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[terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Lun 14 Jan 2019 - 11:46
La semaine fut longue, rude, et me semblait interminable. Une belle semaine, comme chacune de celles que je vis depuis peu, au vu de la quantité de bonnes nouvelles qui me parviennent. Pour autant le stress demeure une variable certaine. C’est du moins ce à quoi je songeais en me donnant bonne conscience tout en effritant l’herbe séchée et verte autour d’une feuille à rouler.
Mon œuvre d’art achevée, je laissais mes pas me guider vers l’objet de ma convoitise, les mystères souterrains de l’université. Bien évidemment, les entrées conventionnelles ne m’intéressent pas, non. Les ragots tournent, et j’étais bien au courant du fait qu’une élève soit tombée dans le coma en ces lieux il y a quelques jours. Ainsi l’objet de ma présence ? L’exploration bien évidemment.
Mes pas se guidaient en les marches alors que j’allumais le cylindre du bout des doigts, l’odeur de Sativa se répandant dans les marches. Le sol est poussiéreux, le silence règne malgré un léger courant d’air… Ma nuque craquait lentement alors qu’en clignant légèrement des yeux, ceux-ci se mirent à émettre une légère lueur et agir en parallèle comme réflecteur. Un puit de lumière et un enchantement de nyctalopie, rien de bien sorcier…
Je m’étais promis de ne plus faire cette blague.
L’idée me faisait rire, attentive à mon environnement. M’étirant lentement, j’évoluais à travers les couloirs sinueux, vêtue d’un t-shirt, d’une veste, d’un legging et d’une paire de baskets. Pas l’idéal côté charisme, mais pour l’exploration, ça le fait. Du moins, c’est confortable, malgré une continuité de ma rébellion contre la malédiction du soutien-gorge, vêtement inconfortable au possible.
A un carrefour de couloirs, je clignais des yeux en effleurant les murs de pierres, fermant lentement les yeux pour me concentrer. Pour le moment rien de… Tirant une latte sur le joint entre mes doigts, je tournais la tête vers la droite, d’où venait le grognement, lentement, expirant la fumée en penchant lentement la tête sur le côté en m’avançant d’un pas. Je m’avançais lentement, comme si de rien était vers la créature qui semblait bien s’être imprégnée de mon odeur, jugeant qu’il pouvait attaquer. En regardant bondir la bête poilue, bien plus grande et massive que moi, le bras dirigé vers mon visage, je clignais des yeux une nouvelle fois en bougeant simplement la tête, d’un geste rapide, précis, net, mon regard virant à un bleu pâle, montrant tant une soif de sang qu’une détente totale.
Je suis défoncée putain… L’idée me fit soudainement rire en même temps que mon poing d’enfonçait dans le visage de la créature, une lueur dessinée au niveau de mon ventre s’illuminant, représentant une coupe, ou plus précisément un trophée. La magie que dégageait l’enchantement était assez simple à identifier. Un enchantement de force, banal, mais appartenant à un ensemble magique complexe et structuré, en décuplant les effets. Le coup partait alors que l’hémoglobine recouvrait une partie de mon bras, la créature venant lourdement heurter un mur, défigurée, la pression ayant créée des dommages considérables sur cette… Chose alors que l’une des issues du carrefour s’écroulait.
Flûte… C’est par là que je comptais aller… Bon. Moi qui ne voulais pas attirer l’attention… L’idée de voir une équipe administrative me faisait déjà rire. Et si c’est Cléopatra qui arrive ? Mmh… Elle sait déjà que je fais toujours beaucoup de recherches sur l’occultisme, dans mon coin… Je ne pense pas qu’elle m’en voudrait trop. Enfin, le sort partait, et le bruit d’explosion se produisait, les rochers tombant en poussière alors que le boom faisait légèrement trembler le sol, quelques grains de poussières tombant d’un peu partout. Merde… Ca a dû s’entendre d’en haut…
Regardant derrière moi, je réfléchissais lentement. Les escaliers. Un long couloir tout droit. Première à gauche, première à droite, puis re-première à gauche, enfin le carrefour, et maintenant… A droite. Le mode d’architecture me parle… Ce qui m’intrigue, c’est pourquoi des créatures magiques dangereuses se sont fait un nid ici ?
Qu’à cela ne tienne. J’aime pas les créatures magiques. J’annihilerais tout ce qui est sur mon passage. Finissant lentement mon joint, je l’écrasais au sol. J’ai faim… Fouillant dans mon sac, je venais croquer dans une pomme, clignant lentement des yeux. Mon regard croisait ce qu’il restait du visage de ce qui venait de croiser ma route. Un silence, léger. Puis d’un coup, un fou rire. Je me mettais à rire à m’époumoner. Il est tellement ridicule on dirait un ballon dégonflé sans être crevé, ses yeux ressortent des orbites tellement sa tête est compressée !
C’est dans un rire d’enfant que je continuais ma marche jusqu’à un cul de sac. « si y’a pas de porte, fait la toi-même. » la scène, vue de l’extérieur doit être terriblement gênante, presque oppressante, de voir ce corps de jeune adulte tordu de rire en avançant seul en un lieu supposément terrifiant tout en croquant sa pomme de temps à autres. Etrangement, à chaque fois que j’en mangeais un morceau, je riais encore plus. Tendant ma baguette, je tentais de retenir ce rire qui commençait à comprimer vaguement ma cage thoracique et rendre ma respiration plus difficile.
« Bombarda Maximahahah ! »
Et c’était reparti. En théorie je n’avais pas besoin d’énoncer le sort, mais ça le rendait plus puissant. Une nouvelle vibration, un effondrement de roche, ou plus précisément une explosion, et une nouvelle voie dégagée sur une grande salle que j’investissais lentement. Des torches, des pierres anciennes, de vieilles écritures, et surtout… Une putain de famille de trolls.
Leur tête, leur gros ventre… Ils sont tellement laids que c’en est drôle ! Je secouais lentement la tête en regardant le premier attraper son gourdin. Tenter le corps à corps avec une crise de fou rire pareil. D’un geste de baguette, je lançais Anapneo sur moi. Je continuais de rire, mais au moins je pouvais respirer.
« Tarentallegra ! »
Sans crier gare et sans comprendre, les quatre trolls se mettaient à danser de manière certes maladroite, mais hilarante. Mon rire se prononçait plus fort alors qu’en dégainant mon enceinte de mon sac, je laissais se profiler Africa de Toto, et tout en riant, je donnais la marche, mine de rien assez douée en danse, suivie en cœur par les créatures. Bordel qu’est-ce que ça fait du bien de rire et de faire un peu de conneries ! Je suis tellement défoncée ! Trop même pour me rendre compte que l’entrée que j’avais employée était désormais investie par quelqu’un d’autre.
@Dhan ChaffinchMon œuvre d’art achevée, je laissais mes pas me guider vers l’objet de ma convoitise, les mystères souterrains de l’université. Bien évidemment, les entrées conventionnelles ne m’intéressent pas, non. Les ragots tournent, et j’étais bien au courant du fait qu’une élève soit tombée dans le coma en ces lieux il y a quelques jours. Ainsi l’objet de ma présence ? L’exploration bien évidemment.
Mes pas se guidaient en les marches alors que j’allumais le cylindre du bout des doigts, l’odeur de Sativa se répandant dans les marches. Le sol est poussiéreux, le silence règne malgré un léger courant d’air… Ma nuque craquait lentement alors qu’en clignant légèrement des yeux, ceux-ci se mirent à émettre une légère lueur et agir en parallèle comme réflecteur. Un puit de lumière et un enchantement de nyctalopie, rien de bien sorcier…
Je m’étais promis de ne plus faire cette blague.
L’idée me faisait rire, attentive à mon environnement. M’étirant lentement, j’évoluais à travers les couloirs sinueux, vêtue d’un t-shirt, d’une veste, d’un legging et d’une paire de baskets. Pas l’idéal côté charisme, mais pour l’exploration, ça le fait. Du moins, c’est confortable, malgré une continuité de ma rébellion contre la malédiction du soutien-gorge, vêtement inconfortable au possible.
A un carrefour de couloirs, je clignais des yeux en effleurant les murs de pierres, fermant lentement les yeux pour me concentrer. Pour le moment rien de… Tirant une latte sur le joint entre mes doigts, je tournais la tête vers la droite, d’où venait le grognement, lentement, expirant la fumée en penchant lentement la tête sur le côté en m’avançant d’un pas. Je m’avançais lentement, comme si de rien était vers la créature qui semblait bien s’être imprégnée de mon odeur, jugeant qu’il pouvait attaquer. En regardant bondir la bête poilue, bien plus grande et massive que moi, le bras dirigé vers mon visage, je clignais des yeux une nouvelle fois en bougeant simplement la tête, d’un geste rapide, précis, net, mon regard virant à un bleu pâle, montrant tant une soif de sang qu’une détente totale.
Je suis défoncée putain… L’idée me fit soudainement rire en même temps que mon poing d’enfonçait dans le visage de la créature, une lueur dessinée au niveau de mon ventre s’illuminant, représentant une coupe, ou plus précisément un trophée. La magie que dégageait l’enchantement était assez simple à identifier. Un enchantement de force, banal, mais appartenant à un ensemble magique complexe et structuré, en décuplant les effets. Le coup partait alors que l’hémoglobine recouvrait une partie de mon bras, la créature venant lourdement heurter un mur, défigurée, la pression ayant créée des dommages considérables sur cette… Chose alors que l’une des issues du carrefour s’écroulait.
Flûte… C’est par là que je comptais aller… Bon. Moi qui ne voulais pas attirer l’attention… L’idée de voir une équipe administrative me faisait déjà rire. Et si c’est Cléopatra qui arrive ? Mmh… Elle sait déjà que je fais toujours beaucoup de recherches sur l’occultisme, dans mon coin… Je ne pense pas qu’elle m’en voudrait trop. Enfin, le sort partait, et le bruit d’explosion se produisait, les rochers tombant en poussière alors que le boom faisait légèrement trembler le sol, quelques grains de poussières tombant d’un peu partout. Merde… Ca a dû s’entendre d’en haut…
Regardant derrière moi, je réfléchissais lentement. Les escaliers. Un long couloir tout droit. Première à gauche, première à droite, puis re-première à gauche, enfin le carrefour, et maintenant… A droite. Le mode d’architecture me parle… Ce qui m’intrigue, c’est pourquoi des créatures magiques dangereuses se sont fait un nid ici ?
Qu’à cela ne tienne. J’aime pas les créatures magiques. J’annihilerais tout ce qui est sur mon passage. Finissant lentement mon joint, je l’écrasais au sol. J’ai faim… Fouillant dans mon sac, je venais croquer dans une pomme, clignant lentement des yeux. Mon regard croisait ce qu’il restait du visage de ce qui venait de croiser ma route. Un silence, léger. Puis d’un coup, un fou rire. Je me mettais à rire à m’époumoner. Il est tellement ridicule on dirait un ballon dégonflé sans être crevé, ses yeux ressortent des orbites tellement sa tête est compressée !
C’est dans un rire d’enfant que je continuais ma marche jusqu’à un cul de sac. « si y’a pas de porte, fait la toi-même. » la scène, vue de l’extérieur doit être terriblement gênante, presque oppressante, de voir ce corps de jeune adulte tordu de rire en avançant seul en un lieu supposément terrifiant tout en croquant sa pomme de temps à autres. Etrangement, à chaque fois que j’en mangeais un morceau, je riais encore plus. Tendant ma baguette, je tentais de retenir ce rire qui commençait à comprimer vaguement ma cage thoracique et rendre ma respiration plus difficile.
« Bombarda Maximahahah ! »
Et c’était reparti. En théorie je n’avais pas besoin d’énoncer le sort, mais ça le rendait plus puissant. Une nouvelle vibration, un effondrement de roche, ou plus précisément une explosion, et une nouvelle voie dégagée sur une grande salle que j’investissais lentement. Des torches, des pierres anciennes, de vieilles écritures, et surtout… Une putain de famille de trolls.
Leur tête, leur gros ventre… Ils sont tellement laids que c’en est drôle ! Je secouais lentement la tête en regardant le premier attraper son gourdin. Tenter le corps à corps avec une crise de fou rire pareil. D’un geste de baguette, je lançais Anapneo sur moi. Je continuais de rire, mais au moins je pouvais respirer.
« Tarentallegra ! »
Sans crier gare et sans comprendre, les quatre trolls se mettaient à danser de manière certes maladroite, mais hilarante. Mon rire se prononçait plus fort alors qu’en dégainant mon enceinte de mon sac, je laissais se profiler Africa de Toto, et tout en riant, je donnais la marche, mine de rien assez douée en danse, suivie en cœur par les créatures. Bordel qu’est-ce que ça fait du bien de rire et de faire un peu de conneries ! Je suis tellement défoncée ! Trop même pour me rendre compte que l’entrée que j’avais employée était désormais investie par quelqu’un d’autre.
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Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Sam 19 Jan 2019 - 17:12
Why so serious ?
ft. Eden Sykes
L’air absorbé par ses tâches administratives habituelles, Dhan n’avait pas tout de suite entendu les murmures discrets du fantôme de Marie qui flottait au dessus de son bureau. Il était en train de remplir de nouveaux formulaires toujours plus obscurs, plus compliqués, ce qui lui faisait dire qu’il fallait bien un doctorat de runes pour réussir à comprendre toutes les subtilités de l’administration sorcière. Enfin, il fallait bien qu’il le fasse, et il profitait de la fin de la journée et du calme relatif dans les locaux pour s’atteler aux tâches les plus rébarbatives. Au dessus de lui donc, la douce Marie s’agitait, faisant les cent pas dans le vide en se rongeant l’ongle du pouce d’un air préoccupé, anxieux même. Elle lui tournait autour depuis plus de cinq minutes d’ailleurs, mais la concentration du secrétaire était telle que rien ne pouvait détourner son regard de ses dossiers, une petite paire de lunettes à monture fine et argentée au bout du nez. Le fantôme se décida enfin à poser sa main translucide sur l’épaule du jeune homme, délicatement, et la fraicheur du contact lui tira un frisson suffisant pour lui faire lever les yeux.
- Dhan, Dhan il faut que je vous parle … Pardon, pardon je suis navrée de vous importuner alors que vous avez l’air si concentré…
- Hmmm Hmmm, que se passe t’il Marie ?
- Hum, et bien …
Dhan ôta ses lunettes, croisant les doigts sous le menton : les fantômes étaient des êtres évanescents –c’était peu de le dire ! – et ils leur arrivaient de peiner à exprimer une pensée construite et complexe. Cela risque de prendre du temps … Ou pas. La pauvre ectoplasme semblait bien perturbée, ce qui ne lui arrivait pas si souvent.
- C’est-à-dire Dhan que je m’inquiète … J’ai entendu des bruits étranges venant des souterrains, je veux dire, pas les bruits étranges ordinaires, des bruits véritablement étranges, des cris, des exclamations, humaines sans aucun doute. Oh, Dhan, j’ai tellement peur, il y a déjà eu tant de malheurs dans ces souterrains, imaginez que des étudiants s’y soient engouffrés…
Le sorcier plissa le nez, serrant les mâchoires : les souterrains avaient une réputation sinistes, plus encore depuis les récents accidents qui s’y étaient déroulés, envoyant plusieurs sorcières, dont des amies proches, à l’hopital. Intérieurement, il pria pour que cela ne soit pas un nouveau défi entre jeunes gens en quête de frissons et de dangers. Si ces souterrains n’étaient pas explicitement ouverts au public, c’était qu’il y avait une raison.
- … Avez-vous essayé de contacter les directeurs de maison, Marie ? Ou le concierge ?
- Non, Dhan, il semblerait qu’ils soient tous à l’extérieur, ou en des endroits auxquels je n’ai pas accès. Allez vous y aller, Dhan ? Cela m’apaiserait grandement …
Dans un soupir, Dhan referma son classeur et attira à lui écharpe et manteaux : si il y avait des gens dans les souterrains, et des bruits bizarres, il fallait bien que quelqu’un se charge de vérifier que tout allait bien. Il allait devoir échanger avec le doyen sur l’utilisation de ces lieux. Ils ne pouvaient décemment pas se permettre d’avoir mauvaise presse à cause d’incidents à l’intérieur de l’université. Avant de quitter son bureau, il attrapa un muffin dans la boite de gateaux qui avait été déposée sur son bureau plus tôt dans la journée, en son absence. Il ne savait pas qui les lui avait emmené, mais ce genre d’attention pouvait autant venir de Pina, Niamh ou même Aedan. En tout cas, il se refusait de partir sans un peu de sucre à disposition. Merlin seul savait combien de temps il allait passer dans les entrailles de la faculté …
Le Lumos au bout de sa baguette, il avait traversé la première partie des galeries sans trop d’encombres, faisant fuir quelques petites créatures magiques au passage. Il n’avait pas vraiment d’idées de ce qu’il cherchait, aussi tendait il l’oreille pour essayer de s’orienter en directions du bruit –existant, en effet , mais il lui semblait bien lointain-. Il avait mangé un morceau de gateau, surpris par le gout un peu insolite de ce dernier, avant de s’engouffrer dans une artère plus sombre et exigue que les autres. Il connaissait ce raccourci, approchant du brouhaha, tout en froncant les sourcils : normalement, il terminait en cul de sac, mais le bourdonnement lui semblait encore lointain … Face à la béance dans le mur en face de lui, Dhan laissa échapper un gloussement : Mais quel genre de personne malades faisait un trou aussi énorme dans une galerie souterraine ? ! c’était un coup à faire s’effondrer tout ce qui se tenait au dessus, mais apparemment, ça n’était venu à l’esprit de personne… La situation était tellement ridicule qu’elle en devenait risible … Et Dhan gloussait. Il était contrarié mais rigolard, sans même savoir pourquoi. Peut être parce qu’il entendait l’une des musiques moldues les plus kitsch de la terre devant lui, et qu’une scène complètement cartoonesque se découpait devant ses yeux à mesure qu’il avançait dans la grande pièce dissimulée derrière le mur. Sur sa peau, toutes les runes de protection s’étaient mises à briller et à vibrer pour le prévenir du danger, mais la situation était tellement rocambolesque qu’il ne put retenir un éclat de rire sonore, le fou rire lui prenant la gorge jusqu’à remonter jusqu’à ses yeux brillants de larmes d’hilarité.
- Sy…Sykes … Ahahahahahahha … Oh, seigneur …. Sykes, bon sang, qu’est ce … C’est que… ce bordel …. Aaaaahahahah.
Il en avait mal aux côtes, peinant même à avancer jusqu’à la jeune femme qui semblait sur le point de se mettre à se rouler par terre. Les trolls, eux, ne semblaient pas vraiment ravis d’avoir été dépossédés du contrôle de leur corps…
- Dhan, Dhan il faut que je vous parle … Pardon, pardon je suis navrée de vous importuner alors que vous avez l’air si concentré…
- Hmmm Hmmm, que se passe t’il Marie ?
- Hum, et bien …
Dhan ôta ses lunettes, croisant les doigts sous le menton : les fantômes étaient des êtres évanescents –c’était peu de le dire ! – et ils leur arrivaient de peiner à exprimer une pensée construite et complexe. Cela risque de prendre du temps … Ou pas. La pauvre ectoplasme semblait bien perturbée, ce qui ne lui arrivait pas si souvent.
- C’est-à-dire Dhan que je m’inquiète … J’ai entendu des bruits étranges venant des souterrains, je veux dire, pas les bruits étranges ordinaires, des bruits véritablement étranges, des cris, des exclamations, humaines sans aucun doute. Oh, Dhan, j’ai tellement peur, il y a déjà eu tant de malheurs dans ces souterrains, imaginez que des étudiants s’y soient engouffrés…
Le sorcier plissa le nez, serrant les mâchoires : les souterrains avaient une réputation sinistes, plus encore depuis les récents accidents qui s’y étaient déroulés, envoyant plusieurs sorcières, dont des amies proches, à l’hopital. Intérieurement, il pria pour que cela ne soit pas un nouveau défi entre jeunes gens en quête de frissons et de dangers. Si ces souterrains n’étaient pas explicitement ouverts au public, c’était qu’il y avait une raison.
- … Avez-vous essayé de contacter les directeurs de maison, Marie ? Ou le concierge ?
- Non, Dhan, il semblerait qu’ils soient tous à l’extérieur, ou en des endroits auxquels je n’ai pas accès. Allez vous y aller, Dhan ? Cela m’apaiserait grandement …
Dans un soupir, Dhan referma son classeur et attira à lui écharpe et manteaux : si il y avait des gens dans les souterrains, et des bruits bizarres, il fallait bien que quelqu’un se charge de vérifier que tout allait bien. Il allait devoir échanger avec le doyen sur l’utilisation de ces lieux. Ils ne pouvaient décemment pas se permettre d’avoir mauvaise presse à cause d’incidents à l’intérieur de l’université. Avant de quitter son bureau, il attrapa un muffin dans la boite de gateaux qui avait été déposée sur son bureau plus tôt dans la journée, en son absence. Il ne savait pas qui les lui avait emmené, mais ce genre d’attention pouvait autant venir de Pina, Niamh ou même Aedan. En tout cas, il se refusait de partir sans un peu de sucre à disposition. Merlin seul savait combien de temps il allait passer dans les entrailles de la faculté …
Le Lumos au bout de sa baguette, il avait traversé la première partie des galeries sans trop d’encombres, faisant fuir quelques petites créatures magiques au passage. Il n’avait pas vraiment d’idées de ce qu’il cherchait, aussi tendait il l’oreille pour essayer de s’orienter en directions du bruit –existant, en effet , mais il lui semblait bien lointain-. Il avait mangé un morceau de gateau, surpris par le gout un peu insolite de ce dernier, avant de s’engouffrer dans une artère plus sombre et exigue que les autres. Il connaissait ce raccourci, approchant du brouhaha, tout en froncant les sourcils : normalement, il terminait en cul de sac, mais le bourdonnement lui semblait encore lointain … Face à la béance dans le mur en face de lui, Dhan laissa échapper un gloussement : Mais quel genre de personne malades faisait un trou aussi énorme dans une galerie souterraine ? ! c’était un coup à faire s’effondrer tout ce qui se tenait au dessus, mais apparemment, ça n’était venu à l’esprit de personne… La situation était tellement ridicule qu’elle en devenait risible … Et Dhan gloussait. Il était contrarié mais rigolard, sans même savoir pourquoi. Peut être parce qu’il entendait l’une des musiques moldues les plus kitsch de la terre devant lui, et qu’une scène complètement cartoonesque se découpait devant ses yeux à mesure qu’il avançait dans la grande pièce dissimulée derrière le mur. Sur sa peau, toutes les runes de protection s’étaient mises à briller et à vibrer pour le prévenir du danger, mais la situation était tellement rocambolesque qu’il ne put retenir un éclat de rire sonore, le fou rire lui prenant la gorge jusqu’à remonter jusqu’à ses yeux brillants de larmes d’hilarité.
- Sy…Sykes … Ahahahahahahha … Oh, seigneur …. Sykes, bon sang, qu’est ce … C’est que… ce bordel …. Aaaaahahahah.
Il en avait mal aux côtes, peinant même à avancer jusqu’à la jeune femme qui semblait sur le point de se mettre à se rouler par terre. Les trolls, eux, ne semblaient pas vraiment ravis d’avoir été dépossédés du contrôle de leur corps…
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mar 5 Fév 2019 - 9:42
Entre rires, larmes et joies, compter est quelque chose d’extrêmement compliqué. Ces danses troll relativ-… Euh… Ces trolls dansent relativement mal. Et je continuais de rire, en réalité, je me moquais plus qu’autre chose, ce qui alimentait une part de rage chez ces trolls, mais les pas de danses les empêchaient de s’approcher de leurs gourdins, armes fétiches. Du moins pour le moment.
C’est ainsi donc que je notais la présence de Dhan Chaffinch. Je le voyais déjà me tirer l’oreille droite et me balancer dans la cage aux lions qu’est le bureau du doyen, mais, il n’en fut rien, non. Il était hilare. Bon sang, suis-je devenue drôle avec les années ? Je devrais me lancer dans une carrière d’humoriste, ça rapporterais peut-être plus que prof ?
