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What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Ven 15 Mar 2019 - 0:35
Habituellement, Stan sortait de l'entraînement du club de duel épuisé mais serein. Aujourd'hui, il était effectivement fatigué, plus encore que d'habitude mais il était loin de se sentir apaisé. Depuis les événements de la veille et le malentendu avec Charlie et Luigi, la colère n'était pas vraiment retombé. Il en voulait un peu à l'italien, parce qu'il avait parlé à sa cousine du projet qui l'avait amené à la carrière la première fois...mais en même temps, il avait visiblement tenu sa langue concernant ce qui s'était passé entre eux. Quant à Charlie...sa réaction avait vraiment rendu Stan furieux. Il ne comprenait pas et trouvait la réaction de la jeune femme de la jeune femme très injuste.
Le grymm avait fait le tour de la salle, s'assurant que tout était en ordre avant de partir. Comme toujours il était le dernier, il était donc en train de tirer la lourde porte de la salle de duel vers lui lorsque son geste fut interrompu. Une main était venue se poser sur la pièce de bois, l’empêchant de se fermer.
“On peut parler?”
Stan reconnu immédiatement la voix de Luigi. Une part de lui était heureuse de le voir, l'autre était toujours en colère, donnant au sorcier un sentiment mitigé. Il se tourna vers litalien, croisant instinctivement les bras sur sa poitrine et laissa échapper une expiration à peine moins forte qu'un soupir. L'agacement l'emportait et il ne chercha pas à le cacher.
“Qu'est ce que tu veux?”
“M'excuser pour le malentendu d'hier.”
Levant un sourcil, Stan fut sincèrement surpris par ces excuses dont il ne comprenait pas vraiment l'intérêt ni la teneur. Il jugeait que si l'italien lui devait bien des excuses, ce n'était pas à ce sujet. Son visage de referma de nouveau alors qu'il répondait.
“Alors ça n'était pas la peine de te déplacer. Il n'y a pas matière à s'excuser.”
“S'il te plait.”
Stan resta les bras croisés, attendant la suite. Après tout, il n'avait pas grand chose à reprocher à l'italien et pouvait bien lui accorder un peu de son temps pour écouter ce qu'il avait à dire. L'intéressé désigna la salle de duel d'un signe de tête.
“On sera plus tranquilles à l'intérieur non?”
Le grymm hésita un instant. Effectivement personne ne viendrait à cette heure. Cela dit les chances de croiser un étudiant dans les couloirs étaient également minimes. Si l'idée de se retrouver seul dans la pièce avec Luigi le perturbait un peu, il accepta tout de même,jugeant qu'alimenter plus de conflit aurait été contre productif.
“Hum….oui. si tu y tiens.”
Stan pousse la porte et laissa entrer Luigi avant de le suivre dans la pièce. Il referma ensuite puis s'adossa contre l'imposant panneau de bois et croisa à nouveau les bras sur son torse. L’italien enfonça ses mains dans des poches.
“Écoute je suis désolé de ce qui s'est passé. J'ai pas pensé que tu pourrais mal interpréter la situation et que ça pourrait te blesser.”
Stan haussa les épaules, cherchant à paraître plus détaché de l’événement qu’il ne l’avait vraiment été sur le moment. Effectivement, ce qu’il avait cru voir l’avait blessé, mais ça n’était pas la réalité, donc ça n’avait vraiment d’intérêt de revenir sur le sujet. Et de toute façon, il était hors de question qu’il admette devant Luigi a quel point l’idée qu’il se soit de nouveau passé quelque chose avec Charlie l’avait perturbé.
“Je te l'ai dit. Tu n'as pas de raison de t'excuser pour ça. C'est moi qui me suis fait des idées .”
Il marqua une pause avant de reprendre sur un ton plus accusateur, laissant sous-entendre au garde-chasse ce pour quoi il aurait réellement dû s’excuser.
“Et puis tu fais bien ce que tu veux après tout. Et comme l'a fait remarquer Charlie, c'était mon idée à la base.”
L’italien soupira.
“Tu es jaloux?”
“Non...pourquoi je le serais?”
Stan était réellement surpris par cette question. Il ne voyait pas quelle légitimité il aurait eu à être jaloux. Ce n’était pas comme s’il y avait eut une relation sérieuse.
“Parce que je te plais.”
Si le grymm s’était habitué à l’idée, l’entendre dire à voix haute le perturbait toujours beaucoup. Brièvement, son visage exprima une sensation de malaise et sans qu’il s’en rende compte, le ton de Stan se radoucit légèrement et il commença a fixer Luigi un peu moins qu’avant. Effectivement,c’était un fait, il ne pouvait plus vraiment le nier, en tout cas pas devant l’italien.
“Oui. Et alors?”
“Alors je couche avec d’autres.”
Stan laissa échapper un ricanement sarcastique. Sa réponse se fit instantanée.
“Non, vraiment? Je tombe des nues!”
Il regretta aussitôt d’avoir été désagréable. Il aimait la compagnie de Luigi et même s’il était un peu en colère après lui, il ne voulait que la situation s'envenime. Il reprit sur un ton plus doux, tentant d’apaiser un peu les choses.
“Sérieusement Luigi, tu penses vraiment que ça a la moindre importance?”
“Et toi? Tu es si certain que ça n’en a pas?”
Stan leva les yeux au ciel. Evidemment qu’il en était certain. Il n’y avait rien entre eux. Enfin rien de concret. Et il n’y aurait surement jamais rien...Luigi était du genre à enchaîner les conquêtes, c’était très clair pour le grymm. De son côté, il se voyait mal remettre en question toute son éducation et tout un pan des projets d’avenir que sa mère avait pour lui à cause d’un béguin ridicule. Stanislav choisit donc de mentir avec conviction, il était assez bon à ce jeu là normalement. Il réussissait même à s'auto-convaincre parfois.
“Oui.”
Pour seule réponse,Luigi s’approcha, saisissant le visage de Stan dans ses mains et commença à l’embrasser. Le grymm décroisa les bras et eut un bref mouvement de recul avant d’accepter puis de rendre ce baiser. Sa colère retomba instantanément,totalement noyée par le flots des autres émotions, positives comme négatives qui prenaient le dessus dans l’esprit du sorcier. Bien sûr, ce contact avec les lèvres de Luigi, cette proximité, c’était agréable. Mais il ne comprenait pas. Il n’arrivait à appréhender ni les réactions de l'italien, ni même ses propres émotions.
Lorsque le garde-chasse se détacha de lui et posa ses mains sur les épaules de Stanislav tout en le fixant, l’expression de ce dernier avait changé du tout au tout. Ses yeux exprimaient une profonde confusion mais également une certaine souffrance. Il était trop fatigué...il s’était passé trop de chose ses derniers temps pour qu’il puisse garder le contrôle comme il avait l’habitude de le faire. Tout se bousculait dans sa tête, il ne savait plus comment il était censé réagir. Luigi lui plaisait, il avait envie d’être près de lui...tout le temps, mais c’était impossible. Et puis, il avait cette désagréable impression qu’il cherchait juste à s’amuser avec lui. Cette idée le blesser profondément. Lorsqu’il parla, sa voix se brisa presque instantanément, laissant entrevoir sans la moindre barrière l’état de détresse dans lequel il était à ce moment.
“Luigi...à quoi tu joues?”
Le grymm avait fait le tour de la salle, s'assurant que tout était en ordre avant de partir. Comme toujours il était le dernier, il était donc en train de tirer la lourde porte de la salle de duel vers lui lorsque son geste fut interrompu. Une main était venue se poser sur la pièce de bois, l’empêchant de se fermer.
“On peut parler?”
Stan reconnu immédiatement la voix de Luigi. Une part de lui était heureuse de le voir, l'autre était toujours en colère, donnant au sorcier un sentiment mitigé. Il se tourna vers litalien, croisant instinctivement les bras sur sa poitrine et laissa échapper une expiration à peine moins forte qu'un soupir. L'agacement l'emportait et il ne chercha pas à le cacher.
“Qu'est ce que tu veux?”
“M'excuser pour le malentendu d'hier.”
Levant un sourcil, Stan fut sincèrement surpris par ces excuses dont il ne comprenait pas vraiment l'intérêt ni la teneur. Il jugeait que si l'italien lui devait bien des excuses, ce n'était pas à ce sujet. Son visage de referma de nouveau alors qu'il répondait.
“Alors ça n'était pas la peine de te déplacer. Il n'y a pas matière à s'excuser.”
“S'il te plait.”
Stan resta les bras croisés, attendant la suite. Après tout, il n'avait pas grand chose à reprocher à l'italien et pouvait bien lui accorder un peu de son temps pour écouter ce qu'il avait à dire. L'intéressé désigna la salle de duel d'un signe de tête.
“On sera plus tranquilles à l'intérieur non?”
Le grymm hésita un instant. Effectivement personne ne viendrait à cette heure. Cela dit les chances de croiser un étudiant dans les couloirs étaient également minimes. Si l'idée de se retrouver seul dans la pièce avec Luigi le perturbait un peu, il accepta tout de même,jugeant qu'alimenter plus de conflit aurait été contre productif.
“Hum….oui. si tu y tiens.”
Stan pousse la porte et laissa entrer Luigi avant de le suivre dans la pièce. Il referma ensuite puis s'adossa contre l'imposant panneau de bois et croisa à nouveau les bras sur son torse. L’italien enfonça ses mains dans des poches.
“Écoute je suis désolé de ce qui s'est passé. J'ai pas pensé que tu pourrais mal interpréter la situation et que ça pourrait te blesser.”
Stan haussa les épaules, cherchant à paraître plus détaché de l’événement qu’il ne l’avait vraiment été sur le moment. Effectivement, ce qu’il avait cru voir l’avait blessé, mais ça n’était pas la réalité, donc ça n’avait vraiment d’intérêt de revenir sur le sujet. Et de toute façon, il était hors de question qu’il admette devant Luigi a quel point l’idée qu’il se soit de nouveau passé quelque chose avec Charlie l’avait perturbé.
“Je te l'ai dit. Tu n'as pas de raison de t'excuser pour ça. C'est moi qui me suis fait des idées .”
Il marqua une pause avant de reprendre sur un ton plus accusateur, laissant sous-entendre au garde-chasse ce pour quoi il aurait réellement dû s’excuser.
“Et puis tu fais bien ce que tu veux après tout. Et comme l'a fait remarquer Charlie, c'était mon idée à la base.”
L’italien soupira.
“Tu es jaloux?”
“Non...pourquoi je le serais?”
Stan était réellement surpris par cette question. Il ne voyait pas quelle légitimité il aurait eu à être jaloux. Ce n’était pas comme s’il y avait eut une relation sérieuse.
“Parce que je te plais.”
Si le grymm s’était habitué à l’idée, l’entendre dire à voix haute le perturbait toujours beaucoup. Brièvement, son visage exprima une sensation de malaise et sans qu’il s’en rende compte, le ton de Stan se radoucit légèrement et il commença a fixer Luigi un peu moins qu’avant. Effectivement,c’était un fait, il ne pouvait plus vraiment le nier, en tout cas pas devant l’italien.
“Oui. Et alors?”
“Alors je couche avec d’autres.”
Stan laissa échapper un ricanement sarcastique. Sa réponse se fit instantanée.
“Non, vraiment? Je tombe des nues!”
Il regretta aussitôt d’avoir été désagréable. Il aimait la compagnie de Luigi et même s’il était un peu en colère après lui, il ne voulait que la situation s'envenime. Il reprit sur un ton plus doux, tentant d’apaiser un peu les choses.
“Sérieusement Luigi, tu penses vraiment que ça a la moindre importance?”
“Et toi? Tu es si certain que ça n’en a pas?”
Stan leva les yeux au ciel. Evidemment qu’il en était certain. Il n’y avait rien entre eux. Enfin rien de concret. Et il n’y aurait surement jamais rien...Luigi était du genre à enchaîner les conquêtes, c’était très clair pour le grymm. De son côté, il se voyait mal remettre en question toute son éducation et tout un pan des projets d’avenir que sa mère avait pour lui à cause d’un béguin ridicule. Stanislav choisit donc de mentir avec conviction, il était assez bon à ce jeu là normalement. Il réussissait même à s'auto-convaincre parfois.
“Oui.”
Pour seule réponse,Luigi s’approcha, saisissant le visage de Stan dans ses mains et commença à l’embrasser. Le grymm décroisa les bras et eut un bref mouvement de recul avant d’accepter puis de rendre ce baiser. Sa colère retomba instantanément,totalement noyée par le flots des autres émotions, positives comme négatives qui prenaient le dessus dans l’esprit du sorcier. Bien sûr, ce contact avec les lèvres de Luigi, cette proximité, c’était agréable. Mais il ne comprenait pas. Il n’arrivait à appréhender ni les réactions de l'italien, ni même ses propres émotions.
Lorsque le garde-chasse se détacha de lui et posa ses mains sur les épaules de Stanislav tout en le fixant, l’expression de ce dernier avait changé du tout au tout. Ses yeux exprimaient une profonde confusion mais également une certaine souffrance. Il était trop fatigué...il s’était passé trop de chose ses derniers temps pour qu’il puisse garder le contrôle comme il avait l’habitude de le faire. Tout se bousculait dans sa tête, il ne savait plus comment il était censé réagir. Luigi lui plaisait, il avait envie d’être près de lui...tout le temps, mais c’était impossible. Et puis, il avait cette désagréable impression qu’il cherchait juste à s’amuser avec lui. Cette idée le blesser profondément. Lorsqu’il parla, sa voix se brisa presque instantanément, laissant entrevoir sans la moindre barrière l’état de détresse dans lequel il était à ce moment.
“Luigi...à quoi tu joues?”
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Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Ven 15 Mar 2019 - 8:50
Je n’ai pas cherché à retenir Stan hier après le malentendu avec sa cousine. J’ai estimé qu’il valait mieux le laisser se calmer et réfléchir seul plutôt que de discuter à chaud. Discuter de quoi d’ailleurs. Après tout je ne me suis jamais justifié, je n’ai jamais estimé avoir de comptes à rendre sur ce que je faisais ou avec qui je le faisais. Ceci dit d’habitude ce genre de situation n’est pas vraiment un malentendu. Il m’est même une fois ou deux arrivé de goûter aux poings d’un frère ou d’un mari furieux. Mais cette fois c’est différent. Pour une fois il n’y a rien à me reprocher. Pourtant je ne suis pas certain que ce soit cette injustice qui me préoccupe réellement. Au fond je crois que je m’inquiète un peu aussi d’avoir blessé le jeune homme et c’est ce sentiment qui me perturbe le plus.
