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this isn't what you think it is (stan&luigi)
Mar 26 Fév 2019 - 23:53
luigi// stan // charlie
this isn't what you think it is.
Une fois de plus, Charlie se retrouvait à crapahuter dans la forêt. Cette fois, ce n’était pas pour une histoire de cueillette illégale, mais pour vérifier quelque chose qu’il lui avait semblé apercevoir lors de sa dernière visite. Un type de mousse particulier qui n’avait absolument rien à faire sur les arbres qui poussaient dans les Highlands puisqu’elle était normalement trouvée communément dans les jungles indiennes et népalaises. Autant dire que c’était une véritable anomalie. C’était donc comme cela qu’elle s’était retrouvée à quatre pattes sur le sol recouvert de feuilles, de brindilles et de terre, à scruter les souches des différents arbres. Après presque une heure d’observation minutieuse, elle trouva enfin ce qu’elle cherchait. Une plaque de la mousse en question sur le tronc d’un chêne. « AHA ! » s’écria-t-elle avec enthousiasme. Sortant une pince et un sachet, elle en récupéra plusieurs brins afin de pouvoir vérifier plus tard qu’il s’agissait bien de l’espèce qu’elle croyait avoir reconnu. Une fois le prélèvement fini, elle se releva donc, sûrement un peu trop vite, et sans vérifier d’abord que le passage était libre, et se prit la pointe d’une branche cassée en plein entre les omoplates. Le bois déchira le pull et le t-shirt qu’elle portait, transperçant également sa peau, lui arrachant un cri de douleur. Elle lâcha immédiatement ce qu’elle tenait, se contorsionnant pour tenter d’attendre l’endroit. Etant assez souple, elle parvint à tâtonner du bout des doigts, mais pas plus que ça. Considérant les gouttes de sang qui recouvraient la pointe de son index, elle supposa qu’il serait probablement mieux de faire soigner ça. Mais elle ne voulait pas inquiéter Aaron, et puis le temps qu’elle le trouve… Elle réfléchit une seconde. La cabane de Luigi était probablement assez proche. Elle prit donc la décision en un instant, récupéra son échantillon qu’elle fourra dans sa sacoche, et prit le chemin de la carrière.
Une dizaine de minutes plus tard, elle était devant la cabane. Elle ne s’était pas enfoncé très loin dans la forêt et avait pu donc rebrousser chemin facilement. Luigi était assis sur les marches à fumer et elle le salua, alors que le sang qui coulait toujours dans son dos la chatouillait légèrement. « Hey. » Il lui sourit. « Salut. » Elle lui rendit brièvement son sourire mais la douleur dans son dos et le fait que le sang commençait à imprégner le haut de son jean la poussèrent à ne pas tourner autour du pot. « Dis moi, je peux te prendre, genre, cinq minutes de ton temps ? » Demanda-t-elle directement. « Tu peux, » répondit-il. « Vaudrait mieux que je te montre à l’intérieur, » expliqua-t-elle. Il écrasa donc sa cigarette dans le cendrier, et se leva pour lui ouvrir et la laisser entrer. Elle passa devant lui en le remerciant d’un hochement de tête. Les mouvements qu’elle faisait et le frottement du tissus n’avaient de cesse de rouvrir la blessure qui était déjà plutôt profonde et douloureuse. Elle se désolait vraiment de s’être fait un truc comme ça sur une simple histoire d’inattention. Il fronça la sourcils en entrant derrière elle. « Charlie chérie… Tu viens d’où exactement ? » Elle se retourna légèrement. « De la forêt. Tu savais qu’il y avait des branches cassées particulièrement pointues un peu partout ? » Il soupira, se dirigeant vers l’évier pour se laver les mains. « Enlève ton haut et installe toi sur une chaise. » Elle obéit, s’asseyant, et retira son pull mais pas son t-shirt, une expression vaguement gênée se peignant sur son visage alors qu’elle hésitait. Il la regarda en haussant un sourcil. « Je t’ai déjà vue nue tu sais. » Elle soupira. « Oui, je sais, inutile de me le rappeler. » Elle retira son t-shirt sous lequel elle n’avait pas de soutien gorge, et garda les vêtements qu’elle venait de retirer contre sa poitrine, cachant ses seins. Pas qu'il y ait tant que ça à cacher, mais bon.