« Hey ils sont plutôt bons, non ? Un tutu, un joli nœud papillon, un beau maquillage, et on pourrait les présenter au prof de danse pour un gala ou une connerie mondaine ! »
Contrairement à lui, j’arrivais à prolonger mes phrases. Cependant, ça se voyait à mon odeur et se sentait à mes yeux… Non… C’est l’inverse. Enfin bref, l’odeur de cannabis était puissante, issu d’une variété hybride, créée par mes soins. Une plante ayant reçu de l’amour, des croisements, mais surtout, une bonne dose de magie. Enfin bref, je suis dans un état difficile à décrire, à mi-chemin entre un zombi épris d’un fou-rire et un bébéléphant qui rit aux éclats.
N’allez pas me lâcher ici Dhan, j’aimerais bien ne pas finir en prison. Le pointant tout en continuant de danser, ignorant totalement le semblant d’autorité ayant été tenté, c’est finalement moi qui lançais le sort d’Anapneo à nouveau, mais sur lui pour éviter d’avoir un mort sur la conscience. Cela ne l’empêchera pas de rire, mais au moins de s’étouffer, de ne plus parvenir à respirer, d’avoir mal au ventre.
Clignant des yeux en sentant une variation du vent, mon regard se détournait vers papatroll qui avait semble-t-il abandonné l’idée du gourdin pour attaquer à main nue. Sans appuis ? Sérieusement ? Mon rire ne s’arrêtait pas, une vague lueur se manifestait au niveau de ma poitrine, illuminant brusquement mes vêtements, une part de la pièce, alors qu’un flot de magie étrange, relativement malsain se manifestait autour de moi. Evidemment, il fallait que ça soit « cet » enchantement qui s’active.
Tant pis. Alors que le poing s’approchait de moi, un bref instant, mon regard virait au bleu, ce bleu que Dhan avait déjà entrevu, un bleu pâle, reflétant l’odeur de la mort. Mais pourtant… Je riais toujours aux éclats, c’était le déclic. Il se passe quelque chose d’étrange. Pourquoi on rit comme ça ? Enfin. Peu importe. Ce n’est pas exactement la priorité.
Mon regard se portait vers le troll, vers son poing, qui se dirigeait inexorablement vers moi, et, alors que je tentais tant bien que mal de souffler pour dégager mes poumons, ma position paraissait cette d’arts martiaux ancestraux d’Asie, fondés sur les respirations. Quelque chose de certes, moldu, mais pas moins dangereux. Ma paume partait, ouverte, lentement, venant s’écraser contre le poing du troll adulte qui devait faire au moins deux fois ma taille. Les bruits suivant n’avaient rien de drôle, et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de pouffer. Cric, craque, crrraaaaaque.
D’extérieur, des morceaux d’os de la créature semblaient paraître de part et d’autres, menaçant de percer sa peau, alors qu’un hurlement de douleur animait la créature, la situation prêtait quelque chose de réellement malsain. Tant je riais, tant mon regard avait quelque chose d’inhumain. Quelque chose qui ne comprends plus la valeur de la vie, la valeur de quoi que ce soit, simplement la nécessité de détruire. De tuer. De broyer. Et c’est ce qui venait de se passer. Les boursouflures de part et d’autres en témoignaient.
Ce bras verdâtre venait d’exploser de l’intérieur. Les nerfs, les veines, les muscles, les os… Cette part du corps avait déjà doublé de volume et violaçait au fur et à mesure. Cet enchantement n’était clairement pas référencé. Issu d’une magie menaçante, dangereuse. Cela pouvait se sentir aisément en mon regard. Il n’y avait rien d’humain à faire ce que j’étais en train de faire. Aucune compassion, le seul sentiment présent était l’instinct de survie. Dans un gloussement non dissimulé, je reprenais.
« Si vous avez une solution pour sauver les trois autres, je vous en prie ! Celui-là, cependant… »
Sans laisser un quelconque temps de réaction, ma paume partait, à nouveau, dirigée vers le gros ventre de la créature. Les bruits étaient plus nuancés. « Crac » « Plotch » « Krrrrk » « Frrrrrh », un hurlement de douleur, puis, le troll, semblait continuer de danser, sans se débattre. Ce n’était plus une créature magique pleine de rage qui agitait ses jambes devant nous, mais bien un cadavre, dont chaque os, chaque muscle, chaque nerfs, chaque organes, avaient implosés de l’intérieur, sous les hurlements de rage et d’incompréhension d’une famille qui ne parvenait à comprendre cette magie meurtrière, élaborée.
Une magie ancienne. Qui transfert à la paume la capacité de créer des vibrations, des ondes. Puissantes et dévastatrice. Le principe était simple. Mais tuer est quelque chose de simple. La mort de cette créature était assez simple à justifier. La surprise avait pu être lu en mon regard lorsque cet enchantement s’est manifesté. Pas le temps de réagir, de lancer un autre sort, au vu de la douleur que lui provoquait son bras, je n’avais cherché qu’à abréger ses souffrances.
L’avantage en cet instant, c’est que même si cette magie est simple à comprendre, elle n’est clairement pas connue. Et qui parle de magie inconnue, si sombre soit elle, parle de magie qui n’est pas interdite. Ce que cette créature venait de subir était pire que la mort, bien que je ne l’avais pas laissé souffrir.
« Son corps se remplit de gaz, ça va.. »
Un corps mort n’est plus un être, n’est-ce pas… ? Si utiliser la métamorphose sur lui n’est pas moral, je crois qu’il vaut mieux que ses enfants et sa femme voit ça plutôt qu’une effusion de morceaux d’ossements, de sang et de boyaux. Ainsi, ce ne fut pas l’implosion supposée du corps à saturation, mais un feu d’artifice qui s’évadait de son corps. Etrangement, même si mes yeux reprenaient leur lueur habituelle, et que je continuais de rire, une certaine tristesse se ressentait à mon visage.
Tuer n’est pas amusant. Tuer est parfois une nécessité pour ne pas être tué. Et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de rire. Ma précédente victime ne m’avait pas dérangée, en le sens où toute sa famille ne le regardait pas se faire massacrer. J’imaginais, quelques instants, mon père, Cléopatra ou Lune me voir me faire tuer de la sorte. Et l’idée me donnait la nausée. Ne fait pas aux autres ce que tu ne souhaiterais pas qu’on te fasse… Malgré le rire, ma voix n’était pas suppliante, mais pas loin, et les larmes de rire qui coulaient à mes yeux étaient de tristesse, mes prunelles se teintant d’un rouge sang qu’il avait surement déjà aperçu quand je suis arrivée dans ce salon, songeuse d’Adaline. Si ma voix n’était pas suppliante, mais pas loin, mon regard, lui, était mêlé entre toutes sortes d’émotions contradictoires, mais mes yeux ne mentaient pas. J’étais éprise d’une profonde tristesse. Si je n’avais pas été dans cet état, j’aurais pu gérer la situation facilement.
« Dites-moi que vous avez un moyen de les sauver sans qu’ils ne puissent faire de mal à autrui à nouveau… Je peux les balayer tous les trois rapidement si besoin, pour que l’horreur de leurs derniers souvenirs soit plus courte, mais… Si nous pouvons l’éviter, alors… *gloussement* »
Ma voix se faisait faible, brisée par les rires, et par la situation, la barrière du monstre que je peux me montrer être brisée, pour présenter l’humain, faible et sensible. Mais humain.
C’est ainsi donc que je notais la présence de Dhan Chaffinch. Je le voyais déjà me tirer l’oreille droite et me balancer dans la cage aux lions qu’est le bureau du doyen, mais, il n’en fut rien, non. Il était hilare. Bon sang, suis-je devenue drôle avec les années ? Je devrais me lancer dans une carrière d’humoriste, ça rapporterais peut-être plus que prof ?
« Hey ils sont plutôt bons, non ? Un tutu, un joli nœud papillon, un beau maquillage, et on pourrait les présenter au prof de danse pour un gala ou une connerie mondaine ! »
Contrairement à lui, j’arrivais à prolonger mes phrases. Cependant, ça se voyait à mon odeur et se sentait à mes yeux… Non… C’est l’inverse. Enfin bref, l’odeur de cannabis était puissante, issu d’une variété hybride, créée par mes soins. Une plante ayant reçu de l’amour, des croisements, mais surtout, une bonne dose de magie. Enfin bref, je suis dans un état difficile à décrire, à mi-chemin entre un zombi épris d’un fou-rire et un bébéléphant qui rit aux éclats.
N’allez pas me lâcher ici Dhan, j’aimerais bien ne pas finir en prison. Le pointant tout en continuant de danser, ignorant totalement le semblant d’autorité ayant été tenté, c’est finalement moi qui lançais le sort d’Anapneo à nouveau, mais sur lui pour éviter d’avoir un mort sur la conscience. Cela ne l’empêchera pas de rire, mais au moins de s’étouffer, de ne plus parvenir à respirer, d’avoir mal au ventre.
Clignant des yeux en sentant une variation du vent, mon regard se détournait vers papatroll qui avait semble-t-il abandonné l’idée du gourdin pour attaquer à main nue. Sans appuis ? Sérieusement ? Mon rire ne s’arrêtait pas, une vague lueur se manifestait au niveau de ma poitrine, illuminant brusquement mes vêtements, une part de la pièce, alors qu’un flot de magie étrange, relativement malsain se manifestait autour de moi. Evidemment, il fallait que ça soit « cet » enchantement qui s’active.
Tant pis. Alors que le poing s’approchait de moi, un bref instant, mon regard virait au bleu, ce bleu que Dhan avait déjà entrevu, un bleu pâle, reflétant l’odeur de la mort. Mais pourtant… Je riais toujours aux éclats, c’était le déclic. Il se passe quelque chose d’étrange. Pourquoi on rit comme ça ? Enfin. Peu importe. Ce n’est pas exactement la priorité.
Mon regard se portait vers le troll, vers son poing, qui se dirigeait inexorablement vers moi, et, alors que je tentais tant bien que mal de souffler pour dégager mes poumons, ma position paraissait cette d’arts martiaux ancestraux d’Asie, fondés sur les respirations. Quelque chose de certes, moldu, mais pas moins dangereux. Ma paume partait, ouverte, lentement, venant s’écraser contre le poing du troll adulte qui devait faire au moins deux fois ma taille. Les bruits suivant n’avaient rien de drôle, et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de pouffer. Cric, craque, crrraaaaaque.
D’extérieur, des morceaux d’os de la créature semblaient paraître de part et d’autres, menaçant de percer sa peau, alors qu’un hurlement de douleur animait la créature, la situation prêtait quelque chose de réellement malsain. Tant je riais, tant mon regard avait quelque chose d’inhumain. Quelque chose qui ne comprends plus la valeur de la vie, la valeur de quoi que ce soit, simplement la nécessité de détruire. De tuer. De broyer. Et c’est ce qui venait de se passer. Les boursouflures de part et d’autres en témoignaient.
Ce bras verdâtre venait d’exploser de l’intérieur. Les nerfs, les veines, les muscles, les os… Cette part du corps avait déjà doublé de volume et violaçait au fur et à mesure. Cet enchantement n’était clairement pas référencé. Issu d’une magie menaçante, dangereuse. Cela pouvait se sentir aisément en mon regard. Il n’y avait rien d’humain à faire ce que j’étais en train de faire. Aucune compassion, le seul sentiment présent était l’instinct de survie. Dans un gloussement non dissimulé, je reprenais.
« Si vous avez une solution pour sauver les trois autres, je vous en prie ! Celui-là, cependant… »
Sans laisser un quelconque temps de réaction, ma paume partait, à nouveau, dirigée vers le gros ventre de la créature. Les bruits étaient plus nuancés. « Crac » « Plotch » « Krrrrk » « Frrrrrh », un hurlement de douleur, puis, le troll, semblait continuer de danser, sans se débattre. Ce n’était plus une créature magique pleine de rage qui agitait ses jambes devant nous, mais bien un cadavre, dont chaque os, chaque muscle, chaque nerfs, chaque organes, avaient implosés de l’intérieur, sous les hurlements de rage et d’incompréhension d’une famille qui ne parvenait à comprendre cette magie meurtrière, élaborée.
Une magie ancienne. Qui transfert à la paume la capacité de créer des vibrations, des ondes. Puissantes et dévastatrice. Le principe était simple. Mais tuer est quelque chose de simple. La mort de cette créature était assez simple à justifier. La surprise avait pu être lu en mon regard lorsque cet enchantement s’est manifesté. Pas le temps de réagir, de lancer un autre sort, au vu de la douleur que lui provoquait son bras, je n’avais cherché qu’à abréger ses souffrances.
L’avantage en cet instant, c’est que même si cette magie est simple à comprendre, elle n’est clairement pas connue. Et qui parle de magie inconnue, si sombre soit elle, parle de magie qui n’est pas interdite. Ce que cette créature venait de subir était pire que la mort, bien que je ne l’avais pas laissé souffrir.
« Son corps se remplit de gaz, ça va.. »
Un corps mort n’est plus un être, n’est-ce pas… ? Si utiliser la métamorphose sur lui n’est pas moral, je crois qu’il vaut mieux que ses enfants et sa femme voit ça plutôt qu’une effusion de morceaux d’ossements, de sang et de boyaux. Ainsi, ce ne fut pas l’implosion supposée du corps à saturation, mais un feu d’artifice qui s’évadait de son corps. Etrangement, même si mes yeux reprenaient leur lueur habituelle, et que je continuais de rire, une certaine tristesse se ressentait à mon visage.
Tuer n’est pas amusant. Tuer est parfois une nécessité pour ne pas être tué. Et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de rire. Ma précédente victime ne m’avait pas dérangée, en le sens où toute sa famille ne le regardait pas se faire massacrer. J’imaginais, quelques instants, mon père, Cléopatra ou Lune me voir me faire tuer de la sorte. Et l’idée me donnait la nausée. Ne fait pas aux autres ce que tu ne souhaiterais pas qu’on te fasse… Malgré le rire, ma voix n’était pas suppliante, mais pas loin, et les larmes de rire qui coulaient à mes yeux étaient de tristesse, mes prunelles se teintant d’un rouge sang qu’il avait surement déjà aperçu quand je suis arrivée dans ce salon, songeuse d’Adaline. Si ma voix n’était pas suppliante, mais pas loin, mon regard, lui, était mêlé entre toutes sortes d’émotions contradictoires, mais mes yeux ne mentaient pas. J’étais éprise d’une profonde tristesse. Si je n’avais pas été dans cet état, j’aurais pu gérer la situation facilement.
« Dites-moi que vous avez un moyen de les sauver sans qu’ils ne puissent faire de mal à autrui à nouveau… Je peux les balayer tous les trois rapidement si besoin, pour que l’horreur de leurs derniers souvenirs soit plus courte, mais… Si nous pouvons l’éviter, alors… *gloussement* »
Ma voix se faisait faible, brisée par les rires, et par la situation, la barrière du monstre que je peux me montrer être brisée, pour présenter l’humain, faible et sensible. Mais humain.
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Lun 25 Fév 2019 - 19:27
Why so serious ?
ft. Eden Sykes
Seigneur, oh, Seigneur ... voilà tout ce que Dhan était capable d’articuler entre deux ricanements, plié en deux, se tenant même les côtes. Sa respiration se faisait sifflante, saccadée, alors qu’il commençait à avoir mal aux abdominaux tant il les contractait sous l’hilarité. Il avait l’impression que son propre esprit ne lui appartenait plus, la situation lui explosant au visage avec une absurdité irrésistible. D’ordinaire, peut être aurait il trouvé que cela prêtait à sourire, Certes. Il se serait peut être aller à un rictus d’amusement, pourquoi pas, mais là, il était à deux doigts de mouiller le pantalon, et cette euphorie, il ne l’avait connu que dans des endroits très, très éloignés du globe, et rarement à jeun.
- Je crois … Ahah, même … Qu’Ouznadji a trouvé son maitre en la personne du troll de droite … Il est …. impressionnant … De grâce ! Le cuir épais, mais le rythme dans la peau !
Pas facile facile d’aligner plusieurs mots, le souffle court, il avançait cahin caha jusqu’à la sorcière aux pupilles bien trop dilatées pour être honnêtes… Il ricana un remerciement quand cette dernière lui prodigua son sort d’apnée, desserrant sa gorge et relachant la pression sur ses côtes. Il était toujours dans un état second, mais il respirait mieux, c’était déjà ça. Il voulut demander à Eden ce qu’elle fichait ici, vraiment, mais ses propres tatouages se mirent à lui chauffer la peau à l’instant même où Eden s’était mise à …. Briller, comment une luciole anthropomorphe. L’image lui arracha un gloussement, mais malgré l’hilarité, son esprit était en alerte. Les magies étaient de nature différente, mais leur déclenchement dans chacun de leur être exprimait bien la même chose : un péril grave et imminent. En l’espèce, un troll qui leur fonçait dessus en hurlant de rage. Dhan coula un regard humide de larmes en direction de la jeune – d’apparence en tout cas, mais passons ce détail- femme, comme pour savoir dans quel sens ils étaient censés s’enfuir, mais elle n’avait pas bougé d’un pouce. Ou plutôt, si, ses mains et ses bras s’étaient levés, comme prête à accueillir le monstre pour lui faire une gros calin. De son coté, Dhan avait commencé à psalmodier des sortilèges de défense et de confusion, tant pour se protéger que pour éviter à la sorcière une mort certaine. Elle n’en eut pas besoin, cela dit : les yeux grands écarquillés, il assista à la scène digne d’un dessin animé japonais moldu. Le bruit des os se brisant en milliers d’échardes lui provoqua un haut le coeur, doublé d’un hoquet gloussé qu’il ne s’imaginait même pas capable de produire. C’était proprement répugnant. Avec le recul, il se demanderait probablement comment il avait pu assister à cette scène sans vomir ce qu’il avait dans l’estomac. Peut être était ce l’espèce d’état second dans lequel il se trouvait qui l’empêcha de ressentir tout le dégout qu’aurait du lui inspirer cette scène. Il aurait du s’enfuir, s’évanouir d’horreur devant la violence perpétrée par accoup, mais sans discontinuer, par la sorcière qui faisait vivre un véritable supplice à la pauvre bête, qui n’avait au final rien fait d’autre que de vivre dans le lieu qui lui était dédié, et défendre son territoire contre les intrus qu’ils étaient, tous deux. Le temps d’une seconde, il se demanda même si ses propres tatouages de protection s’étaient éveillés à l’approche du troll, ou suite aux comportements d’Eden. Mieux valait ne pas y penser.
Un sourire comme une grimace sur ses lèvres déformées, toujours protégé par ses divers enchantements qui l’enveloppaient comme une brume argenté, le secrétaire s’avança d’un pas incertain en direction d’Eden. Il voyait bien que ses larmes étaient bien plus dramatiques que son ton enjoué, et que quelque chose se passait dans cette pièce, quelque chose qui n’aurait pas du se produire. Il n’avait pas pour rôle de protéger Eden, elle le faisait bien toute seule. En l’occurrence, il avait même l’impression qu’il lui faudrait plutôt protéger ces pauvres bestioles de la funeste enseignante.
- Ces trolls habitent ici, c’est leur maison, on ne peut pas « juste » les éradiquer parce qu’ils sont sur notre route. Sinon, autant aller assassiner les centaures de la forêt et les êtres d’eau du lac.
Tiens, il avait réussi à prononcer cette phrase sans glousser. Cela devant vraiment lui tenir à cœur.
- On va … Le faire à ma façon. Héhéhéhé… Prête ?
Prête ou pas, de toute façon, Dhan ne pouvait pas décemment la laisser descendre toute une famille de trolls. Le doyen serait furieux. Ils faisaient partie de l’environnement de la faculté, au même titre que les … Elèves ? probablement, connaissant l’énergumène qu’était le chef d’établissement. Essayant de rassembler le peu de concentration dont il était présentement capable, il dirigea sa baguette en direction des trois masses sombres qui hurlaient de rage et de frayeur face à eux :
- Reducio Maxima.
Heureusement pour lui, rire un sortilège fonctionnait a priori aussi bien que de le crier. L’éclair blanc éclaboussa les trois trolls, qui couinèrent en se sentant rétrécir, rétrécir, perdre leurs pagnes et atteindre la taille d’un demi gnome. Autant dire qu’ils ne faisaient plus peurs à grand monde. Plutôt rigoler, même. Oh, non, pas encore du rire…
- Je crois … Ahah, même … Qu’Ouznadji a trouvé son maitre en la personne du troll de droite … Il est …. impressionnant … De grâce ! Le cuir épais, mais le rythme dans la peau !
Pas facile facile d’aligner plusieurs mots, le souffle court, il avançait cahin caha jusqu’à la sorcière aux pupilles bien trop dilatées pour être honnêtes… Il ricana un remerciement quand cette dernière lui prodigua son sort d’apnée, desserrant sa gorge et relachant la pression sur ses côtes. Il était toujours dans un état second, mais il respirait mieux, c’était déjà ça. Il voulut demander à Eden ce qu’elle fichait ici, vraiment, mais ses propres tatouages se mirent à lui chauffer la peau à l’instant même où Eden s’était mise à …. Briller, comment une luciole anthropomorphe. L’image lui arracha un gloussement, mais malgré l’hilarité, son esprit était en alerte. Les magies étaient de nature différente, mais leur déclenchement dans chacun de leur être exprimait bien la même chose : un péril grave et imminent. En l’espèce, un troll qui leur fonçait dessus en hurlant de rage. Dhan coula un regard humide de larmes en direction de la jeune – d’apparence en tout cas, mais passons ce détail- femme, comme pour savoir dans quel sens ils étaient censés s’enfuir, mais elle n’avait pas bougé d’un pouce. Ou plutôt, si, ses mains et ses bras s’étaient levés, comme prête à accueillir le monstre pour lui faire une gros calin. De son coté, Dhan avait commencé à psalmodier des sortilèges de défense et de confusion, tant pour se protéger que pour éviter à la sorcière une mort certaine. Elle n’en eut pas besoin, cela dit : les yeux grands écarquillés, il assista à la scène digne d’un dessin animé japonais moldu. Le bruit des os se brisant en milliers d’échardes lui provoqua un haut le coeur, doublé d’un hoquet gloussé qu’il ne s’imaginait même pas capable de produire. C’était proprement répugnant. Avec le recul, il se demanderait probablement comment il avait pu assister à cette scène sans vomir ce qu’il avait dans l’estomac. Peut être était ce l’espèce d’état second dans lequel il se trouvait qui l’empêcha de ressentir tout le dégout qu’aurait du lui inspirer cette scène. Il aurait du s’enfuir, s’évanouir d’horreur devant la violence perpétrée par accoup, mais sans discontinuer, par la sorcière qui faisait vivre un véritable supplice à la pauvre bête, qui n’avait au final rien fait d’autre que de vivre dans le lieu qui lui était dédié, et défendre son territoire contre les intrus qu’ils étaient, tous deux. Le temps d’une seconde, il se demanda même si ses propres tatouages de protection s’étaient éveillés à l’approche du troll, ou suite aux comportements d’Eden. Mieux valait ne pas y penser.
Un sourire comme une grimace sur ses lèvres déformées, toujours protégé par ses divers enchantements qui l’enveloppaient comme une brume argenté, le secrétaire s’avança d’un pas incertain en direction d’Eden. Il voyait bien que ses larmes étaient bien plus dramatiques que son ton enjoué, et que quelque chose se passait dans cette pièce, quelque chose qui n’aurait pas du se produire. Il n’avait pas pour rôle de protéger Eden, elle le faisait bien toute seule. En l’occurrence, il avait même l’impression qu’il lui faudrait plutôt protéger ces pauvres bestioles de la funeste enseignante.
- Ces trolls habitent ici, c’est leur maison, on ne peut pas « juste » les éradiquer parce qu’ils sont sur notre route. Sinon, autant aller assassiner les centaures de la forêt et les êtres d’eau du lac.
Tiens, il avait réussi à prononcer cette phrase sans glousser. Cela devant vraiment lui tenir à cœur.
- On va … Le faire à ma façon. Héhéhéhé… Prête ?
Prête ou pas, de toute façon, Dhan ne pouvait pas décemment la laisser descendre toute une famille de trolls. Le doyen serait furieux. Ils faisaient partie de l’environnement de la faculté, au même titre que les … Elèves ? probablement, connaissant l’énergumène qu’était le chef d’établissement. Essayant de rassembler le peu de concentration dont il était présentement capable, il dirigea sa baguette en direction des trois masses sombres qui hurlaient de rage et de frayeur face à eux :
- Reducio Maxima.
