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sleep where it's quiet (fauve)
Jeu 13 Déc 2018 - 1:07
fauve // charlie
sleep where it's quiet.
En passant les portes de la salle commune des summerbee, Charlie réalisa à quel point ça lui faisait bizarre d’être revenue à Inverness avec tout ce qui s’était passé. Bon, bien sûr, elle n’était pas passée très loin de la mort ou, en tout cas, d’une sérieuse blessure. C’était la deuxième fois et c’était sûrement déjà trop pour son âge, néanmoins ce n’était pas ce qui la troublait le plus. Plutôt les autres choses qui s’étaient passées. Le secours inattendu venant d’une personne, en quelque sorte, encore plus inattendue. Et puis, elle avait passé pas loin de quinze jours loin de l’université. Mine de rien, c’était beaucoup. Elle savait qu’elle aurait certainement des explications à fournir auprès de ses professeurs et de l’administration, néanmoins ça ne l’inquiétait pas plus que ça. Son dossier scolaire était sans tâche, elle décrochait presque toujours les notes maximales aux examens, et jusqu’alors elle n’avait jamais raté autant de cours. Elle redoutait surtout les questions, à vrai dire. Qu’est-ce qu’elle répondrait si on lui demandait ce qui lui était arrivé ? Avec qui elle était ? Elle n’était pas le genre à mentir, mais elle ne se sentait pas non plus capable de révéler ce qui s’était passé, les changements qui s’étaient opérés et qu’elle avait pris la décision d’orchestrer dans sa vie du mieux qu’elle pouvait. D’autant que rien n’était clair dans sa tête encore à l’heure actuelle, et qu’elle n’avait pas pour habitude de se confondre en spéculations, en tout cas pas à voix haute.
Elle pénétra donc dans la salle commune, l’ambiance chaleureuse de la pièce tranchant avec le camp de fortune de Madagascar et la maison vide de ses parents à Londres. Elle fut tentée de retirer immédiatement les deux tissus qui retenaient son bras droit immobile en écharpe, mais elle se retint. Elle avait promis à Aaron de garder ne pas utiliser son bras avant qu’il lui donne la potion dont il lui avait parlé. Elle serait probablement libre le jour même ou le lendemain. Elle pouvait bien attendre un peu plus. Elle ne voulait pas l’inquiéter, de toute façon. S’avançant dans la pièce, elle sortit sa baguette et se remplit une tasse de thé, qu’elle saisit de sa main gauche, avant de se diriger vers les sofas. Elle pouvait de toute façon se poser là un moment avant de retourner dans sa chambre et faire une sieste bien méritée après avoir passé de l’onguent sur les griffures qui striaient le côté gauche de son visage au niveau de la joue, du menton et du cou, l’un des souvenirs laissé par l’hippogriffe qu’elle avait fini par réussir à secourir, avec l’aide du lufkin. Alors qu’elle marchait tranquillement vers les canapés qui se trouvaient proches de la cheminée, elle vit une chevelure blonde soigneusement arrangée qu’elle reconnut presque instantanément. Elle hésita un instant, avant de se mettre un coup de pied aux fesses imaginaire. Elle était adulte, bon dieu. Et puis, maintenant qu’elle avait dit les choses à Fauve, elle n’avait aucune raison de ne pas aller lui parler. Après tout, elle voulait qu’elles redeviennent amies.
Elle s’assit en face de la jeune femme avec un sourire légèrement penaud sur le visage, et posa sa tasse sur la table basse. Elle savait qu’elle allait se faire rabrouer, au vu de ses blessures physiques notamment. « Eh ben, c’est pas souvent qu’on te voit dans la salle commune depuis que t’as emménagé dans ton appart. » Déclara-t-elle, avant d’enchaîner immédiatement. « Avant que tu dises quoi que ce soit. Désolée d’avoir disparu comme ça. J’avais prévu de partir que deux-trois jours à la base, mais il s’est passé quelques trucs imprévus… » Elle fit un geste vague de la main, comme pour dire qu’elle raconterait à son amie de quoi il retournait plus tard. « Mais bon, tout est bien qui finit bien et me voilà de retour. » Elle tenta un sourire rassurant, se débarrassant de sa sacoche qu’elle posa sur le sofa à côté d’elle. « En tout cas, toi, t’as l’air plutôt en forme. » Du moins c’était l’impression qu’elle avait. Elle n’était pas spécialement douée pour déceler ce genre de chose. Mais Fauve était resplendissante, comme toujours, et il semblait à la britannique qu’elle avait plutôt bonne mine. Charlie se saisit de sa tasse et but une gorgée de thé brûlant qu’elle savoura, son visage se détendant imperceptiblement avant qu’elle ne grimace légèrement, les stries sur son visage tirant sa peau légèrement, juste assez pour que ce soit inconfortable. Elle reposa le thé et ouvrit sa sacoche, dans laquelle elle fouilla quelques instants avant de trouver ce qu’elle cherchait : le baume qu’ils avaient préparé et dont elle avait récupéré quelques boites. Ouvrant le contenant, elle le déposa sur la table et récupéra de la crème avec ses doigts, et commença à en étaler délicatement sur les plaies qui restaient, sinon trop visibles, néanmoins assez sensibles. Bon, elle avait certainement bien meilleure mine que quelques jours auparavant. C’était déjà pas si mal.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Jeu 13 Déc 2018 - 19:18
sleep where it’s quiet
Charlie & Fauve
« Le foyer, la lueur étroite de la lampe, la rêverie avec le doigt contre la tempe et les yeux se perdant parmi les yeux aimés, l’heure du thé fumant et des livres fermés. »
Fauve n’avait plus pour habitude de flâner dans les recoins de l’école. À vrai dire, sa vie à l’extérieur était aussi prenante que celle à l’intérieur de l’école et c’était pour ces raisons que la blonde avait décidé de se payer un appartement. De plus, dans le quartier moldu, elle pouvait voir sa mère la Fauvette et cela était très important pour elle. Glissant sa paume dans sa chevelure blonde, elle soupirait longuement. Aujourd’hui, c’était un jour de repos, de détente pour la Summerbee et c’était bien agréable de pouvoir savourer un instant de tranquillité où la femme n’avait pas à subir la pression et le stress. Ses pas la guidèrent automatiquement vers la salle commune de sa maison, savourant l’ambiance chaleureuse qu’il y régnait constamment. Elle s’installait sur un des canapés en face de l’immense cheminée et retirait ses chaussures afin de s’allonger confortablement, son buste légèrement remonté afin de pouvoir lire correctement un de ces fameux romans moldu. Ses doigts attrapaient le plaid et l’étalait sur son corps, cachant la totalité de ce dernier.
