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home is where your heart is. (aaron)
Sam 23 Fév 2019 - 18:18
aaron // charlie
home is where your heart is
Après presque trois mois à passer une bonne partie de son temps libre à rénover Chalcot Square, Charlie était finalement arrivée à quelque chose qui avait du sens. Quelque chose où toutes les pièces avaient un vrai sol, de vrais murs, et même, pour bon nombre d’entre elles, des meubles à l’intérieur. Elle n’avait pas encore rapatrié tous les livres, plantes, et objets qu’elle avait l’intention de mettre dans la maison, ma sa fidèle sacoche les contenait quasiment tous et ainsi, elle pouvait en déposer chaque fois qu’elle venait. Néanmoins, ce jour là n’était pas exactement comme les autres. Sa relation avec Aaron avait… Et bien, elle avait avancé à grands pas. Elle avait mis quelques temps à réaliser ce qui s’était passé, et encore un peu plus de temps à réaliser qu’elle allait se marier avec lui, si tout se passait bien. Elle ne l’avait encore dit à personne, pas même à sa bande d’amis. D’ailleurs, elle ne leur avait pas vraiment parlé de sa relation avec Aaron, faute d’en avoir eu l’occasion. Il faudrait certainement qu’elle propose de se réunir et qu’elle utilise ce moment pour à la fois leur montrer le sous-sol de Chalcot Square, qui pourrait être l’endroit parfait pour leurs soirées bières, joints et pizza, et à la fois leur parler d’Aaron. Peut être même le leur présenter. Mais avant tout, elle supposait que ça serait bien qu’ils rencontrent leurs familles respectives.
Enfin dans tous les cas, ce jour précis, elle avait prévu de montrer à son petit ami, ou, plutôt, fiancé, ce qu’elle avait fait de la maison, et surtout lui proposer d’y emménager. Il y serait certainement plus à l’aise que dans son appartement-laboratoire. Il était encore tôt lorsqu’elle se réveilla, et elle se prépara rapidement, enfilant une robe-salopette noire en velours côtelé par dessus son habituel pull jaune. Elle passa des boots plates à lacets sur d’épais collants noirs et attacha ses cheveux en une queue de cheval légèrement fouillis. Elle avait déjà donné rendez vous au lufkin, et à peine sortie de l’université, elle prit son téléphone pour le prévenir qu’elle serait là quelques instants plus tard, histoire qu’il soit prêt, puis transplana directement dans son appartement. « On peut y aller ? » Il hocha la tête. « Je suis prêt. » Se rapprochant de lui, elle lui prit la main et se mit légèrement sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres, tendrement. « Je suis contente de te voir. » Il sourit. « Moi aussi. » Elle laissa échapper un soupir de contentement en éloignant son visage du sien, et sa main libre vint chercher celle d’Aaron qu’elle ne tenait pas encore. « Allez, on y va, » murmura-t-elle avant de transplaner. Ils réapparurent dans une petite ruelle entre deux maisons bourgeoises, non loin du lieu où elle avait déjà emmené le lufkin une fois. Elle leva les yeux vers lui avec un sourire. « Tu reconnais ? » Il hocha la tête. « Oui, c’est la maison de tes parents. » Elle opina du chef avec un sourire. « Ma maison, » rectifia-t-elle. C'était officiel, elle avait fait la demande à ses parents et ils avaient accepté, n'ayant de toute façon aucune utilité pour l'endroit. Il ne répondit rien, et après quelques secondes, elle reprit. « Notre maison. Si tu veux. » Il sourit et hocha la tête. Elle sera un peu plus ses doigts entre les siens, avant de le tirer un peu en avant. « Viens. Tu vas voir. Ça a un peu changé. »
Elle l’entraîna à sa suite et il se laissa guider, en quelques instants ils étaient devant la maison. Le perron, auparavant couvert de végétaux morts, était propre et des coins de terre et des bordures sortaient des végétaux certes jeunes, mais en bonne santé. La porte n’était plus d’une couleur de bois foncé, mais peinte d’un blanc lumineux. Il lâcha sa main pour monter les marches et se retourna vers lui alors qu’il lui emboîtait le pas. Elle se dirigea jusqu’à la porte et attendit qu’il soit juste derrière elle pour lui prendre de nouveau la main avant d’ouvrir la porte de l’autre. Elle lui jeta un regard du coin de l’œil et murmura, souriante. « Bienvenue chez toi. » La porte s’ouvrit en grand, révélant le hall d’entrée, dont l’état était représentatif du reste de la maison. Le parquet était propre et en bon état, récemment ciré, les murs repeints dans des couleurs claires donnaient à l’endroit une luminosité différente. L’escalier était recouvert de divers tapis dans des tons de rouge et entre les différentes plantes entreposées ça et là, il y avait même une causeuse avec une petite table sur laquelle reposait une lampe ancienne. Le lieu gardait malgré tout de la personnalité, et c’était peut être de ça que Charlie était le plus fière. Il regarda autour de lui alors qu’ils entraient dans la maison. « C’est joli. » Elle lui jeta un regard tendre. « Ça te plaît ? » Il hocha la tête. « Oui. » Elle eut un large sourire qui lui fit plisser les yeux. « Tant mieux. C’est après être venue avec toi que j’ai eu envie d’en faire un endroit où ça serait agréable de vivre. Et puis, pendant que je refaisais tout… Je me disais que j’aimerais vivre ici avec toi. Enfin, c'est devenu de plus en plus évident. »