Dans la soirée, j’ai fini par ressortir le dessin que j’avais fait de lui après notre nuit ensemble. Accompagné d’un verre de whisky pur-feu, j’ai longuement considéré les traits de son visage tracés au fusain. Puis j’ai finalement décidé de sortir. Pourtant après quelques verres seul devant le comptoir j’ai bien dû me rendre à l’évidence. Pas de charmante compagnie pour moi ce soir. À mon retour dans ma cabane, le dessin était encore sur la table. J’ai soigneusement roulé le parchemin pour le ranger et suis allé me coucher pour une brève nuit d’insomnie.
Ce n’est qu’en fin de journée que j’ai décidé d’aller trouver Stan pour mettre les choses à plat et chasser cette culpabilité déplacée de mon esprit. J’avais dans l’intention de le rassurer mais aussi de prendre soin d’étouffer dans les l’œufs les quelques espoirs qu’il aurait pu avoir à mon sujet avant qu’ils ne deviennent trop douloureux pour lui. Mais au lieu de ça, voilà que je me suis laissé aller à l’embrasser, comme pour remuer le couteau dans la plaie. Stan est plus confus que moi encore et je m’en veux de la détresse que je perçois dans sa voix. Je n’aurais définitivement pas dû l’embrasser. Pourtant je ne m’écarte pas et si je baisse légèrement les yeux pour éviter son regard, c’est tout près de lui que je murmure, pour moi-même ou pour lui, je ne sais pas trop.
- Je ne sais pas… un jeu dangereux je crois. Auquel je m’étais juré de ne plus jouer.
Merde, qu’est-ce qui me prend ? Je suis en train de faire une connerie monumentale, j’en suis conscient et pourtant je continue. Je relève les yeux vers le jeune homme pour voir que son expression a changé pour laisser la place à un air triste et épuisé. Je demande doucement.
- Je peux te montrer quelque chose ?
En posant la question, je prends conscience que je ne suis pas vraiment venu pour décourager les espoirs de Stan. En fait il semblerait même que ce soit le contraire. Il hoche légèrement la tête.
- Si tu veux.
Je m’écarte finalement pour aller m’asseoir au bord de l’estrade qui sert aux duels. Tapotant légèrement le bois, je l’invite à venir s’installer près de moi et tandis qu’il approche, je sors de la poche intérieur de mon manteau le parchemin précieusement roulé pour le lui tendre. Je le laisse l’ouvrir lui-même pour découvrir son dessin.
Dans la soirée, j’ai fini par ressortir le dessin que j’avais fait de lui après notre nuit ensemble. Accompagné d’un verre de whisky pur-feu, j’ai longuement considéré les traits de son visage tracés au fusain. Puis j’ai finalement décidé de sortir. Pourtant après quelques verres seul devant le comptoir j’ai bien dû me rendre à l’évidence. Pas de charmante compagnie pour moi ce soir. À mon retour dans ma cabane, le dessin était encore sur la table. J’ai soigneusement roulé le parchemin pour le ranger et suis allé me coucher pour une brève nuit d’insomnie.
Ce n’est qu’en fin de journée que j’ai décidé d’aller trouver Stan pour mettre les choses à plat et chasser cette culpabilité déplacée de mon esprit. J’avais dans l’intention de le rassurer mais aussi de prendre soin d’étouffer dans les l’œufs les quelques espoirs qu’il aurait pu avoir à mon sujet avant qu’ils ne deviennent trop douloureux pour lui. Mais au lieu de ça, voilà que je me suis laissé aller à l’embrasser, comme pour remuer le couteau dans la plaie. Stan est plus confus que moi encore et je m’en veux de la détresse que je perçois dans sa voix. Je n’aurais définitivement pas dû l’embrasser. Pourtant je ne m’écarte pas et si je baisse légèrement les yeux pour éviter son regard, c’est tout près de lui que je murmure, pour moi-même ou pour lui, je ne sais pas trop.
- Je ne sais pas… un jeu dangereux je crois. Auquel je m’étais juré de ne plus jouer.
Merde, qu’est-ce qui me prend ? Je suis en train de faire une connerie monumentale, j’en suis conscient et pourtant je continue. Je relève les yeux vers le jeune homme pour voir que son expression a changé pour laisser la place à un air triste et épuisé. Je demande doucement.
- Je peux te montrer quelque chose ?
En posant la question, je prends conscience que je ne suis pas vraiment venu pour décourager les espoirs de Stan. En fait il semblerait même que ce soit le contraire. Il hoche légèrement la tête.
- Si tu veux.
Je m’écarte finalement pour aller m’asseoir au bord de l’estrade qui sert aux duels. Tapotant légèrement le bois, je l’invite à venir s’installer près de moi et tandis qu’il approche, je sors de la poche intérieur de mon manteau le parchemin précieusement roulé pour le lui tendre. Je le laisse l’ouvrir lui-même pour découvrir son dessin.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Ven 15 Mar 2019 - 10:56
Stanislav n’avait pas pour habitude de se laisser guider par ses émotions et ses envies. Ce n’était pas ainsi que les choses tournaient et il avait toujours su que s’il venait à perdre le contrôle sur ses émotions, il ne pourrait qu’en souffrir. Lorsque Luigi s’écarta pour aller s’asseoir sur l’estrade et l’invita à le rejoindre, le grymm savait très bien qu’il aurait dû partir. Que s’il ne ne le faisait pas maintenant, les choses allaient encore empirer, pourtant il en était bien incapable. L’italien semblait à peu près aussi perturbé que lui par la situation, ce qui en un sens le rassurait. Il sentait bien que quelque chose cloché. En quelques pas, Stan eut rejoint l’estrade pour s’asseoir à la place qui lui avait été indiquée et déroula le parchemin que Luigi lui tendait. Un dessin au fusain, très bien réalisé. Pour autant, la qualité du travail n’avait rien à voir avec la confusion qui s’accentuait dans l’esprit de Stan. Il se tourna vers le garde-chasse.
“C’est moi.”
La perspicacité n’étant pas sa principale qualité lorsqu’il était perturbé, le grymm se sentait parfois obligé d’énoncer des évidences. Le doute n’était pas vraiment possible. Pourtant, il voulait bien confirmer, il avait eut sa dose de malentendu pour quelques temps. Luigi hocha la tête, sans rien ajouter de plus et Stan reporta à nouveau son attention sur le dessin, en détaillant les traits. C’était vraiment ressemblant et le fait que ça ne pouvait pas avoir été fait uniquement de tête le frappa. Pourtant il n’avait aucun souvenir d’avoir servi de modèle.
“Quand est-ce que ça a été fait?”
“Pendant que tu dormais l’autre nuit.”
C’était logique. L’esprit de Stan s’égara un instant, repensant à la soirée qu’il avait passé avec Luigi. Un vague sourire se dessina sur ses lèvres sans même qu’il s’en rende compte et il s’exprima doucement, sans vraiment savoir s’il pensait ou parler.
“Oh...oui. Je vois.”
Reprenant pied avec la réalité et le moment présent, il se tourna vers l’italien, sourcils froncé et une expression dubitative sur le visage. Il ne comprenait ni pourquoi ce dessin avait été fait, ni pourquoi Luigi ressentait le besoin de le lui montrer ou encore ce qu’il attendait de lui.
“Mais pourquoi? Et pourquoi tu me montres ça?”
“Parce que ça fait des années que je n’avais pas mis un visage sur un de mes dessins et je ne sais pas pourquoi j’ai dessiné le tien.”
Lui non plus n’en avait aucun idée. Pas plus qu’il ne comprenait l’effet étrange que ce parchemin lui faisait. Il ne savait pas vraiment ce que Luigi attendait de lui à ce moment...il était surement la dernière personne à pouvoir l’éclairer sur la question et il se contenta de fixer le garde-chasse avec un air de plus en plus perdu avant d’avouer son incompétence sur le sujet.
“Je ne suis pas sûr de pouvoir t’aider à comprendre…”
“Pourquoi tu venais me voir hier?”
La question aurait prit Stan au dépourvu en temps normal, mais il n’était pas vraiment en état de se chercher des excuses ou de se voiler la face. Constatant qu’il était simplement capable d’être sincère, un sourire un peu lassé apparu sur son visage. Il avait confiance en Luigi, mais il n’aimait pas vraiment se sentir aussi vulnérable face à quelqu’un. Il haussa les épaules.
“Si je le savais…”
Il marqua une brève pause et son sourire se dissipa alors qu’il réfléchissait vraiment aux raisons qui l’avait amenées devant la porte de l’italien. Il savait pourquoi il était venu, c’était basique et évident. Il l'avoua à voix basse, pas tout à fait prêt à entendre ces mots sortir de sa bouche.
“J’avais juste envie de te voir je crois…”
Luigi ne réagit immédiatement, laissant un long silence s'installer. Stan eut donc tout le loisir de constater à quel point il redoutait sa réaction. Une boule se formait dans sa gorge alors qu’il devait bien admettre qu’il craignait d’être rejeté. Rien de bien nouveau sous le soleil, il en avait toujours été ainsi avec les gens auxquels il tenait, mais il ne connaissait l’italien que depuis quelques semaines et il n’aurait jamais dû prendre une place aussi importante pour lui. Pas aussi rapidement en tout cas. Lorsqu’il se décida enfin à rompre le silence, le grymm sentit comme un poids quitter ses épaules.
“Ma porte te sera toujours ouverte.”
Cette simple affirma rassurait Stanislav bien plus qu’il ne l’aurait cru. Et bien plus qu’il ne l’aurait voulu. Avec précaution, il enroula le parchemin et le déposa à côté de lui. Il laissa ensuite aller sa tête contre l’épaule de Luigi. Les contacts physiques n’était pas vraiment sa tasse de thé, mais la proximité avec l’italien lui semblait toujours agréable.
“Merci.”
Il ne savait pas trop de quoi il le remerciait vraiment et ça n’était pas très grave. Il ressentait le besoin de le faire. Le garde-chasse vint passer son bras autour de Stan, sans rien ajouter. Ils restèrent ainsi de nombreuses secondes. Le grymm profitait de ce contact qu’il trouvait réellement apaisant. Comme il l’avait pressenti, les choses étaient pires qu’avant, tout devenait de plus en plus compliqué. Pourtant, à cet instant, ça n’avait pas vraiment d’importance. Plus serein, Stan aborda un autre sujet qui lui tenait à cœur. Une légère inquiétude transparaissait dans sa voix.
“Tu comptes lui parler de ce qui s’est passé?”
Bien évidemment, il parlait de Charlie. Vu la réaction qu’elle avait eu la veille, le sorcier supposé que sa cousine ignoré tout de la relation un peu particulière qui s’était développée entre les deux hommes. Il ne savait pas quelles étaient les intentions de Luigi à ce sujet.
“C’est moi.”
La perspicacité n’étant pas sa principale qualité lorsqu’il était perturbé, le grymm se sentait parfois obligé d’énoncer des évidences. Le doute n’était pas vraiment possible. Pourtant, il voulait bien confirmer, il avait eut sa dose de malentendu pour quelques temps. Luigi hocha la tête, sans rien ajouter de plus et Stan reporta à nouveau son attention sur le dessin, en détaillant les traits. C’était vraiment ressemblant et le fait que ça ne pouvait pas avoir été fait uniquement de tête le frappa. Pourtant il n’avait aucun souvenir d’avoir servi de modèle.
“Quand est-ce que ça a été fait?”
“Pendant que tu dormais l’autre nuit.”
C’était logique. L’esprit de Stan s’égara un instant, repensant à la soirée qu’il avait passé avec Luigi. Un vague sourire se dessina sur ses lèvres sans même qu’il s’en rende compte et il s’exprima doucement, sans vraiment savoir s’il pensait ou parler.
“Oh...oui. Je vois.”
Reprenant pied avec la réalité et le moment présent, il se tourna vers l’italien, sourcils froncé et une expression dubitative sur le visage. Il ne comprenait ni pourquoi ce dessin avait été fait, ni pourquoi Luigi ressentait le besoin de le lui montrer ou encore ce qu’il attendait de lui.
“Mais pourquoi? Et pourquoi tu me montres ça?”
“Parce que ça fait des années que je n’avais pas mis un visage sur un de mes dessins et je ne sais pas pourquoi j’ai dessiné le tien.”
Lui non plus n’en avait aucun idée. Pas plus qu’il ne comprenait l’effet étrange que ce parchemin lui faisait. Il ne savait pas vraiment ce que Luigi attendait de lui à ce moment...il était surement la dernière personne à pouvoir l’éclairer sur la question et il se contenta de fixer le garde-chasse avec un air de plus en plus perdu avant d’avouer son incompétence sur le sujet.
“Je ne suis pas sûr de pouvoir t’aider à comprendre…”
“Pourquoi tu venais me voir hier?”
La question aurait prit Stan au dépourvu en temps normal, mais il n’était pas vraiment en état de se chercher des excuses ou de se voiler la face. Constatant qu’il était simplement capable d’être sincère, un sourire un peu lassé apparu sur son visage. Il avait confiance en Luigi, mais il n’aimait pas vraiment se sentir aussi vulnérable face à quelqu’un. Il haussa les épaules.
“Si je le savais…”
Il marqua une brève pause et son sourire se dissipa alors qu’il réfléchissait vraiment aux raisons qui l’avait amenées devant la porte de l’italien. Il savait pourquoi il était venu, c’était basique et évident. Il l'avoua à voix basse, pas tout à fait prêt à entendre ces mots sortir de sa bouche.
“J’avais juste envie de te voir je crois…”
Luigi ne réagit immédiatement, laissant un long silence s'installer. Stan eut donc tout le loisir de constater à quel point il redoutait sa réaction. Une boule se formait dans sa gorge alors qu’il devait bien admettre qu’il craignait d’être rejeté. Rien de bien nouveau sous le soleil, il en avait toujours été ainsi avec les gens auxquels il tenait, mais il ne connaissait l’italien que depuis quelques semaines et il n’aurait jamais dû prendre une place aussi importante pour lui. Pas aussi rapidement en tout cas. Lorsqu’il se décida enfin à rompre le silence, le grymm sentit comme un poids quitter ses épaules.
“Ma porte te sera toujours ouverte.”
Cette simple affirma rassurait Stanislav bien plus qu’il ne l’aurait cru. Et bien plus qu’il ne l’aurait voulu. Avec précaution, il enroula le parchemin et le déposa à côté de lui. Il laissa ensuite aller sa tête contre l’épaule de Luigi. Les contacts physiques n’était pas vraiment sa tasse de thé, mais la proximité avec l’italien lui semblait toujours agréable.
