- InvitéInvité
Impasse [Jack]
Ven 1 Mar 2019 - 17:52
Je venais m'asseoir, que dis-je ? M'écrouler sur ma place dans la salle d'étude de dragonologie. Mon stage au ministère, le départ de Levius impliquant que je m'occupe de la ferme, mes études, mon dossier en Amazonie… tout ça avait raison de ma fatigue et de mes nerfs.
Déposant mon sac sur la table, je venais coller mon front contre le plateau en bois pour fermer les yeux. J'étais vidée de mes forces, et je savais que je n'avais pas le choix de continuer, parce qu'en ce moment, ma vie était ainsi faite. Je devais avancer et ne pas me plaindre. À chaque problème il y avait sa solution, c'était une évidence, mais il me fallait "juste" les trouver, ces solutions. Surtout trouver le temps de pouvoir les chercher. C'était un cercle vicieux, le serpent qui se mordait la queue, et j'ignorais pour le moment comment me sortir de cette impasse car… j'étais seule. Je me sentais seule.
Ce n'était pourtant pas défaut d'avoir une famille et des amis sur qui compter, mais je ne pouvais même pas déléguer. À qui ? Grand-mère Susan était bien trop âgée pour pouvoir gérer la ferme seule et il m'était difficile avec notre maigre revenu de pouvoir engager quelqu'un. Même si Levius m'avait laissé accès aux comptes, je tachais de faire un maximum d'économie, mais c'était aux dépends de mes heures de sommeil. Je voyais mes résultats à l'université baisser depuis son départ, et je craignais pour la suite. Il me fallait sortir de ce mauvais pas. Seulement, j'ignorais comment faire exactement.
Mais pour l'heure, j'avais rendez-vous avec l'assistant en dragonologie. Je connaissais Jack du fait que nous n'avions qu'un an de différence. Nous nous sommes rencontrés car les dragons étaient l'une de nos passions communes. En cela, il était le seul professeur de l'université, même s'il n'était qu'assistant de monsieur Helsing, que j'osais tutoyer. Vieux réflexe que la barrière de l'enseignement n'avait pas réussi à rompre.
Tout comme avec l'homme qu'il assistait, je lui avais demandé de l'aide et son avis concernant ma thèse. C'est donc d'une main molle, sans décoller mon front de la table, que je sortais mon carnet de notes. Il allait sans doute vouloir le parcourir avant que nous commencions à véritablement discuter du sujet.
Pourvu que je ne m'endorme pas durant notre entrevue…
@jack crosby
Déposant mon sac sur la table, je venais coller mon front contre le plateau en bois pour fermer les yeux. J'étais vidée de mes forces, et je savais que je n'avais pas le choix de continuer, parce qu'en ce moment, ma vie était ainsi faite. Je devais avancer et ne pas me plaindre. À chaque problème il y avait sa solution, c'était une évidence, mais il me fallait "juste" les trouver, ces solutions. Surtout trouver le temps de pouvoir les chercher. C'était un cercle vicieux, le serpent qui se mordait la queue, et j'ignorais pour le moment comment me sortir de cette impasse car… j'étais seule. Je me sentais seule.
Ce n'était pourtant pas défaut d'avoir une famille et des amis sur qui compter, mais je ne pouvais même pas déléguer. À qui ? Grand-mère Susan était bien trop âgée pour pouvoir gérer la ferme seule et il m'était difficile avec notre maigre revenu de pouvoir engager quelqu'un. Même si Levius m'avait laissé accès aux comptes, je tachais de faire un maximum d'économie, mais c'était aux dépends de mes heures de sommeil. Je voyais mes résultats à l'université baisser depuis son départ, et je craignais pour la suite. Il me fallait sortir de ce mauvais pas. Seulement, j'ignorais comment faire exactement.
Mais pour l'heure, j'avais rendez-vous avec l'assistant en dragonologie. Je connaissais Jack du fait que nous n'avions qu'un an de différence. Nous nous sommes rencontrés car les dragons étaient l'une de nos passions communes. En cela, il était le seul professeur de l'université, même s'il n'était qu'assistant de monsieur Helsing, que j'osais tutoyer. Vieux réflexe que la barrière de l'enseignement n'avait pas réussi à rompre.
Tout comme avec l'homme qu'il assistait, je lui avais demandé de l'aide et son avis concernant ma thèse. C'est donc d'une main molle, sans décoller mon front de la table, que je sortais mon carnet de notes. Il allait sans doute vouloir le parcourir avant que nous commencions à véritablement discuter du sujet.
Pourvu que je ne m'endorme pas durant notre entrevue…
@jack crosby
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Mar 5 Mar 2019 - 22:58
Impasse
Abigail & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Je me rends dans la salle de cours de dragonologie où j’ai rendez-vous avec Abigail. On n’a pas rendez-vous comme pour aller boire un verre ou autre, mais c’est plutôt pour une raison plus professionnelle. Ça me fait tout drôle, en fait. Abi, c’est une personne qui a beaucoup compté pour moi durant mes années en tant qu’étudiant à Hungcalf. On a ce point commun qu’est notre passion pour les dragons, mais pas que, y a la musique aussi. Enfin, tout ça pour dire que c’est quelqu’un que j’apprécie autrement que comme une simple élève. C’est pour ça que ça m’a fait tout drôle au début de l’année. En vrai, je l’aurais plutôt vue elle à ma place et moi comme un élève à être encore en train de galérer à obtenir mes diplômes. Moi, j’ai vécu avec des dragons pendant plusieurs années, c’est vrai, j’en connais un rayon, mais je serais incapable de rédiger une thèse tel qu’elle le fait, j’ai jamais été trop théorique moi. C’est pourtant pour lui donner mon avis dessus qu’on s’est donné rendez-vous.
J’arrive dans la salle, et sans surprise, je la vois qui est déjà arrivée. Je n’ai jamais été quelqu’un de ponctuel et ça me pose problème dans mon boulot actuel, mais soit, le mal est fait, ça ne sert à rien de s’attarder là-dessus. Je l’aperçois en train de somnoler sur sa table, je crois que mon retard ne se remarquera même pas finalement. A vrai dire, à la voir épuisée de la sorte, j’hésite à la déranger et à la réveiller, je serais plutôt du genre à lui apporter une couverture et à veiller sur elle en attendant qu’elle se réveille, j’ai rien de mieux à faire jusqu’à la prochaine heure de toute manière. On est venu ici pour bosser, mais bon, elle semble simplement crevée et pas du tout en état de bosser, même si je suis à peu près sûr que le simple fait de parler de sa thèse va lui donner le courage qu’elle semble avoir perdu en posant sa joue sur la table. Je prends place sur la chaise juste à côté d’elle, bousculant légèrement son épaule pour la réveiller.
« Hé ! Abi ! Je suis arrivé. T’es sûre que tu veux faire ça maintenant ? Tu ferais mieux d’aller te reposer. »
Si j’étais à sa place, j’aurais probablement annulé pour aller me vautrer dans mon lit et ne pas me réveiller jusqu’à être en pleine forme. Je n’ai jamais compris comment on pouvait survivre en se privant de sommeil, parfois même, certains se privent de manger, mais ceux-là sont complètement tarés.
« T’as ramené tes notes ? J’t’avoue que ça m’fait plaisir que tu demandes mon avis pour ça, mais en même temps, je ne suis pas certain de t’être d’une grande aide. Tu sais, j’suis pas prof moi, j’suis juste assistant, pour parler de mes expériences, de mon vécu, pour discuter, mais je suis sûr qu’Even t’a déjà dit pas mal de choses dessus, je me trompe ? »
Je sais pas trop comment m’y prendre. Déjà, comme je la connais bien, j’arrive même pas à me comporter comme un membre du personnel de l’université. J’ai déjà du mal de manière générale, je crois que je suis encore un véritable gamin. Bon, après tout, je peux aussi être cet ami calé en dragonologie qui lui donne son avis sur une thèse. Ça marche aussi, non ?
J’arrive dans la salle, et sans surprise, je la vois qui est déjà arrivée. Je n’ai jamais été quelqu’un de ponctuel et ça me pose problème dans mon boulot actuel, mais soit, le mal est fait, ça ne sert à rien de s’attarder là-dessus. Je l’aperçois en train de somnoler sur sa table, je crois que mon retard ne se remarquera même pas finalement. A vrai dire, à la voir épuisée de la sorte, j’hésite à la déranger et à la réveiller, je serais plutôt du genre à lui apporter une couverture et à veiller sur elle en attendant qu’elle se réveille, j’ai rien de mieux à faire jusqu’à la prochaine heure de toute manière. On est venu ici pour bosser, mais bon, elle semble simplement crevée et pas du tout en état de bosser, même si je suis à peu près sûr que le simple fait de parler de sa thèse va lui donner le courage qu’elle semble avoir perdu en posant sa joue sur la table. Je prends place sur la chaise juste à côté d’elle, bousculant légèrement son épaule pour la réveiller.
« Hé ! Abi ! Je suis arrivé. T’es sûre que tu veux faire ça maintenant ? Tu ferais mieux d’aller te reposer. »
Si j’étais à sa place, j’aurais probablement annulé pour aller me vautrer dans mon lit et ne pas me réveiller jusqu’à être en pleine forme. Je n’ai jamais compris comment on pouvait survivre en se privant de sommeil, parfois même, certains se privent de manger, mais ceux-là sont complètement tarés.
« T’as ramené tes notes ? J’t’avoue que ça m’fait plaisir que tu demandes mon avis pour ça, mais en même temps, je ne suis pas certain de t’être d’une grande aide. Tu sais, j’suis pas prof moi, j’suis juste assistant, pour parler de mes expériences, de mon vécu, pour discuter, mais je suis sûr qu’Even t’a déjà dit pas mal de choses dessus, je me trompe ? »
Je sais pas trop comment m’y prendre. Déjà, comme je la connais bien, j’arrive même pas à me comporter comme un membre du personnel de l’université. J’ai déjà du mal de manière générale, je crois que je suis encore un véritable gamin. Bon, après tout, je peux aussi être cet ami calé en dragonologie qui lui donne son avis sur une thèse. Ça marche aussi, non ?
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Sam 9 Mar 2019 - 13:52
Je sursautais un peu alors qu'il venait attraper mon épaule pour la secouer doucement. Purée, je m'étais assoupie… ça n'allait pas être glorieux, mais je n'avais pas le choix que de rester présente pour cette entrevue privée, j'en avais besoin si je voulais avancer. À force de sans cesse repousser les choses, je repoussais mes problèmes sans y trouver de solutions, il me fallait les exécuter. Ce qui était fait n'était plus à faire.
Venant me frotter les yeux, accentuant mes airs de petite fille, j'inspirai profondément avant de regarder le jeune assistant.
- Bonjour Jack… Oui je veux faire ça maintenant… je me reposerai plus tard. Reposant mes mains sur la table, l'une soutenant ma tête encore trop lourde apparemment, je lui souriais un peu maladroitement. Si je repousse sans cesse mes devoirs je ne vais plus m'en sortir. Enfin, encore moins.
Je n'aimais pas spécialement sacrifier mes heures de sommeil, mais en ce moment je n'avais pas le choix. Il me fallait véritablement trouver de l'aide, surtout pour la ferme, et puisque pour le moment j'étais encore seule, j'essayais de me faire aider différemment. C'était l'une des nombreuses raisons qui m'avaient poussé à demander de l'aide au jeune homme qui connaissait aussi bien les dragons que moi. Qui plus est, parler de ces créatures avaient toujours le même effet sur moi : celui de me faire parler, de me tenir éveillée… j'étais donc certaine que tout allait bien se passer.
Pouffant un peu aux paroles de Jack, je venais lui tapoter l'avant-bras, ma tête toujours tenue négligemment par mon autre main, me donnant un air très négligé, ainsi à moitié couchée sur la table.
- Allons allons, tu te sous-estime. Je me suis en effet adressée à monsieur Helsing, mais tu sais ce qu'on dit, tous les avis sont les bienvenus. Et si tu es assistant, c'est parce que tu as tout autant de connaissances que lui, enfin tout du moins, tu n'es pas en reste.
Avec un bref coup d'œil, je lui tendais le journal que j'avais commencé à écrire pour ma thèse, tout en continuant.
