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À quelle dose ? [Terminé]
Ven 18 Jan 2019 - 14:45
Fraichement promue dans le service à Sainte Marie, j'avais déjà pu passer au peigne fin la plupart de mes employés. Ainsi, j'en avais recardé certains, félicité d'autre. Mais il y en avait un en particulier qui m'avait intriguée. Je l'avais déjà vu, il y a longtemps, lors de l'une de mes visions, or, j'en avais tellement que j'en oubliais la moitié, d'autant plus qu'il m'était difficile de savoir si elles allaient se réaliser ou non. Néanmoins, lorsque j'avais vu le jeune homme assister l'une de mes employées, j'avais ce sentiment poignant de déjà vu, et retrouver d’où ça me venait n'avait pas été aisé.
Bien qu'étudiant à l'université d'Hungcalf, le jeune sorcier de la maison Lufkin avait réussi à attirer mon attention autrement que par mon don en faisant preuve d'une dévotion que j'avais rarement vue chez un apprenant. Bien sûr, il y avait eu moi lorsque j'avais son âge, et en l'occurrence, j'avais été une bien meilleure candidate que lui, mais qu'importe. Le jeune Walsh était très appliqué et concentré, il posait beaucoup de questions et était venu me voir à maintes reprises pour demander conseil, notamment sur un sujet de thèse qui l'intéressait tout particulièrement.
De manière professionnelle, il m'était tout à fait possible de dire qu'il m'avait tapé dans l'œil. Voilà pourquoi à présent je lui donnais des rendez-vous réguliers, chaque semaine, pour que nous puissions discuter de ses études, des difficultés qu'il rencontrait et de ses projets.
Je n'avais peut-être pas les connaissances qu'il fallait pour prendre la place d'une grande sœur ou d'une mère, en revanche, je savais très bien être une tutrice ou un mentor. C'est ce que j'avais fini par devenir pour le jeune homme : son mentor.
Exigeante dans notre métier, je ne lui laissais rien passer, il ne pouvait donc qu'évoluer, et dans le bon sens du terme. Strict, je voulais qu'il me donne que le meilleur de lui-même, sinon, je n'étais pas satisfaite. Étonnement, il avait accepté de travailler avec moi dans ces conditions, et je voyais qu'il arrivait à tenir la distance. À moi maintenant de le guider pour qu'il puisse obtenir ses D.E.F.I.S dans les meilleures conditions possibles.
C'est pour ça qu'à présent au centre de l'hôpital, je me tenais devant le carrousel des dossiers volants en les fixant de mes yeux gris, mes cheveux roux attachés en un chignon strict à l'arrière de ma tête. Les bras croisés sur mon chemisier blanc recouverte de ma blouse verte, mon allure prouvait que j'attendais quelque chose. Lorsqu'enfin je trouvais ce que je désirais, je tendais ma main droite armée de ma baguette entortillée et rougeâtre pour faire venir à moi trois documents. Avec grand soin, je les empilais les uns sur les autres avant d'ouvrir le premier et d'entamer une lecture rapide. Je savais mon protégé ponctuel, et j'étais en avance, alors je patientais intelligemment en lui préparant sa journée en ma compagnie. Qui plus est, ici postée, il n'allait pas pouvoir me passer à côté.
Bien qu'étudiant à l'université d'Hungcalf, le jeune sorcier de la maison Lufkin avait réussi à attirer mon attention autrement que par mon don en faisant preuve d'une dévotion que j'avais rarement vue chez un apprenant. Bien sûr, il y avait eu moi lorsque j'avais son âge, et en l'occurrence, j'avais été une bien meilleure candidate que lui, mais qu'importe. Le jeune Walsh était très appliqué et concentré, il posait beaucoup de questions et était venu me voir à maintes reprises pour demander conseil, notamment sur un sujet de thèse qui l'intéressait tout particulièrement.
De manière professionnelle, il m'était tout à fait possible de dire qu'il m'avait tapé dans l'œil. Voilà pourquoi à présent je lui donnais des rendez-vous réguliers, chaque semaine, pour que nous puissions discuter de ses études, des difficultés qu'il rencontrait et de ses projets.
Je n'avais peut-être pas les connaissances qu'il fallait pour prendre la place d'une grande sœur ou d'une mère, en revanche, je savais très bien être une tutrice ou un mentor. C'est ce que j'avais fini par devenir pour le jeune homme : son mentor.
Exigeante dans notre métier, je ne lui laissais rien passer, il ne pouvait donc qu'évoluer, et dans le bon sens du terme. Strict, je voulais qu'il me donne que le meilleur de lui-même, sinon, je n'étais pas satisfaite. Étonnement, il avait accepté de travailler avec moi dans ces conditions, et je voyais qu'il arrivait à tenir la distance. À moi maintenant de le guider pour qu'il puisse obtenir ses D.E.F.I.S dans les meilleures conditions possibles.
C'est pour ça qu'à présent au centre de l'hôpital, je me tenais devant le carrousel des dossiers volants en les fixant de mes yeux gris, mes cheveux roux attachés en un chignon strict à l'arrière de ma tête. Les bras croisés sur mon chemisier blanc recouverte de ma blouse verte, mon allure prouvait que j'attendais quelque chose. Lorsqu'enfin je trouvais ce que je désirais, je tendais ma main droite armée de ma baguette entortillée et rougeâtre pour faire venir à moi trois documents. Avec grand soin, je les empilais les uns sur les autres avant d'ouvrir le premier et d'entamer une lecture rapide. Je savais mon protégé ponctuel, et j'étais en avance, alors je patientais intelligemment en lui préparant sa journée en ma compagnie. Qui plus est, ici postée, il n'allait pas pouvoir me passer à côté.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Sam 26 Jan 2019 - 21:39
J’ai l’impression d’avoir une vie à100à l’heure en ce moment. Je ne sais pas si c’est cela pour tous les étudiants à Hung ou juste simplement moi. En même temps ce rythme, je me le suis imposé. Il le faut. Mon job, ma thèse, mes recherches, m’occuper de Fiona, les entraînements, occupent une bonne partie de ma semaine et donc de mes mois qui défilent à une vitesse folle. J’entame deux jours de gardes. Je commence cette nuit. Je croise quelques collègues, camarades de classe qui eux finissent. Je fais partie de l’équipe de relais. Je troque ma parka bordeaux pour ma blouse blanche. Aussitôt mon nom s’inscrit par une broderie magique sur la poche gauche. J’ai un sourire, ça me surprend encore alors que je devrais m’y habitué. J’ouvre la porte et laisse certains résidents en train de papoter pour descendre. Je suis attendu au service des urgences par mon mentor. Le docteur Eberhart m’attend comme je m’y attendais près des dossiers volant. Elle a pour habitude de sélectionner 3 dossiers qui vont occuper ma « journée » je pense une bonne partie de ma nuit pour cette fois. Elle ferme justement le dernier dossier et lève les yeux vers moi. Je lui souris. Le docteur Eberhart n’est pas femme à qui j’irais des noises, je ne vais chercher des noises à personne mais je sais à mesure de la côtoyer qu’elle n’est pas femme à se laisser faire. Ses connaissances et sa façon de faire me plaisent. J’apprécie beaucoup et j’apprends énormément avec elle. Je ne pouvais rêver mieux.
- Bonsoir Docteur Ebenhart.
