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let's fly together ; Théoce
Jeu 30 Aoû 2018 - 22:59
let's fly together - 20 août
Hello Grace, c’est Théodore Binns ! Est-ce que ça te dirait qu’on se revoit ? Je te propose une activité au camp si ça te dit. Je pense que ça serait plus sympa que ça soit une surprise. Si ça te dit répond moi et on se retrouve à quinze heures à l’emplacement que j’ai mis sur la carte. A plus !
Se grattant la tête, Théo hésita à chiffonner à nouveau son parchemin, mais Althéa lui mordilla la main affectueusement. Lui ébouriffant un peu les plumes, il la regarda avec un sourire tendre. « Tu as raison ma belle, ce n’est pas parce que je recommence une cinquième fois que ça sera mieux. » Il faut dire qu’il n’avait aucune idée de comment son message serait reçu. Si leur dernière conversation leur avait permis d’en savoir plus l’un sur l’autre, il n’empêchait qu’elle s’était finie en eau de boudin. Grace était partie à la seconde où il lui avait demandé plus d’information sur ses amours passés et ce qu’elle aurait espéré sur son futur. Autant dire qu’il n’avait aucune idée de ce qu’elle pensait de lui actuellement. Il n’était toutefois pas personne à se prendre la tête ou à abandonner et c’est pourquoi il finit par attacher son parchemin et la carte indiquant l’endroit où se retrouver à la patte de sa chouette. Il ne restait plus qu’à attendre la réponse de la belle et en attendant il partit se balader dans la forêt pour faire un tour et s’aérer l’esprit. Ce jour-là il portait un jean et un t-shirt gris tout simple. L’idée était d’être à l’aise dans ses vêtements pour l’activité qu’il avait prévu avec la jolie blonde si elle venait à dire oui. Le temps passa et c’est alors qu’il se trouvait avec un groupe d’amis de Summerbee à manger joyeusement que sa chouette revint pour lui apporter la réponse de la belle. Un sourire se dessina sur ses lèvres, elle avait dit oui. « Je suis occupé les mecs cet aprem ! » un de ses amis leva les yeux vers lui. « Crécie est de retour ? » son cœur se serra brièvement, il n’avait pas encore parlé à sa petite amie de ses futures fiançailles et cette discussion se révèlerait sans aucun doute très difficile. « Non je vois… » qui ? une amie ? Il ne s’était pas étendu sur ses fiançailles parce qu’il ne voulait pas que Lucrecia l’apprenne d’une manière détournée. « … une amie en devenir. » ce n’était pas complètement faux et c’était mieux que la vérité.
A quinze heure pétante Théo attendait Grace près de l’enclos à Hypogriffes. C’était une des activités proposées par le camp et il s’était dit que ça serait un bon moyen de continuer à briser la glace et à établir un lien de confiance. Ayant fait soin aux créatures magiques depuis un moment elle avait déjà dû en rencontrer, ensuite il n’était pas dit qu’elle ait déjà eu l’occasion d’en monter. Le summerbee, lui, en avait déjà eu l’occasion à plusieurs reprises et se sentait à l’aise avec l’exercice. A dire vrai, il avait quelques petites idées pour la suite de l’après-midi, mais il gardait ça pour lui pour le moment. Si un animateur était généralement requis pour ce genre d’exercice, ce n’était pas le cas là. Le jeune homme avait eut l’occasion de soigner l’un des hypogriffes par le biais de son association des dandelion and furs et il avait créé un lien spécial avec lui. Il avait d’ailleurs eu l’occasion de le monter plusieurs fois courant juillet. Adossé à un arbre, il se redressa en voyant arriver la petite blonde. « Hello ! » Un grand sourire comme à son habitude accroché aux lèvres, il se rapprocha d’elle et lui montra l’enclos. « J’ai pensé qu’une petite balade en Hypogriffe pourrait être sympa, tu en dis quoi ? » Il espérait qu’elle tenterait au moins l’expérience. Montrant un des spécimens en particulier il continua. « En plus René et moi on a tissé de super liens ! »