Elle soupirait d’aise la jolie, confortablement blottie et installée sur le canapé moelleux jaune qui lui rappelait celui de chez elle. La chaleur du feu de cheminée parvenait jusqu’à elle et faisait rougir ses petites joues rebondies, totalement immergée dans l’univers de son livre. Puis, une voix la tirait hors de sa bulle et elle fronçait ses sourcils, tournant son visage vers Charlie ou plutôt ce qui en restait. Sa blessure ne manquait pas de retourner l’estomac de Fauve qui peinait à la regarder, détournant facilement son regard vers son livre. « J’ai du temps libre alors j’en profite. » Ses doigts refermaient son livre et la blonde se redressait, s’installant en tailleur sur le canapé en s’enroulant avec le plaid. « Tu n’as pas de compte à me rendre. » Lançait l’étudiante avec un sourire, oui elle se fichait de ses excuses parce que Charlie était en âge de faire ce qu’elle voulait. Souriant toujours, ses doigts jouaient nerveusement ensemble. « Il faudra que tu me racontes ce qui t’est arrivée, je suis curieuse. »
En forme, Fauve l’était. Elle était heureuse à l’idée que les festivités arrivaient puisqu’elle allait retrouver ses parents et qu’ils lui manquaient énormément. À cette idée, son sourire grandissait face à Charlie qui couvrait ses griffures d’une crème. « Je suis heureuse parce que j’ai hâte de retrouver mes parents pour les fêtes. » Elle hochait lentement le visage et la blonde se penchait afin de saisir sa bouteille d’eau dans son sac, buvant un coup. « Alors, dis-moi tout... » Demandait-elle en fixant désormais Charlie de ses yeux clairs.
Elle soupirait d’aise la jolie, confortablement blottie et installée sur le canapé moelleux jaune qui lui rappelait celui de chez elle. La chaleur du feu de cheminée parvenait jusqu’à elle et faisait rougir ses petites joues rebondies, totalement immergée dans l’univers de son livre. Puis, une voix la tirait hors de sa bulle et elle fronçait ses sourcils, tournant son visage vers Charlie ou plutôt ce qui en restait. Sa blessure ne manquait pas de retourner l’estomac de Fauve qui peinait à la regarder, détournant facilement son regard vers son livre. « J’ai du temps libre alors j’en profite. » Ses doigts refermaient son livre et la blonde se redressait, s’installant en tailleur sur le canapé en s’enroulant avec le plaid. « Tu n’as pas de compte à me rendre. » Lançait l’étudiante avec un sourire, oui elle se fichait de ses excuses parce que Charlie était en âge de faire ce qu’elle voulait. Souriant toujours, ses doigts jouaient nerveusement ensemble. « Il faudra que tu me racontes ce qui t’est arrivée, je suis curieuse. »
En forme, Fauve l’était. Elle était heureuse à l’idée que les festivités arrivaient puisqu’elle allait retrouver ses parents et qu’ils lui manquaient énormément. À cette idée, son sourire grandissait face à Charlie qui couvrait ses griffures d’une crème. « Je suis heureuse parce que j’ai hâte de retrouver mes parents pour les fêtes. » Elle hochait lentement le visage et la blonde se penchait afin de saisir sa bouteille d’eau dans son sac, buvant un coup. « Alors, dis-moi tout... » Demandait-elle en fixant désormais Charlie de ses yeux clairs.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Ven 14 Déc 2018 - 11:07
fauve // charlie
sleep where it's quiet.
Contrairement à ce que Charlie pensait, Fauve ne la réprimanda pas sur les risques inconsidérés qu’elle n’avait pas manqué de prendre. La norvégienne se redressait, lui souriait en la rassurant. Non, bien sûr, elle n’avait pas de compte à lui rendre. Mais elle s’en serait voulu de l’inquiéter. Lorsque la jeune femme lui demandait de lui raconter ce qui lui était arrivé, elle hochait la tête, remarquant d’abord à voix haute que la demoiselle avait bonne mine. Le sourire de Fauve s’élargissait, expliquant qu’il lui tardait de retrouver ses parents. Charlie haussa les sourcils, réalisant qu’en effet les fêtes de fin d’année n’étaient pas si loin. « Ah, oui, tiens… Je me demande où sont les miens, de parents. » Elle n’avait pas eu de nouvelles d’eux depuis un moment, elle les supposait perdus dans un recoin quelconque de la planète. C’était assez rare qu’elle fête quoi que ce soit avec eux. Ils se voyaient peut être deux, trois fois par an tout au plus. Parfois c’était à la fin de l’année, parfois à son anniversaire, mais en général plutôt à des dates aléatoires. À Poudlard, elle avait passé un certain nombre de vacances à l’école et, même si elle préférait de loin rejoindre ses géniteurs dans le coin hostile où ils se trouvaient, cela ne la dérangeait pas de rester au château de temps en temps. Maintenant qu’elle était à l’université, ces fêtes avaient encore moins d’importance pour elle. Le changement d’année, peut être, à la limite, mais en général elle était par monts et par vaux dès qu’elle avait une minute de libre, aussi ces jours là passaient souvent inaperçus pour l’aventurière. « Profite bien de ta famille, alors. J’espère que tu passeras un bon moment avec eux, » se contentait-elle de répondre entre deux étalages d’onguent. Bientôt, elle avait fini avec la crème et se retrouvait sous le regard inquisiteur de son amie.