Les dossiers se tournent vers moi, j’ouvre le premier de la pile de trois. Une femme admise et mise en quarantaine pour ce qui a été déduit comme la dragoncelle. Je lève les yeux vers ma préceptrice, mes sourcils sont haussés. Surpris, les cas de dragoncelle sont rares surtout dans cette région. Je continue ma lecture du rapport, simple diagnostics rien de plus. C’est une maladie contagieuse donc peu de personnes veulent s’occuper de ce patient. Nous avons pourtant un équipement adapté pour ce genre de patient pourquoi prendre peur ? Je choisis de commencer par celui-là. De toute manière nous allons devoir faire les trois, autant commencer par un. Je vais tout de même lire les deux autres. Une chute de balais. Je fronce des sourcils concentré pour quelle raison avoir sélectionné ce cas ? Habituellement, elle sélectionne des cas particuliers, assez difficile. Je continue et lis le rapport, fracture multiples, je ne peux réprimer une grimace. Un proche a voulu s’improviser medicomage et a fait totalement disparaître les os des bras et des jambes. Je plains cet homme d’avance. Le referme le second dossier pour ouvrir le troisième et dernier dossier. Attaque d’hippogriffe, fractures, dents cassées, côtes fêlées. Je ferme le dossier et lève les yeux vers ma guide. Je prends le dossier au-dessus de la pile.
- Allons voir ce cas de dragoncelle, je n’en n’ai jamais vu encore !
Je suis un peu impatient et je ne le cache pas. Mais bien évidemment ce cas n’a pas été sélectionné parce que cette femme a le teint verdâtre et la peau grêlée, non j’ai bien la sensation que ce dossier a été sur la pile pour le traitement qui d’après mes cours est un des plus difficile à faire. Les ingrédients ont un ordre précis et certains ne doivent se mélanger entre eux. C’est à nous de le faire, médicomage et non aux infirmières ou encore aux chercheurs. C’est précis, technique et dangereux. Nous prenons donc marche vers la salle où nous devons nous équiper entièrement avant d’entrer voir la patiente. Les combinaisons quittent le porte manteau pour nous rejoindre. Je regarde le docteur Eberhart.
- C’est égoïste de se réjouir d’un pareil cas ? J’ai l’impression que c’est mon anniversaire.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Dim 27 Jan 2019 - 19:30
Calme et concentrée, j'attendais mon élève jusqu'à ce qu'enfin sa silhouette se dessine parmi les allées et venues des patients et du corps médical du grand hall. Pas en retard, pas en avance. Pile à l'heure, comme il appréciait le faire, et comme je souhaitais qu'il le fasse. L'avance lui permettrait toutefois d'être mieux préparer et de palier aux éventuels imprévus, mais ça, je le laissais gérer, chacun sa vie. Je savais que la vie estudiantine n'était pas toujours aisée, pour être passée par le même parcours avant lui, et c'était pour cela que je voulais l'encourager du mieux que je le pouvais, et non pas le tirer en bas. C'était un savant mélange que d'être sévère et juste, mais aussi motivant et instructif. J'aimais ça. Être sur le fil du rasoir, tel un funambule qui tanguait sans cesse de droite à gauche sans jamais tomber. Je n'avais jamais échoué de ma vie, ou si peu que s'en était anecdotique, et je ne voulais pas commencer en dépit de l'expérience du jeune homme.
- Bonsoir Aedan, comment vas-tu ?
Plus qu'une simple formule de politesse, j'aimais savoir comment le jeune se portait afin que je puisse pallier à un éventuel problème. Je le lui avais dit et il le savait. Dans le monde médical, et surtout sous mes ordres, je préférais largement que mes employés me disent que quelque chose n'allait pas ou qu'ils avaient passé une mauvais nuit, plutôt que de me le cacher et commettre une erreur qui pourrait coûter la vie à un patient. Ce serait un scénario inacceptable.
Ayant toutefois pleinement confiance en le jeune étudiant, je le laissais prendre connaissance des trois dossiers que je lui avais sélectionnés. J'aimais voir la concentration dont il faisait preuve, il se sentait concerné, et il appréciait son travail. C'était exactement ce que je recherchais chez les jeunes qui étaient sous ma tutelle, de la motivation et du sérieux. De plus, Aedan savait que je ne lui faisais plus de cadeaux, car j'avais pu constater à de nombreuses reprises son talent. Il était doué, et je le mettais le plus souvent à l'épreuve pour qu'il puisse à chaque fois se surpasser et donner le meilleur de lui-même. C'était en agissant ainsi avec lui, en le guidant lorsqu'il avait des difficultés, que j'allais au mieux le préparer à sa future vie professionnelle.
Le voyant trier les dossiers dans l'ordre qu'il le souhaitait, je me contentais d'un simple hochement de tête alors qu'il avait fait son choix pour le premier cas. D'un geste de la main, je l'invitais à ouvrir la marche jusqu'à la salle de quarantaine.
- Rappelle moi dans les détails ce qu'est la dragoncelle et comment tu vas la traiter.
Même si je lui faisais confiance, je préférais m'assurer avant d'agir qu'il ait toutes les cartes en main, surtout qu'il venait de m'avouer n'avoir jamais vu de cas auparavant. Il savait que ce soir, je n'allais être que son assistante, et que ça allait être à lui de m'indiquer ce que j'allais devoir faire. S'il avait des questions, je saurais reprendre mon rôle de tuteur, mais c'était à lui de me donner ses choix médicaux ainsi que les traitements à donner suivant les cas.
Alors que les tenues s'envolent vers nous et que je saisissais la mienne, je ne pouvais m'empêcher de sourire en écoutant mon protégé. D'une œillade complice, je le fixais tout en me vêtant.
- C'est parce que tu aimes ce que tu fais, et je m'en réjouis. Néanmoins, n'oublie pas que c'est une maladie extrêmement contagieuse et mortelle. Je suis heureuse que ça puisse être ton anniversaire avec ce cas, mais ça ne doit pas t'aveugler, n'oublie pas Aedan, tu as sa vie entre tes mains.
J'enfilais ma combinaison puis lançait un sortilège similaire à celui du têtenbulle, sauf qu'il ne prenait pas uniquement une partie de mon visage mais toute ma tête. Accoutrée ainsi, je ne serai pas dérangée par les vêtements et il était possible de travailler dans des conditions optimales. Avant d'ouvrir la porte, je me permettais un dernier commentaire.
- Ho et tu prendras garde si ta petite-amie est enceinte. Le bébé peut en mourir.
Après avoir donné sa douche froide à mon élève, pour le déstabiliser volontairement, puisque je ne cessais de le mettre à l'épreuve, je pénétrais dans la chambre du malade, attendant qu'Aedan me suive et qu'il se décide à agir. Même si ma remarque avait été presque cruelle, elle n'en était pas moins inutile et je voulais vraiment que mon apprenti prenne un maximum de précaution. Après tout, c'était lui qui avait décidé de commencer par le cas le plus difficile ce soir, il fallait assumer à présent, même si ce choix avait été tout à fait correct. Dans les urgences, il fallait savoir pallier au plus urgent.
- Bonsoir Aedan, comment vas-tu ?
Plus qu'une simple formule de politesse, j'aimais savoir comment le jeune se portait afin que je puisse pallier à un éventuel problème. Je le lui avais dit et il le savait. Dans le monde médical, et surtout sous mes ordres, je préférais largement que mes employés me disent que quelque chose n'allait pas ou qu'ils avaient passé une mauvais nuit, plutôt que de me le cacher et commettre une erreur qui pourrait coûter la vie à un patient. Ce serait un scénario inacceptable.