- Lorsque je me suis rendue en Amazonie, j'ai découverts un nid d'amphiptères dorés. Il y avait trois œufs. Le premier est tombé. On a pu le rattraper de justesse, et il a éclos dans mes bras. C'était le petit mâle. Quand on a voulu le ramener dans le nid, on a réalisé l'absence des adultes et on en a trouvé un mort un peu plus loin. Je me mordais nerveusement la lèvre inférieure tout en réfléchissant, mes yeux s'ouvrant au fur et à mesure de mon discours. Je commençais à me réveiller. Non seulement ma thèse sera sur l'observation de cette race peu connue, mais aussi, et surtout trouver pourquoi ils se font décimer. Ce n'est pas une intervention humaine, tout du moins, je ne crois pas… J'ai fait faire plusieurs analyses… ce n'est pas bactériens…
Reposant mes deux mains sur le bureau en faisant claquer mes doigts sur le bois, je poussais un soupir.
- Enfin, regarde déjà ce qu'il y a là et… et je t'écoute. Professeur.
Je souriais, doucement moqueuse en accentuant le dernier mot.
Venant me frotter les yeux, accentuant mes airs de petite fille, j'inspirai profondément avant de regarder le jeune assistant.
- Bonjour Jack… Oui je veux faire ça maintenant… je me reposerai plus tard. Reposant mes mains sur la table, l'une soutenant ma tête encore trop lourde apparemment, je lui souriais un peu maladroitement. Si je repousse sans cesse mes devoirs je ne vais plus m'en sortir. Enfin, encore moins.
Je n'aimais pas spécialement sacrifier mes heures de sommeil, mais en ce moment je n'avais pas le choix. Il me fallait véritablement trouver de l'aide, surtout pour la ferme, et puisque pour le moment j'étais encore seule, j'essayais de me faire aider différemment. C'était l'une des nombreuses raisons qui m'avaient poussé à demander de l'aide au jeune homme qui connaissait aussi bien les dragons que moi. Qui plus est, parler de ces créatures avaient toujours le même effet sur moi : celui de me faire parler, de me tenir éveillée… j'étais donc certaine que tout allait bien se passer.
Pouffant un peu aux paroles de Jack, je venais lui tapoter l'avant-bras, ma tête toujours tenue négligemment par mon autre main, me donnant un air très négligé, ainsi à moitié couchée sur la table.
- Allons allons, tu te sous-estime. Je me suis en effet adressée à monsieur Helsing, mais tu sais ce qu'on dit, tous les avis sont les bienvenus. Et si tu es assistant, c'est parce que tu as tout autant de connaissances que lui, enfin tout du moins, tu n'es pas en reste.
Avec un bref coup d'œil, je lui tendais le journal que j'avais commencé à écrire pour ma thèse, tout en continuant.
- Lorsque je me suis rendue en Amazonie, j'ai découverts un nid d'amphiptères dorés. Il y avait trois œufs. Le premier est tombé. On a pu le rattraper de justesse, et il a éclos dans mes bras. C'était le petit mâle. Quand on a voulu le ramener dans le nid, on a réalisé l'absence des adultes et on en a trouvé un mort un peu plus loin. Je me mordais nerveusement la lèvre inférieure tout en réfléchissant, mes yeux s'ouvrant au fur et à mesure de mon discours. Je commençais à me réveiller. Non seulement ma thèse sera sur l'observation de cette race peu connue, mais aussi, et surtout trouver pourquoi ils se font décimer. Ce n'est pas une intervention humaine, tout du moins, je ne crois pas… J'ai fait faire plusieurs analyses… ce n'est pas bactériens…
Reposant mes deux mains sur le bureau en faisant claquer mes doigts sur le bois, je poussais un soupir.
- Enfin, regarde déjà ce qu'il y a là et… et je t'écoute. Professeur.
Je souriais, doucement moqueuse en accentuant le dernier mot.
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Jeu 21 Mar 2019 - 10:46
Impasse
Abigail & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Je n’étais pas certain que ce soit une bonne idée de faire ce boulot là, maintenant. Abigail semblait être complètement fatiguée, et même si je suis censé jouer la figure autoritaire de l’assistant d’un professeur et pousser mes étudiants à travailler sans relâche, à toute heure de la journée, là, j’avais du mal à m’y résoudre, ça me fend le cœur de la voir comme ça. Jamais je ne me serais tué à la tâche pour mes études, mais tout le monde n’est pas comme moi. Si je devais être un vrai professeur, je serais le genre qui ne donne quasiment pas de devoir. Bon, les thèses, c’est différent, et encore, je n’ai jamais vraiment compris leur utilité car personne ne les lit vraiment, hormis ceux qui corrigent, enfin… Je crois.
Elle insista pour faire ça maintenant, n’ayant pas envie de repousser une énième fois de peur de ne pas s’en sortir. Bon, de toute manière, je suis là à présent, alors autant le faire sinon ça risque d’être compliqué – en effet – de retrouver un créneau qui nous convient à tous les deux. Je lui fais également comprendre que je ne me sens pas très à l’aise dans cette position de pseudo professeur, donner mon avis sur une thèse, j’étais loin de m’imaginer faire ça un jour. Abi dit que je me sous-estime, elle n’a pas tort mais en même temps, j’ai accepté le job d’assistant parce que je savais que je n’aurais pas de réel cours à préparer, pas de copies à corriger mais juste créer des ateliers, parler de mon expérience, discuter avec les étudiants, les motiver, les pousser à partir en voyage universitaire avec moi en fin d’année. Mais je fais ça pour elle, parce qu’au final, c’est un peu mon amie en plus d’être une de mes étudiantes.
Elle me tend son journal et commence à expliquer la motivation du choix de son sujet. Ce n’était pas un sujet commun à en juger toutes les autres thèses entamées par d’autres étudiants de Dragonologie. Elle évoqua donc son voyage en Amazonie et sa petite aventure. C’était une histoire assez unique, il faut dire et une chance assez inouïe d’avoir non seulement découvert un nid d’une espèce aussi particulière mais surtout d’en avoir vu éclore un sous ses yeux. Elle expliqua donc le but de ses recherches et j’opinais du chef, trouvant que c’était un très bon sujet, passionnant au plus haut point. Je feuilletais le journal, laissant traîner mon regard sur des détails qui attiraient mon attention.
« Bon, sans parler du contenu, pour le moment, je trouve que ton sujet est très bien choisi. Le fait que ce soit tiré d’une expérience personnelle devrait ajouter pas mal de matière, mais, je crois, qu’il ne faut pas trop y mettre de point de vue personnel pour autant. Tu vois ce que je veux dire ? La thèse doit être neutre, il me semble, non ? »
Je regardais attentivement ses recherches, il y avait tellement de choses que je ne pouvais pas lui donner mon avis, là, tout de suite. Il me faudrait quelques heures pour tout lire, tout analyser, tout recouper. Je refermai le journal avant de me tourner vers Abi.
« Tu dis que ce n’est pas une intervention humaine. Pourquoi ? Qu’est-ce qui te laisse penser que l’humain n’est pas impliqué dans ces morts étranges ? Et quand tu dis humain… Tu parles de moldus ou de sorciers ? »
Je pense que la première chose, c’est de connaître son point de vue. Elle affirme quelque chose, mais il y a peut-être matière à chercher plus loin, qui sait ?
Elle insista pour faire ça maintenant, n’ayant pas envie de repousser une énième fois de peur de ne pas s’en sortir. Bon, de toute manière, je suis là à présent, alors autant le faire sinon ça risque d’être compliqué – en effet – de retrouver un créneau qui nous convient à tous les deux. Je lui fais également comprendre que je ne me sens pas très à l’aise dans cette position de pseudo professeur, donner mon avis sur une thèse, j’étais loin de m’imaginer faire ça un jour. Abi dit que je me sous-estime, elle n’a pas tort mais en même temps, j’ai accepté le job d’assistant parce que je savais que je n’aurais pas de réel cours à préparer, pas de copies à corriger mais juste créer des ateliers, parler de mon expérience, discuter avec les étudiants, les motiver, les pousser à partir en voyage universitaire avec moi en fin d’année. Mais je fais ça pour elle, parce qu’au final, c’est un peu mon amie en plus d’être une de mes étudiantes.
Elle me tend son journal et commence à expliquer la motivation du choix de son sujet. Ce n’était pas un sujet commun à en juger toutes les autres thèses entamées par d’autres étudiants de Dragonologie. Elle évoqua donc son voyage en Amazonie et sa petite aventure. C’était une histoire assez unique, il faut dire et une chance assez inouïe d’avoir non seulement découvert un nid d’une espèce aussi particulière mais surtout d’en avoir vu éclore un sous ses yeux. Elle expliqua donc le but de ses recherches et j’opinais du chef, trouvant que c’était un très bon sujet, passionnant au plus haut point. Je feuilletais le journal, laissant traîner mon regard sur des détails qui attiraient mon attention.
« Bon, sans parler du contenu, pour le moment, je trouve que ton sujet est très bien choisi. Le fait que ce soit tiré d’une expérience personnelle devrait ajouter pas mal de matière, mais, je crois, qu’il ne faut pas trop y mettre de point de vue personnel pour autant. Tu vois ce que je veux dire ? La thèse doit être neutre, il me semble, non ? »
Je regardais attentivement ses recherches, il y avait tellement de choses que je ne pouvais pas lui donner mon avis, là, tout de suite. Il me faudrait quelques heures pour tout lire, tout analyser, tout recouper. Je refermai le journal avant de me tourner vers Abi.
« Tu dis que ce n’est pas une intervention humaine. Pourquoi ? Qu’est-ce qui te laisse penser que l’humain n’est pas impliqué dans ces morts étranges ? Et quand tu dis humain… Tu parles de moldus ou de sorciers ? »
Je pense que la première chose, c’est de connaître son point de vue. Elle affirme quelque chose, mais il y a peut-être matière à chercher plus loin, qui sait ?
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Ven 22 Mar 2019 - 16:07
Je savais que je pouvais compter sur Jack pour m'aider et me donner des conseils avisés. Même si j'allais pousser davantage mes études que lui l'aurait fait, il n'empêchait que je le considérais comme quelqu'un d'expérience et en qui je pouvais avoir confiance. Le fait qu'il ait pu obtenir le rang d'assistant de monsieur Helsing n'était pas un hasard, il avait tout à fait les capacités pour y arriver. Et ce n'était évidemment pas qu'en pédagogie qu'il était possible de devenir professeur dans une université telle que Hungcalf.
Passant une main dans mes cheveux, je le laissais prendre connaissance des grandes lignes de mon carnet de notes, patiente d'entendre son avis. Celui-ci ne se fit guère attendre et c'est l'air aussi concerné, fière mais confus que je l'écoutais attentivement. Les sourcils froncés, je réfléchissais rapidement à ce qu'il venait de me dire. Au moins, le sujet était bon, et c'était pour moi un soulagement. Même si je ne l'avais pas spécialement crains, il était toujours agréable de savoir que je n'avais pas commencé mon travail de thèse pour rien et que je me devais de chercher autre chose. C'était un poids en moins sur mes épaules, aussi petit soit-il.
Me passant l'index sur mes lèvres, l'air songueuse, j'opinais du chef pourtant à son dernier conseil.
- Oui je crois que je comprends… ce serait mieux que je mette mes avis personnels en remarque de temps en temps que de les inclure directement dans le texte.
Mentalement, je prenais note de notre échange qui était particulièrement précieux. Voilà pourquoi je demandais à rencontrer diverses personnes et à présenter déjà l'ébauche de mon dossier. J'avais typiquement besoin de ce genre de remarque pour pouvoir avancer, et le faire avant que je ne sois à la fin de la rédaction. Tout modifier prendrait un temps hallucinant que je n'aurai peut-être pas. Je ne voulais pas prendre le risque. Mon souhait n'était pas que quelqu'un rédige mon travail à ma place, de loin pas, mais j'avais besoin des avis extérieurs. Ceux qui me permettaient de voir ce que je ne voyais pas en ayant le nez sans arrêt plongé dedans. C'est ce que Jack venait de faire par une simple phrase aux abords anodines.