Il sécha ses mains avec un torchon propre, et reprit la conversation sans chercher particulièrement à la reluquer, ce qui n’était pas spécialement surprenant quand elle y pensait mais la rassura légèrement. « Tu n’étais pas censée passer me voir avant d’aller dans la forêt ou alors ne pas te faire prendre ? » Elle se détendit imperceptiblement. « C’est pas interdit de juste y aller, que je sache, si ? » Il sortit un autre torchon et un petit pot d’un placard, remplit un bol d’eau et s’approcha. « Tourne-toi, » ordonna-t-il, faisant un geste pour lui faire signe de pivoter sur la chaise. Elle s’exécuta sans rien dire, la main droite tenant toujours son t-shirt et son pull contre elle, bien que moins étroitement. Le bras gauche, lui, vint s’accouder au dossier de la chaise, et elle se pencha très légèrement en avant, faisant un peu le dos rond. Il commença à nettoyer le sang avec le torchon qu’il avait trempé dans l’eau, et elle inspira entre ses dents. « Stan est au courant ? » Demanda-t-il. Elle se tourna légèrement, les sourcils froncés, confuse. « Que je me suis blessée ? Je vois pas pourquoi je lui dirais. » Ni quand elle lui aurait dit, d'ailleurs. Il tendit la main par dessus son épaule, prenant sa main gauche pour mettre la bague en évidence. « Je parlais de ça. » Ah, oui. Ça. Elle hocha la tête avec un léger soupir. « T’as l’œil dis donc. » Elle dégagea doucement sa main, coinçant vaguement ses vêtements contre sa poitrine avec son coude tandis que l’autre venait tripoter la bague. « Non, il est pas au courant. Et vu comment ça s’est passé la dernière fois entre Aaron et lui, je ne compte pas vraiment lui dire tout de suite. »
love.disaster
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Re: this isn't what you think it is (stan&luigi)
Dim 3 Mar 2019 - 21:51
La blessure de Charlie n’est pas belle. J’ignore avec quel type de branche exactement elle s’est fait ça, mais elle ne s’est pas ratée. Heureusement, même si je ne suis pas médicomage, j’ai quand même quelques bases pour commencer à soigner ce genre de plaie. Suffisamment pour lui laisser le temps d’aller tranquillement à l’infirmerie recevoir des soins plus complets. Mais si préoccupante que soit sa blessure, ça ne m’empêche pas de remarquer la bague qui est apparue à son annulaire gauche depuis sa dernière visite. Je dois probablement avoir un sixième sens pour repérer ce genre de détail. Il est toujours dangereux de subtiliser la femme d’un autre. J’en connais un qui risque de ne pas apprécier la nouvelle à sa juste valeur.
- Préviens-moi quand tu décideras de le lui annoncer.
Elle se tourne légèrement pour me regarder un peu mieux.
- Pourquoi ça ?
Tout en continuant de nettoyer le sang dans son dos, je réponds l’air de rien.
- J’irai faire la tournée des bars.
- La tournée des bars ?
- Vu ce qu’il a descendu après votre déjeuner de l’autre jour, il risque de ne plus savoir où il habite quand tu lui auras dit.
Elle affiche un air assez confus.
- Ah.
Je pose sur la table le torchon humide et à présent largement tâché de sang pour prendre à la place le pot d’onguent que j’ai sorti de mon placard. Tout en en prenant généreusement sur mes doigts, je mets un instant de côté notre conversation pour la prévenir.
- Ça risque de piquer un peu.
Elle hausse les épaules.
- Vas-y.
Je commence donc à appliquer délicatement l’onguent sur sa plaie avant de revenir sur le sujet qui me préoccupe. Car même si je suis prêt à le nier quoi qu’il arrive, je dois me rendre à l’évidence, je m’inquiète un peu pour son cousin.
- Tu ne devrais pas trop tarder quand même.
Elle serre les dents sous la brûlure de l’onguent sur ses chairs abîmées et c’est de la même façon qu’elle me répond.
- Il le saura bien assez tôt.
- Il vaut mieux qu’il l’apprenne par toi que par un autre biais.
Elle hoche la tête.
- Oui, t’as surement raison.
Je ris un peu pour donner à la conversation un ton plus léger qu’elle n’a en réalité.
- Évidemment.
Elle plisse les yeux en riant un peu à son tour.
- Dis donc, y’a des fois où tu fais pas le fanfaron là ?