love.disaster
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Re: home is where your heart is. (aaron)
Dim 24 Fév 2019 - 11:23
Je ne savais pas que Charlie avait entrepris de rénover la maison de Chalcot Square. Je n’y connais pas grand-chose en décoration intérieure, mais je trouve que c’est plutôt réussi. Mais plus encore que l’ambiance chaleureuse que ma petite-amie a su donner à l’endroit, ce sont ses propos qui me touchent le plus. Et qui m’angoissent un peu. Ce n’est pas tellement l’idée de m’installer ici avec elle qui me fait peur, même si je ne suis pas certain de tout à fait réaliser. Mais je n’arrête pas de repenser à ma dernière conversation avec Ayden et à sa conviction que je n’avais pas fait les choses correctement. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit en sachant que je devais voir Charlie aujourd’hui. Alors qu’elle me fait visiter le reste de la maison, me tenant par la main pour me guider de pièce en pièce, je ne peux pas m’empêcher de garder mon autre main dans la poche de ma veste pour jouer nerveusement à avec son contenu. Ayden a bien précisé que je n’avais pas le droit à l’erreur. Ce n’est pas quelque chose qui me fait peur habituellement lorsque je mène une expérience ou une exploration pour mes recherches. Mais là c’est totalement différent. Tout est différent lorsqu’il s’agit de rapports humains et de relations sociales. Et c’est probablement la relation sociale la plus importante de ma vie dont il est question. Mais il y a tellement de variables qui échappent à mon contrôle et pour lesquelles je n’ai aucune certitude. Si Ayden semblait confiant dans mes chances de réussite, je ne partage pas du tout son assurance. Je crois bien que je ne me suis jamais senti aussi stressé.
Charlie me guide à sa suite de pièce en pièce et je suis sa visite l’esprit un peu distrait. Au lieu de focaliser toute mon attention sur la découverte des lieux, je ne cesse de m’interroger sur la survenue du moment opportun sur lequel mon meilleur ami a particulièrement insisté. Elle m’emmène d’abord dans la cuisine à présent rangée et parfaitement équipée. Nous ressortons ensuite pour passer rapidement par la salle à manger jusqu’au salon, meublé d’un canapé vert en velours, d’une table basse et d’une première bibliothèque encombrée de livres et d’objets de toutes sorte. Depuis le salon, on a accès au jardin d’hiver dans lequel il y a juste un vieux fauteuil et quelques plantes. À travers les vitres, on peut voir le jardin qui est encore assez fouillis et Charlie se tourne vers moi.
- J'ai laissé comme ça, parce que je me suis dit qu'on s'en occuperait ensemble, si tu veux bien.
Je m’efforce de mettre de côté ma distraction et ma nervosité pour hocher la tête.
- Oui, si tu veux.
Elle penche un peu la tête sur le côté avec un sourire.
- Si je voulais pas j'aurais pas proposé.
Oui, évidemment, c’est un raisonnement parfaitement logique. Mais j’ai l’esprit bien trop préoccupé pour le relever. Elle ouvre la porte du jardin d'hiver qui grince un peu et s'avance légèrement sur le perron. Pour l’instant, l’endroit ressemble un peu à une jungle et il est difficile de savoir exactement où sont les murs et quelles en sont les dimensions. Je parcours l’ensemble du regard avant de me tourner vers la jeune femme avec un léger sourire, ne sachant trop quoi dire. Ayden a dit que je saurais instinctivement quand ce serait le moment opportun et je ne crois pas que ce soit maintenant. Charlie se rapproche un peu de moi, ses joues un peu roses.
- J'aime quand tu souris comme ça.
Je dois probablement avoir cet air un peu ahuri qui me caractérise souvent lorsque je demande.
- Ah bon ?
Elle hoche la tête sans rien dire et lâche ma main pour se rapprocher encore un peu plus et glisser ses mains sous ma veste pour m’enlacer, son visage contre moi. Je reste un instant les bras un peu écartés pour la laisser faire puis je l’entoure finalement de mes bras à mon tour. En sortant ma main de ma poche, j’ai machinalement gardé le petit écrin bleu nuit avec lequel je jouais depuis tout à l’heure. Je considère l’objet quelques instants, le tournant entre mes doigts dans le dos de Charlie. Encore une fois je constate qu’Ayden avait raison en disant que je saurais quand ce serait le bon moment. Plus nerveux que jamais, j’écarte alors un peu Charlie de moi pour pouvoir la regarder dans les yeux.
- Je sais que je te l’ai déjà demandé mais…
Je la lâche tout à fait pour faire un petit pas en arrière, juste assez pour pouvoir mettre un genou à terre en récitant mot pour mot le texte soufflé par mon meilleur ami quelques jours plus tôt.
- Charlie Rice, veux-tu m'épouser et passer le restant de ta vie à mes côtés ?
Tout en parlant, je tends dans sa direction le petit écrin que j’ai ouvert pour révéler une fine bague en or rose représentant deux brindilles entrelacées, de petits diamants figurant de jeunes bourgeons ici et là.
