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Devoir se justifier... Encore | Louisa
Sam 15 Sep 2018 - 23:04
Le temps de midi... Parfait instant pour faire un break, dans la journée d'un étudiant d'Hungcalf. Et le parc était un endroit prisé de ce moment. Les groupes se formaient souvent, et moi, j'aimais à être appuyé contre ce saule pleureur, et à observer les gens passer, discuter, rire,... en mangeant mon sandwich. C'était réellement, après certains cours, un moment d'apaisement et de relaxation non négligeable.
- Cuicui
Le son, mélodieux, attira mon attention et mes yeux vinrent fixé la source de ce petit cri aigu : un oiseau, aussi petit qu'un moineau mais au plumage nettement plus magnifique. Et un sourire naquit sur mon visage, alors que ce même regard transpirait un sentiment de tendresse pour la créature, véritable merveille à mes yeux de la nature.
Je venais alors prendre une miette de pain de mon sandwich, et la lui lançait, comme si son cri avait été une supplique à laquelle je répondais par cet acte. Et l'oiseau, en quelques bonds ne tarda pas à s'approcher du morceau, s'en saisissant un instant avec son bec pour dans un mouvement le casser, un morceau glissant dans sa gorge et l'autre retombant à terre. Et il recommença, si bien que je venais prendre un nouveau morceau pour le lui jeter. Mais tout d'un coup, l'oiseau prit le reste et s'envola, brusquement, traversant sans sommation le rideau de feuilles de l'arbre. Mon regard se plissa, et mon attention fut ensuite très vite attiré par ce qui avait provoqué cette réaction de l'oiseau.
« Victor. »
Ma tête pivota en direction de la voix, dont j'avais presque du mal à identifier le timbre. Ami ? Ennemi ? Indifférent ? En tout cas, alors que j'identifiais la silhouette, une pensée se dessina dans mon esprit : Encore. Je sentais que j'allais encore devoir me justifier. Et pour cause, la voix était celle de Louisa Muller. La soeur d'Elia.
Et j'étais sur qu'elle était pas là pour me parler de l'herbe qui pousse.
- Cuicui
Le son, mélodieux, attira mon attention et mes yeux vinrent fixé la source de ce petit cri aigu : un oiseau, aussi petit qu'un moineau mais au plumage nettement plus magnifique. Et un sourire naquit sur mon visage, alors que ce même regard transpirait un sentiment de tendresse pour la créature, véritable merveille à mes yeux de la nature.
Je venais alors prendre une miette de pain de mon sandwich, et la lui lançait, comme si son cri avait été une supplique à laquelle je répondais par cet acte. Et l'oiseau, en quelques bonds ne tarda pas à s'approcher du morceau, s'en saisissant un instant avec son bec pour dans un mouvement le casser, un morceau glissant dans sa gorge et l'autre retombant à terre. Et il recommença, si bien que je venais prendre un nouveau morceau pour le lui jeter. Mais tout d'un coup, l'oiseau prit le reste et s'envola, brusquement, traversant sans sommation le rideau de feuilles de l'arbre. Mon regard se plissa, et mon attention fut ensuite très vite attiré par ce qui avait provoqué cette réaction de l'oiseau.
« Victor. »
Ma tête pivota en direction de la voix, dont j'avais presque du mal à identifier le timbre. Ami ? Ennemi ? Indifférent ? En tout cas, alors que j'identifiais la silhouette, une pensée se dessina dans mon esprit : Encore. Je sentais que j'allais encore devoir me justifier. Et pour cause, la voix était celle de Louisa Muller. La soeur d'Elia.
Et j'étais sur qu'elle était pas là pour me parler de l'herbe qui pousse.
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Re: Devoir se justifier... Encore | Louisa
Jeu 20 Sep 2018 - 0:31
Le rythme des cours avait repris son droit après les deux mois des vacances d’été, et Louisa devait être l’une des rares étudiants à avoir attendu cette reprise impatiemment. Mais pas pour les raisons qu’on lui prêterait aisément. Elle aimait et se dévouait corps et âme à sa famille, chérissait comme nul autre trésor les souvenirs et moments passés avec eux. Mais en cette fin d’année précédente, les manigances, coups bas et autres secrets s’étaient accumulés jusqu’à exploser. Un bouquet final dramatique et dévastateur, dont les conséquences n’auraient pas fini de se faire sentir ; pas de sitôt. Alors pour cette année, retrouver la sérénité du Phare de Bona et l’anonymat relatif des couloirs de l’université lui convenait soudain tout aussi bien. Mais pour autant, pouvait-elle vraiment se désolidariser de toutes ces affaires ? Pas totalement. Sa famille était son fort, son pilier, sa raison de vivre même. Et l’annonce des fiançailles de sa jeune sœur Elia l’avait hautement perturbée.