Heureusement pour lui, rire un sortilège fonctionnait a priori aussi bien que de le crier. L’éclair blanc éclaboussa les trois trolls, qui couinèrent en se sentant rétrécir, rétrécir, perdre leurs pagnes et atteindre la taille d’un demi gnome. Autant dire qu’ils ne faisaient plus peurs à grand monde. Plutôt rigoler, même. Oh, non, pas encore du rire…
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Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mer 13 Mar 2019 - 16:02
La référence au professeur de danse alimentait mon rire. Je crois que Dhan doit être maudit quant à nos rencontres. Toujours au mauvais moment. Je n’ai jamais eu de grandes affinités avec les créatures magiques, mais je ne suis pas insensible non plus. J’esquissais un vague clin d’œil en guise de « de rien », face à ses remerciements pour avoir libéré ses poumons. Après-tout, j’aimerais bien éviter d’avoir une mort supplémentaire sur la conscience, celle-ci, il y a moins de chance que j’arrive à la justifier correctement si on remonte la piste jusqu’à moi. Et mine de rien ce grand bonhomme à quelque chose de doux, de bienveillant. Il parait difficile de vouloir lui souhaiter du mal.
Son sermon, cependant m’était un peu dur à avaler. Un manque cruel de demi-mesure… Moi qui pensais m’être améliorée. Ce n’est pas de ma faute si la roue de l’infortune à choisis cet enchantement, la plupart de mes enchantements sont offensifs, il est rare que je fasse dans la dentelle. La pensée de ce mot fit un instant virer mes yeux au rose, un instant infime. Comment je peux repenser à cette soirée dans un moment comme celui-ci ? L’idée me faisait glousser bien que je paraissais me retenir comme je le pouvais.
Comment me regarderais-tu, si tu étais là, Cléopatra ?
L’idée me déchirait intérieurement et je prenais plus ou moins conscience de ma cruauté. Ou plutôt de mon absence de compréhension et de compassion envers un monde que je ne comprends pas, et qui, par essence, en fait donc de même. Si mes forces ont toujours tendances à être observées comme des choses extraordinaires, mes faiblesses, elles, sont des tares abominables, deux extrêmes trop peu nuancés qui ont créé la réputation de « cauchemar des mages noirs ».
En les regardant rétrécir, petit à petit, jusqu’à en perdre les bouts de tissus plus ou moins mis ensemble qui leur servent de vêtement, je pouffais lentement. Je ris. Je ne peux m’empêcher de rire. Mais mes larmes, elles, sont d’une douleur interne atroce. J’ai encore tant à apprendre, tant à comprendre, et je me sens en l’instant comme une enfant bruyante qui vient de casser un vase précieux, pendant qu’un adulte essaye de recoller plus ou moins les morceaux.
M’approchant donc lentement du centre de la pièce une fois ceci fait, j’observais autour de moi sans un mot, attrapant ma baguette du bout des doigts pour pointer lentement des restants de l’éboulement du mur que j’avais précédemment explosé, la roche s’alliant au centre de la pièce pour former une statue dont la roche, laide, se changeait en marbre, représentant un arbre, lentement, approximativement entre les trois trolls miniatures alors que je m’avançais en riant alors que je mordais mon bras, mon sang s’épandant au sol alors que je m’approchais jusqu’à la statue pour y dessiner plusieurs runes, les gouttelettes tombées au sol réagissant avec cette magie noire ancienne et relativement peu connue qu’est la magie de sang, formant lentement un cercle aux multiples écritures sur le sol.
Rire, oui, mais rire jusque quand ? D’un coup de baguette vers la droite, comme on pourrait utiliser une arme blanche pour trancher une gorge, mon visage s’effondrait, ma tête se penchant vaguement vers le bas alors que mon aura se stabilisait, et que mon rire s’éteignait. Seuls retentissaient les paroles, murmurées, une incantation, alors que je me mettais à écrire de mon sang, celui gravant en le marbre « Pacem », ou paix, en latin.
Ceci fait, mon bras tombait, alors que je clignais des yeux en gloussant, et, le cercle de sang s’illuminait, lentement, ma plaie se refermant. La froideur de la pièce changeait, et la magie qui semblait habituellement se promener autour de moi, dangereuse et puissante semblait étrangement tranquille, le torrent devenu calme rivière. D’ailleurs. Les trolls cessaient de meugler et de remuer en même temps que le sortilège les forçant à danser s’estompait. Je riais toujours, oui, mais moins. Me tournant lentement vers Dhan, cela dit, c’est un blanc éclatant qui s’évadait de mes prunelles, une lumière bien plus pure que ce que je peux exprimer d’habitude. L’expression d’une paix et d’une harmonie parfaite. C’était là la combinaison de sortilège effectuée. La création d’une idole plaçant l’esprit en paix, pour peu de s’en approcher un petit peu.
« C’était bien pensé. »
Malgré le côté déshumanisé qu’offraient la couleur de mes yeux, il y avait une forme de reconnaissance à mon minois. Mais cela en disait autrement sur les raisons de ma venue ici. Ce n’est un secret pour personne, je suis la première à longer les murs dès que je vois un rat, un chat, un chien… Bref, quoi que ce soit qui n’est pas humain. Je n’aime pas la faune. Ainsi, je ne la considère pas. Ce que je sais en revanche, et ce que nombres savent, c’est que les sous-sols ne sont pas réputés pour être sécurisés. D’où l’initiative de créer une nouvelle voie, d’une part pour explorer et éventuellement tomber sur quelque chose d’intéressant, mais aussi pour jouer la carte de la sécurité et éviter de nouveaux accidents avec des élèves en créant des routes plus sûres pour les éventuels aventuriers. A vrai dire, à mon époque, si j’avais eu connaissance de ces lieux, je serais surement morte en pensant trouver le graal ou une pierre philosophale à l’intérieur.
Mon ton était plus doux. Le lien entre l’idole et la pièce a été tissé avec de la magie noire, certes, mais le sort intimé lui était moins sombre et, même si je n’en sais rien pour celles de Dhan, ne réagissait pas avec mes propres défenses, d’où cette clarté à mes prunelles.
« Je suppose que c’est le moment où je me fais remonter les bretelles ? »
Fis-je en gloussant ce qui offrait un ton relativement désinvolte, mais il n’en était rien. Malgré les plantes consommées et cette étrange hilarité, j’avais bien conscience d’en avoir ENCORE trop fait.
« Je pense que nous devrions d’abord tenter de nous débarrasser de cette étrange hilarité avant tout, pas que je n’aime pas rire et que le vôtre n’est pas rassurant, mais je doute que vous ayez consommé les mêmes choses que moi avant de descendre ici, et pourtant vous n’êtes guère en meilleur état. »
Tout en même temps, je m’approchais des restants de cendres du troll transformé en feu d’artifice pour les rassembler d’un coup de baguette et former un autel, vétuste, certes, fouillant dans mon sac, y plongeant mon bras entier pour attraper une graine et la lancer dedans. Un genou posé à terre, je me concentrais pour laisser la cendre se changer en terre et les racines prendre vie lentement en le sol, la petite plante se manifestant, secouant la tête en gloussant alors que je me redressais. Je n’arrive pas à me sentir coupable, du fait de l’enchantement désormais présent dans la pièce, mais je sais que je fais ce qu’il faut faire… Ainsi, lentement, je retournais auprès de mon collègue, restant à bonne distance en sortant une cigarette, sans pour autant l’allumer. Avec de tels fous rires, ça serait le coma assuré !
« En théorie, l’idole aurait dû mettre fin au sortilège, si c’en est un, donc il s’agit soit d’un gaz naturel se promenant en les lieux, soit d’un empoisonnement. Ca vous parle ? »
Son sermon, cependant m’était un peu dur à avaler. Un manque cruel de demi-mesure… Moi qui pensais m’être améliorée. Ce n’est pas de ma faute si la roue de l’infortune à choisis cet enchantement, la plupart de mes enchantements sont offensifs, il est rare que je fasse dans la dentelle. La pensée de ce mot fit un instant virer mes yeux au rose, un instant infime. Comment je peux repenser à cette soirée dans un moment comme celui-ci ? L’idée me faisait glousser bien que je paraissais me retenir comme je le pouvais.
Comment me regarderais-tu, si tu étais là, Cléopatra ?
L’idée me déchirait intérieurement et je prenais plus ou moins conscience de ma cruauté. Ou plutôt de mon absence de compréhension et de compassion envers un monde que je ne comprends pas, et qui, par essence, en fait donc de même. Si mes forces ont toujours tendances à être observées comme des choses extraordinaires, mes faiblesses, elles, sont des tares abominables, deux extrêmes trop peu nuancés qui ont créé la réputation de « cauchemar des mages noirs ».
En les regardant rétrécir, petit à petit, jusqu’à en perdre les bouts de tissus plus ou moins mis ensemble qui leur servent de vêtement, je pouffais lentement. Je ris. Je ne peux m’empêcher de rire. Mais mes larmes, elles, sont d’une douleur interne atroce. J’ai encore tant à apprendre, tant à comprendre, et je me sens en l’instant comme une enfant bruyante qui vient de casser un vase précieux, pendant qu’un adulte essaye de recoller plus ou moins les morceaux.
M’approchant donc lentement du centre de la pièce une fois ceci fait, j’observais autour de moi sans un mot, attrapant ma baguette du bout des doigts pour pointer lentement des restants de l’éboulement du mur que j’avais précédemment explosé, la roche s’alliant au centre de la pièce pour former une statue dont la roche, laide, se changeait en marbre, représentant un arbre, lentement, approximativement entre les trois trolls miniatures alors que je m’avançais en riant alors que je mordais mon bras, mon sang s’épandant au sol alors que je m’approchais jusqu’à la statue pour y dessiner plusieurs runes, les gouttelettes tombées au sol réagissant avec cette magie noire ancienne et relativement peu connue qu’est la magie de sang, formant lentement un cercle aux multiples écritures sur le sol.
Rire, oui, mais rire jusque quand ? D’un coup de baguette vers la droite, comme on pourrait utiliser une arme blanche pour trancher une gorge, mon visage s’effondrait, ma tête se penchant vaguement vers le bas alors que mon aura se stabilisait, et que mon rire s’éteignait. Seuls retentissaient les paroles, murmurées, une incantation, alors que je me mettais à écrire de mon sang, celui gravant en le marbre « Pacem », ou paix, en latin.
Ceci fait, mon bras tombait, alors que je clignais des yeux en gloussant, et, le cercle de sang s’illuminait, lentement, ma plaie se refermant. La froideur de la pièce changeait, et la magie qui semblait habituellement se promener autour de moi, dangereuse et puissante semblait étrangement tranquille, le torrent devenu calme rivière. D’ailleurs. Les trolls cessaient de meugler et de remuer en même temps que le sortilège les forçant à danser s’estompait. Je riais toujours, oui, mais moins. Me tournant lentement vers Dhan, cela dit, c’est un blanc éclatant qui s’évadait de mes prunelles, une lumière bien plus pure que ce que je peux exprimer d’habitude. L’expression d’une paix et d’une harmonie parfaite. C’était là la combinaison de sortilège effectuée. La création d’une idole plaçant l’esprit en paix, pour peu de s’en approcher un petit peu.
« C’était bien pensé. »
Malgré le côté déshumanisé qu’offraient la couleur de mes yeux, il y avait une forme de reconnaissance à mon minois. Mais cela en disait autrement sur les raisons de ma venue ici. Ce n’est un secret pour personne, je suis la première à longer les murs dès que je vois un rat, un chat, un chien… Bref, quoi que ce soit qui n’est pas humain. Je n’aime pas la faune. Ainsi, je ne la considère pas. Ce que je sais en revanche, et ce que nombres savent, c’est que les sous-sols ne sont pas réputés pour être sécurisés. D’où l’initiative de créer une nouvelle voie, d’une part pour explorer et éventuellement tomber sur quelque chose d’intéressant, mais aussi pour jouer la carte de la sécurité et éviter de nouveaux accidents avec des élèves en créant des routes plus sûres pour les éventuels aventuriers. A vrai dire, à mon époque, si j’avais eu connaissance de ces lieux, je serais surement morte en pensant trouver le graal ou une pierre philosophale à l’intérieur.
Mon ton était plus doux. Le lien entre l’idole et la pièce a été tissé avec de la magie noire, certes, mais le sort intimé lui était moins sombre et, même si je n’en sais rien pour celles de Dhan, ne réagissait pas avec mes propres défenses, d’où cette clarté à mes prunelles.
« Je suppose que c’est le moment où je me fais remonter les bretelles ? »
Fis-je en gloussant ce qui offrait un ton relativement désinvolte, mais il n’en était rien. Malgré les plantes consommées et cette étrange hilarité, j’avais bien conscience d’en avoir ENCORE trop fait.
« Je pense que nous devrions d’abord tenter de nous débarrasser de cette étrange hilarité avant tout, pas que je n’aime pas rire et que le vôtre n’est pas rassurant, mais je doute que vous ayez consommé les mêmes choses que moi avant de descendre ici, et pourtant vous n’êtes guère en meilleur état. »
Tout en même temps, je m’approchais des restants de cendres du troll transformé en feu d’artifice pour les rassembler d’un coup de baguette et former un autel, vétuste, certes, fouillant dans mon sac, y plongeant mon bras entier pour attraper une graine et la lancer dedans. Un genou posé à terre, je me concentrais pour laisser la cendre se changer en terre et les racines prendre vie lentement en le sol, la petite plante se manifestant, secouant la tête en gloussant alors que je me redressais. Je n’arrive pas à me sentir coupable, du fait de l’enchantement désormais présent dans la pièce, mais je sais que je fais ce qu’il faut faire… Ainsi, lentement, je retournais auprès de mon collègue, restant à bonne distance en sortant une cigarette, sans pour autant l’allumer. Avec de tels fous rires, ça serait le coma assuré !
« En théorie, l’idole aurait dû mettre fin au sortilège, si c’en est un, donc il s’agit soit d’un gaz naturel se promenant en les lieux, soit d’un empoisonnement. Ca vous parle ? »
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Jeu 11 Avr 2019 - 23:09
Why so serious ?
ft. Eden Sykes
Dhan observait le manège de la sorcière qui ressemblait plus que chacun d’entre eux au mythe de l’enchanteresse dangereuse, éthérée et meurtrière que se fantasmaient les moldus, avec sa peau luisante aux auras inquiétantes, ses yeux aux pupilles lactées et sa voix presque désincarnée. Elle avait érigé une sorte d’idole au milieu de la pièce à l’utilité inconnue pour Dhan et, pour être tout à fait honnête, il ne cherchait pas vraiment à en savoir plus. Il y avait une dimension mystique chez Eden qu’il n’avait pas toujours la force et le courage d’appréhender, alors qu’il lui était tellement plus facile de l’accepter, sans condition. A son sens, les gens se fatiguaient bien souvent avec le Pourquoi des choses, au lieu de les embrasser simplement. Ses rites accomplis, la petite sorcière avait levé ses prunelles translucides et laiteuses dans les siennes, le complimentant sur sa gestion de la situation. Il haussa les épaules humblement, se penchant au dessus des membres restant de la fratrie pour les priver de leurs massues, qui ressemblaient plus à présent à de petites quilles. Les trolls glapirent, avant de détaler sur leurs toutes petites jambes. Cela fit glousser Dhan, à nouveau, alors qu’Eden la regardait par-dessous une frange de cils humides de larmes d’hilarité, le ton troublé par un ricanement qui détonnait avec ses propos de repentir. Lui remonter les bretelles ? Ce n’était pas tant ça, bien que la tentation était là, malgré.
- Je me suis beaucoup inquiété, nous nous sommes beaucoup inquiétés au château. Marie était persuadée que des étudiants s’étaient perdus. Avec ce qu’il s’est passé avec Evie Blackwood et Murphy Fraser il y a peu, le doyen refuse que le moindre risque soit pris. Si j’avais su que c’était vous, je ne me serais pas tant pressé, enfin, plus pour venir nettoyer derrière que dans un souci de protection.
Il soupira, respiration étrange quand on est encore à moitié hilare. Avez-vous déjà essayé de rire et soupirer en même temps ? Une véritable petite mort.
- Je n’ai rien pris d’illégal, si c’est ce que vous sous entendez en effet. Si c’est votre cas, sachez que je n’ai absolument pas entendu ce que vous venez de dire. Sinon, je serais contraint de rédiger un rapport disciplinaire et clairement, je n’ai pas de temps à y consacrer actuellement. Partons donc de l’idée qu’il se passe quelque chose dans ces catacombes qui nous met dans un état … second.
Ses propres runes de protection ne s’étaient pas activés, il en avait déduit qu’il ne s’agissait ni d’un sortilège, ni d’un empoisonnement pouvant mettre en péril sa santé. Etait ce un champignon endémique de l’endroit qui diffusait des spores aux effets hilarants ? Une vengeance de Diane la Rouge suite à leurs récentes confrontations ? Il n’en savait rien, mais il aurait aimé arrêté de rire comme imbécile, il commençait à avoir les abdominaux en feu et les zygomatiques en souffrance.
- Je n’ai pas fait grand-chose à par vous courir après. J’ai pris de l’eau du château dans une gourde, des biscuits qui étaient sur mon bureau également … Rien de bien extravagant.
Une pause, un regard circulaire. Avec cette débauche de magie, des pans entiers de murs s’étaient craquelés et effondrés même, par endroit.
- Vous comptiez aller quelque part en particulier, ou nous pouvons rentrer ? Enfin, si nous trouvons la sortie, je ne me suis pas encore tatoué le plan du château et de ses sous sols dans le dos …
- Je me suis beaucoup inquiété, nous nous sommes beaucoup inquiétés au château. Marie était persuadée que des étudiants s’étaient perdus. Avec ce qu’il s’est passé avec Evie Blackwood et Murphy Fraser il y a peu, le doyen refuse que le moindre risque soit pris. Si j’avais su que c’était vous, je ne me serais pas tant pressé, enfin, plus pour venir nettoyer derrière que dans un souci de protection.
Il soupira, respiration étrange quand on est encore à moitié hilare. Avez-vous déjà essayé de rire et soupirer en même temps ? Une véritable petite mort.
- Je n’ai rien pris d’illégal, si c’est ce que vous sous entendez en effet. Si c’est votre cas, sachez que je n’ai absolument pas entendu ce que vous venez de dire. Sinon, je serais contraint de rédiger un rapport disciplinaire et clairement, je n’ai pas de temps à y consacrer actuellement. Partons donc de l’idée qu’il se passe quelque chose dans ces catacombes qui nous met dans un état … second.
Ses propres runes de protection ne s’étaient pas activés, il en avait déduit qu’il ne s’agissait ni d’un sortilège, ni d’un empoisonnement pouvant mettre en péril sa santé. Etait ce un champignon endémique de l’endroit qui diffusait des spores aux effets hilarants ? Une vengeance de Diane la Rouge suite à leurs récentes confrontations ? Il n’en savait rien, mais il aurait aimé arrêté de rire comme imbécile, il commençait à avoir les abdominaux en feu et les zygomatiques en souffrance.
- Je n’ai pas fait grand-chose à par vous courir après. J’ai pris de l’eau du château dans une gourde, des biscuits qui étaient sur mon bureau également … Rien de bien extravagant.
Une pause, un regard circulaire. Avec cette débauche de magie, des pans entiers de murs s’étaient craquelés et effondrés même, par endroit.
- Vous comptiez aller quelque part en particulier, ou nous pouvons rentrer ? Enfin, si nous trouvons la sortie, je ne me suis pas encore tatoué le plan du château et de ses sous sols dans le dos …
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mer 8 Mai 2019 - 12:32
Ma mâchoire se resserrait à ses mots, les écoutant en tentant de me retenir de rire. Il a de la ressource pour en balancer autant malgré le rire. Ecoutant donc la suite de ses mots, je paraissais plus ou moins ignorer la partie sensible de son discours pour me focaliser sur les faits importants. De l’eau, des biscuits. Un empoisonnement de l’eau ? Non, nous aurions croisé des étudiants affichant le même rire béant bien plus tôt. Fermant lentement les yeux, la légère lueur qu’ils émettent se profilant au travers de mes fines paupières. Deux solutions, donc. Ressortir, attendre et observer, en sachant que si cela s’arrête, ce n’est pas forcément lié aux sous-sols ou raisonner quelques instants.
Je finis par acquiescer à ses mots, le regardant en hochant négativement la tête à son questionnement “pouvons nous rentrer ?” du moins, lui le peut, mais ce n’est clairement pas dans mes intentions. Plongeant mon bras dans mon sac pour attraper une petite fiole semblable à de l’eau, mais un peu plus épaisse, j’attrapais la pipette pour en glisser deux gouttes à chacun de mes yeux avant de les cligner de manière répétée pour que le liquide s'imprègne, ceux-ci s’arrêtant de briller, alors que sans un mot je m’approchais des roches, ma baguette s’illuminant, me mettant à scruter les jointures, la texture des pierres, les effleurant lentement du bout des doigts.
« Rentrez si vous le souhaitez, gloussais-je, j’ai besoin de réponse. Vous n’avez qu’à créer un portoloin. »
Fronçant lentement les sourcils en me mettant lentement sur les genoux avant de ricaner, la lumière émise par ma baguette tremblait, lentement, je sortais mon téléphone, d’abord pour regarder l’heure, ensuite pour photographier le petit pan de mur.
« ‘Je ne veux plus être seul.’ »
Ironiquement, ces mots auraient pu m’aller, plus que bien, secouant la tête lentement, je me redressais en me tournant vers mon collègue, ma baguette illuminant mon minois pâle par le bas, lui donnant quelque chose de lugubre.
« C’est un sigil, une magie ancienne, dangereuse, et relativement aléatoire. Il est signé par le sang. C’est typiquement pour ce genre de choses que je suis venue. »
Désignant de ma baguette le symbole qui ne dégageait aucune magie. Peu à peu, la lumière réduisait, un crochet se manifestant sur l’objet de bois, acte de métamorphose alors que je piquais le bout de mon doigt.
« Un sigil de partage, dont les membres sont orientés vers le bas, un symbole de mort, dans le temps, ce lieu devait être encore plus lugubre qu’en nos jours. »
Les gouttes de sang à mon doigt venaient se lier au mur malgré l’écart de quelques centimètres, le sang séché et ancien se liant au mien, le symbole se complétant pour créer une harmonie, l’idole au centre de la pièce se mettant à briller alors que le sang s’évaporait, l’ancien comme le nouveau. Secouant lentement la tête en me redressant, je me mettais à glousser lentement.
« Merde, si on était restés dans cette pièce sans le voir, on aurait pu finir par s’entretuer. »
Entre la baguette qui m’illuminait par le bas, le rire amusé et le fait que le son de ma voix n’émettait en aucun cas une once de plaisanterie donnait quelque chose de froid et lugubre à mes mots.
« Deux regards valent mieux qu’un, Dhan. Si vous avez un peu de temps à tuer, votre aide serait la bienvenue. »
Sortant mon téléphone de ma poche, je fronçais les sourcils en secouant lentement la tête.
« Après confirmation, ce n’est pas l’eau. Il me reste deux hypothèses, mais pour les étudier il va falloir se couvrir un peu. Les dits gâteaux que vous avez mentionné, sont-ils locaux ? »
Me séparant de ma veste, lentement, je la lançais vers lui, celle-ci retombant en un manteau d’hiver, plus chaud, bien plus chaud, plus long et plus grand, alors qu’en me mettant de dos, je me séparais de mon t-shirt, dévoilant quelques instants à peine mon dos, athlétique, ne portant étrangement -venant de moi- pas la moindre cicatrice. Les bienfaits d’être née métamorphomage. Si je prenais soin de garder chaque blessures, chaque cicatrice, chaque tatouage, bref, si j’utilisais encore mon apparence d’origine, je doute qu’une partie de mes chairs soit encore vierge. Enfin, d’un coup de baguette, le t-shirt devenait un manteau relativement similaire.
Les raisons de ma mi-nudité ? Il est déjà dangereux de lancer un sortilège de métamorphose sur un objet avec lequel on est en contact, alors imaginez les conséquences que ça peut avoir chez un métamorphomage. Voilà. Les raisons pour lesquelles je ne porte pas de soutiens-gorge ? Beh parce que c’est pas confortable, en voilà une question ridicule !
Enfilant le vêtement, chaud, je laissais ma baguette effleurer les murs, qui lentement se mirent à geler, le léger courant d’air tiède et humide devenant rapidement glacial, les températures se mettant vite à devenir négatives. L’objet est simple : si c’est une plante quelconque qui a généré cette hilarité, alors d’ici quelques instants, elle ne sera plus en état de nuire, tout en demeurant préservée.