Les questionnements suivant du jeune homme me firent me redresser sur ma chaise, chassant alors définitivement ma fatigue. Encore une fois les sourcils froncés, je penchais légèrement la tête sur le côté comme si ça allait m'aider à mieux réfléchir. D'abord hésitante, parce que je cherchais mes mots, j'essayais de lui expliquer au mieux ma théorie.
- Et bien, je dis ça parce que je n'ai trouvé aucun impact extérieur sur les deux adultes. De plus, ils sont dans une zone protégée, éloignée de tous les humains, donc moldus et sorciers. Puisqu'ils sont dans cette réserve, cachée du monde moldu, si la thèse de l'humain doit être remise en cause, elle serait donc forcément sorcière, car c'est vraiment très éloigné des moldus.
Prenant une légère pause, je reprenais pour essayer de prendre un point après l'autre.
- Si la cause vient des moldus, ce serait davantage à cause de leurs agissements sur l'écologie. La coupe des arbres, la pollution de l'eau et de la terre… mais la réserve et si éloignée que le risque doit être très infime, et la zone est très vaste, je doute que les adultes chassent en dehors du secteur. Mais c'est un point que je dois effectivement mettre au clair.
Sortant de mon sac un carnet de note et ma plume, je griffonnais rapidement quelques mots pour être certaine que je n'oublierai rien à la suite de notre échange.
- Si l'intervention est humaine, elle serait donc davantage sorcière, mais puisque la réserve est protégée et surveillée, ce serait de l'ordre du braconnage… ce qui va rendre les recherches d'autant plus difficiles…
Je m'accoudais pour poser mon front dans la paume de ma main, comme si la tâche m'épuisait et m'alourdissait déjà. Trouver un mouvement sorcier qui nuirait aux créatures de la réserve en Amazonie serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin… et clairement, ça n'allait pas être de mon ressort pour ma thèse. En poussant un léger soupir, j'essayais de rassembler mes idées avant de reprendre.
- Je penche sur un impact environnemental car c'était comme si l'adulte était tombé malade. Les recherches ont déjà données que certaines plumes étaient en plus mauvais état que d'autres, plus ternes, moins brillantes, moins dorées, tu vois ? Bien sûr, faire des analyses sur des spécimens vivants permettraient de vérifier cette théorie mais hé… faut en trouver…
Me massant le front avec mes doigts, je fermais les yeux, non pas de fatigue, mais un peu de désespoir. Le travail que j'allais fournir était d'ordre colossal, et il m'arrivait de me sentir dépassée et d'être découragée à l'avance.
Passant une main dans mes cheveux, je le laissais prendre connaissance des grandes lignes de mon carnet de notes, patiente d'entendre son avis. Celui-ci ne se fit guère attendre et c'est l'air aussi concerné, fière mais confus que je l'écoutais attentivement. Les sourcils froncés, je réfléchissais rapidement à ce qu'il venait de me dire. Au moins, le sujet était bon, et c'était pour moi un soulagement. Même si je ne l'avais pas spécialement crains, il était toujours agréable de savoir que je n'avais pas commencé mon travail de thèse pour rien et que je me devais de chercher autre chose. C'était un poids en moins sur mes épaules, aussi petit soit-il.
Me passant l'index sur mes lèvres, l'air songueuse, j'opinais du chef pourtant à son dernier conseil.
- Oui je crois que je comprends… ce serait mieux que je mette mes avis personnels en remarque de temps en temps que de les inclure directement dans le texte.
Mentalement, je prenais note de notre échange qui était particulièrement précieux. Voilà pourquoi je demandais à rencontrer diverses personnes et à présenter déjà l'ébauche de mon dossier. J'avais typiquement besoin de ce genre de remarque pour pouvoir avancer, et le faire avant que je ne sois à la fin de la rédaction. Tout modifier prendrait un temps hallucinant que je n'aurai peut-être pas. Je ne voulais pas prendre le risque. Mon souhait n'était pas que quelqu'un rédige mon travail à ma place, de loin pas, mais j'avais besoin des avis extérieurs. Ceux qui me permettaient de voir ce que je ne voyais pas en ayant le nez sans arrêt plongé dedans. C'est ce que Jack venait de faire par une simple phrase aux abords anodines.
Les questionnements suivant du jeune homme me firent me redresser sur ma chaise, chassant alors définitivement ma fatigue. Encore une fois les sourcils froncés, je penchais légèrement la tête sur le côté comme si ça allait m'aider à mieux réfléchir. D'abord hésitante, parce que je cherchais mes mots, j'essayais de lui expliquer au mieux ma théorie.
- Et bien, je dis ça parce que je n'ai trouvé aucun impact extérieur sur les deux adultes. De plus, ils sont dans une zone protégée, éloignée de tous les humains, donc moldus et sorciers. Puisqu'ils sont dans cette réserve, cachée du monde moldu, si la thèse de l'humain doit être remise en cause, elle serait donc forcément sorcière, car c'est vraiment très éloigné des moldus.
Prenant une légère pause, je reprenais pour essayer de prendre un point après l'autre.
- Si la cause vient des moldus, ce serait davantage à cause de leurs agissements sur l'écologie. La coupe des arbres, la pollution de l'eau et de la terre… mais la réserve et si éloignée que le risque doit être très infime, et la zone est très vaste, je doute que les adultes chassent en dehors du secteur. Mais c'est un point que je dois effectivement mettre au clair.
Sortant de mon sac un carnet de note et ma plume, je griffonnais rapidement quelques mots pour être certaine que je n'oublierai rien à la suite de notre échange.
- Si l'intervention est humaine, elle serait donc davantage sorcière, mais puisque la réserve est protégée et surveillée, ce serait de l'ordre du braconnage… ce qui va rendre les recherches d'autant plus difficiles…
Je m'accoudais pour poser mon front dans la paume de ma main, comme si la tâche m'épuisait et m'alourdissait déjà. Trouver un mouvement sorcier qui nuirait aux créatures de la réserve en Amazonie serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin… et clairement, ça n'allait pas être de mon ressort pour ma thèse. En poussant un léger soupir, j'essayais de rassembler mes idées avant de reprendre.
- Je penche sur un impact environnemental car c'était comme si l'adulte était tombé malade. Les recherches ont déjà données que certaines plumes étaient en plus mauvais état que d'autres, plus ternes, moins brillantes, moins dorées, tu vois ? Bien sûr, faire des analyses sur des spécimens vivants permettraient de vérifier cette théorie mais hé… faut en trouver…
Me massant le front avec mes doigts, je fermais les yeux, non pas de fatigue, mais un peu de désespoir. Le travail que j'allais fournir était d'ordre colossal, et il m'arrivait de me sentir dépassée et d'être découragée à l'avance.
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Mar 2 Avr 2019 - 0:00
Impasse
Abigail & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Je suis loin d’être la personne la mieux qualifiée pour donner des conseils pour une thèse parce que moi-même, je ne suis jamais passé par la case de la thèse. Mais Abigail a confiance en moi et elle compte sur mon aide, c’est pour cette raison que nous sommes là aujourd’hui. Je compte donc faire de mon mieux, essayer de faire des remarques pertinentes, de l’aider à soulever des questions qui pourraient enrichir sa thèse, plutôt que de me contenter de simple remarques telles que c’est bien ou tu peux faire mieux.
Je lui fais une remarque sur le point des expériences personnelles, car selon moi, c’est à la fois un gros atout et ça peut être un point qui pourrait la pénaliser dans la finalité. Il est question de bien équilibrer ce qui ressort de son point de vue et ce qui est une vérité tirée d’une expérience scientifique, concrète et générale. Pour avoir bossé dans une réserve, je ne sais que trop bien que parfois, certains visiteurs autorisés, tendaient à dire que telle espèce avait eu ce comportement et voulaient en faire des vérités générales, alors que jamais ce genre de comportement n’avait été constaté avant, ce qui laisse finalement penser que l’expérience de ce visiteur est quelque chose de rare voire même d’anormal.
« Oui je pense que ça peut être une bonne chose à faire. Tu as recueilli d’autres témoignages ? D’autres personnes qui ont eu la chance de voir des amphiptères dorés ou au moins leurs nids ? »
Comparer, recouper, relier, tout cela fait partie d’un bon travail, je crois. Je suis sûre qu’elle le sait déjà, mais puisque je suis là, je veux m’assurer qu’elle n’oublie absolument rien et qu’elle obtienne la meilleure des notes à sa thèse. Je lui pose alors une question qui, selon moi, me semble très importante. Il faut explorer toutes les possibilités, je crois et je veux simplement voir si elle a tout vu, si elle n’a rien oublié, si elle peut répondre à la moindre des questions, parce que c’est ça aussi la thèse, elle va passer une soutenance, je le pense, et on lui posera des questions sur des sujets qui ne seront pas forcément très développés dans son écrit. Elle m’explique donc pourquoi selon elle les humains ne sont pas impliqués dans la disparition des amphiptères. En tout cas, elle me fait part d’une chose nouvelle, elle dit que si la cause humaine devait être remise sur le tapis, il ne s’agirait de toute manière pas de moldus étant donné leur lieux de vie inaccessible pour les non sorciers. Elle donne malgré tout les raisons pour lesquelles les moldus auraient pu être impliqués, même si pour elle c’est très peu probable – pourtant pas impossible.
« Effectivement, s’il s’agit de braconnage, ça va compliquer les recherches, mais même si tu n’obtiens pas de réponse concrète, n’oublie pas de mentionner cette possibilité, ou du moins de la noter quelque part au cas où l’on te questionnerait là-dessus. »
Si je lui ai posé cette question, il y a de fortes chances pour que les examinateurs fassent de même, ou pire, qu’ils aillent poser des questions encore plus tordues. Elle reprend la parole, exposant alors sa théorie qui est bien entendu la plus importante puisque c’est l’axe qu’elle va choisir pour dérouler sa thèse. Pour elle, c’est l’environnement qui a causé la mort de ces spécimens car d’après des analyses, les plumes semblaient avoir souffert.
« Effectivement, il se pourrait bien que ce soit lié à une maladie. Si tu ne trouves pas d’amphiptère vivant, alors peut-être que tu peux simplement analyser les végétaux, la terre, l’eau qui entourent le nid où tu as trouvé les œufs. Il faut prendre le problème à l’envers, si tu ne peux pas trouver directement sur l’animal, il faut analyser le reste. Il doit y avoir quelque chose de contaminé. Essaye de contacter les botanistes de la réserve pour comparer tes analyses avec eux ou s’ils savent s’il y a eu un événement spécial qui aurait pu contaminer les lieux. Une tempête par exemple ? »
Je la regarde prendre des notes, elle est vraiment studieuse, je crois que c’est parce que je ne prenais jamais de notes écrites qu’en cours je n’étais pas vraiment doué. J’ai toujours beaucoup manqué de rigueur et pour des études universitaires, il en faut. Je sais raisonner, je sais analyser mais quand il faut avoir une méthode, et une façon de faire bien précise qui rentre dans des cases académiques, ça ne me convient plus du tout.
« Qu’est-il advenu du bébé amphiptère qui a éclot dans tes bras ? Tu as fait des prélèvements sur lui pour savoir si la maladie était génétique ? »
Je lui fais une remarque sur le point des expériences personnelles, car selon moi, c’est à la fois un gros atout et ça peut être un point qui pourrait la pénaliser dans la finalité. Il est question de bien équilibrer ce qui ressort de son point de vue et ce qui est une vérité tirée d’une expérience scientifique, concrète et générale. Pour avoir bossé dans une réserve, je ne sais que trop bien que parfois, certains visiteurs autorisés, tendaient à dire que telle espèce avait eu ce comportement et voulaient en faire des vérités générales, alors que jamais ce genre de comportement n’avait été constaté avant, ce qui laisse finalement penser que l’expérience de ce visiteur est quelque chose de rare voire même d’anormal.