Elle souriait un peu mystérieusement, mais ne résistait pas longtemps à l’envie de raconter son aventure. « J’avais besoin de prendre l’air. Et du coup, je suis allée à Madagascar, dans les Tsingy. Tu sais, c’est ces massifs faits de grandes lames calcaire, tout ça. » Commençait-elle. « Bon, au début j’étais juste en train de marcher, tranquillement, en faisant des détours, enfin tu vois. Et là, devant moins sur le chemin, je vois des plumes, du sang, tout ça. Surtout des plumes en fait. » Elle ménageait son effet, buvant une gorgée de thé, une autre, se calant un peu mieux dans le sofa. « Je continue ma route en suivant tout ça, et là je trouve un hippogriffe. Blessé. Je suis pas exactement sûre, mais je mets tout mon argent sur un éclair ou quelque chose du genre. Il avait un gros trou dans l’aile, plusieurs plumes brûlées, tout ça. » Elle sortait sa baguette, acciotant une boîte de biscuits, en trempait un dans son thé avant de proposer à Fauve : « t’en veux ? » Elle poussait la boite vers elle puis reprenait son récit. « Enfin bref, je pouvais pas le laisser là, mais je voyais bien qu’il faudrait plusieurs jours, beaucoup d’essence de dictame et d’onguent pour réparer les dégâts. Du coup, j’ai établi mon camp dans une grotte, et j’y ai guidé l’hippogriffe quand il a fini par me faire confiance. »
Elle croquait dans le biscuit imbibé de thé, prenait le temps de le savourer. « Du coup bon, j’ai attendu en explorant un peu les alentours. Et au bout de quelques jours ça avait l’air d’aller vraiment mieux, donc je me suis dit que j’allais au moins le laisser sortir un peu plus longtemps, sans sort de barrière quoi. Sauf que cet abruti, il a décidé que s’envoler serait une bonne idée. Le problème, c’est que je le tenais, mon bras était enroulé dans la corde qui était autour de son cou. » Elle soupirait, avec un sourire désolé. « Ben tomber de j’sais pas combien de hauteur puis atterrir dans un arbuste avec tout le poids d’un hippogriffe sur un seul bras, ça fait pas du bien. Enfin, ça démet le bras en question, en fait. » Elle désignait son bras droit et les tissus qui le retenaient immobile. « Tout ça pour dire que j’ai eu de la chance. Mais je m’en suis sortie et l’hippogriffe également, donc voilà. » Elle évitait volontairement le sujet d’Aaron, préférant ne pas évoquer le jeune homme tant que les choses n’étaient pas un peu plus claires dans sa tête. Et puis, même si elle adorait Fauve, elle préférait ne pas discuter de ce genre de sujet avec elle, du moins pas pour l’instant. Qu’est-ce qu’elle aurait bien pu dire, de toute façon ? Les choses allaient déjà trop vite pour qu’elle même ne comprenne exactement ce qui se passait, alors elle n’espérait pas être capable de résumer la situation, encore moins devant la jeune femme. « Et toi, alors ? Qu’est-ce que tu racontes de beau ? » Interrogeait elle pour changer de sujet, espérant éviter que Fauve ne pose des questions auxquelles elle ne pouvait pas répondre.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Sam 15 Déc 2018 - 17:47
sleep where it’s quiet
Charlie & Fauve
« Le foyer, la lueur étroite de la lampe, la rêverie avec le doigt contre la tempe et les yeux se perdant parmi les yeux aimés, l’heure du thé fumant et des livres fermés. »
La dernière soirée des amies avait été plutôt chaotique et sans le vouloir, Fauve s’en était éloignée, accusant la danse et son travail qui lui prenaient du temps (ce n’était pas totalement faux). Elle n’était pas douée pour les relations sociales et ce n’était qu’un beau désordre dans sa vie bien que la blonde donnait l’impression de tout contrôler, dès qu’il y avait un peu trop de pression, la jolie s’effondrait, restant cette enfant fragile qui ressentait le besoin de prendre soin des autres plutôt que d’elle-même, cette idiote. Autrefois, si l’état de Charlie l’énervait, leur séparation avait eu quelque chose de bénéfique. Bien que profondément déstabilisée par ses blessures, Fauve ne ressentait plus ce besoin de s’inquiéter, elle avait enfin compris que son inquiétude n’avait pas sa place et que cela ne faisait que détériorer l’amitié qui unissait les deux abeilles.
Souriante, en forme, Fauve l’était à l’idée de retrouver ses parents. Son père était souvent en vadrouille et sa mère trop occupée à s’occuper de ses élèves, la Vinter ne les voyait que très peu et les festivités étaient une excuse comme les autres pour se retrouver dans leur cocon, à trois. Alors bien évidemment que cela la rendait heureuse la danseuse car ils étaient toute sa vie. Le sujet déviait ensuite sur les péripéties de Charlie, digne d’une éternelle curieuse qui avait soif d’anecdotes. Se redressant, l’étudiante s’installait en tailleur tout en rabattant le plaid sur ses jambes. Elle se penchait également afin de ranger son roman et posait son regard clair sur son amie, un tendre sourire aux lèvres. Fauve l’écoutait ainsi avec attention, c’était une spectatrice attentive qui réagissait grâce à ses multiples expressions faciales à chaque détail donné par son ancienne camarade de chambre.
« Non merci. » Sa main repoussait gentiment la boîte de biscuits, en se focalisant de nouveau sur ses mésaventures. Une fois achevées, Fauve restait silencieuse en appuyant son dos contre le dossier du canapé, le souffle presque coupé. « Comment se porte ton bras depuis ? » Demandait la Vinter en fronçant d’un air douloureux ses sourcils clairs, une mine horrifiée étirait ses traits fins et délicats. « Cela a dû être horrible de voir un hippogriffe blessé... » Murmurait la jeune femme, elle qui détestait voir des créatures blessées à cause de la douleur qui les animait. C’était une sensible la blonde, prise aux tripes par toute la violence du monde. « Tu as bien du courage de voyager seule. » Chose dont la femme était incapable, paralysée à l’idée d’être loin d’une quelconque aide. Elle admirait Charlie pour le courage dont elle faisait preuve et c’était bien ce dont Fauvette ne disposait pas. « Absolument rien. Je danse, je travaille et j’étudie. » À vrai dire, la Vinter s’ennuyait dans sa vie et plus rien ne la rendait heureuse, c’était une fin d’année bancale d’ailleurs. C’était aussi une des raisons pour lesquelles elle voulait se ressourcer auprès de ses parents et ne pas se laisser rattraper par le passé. Un long soupire quittait ses lèvres. « Je m’ennuie en ce moment. Je trouve absolument tout fade et sans intérêt. » Elle pinçait ses lèvres entre elles. « Mon psychologue m’a bien déprimé. » Fauve n’en parlait jamais et peu étaient dans la confidence, c’était encore sensible et honteux pour elle d’en fréquenter un. « Je n’aurai pas dû y aller. » Ajoutait-elle avec un maigre sourire, croquant finalement dans un biscuit. « C’est tellement contradictoire un psy qui déprime ses clients, non ? »
Souriante, en forme, Fauve l’était à l’idée de retrouver ses parents. Son père était souvent en vadrouille et sa mère trop occupée à s’occuper de ses élèves, la Vinter ne les voyait que très peu et les festivités étaient une excuse comme les autres pour se retrouver dans leur cocon, à trois. Alors bien évidemment que cela la rendait heureuse la danseuse car ils étaient toute sa vie. Le sujet déviait ensuite sur les péripéties de Charlie, digne d’une éternelle curieuse qui avait soif d’anecdotes. Se redressant, l’étudiante s’installait en tailleur tout en rabattant le plaid sur ses jambes. Elle se penchait également afin de ranger son roman et posait son regard clair sur son amie, un tendre sourire aux lèvres. Fauve l’écoutait ainsi avec attention, c’était une spectatrice attentive qui réagissait grâce à ses multiples expressions faciales à chaque détail donné par son ancienne camarade de chambre.
