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FOREVER (cassiopée&octave)
Dim 17 Fév 2019 - 21:15
CASSIOPÉE & OCTAVE
forever
Dimanche. Le soleil se lève à peine, il est debout, frais et disponible. Habillé et propre. Habitude horrible de se lever toujours tôt qu'il a du mal à abandonner. Créature diurne. Le manoir Muller est terriblement silencieux. C'est le cas depuis le départ de la plupart de ses frères et soeurs, désertant la demeure familiale, fuyant les parents. Seule l'elfe de maison s'affaire déjà en cuisine, préparant un petit-déjeuner varié et copieux pour satisfaire les besoins de chacun - et éviter de s'attirer les foudres d'un Muller dans le pâté. Elle le salue d'un habituel bonjour maître Octave faisant apparaitre la vaisselle et lui servant déjà ce qu'il aime. Il l'arrête pourtant, sourire aux lèvres, lui demandant poliment - parce qu'apparemment il n'est pas agréable avec les elfes et qu'il devrait faire des efforts selon Zadig - d'emballer de quoi nourrir deux sorciers. Elle s'exécute, rangeant une portion gigantesque - bien plus que pour deux, il n'en doute pas - dans une petite boite magique. Huit heures et quart, il transplane aux portes du manoir pour celui des Devereux. Il est accueilli par l'elfe de maison de la famille qui le débarrasse de son manteau et ses victuailles. Comme chez les Muller, l'énorme bâtisse richement décorée est particulièrement silencieuse. Comme toujours depuis leur enfance. Parfois il se demande comment elle fait. Toute seule, sans personne à qui parler - hormis lors des visites Muller. Il se demande si son caractère parfois quelque peu belliqueux est le résultat d'années passées dans cet endroit austère et quelque peu lugubre. Une enfance solitaire seulement ponctuée par leurs visites, à eux, Lilas et Octave, formant le trio infernale, s'amusant à terroriser les autres. Si prometteurs. Il monte les marches menant à l'étage, connaissant sur le bout des doigts le chemin pour l'avoir fait pendant des années. C'est comme chez lui, une seconde maison. Depuis
@cassiopée devereux
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Re: FOREVER (cassiopée&octave)
Dim 3 Mar 2019 - 22:45
Le silence. La solitude. Elle les connaît depuis son plus jeune âge, la Grymm. Pourtant, elle ne s'y est jamais réellement faite. Elle aimerait montrer cette image forte, impassible. Elle aimerait montrer au monde que rien ne l'atteint, que seule, dans cette solitude de marbre, elle vit parfaitement bien, regardant les autres de haut. Pourtant, elle le sait, ceux qui la connaissent réellement, ceux qui partagent sa vie depuis des années, savent. Il savent les dommages que le silence et la solitude ont causé. Elle a cette angoisse en elle, cette angoisse qui jamais ne la quitte réellement, qui la bouffe de l'intérieur, la poussant toujours un peu plus à retenir près d'elle ceux qu'elle aime. Jalouse, possessive, voilà ce qu'elle est devenue à travers ces années. Elle aimerait montrer qu'elle n'a besoin de personne, qu'elle se suffit à elle même. Pourtant, elle est effrayée, la belle. Effrayée par la solitude. Elle a besoin de la présence des autres pour briller, pour s'épanouir. Si bien, qu'elle s'est laissée glissée sur une dangereuse pente il y a des années de cela, s'en prenant à ceux qui ont osés lui arracher son meilleur ami. Et si aujourd'hui elle le regrette, si aujourd'hui elle regrette les conséquences de ce comportement irrépressible, elle ne peut s'empêcher de nourrir cette jalousie, fruit d'une peur incontrôlée. Seule dans cette demeure bien trop grande pour elle, elle s'est perdue une partie de la nuit dans divers ouvrages, à la recherche de cet épuisement qui chasserait ses angoisses. Incapable de rejoindre les bras de Morphée, avant que l'épuisement ne prenne le dessus sur ses angoisses, faisant taire ces sombres pensées qui la submergent chaque fois qu'elle s'isole.