« Oui je pense que ça peut être une bonne chose à faire. Tu as recueilli d’autres témoignages ? D’autres personnes qui ont eu la chance de voir des amphiptères dorés ou au moins leurs nids ? »
Comparer, recouper, relier, tout cela fait partie d’un bon travail, je crois. Je suis sûre qu’elle le sait déjà, mais puisque je suis là, je veux m’assurer qu’elle n’oublie absolument rien et qu’elle obtienne la meilleure des notes à sa thèse. Je lui pose alors une question qui, selon moi, me semble très importante. Il faut explorer toutes les possibilités, je crois et je veux simplement voir si elle a tout vu, si elle n’a rien oublié, si elle peut répondre à la moindre des questions, parce que c’est ça aussi la thèse, elle va passer une soutenance, je le pense, et on lui posera des questions sur des sujets qui ne seront pas forcément très développés dans son écrit. Elle m’explique donc pourquoi selon elle les humains ne sont pas impliqués dans la disparition des amphiptères. En tout cas, elle me fait part d’une chose nouvelle, elle dit que si la cause humaine devait être remise sur le tapis, il ne s’agirait de toute manière pas de moldus étant donné leur lieux de vie inaccessible pour les non sorciers. Elle donne malgré tout les raisons pour lesquelles les moldus auraient pu être impliqués, même si pour elle c’est très peu probable – pourtant pas impossible.
« Effectivement, s’il s’agit de braconnage, ça va compliquer les recherches, mais même si tu n’obtiens pas de réponse concrète, n’oublie pas de mentionner cette possibilité, ou du moins de la noter quelque part au cas où l’on te questionnerait là-dessus. »
Si je lui ai posé cette question, il y a de fortes chances pour que les examinateurs fassent de même, ou pire, qu’ils aillent poser des questions encore plus tordues. Elle reprend la parole, exposant alors sa théorie qui est bien entendu la plus importante puisque c’est l’axe qu’elle va choisir pour dérouler sa thèse. Pour elle, c’est l’environnement qui a causé la mort de ces spécimens car d’après des analyses, les plumes semblaient avoir souffert.
« Effectivement, il se pourrait bien que ce soit lié à une maladie. Si tu ne trouves pas d’amphiptère vivant, alors peut-être que tu peux simplement analyser les végétaux, la terre, l’eau qui entourent le nid où tu as trouvé les œufs. Il faut prendre le problème à l’envers, si tu ne peux pas trouver directement sur l’animal, il faut analyser le reste. Il doit y avoir quelque chose de contaminé. Essaye de contacter les botanistes de la réserve pour comparer tes analyses avec eux ou s’ils savent s’il y a eu un événement spécial qui aurait pu contaminer les lieux. Une tempête par exemple ? »
Je la regarde prendre des notes, elle est vraiment studieuse, je crois que c’est parce que je ne prenais jamais de notes écrites qu’en cours je n’étais pas vraiment doué. J’ai toujours beaucoup manqué de rigueur et pour des études universitaires, il en faut. Je sais raisonner, je sais analyser mais quand il faut avoir une méthode, et une façon de faire bien précise qui rentre dans des cases académiques, ça ne me convient plus du tout.
« Qu’est-il advenu du bébé amphiptère qui a éclot dans tes bras ? Tu as fait des prélèvements sur lui pour savoir si la maladie était génétique ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Jeu 4 Avr 2019 - 17:56
Attentive à toutes les remarques du jeune homme, je prenais toujours le temps de prendre des notes au fur et à mesure pour être certaine de ne rien oublier. Sans essayer que ma thèse soit parfaite, car elle ne le sera jamais, je voudrais omettre le moins d'élément possible, et sans écrire ce que nous disions ça n'allait pas être envisageable. Il y avait bien trop de détails qui entraient en ligne de compte. Pourtant, j'étais secrètement reconnaissante envers Jack en cet instant, car ses remarques soulevaient de nouvelles questions et de nouvelles démarches que je n'avais pas encore envisagées. C'était exactement ce dont j'avais besoin pour avancer dans la bonne direction.
Le sujet chassant ma fatigue apparente, je commençais à retrouver du poil de la bête, me redressant sur ma chaise, moins affalée sur la table, j'écrivais de plus en plus vite et j'avais l'esprit de plus en plus éveillé et prompt à répondre à l'assistant en dragonologie. Cette matière avait véritablement un effet magique et insoupçonné sur moi. Je ne vivais que pour ça, c'était une profonde certitude.
- Les gardiens de la réserve ont déjà pu voir des amphiptères dorés mais n'ont pas vraiment de recherches sur eux. Je n'ai donc pas encore relevé de témoignages, mais je vais le faire. Le moindre détail compte. Je relevais le nez de mon carnet pour réfléchir. En revanche, ils ont répertorié certains nids, je devrais m'y rendre.
Baissant à nouveau mon regard foncé sur mes pages, je n'avais de cesse de les noircir avec ardeur mais application. Il ne faisait aucun doute que ce projet me tenait à cœur, et non pas uniquement parce que c'était une thèse qui allait peut-être me permettre d'obtenir mes D.E.F.I.S. Non, ça me tenait à cœur parce que c'était des dragons, et c'était une espèce rare. C'était pour moi, et pour n'importe quel étudiant, une aubaine incommensurable que de pouvoir travailler sur un tel projet et de pouvoir en avoir certaines commandes. Ce n'était pas tous les jours qu'un apprenant pouvait commander une équipe de professionnels confirmés. J'étais heureuse que tout se passe bien, et ma nature, qui n'avait rien d'un leader, me permettait de garder l'esprit ouvert et d'écouter tous les avis des spécialistes qui m'entouraient sur place. Ainsi, nous travaillions tous sur un pied d'égalité, et non pas dans une fonction de hiérarchie.
Hochant la tête concernant le braconnage, je le notais dans mon carnet et le soulignait. Même si ce n'était peut-être pas ça, et même sûrement, je me devais au moins de le mentionner. C'était effectivement important, tout comme de trouver d'autres avis afin que mes observations ne soient pas absolues.
- Je me demande si ce ne serait pas intelligent que certains dragonolosites qui sont déjà sur place pour observer les petits, aillent à la recherche de nouveaux adultes, pour faire corroborer les observations avec les dragonnets.
Alors que je réfléchissais, apparemment à voix haute, je me permettais d'écrire au même temps le fruit de nos réflexions communes ainsi que les remarques de Jack. Petit à petit, un sourire étirait mes lèvres. J'étais contente de passer du temps avec lui et de pouvoir apprendre à ses côtés. Même si je voulais pousser davantage mes études que lui, il n'en avait pas moins un savoir et des connaissances que je n'avais pas encore. Voilà pourquoi j'avais fait appel à lui et voilà pourquoi je lui faisais confiance. Il ne s'en rendait peut-être pas compte.
Vint la problématique de l'environnement, là, je poussais un soupir tant le nœud du problème était vaste et tant je m'y perdais.
- Oui nous avons pris des échantillons de l'environnement et les comparaisons sont en train de se faire avec le reste des échantillons de la réserve, pour s'assurer que ce ne soit pas juste une zone… mais c'est ce qui prendra le plus de temps je le crains, car il nous faut beaucoup d'échantillons pour que les résultats soient probants. Et nous ne devons pas les contaminer en les récoltants… Enfin c'est compliqué… Je levais toutefois ma plume en direction du jeune homme. Mais tu as raison sur un point, il a peut-être eu un événement environnemental ou météorologique qui a tout bouleversé. Je ferai des recherches là-dessus aussi.
Alors que je continuais d'écrire, je venais me tenir la tête avec ma main libre comme si soudainement le poids des informations venait peser lourdement sur moi. C'était un peu le cas. Il y avait beaucoup à penser et bien trop d'élément inconnu pour le moment. J'espérais profondément parvenir à mettre en lumière plusieurs points afin que nous puissions tous avancer. Pour l'heure je marchais à l'aveugle, et ça n'avait strictement rien de plaisant.
Mais lorsque Jack vint à me parler de Prim, je ne pouvais m'empêcher de sourire doucement.
- Il est vivant et avec ses deux sœurs, là-bas, dans la réserve. C'est le plus éveillé de tous. Nous avons fait des prélèvements sanguins, salivaires, de plumes et de selles sur les trois. Pour le moment il n'y a rien d'anormal. Mais pour en être sûr, nous devons trouver d'autres dragons de la même espèce. Fort heureusement, les bébés sont habitués à l'homme depuis la naissance donc nous pouvons les approcher si nous prenons les précautions nécessaires. Tu sais, en caractère ils ressemblent un peu aux Verts Gallois ou aux Opaloeils. Paisibles et tranquilles… mais là encore il s'agit des bébés.
Je restais pensive un instant, relevant les yeux au plafond, la plume contre mes lèvres fines, jusqu'à ce que je traduise ce qui me passait par l'esprit. D'un regard pétillant de joie et de malice, je regardais le jeune homme du coin de l'œil avec un sourire amusé.
- Est-ce que tu voudrais venir en Amazonie avec moi une fois pour les observer ? Et comme ça tu pourras me dire ce que tu en penses directement.
Le sujet chassant ma fatigue apparente, je commençais à retrouver du poil de la bête, me redressant sur ma chaise, moins affalée sur la table, j'écrivais de plus en plus vite et j'avais l'esprit de plus en plus éveillé et prompt à répondre à l'assistant en dragonologie. Cette matière avait véritablement un effet magique et insoupçonné sur moi. Je ne vivais que pour ça, c'était une profonde certitude.
- Les gardiens de la réserve ont déjà pu voir des amphiptères dorés mais n'ont pas vraiment de recherches sur eux. Je n'ai donc pas encore relevé de témoignages, mais je vais le faire. Le moindre détail compte. Je relevais le nez de mon carnet pour réfléchir. En revanche, ils ont répertorié certains nids, je devrais m'y rendre.
Baissant à nouveau mon regard foncé sur mes pages, je n'avais de cesse de les noircir avec ardeur mais application. Il ne faisait aucun doute que ce projet me tenait à cœur, et non pas uniquement parce que c'était une thèse qui allait peut-être me permettre d'obtenir mes D.E.F.I.S. Non, ça me tenait à cœur parce que c'était des dragons, et c'était une espèce rare. C'était pour moi, et pour n'importe quel étudiant, une aubaine incommensurable que de pouvoir travailler sur un tel projet et de pouvoir en avoir certaines commandes. Ce n'était pas tous les jours qu'un apprenant pouvait commander une équipe de professionnels confirmés. J'étais heureuse que tout se passe bien, et ma nature, qui n'avait rien d'un leader, me permettait de garder l'esprit ouvert et d'écouter tous les avis des spécialistes qui m'entouraient sur place. Ainsi, nous travaillions tous sur un pied d'égalité, et non pas dans une fonction de hiérarchie.
Hochant la tête concernant le braconnage, je le notais dans mon carnet et le soulignait. Même si ce n'était peut-être pas ça, et même sûrement, je me devais au moins de le mentionner. C'était effectivement important, tout comme de trouver d'autres avis afin que mes observations ne soient pas absolues.
- Je me demande si ce ne serait pas intelligent que certains dragonolosites qui sont déjà sur place pour observer les petits, aillent à la recherche de nouveaux adultes, pour faire corroborer les observations avec les dragonnets.
Alors que je réfléchissais, apparemment à voix haute, je me permettais d'écrire au même temps le fruit de nos réflexions communes ainsi que les remarques de Jack. Petit à petit, un sourire étirait mes lèvres. J'étais contente de passer du temps avec lui et de pouvoir apprendre à ses côtés. Même si je voulais pousser davantage mes études que lui, il n'en avait pas moins un savoir et des connaissances que je n'avais pas encore. Voilà pourquoi j'avais fait appel à lui et voilà pourquoi je lui faisais confiance. Il ne s'en rendait peut-être pas compte.
Vint la problématique de l'environnement, là, je poussais un soupir tant le nœud du problème était vaste et tant je m'y perdais.
- Oui nous avons pris des échantillons de l'environnement et les comparaisons sont en train de se faire avec le reste des échantillons de la réserve, pour s'assurer que ce ne soit pas juste une zone… mais c'est ce qui prendra le plus de temps je le crains, car il nous faut beaucoup d'échantillons pour que les résultats soient probants. Et nous ne devons pas les contaminer en les récoltants… Enfin c'est compliqué… Je levais toutefois ma plume en direction du jeune homme. Mais tu as raison sur un point, il a peut-être eu un événement environnemental ou météorologique qui a tout bouleversé. Je ferai des recherches là-dessus aussi.