« Non merci. » Sa main repoussait gentiment la boîte de biscuits, en se focalisant de nouveau sur ses mésaventures. Une fois achevées, Fauve restait silencieuse en appuyant son dos contre le dossier du canapé, le souffle presque coupé. « Comment se porte ton bras depuis ? » Demandait la Vinter en fronçant d’un air douloureux ses sourcils clairs, une mine horrifiée étirait ses traits fins et délicats. « Cela a dû être horrible de voir un hippogriffe blessé... » Murmurait la jeune femme, elle qui détestait voir des créatures blessées à cause de la douleur qui les animait. C’était une sensible la blonde, prise aux tripes par toute la violence du monde. « Tu as bien du courage de voyager seule. » Chose dont la femme était incapable, paralysée à l’idée d’être loin d’une quelconque aide. Elle admirait Charlie pour le courage dont elle faisait preuve et c’était bien ce dont Fauvette ne disposait pas. « Absolument rien. Je danse, je travaille et j’étudie. » À vrai dire, la Vinter s’ennuyait dans sa vie et plus rien ne la rendait heureuse, c’était une fin d’année bancale d’ailleurs. C’était aussi une des raisons pour lesquelles elle voulait se ressourcer auprès de ses parents et ne pas se laisser rattraper par le passé. Un long soupire quittait ses lèvres. « Je m’ennuie en ce moment. Je trouve absolument tout fade et sans intérêt. » Elle pinçait ses lèvres entre elles. « Mon psychologue m’a bien déprimé. » Fauve n’en parlait jamais et peu étaient dans la confidence, c’était encore sensible et honteux pour elle d’en fréquenter un. « Je n’aurai pas dû y aller. » Ajoutait-elle avec un maigre sourire, croquant finalement dans un biscuit. « C’est tellement contradictoire un psy qui déprime ses clients, non ? »
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Sam 15 Déc 2018 - 18:38
fauve // charlie
sleep where it's quiet.
Charlie ne s’était pas priée pour faire récit de sa dernière aventure, et comme d’habitude elle racontait les diverses péripéties avec légèreté, sans préciser qu’elle avait passé vingt-quatre heures au désespoir, accrochée aux branches fragiles d’un arbre au dessus de lames de calcaire qui auraient pu la tuer. Elle évitait d’évoquer ses larmes, sa douleur et la peur de mourir qui l’avaient envahie. Ça n’avait pas sa place dans une bonne histoire d’aventure. Ce n’était pas ce visage là qu’elle montrait au monde. Elle le cachait sous des sourires, des rires, son côté insouciant. Mais elle n’était pas insouciante. Pas autant qu’elle voulait bien le laisser paraître. Quand Fauve se souciait de son bras, elle haussait son épaule valide. « Ça va mieux. Faut que je prenne une potion et normalement je pourrai de nouveau m’en servir. » Chanceuse, ça elle l’était, échappant encore une fois aux conséquences de son imprudence. « C’était pas beau à voir. Je suis contente que les choses se soient arrangées. » À vrai dire, elle n’aurait pas pu y arriver sans l’aide d’Aaron. Déjà parce qu’elle serait encore bloquée dans ce ravin sans son intervention, et sinon morte, en passe de l’être. Ses sourcils se fronçaient, son visage prenant involontairement une expression grave et sérieuse. Elle n’avait pas peur de se salir les mains, de voir la laideur du monde. Elle traversait l’enfer et en ressortait en chantant. Elle faisait un demi sourire lorsque Fauve évoquait son courage. « Hm, » marmonnait-elle. « Je sais pas vraiment faire autrement à vrai dire. J’aime bien être seule. » Néanmoins, l’expérience différente qu’elle avait eu à Madgagascar lui avait fait reconsidérer les choses. Bien sûr, elle ne comptait pas s’arrêter de voyager seule. Elle ne pourrait pas. Mais peut être devrait elle cesser de repousser la possibilité d’une compagnie. Peut être devrait elle envisager de partager ces voyages, ces aventures, ces expériences.
Elle changeait de sujet pour s’intéresser à Fauve, hochant la tête en écoutant la jeune femme parler de sa routine, de son manque d’envie de faire des choses. Bien sûr, Charlie avait connu des passages similaires, peu nombreux néanmoins. Elle s’estimait chanceuse. En général, elle traitait ces mouvements d’humeur à la manière forte, s’isolant dans des lieux déserts, loin de tous, s’allongeant au sol et y restant autant de temps que nécessaire. Mais elle se doutait que ce dont Fauve parlait n’était pas un simple accès de vague à l’âme. Elle avait une moue inquiète lorsque la norvégienne évoquait son suivi thérapeutique, secouait légèrement la tête. « C’est pas forcément contradictoire. Peut être que tout ça, c’est quelque chose que tu n’as pas envie de ressentir, mais que tu as besoin de ressentir. » Bon, Charlie n’était pas spécialement douée pour la psychologie. Elle traitait tout avec violence, comme lorsque sa mère l’avait balancée dans un lac pour lui apprendre à nager alors qu’elle n’était encore qu’une fillette farouche. Elle haussait son épaule valide. « J’y connais pas grand chose, mais peut être qu’il faut passer par des bas pour ensuite aller mieux ? » C’était tout ce qu’elle pouvait penser à dire. « Mais ceci dit, si ton psy ne convient pas, il vaudrait peut être mieux aller en voir un autre, non ? » À un époque, pendant très peu de temps, elle avait consulté quelqu’un pour son anxiété. Frustrée du manque de progrès rapide, elle avait laissé tombé, décidant qu’elle pouvait vivre avec. Peut être que ce n’était pas totalement vrai, néanmoins elle fonctionnait comme ça.
Elle avait grandi pour ressembler à sa mère, impatiente, hyperactive, parfois même dure avec elle même et son entourage. Elle se prenait de temps en temps à rêver d’avoir hérité de davantage des qualités de son père. Certes, elle avait pris de lui sa bienveillance, sa douceur, son ardeur au travail. Néanmoins, si elle avait pu apprendre de lui à se montrer vulnérable, à accepter l’aide des autres, à être humble, peut être que les choses auraient été bien différentes à l’heure actuelle. Elle n’avait, à vrai dire, aucun moyen de le savoir. « En temps normal, tu as l’impression que ça aide ? » Demandait-elle d’un air innocent. « Ça te fera sûrement du bien de te reposer, de voir ta famille. » Elle faisait un sourire un peu triste. Ses parents lui manquaient. Son père surtout. Elle aurait voulu qu’il soit là pour la prendre dans ses bras et la bercer comme quand elle était petite. Elle aurait voulu encore pouvoir enfouir son visage dans la chevelure folle de sa mère, respirer son odeur rassurante. Mais hélas, elle ne pouvait pas. La chose saine à faire à ce propos aurait été de leur en parler. De leur demander de passer plus de temps ensemble, comme une famille. Mais Charlie n’était pas sûre de savoir faire ça.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Sam 15 Déc 2018 - 22:39
sleep where it’s quiet
Charlie & Fauve
« Le foyer, la lueur étroite de la lampe, la rêverie avec le doigt contre la tempe et les yeux se perdant parmi les yeux aimés, l’heure du thé fumant et des livres fermés. »
Fauve était bien contente de revoir son amie saine et sauve. Elle se disait qu'elle avait été bien chanceuse de revenir en vie bien qu'avec un bras blessé. Charlie aurait pu y rester et la blonde aurait été dévastée, cette idée lui pinçait le cœur. Elle imaginait Charlie coincée avec cet hippogriffe coincé et la douleur qu'elle avait pu ressentir. Elle acquittait à ses propos concernant la douleur et le fait que son bras serait bientôt réutilisable, fait qui soulageait la Vinter qui hochait positivement son visage, un fin sourire aux pulpes. « Tu as de la chance. » Et sur ce fait, la danseuse l'enviait. Elle rêvait de pouvoir voyager seule et de ne pas être aussi craintive et fragile, parce que c'est ce qu'elle était la petite Summerbee.