Je finis par acquiescer à ses mots, le regardant en hochant négativement la tête à son questionnement “pouvons nous rentrer ?” du moins, lui le peut, mais ce n’est clairement pas dans mes intentions. Plongeant mon bras dans mon sac pour attraper une petite fiole semblable à de l’eau, mais un peu plus épaisse, j’attrapais la pipette pour en glisser deux gouttes à chacun de mes yeux avant de les cligner de manière répétée pour que le liquide s'imprègne, ceux-ci s’arrêtant de briller, alors que sans un mot je m’approchais des roches, ma baguette s’illuminant, me mettant à scruter les jointures, la texture des pierres, les effleurant lentement du bout des doigts.
« Rentrez si vous le souhaitez, gloussais-je, j’ai besoin de réponse. Vous n’avez qu’à créer un portoloin. »
Fronçant lentement les sourcils en me mettant lentement sur les genoux avant de ricaner, la lumière émise par ma baguette tremblait, lentement, je sortais mon téléphone, d’abord pour regarder l’heure, ensuite pour photographier le petit pan de mur.
« ‘Je ne veux plus être seul.’ »
Ironiquement, ces mots auraient pu m’aller, plus que bien, secouant la tête lentement, je me redressais en me tournant vers mon collègue, ma baguette illuminant mon minois pâle par le bas, lui donnant quelque chose de lugubre.
« C’est un sigil, une magie ancienne, dangereuse, et relativement aléatoire. Il est signé par le sang. C’est typiquement pour ce genre de choses que je suis venue. »
Désignant de ma baguette le symbole qui ne dégageait aucune magie. Peu à peu, la lumière réduisait, un crochet se manifestant sur l’objet de bois, acte de métamorphose alors que je piquais le bout de mon doigt.
« Un sigil de partage, dont les membres sont orientés vers le bas, un symbole de mort, dans le temps, ce lieu devait être encore plus lugubre qu’en nos jours. »
Les gouttes de sang à mon doigt venaient se lier au mur malgré l’écart de quelques centimètres, le sang séché et ancien se liant au mien, le symbole se complétant pour créer une harmonie, l’idole au centre de la pièce se mettant à briller alors que le sang s’évaporait, l’ancien comme le nouveau. Secouant lentement la tête en me redressant, je me mettais à glousser lentement.
« Merde, si on était restés dans cette pièce sans le voir, on aurait pu finir par s’entretuer. »
Entre la baguette qui m’illuminait par le bas, le rire amusé et le fait que le son de ma voix n’émettait en aucun cas une once de plaisanterie donnait quelque chose de froid et lugubre à mes mots.
« Deux regards valent mieux qu’un, Dhan. Si vous avez un peu de temps à tuer, votre aide serait la bienvenue. »
Sortant mon téléphone de ma poche, je fronçais les sourcils en secouant lentement la tête.
« Après confirmation, ce n’est pas l’eau. Il me reste deux hypothèses, mais pour les étudier il va falloir se couvrir un peu. Les dits gâteaux que vous avez mentionné, sont-ils locaux ? »
Me séparant de ma veste, lentement, je la lançais vers lui, celle-ci retombant en un manteau d’hiver, plus chaud, bien plus chaud, plus long et plus grand, alors qu’en me mettant de dos, je me séparais de mon t-shirt, dévoilant quelques instants à peine mon dos, athlétique, ne portant étrangement -venant de moi- pas la moindre cicatrice. Les bienfaits d’être née métamorphomage. Si je prenais soin de garder chaque blessures, chaque cicatrice, chaque tatouage, bref, si j’utilisais encore mon apparence d’origine, je doute qu’une partie de mes chairs soit encore vierge. Enfin, d’un coup de baguette, le t-shirt devenait un manteau relativement similaire.
Les raisons de ma mi-nudité ? Il est déjà dangereux de lancer un sortilège de métamorphose sur un objet avec lequel on est en contact, alors imaginez les conséquences que ça peut avoir chez un métamorphomage. Voilà. Les raisons pour lesquelles je ne porte pas de soutiens-gorge ? Beh parce que c’est pas confortable, en voilà une question ridicule !
Enfilant le vêtement, chaud, je laissais ma baguette effleurer les murs, qui lentement se mirent à geler, le léger courant d’air tiède et humide devenant rapidement glacial, les températures se mettant vite à devenir négatives. L’objet est simple : si c’est une plante quelconque qui a généré cette hilarité, alors d’ici quelques instants, elle ne sera plus en état de nuire, tout en demeurant préservée.
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Lun 27 Mai 2019 - 17:35
Why so serious ?
ft. Eden Sykes
Evidemment, c’était trop facile. Trop prévisible. Elle ne lui fit pas la surprise d’accepter docilement de rentrer à l’université, d’abandonner sa petite sortie dans les entrailles de la faculté, à la recherche de frisson et de … Quoi, au final ? d’ennuis probablement : Eden attirait les ennuis comme la ferraille la foudre, un véritable paratonnerre. Si la guigne était théorisée, la science prenant en charge ce genre de recherche pourrait se servir de la Sykes comme d’un cobaye de première classe : il trouvait tout de même qu’à ce niveau là, c’était presque risible … Ou volontaire. Peut être trouvait elle une certaine satisfaction dans la lutte contre le danger, sauf que ce genre de comportement relevait plus souvent de l’adolescent testant ses limites, plus que de la sorcière adulte et accomplie. Enfin, accomplie, ça il ne pouvait pas franchement l’assurer avec certitude. Ils n’était pas assez intimes pour cela.
Dhan soupira en haussant les épaules, ces dernières de moins en moins secouées par les gloussements, Dieu merci. Il allait faire demi tour et prendre le chemin de la sortie quand les murmures de la jeune femme captèrent son attention ;
- … Un sigil ?
Evidemment, si elle commençait à lui parlait dans sa langue de prédilection, le langage des runes, c’était triché. C’était couru d’avance, il était incapable de résister à quelques inscriptions sibyllines. En une volte face et trois pas sur le coté, il se tenait déjà penché à coté d’Eden, les sourcils froncés la baguette près du visage illuminant les graphèmes incrustés dans le mur.
- Je sais ce qu’est un sigil. Vous saviez qu’il y en avait ici, dans les catacombes ?
Il était bien au fait des réunions secrètes de quelques organisations, étudiantes ou non, dans le ventre de la faculté. Il ne s’en était jamais chagriné, tant qu’il n’y avait pas de retombées négatives sur les élèves et le personnel. Maintenant, il s’interrogeait : l’utilisation de ce genre de runes magiques n’était pas anodine, loin de là. Quel genre de personnes étaient prêtes à se lier d’une manière aussi lugubre et morbide, de nos jours ? Après la remarque suivante de la sorcière, il recula prudemment. Pour des raisons évidentes, il n’était pas à l’aise avec les maléfices de sang. Le sien était faible, particulièrement sensible à toutes les tentatives de perversion, alors s’il pouvait éventuellement ne pas tenter le diable, il préférait.
- J’aurai été tout à fait navré de devoir vous occire.
L’ironie était évidente dans sa réplique, qui donnait le change aux réflexions lugubres de la sorcière. Il avait de bons yeux et pouvait regarder de loin. De plus, il savait d’expériences que les runes se présentaient souvent comme des champignons. Quand on en décelait une, c’était qu’il y en avait sûrement une flopée tout autour. Aussi, il balayait l’antre du regard, embrassant le moindre recoin à la recherche d’une aspérité, d’une ombre qui dissimulerait un graphème complémentaire. Il ne profita même pas de l’érotisme de la situation d’une Eden autant la moitié de ses habits, lui tournant le dos à ce moment là. Ce n’était pas plus mal, il n’était pas forcément très à l’aise dans ce genre de situation malgré un vernis d’impassibilité impeccable. Il sursauta à peine quand le manteau lui atterrit sur les épaules, resserrant la ceinture et le col contre lui. C’était tout de même plus confortable ainsi, en effet.
- Les gâteaux ont été déposés dans mon bureau par un étudiant ou un membre du personnel, ça arrive assez souvent. D’aucuns essayent d’acheter mes bonnes grâces par l’estomac, d’autres s’inquiètent que je puisse oublier de manger pendant une session d’étude trop prenante. Vos hypothèses sont elles en lien avec cette seconde rune qu’il y a au dessus de la porte ? Elle a l’air plus récente que la première, mais guère plus bienveillante...
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mer 12 Juin 2019 - 10:55
- … Un sigil ?
Tiens ? J’ai piqué la curiosité du secrétaire de la prestigieuse université magique Hungcalf ! Ma propre ironie me faisait rire, mais cette chose dont nous étions victimes cachait le fait qu’intérieurement, je me moquais gentiment de cet homme hors du commun, qui partageais avec moi probablement cette seule similitude qui nous permet de nous supporter mutuellement : un calme certain. Une capacité à réfléchir, sans hurler ou porter de jugements hâtifs. Bref. Réfléchir avant de parler pour porter un jugement juste.
- Je sais ce qu’est un sigil. Vous saviez qu’il y en avait ici, dans les catacombes ?
« Pas la moindre idée, mais ça ne me surprends pas vraiment. Ce sont des catacombes, le lieu d’exploration privilégié des petits curieux en quête d’aventure et d’expérimentation de magie noir relativement discret. »
Mon regard se présentait à droite, à gauche, tout en évoluant pour neutraliser petit à petit certaines de ces écritures magiques, dans un ordre précis, en rajoutant d’autres au fur et à mesure.
- J’aurai été tout à fait navré de devoir vous occire.
« Je n’en doute pas une seconde. »
Répliquais-je d’une voix concentrée. Mon rire aurait pu paraître amusé, mais il n’en est rien. L’aura que dégage Dhan Chaffinch est celle d’un homme certes relativement pur, bienveillant, mais aussi sans fortes convictions. Quelles que sois ses défenses, il ne m’aurait fallut que quelques secondes pour le briser. Et la simple idée d’y penser me donne des frissons.
Depuis quand l’idée de blesser autrui m’affecte ? Non, je ne crois pas que ça soit ce dont il s’agit. Ce qui m’affecte, c’est l’idée de blesser un innocent et quelqu’un qui a une place dans mon estime. Puis-je le considérer comme un ami ? Est-ce un collègue ? Après tout, il en a vu assez pour me faire tomber s’il le souhaite, pourtant il n’en est rien. La confiance est vraiment quelque chose de difficile à comprendre et n’a rien de pragmatique… C’est une capacité qui ne se théorise pas, elle est propre à chacun, envers chacun et s’étoffe par l’expérience et seulement celle-ci.
- Les gâteaux ont été déposés dans mon bureau par un étudiant ou un membre du personnel, ça arrive assez souvent. D’aucuns essayent d’acheter mes bonnes grâces par l’estomac, d’autres s’inquiètent que je puisse oublier de manger pendant une session d’étude trop prenante. Vos hypothèses sont elles en lien avec cette seconde rune qu’il y a au dessus de la porte ? Elle a l’air plus récente que la première, mais guère plus bienveillante...
M’approchant pour l’observer, je clignais lentement des yeux face au relief, m’agrippant à l’une des glaciales paroies de mur pour l’escalder habilement jusqu’à me retrouver à hauteur de la rune, fronçant lentement les sourcils.
« Ce n’est pas qu’une simple rune... »
Me maintenant à une pierre d’une main et un pieds, je fouillais dans mon sac pour sortir un revolver. Une arme moldue, mais… Dont les gravures étaient clairement de la magie ancienne, la lueur émanant du chargeur laissant à présager qu’il en va de même pour les balles. Lançant l’arme en cloche vers l’homme, je reprenais lentement.
« Il y a trois encres distinctes. L’une, est une rune incomplète, mais il s’agit bien d’un début de tentative de nécromancie. Elle sert, je pense, à repousser les curieux. La seconde brise les reliefs. Elle est tracée dans les lignes de la première. Et la dernière n’est pas visible à l’oeil nu, mais elle ouvre bel et bien une porte ou une trappe. Gardez ça précieusement avec vous. En cas de besoin, vous visez et appuyez sur la gâchette. Evitez de vous viser ou me viser moi. C’est un annihilateur de magie. Comme son nom l’indique, les balles dévorent la magie, et comme vous et moi portons des enchantements, et bien… Au contact, nous risquons purement et simplement de disparaître de ce monde. »
Etrangement, il n’y avait plus de rire, et mon ton avait repris une constance certaine, plus calme, m’approchant de mon collègue d’un pas tranquille après avoir sauté de mon petit bout de roche.
« Un empoisonnement alimentaire. Rien de plus, rien de moins. Nous nous sommes fait berner comme des étudiants de premier cycle. »
A ces mots, je pointais ma baguette vers l’autel érigé au centre de la pièce, celui-ci changeant légèrement de couleur.
« La toxine devrait rapidement se dissiper. En tous les cas, ce n’était rien de bien méchant. »
En faisant lentement craquer mes doigts, je me retournais vers le dessus de cette porte en clignant des yeux.
« Vous voulez le faire, ou je m’en charge ? Je suis douée en rune, mais bien moins que vous je pense. Ca serait peut-être plus sage et me permettrait de couvrir vos arrières en cas de besoin. Chacun son domaine, chacun sa tâche. Qu’en pensez-vous ? »
Fis-je en agitant ma baguette pour métamorphoser le mur en escaliers de pierre pour lui simplifier la tâche.
Tiens ? J’ai piqué la curiosité du secrétaire de la prestigieuse université magique Hungcalf ! Ma propre ironie me faisait rire, mais cette chose dont nous étions victimes cachait le fait qu’intérieurement, je me moquais gentiment de cet homme hors du commun, qui partageais avec moi probablement cette seule similitude qui nous permet de nous supporter mutuellement : un calme certain. Une capacité à réfléchir, sans hurler ou porter de jugements hâtifs. Bref. Réfléchir avant de parler pour porter un jugement juste.
- Je sais ce qu’est un sigil. Vous saviez qu’il y en avait ici, dans les catacombes ?
« Pas la moindre idée, mais ça ne me surprends pas vraiment. Ce sont des catacombes, le lieu d’exploration privilégié des petits curieux en quête d’aventure et d’expérimentation de magie noir relativement discret. »
Mon regard se présentait à droite, à gauche, tout en évoluant pour neutraliser petit à petit certaines de ces écritures magiques, dans un ordre précis, en rajoutant d’autres au fur et à mesure.
- J’aurai été tout à fait navré de devoir vous occire.
« Je n’en doute pas une seconde. »
Répliquais-je d’une voix concentrée. Mon rire aurait pu paraître amusé, mais il n’en est rien. L’aura que dégage Dhan Chaffinch est celle d’un homme certes relativement pur, bienveillant, mais aussi sans fortes convictions. Quelles que sois ses défenses, il ne m’aurait fallut que quelques secondes pour le briser. Et la simple idée d’y penser me donne des frissons.
Depuis quand l’idée de blesser autrui m’affecte ? Non, je ne crois pas que ça soit ce dont il s’agit. Ce qui m’affecte, c’est l’idée de blesser un innocent et quelqu’un qui a une place dans mon estime. Puis-je le considérer comme un ami ? Est-ce un collègue ? Après tout, il en a vu assez pour me faire tomber s’il le souhaite, pourtant il n’en est rien. La confiance est vraiment quelque chose de difficile à comprendre et n’a rien de pragmatique… C’est une capacité qui ne se théorise pas, elle est propre à chacun, envers chacun et s’étoffe par l’expérience et seulement celle-ci.
- Les gâteaux ont été déposés dans mon bureau par un étudiant ou un membre du personnel, ça arrive assez souvent. D’aucuns essayent d’acheter mes bonnes grâces par l’estomac, d’autres s’inquiètent que je puisse oublier de manger pendant une session d’étude trop prenante. Vos hypothèses sont elles en lien avec cette seconde rune qu’il y a au dessus de la porte ? Elle a l’air plus récente que la première, mais guère plus bienveillante...
M’approchant pour l’observer, je clignais lentement des yeux face au relief, m’agrippant à l’une des glaciales paroies de mur pour l’escalder habilement jusqu’à me retrouver à hauteur de la rune, fronçant lentement les sourcils.
« Ce n’est pas qu’une simple rune... »
Me maintenant à une pierre d’une main et un pieds, je fouillais dans mon sac pour sortir un revolver. Une arme moldue, mais… Dont les gravures étaient clairement de la magie ancienne, la lueur émanant du chargeur laissant à présager qu’il en va de même pour les balles. Lançant l’arme en cloche vers l’homme, je reprenais lentement.
« Il y a trois encres distinctes. L’une, est une rune incomplète, mais il s’agit bien d’un début de tentative de nécromancie. Elle sert, je pense, à repousser les curieux. La seconde brise les reliefs. Elle est tracée dans les lignes de la première. Et la dernière n’est pas visible à l’oeil nu, mais elle ouvre bel et bien une porte ou une trappe. Gardez ça précieusement avec vous. En cas de besoin, vous visez et appuyez sur la gâchette. Evitez de vous viser ou me viser moi. C’est un annihilateur de magie. Comme son nom l’indique, les balles dévorent la magie, et comme vous et moi portons des enchantements, et bien… Au contact, nous risquons purement et simplement de disparaître de ce monde. »
Etrangement, il n’y avait plus de rire, et mon ton avait repris une constance certaine, plus calme, m’approchant de mon collègue d’un pas tranquille après avoir sauté de mon petit bout de roche.
« Un empoisonnement alimentaire. Rien de plus, rien de moins. Nous nous sommes fait berner comme des étudiants de premier cycle. »
A ces mots, je pointais ma baguette vers l’autel érigé au centre de la pièce, celui-ci changeant légèrement de couleur.
« La toxine devrait rapidement se dissiper. En tous les cas, ce n’était rien de bien méchant. »
En faisant lentement craquer mes doigts, je me retournais vers le dessus de cette porte en clignant des yeux.
« Vous voulez le faire, ou je m’en charge ? Je suis douée en rune, mais bien moins que vous je pense. Ca serait peut-être plus sage et me permettrait de couvrir vos arrières en cas de besoin. Chacun son domaine, chacun sa tâche. Qu’en pensez-vous ? »
Fis-je en agitant ma baguette pour métamorphoser le mur en escaliers de pierre pour lui simplifier la tâche.
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Ven 5 Juil 2019 - 6:59
Rapidement, Dhan s’était mis à la hauteur de la sorcière pour écouter attentivement son analyse de la situation, attrapant plus ou moins adroitement l’arme à feu lancée dans sa direction. S’agissant du Sigil, il se contentait d’hocher la tête à intervalle régulier, le regard rivé sur le graphème cherchant à distinguer les différents éléments qu’elle lui mentionnait au fur et à mesure. L’explication était des plus pédagogue, parce qu’il parvint à voir les encres du premier coup, sans effort, même la troisième, à priori invisible ; Les deux mages avaient un œil entrainé, Dhan par des années d’études théoriques et d’archéomagie, Eden par des années de pratique. Ses explications sur l’annihilateur de magie lui tira une petite grimace discrète, mais pas un seul mot. Il avait déjà entendu parler de ce genre d’arme, mais n’en avait jamais tenu dans ses mains. Il n’avait jamais eu besoin d’en avoir recours par ailleurs, ceci expliquant cela.
- Hum, je vais tâcher de ne pas avoir la gâchette facile alors…
Surtout, il ne comptait pas faire sauter le cran de sécurité, sauf cas d’extrême urgence. La seconde explication d’Eden le renfrogna : il n’aimait pas franchement se faire berner, d’autant que de toute évidence, l’ensorcellement devait être d’une simplicité et d’une banalité navrante, sans quoi ses runes de protection l’auraient averti d’un danger imminent. Une hilarité ne pouvait pas avoir raison de lui, alors son propre corps l’avait laissé faire ; C’était tout de même rageant de savoir qu’on avait voulu lui jouer un mauvais tour. Il investiguerait sur la question plus tard. Plissant le nez, il suivit le regard d’Eden du sien au niveau de la porte : ils ne pouvaient en effet pas décemment laisser cette rune en l’état, elle semblait encore en état de fonctionnement, et laissée à portée d’élèves soit insouciants, soit malintentionnés était hors de question. Il y avait un moment qu’il n’avait pas désamorcé une rune, mais celle ci semblait largement à sa portée, sans fausse modestie.
- Je préfère en effet m’occuper de ça et vous des trolls et autres dragons qui pourraient encore débarquer d’ici peu. Permettez.
D’un geste précis, il tapota sur le cuir ceignant ses malléoles, non loin de la chaussette, du bout de sa baguette. De petites paires d’ailes sombres, de la couleur du cuir, en émergèrent pour battre rapidement, de manière presque invisible à l’oeil nu. L’exercice nécessitait un peu de pratique, l’équilibre pouvait être précaire, mais le sortilège était bien rodé chez le sorcier : ses chaussures ailées le menèrent à hauteur de signe, sa baguette dans une main, l’autre se grattant la barbe.
- Voyons…
Il ne pouvait pas compléter la première rune, évidemment, c’était une terrible idée. Il fallait qu’il la transforme, mais comment ? Il ne pouvait pas rester dans le domaine cabalistique, il lui fallait donc reprendre certaines architectures pour dessiner autre chose… Il repéra un angle, puis un second, enfin une courbe qui pouvaient être des éléments d’un graphème indien bien plus anodin, quasiment dénué de magie, d’ailleurs. Quelque chose en lien avec les plantes, si ses souvenirs étaient bons, bien loin des considérations macabres du premier graveur. Du bout de sa baguette, il grava de nouveaux tracés par dessus les anciens, cassants des lignes pour en ajouter d’autres. Il sentait certains de ses tatouages s’agiter, grouillant sensiblement sous sa peau, sensibles à la magie qui se transformait à l’intérieur de la rune. Quand il eut terminé, une sorte de flash les aveugla un instant, manquant de lui faire perdre l’équilibre sur ses chausses ailées. Il grogna, redescendant sur le plancher des vaches avant de regarder Eden avec de petits yeux, puis la stèle derrière elle :
- Ce flash … Je me trompe peut-être, mais je suis à peu près certain qu’il s’agit d’une sorte d’activateur ou de détonateur … Et cette chose derrière vous ne brillait pas, ni ne vibrait pas, d’ailleurs, il y a cinq minutes…
Un soupir, alors que le serpent tatoué sur son ventre remontait sinueusement pour affleurer à son col, comme curieux de la suite des évènements. Dans son dos, le masque africain claquait des dents : pas de bon augure. Il y avait de la magie puissante, encore, dans cette pièce.
- … J’ai l’impression que c’est un portoloin ; Les vibrations, l’agitation de mes runes, le décor … Cela fait ridiculement sens, non ?
- Hum, je vais tâcher de ne pas avoir la gâchette facile alors…
Surtout, il ne comptait pas faire sauter le cran de sécurité, sauf cas d’extrême urgence. La seconde explication d’Eden le renfrogna : il n’aimait pas franchement se faire berner, d’autant que de toute évidence, l’ensorcellement devait être d’une simplicité et d’une banalité navrante, sans quoi ses runes de protection l’auraient averti d’un danger imminent. Une hilarité ne pouvait pas avoir raison de lui, alors son propre corps l’avait laissé faire ; C’était tout de même rageant de savoir qu’on avait voulu lui jouer un mauvais tour. Il investiguerait sur la question plus tard. Plissant le nez, il suivit le regard d’Eden du sien au niveau de la porte : ils ne pouvaient en effet pas décemment laisser cette rune en l’état, elle semblait encore en état de fonctionnement, et laissée à portée d’élèves soit insouciants, soit malintentionnés était hors de question. Il y avait un moment qu’il n’avait pas désamorcé une rune, mais celle ci semblait largement à sa portée, sans fausse modestie.
- Je préfère en effet m’occuper de ça et vous des trolls et autres dragons qui pourraient encore débarquer d’ici peu. Permettez.
D’un geste précis, il tapota sur le cuir ceignant ses malléoles, non loin de la chaussette, du bout de sa baguette. De petites paires d’ailes sombres, de la couleur du cuir, en émergèrent pour battre rapidement, de manière presque invisible à l’oeil nu. L’exercice nécessitait un peu de pratique, l’équilibre pouvait être précaire, mais le sortilège était bien rodé chez le sorcier : ses chaussures ailées le menèrent à hauteur de signe, sa baguette dans une main, l’autre se grattant la barbe.