Charlie me guide à sa suite de pièce en pièce et je suis sa visite l’esprit un peu distrait. Au lieu de focaliser toute mon attention sur la découverte des lieux, je ne cesse de m’interroger sur la survenue du moment opportun sur lequel mon meilleur ami a particulièrement insisté. Elle m’emmène d’abord dans la cuisine à présent rangée et parfaitement équipée. Nous ressortons ensuite pour passer rapidement par la salle à manger jusqu’au salon, meublé d’un canapé vert en velours, d’une table basse et d’une première bibliothèque encombrée de livres et d’objets de toutes sorte. Depuis le salon, on a accès au jardin d’hiver dans lequel il y a juste un vieux fauteuil et quelques plantes. À travers les vitres, on peut voir le jardin qui est encore assez fouillis et Charlie se tourne vers moi.
- J'ai laissé comme ça, parce que je me suis dit qu'on s'en occuperait ensemble, si tu veux bien.
Je m’efforce de mettre de côté ma distraction et ma nervosité pour hocher la tête.
- Oui, si tu veux.
Elle penche un peu la tête sur le côté avec un sourire.
- Si je voulais pas j'aurais pas proposé.
Oui, évidemment, c’est un raisonnement parfaitement logique. Mais j’ai l’esprit bien trop préoccupé pour le relever. Elle ouvre la porte du jardin d'hiver qui grince un peu et s'avance légèrement sur le perron. Pour l’instant, l’endroit ressemble un peu à une jungle et il est difficile de savoir exactement où sont les murs et quelles en sont les dimensions. Je parcours l’ensemble du regard avant de me tourner vers la jeune femme avec un léger sourire, ne sachant trop quoi dire. Ayden a dit que je saurais instinctivement quand ce serait le moment opportun et je ne crois pas que ce soit maintenant. Charlie se rapproche un peu de moi, ses joues un peu roses.
- J'aime quand tu souris comme ça.
Je dois probablement avoir cet air un peu ahuri qui me caractérise souvent lorsque je demande.
- Ah bon ?
Elle hoche la tête sans rien dire et lâche ma main pour se rapprocher encore un peu plus et glisser ses mains sous ma veste pour m’enlacer, son visage contre moi. Je reste un instant les bras un peu écartés pour la laisser faire puis je l’entoure finalement de mes bras à mon tour. En sortant ma main de ma poche, j’ai machinalement gardé le petit écrin bleu nuit avec lequel je jouais depuis tout à l’heure. Je considère l’objet quelques instants, le tournant entre mes doigts dans le dos de Charlie. Encore une fois je constate qu’Ayden avait raison en disant que je saurais quand ce serait le bon moment. Plus nerveux que jamais, j’écarte alors un peu Charlie de moi pour pouvoir la regarder dans les yeux.
- Je sais que je te l’ai déjà demandé mais…
Je la lâche tout à fait pour faire un petit pas en arrière, juste assez pour pouvoir mettre un genou à terre en récitant mot pour mot le texte soufflé par mon meilleur ami quelques jours plus tôt.
- Charlie Rice, veux-tu m'épouser et passer le restant de ta vie à mes côtés ?
Tout en parlant, je tends dans sa direction le petit écrin que j’ai ouvert pour révéler une fine bague en or rose représentant deux brindilles entrelacées, de petits diamants figurant de jeunes bourgeons ici et là.
- La bague:
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Re: home is where your heart is. (aaron)
Mar 26 Fév 2019 - 1:26
aaron // charlie
home is where your heart is
Elle ne put s’empêcher de rester bouche bée un instant, détaillant tour à tour le visage d’Aaron et la bague qu’il lui tendait, puis rougit violemment. Elle passa une main dans sa nuque, sous ses cheveux, sans trop savoir pourquoi elle réagissait comme ça. Il lui avait déjà demandé, et elle avait déjà dit oui, pourtant. C’était peut être le fait que là, ça avait l’air plus officiel, plus sérieux, une demande en bonne et due forme, en quelque sorte. Elle hocha la tête timidement d’abord puis avec conviction. « Oui. Bien sûr. » Il sortit maladroitement la bague de son écrin pour la lui tendre. « Je crois que tu dois la mettre. » Elle hocha la tête, sa main quittant sa nuque pour se tendre vers le bijou, un peu hésitante. « Ça paraîtrait logique. Après, je t’avoue que c’est la première fois qu’on me demande en mariage. Enfin, la deuxième. » Avec des geste un peu patauds et hésitant, il passa la bague à son doigt et elle eut l’impression qu’un essaim d’abeilles hystériques avait envahi sa cage thoracique et son ventre. Elle lui prit la main. « Tu peux te relever, je pense, » lui dit elle avec un sourire. « Ah oui. T’as raison. » Il se releva et resta là, comme s’il ne savait pas quoi faire, aussi elle se rapprocha de lui, le frôlant presque, et leva la tête, pliant le cou pour le regarder dans les yeux, son sourire encore plus large creusant de légères fossettes dans ses joues. Elle prit le visage du jeune homme entre ses mains. « Embrasse moi, idiot. » Il se pencha donc pour l’embrasser tout en passant ses bras autour d’elle. Elle ferma les yeux, laissant la sensation de chaleur désormais familière envahir sa poitrine, alors que ses doigts migraient des joues du lufkin jusqu’à ses cheveux où ils s’enfouissaient, jouant avec les mèches rebelles.