“Merci.”
Il ne savait pas trop de quoi il le remerciait vraiment et ça n’était pas très grave. Il ressentait le besoin de le faire. Le garde-chasse vint passer son bras autour de Stan, sans rien ajouter. Ils restèrent ainsi de nombreuses secondes. Le grymm profitait de ce contact qu’il trouvait réellement apaisant. Comme il l’avait pressenti, les choses étaient pires qu’avant, tout devenait de plus en plus compliqué. Pourtant, à cet instant, ça n’avait pas vraiment d’importance. Plus serein, Stan aborda un autre sujet qui lui tenait à cœur. Une légère inquiétude transparaissait dans sa voix.
“Tu comptes lui parler de ce qui s’est passé?”
Bien évidemment, il parlait de Charlie. Vu la réaction qu’elle avait eu la veille, le sorcier supposé que sa cousine ignoré tout de la relation un peu particulière qui s’était développée entre les deux hommes. Il ne savait pas quelles étaient les intentions de Luigi à ce sujet.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Ven 15 Mar 2019 - 12:58
Alors que je laisse Stan venir contre moi, je ne cesse de me répéter que c’est une erreur. Je ne devrais pas le laisser faire, le laisser s’attacher à moi et développer des sentiments que je ne pourrai pas lui rendre. Pourtant je ne fais rien pour le repousser, au contraire. J’essaie de me convaincre que c’est uniquement pour ne pas le blesser davantage que j’agis ainsi. Parce que si je suis souvent un enfoiré, je ne suis pas pour autant un salaud. Je tourne légèrement la tête vers lui alors qu’il s’inquiète de ce que je compte dire à sa cousine.
- Tu voudrais que je lui en parle ?
Je le sens se tendre un peu.
- Pas vraiment non. Je préfèrerais qu’elle n’en sache rien.
Je hoche doucement la tête.
- D’accord. Je ne dirai rien alors.
- Merci…
Je laisse à nouveau passer quelques instants de silence avant de demander.
- Tu es toujours en colère ?
Stan se redresse, l’air un peu surpris.
- Contre toi ?
Je le regarde et lui sourit doucement.
- Et contre Charlie ?
Il se renfrogne sans répondre. Je ramène mon bras de derrière lui pour venir caresser sa joue. Il y a certaines choses que Charlie préfèrerais sans doute que je taise mais je crois que son cousin a besoin de les entendre. Et puis j’ai l’habitude de jouer le rôle de l’enfoiré.
- Elle tient énormément à toi tu sais. Tu es le seul membre de sa famille à être réellement présent pour elle. Même ses parents, j’ai dû aller les chercher au bout du monde pour leur rappeler que leur fille pouvait avoir besoin d’eux. Elle ne sait sans doute pas comment te le dire mais elle a peur de te perdre, c’est évident.
- Tu voudrais que je lui en parle ?
Je le sens se tendre un peu.
- Pas vraiment non. Je préfèrerais qu’elle n’en sache rien.
Je hoche doucement la tête.
- D’accord. Je ne dirai rien alors.
- Merci…
Je laisse à nouveau passer quelques instants de silence avant de demander.
- Tu es toujours en colère ?
Stan se redresse, l’air un peu surpris.
- Contre toi ?
Je le regarde et lui sourit doucement.
- Et contre Charlie ?
Il se renfrogne sans répondre. Je ramène mon bras de derrière lui pour venir caresser sa joue. Il y a certaines choses que Charlie préfèrerais sans doute que je taise mais je crois que son cousin a besoin de les entendre. Et puis j’ai l’habitude de jouer le rôle de l’enfoiré.
- Elle tient énormément à toi tu sais. Tu es le seul membre de sa famille à être réellement présent pour elle. Même ses parents, j’ai dû aller les chercher au bout du monde pour leur rappeler que leur fille pouvait avoir besoin d’eux. Elle ne sait sans doute pas comment te le dire mais elle a peur de te perdre, c’est évident.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Ven 15 Mar 2019 - 18:07
Il n’en voulait plus vraiment à Luigi...Stan se doutait un peu qu’il avait dû avertir sa cousine de sa première visite de toute façon. Et il lui faisait confiance lorsqu’il disait accepter de se taire sur les récents événements qui s’étaient produits. Pour Charlie c’était une autre histoire. Bien sûr, il était hors de question de l'abandonner mais il avait l’impression d’être le seul à fournir des efforts. Charlie devait prendre sur elle pour tolérer ses écarts, mais ça ne bouleversait pas vraiment ses projets ou ses habitudes. Lui faisait de son mieux pour accepter Aaron et il trouvait qu’il se débrouillait déjà très bien. Elle ne lui avait pas parlé depuis le déjeuner et surtout elle avait pris la décision de se marier sans même juger bon de le tenir informer. Il avait déjà été blessé de l’apprendre par le né-moldu mais ce qui s’était passé la veille n’avait fait que renforcer sa rancoeur. Pourtant, il savait bien que Luigi avait raison, il se serait juste passé de devoir l’admettre.
Le grymm se pencha en avant, les coudes posé sur ses genoux et pris son propre visage entre ses mains. Il lâcha un soupire.
“Je sais...mais je lui en veux.”
“Pourquoi?”
La voix de Luigi était douce, ce qui incitait Stan à développer là ou en temps normal il aurait juste cherché à esquiver le sujet.
“Je la trouve injuste avec moi.”
“Pourquoi ça?”
Stan n’était pas sûr qu’avoir cet discussion avec l’italien était une bonne idée. Après tout, il était un peu parti pris...Charlie était son amie. Mais il avait besoin d’en parler et Luigi serait certainement une oreille plus attentive que Siméon. Il avait tout de même de meilleurs capacités de concentration que son ami...et il connaissait bien sa cousine. Stanislav soupira de nouveau.
“Elle n’a pas l’air de se rendre compte des efforts que je fais pour qu’on réussisse à s’entendre. Ca ne lui va jamais. Et de son côté, je n’ai pas vraiment franchement l’impression qu’elle y mette du sien.”
“Qu’est-ce qui te fais dire ça?”
Le grymm essaya de garder son calme, de ne pas laisser la colère remonter, mais au fur et à mesure qu’il parlait, son ton se faisait plus dur. Il se sentait vraiment blessé.
“Je ne sais pas. Peut-être le fait qu’elle ait décidé de ne pratiquement plus se manifester après le déjeuner. A moins que ce ne soit parce qu’elle n’ait pas jugé bon de me tenir informé de ses projets de mariages avec Aaron. C’est vrai qu’en plus de deux semaines, elle n’a surement pas eu le temps de faire un saut chez moi ou de m’arrêter dans un couloir.”
Lui passa de nouveau son bras autour des épaules de Stan pour l’attirer contre lui.
“Viens là.”
Stan se laissa faire et alla se caler contre l’italien qui reprit.
“C’est vrai que c’était pas sa meilleure idée de retarder le moment de te l’annoncer. Comment tu l’as su d’ailleurs?”
Stan sentait déjà la colère retomber...Luigi lui faisait définitivement un drôle d’effet. Il avait du mal à se reconnaître lorsqu’il était dans les parages. C’était plutôt déstabilisant.
“J’ai été voir Aaron. Pour discuter de ses recherches et essayer de lui laisser une chance de faire meilleure impression. C’est lui qui me l’a dit.”
Stan vit l’italien sourire.
“Tu sais qu’elle ne me l’a toujours pas présenté.”
Le sorcier se mit à rire doucement durant un court moment. Il se demandait bien ce que pourrait donner cette rencontre.
“Tu ne perds pas grand chose.”
Il hésita un instant avant d’essayer de se montrer plus positif.
“Enfin...il n’est peut-être pas aussi stupide que je le croyais. Juste incroyablement mauvais en communication.”
“C’est déjà ça non?”
Luigi aussi était positif visiblement. Un peu trop même. En effet, c’était déjà ça, mais c’était bien loin d’être suffisant pour faire un mari convenable et aussi énervante qu’elle puisse l’être, Charlie méritait ce qu’il y avait de mieux. Et ça n’était pas Aaron. Stan reprit, regardant l'italien avec scepticisme.
“Il l’a demandé en mariage deux fois parce qu’il avait oublié qu’il aurait besoin d’une bague la première fois et il réagit comme un enfant lorsqu’on se moque de lui…”
Le garde-chasse se contente de sourire, il semblait amusé mais ne rajouta rien. Stan sourit également, en miroir. Il semble soudain avoir une révélation.
“Attends. Tu as été trouver Marc et Zocha?”
Stan venait juste de percuter. L’information datait un peu, mais elle était suffisamment importante pour qu’il l’ait gardé dans un coin de sa tête jusqu’à ce que la discussion se prête à poser plus de question. Luigi hocha la tête, visiblement peu conscient de ce qu’il avait fait. Le grymm était un peu plus inquiet.
“Charlie le sait?”
“Non.”
“Espérons que ce ne soit jamais le cas…”
Luigi haussa les épaules.
“Au pire, elle m'engueulera.”
Effectivement. Il était peu probable que Charlie lui en tienne réellement rigueur...il l’avait fait pour son bien, elle le saurait sûrement. Stan aurait d’ailleurs pu faire quelque chose de similaire s’il ne s’était pas agit de son oncle et sa tante. Il se contenta de sourire, heureux de savoir que Luigi veillait sur sa cousine.
“Et ils t’ont dit quoi?”
“Qu’ils allaient faire en sorte d’être plus présent pour elle.”
Stan hocha la tête. C’était une bonne chose. Zocha et Marc aimaient leur fille, ils étaient bien intentionnées, mais ils avaient un peu tendance à la délaisser et c’était évident que Charlie en souffrait. Sans y réfléchir, Stan pris Luigi dans ses bras et l’enlaça. L’italien, lui rendit son étreinte.
“Merci d’être là pour elle.”
Les minutes passèrent et ils restèrent l’un contre l’autre, sans bouger, sans parler. Stan était vraiment bien, mais il redoutait le moment ils devraient s’éloigner. C’est Luigi qui initia le mouvement, le gardant toujours dans ses bras, il se recula légèrement pour pouvoir le regarder.
“Tu veux que je te raccompagne chez toi? Ou venir chez moi?”
La question pris un peu Stan au dépourvu. Il n’avait pas envie de le quitter, pourtant, le ramener à l’appartement ou le suivre chez lui ne lui semblait pas vraiment raisonnable. Il n’avait toujours pas pris de décision concernant les choix qu’il avait à faire et passer de nouveau une nuit avec l’italien n’était clairement pas judicieux. Il hésita un instant.
“Heu...mon colocataire est là normalement.”
Sans compter que Nouky risquait de se vexer s’il ramener Luigi à la maison sans qu’elle ait été informée avant. La petite elfe était assez caractérielle elle aussi, à l’image de la famille qu’elle servait. Bien sûr, il s’agissait juste d’excuses, pour éviter d’avoir à répondre directement et pouvoir y réfléchir un peu plus.
“Comme tu veux.”
Stan fixa Luigi quelques secondes avant de poser sa tête contre son torse tout en répondant. Il ne voulait pas se poser de question pour le moment. Il aviserait plus tard...de toute façon, pour l’instant il n’avait pas de fiancée et ce qu’il faisait été sans conséquence.
“J’ai envie de rester avec toi.”
Luigi penche la tête vers Stan et lui sourit.
“Et donc? Chez toi ou chez moi?”
“Chez toi?”
“ Si tu veux.”
Il tendit son sourire à l'italien. Il faisait peut être une bêtise...mais tant pis.
Le grymm se pencha en avant, les coudes posé sur ses genoux et pris son propre visage entre ses mains. Il lâcha un soupire.
“Je sais...mais je lui en veux.”
“Pourquoi?”
La voix de Luigi était douce, ce qui incitait Stan à développer là ou en temps normal il aurait juste cherché à esquiver le sujet.
“Je la trouve injuste avec moi.”
“Pourquoi ça?”
Stan n’était pas sûr qu’avoir cet discussion avec l’italien était une bonne idée. Après tout, il était un peu parti pris...Charlie était son amie. Mais il avait besoin d’en parler et Luigi serait certainement une oreille plus attentive que Siméon. Il avait tout de même de meilleurs capacités de concentration que son ami...et il connaissait bien sa cousine. Stanislav soupira de nouveau.
“Elle n’a pas l’air de se rendre compte des efforts que je fais pour qu’on réussisse à s’entendre. Ca ne lui va jamais. Et de son côté, je n’ai pas vraiment franchement l’impression qu’elle y mette du sien.”
“Qu’est-ce qui te fais dire ça?”
Le grymm essaya de garder son calme, de ne pas laisser la colère remonter, mais au fur et à mesure qu’il parlait, son ton se faisait plus dur. Il se sentait vraiment blessé.
“Je ne sais pas. Peut-être le fait qu’elle ait décidé de ne pratiquement plus se manifester après le déjeuner. A moins que ce ne soit parce qu’elle n’ait pas jugé bon de me tenir informé de ses projets de mariages avec Aaron. C’est vrai qu’en plus de deux semaines, elle n’a surement pas eu le temps de faire un saut chez moi ou de m’arrêter dans un couloir.”
Lui passa de nouveau son bras autour des épaules de Stan pour l’attirer contre lui.
“Viens là.”
Stan se laissa faire et alla se caler contre l’italien qui reprit.
“C’est vrai que c’était pas sa meilleure idée de retarder le moment de te l’annoncer. Comment tu l’as su d’ailleurs?”
Stan sentait déjà la colère retomber...Luigi lui faisait définitivement un drôle d’effet. Il avait du mal à se reconnaître lorsqu’il était dans les parages. C’était plutôt déstabilisant.
“J’ai été voir Aaron. Pour discuter de ses recherches et essayer de lui laisser une chance de faire meilleure impression. C’est lui qui me l’a dit.”
Stan vit l’italien sourire.
“Tu sais qu’elle ne me l’a toujours pas présenté.”
Le sorcier se mit à rire doucement durant un court moment. Il se demandait bien ce que pourrait donner cette rencontre.
“Tu ne perds pas grand chose.”
Il hésita un instant avant d’essayer de se montrer plus positif.
“Enfin...il n’est peut-être pas aussi stupide que je le croyais. Juste incroyablement mauvais en communication.”
“C’est déjà ça non?”
Luigi aussi était positif visiblement. Un peu trop même. En effet, c’était déjà ça, mais c’était bien loin d’être suffisant pour faire un mari convenable et aussi énervante qu’elle puisse l’être, Charlie méritait ce qu’il y avait de mieux. Et ça n’était pas Aaron. Stan reprit, regardant l'italien avec scepticisme.