Ayant toutefois pleinement confiance en le jeune étudiant, je le laissais prendre connaissance des trois dossiers que je lui avais sélectionnés. J'aimais voir la concentration dont il faisait preuve, il se sentait concerné, et il appréciait son travail. C'était exactement ce que je recherchais chez les jeunes qui étaient sous ma tutelle, de la motivation et du sérieux. De plus, Aedan savait que je ne lui faisais plus de cadeaux, car j'avais pu constater à de nombreuses reprises son talent. Il était doué, et je le mettais le plus souvent à l'épreuve pour qu'il puisse à chaque fois se surpasser et donner le meilleur de lui-même. C'était en agissant ainsi avec lui, en le guidant lorsqu'il avait des difficultés, que j'allais au mieux le préparer à sa future vie professionnelle.
Le voyant trier les dossiers dans l'ordre qu'il le souhaitait, je me contentais d'un simple hochement de tête alors qu'il avait fait son choix pour le premier cas. D'un geste de la main, je l'invitais à ouvrir la marche jusqu'à la salle de quarantaine.
- Rappelle moi dans les détails ce qu'est la dragoncelle et comment tu vas la traiter.
Même si je lui faisais confiance, je préférais m'assurer avant d'agir qu'il ait toutes les cartes en main, surtout qu'il venait de m'avouer n'avoir jamais vu de cas auparavant. Il savait que ce soir, je n'allais être que son assistante, et que ça allait être à lui de m'indiquer ce que j'allais devoir faire. S'il avait des questions, je saurais reprendre mon rôle de tuteur, mais c'était à lui de me donner ses choix médicaux ainsi que les traitements à donner suivant les cas.
Alors que les tenues s'envolent vers nous et que je saisissais la mienne, je ne pouvais m'empêcher de sourire en écoutant mon protégé. D'une œillade complice, je le fixais tout en me vêtant.
- C'est parce que tu aimes ce que tu fais, et je m'en réjouis. Néanmoins, n'oublie pas que c'est une maladie extrêmement contagieuse et mortelle. Je suis heureuse que ça puisse être ton anniversaire avec ce cas, mais ça ne doit pas t'aveugler, n'oublie pas Aedan, tu as sa vie entre tes mains.
J'enfilais ma combinaison puis lançait un sortilège similaire à celui du têtenbulle, sauf qu'il ne prenait pas uniquement une partie de mon visage mais toute ma tête. Accoutrée ainsi, je ne serai pas dérangée par les vêtements et il était possible de travailler dans des conditions optimales. Avant d'ouvrir la porte, je me permettais un dernier commentaire.
- Ho et tu prendras garde si ta petite-amie est enceinte. Le bébé peut en mourir.
Après avoir donné sa douche froide à mon élève, pour le déstabiliser volontairement, puisque je ne cessais de le mettre à l'épreuve, je pénétrais dans la chambre du malade, attendant qu'Aedan me suive et qu'il se décide à agir. Même si ma remarque avait été presque cruelle, elle n'en était pas moins inutile et je voulais vraiment que mon apprenti prenne un maximum de précaution. Après tout, c'était lui qui avait décidé de commencer par le cas le plus difficile ce soir, il fallait assumer à présent, même si ce choix avait été tout à fait correct. Dans les urgences, il fallait savoir pallier au plus urgent.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Mar 2 Avr 2019 - 14:06
J’enfile la tenue adéquate d’un coup d’un mouvement de poignet. Je la regarde avant de répondre. Je connais la procédure à suivre mais je voudrais encore me le répéter dans mes pensées. J’ai choisis un cas difficile, extrêmement dangereux. Ça se trouve je risque non seulement nos vies, celle de la patiente et bien entendu ma future carrière dans la medicomagie ! Vaut mieux ne pas penser à cela. Il faut garder son calme, se concentrer. J’humidifie mes lèvres et réponds à sa question :
- C’est une maladie contagieuse qui rend le teint verdâtre au porteur de la maladie ainsi que le visage grêlé. Le remède a été trouvé il y a quelques années mais il est difficile à confectionner. Il faut être minutieux, attentif, concentré et…
Je croise son regard, je sais qu’elle ne fera que m’assister et m’écouter. Et je sais ce qu’elle attend de moi. Il ne faut surtout pas qu’elle pense que je ne suis pas à la hauteur. Je récitais un peu mes cours que j’ai absorbés comme une éponge pendant qu’elle me regardait comme si elle attendait quelque chose de moi. Je racle ma gorge.
- Et bien entendu c’est ce que je suis, concentré, attentif, minutieux. Je suis le roi des potions.
Je suis nerveux je crois. Je ne l’étais pas tout à l’heure mais en réfléchissant bien à la procédure à suivre, je me suis rendu compte que je n’avais jamais eu de dossier aussi important et aussi…dangereux. Nous entrons dans la salle où la patiente est semi assise en attente. Je souris confiant. C’est ce que je dois laisser paraître. Sur de moi, rassurant. Mes doutes, mes peurs se sont envolées d’un coup de baguette magique lorsque mes pieds ont franchi la ligne de la chambre en quarantaine. J’ai un regard pour la peau de Miss Marpelle, le nom de la patiente.
- Bonjour Miss Marpelle, je suis le docteur Walsh et voici le docteur Eberhart. Nous allons nous occuper de vous. Puis-je vous ausculter ?
La patiente hoche la tête. Je n’attends pas plus et regarde son visage. Son teint est légèrement verdâtre mais il sera plus prononcé au fil des jours. Il m’en faudra 3 pour concocter le remède. Je dois d’abord vérifier le stock, faire la demande s’il manque des choses, laisser reposer certains ingrédient ensemble avant de réunir le tout. La peau n’a pas encore atteint le stade purulent vu dans les manuels. Je remonte les manches de la blouse, je dois regarder la propagation. Le visage, le cou, la nuque, les épaules, les bras, la poitrine, le ventre sont les zones contaminées pour le moment. Le reste viendra dans la journée de demain voir même demain matin. C’est bien trop rapide. D’un mouvement de poignet je fais noter mes constatations sur le dossier de la patiente quia des questions. Elle veut savoir dans combien de temps elle sera guérie. J’ai un regard pour mon mentor, mais elle reste silencieuse, c’est à moi de parler.
- Je vais faire le maximum pour que votre guérison soit rapide. Je ne peux juste pas vous donner de date de sortie pour le moment, c’est difficile de me prononcer. Dès que j’en aurais la certitude, vous serez la première au courant.
Nous échangeons un sourire. Je sais que ce dossier sera une de mes priorités sur les autres, mais la médicomagie demande de la polyvalence en plus des autres compétences. Je vais devoir m’armer de patience et d’organisation. J’espère arriver à m’occuper de ce cas jusqu’au bout mais si elle a mis ce dossier sur la pile c’est qu’elle pense que j’en suis capable et je compte bien le lui montrer.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Mer 3 Avr 2019 - 21:38
Je regardais mon protégé se préparer tout en le sentant nerveux, et pour cause. C'était la première fois que je lui plaçais un cas de dragoncelle dans les pattes, et c'était une maladie aussi rare que dangereuse. Sans doute était-ce le cas le plus difficile qu'il avait a traité depuis le début de ses études. Être nerveux était donc normal, mais ça ne devait pas lui faire perdre tous ses moyens. J'étais présente pour ça, veiller au grain, le corriger s'il en avait besoin et le guider avec mon savoir et ma sagesse. Il était extrêmement difficile de garder son sang-froid dans certaines situations, j'en savais quelque chose, et c'était un travail à faire sur soi de longue haleine, même pour les personnes les plus calmes et maîtres d'eux-mêmes.