Je termine d’appliquer l’onguent sur sa plaie et me relève pour venir lui faire un peu plus face, essuyant mes mains sur le torchon qui m’a servi à nettoyer son dos juste avant.
- Jamais Charlie chérie, tu devrais le savoir.
- Préviens-moi quand tu décideras de le lui annoncer.
Elle se tourne légèrement pour me regarder un peu mieux.
- Pourquoi ça ?
Tout en continuant de nettoyer le sang dans son dos, je réponds l’air de rien.
- J’irai faire la tournée des bars.
- La tournée des bars ?
- Vu ce qu’il a descendu après votre déjeuner de l’autre jour, il risque de ne plus savoir où il habite quand tu lui auras dit.
Elle affiche un air assez confus.
- Ah.
Je pose sur la table le torchon humide et à présent largement tâché de sang pour prendre à la place le pot d’onguent que j’ai sorti de mon placard. Tout en en prenant généreusement sur mes doigts, je mets un instant de côté notre conversation pour la prévenir.
- Ça risque de piquer un peu.
Elle hausse les épaules.
- Vas-y.
Je commence donc à appliquer délicatement l’onguent sur sa plaie avant de revenir sur le sujet qui me préoccupe. Car même si je suis prêt à le nier quoi qu’il arrive, je dois me rendre à l’évidence, je m’inquiète un peu pour son cousin.
- Tu ne devrais pas trop tarder quand même.
Elle serre les dents sous la brûlure de l’onguent sur ses chairs abîmées et c’est de la même façon qu’elle me répond.
- Il le saura bien assez tôt.
- Il vaut mieux qu’il l’apprenne par toi que par un autre biais.
Elle hoche la tête.
- Oui, t’as surement raison.
Je ris un peu pour donner à la conversation un ton plus léger qu’elle n’a en réalité.
- Évidemment.
Elle plisse les yeux en riant un peu à son tour.
- Dis donc, y’a des fois où tu fais pas le fanfaron là ?
Je termine d’appliquer l’onguent sur sa plaie et me relève pour venir lui faire un peu plus face, essuyant mes mains sur le torchon qui m’a servi à nettoyer son dos juste avant.
- Jamais Charlie chérie, tu devrais le savoir.
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Re: this isn't what you think it is (stan&luigi)
Jeu 7 Mar 2019 - 19:50
Stanislav n’avait pas revu Luigi depuis la nuit qui avait suivi le repas avec Charlie et Aaron, cela faisait donc plus d’un mois. Il était bien obligé de se rendre à l’évidence, l’italien lui manquait. Pourtant, aller le revoir après ce qui s’était passé lui semblait invraisemblable. Malgré l’alcool, il se souvenait très clairement de tout ce qui s’était passé et même s’il s’agissait de souvenirs très agréables, ils mettaient le sorcier particulièrement mal à l’aise. Il était homosexuel...il devait bien se rendre à l’évidence. Et Luigi lui plaisait...vraiment. Énormément même et ce qui s’était passé entre eux n’arrangeait pas les choses, au contraire. Alors sa raison lui avait ordonné de ne plus s’en approcher. Pour éviter les problèmes...de toute façon tout ça ne le mènerait nulle part, ce serait simplement douloureux. Stan avait des responsabilités envers sa famille. Il devait s’y tenir et le plus simple pour cela, c’était d’étouffer ce qu’il ressentait, de mettre de côté sa nature et ses envies, de tout faire pour continuer à être ce qu’on attendait de lui. C’était le mieux pour tout le monde. Il en était persuadé.
Pourtant, il se trouvait une nouvelle fois devant la porte de Luigi, à se répéter que c’était une mauvaise idée et qu’il serait préférable de faire demi-tour. Sa main frappa, trois coups secs. Stan ne savait pas ce qu’il faisait là, encore moins ce qu’il espérait. Il pensait juste qu’avec un peu de chance, le garde-chasse serait absent et qu’il pourrait simplement rebrousser chemin, sans conséquence. Non, c'était faux. Il avait envie de le voir et lorsque la porte s'ouvrit il ressentit un grand soulagement. Luigi souriait, ce qui rassura légèrement , réduisant un peu la gêne qu'il éprouvait à venir le voir.
“Bonjour Stan.”
“Salut...Je peux entrer?”
Stanislav souriait lui aussi. Il se sentait étrangement bien maintenant que l'Italien était face à lui. Pourtant, il ressentit comme un malaise en le voyant jeter un coup d'oeil par dessus son épaule. Il interrogea le garde chasse pour confirmer ce dont il se doutait déjà, commençant doucement à regretter d’être venu. Il se sentait idiot...
