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(lincoln & beverly) un, deux, trois, nous irons aux bois.
Ven 27 Juil 2018 - 18:36
Beverly, ça se voit au premier coup d’oeil comme le nez au milieu de la figure que c’est pas le genre de nana à aimer faire de longues balades en forêt avec son amoureux et à cueillir des fleurs pour en faire un beau bouquet une fois rentrée chez elle. Pas plus que c’est son genre de pêcher pour s’offrir à manger et traquer de vilains insectes toute la nuit au lieu de voguer paisiblement vers le royaume des rêves. C’est une jeune femme de la ville et non pas de la cambrousse, qui préfère largement se la couler douce des heures durant dans son confort habituel plutôt que devoir composer n’importe quoi avec ce qui lui tombe sous la main et fournir des efforts dont elle pourrait aisément se passer dans d’autres circonstances. C’est vrai que la nature est belle et aussi très importante pour l’avenir de la planète bleue mais au vu des nombreux hics qui s’imposent pour vivre en harmonie avec, leur relation ne va pas plus loin qu’une connaissance vague l’une de l’autre. La nature et la jeune femme ne sont que des connaissances, si l’on peut dire. C’est un peu comme ces personnes que l’on croise tous les jours dans la rue ou à X endroit et à qui on n’a pas envie de parler aujourd’hui, ni demain, ni aucun autre jour. Au final, elles sont deux inconnues qui n’ont pourtant jamais été aussi proches. Et ça, c’est grâce ou à cause du kelpie’s camp, chacun sa façon de voir les choses. Bien sûr que non, ce n’est pas LA destination de vacances idéale aux yeux de la riche étudiante, même que d’habitude elle séjourne dans des endroits où tout le monde ne peut pas se rendre avec autant de facilité plus luxueux, quoi mais cet été, elle a décider de tenter autre chose. Pour quelques jours de rien du tout, elle s’est laissée convaincre de découvrir vite fait la vie en pleine nature et ces soit disant bienfaits. En réalité, il s’agit essentiellement d’une question d’image. Comme quoi, parfois il ne suffit pas de grand chose pour nous pousser à explorer des terrains encore inconnus. La jolie blonde a entendu dire que certaines nymphes de Hungcalf seraient présentes au camp pendant l’été et en tant que dernière arrivante au sein du club, elle a vu là une première opportunité de se démarquer à leurs yeux. De laisser une bonne impression qui ne pourra que lui être bénéfique par la suite. Maintenant que ses camarades connaissent son nom et son visage, elle doit être aperçue aux bons endroits aux bons moments se dit elle. Tous les choix qu’elle fait pendant son séjour sur l’île du kelpie’s camp ne sont que de la stratégie afin de faciliter son intégration dans le groupe et elle n’a vraiment le droit à l’erreur si elle souhaite faire une rentrée triomphante en septembre. Sauf que voilà, on ne peut pas franchement dire qu’elle ait le camping dans la peau, c’est même le contraire. C’est limite si elle ne vit pas son séjour comme un sacrifice pour la bonne cause. Pour les faux-semblants. Elle force les sourires pour garder la face lors d’activités qu’elles choisie le moins compliquées et fatiguantes si possible mais dans sa tête c’est l’enfer. Beverly n’est vraiment pas dans son élément entre les tentes d’un côté et les cabanes en bois de l’autre. C’est tout un univers qui doit être sympa quand on aime mais qui dans son cas, ne lui correspond pas. Elle se félicite de n’avoir prévu que cinq jours, ce qui est peut-être même trop en fin de compte et d’avoir également choisi une cabane à l’écart mais pas trop non plus. La poupée a honte de l’admettre mais les nuits en pleine nature lui font peur, même si elle sait qu’elle ne risque rien car ce n’est pas juste un camping sauvage sans aucune gestion. Elle a un sentiment désagréable au moment de s’endormir qui chasse toutes pensées raisonnables, mais ça, c’est une autre histoire.