Elle finit par s’éloigner légèrement, posant un regard amoureux sur son fiancé, avant de jeter un œil à la bague, une de ses mains venant se poser sur le torse du jeune homme. « T’es fou, elle est beaucoup trop jolie… » Elle laissa passer une seconde. « Et puis, moi, j’ai pas de bague à te donner… » Elle n’était pas sûre de comment ça fonctionnait, mais ça serait logique qu’il ait une bague aussi, non ? « C’est vrai ? Elle te plaît ? » Il semblait soulagé et elle l’embrassa sur la joue. « Bien sûr qu’elle me plaît. Elle est magnifique. » « J’étais pas sûr, » expliqua-t-il. « Je m’y connais pas trop en bijoux et Ayden m’a dit que je devais pas me louper. » Elle le regarda, attendrie. C’était adorable. « Aaron. Tu m’aurais passé un anneau de porte clé au doigt j’aurais quand même dit oui. Tu pensais pas que j’avais changé d’avis entre temps, si ? » Elle reprit, plus doucement. « Mais ne t’inquiète pas. Elle est parfaite. » « Non mais Ayden m’a dit que j’avais pas fait les choses correctement alors… » Elle lui prit la main. « Tu sais, je m’en fiche de ce genre de choses. Pour moi t’as fait les choses parfaitement bien. » De toute façon, leur histoire, déjà, avait commencé de façon peu conventionnelle. Alors pourquoi se formaliser pour quelque chose comme ça ? « Moi je m’en fiche pas, » persista-t-il. « Je veux faire les choses le mieux possible pour toi. » Elle lui caressa la joue de sa main libre. « Hey. T’avoir rencontré est déjà la meilleure des choses possibles qui pouvaient m’arriver. » Il resta silencieux, la serrant de nouveau dans ses bras. Son cœur battait la chamade et elle renifla brièvement alors que les larmes lui montaient aux yeux. Encore, décidément. Il s’écarta pour la regarder. « Est-ce que ça va ? » Elle essuya son œil droit du dos de la main et lui sourit. « On ne peut mieux. » L’air inquiet, il l’interrogea de nouveau. « Tu pleures ? » Elle hocha la tête, souriant toujours. « C’est l’émotion. » « Oh… Désolé. » Elle pencha un peu la tête sur le côté, confuse. « Pourquoi désolé ? » demanda-t-elle. « Je veux pas te faire pleurer, » expliqua-t-il. Elle sourit, ses yeux se plissant légèrement. « C’est pas des larmes de tristesse, okay ? T’inquiète pas pour ça. » « Ok. »
Elle resserra la prise de ses doigts autour des siens pour l’entraîner de nouveau vers l’intérieur de la maison, retraversant les pièces pour monter à l’étage, une vague d’énergie euphorique parcourant tout son corps.. « Va falloir que je t’offre une bague aussi, quand même. Sinon c’est injuste. Tu veux quoi ? Un gros diamant ? Ou bien tu préfères quelque chose de plus simple ? » Demanda-t-elle avant de laisser échapper un rire. Après tout, même si les travaux de la maison avaient utilisé toutes ses économies, il lui restait une partie de ce que sa grand mère lui avait laissé, ainsi que ce que ses parents avaient mis de côté pour elle. Alors elle pouvait bien le gâter un peu.
love.disaster
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Re: home is where your heart is. (aaron)
Jeu 7 Mar 2019 - 23:30
Je reste quelques instants à regarder Charlie perplexe. Je réfléchis à ce qu’Ayden m’a expliqué et aux informations que j’ai pu glaner lorsque mes sœurs se sont mariées. Je suis bien au courant que la cérémonie implique un échange d’alliances, mais il ne me semble pas que ce soit le cas pour les fiançailles. Bien qu’elle ait laissé échapper un léger rire, c’est parfaitement sérieux que je réponds, fronçant légèrement les sourcils sous l’effet de la réflexion.
- Je ne crois pas que tu aies à m’offrir de bague…
Elle hausse les épaules.
- On s'en fout de ce que j'ai ou non à faire. Si t'en veux une, je t'en offre une. Y'a pas de raison.
- Ah d’accord.
Elle glisse vers moi un regard mutin.
- Ça te ferait plaisir d'en avoir une du coup ?
- Euh je sais pas, dis-je un peu pris au dépourvu.
- T'es pas obligé de répondre tout de suite, répond-t-elle doucement.
Je hoche la tête.
- Je vais y réfléchir.
Elle sourit en plissant les yeux et je ne peux m’empêcher de penser que c’est comme ça que je la trouve la plus jolie.
- D'accord.
Elle me prend de nouveau la main et se tourne vers moi avec un sourire.
- Viens. J’ai quelque chose à te montrer, je pense que ça va te plaire.
- Ok, dis-je en lui emboîtant le pas.
Elle m'entraîne au premier étage et ouvre une porte en grand pour entrer dans une grande pièce lumineuse dans laquelle se trouvent de multiples étagères, certaines déjà encombrées de livres, d'autres vides, assez nombreuses. Il y a également un meuble ressemblant à un meuble d'apothicaire, un large canapé et un bureau avec un fauteuil. Elle m'emmène à l'intérieur et se tourne alors vers moi.
- J'ai laissé de la place pour tes livres.
- Oh…
Je commence à doucement réaliser ce que tous les derniers évènements impliquent comme chamboulement dans mon quotidien. En venant m’installer ici avec Charlie, je n’aurai plus besoin de mon appartement laboratoire. Évidemment nous serons bien plus éloignés de l’université, mais en transplanant ou en utilisant de la poudre de cheminette, ce n’est pas vraiment un problème. Et puis partager la même maison que Charlie, y apporter tous mes livres et mon matériel, ça signifie être plus souvent interrompu dans mon travail et mes recherches. Défiant toute logique, mon sourire s’élargit à cette idée.
- Merci.
Elle affiche un air légèrement plus sérieux mais qui reste doux.