“Tu n'es pas tout seul, c'est ça?”
“Juste un instant…”
Le sourire de Stan s'effaça rapidement. Il savait que Luigi enchaînait les conquêtes, mais il préférait ignorer ce fait...y être confronté directement n'était donc que plus désagréable. Il se demandait s'il n'était pas préférable de partir...mais il n'en avait pas vraiment envie. Il resta ainsi, indécis jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Il regretta instantanément de ne pas avoir tourné les talons plus tôt. Sa cousine était là, au milieu de la pièce, vraisemblablement en train de se rhabiller. Il sentit sa gorge se serrer et beaucoup d'émotions contradictoires montrèrent en lui. En une fraction de secondes sa décision était prise. Il devait partir. Son visage se décomposa alors que Charlie tentait d'ajuster ses vêtements, elle semblait gênée. Un peu plus à chaque seconde. Elle lui parla mais sa voix lui paraissait lointaine. Comme dans une sorte de brouillard. Stan n’écoutait pas vraiment. Il n’avait qu’une idée en tête, partir le plus loin d’eux possible.
“Euh...qu’est-ce que tu fais là ? ...C'est pas ce dont ça a l'air... “
“J'aurais pas dû venir.”
Stanislav réussit à garder bonne figure laissant croire que tout allait relativement bien. Pourtant sa voix avait légèrement quand il avait parlé, laissant sous entendre que la situation l’impactait plus qu'il ne voulait le dire. Il fit demi tour et commença à partir. Il avait trop d'orgueil pour pleurer pourtant ses yeux commençaient à le brûler et la boule dans sa gorge se faisait de plus en plus grosse. Charlie chercha à le retenir en l'appelant. A sa voix, elle devait chercher à se rapprocher.
“Stan attends !”
Il l’ignora. Il n’avait pas envie de l’écouter, il se sentait blessé et en même temps tellement ridicule. Stan en voulait à sa cousine de l’avoir obligé à faire des efforts, à tolérer Aaron, à revenir sur tous ses principes pour finalement se jeter dans les bras de Luigi juste après s’être fiancée. Et pourtant, c’était son idée à lui, à l’origine. C’était même ce qui l’avait amené à croiser la route de l’italien. Il ne pouvait donc pas le lui reprocher. D’autant plus qu’elle n’était surement pas au courant de ce qui c’était passé entre eux. Il ne voulait pas qu’elle le sache. Et ça n’était pas comme s’il avait la moindre légitimité concernant Luigi. Pourtant, de façon totalement illogique et irrationnelle il avait mal. Le garde-chasse le saisit par les épaules pour tenter de le ramener dans la cabane, tout en argumentant.
“Ta cousine allait bientôt partir de toute façon, elle doit passer à l’infirmerie. N’est-ce pas Charlie.”
L’intéressée en profita pour se rapprocher. Au milieu du tourbillon d’émotions qui submergeaient Stan, la colère prit finalement le dessus. Il se sentait pris en piège et à ce moment, c’était l’option qui lui semblait la plus fiable pour garder un minimum de dignité. Il se dégagea brusquement de la prise de Luigi pour regarder sa cousine hocher timidement la tête.
“euh...oui, je, j'allais y aller.”
Le regard de Stan passa de l'un de à l'autre. Il avait l'impression qu'on le prenait pour un imbécile, ce qui était d'autant plus blessant. Il ne supportait pas la lâcheté et aurait au moins aimé qu'ils assument ce qu'ils avaient fait. Il était terriblement déçu, il se sentait trahi mais c'était à sa cousine qu'il en voulait le plus. Ses yeux se posèrent sur elle et il lui parla avec tout le mépris dont il était capable.
“Pas la peine de te déranger pour moi. Vous n'avez qu'à continuer là ou vous en étiez.”
Il repartit, bien décidé à atteindre son balais avant que cette discussion ne reprenne. Manque de chance, il s'était posé assez loin et avait tourné en rond un moment avant d'oser frapper à la porte de Luigi. Il aurait mieux de s'abstenir. Il lui restait donc quelques minutes de marche avant de pouvoir s'envoler ailleurs. Quelques minutes pour continuer à s'en vouloir d'avoir parlé de cette façon à Charlie. Elle l'appela.
“Mais arrête.”
