place dans le regard clair du garçon, avant d'être remplacé par ce mélange unique d'amusement et de malheur qui semblait parfois éclater au grand jour, une ou deux secondes, avant d'être remplacé par le classique renfermement du Serpentard. « Oui, mes parents m'ont amené à King's Cross. » Et soudain, l'étonnement: il lui retourna la question, maladroit. « Et les tiens? » Garance était étonnée. Généralement, c'était elle qui faisait les frais de la conversation, et qui posait les questions. Elle aurait voulu mentir, répondre par l'affirmative: oui oui, et ils ont attendu que le train parte pour s'en aller.. Mais non. « Non... »
Finnick haussa un sourcil et se tourna vers elle. Deuxième question, deuxième surprise. Décidément ... « Les miens, ils ont même pas attendu que le train soit parti pour s'en aller. Pourquoi les tiens sont pas venus? » Le visage de la petite sorcière s'était quelque peu abaissé, ses longues mèches couleur de soleil dissimulant ses yeux: Garance avait compté sur le renfermement coutumier de Finnick pour qu'il ne lui pose pas la question. Mais il avait été honnête avec elle, alors elle le serait aussi, malgré une voix un peu moins claire qu'à l'habitude, et des yeux moins limpides. « C'est pas qu'ils n'auraient pas voulu venir ... Je pense qu'ils auraient voulu, mais ils ne pouvaient pas... » Devant le regard interrogateur, mais soudain plus doux du sorcier, elle osa enfin prononcer les mots interdits: « Mes parents ont été tués quand j'avais neuf ans. » Sa voix était soudain si calme, et la frêle jeune fille se redressa quelque peu, ne laissant pas à Finnick le temps de dire quoi que ce soit. « Mais alors, tu vis dans un orphelinat? » Garance sourcilla. « Non ... Mon père et Arthur Billingsley étaient des amis d'enfance. C'est chez les Billingsley que je vis. Tu dois connaître Abel, de toute façon? Il est de notre année, il est dans ta maison. »Elle ne voulait pas inspirer la pitié, de toute manière, elle voulait seulement être son amie, peu importe ce qu'il pouvait penser des Gryffondor: elle lui apprendrait bien à l'apprécier, tiens. Remplie d'une nouvelle volonté, Garance lui sourit doucement, et regarda par-dessus l'épaule de Finnick. « Je l'ai terminé, ce devoir. Je t'aide si tu veux? » Mais bien sur qu'il n'avait pas réellement besoin de son aide. Pourtant, il attrapa la perche que lui tendait Garance, et marcha -qui sait?- sur son orgueil : « Je veux bien, Garance. »
CHAPTER II
Et dans ses poussières, retomberont des cendres.
quinze ans.
Il vint la trouver au matin. La jeune fille croyait avoir touché le fond de l'abîme la veille, au cours de la nuit, lorsqu'on l'avait livrée devant les imposantes portes de chêne renforcé de fer de la demeure. Elle avait vu le manoir de très loin depuis les airs, une masse noire brutalement plaquée sur la blancheur de la neige déposée sur les plateaux, une blessure, une écorchure contre la beauté des montagnes. Puis, alors que la route les en rapprochait, elle s'était sentie presque physiquement assaillie: une énorme masse de pierres empilées, dont les fenêtres ne laissaient entrevoir aucune lumière, l'inexpugnable forteresse du sorcier roumain. Dans la nuit et le froid, ses hommes de main l'avaient détachée. Leurs mains brutales et avides l'avaient entrainée -car ses jambes étaient ankylosées- dans les entrailles du manoir, dont les seules lumières brillaient d'un vert malsain. Ils l'avaient jetée dans une pièce solitaire où, sale et épuisée, elle était tombée sur l'unique couche couverte de taches posée sur le sol glacé.