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Re: let's fly together ; Théoce
Ven 31 Aoû 2018 - 21:08
Let's fly together
20 août 2018
J’avais beaucoup réfléchi, au cours des jours qui étaient passés. N’avais-je pas réagi un peu fort en le plantant au théâtre ? Peut-être que si. Pourtant, je n’y étais pas retournée. J’avais préféré aller au Lovingblow center, me demandant pourquoi je n’y étais pas allée plus tôt. Si j’avais espéré voir mon ancien professeur de théâtre, j’avais été déçue. Il avait confié le centre à une ancienne étudiante. Dommage. Mais cela ne m’empêchait pas de danser, de profiter du calme. J’avais même suivi quelques cours de yoga au cours des jours écoulés tant j’avais besoin de me calmer. Ce n’était pas facile, en ce moment. Vic avait été absent, ratant notre anniversaire. Quand bien même je l’aurais voulu, j’aurais été incapable de le dire seulement à Holly. Si je devais leur en parler, ce serait aux deux ensembles. Et puis... Etait-ce vraiment le moment ? Je n’en étais pas certaine. Si je vivais assez mal cette situation, comme il me l’avait dit, il pouvait toujours aller voir ses parents pour dire que ça ne collait pas. Ce qui annulerait ces fiançailles, ses parents refusant de lui imposer une union qui le rendrait malheureux. Et les miens ? Je n’en savais rien. Mais si je faisais profil bas, si j’acceptais l’inéluctable, peut-être que si Théodore jugeait qu’il serait malheureux avec moi, ils me laisseraient tranquille après ? Mais y parviendrais-je ? J’avais repensé à ce garçon. A plusieurs reprises. Je m’étais dit que je n’aurais pas dû partir sans autre explication qu’un je peux pas. C’est trop tôt. Le fait était que ça l’était. Que je ne pouvais toujours pas penser à Malcom sans avoir envie de hurler, de pleurer, de m’enfermer dans un coin. Il m’avait irrémédiablement brisé le cœur. Je m’étais toujours dit que si ma sœur n’avait pas le droit d’être heureuse, je ne pourrais jamais l’être non plus. Parce que si elle, si parfaite n’avait pas le droit au bonheur, comment pourrais-je simplement y prétendre, moi qui étais… Juste moi… Malcom avait été la preuve de cette impossibilité. Je poussai un soupir en rabattant ma couette par-dessus ma tête, pas décidée à me lever ce matin. J’étais bien, là. Tranquille, toute seule. Dans la chambre à côté, pourtant, j’entendis Fàolan pleurer. Petit cœur était réveillé. Déjà qu’il ne dormait pas beaucoup en ce moment, de même pour nous. Me mordillant la lèvre, je m’empressai de me lever, désireuse de laisser à ma sœur un peu de temps pour se reposer. Holly se lèverait bien assez tôt. Reviendrait aux tracas du quotidien bien assez vite. Et moi, j’avais eu la chance de m’évader au Kelpie’s Camp avec Fynn et Juliet. Autant leur laisser ce droit.
J’étais dans la cuisine, le bébé changé dans les bras en train de lui donner son biberon du matin lorsqu’une chouette toqua aux carreaux de la cuisine. J’arquai un sourcil, me demandant de quoi il pouvait s’agir. Peut-être un message pour ma sœur ? Après avoir calé mon neveu dans mes bras, je lui ouvris la fenêtre, m’attendant à la voir aller vers la chambre de Holly, ou peut-être vers celle de Victor, mais elle resta là, à me tendre sa serre. Fronçant les sourcils, je me débrouillai pour détacher son petit mot d’une seule main.Hello Grace, c’est Théodore Binns ! Est-ce que ça te dirait qu’on se revoit ? Je te propose une activité au camp si ça te dit. Je pense que ça serait plus sympa que ça soit une surprise. Si ça te dit répond moi et on se retrouve à quinze heures à l’emplacement que j’ai mis sur la carte. A plus !
