- InvitéInvité
(reagan) l’invention.
Ven 5 Avr 2019 - 7:01
L’invention
Reagan & Evelyn
Elle se levait, le sourire aux lèvres. Son appartement était de nouveau le théâtre d’une réorganisation complète, aménageant l’espace vide et autrefois froid. Les placards étaient pleins, des meubles étaient apparus et le lit avait changé, lit plus grand et confortable. Il fallait dire que son colocataire, son époux, avait beaucoup donné dans la décoration, usant de la magie dont la brune ne connaissait guère l’existence. Ce matin, le soleil était présent et illuminait la pièce. Faisant son petit déjeuner, Evelyn en profitait pour faire un peu de rangement bien que le logement était déjà parfaitement organisé. L’estomac plein, la jeune femme se préparait ensuite, enfilait un jean slim, une chemise rentrée dedans et des escarpins à talons aiguilles. Féminine, élégante, elle avait retrouvé ses formes et sa forme physique d’avant l’accident qui l’avait coincé à l’hôpital. Il lui avait été difficile de s’en remette mais Evelyn s’était battue, allant jusqu’à retrouver l’homme qui l’avait abandonné. Tendre destinée, ils étaient désormais mariés depuis quelques semaines.
Evie quittait son appartement et descendait les quelques marches, un sourire radieux aux lèvres. Elle se dandinait jusqu’à la boutique qui était actuellement en pleins travaux. C’est ainsi que, grâce à ses recherches à l’université, Eve avait trouvé Reagan qui s’était portée volontaire afin de l’aider bénévolement. Elle déverrouillait la porte et déposait son sac sur le comptoir de l’entrée, admirant la mezzanine qui était en train de se construire. Pour l’instant, il n’y avait que cela mais la suite ne tarderait pas à arriver. De toute manière, la nouvelle Sanahuja faisait toujours autre chose afin de ne pas gêner Reagan. La clochette retentissait et la plus âgée se tournait vers l’étudiante, ce sourire chaleureux aux lèvres. « Encore en retard. » Taquine, la jolie l’avait toujours été avec celle qui aurait pu être sa belle-sœur. « Comment ça va aujourd’hui ? »
Evie quittait son appartement et descendait les quelques marches, un sourire radieux aux lèvres. Elle se dandinait jusqu’à la boutique qui était actuellement en pleins travaux. C’est ainsi que, grâce à ses recherches à l’université, Eve avait trouvé Reagan qui s’était portée volontaire afin de l’aider bénévolement. Elle déverrouillait la porte et déposait son sac sur le comptoir de l’entrée, admirant la mezzanine qui était en train de se construire. Pour l’instant, il n’y avait que cela mais la suite ne tarderait pas à arriver. De toute manière, la nouvelle Sanahuja faisait toujours autre chose afin de ne pas gêner Reagan. La clochette retentissait et la plus âgée se tournait vers l’étudiante, ce sourire chaleureux aux lèvres. « Encore en retard. » Taquine, la jolie l’avait toujours été avec celle qui aurait pu être sa belle-sœur. « Comment ça va aujourd’hui ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: (reagan) l’invention.
