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(roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Mer 15 Aoû 2018 - 22:31
fortune fools ft @Octave Muller
IF LOVE BE ROUGH WITH YOU, BE ROUGH WITH LOVE.
Pensivement, étendu sur le sol, tu observes l’ombre du Batsignal au plafond. Il s’agit d’une lampe que tu as trafiquée avec tes partenaires de crime un soir d’été comme celui-là, quelque chose de tout à fait moldu comme vous ne pouviez pas utiliser la magie en dehors de l’école. Elle a pris la poussière et est devenue un peu bancale, pourtant, cet objet a beaucoup plus de valeurs à tes yeux que tout ce que tu pourrais acheter sur le chemin de traverse. Elle est comme le symbole de toutes ces heures passées dans ce même sous-sol, à expliquer à Octave les merveilles de votre monde, à Lucas et toi. L’allumer a été un étrange mélange de sensations, de la nostalgie, de la mélancolie, mais curieusement, cela ne t’a pas pesé sur la poitrine. C’était comme si tu as enfin accepté que cette partie de ta vie était finie, qu’un point final avait été depuis longtemps posé sur ce chapitre. Chapitre, mais pas livre, il n’est pas question pour autant de renier ton passé et ces souvenirs, tu es toujours aussi borné à ne pas oublier et à empêcher que cette tragédie se répète. Faire éclater la justice sur ceux qui ont assassiné vos années immatures dans une violence encore gravée dans tes veines.
Tu tends un bras vers le plafond puis tu le laisses tomber sur tes yeux. Malgré toutes tes résolutions, tu as bel et bien l’impression de t’être perdu ces derniers temps. C’est bien beau de vouloir avancer, mais si tu prends le mauvais chemin ? Tu ris de tes propres choix, de ton cœur qui s’est lui-même écorché à cause de ta fierté. Tu penses à Zeno, tu aurais tant aimé que ça se passe autrement. Tu penses à Melrose, au confort que tu as trouvé un temps dans ses bras, à ce courage qu’il t’a donné. Mais même si vos souvenirs ensembles sont des plus précieux, même si tu aimais être de nouveau tombé éperdument amoureux de lui, tu n’as qu’un seul nom en tête. Et depuis que tu es allé voir Scylla à l’hôpital, une angoisse profonde te prend à chaque fois qu’il apparaît dans tes pensées. C’est cette même angoisse qui t’a fait amèrement regretter de l’avoir rejeté, dans cette salle de classe, de ne pas avoir cédé à ton avis de revenir vers lui et le laisser s’appuyer sur toi. Comment se sent-il à présent ? Tu sais plus que quiconque que quand on est vulnérable, les mauvaises pensées peuvent venir effriter notre santé mentale. C’est pour ça que tu as envoyé cette lettre, parce que t’inviter au domaine des Muller aurait été idiot, surtout si personne n’était au courant de ta visite. Et puis, au moins il aurait un choix et tu aurais une réponse, au moins dans son silence. Tu l’as recommencé tellement de fois, cette toute petite lettre. Dedans, tu parles un peu de ta visite à l’hôpital, tu dis que tu t’inquiètes pour lui. Je t’ai dis que je serais là, et je le suis encore. Suivi d’une invitation à venir dans la résidence des Crowley, cet endroit perdu dans les highlands, qui faisait parfois peser la solitude sur tes épaules avant de connaître Lucas et Octave. Tu as appris que ce dernier était allé sous le soleil des Fidji avec les Blackwood et une partie des Muller, au moins il aura peut-être la tête reposée s’il se décide à venir par ici. Et puis toi aussi tu es partie en escapade, suivant des amis au pif avant de passer par le Brésil avec Alex, mais cette fois en faisant attention à ne pas se retrouver dans une nouvelle course poursuite désastreuse.
Tu as peur de perdre tes mots quand tu vas le voir, mais tu n’es même pas sûr qu’il vienne. Si tu ne lui as pas donné de date précise, le temps s’est déjà écoulé et tu doutes qu’il finisse par se manifester. Peut-être que tu as bel et bien tout foutu en l’air, peut-être qu’il a abandonné pour de bon. Qu’il t’a abandonné. Soudainement l’air est lourd sur ta poitrine et tu te mords la lèvre pour ne pas craquer. C’est si dur depuis que tu t’es avoué tes sentiments, parce que l’univers entier semble décider à te rappeler à chaque instant à quel point vous êtes impossibles. Pas temps que vous vous disiez les choses, pas temps que vous refusez d’agir en conséquence. Tu te sens si idiot, Zadig, étendu sur un tas de vieux comics, des souvenirs formant comme un halo autour de toi. C’est comme si Mercutio se révélait Juliette. Sans le savoir, tes pensées deviennent songes, tes yeux rougis d’angoisses se ferment et le sommeil te gagne. Tu n’entends pas la porte qui s’ouvre, ni aucune voix qui peut t’atteindre.
Tu tends un bras vers le plafond puis tu le laisses tomber sur tes yeux. Malgré toutes tes résolutions, tu as bel et bien l’impression de t’être perdu ces derniers temps. C’est bien beau de vouloir avancer, mais si tu prends le mauvais chemin ? Tu ris de tes propres choix, de ton cœur qui s’est lui-même écorché à cause de ta fierté. Tu penses à Zeno, tu aurais tant aimé que ça se passe autrement. Tu penses à Melrose, au confort que tu as trouvé un temps dans ses bras, à ce courage qu’il t’a donné. Mais même si vos souvenirs ensembles sont des plus précieux, même si tu aimais être de nouveau tombé éperdument amoureux de lui, tu n’as qu’un seul nom en tête. Et depuis que tu es allé voir Scylla à l’hôpital, une angoisse profonde te prend à chaque fois qu’il apparaît dans tes pensées. C’est cette même angoisse qui t’a fait amèrement regretter de l’avoir rejeté, dans cette salle de classe, de ne pas avoir cédé à ton avis de revenir vers lui et le laisser s’appuyer sur toi. Comment se sent-il à présent ? Tu sais plus que quiconque que quand on est vulnérable, les mauvaises pensées peuvent venir effriter notre santé mentale. C’est pour ça que tu as envoyé cette lettre, parce que t’inviter au domaine des Muller aurait été idiot, surtout si personne n’était au courant de ta visite. Et puis, au moins il aurait un choix et tu aurais une réponse, au moins dans son silence. Tu l’as recommencé tellement de fois, cette toute petite lettre. Dedans, tu parles un peu de ta visite à l’hôpital, tu dis que tu t’inquiètes pour lui. Je t’ai dis que je serais là, et je le suis encore. Suivi d’une invitation à venir dans la résidence des Crowley, cet endroit perdu dans les highlands, qui faisait parfois peser la solitude sur tes épaules avant de connaître Lucas et Octave. Tu as appris que ce dernier était allé sous le soleil des Fidji avec les Blackwood et une partie des Muller, au moins il aura peut-être la tête reposée s’il se décide à venir par ici. Et puis toi aussi tu es partie en escapade, suivant des amis au pif avant de passer par le Brésil avec Alex, mais cette fois en faisant attention à ne pas se retrouver dans une nouvelle course poursuite désastreuse.