Alors que je continuais d'écrire, je venais me tenir la tête avec ma main libre comme si soudainement le poids des informations venait peser lourdement sur moi. C'était un peu le cas. Il y avait beaucoup à penser et bien trop d'élément inconnu pour le moment. J'espérais profondément parvenir à mettre en lumière plusieurs points afin que nous puissions tous avancer. Pour l'heure je marchais à l'aveugle, et ça n'avait strictement rien de plaisant.
Mais lorsque Jack vint à me parler de Prim, je ne pouvais m'empêcher de sourire doucement.
- Il est vivant et avec ses deux sœurs, là-bas, dans la réserve. C'est le plus éveillé de tous. Nous avons fait des prélèvements sanguins, salivaires, de plumes et de selles sur les trois. Pour le moment il n'y a rien d'anormal. Mais pour en être sûr, nous devons trouver d'autres dragons de la même espèce. Fort heureusement, les bébés sont habitués à l'homme depuis la naissance donc nous pouvons les approcher si nous prenons les précautions nécessaires. Tu sais, en caractère ils ressemblent un peu aux Verts Gallois ou aux Opaloeils. Paisibles et tranquilles… mais là encore il s'agit des bébés.
Je restais pensive un instant, relevant les yeux au plafond, la plume contre mes lèvres fines, jusqu'à ce que je traduise ce qui me passait par l'esprit. D'un regard pétillant de joie et de malice, je regardais le jeune homme du coin de l'œil avec un sourire amusé.
- Est-ce que tu voudrais venir en Amazonie avec moi une fois pour les observer ? Et comme ça tu pourras me dire ce que tu en penses directement.
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Mer 1 Mai 2019 - 18:24
Impasse
Abigail & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Je suis content de passer ce moment avec Abigail. J’ai toujours été réticent durant mon parcours à la réalisation d’une thèse, parce que je savais que ce serait trop de pression pour moi et que je n’aurais pas la patience de rester sur les bancs de l’université tant d’années. Et puis, il y a eu des événements qui ont joué en ma défaveur, mais ça, c’est une autre histoire. Je n’en suis pas moins heureux de pouvoir aider mon amie dans son parcours. Même si je suis devenu comme une sorte de professeur pour elle, elle est mon amie. Je la considère en tant que telle, ça a toujours été le cas, même si elle fait partie de la catégorie d’amis qui n’ont jamais su ce qui m’avait mené jusqu’à l’autre bout du monde si subitement. Je ne suis pas certain de vouloir reparler de cette période sombre de ma vie. Même après tout ce temps, je ne suis pas prêt.
Je fais donc au mieux pour poser les bonnes questions qui pourraient l’aider à étoffer ses recherches qui sont déjà très complètes. J’essaie d’être pertinent et de faire parler mon expérience auprès des dragons, et visiblement, elle joue le jeu et répond une à une à mes questions. Elle m’explique qu’elle n’a donc pour le moment relevé aucun témoignage mais de cela, elle relève le fait que les gardiens de la réserve ont répertorié des nids. Je la regarde prendre des notes, réfléchir, à voix haute ou à voix basse, je ne peux que constater qu’elle prend vraiment tout cela à cœur. Si tous les étudiants étaient aussi passionnés par leur thèse… Rien que pour cet acharnement, elle a du mérite et elle devrait obtenir une note optimale. Je ne veux pas l’interrompre dans le fonctionnement de son cerveau qui semble faire des liens entre des choses auxquelles elle n’avait pas pensé. Elle m’explique qu’il y a un échantillonnage en cours pour voir si la zone est contaminée ou si ça n’est pas lié, mais elle semble déterminée à faire des recherches sur un possible événement environnemental ou météorologique qui pourrait avoir causé tout cela.
Je l’embête alors avec une dernière question qu’il me semble importante de poser. Il s’agit de ce bébé dragon, puisqu’elle l’a vu naître, il me semble important de vérifier s’il est né avec une possible contamination ou si c’est à exclure. Elle m’explique donc qu’il est vivant et qu’ils ont fait des prélèvements de toutes sortes pour s’assurer qu’il n’y ait rien d’anormal et selon elle, rien à signaler pour le moment. Tant mieux, car à en juger le regard de mon amie, elle semble vraiment attachée à ce petit dragonnet. Elle m’explique alors que les amphiptères dorés ressemblent un peu aux verts gallois ou aux opaloeils.
« Oh, je connais plutôt bien les Opaloeils, j’ai eu l’occasion d’en approcher pas mal lorsque j’étais en Nouvelle Zélande. Je vois donc parfaitement comment peuvent être les bébés Amphiptères, s’ils sont similaires au niveau du caractère. »
A vrai dire, lorsque je bossais à la réserve en Nouvelle Zélande, il n’y avait presque que des Opaloeils, les autres races avaient été importées mais ne restaient jamais longtemps car elles avaient du mal à subsister dans un environnement étranger au leur. Abigail me demande alors si je voudrais l’accompagner en Amazonie une fois pour observer les Amphiptère avec elle.
« Est-ce que tu penses que c’est le genre de proposition à laquelle on répond non quand on s’appelle Jack Crosby ? Evidemment que j’aimerais t’accompagner ! Ce serait tellement génial d’avoir cette opportunité. Tu as prévu d’y retourner quand ? J’ai un boulot qui me laisse beaucoup de liberté et puis… ça reste dans le cadre de la dragonologie, donc tu me dis quand, je suis partant. »
Je vis pour ce genre d’expérience, pas pour rester le cul sur une chaise dans une université à surveiller des étudiants qui ont quasiment mon âge passer des examens. On m’utilise pour les surveillances comme si j’avais signé pour ça et ça m’exaspère très souvent.
« Tu dois la terminer pour quand ta thèse ? Tu penses être dans les temps ? »
L’angoisse de la deadline, c’est aussi une raison pour laquelle je ne voulais pas avoir à réaliser une thèse.
Je fais donc au mieux pour poser les bonnes questions qui pourraient l’aider à étoffer ses recherches qui sont déjà très complètes. J’essaie d’être pertinent et de faire parler mon expérience auprès des dragons, et visiblement, elle joue le jeu et répond une à une à mes questions. Elle m’explique qu’elle n’a donc pour le moment relevé aucun témoignage mais de cela, elle relève le fait que les gardiens de la réserve ont répertorié des nids. Je la regarde prendre des notes, réfléchir, à voix haute ou à voix basse, je ne peux que constater qu’elle prend vraiment tout cela à cœur. Si tous les étudiants étaient aussi passionnés par leur thèse… Rien que pour cet acharnement, elle a du mérite et elle devrait obtenir une note optimale. Je ne veux pas l’interrompre dans le fonctionnement de son cerveau qui semble faire des liens entre des choses auxquelles elle n’avait pas pensé. Elle m’explique qu’il y a un échantillonnage en cours pour voir si la zone est contaminée ou si ça n’est pas lié, mais elle semble déterminée à faire des recherches sur un possible événement environnemental ou météorologique qui pourrait avoir causé tout cela.
Je l’embête alors avec une dernière question qu’il me semble importante de poser. Il s’agit de ce bébé dragon, puisqu’elle l’a vu naître, il me semble important de vérifier s’il est né avec une possible contamination ou si c’est à exclure. Elle m’explique donc qu’il est vivant et qu’ils ont fait des prélèvements de toutes sortes pour s’assurer qu’il n’y ait rien d’anormal et selon elle, rien à signaler pour le moment. Tant mieux, car à en juger le regard de mon amie, elle semble vraiment attachée à ce petit dragonnet. Elle m’explique alors que les amphiptères dorés ressemblent un peu aux verts gallois ou aux opaloeils.
« Oh, je connais plutôt bien les Opaloeils, j’ai eu l’occasion d’en approcher pas mal lorsque j’étais en Nouvelle Zélande. Je vois donc parfaitement comment peuvent être les bébés Amphiptères, s’ils sont similaires au niveau du caractère. »
A vrai dire, lorsque je bossais à la réserve en Nouvelle Zélande, il n’y avait presque que des Opaloeils, les autres races avaient été importées mais ne restaient jamais longtemps car elles avaient du mal à subsister dans un environnement étranger au leur. Abigail me demande alors si je voudrais l’accompagner en Amazonie une fois pour observer les Amphiptère avec elle.
« Est-ce que tu penses que c’est le genre de proposition à laquelle on répond non quand on s’appelle Jack Crosby ? Evidemment que j’aimerais t’accompagner ! Ce serait tellement génial d’avoir cette opportunité. Tu as prévu d’y retourner quand ? J’ai un boulot qui me laisse beaucoup de liberté et puis… ça reste dans le cadre de la dragonologie, donc tu me dis quand, je suis partant. »
Je vis pour ce genre d’expérience, pas pour rester le cul sur une chaise dans une université à surveiller des étudiants qui ont quasiment mon âge passer des examens. On m’utilise pour les surveillances comme si j’avais signé pour ça et ça m’exaspère très souvent.
« Tu dois la terminer pour quand ta thèse ? Tu penses être dans les temps ? »
L’angoisse de la deadline, c’est aussi une raison pour laquelle je ne voulais pas avoir à réaliser une thèse.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Dim 5 Mai 2019 - 22:43
J'écoute le jeune homme me parler alors rapidement des Opaloeils et je ne peux m'empêcher d'avoir un certain regard envieux. Ma race favorite avait toujours été le Magyar, car ils étaient extrêmement difficiles, pourtant, j'avais la prétention de croire que nous manquions d'observation quant à leurs comportements. C'était ce que je voulais définir au final. J'avais mis du temps à savoir dans quoi je voulais me spécialiser dans la dragonologie, mais finalement, comportementaliste me passionnait bien plus que le reste. Je le réalisais alors que je travaillais sur cette thèse. Dans le fond, tous les comportements m'intéressaient, j'étais certaine qu'il pouvait y avoir des similitudes entre les races… mais le Magyar restait malgré tout mon coup de cœur. Avec un sourire presque enfantin, je fixais le jeune homme, lueur admiratrice et envieuse dans le regard.
- Je voudrais bien la visiter un jour, cette réserve en Nouvelle-Zélande.
L'Opaloeil n'était une race qui m'apportait beaucoup de challenge, pourtant je n'avais jamais vraiment pris beaucoup le temps de l'étudier. Un manque plutôt grave à mes devoirs, hélas, je craignais ne pas avoir assez de toute une vie pour pouvoir étudier comme je le voudrais chaque espèce de dragon. C'était sans doute la croix à porter pour des passionnés dans le genre de Jack et moi. Qui plus est, je me refusais d'abuser du retourneur de temps, je n'étais pas friande de ce genre de méthode. Je n'étais pas non plus une machine, et j'avais bien trop de choses à faire et bien trop en tête pour pouvoir utiliser ce genre de magie à bon escient présentement.
Un petit rire s'arracha de mes lèvres à son exclamation concernant le voyage jusqu'en Amazonie. Des fois, il me faisait vraiment penser à monsieur Wakefield. Tous les trois, nous étions plutôt similaires, s'était amusant de le constater. Toutefois, je devais admettre être intriguée par un détail.
- Être assistant d'un professeur à Hungcalf offre tant de temps que ça ? Après tout, l'université était celle de l'ambition et du prestige. Cela ne sonnait pas comme une offrande à du temps libre. Moi en tout cas, je n'en avais guère. Gardant pourtant mon sourire, je m'adossais sur ma chaise pour croiser les bras une fois mes diverses prises de notes terminées. J'essaie d'y aller régulièrement, genre toutes les deux semaines. Ma plus longue absence a été durant un mois. Je n'aime pas les laisser trop longtemps seuls. Enfin… seuls. Non ils ne le sont pas, les autres spécialistes sont sur place mais… Enfin… je me suis peut-être un peu trop approprié le truc.
Passant ma main sur ma nuque en signe de nervosité, je souriais avec maladresse. Deviendrai-je possessive malgré moi ? Pour ce projet, ce n'était pas impossible, même si je ne me reconnaissais pas trop. Je tenais vraiment beaucoup à ces petits amphiptères, et je voulais être certaine qu'ils aillent bien avant que je ne parte sur d'autres projets.
Rassurante, je hochais la tête tranquillement.
- Ho oui je suis dans les temps, je m'y prends même très à l'avance je pense. Je dois la rendre l'année prochaine. Mais avec toutes les recherches qu'il y a à faire, ce n'est pas plus mal que je m'y prenne un peu tôt.