Mar 23 Avr 2019 - 18:32
L'invention
Reagan & Evelyn
« Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit » @Evelyn Sanahuja
Inspiration. Hush, hush. Expiration. La silhouette athlétique de la Bale sillonnait à vive allure la marina, ses longues jambes survolant les pavés de la vieille ville, tandis qu’elle bouclait les derniers mètres de son jogging matinal. Elle éprouvait un plaisir vivace à sentir l’effort dans chacun de ses muscles, son cœur battre une mesure régulière et la fine pellicule de sueur qui avait perlé entre ses omoplates d’ivoires. Elle se laissa tomber quelques minutes dans l’herbe pour profiter de l’air matinal sur les quais. Monet ne tarda pas à lui sauter sur les genoux pour se blottir joyeusement contre elle. Le chiot avait bien grandi ses derniers mois – pour autant, il restait encore hyperactif et joueur ; c’était encore un bébé. Reagan regarda sa montre et s’aperçut qu’elle avait sans doute pris un peu plus de temps que prévu à terminer ce qu’elle appelait « son décrassage matinal » ; il était 9h et Evelyn devait d’ores et déjà être en route pour la librairie. Elle avait de la chance : contrairement à son manager au Lovingblow’s Arts Center, Evelyn n’était pas particulièrement regardante vis-à-vis de ses horaires. Tant que le travail était fait et surtout correctement, elle n’éprouvait pas le besoin de lui faire la moindre remarque. « Allez, Monet, on monte. » Siffla Reagan en se dirigeant vers le bas de son immeuble au pas de course. Une douche plus tard, un croc dans un pancake soigneusement préparé par Maden et elle s’éclipsait comme un courant d’air.
Les pointes de cheveux encore mouillées, Reagan entra dans la librairie Memoria en un tintement de clochette. Depuis quelques mois, la Bale y avait pris ses petites habitudes – à plus forte raison lorsqu’Evelyn était encore à l’hôpital. Au-delà du fait que la Blackwood refusait toutes les visites, Reagan ne serait pas parvenue à mettre les pieds à Sainte Mangouste – sa manière à elle de faire comprendre qu’elle était là et qu’elle souhaitait l’aider, c’était en s’investissant le plus possible dans sa librairie d’Evelyn qu’elle avait appris à apprécier et à respecter, au fil du temps. « Encore en retard. » Reagan brandit les deux gobelets de breuvages fumants qu’elle avait récupéré sur la route, comme pour se défendre – bien que la taquinerie planait entre elles. « Je t’ai pris ton préféré, boss. » Elle déposa les gobelets sur le comptoir et retira sa veste, révélant un t-shirt blanc basique ajusté dans un pantalon 7/8. « Comment ça va aujourd’hui ? » Reagan lui adressa un sourire franc – elle appréciait les petites discussions triviales avec elle, juste avant qu’elle ne se mettre vraiment au boulot. « Ça va, j’ai pris un peu plus de temps à faire mon jogging, ce matin. En même temps il faisait si beau, ça aurait été dommage de ne pas en profiter. Et toi ? Tu as passé un bon week-end ? Comment c’est, la vie de femme mariée ? » Elle s’adossa au comptoir et commença à sortir les parchemins où elle avait esquissé les plans d’aménagements de la librairie, tout en jetant un regard appréciateur à la mezzanine qu’elle avait terminé de mettre en place le vendredi soir précédent.
Les pointes de cheveux encore mouillées, Reagan entra dans la librairie Memoria en un tintement de clochette. Depuis quelques mois, la Bale y avait pris ses petites habitudes – à plus forte raison lorsqu’Evelyn était encore à l’hôpital. Au-delà du fait que la Blackwood refusait toutes les visites, Reagan ne serait pas parvenue à mettre les pieds à Sainte Mangouste – sa manière à elle de faire comprendre qu’elle était là et qu’elle souhaitait l’aider, c’était en s’investissant le plus possible dans sa librairie d’Evelyn qu’elle avait appris à apprécier et à respecter, au fil du temps. « Encore en retard. » Reagan brandit les deux gobelets de breuvages fumants qu’elle avait récupéré sur la route, comme pour se défendre – bien que la taquinerie planait entre elles. « Je t’ai pris ton préféré, boss. » Elle déposa les gobelets sur le comptoir et retira sa veste, révélant un t-shirt blanc basique ajusté dans un pantalon 7/8. « Comment ça va aujourd’hui ? » Reagan lui adressa un sourire franc – elle appréciait les petites discussions triviales avec elle, juste avant qu’elle ne se mettre vraiment au boulot. « Ça va, j’ai pris un peu plus de temps à faire mon jogging, ce matin. En même temps il faisait si beau, ça aurait été dommage de ne pas en profiter. Et toi ? Tu as passé un bon week-end ? Comment c’est, la vie de femme mariée ? » Elle s’adossa au comptoir et commença à sortir les parchemins où elle avait esquissé les plans d’aménagements de la librairie, tout en jetant un regard appréciateur à la mezzanine qu’elle avait terminé de mettre en place le vendredi soir précédent.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: (reagan) l’invention.