- Ça te plaît ? Je me suis dit que ce serait mieux, si tu venais habiter ici. Que tu te sentes chez toi. Que tu te sentes à ta place.
Je hoche la tête.
- Oui, beaucoup.
Sans lâcher sa main, je m’avance un peu plus dans la pièce pour l’observer plus en détail. En parlant de détail, il y en a un autre qui me vient à l’esprit. Je m’approche de la fenêtre pour observer le jardin d’où nous venons, profitant d’être à l’étage pour mieux en évaluer la taille.
- Dis Charlie, tu serais d’accord pour que quelqu’un d’autre vienne s’installer ici en même temps que moi ?
Ces derniers mois, j’ai eu de moins en moins de temps pour aller m’occuper de Groot à la ferme des oiseaux. Il aurait de la place ici aussi même si ce n’est pas aussi grand et je pourrais davantage être présent. Et puis je suis certain que Charlie va l’adorer. Enfin je crois… Elle fronce un peu les sourcils, confuse.
- Quelqu'un d'autre ? Comment ça ?
Je réfléchis un instant à la meilleure façon de lui présenter les choses avant de déclarer.
- Le mieux c’est que je te montre.
Lâchant sa main, je quitte la pièce pour me diriger vers le rez-de-chaussée tout en ajoutant.
- Je reviens tout de suite !
Charlie reste sur place les bras ballants, toujours aussi confuse et répond.
- Je, euh... D'accord.
Sitôt sur le perron je transplane directement aux serres du club des Verts. Il ne me faut pas longtemps pour trouver Groot et lui expliquer où je l’emmène. Je lui ai déjà parlé de Charlie, en grande partie pour justifier mes absences et visiblement content de la rencontrer en chair et en os, il ne rechigne pas à transplaner avec moi jusqu’à Chalcot Square. Je le fais immédiatement entrer et il me suit dans l’escalier de son pas lent. Charlie est toujours dans la bibliothèque et nous entendant arriver elle vient à notre rencontre, jurant entre ses dents après avoir, au son, trébuché dans une pile de livres. Lorsque je l’aperçois en haut des marches, je m’efface un peu pour la laisser voir mon protégé.
- Je te présente Groot.
Puis me tournant vers l’hybride saule cogneur-mandragore-pommier-sorcier, j’ajoute.
- Groot, voici Charlie.
Sa bouche se tord dans ce qui correspond chez lui à un sourire et écartant une de ses branches pendantes de ses yeux, il parle d’une voix grave.
- Bonjour Groot.
- Je ne crois pas que tu aies à m’offrir de bague…
Elle hausse les épaules.
- On s'en fout de ce que j'ai ou non à faire. Si t'en veux une, je t'en offre une. Y'a pas de raison.
- Ah d’accord.
Elle glisse vers moi un regard mutin.
- Ça te ferait plaisir d'en avoir une du coup ?
- Euh je sais pas, dis-je un peu pris au dépourvu.
- T'es pas obligé de répondre tout de suite, répond-t-elle doucement.
Je hoche la tête.
- Je vais y réfléchir.
Elle sourit en plissant les yeux et je ne peux m’empêcher de penser que c’est comme ça que je la trouve la plus jolie.
- D'accord.
Elle me prend de nouveau la main et se tourne vers moi avec un sourire.
- Viens. J’ai quelque chose à te montrer, je pense que ça va te plaire.
- Ok, dis-je en lui emboîtant le pas.
Elle m'entraîne au premier étage et ouvre une porte en grand pour entrer dans une grande pièce lumineuse dans laquelle se trouvent de multiples étagères, certaines déjà encombrées de livres, d'autres vides, assez nombreuses. Il y a également un meuble ressemblant à un meuble d'apothicaire, un large canapé et un bureau avec un fauteuil. Elle m'emmène à l'intérieur et se tourne alors vers moi.
- J'ai laissé de la place pour tes livres.
- Oh…
Je commence à doucement réaliser ce que tous les derniers évènements impliquent comme chamboulement dans mon quotidien. En venant m’installer ici avec Charlie, je n’aurai plus besoin de mon appartement laboratoire. Évidemment nous serons bien plus éloignés de l’université, mais en transplanant ou en utilisant de la poudre de cheminette, ce n’est pas vraiment un problème. Et puis partager la même maison que Charlie, y apporter tous mes livres et mon matériel, ça signifie être plus souvent interrompu dans mon travail et mes recherches. Défiant toute logique, mon sourire s’élargit à cette idée.
- Merci.
Elle affiche un air légèrement plus sérieux mais qui reste doux.
- Ça te plaît ? Je me suis dit que ce serait mieux, si tu venais habiter ici. Que tu te sentes chez toi. Que tu te sentes à ta place.
Je hoche la tête.
- Oui, beaucoup.
Sans lâcher sa main, je m’avance un peu plus dans la pièce pour l’observer plus en détail. En parlant de détail, il y en a un autre qui me vient à l’esprit. Je m’approche de la fenêtre pour observer le jardin d’où nous venons, profitant d’être à l’étage pour mieux en évaluer la taille.
- Dis Charlie, tu serais d’accord pour que quelqu’un d’autre vienne s’installer ici en même temps que moi ?
Ces derniers mois, j’ai eu de moins en moins de temps pour aller m’occuper de Groot à la ferme des oiseaux. Il aurait de la place ici aussi même si ce n’est pas aussi grand et je pourrais davantage être présent. Et puis je suis certain que Charlie va l’adorer. Enfin je crois… Elle fronce un peu les sourcils, confuse.