Après lui avoir emboité le pas pour nous rendre dans la chambre de la patiente, je le voyais se raccrocher à ses cours et sa théorie comme si c'était sa bouée de sauvetage. Ça allait certes l'aider, mais pas lui sauver la vie. En médicomagie il fallait savoir improviser la plupart du temps. Impérieuse et presque dictatrice, j'observais sa démarche et sa façon de se comporter et de s'adresser à la malade tout en m'autorisant des sourires réconfortants à cette pauvre jeune femme.
Croisant les bras, attentive à ce que faisait le jeune homme, je le fixais en train d'ausculter la patiente qui, gentille, se laisse faire sans trop poser de question. L'abattement de la fièvre y était sans doute pour quelque chose aussi, et ça, ce n'était pas non plus à prendre à la légère de la part du jeune Walsh. Avec calme, j'apportais des compléments d'informations pour notre malade.
- Le stade de votre maladie n'est pas encore très avancé, heureusement. Nous allons dès maintenant vous prescrire un traitement préventif avant de vous donner l'antidote qui lui est plus fort et risque de brusquer votre système immunitaire.
D'un regard autoritaire, je fixais Aedan pour m'assurer qu'il ait compris ce que sous-entendaient mes propos. Laisser un patient malade dans le flou n'aidait en aucun cas sa guérison. Il avait été sincère, ce qui était bien, mais les malades avaient besoin d'être rassurés. Savoir qu'elle allait avoir un traitement préventif et que nous n'allions pas rien faire dans l'immédiat allait la rassurer. Soigner, c'était aussi savoir parler et utiliser les bonnes tournures de phrase pour éviter les vents de panique.
Du menton, je lui désignais une armoire placée dans un coin de la chambre, fermée à l'aide d'un sortilège connu uniquement du personnel médical. Je laissais donc mon élève aller se servir du traitement qu'il allait juger bon, car il y avait plusieurs médicaments et concoction là-bas dedans.
Nouveau test de ma part, il ne fallait pas qu'il se trompe dans les dosages et les mélanges. L'antidote contre la dragoncelle allait être notre prochaine étape, mais avant tout il allait falloir voir les autres patients et nous décontaminer.
Avec un sourire rassurant, je me permettais de prendre le dossier pour en parcourir les pages avant de m'adresser à nouveau à la jeune femme pour lui poser des questions, toujours dans l'espoir qu'Aedan prenne des notes mentales et surtout apprenne, pour ses prochaines consultations.
- Depuis quand vous sentez-vous mal au juste ? Est-ce que vous avez de la famille que nous pouvons prévenir ? Pour le moment les visites sont à proscrire mais ils peuvent venir vous voir dans une autre pièce, séparée par une vitre, si ça peut vous rassurer.
Après lui avoir emboité le pas pour nous rendre dans la chambre de la patiente, je le voyais se raccrocher à ses cours et sa théorie comme si c'était sa bouée de sauvetage. Ça allait certes l'aider, mais pas lui sauver la vie. En médicomagie il fallait savoir improviser la plupart du temps. Impérieuse et presque dictatrice, j'observais sa démarche et sa façon de se comporter et de s'adresser à la malade tout en m'autorisant des sourires réconfortants à cette pauvre jeune femme.
Croisant les bras, attentive à ce que faisait le jeune homme, je le fixais en train d'ausculter la patiente qui, gentille, se laisse faire sans trop poser de question. L'abattement de la fièvre y était sans doute pour quelque chose aussi, et ça, ce n'était pas non plus à prendre à la légère de la part du jeune Walsh. Avec calme, j'apportais des compléments d'informations pour notre malade.
- Le stade de votre maladie n'est pas encore très avancé, heureusement. Nous allons dès maintenant vous prescrire un traitement préventif avant de vous donner l'antidote qui lui est plus fort et risque de brusquer votre système immunitaire.
D'un regard autoritaire, je fixais Aedan pour m'assurer qu'il ait compris ce que sous-entendaient mes propos. Laisser un patient malade dans le flou n'aidait en aucun cas sa guérison. Il avait été sincère, ce qui était bien, mais les malades avaient besoin d'être rassurés. Savoir qu'elle allait avoir un traitement préventif et que nous n'allions pas rien faire dans l'immédiat allait la rassurer. Soigner, c'était aussi savoir parler et utiliser les bonnes tournures de phrase pour éviter les vents de panique.
Du menton, je lui désignais une armoire placée dans un coin de la chambre, fermée à l'aide d'un sortilège connu uniquement du personnel médical. Je laissais donc mon élève aller se servir du traitement qu'il allait juger bon, car il y avait plusieurs médicaments et concoction là-bas dedans.
Nouveau test de ma part, il ne fallait pas qu'il se trompe dans les dosages et les mélanges. L'antidote contre la dragoncelle allait être notre prochaine étape, mais avant tout il allait falloir voir les autres patients et nous décontaminer.
Avec un sourire rassurant, je me permettais de prendre le dossier pour en parcourir les pages avant de m'adresser à nouveau à la jeune femme pour lui poser des questions, toujours dans l'espoir qu'Aedan prenne des notes mentales et surtout apprenne, pour ses prochaines consultations.
- Depuis quand vous sentez-vous mal au juste ? Est-ce que vous avez de la famille que nous pouvons prévenir ? Pour le moment les visites sont à proscrire mais ils peuvent venir vous voir dans une autre pièce, séparée par une vitre, si ça peut vous rassurer.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Jeu 18 Avr 2019 - 13:27
Je grimace lorsque nous quittons la chambre de la patiente. Les tenues se retirent et partent dans un bac où ils disparaissent instantanément. Je ne peux cacher ma déception, je n’ai absolument pas assuré pour le coup. La nervosité a eu raison de moi et je suis certains que le docteur Eberhart n’en n’a pas raté une miette…Il faut que j’assure sur l’étape suivante et j’ai bien conscience que cela ne sera pas des plus simple. Faire cette potion sera comme un test aux yeux de ma mentor j’en suis conscients. Il va bien falloir que je lui prouve le contraire. Elle ne le montre pas, mais elle doit rire intérieurement ou bien elle est mécontente et ça c’est bien possible qu’elle me le fasse savoir incessamment sous peu. Elle est le genre de femme qui ne laisse rien paraître, sous sa chevelure de feu et son visage de poupée, elle semble comme avoir développé une coquille, un mur pour se protéger ou bien montrer aucuns sentiments. Cela est probablement faux, et je me trompe surement mais c’est l’impression qu’elle laisse. J’ai pourtant l’habitude de bien cerner les gens, je n’ai aucun doute quant à ses capacités au travail, ni même son empathie envers les patients et encore moins ses compétences, elle est particulièrement douée et je suis fasciné par son talent, j’espère avoir son assurance lorsque je deviendrai un medicomage. Cela viendra avec le temps je suppose.
Nous sortons de la chambre en quarantaine pour nous diriger vers la salle des potions. Pour avoir fait le stock il y a peu, je peux certifier qu’il n’y a pas de potions disponibles contre la dragoncelle. Nous allons devoir la concocter, enfin « on » j’entends « je ». Les potions est une de mes matières préférées et où j’excelle depuis Poudlard, je devrais y arriver, je devrais pouvoir m’en sortir. Je me fais bousculer par une infirmière, j’étais perdu dans mes pensées. Je me retourne pour regarder qui mon épaules a tapé mais je n’ai l’ai pas reconnu. Les urgences sont dans une effervescence que j’apprécie particulièrement, certains étudiants sont en proies à en venir aux mains pour prendre en charge un patient intéressant, faire avancer leurs connaissances ou bien même leur thèse. C’est la jungle par moment et il est parfois nécessaire que des titulaires interviennent pour éviter que cela ne dégénère. J’ai déjà assisté à des duels pour savoir qui aura en charge le patient. C’est interdit, mais cela se faisait. Maintenant ça l’est toujours, mais une expulsion du cursus a été décrétée. Les duels se font rares et je n’ai pas eu vent d’un éventuel renvoi.