Garance resta éveillée, pourtant, frissonnant un long moment dans le froid mordant. Quand elle finit par dormir, ce fut d'un sommeil agité; des rires sardoniques peuplaient ses rêves, tout comme les murmures de la tempête ambiante. Elle n'entendait, autour, que des cris de triomphe glacés, dans la solitude de son sommeil si profond qu'elle en semblait morte, si belle et si pâle, si forte mais si minuscule, ainsi étendue hors du temps en cet endroit désolé. Son éveil lui apporta la certitude qu'elle n'avait eu qu'un léger aperçu, futile et superficiel, des réelles douleurs à venir, le premier palier d'un long escalier la menant vers des profondeurs encore invisibles dans l'obscurité ; l'abime l'attendait, et elle allait y descendre. Pourtant, il ne faisait plus noir dans la pièce à présent. Un feu ardent brulait dans le mur opposé, et au milieu de la pièce Garance vit un grand lit ; elle reconnut avec douleur un serrement au cœur le lit de ses parents, avant la mort, avant le deuil, avant la première souffrance. La jeune sorcière eut une prémonition, complète et très claire: elle était là pour être brisée, et il n'y avait ici aucune compassion, aucune place réservée à la pitié, en ce lieu où régnait une rage trop grande pour être mesurée à l'aune humaine.
Et en cet instant, il fut là, et elle sentit son esprit s'ouvrir, couche après couche, monstrueusement pelée comme un fruit. Elle essaya brièvement de résister, se souvenant de ce que son père lui avait appris. Mais, Dieux, son apprentissage n'avait jamais été dans la défense, mais plutôt dans l'attaque ... Car Nathaniel Nicolson lui avait appris à attaquer, mais non à se défendre, certain que sa fille n'en aurait jamais besoin. Une brève résistance, aussi mince qu'un fétu, et elle fut alors totalement investie, accablée par l'aisance avec laquelle elle était exposée. Elle se trouvait dans sa forteresse, elle était à lui, il le lui faisait savoir. Garance serait écrasée sur l'enclume de sa haine, froide et rigide, clinique. La douleur s'était arrêtée aussi brusquement qu'elle avait commencé. Sa vision revint, lentement, embrouillée. Son corps entier tremblait avec violence, elle n'arrivait pas à se maitriser, maudissant sa faiblesse, dégoutée de ce corps traitre qui ne semblait plus lui appartenir. Elle tourna la tête et le vit.
Garance s'était juré de ne pas crier, mais en ce lieu tous ses serments semblaient réduits au néant devant ce qu'il était. Il n'était pas si imposant, pourtant ; de taille moyenne, finement musclé, sa longue crinière de cheveux noirs était marquée d'une mèche couleur d'argent. Mais ses yeux brillaient. Elle savait, comprenait la raison de sa haine, mais ceci... Il n'avait aimé qu'une femme, qu'une seule. Puissant, charismatique et fier, l'amour était une aberration dans son esprit rigide, froid, clinique. Pourtant. Pourtant s'était-il épris d'Alexandra Kramer, abaissant toutes ses défenses et lui avouant un amour plus grand que nature. Quelle ironie. Elle lui avait préféré un sorcier anglais. Alors avait-il juré que mourraient les témoins de son humiliation. De longues années s'étaient écoulées, mais il n'avait pas oublié. D'abord, l'homme. Ensuite, la femme. Et enfin, à présent, la fille. Garance connaissait sa haine, mais cette douleur-ci, cette torture ... Qu'avait-elle fait?
Il terminerait avec celle-ci, qui savait mais comprenait à peine, cette jeune fille qui ressemblait tellement à son amour perdu que c'en était délectable. Elle ne comprenait pas vraiment, il le savait bien, et était donc dépourvue de valeur, un jouet, la dernière chair qui apaiserait sa faim, et blonde comme sa mère, un présage de l'accomplissement de son plus ancien désir. Il alla chercher en elle, c'était si facile ici, il la connaissait toute entière, et il commença.
Garance avait eu raison ; le fond de l'abime était encore bien loin, hors des profondeurs de la nuit, de ce qu'elle avait un jour pu imaginer. Garance le vit, qui semblait soudain si grand, penché sur elle, ses yeux avides brillant d'un éclat à faire pâlir le plus courageux des hommes. Deux yeux seuls, dont le regard brulait davantage que de la glace sèche tant ils étaient froids. Oh, quel péché dirait-on qu'elle avait commis pour mériter cela? Il n'y avait plus aucun endroit où se dissimuler, aucune cachette: il avait son corps, investissait son âme de toutes parts. Quelle défense y avait-il contre lui? Un legilimens. Elle aurait pu apprécier l'ironie de la situation, en d'autres circonstances. On n'avait souhaité lui apprendre l'occlumancie. Trop passif, comme talent, indigne du noble sang des Nicolson et des Kramer. Quel crime, vraiment, avait-elle pu commettre?L'orgueil? Car la jeune fille était fière, avait été élevée dans la fierté. Mais s'il en était ainsi, qu'il en soit ainsi, ici, au bout du chemin, malgré les ténèbres qui s'abattaient sur elle.