- Quelqu'un d'autre ? Comment ça ?
Je réfléchis un instant à la meilleure façon de lui présenter les choses avant de déclarer.
- Le mieux c’est que je te montre.
Lâchant sa main, je quitte la pièce pour me diriger vers le rez-de-chaussée tout en ajoutant.
- Je reviens tout de suite !
Charlie reste sur place les bras ballants, toujours aussi confuse et répond.
- Je, euh... D'accord.
Sitôt sur le perron je transplane directement aux serres du club des Verts. Il ne me faut pas longtemps pour trouver Groot et lui expliquer où je l’emmène. Je lui ai déjà parlé de Charlie, en grande partie pour justifier mes absences et visiblement content de la rencontrer en chair et en os, il ne rechigne pas à transplaner avec moi jusqu’à Chalcot Square. Je le fais immédiatement entrer et il me suit dans l’escalier de son pas lent. Charlie est toujours dans la bibliothèque et nous entendant arriver elle vient à notre rencontre, jurant entre ses dents après avoir, au son, trébuché dans une pile de livres. Lorsque je l’aperçois en haut des marches, je m’efface un peu pour la laisser voir mon protégé.
- Je te présente Groot.
Puis me tournant vers l’hybride saule cogneur-mandragore-pommier-sorcier, j’ajoute.
- Groot, voici Charlie.
Sa bouche se tord dans ce qui correspond chez lui à un sourire et écartant une de ses branches pendantes de ses yeux, il parle d’une voix grave.
- Bonjour Groot.
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Re: home is where your heart is. (aaron)
Lun 11 Mar 2019 - 0:13
aaron // charlie
home is where your heart is
Pendant qu’Aaron était parti elle ne savait où, Charlie en avait profité pour aller récupérer sa sacoche, et était remontée dans la bibliothèque. Elle s’était installée sur le sol, assise en tailleurs, et avait plongé les bras dans le sac agrandi magiquement pour en sortir des piles de livres qu’elle avait disposé autour d’elle. Lorsqu’Aaron était revenu, elle avait entendu des bruits dans l’escalier comme s’il n’était pas seul, les tapis couvrant les marches ne parvenant pas à étouffer deux bruits de pas distincts. Elle s’était donc levée, se prenant les pieds dans une pile de bouquins et étouffant un juron entre ses dents avant de réussir à atteindre le couloir, juste à temps pour voir Aaron dans l’escalier. Il se décala légèrement sur le côté, révélant derrière lui une créature comme Charlie n’en avait jamais vue. Et pourtant, elle avait vu de nombreuses choses au cours de ses voyages. Mais là, l’être qui se dressait calmement derrière son fiancé ressemblait à un hybride de plante et d’être humanoïde. C’était intriguant et Charlie sentit l’excitation monter en elle lorsqu’Aaron fit les présentations. « Je te présente Groot, » lui dit-il, et il se tourna vers l’arbre bipède. « Groot, voici Charlie. » L’expression de la plante se fit souriante et la summerbee sentit ses propres lèvres s’étirer en un immense sourire. « Bonjour Groot, » dit la créature et la jeune femme eut du mal à retenir un couinement. Il parlait ! Non seulement l’arbre bougeait, mais il parlait ! Sans prêter attention au fait qu’il l’avait appelée par son propre prénom, elle jeta un rapide regard intrigué à Aaron puis descendit les quelques marches qui les séparaient et se baissa légèrement pour compenser la différence de hauteur. Elle n’eut pas à se pencher beaucoup, Groot faisant probablement presque la même taille qu’elle. « Salut, toi, » lui dit-elle d’une voix douce, approchant un peu son visage de la créature. « Tu es magnifique. » Il se tourna vers le lufkin, un air interrogatif sur le visage. « Groot est magnifique ? » Sans laisser le temps à son futur mari de répondre, la blonde enchaîna. « Superbe, même. »
Elle tendit sa main à la plante pour l’inviter à y déposer la sienne. « Je peux ? » Il lui donna sa main et elle l’observa, la tournant délicatement entre les bouts de ses doigts. « Incroyable, » murmura-t-elle pour elle même avant de se tourner vers Aaron. « Où est-ce que tu l’as trouvé ? » Il s’expliqua. « Je l’ai pas trouvé, je l’ai créé. Groot est issu d’un croisement d’ADN de saule-cogneur, de mandragore, de pommier et de mon ADN. » Charlie ne put s’empêcher de rougir violemment. Bordel. Il ne cessait donc jamais de la surprendre. Elle lâcha la main de Groot et sans réfléchir, se releva, attrapant le col d’Aaron, le plaquant contre le mur pour planter sur ses lèvres un baiser fougueux. Il se laissa faire, surpris, comme retenant son souffle. Elle s’éloigna de nouveau, reprenant sa respiration, et se recula, se tournant de nouveau vers Groot. « Désolée. Euh. C’est juste que… » Elle glissa un regard vers le lufkin. « Mais c’est presque comme si t’avais un enfant alors. C’est le genre de truc qu’on dit avant de demander les gens en mariage normalement. Pourquoi tu m’en as pas parlé avant ? » Elle