Nous passons la porte de la salle des potions. Je regarde aux alentours avant d’avancer le pas. Le docteur Eberhart est déjà en train de longer le couloir principal et se diriger vers un des premiers ingrédients que nous allons besoin. Et je devine à l’allée qu’elle va chercher l’ingrédient principal, la larme de troll. C’est surprenant comme ingrédient, j’en ai moi-même relue plusieurs fois l’intitulé. D’après mon cours elle fait épaissir le liquide et donne un aspect de pâte immédiatement après être entré en contact. Je me dirige vers l’allée voisine, celle des plumes, j’ai besoin d’une plume de phénix bleu, oiseau rare mais pas disparût, d’un coup de baguette je lance le sort « acio » pour m’éviter de chercher et ainsi que perdre du temps et du temps, nous ne pouvons en perdre davantage. Nous continuer ainsi tous les deux à rassembler les 18 ingrédients que nous avons besoin, nous les posons dans un pochon magique qui reste petit et vide de l’extérieur. J’emprunte un chaudron, mon nom est inscrit automatiquement sur la feuille d’emprunt, je ne peux retenir un sourire, je pense « comme par magie » et c’est le cas. A la sortie de la salle je croise le regarde de ma mentor.
- je n’ai pas été bien professionnel tout à l’heure, j’ai pris note de mes erreurs. Je vais me rattraper.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Mer 24 Avr 2019 - 18:45
Après avoir terminé de rassurer la patiente, j'entraîne mon jeune protégé hors de la pièce avant de me diriger vers la salle des potions. Si comme il le prétend l'antidote n'est pas disponible, il faut en faire un rapidement. Qui plus est, j'ai du temps maintenant pour l'aider, et je voulais profiter de ce créneau. Dans le service des urgences il était toujours extrêmement difficile de savoir lorsqu'un coup de feu allait retentir, même pour moi et ma voyance.
Voilà pourquoi j'avançais d'un pas assuré, pour ne pas perdre de temps. Pénétrant dans la salle des potions, je laissais mon apprenti prendre seul des initiatives tandis que je l'aidais à rassembler la plupart des ingrédients, sans pour autant lui mâcher le travail. C'était à lui d'apprendre, pas à moi. Voilà pourquoi je prenais aussi le temps de vérifier la quantité de ce que nous avions en stock. Je voulais m'assurer que les urgences ne manquent de rien. J'avais beau faire vérifier par des subordonnées, des fois, je préférais vérifier par moi-même pour en avoir le cœur net. Mentalement, je notais tout ce que nous prenions pour songer à les recommander. De plus, je voulais que des antidotes de dragoncelles soient directement disponibles, même si ce n'était que deux ou trois. Nous aurions ainsi pu guérir cette femme beaucoup plus rapidement, et le jour où la maladie atteindrait un enfant, nous serions fort aisés de pouvoir agir dans l'immédiat.
Alors que je me dirigeais vers le jeune homme, je l'écoutais avec compassion sans pour autant perdre mon air sérieux.
- Je te fais confiance Aedan pour te corriger. Les erreurs sont humaines, et ce n'est pas grave si je vois que tu en fais, tu es ici pour apprendre. Je veux te voir t'améliorer. N'oublie pas que tu es un garçon compétent.
Sans quoi, je ne l'aurai jamais pris sous mon aile. D'une légère tape sur l'épaule pour qu'il retrouve son courage, je l'emmenais non loin des fioles pour qu'il commence à préparer l'antidote.
- Vas-y montre-moi comment tu fais. Lorsque la préparation reposera, nous irons voir tes autres patients. Ne perds pas de temps.
Mon but n'était pas de le presser et l'angoisser davantage qu'il ne l'était déjà. Mais notre travail consistait à réussir à agir vite et bien. Ce n'était pas forcément inné pour tout le monde, et même si je savais que le jeune Lufkin avait de la ressource, je voulais qu'il s'entraîne. Je voulais qu'il puisse repousser ses limites pour être prêt le jour où il devra l'être.
Voilà pourquoi j'étais aussi sévère que compréhensible. Croisant les bras devant moi, je le fixais en attendant qu'il prenne les initiatives.
Voilà pourquoi j'avançais d'un pas assuré, pour ne pas perdre de temps. Pénétrant dans la salle des potions, je laissais mon apprenti prendre seul des initiatives tandis que je l'aidais à rassembler la plupart des ingrédients, sans pour autant lui mâcher le travail. C'était à lui d'apprendre, pas à moi. Voilà pourquoi je prenais aussi le temps de vérifier la quantité de ce que nous avions en stock. Je voulais m'assurer que les urgences ne manquent de rien. J'avais beau faire vérifier par des subordonnées, des fois, je préférais vérifier par moi-même pour en avoir le cœur net. Mentalement, je notais tout ce que nous prenions pour songer à les recommander. De plus, je voulais que des antidotes de dragoncelles soient directement disponibles, même si ce n'était que deux ou trois. Nous aurions ainsi pu guérir cette femme beaucoup plus rapidement, et le jour où la maladie atteindrait un enfant, nous serions fort aisés de pouvoir agir dans l'immédiat.
Alors que je me dirigeais vers le jeune homme, je l'écoutais avec compassion sans pour autant perdre mon air sérieux.
- Je te fais confiance Aedan pour te corriger. Les erreurs sont humaines, et ce n'est pas grave si je vois que tu en fais, tu es ici pour apprendre. Je veux te voir t'améliorer. N'oublie pas que tu es un garçon compétent.
Sans quoi, je ne l'aurai jamais pris sous mon aile. D'une légère tape sur l'épaule pour qu'il retrouve son courage, je l'emmenais non loin des fioles pour qu'il commence à préparer l'antidote.
- Vas-y montre-moi comment tu fais. Lorsque la préparation reposera, nous irons voir tes autres patients. Ne perds pas de temps.
Mon but n'était pas de le presser et l'angoisser davantage qu'il ne l'était déjà. Mais notre travail consistait à réussir à agir vite et bien. Ce n'était pas forcément inné pour tout le monde, et même si je savais que le jeune Lufkin avait de la ressource, je voulais qu'il s'entraîne. Je voulais qu'il puisse repousser ses limites pour être prêt le jour où il devra l'être.