- Je voudrais bien la visiter un jour, cette réserve en Nouvelle-Zélande.
L'Opaloeil n'était une race qui m'apportait beaucoup de challenge, pourtant je n'avais jamais vraiment pris beaucoup le temps de l'étudier. Un manque plutôt grave à mes devoirs, hélas, je craignais ne pas avoir assez de toute une vie pour pouvoir étudier comme je le voudrais chaque espèce de dragon. C'était sans doute la croix à porter pour des passionnés dans le genre de Jack et moi. Qui plus est, je me refusais d'abuser du retourneur de temps, je n'étais pas friande de ce genre de méthode. Je n'étais pas non plus une machine, et j'avais bien trop de choses à faire et bien trop en tête pour pouvoir utiliser ce genre de magie à bon escient présentement.
Un petit rire s'arracha de mes lèvres à son exclamation concernant le voyage jusqu'en Amazonie. Des fois, il me faisait vraiment penser à monsieur Wakefield. Tous les trois, nous étions plutôt similaires, s'était amusant de le constater. Toutefois, je devais admettre être intriguée par un détail.
- Être assistant d'un professeur à Hungcalf offre tant de temps que ça ? Après tout, l'université était celle de l'ambition et du prestige. Cela ne sonnait pas comme une offrande à du temps libre. Moi en tout cas, je n'en avais guère. Gardant pourtant mon sourire, je m'adossais sur ma chaise pour croiser les bras une fois mes diverses prises de notes terminées. J'essaie d'y aller régulièrement, genre toutes les deux semaines. Ma plus longue absence a été durant un mois. Je n'aime pas les laisser trop longtemps seuls. Enfin… seuls. Non ils ne le sont pas, les autres spécialistes sont sur place mais… Enfin… je me suis peut-être un peu trop approprié le truc.
Passant ma main sur ma nuque en signe de nervosité, je souriais avec maladresse. Deviendrai-je possessive malgré moi ? Pour ce projet, ce n'était pas impossible, même si je ne me reconnaissais pas trop. Je tenais vraiment beaucoup à ces petits amphiptères, et je voulais être certaine qu'ils aillent bien avant que je ne parte sur d'autres projets.
Rassurante, je hochais la tête tranquillement.
- Ho oui je suis dans les temps, je m'y prends même très à l'avance je pense. Je dois la rendre l'année prochaine. Mais avec toutes les recherches qu'il y a à faire, ce n'est pas plus mal que je m'y prenne un peu tôt.
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Jeu 9 Mai 2019 - 0:19
Impasse
Abigail & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Je dois bien avouer que cette thèse me passionne. Je suis bien content de ne pas être celui qui doit l’écrire, mais je suis bien heureux de pouvoir y contribuer, quelle que soit la manière d’y faire. Abigail est une personne qui compte pour moi, malgré ces années sans lui donner de nouvelles. Je m’en veux. Elle fait partie de ces personnes envers qui je ressens ce regret de ne pas avoir donné signe de vie, mais je ne peux malheureusement revenir en arrière. Elle ne m’a jamais posé de question au sujet de ma longue absence et tout ce qu’elle sait, c’est que je suis parti travailler dans cette réserve néo-zélandaise. Ça… tout le monde le sait dans les cours de Dragonologie.
Elle me répond qu’elle aimerait bien visiter cette réserve à l’autre bout du globe. Je ne peux que répondre par un large sourire.
« Je t’y emmènerai avec grand plaisir. La Nouvelle-Zélande est une terre fabuleuse à découvrir, mais cette réserve est sûrement l’un des trésors qui lui est le plus précieux. »
A sa proposition pour aller en Amazonie, évidemment, je réponds positivement. Je suis toujours partant pour ce genre de chose. La découverte, le voyage, les dragons, quoi de mieux que tout cela réuni pour vivre une vie extraordinaire. Parfois je me dis que sans tout cela, je n’aurais pas survécu au décès de Violette. J’ignore encore si j’y ai vraiment survécu, je suis encore blessé au fond de moi et son fantôme me hante. Je ne peux pas dire que je la vois partout entre les murs de Hungcalf puisqu’elle n’y a jamais mis les pieds, mais lorsque je suis à Inverness, c’est toujours un peu difficile de mettre les pieds quelque part sans l’imaginer passer le pas de la porte et m’adresser son sourire si doux et si réconfortant. J’ai tenté de découvrir de nouveaux endroits justement pour ne pas me faire de mal. Je suis tiré de mes pensées lorsque mon amie me demande si mon boulot offre tant de temps que cela.
« Eh bien… Disons que le cours de Dragonologie n’est pas celui qui prend le plus de masse horaire puisqu’il n’est qu’une option facultative. Je ne suis qu’assistant, je n’ai pas à être présent à tous les cours comme tu as pu le voir. Malgré tout, je passe du temps à organiser des séminaires, des conférences et parfois des petites sorties. Mais j’ai tous mes week-ends et je suis quand même assez flexible. C’était ma condition quand j’ai accepté le boulot. »
Je serais resté dans ma Nouvelle-Zélande lointaine autrement. Abigail m’explique alors qu’elle se rend en Amazonie à peu près toutes les deux semaines et ajoute qu’elle n’aime pas les laisser seul. C’est assez intéressant de voir à quel point elle est attachée à ces êtres. Je n’ai jusque-là croisé que très peu d’étudiants aussi passionnés et dévoués à leur thèse. Rien que pour cela, elle a du mérite. D’autant plus que le contenu est également très bon, je ne me fais vraiment pas d’inquiétude pour elle. Elle me rassure finalement sur les délais qu’elle a pour terminer cette thèse. Elle a donc autant d’avance que cela ? Je ne me rends pas compte puisque j’ai arrêté les études très tôt, mais j’aurais sûrement été du genre à m’y prendre très tard. Faire les recherches, ça aurait été sans problème, mais concernant la mise en forme et les relectures, j’aurais sûrement paniqué quelques semaines avant le terme.
« Eh ben… Au moins, ça t’évite la phase de stress parce qu’il ne te reste plus assez de temps pour terminer. Tu es certaine de rendre quelque chose de propre et d’abouti, pas bâclé comme j’ai pu rendre certains devoir à l’époque… Oh dear, je ne suis vraiment pas un exemple pour les étudiants moi. Ne répète à personne ce que je viens de te dire ! »
Je suis un peu le cancre passionné qui finit par rigoler dans son coin de la classe parce qu’il est heureux de ne pas être celui qui va devoir rendre un travail sur table.
« J’espère que je pourrai le lire quand tu l’auras totalement terminé ! »
Elle me répond qu’elle aimerait bien visiter cette réserve à l’autre bout du globe. Je ne peux que répondre par un large sourire.
« Je t’y emmènerai avec grand plaisir. La Nouvelle-Zélande est une terre fabuleuse à découvrir, mais cette réserve est sûrement l’un des trésors qui lui est le plus précieux. »
A sa proposition pour aller en Amazonie, évidemment, je réponds positivement. Je suis toujours partant pour ce genre de chose. La découverte, le voyage, les dragons, quoi de mieux que tout cela réuni pour vivre une vie extraordinaire. Parfois je me dis que sans tout cela, je n’aurais pas survécu au décès de Violette. J’ignore encore si j’y ai vraiment survécu, je suis encore blessé au fond de moi et son fantôme me hante. Je ne peux pas dire que je la vois partout entre les murs de Hungcalf puisqu’elle n’y a jamais mis les pieds, mais lorsque je suis à Inverness, c’est toujours un peu difficile de mettre les pieds quelque part sans l’imaginer passer le pas de la porte et m’adresser son sourire si doux et si réconfortant. J’ai tenté de découvrir de nouveaux endroits justement pour ne pas me faire de mal. Je suis tiré de mes pensées lorsque mon amie me demande si mon boulot offre tant de temps que cela.
« Eh bien… Disons que le cours de Dragonologie n’est pas celui qui prend le plus de masse horaire puisqu’il n’est qu’une option facultative. Je ne suis qu’assistant, je n’ai pas à être présent à tous les cours comme tu as pu le voir. Malgré tout, je passe du temps à organiser des séminaires, des conférences et parfois des petites sorties. Mais j’ai tous mes week-ends et je suis quand même assez flexible. C’était ma condition quand j’ai accepté le boulot. »
Je serais resté dans ma Nouvelle-Zélande lointaine autrement. Abigail m’explique alors qu’elle se rend en Amazonie à peu près toutes les deux semaines et ajoute qu’elle n’aime pas les laisser seul. C’est assez intéressant de voir à quel point elle est attachée à ces êtres. Je n’ai jusque-là croisé que très peu d’étudiants aussi passionnés et dévoués à leur thèse. Rien que pour cela, elle a du mérite. D’autant plus que le contenu est également très bon, je ne me fais vraiment pas d’inquiétude pour elle. Elle me rassure finalement sur les délais qu’elle a pour terminer cette thèse. Elle a donc autant d’avance que cela ? Je ne me rends pas compte puisque j’ai arrêté les études très tôt, mais j’aurais sûrement été du genre à m’y prendre très tard. Faire les recherches, ça aurait été sans problème, mais concernant la mise en forme et les relectures, j’aurais sûrement paniqué quelques semaines avant le terme.
« Eh ben… Au moins, ça t’évite la phase de stress parce qu’il ne te reste plus assez de temps pour terminer. Tu es certaine de rendre quelque chose de propre et d’abouti, pas bâclé comme j’ai pu rendre certains devoir à l’époque… Oh dear, je ne suis vraiment pas un exemple pour les étudiants moi. Ne répète à personne ce que je viens de te dire ! »
Je suis un peu le cancre passionné qui finit par rigoler dans son coin de la classe parce qu’il est heureux de ne pas être celui qui va devoir rendre un travail sur table.
« J’espère que je pourrai le lire quand tu l’auras totalement terminé ! »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Jeu 9 Mai 2019 - 11:40
Un large sourire fendait mes lèvres alors que Jack me vantait la beauté de la Nouvelle-Zélande ainsi que de sa réserve. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je serais déjà en train de transplaner présentement. Néanmoins, d'autres taches m'attendaient et je me devais de les accomplir avant de penser à aller m'amuser et aller découvrir de nouvelles choses. Quoiqu'il en soit, cette visite allait peut-être pouvoir m'aider dans ma thèse et me permettre une comparaison à laquelle je ne songeais pas encore.
Tiens ce n'était pas idiot ça comme réflexion. Reprenant mon carnet de note, j'écrivais rapidement à la main "visiter des réserves".
Accordant un regard en coin et gêné à mon ami, je me pinçais la lèvre inférieure tout en rougissant avec de m'expliquer à voix haute.
- Ce serait un honneur que tu m'y emmènes, et qui sait, peut-être que je trouverai des réponses là-bas ou dans d'autres réserves ? Si ça se trouve, un dragonologiste aurait déjà entendu parler d'un cas similaire aux amphiptères dorés et pourrait me donner une piste. Glissant ma frange derrière mon oreille d'un geste timide et réservé, j'essayais de ne pas rougir davantage. Je n'ai en plus jamais visité la Nouvelle-Zélande et c'est un pays qui me fait de l'œil depuis des années.
Oui mais voilà, trop prise dans mes études je n'avais pas eu le temps de m'y rendre pour faire du tourisme. Je ne pouvais pas être partout et je ne savais pas encore me cloner, et encore une fois, je n'avais guère envie d'utiliser à outrance un retourneur de temps.
Lorsque le jeune homme en vint à me parler de sa carrière d'assistant au sein de l'université, je ne pouvais m'empêcher d'élargir mon sourire. Je commençais à comprendre pourquoi certains professeurs semblaient si laxistes. Monsieur Helsing et Wakefield par exemple. Non pas qu'ils étaient incompétent, loin de là, mais je comprenais que puisque la branche de dragonologie n'était pas une matière principale, il y avait un peu moi à faire que pour d'autre cours. Toutefois, j'étais heureuse pour mon ami. Au moins il ne se tuait pas à la tâche et il semblait s'épanouir dans l'exercice de ses fonctions. Ça me paraissait être idéal pour lui. Me concernant, je savais que je ne saurai pas enseigner, que je n'en étais pas capable, et mon feeling n'était pas auprès des gens, mais bien auprès des créatures, et surtout des dragons.
