rancune, ressentiment tenace et durable suite à un événement qu'on ne parvient pas à oublier. quand souvent la moindre petite chose m'écorche, et que ça vient se figer en moi pendant des jours, ou des annéés. suis-je donc tant susceptible, sous ces airs impassibles ? comme les cicatrices du temps m'ont marqué, comme les déconvenues de la vie continuent à me ronger. je ne peux même pas dire ce qui me rend si amer à l'intérieur. ce qui me froisse si vite, ce qui m'ébranle si profondément. et je n'oublie pas, toutes ces petites contrariétés, plus ou moins entachées, qui viennent s'accumuler et nourrir ma rancœur silencieuse pour ce monde désabusé. est-ce le cri de l'orphelin, trop souvent témoin d'une famille en déclin ? ou est-ce ce gamin prétentieux, qui a dû malgré lui se mettre en avant peu à peu ? je n'oublie pas, qu'il faut être intéressant pour exister, qu'il faut faire rire les frères et sœurs pour s'affirmer, qu'à tous il faut plaire pour être remarqué. au départ il m'arrivait d'être humble, calme et discret, et puis rapidement j'ai eu simplement peur d'être moi-même oublié. alors au fil des années, j'avance en grandes frasques, tout en étant si doué ; je ne cherche qu'à prouver, qu'en apparence rien ne peut plus m'atteindre, et que seuls mes objectifs ça je les atteindrais. mais qu'en est-il de la réalité ? quand je ne cesse de ressasser de vieilles amertumes, à faire preuve de sarcasme désobligeant dès que l'on touche à une corde sensible de mon arc d'invincibilité. parfois je me sens simplement con, d'être impulsif, d'être soudain mauvais juste parce qu'on a fait ressortir en moi une anodine fêlure du passé. je sais que c'est tout bonnement en moi, et que ce n'est notamment pas réllement ta faute à toi, belladonna.
ma soeur, mon ancre, mon coeur. l'encre de la plume qui a dessiné mes peurs. involontairement c'est sûr, bella fut celle qui un jour me laissa, comme notre mère avant elle et comme notre père avant ça. alors ainsi, je t'en veux à toi ? et je te tiens rigueur de tout ce qui ne va pas. comme il y a ce fossé entre nous, que je voudrais refermer, tout comme je t'adore à tout jamais, sans finalement vraiment te le montrer. et je sais qu'elle fait des efforts ma bella, je sais qu'elle est ma grande soeur et qu'elle viendra toujours vers moi. de même que moi, elle le sait, je serai toujours là. mais il n'empêche, qu'il y a cette distance insupportable, et qu'à chacun de ses actes, je me montre indifférent, voire détestable. c'est plus fort que moi, de sournoisement lui rappeler son absence chaque fois que j'en ai la chance. et parfois, je veux être ce petit frère qui laisse croire que depuis longtemps il est passé outre de tout ça. car en vrai c'est vraiment le cas. mais ça reste en cette infime part de moi, qui s'enflamme vilement, silencieusement. je voudrais bien être ce petit frère, qui passe outre de tout ça, qui donne rendez-vous à sa soeur pour un moment de partage, d'un peu de magie et de bonne humeur. car oui on peut en vivre, des instants comme ça. ils existent, tant que je ne les gâche pas.
silhouette, si frêle, si belle, sûre d'elle. peu à peu les traits de son visage se dessine à moi. je la regarde s'approcher, ma frangine, de ma posture désobligée, adossé contre la paroi rocheuse à l'entrée des souterrains ; éternel impatient, les bras croisés, je dois avouer que son léger retard va me donner une nouvelle excuse pour un peu la taquiner, ma soeur adorée. un sourire narquois s’immisçant au coin de mes lèvres, j'attends qu'elle arrive à ma hauteur, et puis : « hey, bell'. » tandis que je me redresse, et j'ajoute dans un soupir, mi-blagueur, mi-râleur : « bah alors, t'étais où ? tu faisais quoi ? pitié, me dis pas que c'est à cause de l'autre dadet qui te sert de fiancé là... » bref rictus, pincé d'amertume. mais voyant la nuit qui commence à tomber, je me dis que notre plan, d'aller pratiquer un peu nos sortilèges, dans les galeries sombres, à l'abris des regards, ça va finir par faire tard. il est temps de y'aller. et de ma démarche naturellement désinvolte, j'ai donc entrepris de m'enfoncer dans les souterrains d'Hungcalf. mi-farceur, mi-boudeur, comme souvent face à bella, je ne sais sur quel pied danser. et peu à peu je m'éloigne, au sens propre comme au figuré. que très certainement, j'espère que bella va suivre mes pas. de tout façon, elle n'a pas le choix, disons qu'elle me doit bien ça ?
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we grow as we go. Ψ pennington (bella)
Sam 6 Avr 2019 - 22:24
WE TAKE IT SLOW AND GROW AS WE GO
hendores + @belladonna pennington
I don't think you had to leave if to change was what you needed, you could have changed right next to me. I don't know who we'll become, I don't know how this river runs. I'm unfinished, I've got so much left to learn, but I believe that when it's done, we're gonna see it would've been better we grew up together. Ψ
I don't think you had to leave if to change was what you needed, you could have changed right next to me. I don't know who we'll become, I don't know how this river runs. I'm unfinished, I've got so much left to learn, but I believe that when it's done, we're gonna see it would've been better we grew up together. Ψ
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