- Voyons…
Il ne pouvait pas compléter la première rune, évidemment, c’était une terrible idée. Il fallait qu’il la transforme, mais comment ? Il ne pouvait pas rester dans le domaine cabalistique, il lui fallait donc reprendre certaines architectures pour dessiner autre chose… Il repéra un angle, puis un second, enfin une courbe qui pouvaient être des éléments d’un graphème indien bien plus anodin, quasiment dénué de magie, d’ailleurs. Quelque chose en lien avec les plantes, si ses souvenirs étaient bons, bien loin des considérations macabres du premier graveur. Du bout de sa baguette, il grava de nouveaux tracés par dessus les anciens, cassants des lignes pour en ajouter d’autres. Il sentait certains de ses tatouages s’agiter, grouillant sensiblement sous sa peau, sensibles à la magie qui se transformait à l’intérieur de la rune. Quand il eut terminé, une sorte de flash les aveugla un instant, manquant de lui faire perdre l’équilibre sur ses chausses ailées. Il grogna, redescendant sur le plancher des vaches avant de regarder Eden avec de petits yeux, puis la stèle derrière elle :
- Ce flash … Je me trompe peut-être, mais je suis à peu près certain qu’il s’agit d’une sorte d’activateur ou de détonateur … Et cette chose derrière vous ne brillait pas, ni ne vibrait pas, d’ailleurs, il y a cinq minutes…
Un soupir, alors que le serpent tatoué sur son ventre remontait sinueusement pour affleurer à son col, comme curieux de la suite des évènements. Dans son dos, le masque africain claquait des dents : pas de bon augure. Il y avait de la magie puissante, encore, dans cette pièce.
- … J’ai l’impression que c’est un portoloin ; Les vibrations, l’agitation de mes runes, le décor … Cela fait ridiculement sens, non ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Ven 12 Juil 2019 - 12:55
- Hum, je vais tâcher de ne pas avoir la gâchette facile alors…
Un sourire vague paraissait à mon visage, cherchant du bout des doigts dans mon sac pour y dégainer une cigarette et un briquet, y arrachant une latte au fil des mots.
- Je préfère en effet m’occuper de ça et vous des trolls et autres dragons qui pourraient encore débarquer d’ici peu. Permettez.
Je l’aurais parié. Dhan Chaffinch n’est pas le genre d’homme à se salir les mains s’il n’y est pas obligé, c’est quelqu’un de trop prudent pour ça. Nouvelle bouffée, songeuse, je commençais à sentir mon regard se troubler légèrement, contrecoup des différentes substances consommées, de la fatigue et d’un usage de magie complexes. Ca devrait le faire…
Plus élégante, cette façon de s’élever, songeais-je en observant ses pieds. Me laissant basculer pour sauter au sol, je lui laissais la place quand à l’observation de cette machination, trouvant difficilement mon point d’équilibre une fois de retour, alors que le froid aux murs s’allégeait, le givre quittant peu à peu les lieux.
- Voyons…
Du coin de l’oeil, j’observais l’oeuvre du secrétaire, entre quelques bouffées de tabac, fronçant les sourcils en essayant de me focaliser un peu sur les bruits environnants. « Plic, Ploc » les gouttes d’eau liées à la condensation s’effondrent jusqu’au sol. Si quelque chose approche, ses pas feront fredonner les petites flaques qui se placent petit à petit au sol.
- Ce flash … Je me trompe peut-être, mais je suis à peu près certain qu’il s’agit d’une sorte d’activateur ou de détonateur … Et cette chose derrière vous ne brillait pas, ni ne vibrait pas, d’ailleurs, il y a cinq minutes…
Clignant des yeux, je me tournais vers mon collègue, silencieuse et pensive. Mon regard était vaguement trouble, légèrement affaiblis, mais, m’étant placée volontairement de dos à la stèle lumineuse, le contre-jour ne permettait que de tracer les courbes de mes cheveux, mon visage, mes vêtements, sans laisser percevoir ce visage pâlot.
« Vous avez l’oeil, vous auriez pu faire un bon enquêteur. »
- … J’ai l’impression que c’est un portoloin ; Les vibrations, l’agitation de mes runes, le décor … Cela fait ridiculement sens, non ?
Dégainant mon cendrier de poche pour écraser mon mégot dedans, j’acquiesçais vaguement face à cette découverte, avant de faire volte-face et m’approcher de la stèle, posant ma main dessus, la lueur de celle-ci semblant petit à petit s’éteindre, le flux de magie parcourant mon corps avant que les pierres utilisées à sa constitution ne s’écrasent au sol, faisant lentement craquer ma nuque en reprenant.
« En effet. Paré pour un petit voyage, Dhan ? »
Nous n’en sommes pas au tutoiement, à vrai dire, je n’aime pas spécialement l’employer en règle générale, mais si je ne suis pas enchaînée à attendre qu’on dévore ce qu’il reste de mon âme aujourd’hui, c’est entre autres de son fait, alors rompre un strict minimum de distance pour créer un peu de confiance me paraît nécessaire, en l’instant, m’approchant de la rune en plissant les yeux pour percevoir tant bien que mal au travers de la lumière.
Un sourire vague paraissait à mon visage, cherchant du bout des doigts dans mon sac pour y dégainer une cigarette et un briquet, y arrachant une latte au fil des mots.
- Je préfère en effet m’occuper de ça et vous des trolls et autres dragons qui pourraient encore débarquer d’ici peu. Permettez.
Je l’aurais parié. Dhan Chaffinch n’est pas le genre d’homme à se salir les mains s’il n’y est pas obligé, c’est quelqu’un de trop prudent pour ça. Nouvelle bouffée, songeuse, je commençais à sentir mon regard se troubler légèrement, contrecoup des différentes substances consommées, de la fatigue et d’un usage de magie complexes. Ca devrait le faire…
Plus élégante, cette façon de s’élever, songeais-je en observant ses pieds. Me laissant basculer pour sauter au sol, je lui laissais la place quand à l’observation de cette machination, trouvant difficilement mon point d’équilibre une fois de retour, alors que le froid aux murs s’allégeait, le givre quittant peu à peu les lieux.
- Voyons…
Du coin de l’oeil, j’observais l’oeuvre du secrétaire, entre quelques bouffées de tabac, fronçant les sourcils en essayant de me focaliser un peu sur les bruits environnants. « Plic, Ploc » les gouttes d’eau liées à la condensation s’effondrent jusqu’au sol. Si quelque chose approche, ses pas feront fredonner les petites flaques qui se placent petit à petit au sol.
- Ce flash … Je me trompe peut-être, mais je suis à peu près certain qu’il s’agit d’une sorte d’activateur ou de détonateur … Et cette chose derrière vous ne brillait pas, ni ne vibrait pas, d’ailleurs, il y a cinq minutes…
Clignant des yeux, je me tournais vers mon collègue, silencieuse et pensive. Mon regard était vaguement trouble, légèrement affaiblis, mais, m’étant placée volontairement de dos à la stèle lumineuse, le contre-jour ne permettait que de tracer les courbes de mes cheveux, mon visage, mes vêtements, sans laisser percevoir ce visage pâlot.
« Vous avez l’oeil, vous auriez pu faire un bon enquêteur. »
- … J’ai l’impression que c’est un portoloin ; Les vibrations, l’agitation de mes runes, le décor … Cela fait ridiculement sens, non ?
Dégainant mon cendrier de poche pour écraser mon mégot dedans, j’acquiesçais vaguement face à cette découverte, avant de faire volte-face et m’approcher de la stèle, posant ma main dessus, la lueur de celle-ci semblant petit à petit s’éteindre, le flux de magie parcourant mon corps avant que les pierres utilisées à sa constitution ne s’écrasent au sol, faisant lentement craquer ma nuque en reprenant.
« En effet. Paré pour un petit voyage, Dhan ? »
Nous n’en sommes pas au tutoiement, à vrai dire, je n’aime pas spécialement l’employer en règle générale, mais si je ne suis pas enchaînée à attendre qu’on dévore ce qu’il reste de mon âme aujourd’hui, c’est entre autres de son fait, alors rompre un strict minimum de distance pour créer un peu de confiance me paraît nécessaire, en l’instant, m’approchant de la rune en plissant les yeux pour percevoir tant bien que mal au travers de la lumière.
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mar 6 Aoû 2019 - 9:33
Le sorcier n’était pas tout à fait sur de saisir la tonalité des remarques de sa collègue, les propos pouvant autant être ressentis comme de l’ironie qu’un compliment sincère. C’était souvent le cas avec Eden, mais il avait pris le parti de ne pas en faire trop cas, quitte à jouer les naïfs. Aussi se contenta t’il d’hausser un peu les épaules, le nez sur les nouvelles runes créées, puis sur le portoloin qui venait de s’activer. Il n’avait pas remarqué la pâleur de sa comparse, trop concentré sur ses propres runes et tatouages qui s’agitaient sous sa peau. La magie qu’ils contenaient réagissait à l’apparition de l’artefact magique, et pas nécessairement de la manière la plus rassurante. Avec le temps, Dhan s’était forgé une véritable armure de protection à travers les encres qui recouvraient son épiderme. Ses scarifications avaient apporté leur lot de douleur, mais à présent le préservait de celles qu’il ne choisissait pas ; Il sentait la magie lui hérisser les poils, semblable à de minuscules épines sur sa peau. Le danger était éminent, de l’autre coté de l’objet, mais il n’était pas capable de l’identifier vraiment. Tout ce qu’il savait, c’était qu’ils ne pouvaient pas laisser ça là, au vu et à la portée du premier Wright un peu idiot qui déciderait de s’en saisir.
- J’imagine que le fait de désactiver ce truc sans le toucher n’était pas une option envisageable…
La réponse d’Eden se fit sans appel, bien que le fait qu'elle utilisât son prénom le décontenance un instant. Un petit voyage de l’autre coté était inévitable, ne serait ce que pour comprendre pourquoi diable cet objet avait été installé ici, caché sous plusieurs couches de magie plus complexe qu’à l’ordinaire. Dhan acquiesça d’abord muettement, remontant les manches de sa chemise jusqu’aux coudes pour dévoiler des manchettes presque entièrement noircies et vibrantes de magie. Les runes et autres graphèmes frémissaient et se mélangeaient dans une sorte d’éclaboussure noire sur sa peau, comme les boules d’un jeu de loto, prêtes à s’organiser pour former la protection la plus efficace. Le serpent de son ventre était venu se poster autour de sa gorge, dardant la sorcière de son regard fixe, alors que dans son dos, les figures protectrices de la magie asiatique se rangeaient en ordre de bataille, sans que personne ne puisse le déceler, sauf lui.
- Paré je ne sais pas, mais finissons en au plus vite, je vous suis.
Sa baguette dans la main, il posa celle ci sur l’épaule d’Eden, avant que leurs deux mains libres ne se posent sur le portoloin et qu’ils ne disparaissent dans une distorsion symptomatique du phénomène. Dhan rouvrit les yeux quand le sol se fit plus palpable sous ses pieds, les sourcils froncés devant le paysage monochromatique qui se présentait à eux : rien d’autres que des nuances de gris, de noir et de blanc, un environnement froid et bien, bien trop calme pour que cela soit vraiment rassurant. Il chuchota, craignant presque que le son de sa voix déclenche quelque chose involontairement :
- … Savez-vous où nous sommes ?
- J’imagine que le fait de désactiver ce truc sans le toucher n’était pas une option envisageable…
La réponse d’Eden se fit sans appel, bien que le fait qu'elle utilisât son prénom le décontenance un instant. Un petit voyage de l’autre coté était inévitable, ne serait ce que pour comprendre pourquoi diable cet objet avait été installé ici, caché sous plusieurs couches de magie plus complexe qu’à l’ordinaire. Dhan acquiesça d’abord muettement, remontant les manches de sa chemise jusqu’aux coudes pour dévoiler des manchettes presque entièrement noircies et vibrantes de magie. Les runes et autres graphèmes frémissaient et se mélangeaient dans une sorte d’éclaboussure noire sur sa peau, comme les boules d’un jeu de loto, prêtes à s’organiser pour former la protection la plus efficace. Le serpent de son ventre était venu se poster autour de sa gorge, dardant la sorcière de son regard fixe, alors que dans son dos, les figures protectrices de la magie asiatique se rangeaient en ordre de bataille, sans que personne ne puisse le déceler, sauf lui.
- Paré je ne sais pas, mais finissons en au plus vite, je vous suis.
Sa baguette dans la main, il posa celle ci sur l’épaule d’Eden, avant que leurs deux mains libres ne se posent sur le portoloin et qu’ils ne disparaissent dans une distorsion symptomatique du phénomène. Dhan rouvrit les yeux quand le sol se fit plus palpable sous ses pieds, les sourcils froncés devant le paysage monochromatique qui se présentait à eux : rien d’autres que des nuances de gris, de noir et de blanc, un environnement froid et bien, bien trop calme pour que cela soit vraiment rassurant. Il chuchota, craignant presque que le son de sa voix déclenche quelque chose involontairement :
- … Savez-vous où nous sommes ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mar 20 Aoû 2019 - 16:36
- J’imagine que le fait de désactiver ce truc sans le toucher n’était pas une option envisageable…
Un rire léger s’emparait de moi. Peut-être en aurait-ce été une s’il ne s’agissait pas là de vérifier qu’aucun danger ne se trame derrière. En réalité, je pense que n’importe quelle personne raisonnable n’aurait pas vraiment envie de voir ce qui se cache derrière ce lien magique. Ouvrant le barillet de mon arme, j’observais les balles, chacune légèrement nuancées par la lumière qu’elles exerçaient, montrant un aspect artisanal. Fouillant dans mon sac, c’est un arsenal peu conventionnel qui se présentait, une douzaine de lames, fines, forgées à la main, chacune présentant différentes inscriptions calligraphiques minutieuses et quelques runes, les objets fins tenant péniblement entre mes doigts.
- Paré je ne sais pas, mais finissons en au plus vite, je vous suis.
J’acquiesçais, en nichant ma baguette entre mes dents pour replacer mes cheveux derrière ma nuque et dégager mon visage pour maximiser ma perception.
« Restez derrière moi. Et n’hésitez pas à sauver votre peau si vous sentez que le danger vous surpasse. »
Les retours d’effets de fatigue, toujours les même… Laissant sa main se lier à mon épaule, c’est sans réelle hésitation que mes doigts vinrent effleurer l’objet, murmurant quelques incantations en re-songeant à mes mots. J’étais sérieuse. Ma plus grande faiblesse n’est pas le combat contre des cibles dangereuses ou multiples, ma grande faiblesse est d’être accompagnée en combat. La demi-mesure n’a jamais été mon fort et la dernière fois qu’un coéquipier -un collègue même- c’est trouvé dans mes pattes, il n’en est pas ressorti. Fort heureusement, ce n’est pas moi qui ai porté le coup fatal.
L’instant suivant, je clignais vaguement des yeux pour découvrir l’environnement lugubre, m’adaptant assez rapidement à la luminosité, évoluant pour fouler la pierre du bout de ma main libre.
- … Savez-vous où nous sommes ?
« En Enfer, Dhan. Lucifer est à nos trousses pour dévorer nos âmes. »
Repris-je sur le ton de l’humour, bien que ma voix était particulièrement concentrée. L’humidité, le type de roche privant les objets magiques de leurs pouvoirs pour éviter toute intrusion et toute invasion… Aucun doute. De ma main libre, je troquais ma baguette que je rangeais dans mon sac par mon arme de poing, nichée entre mes doigts.
« Rangez votre baguette, elle ne vous servira à rien ici, vous ne pouvez compter que sur votre ingéniosité et vos enchantements jusqu’à ce qu’on trouve une sortie. »
Je plissais lentement des yeux en faisant un tour sur moi-même, lentement, glissant onze des douze lames à ma ceinture, celle restante scintillant quelques instants avant de s’enflammer, la dite flamme prenant la mesure spectrale d’un sabre court, la faisant rouler habilement entre mes doigts, éclairant vaguement l’environnement. Les murs étaient parsemés de givres.
« Nous sommes repérés. Comme je doute que vous y ayez déjà mis les pieds, je vous souhaite la bienvenue à la célébrissime prison d’Azkaban. »
Mon regard s’assombrissait alors que les ombres parcouraient les murs du carrefour de couloirs à quelques dizaines de mètres de là.
« C’est vous l’expert en runes, trouvez de quoi nous créer une bulle, quelque chose, sans baguette, je ne vais pas pouvoir faire autrement que de les exterminer un à un. Et si j’abime trop le décor on risque de se retrouver avec le ministère au cul. »
En parlant du loup… C’est les trois premiers qui se présentaient, la peau de mon bras droit se mettant à briller, faisant tourner la lame une dernière fois avant de la lancer d’un geste vif, une bourrasque d’air accompagnant le geste par l’énergie cinétique produite par la rupture contre l’air ambiant. Un enchantement de force particulièrement puissant, assez pour qu’en une petite seconde à peine, l’une des créatures drapées s’enflamme contre le mur, la lame de flammes enfoncée pratiquement entièrement dedans, ce qui n’arrêtait bien évidemment pas les autres assaillants, attrapant une seconde lame pour la lancer à côté de la première, sans que rien ne se produise, mettant en joue les deux détraqueurs de mon pistolet.
« Putain ça va encore faire une montagne de paperasse, comme si j’avais que ça à foutre… »
Il y avait une forme d’ironie derrière tout ça. Malgré l’extrême menace, ça paraissait en l’instant ma seule préoccupation. Mais il n’en était rien. Si j’avais confiance en Dhan Chaffinch, je ne le connaissais pas assez bien pour connaître ses limites face au stress et en ce genre de situations. J’espérais sincèrement qu’il soit en état de garder son sang-froid et qu’on arrive à s’en tirer indemne.
Un rire léger s’emparait de moi. Peut-être en aurait-ce été une s’il ne s’agissait pas là de vérifier qu’aucun danger ne se trame derrière. En réalité, je pense que n’importe quelle personne raisonnable n’aurait pas vraiment envie de voir ce qui se cache derrière ce lien magique. Ouvrant le barillet de mon arme, j’observais les balles, chacune légèrement nuancées par la lumière qu’elles exerçaient, montrant un aspect artisanal. Fouillant dans mon sac, c’est un arsenal peu conventionnel qui se présentait, une douzaine de lames, fines, forgées à la main, chacune présentant différentes inscriptions calligraphiques minutieuses et quelques runes, les objets fins tenant péniblement entre mes doigts.
- Paré je ne sais pas, mais finissons en au plus vite, je vous suis.
J’acquiesçais, en nichant ma baguette entre mes dents pour replacer mes cheveux derrière ma nuque et dégager mon visage pour maximiser ma perception.
« Restez derrière moi. Et n’hésitez pas à sauver votre peau si vous sentez que le danger vous surpasse. »
Les retours d’effets de fatigue, toujours les même… Laissant sa main se lier à mon épaule, c’est sans réelle hésitation que mes doigts vinrent effleurer l’objet, murmurant quelques incantations en re-songeant à mes mots. J’étais sérieuse. Ma plus grande faiblesse n’est pas le combat contre des cibles dangereuses ou multiples, ma grande faiblesse est d’être accompagnée en combat. La demi-mesure n’a jamais été mon fort et la dernière fois qu’un coéquipier -un collègue même- c’est trouvé dans mes pattes, il n’en est pas ressorti. Fort heureusement, ce n’est pas moi qui ai porté le coup fatal.
L’instant suivant, je clignais vaguement des yeux pour découvrir l’environnement lugubre, m’adaptant assez rapidement à la luminosité, évoluant pour fouler la pierre du bout de ma main libre.
- … Savez-vous où nous sommes ?
« En Enfer, Dhan. Lucifer est à nos trousses pour dévorer nos âmes. »
Repris-je sur le ton de l’humour, bien que ma voix était particulièrement concentrée. L’humidité, le type de roche privant les objets magiques de leurs pouvoirs pour éviter toute intrusion et toute invasion… Aucun doute. De ma main libre, je troquais ma baguette que je rangeais dans mon sac par mon arme de poing, nichée entre mes doigts.
« Rangez votre baguette, elle ne vous servira à rien ici, vous ne pouvez compter que sur votre ingéniosité et vos enchantements jusqu’à ce qu’on trouve une sortie. »
Je plissais lentement des yeux en faisant un tour sur moi-même, lentement, glissant onze des douze lames à ma ceinture, celle restante scintillant quelques instants avant de s’enflammer, la dite flamme prenant la mesure spectrale d’un sabre court, la faisant rouler habilement entre mes doigts, éclairant vaguement l’environnement. Les murs étaient parsemés de givres.
« Nous sommes repérés. Comme je doute que vous y ayez déjà mis les pieds, je vous souhaite la bienvenue à la célébrissime prison d’Azkaban. »
Mon regard s’assombrissait alors que les ombres parcouraient les murs du carrefour de couloirs à quelques dizaines de mètres de là.
« C’est vous l’expert en runes, trouvez de quoi nous créer une bulle, quelque chose, sans baguette, je ne vais pas pouvoir faire autrement que de les exterminer un à un. Et si j’abime trop le décor on risque de se retrouver avec le ministère au cul. »
En parlant du loup… C’est les trois premiers qui se présentaient, la peau de mon bras droit se mettant à briller, faisant tourner la lame une dernière fois avant de la lancer d’un geste vif, une bourrasque d’air accompagnant le geste par l’énergie cinétique produite par la rupture contre l’air ambiant. Un enchantement de force particulièrement puissant, assez pour qu’en une petite seconde à peine, l’une des créatures drapées s’enflamme contre le mur, la lame de flammes enfoncée pratiquement entièrement dedans, ce qui n’arrêtait bien évidemment pas les autres assaillants, attrapant une seconde lame pour la lancer à côté de la première, sans que rien ne se produise, mettant en joue les deux détraqueurs de mon pistolet.
« Putain ça va encore faire une montagne de paperasse, comme si j’avais que ça à foutre… »
Il y avait une forme d’ironie derrière tout ça. Malgré l’extrême menace, ça paraissait en l’instant ma seule préoccupation. Mais il n’en était rien. Si j’avais confiance en Dhan Chaffinch, je ne le connaissais pas assez bien pour connaître ses limites face au stress et en ce genre de situations. J’espérais sincèrement qu’il soit en état de garder son sang-froid et qu’on arrive à s’en tirer indemne.
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mar 27 Aoû 2019 - 14:08
Les propos de la jeune femme n’avaient franchement rien de réjouissant, mais Dhan avait décidé de faire bonne figure. Après tout, il n’avait pas été le dernier de sa classe en sortilèges et en défense contre les forces du mal, sa baguette se positionnant plus du coté des protecteurs que des guerriers. Il avait triomphé d’un poltergeist l’été précédant et avait géré un dragon quelques semaines plutôt – bon, un jeune dragon, mais tout de même-, cela traduisait quand même peut être bien une quelconque maîtrise de la magie ! De plus, l’immense majorité des runes et encrages sur sa peau concentraient des sortilèges de protection venus de temps immémoriaux. Il avait déjà eu l’occasion de les voir à l’oeuvre dans son quotidien, mais bien rarement dans des cas de périls imminents. C’était l’occasion de voir ce que tout cela pouvait valoir en situation réelle… Bien qu’il eut préféré ne jamais avoir à vérifier un jour.
- … Je tâcherai de ne pas me faire plus courageux que mes capacités, promis.
A peine eussent ils le temps de se concerter que le portoloin les avait déjà amenés bien loin des souterrains de l’université. Dhan eut juste le temps de rouvrir les yeux et de garder l’équilibre que, déjà, l’encre sous sa peau se mettait à grouiller comme une fourmilière prise de panique : les runes et autres graphèmes se mettaient à vibrer, trembler, chauffer, recouvrant chaque centimètre ou presque de sa peau déjà sombre pour ne laisser aucun centimètre à l’air libre, à l’image d’une seconde peau presque totalement noir de nuit. Le sorcier fronça les sourcils, baguette à la main, balayant son environnement du regard tout en restant proche de la magicienne qui semblait étonnamment à l’aise en ces lieux. Il n’était pas sur que cela soit bien rassurant, d’autant plus que le rire sans joie de la jeune femme et sa manière d'évoluer dans son environnement ne lui disaient rien qui vaille. Il ne fallut pas plus que les premières paroles d’Eden et un peu d’observation pour que Dhan comprenne l’endroit où ils se trouvent, sans comprendre le sens de leur venue : pourquoi diable quelqu’un aurait il envie de se téléporter à Azkaban ? Que l’on souhaite en sortir, cela paraissait tomber sous le sens, mais y entrer ? Cela n’avait aucune logique.