Tu as peur de perdre tes mots quand tu vas le voir, mais tu n’es même pas sûr qu’il vienne. Si tu ne lui as pas donné de date précise, le temps s’est déjà écoulé et tu doutes qu’il finisse par se manifester. Peut-être que tu as bel et bien tout foutu en l’air, peut-être qu’il a abandonné pour de bon. Qu’il t’a abandonné. Soudainement l’air est lourd sur ta poitrine et tu te mords la lèvre pour ne pas craquer. C’est si dur depuis que tu t’es avoué tes sentiments, parce que l’univers entier semble décider à te rappeler à chaque instant à quel point vous êtes impossibles. Pas temps que vous vous disiez les choses, pas temps que vous refusez d’agir en conséquence. Tu te sens si idiot, Zadig, étendu sur un tas de vieux comics, des souvenirs formant comme un halo autour de toi. C’est comme si Mercutio se révélait Juliette. Sans le savoir, tes pensées deviennent songes, tes yeux rougis d’angoisses se ferment et le sommeil te gagne. Tu n’entends pas la porte qui s’ouvre, ni aucune voix qui peut t’atteindre.
©crack in time
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Lun 20 Aoû 2018 - 20:18
ZADIG & OCTAVE
fortune fools
Fin août, les journées se font déjà bien moins longues et la rentrée approche à petits pas. La peau dorée par le soleil et les cheveux blondis, vestiges de ses vacances aux côtés d'Emma, lointain souvenir, il observe pensivement la lettre de Zadig. Surprise de ces derniers jours. L'hibou reconnaissable tapotant à sa vitre deux jours avant lui a arraché un sourire et un flot de sentiments, le sortant de son ennui profond et de sa léthargie étrange. Depuis sa dispute avec Scylla, suivie de celle avec Lilas, il se sent abandonné et bien plus exclu qu'à l'accoutumé. Il ne décroche plus un seul mot à ses soeurs, les évitant comme la peste. Heureusement, le manoir offre diverses possibilités pour éviter de les croiser, Octave se contentant des diners de familles bien trop longs pour les côtoyer. Les mots blessants de Scylla résonnent encore et il ne peut s'empêcher de s'en vouloir, de ne pas avoir été là. Un premier coup de poing violent dans son estime et ses sentiments, le reste achevé par la trahison de sa Lilas tant aimée et adulée. Et la voir si abîmée par ses mots lui a brisé le coeur, le poussant presque à la pardonner. Mais il ne peut pas, n'est-ce pas ? Découvrir ses travers sous son masque de poupée fragile l'avait bien plus ébranlé qu'il ne s'y attendait. L'a-t-elle vraiment aimé ? Ou tout n'était que mensonges et tromperies ? Une semaine qu'il y pense. Une semaine qu'il broie du noir, triste et seul, se faisant violence pour ne pas la pardonner et aller se plaindre entre ses bras. Relisant les quelques mots sur le papier, allongé sur l'un des canapés de la verrière, il hésite, tiraillé entre l'envie dévorante de transplaner jusqu'à la maison des Crowley et celle de faire patienter Mercutio par fierté. De se torturer un peu plus. Se redressant sur le canapé devenu son refuge secret depuis sa rupture avec sa soeur, il observe le soleil de fin d'après-midi. La lettre entre ses doigts, froissée d'avoir été si malmenée durant les dernières heures, il se lève, quittant le cocon réconfortant de la verrière. Madame Crowley l'accueille avec un grand sourire sur les lèvres, comme s'il n'avait pas disparu durant de longs mois. Comme à chaque fois, il se raidit sous les embrassades, peu habitué à autant de démonstrations d'affection, l'embrassant maladroitement, un sourire sincère aux lèvres. Rien ne semble avoir changé dans la grande maison, ni la décoration, ni la maitresse des lieues. Il a l'impression d'avoir quinze ans et de venir passer l'été ici, accompagné de Lucas - faisant croire à ses parents qu'il se rend chez les Blackwood. Ils échangent quelques mots, puis elle l'abandonne, le laissant avec un si nostalgique tu connais le chemin. Putain, oui, il le connait. L'escalier qui mène à la cave est toujours là. Il se souvient encore de quelles marches grincent et de la sensation du bois gravé sous ses doigts. La pièce est plongée dans la pénombre seulement éclairée par une veille lampe. Votre vieille lampe. Le logo de batman se reflète sur le plafond, attirant le regard clair du Gymm, lui envoyant un coup de poing dans ses sentiments, lui arrachant un sourire en coin. Être ici, dans ce vieux sous-sol a quelque chose de rassurant - bien mieux que sa verrière richement décorée. Balayant la bat-cave de fortune de son regard, il se pose sur le corps endormi de Mercutio. C'est silencieusement qu'il s'approche, s'asseyant à ses côtés, n'osant déranger son sommeil. Combien de temps qu'il l'attend ? Levant une main pour le secouer, il se ravise au dernier moment, s'emparant d'un comics trainant sur le sol. Batman. Peut-être dix ou vingt minutes plus tard - il ne sait pas - un mouvement sur sa gauche le tire de sa lecture. Un bâillement bruyant. Des yeux sombres qui papillonnent difficilement. Un corps qui s'étire à la manière d'un chat. Hey. Sa voix brise le silence apaisant qui s'était installé, à peine plus forte qu'un murmure. Ta mère m'a laissé entrer. Les yeux clairs tentent de sonder ceux de Zadig, encore rougis par la trop longue sieste. Délaissant le Batman sur ses genoux en tailleur, il esquisse un sourire timide, incertain. Bien qu'il soit apparemment le bienvenu ici, il n'a pas oublié leur dernière entrevue, leur dernière dispute. Les mots difficiles et blessants. Je n'ai pas voulu te réveiller. C'est peut-être le fait d'être dans ce sous-sol, leur proximité mais il se sent obliger d'ajouter, Octave, un sourire espiègle en coin. Tu avais ce petit filet de bave franchement mignon et dégoutant à la fois. Et ses yeux se posent sur les lèvres de son Mercutio, la nostalgie l’étreignant violemment.