Mer 24 Avr 2019 - 12:15
L’invention
Reagan & Evelyn
Sinuosité de son existence, l’union qui l’avait uni au Libanais changeait plantureusement sa vie. Peut-être que l’accident en fin d’année n’était pas arrivé pour rien, n’avait pas été vain. Depuis, Evelyn évoluait et se développait dans un environnement beaucoup plus sain, au milieu des jumeaux, Sasha et son époux. Jamais, la tornade ne se serait jamais imaginée ainsi à l’époque. L’ancienne Evie se serait sûrement mise à pleurer et à hurler devant les mioches ou aurait craché sur le mariage, l’amour. Aujourd’hui, la rêveuse vivait une vie autrefois critiquer. La librairie qui évoluait et grandissait lui faisait un bien fou, la perle qui irradiait, un commerce qui faisait un peu plus de compétition aux autres. Ceux qui avaient longtemps sous-estimé Memoria n’allaient pas tarder à se mordre les doigts. Une risette étirait ses lèvres charnues, légèrement peinte d’une teinte vermeille, en admirant les travaux ainsi que les agencements mis en place.
L’officine n’était pas des plus charmantes avec les installations, mais tout irait mieux une fois terminées. Reagan finissait par arriver, quelques minutes de retard mais avec un atout de taille : du café. « Tu es la meilleure des employées. » Ce type de relation n’existait pas entre elles mais elles en jouaient, les anciennes belles-sœurs. Evie avait toujours apprécié Reagan, son ambition et son goût pour le travail ainsi que pour la réussite, poupée déterminée. Suite au programme matinal de l’étudiante, la tornade mimait un air effrayé, le sport n’était jamais entré dans sa routine, plutôt mourir. « Tu aurais pu ramener Monet. » Commentait-elle. « Un week-end de femme responsable. Je jouais mon rôle de marraine. » Ce n’était pas facile de gérer deux nouveaux-nés, encore moins lorsque l’habitude n’y était pas mais on y prenait goût.
Sujet tendance : celui de son mariage, qui avait fait plus de bruit que prévu. Les orbes qui roulaient, un sourire étirait ses commissures. Evelyn devait s’y habituer : tous ses proches allaient lui en parler tôt ou tard. « C’est le thème populaire du moment, ce mariage. » Elle buvait une gorgée de café noir, bien corsé et sans sucre, boisson aussi forte que son tempérament. « Tout va bien. » Sourire attendrissant, sa paume se déposait délicatement contre l’épaule athlétique de la blonde. « Alors, qu’est-ce que tu m’as préparé pour aujourd’hui ? » Rapide coup d’œil aux plans, la jolie attendait les explications, plus faciles que des croquis et des notes incompréhensibles.
L’officine n’était pas des plus charmantes avec les installations, mais tout irait mieux une fois terminées. Reagan finissait par arriver, quelques minutes de retard mais avec un atout de taille : du café. « Tu es la meilleure des employées. » Ce type de relation n’existait pas entre elles mais elles en jouaient, les anciennes belles-sœurs. Evie avait toujours apprécié Reagan, son ambition et son goût pour le travail ainsi que pour la réussite, poupée déterminée. Suite au programme matinal de l’étudiante, la tornade mimait un air effrayé, le sport n’était jamais entré dans sa routine, plutôt mourir. « Tu aurais pu ramener Monet. » Commentait-elle. « Un week-end de femme responsable. Je jouais mon rôle de marraine. » Ce n’était pas facile de gérer deux nouveaux-nés, encore moins lorsque l’habitude n’y était pas mais on y prenait goût.
