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Re: (isavena) i wish i was special
Ven 23 Fév 2018 - 11:32
I WISH I WAS SPECIAL
ravena & isaak
When you were here before, couldn't look you in the eye. You're just like an angel, your skin makes me cry. You float like a feather, in a beautiful world. I don't care if it hurts, I want to have control. I want a perfect body, I want a perfect soul. I want you to notice when I'm not around. I wish I was special, you're so fucking special.
Tout allait bien. Les blessures se pansaient peu à peu, et je savais pertinemment que ce n’était pas seulement grâce au quidditch et au retour dans l’équipe. Les cicatrices boursoufflées semblaient peu à peu s’apaiser, brûlant de moins en moins grâce à une douceur inédite portant les traits de Ravena. Ce goût sucré du bonheur me faisait chavirer, en prenant les traits d’une maladie appelée être heureux. Finalement, tout allait même trop bien et je ne méfiais pas. J’avais baissé ma garde, allant même jusqu’à suivre certains sorciers de mon cursus dans une soirée, ce qui ne me ressemblait pas tellement. Au nombre de six à la taverne du troll, nous n’étions que cinq à suivre jusqu’au Vampire’s night. Je n’y avais jamais mis les pieds, me faisant une idée du lieu par les ragots et les échos de la sorcière aux cheveux de jais. J’ignorais si elle était de service d’ailleurs ce soir, espérant à la fois qu’elle n’y soit pas pour qu’elle puisse enfin se reposer, mais l’égoïsme grandissant me poussait à espérer qu’elle soit là, ne serait-ce que pour la voir. « Tu vas voir le colosse, y’a une serveuse là. J’y laisserais tous mes gallions pour elle. Elle est pour moi ce soir les gars. » Je roule des yeux, haussant des épaules et je soupire. Voilà pourquoi leur présence à l’université était amplement suffisante. « Même avec tout l’or de Gringotts, faudrait qu’elle ait pris un cognard pour vouloir de toi. » Les autres rient alors que le rouquin devient penaud. La porte s’ouvre et j’y découvre une ambiance feutrée, de la musique forte et l’odeur d’alcool pique mes narines. Il était minuit et le club était déjà bondé. Je joue des épaules, bouscule certaines personnes sans véritablement le vouloir et toute mon attention est concentrée sur la prudence de ne faire de mal à personne. Un instant je ferme les yeux et je revois la Norvège et l’immensité des plaines recouvertes de neige. Le sourire de Ravena me revient et je me sens déjà plus apaisé. Je suis les autres qui s’installent à une table près du bar, prenant place à la chaise y faisant dos.
Le rouquin donne un coup de coude brusque et les trois autres suivent son regard. « Elle est là, putain t’as vu comment elle s’est habillée ? Ca c’est pour moi. » Je ne me retourne pas, les laissant devenir des caricatures d’eux-mêmes. Déjà plus ou moins éméchés, j’étais le seul à ne pas ressentir -pour le moment- les effets de l’alcool de façon aussi évidente. Ils avaient la résistance de lutins de Cornouailles, ce qui m’amusait de les imaginer ainsi. La Norvège me semblait déjà bien loin. J’enlève ma veste et remonte les manches de ma chemise, observant les gens ivres et il y avait des interactions qui me dépassaient car je ne les comprenais pas. Alors je ne dis rien, occupant fièrement la place de rabat-joie de la soirée. Ils font leur pronostics et établissent leur stratégie. J’ignorais qu’il s’agissait d’une science savante et je m’en amusais jusqu’à ce que deux mains frêles viennent se poser sur mes épaules, m’arrachant un frisson.
Si la surprise fut ma première réaction, en me tournant légèrement, je découvris Ravena et un large sourire prit place sur mon visage, sourire vite estompé lorsque mes yeux virent l’hématome sur sa pommette. Immédiatement, mon poing se serre et mes traits se crispent. Sa main glisse dans mon dos et mes muscles se détendent légèrement. Je sens le regard du rouquin de la bande s’attarder alors que je me lève, lui obstruant ainsi la vue. Toujours silencieux, j’effleure son visage et sa joue aussi délicatement que possible, affichant un air inquiet qui masquait des instincts furieux. Les commandes de la table pleuvent et je me tourne vers eux, faisant abstraction de leurs commentaires. J’entrouvre la bouche et alors que j’entrepris enfin de parler, quelqu’un hurle son prénom au bar. « Tout va bien ? Qui t’a fait ça ? » Les sourcils froncés, je cherche ses mains mais son prénom retentit encore. Je prends une grande inspiration et finis par lui offrir un regard tendre. Je compris qu’elle était en plein feu et je ne tenais pas à lui attirer des ennuis. « N’importe quoi du moment que ce soit fort, s’il te plait. » Et ce n’est qu’avec un petit peu de distance que je remarque son short, particulièrement court et je me surprends à m’y attarder un moment avant de me rendre compte que je ne devais pas être le seul. Je finis par reprendre ma place, tendu et la mâchoire crispée. Un certain malaise survient à la table. Le rouquin balbutie et je le fixe froidement. « Vous ? Toi et.. elle ? Mais. » Je hoche la tête en arborant un sourire carnassier. « On est ensemble, oui. » Je tais les joues écarlates et les battements de mon cœur particulièrement forts et rapides, affolés par le diagnostic prononcé à haute voix.