“Il l’a demandé en mariage deux fois parce qu’il avait oublié qu’il aurait besoin d’une bague la première fois et il réagit comme un enfant lorsqu’on se moque de lui…”
Le garde-chasse se contente de sourire, il semblait amusé mais ne rajouta rien. Stan sourit également, en miroir. Il semble soudain avoir une révélation.
“Attends. Tu as été trouver Marc et Zocha?”
Stan venait juste de percuter. L’information datait un peu, mais elle était suffisamment importante pour qu’il l’ait gardé dans un coin de sa tête jusqu’à ce que la discussion se prête à poser plus de question. Luigi hocha la tête, visiblement peu conscient de ce qu’il avait fait. Le grymm était un peu plus inquiet.
“Charlie le sait?”
“Non.”
“Espérons que ce ne soit jamais le cas…”
Luigi haussa les épaules.
“Au pire, elle m'engueulera.”
Effectivement. Il était peu probable que Charlie lui en tienne réellement rigueur...il l’avait fait pour son bien, elle le saurait sûrement. Stan aurait d’ailleurs pu faire quelque chose de similaire s’il ne s’était pas agit de son oncle et sa tante. Il se contenta de sourire, heureux de savoir que Luigi veillait sur sa cousine.
“Et ils t’ont dit quoi?”
“Qu’ils allaient faire en sorte d’être plus présent pour elle.”
Stan hocha la tête. C’était une bonne chose. Zocha et Marc aimaient leur fille, ils étaient bien intentionnées, mais ils avaient un peu tendance à la délaisser et c’était évident que Charlie en souffrait. Sans y réfléchir, Stan pris Luigi dans ses bras et l’enlaça. L’italien, lui rendit son étreinte.
“Merci d’être là pour elle.”
Les minutes passèrent et ils restèrent l’un contre l’autre, sans bouger, sans parler. Stan était vraiment bien, mais il redoutait le moment ils devraient s’éloigner. C’est Luigi qui initia le mouvement, le gardant toujours dans ses bras, il se recula légèrement pour pouvoir le regarder.
“Tu veux que je te raccompagne chez toi? Ou venir chez moi?”
La question pris un peu Stan au dépourvu. Il n’avait pas envie de le quitter, pourtant, le ramener à l’appartement ou le suivre chez lui ne lui semblait pas vraiment raisonnable. Il n’avait toujours pas pris de décision concernant les choix qu’il avait à faire et passer de nouveau une nuit avec l’italien n’était clairement pas judicieux. Il hésita un instant.
“Heu...mon colocataire est là normalement.”
Sans compter que Nouky risquait de se vexer s’il ramener Luigi à la maison sans qu’elle ait été informée avant. La petite elfe était assez caractérielle elle aussi, à l’image de la famille qu’elle servait. Bien sûr, il s’agissait juste d’excuses, pour éviter d’avoir à répondre directement et pouvoir y réfléchir un peu plus.
“Comme tu veux.”
Stan fixa Luigi quelques secondes avant de poser sa tête contre son torse tout en répondant. Il ne voulait pas se poser de question pour le moment. Il aviserait plus tard...de toute façon, pour l’instant il n’avait pas de fiancée et ce qu’il faisait été sans conséquence.
“J’ai envie de rester avec toi.”
Luigi penche la tête vers Stan et lui sourit.
“Et donc? Chez toi ou chez moi?”
“Chez toi?”
“ Si tu veux.”
Il tendit son sourire à l'italien. Il faisait peut être une bêtise...mais tant pis.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Ven 15 Mar 2019 - 20:00
Il n’a pas été difficile de convaincre Stan de passer le reste de la soirée avec moi. C’est sans doute une erreur mais je n’arrive pas à me résoudre à le laisser tout seul. Parvenus à ma cabane, je le fais entrer et tandis que je retire mon manteau, mes chaussures et mes chaussettes, je demande.
- Tu as dîné ?
Stan se met à l’aise également et me regarde en souriant, un peu amusé.
- Oui… pour cette fois tu n’auras pas besoin de me nourrir.
Je hausse les épaules en me dirigeant malgré tout vers la cuisine. Pour ma part je n’ai pas encore mangé. J’ai tendance à dîner bien plus tardivement que ne le font la plupart des gens. Et en particulier les britanniques. Et aller attendre la fin de la session du club de duel a encore différé mon repas.
- Tant pis, tu me regarderas manger. Tu veux boire un truc ?
Il sourit de nouveau. Il semble bien plus détendu depuis qu’il a accepté de venir passer la soirée chez moi. C’est amusant comme son visage peut être tantôt si sombre et tantôt si lumineux. Quand il n’est pas rouge pivoine d’embarras. C’est un peu comme si je pouvais lire toutes ses émotions sur ses traits.
- Ça me va… et… oui je veux bien merci…
Je commence à sortir de quoi cuisiner quelque chose rapidement tout en demandant.
- Et tu veux bien boire quoi ?
- Une bièraubeurre ?
Je sors deux bouteilles de mon placard réfrigéré et je les ouvre avant de lui en tendre une. Buvant une gorgée de la mienne, je me mets ensuite aux fourneaux. Je commence alors à faire la conversation pour essayer de le distraire un peu en même temps que d’en apprendre un peu plus sur lui.
- Ça fait longtemps que tu fais des duels ?
Restant proche de moi sans pour autant être dans le passage, il boit aussi une gorgée avant de répondre.
- Depuis que j’ai ma baguette…
- Je dois avouer que je ne m’y suis jamais vraiment intéressé.
Stan hausse les épaules.
- Au début ça ne me plaisait pas plus que ça puis j'y ai pris goût. Maintenant j'aime bien...
Je lui jette un regard légèrement étonné.
- Pourquoi tu as commencé si tu n’aimais pas ça ?
- Ma mère y tenait, répond-il en haussant les épaules.
Je hoche lentement la tête.
- Je vois.
Je repense aux inquiétudes de Charlie quand au fait qu’il ne puisse jamais être heureux. Ainsi qu’à notre discussion à peine entamée sur le choix qu’il serait un jour amené à faire. De toute évidence, s’il devait le faire aujourd’hui, il ferait probablement celui de rester malheureux toute sa vie. Je ne peux m’empêcher d’en être attristé pour lui mais je n’en montre rien. Au lieu de ça, je choisis de détourner son attention. Je goûte à même ma cuillère en bois la sauce que je suis en train de préparer, un mélange un peu aigre-doux d’inspiration asiatique, puis je lui présente la cuillère pour lui faire goûter à son tour.
- Qu’est-ce que t’en dis ?
- Tu as dîné ?
Stan se met à l’aise également et me regarde en souriant, un peu amusé.
- Oui… pour cette fois tu n’auras pas besoin de me nourrir.
Je hausse les épaules en me dirigeant malgré tout vers la cuisine. Pour ma part je n’ai pas encore mangé. J’ai tendance à dîner bien plus tardivement que ne le font la plupart des gens. Et en particulier les britanniques. Et aller attendre la fin de la session du club de duel a encore différé mon repas.
- Tant pis, tu me regarderas manger. Tu veux boire un truc ?
Il sourit de nouveau. Il semble bien plus détendu depuis qu’il a accepté de venir passer la soirée chez moi. C’est amusant comme son visage peut être tantôt si sombre et tantôt si lumineux. Quand il n’est pas rouge pivoine d’embarras. C’est un peu comme si je pouvais lire toutes ses émotions sur ses traits.
- Ça me va… et… oui je veux bien merci…
Je commence à sortir de quoi cuisiner quelque chose rapidement tout en demandant.
- Et tu veux bien boire quoi ?
- Une bièraubeurre ?
Je sors deux bouteilles de mon placard réfrigéré et je les ouvre avant de lui en tendre une. Buvant une gorgée de la mienne, je me mets ensuite aux fourneaux. Je commence alors à faire la conversation pour essayer de le distraire un peu en même temps que d’en apprendre un peu plus sur lui.
- Ça fait longtemps que tu fais des duels ?
Restant proche de moi sans pour autant être dans le passage, il boit aussi une gorgée avant de répondre.
- Depuis que j’ai ma baguette…
- Je dois avouer que je ne m’y suis jamais vraiment intéressé.
Stan hausse les épaules.
- Au début ça ne me plaisait pas plus que ça puis j'y ai pris goût. Maintenant j'aime bien...
Je lui jette un regard légèrement étonné.
- Pourquoi tu as commencé si tu n’aimais pas ça ?
- Ma mère y tenait, répond-il en haussant les épaules.
Je hoche lentement la tête.
- Je vois.
Je repense aux inquiétudes de Charlie quand au fait qu’il ne puisse jamais être heureux. Ainsi qu’à notre discussion à peine entamée sur le choix qu’il serait un jour amené à faire. De toute évidence, s’il devait le faire aujourd’hui, il ferait probablement celui de rester malheureux toute sa vie. Je ne peux m’empêcher d’en être attristé pour lui mais je n’en montre rien. Au lieu de ça, je choisis de détourner son attention. Je goûte à même ma cuillère en bois la sauce que je suis en train de préparer, un mélange un peu aigre-doux d’inspiration asiatique, puis je lui présente la cuillère pour lui faire goûter à son tour.
- Qu’est-ce que t’en dis ?
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Ven 15 Mar 2019 - 23:09
De façon un peu étonnante, Stan se sentait bien. C’était presque étrange pour lui car jusqu’à présent, il avait surtout été très mal à l’aise dans la cabane du garde-chasse. Certainement qu'accepter certaines choses lui facilitait la vie. En tout cas pour le moment. Luigi était en train de cuisiner et Stan le regardait faire avec attention tout en échangeant. Il ne s’était jamais trop intéressé à la cuisine, mais pouvoir jouer les commis pour l’italien à l’occasion ne lui aurait pas déplu. A défaut de participer activement, il pouvait au moins servir de goûteur. Après avoir lui-même testé sa sauce, le cuisinier tendit sa cuillère en bois à Stan, lui demandant son avis. Il goûta sans hésiter, se doutant déjà de ce qu’il allait répondre. Il prit cependant le temps d’apprécier les différentes saveurs avant de rendre un verdict sincère.
“Délicieux.”
Luigi sourit et repris sa préparation. Stan le regardait toujours, impressionné de le voir jongler entre sa baguette et les divers ustensiles de cuisine dont il avait besoin. Les arts culinaires étaient un vrai mystère pour lui...il était capable de faire du thé, du café et c’était déjà beaucoup. Des pâtes à la limite. Et encore. Rien de bien compliqué et certainement rien d’aussi bon que ce que pouvait préparer l’italien.
“Tu es sûr que tu n’en veux pas.”
Il en voulait. Ca sentait bon, ça avait l’air bon et la sauce était parfaite. Après de là à dire que c’était raisonnable. Alors que son visage se déformait légèrement en une moue hésitante, il finit par trancher à demi-mot. La soirée n’était pas sous le thème de la raison de toute façon.
“Sûr, c’est un terme un peu fort...j’avoue que ça me tente.”
Le sourire de Luigi s’élargit alors qu’il sortait une seconde assiette. Finalement, cette fois aussi il allait nourrir Stan. Ce dernier le regarda faire, pensant à ce qui aurait pu se passer s’il avait opté pour son appartement plutôt que la cabane de Luigi. Il se mit à rire très sincèrement, pensant au principale problème qu’ils auraient rencontré. Stan imaginait très bien le regard outrée de sa vieille amie s’il avait osé une nouvelle fois faire des infidélité à sa cuisine.
“Heureusement qu’on est venu chez toi...Nouky aurait boudé pendant des jours.”
“Pourquoi ça?”
Stan arrêta de rire pour sa lancer dans les explications, mais il souriait très largement et était visiblement amusé.
“Je lui ai demandé si elle pourrait refaire le plat que tu avais préparé lorsque tu es venu...et elle ne l'a pas très bien pris. Elle est très douée pour la cuisine polonaise mais le reste...Disons que c'est plus aléatoire. Et c'est un sujet sensible…”
Luigi haussa un sourcil en coin. Un instant plus tard, il tendait une assiette au grymm tout en répondant.
“Je peux lui apprendre si elle veut.”
Stan le regarda un peu étonné puis ses yeux se plissèrent un peu alors qu’il se retenait de rire. Il faisait de son mieux pour ne pas visualiser la scène. Il répondit tout en se dirigeant vers la table pour s’installer.
“Tu veux apprendre à Nouky à cuisiner? Vraiment?”
Luigi haussa les épaules, lui aussi amusé.
“Pourquoi pas? C’est bien une elfe de maison qui m’a appris à moi. Ce serait un juste retour des choses.”
Stan pris une première bouchée qui s’avéra être encore meilleure que ce à quoi il s’était attendu. Une fois avalée, il reprit la discussion, toujours sur le même ton. Luigi semblait bien aimer la petite elfe et il en était heureux. Nouky avait une place assez particulière pour lui et il lui était arrivé à plusieurs reprises de se brouiller avec des sorciers qu’il appréciait initialement parce qu’ils avaient un comportement trop incorrect avec elle.
“Tu ne sais pas dans quoi tu t'engages. Elle a beau être adorable , c'est surement la plus maladroite de toute son espèce...une véritable catastrophe.”
“J’en prend note.”
Stan sourit à Luigi. La proposition le toucher un peu, il ne s’y attendait pas et savait que même si Nouky allait certainement prendre l’offre comme le pire des outrages lorsque l’idée serait évoquée, elle finirait par y adhérer et être très heureuse de s’améliorer. Le grymm enchaîna donc sur un ton légèrement plus sérieux.
“Je lui en parlerais. Merci pour elle en tout cas...je suis certain qu’elle appréciera.”
“De rien.”
Stan repris un peu de son plat. Il avait envie de continuer à parler et ça lui semblait être une bonne occasion d’en apprendre plus sur Luigi. Au final il ne parlait que très peu de lui et détournait toujours la discussion vers les autres.
“Et pourquoi tu as voulu apprendre à cuisiner?”
Ce n’était pas si courant chez les sang-purs...ils avaient plutôt tendance à se faire servir. Mis à part Siméon qui était tout de même assez original sur beaucoup de sujet, il ne connaissait pas d’autre sorcier avec de bonnes origines qui s’y connaissent un minimum.
“C’était pas vraiment un désir de ma part à l’origine.”
Stan fronça les sourcils, un peu confus. S’il comprenait très bien le principe, il avait du mal à voir quel était l’intérêt de forcer Luigi à apprendre à cuisiner. Et qui aurait eu cet objectif.
