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sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Mer 10 Avr 2019 - 11:57
G R E A S E D R I V E - I N
Fancy a movie tonight ? Moue interrogative, tête penchée sur le côté. Oz avait débarqué comme ça à Sainte-Marie, assez malin pour se faufiler et trouver Murphy entre deux portes. Il n'avait pas besoin de prétexte pour venir la raccompagner après son service ou lui proposer de boire un café quand la journée commençait trop tôt. Leurs entrevues n'étaient pas quotidiennes, mais fréquentes. L'Anglais écoutait ce qui se passait à l'hôpital, et demandait des nouvelles des jumeaux Fraser. Parfois il racontait une anecdote de poursuite nocturne dans le désert du Nevada après une créature ou un fugitif, probablement en inventant certaines parties. Le divertissement avant tout. Et justement, en ce moment, Inverness organisait un festival du cinéma. Oswald y avait jeté un oeil curieux, et avait repéré quelque chose qu'il avait eu envie de partager avec la rouquine. I suggest a fifties dress. Seule indication sur la soirée prévue. Par chance cela tombait sur un soir où le bar n'avait pas besoin de lui. Fort de son réseau, le sorcier pouvait déléguer facilement et faire confiance aux personnes qu'il plaçait au Filet. En cas de problème, ils pouvaient communiquer par patronus.
Amusé à l'idée d'avoir laissé Murphy dans un certain mystère toute la journée, imaginant déjà son agacement à ne pas savoir exactement ce qui l'attendait, elle qui n'aimait pas les foules ni les soirées alcoolisées, il la retrouva sur la place de Myrddin. Lui avait opté pour un jean noir qu'il avait porté de nombreuses fois en Amérique, des Converses d'occasion, un t-shirt gris et une incontournable veste en cuir noir. Un véritable Danny Zuko, la banane en moins, faute de cheveux assez longs. Avec son air mutin, Oz ressemblait plus à un jeune hooligan de la banlieue de Manchester qu'à James Dean. They play something really american and I thought it could be fun, expliqua le sorcier en faisant référence au festival dont Murphy avait probablement connaissance. Offrant son bras, il transplana avec elle jusqu'au drive-in. De nombreux voitures américaines, typiques des années 1950 et 1960, étaient garées, parsemant de couleurs pastels le parc réquisitionné pour l'occasion. La voiture n'était pas un engin inconnu pour Oswald, même s'il n'en avait jamais conduit -pas faute d'avoir essayé. Le générique du film passait en boucle sur l'écran géant tandis que les gens s'installaient, dans la pénombre du soir descendant.
L'Anglais ouvrit la portière pour sa lady, avant de lui-même sauter à la place du conducteur. They watch movies in their cars, sometimes in USA. I saw it once. Les mains ballantes sur ses cuisses, Oz se rendit compte qu'il était un peu nerveux. Juste assez pour que ce soit grisant. Ses yeux bleu acier glissaient sur Murphy, presque timides. She's so beautiful... Lui qui ne voulait rien précipiter, ne pas s'emballer, laisser le temps faire son travail -prétextes pour ne pas affronter sa peur de l'échec-, il sentait pertinemment que son corps ne l'entendait pas ainsi. Son coeur s'emballait un peu trop lorsqu'elle lui souriait, lorsque leurs mains se frôlaient. Keep calm Burgess. Déjà, elle était là, avec lui, ce soir. C'était suffisant. Pas vrai ? Erm, I never saw the movie but I figured out it's a classic. Les premières minutes s'ouvrirent sur l'idylle brève de Sandy et Danny sur la plage, avant de démarrer sur la rentrée au lycée de Rydell High. Keep calm and focus a bit on the movie.