Aujourd’hui, c’est le troisième jour que la jeune femme passe au kelpie’s camp. Quel le temps passe lentement ici, heureusement elle en est à la moitié de son séjour. Elle a fait le plus dur, maintenant il lui reste à serrer les dents pour la deuxième partie. Et de façon a bien la commencer, ce matin on lui a confier la lourde tâche d’aller chercher de l’eau pour compléter les stocks. Il n’en manque pas mais c’est bien connu, l’eau c’est la vue alors on en a jamais asse. Par contre, où est-ce qu’il faut se rendre pour la récupérer, c’est une bonne question. La petite rousse qui lui a gentiment demander de bouger son derrière pour rendre service à la communauté à dit tout droit jusqu’à l’arbre couché au milieu du chemin, puis à droite et encore à droite. On peut difficilement faire moins explicite en terme d’explications, seulement la jeune femme à la chevelure flamboyante n’a pas laisser le temps à Beverly de poser des questions sur sa mission. Elle a disparue aussi vite qu’elle est arrivée, sans doute pour harceler un autre étudiant paumé quelque part sur le camp. Résultat, la jolie blonde n’a jamais été très aux claires avec les indicatons qu’on lui a laisser et alors elle a avancé au pif. Semble t-il tout droit dans un premier temps mais au bout d’une demi heure passée sans voir aucune trace du fameux arbre couché, elle a commencé à se poser des questions. A se demander si elle a été tout droit dans la bonne direction. C’est pas impossible qu’elle se soit plantée à la racine du truc mais il ne faut pas oublier que les informations n’étaient pas claires du tout au départ. Ceci explique donc cela. Et soucieuse de ne pas se perdre, l’étudiante a entreprit dans un second temps, de revenir au camp pour au mieux, léguer la tâche à quelqu’un de plus compétent ou au pire, avoir de nouvelles indications qui l’aident vraiment à se repérer et avancer. Sa nouvelle tâche était simple, il suffisait de faire marche arrière et pourtant elle a réussit à se perdre. Faut dire que tout se ressemble dans les bois et une toute petite erreur peut devenir grande sur le long terme. « Et merde ! » lâche t-elle quand elle manque de se vautrer au sol à cause d’une branche qui traîne au sol. Elle est excédée par sa situation, c’est juste une grosse blague. C’est censé être un camp de vacances et elle, elle se perd parce qu’on a pas fichu de lui donner les bons outils pour accomplir la mission donnée. Elle va faire passer un mauvais quart d’heure à la rouquine quand elle rentrera mais pour cela, il faut avant tout rentrer. Le problème, c’est qu’à force d’essayer plusieurs directions successivement dans l’espoir de retrouver la bonne, elle n’a plus la moindre idée de par où elle est arrivée et dans quelle direction peut se trouver approximativement le camp. Elle est dans de beaux draps. Que quelqu’un lui dise ce qu’elle a fait pour mériter ça. Que quelqu’un vienne pour la ramener au camp, endroit dont elle ne bougera certainement plus jusqu’à la fin de son séjour. C’est dans ces moments là que sa baguette aurait une réelle utilisé, sauf qu’elle a eu la bêtise de l’oublier dans la cabane où elle loge. C’est pas pour se trouver des excuses si quand même mais elle a pas encore ses habitudes aussi alors elle fait des trucs bête. Très bête pour le coup. Mais comme en réponse à ses prières, elle entend une voix pas loin. Une voix qui appartient à quelqu’un susceptible de l’aider à retrouver son chemin. Ni une, ni deux, la jeune femme tourne les talons et met la seconde pour rattraper son sauveur. « Ah... C’est toi. » laisse t-elle entendre quelque peu déçue en reconnaissant le lufkin. « Tu ne te peux vraiment pas te passer de moi, c’est fou. » elle trouve encore le moyen de faire de l’humour, c’est beau. « T’as pas de soucis à t’faire, je ne complote contre personne aujourd’hui. Pas d’victime à déplorer cher président. » Bon, peut-être qu’elle commence à songer à ce qu’elle balancera dans la tronche de la rousse qui l’a envoyer là mais pour l’instant rien de bien concrets. « En fait, c’est même plutôt moi la victime dans l’histoire. J’ai envie de hurler. » qu’elle rajoute en désignant du bout du menton la toile d’araignée qui pend devant son nez.
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Re: (lincoln & beverly) un, deux, trois, nous irons aux bois.
Mar 31 Juil 2018 - 16:37
Beverly & Lincoln
un, deux, trois, nous irons aux bois.