Sujet tendance : celui de son mariage, qui avait fait plus de bruit que prévu. Les orbes qui roulaient, un sourire étirait ses commissures. Evelyn devait s’y habituer : tous ses proches allaient lui en parler tôt ou tard. « C’est le thème populaire du moment, ce mariage. » Elle buvait une gorgée de café noir, bien corsé et sans sucre, boisson aussi forte que son tempérament. « Tout va bien. » Sourire attendrissant, sa paume se déposait délicatement contre l’épaule athlétique de la blonde. « Alors, qu’est-ce que tu m’as préparé pour aujourd’hui ? » Rapide coup d’œil aux plans, la jolie attendait les explications, plus faciles que des croquis et des notes incompréhensibles.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: (reagan) l’invention.
Sam 4 Mai 2019 - 1:08
L'invention
Reagan & Evelyn
« Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit » @Evelyn Sanahuja
« Tu aurais pu ramener Monet. » Reagan haussa les épaules avec désinvolture, écartant la remarque de la libraire l’air de dire « ce n’est que partie remise ». Il lui arrivait, parfois, d’amener Monet avec elle à la librairie afin d’éviter de le laisser tout seul trop longtemps à l’appartement – après tout, c’était encore un chiot et elle ne voulait pas qu’il passe trop de temps enfermé. Evelyn s’était avérée complètement attendrie par la petite bouille canine qui était apparue à la suite de la Bale un beau jour. Lorsque la librairie n’était pas encombrée par les aménagements que la galloise mettait en place, elle ne voyait aucun inconvénient à prendre Monet avec elle – ça ne représentait qu’un risque minime de bêtises. Or, aujourd’hui, elle souhaitait rester concentrée sur son ouvrage, notamment les finitions de la mezzanine à l’étage et donc, elle préférait ne pas avoir le chiot collé contre ses jambes pour le reste de la matinée. « Un week-end de femme responsable. Je jouais mon rôle de marraine. » Reagan hocha la tête, approbatrice. Evelyn était clairement une femme qui forçait son admiration – sans que cela ne soit voulu de la part de l’ancienne Blackwood, ni que cela soit contraint chez la Bale ; c’était un sentiment qui se tissait naturellement entre elles. La vie d’adulte que menait désormais Evelyn la ramenait à son propre quotidien et lui faisait réaliser à quel point sa propre vie était encore chaotiquement instable, d’une sublime immaturité – jeunesse fébrile et extatique qui s’épuise par les deux bouts. Un jour, elle espérait trouver un point d’ancrage, de la même façon que la nouvelle Madame Sanahuja était parvenue à le faire. « C’est le thème populaire du moment, ce mariage. Tout va bien. » Elles échangèrent un sourire complice, tandis que Reagan terminait de répartir les morceaux de parchemins sur la table de travail qu’elle s’était montée dans un coin de la pièce, près du comptoir, pour ne pas gêner la clientèle qui continuait d’aller et venir en son absence.
