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j'ai glissé, chef (giuseppe)
Ven 1 Juin 2018 - 21:43
giuseppe & kirby
j'ai glissé, chef
Il est difficile de compter les différents animaux de compagnie qui peuplent les couloirs d’Hungcalf : chats, hiboux, rats, crapaud, il y en a pour tous les goûts, une véritable ménagerie. En ce qui te concerne, Kirby, c’est sur un petit furet blanche tacheté de noir que tu as craqué il y a quelques années. A l’origine, tu pensais opter pour une chouette, mais tu n’as guère de famille sorcière à qui envoyer des lettres de l’autre côté de l’Atlantique. Et lorsque tu as croisé cette minuscule boule de poils au regard si attendrissant, tu n’as pas put résister. C’est ainsi que Gaston est entré dans ta vie et dans ton quotidien. Il n’est pas rare qu’il passe une partie de la journée perché sur ton épaule, à te chatouiller la joue du museau en quête de bisous. La nuit, il repose dans le creux de ton cou, bien emmitouflé. Un avantage l’hiver, un inconvénient l’été : heureusement qu’il ne fait jamais très chaud dans cette partie du pays.
A vrai dire, il ne s’agit « que d’un animal » mais tu aurais bien du mal à imaginer ta vie sans lui désormais. Même lorsque tu étudies, penchée sur tes parchemins, on peut être sûr de le trouver sur tes genoux, endormi, ou à même la table, sa petite tête suivant le mouvement incessant de ta plume. C’est ainsi qu’au fil des années, Gaston est devenu un véritable petit compagnon, fidèle et câlin, mais également très joueur. Son jeu préféré ? Cache-cache. Bien entendu, c’est lui qui se cache, et toi qui le trouve. Et une fois que tu le trouves il faut en plus que tu lui cours après dans les couloirs de l’université. Honnêtement, qui ne t’as jamais vu passer à toute vitesse en courant après un éclair vif et blanc, le tout en hurlant « JE VAIS T’ATTRAPER ! » ?
Pourtant, ce soir, tu n’as pas spécialement envie de jouer, Kirby. Même si Gaston ne semble clairement pas du même avis : il s’obstine à mordiller tes orteils alors que tu es affalée ventre sur ton lit, en chemise de nuit, plongée dans la lecture d’un parchemin. Il te chatouille, mais tu essaie de retenir tes rires par respect pour tes camarades endormies. « Shhh, Gaston… ça suffit ! » que tu souffles en chuchotant d’un air qui se veut autoritaire. Peine perdue, le furet grimpe le long de ta jambe, puis de ta colonne vertébrale, pour finalement escalader ta tête et s’y jucher d’un air que tu devines malicieux. Tu lèves les yeux vers le haut, pile au moment où l’animal penche la tête au dessus de ton front. « Tu es incorrigible ! » Et comme s’il voulait prouver les mots que tu prononces, la bestiole saute d’un bond et profite de ton manque d’attention pour s’emparer de la feuille de parchemin qui glisse d’entre tes doigts. En quelques secondes, il se tient fièrement dans l’entrée du dortoir, le papier dans sa gueule. « Oh non ! Si tu oses… GASTON ! » Tu hausses le ton sans le vouloir alors que le furet disparaît dans la salle commune en emportant ton devoir. Évidemment, Kirby, tu récoltes un « Chut ! » de la part d’une camarade et tu t’excuses précipitamment en descendant à la suite de ton petit farceur.
Une fois en bas, tu entreprends de trouver Gaston mais tu dois bien te rendre à l’évidence : il a bien trouvé le moyen de s’échapper vicieusement de la salle commune. Et il le sait, que tu n’es pas du genre à abandonner en pleine partie, alors tu te glisses à ton tour hors de la salle des Lufkins. Les couloirs sont plongés dans la pénombre, ce qui est finalement un avantage pour toi, car tu apperçois ta boule de poils blanche au détour des escaliers menant au troisième étage. « Tu vas regretter cette audace, mon petit ! » Un couinement provoquant de Gaston répond à ta menace amusée, et vous voilà en pleine course poursuite. Et il te fait galoper, le petit con, jusqu’à deux étages plus bas. Il te fait parfois revenir sur tes pas, se planque derrière une colonne, va même jusqu’à passer entre tes pieds nus pour te narguer. Tu croises alors quelqu’un qui sort des thermes et du coin de l’oeil, capte ton petit furet qui se glisse dans la pièce avant que la porte ne se referme totalement. Bien, avec un peu de chance, tu pourras le coincer à l’intérieur.
Il y a encore beaucoup de vapeur dans la pièce rendue humide par l’eau chaude, et à vrai dire, tu ne fais même pas attention à la possible présence d’usagers. Tout ce qui t’importe, c’est Gaston, et pour le coup, l’éventualité que ton parchemin finisse à l’eau. Un couinement de l’autre bout de la pièce se fait entendre et tu t’élances dans sa direction sans réfléchir. Il ne faut pas plus de quelques mètres au bord du bassin pour que l’inévitable se produise : tu glisses, Kirby. Sans aucune possibilité de te rattraper dans ta chute, tu tentes de rebondir sur tes pieds, mais fini par atterrir malgré tout dans le bassin encore rempli dans un « plouf » retentissant. Tu bois la tasse sous la surprise, le souffle brièvement coupé, et tu ressors la tête de l’eau en toussant lourdement. Le savon présent dans l’eau t’irrites la gorge et te pique les yeux. Ouais, t’en mènes pas large, Kirby, mais t’avais pas encore fait de connerie aujourd’hui, il fallait bien rectifier le tir. Mais ça t’énerve malgré tout, et tu lances des jurons et des noms d’oiseaux, tant à l’adresse de Gaston, qu’envers toi-même, et ta propre maladresse. Espérons que personne ne soit témoin de ça.
Même si ton mauvais karma est aussi légendaire que ta maladresse.
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Re: j'ai glissé, chef (giuseppe)
Mar 5 Juin 2018 - 3:58
Oh, slippery
EXORDIUM.