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Mer 10 Avr 2019 - 15:56
“Oz, I don’t have time for coffee right now.” Il pouvait pas tomber à un pire moment. Une femme vient d’accoucher et je dois m’assurer que le petit va bien. Mon air impatient a dû le convaincre d’être rapide puisqu’il va droit au but. “Fancy a movie tonight ?” Le regard interrogateur d’Oz fixé dans le mien, je hausse les épaules. “Sure.” Pas habituée à regarder des films (sauf sur la vieille télévision du salon, pendant ma convalescence), j’accepte rapidement son offre. Je n’ai pas l’habitude qu’il débarque à l’improviste en plein milieu de mon service - d’habitude, c’est le soir, ou le matin quand je suis de nuit. Là, je suis occupée, j’ai un bébé dans les bras et je n’ai pas le temps. Son regard malicieux m’intrigue cependant. “I suggest a fifties dress.” Et comme ça, il s’éclipse. Prise par l’urgence de la situation, je me remets rapidement au travail, et je ne repense pas vraiment à ce qui vient de se passer jusqu’à la fin de mon service, à midi.
A fifties dress. Je n’ai jamais porté de vêtement des années cinquante. Pourquoi est-ce qu’il me demande de m’habiller de cette manière ? C’est la première fois qu’il me suggère de changer ma manière de m’habiller, est-ce qu’il n’aime pas ce que je porte ? Certes, ça doit être fatiguant à la longue de me voir constamment en blouse verte, mais il n’a qu’à pas venir aussi souvent à l’hôpital. Et pourquoi une suggestion vintage ? Pourquoi faut-il s’habiller d’une certaine façon pour aller voir un film ? Confuse, j’ai cependant décidé d’essayer. Habituellement, lorsque je prends mon service à quatre heures, je retourne directement au phare pour manger un petit truc et faire la sieste. Mais clairement, j’ai du shopping à faire. Prenant le chemin pour sortir du quartier sorcier, je me rends dans une friperie moldue. C’est une petite boutique remplie de vêtements, de chaussures et d’accessoires en tout genre. La vendeuse, après m’avoir observée fouiller un peu partout sans trouver ce que je cherche - et comment je pourrais savoir ce que je cherche, je n’ai jamais vécu dans les années cinquante ! - décide de venir m’aider. Un peu gênée, je lui explique. Au final, j’ai pu trouver une tenue qui correspond à peu près au thème imposé par Oswald. Franchement, il a intérêt à me dire que je suis jolie dedans, parce que je me suis donnée du mal ! J’écoute les derniers conseils de la vendeuse pour ressembler à un personnage de film que je ne connais pas (mais je suis trop polie pour lui indiquer), puis je rentre enfin au phare. Pas de sieste cette après-midi. Encore heureux que je sois en pause demain, je pourrai dormir.
A l’heure indiquée, j’apparais sur la place de Myrddin, habillée, coiffée et maquillée comme la vendeuse me l’a conseillée. Une robe rose arrivant sous mes genoux, des petites baskets blanches et mes cheveux remontés en queue de cheval (j’ai même pris le temps de les boucler), j’ai l’air totalement ridicule. Mais je remarque rapidement celui que je cherche, qui s’est aussi déguisé pour l’occasion. Enfin, ça fait plus naturel sur lui. Ca lui va bien, d’ailleurs. Un petit sourire timide sur les lèvres, je le rejoins. “They play something really american and I thought it could be fun.” Hochement de tête, je m’accroche à son bras et nous transplanons. Arrivés à destination, je ne remarque pas tout de suite l’emplacement, trop occupée à remettre en place les plis de ma robe. Voilà pourquoi je n’en porte jamais ! Commençant à sentir la frustration me gagner, je décide de passer outre et observe enfin où nous nous trouvons. “What the...” Les sourcils froncés, Oz ne me laisse cependant pas terminer ma question pour y répondre directement. “They watch movies in their cars, sometimes in USA. I saw it once.” Pas convaincue, je tente cependant un air de compréhension, hochant la tête. L’anglais m’ouvre la porte, et je rougis légèrement, peu habituée à ce genre d’attention. M’installant sur la banquette, je tente encore une fois de remettre en ordre ma jupe. Olala, ça va vite m’énerver. Oz s’installe derrière le volant et je le regarde avec des yeux ronds. “You’re not gonna drive it, are you ?” Mais pas le temps de discuter plus en détail de ces moyens de locomotion moldus, le film démarre. La voix d’Oz est camouflée par la bande son. Mon attention se tourne vers l’écran, et les images qui défilent. Tout de suite, je comprends pourquoi le sorcier à côté de moi m’a demandée de me déguiser. Mais surtout, j’ai l’impression qu’on regarde un film d’amour ? Vraiment ? Le petit flyer du festival est posé sur le tableau de bord et je l’attrape pour connaître le nom de ce que nous sommes en train de regarder. Grease Oh, je crois que c’est le film dont la vendeuse m’a parlée. Alors que le lycée de Rydell High apparaît, je tourne la tête vers Oswald. “Really ?” Murmure tout de même assez fort pour qu’il m’entende au dessus du film. Mais je retourne la tête sans attendre de réponse, me focalisant sur l’histoire. Il a décidé de m'emmener voir une histoire d’amour, soit. Essaie-t-il de me faire passer un message ? Soupirant en sentant mon coeur s’emballer à cette pensée, je m’enfonce un peu plus dans mon siège, écoutant la première chanson. Au moins, l’air est entraînant. Ca m’évitera de m’endormir.