Cela faisait maintenant trois semaines que le jeune homme se trouvait au Kelpie's camp et pour l'instant, son séjour se déroulait sans trop d'encombres. Quelques surprises par-ci par-là mais pas de grosses catastrophes pour le moment. Lincoln espérait que cela dure jusqu'à la fin de son séjour. Depuis plusieurs jours, le jeune homme se cantonnait aux activités de groupes, mais aujourd'hui, il avait décidé de se la jouer solo en voulant partir pour une promenade en forêt tout seul. Lincoln avait une âme d'aventurier, même si celle-ci ne se voyait pas aux premiers abords. Se trouvant dans la cabane qu'il partageait avec Arianna, le jeune Hightower prit son sac à dos et mit plusieurs boissons dedans avec de quoi se nourrir et une boussole. Il voulait être un vrai aventurier comme dans les films moldus qu'il avait pu voir quand il était adolescent et qu'il revoyait encore maintenant d'ailleurs. Laissant tout moyen de communication sur sa table de chevet ainsi que sa baguette, Lincoln voulait passer une journée en solitaire, sans être dérangé par quiconque. Fin prêt, il quitta la cabane et prit la direction de la forêt. Sur le chemin, le lufkin salua quelques connaissances et tomba même sur un vieil qu'il avait connu à Poudlard. Cela faisait bien quelques années maintenant qu'ils ne s'étaient pas vu, mais les deux se contactaient assez souvent cependant. Après une courte discussion, Lincoln lui parla de son projet de partir se promener dans la forêt et son interlocuteur le mit en garde cependant. « Fais attention, la forêt est grande et beaucoup se sont perdus ! » Lincoln esquissa un sourire, remerciant son ami du conseil même s'il le prenait plutôt pour une blague que pour un véritable conseil. Lincoln savait se montrer prudent et il ne comptait pas aller très loin, une fois dans la forêt. Se perdre ne faisait en aucun cas partit de ses tâches de la journée. Une fois que la conversation fut terminée, le jeune Hightower se mit en marche, direction la forêt.
Une fois dans la forêt, Lincoln suivit un sentier qui semblait se rétrécir de plus en plus pour ne devenir qu'une allée caillouteuse avant que les cailloux ne laissent place à de l'herbe, l'allée disparaissant. Même s'il n'avait plus de véritable point de repère, le jeune homme gardait son calme, continuant à marcher droit devant. Son regard se posa sur différentes formes de vies qui le poussa à s'arrêter à plusieurs reprises. Ce n'était pas le vice-président de l'association "Les Dandelion and Furs" pour rien. Cela faisait maintenant presque deux heures qu'il avait quitté le camp pour pénétrer dans la forêt et pour le moment, le jeune homme n'était en rien déçu de la balade. N'ayant croisé personne jusqu'à présent, Lincoln avait l'impression d'être le seul dans cette forêt. Était-ce le cas ? Peut-être, il n'en savait rien. Mais cela ne l'empêcha pas de chantonner certaines musiques moldues, sans trop se soucier de ce qui se passait autour de lui. Il se trouvait dans sa petite bulle. Enfin pas très longtemps car un bruit le fit sortir de son monde et son regard se tourna vers la direction d'où venait le bruit. Au départ, il ne savait pas vraiment si c'était une personne ou bien un animal qui faisait ce bruit, puis il aperçut une tête qu'il n'arriva pas à distinguer clairement au début. Puis sa silhouette devint de plus en plus claire et Lincoln pouvait voir l'identité de l'inconnue qui n'était pas si inconnue que cela vu que le jeune homme la connaissait que trop bien. « Beverly. » Dans le ton de sa voix, on pouvait nettement apercevoir l'absence d'enthousiasme quant au fait de la voir. Et cela semblait réciproque également. Certainement l'un des seuls points où les deux étudiants étaient en parfait accord. Cette malheureuse rencontre venait de lui gâcher la surprise. Beverly émit alors l'idée que le lufkin ne pouvait plus se passer d'elle et qu'il la suivait tout bonnement. Chose fausse bien entendue. « Dans tes rêves peut-être mais en vrai, je peux me passer de toi. Désolé. » Lança-t-il en haussant les épaules, en affichant une mine faussement désolée. Car en réalité, il ne l'était pas du tout. Lincoln n'était pas le mec parfait, mais il se montrait poli et agréable envers les autres personnes qui pouvaient croiser son chemin. Sauf Beverly. Leur contentieux remonte à l'époque où tous les deux étaient à Poudlard et depuis des années, ils n'arrivaient pas à se blairer. Rien ne passait entre eux sauf des mauvaises ondes. Même si au fond, le jeune homme ne voulait pas être méchant avec elle, se disant qu'elle devait avoir eu un souci étant plus jeune qui l'avait fait devenir ainsi. Heureux d'apprendre qu'elle ne comptait pas torturer l'esprit de quelqu'un, il nota un certain mépris lorsqu'elle l'appela par son titre au sein de l'AESH. Ce