Je n'avais jamais eu d'animal de compagnie de toute ma vie. Enfin, ce que je voulais dire, c'était que je n'avais jamais eu de compagnon animal dont j'ai du m'occuper, choyer, prendre soin et donner de l'affection. Jadis, je fus propriétaire d'un arachnide, une tarentule italienne. Au départ, je crus qu'elle allait s'ajouter à la famille, peut-être même combler mon éternel solitarisme. Mais non. Le padre me signifia bien que cette tarentule n'était pas destiné à vivre longtemps. En réalité, il me l'avait confié pour que je puisse l'utiliser comme sujet d'expérience. Il voulait que j’apprenne à bien formuler le sortilège Endoloris. Je n'étais pas cruel à ce point. Je ne ferais pas souffrir une innocente bête pour une satisfaction perverse. Sauf que cela ne dépendait pas de moi. Quand le padre Vlass veut que quelque chose soit fait, il aura toujours ce qu'il voudra et vous n'avez pas votre mot à dire. Au final, cette pauvre tarentule mourut dans d'atroces, sous mes yeux impuissants d'enfant. Cette expérience me traumatisa à vie. Depuis cet épisode, j'ai une peur bleue des araignée, en particulier les tarentules. J'avais 12 ans. #neverforget
Entre deux-trois flashbacks de ma maudite vie, je revins au moment présent (il le fallait bien, n'est-ce pas ?). Ma tête avachi sur la table au fond de la classe, je me réveilla avec un filet de bave qui me coulait sur la joue. Comment j'ai pu en arriver ? Je regarda autour de moi; pas une âme. Tout le monde avait déjà déserté depuis un bail. Et je n'avais rien remarqué ? Je me suis juste assoupi comme ça pendant une plombe ? J'ai le sommeil lourd, dis donc. En replaçant une mèche blonde rebelle, je quitta mon bureau ma foi assez confortable pour me diriger hors de cette classe. Il faisait nuit ! Autant profiter de la noirceur pour se faufiler aux thermes. Calme, discret, sans regards pervers, je pourrais profiter de la chaleur de l'eau réchauffant mon corps. T'aimes quand c'est chaud et humide, n'est-ce pas Giuseppe ? Enfin, je n'aime cependant pas la chaleur dégagée par le Soleil, ses rayons agressant plus ma peau qu'autre chose.
J'arriva aux thermes en vitesse et me déshabilla à même l'entrée. Je roula mes vêtements en boule et les jeta sur le marbre blanc, étonnement aussi blanche que mes chevelure platine. Au moment où je m’apprêtais à plonger dans le caldrium, où j'allais tremper mon corps gracieux dans l'eau translucide, un invité inattendu fit son apparition. Alors que je me précipita dehors, nu, pour voir l'origine des petits pas à peine audible, mais perceptibles, que j'entendais se diriger vers moi. Quelle fut ma surprise lorsqu'un boule de poils pleine d'énergie avec un bout de papier dans la bouche arriva tout droit dans mes bras. Mais comment est-ce que ça a pu se retrouver aux thermes ça ? Juste avant que je referme la porte, je crus distinguer une petite tête blonde. De longs cheveux, assez petite, avec un assez joli minois... serais-ce Kirby, ma camarade Lufkin que je n'arrête pas d'embêter ? Non, impossible, qu'est-ce qu'elle ferait à cette heure-là en courant comme une folle au deuxième étage ?
J'ouvris le robinet central et laissa couler l'eau chaude afin de m'introduire dans le caldarium, accompagné de mon nouveau compagnon, qui n'aimait visiblement pas tellement l'eau, ou alors il ne m'aimait pas tout simplement, car il s'agitait dans tous les sens. Mignonne cette bête, agaçante mais mignonne. La salle commença à se remplir de vapeur, ma vision, elle, commença à s'embrouiller et je me glissa tout au fond de mon bain. Soudain, je t'entendis des pas s'approcher. La boule de poil se mit à couiner et les pas, eux, s'intensifièrent, se rapprochèrent furieusement. On vient pour moi ? Je suis au courant que je suis un homme assez demandé, de ce fait cela ne me surprends guère. Alors que je décidas de me sortir ma tête de l'eau, un grand plouf fit écho dans l'immense pièce. Ce fut encore plus drôle lorsque je me rendis compte que ce n'était nul autre que Banner, Kirby Banner. Elle était jolie, très jolie, mais pas douée et je me faisais un malin plaisir à le lui rappeler le plus souvent possible. Même si sa beauté angélique me convainquais à être plus doux avec elle par moments.
Je ria donc, haut et fort, de sa malheureuse chute. Cependant, remarquant que j'étais encore nu, je sortis du bassin à côté de la Lufkin et enfila une serviette autour de ma taille. Je ne lui laisserai pas l'occasion d’observer ma nudité. Enfin, pas encore. D'habitude, faut enlever ses vêtements pour entrer dans le caldarium, tu sais ? Une petite remarque moqueuse qui risquerait bien de l'irriter. C'est cette boule de poils que tu es venue chercher ? Ou bien tu as deviné que je me trouvais ici ? En parlant de la boule de poils, elle n'arrêtais pas de bouger. Tant qu'elle ne se noyait pas dans l'eau, ça m'était égal.
Entre deux-trois flashbacks de ma maudite vie, je revins au moment présent (il le fallait bien, n'est-ce pas ?). Ma tête avachi sur la table au fond de la classe, je me réveilla avec un filet de bave qui me coulait sur la joue. Comment j'ai pu en arriver ? Je regarda autour de moi; pas une âme. Tout le monde avait déjà déserté depuis un bail. Et je n'avais rien remarqué ? Je me suis juste assoupi comme ça pendant une plombe ? J'ai le sommeil lourd, dis donc. En replaçant une mèche blonde rebelle, je quitta mon bureau ma foi assez confortable pour me diriger hors de cette classe. Il faisait nuit ! Autant profiter de la noirceur pour se faufiler aux thermes. Calme, discret, sans regards pervers, je pourrais profiter de la chaleur de l'eau réchauffant mon corps. T'aimes quand c'est chaud et humide, n'est-ce pas Giuseppe ? Enfin, je n'aime cependant pas la chaleur dégagée par le Soleil, ses rayons agressant plus ma peau qu'autre chose.