avait parlé d’une voix douce et souriait, même si sa confusion se lisait certainement sur son visage. « C’est que le ministère est pas vraiment au courant de l’existence de Groot. » La jeune femme eut un petit rire. « Est-ce que j’ai une tête à travailler au ministère ? » Elle se tourna vers Groot. « T’inquiète. Tu seras en sécurité ici. » Il demanda « Groot va vivre ici ? » Avant que Charlie n’aie eu le temps de dire quoi que ce soit, Aaron répondit. « Oui, tu vas vivre ici avec Charlie et moi. Tu vas voir, t’as plein de place pour te planter dans le jardin. » Il se tourna ensuite vers Charlie pour lui expliquer. « Il prend racine pour dormir. » Elle hocha la tête, fronçant néanmoins les sourcils. « Il aura pas froid dehors ? On peut peut être lui mettre un bac de terre à l’intérieur, dans une pièce rien qu’à lui. Ou dans le jardin d’hiver par exemple. » Le lufkin secoua la tête. « Il supporte bien le froid. Et il a besoin de pas mal de profondeur. Je le mettais dans un pot quand il était petit mais ça lui suffit plus. On pourra toujours lui faire un abri pour l’hiver prochain. »
La summerbee hocha doucement la tête. C’était assez étrange. Elle était passé en quelques mois de cas désespéré des relations amoureuses, à en couple, puis fiancée, et maintenant quelqu’un d’autre se rajoutait même à la famille. Clairement, il était peut être temps de tenir ses amis et ses parents au courant. Réalisant qu’ils étaient toujours tous les trois plantés au milieu de l’escalier, Charlie sourit à Groot, lui tendant la main. « Viens, je vais te montrer le jardin alors. Et ensuite tu pourras explorer autant que tu veux pendant que je montre quelque chose à ton… » Elle réfléchit. Qu’est-ce qu’elle était censée dire ? Elle pointa le doigt vers Aaron, jetant à l’arbre humanoïde un regard complice. « C’est bizarre si je dis "ton père," tu crois ? »
love.disaster
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Re: home is where your heart is. (aaron)
Jeu 14 Mar 2019 - 21:57
Je regarde Groot s’éloigner vers le jardin en compagnie de Charlie d’un air un peu absent. J’ai l’impression que mon esprit a bugué un instant en entendant la dernière remarque de Charlie. Je n’ai jamais considéré les choses sous cet angle. Et pourtant c’est logique quand on y réfléchit. C’est finalement la voix grave de mon protégé qui me ramène à la réalité et je secoue la tête comme pour me réveiller avant de dévaler l’escalier pour les rattraper.
- C’est quoi père ?
La question laisse Charlie confuse et elle se met alors à bredouiller.
- Euh… c’est euh…
Elle se tourne alors vers moi.
- Explique lui, toi..
Machinalement je commence à réciter la définition littérale du mot père à Groot.
- Un père c’est un homme qui a engendré, donné naissance à un ou plusieurs enfants.
Puis réalisant que ça ne doit pas vraiment aider Groot à comprendre, j’essaie de préciser les choses.
- Comme je t’ai créé en utilisant mon ADN, un peu de moi, on peut dire d’une certaine façon que je suis ton père…
Je laisse la fin de ma phrase légèrement en suspens, le regard un peu dans le vague. C’est étrange de le dire ainsi et pourtant Charlie a raison. Je suis bien le père de Groot. Je tourne le regard vers Charlie lorsqu’elle frôle ma main avec la sienne alors qu’elle demande à l’arbre humanoïde.
- Tu comprends mieux ?
Groot hoche la tête, faisant bruisser ses longues branches héritées de son ADN de saule-cogneur.
- Oui.
Je reste silencieux encore un bref instant avant de me reprendre. Je me racle légèrement la gorge pour chasser mon trouble et change de sujet pour limiter ma confusion.
- Tu viens voir le jardin alors ?
- C’est quoi père ?
La question laisse Charlie confuse et elle se met alors à bredouiller.
- Euh… c’est euh…
Elle se tourne alors vers moi.
- Explique lui, toi..
Machinalement je commence à réciter la définition littérale du mot père à Groot.
- Un père c’est un homme qui a engendré, donné naissance à un ou plusieurs enfants.
Puis réalisant que ça ne doit pas vraiment aider Groot à comprendre, j’essaie de préciser les choses.
- Comme je t’ai créé en utilisant mon ADN, un peu de moi, on peut dire d’une certaine façon que je suis ton père…
Je laisse la fin de ma phrase légèrement en suspens, le regard un peu dans le vague. C’est étrange de le dire ainsi et pourtant Charlie a raison. Je suis bien le père de Groot. Je tourne le regard vers Charlie lorsqu’elle frôle ma main avec la sienne alors qu’elle demande à l’arbre humanoïde.
- Tu comprends mieux ?
Groot hoche la tête, faisant bruisser ses longues branches héritées de son ADN de saule-cogneur.
- Oui.
Je reste silencieux encore un bref instant avant de me reprendre. Je me racle légèrement la gorge pour chasser mon trouble et change de sujet pour limiter ma confusion.
- Tu viens voir le jardin alors ?