Malgré moi, mon cœur s’accéléra. Il avait envie de me revoir alors que je l’avais abandonné les yeux bandés ? Je m’en voulais encore. Je m’empressais donc de répondre. J’avais beau savoir que ce n’était pas une bonne idée, j’avais envie de le rejoindre. D’essayer d’oublier Malcom et cet horrible été.D’accord, je serai là.
Je me serais bien gardée de répondre, pour lui faire une surprise, mais je n’avais pas envie qu’il pense que je ne voulais pas le voir. J’étais gênée, oui, par toute cette histoire. S’il était venu m’aborder, faire connaissance sans cette histoire de fiançailles, j’aurais été ravie, pourtant. J’étais obligée de l’admettre. Tout comme j’étais obligée d’admettre que, sans ces fiançailles, il ne serait jamais venu me parler. Je poussai un petit soupir après avoir renvoyé la chouette avec son message et baissai le regard vers Fàolan qui avait terminé son biberon. Le bavoir sur mon épaule, je l’installais de façon à faire son rot en tapotant doucement dans son dos avant de le bercer à nouveau ensuite. « Tu n’as pas idée, Fào, à quel point tu as de la chance d’être un bébé. A quel point c’est facile, quand on est petit. Grandir c’est… Une horreur… » J’aurais donné n’importe quoi pour revivre mon enfance, mon insouciance. Ne pas savoir que j’avais un demi-frère qui ne voulait pas de nous dans sa vie et qui nous en avait chassés en disparaissant. Que ma sœur n’ait jamais été fiancée, pas plus que mon frère et moi. Lorsque les seules attentes de nos parents, c’étaient que nous grandissions heureux. Comme cette époque heureuse me manquait. Je poussai un nouveau soupir avant de me mettre à fredonner jusqu’à ce que mon neveu s’endorme. Il n’eut pas le temps de s’assoupir qu’il y avait déjà du mouvement dans l’appartement. Je rendis le bébé à sa mère que j’embrassai sur la joue. « Tu aurais dû rester au lit, grande sœur » lui reprochai-je gentiment avant de lui dire qu’il avait mangé et fait son rot et que je l’avais changé quand il s’était réveillé, puis je retournai dans ma chambre.
L’après-midi, je prétextais d’avoir rendez-vous avec mes amies pour ne pas éveiller de questions quant au fait de partir sans mes affaires de danse. J’étais assez simplement vêtue pour profiter de l’été : un short en jean, délavé, quasi blanc et un tee-shirt blanc. Mes baskets étaient tout aussi blanches. Contente de voir qu’il faisait beau, je pris mes lunettes de soleil, contente de voir qu’il n’aurait pas besoin de porter son bandeau sur les yeux qui, en public, serait un peu ridicule. D’autant que je ne savais pas ce qu’il avait en tête. Je me mordillai la lèvre sur le trajet, ne sachant à quoi m’attendre. Et aussi parce que j’étais un peu stressée, aussi, comme en témoignait le nœud dans mon estomac. Y aurait-il quelqu’un avec nous. Dans ma tête, je ne pouvais qu’espérer qu’il y aurait un chaperon tout en espérant que ce ne serait pas le cas. Comment apprendre à le connaître, sinon. C’est trop compliqué… songeai-je.