J'arriva aux thermes en vitesse et me déshabilla à même l'entrée. Je roula mes vêtements en boule et les jeta sur le marbre blanc, étonnement aussi blanche que mes chevelure platine. Au moment où je m’apprêtais à plonger dans le caldrium, où j'allais tremper mon corps gracieux dans l'eau translucide, un invité inattendu fit son apparition. Alors que je me précipita dehors, nu, pour voir l'origine des petits pas à peine audible, mais perceptibles, que j'entendais se diriger vers moi. Quelle fut ma surprise lorsqu'un boule de poils pleine d'énergie avec un bout de papier dans la bouche arriva tout droit dans mes bras. Mais comment est-ce que ça a pu se retrouver aux thermes ça ? Juste avant que je referme la porte, je crus distinguer une petite tête blonde. De longs cheveux, assez petite, avec un assez joli minois... serais-ce Kirby, ma camarade Lufkin que je n'arrête pas d'embêter ? Non, impossible, qu'est-ce qu'elle ferait à cette heure-là en courant comme une folle au deuxième étage ?
J'ouvris le robinet central et laissa couler l'eau chaude afin de m'introduire dans le caldarium, accompagné de mon nouveau compagnon, qui n'aimait visiblement pas tellement l'eau, ou alors il ne m'aimait pas tout simplement, car il s'agitait dans tous les sens. Mignonne cette bête, agaçante mais mignonne. La salle commença à se remplir de vapeur, ma vision, elle, commença à s'embrouiller et je me glissa tout au fond de mon bain. Soudain, je t'entendis des pas s'approcher. La boule de poil se mit à couiner et les pas, eux, s'intensifièrent, se rapprochèrent furieusement. On vient pour moi ? Je suis au courant que je suis un homme assez demandé, de ce fait cela ne me surprends guère. Alors que je décidas de me sortir ma tête de l'eau, un grand plouf fit écho dans l'immense pièce. Ce fut encore plus drôle lorsque je me rendis compte que ce n'était nul autre que Banner, Kirby Banner. Elle était jolie, très jolie, mais pas douée et je me faisais un malin plaisir à le lui rappeler le plus souvent possible. Même si sa beauté angélique me convainquais à être plus doux avec elle par moments.
Je ria donc, haut et fort, de sa malheureuse chute. Cependant, remarquant que j'étais encore nu, je sortis du bassin à côté de la Lufkin et enfila une serviette autour de ma taille. Je ne lui laisserai pas l'occasion d’observer ma nudité. Enfin, pas encore. D'habitude, faut enlever ses vêtements pour entrer dans le caldarium, tu sais ? Une petite remarque moqueuse qui risquerait bien de l'irriter. C'est cette boule de poils que tu es venue chercher ? Ou bien tu as deviné que je me trouvais ici ? En parlant de la boule de poils, elle n'arrêtais pas de bouger. Tant qu'elle ne se noyait pas dans l'eau, ça m'était égal.
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Re: j'ai glissé, chef (giuseppe)
Jeu 7 Juin 2018 - 22:10
- mots défi estival:
- écraser + coïncidence + fantôme + raid + saveur + dissoudre
giuseppe & kirby
j'ai glissé, chef
Ta chute est mémorable à n’en point douter, Kirby, et t’es presque déçue de pas pouvoir y assister toi même. Et si le savon te pique les yeux, ton ouïe est en parfait état de marche, et tu perçois donc clairement l’éclat de rire qui s’élève et résonne dans les thermes. L’espace d’un instant, tu oublies le côté cocasse de la situation. Parce que ce genre de rire moqueur, tu ne les connais que trop bien, et il te ramène plus de dix ans en arrière. Cette époque où t’avais aucune confiance en toi, cette époque où t’étais encore Megara. Cette époque où tu te faisais le plus petite possible pour ne pas attirer l’attention, véritable fantôme errant. Cette réminiscence ne dure que quelques secondes, mais c’est bien assez pour écraser ton coeur douloureusement et te mettre les nerfs en pelote.
Et c’est au moment où tu t’extirpes du bassin que tu entends sa voix, avant de le voir : Giuseppe Vlass. Ce gamin a l’égo surdimensionné que tu as un peu trop de mal à supporter, sans doute parce qu’il te fait un peu trop penser à ce connard d’Eustache. C’est l’même genre de douchebag, à jouer avec les nanas, à se croire supérieur, à se penser au dessus du lot à cause d’un nom, d’une famille, du pourpre dans leurs veines. Même cliché qui te fait gerber, Kirby. Et sa remarque ne fait que t’irriter davantage. Bien évidemment que tu sais, Kirby. Alors tu pourrais juste l’ignorer, alors qu’il parle de Gaston qui s’agite dans ses bras. Ouais, tu pourrais… Mais il t’as trop énervée, rien qu’avec son éclat de rire. Rien qu’avec sa voix. Et ton raid après le furet perd toute importance soudainement. Tout comme le fait que ta chemise de nuit, trempée et devenue transparente, colle de manière totalement indécente à ton corps. Mais à la rigueur, ça aussi tu t’en fous un peu, Kirby. Pas comme s’il y avait quelque chose à voir de toutes façons : t’es trop petite, trop frêle, trop plate. Trop de bleus un peu partout, à cause de ta maladresse et du Quidditch. Trop de vieilles cicatrices au creux de tes cuisses et même sur le bas de ton ventre, à cause de tes anciens démons.
Alors tu t’avances vers Giuseppe en essorant tes cheveux blonds, le pas décidé, l’iris brûlant en dépit de sa couleur polaire. Tu t’arrêtes à sa hauteur, et malgré tes presque six années de plus, c’est à toi de lever le menton vers le blond pour planter ton regard dans le sien. « T’es pas le centre du monde, Vlass. » T’as une voix douce, Kirby, toujours, mais ça ne t’empêche pas d’user de ce ton à la voix blasé et froid lors de situations comme celles-ci. Sur ces mots, tu attrapes Gaston : comme prévu, le parchemin a pris l’humidité, est devenu inutile. Tant pis. Tu lèves la bestiole face à ton visage, son museau contre le bout de ton nez et tu lui souffle : « Au lit. De suite. » Le ton est sans appel, et à peine le furet reposé au sol qu’il s’éclipse en vitesse pour ne pas subir davantage le courroux de sa maîtresse.