- Ça semble bien te correspondre, je suis contente que tu puisses t'épanouir.
Quel genre d'amie serais-je à penser le contraire ? Je ramais pour mon propre avenir et mon propre bonheur, mais dans un sens, c'était parce que je l'avais voulu. Alors, voir que dans mon entourage, tout allait pour le mieux, cela ne pouvait me mettre que du baume au cœur. Bien sûr, il y avait des mystères, comme la véritable raison du départ de Jack pendant plusieurs mois, mais ce n'était pas mes affaires. Je n'avais pas à le questionner là-dessus, et encore une fois, il ne semblait pas malheureux. J'avais la prétention de croire que s'il voulait se confier à moi, il savait qu'il pouvait le faire. Que j'étais digne de confiance.
Un petit rire sincère m'échappa alors qu'il me faisait part de sa propre comparaison s'il avait dû pousser jusqu'à la thèse. Bien des étudiants sûrement agissaient de la sorte, et même si je ne visais pas une note d'excellence, je voulais donner le meilleur de moi-même pour la branche de dragonologie et de soins aux créatures magiques, car c'était mon domaine, ma passion et ce pourquoi j'avais rallongé de dix ans mes études magiques.
- Je serais une tombe ne t'inquiète pas ! Cela dit, je pense que tu ne dois pas être un cas isolé. Je lui accordais un regard complice et emplit de malice avant de reprendre. Je voudrais que tu le lises avant que je ne le rende officiellement. Ça t'intéresserait ? Tu trouveras peut-être des fautes qui m'auront échappés. Glissant un regard sur mon carnet de note, je souriais cette fois de manière un peu nostalgique. Au moins, cette thèse m'aura beaucoup servi pour une chose bien définie. Gardant un instant de silence et de suspense, je plongeais mon regard brun foncé dans celui de Jack. À présent, je sais dans quel domaine je souhaite me spécialiser en tant que dragonologiste. Chose que j'ignorais jusque-là, la branche d'étude des dragons étaient parsemées de spécialité et même si tous les sujets m'intéressaient, il y en avait un en particulier qui me tenait plus à cœur que les autres. Je voudrais être comportementaliste.
Tiens ce n'était pas idiot ça comme réflexion. Reprenant mon carnet de note, j'écrivais rapidement à la main "visiter des réserves".
Accordant un regard en coin et gêné à mon ami, je me pinçais la lèvre inférieure tout en rougissant avec de m'expliquer à voix haute.
- Ce serait un honneur que tu m'y emmènes, et qui sait, peut-être que je trouverai des réponses là-bas ou dans d'autres réserves ? Si ça se trouve, un dragonologiste aurait déjà entendu parler d'un cas similaire aux amphiptères dorés et pourrait me donner une piste. Glissant ma frange derrière mon oreille d'un geste timide et réservé, j'essayais de ne pas rougir davantage. Je n'ai en plus jamais visité la Nouvelle-Zélande et c'est un pays qui me fait de l'œil depuis des années.
Oui mais voilà, trop prise dans mes études je n'avais pas eu le temps de m'y rendre pour faire du tourisme. Je ne pouvais pas être partout et je ne savais pas encore me cloner, et encore une fois, je n'avais guère envie d'utiliser à outrance un retourneur de temps.
Lorsque le jeune homme en vint à me parler de sa carrière d'assistant au sein de l'université, je ne pouvais m'empêcher d'élargir mon sourire. Je commençais à comprendre pourquoi certains professeurs semblaient si laxistes. Monsieur Helsing et Wakefield par exemple. Non pas qu'ils étaient incompétent, loin de là, mais je comprenais que puisque la branche de dragonologie n'était pas une matière principale, il y avait un peu moi à faire que pour d'autre cours. Toutefois, j'étais heureuse pour mon ami. Au moins il ne se tuait pas à la tâche et il semblait s'épanouir dans l'exercice de ses fonctions. Ça me paraissait être idéal pour lui. Me concernant, je savais que je ne saurai pas enseigner, que je n'en étais pas capable, et mon feeling n'était pas auprès des gens, mais bien auprès des créatures, et surtout des dragons.
- Ça semble bien te correspondre, je suis contente que tu puisses t'épanouir.
Quel genre d'amie serais-je à penser le contraire ? Je ramais pour mon propre avenir et mon propre bonheur, mais dans un sens, c'était parce que je l'avais voulu. Alors, voir que dans mon entourage, tout allait pour le mieux, cela ne pouvait me mettre que du baume au cœur. Bien sûr, il y avait des mystères, comme la véritable raison du départ de Jack pendant plusieurs mois, mais ce n'était pas mes affaires. Je n'avais pas à le questionner là-dessus, et encore une fois, il ne semblait pas malheureux. J'avais la prétention de croire que s'il voulait se confier à moi, il savait qu'il pouvait le faire. Que j'étais digne de confiance.
Un petit rire sincère m'échappa alors qu'il me faisait part de sa propre comparaison s'il avait dû pousser jusqu'à la thèse. Bien des étudiants sûrement agissaient de la sorte, et même si je ne visais pas une note d'excellence, je voulais donner le meilleur de moi-même pour la branche de dragonologie et de soins aux créatures magiques, car c'était mon domaine, ma passion et ce pourquoi j'avais rallongé de dix ans mes études magiques.
- Je serais une tombe ne t'inquiète pas ! Cela dit, je pense que tu ne dois pas être un cas isolé. Je lui accordais un regard complice et emplit de malice avant de reprendre. Je voudrais que tu le lises avant que je ne le rende officiellement. Ça t'intéresserait ? Tu trouveras peut-être des fautes qui m'auront échappés. Glissant un regard sur mon carnet de note, je souriais cette fois de manière un peu nostalgique. Au moins, cette thèse m'aura beaucoup servi pour une chose bien définie. Gardant un instant de silence et de suspense, je plongeais mon regard brun foncé dans celui de Jack. À présent, je sais dans quel domaine je souhaite me spécialiser en tant que dragonologiste. Chose que j'ignorais jusque-là, la branche d'étude des dragons étaient parsemées de spécialité et même si tous les sujets m'intéressaient, il y en avait un en particulier qui me tenait plus à cœur que les autres. Je voudrais être comportementaliste.
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Ven 10 Mai 2019 - 20:25
Impasse
Abigail & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Abigail semblait ravie par ma proposition de venir visiter la réserve en Nouvelle-Zélande, surtout que ça pourrait peut-être l’aider à élargir son champ de recherche concernant sa thèse. Il ne faut rien mettre de côté, c’est tout ce que je sais et puis ça lui changera un peu d’air. Entre l’air de l’Ecosse et celui de l’Amazonie, l’humidité est de mise, tandis qu’en Nouvelle-Zélande, à cette époque-ci de l’année, c’est complètement différent.
Je ne peux m’empêcher de sourire lorsqu’elle dit que c’est un pays qui lui fait de l’œil depuis un moment, elle est si adorable et rien que cela, ça me donne envie de lui prendre la main et de transplaner pour l’emmener là-bas. Mais on ne peut pas transplaner dans l’enceinte de l’université et je n’aime pas trop ça, mais rien que pour réaliser son souhait, je l’aurais fait.
« Un de ces jours, je t’emmènerai, c’est promis. Cet été, si tu as un peu plus de temps, on pourrait y aller quelques jours ! »
Je lui explique ensuite mon boulot. Ce n’est pas celui qui demande le plus de temps, à vrai dire, c’est assez relax pour ainsi dire. Ce n’est pas super bien payé, en revanche, mais je suis logé sur place, donc je ne vais pas me plaindre, je n’ai jamais vécu dans l’extravagance alors je n’ai besoin que du minimum pour vivre. Tant que je peux entretenir ma guitare et me nourrir, moi ça me va. Mon amie dit que ça semble me correspondre. Effectivement, ça me convient parce que je n’ai aucune journée qui se ressemble et j’entretiens des relations privilégiées avec les étudiants qui sont généralement fortement intéressés par le sujet. On ne choisit pas Dragonologie par dépit, on choisit cette matière parce que l’on y trouve un véritable intérêt.
Je m’emballe, je m’emballe et je dis des choses qu’un membre du personnel universitaire n’est pas censé dire devant un étudiant. Bon, certes, Abi, ce n’est pas vraiment une étudiante à mes yeux, c’est mon amie, mais quand même, je suis censé montrer l’exemple. Quel exemple… Elle fit la promesse de ne rien dire ajoutant que je n’étais sûrement pas un cas isolé. Ça, c’est certain. On était une bien belle bande de procrastinateurs quand j’étais étudiant. Elle me dit finalement qu’elle voudrait que je lise sa thèse avant de la rendre, au cas où j’y trouverais des fautes.
« Oh bah, ce serait avec plaisir ! Je suis heureux que vous me fassiez cet honneur, Miss Dowell ! »
Je lui adresse un petit sourire complice. Je n’ai jamais été capable de terminer un roman de plus de deux-cents pages, mais pour elle, je ferai un effort. Et puis, il n’y aura pas deux-cents pages à lire. Enfin, je crois… La jeune femme ajouta finalement que cette thèse aurait au moins servi à quelque chose. J’étais à présent bien intrigué et attendais la réponse impatiemment. Je l’interrogeais du regard et elle expliqua qu’elle savait dans quel domaine elle voulait se spécialiser.
« Ah ? »
Elle brisa le suspense et m’annonça qu’elle voulait devenir comportementaliste. C’était une bonne branche, en effet et sûrement quelque chose qui lui conviendrait à merveilles. Je souris avant de lui répondre.
« Effectivement, je pense que c’est ce qui te correspondra le mieux. Je n’ai pas encore choisi de branche bien spécifique en ce qui me concerne, mais je passe le plus clair de mon temps à apporter des soins aux dragons. Seulement, mes études ne suffisent pas pour devenir un véritable soigneur, mais toi, tu as l’opportunité de faire ce que tu aimes, alors fonce ! J’ai hâte de pouvoir dire à tout le monde que je connais la meilleure dragonologiste comportementaliste du monde ! »
Dans quelques années, tout le monde se l’arrachera, tous les journaux, tous les médias magiques et tous les grands sorciers voudront rencontrer la grande Abigail Dowell, c’est certain !
« Est-ce que tu avais d’autres questions concernant ta thèse ? »
Je reviens à ce sujet parce que c’est quand même pour cela qu’elle se bat contre le sommeil et je veux pouvoir l’aider au maximum.
Je ne peux m’empêcher de sourire lorsqu’elle dit que c’est un pays qui lui fait de l’œil depuis un moment, elle est si adorable et rien que cela, ça me donne envie de lui prendre la main et de transplaner pour l’emmener là-bas. Mais on ne peut pas transplaner dans l’enceinte de l’université et je n’aime pas trop ça, mais rien que pour réaliser son souhait, je l’aurais fait.
« Un de ces jours, je t’emmènerai, c’est promis. Cet été, si tu as un peu plus de temps, on pourrait y aller quelques jours ! »
Je lui explique ensuite mon boulot. Ce n’est pas celui qui demande le plus de temps, à vrai dire, c’est assez relax pour ainsi dire. Ce n’est pas super bien payé, en revanche, mais je suis logé sur place, donc je ne vais pas me plaindre, je n’ai jamais vécu dans l’extravagance alors je n’ai besoin que du minimum pour vivre. Tant que je peux entretenir ma guitare et me nourrir, moi ça me va. Mon amie dit que ça semble me correspondre. Effectivement, ça me convient parce que je n’ai aucune journée qui se ressemble et j’entretiens des relations privilégiées avec les étudiants qui sont généralement fortement intéressés par le sujet. On ne choisit pas Dragonologie par dépit, on choisit cette matière parce que l’on y trouve un véritable intérêt.
Je m’emballe, je m’emballe et je dis des choses qu’un membre du personnel universitaire n’est pas censé dire devant un étudiant. Bon, certes, Abi, ce n’est pas vraiment une étudiante à mes yeux, c’est mon amie, mais quand même, je suis censé montrer l’exemple. Quel exemple… Elle fit la promesse de ne rien dire ajoutant que je n’étais sûrement pas un cas isolé. Ça, c’est certain. On était une bien belle bande de procrastinateurs quand j’étais étudiant. Elle me dit finalement qu’elle voudrait que je lise sa thèse avant de la rendre, au cas où j’y trouverais des fautes.