« Alors, qu’est-ce que tu m’as préparé pour aujourd’hui ? » Reagan attrapa son gobelet de café avant de répondre à Evelyn, adoptant naturellement une attitude plus professionnelle ; il faut dire que ce travail de réaménagement comptait à ses yeux. Non parce qu’il représentait un pourcentage de notation de son diplôme, mais parce qu’elle ne souhaitait pas dénaturer l’atmosphère des lieux et la marque personnelle qu’Evelyn y avait apporté. « J’ai terminé de renforcer la mezzanine vendredi dernier, comme tu peux le voir. » Commença-t-elle en pointant un index au-dessus de leurs têtes. « Pour ce faire, j’ai laissé en place les poutre. Je trouvais qu’elles apportaient du cachet à la pièce et en plus, elles renforcent vraiment le charme de l’ancien que l’on retrouve partout. » C’était d’ailleurs ce qui avait automatiquement séduit l’architecte – la problématique était donc de garder cet aspect « ancien » tout en ponctuant la pièce de pointes de modernité. C’était d’autant plus difficile qu’Evelyn avait beaucoup de goût en termes de décoration. « J’ai ajouté une verrière botanique, là-haut, pour délimiter ton espace café littéraire. » Les yeux de Reagan pétillaient d’excitation. « Pour aujourd’hui, j’ai prévu quelques nouveautés, avec ton accord bien entendu. Premièrement, j’aimerais remplacer l’escalier en bois par un large escalier circulaire cuivré, vintage. » Enuméra-t-elle en levant un pouce devant elle. Dernièrement, elle s’était aperçut qu’aux heures d’affluences, l’escalier étroit créait des petits embouteillages entre ceux qui voulaient monter et ceux qui voulaient descendre – elle voulait donc fluidifier le flux de clients. « Deuxièmement, plutôt que d’avoir deux petites vitrines distinctes, j’ai pensé qu’il faudrait faire sauter le petit mur cloisonnant du milieu. J’ai vérifié, il n’est pas porteur. Ça permettrait de créer une seule large baie vitrée. La visibilité depuis l’extérieur serait accrue et en plus, tu pourrais exposer plus d’items, en plus des livres. Par exemple, des peintures de jeunes du coin ? » Suggéra-t-elle en tournant ses rétines océanes vers la jeune femme, guettant un signe quelconque de sa part. Puis, elle poursuivit sur sa lancée. « Enfin, je voulais te proposer un miroir de recommandations ; les moldus se servent déjà de ce genre de choses, en plus… moldu. Pour résumer, le client dit au miroir ce qu’il aime ou précisément ce qu’il cherche et, en fonction de ton fonds, il propose des choix et où les trouver dans la boutique. » Reagan avait inventé l'artefact magique en s’inspirant, clairement, d’Amazon, il y a plusieurs semaines. « C’est comme tu préfères. » Ajouta-t-elle, soucieuse de ne pas froisser la libraire avec une avalanche d’idées. « J’ai aussi pensé à mettre en place une cheminée… Ou un plafond enchanté... Mais il faut voir. » Termina-t-elle. Elle était contente de ses propositions et n’attendait plus que les remarques d’Evelyn pour se mettre ou non, au travail.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: (reagan) l’invention.
Mer 29 Mai 2019 - 15:31
L'invention
Reagan & Evelyn
« Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit » @Evelyn Sanahuja
Reagan passait toujours un très long moment à construire et à améliorer les projets qu’elle proposait. Pour elle, c’était le meilleur moyen de remporter les attentes de sa clientèle : si ses idées séduisaient, il ne lui restait plus qu’à les mettre en œuvre ; à contrario, si elles déplaisaient, de nouveaux scénarios, placés en réserve, pouvaient germer. La Bale avait beau être sûre d’elle, elle ne put s’empêcher de ressentir une légère pique d’appréhension en levant les yeux vers Evelyn : cette dernière, les sourcils froncés, semblait projeter les préconisations de l’architecte dans un recoin de sa tête – imperturbable. « Tu m’as totalement cerné. » Reagan poussa un petit soupir de soulagement et un sourire vint fendre son visage. Noice. « J’aime l’idée de laisser les poutres, elles rajoutent un côté chaleureux, de chalet et j’adore. Pour l’escalier, j’aimerai