Un soupir, les mains posées sur les hanches, et tu te tournes à nouveau vers Giuseppe, un peu mal à l’aise. Impossible de nier que vous avez certains points communs, en partant de votre appartenance aux Lufkins pour aller à votre passion pour le Quidditch et votre présence dans l’équipe de la maison des bleus d’Hungcalf. Alors est-ce vraiment une coïncidence de tomber sur lui, ce soir, dans ces circonstances ? Difficile à dire, après tout, t’as beaucoup trop d’exemple dans ton entourage qui appuient le fameux dicton : il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Dans le fond de ta gorge persiste encore la saveur étrange et presque agréable de l’eau savonneuse qui tu as avalé de travers. Et ta colère qui semble s’apaiser au fur et à mesure qu’un mal de crâne s’installe. Quitte à être là, autant en profiter pour te détendre, non ?
« T’as pas intérêt de te faire des idées, Vlass. » Sorties de nulle part, cette phrase semble surprendre au premier abord. Mais elle prend un tout autre sens quand tu attrapes le bas de ta nuisette trempée pour la faire passer par dessus tes épaules, la laissant finalement tomber au sol avec négligence. Et doucement, en veillant bien à ne pas tomber encore une fois, tu te glisses dans l’eau chaude et mousseuse du bassin. Entre les bulles et la vapeur, on ne voit pas grand-chose à ta nudité dans tous les cas, et même si tu as dit à Giuseppe de ne pas se faire d’idées, tu restes lucide, Kirby. Personne ne s’intéresse à toi, et t’es le cliché de la féministe qui finira vieille avec ses chats et ses combats vains. Triste tableau.
« Et te gênes pas pour moi, » t’ajoutes en désignant le bassin d’une main, l’autre occupée à dissoudre machinalement la mousse épaisse. La cavité est bien assez grande pour que deux personnes se baignent en même temps sans s’emmerder, après tout. Alors il peut bien revenir dans l’eau si l’envie lui en chante. « Et qu’est-ce que tu fais ici en pleine nuit ? » Non pas que tu en aies vraiment quelque chose à faire, Kirby. Pourtant, il te semble que c’est plus qu’une simple curiosité qui te pousses à poser cette question. Oh mais bordel. Recommence pas, Kirby, avec tes « oui mais c’est peut-être une bonne personne si on apprend à le connaître, après tout il est même pote avec Matteo alors c’est qu’il doit pas être si con que ça et – oh ta gueule Kirby. » Voilà, tu t’exaspères encore toi-même.
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Re: j'ai glissé, chef (giuseppe)
Jeu 14 Juin 2018 - 2:51
Oh, slippery
EXORDIUM.
T'es pas le centre du monde, Vlass. Ouch! Celle-là, tu la reçus en plein cœur. Directement sur ton ego. Sorry not sorry. Elle était peut-être petite, frêle et pas douée Kirby, mais lorsqu'elle s'y mettait, elle pouvait sortir des piques totalement létales. Pourtant, elle n'eus pas adopté un ton dur, cassant, culpabilisateur, comme tu savais bien le faire. T'étais connu pour ça d'ailleurs, pour être un fuccboi de renom. Ce qui te faisait le plus rire, c'était que ça te profitait plus que d'autre chose. Les filles aiment les mauvais garçons. Et les mauvais garçons aiment les bonnes filles. Tu jouais avec leurs sentiments sans aucune honte. Tu les charmais, les approchais comme un fauve, leur faisait la cour et bien évidemment tu concluais ton numéro de cirque en leur faisant avaler une très grosse fausseté. Je t'aime. Tu es magnifique. Épouse-moi. Je ferais tout pour toi, mon amour. Tu t'y étais habitué, à tous ces mensonges, que tu n'arrivais même plus à te rappeller la dernière fois que tu as eu une relation à cent pour cent sincère. Mais est-ce seulement déjà arrivé ? À bien y penser, c'est d'une absurdité sans nom. À force de vouloir la gloire, on fait des choses complètement ridicules.
C'est juste après son attaque que tu remarques la tenue toute trempée de Kirby qui collait de façon indécente à sa peau légèrement diaphane. Assez pour que tes yeux la détaille attentivement, sans le cacher. T'es un incorrigible, Vlass. Un vrai de vrai. Tu trouves toujours quelque chose de beau à te mettre sous les yeux. Car oui, tu trouvais ce que tu avais devant toi beau, élégant. Pourtant, sa chemise était loin de tout révéler. Mais tu fantasmais tout de même. Ton souhait était que ce chemisier tombe, pour révéler au grand jour ce qu'il cache. Giuseppe reprends tes esprits for fuck's sake. Un peu plus et filet de bave allait s'écouler de ta bouche. Tu secouas ta tête de gauche à droite, ce qui eut pour effet de ramener tes cheveux dorés sur le devant de ton front et de cacher partiellement tes yeux bleus azurs. T'avais l'air d'un psychopathe comme ça. Mais n'avais-tu pas l'air d'un psychopathe au naturel aussi ?