Il ignora sa réponse et sentant qu'on cherchait à nouveau à le retenir, il se retourna vivement, prêt à se dégager de nouveau. Quand il constata que c'était Charlie qui lui tenait les bras cette fois, il se calma cependant. Il savait qu'il avait déjà été désagréable, il n'était pas question d'être violent en prime. Il resta donc à la fixer froidement, écoutant ce qu'elle avait à lui dire. Luigi était toujours à la porte de chez lui, à quelques mètres d'eux.
“Stan, on en était nulle part, ok?”
Elle ajouta un peu essoufflée et avec un air confus.
“C'est pas ce que tu crois…”
Stan restait glaciale, il était toujours furieux et il se racrochait à cette émotion de toute ses forces craignant de découvrir ce à quoi la colère pourrait céder place. Pourtant il faisait confiance à Charlie….elle avait l'air sincère et réellement perdue. Ce qui était une bonne chose...Stan en déduisait que Luigi ne lui avait pas parlé de ce qui c'était passé. Il soupira, se calmant légèrement, pourtant sa voix restait cassante.
“Bien. Si tu le dis. Il ne s'est rien passé. Maintenant lâche moi.”
En prononçant les mots “il ne s'est rien passé”, le regard de Stan s'était brièvement porté vers Luigi, comme pour lui signifier qu'il n'était pas nécessaire d'éclairer Charlie sur la source réelle de ce malentendu. Il ne s'était pas encore dégagé pourtant il était prêt à le faire si sa cousine insistait plus.
Pourtant, il se trouvait une nouvelle fois devant la porte de Luigi, à se répéter que c’était une mauvaise idée et qu’il serait préférable de faire demi-tour. Sa main frappa, trois coups secs. Stan ne savait pas ce qu’il faisait là, encore moins ce qu’il espérait. Il pensait juste qu’avec un peu de chance, le garde-chasse serait absent et qu’il pourrait simplement rebrousser chemin, sans conséquence. Non, c'était faux. Il avait envie de le voir et lorsque la porte s'ouvrit il ressentit un grand soulagement. Luigi souriait, ce qui rassura légèrement , réduisant un peu la gêne qu'il éprouvait à venir le voir.
“Bonjour Stan.”
“Salut...Je peux entrer?”
Stanislav souriait lui aussi. Il se sentait étrangement bien maintenant que l'Italien était face à lui. Pourtant, il ressentit comme un malaise en le voyant jeter un coup d'oeil par dessus son épaule. Il interrogea le garde chasse pour confirmer ce dont il se doutait déjà, commençant doucement à regretter d’être venu. Il se sentait idiot...
“Tu n'es pas tout seul, c'est ça?”
“Juste un instant…”
Le sourire de Stan s'effaça rapidement. Il savait que Luigi enchaînait les conquêtes, mais il préférait ignorer ce fait...y être confronté directement n'était donc que plus désagréable. Il se demandait s'il n'était pas préférable de partir...mais il n'en avait pas vraiment envie. Il resta ainsi, indécis jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Il regretta instantanément de ne pas avoir tourné les talons plus tôt. Sa cousine était là, au milieu de la pièce, vraisemblablement en train de se rhabiller. Il sentit sa gorge se serrer et beaucoup d'émotions contradictoires montrèrent en lui. En une fraction de secondes sa décision était prise. Il devait partir. Son visage se décomposa alors que Charlie tentait d'ajuster ses vêtements, elle semblait gênée. Un peu plus à chaque seconde. Elle lui parla mais sa voix lui paraissait lointaine. Comme dans une sorte de brouillard. Stan n’écoutait pas vraiment. Il n’avait qu’une idée en tête, partir le plus loin d’eux possible.
“Euh...qu’est-ce que tu fais là ? ...C'est pas ce dont ça a l'air... “
“J'aurais pas dû venir.”
Stanislav réussit à garder bonne figure laissant croire que tout allait relativement bien. Pourtant sa voix avait légèrement quand il avait parlé, laissant sous entendre que la situation l’impactait plus qu'il ne voulait le dire. Il fit demi tour et commença à partir. Il avait trop d'orgueil pour pleurer pourtant ses yeux commençaient à le brûler et la boule dans sa gorge se faisait de plus en plus grosse. Charlie chercha à le retenir en l'appelant. A sa voix, elle devait chercher à se rapprocher.
“Stan attends !”