La lumière du jour se lève doucement, sans que la brune ne se réveille. Un bruit de porte la tire doucement de ses rêves, sans qu'elle n'ouvre les paupières, se cachant un peu plus les couvertures, le temps de laisser ses pensées se remettre en ordre. Un léger gémissement lui échappe, lorsqu'une personne se laisse tomber sur son lit. Un faible soupire passe sur ses lèvres, lorsqu'elle ouvre enfin les yeux. « Bonjour Mlle Devereux » Son sourire, lui arrache un sourire à son tour, alors qu'elle s'étire doucement, sans répondre. Elle se redresse, avant de passer une main dans ses cheveux comme pour les remettre en place rapidement, sans être encore certaines d'être pleinement réveillée. « Bonjour Monsieur Muller. » La belle a tendance à montrer les crocs, lorsqu'on vient la déranger, mais pas avec lui. Au contraire, sa présence, à quelque chose d'apaisant après la soirée passées dans la maison, seule. Elle laisse son regard glisser sur lui, se réveillant davantage, bien plus présentable qu'elle, ça ne fait aucun doute. Elle reprend finalement d'une voix plus moqueuse. « On ne vous a jamais apprit à frapper avant d'entrer ? » Comme s'il en avait réellement besoin. Lui et sa sœur on toujours été libre d'aller et venir dans cette maison, comme si elle était la leur. Elle n'a jamais eu la chance d'avoir de frère ou sœur, alors, leur présence, dans cette maison a toujours été bienvenue. Que ce soit pour elle, ou pour ses parents, absents aujourd'hui. « Explique moi pourquoi t'es toujours si matinal déjà ? » Ce n'est pas elle qui se plaindre de sa présence, mais cette tendance à se lever tôt, la fait doucement sourire. Elle aurait probablement réagir tout autrement avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'elle ne connaît pas depuis l'enfance et avec qui elle ne partage pas cette complicité spéciale.
@octave muller
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Re: FOREVER (cassiopée&octave)
Jeu 7 Mar 2019 - 19:29
CASSIOPÉE & OCTAVE
forever
Ce sont des week-ends entiers. Des dimanches ensoleillés. Des dimanches pluvieux. Ce sont des rires et des souvenirs. Des bêtises et des pleurs. Le manoir Devereux est sa seconde maison, Cassiopée sa presque soeur. Il a toujours été le bienvenu, accueilli avec chaleur et bienveillance - autant que des sang-purs puissent l'être. Il ne s'est jamais senti comme l'indésirable, ne s'est jamais senti exclu. Lilas et lui se sentaient à leur place, avec Cassiopée, loin des autres Muller. Un trio dans lequel on fondait énormément d'espoir. Un trio qu'il a lui même quelque peu brisé à Poudlard, les abandonnant pour deux autres têtes, trahissant toute une éducation. Mais il n'a jamais regretté Octave. Parce que Lucas et Zadig sont la meilleure chose qui lui soit arrivée. Et pourtant, depuis qu'il traine un peu plus avec son amie, il se sent quelque peu coupable de l'avoir délaissé, de l'avoir négligé. Il s'attendait à être rejeté et dédaigné mais Cassiopée n'en a rien fait, créature qui se veut méchante mais qui n'en est rien. Comme Lilas, elle se cache derrière son masque, terrorisant parce que terrorisée. Ils sont semblables à la différence qu'il a eu la chance de tomber sur Lucas et Zadig dans le Poudlard Express. Qu'il a eu la chance de découvrir un autre monde. Qu'il est aimé sincèrement par quelqu'un de foncièrement bon. Sans Zadig, sans son Mercutio, il serait probablement aussi exécrable que ses camarades, copie conforme de son paternel. Octave sourit à la vue d'une Cassiopée à moitié éveillée, cheveux en bataille, yeux rougis. Elle tente de se recoiffer pour faire bonne figure ce qui accentue son sourire à peine moqueur. Même au saut du lit, elle reste belle. Si j'avais frappé, j'aurais manqué ce tableau magnifique ! Il glisse les doigts dans les longues mèches brunes, tirant sans une once d'hésitation, se moquant d'elle et sa chevelure indisciplinée. Quand on se lève tôt, on peut faire bien plus de choses. Les journées semblent plus longues, le temps passe moins vite et il se sent mieux. Ou peut-être que ce n'est qu'un reliquat d'une éducation un peu trop stricte. Ou la course pour passer à la salle de bain avant ses frères et soeurs. Ou juste le fait qu'il a tendance à se coucher tôt. Tu peux te rendormir si tu veux. Je me contenterai de te fixer avec insistance pour essayer de m’immiscer dans tes rêves et découvrir les sombres secrets de la belle Cassiopée. Il plaisante, riant doucement. Parce qu'il a confiance en elle. Parce qu'ils ont toujours été honnêtes - s'il savait. Il s'affale aux milieux des coussins, bras en croix, lui souriant. Ou on peut juste prendre le petit-déjeuner. Et se raconter leurs secrets. Les derniers ragots. Comme avant, comme toujours.
@cassiopée devereux
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