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Re: (Savy) Sound of silence
Ven 8 Fév 2019 - 18:19
the sound of silence
Belle journée malgré sa fraîcheur, libre de cours, je me hâte vers la salle de musique pour m'entraîner. Mes talons embrassent bruyamment le marbre alors que je cours en faisant attention à ne pas tomber, et dès qu'il rencontrent le parquet de la salle un sourire se dessine sur mon visage. Je m'installe confortablement sur le banc et passe mes doigts le long du clavier, jouant quelques accords au hasard avant de ma lancer. J'ajuste ma position: le dois droit, le banc assez éloigné du clavier, les doigts courbés. De parfaites dispositions de pianiste. Je débute mon morceau en sol majeur, et laisse l'inspiration me guider. Je me retrouve rapidement à jouer la mélodie bien connue d'un film moldu que beaucoup d'entre eux connaissent. Férue de culture que certains appelleraient impure, on pourrait presque me confondre avec l'une d'entre eux.
Emportée par la mélodie, mes doigts dansants sur les touches noires et blanches, les pédales utilisées, le son est presque parfait. Mon talon gauche, lui, tape le rythme contre le parquet pour m'aider à garder le tempo requis pour le morceau que je suis en train d'adapter. Je déteste refaire à l'identique les œuvres que j'apprends, alors je change les octaves, les majeures, je modifie quelques notes, j'en accentue quelques une et en silence d'autres, tantôt legato, tantôt staccato. Aucune fausse note, aujourd'hui l'inspiration musicale coule et rien ne m'arrête. Je ne pense à rien, si ce n'est au son divin que l'instrument procure et doit sûrement émerveiller un ou deux élèves qui passent là. J'entends d'ailleurs des bruits de pas arrivant derrière, mais je ne m'arrête qu'une fois le morceau terminé. En me retournant, je me fige. Une impression de déjà vu aussi agréable que désagréable m'empare, et je décide de me lever pour faire face au capitaine des Summerbee. Je fais une petite révérence, jouant le jeu de la fille venant de donner un spectacle.
J'espère que cela vous a plu, capitaine, je dis d'un ton assuré, un petit sourire dessiné sur mes lèvres. En me baissant, mes cheveux ondulés viennent se ranger devant mes épaules et c'est tout à mon avantage. Mais, il a lâché la bombe. La phrase à ne pas me dire. Il faut qu'on parle? De quoi voudrait-il bien parler mise à part la catastrophe de l'autre jour à la Moufette Enchantée, et pour moi il ne valait mieux pas en parler et faire comme si de rien n'était. J'étais bien disposée à continuer à jouer mon petit jeu, malgré mon indéniable attirance pour lui désormais. Alors parlons, maintenant que tu m'as interrompue je ne vais pas attendre tout à l'heure, je continue l'air neutre, ni agressif, ni gentil. Juste froid. Je le remarque un peu mal à l'aise, pour une raison qui m'est inconnue. Il ne me semble jamais l'avoir vu comme ça. Une partie de moi a envie de lui sourire, pour le rassurer; mais l'autre a envie de rester raide comme une porte de prison pour ne rien laisser paraître. Et malheureusement, c'est cette façade statique qu'Eoghan aura sous les yeux pour le moment.
Emportée par la mélodie, mes doigts dansants sur les touches noires et blanches, les pédales utilisées, le son est presque parfait. Mon talon gauche, lui, tape le rythme contre le parquet pour m'aider à garder le tempo requis pour le morceau que je suis en train d'adapter. Je déteste refaire à l'identique les œuvres que j'apprends, alors je change les octaves, les majeures, je modifie quelques notes, j'en accentue quelques une et en silence d'autres, tantôt legato, tantôt staccato. Aucune fausse note, aujourd'hui l'inspiration musicale coule et rien ne m'arrête. Je ne pense à rien, si ce n'est au son divin que l'instrument procure et doit sûrement émerveiller un ou deux élèves qui passent là. J'entends d'ailleurs des bruits de pas arrivant derrière, mais je ne m'arrête qu'une fois le morceau terminé. En me retournant, je me fige. Une impression de déjà vu aussi agréable que désagréable m'empare, et je décide de me lever pour faire face au capitaine des Summerbee. Je fais une petite révérence, jouant le jeu de la fille venant de donner un spectacle.
J'espère que cela vous a plu, capitaine, je dis d'un ton assuré, un petit sourire dessiné sur mes lèvres. En me baissant, mes cheveux ondulés viennent se ranger devant mes épaules et c'est tout à mon avantage. Mais, il a lâché la bombe. La phrase à ne pas me dire. Il faut qu'on parle? De quoi voudrait-il bien parler mise à part la catastrophe de l'autre jour à la Moufette Enchantée, et pour moi il ne valait mieux pas en parler et faire comme si de rien n'était. J'étais bien disposée à continuer à jouer mon petit jeu, malgré mon indéniable attirance pour lui désormais. Alors parlons, maintenant que tu m'as interrompue je ne vais pas attendre tout à l'heure, je continue l'air neutre, ni agressif, ni gentil. Juste froid. Je le remarque un peu mal à l'aise, pour une raison qui m'est inconnue. Il ne me semble jamais l'avoir vu comme ça. Une partie de moi a envie de lui sourire, pour le rassurer; mais l'autre a envie de rester raide comme une porte de prison pour ne rien laisser paraître. Et malheureusement, c'est cette façade statique qu'Eoghan aura sous les yeux pour le moment.