n'était pas la seule, Sullivan l'avait fait au début du séjour de Lincoln au camp. Il ne s'était pas encore fait au titre de président. Le jeune Hightower haussa son sourcil droit, étonné d'entendre Beverly dire que pour une fois, c'était elle la victime. En voilà une sacré surprise, le karma avait-il enfin fait effet ? Avait-il puni Beverly pour toutes les méchancetés qu'elle avait pu faire à ses camarades et à tant bien d'autres personnes ? Il fallait croire que oui. Et Lincoln ne put s'empêcher d'apprécier ce moment si particulier. Il ne jubilait pas mais, il n'allait pas non plus être triste pour elle. « Toi la victime ? Quelqu'un a décidé de se venger ? Cela ne m'étonne guère. Comme l'a dit un poète français, la vengeance céleste n'oublie jamais personne, elle envoie à tous les coupables les supplices, les remords, les douleurs ou la misère. » Lincoln afficha une expression assez neutre, ne voulant pas non plus trop se réjouir du malheur de Beverly car ce n'était pas dans sa nature. « Si tu as envie de hurler, fais le. Nous sommes en pleine forêt, tu ne dérangeras personne en hurlant. » Sauf lui, mais cela serait plutôt comique de la voir hurler et ne plus voir son petit sourire en coin s'afficher sur son visage. Mais quelque chose l'intriguait. Quelle histoire pouvait mettre la célèbre Beverly dans cet état ? « Par curiosité, c'est quoi l'histoire qui te donne envie de hurler ? » Lincoln ne comptait pas bavarder bien longtemps avec la demoiselle, voulant reprendre sa balade en forêt qui était forte intéressante jusqu'à présent.
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Re: (lincoln & beverly) un, deux, trois, nous irons aux bois.
Ven 10 Aoû 2018 - 22:56
D’elle-même, la jolie blonde n’aurait jamais eu l’idée de s’aventurer toute seule comme une grande dans les bois pour se la jouer aventurière des temps modernes. Elle n’avait pas besoin de se perdre une fois dans toute cette verdure affreusement ressemblante pour savoir que cet environnement-là ne lui colle pas à la peau. Elle n’a rien d’un Robinson Crusoé au féminin et encore moins d’une Lara Croft éblouissante sur les écrans. Elle, c’est une femme de la ville. Elle sait certes s’orienter à travers des rues et routes semblables en tous points aux premiers abords mais elle ne vaut absolument rien face à de grands arbres et d’envahissants buissons. Hors habituellement, quand la jeune femme sait ne pas disposer des bonnes cartes en mains, elle ne s’avance pas. Elle s’abstient Prudence est mère de sureté. Mais cette fois, c’est différent. On l’a plus ou moins pousser à sauter le pas en lui faisant croire en l’évidente facilité de la tâche confiée mais au final, c’était un mensonge. On l’a tromper ou en tout cas, quelque chose dans le plan initial a capoté et a tout gâcher mais bien que consciente de ses lacunes en matière d’orientation, Beverly se refuse à penser que le problème puisse venir d’elle. Après tout, si aller chercher de l’eau était si facile qu’on le lui avait expliqué, elle aurait du y arriver malgré tout. Volontairement ou non, la rouquine l’a mise dans l’embarras et ce n’est pas le genre de chose sur laquelle la poupée blonde ferme les yeux. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, jamais. A tourner en rond, la jeune femme de la ville rumine. Et plus elle a le temps de ruminer, plus sa sentence sera terrible. On ne dirait pas comme ça mais elle peut faire preuve de beaucoup d’imagination quand il le faut. Des années de pratique. Se concentrer sur sa petite vengeance est aussi un moyen de ne pas perdre pieds, de ne pas céder au désespoir qui menace lui faire péter les plombs à tout instant mais plutôt de se raccrocher à une branche en attendant que sa malheureuse situation s’arrange d’elle-même. En somme, qu’un miracle décide de se produire pour la libérer de la terrifiante forêt dans laquelle elle s’est paumée. Ce qui finit par arriver à un moment donné sauf que soyons honnête, il y a quelqu’un là-haut ou c’est le destin, comme vous voulez qui soit n’a pas du tout la même notion de miracle qu’elle, soit qui lui en veut terriblement. Dans sa pensée de miracle et donc de quelqu’un qui vienne la sauver, la belle étudiante avait effectivement souhaiter l’apparition d’un jeune homme de préférence, mais un jeune homme beau et cool, pas le barbant président de l’AESH. Vu son humeur détestable, il serait sans doute préférable de tourner les talons pour éviter une énième confrontation mais étant donné qu’il est aussi et surtout la seule personne qu’elle ait rencontré depuis son départ du kelpie’s camp, ce n’est pas comme si Beverly avait trop le choix d’aller à sa rencontre pour espérer rentrer le plus tôt possible dans sa petite cabane en bois et ne plus en sortir avant la fin de son séjour.