Voilà pourquoi j'étais aussi sévère que compréhensible. Croisant les bras devant moi, je le fixais en attendant qu'il prenne les initiatives.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Ven 10 Mai 2019 - 15:56
Je sors d’un mouvement de poignée les dix-huit ingrédients du pochon. Dès l’instant où ils apparaissent autour du chaudron en cuivre, je les disperse en quatre groupes. Les ingrédients doivent être mis dans un ordre précis sans quoi la potion sera non seulement raté mais aussi dangereuse pour l’hôpital, il y a risque d’explosion et le but est de sauver des vies et non en perdre. La quantité est également important, mettre une gouttes de trop de larmes de troll peut faire tourner le contenu, ne pas infuser la plume de phénix bleue avec du dictame et du cognac avant qu’elle soit à son tour dans le chaudron peut créer de la fumée noire. Tout ceci est important. Pour autant je ne suis pas impressionné. Je reste silencieux, dit à voix haute le nombre de gouttes, le nombre de pattes de souris, le nombre de pétales de fleur à mettre. Je suis concentré, méticuleux, précis. Je sens le regard de mon mentor dans mon dos mais je ne me laisse pas gagner par le stress. Le dernier groupe d’ingrédient est le plus important. Je me mords l’intérieur de la lèvre, je dois couper un morceau de gingembre rouge, 3g, le grammage est précis, pas plus pas moins. Extraire du pus de bubobulb et y mettre trois gouttes, émietter l’écaille de serpent. Je remue le tout et je dois attendre que la couleur verte change en un Emeraude scintillant et à ce moment précis je mets le dard de billywig. Une micro explosion suivie d’une fumée blanche se fait sentir et voir et fin je peux laisser reposer pour trois heures. Je n’avais pas quitté mon chaudron ni même les ingrédients dès l’instant où j’ai commencé à faire la préparation.
Je regarde mon mentor, si j’avais raté le remède, nous ne serions plus de ce monde et elle m’aurait tiré les oreilles dans l’au-delà. Je recouvre le chaudron d’un torchon de soie et nous sortons de la pièce. J’ouvre la main et le dossier se pose sur ma paume. L’absence d’os dans le bras et la jambe gauche. C’est le prochain que nous allons faire. L’absence des os dans ces membres laisse le bras et la jambe inutilisable, comme du caoutchouc. La personne est donc dans l’incapacité de se déplacer et surtout de ne pas utiliser les membres en question. Nous montons les escaliers pour rejoindre les différents lits des urgences et nous allons voir Monsieur Rochellier. Il jouait au Quidditch avec deux de ses fils lorsqu’il est tombé de son balai, son frère a donc pris l’initiative de le guérir plutôt que de l’emmener ici. Je salue le patient. Je n’ouvre pas le dossier, je l’ai déjà en tête et cela me permettra de regarder l’homme étendu accompagné de sa femme plutôt que d’avoir mon nez plongé sur les notes.
- Monsieur Rochellier, Madame, vous êtes admis ici pour une chute de balais qui a entraîné de nombreuse fractures sur votre bras gauche ainsi que votre jambe du même côté. Une initiative à de votre frère a fait disparaitre tous les os sans exception de vos membres, est-ce exact ?
Le patient ainsi que sa femme acquiescent. J’ai un regard pour mon mentor qui reste silencieuse pour le moment. Je souris au couple.
- Je suis le docteur Walsh et je suis accompagnée du Docteur Eberhart et c’est nous qui allons nous occuper de vous aujourd’hui. Ce qui va suivre ne sera pas sans douleurs ni de bon goût mais cela sera nécessaire pour faire repousser vos os. Pendant votre repas, vous allez devoir boire sans vous arrêtez du « repousseos ». Il y a de forte chance pour que vous n’en dormiez pas la nuit mais c’est un mal pour un bien. Cela se fera en deux fois car deux membres sont touchés. Avez-vous des questions ?
J’espère mettre mieux sorti que la patiente d’avant.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Mar 14 Mai 2019 - 14:47
C’est avec satisfaction que j’observais mon protégé s’exécuter avec application à la concoction de sa potion pour la patiente que nous venions de visiter. Le regard inquisiteur et l’allure droite, je ne me permettais à aucun moment à détourner le regard. Non pas que je n’ai pas confiance en mon élève mais parce que s’il y avait la moindre erreur, je me devais de le corriger sur le champs. La malade en dépendait mais aussi l’aile de l’hôpital dans laquelle nous nous trouvions. Une explosion serait mal venue. Toutefois j’avais foi en les compétences du Lufkin et mon sourire s’étirait petit à petit alors que je le voyais appliqué et surtout réussir son mélange avec brio. Je n’en attendais pas moins venant de lui. Il n’était pas mon prorogé pour rien, je ne l’avais pas choisi au hasard.
Alors qu’il recouvrait le chaudron, je lui fis simplement signe afin de lui montrer que j’étais pleinement satisfaite.
- Excellente exécution Walsh, je te félicite.
Je savais dire quand les choses n’allaient pas, mais il était tout aussi important de signaler lorsqu’il travaillait bien. Les encouragements étaient bien plus payant que les réprimandes, j’avais appris ça lorsque j’avais commencé à gérer des équipes, aussi petites soient elles.
Suivant le jeune homme dans le couloir, laissant la potion reposer, je me permettais de le regarder alors qu’il prenait connaissance du dossier suivant. Un accident idiot s’il en était, mais pas moins inintéressant pour le jeune homme. La solution pour faire repousser les os étaient courantes à Sainte – Marie, nous étions habitués avec toutes les sortes d’accidentés que nous avions. Je n’étais donc pas inquiète encore une fois mais les cas de routines étaient tout aussi importants que les plus rares. Se reposer sur ses lauriers n’était pas bon, et faire les choses par habitude était le meilleur moyen pour faire des erreurs.
La potion pour les os dans la main, je laissais l’étudiant prendre les devants et d’adresser à notre patient. Cette fois je le voyais plus assuré et s’adresser parfaitement à l’homme. Ma remontrance de tout à l’heure n’avait donc pas été inutile.
Avec un léger sourire je désignais le flacon contenant le liquide qui allait faire repousser les os lorsqu’il la mentionna et c’est quand il répondit par la négative quant à ses questions qu’une infirmière entra à son tour pour apporter le repas.
Comme souligné, ce traitement était assez classique, l’homme devait donc savoir à quoi s’attendre pour la nuit. Je le plaignais presque. Faisant signe à Aedan en lui confiant la fiole, je fronçais légèrement les sourcils.
- Mets à jour le dossier et indique à l’infirmière la quantité qu’elle doit lui donner. Même chose pour le deuxième membre.
Une fois mes instructions données, je croisais les bras et laissais faire mon protégé.
Alors qu’il recouvrait le chaudron, je lui fis simplement signe afin de lui montrer que j’étais pleinement satisfaite.
- Excellente exécution Walsh, je te félicite.
Je savais dire quand les choses n’allaient pas, mais il était tout aussi important de signaler lorsqu’il travaillait bien. Les encouragements étaient bien plus payant que les réprimandes, j’avais appris ça lorsque j’avais commencé à gérer des équipes, aussi petites soient elles.
Suivant le jeune homme dans le couloir, laissant la potion reposer, je me permettais de le regarder alors qu’il prenait connaissance du dossier suivant. Un accident idiot s’il en était, mais pas moins inintéressant pour le jeune homme. La solution pour faire repousser les os étaient courantes à Sainte – Marie, nous étions habitués avec toutes les sortes d’accidentés que nous avions. Je n’étais donc pas inquiète encore une fois mais les cas de routines étaient tout aussi importants que les plus rares. Se reposer sur ses lauriers n’était pas bon, et faire les choses par habitude était le meilleur moyen pour faire des erreurs.
La potion pour les os dans la main, je laissais l’étudiant prendre les devants et d’adresser à notre patient. Cette fois je le voyais plus assuré et s’adresser parfaitement à l’homme. Ma remontrance de tout à l’heure n’avait donc pas été inutile.
Avec un léger sourire je désignais le flacon contenant le liquide qui allait faire repousser les os lorsqu’il la mentionna et c’est quand il répondit par la négative quant à ses questions qu’une infirmière entra à son tour pour apporter le repas.