T'as l'air vraiment proche de cette... petite bête, Kirby. Tu n'avais aucune idée de l'espèce à laquelle pouvait appartenir l'animal de Kirby. Par contre, tu savais sans aucun doute que c'est impossible que ce soit un poisson, ou bien même un dinosaure. Normal, ça a des poils, dirais-tu. Elle a l'air proche des animaux, la Bleue. Son compagnon obéit sans rechigner à l'ordre dicté par sa maîtresse. On ne pouvait pas en dire autant de toi. Soudain, tu repensas à cette pauvre araignée et une larme coula inconsciemment sur ta joue. Elle se fondra avec toute l'humidité sur ton corps, ça passera inaperçu, croyais-tu. T'as autant de points communs avec Banner que t'as de divergences. Deux Lufkins, joueurs de quidditch, plutôt intelligents et blonds par la même occasion. Sauf que les ressemblances s'arrêtaient là. Tu possède quelque chose que elle n'a pas. Le succès. Tu te sentais supérieur à elle. Alors que la réalité était tout autre. Tu levas le menton, alors que quelques gouttelettes d'eau en tombaient toujours
T'as pas intérêt à te faire tes idées, Vlass. Que veut-elle dire par là ? Te faire quelles idées ? Malgré tout, elle restait ta gardienne de quidditch. Quelles idées tu pourrais te faire sur ta gardienne ? Hum, assez hypocrite de ta part de penser ça après l'avoir reluquer sans ménagement quelques instants plus tôt. Et le rideau tomba. Woaw. Là, tu compris. Ton souhait se réalisa, bien que tu n'avais guère espéré qu'il se réalise. Mais là, tu ne savais pas quoi faire, t'étais tétanisé. La Bleue alla se glisser dans le bassin, le même dans lequel tu t'étais baigné auparavant. C'est la première fois qu'une fille me dis ça tout en se déshabillant devant moi. C'est... spécial. Spécial, ce l'est en effet. Mais bon, tu allais respecter sa décision. Et te gênes pas pour moi. Oh ne t'inquiètes pas, au contraire, je vais bien me mettre à l'aise. Sur ces paroles pleines de confiance, tu pris la serviette que tu avais enroulé autour de ta taille et la laisser tomber au sol. Tu te glissas dans le grand bassin, juste en face de Kirby. La chaleur de l'eau te procura une sensation jouissive. Tu fermas les yeux un instant pour profiter de ce moment. Moment que tu n'oublieras pas de si tôt ! Et qu'est-ce que tu fais ici en pleine nuit ? Et bien, je me suis endormi en cours et quand je me suis réveillé, il y avait personne autour de moi et c'était la noirceur absolue, du coup je me suis dit que c'était l'occasion rêvée d'aller aux thermes. Et là, t'es arrivée, comme ça. Juste après ces paroles, tu rouvris les yeux et ton regard se plongea dans le sien. Il faisait de plus en plus chaud dans cette pièce. La vapeur commençait à monter. Tu bougeas ton pied, et sans faire exprès, il toucha celui de ta partenaire de bassin. Il était si grand que ça, le bassin ?
C'est juste après son attaque que tu remarques la tenue toute trempée de Kirby qui collait de façon indécente à sa peau légèrement diaphane. Assez pour que tes yeux la détaille attentivement, sans le cacher. T'es un incorrigible, Vlass. Un vrai de vrai. Tu trouves toujours quelque chose de beau à te mettre sous les yeux. Car oui, tu trouvais ce que tu avais devant toi beau, élégant. Pourtant, sa chemise était loin de tout révéler. Mais tu fantasmais tout de même. Ton souhait était que ce chemisier tombe, pour révéler au grand jour ce qu'il cache. Giuseppe reprends tes esprits for fuck's sake. Un peu plus et filet de bave allait s'écouler de ta bouche. Tu secouas ta tête de gauche à droite, ce qui eut pour effet de ramener tes cheveux dorés sur le devant de ton front et de cacher partiellement tes yeux bleus azurs. T'avais l'air d'un psychopathe comme ça. Mais n'avais-tu pas l'air d'un psychopathe au naturel aussi ?
T'as l'air vraiment proche de cette... petite bête, Kirby. Tu n'avais aucune idée de l'espèce à laquelle pouvait appartenir l'animal de Kirby. Par contre, tu savais sans aucun doute que c'est impossible que ce soit un poisson, ou bien même un dinosaure. Normal, ça a des poils, dirais-tu. Elle a l'air proche des animaux, la Bleue. Son compagnon obéit sans rechigner à l'ordre dicté par sa maîtresse. On ne pouvait pas en dire autant de toi. Soudain, tu repensas à cette pauvre araignée et une larme coula inconsciemment sur ta joue. Elle se fondra avec toute l'humidité sur ton corps, ça passera inaperçu, croyais-tu. T'as autant de points communs avec Banner que t'as de divergences. Deux Lufkins, joueurs de quidditch, plutôt intelligents et blonds par la même occasion. Sauf que les ressemblances s'arrêtaient là. Tu possède quelque chose que elle n'a pas. Le succès. Tu te sentais supérieur à elle. Alors que la réalité était tout autre. Tu levas le menton, alors que quelques gouttelettes d'eau en tombaient toujours
T'as pas intérêt à te faire tes idées, Vlass. Que veut-elle dire par là ? Te faire quelles idées ? Malgré tout, elle restait ta gardienne de quidditch. Quelles idées tu pourrais te faire sur ta gardienne ? Hum, assez hypocrite de ta part de penser ça après l'avoir reluquer sans ménagement quelques instants plus tôt. Et le rideau tomba. Woaw. Là, tu compris. Ton souhait se réalisa, bien que tu n'avais guère espéré qu'il se réalise. Mais là, tu ne savais pas quoi faire, t'étais tétanisé. La Bleue alla se glisser dans le bassin, le même dans lequel tu t'étais baigné auparavant. C'est la première fois qu'une fille me dis ça tout en se déshabillant devant moi. C'est... spécial. Spécial, ce l'est en effet. Mais bon, tu allais respecter sa décision. Et te gênes pas pour moi. Oh ne t'inquiètes pas, au contraire, je vais bien me mettre à l'aise. Sur ces paroles pleines de confiance, tu pris la serviette que tu avais enroulé autour de ta taille et la laisser tomber au sol. Tu te glissas dans le grand bassin, juste en face de Kirby. La chaleur de l'eau te procura une sensation jouissive. Tu fermas les yeux un instant pour profiter de ce moment. Moment que tu n'oublieras pas de si tôt ! Et qu'est-ce que tu fais ici en pleine nuit ? Et bien, je me suis endormi en cours et quand je me suis réveillé, il y avait personne autour de moi et c'était la noirceur absolue, du coup je me suis dit que c'était l'occasion rêvée d'aller aux thermes. Et là, t'es arrivée, comme ça. Juste après ces paroles, tu rouvris les yeux et ton regard se plongea dans le sien. Il faisait de plus en plus chaud dans cette pièce. La vapeur commençait à monter. Tu bougeas ton pied, et sans faire exprès, il toucha celui de ta partenaire de bassin. Il était si grand que ça, le bassin ?