quelque chose de plus large, mais qui ne mange pas tout l’espace, afin de pouvoir circuler : je me disais qu’on pouvait agrandir le coin lecture sous ce dernier, du coup, pour gagner de l’espace, non ? » Reagan hocha positivement la tête, tout en attirant le croquis qu’elle avait élaboré pour que la libraire puisse mieux se projeter. Elle désigna le modèle d’escalier qu’elle souhaitait mettre en place et ajouta « Tu as tout à fait raison. C’est pour ça que je voulais mettre un escalier circulaire, ça prend moins de place et ça ne cache pas complètement le coin lecture qui se trouve juste derrière. On pourra ajouter de nouvelles places assises pour tes clients. » Reagan avait par ailleurs repéré une boutique très mignonne du côté d’Inverness, où le mobilier ancien se vendait comme des patacitrouilles. C’est d’ailleurs là qu’elle avait mis une option sur l’escalier cuivré. Elle ne doutait pas qu’Evelyn y trouve son bonheur. « J’affiche régulièrement les travaux des étudiants ainsi que des jeunes artistes : je pourrai mêler cela aux livres. Puisqu’elle change souvent, cela ne peut qu’attirer des clients et aider les nouveaux à se faire connaître. » Pertinence : checked. Satisfaction : checked. La jeune architecte but une nouvelle gorgée de café, dégustant avec satisfaction le goût du travail bien fait. Enfin, de l’étude préalable correctement réalisée. Le plus gros restait encore à venir. « Cependant, je ne visualise pas très bien le miroir dont tu parles. » Reagan acquiesça – un système de recommandation pour un sorcier, ce n’était pas exactement la chose la plus évidente à appréhender. D’autant plus lorsque l’idée ne s’accompagnait pas d’une petite démonstration. « J’ai un prototype. Il n’est pas finalisé et ça ne sera pas sur une surface aussi petite – c’est juste plus facile à transporter. » Reagan attrapa son sac et en sortie un miroir de poche – d’apparence, totalement banal. Elle se plaça près d’Evelyn et bientôt, leurs reflets les dévisagèrent curieusement. « Il faut plutôt voir ça comme un gadget. Une assistance. » Commença-t-elle. « Memoria, je suis étudiante en architecture enchantée, qu’as-tu à me proposer ? » lança-t-elle. La surface du miroir se recouvrit d’une brume étincelante et un visage accueillant apparut : « De l’architecture d’intérieur, aux gros œuvres ensorcelés, vous pourrez trouver votre bonheur à l’étage, dans la section « manuels scolaires ». Le dernier ouvrage de Briana La Bâtisse est susceptible de vous plaire. Vous pouvez le trouver en vitrine. » La voix cristalline s’éteignit et Reagan se tourna vers Evelyn, guettant son retour avec une nervosité renouvelée. « Je me suis dit que, comme tu gérais tout toute seule, ça pouvait être utile lorsqu’il y a beaucoup de clients. » Dit-elle. « J’ai appelé l’entité ‘Memoria’ parce que, premièrement c’est le nom de ta librairie, mais j’aimais aussi l’idée qu’elle soit la voix de ton commerce. C’est modifiable aussi. »
« J’ai toujours voulu une cheminée, mais je pense qu’elle prendrait trop de place alors qu’un plafond enchanté ne gênerait pas. Quel décor imaginais-tu ? Tout ce qui est en rapport avec la nature me plaît, les bruits des oiseaux, des animaux sauvages… Sinon, tout me convient. On pourra aller acheter des éléments de décoration juste après, si ça te tente ? Des plantes, des sièges et tout cela. » Reagan acquiesça et chercha le parchemin où elle avait esquissé deux scénarios de plafonds ensorcelés. Elle donna un petit coup de baguette magique au premier et des fleurs de cerisier s’animèrent, paisiblement. « Oui, j’ai pile la boutique qu’il nous faut en tête. C’est dans le centre-ville d’Inverness. Pour le plafond, j’ai pensé à une floraison de cerisiers japonais. Comme ton intérieur est tout en contraste, j’ai pensé qu’un plafond clair pouvait apporter une touche plus lumineuse. Ma seconde idée, c’est de faire comme un toit ouvert où des oiseaux passeraient. Avec une végétation luxuriante, toute en verdure. »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: (reagan) l’invention.