Made by Neon Demon
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Re: (isavena) i wish i was special
Lun 26 Fév 2018 - 17:20
I WISH I WAS SPECIAL
ravena & isaak
When you were here before, couldn't look you in the eye. You're just like an angel, your skin makes me cry. You float like a feather, in a beautiful world. I don't care if it hurts, I want to have control. I want a perfect body, I want a perfect soul. I want you to notice when I'm not around. I wish I was special, you're so fucking special.
Alors que c’était finalement à reculons que j’entrais dans le club, il y avait toujours ce fin espoir d’y voir Ravena. Jamais je n’aurais cru ressentir des choses de façon aussi intense, si ce n’étaient les coups de mon père. Elle avait été ma raison de repousser mon départ en Norvège, et puis finalement de m’y précipiter à ses côtés. J’avais l’étrange et agréable sensation d’être invincible avec elle, que dans tous les cas, tout finirait par aller bien. Je devenais optimiste, je devenais heureux et je savais que je le lui devais. Je lui devais tant sans réellement lui montrer, parce que j’apprenais. Maladroit, penaud et parfois brutal, je faisais de mon mieux parce que Ravena inspirait l’excellence. Et puisqu’elle m’avait donné goût aux expériences qui m’étaient encore inconnues, j’avais décidé de suivre le mouvement, là où quelques semaines plus tôt, j’aurais refusé tout simplement. La sorcière aux cheveux de jais me donnait le goût de vivre pleinement. Sans le savoir et sans vraiment le reconnaître, elle me sauvait de ma propre malédiction, à moins qu’elle n’en fasse aussi partie. Je secouai la tête à cette idée, les bras croisés, assis sans prêter attention à ce qui se disait autour de moi car le monde était bien trop terne jusqu’à ce que je la voie.
Aussitôt la surprise se troque pour de la joie intense et sincère, et finalement de l’inquiétude, et surtout de la colère. La musique devient moins bruyante, les éclats de voix aussi. Je fais abstraction de tout et n’accorde mon attention qu’à Ravena. Son hématome risquait d’être source de violence, et je le savais. Ce n’était qu’une question de temps. Peu à peu, je me familiarisais avec les affres de l’intensité d’un amour précoce. Et surtout, ce sentiment d’impuissance dont je n’étais plus habitué me poussait à me tendre et à me crisper. Il y avait bien trop de souvenirs, trop mauvais, d’éclats de voix à Teriberka, de bruits de coups. Le seul instant où je détachais mon regard du sien fut pour chercher vainement un coupable, comme s’il pouvait être là. Alors que son prénom ne cesse d’être appelé, j’émets un grognement et fronce les sourcils quant à sa réponse. Je la vois grimacer et je sais que tout ne va pas bien, et qu’elle fait paraître tant bien que mal que si, tout allait bien. « Je peux pas profiter de la soirée en voyant.. ça. » Je respire profondément, essaie de trouver un semblant de calme. « Tout comme je peux pas ne pas m’en faire pour toi. » Je baisse la tête un instant, face à l’aveu, comme si un enfant venait de faire une faute irréparable alors que ce n’était que la mécanique de mon cœur qui trouvait mot. Je relève les yeux et guette le moindre autre signe de violence sur elle. Je parcours ses traits fins aussi délicatement que possible, recherchant le contact sans en avoir conscience. Je fais un pas vers elle, remarquant un peu plus ses traits creusés. Je ne pouvais m’empêcher de penser que nous aurions du rester en Norvège, avec pour seul tracas d’avoir à choisir quoi faire de nos journées et où ne rien faire était permis. La voir s’épuiser poussait à l’admiration mais aussi à l’inquiétude. Son prénom est à nouveau aboyé et je grogne à nouveau, même si je comprenais qu’ils ne pouvaient plus se passer d’elle. C’était au moins une chose que j’avais en commun avec ce lieu.