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Ven 7 Sep 2018 - 0:25
fortune fools ft @Octave Muller
IF LOVE BE ROUGH WITH YOU, BE ROUGH WITH LOVE.
Ton rêve est étrange, intense, mais tu t’y sens incroyablement passif. Tu ne fais que marcher, parfois dans la foule la plus dense, parfois solitaire sur un chemin sombre. Les décors passent et changent à vives allures, l’effervescence de l’université, les secrets de Taipei, les couleurs des Highlands, les paysages sauvages du Brésil… Tous te sont familiers, mais tu as l’impression que tu t’y perds, car les visages que tu croises ne sont pas là où ils devraient être. Un des moments les plus étranges, c’est quand tu vois Octave marcher au milieu de Zhongshan, suivant les pas que tu avais emprunté quand tu es allé clandestinement visiter ton pays d’origine, Taïwan. Tu n’en as parlé à personne, de ce voyage que tu as fait entre ta dernière année de Poudlard et la première de Hungcalf. Tu n’y es resté que très peu de temps, écourtant ton voyage pour fuir cette sensation désagréable qui te bloquait la gorge. Même aujourd’hui, tu ne saurais la décrire précisément, ni la comprendre. Tu es déjà allé en Chine enfant avec ta mère, mais elle évitait toujours Taïwan de peur de croiser les fantômes du passé. C’est peut-être pour ça que tu ne savais pas à quoi t’attendre en atterrissant, que tu n’as pas su où chercher les réponses ou mêmes les questions. Et voir Octave au milieu de ces rues, même en rêve… Tu ne saurais trouver les bons mots. Pourquoi ça te semble si faux et en même temps si familier ? Sa silhouette s’éloigne soudainement et tu te prends à le suivre, accélérant le pas pour essayer de le rattraper. Tu ne te rends pas compte que tu essaies de courir, et quand il disparaît au milieu de la rue, ton regard se lève et reconnait un symbole familier dans le ciel. Puis tu ouvres les yeux.
Tes paupières papillonnent un instant pour voir le Batsignal toujours présent au plafond. Emergeant doucement, tu te redresses et t’étires, sans remarquer tout de suite la personne à tes côtés. Puis une voix t’atteint et tu te tournes soudainement vers lui. Mais tu t’adoucis aussitôt, le reconnaissant sans peine. Tu souris même, étrangement soulagé de le voir (enfin) ici, tu as vraiment manqué de perdre espoir. Ton attitude est en totale contradiction avec votre dernière dispute, dans cette salle de classe, mais tu t’en moques. Il est là, c’est ce qui compte à cet instant. C’est comme si ton rêve continuait en fait, après avoir perdu sa trace tu viens de le trouver. Si tu croyais aux signes, tu trouverais ça presque beau. Mais tu n'es pas aussi bête Mercutio. « Tu es en retard tu sais ? » Dis-tu avant qu’il dise ne pas avoir voulu te réveiller.
Sa remarque sur ta bave te fait lever un sourcil boudeur avant de rire doucement, répondant en ne retenant que le compliment. « Content d’entendre que tu me trouves mignon malgré ce que tu viens de voir. » Puis tu remarques son regard qui te fait mordre tes lèvres. Puis ça te frappe. Maintenant, quoi ? Tu l’as invité parce que tu t’inquiétais, parce que tu voulais le voir et lui parler, parce que… Parce que tu es idiot et qu’Octave pourrait te planter un couteau dans le dos que tu ne pourrais pas l’effacer de ta vie. Et son regard sur tes lèvres te fait te redresser un peu plus, pour t’approcher de lui. Tu lui enlèves Batman des genoux, passant une main sur sa joue. Dans un murmure, tu dis sur un ton à la fois léger et sérieux « Vu comment tu me regardes, je vois que tu ne me trouves pas si dégouttant que ça… J’ai tellement de choses à te dire, mais maintenant… » Tu poses tes lèvres sur les siennes, soupirant presque de bien-être le faisant mais avec cette angoisse au ventre, la peur de te faire rejeter.
Tes paupières papillonnent un instant pour voir le Batsignal toujours présent au plafond. Emergeant doucement, tu te redresses et t’étires, sans remarquer tout de suite la personne à tes côtés. Puis une voix t’atteint et tu te tournes soudainement vers lui. Mais tu t’adoucis aussitôt, le reconnaissant sans peine. Tu souris même, étrangement soulagé de le voir (enfin) ici, tu as vraiment manqué de perdre espoir. Ton attitude est en totale contradiction avec votre dernière dispute, dans cette salle de classe, mais tu t’en moques. Il est là, c’est ce qui compte à cet instant. C’est comme si ton rêve continuait en fait, après avoir perdu sa trace tu viens de le trouver. Si tu croyais aux signes, tu trouverais ça presque beau. Mais tu n'es pas aussi bête Mercutio. « Tu es en retard tu sais ? » Dis-tu avant qu’il dise ne pas avoir voulu te réveiller.