Glissant ses doigts contre sa chevelure blonde, elle soupirait longuement en étirant ses bras en l'air, entraînant le craquement de son dos. Ensuite, Fauve changeait de sujet suite à la question de Charlie. Elle n'avait jamais vraiment pu mentir à la Rice comme elle le faisait avec Pina afin de la préserver, conserver cette innocence précieuse. Avec l'autre abeille, tout était relativement différente puisqu'elle n'était pas facilement choquée et n'avait pas toujours quelque chose à lui répondre. La Norvégienne aimait ça, parler en étant écoutée mais sans être tout le temps interrompu ou questionner. Juste vider son sac en toute confiance, tout était beaucoup plus simple avec l'étudiante, soulageant comme se retirer une épine du pied. « Je ne sais pas vraiment, parfois il est étrange et j'ai envie de l'étrangler... » Fauvette qui se mettait à parler de violence alors que la jolie était aussi douce qu'un agneau. Cela ne la laissait pas de marbre et elle en riait la danseuse, de bon cœur avant de glisser ses deux mains contre son visage, baillant.
« Je ne sais pas. J'ai mis beaucoup de temps à m'y adapter alors je ne sais pas si j'aurai le courage d'un rencontrer un autre. » C'était toujours difficile pour elle de s'y rendre, Fauve avait cette éternelle boule au ventre qui l'empêchait parfois de se confier ouvertement au spécialiste. Lorsque Charlie évoquait l'aide que le psychologue lui apportait, elle eut un long instant de silence, mordillant nerveusement un de ses ongles manucurés. « Parfois, ses exercices de respiration m'aide mais cela ne calme pas mes grosses crises… Enfin, tu vois de quoi je parle, mh ? » Elle esquissait un petit sourire forcé, appuyant son menton contre sa paume chaude. « Si tu es toute seule, tu peux venir avec moi. Ils seraient contents de rencontrer une de mes amies. » Fauve la regardait à nouveau, les yeux pétillants et un large sourire aux lèvres. Ses parents n'avaient jamais rencontré ses amis, à vrai dire la jolie n'en avait pas vraiment eu à Poudlard et leur fille se remettait petit à petit dans le bain.
Glissant ses doigts contre sa chevelure blonde, elle soupirait longuement en étirant ses bras en l'air, entraînant le craquement de son dos. Ensuite, Fauve changeait de sujet suite à la question de Charlie. Elle n'avait jamais vraiment pu mentir à la Rice comme elle le faisait avec Pina afin de la préserver, conserver cette innocence précieuse. Avec l'autre abeille, tout était relativement différente puisqu'elle n'était pas facilement choquée et n'avait pas toujours quelque chose à lui répondre. La Norvégienne aimait ça, parler en étant écoutée mais sans être tout le temps interrompu ou questionner. Juste vider son sac en toute confiance, tout était beaucoup plus simple avec l'étudiante, soulageant comme se retirer une épine du pied. « Je ne sais pas vraiment, parfois il est étrange et j'ai envie de l'étrangler... » Fauvette qui se mettait à parler de violence alors que la jolie était aussi douce qu'un agneau. Cela ne la laissait pas de marbre et elle en riait la danseuse, de bon cœur avant de glisser ses deux mains contre son visage, baillant.
« Je ne sais pas. J'ai mis beaucoup de temps à m'y adapter alors je ne sais pas si j'aurai le courage d'un rencontrer un autre. » C'était toujours difficile pour elle de s'y rendre, Fauve avait cette éternelle boule au ventre qui l'empêchait parfois de se confier ouvertement au spécialiste. Lorsque Charlie évoquait l'aide que le psychologue lui apportait, elle eut un long instant de silence, mordillant nerveusement un de ses ongles manucurés. « Parfois, ses exercices de respiration m'aide mais cela ne calme pas mes grosses crises… Enfin, tu vois de quoi je parle, mh ? » Elle esquissait un petit sourire forcé, appuyant son menton contre sa paume chaude. « Si tu es toute seule, tu peux venir avec moi. Ils seraient contents de rencontrer une de mes amies. » Fauve la regardait à nouveau, les yeux pétillants et un large sourire aux lèvres. Ses parents n'avaient jamais rencontré ses amis, à vrai dire la jolie n'en avait pas vraiment eu à Poudlard et leur fille se remettait petit à petit dans le bain.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Dim 16 Déc 2018 - 19:38
fauve // charlie
sleep where it's quiet.
Charlie continuait à siroter le thé qui lui réchauffait le palais et l’intérieur du corps en écoutant Fauve lui raconter ses mésaventures avec son thérapiste. Elle hochait simplement la tête, toujours impressionnée par le courage de ceux qui prenaient action quant à leur santé mentale, tandis que d’autres comme elle continuaient à faire comme si de rien n’était jusqu’à ce que le problème soit absolument insurmontable. Bien sûr, elle avait fait des tentatives de thérapie. Mais elle n’avait pas la patience ou la constance. Alors elle se contentait d’écouter les explications de Fauve de son point de vue de profane. Elle haussait les épaules quand Fauve parlait de ses pulsions de violence envers son psychologue. « Peut être que c’est normal, ça doit être frustrant par moments… Surtout si tu as l’impression que ça n’aide pas autant que ça devrait. » Elle connaissait ce sentiment. Etant donné qu’elle avait la maturité émotionnelle d’une pousse fraîchement sortie du sol, sa frustration ou ses échecs pouvaient rapidement l’agacer. Si, en général, elle maîtrisait ses envies de tout balancer au sol, ça lui arrivait d’y céder, et ce n’était pas toujours très beau à voir. Elle riait à son tour, rejoignant son amie dans cette allégresse passagère. Il penchait légèrement la tête sur le côté lorsque la norvégienne expliquait qu’elle aurait du mal à chercher une nouvelle personne pour la suivre. « J’imagine que tu n’as pas envie de tout réexpliquer depuis le début. C’est compréhensible. » Certaines choses n’étaient pas faciles à exprimer. Les répéter encore et encore pouvait être douloureux. Parfois juste en parler une seule fois suffisait à réveiller des blessures à peine refermées. Dans le cas de Fauve, Charlie ne pouvait qu’imaginer l’impact que l’exploration de tels sujets pouvait avoir. Mais correctement mené, un tel travail pouvait être plus que bénéfique. « Oui, je vois de quoi tu parles. » Répondait-elle à l’interrogation de son amie. « Ça finira peut être par venir. Ça fait combien de temps que tu le vois déjà ? » Fauve lui avait peut être déjà dit, mais elle n’arrivait pas à se rappeler, peut être parce que le passage du temps n’avait que peu d’impact sur elle.