Comme souligné, ce traitement était assez classique, l’homme devait donc savoir à quoi s’attendre pour la nuit. Je le plaignais presque. Faisant signe à Aedan en lui confiant la fiole, je fronçais légèrement les sourcils.
- Mets à jour le dossier et indique à l’infirmière la quantité qu’elle doit lui donner. Même chose pour le deuxième membre.
Une fois mes instructions données, je croisais les bras et laissais faire mon protégé.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Mar 11 Juin 2019 - 12:55
J’apporte mes notes sur le dossier du patient et le laisse à l’infirmière qui s’occupera de lui administrer la potion qui fera repousser ses os. Je salue le patient d’un signe de tête et nous prenons congé. J’espère qu’il ne va pas trop souffrir… Le troisième et dernier dossier arrive sur mes paumes, l’attaque d’hypprogriffe. C’est au troisième étage dans le service qui m’intéresse le plus, celui des attaques des animaux magique. L’homme est bien amoché, il est actuellement dans le coma il n’a donc pas réellement la sensation de souffrance qu’il devrait sentir s’il avait été réveillé. Nous prenons donc la direction du troisième étage et ferme le dossier que je garde en main. Dans le couloir, nous croisons des medicomages, des étudiants, des infirmières, des patients, des visiteurs, des elfes de maison. Tout ici est soigneusement organisés, je ne sais pas comment ça se passe un hôpital moldue, la dernière fois que j’y ai mis les pieds, c’était lors du décès de mes parents et je n’avais franchement pas la tête à regarder comment c’était fait. Je pense à autre chose, je ne dois pas penser à mes parents pas maintenant, ce n’est pas le moment, pas le lieu. Je regarde mon mentor et prenons la droite, là où se trouve un renfoncement du mur, là où nous devons aller pour transplaner et arriver à l’étage voulu. Ici pas d’ascenseur. Je remets mes lunettes en place et décide de parler au docteur qui m’accompagne avant de prendre marche vers le dernier patient.
- Docteur, je voudrais votre avis sur ma thèse, je vous en avais déjà parlé, je ne sais pas si vous vous en souvenez. J’ai bien évidemment le temps avant de la rendre mais je voudrais que vous me disiez ce que vous en pensez, je sais que vous ne prendrez pas de gant avec moi et c’est ce qu’il me faut.
Je compte sur sa franchise et ses connaissances pour me dire son avis. Depuis ma rencontre avec Abi, je consacre une bonne partie de mes recherches à trouver une solution, une potion ou un onguent pour effacer toute trace de cette attaque. J’y ai élargie les horizons en consacrant cette thèse aux attaques que peuvent causer un animal magiques, les conséquences, les traumatismes, les solutions parfois déjà trouvées mais qui peuvent parfois y ajouter un soupçons de nouveauté ou autre pour que cela fonctionne mieux. Je voudrais aider mon amie, et je elle m’a inspirée. Je ne sais pas encore si j’en ferais mon métier, si ce service m’accueillera un jour, si je vais préférer plutôt partir en quatre coins du monde pour y apporter mon aide et mes connaissances. J’ai encore deux ans avant de prendre une décision, peut-être que mon mentor pourra m’y aider. Nous avions déjà eue cette conversation un jour, elle m’avait demandé si j’avais déjà pris une décision quant à mon avenir et à ce que je voudrais faire entant que medicomage. J’ai d’ailleurs une question.
- Comment vous avez su quel service était fait pour vous ? Comment avez-vous fait votre choix ?
Je la regarde réellement intéressé. Je suis certains qu’elle avait plusieurs choix possible avant de choisir les urgences comme terrains pour elle. C’est un service important, je dirais même primordial. Ils sont aux premières loges des choses. C’est parfois ici que les premiers diagnostics sont posés et jamais on ne s’ennuie. Jamais.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Ven 14 Juin 2019 - 22:29
Une fois mes instructions données, je suivais l'étudiant avec le dernier dossier dans ses mains. Un cas plutôt classique car les blessures avec les créatures n'étaient finalement pas si rares dans un hôpital. Même si le patient en question est sévèrement touché, il fallait que mon protégé puisse y voir clair dans tout le bordel de sang et de chaire qu'il pouvait y avoir, et ce, sans tourner de l'œil ni paraître dégoûté. Car cela pouvait porter préjudice aux soins du patient.
Je savais le jeune Walsh professionnel, mais des fois aux urgences nous étions confrontés à des situations si saugrenues, difficiles et inattendues que notre instinct prenait le dessus sur tout le reste.
Pourtant, dans un détour du couloir, je fus surprise de voir que le jeune homme ne vint soudainement à me parler de sa thèse, signe que sa concentration vagabondait. C'était aussi bon que mauvais signe. Il fallait savoir être concentré mais aussi pouvoir relâcher la concentration lorsqu'il le fallait. Pour le moment, le jeune homme avait presque fait un sans-faute avec les blessés, alors je me permettais de lui accorder cette parenthèse. Les sourcils froncés, je réfléchissais en fixant droit devant moi. C'est que, les semaines avaient passés depuis la dernière fois qu'il m'avait soumis son dossier. Difficile donc de m'en rappeler en détail, surtout avec tout ce que je voyais durant mes heures de travail.
- Je ne m'en souviens que dans les grandes lignes pour tout t'avouer. Il me faudrait voir l'évolution de ton dossier et de tes recherches depuis la dernière fois pour que je puisse vraiment me prononcer. C'était sur la cicatrisation des blessures maudites c'est bien cela ? La lycanthropie si je ne m'abuse. À l'approbation du garçon, je hochais légèrement du menton. C'est un défi de taille. Pour l'heure, aucune blessure maudite n'a pu être véritablement soignée, dans le sens où les cicatrices perdurent malgré tous les soins et la magie apportée. Il existe même des maux fantômes, tu sais, comme les grands brûlés ou les amputés. Il faudra que tu me parles davantage de ta patiente. Je me permettais une courte pause le temps de transplaner jusqu'à l'étage avant de conclure ce chapitre rapidement. Mais nous prendrons le temps de bien en discuter entre nous la prochaine fois veux-tu ? Pour l'heure, il m'est difficile de te juger de la sorte, et je ne veux pas commettre d'impair.
Pourtant, comme si je le devinais soudainement en proie aux doutes, je voyais à nouveau les méninges de mon élève s'activer tandis que nous approchions de la chambre de notre dernier patient de la journée.
Avec un petit sourire aux coins des lèvres, je m'arrêtais pour pouvoir cette fois-ci lui répondre correctement.
- En réalité, je n'ai pas choisi. Ça a été instinctif. J'ai toujours aimé rendre service, même si on ne le devinerait pas de primes abords. Les blessés et les blessures ne m'ont jamais fait peur, et je suis quelqu'un qui réagit mieux dans l'urgence. Lorsque j'ai le temps de trop réfléchir et de trop penser à des éventualités, je me perds et c'est là que je fais des erreurs, comprends-tu ? Je croisais les bras sans jamais quitter l'élève Lufkin du regard. Mais c'est une forme de caractère qui m'est propre. Voilà pourquoi j'apprécie travailler aux urgences. Action, réaction, comme on dit. Et… j'aime bien être aux premières loges, je l'avoue.
Sourire amusé et narquois sur les lèvres, j'omettais bien évidemment ma voyance. Je pouvais voir arriver certains de mes patients avant même qu'ils ne franchissent la porte de l'hôpital, ce qui était un atout majeur pour sauver des vies. Il m'avait fallu du temps pour joindre l'utile à l'agréable, et surtout, sans éveiller les soupçons. Après tout, il n'y avait qu'Evan qui connaissait mon don. Fixant le jeune homme, je reprenais.