“C’est à dire?”
“J'étais très difficile à table quand j'étais gosse. Je ne mangeais quasiment rien. En commençant à m'apprendre à cuisiner, Mina, l'elfe qui s'occupait de moi, m'a appris à aimer manger.”
Stan lui sourit avec une certaine tendresse. Il trouvait le récit assez touchant et sans vraiment comprendre pourquoi, il était également heureux que Luigi partage avec lui une fraction de son histoire. Reprenant une nouvelle qui lui parut encore meilleure, il se contenta d’abord d’un commentaire presque pour lui-même.
“Dans ce cas, je dois toute ma reconnaissance à Mina...c’est un excellent professeur visiblement.”
Il enchaîna aussitôt.
“Et tes parents? Ils en pensaient quoi?”
Visiblement ils ne s’y étaient pas opposé, mais Stan comparait naturellement avec sa propre expérience et sans compter que jamais Irina n’aurait accepté qu’une elfe de maison lui apprenne à cuisiner, il pensait surtout qu’une telle situation ne se serait pas présentait. Enfant, lorsque Stan refusait de manger...et bien il ne mangeait pas. C’était tout. Irina avait des méthodes d’éducations assez dures.
“Délicieux.”
Luigi sourit et repris sa préparation. Stan le regardait toujours, impressionné de le voir jongler entre sa baguette et les divers ustensiles de cuisine dont il avait besoin. Les arts culinaires étaient un vrai mystère pour lui...il était capable de faire du thé, du café et c’était déjà beaucoup. Des pâtes à la limite. Et encore. Rien de bien compliqué et certainement rien d’aussi bon que ce que pouvait préparer l’italien.
“Tu es sûr que tu n’en veux pas.”
Il en voulait. Ca sentait bon, ça avait l’air bon et la sauce était parfaite. Après de là à dire que c’était raisonnable. Alors que son visage se déformait légèrement en une moue hésitante, il finit par trancher à demi-mot. La soirée n’était pas sous le thème de la raison de toute façon.
“Sûr, c’est un terme un peu fort...j’avoue que ça me tente.”
Le sourire de Luigi s’élargit alors qu’il sortait une seconde assiette. Finalement, cette fois aussi il allait nourrir Stan. Ce dernier le regarda faire, pensant à ce qui aurait pu se passer s’il avait opté pour son appartement plutôt que la cabane de Luigi. Il se mit à rire très sincèrement, pensant au principale problème qu’ils auraient rencontré. Stan imaginait très bien le regard outrée de sa vieille amie s’il avait osé une nouvelle fois faire des infidélité à sa cuisine.
“Heureusement qu’on est venu chez toi...Nouky aurait boudé pendant des jours.”
“Pourquoi ça?”
Stan arrêta de rire pour sa lancer dans les explications, mais il souriait très largement et était visiblement amusé.
“Je lui ai demandé si elle pourrait refaire le plat que tu avais préparé lorsque tu es venu...et elle ne l'a pas très bien pris. Elle est très douée pour la cuisine polonaise mais le reste...Disons que c'est plus aléatoire. Et c'est un sujet sensible…”
Luigi haussa un sourcil en coin. Un instant plus tard, il tendait une assiette au grymm tout en répondant.
“Je peux lui apprendre si elle veut.”
Stan le regarda un peu étonné puis ses yeux se plissèrent un peu alors qu’il se retenait de rire. Il faisait de son mieux pour ne pas visualiser la scène. Il répondit tout en se dirigeant vers la table pour s’installer.
“Tu veux apprendre à Nouky à cuisiner? Vraiment?”
Luigi haussa les épaules, lui aussi amusé.
“Pourquoi pas? C’est bien une elfe de maison qui m’a appris à moi. Ce serait un juste retour des choses.”
Stan pris une première bouchée qui s’avéra être encore meilleure que ce à quoi il s’était attendu. Une fois avalée, il reprit la discussion, toujours sur le même ton. Luigi semblait bien aimer la petite elfe et il en était heureux. Nouky avait une place assez particulière pour lui et il lui était arrivé à plusieurs reprises de se brouiller avec des sorciers qu’il appréciait initialement parce qu’ils avaient un comportement trop incorrect avec elle.
“Tu ne sais pas dans quoi tu t'engages. Elle a beau être adorable , c'est surement la plus maladroite de toute son espèce...une véritable catastrophe.”
“J’en prend note.”
Stan sourit à Luigi. La proposition le toucher un peu, il ne s’y attendait pas et savait que même si Nouky allait certainement prendre l’offre comme le pire des outrages lorsque l’idée serait évoquée, elle finirait par y adhérer et être très heureuse de s’améliorer. Le grymm enchaîna donc sur un ton légèrement plus sérieux.
“Je lui en parlerais. Merci pour elle en tout cas...je suis certain qu’elle appréciera.”
“De rien.”
Stan repris un peu de son plat. Il avait envie de continuer à parler et ça lui semblait être une bonne occasion d’en apprendre plus sur Luigi. Au final il ne parlait que très peu de lui et détournait toujours la discussion vers les autres.
“Et pourquoi tu as voulu apprendre à cuisiner?”
Ce n’était pas si courant chez les sang-purs...ils avaient plutôt tendance à se faire servir. Mis à part Siméon qui était tout de même assez original sur beaucoup de sujet, il ne connaissait pas d’autre sorcier avec de bonnes origines qui s’y connaissent un minimum.
“C’était pas vraiment un désir de ma part à l’origine.”
Stan fronça les sourcils, un peu confus. S’il comprenait très bien le principe, il avait du mal à voir quel était l’intérêt de forcer Luigi à apprendre à cuisiner. Et qui aurait eu cet objectif.
“C’est à dire?”
“J'étais très difficile à table quand j'étais gosse. Je ne mangeais quasiment rien. En commençant à m'apprendre à cuisiner, Mina, l'elfe qui s'occupait de moi, m'a appris à aimer manger.”
Stan lui sourit avec une certaine tendresse. Il trouvait le récit assez touchant et sans vraiment comprendre pourquoi, il était également heureux que Luigi partage avec lui une fraction de son histoire. Reprenant une nouvelle qui lui parut encore meilleure, il se contenta d’abord d’un commentaire presque pour lui-même.
“Dans ce cas, je dois toute ma reconnaissance à Mina...c’est un excellent professeur visiblement.”
Il enchaîna aussitôt.
“Et tes parents? Ils en pensaient quoi?”
Visiblement ils ne s’y étaient pas opposé, mais Stan comparait naturellement avec sa propre expérience et sans compter que jamais Irina n’aurait accepté qu’une elfe de maison lui apprenne à cuisiner, il pensait surtout qu’une telle situation ne se serait pas présentait. Enfant, lorsque Stan refusait de manger...et bien il ne mangeait pas. C’était tout. Irina avait des méthodes d’éducations assez dures.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Sam 16 Mar 2019 - 0:06
C’est étrange de parler ainsi de mon enfance à Stan. On ne peut pas dire que je sois très bavard lorsqu’il s’agit de parler de moi habituellement. De toutes mes connaissances, Aedan est probablement le seul à connaître l’existence de Mina et à savoir la place qu’elle a eue dans ma vie. Enfin il y avait aussi Emmanuelle, mais Emmanuelle savait absolument tout de moi. Donner aux gens l’occasion de me connaître mieux, c’est aussi leur donner l’occasion de m’apprécier. C’est quelque chose que je cherche à éviter en général. Pourtant pour une fois je ne me fais pas trop prier. Après tout, la cuisine reste un sujet bien anodin et concernant Stan, je ne crois pas que ça change grand-chose au point où on en est.
- Je ne crois pas qu’ils l’aient su à vrai dire. Mina avait pour consigne de faire de moi un gamin bien élevé. Tant que les résultats étaient là, ils se moquaient bien de la méthode.
Stan me regarde un peu surpris avant de répondre d’un ton neutre.
- Oh… je vois…
- Mes parents ignorent beaucoup de choses à mon sujet tu sais.
- Comme quoi ?
Je hausse les épaules l’air de rien.
- Comme mon boulot ici par exemple.
Stan ouvre les yeux un peu plus grands.
- Ah oui... quand même...
Il semble hésiter avant d’ajouter rapidement.
- Ils le prendraient comment ?
Il est certain que la réputation de la famille en prendrait un coup. Leur fils unique, simple garde-chasse, pas certain que ça les enchante des masses. Mais ça n’est pas mon problème. Plaire à me parents et satisfaire leurs ambitions n’a jamais été ma priorité, même quand j’étais gosse. Mais depuis bientôt huit ans maintenant, c’est même quelque chose que j’ai totalement rayé de ma liste de choses à faire. Tout en continuant de manger tranquillement, j’explique ce qui pour moi est une évidence.
- Mal probablement. Mais ça n’a pas d’importance. Ils ont leur vie, j’ai la mienne.
Il semble soudain un peu triste.
- Et ils ne te manquent pas ?
À vrai dire je ne me suis jamais réellement posé la question. Mais je n’ai pas besoin de réfléchir pour y répondre. Je secoue légèrement la tête.
- Non.
Pour être tout à fait honnête, les gens respectables qu’ils étaient à mes yeux d’enfant lorsque j’étais plus jeune me manquent parfois. Mais je n’ai plus aucune affection pour mes parents tels que je les vois aujourd’hui.
- Je ne crois pas qu’ils l’aient su à vrai dire. Mina avait pour consigne de faire de moi un gamin bien élevé. Tant que les résultats étaient là, ils se moquaient bien de la méthode.
Stan me regarde un peu surpris avant de répondre d’un ton neutre.
- Oh… je vois…
- Mes parents ignorent beaucoup de choses à mon sujet tu sais.
- Comme quoi ?
Je hausse les épaules l’air de rien.
- Comme mon boulot ici par exemple.
Stan ouvre les yeux un peu plus grands.
- Ah oui... quand même...
Il semble hésiter avant d’ajouter rapidement.
- Ils le prendraient comment ?
Il est certain que la réputation de la famille en prendrait un coup. Leur fils unique, simple garde-chasse, pas certain que ça les enchante des masses. Mais ça n’est pas mon problème. Plaire à me parents et satisfaire leurs ambitions n’a jamais été ma priorité, même quand j’étais gosse. Mais depuis bientôt huit ans maintenant, c’est même quelque chose que j’ai totalement rayé de ma liste de choses à faire. Tout en continuant de manger tranquillement, j’explique ce qui pour moi est une évidence.
- Mal probablement. Mais ça n’a pas d’importance. Ils ont leur vie, j’ai la mienne.
Il semble soudain un peu triste.
- Et ils ne te manquent pas ?
À vrai dire je ne me suis jamais réellement posé la question. Mais je n’ai pas besoin de réfléchir pour y répondre. Je secoue légèrement la tête.
- Non.
Pour être tout à fait honnête, les gens respectables qu’ils étaient à mes yeux d’enfant lorsque j’étais plus jeune me manquent parfois. Mais je n’ai plus aucune affection pour mes parents tels que je les vois aujourd’hui.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Sam 16 Mar 2019 - 19:10
Stan ressentait une certaine tristesse pour Luigi. De ce qu'il comprenait, l'italien n'avait plus vraiment de contact avec ses parents et n'en avait jamais vraiment eu. Il pouvait concevoir que les liens entre eux ne soient pas très fort s'il ne l'avait pas élevé par eux même. Mais ils restaient sa famille. D'autant plus que même si Mina avait pris soin de lui, elle n'était visiblement plus dans les parages. Il se retrouvait donc tout seul. Le grymm n'aimait pas cette idée. Vu que Luigi semblait d'humeur à donner des informations le concernant, il décida de creuser un peu plus. Une légère inquiétude perçait dans sa voix alors qu'il poursuivait son interrogatoire.
“Mais...tu les vois encore, non?”
“Je ne les ai pas vu depuis huit ans.”
L'expression de Stan changea pour révéler une surprise sincère. C'était long. Très long. Intégrant doucement l'information et priorisant les questions qui lui venaient en tête, il se contenta d'une réponse automatique, sans grand intérêt. Plus pour ne pas laisser un silence s'installer.
“D'accord…”
“Qu'est ce qu'il y a?”
Stan haussa les épaules. Il n'arrivait pas à croire que la situation n’impactait pas Luigi.
“J'ai du mal à m'imaginer ce que je ressentirais si je ne devais pas voir ma famille pendant huit ans…”
“Je suis rancunier.”
Stanislav fronçât les sourcils, se demandant ce qui pouvait pousser l’italien à en vouloir à ce point à ses parents. Il s'interrogea également sur ce qui l’inciterait à faire de même sans vraiment trouver de motif crédible. Le plus simple était sûrement de demander, le grymm n'ayant jamais été très doué en devinette.
“Qu'est qu'ils ont fait?”
Luigi marqua une légère pause avant de répondre, laissant le temps à Stan de réaliser que ce n'était pas une question à poser et qu'il était surement en train de remuer des souvenirs douloureux. Il répondit finalement confirmant la première impression de son invité.
“Un jour peut être que je te raconterais.”
Stanislav hoche la tête. Un peu mal à l'aise d'avoir voulu se montrer trop curieux.
“D'accord.”
Il resta plusieurs secondes à garder le silence, se demandant si Luigi allait lui en vouloir. Il pris d'abord une bouchée de son plat mais fini par simplement promener sa fourchette dans l'assiette sans rien manger. Il se décida finalement à reprendre.
“Désolé...ça ne me regardait pas vraiment.”
Pour une fois, s'excuser ne lui coûter pas plus que ça, ça lui paraissait même tout naturel. En réponse, Luigi tendit le bras par dessus la table pour déposer sa main sur celle de Stan. Ce geste le rassura immédiatement.
“C'est rien, t'en fait pas.”
Stan lui sourit, une expression plus sereine sur le visage. Il avait envie de continuer à parler avec Luigi mais ne savait pas trop comment relancer l'échange. Peut-être que lui aurait quelque chose à proposer.
“Une idée de nouveau sujet de conversation?”
Le garde chasse sourit à son tour, terminant son assiette.
“Tu veux un dessert?”
“Je te rappelle que j’ai déjà mangé…”
Le grymm avait secoué la tête, il n’avait plus faim depuis longtemps et n’avait mangé de nouveau que par gourmandise. Également parce qu’il avait une affection particulière pour le cuisiner, ce qui biaisait un peu son jugement. Luigi commença à caresser la main de son hôte alors que son sourire se faisait plus charmeur, créant une sensation étrange dans le ventre de Stan.