Elle souriait en retour à Fauve, sourire qui se transformait en une moue dubitative. « Tous ces efforts que tu fais par rapport à ça, je t’admire honnêtement. Je suis sûre que ça finira par payer à un moment ou à un autre. Ne te décourage pas. » La persévérance était une qualité largement sous-estimée, selon Charlie. Elle même avait mis longtemps à développer ce trait de sa personnalité, elle qui, naturellement, aurait plutôt tendance à laisser tomber dès que les choses ne se passaient pas comme elle voulait. Les études l’avaient poussée, à ce niveau là, à se dépasser, à ne pas abandonner à la moindre difficulté. Et puis c’était devenu comme une seconde nature. Quand quelque chose ne marchait pas, faire une pause, respirer, crier un bon coup si la frustration était trop grande, aller marcher un moment, puis s’y remettre. Tenter de voir depuis un nouvel angle. Trouver un nouveau point de vue. Et recommencer autant de fois que nécessaire. Toutefois, une chose qui l’aidait toujours était de s’éloigner de sa vie quotidienne. Elle ne savait pas rester en place, Charlie, elle s’ennuyait vite et avait besoin de nouveauté constamment, d’adrénaline, de danger. Elle souriait maladroitement à la proposition de Fauve. Elle n’était déjà pas très douée avec sa propre famille, mais alors celle des autres… Néanmoins, elle appréciait l’offre. « Oh, euh… Je vais voir. Les réunions de famille, tout ça… C’est pas trop mon truc. » Sa main valide s’envolait pour venir se poser sur sa nuque. « Mais, euh, je passerai, pourquoi pas, si tu veux. » Si ce n’était que l’affaire de quelques heures, par curiosité, elle pouvait toujours se laisser tenter. Ça serait intéressant de voir comment une famille fonctionnait de l’intérieur. Elle avait conscience que sa relation avec ses parents, et même entre ses parents, n’étaient pas totalement ordinaires ni équilibrée. « À vrai dire, je pensais partir essayer de voir une aurore boréale… » Elle s’occupait toujours, même lorsqu’il ne s’agissait pas de botanique ni de créatures magiques, elle avait toujours une bonne raison de repartir en vadrouille. « D’ailleurs… Un truc qui m’aide souvent, c’est de voyager, enfin, de voir de nouvelles choses. Si tu veux, on pourrait quelque part toutes les deux, quand tu auras envie. Pas forcément longtemps, peut être l’histoire d’une journée ou deux. Ou même d’une après midi. » C’était une proposition innocente, ça pouvait peut être réellement aider. Peut être pas, mais après toutes les fois où la jeune femme lui était venue en aide, elle ne pouvait pas ne pas soulever cette éventualité, ne pas offrir le peu d’aide qu’elle pouvait fournir.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Dim 16 Déc 2018 - 22:11
sleep where it’s quiet
Charlie & Fauve
« Le foyer, la lueur étroite de la lampe, la rêverie avec le doigt contre la tempe et les yeux se perdant parmi les yeux aimés, l’heure du thé fumant et des livres fermés. »
C’était presque étonnant le fait que Fauve consulte un psychologue alors qu’elle ne savait pas gérer ses émotions ni les exprimer. Certes, c’était le but mais elle ne le faisait pas de bon cœur. Parfois les rendez-vous ne lui servaient à rien parce qu’elle n’arrivait à rien dire. Il était inutile de forcer mais la blonde pouvait passer des mois sans rien dire, profitant seulement des chocolats ainsi que du siège confortable qui lui donnait envie de dormir dans la pièce. Oui, il ne l’aidait pas vraiment mais l’abeille continuait de s’y rendre juste pour rassurer ses parents. Au fond, c’était peut-être eux qui avaient besoin de consulter, parler de ce secret qu’elle avait gardé pendant plus de quatre ans. Cela avait détruit les Vinter, se rendant compte qu’ils avaient failli perdre l’amour de leur vie, leur précieuse princesse, leur soleil.
Fauve haussait ses épaules et croisait par la suite ses bras contre sa poitrine. L’idée de changer de psychologue lui avait effleuré, bien que brièvement, l’esprit. Effectivement, celui-ci commençait à s’essouffler mais malgré tout : la blonde lui faisait confiance. De plus, la jolie ne se voyait pas recommencer tout depuis le début, raconter son histoire et ce harcèlement qui l’avait brisé, anéanti. « Je le vois depuis ma première année ici. » Fauve n’était plus certaine de la date mais cela faisait longtemps, trop longtemps. Elle devait également trouver le courage de lui parler de la drogue qui avait unetrop grosse influence dans sa vie, malheureusement. Cela entraînait un nouveau mensonge, un fait que la danseuse cachait à ses parents.
Fauvette écoutait attentivement son amie et prenait soin d’enregistrer chaque parole et propos réconfortants, encourageants mais parfois elle n’avait rien d’autre à répondre. Elle se sentait seulement reconnaissante d’avoir croisé le chemin de la Rice. Alors, un nouveau sourire étirait ses lèvres et son regard pétillant retrouvait celui de Charlie, saisissant un nouveau biscuit. « Je comprends que les réunions coincées de famille ne soient pas ton fort. » Fauve la taquinait en se baissant, s’allongeant sur le côté, son visage reposant contre un des coussins du canapé. Son regard brillait de mille feux, comme le plus précieux des bijoux lorsque Charlie lui proposait de partir avec elle, quelques jours. Cela lui mettait du baume au cœur à la Vinter qui affichait son plus beau sourire. « Je veux partir dans un pays froid. » S’empressait-elle d’articuler en se redressant. C’était bel et bien la meilleure proposition que Charlie pouvait lui faire. « J’accepte immédiatement de partir. Je te suivrai n’importe où. » Elle était emballée et enjouée la poupée, regardant Charlie de cet air émerveillé.