Sa remarque sur ta bave te fait lever un sourcil boudeur avant de rire doucement, répondant en ne retenant que le compliment. « Content d’entendre que tu me trouves mignon malgré ce que tu viens de voir. » Puis tu remarques son regard qui te fait mordre tes lèvres. Puis ça te frappe. Maintenant, quoi ? Tu l’as invité parce que tu t’inquiétais, parce que tu voulais le voir et lui parler, parce que… Parce que tu es idiot et qu’Octave pourrait te planter un couteau dans le dos que tu ne pourrais pas l’effacer de ta vie. Et son regard sur tes lèvres te fait te redresser un peu plus, pour t’approcher de lui. Tu lui enlèves Batman des genoux, passant une main sur sa joue. Dans un murmure, tu dis sur un ton à la fois léger et sérieux « Vu comment tu me regardes, je vois que tu ne me trouves pas si dégouttant que ça… J’ai tellement de choses à te dire, mais maintenant… » Tu poses tes lèvres sur les siennes, soupirant presque de bien-être le faisant mais avec cette angoisse au ventre, la peur de te faire rejeter.
©crack in time
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Mer 17 Oct 2018 - 20:06
ZADIG & OCTAVE
fortune fools
Une multitude de souvenirs qui l'assaille dans ce repère d'infortune. Des étés entiers à se planquer dans le sous-sol avec ses meilleurs amis. À lire des comics. Regarder ces films moldus. Échapper au reste du monde - aux Muller. Leur batcave. Tout est comme dans ses souvenirs, de la lampe trafiquée au vieux canapé. Les comics un peu partout. La décoration. Les quelques photographies. Zadig. Il ne manque que Lucas pour parfaire le tableau. Mais jamais ce ne sera comme avant. Parce qu'il n'y a plus qu'eux. Zadig et Octave. Mercutio et Roméo. Rien que tous les deux. Y'a pourtant quelque chose de rassurant à revenir ici. À être accueilli par l'éternel sourire bienveillant de madame Crowley. À descendre l'escalier. À s'installer et ouvrir une bd, la présence réconfortante de l'autre si près. Après cet été si agité, trouver un brin de stabilité a quelque chose de rassurant. Après Scylla. Sasha. Lilas. Emma. Toutes ces vérités, tout son petit monde qui s'effondre en moins de deux mois, c'est peut-être un peu trop pour le grymm. Un peu trop pour l'Octave déjà bien abîmé. Et comme cette fois-là à Poudlard, juste après sa disparition, c'est vers Zadig qu'il se tourne. Un sourire étire ses lèvres alors que les yeux de l'autre papillonnent, qu'il se réveille enfin. Il est étrange de se retrouver ainsi après leur dernière entrevue - leur dernière dispute. Comme si rien ne s'était passé. Comme s'ils ne s'étaient pas déchirés un peu plus. Mais il est là, Octave. Un peu en retard - faute à son incapacité à se décider. Mais bien là. Et tout est tellement différent. Zadig est différent. Comme si se retrouver ici effaçait les mois précédents. Que tout était comme avant. Avant qu'il merde. Avant qu'il se lance dans sa vendetta personnelle contre des fantômes. Son rire lui arrache des putains de papillons dans le ventre, adolescente enamourée, l'obligeant à sourire. Et ça fait un moment qu'il n'a pas été sincèrement - et stupidement - heureux. Zadig se redresse, Octave ne bouge pas, immobile, le laissant refermer Batman et sa bataille effrénée contre le mal. Une caresse sur sa joue. Un murmure contre ses lèvres. Des choses à te dire. Un baiser. Un baiser qui accélère violemment les battements de son coeur. Un baiser auquel il répond avec envie. Une pointe de désespoir. Un besoin oppressant. Il bascule, l'emporte dans son mouvement, mué par les sentiments, grisé par l'instant, se perdant dans ce baiser, comme à chaque fois. Comme si son propre corps ne lui répondait plus, irrémédiablement attiré par l'autre. Ses mains qui savent où se poser. Son parfum envoutant. Son être si désirable. Des choses à te dire. Il quitte les lèvres, mais ne s'éloigne pas, ne se détache pas de l'autre. Des choses importantes ? Un murmure un brin inquiet. Est-ce que lui aussi va l'abimer un peu plus ? Son front qui se pose contre le sien, un sourire railleur emprunt d'un voile de tristesse. Parce que je crois que j'ai eu mon lot cet été. Et que peut-être bien qu'il en a marre. Qu'il est fatigué de tout ça. Ses bras se resserrent autour de Zadig, s'accrochant pour être bien sûr qu'il est là. Qu'il ne va pas s'échapper - et pourquoi par merlin s'échapperait-il de sa propre maison ? Et que j'en ai marre des secrets et des mensonges. Un baiser sur ses lèvres, une caresse furtive, un bref instant. Et tu me manques Mercutio. Comme jamais. Des aveux murmurer dans cette cave. Un je t'aime au bord des lèvres. Déguisé. Un flot de sentiments. L'envie de ne faire qu'un avec lui.
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Ven 9 Nov 2018 - 16:49
fortune fools ft @Octave Muller
IF LOVE BE ROUGH WITH YOU, BE ROUGH WITH LOVE.
Avec un baiser, c’est ton monde qu’il retourne. Toi qui avais peur d’être rejeté, tu te retrouves emporté par sa passion, oubliant un instant tout ce qui te ronge. Tu réalises à quel point tu avais besoin de ça, de le sentir contre toi, savoir qu’il en a autant envie que toi pour ne pas sombrer. C’est plus fort que vous au fond, ce besoin de se retrouver, même quand tout vous oppose. Tes mains voyagent de ses joues à sa nuque, de sa nuque à ses hanches, lentement comme pour étirer le temps. Ton cœur lui, est plus rapide que jamais. Dans votre abri, personne ne peut vous atteindre -c’est ce que tu penses, ce que tu espères.
Un bonheur étrange aux bouts des lèvres, tu entrouvres à peine les yeux quand les siennes s’éloignent. Mais tout comme lui, tu ne retires pas tes mains, tu refuses de le laisser partir si facilement. Son rictus entre raillerie et tristesse trouve écho dans le tien à ses mots. « Je sais. » Dis-tu dans un demi-sourire complice. « Pour ce qui est de l’importance… Ça l’est pour moi. » Ses bras se resserrent contre toi et tu sens tes joues rougirent doucement. Ah, depuis que tu as accepté tes sentiments tu es devenu plus sensible à son contact. Tu n’aurais jamais cru cela possible. Tu te laisses faire, te plaçant du mieux que tu peux pour te fondre et répondre à son étreinte. Tu oublies de presque que tu es un adulte et non plus un adolescent vivant ses premiers amours.