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Re: home is where your heart is. (aaron)
Lun 25 Mar 2019 - 0:05
aaron // charlie
home is where your heart is
« Ton père. » Est-ce qu’elle avait vraiment dit ça ? C’était sorti sans vraiment qu’elle y pense, et que Groot la questionne l’avait troublée. Elle ne pouvait pas s’empêcher de jeter un regard en coin à Aaron alors qu’ils descendaient tous les trois les escaliers pour se diriger vers le jardin. Lui aussi semblait un peu confus et elle détourna la regard. À vrai dire, tout le sujet autour des enfants était grandement source de confusion pour elle. Elle n’avait jamais envisagé d’en avoir, étant elle même un accident ou plutôt, comme son père le tournait, une surprise. L’arbre vivant emboita le pas aux deux jeunes gens et Charlie prit la tête du cortège, restant un peu dans ses pensées. Traversant la salle à manger, ils arrivèrent au salon, puis dans le jardin d’hiver, et finalement la summerbee ouvrit en grand la porte qui grinça un peu, se tournant vers Groot. « Et voilà. » L’arbre s’approcha lentement des fenêtres pour regarder dehors. « Groot aime le jardin, » dit-il de sa voix grave, et Charlie ne put retenir un grand sourire. « Vas y si tu veux l’explorer. Y’a même un abri au fond, mais je sais pas trop ce que tu trouveras. C’est encore un peu le fouillis. »
Il sortit et se dirigea vers le jardin, certainement dans le but de l’explorer. Prise d’une soudaine inquiétude, Charlie passa la tête par la porte, haussant légèrement la voix pour être sûre d’être entendue mais aussi un peu par empressement. « Tu veux qu’on vienne avec toi ou ça va aller ? » Il lui répondit d’un ton égal. « Groot est grand. » La blonde hocha la tête, l’air légèrement inquiet, serrant un peu ses bras autour de son buste. « C’est vrai. Pardon. Fais attention quand même. » Et il continua à se diriger dans le jardin de son pas lent. Aaron s’approcha de la jeune femme. « Ça te dérange pas alors qu’il vive avec nous ? » Elle se tourna vers lui avec un sourire sincèrement heureux. « Bien sûr que non. » Bien au contraire en fait, maintenant qu’elle y pensait. C’était assez étrange comme sensation. Et puis, son visage redevint un peu inquiet et pensif alors qu’elle réalisait qu’elle n’avait aucune idée de comment s’occuper de lui. « Mais il mange quoi ? Je vais lui faire quoi à manger ? Et puis, il va pas mal le prendre que je fasse des baguettes ? Je veux dire, ça implique d’utiliser du bois… » Aaron prit le temps d’expliquer. « Il se nourrit quand il se plante. Je lui donne juste de l’engrais et il le met tout seul dans la terre là où il décide de prendre racine. » Elle hocha la tête, pensive, les sourcils toujours légèrement froncés. « Et pour les baguettes ? » « Ce n’est pas un problème, t’en fais pas, » la rassura-t-il. « Bon, d’accord. » Elle jeta de nouveau un œil dans le jardin. Groot allait lentement et il n’était pas bien loin.
Prise d’un nouvel élan d’énergie, elle se tourna de nouveau vers son fiancé et saisit sa main. « Viens, alors. Il faut que je te montre quelque chose. » Ils repartirent dans l’autre sens, Aaron se laissant entraîner, et elle l’emmena cette fois jusqu’au deuxième étage. Elle poussa la porte d’une chambre orientée plein ouest dans laquelle il y avait un grand lit avec plusieurs oreillers et du linge de lit à motifs clairs, deux tables de nuits avec des lampes de chevet dépareillées, un plaid lancé nonchalemment sur le lit, des placards, de nombreuses plantes, ainsi qu’un très large pouf qui s’encastrait parfaitement dans l’alcôve d’une des fenêtres donnant sur l’ouest, avec quelques coussins et un édredon. Elle posa son regard sur Aaron sans rien dire. Il resta également silencieux, et elle sourit. « Ça sera plus confortable qu’un canapé. » Il hocha la tête. « Oui. C’est joli. » Elle serra un peu plus ses doigts autour des siens. « Y’a de la place pour toutes tes affaires. Hésite pas à ramener ce que tu veux. J’ai jamais vraiment vécu dans une maison alors je sais pas trop ce qui est nécessaire ou non. » Il hocha la tête. « D’accord. » Elle pencha un peu la tête sur le côté. « Ça va ? » Demanda-t-elle. Il la regarda, étonné. « Oui, pourquoi ? » Elle rougit un peu, baissant légèrement les yeux. « Non, je sais pas. Tu peux me le dire si c’est trop, ou pas assez, ou… Je sais pas… » Elle avait fait tout ça en tâtonnant, un peu comme elle pouvait. « Non, c’est… parfait. » Répondit-il. Elle leva de nouveau les yeux vers lui. « Vraiment ? Tu trouves ? » Il hocha la tête. Ils restèrent un instant silencieux avant que Charlie ne se décide à parler de nouveau, sur un ton joyeux. « Quand j’ai été acheter le matelas, ils m’ont donné tellement d’options, alors euh… Comme je savais pas ce que tu préférais j’ai pris un ferme mais pas trop ferme. Ça t’ira tu penses ? » Elle lâcha la main du jeune homme pour s’asseoir sur le lit, retirant ses chaussures avec ses pieds, avant de se mettre en tailleur. Il hocha de nouveau la tête. « Oui, je suis sûr que ça ira. » Elle ouvrit les bras, l’invitant à s’approcher, ce qu’il fait, s’asseyant à côté d’elle. Elle posa son front contre l’épaule du lufkin. « Merci. Sans toi j’aurais sûrement jamais rien fait de cette maison. Si je t’avais pas rencontré, je veux dire. Mais je pense que ça m’aurait manqué. » C’était assez étrange de se dire que maintenant elle avait son chez elle. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais vraiment eu auparavant.
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