- InvitéInvité
Re: j'ai glissé, chef (giuseppe)
Sam 16 Juin 2018 - 1:55
giuseppe & kirby
j'ai glissé, chef
L’eau chaude a le mérite de te détendre, Kirby, particulièrement après ta course à la suite de Gaston, puis ta confrontation inopinée avec Giuseppe. Tu ne t’attendais vraiment pas à tomber sur lui, encore moins dans des circonstances pareilles. Il a d’ailleurs semblé tout aussi étonné que toi, ainsi que par ta complicité avec le furet. Pour autant, ce ne sont pas les mots prononcés par Giuseppe à propos de ta relation avec Gaston, qui te perturbent, non. C’est son regard, juste avant ça. Alors que tu étais face à lui, dans ta chemise de nuit devenue transparente et collant à ton corps sous l’effet de l’eau. Son regard intense, d’une couleur polaire, mais qui, pendant quelques secondes, sembla embraser ta peau. Personne ne t’as jamais regardée comme ça, Kirby, et ça te trouble. Plus que tu ne voudrais te l’admettre, s’il faut se montrer franc. Au moins, maintenant dans l’eau brûlante, tu es à l’abri des yeux azurs de l’italien. Bien qu’il faille admettre que son regard n’avait rien de désagréable, à bien y réfléchir. C’est juste que… Tu n’as pas l’habitude, tout simplement. Alors l’eau chaude te permets aussi de justifier le rouge qui monte à tes joues pâles. Heureusement, vu les paroles qui suivent de la part du blond. « C'est la première fois qu'une fille me dis ça tout en se déshabillant devant moi. C'est... spécial. » Tu retiens de lever les yeux au plafond, parce que t’es trop occupée à sourire dans ton coin, Kirby. Sourire parce qu’il a eu l’air assez surpris, le gamin, que tu te déshabilles soudainement devant lui. Même tétanisé l’espace de quelques instants, et tu savoures la sensation de lui avoir cloué le bec. Pas longtemps, certes, ce genre de gars retombe vite sur ses pattes, retrouvant rapidement sa superbe et sa verbe. « Que veux-tu, je suis pleine de surprises, » répliques-tu en haussant les épaules d’un air désabusé.
Comme prévu, Giuseppe ne met guère longtemps pour retrouver son attitude habituelle, et il se glisse à son tour dans le bassin. Son entrée créer quelques remous qui viennent jusqu’à toi et, machinalement, tu détournes le regard. Dans un réflexe de pudeur, sans doute, puisque tu n’as jamais vu d’hommes nus de ta vie. Tu es bien différente de la plupart des filles de ton âge, Kirby, et même de certaines beaucoup plus jeunes que toi. Non pas que tu ne sois pas intéressée, bien au contraire, et tu n’as pas non plus fait de serment débile comme de rester vierge jusqu’au mariage ou juré chasteté à un dieu quelconque. C’est juste qu’à chaque fois que les choses sont devenues sérieuses avec l’un ou l’une de tes relations, tu as pris la fuite avant que ça ne dérape en dessous de la ceinture. Tes insécurités, encore une fois, Kirby. Elles te mènent la vie dure, et tu t’imagines pas qu’un jour, quelqu’un puisse glisser ses doigts sur les cicatrices que tu caches et qui boursouflent la fine peau de porcelaine entre tes jambes. Parce que c’est ce qui se cache, derrière le bleu rieurs de tes yeux, derrière les sourires joyeux qui illuminent ton visage. C’est ce qui nourrit ton attitude chevaleresque envers ceux qui se font brimer et moquer. Ce qui nourrit ta haine indescriptible envers ceux qui se pensent supérieurs aux autres et s’en octroie le droit d’être blessant, même s’ils ne s’en rendent pas compte.
Dans tes pensées, t’en oublies presque que tu as posé une question à ton compagnon nocturne, et sa voix qui s’élève te fait légèrement sursauter. « Et bien, je me suis endormi en cours et quand je me suis réveillé, il y avait personne autour de moi et c'était la noirceur absolue, du coup je me suis dit que c'était l'occasion rêvée d'aller aux thermes. Et là, t'es arrivée, comme ça. » L’instant où tu tournes à nouveau le regard vers Giuseppe, il ouvre ses paupières précédemment fermés. Ses iris se plongent volontairement dans les tiens, et tu n’arrives pas à t’en défaire. Les bleus de vos yeux s’accrochent, se happent. Le sien, d’un azur profond, presque chaud comme une mer indienne. Le tien, presque translucide, prends des teintes d’un ciel fraîchement dégagé après un orage. Des regards biens différents. C’est peut-être ce qui rend la tâche de s’en détacher si ardue. Tu réussis pourtant, dans un sursaute, lorsque le pied du lufkin touche le tien. Ton regard s’éparpille sur la droite, tes jambes se replient automatiquement. Évidemment, le rouge monte à nouveau à ton visage. Un raclement de gorge, ta main qui passe dans tes cheveux mouillés. Tu as chaud, Kirby. Et on ne peut pas mettre ça uniquement sur le compte de l’eau brûlante, même si ta peau en rougit légèrement à son contact, et même si ton front se couvre d’une pellicule de sueur. « Et j’imagine que tu aurais préféré la compagnie de n’importe qui, plutôt que celle de Kirby l’empotée, n’est-ce pas ? » D’un côté, t’essaies de jouer la carte de l’humour, de l’autodérision, mais cela n’empêche pas ta voix claire de vaciller quelque peu à la fin de la phrase. Parce que les surnoms à la con, tu pensais avoir eu ton lot à Ilvermorny, mais faut croire qu’il y a des cons partout. Et pourtant, t’as quand même cette naïveté de croire que les gens ne peuvent pas « juste » être méchants. Pas sans raison, en tout cas. « Pourquoi t’es con, en fait ? » La question est sortie toute seule, et pas spécialement des mieux formulées, mais c’est maintenant un peu tard pour s’en rendre compte, non ? « J’veux dire... » Petite moue pensive de ta part, Kirby, alors que cette fois tu essaies de trouver les bons mots. « T’as l’air d’avoir tout pour toi, t’es doué au Quidditch, t’es bon en cours, et -je vais sans doute regretter de finir cette liste inattendues de compliments par ça, mais tant pis- tu es vraiment beau garçon. » Tu laisses s’échapper un petit rire de gorge en guise ponctuation, remettant une mèche de cheveux derrière ton oreille. « Et pourtant, il faut que tu joues au douchebag, vraiment, je ne comprends pas. » Dans l’initiative d’obtenir une petite confidence de Giuseppe, et peut-être pour enterrer la hache de guerre entre vous, tu traverses le bassin dans un clapotis aquatique pour venir te placer à côté de lui. Parce que t’es toujours comme ça, Kirby, à vouloir comprendre les gens, percer un peu leur coquille. A vouloir regarder au-delà des apparences et du masque que, soyons honnêtes, tout le monde porte. Tu veux savoir, Kirby, ce qui se planque derrière le faux prince aux yeux azurs. Et tu te rends compte que cette curiosité nouvelle a besoin d'être assouvie, alors que tu détailles son visage d'un air sérieux.