Si on lui demandait son avis, elle était curieuse, mais pas fouineuse. Trop respectueuse de l’intimité de chacun, comme elle désirait qu’on respecte la sienne. Et pourtant, elle profitait de la pause du déjeuner pour quelque chose qu’elle n’était pas totalement sûre que sa petite sœur apprécie : interférer dans sa vie. Certes, leurs frères ne profitaient pas vraiment de cette même discrétion, tant elle se sentait souvent obligée de leur rappeler quelle conduite il serait préférable qu’ils adoptent, tant elle voulait les ramener sur « le droit chemin ». Mais pas Elia, son double, celle qui semblait emprunter la même voie qu’elle. Pourtant l’arrivée de ces fiançailles, les nombreuses zones d’ombre et le silence radio du fiancé en question la chiffonnaient de plus en plus. Raison pour laquelle elle était résolument à la recherche dudit fiancé, qu’elle finit par trouver dans le parc, près d’un Saule Pleureur.
« Victor. » L’interpela -t- elle dès qu’il fut à portée de voix. Il se tourna tout de suite vers elle, et si son expression lui confirma que de nouvelles présentations (sans doute malaisantes à ce stade) lui seraient épargnées, la brève incertitude qui passa sur son visage lui apprit qu’elle avait dû mal calculer la neutralité, souvent confondante, de son ton. Aussitôt ses lèvres s’étirèrent en un sourire qu’elle espéra amical. « Bonjour ! J’espère que je ne te dérange pas » s’enquit-elle par pure politesse. Elle était, certes, moins directe que son aîné ou que ses cousins, mais le fait était que l’assurance dont elle faisait preuve, surtout en cet instant, ne saurait cacher ses intentions. Et elles n’étaient pas de repousser cette conversation qu’elle estimait devoir avoir avec son futur beau-frère, a priori. Devoir de grande sœur consciencieuse.
Il serait cependant idiot de sa part de penser qu’il ne se doutait de rien, elle n’était même sûrement pas la première à être venue vérifier et tester la fiabilité de leur union à venir. Pourtant, si elle était toute aussi déterminée, elle était certainement plus diplomate que d’autres membres de sa famille, et ne voulut pas lui donner l’impression qu’elle le jugerait d’emblée. Aussi n’allait-elle pas être trop frontale. « J’ai été contente de savoir que tu étais finalement rentré en Ecosse » Contente et soulagée surtout. « Et je me disais, reprit-elle, que puisque tu vas faire partie de notre famille, nous pourrions faire connaissance. » Juste une proposition, aux buts dissimulés, qui devait sonner pour lui comme la plus belle des langues de bois, mais pourtant aux accents de sincérité. Elle qui clamait faire tout son possible pour garder sa famille unie, se devait au moins de faire ce pas vers lui. « Si cela te convient, bien sûr. »
- InvitéInvité
Re: Devoir se justifier... Encore | Louisa
Lun 24 Sep 2018 - 9:13
« Louisa. »
Je lui répondais, sur un ton calme et serein. Pourtant, dans mon esprit, les questions se bousculaient : que voulait-elle ? Que voulait-elle réellement ? Pourquoi était-elle là ? Voulait-elle me tester ? Me dire de ne pas voler sa soeur à un destin qu'elle méritait ? Savoir ce qui m'avait éloigné pendant un moi ? Autre chose ?
« Bonjour ! J’espère que je ne te dérange pas »
Difficile à dire réellement. J'aimais l'oiseau et le calme. Elle venait de déranger ces deux choses. Mais ça n'aurait pas été poli de le lui dire, alors je me contentais d'écouter la suite, attentif comme toujours, la scrutant elle, méfiant dans une certaine mesure. Elle était contente que je sois de retour... Ca m'aurait étonné tiens que ce ne soit pas la première phrase qu'apporte chaque Muller à la situation de l'été. Encore que... Concernant Sasha, j'étais sur qu'il aurait été content que je ne reviennes pas. Ce que j'ignorais, c'est s'il aurait préféré que ce soit moi qui meurt et pas Lucas. Allez savoir...