« Oh bah, ce serait avec plaisir ! Je suis heureux que vous me fassiez cet honneur, Miss Dowell ! »
Je lui adresse un petit sourire complice. Je n’ai jamais été capable de terminer un roman de plus de deux-cents pages, mais pour elle, je ferai un effort. Et puis, il n’y aura pas deux-cents pages à lire. Enfin, je crois… La jeune femme ajouta finalement que cette thèse aurait au moins servi à quelque chose. J’étais à présent bien intrigué et attendais la réponse impatiemment. Je l’interrogeais du regard et elle expliqua qu’elle savait dans quel domaine elle voulait se spécialiser.
« Ah ? »
Elle brisa le suspense et m’annonça qu’elle voulait devenir comportementaliste. C’était une bonne branche, en effet et sûrement quelque chose qui lui conviendrait à merveilles. Je souris avant de lui répondre.
« Effectivement, je pense que c’est ce qui te correspondra le mieux. Je n’ai pas encore choisi de branche bien spécifique en ce qui me concerne, mais je passe le plus clair de mon temps à apporter des soins aux dragons. Seulement, mes études ne suffisent pas pour devenir un véritable soigneur, mais toi, tu as l’opportunité de faire ce que tu aimes, alors fonce ! J’ai hâte de pouvoir dire à tout le monde que je connais la meilleure dragonologiste comportementaliste du monde ! »
Dans quelques années, tout le monde se l’arrachera, tous les journaux, tous les médias magiques et tous les grands sorciers voudront rencontrer la grande Abigail Dowell, c’est certain !
« Est-ce que tu avais d’autres questions concernant ta thèse ? »
Je reviens à ce sujet parce que c’est quand même pour cela qu’elle se bat contre le sommeil et je veux pouvoir l’aider au maximum.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Impasse [Jack]
Mar 14 Mai 2019 - 22:54
Relevant les yeux au plafond, comme si je réfléchissais, ce qui était absurde car je n'en avais pas besoin, je finissais par hocher de la tête à la suggestion de mon ami. La perspective de passer du temps avec lui dans une réserve et pouvoir partager de nos passions me ravissait au plus haut point. C'était peut-être idiot à penser, mais j'avais bien peu avec qui j'avais la possibilité d'échanger sur les dragons. Souvent c'était courtois, les débats restaient très en surface et c'est moi, l'élève, qui apprenait à mon interlocuteur des détails qu'il ignorait sur les dragons.
Rares étaient ceux avec qui je pouvais avoir une réelle conversation, de réelles recherches, ceux qui me donnaient du challenge, de la réflexion. Jack était de ceux-ci. Monsieur Wakefield également. Hélas, mon cercle de passionnés s'arrêtait à là. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir un réseau intéressant de dragonologiste, mais de là à pouvoir me sentir à l'aise avec eux et de partager comme avec des amis, c'était une autre histoire. Nos échanges étaient davantage cordiaux.
Reposant mes pupilles foncées sur le jeune homme, je hochais la tête.
- Cet été pourquoi pas ? J'ai prévu de me reposer et me ressourcer principalement alors sauf si on me kidnappe, ce serait avec grand plaisir si je pouvais faire ce voyage avec toi.
Sourire aux lèvres, je ne cachais pas mon enjouement. Pourquoi le ferai-je ? Partir en voyage était déjà un cadeau pour moi. Alors avec un ami. Un passionné de dragonologie. Me voilà au comble du bonheur.
Ce qui m'amusait la plupart du temps d'ailleurs c'était que j'entendais des rumeurs sur moi qui fréquentais régulièrement Jack ou monsieur Wakefield. Sûrement me pensait-on fille facile ? Lèche-botte ? Ou même peut-être que je fricottais avec ces garçons ? Tout cela me faisait rire. Décidément les gens n'avaient rien d'autre à faire que de s'occuper d'eux-mêmes, et en quoi cela pouvait-il les déranger ? Nombreux ceux qui seraient déçus en constatant la vérité : des conversations de passionnés pour des lézards volant cracheurs de feu.
Lorsque je lui proposais de lire ma thèse avant que je ne la rende, je me sentais heureuse de l'entendre accepter. Non pas que je craignais un refus, loin de là. Mais savoir que j'étais à ce point bien entourée, que Jack était toujours présent pour moi et discuter sur les dragons, que je pouvais compter sur lui… ça avait quelque chose d'extrêmement précieux. C'était un ami. Un vrai. Indubitablement. Éclat tendre et serein dans les yeux, je l'observais amicalement me nommer par mon nom de famille avec une courtoisie toute amicale. Persuadée que mon sourire amusé et ravi suffirait comme toute réponse, je préférais davantage me tourner sur une conversation plus large et plus sereine. Celle de l'après la thèse. Une fois que tout ce poids sur mes épaules serait délesté, abandonné devant le portail de l'université pour ne plus jamais y retoucher. Le poids des études prolongées, du diplôme si ardemment désiré et si difficilement obtenu. Dix ans… dix longues putain d'année. Je tenais le bon cap, je ne devais pas baisser les bras maintenant que la dernière ligne droite me tendait les bras.
Oui, j'avais vraiment hâte d'être théoriquement accomplie. De pouvoir enfin me lancer tous les jours dans des aventures passionnantes auprès de ces créatures qui m'avaient enchantée depuis ma naissance. Je sentais l'envie bouillir au fond de mes tripes. Je voulais les étudier, encore et toujours. Je voulais les comprendre. Je voulais poser des mots et des explications rationnels sur les comportements encore mystérieux aujourd'hui.
Tout avait un sens.
Les moldus y parvenaient avec les chats et les chiens, pourquoi pas une sorcière avec les dragons ? Même si je ne faisais qu'un mètre cinquante-cinq.
Secouant légèrement la tête en fronçant les sourcils, je donnais un petit coup de coude à mon ami.
- Tu sais, les études et la théorie ça ne fait pas tout. Peut-être que si tu prouves sur le terrain que tu peux devenir un soigneur accompli tu n'aurais pas besoin de diplôme. Et il doit bien y avoir genre des cours du soir ou je ne sais quoi… Et puis bon… moi je suis là pour t'aider aussi.
Petit clin d'œil. Donnant donnant. Il me rendait service, il était donc bien normal que j'en fasse de même. Quel genre d'amie serais-je si je ne me proposais pas d'entrée de jeu ? Repliant ensuite mon carnet, rempli de nouvelles notes, je soupirais en me frottant les yeux, la fatigue se rattrapant immédiatement à moi.
- Écoute non je crois que pour le moment je n'ai pas plus de questions… je vais… essayer de passer au propre tout ce que nous avons dit et continuer mes recherches. J'espère en savoir plus la prochaine fois pour que nous puissions continuer à en débattre. C'est enrichissant.
Non seulement pour ma thèse, mais tout simplement parce que parler de dragon, c'était intéressant.
Rassemblant mes affaires, je me permettais de prendre congé de Jack, et ainsi de le libérer, après un échange de politesse tout à fait courtois et amicale.
Toutefois, il me tardait de le revoir, de l'emmener en Amazonie, qu'il m'emmène en Nouvelle-Zélande. Nous avions sans doute encore tellement à partager ensemble. Bien plus que ce que nous ne pourrions imaginer, j'en étais certaine.
Rares étaient ceux avec qui je pouvais avoir une réelle conversation, de réelles recherches, ceux qui me donnaient du challenge, de la réflexion. Jack était de ceux-ci. Monsieur Wakefield également. Hélas, mon cercle de passionnés s'arrêtait à là. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir un réseau intéressant de dragonologiste, mais de là à pouvoir me sentir à l'aise avec eux et de partager comme avec des amis, c'était une autre histoire. Nos échanges étaient davantage cordiaux.
Reposant mes pupilles foncées sur le jeune homme, je hochais la tête.
- Cet été pourquoi pas ? J'ai prévu de me reposer et me ressourcer principalement alors sauf si on me kidnappe, ce serait avec grand plaisir si je pouvais faire ce voyage avec toi.
Sourire aux lèvres, je ne cachais pas mon enjouement. Pourquoi le ferai-je ? Partir en voyage était déjà un cadeau pour moi. Alors avec un ami. Un passionné de dragonologie. Me voilà au comble du bonheur.
Ce qui m'amusait la plupart du temps d'ailleurs c'était que j'entendais des rumeurs sur moi qui fréquentais régulièrement Jack ou monsieur Wakefield. Sûrement me pensait-on fille facile ? Lèche-botte ? Ou même peut-être que je fricottais avec ces garçons ? Tout cela me faisait rire. Décidément les gens n'avaient rien d'autre à faire que de s'occuper d'eux-mêmes, et en quoi cela pouvait-il les déranger ? Nombreux ceux qui seraient déçus en constatant la vérité : des conversations de passionnés pour des lézards volant cracheurs de feu.
Lorsque je lui proposais de lire ma thèse avant que je ne la rende, je me sentais heureuse de l'entendre accepter. Non pas que je craignais un refus, loin de là. Mais savoir que j'étais à ce point bien entourée, que Jack était toujours présent pour moi et discuter sur les dragons, que je pouvais compter sur lui… ça avait quelque chose d'extrêmement précieux. C'était un ami. Un vrai. Indubitablement. Éclat tendre et serein dans les yeux, je l'observais amicalement me nommer par mon nom de famille avec une courtoisie toute amicale. Persuadée que mon sourire amusé et ravi suffirait comme toute réponse, je préférais davantage me tourner sur une conversation plus large et plus sereine. Celle de l'après la thèse. Une fois que tout ce poids sur mes épaules serait délesté, abandonné devant le portail de l'université pour ne plus jamais y retoucher. Le poids des études prolongées, du diplôme si ardemment désiré et si difficilement obtenu. Dix ans… dix longues putain d'année. Je tenais le bon cap, je ne devais pas baisser les bras maintenant que la dernière ligne droite me tendait les bras.
Oui, j'avais vraiment hâte d'être théoriquement accomplie. De pouvoir enfin me lancer tous les jours dans des aventures passionnantes auprès de ces créatures qui m'avaient enchantée depuis ma naissance. Je sentais l'envie bouillir au fond de mes tripes. Je voulais les étudier, encore et toujours. Je voulais les comprendre. Je voulais poser des mots et des explications rationnels sur les comportements encore mystérieux aujourd'hui.
Tout avait un sens.
Les moldus y parvenaient avec les chats et les chiens, pourquoi pas une sorcière avec les dragons ? Même si je ne faisais qu'un mètre cinquante-cinq.
Secouant légèrement la tête en fronçant les sourcils, je donnais un petit coup de coude à mon ami.
- Tu sais, les études et la théorie ça ne fait pas tout. Peut-être que si tu prouves sur le terrain que tu peux devenir un soigneur accompli tu n'aurais pas besoin de diplôme. Et il doit bien y avoir genre des cours du soir ou je ne sais quoi… Et puis bon… moi je suis là pour t'aider aussi.
Petit clin d'œil. Donnant donnant. Il me rendait service, il était donc bien normal que j'en fasse de même. Quel genre d'amie serais-je si je ne me proposais pas d'entrée de jeu ? Repliant ensuite mon carnet, rempli de nouvelles notes, je soupirais en me frottant les yeux, la fatigue se rattrapant immédiatement à moi.
- Écoute non je crois que pour le moment je n'ai pas plus de questions… je vais… essayer de passer au propre tout ce que nous avons dit et continuer mes recherches. J'espère en savoir plus la prochaine fois pour que nous puissions continuer à en débattre. C'est enrichissant.
Non seulement pour ma thèse, mais tout simplement parce que parler de dragon, c'était intéressant.
Rassemblant mes affaires, je me permettais de prendre congé de Jack, et ainsi de le libérer, après un échange de politesse tout à fait courtois et amicale.
Toutefois, il me tardait de le revoir, de l'emmener en Amazonie, qu'il m'emmène en Nouvelle-Zélande. Nous avions sans doute encore tellement à partager ensemble. Bien plus que ce que nous ne pourrions imaginer, j'en étais certaine.
Fin du RP
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