Elle avait toujours été une enfante charmante, forte aussi, et bonne, même si cette bonté se dissimulait sous la prudence, car la jeune fille ne s'ouvrait pas aisément à autrui, ne se fiait réellement qu'aux siens. Cette fierté, le premier homme qu'elle avait connu lui avait révélée, la lui avait fait comprendre, avant de se retirer pour que cette compréhension la fasse murir. Evan. Un présent, un présent qu'il avait fait, non sans souffrir lui-même. Il était si loin, Evan, et quelle importance, quelle importance pouvait avoir tout ceci? Quelle importance avaient les motivations? Aucune, sinon qu'à la fin, quoiqu'il advienne, nous n'avons plus que nous-mêmes. Aussi Garance se leva-t-elle de son matelas, sale, les cheveux en désordre, le corps couvert de bleus et d'égratignures, et elle maîtrisa le tremblement de sa voix pour dire : « Vous n'aurez rien de moi que vous ne m'aurez arraché. » En ce lieu répugnant, froid, solitaire, il y eut un éclat de beauté ardente, un feu pur de courage et de farouche clarté.
Il s'agissait pourtant de sa place forte, le cœur même de ses desseins, et il répliqua simplement, un accent profondément amusé, cruel, dans la voix:« Alors, je prendrai tout. » Il ne se métamorphosait pas vraiment sous ses yeux, mais comment réfléchir lorsque c'est justement l'esprit qui subit l'illusion cruelle? Il se métamorphosa, pour devenir son père.
On se sépare de son esprit, se rappela-t-elle avoir lu un jour; sous la torture, dans le viol, on se sépare de son esprit et on l'envoie ailleurs, là où la souffrance n'existe pas. On l'envoie aussi loin que possible, au pays de l'amour, du souvenir de l'amour : une épave flottante à laquelle s'accrocher. Mais elle ne le pouvait pas, car partout où elle s'enfuyait, il était là. Nulle fuite possible dans l'amour, pas même dans l'enfance, car son père était là dans le lit -le lit de ses parents- et rien n'était clair. « Tu voulais être la première princesse. Oh, tu l'es, maintenant, tu l'es. Tu n'as pas le choix, tu l'as toujours voulu. »
Tout. Il prenait tout. Et pendant tout ce temps, il se métamorphosait, encore et encore, la pourchassant jusque dans les moindres recoins de son âme. Nulle part, nulle part où aller, où tenter même de se cacher. Car son enseignant était sur elle à présent, déchirant sa chair, déchirant son âme, la pénétrant de toutes parts, lui dont la bonté avait été un refuge. Et après lui, elle aurait du s'y attendre, mais qu'avait-elle fait pour qu'il ait ainsi toute puissance sur elle, sans qu'elle puisse résister? C'était Evan à présent, brutal, violent, la ravageant de ses mains, de ses yeux brulants de haine. Nulle part où aller, quel autre refuge dans les univers? Elle était si loin, et le sorcier était si vaste, il était tout, partout, immense dans sa rage, dans sa froide douleur, dans sa cruauté.
Cela dura si longtemps que le temps perdit toute signification dans la souffrance, les voix ; il fouillait ses recoins les plus secrets, comme à la truelle, avec une aisance si dérisoire. Enfin, choc ultime, il fut lui-même, qui l'écrasait de tout son poids, ses yeux, seulement ses yeux, interminablement, la réduisant en pièces, elle, le dernier fruit délicieux de sa vengeance si longtemps différée. C'était terminé depuis longtemps quand elle reprit consciente, n'ouvrant pas les yeux. Elle respirait, elle était encore vivante. Et non, se dit-elle, l'âme accrochée à une épave flottante dans la plus grande noirceur, où la seule lumière était la sienne, et tellement atténuée. Mais non, se dit-elle encore, et en ouvrant les yeux, elle le regarda bien en ace et parla pour la deuxième fois, et sa voix était un filet de douleur. « Vous pouvez les prendre. Mais je ne vous les donnerai pas, et ils ont tous été aimés. »
Il rit alors, car trouver de la résitance était une joie, une intensification innattendue de son plaisir. « Tu me donneras tout de toi pour ces paroles. Et je me ferai présent de ta volonté. » L'épave flottante avait disparu, à laquelle elle s'était accrochée pour rester Garance Nicolson, la fille aux cheveux d'or. Mais même les filles aux cheveux d'or finissent par hurler.