Elle souhaitait qu'on fasse connaissance. Parce que j'allais faire partie de sa famille. Étrange. Je n'avais sincèrement pas entrevue ça ainsi. Cela signifiait qu'elle serait ma soeur. Encore un détail que je n'avais pas réellement pris en compte. Bordel, à croire que j'étais un crétin. Si nous avions été sincères Elia et moi, bien sur que je me serais intéressé à sa famille. Si j'étais amoureux, je l'aurais clairement envisagé sans qu'ils doivent venir à moi. C'était une évidence ! Il allait falloir que je me rattrape, si je ne voulais pas qu'on découvre la supercherie.
« Bien sur que tu ne me déranges pas. Assis-toi. Tu veux un sandwich ? Ou t'a peut-être déjà mangé ? »
J'étais souriant, et ma voix était chaleureuse. Je n'avais pas du mal, j'avais de l'entrainement avec mes parents. Et plongeant ma main dans mon sac, je lui tendais un sandwich, attendant sa réponse.
« Je l'aurais fait volontiers plus tôt, mais... il y a eu cette absence de dernière minute en France. »
Justification placée pour le "Pourquoi je l'ai pas encore fait". Crédible, mais malheureusement ça rappelle mon absence. Et je ne suis pas sur que parler de Millie à un autre Muller qu'Elia soit une bonne idée. Même si en l’occurrence, la réaction d'Elia a été incroyable. Mais Elia savait la vérité pour nous deux. Pas Louisa. Et j'avais promis de mettre tout en oeuvre pour que l'on croit à la sincérité de mes sentiments.
« Alors dis-moi. Que veux-tu savoir que ta soeur ne t'a pas encore dit ? »
Pour la première fois, j'enviais le pouvoir Vélane de mes soeurs. Avec ce don, je suis sur que me faire apprécier des Muller aurait été infiniment plus simple.
Je lui répondais, sur un ton calme et serein. Pourtant, dans mon esprit, les questions se bousculaient : que voulait-elle ? Que voulait-elle réellement ? Pourquoi était-elle là ? Voulait-elle me tester ? Me dire de ne pas voler sa soeur à un destin qu'elle méritait ? Savoir ce qui m'avait éloigné pendant un moi ? Autre chose ?
« Bonjour ! J’espère que je ne te dérange pas »
Difficile à dire réellement. J'aimais l'oiseau et le calme. Elle venait de déranger ces deux choses. Mais ça n'aurait pas été poli de le lui dire, alors je me contentais d'écouter la suite, attentif comme toujours, la scrutant elle, méfiant dans une certaine mesure. Elle était contente que je sois de retour... Ca m'aurait étonné tiens que ce ne soit pas la première phrase qu'apporte chaque Muller à la situation de l'été. Encore que... Concernant Sasha, j'étais sur qu'il aurait été content que je ne reviennes pas. Ce que j'ignorais, c'est s'il aurait préféré que ce soit moi qui meurt et pas Lucas. Allez savoir...
Elle souhaitait qu'on fasse connaissance. Parce que j'allais faire partie de sa famille. Étrange. Je n'avais sincèrement pas entrevue ça ainsi. Cela signifiait qu'elle serait ma soeur. Encore un détail que je n'avais pas réellement pris en compte. Bordel, à croire que j'étais un crétin. Si nous avions été sincères Elia et moi, bien sur que je me serais intéressé à sa famille. Si j'étais amoureux, je l'aurais clairement envisagé sans qu'ils doivent venir à moi. C'était une évidence ! Il allait falloir que je me rattrape, si je ne voulais pas qu'on découvre la supercherie.
« Bien sur que tu ne me déranges pas. Assis-toi. Tu veux un sandwich ? Ou t'a peut-être déjà mangé ? »
J'étais souriant, et ma voix était chaleureuse. Je n'avais pas du mal, j'avais de l'entrainement avec mes parents. Et plongeant ma main dans mon sac, je lui tendais un sandwich, attendant sa réponse.
« Je l'aurais fait volontiers plus tôt, mais... il y a eu cette absence de dernière minute en France. »
Justification placée pour le "Pourquoi je l'ai pas encore fait". Crédible, mais malheureusement ça rappelle mon absence. Et je ne suis pas sur que parler de Millie à un autre Muller qu'Elia soit une bonne idée. Même si en l’occurrence, la réaction d'Elia a été incroyable. Mais Elia savait la vérité pour nous deux. Pas Louisa. Et j'avais promis de mettre tout en oeuvre pour que l'on croit à la sincérité de mes sentiments.
« Alors dis-moi. Que veux-tu savoir que ta soeur ne t'a pas encore dit ? »
Pour la première fois, j'enviais le pouvoir Vélane de mes soeurs. Avec ce don, je suis sur que me faire apprécier des Muller aurait été infiniment plus simple.
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