Il me vit arriver avant que je ne le remarque moi et ce ne fut qu’en entendant le son de sa voix que je le vis. Son sourire me serra le cœur tant j’étais persuadée que c’était déjà le charme de la vélane en moi qui agissait sur lui et je baissai la tête vers mes jambes nues couleur caramel. J’aurais dû mettre autre chose… songeai-je. Mais c’était trop tard, bien trop tard. Maintenant, il me fallait assumer. Il s’approcha avec un grand sourire fixé sur les lèvres et je relevai la tête vers lui pour lui répondre. « Salut » ma voix était désespérément timide. Il ne se laissa pas désarçonner pourtant, et enchaina avec son idée d’activité. Derrière mes lunettes de soleil, j’écarquillai des yeux ronds comme des soucoupes avant de tourner la tête vers l’enclos. Une balade à dos d’hypogriffe. Vraiment ? Il était sérieux ? « Euh… Pourquoi pas… » répondis-je malgré moi d’une voix hésitante. Après tout, il fallait que je fasse des efforts. Ma nervosité s’entendait-elle dans ma voix ? J’étais persuadée que c’était le cas. « Tu sais… Je suis pas très à l’aise, dans les airs… » C’était le moins que l’on pouvait en dire, puisque j’avais piqué une crise de panique lorsque j’avais dû léviter pour un cours de vol. … et que j’étais incapable de poser mes fesses sur un balai. C’était, sans doute, ma plus mauvaise matière à Poudlard. Je n’avais jamais réussi à faire décoller un balai.
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Re: let's fly together ; Théoce
Dim 2 Sep 2018 - 23:11
let's fly together - 20 août
Si il y a une chose à retenir de la personnalité de Théodore Binns c’est que c’est un éternel optimiste. C’est pourquoi, quand sa fiancée avait décidé de mettre les voiles après qu’il lui ait posé une question gênante, il n’avait pas retenu cet échec mais bien le fait qu’avant elle s’était pliée à son jeu de questions et réponses. Après tout, lorsqu’ils avaient commencé à discuter, Grace avait failli partir presque aussitôt parce qu’elle avait peur… d’elle-même non ? C’était ce qu’il ressortait de leur échange. Sa nature de demi-vélane l’affectait vraiment et l’empêchait d’imaginer qu’elle puisse être aimée pour sa personnalité et son charme à elle. Plus il y pensait, plus le jeune homme trouvait ce constat triste. Cela lui faisait beaucoup penser à sa cousine Dora qui avait fini par claquer la porte à sa vie pendant presque neuf ans. Qu’ils trouvent l’amour ensemble ou non, le Summerbee espérait que leurs échanges permettraient à la jeune de Launay qu’elle pouvait être appréciée pour autre chose que son sang. Comment pouvait-il être persuadé qu’il allait vraiment l’apprécier ? Tout simplement parce qu’il était rare qu’il n’apprécie pas quelqu’un et qu’elle ne ressemblait pas aux personnes qui lui sortaient pas les trous de nez. A savoir, les connards et ceux qui aimaient faire souffrir les autres. Selon lui, la seule personne qui semblait souffrir sous le joug de la danseuse était elle-même. C’est pourquoi, quand elle avait accepté de le revoir il avait été aux anges. La jolie blonde l’avait alors rejoint habillée d’une tenue moldue adapté à l’été et – sans qu’elle ne s’en doute – à l’activité qu’ils allaient faire. C’était fou de voir à quel point les sorciers, même ceux de sang pur, s’habituaient de plus en plus à porter autre chose que des robes de sorcier. C’était très certainement dû à leurs années au collège entourés de personnes de toutes origines. Plaçant ces pensées au loin, il lui adressa un grand sourire. Sans réelle surprise, ses salutations se firent timide, mais il avait eut le droit à un salut et il était satisfait. Il lui montra alors à quoi il avait pensé pour leur petit après-midi et eut un air ravi lorsqu’elle lui lâcha un pourquoi pas. Ce n’était pas un refus et un mini Théo en lui se mit à se dandiner pour fêter cette victoire.