Il reprend la parole, puis t’embrasse bien trop brièvement à ton goût. Sans ce qu’il se rende compte, il te dit tout ce que tu as besoin d’entendre. Comme toi, il est fatigué de tous ces mensonges, des secrets qui l’entourent et qui lui empoisonnent la vie. Enfin. Cependant, une petite voix au fond de toi te dit de faire attention, qu’il t’a déjà fait du mal dans le passé avec de fausses promesses mais tu n’as pas envie de le rejeter. De chercher le conflit. Et puis, tu peux le voir si facilement qu’il est sincère. Tu n’as pas envie de vous abîmer un peu plus en te laissant aller dans la paranoïa.
Et tu me manques Mercutio. Comme jamais. Tu te mords la lèvre, tes mains sur ses épaules se serrent sous le poids de l’émotion. Elles glissent dans son dos pour que ton visage puisse se réfugier dans le creux de son cou. Merde, ces mots t’ont ravagé, bien plus que son baiser. Un étrange mélange de bonheur et d’angoisses te tord le ventre, parce qu’au fond tu sais que ce n’est pas si simple. Tu as tellement de choses à lui dire, des choses qui pourraient l’énerver -mais tu t’es juré d’être sincère. De laisser les mensonges au placard. Mais tu ne peux pas changer de sujet maintenant, tu lui diras plus tard. Il te faut quelques instants avant de reprendre la parole, respirant son parfum pour reprendre des forces.
« Ce n’est pas parce que tu dis ça que je vais tout effacer, tu sais Roméo. » Ta voix est un peu étouffée, mais tu souris contre son cou. Parce que tu restes insolent, Mercutio, et taquiner Roméo est ce que tu préfères par-dessus tout. Tu te redresses pour lui faire face, malgré tes joues rougies. Ton regard qui voudrait fuir vient se planter dans le sien, et finalement tu déclares : « Dis-le-moi. Que tu m’aimes autant que je t’aime. » Ta dernière phrase est comme un murmure. Tu n’arrives pas à croire que ces mots ont enfin franchis tes lèvres, qu’ils ont pris forme et vie. Qui aurait cru Mercutio capable de dire des choses pareilles ? D’avouer son envie d’aimer et d’être aimé.
Un bonheur étrange aux bouts des lèvres, tu entrouvres à peine les yeux quand les siennes s’éloignent. Mais tout comme lui, tu ne retires pas tes mains, tu refuses de le laisser partir si facilement. Son rictus entre raillerie et tristesse trouve écho dans le tien à ses mots. « Je sais. » Dis-tu dans un demi-sourire complice. « Pour ce qui est de l’importance… Ça l’est pour moi. » Ses bras se resserrent contre toi et tu sens tes joues rougirent doucement. Ah, depuis que tu as accepté tes sentiments tu es devenu plus sensible à son contact. Tu n’aurais jamais cru cela possible. Tu te laisses faire, te plaçant du mieux que tu peux pour te fondre et répondre à son étreinte. Tu oublies de presque que tu es un adulte et non plus un adolescent vivant ses premiers amours.
Il reprend la parole, puis t’embrasse bien trop brièvement à ton goût. Sans ce qu’il se rende compte, il te dit tout ce que tu as besoin d’entendre. Comme toi, il est fatigué de tous ces mensonges, des secrets qui l’entourent et qui lui empoisonnent la vie. Enfin. Cependant, une petite voix au fond de toi te dit de faire attention, qu’il t’a déjà fait du mal dans le passé avec de fausses promesses mais tu n’as pas envie de le rejeter. De chercher le conflit. Et puis, tu peux le voir si facilement qu’il est sincère. Tu n’as pas envie de vous abîmer un peu plus en te laissant aller dans la paranoïa.
Et tu me manques Mercutio. Comme jamais. Tu te mords la lèvre, tes mains sur ses épaules se serrent sous le poids de l’émotion. Elles glissent dans son dos pour que ton visage puisse se réfugier dans le creux de son cou. Merde, ces mots t’ont ravagé, bien plus que son baiser. Un étrange mélange de bonheur et d’angoisses te tord le ventre, parce qu’au fond tu sais que ce n’est pas si simple. Tu as tellement de choses à lui dire, des choses qui pourraient l’énerver -mais tu t’es juré d’être sincère. De laisser les mensonges au placard. Mais tu ne peux pas changer de sujet maintenant, tu lui diras plus tard. Il te faut quelques instants avant de reprendre la parole, respirant son parfum pour reprendre des forces.
« Ce n’est pas parce que tu dis ça que je vais tout effacer, tu sais Roméo. » Ta voix est un peu étouffée, mais tu souris contre son cou. Parce que tu restes insolent, Mercutio, et taquiner Roméo est ce que tu préfères par-dessus tout. Tu te redresses pour lui faire face, malgré tes joues rougies. Ton regard qui voudrait fuir vient se planter dans le sien, et finalement tu déclares : « Dis-le-moi. Que tu m’aimes autant que je t’aime. » Ta dernière phrase est comme un murmure. Tu n’arrives pas à croire que ces mots ont enfin franchis tes lèvres, qu’ils ont pris forme et vie. Qui aurait cru Mercutio capable de dire des choses pareilles ? D’avouer son envie d’aimer et d’être aimé.