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Re: (Savy) Sound of silence
Lun 11 Fév 2019 - 3:52
the sound of silence
Mission accomplie. Charmer l'homme avec une de mes capacités. Parfois, j'ai l'impression de ne savoir rien faire si ce n'est la vipère et jouer au Quidditch. Mais c'est absolument faux, et maman me le rappelle bien souvent. Du haut de mes vingt-six ans, depuis que papa est parti, j'ai parfois du mal à me dire que j'ai été d'une grande utilité dans cette affaire. Je pense à ça, parce que depuis ce jour à l'auberge, je n'arrête pas de m'imaginer dans une relation stable. Comment je réagirai face aux problèmes. Comment je les résoudrai. Comment je m'en occuperai. Au futur, pas au conditionnel. Et ça fait bizarre.
J'espérais bien que tu reviennes vers moi quant à cette histoire, je lui dis en souriant. Et le pire, c'est que c'était sincère. De plutôt bonne humeur ce jour-là, j'avais décidé de lui laisser une porte grande ouverte pour une fois. Et pourquoi pas, me dis-je. Mais ses propositions viennent vite à me débecter. Complètement. Transplaner? Sans m'en rendre compte, j'ai probablement du lui lancer un de mes pires regards du genre "pour qui tu me prends", clignant des yeux et secouant la tête. Mais l'idée de passer une journée en sa compagnie ne me déplaît pas tant que ça, après tout. Il ne reste plus qu'à prier que je ne lui vomisse pas dessus après avoir transplané, puisque c'est littéralement ce qui arrive à chaque fois.
Transplaner?! je m'exclame. Euh oui, pourquoi pas. C'est le moyen le plus rapide de se rendre sur place de toute manière, je me reprends en souriant. Bonne idée.
Mais voyager avec des bottes ou des chaussures de randonnée? Ma délicatesse ne le permettrait pas. Encore moins devant quelqu'un. Je m'approche alors de lui pour tenter, comme à mon habitude, de conclure un marché avec Eoghan. Qui sait. Une belle fille en détresse peut bien obtenir ce qu'elle veut de son chevalier.
Je... Je n'aime pas trop les chaussures pour aller à la campagne, dis-je en grimaçant. Tu crois qu'on pourrait... Peut-être visiter une ville après ou quelque chose? Histoire que je puisse remettre des talons au moins une fois dans la journée. Je refuse que tu me voies dans de telles dispositions pour notre premier... première journée d'expédition, je me reprends au dernier moment. Quelle idée d'avoir pensé que tout ça était un rencard, de toute façon. Mais évidemment, il allait refuser. J'abandonne alors en soupirant. Bon ok, j'apporterai juste le nécessaire et des chaussures de condition. Mais si tu en parles à quelqu'un ou te moques une seule seconde, je te plume comme on plume un poulet pour le rôtir, je lance plus que sérieusement en me rapprochant de son oreille, qui, dans d'autres circonstances, aurait bien pu finir mordue.
J'espérais bien que tu reviennes vers moi quant à cette histoire, je lui dis en souriant. Et le pire, c'est que c'était sincère. De plutôt bonne humeur ce jour-là, j'avais décidé de lui laisser une porte grande ouverte pour une fois. Et pourquoi pas, me dis-je. Mais ses propositions viennent vite à me débecter. Complètement. Transplaner? Sans m'en rendre compte, j'ai probablement du lui lancer un de mes pires regards du genre "pour qui tu me prends", clignant des yeux et secouant la tête. Mais l'idée de passer une journée en sa compagnie ne me déplaît pas tant que ça, après tout. Il ne reste plus qu'à prier que je ne lui vomisse pas dessus après avoir transplané, puisque c'est littéralement ce qui arrive à chaque fois.
Transplaner?! je m'exclame. Euh oui, pourquoi pas. C'est le moyen le plus rapide de se rendre sur place de toute manière, je me reprends en souriant. Bonne idée.
Mais voyager avec des bottes ou des chaussures de randonnée? Ma délicatesse ne le permettrait pas. Encore moins devant quelqu'un. Je m'approche alors de lui pour tenter, comme à mon habitude, de conclure un marché avec Eoghan. Qui sait. Une belle fille en détresse peut bien obtenir ce qu'elle veut de son chevalier.
Je... Je n'aime pas trop les chaussures pour aller à la campagne, dis-je en grimaçant. Tu crois qu'on pourrait... Peut-être visiter une ville après ou quelque chose? Histoire que je puisse remettre des talons au moins une fois dans la journée. Je refuse que tu me voies dans de telles dispositions pour notre premier... première journée d'expédition, je me reprends au dernier moment. Quelle idée d'avoir pensé que tout ça était un rencard, de toute façon. Mais évidemment, il allait refuser. J'abandonne alors en soupirant. Bon ok, j'apporterai juste le nécessaire et des chaussures de condition. Mais si tu en parles à quelqu'un ou te moques une seule seconde, je te plume comme on plume un poulet pour le rôtir, je lance plus que sérieusement en me rapprochant de son oreille, qui, dans d'autres circonstances, aurait bien pu finir mordue.
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