“Un autre genre de dessert peut-être.”
Un peu perplexe, il s'apprêtait à lui signifier qu’il n’avait vraiment plus faim du tout, peu importe le genre de dessert qui pouvait être proposé. Il n’eut pas le temps d’ouvrir le bouche avant de finalement comprendre le sous-entendu. Stan rougit violemment, pourtant, pour une fois il ne chercha pas à se défiler, même s’il était belle et bien sobre.
“Oh. Heu...oui je...Il n’y a qu’à faire ça.”
La proposition l’intéressait, mais le sujet le mettait toujours mal à l’aise, bien qu’il est nettement progressé depuis quelques temps. Luigi s’amusa de sa réaction, riant légèrement. Il se leva, prenant la main de son amant tout en l’incitant à le suivre.
“Viens.”
“Tu te moques encore de moi…”
Stan faisait semblant d’être vexé, mais il ne pouvait s’empêcher de sourire. Pourtant, il se sentait tout de même légèrement idiot de réagir ainsi. En acceptant de passer la soirée avec l’italien, il savait très bien que ce moment se présenterait. D’ailleurs, il l’avait espérait. Il suivit Luigi, sans lui lâcher la main. Ce dernier s’arrêta et vint embrasser Stanislav avant de le rassurer.
“Non, je ne me moque pas, je te trouve adorable.”
Stan rougit d’autant plus. Il ne s’attendait pas à cette réponse et il était encore un peu grisé par le baiser qu’il venait de recevoir. Le Luigi avec lequel il était depuis le début de la soirée semblait passablement différent de celui qu’il avait eu l’occasion de côtoyer jusqu’à maintenant. Moins distant peut-être, mais tout aussi attirant, voire plus. Celà dit, ce n’était pas plus étonnant que ça...le grymm était lui-même un tout autre sorcier en sa compagnie. Il rit légèrement et répondit sur un ton amusé.
“Personne ne m’a jamais trouvé adorable avant.”
C’était vrai. Ou peut-être qu’il avait eu droit à ce genre de qualificatif lorsqu’il était bambin, mais en tout cas, il n’en gardait aucun souvenir.
“Mais...tu les vois encore, non?”
“Je ne les ai pas vu depuis huit ans.”
L'expression de Stan changea pour révéler une surprise sincère. C'était long. Très long. Intégrant doucement l'information et priorisant les questions qui lui venaient en tête, il se contenta d'une réponse automatique, sans grand intérêt. Plus pour ne pas laisser un silence s'installer.
“D'accord…”
“Qu'est ce qu'il y a?”
Stan haussa les épaules. Il n'arrivait pas à croire que la situation n’impactait pas Luigi.
“J'ai du mal à m'imaginer ce que je ressentirais si je ne devais pas voir ma famille pendant huit ans…”
“Je suis rancunier.”
Stanislav fronçât les sourcils, se demandant ce qui pouvait pousser l’italien à en vouloir à ce point à ses parents. Il s'interrogea également sur ce qui l’inciterait à faire de même sans vraiment trouver de motif crédible. Le plus simple était sûrement de demander, le grymm n'ayant jamais été très doué en devinette.
“Qu'est qu'ils ont fait?”
Luigi marqua une légère pause avant de répondre, laissant le temps à Stan de réaliser que ce n'était pas une question à poser et qu'il était surement en train de remuer des souvenirs douloureux. Il répondit finalement confirmant la première impression de son invité.
“Un jour peut être que je te raconterais.”
Stanislav hoche la tête. Un peu mal à l'aise d'avoir voulu se montrer trop curieux.
“D'accord.”
Il resta plusieurs secondes à garder le silence, se demandant si Luigi allait lui en vouloir. Il pris d'abord une bouchée de son plat mais fini par simplement promener sa fourchette dans l'assiette sans rien manger. Il se décida finalement à reprendre.
“Désolé...ça ne me regardait pas vraiment.”
Pour une fois, s'excuser ne lui coûter pas plus que ça, ça lui paraissait même tout naturel. En réponse, Luigi tendit le bras par dessus la table pour déposer sa main sur celle de Stan. Ce geste le rassura immédiatement.
“C'est rien, t'en fait pas.”
Stan lui sourit, une expression plus sereine sur le visage. Il avait envie de continuer à parler avec Luigi mais ne savait pas trop comment relancer l'échange. Peut-être que lui aurait quelque chose à proposer.
“Une idée de nouveau sujet de conversation?”
Le garde chasse sourit à son tour, terminant son assiette.
“Tu veux un dessert?”
“Je te rappelle que j’ai déjà mangé…”
Le grymm avait secoué la tête, il n’avait plus faim depuis longtemps et n’avait mangé de nouveau que par gourmandise. Également parce qu’il avait une affection particulière pour le cuisiner, ce qui biaisait un peu son jugement. Luigi commença à caresser la main de son hôte alors que son sourire se faisait plus charmeur, créant une sensation étrange dans le ventre de Stan.
“Un autre genre de dessert peut-être.”
Un peu perplexe, il s'apprêtait à lui signifier qu’il n’avait vraiment plus faim du tout, peu importe le genre de dessert qui pouvait être proposé. Il n’eut pas le temps d’ouvrir le bouche avant de finalement comprendre le sous-entendu. Stan rougit violemment, pourtant, pour une fois il ne chercha pas à se défiler, même s’il était belle et bien sobre.
“Oh. Heu...oui je...Il n’y a qu’à faire ça.”
La proposition l’intéressait, mais le sujet le mettait toujours mal à l’aise, bien qu’il est nettement progressé depuis quelques temps. Luigi s’amusa de sa réaction, riant légèrement. Il se leva, prenant la main de son amant tout en l’incitant à le suivre.
“Viens.”
“Tu te moques encore de moi…”
Stan faisait semblant d’être vexé, mais il ne pouvait s’empêcher de sourire. Pourtant, il se sentait tout de même légèrement idiot de réagir ainsi. En acceptant de passer la soirée avec l’italien, il savait très bien que ce moment se présenterait. D’ailleurs, il l’avait espérait. Il suivit Luigi, sans lui lâcher la main. Ce dernier s’arrêta et vint embrasser Stanislav avant de le rassurer.
“Non, je ne me moque pas, je te trouve adorable.”
Stan rougit d’autant plus. Il ne s’attendait pas à cette réponse et il était encore un peu grisé par le baiser qu’il venait de recevoir. Le Luigi avec lequel il était depuis le début de la soirée semblait passablement différent de celui qu’il avait eu l’occasion de côtoyer jusqu’à maintenant. Moins distant peut-être, mais tout aussi attirant, voire plus. Celà dit, ce n’était pas plus étonnant que ça...le grymm était lui-même un tout autre sorcier en sa compagnie. Il rit légèrement et répondit sur un ton amusé.
“Personne ne m’a jamais trouvé adorable avant.”
C’était vrai. Ou peut-être qu’il avait eu droit à ce genre de qualificatif lorsqu’il était bambin, mais en tout cas, il n’en gardait aucun souvenir.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Dim 17 Mar 2019 - 17:04
Après lui avoir fait l’amour, c’est un Stan dans un état second que j’emmène prendre une douche. Silencieux et pensif, il semble un peu ailleurs et en oublie même d’être mal à l’aise de se laver en ma compagnie. Je respecte son silence, lui laissant le temps de reprendre ses esprits et une fois la douche prise, je lui prends tendrement la main pour le raccompagner jusqu’à mon lit. Un coup de baguette a nettoyé les draps et je m’y glisse avec lui pour l’attirer contre moi. Je demande alors doucement.
- À quoi tu penses tesoro mio ?
Alors qu’il vient se caler contre moi, il redresse la tête pour me regarder avec une incompréhension totale dans le regard.
- Pourquoi tu m'appelles comme ça ?
Je ne sais pas pourquoi je me suis autorisé ces mots. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas envisagé que le Grymm comprenne l’italien et soudain mal à l’aise, je m’efforce de conserver un air neutre. Il me faut quelques secondes pour répondre, faignant de ne pas voir où il veut en venir.
- Pourquoi je t’appelle comment ?
- Mon trésor...
Je détourne un bref instant le regard. Je suis un bon menteur mais je ne suis pas certain d’être au meilleur de mes performances en cet instant. Malgré tout je hausse les épaules avec autant d’indifférence que possible.
- Je… comme ça. C’est sorti tout seul.
Puis avant de lui laisser le temps de comprendre mon mensonge, je m’empresse d’ajouter, détournant la conversation vers lui.
- Tu parles italien ?
Il ne semble pas s’être rendu compte que je mentais et revient alors simplement caler sa tête contre mon torse.
- D'accord. Et oui... enfin je le comprends surtout... mais je le parle très mal.
- Je ne savais pas…
Je note l’information dans un coin de mon esprit, bien décidé à ne pas reproduire deux fois la même erreur. Puis venant déposer un baiser dans ses cheveux, je renouvèle ma question.
- Tu ne m’as pas répondu. À quoi tu penses ?
Il soupire.
- Beaucoup de choses en même temps... je ne sais pas trop où j'en suis en ce moment...
Caressant doucement son bras du bout des doigts dans un geste tendre dont je n’ai pas pleinement conscience, je demande doucement.
- Tu as envie d’en parler ?
- À quoi tu penses tesoro mio ?
Alors qu’il vient se caler contre moi, il redresse la tête pour me regarder avec une incompréhension totale dans le regard.
- Pourquoi tu m'appelles comme ça ?
Je ne sais pas pourquoi je me suis autorisé ces mots. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas envisagé que le Grymm comprenne l’italien et soudain mal à l’aise, je m’efforce de conserver un air neutre. Il me faut quelques secondes pour répondre, faignant de ne pas voir où il veut en venir.
- Pourquoi je t’appelle comment ?
- Mon trésor...
Je détourne un bref instant le regard. Je suis un bon menteur mais je ne suis pas certain d’être au meilleur de mes performances en cet instant. Malgré tout je hausse les épaules avec autant d’indifférence que possible.
- Je… comme ça. C’est sorti tout seul.
Puis avant de lui laisser le temps de comprendre mon mensonge, je m’empresse d’ajouter, détournant la conversation vers lui.
- Tu parles italien ?
Il ne semble pas s’être rendu compte que je mentais et revient alors simplement caler sa tête contre mon torse.
- D'accord. Et oui... enfin je le comprends surtout... mais je le parle très mal.
- Je ne savais pas…
Je note l’information dans un coin de mon esprit, bien décidé à ne pas reproduire deux fois la même erreur. Puis venant déposer un baiser dans ses cheveux, je renouvèle ma question.
- Tu ne m’as pas répondu. À quoi tu penses ?
Il soupire.
- Beaucoup de choses en même temps... je ne sais pas trop où j'en suis en ce moment...
Caressant doucement son bras du bout des doigts dans un geste tendre dont je n’ai pas pleinement conscience, je demande doucement.
- Tu as envie d’en parler ?
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Dim 17 Mar 2019 - 19:54
Stan était totalement perdu et c’était un euphémisme. Il était déjà troublé depuis un moment, à force de remettre en question tout ce qu'il savait, tout ce en quoi il croyait et tout ce qu'il considérait comme acquis. Il avait l'impression que le sol était en train de se dérober sous ses pieds et qu'il ne pouvait rien faire contre ça. Et cette idée était insupportable. Ce qui venait de se passer n'avait fait qu'empirer les choses et le comportement que Luigi avait avec lui depuis le début de la soirée le troublait d'autant plus.
Quand l'italien lui propose de parler de ce qui le perturbait, Stan resta contre lui, sans bouger pendant quelques temps. Il lâcha finalement un bref rire fatigué.
“Je ne saurais même pas par où commencer.”
Il en était arrivé à un point où plus rien n'avait de sens. Tout se bousculaient dans son esprit sans qu'il puisse y mettre de l’ordre. Oui...parler lui aurait sûrement fait du bien et le grymm se sentait assez proche de Luigi pour lui confier des états d'âme. Il avait beau chercher, il ne savait pourtant pas quoi dire...enfin, plutôt il ne voyait pas comment enchaîner les mots et les idées de façon cohérentes. L'italien l'incita tout de même à essayer, lui donnant quelques pistes tout en continuant à caresser son bras.
"Ce qui te passe par la tête, ce qui te préoccupe le plus."
Stan pris une inspiration un peu tremblante et tenta de répondre.
“Il y a beaucoup de trop de choses qui me passent par la tête. Je n'arrive plus à faire le tri. Et tout est préoccupant en ce moment...je...j'ai l'impression de faire n'importe quoi. D'enchaîner les erreurs…”
Reprendre contact avec Charlie, chercher à accepter Aaron, coucher avec Luigi...parmi tant d'autres. Comme s'il cherchait à tout faire pour se compliquer la vie en se comportement à l'exact opposé de ce qu'on attendait de lui. Luigi mis un petit instant à répondre.
“Tu penses que ce qu'on a fait été une erreur?”
Oui. Il en était certain. Parce qu'il avait aimé ça, qu'il voulait que ça se reproduise mais qu'il savait que c'était impossible et déraisonnable. Pourtant Stan n'avait pas envie que l'Italien s'imagine qu'il avait des regrets. Ce n'était pas non plus le cas. Il hésita avant de répondre.
“Ce n'est pas ce que je suis censé faire…”
Il n'avait pas le droit d'envisager sérieusement, même une seconde, une autre option. Il ne se l’autoriserait pas. C'était comme ça que les choses fonctionnaient et qu'elles avaient toujours fonctionnaient et il n’avait aucune envie d’être celui qui les remettraient en question. Lorsque Luigi reprit la parole, son ton était doux.
“C’est ta vie Stan, pas celle de ta mère.”
Stanislav garda le silence un moment. Il réfléchissait...tout le monde semblait penser que sa mère dictait chacun de ses actes, que ce soit Charlie, Luigi ou même parfois Siméon, mais ça n’était pas le cas. Plus depuis qu’elle n’avait plus accès à ce qu’il y avait dans sa tête en tout cas. Stan prenait ses décisions seul et s’ils ne s’étaient pas opposés aux projets qu’on avait fait pour lui, c’est qu’ils lui avaient toujours parfaitement convenus jusqu’à présent. Il s’était construit en pensant que sa vie suivrait le chemin classique de la majorité des sang-purs et il n’y voyait aucun inconvénient. Au contraire, c’était même assez rassurant et il avait longtemps retiré une certaine fierté à se dire qu’il allait faire honneur à son nom en répondant à toutes les attentes qu’on avait le concernant. Lors qu’il se décida à reprendre la parole, sa voix était très triste.