- Questionnes-toi convenablement. Qu'est-ce que tu préfères dans les soins ? Faire les potions ? Travailler dans l'urgence ? Faire des recherches ? Quel secteur t'intéresse le plus, te prends aux tripes et te fait vibrer ? La pédiatrie ou la gériatrie ? Fais la liste écrite de tous les secteurs de Sainte-Marie et de Sainte-Mangouste, puis au fur et à mesure de tes décisions, tu traces. Finalement il ne te restera plus qu'un choix restreint, et là tu pourras déjà mieux comprendre où se trouve ta voie. Bien sûr, je t'aiderais, et tes divers stages dans les différents secteurs t'éclaireront aussi.
Le fixant un dernier instant, je tendais la main en direction de la chambre que nous avions finalement atteint. C'était à lui de faire le premier pas. Pas à moi.
Je savais le jeune Walsh professionnel, mais des fois aux urgences nous étions confrontés à des situations si saugrenues, difficiles et inattendues que notre instinct prenait le dessus sur tout le reste.
Pourtant, dans un détour du couloir, je fus surprise de voir que le jeune homme ne vint soudainement à me parler de sa thèse, signe que sa concentration vagabondait. C'était aussi bon que mauvais signe. Il fallait savoir être concentré mais aussi pouvoir relâcher la concentration lorsqu'il le fallait. Pour le moment, le jeune homme avait presque fait un sans-faute avec les blessés, alors je me permettais de lui accorder cette parenthèse. Les sourcils froncés, je réfléchissais en fixant droit devant moi. C'est que, les semaines avaient passés depuis la dernière fois qu'il m'avait soumis son dossier. Difficile donc de m'en rappeler en détail, surtout avec tout ce que je voyais durant mes heures de travail.
- Je ne m'en souviens que dans les grandes lignes pour tout t'avouer. Il me faudrait voir l'évolution de ton dossier et de tes recherches depuis la dernière fois pour que je puisse vraiment me prononcer. C'était sur la cicatrisation des blessures maudites c'est bien cela ? La lycanthropie si je ne m'abuse. À l'approbation du garçon, je hochais légèrement du menton. C'est un défi de taille. Pour l'heure, aucune blessure maudite n'a pu être véritablement soignée, dans le sens où les cicatrices perdurent malgré tous les soins et la magie apportée. Il existe même des maux fantômes, tu sais, comme les grands brûlés ou les amputés. Il faudra que tu me parles davantage de ta patiente. Je me permettais une courte pause le temps de transplaner jusqu'à l'étage avant de conclure ce chapitre rapidement. Mais nous prendrons le temps de bien en discuter entre nous la prochaine fois veux-tu ? Pour l'heure, il m'est difficile de te juger de la sorte, et je ne veux pas commettre d'impair.
Pourtant, comme si je le devinais soudainement en proie aux doutes, je voyais à nouveau les méninges de mon élève s'activer tandis que nous approchions de la chambre de notre dernier patient de la journée.
Avec un petit sourire aux coins des lèvres, je m'arrêtais pour pouvoir cette fois-ci lui répondre correctement.
- En réalité, je n'ai pas choisi. Ça a été instinctif. J'ai toujours aimé rendre service, même si on ne le devinerait pas de primes abords. Les blessés et les blessures ne m'ont jamais fait peur, et je suis quelqu'un qui réagit mieux dans l'urgence. Lorsque j'ai le temps de trop réfléchir et de trop penser à des éventualités, je me perds et c'est là que je fais des erreurs, comprends-tu ? Je croisais les bras sans jamais quitter l'élève Lufkin du regard. Mais c'est une forme de caractère qui m'est propre. Voilà pourquoi j'apprécie travailler aux urgences. Action, réaction, comme on dit. Et… j'aime bien être aux premières loges, je l'avoue.
Sourire amusé et narquois sur les lèvres, j'omettais bien évidemment ma voyance. Je pouvais voir arriver certains de mes patients avant même qu'ils ne franchissent la porte de l'hôpital, ce qui était un atout majeur pour sauver des vies. Il m'avait fallu du temps pour joindre l'utile à l'agréable, et surtout, sans éveiller les soupçons. Après tout, il n'y avait qu'Evan qui connaissait mon don. Fixant le jeune homme, je reprenais.
- Questionnes-toi convenablement. Qu'est-ce que tu préfères dans les soins ? Faire les potions ? Travailler dans l'urgence ? Faire des recherches ? Quel secteur t'intéresse le plus, te prends aux tripes et te fait vibrer ? La pédiatrie ou la gériatrie ? Fais la liste écrite de tous les secteurs de Sainte-Marie et de Sainte-Mangouste, puis au fur et à mesure de tes décisions, tu traces. Finalement il ne te restera plus qu'un choix restreint, et là tu pourras déjà mieux comprendre où se trouve ta voie. Bien sûr, je t'aiderais, et tes divers stages dans les différents secteurs t'éclaireront aussi.
Le fixant un dernier instant, je tendais la main en direction de la chambre que nous avions finalement atteint. C'était à lui de faire le premier pas. Pas à moi.
- InvitéInvité
Re: À quelle dose ? [Terminé]
Jeu 27 Juin 2019 - 13:09
Je frappe à la porte du patient et nous entrons. Je me présente et je présent mon mentor comme je sais le faire maintenant, sans confusion, sans cafouillages, sans hésitation. J’ai un regard pour elle puis revient sur le patient. Je lui explique notre venue, pour quelle raison nous sommes là et ce que nous allons faire, tout cela comme je l’ai appris et comme elle me l’a enseigné. Je lui demande l’autorisation pour regarder ses blessures et m’assure que les premiers soins prodiguer par un troisième année comme notifié sur son dossier, a bien été fait. Je passe ma baguette sur la plaie pour en retirer les bandages magiques. La plaie principale au niveau de l’abdomen est grande mais pas profonde, l’hémorragie a été arrêtée grâce au sortilège. Le troisième année a fait du bon travail, néanmoins la plaie est encore ouverte et risque une infection. J’inspecte le reste des blessures. Celle sur l’épaule à épargner la clavicule et une mort probablement certaine mais le sang est encore bien présent et coule le long de son torse. Le patient grimace, mais ne dit rien. J’ai un regard pour lui puis mes yeux reviennent sur la blessure. J’inspecte la mâchoire du patient, plusieurs dents sont cassées, certaines fêlées. Je sais d’avance qu’il va avoir mal…J’ai un regard pour le docteur Eberhart, je m’éloigne du patient et le regarde.
- Les premiers soins apportés ont été parfaitement réalisées. Maintenant, l’infirmière vous donnera une potion pour votre côte fêlée ainsi que vos dents fissurée et celles manquantes. Je ne vous cache pas monsieur que cela ne soit pas sans douleur. Pour ce qui est de vos blessures…
J’agite ma baguette et d’un coup de poignet, j’active le sort pour refermer les plaies ouvertes. Je suis satisfait que cela ait marché dès le premier coup de baguette. Ce sort est compliqué à manipuler mais le cours de sortilège est une de mes matières favorites. Parfois il fonctionne au bout de plusieurs fois mais la peau en gardera une cicatrice plus importante encore et ce n’est pas le but. Ce patient a eu de la chance, il est encore en vie. Et nous, maintenant, nous allons écrire les instructions pour l’infirmière, non, je vais donner les instructions.
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