©crack in time
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Dim 9 Déc 2018 - 15:42
ZADIG & OCTAVE
fortune fools
Des choses importantes ? L'angoisse l'étreint quelque peu et des scénarios diverses se jouent dans sa tête. Le sérieux de l'autre l'intrigue autant qu'il le perturbe. Quel genre de choses sont importantes à dire ? Quel genre de choses venant de lui ? Tellement. Chacun de ses mots semblent toujours si importants aux yeux du Grymm. Chacun de ses sourires. De ses regards. Même les plus dures, ceux qui font mals. Mercutio lui rend son étreinte, se fondant avec une aisance qui n'est plus surprenante après toutes ces années. Parce que ça fait si longtemps eux deux que c'est devenu une évidence. Parce qu'Octave, il ne se voit pas sans Zadig. Parce que c'est difficile de rester si loin, de le regarder sourire aux autres, de ne pas être le centre de son monde - égoïstement possessif. Mais il a le droit, n'est-ce pas ? Parce qu'il est à lui. Rien qu'à lui. Son aveux si sincère semble le perturber. Il sent ses mains se crisper sur ses épaules, son visage se réfugier au creux de son cou, lui cachant la vérité qu'il recherchait. Lui cachant sa réaction qu'il espérait. Est-ce que c'est trop ? Avouer qu'il lui manque chaque jour. Qu'il est stupidement incapable de se passer de lui ? Est-ce qu'il a franchi la ligne ? Celle qu'ils n'ont jamais osé franchir. Parler de sentiments. S'avouer des choses. Peut-être que c'est trop tôt. Ça fait quoi ? Huit ans depuis le premier baiser. Huit ans, putain. Ses mots sont étouffés, il sent le sourire contre la peau de son cou, l'insolence. J'ai un pouvoir spécial. Son souffle caresse l'oreille près de sa bouche, faisant voler quelques mèches brunes. Un vrai super-héros - ou super-villain qu'importe. Je sais comment te faire changer d'avis. Parce qu'il le connait par coeur. Parce qu'ils sont pareils, incapables de se résister. Un baiser sur sa peau chaude, un sourire en coin. Il est lui. Et il sait qu'il sera probablement toujours pardonné. Comme lui-même pardonnerait n'importe quoi. Toujours. Jusqu'à la fin. Zadig quitte leur étreinte, s'éloigne à peine, plantant son regard noir dans celui bleu. Et Octave, il lit tellement de choses dans les deux orbes. Tellement qu'il en est perturbé. Trop de sentiments qui miroitent. Trop de sentiments qui lui coupent le souffle. L'empêchent soudainement de penser correctement. Et bordel. Y'a son palpitant qui rate quinze battements, fait trois loopings et sa peau qui rougit fortement. Y'a l'impression d'avoir mal entendu, un bref moment d'incompréhension, le temps de saisir. De saisir ce qu'il vient de dire, là, un murmure. Un secret. Une vérité ? Il a juste envie de lâcher un stupide « quoi ? » mal venu qui frôle ses lèvres mais ne les franchit pas. Le silence. Probablement angoissant pour son Mercutio. Le cerveau qui tourne, les mots qui s’emmêlent. Puis un sourire, timidement étrange sur son visage. Je t'aime autant que tu m'aimes, Mercutio. Et peut-être que c'est bien la seule fois qu'il l'avouera. Peut-être qu'il n'est pas le Roméo transi de Shakespeare. Mais putain ouais, il l'aime. Il l'a toujours étrangement fasciné. Depuis leur première rencontre dans le train, jusqu'à aujourd'hui. Et il embrasse ses lèvres à nouveau, tout semblant si différent dorénavant. Roméo éperdument amoureux de Mercutio.
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Ven 28 Déc 2018 - 0:27
fortune fools ft @Octave Muller
IF LOVE BE ROUGH WITH YOU, BE ROUGH WITH LOVE.
Si proche de lui tu sens le moindre frisson de sa peau et plus que jamais, tu es fasciné. Depuis cette rencontre dans le train c’est comme si tu étais voué à chercher son attention, même quand leurs chemins ont manqué de se séparer pour de bon et que tu paradais dans les bras d’autres, c’est son regard possessif que tu voulais sur toi. Mais tu ne lui as jamais dit ce petit secret, car les mots n’ont pas toujours ce qui a été le plus sincère entre vous.
Pourtant, ses aveux te transpercent sans que tu ne puisses rien y faire ; parce que les sentiments que vous avez tus depuis vos premières paroles échangées ont toujours été tabous. Des non-dits dont le poids vous a manqué de vous briser, combien de fois as-tu fui la vérité en te lançant dans une énième relation désastreuse ? Ces je t’aime que tu as murmuré à d’autres pour les rassurer, ces petits mensonges qui te pinçaient le cœur parce que tu t’es toujours considéré comme un être de passion et non de romance, maintenant ils pèsent si lourds sur ta langue. C’est surement parce que cette fois, c’est la vérité que tu t’en vas lui dire, à cet arrogant qui prétend que tu peux tout lui pardonner. Et il a raison, mais c’est quelque chose que ta fierté ne peut encore totalement admettre. « C’est beau de rêver. » Rien de plus qu’un marmonnement de sale gosse se perd au creux de son cou.
Puis tu te redresses, et tu ne peux empêcher tes lèvres de laisser échapper ces mots. Tu vois l’effet qu’ils lui font, à Roméo, à celui qui est considéré comme l’incarnation de l’amour. Tu voudrais te moquer de lui, de son air ahuri quand il saisit ce qu’il se passe, mais à cet instant tu ne peux taire ton angoisse qui devient plus forte que tout. Ce sera une taquinerie que tu te feras une joie d’exploiter plus tard, quand tu n’auras plus peur du silence qui persiste dans cette pièce, quand tu ne seras plus perdu dans son regard à la recherche d’une quelconque réponse.
Puis il sourit. Puis il obéit. Les mots que tu attendais, ce baiser comme pour les sceller sur vos lèvres. Je t'aime autant que tu m'aimes. Et Mercutio rit, légèrement, soulagé. Tu goûtes la saveur de ce sentiment sur sa langue, c’est doux, presque trop. Tes mains encadrent son visage, tu te sépares pour le regarder un instant. Et ça te prend, un rire que tu ne peux arrêter, des larmes au coin de tes yeux, une, puis deux, puis tu ne vois plus. « Tu aurais dû voir ta tête ! » Arrives-tu à articuler dans un hoquet, tentant de calmer tes émotions contradictoires. Tu ris contre Roméo, Mercutio. Tu t’accroches à lui en tentant de retrouver ton calme. « On est vraiment des abrutis, tout ce temps... » Lucas se moquerait sûrement de vous s’il vous voyait. Peut-être se doutait-il déjà à l’époque, qui sait, il s’est bien tenu de faire une remarque. Ces pensées calment ton rire, tu t’écartes enfin un peu -lui laissant un peu d’air. Tes joues sont toujours humides mais tu t’en moques, un sourcil espiègle se lève vers Octave. « Donc, cette fois, on sort vraiment ensemble ou tu veux garder un joker ? » Tu fais écho à ce qu’il t’a dit à la fin de votre cinquième année, ce qui t’a retourné le cœur et te l’a brisé. Ce n’est pas méchant, juste une nouvelle moquerie pour lui montrait que tu n’oublies pas, malgré son super pouvoir. Et puis, tu n’es pas parfait non plus Mercutio, tu as tant de choses à lui dire pour éviter que vous héritiez de la même fin que les héros de Shakespeare.