Fauve haussait ses épaules et croisait par la suite ses bras contre sa poitrine. L’idée de changer de psychologue lui avait effleuré, bien que brièvement, l’esprit. Effectivement, celui-ci commençait à s’essouffler mais malgré tout : la blonde lui faisait confiance. De plus, la jolie ne se voyait pas recommencer tout depuis le début, raconter son histoire et ce harcèlement qui l’avait brisé, anéanti. « Je le vois depuis ma première année ici. » Fauve n’était plus certaine de la date mais cela faisait longtemps, trop longtemps. Elle devait également trouver le courage de lui parler de la drogue qui avait une
Fauvette écoutait attentivement son amie et prenait soin d’enregistrer chaque parole et propos réconfortants, encourageants mais parfois elle n’avait rien d’autre à répondre. Elle se sentait seulement reconnaissante d’avoir croisé le chemin de la Rice. Alors, un nouveau sourire étirait ses lèvres et son regard pétillant retrouvait celui de Charlie, saisissant un nouveau biscuit. « Je comprends que les réunions coincées de famille ne soient pas ton fort. » Fauve la taquinait en se baissant, s’allongeant sur le côté, son visage reposant contre un des coussins du canapé. Son regard brillait de mille feux, comme le plus précieux des bijoux lorsque Charlie lui proposait de partir avec elle, quelques jours. Cela lui mettait du baume au cœur à la Vinter qui affichait son plus beau sourire. « Je veux partir dans un pays froid. » S’empressait-elle d’articuler en se redressant. C’était bel et bien la meilleure proposition que Charlie pouvait lui faire. « J’accepte immédiatement de partir. Je te suivrai n’importe où. » Elle était emballée et enjouée la poupée, regardant Charlie de cet air émerveillé.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Lun 17 Déc 2018 - 21:14
fauve // charlie
sleep where it's quiet.
Charlie hochait la tête en écoutant Fauve lui raconter ses déboires avec son thérapeute, lui expliquait depuis combien de temps elle le voyait et à quel point cela ne suffisait pas. Elle plissait les yeux alors que Fauve la rassurait sur sa potentielle absence. « Non, euh, c’est pas le fait que ça soit coincé, enfin je voulais pas insinuer ça… J’ai juste du mal avec… Fin… Je voudrais pas faire mauvaise impression voilà tout. » Elle avait beau avoir vingt-cinq ans, elle ne se considérait clairement pas comme une adulte, et la présence de personnes de la génération de ses parents la rendait plutôt nerveuse, surtout s’il y avait une quelconque possibilité de jugement. « Mais bon, on verra. Si tu veux que je passe, je le ferai sans problème. Tant que c’est pas trop long, tout ça. » Elle forçait un sourire. C’était moins pour elle que pour les autres qu’elle évitait ce genre d’événement social. À la limite, dans une fête, elle pouvait se réfugier derrière l’alcool, se fondre dans la foule. Lors de petites réunions comme ça elle ne pouvait jamais s’empêcher d’aborder des sujets qui fâchaient ou inquiétaient, ou encore de dire des choses qui, apparemment, n’étaient pas socialement acceptables. Néanmoins, ça la touchait que Fauve lui propose ça. « Mais honnêtement, t’inquiète pas. Ça me dérange pas d’être seule, même pour les fêtes. » Depuis quand n’avait elle pas fêté Noël en famille ? Déjà, sa mère étant orthodoxe, même s’ils l’avaient fêté, ça aurait été en janvier probablement. Lorsqu’elle était enfant, ils étaient quelquefois rentrés dans la famille de son père, pour le noël « traditionnel » et en général les années où ils n’allaient pas chez les Rice, ils passaient un weekend en janvier à Cracovie, ce que Charlie n’avait plus pu faire une fois rentrée à Poudlard. Peut être par souci d’équité, ses parents avaient décidé qu’elle n’irait pas non plus chez ses grands-parents paternels, et ainsi s’étaient achevées les célébrations de Noël pour la jeune femme. Entre temps, sa grand mère maternelle avait rejoint son mari dans l’au-delà, mais Charlie n’avait pas repris l’habitude d’aller voir les parents de son père. Peut être qu’elle pourrait éventuellement le faire de nouveau, un de ces quatre. Ce n’était pas exclus. Mais là, c’était un peu trop tard pour prendre une telle décision.
Lorsqu’elle proposa à Fauve de partir ensemble, elle ne s’attendait pas à autant d’enthousiasme. Un sourire vaguement surpris flottait sur son visage alors que son amie sautait sur l’occasion, manifestement particulièrement ravie à l’idée de s’éloigner d’Inverness. « On peut aller en Russie. Pourquoi pas saint Petersburg ? Ou Prague ? Je suis souvent allée en europe de l’est mais rarement dans des villes. » Lorsque Fauve suggérait de partir de suite, Charlie levait une main légèrement pour tempérer les ardeurs de la blonde. « Donnons nous un ou deux jours. Je dois aller m’excuser auprès de mes professeurs pour mon absence. Et surtout, je te rappelle que mon bras est toujours niqué. Une fois qu’Aaron m’aura donné la potion dont il m’a parlé… » Elle s’interrompit. Oh. Elle avait gaffé. Enfin, non, pas nécessairement. Ils auraient très bien pu parler d’une potion à un autre moment. Elle se prit à rougir légèrement et se redonna contenance en buvant une gorgée de thé et en grignotant un biscuit. « Prague ça pourrait vraiment être cool, » reprenait-elle pour changer de sujet. « Je suis pas trop habituée à voyager dans des villes, mais ça sera l’occasion. Il paraît que c’est magnifique, surtout à cette période de l’année. Enfin, même Petersburg. » Elle sirotait de nouveau son thé, puis plissait légèrement les yeux. « On pourrait aller en Pologne aussi, je connais assez bien… Mais j’y suis pas retournée depuis la mort de ma grand mère… Ça va faire six, sept ans quelque chose comme ça. » Bien que ses parents aient fait de la maison de Cracovie leur nouveau quartier général, en quelque sorte, abandonnant totalement la maison de Chalcot Square, elle même n’y était jamais retournée. Etonnamment, malgré le peu de contact qu’elle avait eu avec sa grand mère maternelle, elle l’adorait et sa mort lui avait causé beaucoup de peine. Certes, c’était une femme froide, dure, presque effrayante, mais Charlie l’admirait énormément. C’était en partie pour suivre ses traces qu’elle s’était lancée dans l’aventure qu’était la transformation en animal, et d’ailleurs elle soupçonnait son apparence d’hirondelle d’être fortement liée à sa grand mère, dont l’apparence une fois transformée était précisément la même. La jeune femme soupira puis sourit. « Tu sais quoi, je te laisse décider. Par contre je vais avoir pas mal de travail à rattraper du coup, déjà que j’étais pas en avance, donc on se donne un maximum de deux, trois jours ? On pourra toujours y retourner de toute façon. » Suggérait-elle. Certes, elle aimait partir à l’aventure. Mais elle n’était pas une summerbee pour rien. Elle avait un but et travailler autant que nécessaire pour l’atteindre ne lui faisait pas peur.