“J’aime mes parents Luigi...je sais ce que Charlie pense d’eux et je ne sais pas vraiment ce qu’elle t’en a dit, mais ils ont toujours été là pour moi et je ne veux pas les décevoir...”
C’était bien tout le problème. Stan était persuadé que sans le soutien de ses parents, en sachant qu’il avait trahi toutes leurs espérances, il ne pourrait jamais vraiment être heureux. Mais il aimait Charlie, il voulait vraiment réussir à accepter Aaron pour elle, à l'accueillir dans la famille pour ne pas perdre sa cousine. Et il ne voulait pas non plus perdre Luigi…il n’avait pas envie de devoir se fiancer et renoncer à l’italien alors qu’il avait la sensation d’être entier que lorsqu’il était là et qu’il passait son temps à penser à lui en son absence. Stan sentit que l’étreinte de son amant se resserrait, lui procurant un certain réconfort. Il mis lui aussi quelques instant à répondre.
“Tes parents ne vont pas te marier demain. Peut-être que tu n’es pas obligé de t’interdire d’être heureux d’ici là?”
“A quoi bon, à part être d’autant plus conscient de ce que je perdrais, qu’est-ce que ça m’apportera?”
Stan avait l’impression d’avoir de plus en plus de mal à respirer. Lorsqu’il réalisa qu’il se retenait de pleurer depuis le début de cette discussion, un léger sanglot lui échappa et quelques larmes coulèrent sur ses joues. La tête toujours blottit contre Luigi, il se mordit la lèvre jusqu’à étouffer les pleures qui cherchaient à s’exprimer. Il détestait pleurer...c’était pour les faibles, c'est qu'on lui avait pris. Et l’italien était bien la dernière personne devant qui il avait envie de se laisser aller de cette manière, sa fierté le lui interdisait.
Quand l'italien lui propose de parler de ce qui le perturbait, Stan resta contre lui, sans bouger pendant quelques temps. Il lâcha finalement un bref rire fatigué.
“Je ne saurais même pas par où commencer.”
Il en était arrivé à un point où plus rien n'avait de sens. Tout se bousculaient dans son esprit sans qu'il puisse y mettre de l’ordre. Oui...parler lui aurait sûrement fait du bien et le grymm se sentait assez proche de Luigi pour lui confier des états d'âme. Il avait beau chercher, il ne savait pourtant pas quoi dire...enfin, plutôt il ne voyait pas comment enchaîner les mots et les idées de façon cohérentes. L'italien l'incita tout de même à essayer, lui donnant quelques pistes tout en continuant à caresser son bras.
"Ce qui te passe par la tête, ce qui te préoccupe le plus."
Stan pris une inspiration un peu tremblante et tenta de répondre.
“Il y a beaucoup de trop de choses qui me passent par la tête. Je n'arrive plus à faire le tri. Et tout est préoccupant en ce moment...je...j'ai l'impression de faire n'importe quoi. D'enchaîner les erreurs…”
Reprendre contact avec Charlie, chercher à accepter Aaron, coucher avec Luigi...parmi tant d'autres. Comme s'il cherchait à tout faire pour se compliquer la vie en se comportement à l'exact opposé de ce qu'on attendait de lui. Luigi mis un petit instant à répondre.
“Tu penses que ce qu'on a fait été une erreur?”
Oui. Il en était certain. Parce qu'il avait aimé ça, qu'il voulait que ça se reproduise mais qu'il savait que c'était impossible et déraisonnable. Pourtant Stan n'avait pas envie que l'Italien s'imagine qu'il avait des regrets. Ce n'était pas non plus le cas. Il hésita avant de répondre.
“Ce n'est pas ce que je suis censé faire…”
Il n'avait pas le droit d'envisager sérieusement, même une seconde, une autre option. Il ne se l’autoriserait pas. C'était comme ça que les choses fonctionnaient et qu'elles avaient toujours fonctionnaient et il n’avait aucune envie d’être celui qui les remettraient en question. Lorsque Luigi reprit la parole, son ton était doux.
“C’est ta vie Stan, pas celle de ta mère.”
Stanislav garda le silence un moment. Il réfléchissait...tout le monde semblait penser que sa mère dictait chacun de ses actes, que ce soit Charlie, Luigi ou même parfois Siméon, mais ça n’était pas le cas. Plus depuis qu’elle n’avait plus accès à ce qu’il y avait dans sa tête en tout cas. Stan prenait ses décisions seul et s’ils ne s’étaient pas opposés aux projets qu’on avait fait pour lui, c’est qu’ils lui avaient toujours parfaitement convenus jusqu’à présent. Il s’était construit en pensant que sa vie suivrait le chemin classique de la majorité des sang-purs et il n’y voyait aucun inconvénient. Au contraire, c’était même assez rassurant et il avait longtemps retiré une certaine fierté à se dire qu’il allait faire honneur à son nom en répondant à toutes les attentes qu’on avait le concernant. Lors qu’il se décida à reprendre la parole, sa voix était très triste.
“J’aime mes parents Luigi...je sais ce que Charlie pense d’eux et je ne sais pas vraiment ce qu’elle t’en a dit, mais ils ont toujours été là pour moi et je ne veux pas les décevoir...”
C’était bien tout le problème. Stan était persuadé que sans le soutien de ses parents, en sachant qu’il avait trahi toutes leurs espérances, il ne pourrait jamais vraiment être heureux. Mais il aimait Charlie, il voulait vraiment réussir à accepter Aaron pour elle, à l'accueillir dans la famille pour ne pas perdre sa cousine. Et il ne voulait pas non plus perdre Luigi…il n’avait pas envie de devoir se fiancer et renoncer à l’italien alors qu’il avait la sensation d’être entier que lorsqu’il était là et qu’il passait son temps à penser à lui en son absence. Stan sentit que l’étreinte de son amant se resserrait, lui procurant un certain réconfort. Il mis lui aussi quelques instant à répondre.
“Tes parents ne vont pas te marier demain. Peut-être que tu n’es pas obligé de t’interdire d’être heureux d’ici là?”
“A quoi bon, à part être d’autant plus conscient de ce que je perdrais, qu’est-ce que ça m’apportera?”
Stan avait l’impression d’avoir de plus en plus de mal à respirer. Lorsqu’il réalisa qu’il se retenait de pleurer depuis le début de cette discussion, un léger sanglot lui échappa et quelques larmes coulèrent sur ses joues. La tête toujours blottit contre Luigi, il se mordit la lèvre jusqu’à étouffer les pleures qui cherchaient à s’exprimer. Il détestait pleurer...c’était pour les faibles, c'est qu'on lui avait pris. Et l’italien était bien la dernière personne devant qui il avait envie de se laisser aller de cette manière, sa fierté le lui interdisait.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Dim 17 Mar 2019 - 23:02
Alors que j’écoute Stan parler, je m’aperçois qu’essayer d’orienter son choix ne l’aiderait pas. Il me semble que quelle que soit la décision qu’il finisse par prendre il ne pourra qu’être malheureux d’une manière ou d’une autre. Je sais combien une décision peut déchirer un cœur et j’aimerais pouvoir lui éviter ça. Mais ce sont ses derniers mots en particulier qui trouvent un écho en moi. Toutes mes résolutions s’envolent alors que je l’entends étouffer un sanglot. Je le serre encore un peu plus fort contre moi. Ma main se perd dans ses cheveux alors que je viens déposer un baiser sur le sommet de son crâne avant de lâcher dans un murmure.
- Pleure tesoro mio, pleure.
Il secoue la tête contre moi, refusant de se laisser aller, et je le sens trembler légèrement. Doucement je relâche un peu mon étreinte et viens chercher son menton pour le regarder. Du pouce je viens essuyer les premières larmes qui ont coulé malgré lui sur ses joues et je m’efforce de lui sourire doucement.
- T’as pas à avoir honte.
Ses yeux humides et son expression profondément triste me font mal au cœur. Il détourne le regard mais un vague sourire se dessine quand même sur son visage alors qu’il répond.
- Je n'aime pas ça...
- Tu as tort. Ça fait du bien parfois.
Il hausse les épaules.
- J'ai tort sur beaucoup de choses ces derniers temps...
Doucement, je viens embrasser son front.
- Tu n’es pas le seul…
Il relève la tête pour me regarder.
- Tu as l'air de plutôt bien te débrouiller...
Oh non, je ne me débrouille pas bien, loin de là. Je ne réponds pas tout de suite, préférant garder le silence quelques instants. Au bout de quelques secondes je reprends finalement la parole, caressant doucement ses cheveux.
- Tu devrais essayer de dormir. La nuit porte conseil.
Il me sourit, malgré une certaine tristesse toujours présente dans son regard. Il demande alors très sincèrement.
- Je peux rester ?
Un instant surpris par la question je réponds finalement sans hésiter.
- Évidemment.
Stan se rapproche et s'installe de nouveau contre moi. Il y a un certain soulagement dans sa voix lorsqu’il répond.
- Merci.
Dans un geste tendre, je caresse ses cheveux et son bras, attendant patiemment qu’il trouve le sommeil. Peu à peu sa respiration adopte un rythme lent et régulier et je sens sa tête s’alourdir contre moi. Dans un dernier instant d’éveil il demande à voix basse.
- Tu seras là demain, cette fois ?
À nouveau je viens embrasser le dessus de son crâne avant de répondre dans un murmure.
- Je serai là.
Rassuré, il s’endort paisiblement contre moi. Pour ma part, je reste longtemps les yeux ouverts à fixer le plafond. La respiration calme de Stan ne suffit pas à me bercer et plusieurs heures s’écoulent avant que je ne décide de m’extirper discrètement des draps. Stan remue dans son sommeil mais ne semble pas se réveiller. Je me dirige alors vers la fenêtre sans prendre la peine de m’habiller. J’ouvre un battant des volets pour observer la lune. Installé sur le coffre-banc devant la fenêtre, un bras appuyé sur le rebord, je m’allume une cigarette pour fumer en silence.
- Pleure tesoro mio, pleure.
Il secoue la tête contre moi, refusant de se laisser aller, et je le sens trembler légèrement. Doucement je relâche un peu mon étreinte et viens chercher son menton pour le regarder. Du pouce je viens essuyer les premières larmes qui ont coulé malgré lui sur ses joues et je m’efforce de lui sourire doucement.
- T’as pas à avoir honte.
Ses yeux humides et son expression profondément triste me font mal au cœur. Il détourne le regard mais un vague sourire se dessine quand même sur son visage alors qu’il répond.
- Je n'aime pas ça...
- Tu as tort. Ça fait du bien parfois.
Il hausse les épaules.
- J'ai tort sur beaucoup de choses ces derniers temps...
Doucement, je viens embrasser son front.
- Tu n’es pas le seul…
Il relève la tête pour me regarder.
- Tu as l'air de plutôt bien te débrouiller...
Oh non, je ne me débrouille pas bien, loin de là. Je ne réponds pas tout de suite, préférant garder le silence quelques instants. Au bout de quelques secondes je reprends finalement la parole, caressant doucement ses cheveux.
- Tu devrais essayer de dormir. La nuit porte conseil.
Il me sourit, malgré une certaine tristesse toujours présente dans son regard. Il demande alors très sincèrement.
- Je peux rester ?
Un instant surpris par la question je réponds finalement sans hésiter.
- Évidemment.
Stan se rapproche et s'installe de nouveau contre moi. Il y a un certain soulagement dans sa voix lorsqu’il répond.
- Merci.
Dans un geste tendre, je caresse ses cheveux et son bras, attendant patiemment qu’il trouve le sommeil. Peu à peu sa respiration adopte un rythme lent et régulier et je sens sa tête s’alourdir contre moi. Dans un dernier instant d’éveil il demande à voix basse.
- Tu seras là demain, cette fois ?
À nouveau je viens embrasser le dessus de son crâne avant de répondre dans un murmure.
- Je serai là.
Rassuré, il s’endort paisiblement contre moi. Pour ma part, je reste longtemps les yeux ouverts à fixer le plafond. La respiration calme de Stan ne suffit pas à me bercer et plusieurs heures s’écoulent avant que je ne décide de m’extirper discrètement des draps. Stan remue dans son sommeil mais ne semble pas se réveiller. Je me dirige alors vers la fenêtre sans prendre la peine de m’habiller. J’ouvre un battant des volets pour observer la lune. Installé sur le coffre-banc devant la fenêtre, un bras appuyé sur le rebord, je m’allume une cigarette pour fumer en silence.
- InvitéInvité
Re: What’s hard about falling in love is falling (Luigi)
Lun 18 Mar 2019 - 8:13
Stan n’était ni vraiment endormi, ni vraiment éveillé. Il en était à ce stade de la nuit ou il pouvait facilement basculait d’un état à l’autre. Sentant qu'il était seul dans le lit, le grymm se réveilla, un peu désorienté. Il mis quelques secondes à se rappeler du lieu ou il se trouvait et des événements qui l'y avait conduit. Sentant une inquiétude irrationnelle monter en lui, il se redressa un peu, commençant à chercher Luigi du regard. Lorsque ses yeux se posèrent sur l'italien, accoudé à la fenêtre, une impression de soulagement balaya tout le reste. Il était toujours là. Ce dernier tourna la tête vers lui et revint en direction du lit après avoir écrasé sa cigarette.
“Je suis là, t'en fais pas.”
Stan le regardait avec une certaine inquiétude. Lorsque tout allait bien, les gens dormaient. Les insomnies étaient toujours synonyme de problème.
“Tu ne dors pas?”
“Non.”
L'italien se glissa à ses côtés dans le lit alors que Stan, toujours inquiet le questionnait.
“ Est-ce que ça va?”
“Ça va, t'en fait pas. J'ai souvent des insomnies.”
Ce n'était pas vraiment rassurant et malgré l'air neutre de Luigi, le grymm n'était pas vraiment convaincu. Il envisagea une seconde l'idée qu'il était la source du problème; que c'était sa présence qui dérangeait et après avoir hésité un instant, il posa la question.
“Est-ce que tu préfères que je parte?”
Il n'en avait aucune envie...mais il avait encore moins envie d'être un poids pour Luigi. Il fut donc plutôt soulagé lorsque l'intéressé secoua la tête et lui sourit doucement.
“Non, reste.”
Stan se rapprocha de lui et prenant sa main l'interrogea à nouveau.
“Tu es sûr que ça va?”
“Ça va, je te le promets. Rendors toi.”
Peu convaincu mais ne voulant pas insister et remettre en doute la parole de Luigi, Stan décida de s'installer de nouveau pour dormir. Le sommeil mit cependant plus long à venir cette fois, l'inquiétude ne le quittant pas vraiment.