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Ven 12 Avr 2019 - 10:00
Il n’avait pas pensé que la situation le rendrait si nerveux. Pourtant quand il voyait Murphy il était décontracté, plaisantin, calme. C’était naturel d’être à ses côtés, même furtivement entre deux portes à l’hôpital. Ce soir, c’était la même chose, non ? Pourquoi était-ce si troublant d’être assis dans une voiture vintage à regarder un film en plein air, comme deux amis ? You know why. Au fond, c’était délicieux. Délicieusement terrifiant. Avec un effort pour se concentrer sur le film et éviter de trop se torturer de questions, l’Anglais vit Murphy se tourner vers lui, sarcastique. Really ? Il eut une moue à sa moquerie. I thought you wanted to see America ! taquina-t-il, bien conscient que le film était daté.
L’apparition du duo Danny - Kenickie à l’écran le fit rire : on aurait dit Sasha et lui. Deux grands benêts proclamés beaux gosses du lycée, qui jouaient les gros bras. L’histoire se déroula peu à peu, et la première chanson arriva. Summer nights. I know it’s cheesy but it’s fun, right ? tenta Oswald, espérant que le film leur plairait. Petit à petit ils se turent, pris dans le film… ou atterrés. La passion de ces hommes pour leur voiture parut assez étrange à Oz, qui essayait vainement de se dire que c’était l’équivalent de ce qu’il pouvait ressentir pour les balais de Quidditch. Le passage de Danny qui s’essayait aux sports l’amusa en revanche, avec une pointe de mépris dans le sourire. Le reste du film commençait à traîner en longueur.
Presque somnolent, Oz sursauta pendant la scène du baiser volé au drive-in. Il s’exclama tout bas que ce Danny était un con, et se sentit offensé d’être placé dans la situation du film, lui aussi dans un drive-in avec sa Sandy. Brusquement, il espéra que Murphy ne s’imaginait pas qu’il l’avait emmenée ici dans le but de lui sauter dessus. Non pas qu’il n’ait pas envie de l’embrasser, mais pas comme ça, et encore moins ici vu la scène qui venait de se dérouler. Mal à l’aise, il s’efforça de ne pas croiser le regard de la rouquine et pria pour que le film se termine. Quand Sandy apparut à l’écran en combinaison de cuir moulante, il haussa longuement les sourcils, ahuri, ne comprenant pas pourquoi elle s’était sentie obligée de se transformer ainsi. La chanson finale commença et ce fut le signal pour le sorcier, qui ne tenait plus en place depuis une demi-heure. ...Okay, that was a lame, lame movie.