Il l’ignora. Il n’avait pas envie de l’écouter, il se sentait blessé et en même temps tellement ridicule. Stan en voulait à sa cousine de l’avoir obligé à faire des efforts, à tolérer Aaron, à revenir sur tous ses principes pour finalement se jeter dans les bras de Luigi juste après s’être fiancée. Et pourtant, c’était son idée à lui, à l’origine. C’était même ce qui l’avait amené à croiser la route de l’italien. Il ne pouvait donc pas le lui reprocher. D’autant plus qu’elle n’était surement pas au courant de ce qui c’était passé entre eux. Il ne voulait pas qu’elle le sache. Et ça n’était pas comme s’il avait la moindre légitimité concernant Luigi. Pourtant, de façon totalement illogique et irrationnelle il avait mal. Le garde-chasse le saisit par les épaules pour tenter de le ramener dans la cabane, tout en argumentant.
“Ta cousine allait bientôt partir de toute façon, elle doit passer à l’infirmerie. N’est-ce pas Charlie.”
L’intéressée en profita pour se rapprocher. Au milieu du tourbillon d’émotions qui submergeaient Stan, la colère prit finalement le dessus. Il se sentait pris en piège et à ce moment, c’était l’option qui lui semblait la plus fiable pour garder un minimum de dignité. Il se dégagea brusquement de la prise de Luigi pour regarder sa cousine hocher timidement la tête.
“euh...oui, je, j'allais y aller.”
Le regard de Stan passa de l'un de à l'autre. Il avait l'impression qu'on le prenait pour un imbécile, ce qui était d'autant plus blessant. Il ne supportait pas la lâcheté et aurait au moins aimé qu'ils assument ce qu'ils avaient fait. Il était terriblement déçu, il se sentait trahi mais c'était à sa cousine qu'il en voulait le plus. Ses yeux se posèrent sur elle et il lui parla avec tout le mépris dont il était capable.
“Pas la peine de te déranger pour moi. Vous n'avez qu'à continuer là ou vous en étiez.”
Il repartit, bien décidé à atteindre son balais avant que cette discussion ne reprenne. Manque de chance, il s'était posé assez loin et avait tourné en rond un moment avant d'oser frapper à la porte de Luigi. Il aurait mieux de s'abstenir. Il lui restait donc quelques minutes de marche avant de pouvoir s'envoler ailleurs. Quelques minutes pour continuer à s'en vouloir d'avoir parlé de cette façon à Charlie. Elle l'appela.
“Mais arrête.”
Il ignora sa réponse et sentant qu'on cherchait à nouveau à le retenir, il se retourna vivement, prêt à se dégager de nouveau. Quand il constata que c'était Charlie qui lui tenait les bras cette fois, il se calma cependant. Il savait qu'il avait déjà été désagréable, il n'était pas question d'être violent en prime. Il resta donc à la fixer froidement, écoutant ce qu'elle avait à lui dire. Luigi était toujours à la porte de chez lui, à quelques mètres d'eux.
“Stan, on en était nulle part, ok?”
Elle ajouta un peu essoufflée et avec un air confus.
“C'est pas ce que tu crois…”
Stan restait glaciale, il était toujours furieux et il se racrochait à cette émotion de toute ses forces craignant de découvrir ce à quoi la colère pourrait céder place. Pourtant il faisait confiance à Charlie….elle avait l'air sincère et réellement perdue. Ce qui était une bonne chose...Stan en déduisait que Luigi ne lui avait pas parlé de ce qui c'était passé. Il soupira, se calmant légèrement, pourtant sa voix restait cassante.
“Bien. Si tu le dis. Il ne s'est rien passé. Maintenant lâche moi.”
En prononçant les mots “il ne s'est rien passé”, le regard de Stan s'était brièvement porté vers Luigi, comme pour lui signifier qu'il n'était pas nécessaire d'éclairer Charlie sur la source réelle de ce malentendu. Il ne s'était pas encore dégagé pourtant il était prêt à le faire si sa cousine insistait plus.
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Re: this isn't what you think it is (stan&luigi)
Jeu 14 Mar 2019 - 19:32
luigi// stan // charlie
this isn't what you think it is.