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Mer 19 Déc 2018 - 14:07
sleep where it’s quiet
Charlie & Fauve
« Le foyer, la lueur étroite de la lampe, la rêverie avec le doigt contre la tempe et les yeux se perdant parmi les yeux aimés, l’heure du thé fumant et des livres fermés. »
Le sujet de son psychologue terminé, Fauve s’allongeait confortablement contre le divan de la salle commune des abeilles, un long soupire quittant ses lèvres. Elle n’était pas vexée de la réponse de Charlie, elle la connaissait bien maintenant et ce genre de repas ne lui correspondait absolument pas. La blonde lui avait seulement proposé afin d’avoir la conscience tranquille et surtout parce que les parents Vinter seraient si fiers de rencontrer une de ses amies. Un sourire venait cependant étirer ses lèvres. « Je comprends, je ne t’oblige en rien. » La femme comprenait, ce n’était rien d’autre qu’une proposition. Un instant passait jusqu’à ce que Charlie lui propose de partir quelque part. C’était une idée qui emballait particulièrement la jeune femme qui se redressait sur un coude, les yeux pleins d’étoiles. Elle rêvait de voyager dans les pays du nord, là où il faisait froid, peut-être même retourner chez elle, en Norvège. Le pays lui manquait. « La Russie me paraît bien. » La belle fréquentait rarement les villes, habituée à rester enfermer chez elle, sortir de sa zone de confort semblait être nécessaire par moments. Charlie était la meilleure personne pour cela.
« Pas de soucis, je te laisse du temps. » Levant ses mains en guise d’innocence, la Summerbee n’apportait pas spécialement d’importance au prénom masculin qui avait été évoqué. Bien que curieuse à l’étudiante avait bien le droit d’avoir un jardin secret. De son côté, la danseuse gardait tellement de choses en elle, beaucoup trop peut-être. « Il y a la Laponie également. Ce doit être incroyable. » N’ayant que très peu voyagé dans sa vie, la jeune femme ne connaissait que très peu le monde. Ainsi, prendre des décisions lorsqu’on ne savait pas relevait du domaine de l’impossible. Une grimace venait étirer ses lèvres, se redressant pour de bon, enroulée dans le plaid du canapé. « Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée que je choisisse. » Fauve roulait des yeux. « Je peux te laisser choisir et me faire une surprise. » Un sourire venait illuminer ses traits, glissant une paume dans sa chevelure courte. « Prends le temps qu’il te faut afin de rattraper tout ton retard. » Des mots rassurants et pleins de compassion, voilà ce qu’était Fauvette.
« Pas de soucis, je te laisse du temps. » Levant ses mains en guise d’innocence, la Summerbee n’apportait pas spécialement d’importance au prénom masculin qui avait été évoqué. Bien que curieuse à l’étudiante avait bien le droit d’avoir un jardin secret. De son côté, la danseuse gardait tellement de choses en elle, beaucoup trop peut-être. « Il y a la Laponie également. Ce doit être incroyable. » N’ayant que très peu voyagé dans sa vie, la jeune femme ne connaissait que très peu le monde. Ainsi, prendre des décisions lorsqu’on ne savait pas relevait du domaine de l’impossible. Une grimace venait étirer ses lèvres, se redressant pour de bon, enroulée dans le plaid du canapé. « Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée que je choisisse. » Fauve roulait des yeux. « Je peux te laisser choisir et me faire une surprise. » Un sourire venait illuminer ses traits, glissant une paume dans sa chevelure courte. « Prends le temps qu’il te faut afin de rattraper tout ton retard. » Des mots rassurants et pleins de compassion, voilà ce qu’était Fauvette.
(c) DΛNDELION
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Re: sleep where it's quiet (fauve)
Dim 23 Déc 2018 - 14:30
fauve // charlie
sleep where it's quiet.
Ce que Charlie aimait chez Fauve, c’était qu’elle n’obligeait jamais à rien. Elle suggérait, proposait, et en général ne se vexait pas quand Charlie déclinait d’un mouvement de tête. La summerbee rendit son sourire à son amie et elles continuèrent la conversation, tentant de se décider sur un endroit où elles pourraient se rendre. Il y avait tellement de lieux qui venaient se bousculer dans la tête de la jeune femme, où elle aurait voulu emmener la ravissante demoiselle, qu’elle n’était pas sûre de pouvoir se décider. Néanmoins, alors qu’elle lui proposait de décider où aller, on lui renvoyait la balle et elle se retrouvait responsable du choix de la destination. Elle haussa les épaules, ce vague sourire flottant toujours sur son visage. « Je vais y réfléchir. En tout cas, prends des vêtements très, très chauds. Et de quoi protéger ta peau. Parce que si tu veux aller dans un pays froid, on va aller dans un pays très froid. » Elle penchait légèrement la tête sur le côté, un sourire légèrement goguenard peint sur la face. Elle trempa un nouveau biscuit dans sa tasse de thé et le croqua avec gourmandise, avant de boire une gorgée supplémentaire du breuvage. Il ne restait presque plus de thé et au fond de la tasse, des particules de biscuit et des fragments de feuilles de thé restaient à graviter en suspension.
« Merci, » répondit-elle à Fauve qui lui promettait de lui laisser le temps nécessaire pour rattraper son travail en retard. Elle s’attendait à se faire remonter les bretelles par ses professeurs et son responsable au travail, et ils n’auraient pas eu tort. Elle avait disparu pendant quinze jours sans prévenir. À la base, elle n’avait évidemment pas prévu d’être partie aussi longtemps, mais le résultat était le même, et elle n’avait pu prévenir personne. Elle imitait Fauve et étirait son bras valide, avant de finir ce qui restait de thé. « D’ailleurs, tu penses que tu pourrais me passer tes notes en littérature et en botanique ? Je vais devoir rattraper quelques cours je crois. » Elle plissait les yeux en souriant et haussait son épaule valide. Elle laissait passer un instant, puis reprenait. « Pour le voyage, on pourrait partir le weekend prochain. Ça nous laisse la soirée de vendredi et deux jours pour profiter de l’endroit où on sera. » Charlie étouffait un bâillement. La chose la plus sage à faire aurait été de prendre une douche ou un bain brûlant, peut être dans les thermes, puis aller dormir quelques heures avant de rejoindre Aaron pour récupérer la fameuse potion de guérison qu’il lui avait promise. Bon, promise, c’était peut être un grand mot. Mais il lui en avait parlé, et de ce qu’elle avait compris elle pourrait de nouveau utiliser son bras rapidement en la prenant.
À vrai dire, si elle s’était écouté, elle aurait utilisé son bras dès maintenant. Elle n’avait plus l’impression d’avoir mal et ça lui semblait ridicule de rester immobilisée comme ça alors que tout semblait aller bien. Son regard revenait sur Fauve alors qu’elle prenait un instant pour ranger l’onguent dans sa sacoche et refermer celle-ci. Elle se levait, poussant un léger grognement alors que son corps endolori peinait à suivre le mouvement, et passait la sangle de son sac sur son épaule valide. « Je vais te laisser à ta lecture, » disait-elle à son amie avec un sourire, « je tombe de fatigue. » Un bon bain brûlant et une sieste, c’était tout ce dont elle rêvait à l’heure actuelle. Son lit ne lui avait jamais paru plus attrayant qu’à cet instant précis. Peut être qu’elle allait laisser tomber le bain, en fait. Elle fit un dernier sourire à la jolie norvégienne et se dirigea d’un pas plus traînant qu’à son habitude vers les chambres, déjà prête à s’écrouler au milieu des coussins et des duvets.
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