* * *
seize ans.« Les premières fleurs ont éclos, près du lac ». La voix grave, à l'accent menaçant mais comme toujours si tendre d'Evan se fit entendre, alors que Garance tournait rapidement la tête pour admirer les traits de celui qui l'avait épiée alors qu'elle se plongeait dans un traité d'histoire de la magie. Un sourire discret s'étira sur les lèvres de la jeune fille de seize ans, comme un signal rouge s'épanouissant sur la neige, d'une beauté si fragile, mais dont se dégageait pourtant tant de force. Patiemment, elle releva la tête vers le jeune homme, sachant bien que trop souvent, les désirs d'autrui s'arrêtaient là où ceux d'Evan débutaient. Garance déposa son livre, avant de délier ses jambes. « Irons-nous les voir, Etheridge? » Un espoir diffus se déployait en elle, l'envahissait à la pensée de s'étendre dans l'herbe du lac, parmi les fleurs, avec lui. Il la rendait folle, mais avec lui, elle avait retrouvé des couleurs. Il était venu la chercher, l'avait sortie de l'hiver ayant envahi son coeur. L'été, néanmoins, était encore bien loin. Il posa sa main, doucement, avec prudence, sur sa joue, s'attristant du mouvement de recul instinctif qu'avait réprimé la jeune fille. Malgré tout, il sourit ; elle revenait de si loin, et il ne l'abandonnerait pas.
L'événement produit au cours de sa cinquième année d'études avait beau être derrière, son ombre la hantait toujours. Pourtant, il y avait le mince fétu, auquel elle s'était accrochée, tendu par le jeune homme qui se tenait devant elle, qui lui tendait justement la main, encore aujourd'hui. « Je ne les apprécierai pas autant sans toi, tu le sais bien. » Au contact de sa paume chaude, elle se sentit rassurée. « Tu prends mon sac ? »
« A quoi d'autre tu crois que je pourrais bien servir? Viens, Garance. Elles sont si belles... » Le commentaire, en apparence innocent et pur, impliquait, dans ses yeux, le compliment, l'admiration à demi-voilée. Il y avait le désir aussi, un désir ténu dans ses yeux si chaleureux malgré l'inquiétude, dissimulé, à cause de ce qui lui avait été fait. A cause de ce qu'elle était devenue.
* * *
Doucement, elle y était revenue. La douleur et la négation constituaient les nouveaux pans de sa cape de sorcière, qui faisait ressortir sa peau de lune sous le regard aveugle des étoiles. Le lac était calme, ne reflétait que les lucioles célestes. A sa surface, aucune ride, pas un seul remous, qu'une immensité noire, plus noire que l'Abysse. Elle était calme. Lentement, sa robe chuta au sol, la caressant de son étoffe soyeuse, et ses longs cheveux, libérés, dissimulaient la longue cicatrice logée entre ses omoplates. Garance se glissa dans l'eau glacée, le souffle coupé par les flots ébène.
Elle n'était pas complète, refusait de l'être à nouveau. La jeune fille n'irait pas mieux en se reconstruisant elle-même, mais en trouvant refuge chez une âme qui n'avait pas été souillée, profanée par le legilimens. Dans l'incomplétude, elle avait trouvé l'équilibre, la neutralité. Plus de douleur, que des nuances de gris, par crainte que davantage de lumière ne puisse signifier davantage de noirceur, comme une compensation injuste et cruelle décidée par on ne savait quel dieu cruel, pervers et malsain, voyeur d'une douleur qui s'était si profondément ancrée chez la jeune fille qu'elle ne trouvait son équilibre que chez les autres. Dans l'esprit des autres, au risque de se perdre elle-même. Garance avait toujours été brillante: brillante et discrète de caractère, si son physique ne lui permettait pas de passer inaperçue. Depuis la Roumanie, l'âme des autres était devenu son dernier refuge, la seule preuve que la douleur qu'elle ressentait était une situation, pas un univers.