- InvitéInvité
Re: j'ai glissé, chef (giuseppe)
Sam 28 Juil 2018 - 1:30
Oh, slippery
EXORDIUM.
Tu ne t'attendais pas vraiment à tomber sur Kirby, encore moins dans cet endroit et dans ces circonstances-là. Mais ça ne te dérangeais pas plus que ça. C'est dans ce genre de moments-là que t'arrives à mieux cerner les gens, à entendre des confessions intimes. Est-ce que ce sera le cas avec Kirby ? Tu n'en étais pas si sûr vu la nature de votre relation. Sauf que toutes sortes de surprises peuvent arriver. Surprises auxquelles tu n'es en général malheureusement pas du tout préparé. Comme un mariage arrangée. Ou une tarte au citron balancée droit sur ta figure. Des expériences traumatisantes, t'en avais déjà eu ton lot. T’espérais que cette soirée se déroule bien, à vrai dire aujourd'hui n'était pas la journée idéale pour que tu te confrontes à quelqu'un. Si l'eau chaude du bassin arrivait à détendre tous tes muscles crampés, elle te mettait aussi sur un petit nuage. Un petit nuage dont tu ne voulais d'aucune manière t'échapper. Que veux-tu, je suis pleine de surprises. Tu ne savais pas si tu devais prendre ça dans le bon ou mauvais sens. Tu lui rendis un sourire moqueur, celui auquel elle avait fini par s'habituer. Celui que tu utilisais en permanence lorsque tu prenais ton petit air hautain. Celui qui se montre supérieur. Pourtant, cela ne reste qu'une simple illusion. Tu montres aux autres que tu es sur un piédestal, que tu les regardes de haut alors que toi-même tu te sens au plus bas. Cette ridicule attitude, tu l'as adopté depuis la fin de tes études à Poudlard. Un masque que tu portes en permanence. Un masque que peu de personnes ont eu la chance, ou la malchance, de voir tomber.
Ça ne te pris pas beaucoup de temps pour que tu te remettes dans l'eau mousseuse du caldarium, accompagnée de quelques remous. Tu te remis à l'aise. Un peu trop même. Tu fermas les yeux, pour profiter du moment. T'envoler. Elle te posa une question. À laquelle tu répondis, tout naturellement et à l'instant où tu prononça la dernière syllabe de ton mot, tu rouvris tes yeux. Dès lors, vos regards se croisèrent, s'happèrent. Dans une étonnante complicité. Toi, tu ne veux pas qu'elle le lâche. Tu veux qu'elle le soutienne, qu'elle n'y échappe pas. Mais soudain, un sursaut. Le lien est rompu. Tu détournes le regard. Alors que tu ne penses pas qu'elle puisse reprendre la parole, elle t'étonnes une fois de plus. Et ce n'est pas pour tarir d'éloges à ton effigie, bien au contraire. Et j'imagine que tu aurais préféré la compagnie de n'importe qui, plutôt que Kirby l'empotée, n'est-ce pas ? Oh Gosh. Kirby l'empotée, c'est comme ça que tu la surnommais la plupart ou quand tu te sentais plus cynique, tu n'utilisais que «l'empotée». Tu prenais un malin plaisir à l'embêter, comme on avait pu t'embêter auparavant, à Poudlard. Et Dieu seul sait à quel point tu en avais souffert. Tu en eus tellement souffert que ton comportement changea radicalement. Tu abandonnas ton état de victime et emprunta celui de brute, d'intimidateur. Quand ta coéquipière de quidditch t'interpella, tu sentis sa voix se casser, son regard se détourner. Ses détails-là ne pouvaient t'échapper. Tu l'as blessée. Pendant tout ce temps, alors que tu pensais que ces plaisanteries n'avaient aucun réel sens. Pour une rare fois, tu pris conscience de la conséquence de tes actes. Cependant, restant fidèle à toi-même, tu n'eus aucun remords. En réponse à la Bleue qui occupait désormais une place dans le bassin, tu haussas les épaules, comme pour lui dire «Mais qui d'autre aurais-je pu attendre ?». Il fallait dire que tes relations saines, positives et n'ayant pas tournées au vinaigre se comptaient sur les doigts d'une main, presque tout le monde avait une dent contre toi. Et quatre-vint-dix-neuf pour cent du temps, tu avais commencé les hostilités ou bien tu les as envenimés. Au final, que ça ait été Kirby ou un autre étudiant dans ce bassin, la situation aurait été la même. Pourquoi t'es con, en fait ? Pardon, comment tu m'as appellé ? Personne ne te traite de con, aussi gratuitement. C'est donc ça que voulait dire son «Que veux-tu, je suis pleine de surprises». Ton attitude changea radicalement. Tu fronças les sourcils et lui accorda un regard accusateur. Tes iris, bleu azur, prirent une teinte encore plus foncée. Je suis un génie, tu sauras. Ton narcissisme remontait à la surface. Et elle enchaîna. J'veux dire... Je veux bien savoir ce que tu veux dire moi. T'as l'air d'avoir tout pour toi, t'es doué au Quidditch, t'es bon en cours et -je vais sans doute regretter de finir cette liste inattendues de compliments par ça, mais tant pis- tu es vraiment beau garçon. Elle conclut ses paroles par un petit rire. Un rire qui s'avéra contagieux. Malgré toutes les mauvaises choses que j'ai pu dire sur toi, je dois avouer que t'es pas mal non plus. Tu joues au séducteur là, Giuseppe ? Ou tu étais sincère, pour une fois ? Ou bien peut-être même que tu faisais les deux. Et pourtant, il faut que tu joues au douchebag, vraiment, je ne comprends pas. Kirby a donc réalisé que tu ne portais qu'un masque. Intéressant. Tu l'as voyais se rapprocher. Elle voulait une petite confession de ta part. Au lieu de t'éloigner, tu te rapprochas encore plus, jusqu'à ce que vos épaules se touchent. Et les mots commencèrent à fuser. Je pense... que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne plus avoir l'air faible, avoir l'air d'une victime. Un manque de confiance en soi, en somme. Que tu n'as jamais réussi à combler. Tu remarquais Kirby qui détaillait ton visage d'un air sérieux. Tu ne voulais pas y échapper. Ne plus y échapper.