Il obéit à contre cœur à Eden quand celle ci lui conseilla de ranger sa baguette, inutile en ce lieu : autant ne pas prendre le risque de la perdre ou la briser. Il était donc réduit à ses connaissances en sortilèges informulés et à ses bases de magie élémentale. Heureusement qu’il lui restait les runes. Alors que la sorcière faisait un tour sur elle même, activant ses armes une à une, Dhan rassemblait ses connaissances sur la prison magique : pas de magie avec une baguette, pas de possibilité de transplaner, ils se trouvaient au beau milieu de la mer noire avec une horde de détraqueurs avides d’aspirer la moindre parcelle de bonheur en eux. Joie. Détraqueurs qui ne devaient pas être bien loin, à en observer le givre sur les murs et l’ouroboros qui faisait frémir sa queue autour de son cou, feulant et montrant les crocs au niveau de sa pomme d’Adam comme un cobra prêt à attaquer. Il aurait pu rire des ordres incongrus de l’ancienne auror, mais les frissons qui le parcouraient déjà faisaient taire la moindre tentative de plaisanterie. Ces créatures ne devaient vraiment pas être loin.
- D’accord, d’accord …. Je vais tâcher de faire ça … Prenez garde à vous, tout de même….
Conseil laconique, mais il le pensait vraiment, alors qu’il s’accroupissait déjà dans la poussière, une pierre de graphite à la main, pour ancrer les runes sur le sol. D’instinct, il avait choisi d’utiliser le futhrak germanique, les runes scandinaves les plus répandues et qu’il étudiait depuis plus longtemps qu’il ne s’en souvenait réellement. Sans lever les yeux vers les agissements de la Sykes, il avait inscrit en quelques minutes à peine un ensemble de Galdr des plus élaborés : les pleins et déliés qui l’entouraient prenaient feu à mesure qu’il achevait chaque incantation, les marmonnant à voix basse pour les activer plus en profondeur. Ainsi entouré, Dhan se savait protégé par la plupart des interventions maléfiques, mais n’avait aucune idée de si l’ancestrale magie nordique suffirait à le défendre contre les détraqueurs. Ces derniers existaient ils seulement quand les runes avaient été conçues ? Il n’était pas expert en la matière. Il s’était redressé lentement pour observer le combat entre les créatures et la sorcière, qui ne semblait pas s’émouvoir outre mesure des assauts de celles ci. Pire encore, elle avait l’air de plus s’inquiéter du travail bureaucratique qui suivrait cet affrontement que de la bataille en elle même.
- Vous pouvez être certaine que si nous sortons de là sans embûche, je me ferais un plaisir de gratter autant de papier qu’il vous plaira et .. .Ah !
Un détraqueur venait de se cogner contre la paroi invisible des protections runiques du sorcier, dans un grésillement proche de celui d’une mouche prenant le jus. Il n’eut pas d’odeur de brûlé, mais Dhan eut la nette impression que l’ombre morbide venait de prendre cette déconvenue comme un affront tout personnel. Bloqué dans sa bulle, l’indien ne put faire autrement que de subir les assauts à distance du détraqueur qui, à quelques mètres de lui, pouvait à loisir aspirer son bonheur, bien qu’incapable de l’embrasser. Dhan frissonnait, repoussant les attaques mentales autant qu’il le pouvait, malgré les flashs horrifiants qui passaient devant ses yeux, malgré les pleurs et les hurlements dans ses oreilles. Il ne pouvait invoquer de patronus sans sa baguette. Il était doué, mais ne se prenait pas pour un prodige pour autant, c’était hors de sa portée. Alors il ferma les yeux, assis dans son cercle, inspirant le plus profondément possible malgré les nausées et, prudemment, activa un à un tous les tatouages sur son corps, sans savoir véritablement lequel viendrait véritablement à son secours. Il misait sur l’ouroboros, peu avant de sentir son esprit perdre pied.
De l’extérieur, Eden avait surement pu voir le grand barbu s’effondrer sur lui même le temps d’une poignée de seconde, avant de se redresser sur ses jambes, la tête baissée, les épaules secouées d’un rire nerveux. Caché sous quelques mèches de cheveux, son visage avait pris différentes teintes sombres d’encrage, les lignes droites découpant son menton et ses pommettes en formes géométriques, ne laissant plus apparaître ses traits en dessous. Ses yeux s’étaient révulsés, alors que son corps restait droit, les bras ballant, en dehors d’un rire aigu qui ne semblait lui appartenir. De toute évidence, c’était là l’esprit du masque camerounais d’ordinaire logé sur son épaule gauche qui avait décidé de prendre la relève de l’inconscient de son propriétaire… Et cela l’amusait beaucoup.
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Jeu 5 Sep 2019 - 19:42
- … Je tâcherai de ne pas me faire plus courageux que mes capacités, promis.
Cela vaut mieux. D’un rapide coup d’oeil je notais les changements apparaissant à son corps, une légère grimace me traversant. L’encre agit comme le stigmate. Comme celles et ceux dont l’âme est proche de l’égarement. Comme ma propre apparence… Ne me laissant déconcentrer plus longtemps, je faisais rouler l’un de mes couteaux entre mes doigts, pistolet en main, mon regard bleu azuré parcourant les détraqueurs, laissant l’un d’eux volontairement passer à côté de moi une fois certaine que les barrières de mon collègue étaient érigées.
Trois détraqueurs, ce n’est rien d’ingérable, bien au contraire. Mais trois détraqueurs sans utiliser de magie trop sombre, c’est plus compliqué. Mon regard s’arrêtait donc sur ma cible alors que la seconde semblait s’embraser de flammes qui laissaient s’effiler une lueur violacée, lançant ma lame qui s’entrechoquait avec la première, laissant la gigantesque flamme devenir glace, une glace limpide qui jetait une vague de froid mordant dans le couloir.
- D’accord, d’accord …. Je vais tâcher de faire ça … Prenez garde à vous, tout de même….
« Je prends garde à moi. J’essaie simplement si possible de ne pas détruire ses créatures. »
En réalité, pour une fois, j’étais sincère. Les détraqueurs aspirent le bonheur en chacun. Et mon bonheur… Mon bonheur m’attends, entre les murs du château, de son regard sombre, énigmatique. Et je ne laisserais rien ni personne me priver de ces souvenirs. Il en est strictement hors de question. Je massacrerai chaque détraqueurs, chaque prisonniers de cet endroit si c’est nécessaire. C’est un sentiment précieux, si précieux. Tout le monde le mérite, et tout le monde est légitime de le défendre.
- Vous pouvez être certaine que si nous sortons de là sans embûche, je me ferais un plaisir de gratter autant de papier qu’il vous plaira et .. .Ah !
« Ca n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde ! »
Plaisantais-je alors que mon assaillant arrivait à ma distance, un sourire carnassier se présentant à mon minois, jetant l’une de mes lames entre le détraqueur piégé dans la glace et mon assaillant, celle-ci se mettant à briller alors qu’en effleurant l’une de celles à ma ceinture, je disparaissais pour revenir à côté de celle-ci.
« Si ça devient trop dangereux pour vous, manifestez-le, je sais comment “tuer” un détraqueur, mais tant qu’à faire j’aimerais éviter. Ca nous attirerais beaucoup trop d’ennuis et il y a de fortes chances que je m’évanouisse après ça. En attendant, je vais temporiser. »
Et quelle meilleure temporisation qu’une évasion ? Un léger sourire se distinguait à mon minois alors que je laissais une lame glisser le long de mon bras, celui-ci s’ouvrant, un bruit d’explosion se faisant entendre au loin alors que la présence d’un homme d’une trentaine d’année se manifestait, grand, brun aux prunelles d’argent, dans une tenue décharné de bagnard, ses prunelles s’écarquillant à la vision des détraqueurs.
« Vous ! Aidez-moi, s’il vous plait, ne les laissez pas continuer à me torturer ! »
D’un geste du visage, mon regard se tournait vers lui, son regard changeant, passant de la peur à la terreur, l’effroi, face à cette lumière azurée s’évadant de moi, reculant d’un pas en bégayant.
« Pitié, ne me tuez pas ! »
L’instant d’après, il disparaissait dans les couloirs, prenant ses jambes à son coup, secouant lentement la tête. Il faut dire que je n’y étais pas allée de main morte avec lui, désarmé et désemparé, j’ai eu suffisamment pitié pour ne pas mettre fin à ses jours, mais la vision des morceaux des membres de sa famille gisant partout autour de lui, des effusions d’organes ayant été jusqu’à éclabousser son visage ont dû laisser des séquelles. Observant les deux détraqueurs juger à raison que c’était plus urgent, je les regardais nous contourner, nous ignorer, littéralement pour partir à la poursuite de l’individu alors que j’approchais mon bras du mur froid pour refroidir la plaie et forcer mon sang à se solidifier, plongeant mon regard vers Dhan, mon regard s’adoucissant.
« Rassurez-vous, je n’ai pas réellement libéré un prisonnier. C’est une illusion sensorielle, une image rémanente si vous voulez. Ses agissements sont fondés sur mes souvenirs de lui, pour paraître plus réaliste et tangible. Avec ça, nous devrions être débarrassé des détraqueurs pendant un moment. Personne ne va aller vérifier s’il est toujours dans sa cellule tout de suite, ça serait stupide. Enfin. Vous avez trouvé quelque chose ? »
Fis-je en me crispant légèrement, m’appuyant sur le mur pour ne pas chuter, le froid mordant mon bras, bien que ce n’était pas la douleur la plus intenable dans l’immédiat, mais plus les maux qui bourdonnent en mon esprit, une remontée de souvenirs macabres.
Cela vaut mieux. D’un rapide coup d’oeil je notais les changements apparaissant à son corps, une légère grimace me traversant. L’encre agit comme le stigmate. Comme celles et ceux dont l’âme est proche de l’égarement. Comme ma propre apparence… Ne me laissant déconcentrer plus longtemps, je faisais rouler l’un de mes couteaux entre mes doigts, pistolet en main, mon regard bleu azuré parcourant les détraqueurs, laissant l’un d’eux volontairement passer à côté de moi une fois certaine que les barrières de mon collègue étaient érigées.
Trois détraqueurs, ce n’est rien d’ingérable, bien au contraire. Mais trois détraqueurs sans utiliser de magie trop sombre, c’est plus compliqué. Mon regard s’arrêtait donc sur ma cible alors que la seconde semblait s’embraser de flammes qui laissaient s’effiler une lueur violacée, lançant ma lame qui s’entrechoquait avec la première, laissant la gigantesque flamme devenir glace, une glace limpide qui jetait une vague de froid mordant dans le couloir.
- D’accord, d’accord …. Je vais tâcher de faire ça … Prenez garde à vous, tout de même….
« Je prends garde à moi. J’essaie simplement si possible de ne pas détruire ses créatures. »
En réalité, pour une fois, j’étais sincère. Les détraqueurs aspirent le bonheur en chacun. Et mon bonheur… Mon bonheur m’attends, entre les murs du château, de son regard sombre, énigmatique. Et je ne laisserais rien ni personne me priver de ces souvenirs. Il en est strictement hors de question. Je massacrerai chaque détraqueurs, chaque prisonniers de cet endroit si c’est nécessaire. C’est un sentiment précieux, si précieux. Tout le monde le mérite, et tout le monde est légitime de le défendre.
- Vous pouvez être certaine que si nous sortons de là sans embûche, je me ferais un plaisir de gratter autant de papier qu’il vous plaira et .. .Ah !
« Ca n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde ! »
Plaisantais-je alors que mon assaillant arrivait à ma distance, un sourire carnassier se présentant à mon minois, jetant l’une de mes lames entre le détraqueur piégé dans la glace et mon assaillant, celle-ci se mettant à briller alors qu’en effleurant l’une de celles à ma ceinture, je disparaissais pour revenir à côté de celle-ci.
« Si ça devient trop dangereux pour vous, manifestez-le, je sais comment “tuer” un détraqueur, mais tant qu’à faire j’aimerais éviter. Ca nous attirerais beaucoup trop d’ennuis et il y a de fortes chances que je m’évanouisse après ça. En attendant, je vais temporiser. »
Et quelle meilleure temporisation qu’une évasion ? Un léger sourire se distinguait à mon minois alors que je laissais une lame glisser le long de mon bras, celui-ci s’ouvrant, un bruit d’explosion se faisant entendre au loin alors que la présence d’un homme d’une trentaine d’année se manifestait, grand, brun aux prunelles d’argent, dans une tenue décharné de bagnard, ses prunelles s’écarquillant à la vision des détraqueurs.
« Vous ! Aidez-moi, s’il vous plait, ne les laissez pas continuer à me torturer ! »
D’un geste du visage, mon regard se tournait vers lui, son regard changeant, passant de la peur à la terreur, l’effroi, face à cette lumière azurée s’évadant de moi, reculant d’un pas en bégayant.
« Pitié, ne me tuez pas ! »
L’instant d’après, il disparaissait dans les couloirs, prenant ses jambes à son coup, secouant lentement la tête. Il faut dire que je n’y étais pas allée de main morte avec lui, désarmé et désemparé, j’ai eu suffisamment pitié pour ne pas mettre fin à ses jours, mais la vision des morceaux des membres de sa famille gisant partout autour de lui, des effusions d’organes ayant été jusqu’à éclabousser son visage ont dû laisser des séquelles. Observant les deux détraqueurs juger à raison que c’était plus urgent, je les regardais nous contourner, nous ignorer, littéralement pour partir à la poursuite de l’individu alors que j’approchais mon bras du mur froid pour refroidir la plaie et forcer mon sang à se solidifier, plongeant mon regard vers Dhan, mon regard s’adoucissant.
« Rassurez-vous, je n’ai pas réellement libéré un prisonnier. C’est une illusion sensorielle, une image rémanente si vous voulez. Ses agissements sont fondés sur mes souvenirs de lui, pour paraître plus réaliste et tangible. Avec ça, nous devrions être débarrassé des détraqueurs pendant un moment. Personne ne va aller vérifier s’il est toujours dans sa cellule tout de suite, ça serait stupide. Enfin. Vous avez trouvé quelque chose ? »
Fis-je en me crispant légèrement, m’appuyant sur le mur pour ne pas chuter, le froid mordant mon bras, bien que ce n’était pas la douleur la plus intenable dans l’immédiat, mais plus les maux qui bourdonnent en mon esprit, une remontée de souvenirs macabres.
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Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Sam 5 Oct 2019 - 17:41
Les lignes noires du tatouage tribal s'étaient étendues comme une sorte de toile d'araignée géométrique sur l'ensemble du torse, puis du visage du sorcier, recouvrant la peau sombre d'un ton plus obscur encore. Avant de sentir sa conscience faire un pas en arrière dans son for intérieur, Dhan avait pu apercevoir le ballet aussi gracieux que violent de la Sykes qui pourfendait leurs assaillants avec une maestria qui forçait crainte et respect. A n'en pas douter, songea le sorcier, l'ex auror savait ce qu'elle faisait. Et puis il avait fermé les yeux, ses orbites s'étaient révulsés et ses paupières s'étaient rouvertes sur des orbites entièrement noires. La conscience de Dhan se savait à présent réduite à un rôle de simple spectateur. Son corps ne lui appartenait plus, il pouvait bien essayer de lever un bras, de remuer un orteil, il en était parfaitement incapable. Il était enveloppé dans une torpeur chaude, sèche comme la terre de la savane où on l'avait allongé, des années auparavant, pour le scarifier à grand renfort d'incantation et de sacrifices animaux. Il n'avait pas été enchanté de voir tant de pauvres bêtes égorgés pour qu'un esprit malin accepte de le prendre sous son aile, mais la prêtresse vaudou qui l'avait initié lui avait bien fait comprendre que cette magie là n'avait rien à voir avec la magie « des blancs », comme elle le disait, la magie occidentale bien pensante, qu'elle considérait comme plus esthétique que véritablement efficace. Il avait déjà entendu ce genre de propos dans d'autres zones du globe, et ses différents voyages avaient achevé de le convaincre que les formules magiques et l'usage d'une baguette n'était qu'une pratique comme une autre, et que le patronus n'était pas le seul, et encore moins le meilleur moyen de se protéger contre les forces du mal. Les détraqueurs cherchaient son âme ? Il suffisait de la mettre hors d'atteinte, tout simplement.
Face à l'une des ombres démoniaques, le corps de Dhan dodelinait toujours de la tête,au rythme d'une chanson à la rythmique qui n'était audible que de lui, au fond de son crâne. Eden venait de faire s'échapper un prisonnier alors que le détraqueur tournait autour du corps possédé. Ses gestes lents et froids traduisaient ce qui aurait pu s'apparenter à du doute, de la confusion : il sentait bien la magie, la chaleur d'un corps, mais la précieuse lumière dont il était friand ne lui était plus visible. Les claquements de mâchoires et les caquètements semblaient également le décontenancer , et les lambeaux de sa matière qui effleuraient parfois la peau encrée se mettaient à grésiller à son contact, comme un lin sur un fil électrique. Danger, mystère, il suffit que le monstre entende les cri du prisonnier pour se décider à se désintéresser de l'étrange humanoïde pour pourchasser plutôt un humain à l'âme bien visible et désirable. Dans sa tête, Dhan poussa un soupir de soulagement mental. La situation était encore inconfortable, mais il semblait que le plus gros soit passé. Il avait fait un pas en avant pour reprendre sa place aux commandes de son corps. Echoua. Il eut la sensation d'une main énorme que le repoussait dans un recoin de sa conscience, lui coupant le souffle, alors qu'Eden s'approchait de lui avec une sourire qui se voulait rassurant. Malgré cela, la magie refusait que Dhan reprennant contrôle de son enveloppe charnel, le masque camerounais fixant Eden de ses globes sombres, les traits de Dhan s'affaissant dans un claquement de dents méfiant. Il ne savait pas pourquoi son tatouage agissait comme ça, il n'entendait pas distinctement les propos de la sorcière, comme si de la ouate bouchait ses oreilles. Il sentit sa bouche s'ouvrir, entendit sa propre voix s'échapper de sa gorge, déformé par son usage par un autre que lui.
Mauvaise magie. Bad, bad juju.
La tête penchée sur le coté, les pupilles noires fixaient toujours Eden alors que le corps se redressait pour se tenir droit sur ses pieds, malgré les bras ballant.
Les détraqueurs ne sont pas la seule ombre ici.
Bon sang, le camerounais se faisait il menaçant vis à vis d'Eden ? Dans un effort conséquent, Dhan convoqua l'esprit et lui ordonna de retourner à sa place. La magie se retira lentement, comme à regret. Elle avait l'impression de ne pas avoir accompli complètement sa tâche, mais ne pouvait pas aller à l'encontre de la volonté de son vaisseau, pas ouvertement, en tout cas.
Face à l'une des ombres démoniaques, le corps de Dhan dodelinait toujours de la tête,au rythme d'une chanson à la rythmique qui n'était audible que de lui, au fond de son crâne. Eden venait de faire s'échapper un prisonnier alors que le détraqueur tournait autour du corps possédé. Ses gestes lents et froids traduisaient ce qui aurait pu s'apparenter à du doute, de la confusion : il sentait bien la magie, la chaleur d'un corps, mais la précieuse lumière dont il était friand ne lui était plus visible. Les claquements de mâchoires et les caquètements semblaient également le décontenancer , et les lambeaux de sa matière qui effleuraient parfois la peau encrée se mettaient à grésiller à son contact, comme un lin sur un fil électrique. Danger, mystère, il suffit que le monstre entende les cri du prisonnier pour se décider à se désintéresser de l'étrange humanoïde pour pourchasser plutôt un humain à l'âme bien visible et désirable. Dans sa tête, Dhan poussa un soupir de soulagement mental. La situation était encore inconfortable, mais il semblait que le plus gros soit passé. Il avait fait un pas en avant pour reprendre sa place aux commandes de son corps. Echoua. Il eut la sensation d'une main énorme que le repoussait dans un recoin de sa conscience, lui coupant le souffle, alors qu'Eden s'approchait de lui avec une sourire qui se voulait rassurant. Malgré cela, la magie refusait que Dhan reprennant contrôle de son enveloppe charnel, le masque camerounais fixant Eden de ses globes sombres, les traits de Dhan s'affaissant dans un claquement de dents méfiant. Il ne savait pas pourquoi son tatouage agissait comme ça, il n'entendait pas distinctement les propos de la sorcière, comme si de la ouate bouchait ses oreilles. Il sentit sa bouche s'ouvrir, entendit sa propre voix s'échapper de sa gorge, déformé par son usage par un autre que lui.
Mauvaise magie. Bad, bad juju.
La tête penchée sur le coté, les pupilles noires fixaient toujours Eden alors que le corps se redressait pour se tenir droit sur ses pieds, malgré les bras ballant.
Les détraqueurs ne sont pas la seule ombre ici.
Bon sang, le camerounais se faisait il menaçant vis à vis d'Eden ? Dans un effort conséquent, Dhan convoqua l'esprit et lui ordonna de retourner à sa place. La magie se retira lentement, comme à regret. Elle avait l'impression de ne pas avoir accompli complètement sa tâche, mais ne pouvait pas aller à l'encontre de la volonté de son vaisseau, pas ouvertement, en tout cas.
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mar 8 Oct 2019 - 12:21
Les ombres arpentent les couloirs, je soupire vaguement en détachant mes cheveux pour masquer vaguement mon visage pâle, quelques gouttes de sang chutant de manière périodique au sol. Pas de magie inutile, hors de question de raviver mon teint par la métamorphomagie. Je préfère encore montrer l’un de mes plus gros points faible, l’endurance. Une puissance magique considérable, certes. Une diversité déconcertante, oui. Mais une capacité à agir dans le temps extrêmement limitée.
Dans un ultime effort, je me laissais choir au sol avec un minimum d’élégance, passant la main sur mon front brûlant. Il faut que je dorme… Et en même temps nous ne sommes pas encore sortis de l’affaire… Va-t-il réellement falloir que j’utilise ça ? Dégainant vaguement mon téléphone pour constater l’absence de réseau, je soupirais en sursautant presque à cette voix des plus déconcertantes.
Mauvaise magie. Bad, bad juju.
Je l’observais se redresser, mes prunelles s'écarquillent lentement, une lumière verte s’en dégageant, symbole d’anxiété. Merde. Il respire une magie presque aussi sombre que la mienne. M’appuyant sur le mur, je me décalais vaguement pour reculer, face à lui afin de jauger la menace.
Les détraqueurs ne sont pas la seule ombre ici.
Oh que non. J’avais l’impression qu’il parlait de moi, paradoxalement, c’est ce que je ressentais de cette… Chose qui habitait mon collègue. C’était la crainte qui se lisait en mes yeux. Pas la crainte de cette créature en elle-même, non. Il me faudrait quelques instants pour la réduire à néant, au prix de la dernière charge d’Immaterialis encore en ma possession et probablement la dernière que ce monde ne connaîtra jamais. Ce qui m’effrayait, c’était d’anéantir mon collègue dans la foulée. Dans un ultime effort, je m’appuyais vaguement au mur pour tenter de me redresser, mes jambes ne répondant pas. Bordel de…
Réfléchis Eden… Tu ne peux pas le laisser te faire du mal, tu ne peux pas lui faire du mal, tu ne peux pas utiliser ta baguette… Mes yeux virevoltaient lentement autour de moi avant de ressentir un changement de la magie en l’air, cette chose, qui disposais visiblement de sa propre conscience, paraissait se retirer. Un soupire long et franc de soulagement s’emparait de moi alors que la seule chose que mon esprit parvenait encore à mettre correctement en lumière, c’est le visage de Cléopatra. Dhan est un bon runomancien, il aurait pu sortir d’ici indemne sans moi. Moi, je ne suis plus capable de rien en l’état. Faible et vulnérable créature, je m’en dégoûte moi-même.
Une perle roulait le long de ma joue.
Plic. Ploc.
Les larmes de sang coulaient, mes yeux demeurant d’un vert éclatant, perçant l’obscurité. Des manifestations de ce genre, j’en ai déjà vu. Dans le catch, précisément. Les luchador apportent énormément de considération à leur masque, et il m’a été donné de traquer un mage noir qui vendait des masques “apportant la victoire” à des combattants. Il s’agissait là de tissus humains liés par les runes, faisant ressortir l’adrénaline et un pouvoir bestial lié à un totem, le prix étant d’y laisser petit à petit son humanité jusqu’à ne faire plus qu’un avec la bête. Cette magie est coûteuse, extrêmement coûteuse. Dangereuse et instable. Si le totem et le procédé me semblait ici différent, j’avais la même sensation de danger et je suis encore apte à faire confiance à mes sens.