CHAPTER III
Did you ever deny? Were you ever a traitor?
seize ans.
On lui avait souvent dit que ce qui ne tue pas rend plus fort. Que le temps guérit tout. Garance ne put empêcher ses lèvres de se tordre en un léger pli ironique. Le temps pouvait guérir, à condition que ladite victime daigne y faire face. Les doigts de la belle s'accrochaient distraitement au relief rugueux de la paroi de pierre lui servant de dossier, s'écorchant quelque peu contre les arêtes aiguës d'une pierre fissurée. La pluie tombait lourdement à l'extérieur, avec une puissance assez grande pour lui arracher la peau si elle s'y aventurait, semblait-il. Evan était occupé avec on ne savait quelle conquête, et la Gryffondor ne s'arrêta pas à songer aux émotions confuses qui se développaient en elle. Il était encore trop tôt, malgré les longs mois qui avaient passé, pour que Garance ose faire preuve d'une telle introspection. Elle avait été brisée, avait affirmé la jeune sorcière à son meilleur ami, mais elle ne serait plus complète. Il ne restait plus pour elle que l'espoir d'une neutralité passive, monocorde, pour survivre. Sans introspection et sans lumière, de crainte d'attirer, comme un aimant, davantage de noirceur, plus de misère sur son corps frêle, encore marqué là où il s'était vautré sur elle de tout son poids, en son âme à vif, en sa chair ...
Rapidement, la Gryffondor reprit son souffle. Elle ne devait pas s'égarer. L'égarement rompait cette si nouvelle neutralité dont elle jouissait depuis si peu. Nul amour chez elle, et nulle colère ; ne demeuraient que de faintes ombres d'une douce tendresse et d'un languide agacement. Atténuation. Comme si elle vivait à travers un filtre translucide, qui camouflait qui elle était, par peur de la haine, par peur du désir, par peur de l'amour, l'amour tendre, l'amour insipide, l'amour violent, l'amour passionné ... Atténuée. Elle était Garance, mais l'était-elle vraiment? La sorcière n'avait conservé que son nom. Seul son nom était resté sans taches, ce nom qu'elle tenait de son père legilimens, de sa famille au sang pur, de son père qui lui avait appris la valeur de l'attaque plutôt que celle de la défense, et lorsqu'elle avait enfin eu besoin de se défendre, elle s'était trouvée aussi faible et sans défense qu'un nouveau-né.
Faible. Démunie. Dépassée. A vif. Brisée. Écorchée. Violée. Meurtrie. Jamais n'aurait-elle usé de ces qualificatifs, avant, et n'en userait plus. Avant? Des mois plus tôt - il lui semblait des années, des décennies - elle aurait encore pu pleurer. Garance releva la tête : l'infirmerie était vide, et la jeune infirmière lui avait formellement ordonné de rester sur place quelques heures, le temps de rester sous observation. Garance maugréa intérieurement: elle avait un bras en écharpe, pas la tête dans un bocal ... La sorcière s'était assise par terre, dédaignant le lit qui lui avait été offert, où d'autres corps s'étaient étendus, faibles et malades. Il ne lui était pas nécessaire de s'en approcher plus qu'il ne le fallait. Aussi s'était-elle plutôt glissée sur le sol. Une migraine martelait désormais ses tympans, et elle se massait distraitement la tête lorsqu'elle vit une autre sorcière s'approcher, celle-ci tenant son bras avec précaution. Charitable, Garance se releva rapidement et lui tendit un verre encore partiellement rempli d'une potion calmante que lui avait administrée l'infirmière. « Elle est partie pour l'instant ... Mais si tu ne veux pas attendre, tu peux la finir. C'est un calmant. »
citation de Léo Ferré
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:10
le bonheur c'est pas grand chose,
juste du chagrin qui se repose.
juste du chagrin qui se repose.
CHAPTER IV
Lend me your ears, and I'll sing you a song.