Dim 23 Juin 2019 - 20:42
L’invention
Reagan & Evelyn
Elle faisait difficilement confiance la sorcière. Passé chargé qui avait malheureusement des répercussions sur le présent, assurance qui finissait par dépérir de jour en jour. Pourtant, la risette était vissée à ses pulpes carmin, attentive aux propositions de l’étudiante. Après tout, Evelyn avait choisi la meilleure à ses yeux ou plutôt sa seule connaissance dans le domaine, puisqu’il ne pleuvait pas des gallions pour l’instant. L’avantage de se connaître était que Reagan connaissait les goûts pointilleux et particulier de la libraire à l’esprit sauvage et rebelle, son goût prononcé pour la nature, la faune, la flore. Pourtant, il y avait une ombre au tableau : ce miroir interactif, que la blonde ne tardait pas à lui expliquer en sortant un miroir de poche. Le sujet semblait plus clair dans l’esprit de la tornade et de quelques hochements de tête, Evie approuvait l’idée. « Je ne pense pas que ce me soit utile dans l’immédiat mais tu peux l’installer, peut-être que je connaîtrais une augmentation monstrueuse de clientèle après les travaux. » Si un jour, la librairie réussissait à s’installer entre les plus grandes, ce ne serait qu’un plus pour la belle, mais en attendant, la reniée se contentait de son cercle fidèle.
Curieuse, elle jetait un oeil aux parchemins de l’étudiante. Organisation et savoir-faire qui étaient admirables, cela se lisait dans l’azur tacheté d’émeraude de ses mirettes. Ouverte aux propositions, Evelyn avait cependant une préférence pour la deuxième option : les animaux triomphaient toujours dans le coeur de cette femme froide. « Même si j’aime les fleurs, je penche plutôt pour l’option des oiseaux avec la végétation. Je suis certaine que Kashmiri adorerait. » Des songes qui allaient directement vers son époux, lui qui aimait autant la nature et qui partageait les mêmes convictions qu’elle. De plus, il s’avérait être son futur employé, l’unique, en plus de son travail à l’hôpital d’Inverness. « La librairie ressemblerait à une serre, avec des livres en plus. » Les plans semblaient parfaits à ses yeux, de quoi ravir la sorcière, s’imaginant la future apparence de la boutique, son bijou qui allait bientôt se transformer en beau papillon. « J’ai hâte de voir le résultat. » Sourire accroché aux lèvres, ses ongles glissaient dans sa chevelure ébène. « Est-ce que ça te tente d’aller acheter la décoration maintenant ? » Proposait la lionne en regardant une dernière fois les plans de Reagan, le coeur plein d’espoir.
Curieuse, elle jetait un oeil aux parchemins de l’étudiante. Organisation et savoir-faire qui étaient admirables, cela se lisait dans l’azur tacheté d’émeraude de ses mirettes. Ouverte aux propositions, Evelyn avait cependant une préférence pour la deuxième option : les animaux triomphaient toujours dans le coeur de cette femme froide. « Même si j’aime les fleurs, je penche plutôt pour l’option des oiseaux avec la végétation. Je suis certaine que Kashmiri adorerait. » Des songes qui allaient directement vers son époux, lui qui aimait autant la nature et qui partageait les mêmes convictions qu’elle. De plus, il s’avérait être son futur employé, l’unique, en plus de son travail à l’hôpital d’Inverness. « La librairie ressemblerait à une serre, avec des livres en plus. » Les plans semblaient parfaits à ses yeux, de quoi ravir la sorcière, s’imaginant la future apparence de la boutique, son bijou qui allait bientôt se transformer en beau papillon. « J’ai hâte de voir le résultat. » Sourire accroché aux lèvres, ses ongles glissaient dans sa chevelure ébène. « Est-ce que ça te tente d’aller acheter la décoration maintenant ? » Proposait la lionne en regardant une dernière fois les plans de Reagan, le coeur plein d’espoir.
(c) DΛNDELION