De la panique intiale, Charlie était passée à la gêne, qui n’avait eu le temps de durer que quelques instants lorsqu’elle avait vu le visage de son cousin dans l’encadrure de la porte alors qu’elle remettait à peine ses vêtements en place. Evidemment, il y avait aussi eu de la surprise : Stan était clairement la dernière personne qu’elle s’attendait à trouver ici, malgré ce qu’elle savait du plan foireux pour lequel le grymm avait tenté de recruter l’aide de Luigi. Et puis, en un instant très court, la gêne s’était retransformée en panique, mais aussi en confusion. Elle n’avait pas compris la réaction du polonais, et n’avait que suivi ses réflexes pour le retenir alors qu’il se dégageait de l’accolade que Luigi semblait vouloir lui donner afin de le ramener vers l’endroit. Elle eut même un peu peur alors qu’elle sentait un mouvement agressif monter en lui dans le but de se dégager. Il fallait qu’elle mette les choses au clair. Elle ne pouvait pas le laisser penser alors qu’apparemment, de ce qu’elle avait vu, il avait fait des efforts pour tolérer Aaron, elle venait maintenant se jeter dans les bras de Luigi. Elle tentait donc de s’expliquer, toujours plongée dans l’incompréhension. « C’est pas ce que tu crois, » disait-elle comme une supplique. Il lui répondit d’une voix glaciale qui lui fit l’effet d’une gifle. « Bien. Si tu le dis. Il ne s’est rien passé. Maintenant lâche moi. »
Elle ignora son ordre, la bouche entrouverte, les sourcils froncés d’inquiétude, et garda sa prise sur lui alors que ses lèvres s’agitaient dans le vide. Elle finit par réussir à trouver quelque chose à dire. Il fallait clarifier les choses. « Non… mais… pourquoi tu… je… on couche pas ensemble, Luigi et moi. » Sa voix était hésitante et elle tourna un regard confus en direction de Luigi, puis regarda Stan, puis l’italien, et enfin de nouveau son cousin. Le brun resta à la porte de chez lui sans rien dire. Certes, la situation était embarrassante, propice au quiproquo, mais elle ne comprenait pas pourquoi la réaction du polonais était aussi violente. Après tout, au contraire. Il aurait du se réjouir qu’elle finisse par faire ce qu’il souhaitait, non ? Ça n’avait aucun sens. C’était absurde. Il y avait forcément des éléments de l’histoire qu’elle n’avait pas. Stanislav la regarda avec agacement et il lui répondit d’un ton dur et autoritaire. « Charlotte, lâche moi. » Son sang ne fit qu’un tour, et toute sa panique se transforma en détermination farouche alors que l’expression de son visage se durcissait. « Non. » Elle jeta à Stan un regard perçant. « Et même si on couchait ensemble ? C’était pas ce que tu voulais ? » Elle avait craché les derniers mots comme du venin, et s’en voulut immédiatement. Elle aurait dû garder ça pour elle. Elle se tourna donc vers le garde chasse. « Qu’est-ce qui se passe, là ? » Elle sentait un début de colère monter en elle, et Luigi ne répondit pas, ce qui eut le don de l’énerver encore plus.
Stan se dégagea brutalement et elle reporta donc son attention sur lui, puisque le mouvement qu’il avait fait l’avait tirée légèrement en avant, avant que ses doigts ne lâchent prise. Le visage du grymm se durcit à son tour. Il reprit en polonais et sa voix était pleine de colère. « J’aurais préféré que ça se fasse avant que tu décide de te marier avec Aaron. » Comment il savait ça ? La surprise traversa le visage de la blonde, puis elle fronça les sourcils, la colère faisant bouillir son sang. Son visage se déforma en une grimace sous le coup de la colère et elle se mit à crier, en polonais. « MAIS PUISQUE JE TE DIS QU’ON COUCHE PAS ENSEMBLE, PUTAIN ! » Stan resta très froid. « Pas la peine de hurler, j’ai compris. Je peux y aller maintenant ? » Elle recula légèrement, sentant soudain le vent froid sur sa peau, et lui répondit d’une voix tremblante, sans qu’elle sache si c’était de colère ou de tristesse. « Tu n’es qu’un crétin. » Elle passa à côté de lui, remettant son pull, et partit en ligne droite d’un pas très rapide et très raide, pâle de colère, le visage déformé par la colère, le souffle court. En entendant les pas de son cousin dans l’herbe Charlie décida qu’elle n’avait pas l’énergie ou la patience, cette fois. Elle ajusta son pull et se transforma pour s’envoler sans un regard en arrière, utilisant un courant ascendant pour monter et s’éloigner le plus vite possible.
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