Dans un léger sanglot, je basculais vaguement la tête en arrière, allongeant mes jambes contre le mur. J’en avais presque oublié le danger d’être à Azkaban qui pour le moment me paraissait minime.
« Dhan… ? Vous êtes revenu… ? Dites, je… Pensez-vous que je suis une ombre ? »
L’ombre de moi-même. Plus de vingt ans à me venger sur autrui pour fuir la vérité, tout en cherchant paradoxalement à créer ma propre vérité, les lois de ce monde trop dures à entendre… Plus de vingt ans de fuite. A n’être rien. Un second sanglot se faisait entendre, suite à l’expression d’une voix fragile, fatiguée, légèrement pâteuse et brisée, ayant subis un choc certain. Mes pensées vont à Cléopatra, mon frère, mes élèves, mes collègues, mes anciens collègues et enfin mon père, la personne à qui j’ai sans doute fait le plus de mal. Mes jambes se recroquevillent, resserrant l’un de mes bras alors que mon regard virait au rouge sang, de la même couleur que les gouttes qui s’écoulait de mes yeux, reniflant bruyamment. Fouillant dans mon sac, je dégainais une cigarette pour l’allumer, expiant une bouffée en soupirant, les larmes se stoppant peu à peu.
« Vous avez réussi à nous créer une brèche ou une sortie… ? J’en peux plus je… Je veux juste m’endormir dans ses bras et oublier cette histoire… Je suis sincèrement désolée de vous avoir embarqué dans mes folies… »
Dans un ultime effort, je me laissais choir au sol avec un minimum d’élégance, passant la main sur mon front brûlant. Il faut que je dorme… Et en même temps nous ne sommes pas encore sortis de l’affaire… Va-t-il réellement falloir que j’utilise ça ? Dégainant vaguement mon téléphone pour constater l’absence de réseau, je soupirais en sursautant presque à cette voix des plus déconcertantes.
Mauvaise magie. Bad, bad juju.
Je l’observais se redresser, mes prunelles s'écarquillent lentement, une lumière verte s’en dégageant, symbole d’anxiété. Merde. Il respire une magie presque aussi sombre que la mienne. M’appuyant sur le mur, je me décalais vaguement pour reculer, face à lui afin de jauger la menace.
Les détraqueurs ne sont pas la seule ombre ici.
Oh que non. J’avais l’impression qu’il parlait de moi, paradoxalement, c’est ce que je ressentais de cette… Chose qui habitait mon collègue. C’était la crainte qui se lisait en mes yeux. Pas la crainte de cette créature en elle-même, non. Il me faudrait quelques instants pour la réduire à néant, au prix de la dernière charge d’Immaterialis encore en ma possession et probablement la dernière que ce monde ne connaîtra jamais. Ce qui m’effrayait, c’était d’anéantir mon collègue dans la foulée. Dans un ultime effort, je m’appuyais vaguement au mur pour tenter de me redresser, mes jambes ne répondant pas. Bordel de…
Réfléchis Eden… Tu ne peux pas le laisser te faire du mal, tu ne peux pas lui faire du mal, tu ne peux pas utiliser ta baguette… Mes yeux virevoltaient lentement autour de moi avant de ressentir un changement de la magie en l’air, cette chose, qui disposais visiblement de sa propre conscience, paraissait se retirer. Un soupire long et franc de soulagement s’emparait de moi alors que la seule chose que mon esprit parvenait encore à mettre correctement en lumière, c’est le visage de Cléopatra. Dhan est un bon runomancien, il aurait pu sortir d’ici indemne sans moi. Moi, je ne suis plus capable de rien en l’état. Faible et vulnérable créature, je m’en dégoûte moi-même.
Une perle roulait le long de ma joue.
Plic. Ploc.
Les larmes de sang coulaient, mes yeux demeurant d’un vert éclatant, perçant l’obscurité. Des manifestations de ce genre, j’en ai déjà vu. Dans le catch, précisément. Les luchador apportent énormément de considération à leur masque, et il m’a été donné de traquer un mage noir qui vendait des masques “apportant la victoire” à des combattants. Il s’agissait là de tissus humains liés par les runes, faisant ressortir l’adrénaline et un pouvoir bestial lié à un totem, le prix étant d’y laisser petit à petit son humanité jusqu’à ne faire plus qu’un avec la bête. Cette magie est coûteuse, extrêmement coûteuse. Dangereuse et instable. Si le totem et le procédé me semblait ici différent, j’avais la même sensation de danger et je suis encore apte à faire confiance à mes sens.
Dans un léger sanglot, je basculais vaguement la tête en arrière, allongeant mes jambes contre le mur. J’en avais presque oublié le danger d’être à Azkaban qui pour le moment me paraissait minime.
« Dhan… ? Vous êtes revenu… ? Dites, je… Pensez-vous que je suis une ombre ? »
L’ombre de moi-même. Plus de vingt ans à me venger sur autrui pour fuir la vérité, tout en cherchant paradoxalement à créer ma propre vérité, les lois de ce monde trop dures à entendre… Plus de vingt ans de fuite. A n’être rien. Un second sanglot se faisait entendre, suite à l’expression d’une voix fragile, fatiguée, légèrement pâteuse et brisée, ayant subis un choc certain. Mes pensées vont à Cléopatra, mon frère, mes élèves, mes collègues, mes anciens collègues et enfin mon père, la personne à qui j’ai sans doute fait le plus de mal. Mes jambes se recroquevillent, resserrant l’un de mes bras alors que mon regard virait au rouge sang, de la même couleur que les gouttes qui s’écoulait de mes yeux, reniflant bruyamment. Fouillant dans mon sac, je dégainais une cigarette pour l’allumer, expiant une bouffée en soupirant, les larmes se stoppant peu à peu.
« Vous avez réussi à nous créer une brèche ou une sortie… ? J’en peux plus je… Je veux juste m’endormir dans ses bras et oublier cette histoire… Je suis sincèrement désolée de vous avoir embarqué dans mes folies… »
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Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Dim 13 Oct 2019 - 13:45
Dhan ne répondit pas tout de suite à la question un peu décalée –pour lui en tout cas d’Eden-, occupé à remuer doigts et orteils, se frottant les poignets, pour vérifier qu’il ne lui manquait ni membres ni extrémités, ce qui paraissait pour le moment être le cas, à son grand soulagement. Soulagement de courte durée quand il releva les yeux en direction de sa collègue, dont il remarqua tout de suite le teint pâle et les joues humides de larmes. Quand il avait laissé le masque prendre le relai, elle était en train de se battre vaillamment, et il s’était imaginé la retrouver plus triomphante qu’abattue… Grimaçant de ses muscles tendus par la magie, il s’approcha de la jeune femme avec précaution, s’accroupissant au prix de quelques mimiques douloureuses pour se tenir à sa hauteur. L’odeur de la cigarette était presque agréable, à coté de celle de mort et d’angoisse qui tapissaient ses narines et dégoulinait de chaque mur de cet endroit.
- Pour l’ombre, je ne suis pas convaincue d’être la personne adéquate pour me prononcer sur ce genre de considération, je suis sur qu’il y a d’autres personnes à interroger pour vous répondre avec pertinence…
Un pauvre sourire accompagna un frisson. Les détraqueurs étaient peut être plus loin, mais leur influence s’étendaient sur tout l’endroit comme une chape de plomb glaciale, qui anesthésiait les cerveaux et le rendait indolent. Il fallait vraiment qu’ils s’enfuient de là au plus vite, sans quoi ils n’auraient bientôt plus d’énergie pour initier quoi que ce soit… Il fallait qu’il réfléchisse, vite et bien, ce qui n’était pas le plus aisé dans ces circonstances.
- Nous ne pouvons utiliser de baguette, et vos… gadgets risquent définitivement de vous mettre hors jeu, c’est trop dangereux. Réfléchissons, je … Nous avons les runes. Les runes sont toujours là, il suffit de trouver quoi en faire …
Il s’était mis à faire les cent pas devant Eden, en peu au ralenti, bien qu’il ne s’en rende pas compte. Il se grattait nerveusement la barbe, le corps secoué de tics nerveux, alors que les tatouages sur son corps n’en finissaient pas de vibrer d’inquiétude et d’énergie.
- On ne peut pas transplaner. On ne peut pas quitter cet endroit à pied. Que je sache, aucun d’entre nous n’est animagus, encore moins d’un animal volant et … *il stoppa net* Voler…
Voler, quelle belle idée merdique. Il avait une sainte horreur de voler. Il détestait ça. Il avait évité le quidditch comme la peste pendant toute sa scolarité, et avait une aversion toute particulière pour les balais magiques. Il s’était toujours débrouillé pour utiliser le transplanage, les portoloin ou la poudre de cheminette pour se déplacer. Il avait même préférer chevaucher un pégase, une fois, plutôt qu’un bout de bois magique. Et pourtant, une simple combinaison de runes nordiques sur un galet de bonne taille suffirait à le transformer en balai, ce qui leur permettrait de s’éloigner des sortilèges anti transplanage. Il leur suffisait de voler sur quelques centaines de mètres, tout au plus …
- Bon sang … Nous allons nous en sortir Eden, et vous dormirez dans les bras de qui vous le souhaitez …
Dans un effort de concentration remarquable, le sorcier fit ressurgir de sa mémoire un article de Transfiguration today qu’il avait lu, un jour, surement pendant ses études, mentionnant une litanie qui pouvait faire leur affaire. D’un geste raide, il dessina les runes sur le rocher frémissant sous les décharges magiques qui contraignaient son apparence et sa composition chimique. Le roche craquela, se fissura, pour faire apparaitre la silhouette élancée d’un balai de bois d’aspect rudimentaire, mais qui flottait bel et bien face à eux. Cela ne lui inspirait absolument pas confiance, mais c’était tout ce qu’ils avaient pour le moment.
- Miss Sykes, il est temps de décoller de cet endroit, sans mauvais jeu de mots…
- Pour l’ombre, je ne suis pas convaincue d’être la personne adéquate pour me prononcer sur ce genre de considération, je suis sur qu’il y a d’autres personnes à interroger pour vous répondre avec pertinence…
Un pauvre sourire accompagna un frisson. Les détraqueurs étaient peut être plus loin, mais leur influence s’étendaient sur tout l’endroit comme une chape de plomb glaciale, qui anesthésiait les cerveaux et le rendait indolent. Il fallait vraiment qu’ils s’enfuient de là au plus vite, sans quoi ils n’auraient bientôt plus d’énergie pour initier quoi que ce soit… Il fallait qu’il réfléchisse, vite et bien, ce qui n’était pas le plus aisé dans ces circonstances.
- Nous ne pouvons utiliser de baguette, et vos… gadgets risquent définitivement de vous mettre hors jeu, c’est trop dangereux. Réfléchissons, je … Nous avons les runes. Les runes sont toujours là, il suffit de trouver quoi en faire …
Il s’était mis à faire les cent pas devant Eden, en peu au ralenti, bien qu’il ne s’en rende pas compte. Il se grattait nerveusement la barbe, le corps secoué de tics nerveux, alors que les tatouages sur son corps n’en finissaient pas de vibrer d’inquiétude et d’énergie.
- On ne peut pas transplaner. On ne peut pas quitter cet endroit à pied. Que je sache, aucun d’entre nous n’est animagus, encore moins d’un animal volant et … *il stoppa net* Voler…
Voler, quelle belle idée merdique. Il avait une sainte horreur de voler. Il détestait ça. Il avait évité le quidditch comme la peste pendant toute sa scolarité, et avait une aversion toute particulière pour les balais magiques. Il s’était toujours débrouillé pour utiliser le transplanage, les portoloin ou la poudre de cheminette pour se déplacer. Il avait même préférer chevaucher un pégase, une fois, plutôt qu’un bout de bois magique. Et pourtant, une simple combinaison de runes nordiques sur un galet de bonne taille suffirait à le transformer en balai, ce qui leur permettrait de s’éloigner des sortilèges anti transplanage. Il leur suffisait de voler sur quelques centaines de mètres, tout au plus …
- Bon sang … Nous allons nous en sortir Eden, et vous dormirez dans les bras de qui vous le souhaitez …
Dans un effort de concentration remarquable, le sorcier fit ressurgir de sa mémoire un article de Transfiguration today qu’il avait lu, un jour, surement pendant ses études, mentionnant une litanie qui pouvait faire leur affaire. D’un geste raide, il dessina les runes sur le rocher frémissant sous les décharges magiques qui contraignaient son apparence et sa composition chimique. Le roche craquela, se fissura, pour faire apparaitre la silhouette élancée d’un balai de bois d’aspect rudimentaire, mais qui flottait bel et bien face à eux. Cela ne lui inspirait absolument pas confiance, mais c’était tout ce qu’ils avaient pour le moment.
- Miss Sykes, il est temps de décoller de cet endroit, sans mauvais jeu de mots…
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mar 22 Oct 2019 - 20:30
- Pour l’ombre, je ne suis pas convaincue d’être la personne adéquate pour me prononcer sur ce genre de considération, je suis sur qu’il y a d’autres personnes à interroger pour vous répondre avec pertinence…
Pas la réponse dont j’avais besoin, mais celle que j’attendais. Malgré une légère rupture de la glace qu’à pu engendrer nos péripéties, nous n’en restons pas moins deux inconnus, n’en découle une nature peut-être un peu plus distante de son côté. Ainsi je me contentais de faire abstraction de ce bref échange, tirant une latte sur ma cigarette.
- Nous ne pouvons utiliser de baguette, et vos… gadgets risquent définitivement de vous mettre hors jeu, c’est trop dangereux. Réfléchissons, je … Nous avons les runes. Les runes sont toujours là, il suffit de trouver quoi en faire …
La nervosité semble de mise le concernant alors qu’un rictus traversait mon minois. L’effet apaisant de la nicotine soulevait une forme d’euphorie chez moi et je m’amusais vaguement de la situation, des plus absurdes. Je l’observais marcher, faire les cent pas.
- On ne peut pas transplaner. On ne peut pas quitter cet endroit à pied. Que je sache, aucun d’entre nous n’est animagus, encore moins d’un animal volant et … *il stoppa net* Voler…
Techniquement on peut, si on ne craint pas les répercussions derrière… C’est peut-être ce qui se distingue entre nous. J’ai connaissance de l’arsenal en ma possession, dans ce petit sac qui pourrait mettre cet endroit à feu et à sang. Mais ce n’est en notre intérêt. Je me plongeais lentement sur lui face à son idée, mes yeux émettant une légère lueur verte. Voler… ? C’est marrant.
J’aime pas l’idée.
- Bon sang … Nous allons nous en sortir Eden, et vous dormirez dans les bras de qui vous le souhaitez …
« Ne remuez pas la plaie de mes moments de faiblesse Dhan, c’est d’un cruel ! »
Riais-je en secouant lentement la tête, m’appuyant vaguement au mur pour me redresser, faisant lentement craquer ma nuque en voyant le dessin se faire, puis le balais apparaître.
« J’ai connu des moyens de transports plus dangereux. Laissez moi ouvrir la route. »
J’évoluais d’un pas lent, titubant. Mes doigts effleuraient les murs, non pas pour me maintenir debout, quoique peut-être un peu, mais pour en analyser la composition, l’épaisseur, le bout de mes doigts tapotant celui-ci par endroit pour définir où le changement de température est le plus flagrant et si donc nous sommes proches de l’extérieur. Par chance, cela semble être le cas.
« Il va falloir être réactif, il y a des chances que nous attirions l’attention. »
Tirant une dernière latte sur ma cigarette, je la laissais tomber au sol, ma respiration commençant à changer. Un souffle plus mesuré et pourtant saccadé et décomposé, par des rythmes successifs alors que mon corps se mettait à scintiller, une sorte de poussière brillante se répandant autour de moi, mes prunelles émettant une lueur plus claire.
« Voilà bien longtemps que je ne m’étais pas servie du vent… Vous devriez reculer un peu. »
Autour de nous semblait se créer un courant, l’air s’approchant s’attachant à cette lueur, mes cheveux virant au blanc, de même que mes vêtements, le courant se formant dans ma main se liant à la magie, déposant la main contre le mur, la lumière scintillant devant ma paume ouverte et tout autour de moi semblable à une galaxie, myriade de petits points de lumière, stoppant net ma respiration, écrasant ma main contre le mur, toute l’énergie cinétique accumulée devant moi et stoppée par la magie s’y déversant, perçant un vaste trou vers l’extérieur, manifesté par une vasque bourrasque bousculant mes cheveux sans réellement me faire vasciller alors que la poussière lumineuse diminuait autour de moi, soupirant lentement, mon corps cessant de briller au même temps que ces points lumineux.
Mon corps lui, cependant, demeurait pâlit en mes vêtements, mes cheveux, la pigmentation de mes yeux, une brise douce se dégageant autour de moi. L’utilisation d’un tel enchantement avait forcément d’autres effets secondaires qu’une dépigmentation. Avançant d’un pas vers mon collègue, je soupirais lentement.
« Je vous laisse diriger. Je vais rester aveugle plusieurs heures… Ou plusieurs jours, je ne sais pas trop. »
La blancheur immaculée à mon corps de neige prenait une toute autre dimension en ces prunelles teintées d’un blanc émettant une lueur d’hiver douce. Je ne pouvais plus me permettre de sacrifier de ressources vitales, alors je devais me servir d’auxiliaires comme biais. M’approchant, je tendais la main pour effleurer son épaule afin de m’assurer de bien me situer dans l’espace, poursuivant ma route jusqu’à l’arrière du balais pour l’enfourcher.
« En route. Tout ce bordel va assurément les attirer, la fenêtre de temps est courte. Bien trop courte. »
Pas la réponse dont j’avais besoin, mais celle que j’attendais. Malgré une légère rupture de la glace qu’à pu engendrer nos péripéties, nous n’en restons pas moins deux inconnus, n’en découle une nature peut-être un peu plus distante de son côté. Ainsi je me contentais de faire abstraction de ce bref échange, tirant une latte sur ma cigarette.
- Nous ne pouvons utiliser de baguette, et vos… gadgets risquent définitivement de vous mettre hors jeu, c’est trop dangereux. Réfléchissons, je … Nous avons les runes. Les runes sont toujours là, il suffit de trouver quoi en faire …
La nervosité semble de mise le concernant alors qu’un rictus traversait mon minois. L’effet apaisant de la nicotine soulevait une forme d’euphorie chez moi et je m’amusais vaguement de la situation, des plus absurdes. Je l’observais marcher, faire les cent pas.
- On ne peut pas transplaner. On ne peut pas quitter cet endroit à pied. Que je sache, aucun d’entre nous n’est animagus, encore moins d’un animal volant et … *il stoppa net* Voler…
Techniquement on peut, si on ne craint pas les répercussions derrière… C’est peut-être ce qui se distingue entre nous. J’ai connaissance de l’arsenal en ma possession, dans ce petit sac qui pourrait mettre cet endroit à feu et à sang. Mais ce n’est en notre intérêt. Je me plongeais lentement sur lui face à son idée, mes yeux émettant une légère lueur verte. Voler… ? C’est marrant.
J’aime pas l’idée.
- Bon sang … Nous allons nous en sortir Eden, et vous dormirez dans les bras de qui vous le souhaitez …
« Ne remuez pas la plaie de mes moments de faiblesse Dhan, c’est d’un cruel ! »
Riais-je en secouant lentement la tête, m’appuyant vaguement au mur pour me redresser, faisant lentement craquer ma nuque en voyant le dessin se faire, puis le balais apparaître.
« J’ai connu des moyens de transports plus dangereux. Laissez moi ouvrir la route. »
J’évoluais d’un pas lent, titubant. Mes doigts effleuraient les murs, non pas pour me maintenir debout, quoique peut-être un peu, mais pour en analyser la composition, l’épaisseur, le bout de mes doigts tapotant celui-ci par endroit pour définir où le changement de température est le plus flagrant et si donc nous sommes proches de l’extérieur. Par chance, cela semble être le cas.
« Il va falloir être réactif, il y a des chances que nous attirions l’attention. »
Tirant une dernière latte sur ma cigarette, je la laissais tomber au sol, ma respiration commençant à changer. Un souffle plus mesuré et pourtant saccadé et décomposé, par des rythmes successifs alors que mon corps se mettait à scintiller, une sorte de poussière brillante se répandant autour de moi, mes prunelles émettant une lueur plus claire.
« Voilà bien longtemps que je ne m’étais pas servie du vent… Vous devriez reculer un peu. »
Autour de nous semblait se créer un courant, l’air s’approchant s’attachant à cette lueur, mes cheveux virant au blanc, de même que mes vêtements, le courant se formant dans ma main se liant à la magie, déposant la main contre le mur, la lumière scintillant devant ma paume ouverte et tout autour de moi semblable à une galaxie, myriade de petits points de lumière, stoppant net ma respiration, écrasant ma main contre le mur, toute l’énergie cinétique accumulée devant moi et stoppée par la magie s’y déversant, perçant un vaste trou vers l’extérieur, manifesté par une vasque bourrasque bousculant mes cheveux sans réellement me faire vasciller alors que la poussière lumineuse diminuait autour de moi, soupirant lentement, mon corps cessant de briller au même temps que ces points lumineux.
Mon corps lui, cependant, demeurait pâlit en mes vêtements, mes cheveux, la pigmentation de mes yeux, une brise douce se dégageant autour de moi. L’utilisation d’un tel enchantement avait forcément d’autres effets secondaires qu’une dépigmentation. Avançant d’un pas vers mon collègue, je soupirais lentement.
« Je vous laisse diriger. Je vais rester aveugle plusieurs heures… Ou plusieurs jours, je ne sais pas trop. »
La blancheur immaculée à mon corps de neige prenait une toute autre dimension en ces prunelles teintées d’un blanc émettant une lueur d’hiver douce. Je ne pouvais plus me permettre de sacrifier de ressources vitales, alors je devais me servir d’auxiliaires comme biais. M’approchant, je tendais la main pour effleurer son épaule afin de m’assurer de bien me situer dans l’espace, poursuivant ma route jusqu’à l’arrière du balais pour l’enfourcher.
« En route. Tout ce bordel va assurément les attirer, la fenêtre de temps est courte. Bien trop courte. »
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mer 30 Oct 2019 - 17:47
La situation n’était pas idéale, le sorcier en convenait, mais son cerveau éreinté par la fatigue, le stress, et les reliquats de space cookies ingérés quelques heures auparavant ne lui permettait pas d’envisager un plan plus élaboré. Celui ci ferait l’affaire. De toute évidence, il ne plaisait pas plus à l’un qu’à l’autre mais faute de mieux, ils allaient devoir s’en contenter, et prier tous les dieux du ciel et d’ailleurs qu’ils ne volaient pas joyeusement à leur perte.
Le balai créé, Dhan s’était écarté pour laisser une Eden ectoplasmique se redresser sur des jambes tremblotantes, et faire sa part du travail. Soudain, Dhan eut l’impression de la voir à la fois terriblement jeune et âgée à la fois, et se demanda si c’était sa propre fatigue, ou un effet de celle ci sur la métamorphomagie de sa compagne de galère qui provoquait ces changements. Puis vint le temps des incantations étranges de la Sykes, sa peau et ses yeux luminescents la transformant en luciole anthropomorphe, alors que Dhan faisait nerveusement craquer les jointures de ses doigts, très mauvaise habitude pour hémophile, quand on sait que cela peut créer de minuscules hémorragies internes des plus douloureuses. Enfin, si il regrettait plus tard, cela signifierait qu’il était Vivant plus tard, et pour l’instant, cela relevait encore d’un radieux optimisme.
Il recula à la demande d’Eden, la quittant des yeux à intervalle régulier pour s’assurer que les détraqueurs n’étaient pas en approche. Il commençait à trembler sensiblement, sans pouvoir dire si il s’agissait de froid ou d’hypoglycémie. A moins que cela soit les nerfs, tout simplement. La magie opérée par Eden était en soi impressionnante, vraiment, mais Dhan ne se sentait pas véritablement à l’aise avec une telle débauche d’énergie. Il aimait la magie primitive, sauvage, mais l’art pour lequel excellait Eden était bien trop imprévisible et dangereux pour lui. Ce n’était peut être pas de la magie noire, mais il y avait bien d’autres choses que le mal à l’État pur sur lequel il ne se serait pas frotter.