Ses doigts serrent mon avant-bras alors que je lui offre finalement un sourire, crispé, mais qui avait le mérite d’exister. Les remarques reprennent et je comprends que la serveuse en question dont ils parlaient était nulle autre que Ravena. Buste droit et poings serrés sur la table, je fixe d’un regard noir le rouquin avant de regarder dans le vide. Je sens son regard qui la piste et qui la guette. Une dizaine de minutes plus tard, je présume que la jeune sorcière revient car les conversations cessent. Alors qu’il la fixe un peu trop arriver à mon goût, je porte un coup sec et violent sur la table, juste avant qu’elle ne prenne la parole. Mon regard se radoucit en un fragment de seconde alors que Ravena dépose un verre devant moi. Je lui souris, pensant au fait que le whisky sera toujours d’une saveur particulière désormais. « Merci. » Sa main sur mon épaule, je me détends légèrement, appréciant le contact et réprimant un frisson. Je caresse sa joue intacte alors que je m’attarde sur ses lèvres un court instant. Sourire mutin sur mon visage, je lui offre un regard complice en m’approchant de son oreille à mon tour. « T’es sûre ? Je voudrais pas t’attirer des ennuis, pas à leur élément. » Après tout, ils n’arrivaient pas à se passer d’elle. Ma main se pose sur sa taille dans un réflexe naturel alors que les autres mettent l’argent sur la table. « Tu crois que tu pourras prendre une pause ? » Je lui souris, comme s’il n’y avait que nous et que le reste importait peu. Le reste ne m’importait pas. J’ignore le regard amer du rouquin, retrouvant une quiétude, précaire certes, mais suffisamment importante pour que je parvienne à me détendre un instant. Je vois une main se tendre et tenter d’attraper le bras de Ravena. Aussitôt, je coupe le mouvement et saisis brusquement la main du rouquin, renforçant mon emprise au point de sentir un de ses doigts craquer. « Hé ! Lâche-moi le roskoff c’est quoi ton problème ? Y’a quoi qui tourne pas rond chez toi ? » Je le fixe d’un regard noir, allant jusqu’à grogner en guise de réponse avant de le relâcher pour attraper mon verre et en boire une longue gorgée sans ciller. « J’ai payé, j’ai droit de profiter aussi. » Mes poings se serrent à nouveau alors que je m’attarde sur le verre de whisky, mâchoire crispée. « Qu’est ce que tu vas faire ? » Je relève les yeux, prêt à exploser.
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Re: (isavena) i wish i was special
Dim 11 Mar 2018 - 12:36
I WISH I WAS SPECIAL
ravena & isaak
When you were here before, couldn't look you in the eye. You're just like an angel, your skin makes me cry. You float like a feather, in a beautiful world. I don't care if it hurts, I want to have control. I want a perfect body, I want a perfect soul. I want you to notice when I'm not around. I wish I was special, you're so fucking special.
Jamais je n’aurais cru être capable de ressentir cette douceur, unique et ce sentiment d’apaisement. Ce qui était impossible à connaître seul, devait d’une facilité déconcertante avec la sorcière aux cheveux de jais. Il suffisait d’un regard, d’un geste qui, de l’extérieur, pouvait être anodin, pour que toute la violence que je pouvais contenir s’estompe, ou du moins soit enfermée à double-tour, sans risque d’éclatement. Mais je me demandais quand, quand est-ce que ma nature finirait par ressurgir. J’étais persuadé que c’était ma nature, parce que c’était ce qui m’avait forgé et ce qui avait fait ce que j’étais aujourd’hui. Certains diront qu’il est possible de lutter contre ses vieux instincts, mais que faire lorsque ces instincts ne sont pas si vieux ? J’agissais encore, par moment, comme si j’étais en survie alors que Ravena me permettait d’avoir une chance de vivre. Je n’avais qu’à la saisir et tourner le dos à cette violence absurde. Mais elle n’était pas si absurde, parce qu’elle m’avait construit. Plus je pense, et plus je me dis que la Norvège devait être un rêve que jamais je n’aurais osé faire, dont je n’aurais jamais su formuler les images par mon propre inconscient. Je faisais de la violence mon monopole, cherchant à priver Ravena d’en connaître plus que ce qu’elle avait pu déjà affronter. J’avais voulu la préserver, et le sentiment d’impuissance de plus en plus grandissant me poussait à la faute. Je ne faisais qu’attendre l’étincelle qui mettrait feu aux poudres. Je lui souris, presque naïvement et espérant que quelqu’un la remplacera ce soir. Je hoche la tête simplement, frôlant un peu plus sa main avant de la capturer et d’entremêler nos doigts dans un rythme lent et doux. Plus je la regardais et plus j’éprouvais ce sentiment de vide lorsqu’elle n’était pas à mes côtés. Je me rendis alors compte qu’elle me manquait, et ce, très vite. L’envie se muait peu à peu en besoin et je fonçais à pieds joints dans ce monde inconnu.