Au vu de leurs antécédents houleux, la jeune femme n’a pas su se retenir une once de mépris dans la voix. Et de sarcasme aussi. HUMOUR. Mais Higtower est trop ennuyeux pour le comprend, il est toujours là à répondre avec autant de sérieux, c’est lassant. « Je m’en serais douté. » Il est vraiment coincé ce type-là, Beverly serait presque tenter de l’aider à se laisser un peu aller mais c’est déjà un cas désespéré. « T’es sérieux, là ? Tu m’cites un poète ? Très intéressant, merci Tu mériterais que je te fasse manger ma chaussure. » Pleine de boue, sinon c’est pas drôle. Et moins bon. « Avec un peu de chance, si je hurle je te briserais au moins les tympans et tu souffriras plus que moi. » Ça vaut le coup d’essayer pense t-elle tout en agrémentant sa réponse d’un large sourire. Quel abruti ce gars-là, n’empêche. Pour qu’il soit arrivé au statut de président de l’association des élèves de la fac, sûr qu’il doit y avoir trop peu de candidatures. En même temps, c’est pas franchement l’association la plus passionnante d’Hungalf. Elle est à son image, en fait. « En plus d’être idiot, t’es aveugle ? Tu la vois pas l’araignée ? Làààààààà ! » Elle agite son doigt en rond pour cibler la bestiole à huit pattes qui semble lui faire des clin d’oeils malsains toutes les deux secondes. « Attends, j’vais simplement la contourner et tout ira pour le mieux. Si ça te fais rire j’te la fais bouffer. » Puisque Lincoln n’est visiblement pas disposer à l’envoyer dans l’autre-monde, tant pis. Il faut savoir se débrouiller seule, au moins pour certaines choses. La poupée blonde recule de deux grands pas et s’écarte d’autant de distance avant de se retrouver à nouveau à proximité du président de l’AESH mais en étant loin de l’araignée cette fois. « Et voilà ! Ce genre de bestiole ne devrait pas exister. » Un peu comme toi, se retient-elle d’ajouter. C’est vrai qu’elle n’est pas en manque d’idées pour cracher gratuitement son venin et qu’une fois dans l’élan il est difficile de s’arrêter mais là, elle ne doit pas trop en faire. C’est facile d’oublier mais de base, doit lui être utile. Pour une fois. Qu’elle veuille l’admettre ou non, elle a besoin de lui. Promis, à la moindre autre personne qu’ils croisent, elle le lâche mais en attendant, qu’il le veuille ou non lui aussi, il va devoir se la coltiner. Dans la joie et la bonne humeur, s’il-vous-plaît. « BREF. On y va ? » C’est pas qu’elle s’ennuie en sa compagnie, en fait elle s’amuserait presque à lui lâcher des méchancetés dans la tronche pendant une bonne dizaine de minutes même mais il y a d’autres endroits et d’autres moments pour s’adonner à ce genre de petits plaisirs. Et là, ça pourrait être le bon moment mais elle veut surtout rentrer.