Profond soupir et il quitta la voiture, toujours sans ouvrir la portière. Tandis qu’il contournait la voiture pour rejoindre la sorcière qui en sortait, il se mit à rire nerveusement. I’m so sorry Smurf, it was a bad idea. Muggles are way too weird. Leur culture était peut-être trop éloignée de la leur pour qu’ils arrivent à apprécier ce film. Au fond, ce n’était pas si grave, s’infliger un mauvais film ensemble était aussi un moyen de se faire un souvenir drôle a posteriori. I didn’t think we would look just like them…, reprit-il en jetant un oeil blasé à sa veste en cuir. - though you’re quite pretty in that dress, Fraser. Il avait voulu lui dire assez vite pendant le film, mais l’histoire d’amour à l’écran l’avait mis mal à l’aise. Le nom de famille utilisé en boutade, comme pour mettre un peu de distance, jouer le dragueur, toujours pour ne pas trop se mouiller, même s’il la trouvait vraiment jolie comme ça. Et cette coiffure adorable… FOCUS. Il plaça brusquement son regard devant lui, comme s’il marchait sur un champ de mines, et essaya de réfléchir à ce qui était proposé aux alentours pour le festival. Il n’allait quand même pas la quitter sans remonter le niveau de la soirée.
L’apparition du duo Danny - Kenickie à l’écran le fit rire : on aurait dit Sasha et lui. Deux grands benêts proclamés beaux gosses du lycée, qui jouaient les gros bras. L’histoire se déroula peu à peu, et la première chanson arriva. Summer nights. I know it’s cheesy but it’s fun, right ? tenta Oswald, espérant que le film leur plairait. Petit à petit ils se turent, pris dans le film… ou atterrés. La passion de ces hommes pour leur voiture parut assez étrange à Oz, qui essayait vainement de se dire que c’était l’équivalent de ce qu’il pouvait ressentir pour les balais de Quidditch. Le passage de Danny qui s’essayait aux sports l’amusa en revanche, avec une pointe de mépris dans le sourire. Le reste du film commençait à traîner en longueur.
Presque somnolent, Oz sursauta pendant la scène du baiser volé au drive-in. Il s’exclama tout bas que ce Danny était un con, et se sentit offensé d’être placé dans la situation du film, lui aussi dans un drive-in avec sa Sandy. Brusquement, il espéra que Murphy ne s’imaginait pas qu’il l’avait emmenée ici dans le but de lui sauter dessus. Non pas qu’il n’ait pas envie de l’embrasser, mais pas comme ça, et encore moins ici vu la scène qui venait de se dérouler. Mal à l’aise, il s’efforça de ne pas croiser le regard de la rouquine et pria pour que le film se termine. Quand Sandy apparut à l’écran en combinaison de cuir moulante, il haussa longuement les sourcils, ahuri, ne comprenant pas pourquoi elle s’était sentie obligée de se transformer ainsi. La chanson finale commença et ce fut le signal pour le sorcier, qui ne tenait plus en place depuis une demi-heure. ...Okay, that was a lame, lame movie.
Profond soupir et il quitta la voiture, toujours sans ouvrir la portière. Tandis qu’il contournait la voiture pour rejoindre la sorcière qui en sortait, il se mit à rire nerveusement. I’m so sorry Smurf, it was a bad idea. Muggles are way too weird. Leur culture était peut-être trop éloignée de la leur pour qu’ils arrivent à apprécier ce film. Au fond, ce n’était pas si grave, s’infliger un mauvais film ensemble était aussi un moyen de se faire un souvenir drôle a posteriori. I didn’t think we would look just like them…, reprit-il en jetant un oeil blasé à sa veste en cuir. - though you’re quite pretty in that dress, Fraser. Il avait voulu lui dire assez vite pendant le film, mais l’histoire d’amour à l’écran l’avait mis mal à l’aise. Le nom de famille utilisé en boutade, comme pour mettre un peu de distance, jouer le dragueur, toujours pour ne pas trop se mouiller, même s’il la trouvait vraiment jolie comme ça. Et cette coiffure adorable… FOCUS. Il plaça brusquement son regard devant lui, comme s’il marchait sur un champ de mines, et essaya de réfléchir à ce qui était proposé aux alentours pour le festival. Il n’allait quand même pas la quitter sans remonter le niveau de la soirée.