Alors que les doigts du rouquin se brisent, j’entends la jeune sorcière sortir de ses gonds, regard glacial comme elle n’en avait jamais véritablement arboré à mes côtés. Sauf probablement dans l’ascenseur où nous nous étions rencontrés, parce que je l’avais poussée sans la remarquer, prenant toute la place dans l’espace étroit. Mon poing sur la table, je le fixe sans ciller. Son regard change légèrement, il n’avait pas prévu que Ravena lui répondrait. Et je devais admettre que j’étais étonné aussi, autant que j’étais rassuré de la voir capable de se protéger. Mais son regard sur elle m’exaspérait et le regard plus noir que noir, je sentais ma respiration s’accélérer. Il la défiait et lui manquait de respect, ouvertement, chose que je ne pouvais pas accepter. Pour elle, comme dernier rempart, parce que je voulais me montrer digne et devenir un meilleur sorcier, je demeurais dans la retenue. Et quand elle demanda de laisser tomber, pour une fois, je l’écoutais. Un homme s’approche, demandant si tout va bien. Je soupire légèrement, peinant à me calmer. Elle s’écarte avec ce que je présume être son collègue. J’inspire. « Repose ton regard sur elle et la seule chose que tu embrasseras ce soir, ce sera cette table. » J’expire. Il se met à rire et je prends appui sur la table avec mon avant-bras, me penchant légèrement. Sourire carnassier aux lèvres, je me laisse accompagner son rire alors que les autres devienne blêmes. « Avec ton nez. » Mon visage se ferme aussitôt, et le rouquin continue à rire, cherchant du regard l’appui des autres dans sa démarche. Peu à peu, son sourire s’efface et le silence s’installe. Un court instant, mon regard se pose sur ses doigts, enflés et qui devaient être déjà bien douloureux. Heureusement qu’il y avait l’alcool. « Tu devrais rentrer, mettre de la glace dessus. » C’était surtout une excuse pour me débarrasser de lui. « Pourquoi toi tu rentrerais pas plutôt et je m’occupe de raccompagner ta copine. » Je me tends un peu plus, alors que Ravena revient. Et c’était bien sa seule chance pour ne pas finir le visage tuméfié. Je n’arrive plus à détourner le regard et je sens que malgré Ravena, ma nature va ressurgir.
Pour une deuxième fois, qui risquait de s’avérer être la seconde, j’écoutais la sorcière aux cheveux de jais, silencieux et tendu. Je me lève et je vois une main accrocher le poignet de Ravena, je fais un pas et c’est finalement sa main qui vient s’écraser sur la joue du rouquin. Il se lève et par réflexe, je m’interpose, en me mettant devant la jeune sorcière. Je le dépasse de quelques têtes et j’en profite pour le pousser, le faisant trébucher sur sa chaise. Mais j’en voulais plus. Sa main capture la mienne et j’entreprends de la suivre, jusqu’à ce que j’entende le bruit d’aboiements de chien. J’exprime un regard désolé à Ravena et tourne les talons. J’attrape sa nuque, et il ne se méfie pas. Je propulse sa tête contre la table, violemment, deux fois, dans un coup sec, puissant et assuré. La table, robuste, ne flanche pas. Seuls les verres tremblent. Le bruit environnant permet de couvrir les effets sonores de mon explosion. Evanoui, il garde la tête contre la table alors que je saisis le poignet de la sorcière aux cheveux de jais fermement, jusqu’à lui en laisser la marque probablement. J’ouvre brusquement la porte d’issue de secours et, une fois dehors, je relâche mon emprise sur Ravena. J’en voulais plus, encore. J’avais besoin de plus. Planté les poings et mâchoire serrés, je ne remarque pas que mes ongles, bien que courts, se sont logés dans la paume de ma main. Fier, je ne comptais pas lui demander pardon. Je me pensais légitimement dans mon bon droit. Pour autant, je n’osais pas affronter son regard, consciemment inconscient de l’avoir trahie et déçue. Mais le bien, ou le mal, tout n’était qu’une question de perspective. Je ne rêvais que d’une seule chose, y retourner pour lui sceller les lèvres avec la première chose que je trouvais, en excluant tout usage de la magie.
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