A peine avait-il assuré que René et lui avaient tissés de très bon liens qu’elle lui avoua qu’elle n’était pas très à l’aise dans les airs. Il imaginait qu’elle voulait dire avec un balai et il s’empressa donc de lui répondre. « Ne t’inquiète pas, voler avec un hypogriffe est très différent d’avec un balai. Je dirais même que ça a rien avoir. » surtout niveau confort… mais ça il le garda pour lui. Inutile de la faire fuir alors qu’elle lui avait dit être prête à essayer. « Je vais d’abord te montrer si tu veux. » Il se rapprocha alors un peu plus près d’un des hypogriffes. « Rapproche toi un peu. » il l’invita également d’un geste de la main et quand elle fut un peu plus proche il continua. « Je te présente officiellement René. J’ai eu l’occasion de le soigner dans mes activités de club et depuis on est des potes ! Je l’ai beaucoup monté pendant l’été et j’ai une entière confiance en lui. » Se tournant vers elle, il prit un air professoral. « Juste pour bien reprendre les bases même s’il y a de grandes chances que tu les ai » Il lui fit un clin d’œil. « Un hypogriffe est un animal très sympathique, mais aussi très fier. Tu ne dois jamais l’insulter ou mal lui parler. Egalement, pour qu’il accepte que tu le touches ou le montes il faut que tu t’inclines devant lui. S’il s’incline également – et seulement à ce moment là – tu peux le toucher doucement. René est plutôt cool, donc il ne devrait pas y avoir de soucis. Aussi… il est beaucoup moins réticent que ses confrères quand on s’accroche un peu à ses plumes en vol quand on a la sensation de perdre l’équilibre. » il se voulait rassurant et espérait sincèrement l’être. « Bon assez parlé, je te montre un peu ça et après tu pourras me poser toutes les questions que tu veux avant de passer toi-même à l’action. » se tournant vers l’animal, il s’inclina avec élégance devant lui. Immédiatement, René fit de même et Théo s’approcha pour lui caresser la tête, ce qu’il sembla apprécier. « Je te laisse faire de même ou tu as des questions ? on va commencer par des caresses pour que tu établisses un lien avec lui. » Un sourire rassurant sur le visage, il l’invita à s’approcher. « Oh juste une chose ! Si tu pouvais enlever tes lunettes juste le temps de t’incliner, il préfèrera voir tes yeux. » et moi aussi d’ailleurs.
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Re: let's fly together ; Théoce
Lun 10 Sep 2018 - 10:35
Let's fly together
20 août 2018
Malgré mon appréhension de tout ce qui m’attendait cet après-midi : monter sur le dos d’un hypogriffe, voler, être en compagnie de Théodore – qui me rendait un peu nerveuse – je ne pus m’empêcher de sourire en voyant sa joie lorsque j’acceptais cette activité. Je savais d’office que je ne serais pas à l’aise sur le dos de l’animal. Parce que nous serions dans les airs. Je savais monter à cheval. J’avais l’habitude, même, même si je montais moins souvent maintenant que j’évitais d’aller au manoir de mes parents. Je devais y aller dans quelques jours, cependant. Ma mère m’avait conviée pour le thé et, si je repoussais pour l’instant l’inéluctable, je savais que je devrais y aller avant la rentrée. D’autant que je me doutais déjà du sujet qu’elle aborderait : le charmant Summerbee ici présent. Une conversation qui m’angoissait et, malgré moi, je commençais à tortiller mes mains tandis que Théodore reprenait la parole pour me rassurer quant à mon appréhension. J’esquissais un sourire avant de libérer mes mains pour pouffer derrière elles. « Nan… C’est pas juste le fait d’être sur un balai. Bon… Il y a de ça… J’ai toujours été incapable de faire voler un balai de plus d’un mètre du sol… Mais c’est surtout que j’ai le vertige… » Je me souvenais encore comme si c’était hier de la raison pour laquelle j’avais été en retard lorsque j’avais retrouvé Victor pour un devoir sur les cataplasmes. Retard qui nous avait permis de trouver une licorne blessée. En cours de danse, nous avions dû travailler sur la danse aérienne. Le simple fait de devoir léviter m’avait mise dans un état de panique. Je frémis à ce simple souvenir avant de baisser la tête vers le sol et de demander doucement : « Est-ce qu’on… Pourra monter ensemble ? Sur le même hypogriffe ? Je serai peut-être plus rassurée, si je… peux me tenir à toi… » Surtout, il ne pourrait pas voir mon visage crispé à ce moment-là. Même si cela signifiait une proximité accrue. A cet instant, je me rendis compte de ce que je venais de suggérer et je piquai un fard violent qui me poussa à détourner la tête.