Pourtant, ses aveux te transpercent sans que tu ne puisses rien y faire ; parce que les sentiments que vous avez tus depuis vos premières paroles échangées ont toujours été tabous. Des non-dits dont le poids vous a manqué de vous briser, combien de fois as-tu fui la vérité en te lançant dans une énième relation désastreuse ? Ces je t’aime que tu as murmuré à d’autres pour les rassurer, ces petits mensonges qui te pinçaient le cœur parce que tu t’es toujours considéré comme un être de passion et non de romance, maintenant ils pèsent si lourds sur ta langue. C’est surement parce que cette fois, c’est la vérité que tu t’en vas lui dire, à cet arrogant qui prétend que tu peux tout lui pardonner. Et il a raison, mais c’est quelque chose que ta fierté ne peut encore totalement admettre. « C’est beau de rêver. » Rien de plus qu’un marmonnement de sale gosse se perd au creux de son cou.
Puis tu te redresses, et tu ne peux empêcher tes lèvres de laisser échapper ces mots. Tu vois l’effet qu’ils lui font, à Roméo, à celui qui est considéré comme l’incarnation de l’amour. Tu voudrais te moquer de lui, de son air ahuri quand il saisit ce qu’il se passe, mais à cet instant tu ne peux taire ton angoisse qui devient plus forte que tout. Ce sera une taquinerie que tu te feras une joie d’exploiter plus tard, quand tu n’auras plus peur du silence qui persiste dans cette pièce, quand tu ne seras plus perdu dans son regard à la recherche d’une quelconque réponse.
Puis il sourit. Puis il obéit. Les mots que tu attendais, ce baiser comme pour les sceller sur vos lèvres. Je t'aime autant que tu m'aimes. Et Mercutio rit, légèrement, soulagé. Tu goûtes la saveur de ce sentiment sur sa langue, c’est doux, presque trop. Tes mains encadrent son visage, tu te sépares pour le regarder un instant. Et ça te prend, un rire que tu ne peux arrêter, des larmes au coin de tes yeux, une, puis deux, puis tu ne vois plus. « Tu aurais dû voir ta tête ! » Arrives-tu à articuler dans un hoquet, tentant de calmer tes émotions contradictoires. Tu ris contre Roméo, Mercutio. Tu t’accroches à lui en tentant de retrouver ton calme. « On est vraiment des abrutis, tout ce temps... » Lucas se moquerait sûrement de vous s’il vous voyait. Peut-être se doutait-il déjà à l’époque, qui sait, il s’est bien tenu de faire une remarque. Ces pensées calment ton rire, tu t’écartes enfin un peu -lui laissant un peu d’air. Tes joues sont toujours humides mais tu t’en moques, un sourcil espiègle se lève vers Octave. « Donc, cette fois, on sort vraiment ensemble ou tu veux garder un joker ? » Tu fais écho à ce qu’il t’a dit à la fin de votre cinquième année, ce qui t’a retourné le cœur et te l’a brisé. Ce n’est pas méchant, juste une nouvelle moquerie pour lui montrait que tu n’oublies pas, malgré son super pouvoir. Et puis, tu n’es pas parfait non plus Mercutio, tu as tant de choses à lui dire pour éviter que vous héritiez de la même fin que les héros de Shakespeare.
©crack in time
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Mar 15 Jan 2019 - 17:17
ZADIG & OCTAVE
fortune fools
Il ne peut s’empêcher de sourire stupidement en le fixant, regard brillant. Comme si tout le poids du monde venait de quitter ses épaules. Comme si c’était la seule chose qu’il avait besoin de dire pour vivre. Être honnête. Trois stupides petits mots que certains lancent avec tant d’aisance et qui pourtant lui ont si longtemps écorchés les lèvres. Je t’aime. Même le gout de leur baiser semble si différent, plus intense. Une saveur à laquelle il pourrait si facilement s’habituer, retournant un peu plus tout son être, réchauffant chaque parcelle de peau. L’électrisant comme jamais. Une explosion de sentiments qui le submergent, l’obligeant à quémander un peu plus, lui faisant oublier tout le reste, ce qui n’est pas lui, Mercutio. Puis l’amant s’éloigne, mettant fin au tourbillon envoutant, lui arrachant un grognement de mécontentement, le charme rompu, le monde à nouveau insipide - ou presque. Ses mains sur ses joues sont chaudes et tendres, lui arrachant un autre sourire. Un sourire qui se fane quelque peu alors que des larmes glissent de ses yeux noirs et que son corps est secoué par le rire. Étrangeté. L’incompréhension le gagne face au comportement inhabituel de son Mercutio, face à ces sentiments si contradictoires. Les mains d’Octave se glissent dans les cheveux noirs, réconfortantes et tendres, un brin incertaines. Il s’accroche à lui, murmurant contre son torse bêtises qui lui arrache un ricanement. Comment disent les moldus ? C'est la poêle qui se fout du chaudron ? Ou le chaudron qui se fout de la poêle ? Ou du poêlon ? Ils sont juste stupides. Est-ce que je t’ai cassé Mercutio avec mon je t’aime ? Les mots glissent encore de ses lèvres, étrangement trop facilement. Un baiser sur son crâne et il le serre un peu plus contre lui. La prochaine fois je prendrai des mouchoirs. Parce qu’il y aura une prochaine fois. Des prochaines fois. Des milliers de je t’aime. Jusqu’à la fin, autant qu’il le réclamera. Et je t'enverrai un hibou à l'avance. Effacé l'Octave broyant du noir depuis plusieurs semaines. Pour que tu te prépares psychologiquement. Ses yeux sont rieurs, son sourire railleur. Le fou-rire étrange se calme, il s'éloigne, yeux rougis mais sourire espiègle. Octave ne peut s'empêcher de glisser ses paumes sur les joues humides, effaçant les restes de larmes, caressant la peau chaude. Les mots qui suivent sont moqueurs, teintés d'une vérité qui les a blessé jadis. De sous-entendus à peine voilés. Une seconde d'hésitation, son cerveau qui s'envole, réfléchit à la réponse appropriée. Parce qu'il n'est pas un impulsif. Parce que c'est si important. Pas de joker. Un sourire. Juste toi et moi. Ça a toujours été juste eux. Même quand chacun faisait défiler ses conquêtes passagères. Quand l'Octave adolescent s'arrangeait pour s'immiscer dans les relations de son Zadig, maladivement jaloux, ne cherchant pas à comprendre, ne voulant être que son centre d'intérêt. Amoureusement possessif. Il s'approche à nouveau de lui, embarquant ses lèvres dans un autre baiser au gout si nouveau et envoutant. Je t'aime Mercutio, et ça me fait faire n'importe quoi. Murmure contre sa bouche.