« Finn'! Donne-moi ça!! » Les yeux sombres de la sorcière lancèrent des éclairs. Finnick McGonagan la rendrait cinglée pour de bon, un jour, Garance le savait. Son meilleur ami, lui, rigolait alors qu'il s'enfuyait avec sa lettre d'admission à l'université. Elle le rattrapa, lui sautant prestement sur le dos. « Finn', je ne l'ai même pas encore lue! » Rapidement, l'avenant sorcier de dix-sept ans s'écarta, ses yeux pétillants de malice la regardant sous ses mèches couleur de lune. « Hmm... Mademoiselle Nicolson, il semblerait que vous ayez été admise en Arts Journalistiques... Serait-ce un hasard, puisque j'ai moi-même reçu une lettre similaire ce matin? » Un sourire éclatant décora les lèvres de la jeune fille, qui lui arracha la lettre désormais froissée des mains. Le plus profond des soulagements pouvait se lire sur son visage pâle, encadré de longues mèches blondes. Finnick sourcilla. « Tu sembles surprise. Tu doutais réellement d'être acceptée? Ce n'est pas sérieux, Garance! » La jeune fille rougit. Rarement doutait-elle d'elle-même, mais il fallait dire que ces admissions l'avaient angoissée au plus haut point. Un léger pli se creusa entre ses sourcils. « Je ne comprends pas. Tu réussis bien, en tout, pour tout. Pourquoi tant d'inquiétude? » Garance se détourna quelque peu, relisant elle-même les mots écrits en fines lignes sur le parchemin. C'était vrai. C'était réel. « Je te retourne le compliment, monsieur je-termine-mes-dissertations-plus-vite-que-mon-ombre .. C'est juste que... J'ai le contrôle de mes dissertations, de mes examens, et tout. Je peux avoir la note que je veux. Mais ces admissions... Ça ne dépendait pas de moi, tu comprends? »
« Tu sais très bien que je ne te dirais pas ceci si je ne le pensais pas. » Garance replia lentement la lettre et la remit dans l'enveloppe, laissant son regard bleu sombre se porter sur l'étendue profonde du lac de Poudlard. L'été approchait à grands pas, et le changement. Réel changement? Établissement différent, même histoire. Mêmes maisons, mêmes rivaleries, même intolérance. Garance chassa ces pensées, ne souhaitant pas assombrir cette journée. « Sinon, tu as des nouvelles des Billinglsey? » Depuis le décès de ses parents, huit ans plus tôt, la sorcière demeurait à Edimburg, capitale écossaise, avec la famille d'Abel Billingsley, lors des vacances d'été et y avait demeuré pendant les deux années précédant son admission à l'école de sorciers. Arthur, le père d'Abel, avait été l'un des amis d'enfance de Nathaniel Nicolson. Les deux sorciers s'étaient promis assistance si quelque chose leur arrivait, se jurant que leurs enfants n'iraient pas à l'orphelinat. Garance lui accorda une oeillade confuse. « Tu veux dire, si je sais si j'aurai un toît cet été, compte tenu du fait que je suis enfin majeure et trèès responsable? Je n'en ai aucune idée. Arthur a toujours été très généreux, je ne pense pas pouvoir lui demander de continuer à m'héberger. Je me trouverai bien quelque chose cet été. De toute façon, c'est encore loin... »
citation de Léo Ferré
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:11
T'es nouille et t'as pas réussi à trouver *ZBAFFFFF* (J'te rassure directement je suis TREEEESS bête à la limite du ridicule ) Brefff BIENVENUE avec la sublime Teresa :baveuh: & bonne chance pour ta fiche, je te réserve la jolie blonde pour 7 jours :)
edit: ton pseudo n'est pas au norme le premier prénom puis la première lettre du deuxième (aa) Il faudra que tu fasses la demande de changement auprès d'un admin :)
edit: ton pseudo n'est pas au norme le premier prénom puis la première lettre du deuxième (aa) Il faudra que tu fasses la demande de changement auprès d'un admin :)
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:14
oh Teresa (l) Personne veut jamais la prendre quand je la propose
bienvenue, t'es le scenar de Fifi non ?
Par contre ton pseudo n'est pas aux normes du règlement, si je te le change en Primerose G. Nicolson, ça irait ?
bienvenue, t'es le scenar de Fifi non ?