Heureusement, Théodore se rapprocha de l’animal. René apparemment était son petit nom. Un nom qui ne lui allait pas réellement, ne rendant pas justice à la beauté de la créature, car si j’avais peur de voler, je n’en étais pas moins capable de reconnaître quand une créature magique était belle ou non. A l’invitation du jeune homme, je m’approchai à mon tour, sans pour autant dépasser Théodore. Le rouge à mes joues passé, je tournai à nouveau la tête vers lui lorsqu’il m’expliqua comment il avait fait connaissance de René. Son implication, sa concentration me firent sourire, presque tendrement tandis que quelques papillons voletaient légèrement dans mon ventre. A cet instant, il tourna la tête vers moi et mes joues rosirent de nouveau. Je m’empressai de reporter mon attention sur l’hypogriffe devant nous. Pour autant, mes joues ne reprirent pas leur coloration pale habituelle et je me maudis que mes émotions soient à ce point visibles chez moi. J’écoutais religieusement ses consignes, tâchant de me focaliser sur cette action et pas sur les sensations que je pouvais ressentir à le regarder et à l’écouter parler. La dernière fois que j’étais tombée amoureuse, ça s’était mal passé. Mais effectivement, comme il le disait, ces consignes, je les connaissais déjà. Si j’avais déjà eu l’occasion de soigner un hypogriffe en cours de soins aux créatures magiques, j’avais cependant toujours refusé de grimper sur leur dos, préférant nouer des liens à terre avec eux. « René est plutôt cool, donc il ne devrait pas y avoir de soucis. Aussi… il est beaucoup moins réticent que ses confrères quand on s’accroche un peu à ses plumes en vol quand on a la sensation de perdre l’équilibre. » Malgré moi, je grimaçai à l’idée de perdre l’équilibre. Mon envie de ne pas monter seule sur le dos de René n’en fut que renforcée et je déglutis péniblement, tachant toutefois au mieux de masquer ma crainte à l’idée de tomber alors que je serais dans les airs. Ce fut toutefois plus fort que moi et je tremblai légèrement à cette idée. Heureusement, j’avais le temps de me reprendre avant d’avoir à grimper sur son dos. Respire Grace… Respire… Si tu peux t’accrocher à Théodore qui fait du Quidditch, tu ne risqueras pas de tomber. m’intimai-je. Mais cela était, bien entendu, soumis au fait que nous puissions monter à deux sur son dos.
Mon tour de saluer l’animal arriva bientôt et je fus obligée d’enlever mes lunettes de soleil avant de m’incliner. Pas à la façon des hommes avec le buste en avant, mais à la façon des femmes, dans une révérence, la tête penchée en avant, le cœur battant à tout rompre. Je ne savais si j’espérais que René s’incline devant moi, ou pas. Finalement, après un temps suspendu qui me donna l’impression de durer des heures, l’hypogriffe s’inclina également devant moi, m’autorisant à le toucher. Je me relevai enfin, et m’approchai de sa tête pour le caresser. « Tu sais mon beau… Ce n’est pas toi qui me fait peur… C’est de voler… » lui soufflai-je, trop bas pour que le jeune homme qui m’accompagnait puisse l’entendre. En guise de réponse, l’hypogriffe frotta sa tête contre moi, me repoussant gentiment vers Théodore dans les bras duquel je ne tardai pas à me retrouver, manquant trébucher sous la poussée. Par réflexe, je passai mes bras autour du cou du jeune homme et mes yeux accrochèrent les siens. Une nouvelle fois, le temps suspendit son cours.
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