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Re: (roméo&mercutio) ✧ fortune fools //terminé//
Lun 18 Fév 2019 - 17:34
fortune fools ft @Octave Muller
IF LOVE BE ROUGH WITH YOU, BE ROUGH WITH LOVE.
Ton cœur jusqu’à présent a-il-aimé ? Juré que non, parce que tes yeux n’ont jamais eu ce regard pour personne d’autre. Tes joues sont humides de la violence de tes sentiments et ton cœur te fait mal, mais pour une fois, tu ne t’en plains pas. C’est une douleur libératrice, c’est presque comme si tu sentais battre pour la première fois -ou plutôt comme s’il battait d’une nouvelle force, une force que tu as toujours ignoré. T’as les zygomatiques en feux aussi, à force de sourire comme un gosse –you’re a mess, Mercutio.
Roméo semble un peu perdu d’ailleurs, désorienté par tes larmes et ton bonheur qui te noient. Cela se voit à la façon où il fait glisser ses mains dans tes cheveux, un étrange mélange d’incertitude et de douceur. C’est comme si tu redécouvrais la tendresse sous ses doigts et sur sa poitrine. Il se moque, Octave. Bien-sûr qu’il le fait, l’occasion est trop belle et tu n’arrives même pas à faire semblant de lui en vouloir. Tes sourcils froncés sont à peine convaincants et tu n’arrives pas à rester sérieux à le voir essayer de parler comme un moldu. Tu secoues simplement la tête, faussement dépité, avant que ses mots reviennent chatouiller tes oreilles. L’insolent continue ses railleries, et t’es perdu entre l’envie de lui faire payer et le soulagement de le voir sourire. Tout ce temps à l’observer, tu as bien cru que l’Octave que tu as connu avait disparu dans l’amertume. Mort le Roméo, à cause de l’orgueil des Montaigu, à cause de la malédiction de Mercutio. Pourtant il est là, railleur et joueur, parlant de te prévenir par hiboux pour les prochaines fois. Une promesse à laquelle tu crois enfin. « Je ne suis pas cassé, au contraire. » C’est tout ce que tu arrives à dire, pas de répartie cinglante -pour cette fois. Il te faut à peine quelques secondes pour lui retourner la faveur, un peu immature à faire écho au passé.
Cependant, ton cœur se serre pendant une minuscule seconde face à son hésitation, malgré ses mains sur tes joues et ses caresses. Pas de joker. Ton sourire fait écho au sien et il s’agrandit quand il ajoute Juste toi et moi. C’est comme cela que ça a toujours été. Idiots qui s’observaient jalousement, maintenant tout fait sens. De nouveau, il t’embrasse avec un je t’aime -ces je t’aime dont tu es déjà accro, toi qui ne faisais que les fuir. « Je t’aime aussi, c’est peut-être pour ça que je suis aussi idiot. » Ris-tu. Tout va mal et pourtant tout va bien, parce que tu es avec lui Mercutio.
Roméo semble un peu perdu d’ailleurs, désorienté par tes larmes et ton bonheur qui te noient. Cela se voit à la façon où il fait glisser ses mains dans tes cheveux, un étrange mélange d’incertitude et de douceur. C’est comme si tu redécouvrais la tendresse sous ses doigts et sur sa poitrine. Il se moque, Octave. Bien-sûr qu’il le fait, l’occasion est trop belle et tu n’arrives même pas à faire semblant de lui en vouloir. Tes sourcils froncés sont à peine convaincants et tu n’arrives pas à rester sérieux à le voir essayer de parler comme un moldu. Tu secoues simplement la tête, faussement dépité, avant que ses mots reviennent chatouiller tes oreilles. L’insolent continue ses railleries, et t’es perdu entre l’envie de lui faire payer et le soulagement de le voir sourire. Tout ce temps à l’observer, tu as bien cru que l’Octave que tu as connu avait disparu dans l’amertume. Mort le Roméo, à cause de l’orgueil des Montaigu, à cause de la malédiction de Mercutio. Pourtant il est là, railleur et joueur, parlant de te prévenir par hiboux pour les prochaines fois. Une promesse à laquelle tu crois enfin. « Je ne suis pas cassé, au contraire. » C’est tout ce que tu arrives à dire, pas de répartie cinglante -pour cette fois. Il te faut à peine quelques secondes pour lui retourner la faveur, un peu immature à faire écho au passé.
Cependant, ton cœur se serre pendant une minuscule seconde face à son hésitation, malgré ses mains sur tes joues et ses caresses. Pas de joker. Ton sourire fait écho au sien et il s’agrandit quand il ajoute Juste toi et moi. C’est comme cela que ça a toujours été. Idiots qui s’observaient jalousement, maintenant tout fait sens. De nouveau, il t’embrasse avec un je t’aime -ces je t’aime dont tu es déjà accro, toi qui ne faisais que les fuir. « Je t’aime aussi, c’est peut-être pour ça que je suis aussi idiot. » Ris-tu. Tout va mal et pourtant tout va bien, parce que tu es avec lui Mercutio.
Fin.
©crack in time
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