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Ven 12 Avr 2019 - 18:12
Oswald et moi, assis dans une voiture moldue sans toit, habillés comme les personnages principaux du film qui est en train de se dérouler sous nos yeux. Personnages clairement amoureux l’un de l’autre. J’ai du mal à trouver une situation plus étrange. Clairement mal à l’aise, je m’enfonce dans les coussins de la voiture, frustrée de ne pas pouvoir me recroqueviller sur moi-même sans que le sorcier ne se pose des questions, soulagée d’être assez éloignée de lui sur la banquette. Priant Merlin pour que la soirée se passe au mieux, et que le film soit court, je garde les yeux fixés sur l’écran. “I know it’s cheesy but it’s fun, right ?” Haussement d’épaules, hochement de tête avec une moue peu convaincue. Je sens la fatigue me gagner et ce n’est pas bon signe. Quelques passages sont assez comiques et je me surprends à sourire plusieurs fois. Cependant, j’ai un peu du mal à comprendre l’histoire, et les complications entre Danny et Sandy. Ils sont clairement amoureux l’un de l’autre. Pourquoi se compliquent-ils la vie ? Je sais qu’ils sont censés être des adolescents d’environ 18 ans (même si les acteurs font bien plus vieux) et qu’à 18 ans on se prend la tête pour rien, mais là c’est flagrant. Une histoire sans queue ni tête, une Sandy qui fait la tête à Danny (la ressemblance avec la relation que j’ai avec l’Anglais à côté de moi est ignorée de façon éhontée) et… Danny qui force la blonde à l’embrasser ? Dans la voiture ? Clairement choquée, les yeux ronds, je vois dans ma vision périphérique qu’Oz se tend. Sans vraiment savoir pourquoi, je me recroqueville un peu plus, me déplaçant légèrement vers la porte, m’éloignant d’Oswald.
Le film commence à traîner en longueur et je me surprends à gigoter sur mon siège, impatiente de sortir de là. Cependant, l’apparition de Sandy en combinaison moulante et talons hauts (et c’est quoi ces cheveux ?) me réveille et retient toute mon attention. Je ne comprends pas. Pourquoi fait-elle ça ? Et tout le monde autour d’elle qui trouve ça normal. La fille se relooke complètement, essaie de fumer, et tout ça pour quoi ? Pour séduire un homme. “...Okay, that was a lame, lame movie.” Le mouvement d’Oz me met moi aussi en mouvement. “Totally.” Au moins, je suis rassurée qu’il ait le même point de vue sur la question. Ca rendra peut-être le reste moins étrange. Me redressant sur mon siège, j’essaie de trouver quelque chose pour ouvrir la portière. Elle ne s’ouvre pas quand je la pousse… Il y a un genre de poignée, mais elle ne fait que tourner. Et quand je la tourne, la fenêtre remonte. Avec un coup d’oeil à l’Anglais qui saute au dessus de la porte, je décide de l’imiter. Mais moi, j’ai une robe. Empêtrée avec tout le tissu, je réussis cependant à m'asseoir sur la portière. Il ne me reste plus qu’à faire passer mes jambes de l’autre côté, tout en essayant de garder un peu de dignité. Oz arrive vers moi en riant. Regard plein de défi alors que je réussis enfin à retrouver la terre ferme. “I’m so sorry Smurf, it was a bad idea. Muggles are way too weird.” Hochement grognon de la tête. “Yes they are.” Est-ce que j’ai l’air aussi gênée que lui ?