- Et bien, j’espère ne pas avoir à vous acheter un chien…
Doucement, il se saisit de la main errante de la sorcière pour qu’elle s’appuie sur lui, d’abord épaule contre épaule, puis il la guida à l’arrière du balai, qui gémissait doucement sous leur poids. Heureusement qu’ils n’étaient pas de gros gabarit, ni l’un ni l’autre. Il n’avait pas chevauché un balai depuis plusieurs décennies, au bas mot. A cet instant là, il ne donnait pas cher de leurs peaux.
- Il ne reste plus qu’un moyen de le savoir… Je m’excuse par avance de ma conduite.
D’un coup de talon énergique sur le sol, il fit décoller l’ersatz de balai dans un craquement peu engageant, mais la bête prenait de l’altitude. Dhan avait mis les gaz, contraignait l’objet à accélerer au maximum, ne pouvant se permettre de le laisser chauffer : ses yeux pleuraient, le vent et le froid mordaient sa peau avec véhémence et, dans leur dos, les détraqueurs apparaissaient comme des insectes attirés par une flamme. Ils volaient vite, très vite, comme si les éléments n’avaient pas d’emprise sur leurs formes fantomatiques. Dhan jeta un regard dans son dos, esquivant de peu une des capuches qui tentait de leur barrer la route. Ils n’étaient plus très loin, il fallait qu’ils tiennent, il le fait et …
- … Putain de bordel de merde.
Dhan atterrit en roulade sur le sol et, à la seconde où il put se redresser sur ses mains, il vomit la totalité de ce qui lui restait dans l’estomac. Avant qu’un des gardiens de la prison ne l’empoigne, il avait réussi à les faire transplaner à Inverness, un peu au hasard. Dans le parc pour enfants en centre ville. Evidemment, il n’y avait plus âme qui vive à cette heure ci de la nuit à cet endroit, ci ce n’était un petit niffleur qui couina de peur avant de s’enfuir dans les fourrées. Dhan reprit sa respiration, retenant un nouveau haut de coeur avant de retomber sur les fesses, la tête en arrière, haletant, ne se risquant pas à une oeillade vers Eden tout de suite. Il avait l’impression d’être à deux doigts de tourner de l’oeil.
- Eden… Vous m’entendez ?
Le balai créé, Dhan s’était écarté pour laisser une Eden ectoplasmique se redresser sur des jambes tremblotantes, et faire sa part du travail. Soudain, Dhan eut l’impression de la voir à la fois terriblement jeune et âgée à la fois, et se demanda si c’était sa propre fatigue, ou un effet de celle ci sur la métamorphomagie de sa compagne de galère qui provoquait ces changements. Puis vint le temps des incantations étranges de la Sykes, sa peau et ses yeux luminescents la transformant en luciole anthropomorphe, alors que Dhan faisait nerveusement craquer les jointures de ses doigts, très mauvaise habitude pour hémophile, quand on sait que cela peut créer de minuscules hémorragies internes des plus douloureuses. Enfin, si il regrettait plus tard, cela signifierait qu’il était Vivant plus tard, et pour l’instant, cela relevait encore d’un radieux optimisme.
Il recula à la demande d’Eden, la quittant des yeux à intervalle régulier pour s’assurer que les détraqueurs n’étaient pas en approche. Il commençait à trembler sensiblement, sans pouvoir dire si il s’agissait de froid ou d’hypoglycémie. A moins que cela soit les nerfs, tout simplement. La magie opérée par Eden était en soi impressionnante, vraiment, mais Dhan ne se sentait pas véritablement à l’aise avec une telle débauche d’énergie. Il aimait la magie primitive, sauvage, mais l’art pour lequel excellait Eden était bien trop imprévisible et dangereux pour lui. Ce n’était peut être pas de la magie noire, mais il y avait bien d’autres choses que le mal à l’État pur sur lequel il ne se serait pas frotter.
- Et bien, j’espère ne pas avoir à vous acheter un chien…
Doucement, il se saisit de la main errante de la sorcière pour qu’elle s’appuie sur lui, d’abord épaule contre épaule, puis il la guida à l’arrière du balai, qui gémissait doucement sous leur poids. Heureusement qu’ils n’étaient pas de gros gabarit, ni l’un ni l’autre. Il n’avait pas chevauché un balai depuis plusieurs décennies, au bas mot. A cet instant là, il ne donnait pas cher de leurs peaux.
- Il ne reste plus qu’un moyen de le savoir… Je m’excuse par avance de ma conduite.
D’un coup de talon énergique sur le sol, il fit décoller l’ersatz de balai dans un craquement peu engageant, mais la bête prenait de l’altitude. Dhan avait mis les gaz, contraignait l’objet à accélerer au maximum, ne pouvant se permettre de le laisser chauffer : ses yeux pleuraient, le vent et le froid mordaient sa peau avec véhémence et, dans leur dos, les détraqueurs apparaissaient comme des insectes attirés par une flamme. Ils volaient vite, très vite, comme si les éléments n’avaient pas d’emprise sur leurs formes fantomatiques. Dhan jeta un regard dans son dos, esquivant de peu une des capuches qui tentait de leur barrer la route. Ils n’étaient plus très loin, il fallait qu’ils tiennent, il le fait et …
- … Putain de bordel de merde.
Dhan atterrit en roulade sur le sol et, à la seconde où il put se redresser sur ses mains, il vomit la totalité de ce qui lui restait dans l’estomac. Avant qu’un des gardiens de la prison ne l’empoigne, il avait réussi à les faire transplaner à Inverness, un peu au hasard. Dans le parc pour enfants en centre ville. Evidemment, il n’y avait plus âme qui vive à cette heure ci de la nuit à cet endroit, ci ce n’était un petit niffleur qui couina de peur avant de s’enfuir dans les fourrées. Dhan reprit sa respiration, retenant un nouveau haut de coeur avant de retomber sur les fesses, la tête en arrière, haletant, ne se risquant pas à une oeillade vers Eden tout de suite. Il avait l’impression d’être à deux doigts de tourner de l’oeil.
- Eden… Vous m’entendez ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Sam 23 Nov 2019 - 18:57
- Et bien, j’espère ne pas avoir à vous acheter un chien…
En temps normal j’aurais ris. Mais j’étais vulnérable, fragile. A la mercie du moindre mal. Incapable de protéger quoi que ce soit, à commencer par moi-même. Tant effort j’effleure, tant ma vue ne se recouvrait pas… Je sentais les enchantements sur mon corps faiblir, mes cheveux plus cassants, plus pâles alors qu’à tâton enfourcher le balais, me cramponnant vaguement à mon collègue. Il y a bien des choses que j’ai en horreur, mais devoir me reposer sur les autres doit être l’une des pires.
Mon amour propre, mon orgueil, mon égo, il hurle dans ma tête. Il m’ordonne de descendre et de rester à proie aux détraqueurs. Pour autant, il y a quelque chose de bien plus fort. Quelque chose en mon âme que je ne peux me résoudre à perdre et que je ne peux me permettre de perdre… Une part d’enfance défile, la certitude d’être devenue Auror par besoin de vengeance, par dégoût de l’humanité. En réalité… Le danger était juste une façon de me rappeler que j’étais en vie, qu’il y avait autre chose en moi que de la peine et cette colère à l’approche de la folie.
- Il ne reste plus qu’un moyen de le savoir… Je m’excuse par avance de ma conduite.
Comme seule réaction, je resserre mon étreinte. Je tremble, un peu… De froid. D’angoisse. De fatigue, de faiblesse… Seul le vent me parvient, la chaleur de son dos, aussi, nichant sans réellement demander son autorisation mes doigts glacés sous son haut pour les poser à plat contre ses abdominaux. L’hypothermie n’est pas loin, et ça serait vraiment pénible de ne pas être même capable de marcher une fois arrivée.
Choc brutal sur le sol. Premier constat, je suis en vie. Second, Dhan n’est plus là… Foulant le sol du bout des doigts, je ressentais plus ou moins l’herbe, un couinement au loin. Le bruit et l’odeur d’un régurigitement. A tâton, je cherchais un point d’appuis pour tenter de me redresser tant bien que mal avant de comprendre la source de la douleur.
- Eden… Vous m’entendez ?
Souffle sourd, je le refoulais. Mais il venait.
« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! »
Transplaner dans cet état, c’est un miracle. Il ne fallait pas trop en demander sur l’atterrissage. Un cri du coeur, brutal malgré mon état faiblard. Le fait de ne rien voir empirait la situation, obligée d’aller chercher la source du cri à tâton, me crispant en poussant de nouveaux jurons à pleine voix en effleurant l’os apparent, brisé après rompu les tissus de ma jambe. Une douleur pratiquement insoutenable, provoquant une montée d’adrénaline suffisante pour que je puisse hurler… Et… Hurler… L’esprit d’analyse lui pour le coup était affirmatif. Il faut que je cautérise immédiatement si je ne veux pas perdre ma jambe vu le peu de sang qu’il me reste.
« Putain, putain, putain, putain, putain, putain ! »
Des mots résignés alors que je plongeais le bras dans mon sac pour attraper ma baguette, prenant une longue inspiration, frappant d’un coup brusque et sec sur l’os en hurlant un cri de douleur, ayant cependant l’effet escompter. Le remettre à sa place, pile à sa place, manquant presque de perdre connaissance sous le joug de la douleur. Et celle est venir est encore pire. M’époumonnant en haletant, pointant ma jambe de ma baguette, ma main tremblant bien trop pour effectuer le moindre sort précis.
« Je peux pas, je peux pas, Brûlez-là Dhan, BRÛLEZ-LA BORDEL, IL EST HORS DE QUESTION QUE J'CREVE COMME CA ! »
En temps normal j’aurais ris. Mais j’étais vulnérable, fragile. A la mercie du moindre mal. Incapable de protéger quoi que ce soit, à commencer par moi-même. Tant effort j’effleure, tant ma vue ne se recouvrait pas… Je sentais les enchantements sur mon corps faiblir, mes cheveux plus cassants, plus pâles alors qu’à tâton enfourcher le balais, me cramponnant vaguement à mon collègue. Il y a bien des choses que j’ai en horreur, mais devoir me reposer sur les autres doit être l’une des pires.
Mon amour propre, mon orgueil, mon égo, il hurle dans ma tête. Il m’ordonne de descendre et de rester à proie aux détraqueurs. Pour autant, il y a quelque chose de bien plus fort. Quelque chose en mon âme que je ne peux me résoudre à perdre et que je ne peux me permettre de perdre… Une part d’enfance défile, la certitude d’être devenue Auror par besoin de vengeance, par dégoût de l’humanité. En réalité… Le danger était juste une façon de me rappeler que j’étais en vie, qu’il y avait autre chose en moi que de la peine et cette colère à l’approche de la folie.
- Il ne reste plus qu’un moyen de le savoir… Je m’excuse par avance de ma conduite.
Comme seule réaction, je resserre mon étreinte. Je tremble, un peu… De froid. D’angoisse. De fatigue, de faiblesse… Seul le vent me parvient, la chaleur de son dos, aussi, nichant sans réellement demander son autorisation mes doigts glacés sous son haut pour les poser à plat contre ses abdominaux. L’hypothermie n’est pas loin, et ça serait vraiment pénible de ne pas être même capable de marcher une fois arrivée.
Choc brutal sur le sol. Premier constat, je suis en vie. Second, Dhan n’est plus là… Foulant le sol du bout des doigts, je ressentais plus ou moins l’herbe, un couinement au loin. Le bruit et l’odeur d’un régurigitement. A tâton, je cherchais un point d’appuis pour tenter de me redresser tant bien que mal avant de comprendre la source de la douleur.
- Eden… Vous m’entendez ?
Souffle sourd, je le refoulais. Mais il venait.
« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! »
Transplaner dans cet état, c’est un miracle. Il ne fallait pas trop en demander sur l’atterrissage. Un cri du coeur, brutal malgré mon état faiblard. Le fait de ne rien voir empirait la situation, obligée d’aller chercher la source du cri à tâton, me crispant en poussant de nouveaux jurons à pleine voix en effleurant l’os apparent, brisé après rompu les tissus de ma jambe. Une douleur pratiquement insoutenable, provoquant une montée d’adrénaline suffisante pour que je puisse hurler… Et… Hurler… L’esprit d’analyse lui pour le coup était affirmatif. Il faut que je cautérise immédiatement si je ne veux pas perdre ma jambe vu le peu de sang qu’il me reste.
« Putain, putain, putain, putain, putain, putain ! »
Des mots résignés alors que je plongeais le bras dans mon sac pour attraper ma baguette, prenant une longue inspiration, frappant d’un coup brusque et sec sur l’os en hurlant un cri de douleur, ayant cependant l’effet escompter. Le remettre à sa place, pile à sa place, manquant presque de perdre connaissance sous le joug de la douleur. Et celle est venir est encore pire. M’époumonnant en haletant, pointant ma jambe de ma baguette, ma main tremblant bien trop pour effectuer le moindre sort précis.
« Je peux pas, je peux pas, Brûlez-là Dhan, BRÛLEZ-LA BORDEL, IL EST HORS DE QUESTION QUE J'CREVE COMME CA ! »
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Mar 10 Déc 2019 - 16:49
Dhan a la désagréable impression qu’une main invisible tire les nerfs optiques du fond de son crâne, tirant les globes occulaires au fond de leurs orbites, rendant sa vue floue, inconfortable. Il sait qu’il s’agit de la fatigue, d’un contre coup de la débauche de magie qu’ils avaient déployé plus tôt, mais c’était autrement plus inconfortable qu’un trouble éthylique ou une simple myopie. D’ailleurs, si le hurlement d’Eden ne lui avait pas vrillé les tympans, il se serait contenté de fermer les yeux, reposant son pauvre corps dans la pelouse pendant quelques minutes. Au lieu de ça, il essuya la bile sur la commissure de ses lèvres d’un revers de manche hésitant, avant de se frayer un chemin à quatre pattes vers la sorcière qui haletait de douleur, les larmes dans ses yeux aveugles. De plus près, il pouvait voir le dégât sur la jambe d’Eden, l’angle peut engageant, la couleur qui l’était encore moins. Et puis il y avait les propos absolument improbables, incompréhensibles de cette dernière. Brûler ? Brûler quoi ? Sa jambe ? Il eut un haut le coeur, avant de souffler, épuisé :
- Quand bien même je le voulais, Eden, je serais incapable de lancer un incendio alors que je suis au bord de l’évanouissement… je vais ... Appeler les secours… Ste Marie n’est qu’à quelques centaines de mètres…
Après tout, il ne fallait pas grand-chose, un simple coup de fil à Mercy ou Murphy, n’importe qui qui puisse appeler de l’aide. Fébrilement, un peu à tâtons, il récupéra son cellulaire moldu qui, dans une sorte de miracle non magique, avait survécu à toutes leurs péripéties… et captait le réseau. Après trois tentatives avortées, il avait enfin réussi à débloquer son écran d’accueil pour appeler quelqu’un. Il n’eut pas vraiment conscience de qui avait décroché, mais l’essentiel était ailleurs : il avait donné son emplacement, son état de santé inquiétant, celui encore plus préoccupant d’Eden, et les secours allaient débarquer d’une minute à l’autre. Ils allaient s’occuper d’eux, et tout irait bien. Si il ne mourrait pas d’une commotion cérébrale, ou tout simplement d’épuisement, dans les cinq premières minutes.
- Je n’ose même pas imaginer la paperasse qui nous attend si nous survivons à tout cela… J’espère que vous n’avez pas classe demain…
Il essaya de sourire, échouant lamentablement pour n’arborer qu’une grimace triste et douloureuse. Ils en riraient probablement, plus tard, de cette journée. Mais pour l’instant, il avait juste envie de pleurer de douleur et de dormir, sans que cela soit vraiment une option...
- Quand bien même je le voulais, Eden, je serais incapable de lancer un incendio alors que je suis au bord de l’évanouissement… je vais ... Appeler les secours… Ste Marie n’est qu’à quelques centaines de mètres…
Après tout, il ne fallait pas grand-chose, un simple coup de fil à Mercy ou Murphy, n’importe qui qui puisse appeler de l’aide. Fébrilement, un peu à tâtons, il récupéra son cellulaire moldu qui, dans une sorte de miracle non magique, avait survécu à toutes leurs péripéties… et captait le réseau. Après trois tentatives avortées, il avait enfin réussi à débloquer son écran d’accueil pour appeler quelqu’un. Il n’eut pas vraiment conscience de qui avait décroché, mais l’essentiel était ailleurs : il avait donné son emplacement, son état de santé inquiétant, celui encore plus préoccupant d’Eden, et les secours allaient débarquer d’une minute à l’autre. Ils allaient s’occuper d’eux, et tout irait bien. Si il ne mourrait pas d’une commotion cérébrale, ou tout simplement d’épuisement, dans les cinq premières minutes.
- Je n’ose même pas imaginer la paperasse qui nous attend si nous survivons à tout cela… J’espère que vous n’avez pas classe demain…
Il essaya de sourire, échouant lamentablement pour n’arborer qu’une grimace triste et douloureuse. Ils en riraient probablement, plus tard, de cette journée. Mais pour l’instant, il avait juste envie de pleurer de douleur et de dormir, sans que cela soit vraiment une option...
- InvitéInvité
Re: [terminé]Why so serious !? | Ft. Dhan
Ven 20 Déc 2019 - 11:03
Le flot de douleur tend à abstraire le réel. Je ne vois rien. Et ça n’empêche pas une douleur saillante, brutale, le moindre mouvement est comme une déchirure, et je n’arrête plus de trembler, peur panique…
Peur de ne jamais te revoir, peur de ne plus jamais pouvoir te serrer dans mes bras, peur de ne plus jamais t’entendre me dire que tu m’aimes… Peur d’être seule, de ne pas être à la hauteur… Qu’est-ce que tu penseras de moi, si je ne survis pas ?
- Quand bien même je le voulais, Eden, je serais incapable de lancer un incendio alors que je suis au bord de l’évanouissement… je vais ... Appeler les secours… Ste Marie n’est qu’à quelques centaines de mètres…
C’était à prévoir. Rassembler ma conscience est d’une extrême complexité, être aveugle ne m’aide pas bien plus. Mes yeux brûlent de douleur, la douleur du vent ayant frappé brusquement contre mon âme, magie brute et incontrôlée, mais elle parait presque insignifiante comparé à la douleur que provoque ma jambe.
Il n’en a pas le courage.
« Plutôt Scylla que Charybde, Dhan ? »
Repris-je d’un rire nerveux, le visage crispé, les perles de sueur parcourant mon minois alors que je songeais l’ironie de la situation. Qu’est-ce qu’une jambe quand on se vide de son sang ? Malgré tout, malgré le début des délires qui commençaient à m’habiter, je ne pouvais que le comprendre. D’autant que je n’arrive pas à percevoir en quel état il est, mais ça n’a pas l’air très joli non plus.
- Je n’ose même pas imaginer la paperasse qui nous attend si nous survivons à tout cela… J’espère que vous n’avez pas classe demain…
Je ne pouvais pas m’empêcher de rire entre deux cris de douleur et quelques jurons, un soupire exaspéré s'éprennent de moi.
« Vous en ratez pas une bordel… Quelle paperasse !? Ce n’est tout de même pas de notre faute si des types mal intentionnés nous sont tombés dessus, on ira porter plainte et puis voilà. »
Pas de sortilèges à Azkaban, aucun moyen de suivre notre trace magique, nous avons été invisible si on met de côté les détraqueurs qui ne sont pas vraiment en mesure de communiquer. Quand aux catacombes, de simples élèves venus faire mumuse. Pas de témoins, rien à justifier. Je n’avais pas perdu la main sur certains points. Même dans la merde la plus noire, j’étais toujours en mesure d’analyser plus ou moins la situation et n’omettre aucun détail pour couvrir mes traces.
Effort intellectuel, je sentais un frisson me parcourir malgré la douleur. L’adrénaline diminuait, et je sentais ma conscience s’évincer. Ma voix se faisait plus faible, bien plus faible.
« Merci, Dhan… »
Ca sonnait comme un adieu. En réalité c’était involontaire, je savais que je ne serai plus physiquement capable d’émettre le moindre son, ma température corporelle grimpait rapidement, aussi pâle qu’un fantôme, mais dans un ultime effort, j’essayais de me calmer, de retrouver la sérénité pour ralentir les battements de mon coeur et éviter de perdre le trop de sang qui impliquerait l’impossibilité de faire machine arrière.
Canaliser la douleur pour reprendre une respiration plus lente en attendant les secours, en entendant d’autres pas fouler la terre, vifs, je n’avais plus conscience de grand chose, mais un timide sourire trônait à mon visage, heureuse d’avoir pu grandir, évoluer, assez vite pour mettre ma vie entre les mains de quelqu’un. Apaisée, sereine, sentant des mains m’entourer, je perdais assez rapidement connaissance, entraînée par une respiration rythmée et cadrée à cet effet.
Il ne me reste plus qu’à dormir...
Peur de ne jamais te revoir, peur de ne plus jamais pouvoir te serrer dans mes bras, peur de ne plus jamais t’entendre me dire que tu m’aimes… Peur d’être seule, de ne pas être à la hauteur… Qu’est-ce que tu penseras de moi, si je ne survis pas ?
- Quand bien même je le voulais, Eden, je serais incapable de lancer un incendio alors que je suis au bord de l’évanouissement… je vais ... Appeler les secours… Ste Marie n’est qu’à quelques centaines de mètres…
C’était à prévoir. Rassembler ma conscience est d’une extrême complexité, être aveugle ne m’aide pas bien plus. Mes yeux brûlent de douleur, la douleur du vent ayant frappé brusquement contre mon âme, magie brute et incontrôlée, mais elle parait presque insignifiante comparé à la douleur que provoque ma jambe.
Il n’en a pas le courage.
« Plutôt Scylla que Charybde, Dhan ? »
Repris-je d’un rire nerveux, le visage crispé, les perles de sueur parcourant mon minois alors que je songeais l’ironie de la situation. Qu’est-ce qu’une jambe quand on se vide de son sang ? Malgré tout, malgré le début des délires qui commençaient à m’habiter, je ne pouvais que le comprendre. D’autant que je n’arrive pas à percevoir en quel état il est, mais ça n’a pas l’air très joli non plus.
- Je n’ose même pas imaginer la paperasse qui nous attend si nous survivons à tout cela… J’espère que vous n’avez pas classe demain…
Je ne pouvais pas m’empêcher de rire entre deux cris de douleur et quelques jurons, un soupire exaspéré s'éprennent de moi.
« Vous en ratez pas une bordel… Quelle paperasse !? Ce n’est tout de même pas de notre faute si des types mal intentionnés nous sont tombés dessus, on ira porter plainte et puis voilà. »
Pas de sortilèges à Azkaban, aucun moyen de suivre notre trace magique, nous avons été invisible si on met de côté les détraqueurs qui ne sont pas vraiment en mesure de communiquer. Quand aux catacombes, de simples élèves venus faire mumuse. Pas de témoins, rien à justifier. Je n’avais pas perdu la main sur certains points. Même dans la merde la plus noire, j’étais toujours en mesure d’analyser plus ou moins la situation et n’omettre aucun détail pour couvrir mes traces.
Effort intellectuel, je sentais un frisson me parcourir malgré la douleur. L’adrénaline diminuait, et je sentais ma conscience s’évincer. Ma voix se faisait plus faible, bien plus faible.
« Merci, Dhan… »
Ca sonnait comme un adieu. En réalité c’était involontaire, je savais que je ne serai plus physiquement capable d’émettre le moindre son, ma température corporelle grimpait rapidement, aussi pâle qu’un fantôme, mais dans un ultime effort, j’essayais de me calmer, de retrouver la sérénité pour ralentir les battements de mon coeur et éviter de perdre le trop de sang qui impliquerait l’impossibilité de faire machine arrière.
Canaliser la douleur pour reprendre une respiration plus lente en attendant les secours, en entendant d’autres pas fouler la terre, vifs, je n’avais plus conscience de grand chose, mais un timide sourire trônait à mon visage, heureuse d’avoir pu grandir, évoluer, assez vite pour mettre ma vie entre les mains de quelqu’un. Apaisée, sereine, sentant des mains m’entourer, je perdais assez rapidement connaissance, entraînée par une respiration rythmée et cadrée à cet effet.
Il ne me reste plus qu’à dormir...
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