Ça ne te pris pas beaucoup de temps pour que tu te remettes dans l'eau mousseuse du caldarium, accompagnée de quelques remous. Tu te remis à l'aise. Un peu trop même. Tu fermas les yeux, pour profiter du moment. T'envoler. Elle te posa une question. À laquelle tu répondis, tout naturellement et à l'instant où tu prononça la dernière syllabe de ton mot, tu rouvris tes yeux. Dès lors, vos regards se croisèrent, s'happèrent. Dans une étonnante complicité. Toi, tu ne veux pas qu'elle le lâche. Tu veux qu'elle le soutienne, qu'elle n'y échappe pas. Mais soudain, un sursaut. Le lien est rompu. Tu détournes le regard. Alors que tu ne penses pas qu'elle puisse reprendre la parole, elle t'étonnes une fois de plus. Et ce n'est pas pour tarir d'éloges à ton effigie, bien au contraire. Et j'imagine que tu aurais préféré la compagnie de n'importe qui, plutôt que Kirby l'empotée, n'est-ce pas ? Oh Gosh. Kirby l'empotée, c'est comme ça que tu la surnommais la plupart ou quand tu te sentais plus cynique, tu n'utilisais que «l'empotée». Tu prenais un malin plaisir à l'embêter, comme on avait pu t'embêter auparavant, à Poudlard. Et Dieu seul sait à quel point tu en avais souffert. Tu en eus tellement souffert que ton comportement changea radicalement. Tu abandonnas ton état de victime et emprunta celui de brute, d'intimidateur. Quand ta coéquipière de quidditch t'interpella, tu sentis sa voix se casser, son regard se détourner. Ses détails-là ne pouvaient t'échapper. Tu l'as blessée. Pendant tout ce temps, alors que tu pensais que ces plaisanteries n'avaient aucun réel sens. Pour une rare fois, tu pris conscience de la conséquence de tes actes. Cependant, restant fidèle à toi-même, tu n'eus aucun remords. En réponse à la Bleue qui occupait désormais une place dans le bassin, tu haussas les épaules, comme pour lui dire «Mais qui d'autre aurais-je pu attendre ?». Il fallait dire que tes relations saines, positives et n'ayant pas tournées au vinaigre se comptaient sur les doigts d'une main, presque tout le monde avait une dent contre toi. Et quatre-vint-dix-neuf pour cent du temps, tu avais commencé les hostilités ou bien tu les as envenimés. Au final, que ça ait été Kirby ou un autre étudiant dans ce bassin, la situation aurait été la même. Pourquoi t'es con, en fait ? Pardon, comment tu m'as appellé ? Personne ne te traite de con, aussi gratuitement. C'est donc ça que voulait dire son «Que veux-tu, je suis pleine de surprises». Ton attitude changea radicalement. Tu fronças les sourcils et lui accorda un regard accusateur. Tes iris, bleu azur, prirent une teinte encore plus foncée. Je suis un génie, tu sauras. Ton narcissisme remontait à la surface. Et elle enchaîna. J'veux dire... Je veux bien savoir ce que tu veux dire moi. T'as l'air d'avoir tout pour toi, t'es doué au Quidditch, t'es bon en cours et -je vais sans doute regretter de finir cette liste inattendues de compliments par ça, mais tant pis- tu es vraiment beau garçon. Elle conclut ses paroles par un petit rire. Un rire qui s'avéra contagieux. Malgré toutes les mauvaises choses que j'ai pu dire sur toi, je dois avouer que t'es pas mal non plus. Tu joues au séducteur là, Giuseppe ? Ou tu étais sincère, pour une fois ? Ou bien peut-être même que tu faisais les deux. Et pourtant, il faut que tu joues au douchebag, vraiment, je ne comprends pas. Kirby a donc réalisé que tu ne portais qu'un masque. Intéressant. Tu l'as voyais se rapprocher. Elle voulait une petite confession de ta part. Au lieu de t'éloigner, tu te rapprochas encore plus, jusqu'à ce que vos épaules se touchent. Et les mots commencèrent à fuser. Je pense... que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne plus avoir l'air faible, avoir l'air d'une victime. Un manque de confiance en soi, en somme. Que tu n'as jamais réussi à combler. Tu remarquais Kirby qui détaillait ton visage d'un air sérieux. Tu ne voulais pas y échapper. Ne plus y échapper.
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