Par contre ton pseudo n'est pas aux normes du règlement, si je te le change en Primerose G. Nicolson, ça irait ?
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:15
Eh merde, j'arrive et je suis nouille. :grandsyeux:
je retourne cherche, dans ce cas ^^'
oui, j'ai remarqué pour le pseudo .. en lisant le règlement ;) ... vous pouvez le changer pour Garance P. Nicolson, siouplait?
(et oui, il s'agit bien de son scénario!)
et EDDDDDDD :hysteric:
*meurt*
merci beaucoup de l'accueil! :yata!:
je retourne cherche, dans ce cas ^^'
oui, j'ai remarqué pour le pseudo .. en lisant le règlement ;) ... vous pouvez le changer pour Garance P. Nicolson, siouplait?
(et oui, il s'agit bien de son scénario!)
et EDDDDDDD :hysteric:
*meurt*
merci beaucoup de l'accueil! :yata!:
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:16
Bienvenue (l) :baveuh:
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:17
T'es une nouille que j'aimeeeee déjà :baveuh:
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 13:28
ok, je t'ai changé ton pseudo, bonne continuation pour ta fiche (l)
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 18:21
Bienvenue :brille:
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Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 18:35
j0ker c'est bien toi ? :grandsyeux:
(ici double-face ! (a) au cas où *o*)
(ici double-face ! (a) au cas où *o*)
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 19:06
BIENVENUE *o*
Merci d'avoir prit le scenario (l)
Donc comme je l'ai déjà dit, n'hésite pas à me poser des questions :brille:
(TERESAAAAAAAAAAAAAAAAAA :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh:
:lovers: )
Merci d'avoir prit le scenario (l)
Donc comme je l'ai déjà dit, n'hésite pas à me poser des questions :brille:
(TERESAAAAAAAAAAAAAAAAAA :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh: :baveuh:
:lovers: )
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Jeu 31 Mar 2011 - 20:12
bienvenue ma belle :brille:
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Ven 1 Avr 2011 - 12:55
Olivia ; HHHHAAAAAN MA PATATE A MOI
Sinon, merci beaucoup Cassandra et Rose! (vos avatars *0*)
Finnick ; écoute, je l'ai lu et il fallait que je la prenne, avec Teresa en plus
je te mpotte bientot! (:
Sinon, merci beaucoup Cassandra et Rose! (vos avatars *0*)
Finnick ; écoute, je l'ai lu et il fallait que je la prenne, avec Teresa en plus
je te mpotte bientot! (:
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Ven 1 Avr 2011 - 16:01
Oooh Teresa :brille: (l) Je l'aime !!
Bienvenue sur Hung' miss :)
Et bon courage pour ta fiche !
Bienvenue sur Hung' miss :)
Et bon courage pour ta fiche !
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Ven 1 Avr 2011 - 18:45
Bienvenue avec la magnifique Teresa :baveuh: (l)
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Ven 1 Avr 2011 - 18:51
Et toi, avec Van Dijk *0* :brille: :hysteric:
Merci beaucoup! :D
Merci beaucoup! :D
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Ven 1 Avr 2011 - 19:55
Ce n'est pas la qualité que je l'espérais, mais j'ai terminé! =) :hysteric:
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Ven 1 Avr 2011 - 20:24
Chère étudiante
Félicitations, tu es admis(e) à l'université magique de Hungcalf !
Nous t'invitons à aller déposer tes valises dans ta chambre universitaire ou ton appartement à Norwich avant de laisser ton hibou à la volière. Si tu es perdu dans l'université et ne retrouve plus tes horaires de cours ni celles de ton club d'échecs sorciers, n'hésite pas à aller faire un tour au panneau d'affichage.
N'hésite pas à envoyer des hiboux au staff si tu as des questions,
Have fun !
Note personnelle : Très belle fiche (l) Touchante ! Garance me fait pensé à un ancien perso. Bref, j'adore !! Et bienvenue encore :brille:
- InvitéInvité
Re: « ça résiste au pire existant » ϟ garance
Ven 1 Avr 2011 - 20:42
Merci beaucoup de tes compliments, je suis touchée ♥
Et merci de la validation!! 8D
Et merci de la validation!! 8D
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