Lorsque Stan rouvrit les yeux, il se sentait nettement plus en forme que la veille. Il était toujours aussi perturbé mais l'énergie qu'il avait retrouvé lui permettait de mieux gérer ses émotions et de ne pas se laisser submerger. La première image qu'il vit fut le visage de Luigi, souriant. C'était une façon plutôt agréable de débuter la journée. L'expression du grymm s'étirait également en un sourire alors qu'il saluait son amant.
“Bonjour…”
“Tu as faim?”
Le sourire de Stan s'agrandit alors qu'une lueur d'amusement passait brièvement dans ses pupilles. C'était décidément une thématique récurrente lorsqu'ils étaient tout les deux et en même temps il commençait à y prendre goût. De toute façon, lutter n'aurait eu aucun sens.
“Oui un peu…”
Luigi s'avança pour l'embrasser alors que son sourire s'élargissait à son tour.
“On dirait que je vais encore te nourrir.”
Stan rit de bon cœur.
“Plutôt qu'à Nouky c'est à moi que tu devrais apprendre la cuisine. Que je puisse me rendre utile au lieu de toujours te regarder faire…”
“J’aime cuisiner.”
Luigi se rhabilla partiellement, enfilant uniquement des sous-vêtements et un pantalon puis pris la direction de la pièce principale.
“Qu'est ce que tu veux manger?”
Se décidant également à quitter, Stan attrapa le pantalon et le caleçon qu'il avait laissé traîner dans un coin de la pièce quelques heures plus tôt. Tout en enfilant de quoi être à peu près décent, il jeta un bref regard à son t-shirt. Il n'avait pas froid et faire preuve de pudeur n'avait plus vraiment de sens au vu de la situation. Il rejoignit Luigi dans la pièce principale pour répondre à sa question.
“Je n'ai jamais été déçu pour le moment alors je te fais confiance pour le menu.”
L'italien était bon cuisinier et il avait également des goûts très fiables. Il le regarda se mettre aux fourneaux, ses yeux se posant naturel sur le corps de Luigi. Il avait envie de le regarder mais l'admettre avait toujours quelque chose d'assez déstabilisant, d'autant que Stan était persuadé que l'intéressé ni voyait aucun inconvénients. Il décida de chercher une façon de garder son esprit concentré à autre chose pour éviter que ses pensées ne s’emballent de nouveau. De rapprochant un peu du propriétaire des lieux il l'interrogea. Il avait de l’enlacer, mais il se retient.
“Mais sérieusement...dis moi ce que je peux faire. J'ai besoin de m'occuper.”
“Tu te sens de t'occuper du thé?”
La question amusa Stan qui hocha la tête positivement. Il se demanda si Luigi était septique sur ses talents de cuisinier jusqu’à le penser incapable de réaliser un simple thé.
“Je ne suis pas mauvais à ce point. Si tu me dis où trouver que qu’il faut, je devrais m’en sortir.”
Le garde-chasse répondit en désignant l’un des placards.
“Prends la boîte de gauche. On va éviter les autres pour le petit déjeuner.”
“Pourquoi pas les autres?”
Stan s’approchait du placard et il posa sa question le plus naïvement du monde. Certains thé étaient effectivement plu adaptés que d’autres pour débuter la journée, mais tout de même. Il comprit qu’il y avait surement plus en voyant l’air amusé qui se dessinait sur les trait de l’italien.
“Tu veux déjà regoûter à mes cigarettes?”
“Oh…”
Donc il ne s’agissait pas vraiment de thé. Compris. Veillant bien à attraper la bonne boite, Stan commença sa préparation tout en se remémorant avec une certaine gêne. Instinctivement, il chercha le crabe de feu du regard, se souvenant qu’il avait au centre d’un certain nombre des réponses de Stan. L’animal était paisiblement installé sur un fauteuil devant la cheminée. Il soupira avant de se décider à interroger Luigi, qui devait surement avoir des souvenir beaucoup plus clair de cet après-midi là.
“Ce qui c’est passé est assez flou...mais ...j’étais aussi ridicule que dans mes souvenirs?”
“Ça dépend. T’étais comment dans tes souvenirs?”
Se remémorant brièvement les bribes de souvenirs qui lui venaient comme des flash, Stan commença à ouvrir la bouche, pour se raviser aussi. Il décida finalement que ça ne valait pas le coup.
“Non, finalement, je crois que je préfère rester dans l’ignorance.”
Un fois le petit déjeuner achevé, l’italien l’invita à se mettre à table.
“Aller, viens manger.”
Stanislav ne se fit pas prier. Comme il s’y attendait, les viennoiseries paraissaient délicieuse. La théière en main, il s’installa rapidement, fixer Luigi avec le sourire un bref instant avant de se mettre à manger. Il n’avait aucune envie de sourire, la situation était en train de totalement lui échapper. Mais lorsqu’il le regardait, ça allait mieux, au moins pour quelques secondes. Les deux sorciers commencèrent à manger dans le silence, jusqu’à ce que l’italien prenne la parole.
“J’ai repensé à ce que tu m’as demandé hier. A ce que ça t’apporterait même en sachant ce que tu allais perdre. Tu m’accorderais le week-end pour te répondre.”
Stan baissa les yeux sur assiette alors que son visage se fermait légèrement. Il savait qu’il allait devoir parler à nouveau de tout ce qui avait été évoqué la veille, il avait juste espérait retarder ce moment le plus tard possible. Il n’avait pas envie de trancher, parce qu’en réalité son choix était déjà fait. Il y avait une solution rationnelle à toute cette histoire. Ne plus jamais s’approcher de Luigi, prendre sur lui, nier son envie de le voir, d’être avec lui, de le toucher...jusqu’à ce que ça finisse par lui passer. Mais il aurait aimé retarder ce moment. Il releva finalement la tête, si l'inquiétude pouvait se deviner dans son regard, la tristesse était sans aucun doute l’émotion qui se lisait le plus facilement dans ses traits.
“Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée…”
“Juste une nuit de plus. Ensuite tu décideras et si tu préfère qu’on ne se voie plus, je te laisserais tranquille.”
Stan prit de nouveau le temps d’y réfléchir, fixant Luigi cette fois. Il n’avait pas envie de plus jamais le voir, de faire comme s’il n’avait existait, mais il ne voyait pas d’autres options et il craignait qu’en acceptant de passer une journée de plus avec lui, il ne soit plus en mesure de couper les ponts. Il s’en sentait déjà à peine capable. Accepter cette proposition, prendre le risque de se laisser convaincre, c’était la pire des choses à faire. C’était hors de question. Il donna sa réponse d’une voix un peu tremblante.
“C’est d’accord.”
“Je suis là, t'en fais pas.”
Stan le regardait avec une certaine inquiétude. Lorsque tout allait bien, les gens dormaient. Les insomnies étaient toujours synonyme de problème.
“Tu ne dors pas?”
“Non.”
L'italien se glissa à ses côtés dans le lit alors que Stan, toujours inquiet le questionnait.
“ Est-ce que ça va?”
“Ça va, t'en fait pas. J'ai souvent des insomnies.”
Ce n'était pas vraiment rassurant et malgré l'air neutre de Luigi, le grymm n'était pas vraiment convaincu. Il envisagea une seconde l'idée qu'il était la source du problème; que c'était sa présence qui dérangeait et après avoir hésité un instant, il posa la question.
“Est-ce que tu préfères que je parte?”
Il n'en avait aucune envie...mais il avait encore moins envie d'être un poids pour Luigi. Il fut donc plutôt soulagé lorsque l'intéressé secoua la tête et lui sourit doucement.
“Non, reste.”
Stan se rapprocha de lui et prenant sa main l'interrogea à nouveau.
“Tu es sûr que ça va?”
“Ça va, je te le promets. Rendors toi.”
Peu convaincu mais ne voulant pas insister et remettre en doute la parole de Luigi, Stan décida de s'installer de nouveau pour dormir. Le sommeil mit cependant plus long à venir cette fois, l'inquiétude ne le quittant pas vraiment.
Lorsque Stan rouvrit les yeux, il se sentait nettement plus en forme que la veille. Il était toujours aussi perturbé mais l'énergie qu'il avait retrouvé lui permettait de mieux gérer ses émotions et de ne pas se laisser submerger. La première image qu'il vit fut le visage de Luigi, souriant. C'était une façon plutôt agréable de débuter la journée. L'expression du grymm s'étirait également en un sourire alors qu'il saluait son amant.
“Bonjour…”
“Tu as faim?”
Le sourire de Stan s'agrandit alors qu'une lueur d'amusement passait brièvement dans ses pupilles. C'était décidément une thématique récurrente lorsqu'ils étaient tout les deux et en même temps il commençait à y prendre goût. De toute façon, lutter n'aurait eu aucun sens.
“Oui un peu…”
Luigi s'avança pour l'embrasser alors que son sourire s'élargissait à son tour.
“On dirait que je vais encore te nourrir.”
Stan rit de bon cœur.
“Plutôt qu'à Nouky c'est à moi que tu devrais apprendre la cuisine. Que je puisse me rendre utile au lieu de toujours te regarder faire…”
“J’aime cuisiner.”
Luigi se rhabilla partiellement, enfilant uniquement des sous-vêtements et un pantalon puis pris la direction de la pièce principale.
“Qu'est ce que tu veux manger?”
Se décidant également à quitter, Stan attrapa le pantalon et le caleçon qu'il avait laissé traîner dans un coin de la pièce quelques heures plus tôt. Tout en enfilant de quoi être à peu près décent, il jeta un bref regard à son t-shirt. Il n'avait pas froid et faire preuve de pudeur n'avait plus vraiment de sens au vu de la situation. Il rejoignit Luigi dans la pièce principale pour répondre à sa question.
“Je n'ai jamais été déçu pour le moment alors je te fais confiance pour le menu.”
L'italien était bon cuisinier et il avait également des goûts très fiables. Il le regarda se mettre aux fourneaux, ses yeux se posant naturel sur le corps de Luigi. Il avait envie de le regarder mais l'admettre avait toujours quelque chose d'assez déstabilisant, d'autant que Stan était persuadé que l'intéressé ni voyait aucun inconvénients. Il décida de chercher une façon de garder son esprit concentré à autre chose pour éviter que ses pensées ne s’emballent de nouveau. De rapprochant un peu du propriétaire des lieux il l'interrogea. Il avait de l’enlacer, mais il se retient.
“Mais sérieusement...dis moi ce que je peux faire. J'ai besoin de m'occuper.”
“Tu te sens de t'occuper du thé?”
La question amusa Stan qui hocha la tête positivement. Il se demanda si Luigi était septique sur ses talents de cuisinier jusqu’à le penser incapable de réaliser un simple thé.
“Je ne suis pas mauvais à ce point. Si tu me dis où trouver que qu’il faut, je devrais m’en sortir.”
Le garde-chasse répondit en désignant l’un des placards.
“Prends la boîte de gauche. On va éviter les autres pour le petit déjeuner.”
“Pourquoi pas les autres?”
Stan s’approchait du placard et il posa sa question le plus naïvement du monde. Certains thé étaient effectivement plu adaptés que d’autres pour débuter la journée, mais tout de même. Il comprit qu’il y avait surement plus en voyant l’air amusé qui se dessinait sur les trait de l’italien.
“Tu veux déjà regoûter à mes cigarettes?”
“Oh…”
Donc il ne s’agissait pas vraiment de thé. Compris. Veillant bien à attraper la bonne boite, Stan commença sa préparation tout en se remémorant avec une certaine gêne. Instinctivement, il chercha le crabe de feu du regard, se souvenant qu’il avait au centre d’un certain nombre des réponses de Stan. L’animal était paisiblement installé sur un fauteuil devant la cheminée. Il soupira avant de se décider à interroger Luigi, qui devait surement avoir des souvenir beaucoup plus clair de cet après-midi là.
“Ce qui c’est passé est assez flou...mais ...j’étais aussi ridicule que dans mes souvenirs?”
“Ça dépend. T’étais comment dans tes souvenirs?”
Se remémorant brièvement les bribes de souvenirs qui lui venaient comme des flash, Stan commença à ouvrir la bouche, pour se raviser aussi. Il décida finalement que ça ne valait pas le coup.
“Non, finalement, je crois que je préfère rester dans l’ignorance.”
Un fois le petit déjeuner achevé, l’italien l’invita à se mettre à table.
“Aller, viens manger.”
Stanislav ne se fit pas prier. Comme il s’y attendait, les viennoiseries paraissaient délicieuse. La théière en main, il s’installa rapidement, fixer Luigi avec le sourire un bref instant avant de se mettre à manger. Il n’avait aucune envie de sourire, la situation était en train de totalement lui échapper. Mais lorsqu’il le regardait, ça allait mieux, au moins pour quelques secondes. Les deux sorciers commencèrent à manger dans le silence, jusqu’à ce que l’italien prenne la parole.
“J’ai repensé à ce que tu m’as demandé hier. A ce que ça t’apporterait même en sachant ce que tu allais perdre. Tu m’accorderais le week-end pour te répondre.”
Stan baissa les yeux sur assiette alors que son visage se fermait légèrement. Il savait qu’il allait devoir parler à nouveau de tout ce qui avait été évoqué la veille, il avait juste espérait retarder ce moment le plus tard possible. Il n’avait pas envie de trancher, parce qu’en réalité son choix était déjà fait. Il y avait une solution rationnelle à toute cette histoire. Ne plus jamais s’approcher de Luigi, prendre sur lui, nier son envie de le voir, d’être avec lui, de le toucher...jusqu’à ce que ça finisse par lui passer. Mais il aurait aimé retarder ce moment. Il releva finalement la tête, si l'inquiétude pouvait se deviner dans son regard, la tristesse était sans aucun doute l’émotion qui se lisait le plus facilement dans ses traits.
“Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée…”
“Juste une nuit de plus. Ensuite tu décideras et si tu préfère qu’on ne se voie plus, je te laisserais tranquille.”
Stan prit de nouveau le temps d’y réfléchir, fixant Luigi cette fois. Il n’avait pas envie de plus jamais le voir, de faire comme s’il n’avait existait, mais il ne voyait pas d’autres options et il craignait qu’en acceptant de passer une journée de plus avec lui, il ne soit plus en mesure de couper les ponts. Il s’en sentait déjà à peine capable. Accepter cette proposition, prendre le risque de se laisser convaincre, c’était la pire des choses à faire. C’était hors de question. Il donna sa réponse d’une voix un peu tremblante.
“C’est d’accord.”
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