Profitant que le sorcier ait les yeux rivés sur ses propres vêtements, je le détaille encore une fois du regard. On est vraiment déguisés comme Danny et Sandy. Apparemment, il se fait la même réflexion. “I didn’t think we would look just like them… - though you’re quite pretty in that dress, Fraser.” La remarque me fait rougir mais je suis un peu trop énervée par le message véhiculé par le film pour lui répondre simplement par “merci”. Pourtant, il a dit ce que je voulais entendre. “You sure ? You wouldn’t prefer seeing me in that leather bodysuit ?” Yeux qui roulent vers le ciel. Encore une fois, je suis énervée par un événement qui n’a rien à voir avec lui, et c’est lui qui prend. D’ailleurs, j’en ai, des choses à dire. Prise par ma frustration, je déblatère. “What was that about, anyway ? That guy was obviously in love with her from the start. Why did she feel the need to completely change the way she looks ?” Dans un mouvement d’énervement, je lève les bras au ciel. Ils retombent vite bien bas. “And the guy accepts it immediately ! No questions asked ! I mean, what kind of message does that send to girls ? If the boy you love doesn’t love you back, you have to change who you are and become someone that you’re not so he falls in love with you ?” Aveugle aux regards interloqués des autres spectateurs qui remontent le parc en direction de la sortie, je déambule autour d’Oz. Soudain, je m’arrête net. “If “the one that I want” doesn’t want me for who I am, then he’s just not the one ! That’s it, end of story.” Suivant le mouvement de la foule autour de nous, je commence à marcher vers la sortie. “And these two never talked. Like, she was mad, he tried to apologize, she was still mad and what did he do ? He tried to kiss her, like that’ll change everything right ?” Frustrée par le film, la manière dont l’histoire des personnages principaux ressemble à la nôtre, la fatigue accumulée depuis quatre heures ce matin, je m’arrête enfin après être sortie du drive-in. Essayant d’épousseter ma robe, je pousse un gros soupir. “If America looks like that, I don’t know if I wanna see it.” Regard en coin vers Oz, un peu honteuse. “Sorry, I’m mad at the film, not at you.”
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Dim 14 Avr 2019 - 16:39
La tentative maladroite de Murphy de sortir de la voiture en sautant la portière dans sa robe encombrante aurait fait rire Oswald encore davantage d'ordinaire, et il serait même venu la tirer de là, hilare. D'ordinaire. Autrefois. Le gouffre des années d'absence laissait encore flotter une gêne entre eux, accentuée par les sentiments mitigés qu'ils éprouvaient suite au film. Ce fut plus par nervosité que moquerie que l'Anglais la rejoignit en riant pour s'excuser du choix de soirée. La coïncidence de leurs costumes avec ceux des personnages principaux offrit le prétexte idéal pour complimenter la sorcière, qui était tout simplement adorable coiffée et vêtue ainsi. Evidemment, la rouquine dissimula son rougissement par une petite pique. You sure ? You wouldn’t prefer seeing me in that leather bodysuit ? Tellement habitué à ses réactions qu'il aurait pu prédire qu'elle répondrait ça, Oz ne s'en formalisa pas. Au lieu de lui répondre sérieusement que pour rien au monde il ne voudrait qu'elle change, et que le genre de Sandy à la fin du film ne lui plaisait pas, il fit une petite moue, comme s'il considérait réellement qu'elle soit habillée tout de cuir. Maybe it would be more convenient for jumping out of cars, though. Content de sa plaisanterie, il remontait l'allée vers la sortie du parc. Murphy, elle, ne décolérait pas après le film. What was that about, anyway ? That guy was obviously in love with her from the start. Why did she feel the need to completely change the way she looks ? Le sorcier jeta un regard amusé à l’Écossaise en furie, attendri de la voir aussi remontée. And the guy accepts it immediately ! No questions asked ! I mean, what kind of message does that send to girls ? If the boy you love doesn’t love you back, you have to change who you are and become someone that you’re not so he falls in love with you ?
Bien qu'il soit parfaitement calme, l'Anglais partageait entièrement l'avis de la sorcière. You're right, that's really sick. He loves a cute nice girl and yet she has to change into some kind of leather dominatrix. It has no sense. Il s'était imaginé si Murphy s'était pointée comme ça, en lui lançant un "Tu préfères que je m'habille comme Blondie, c'est ça ?", et l'image le dérangeait au plus haut point. If “the one that I want” doesn’t want me for who I am, then he’s just not the one ! That’s it, end of story. La conclusion et le ton affirmé le firent sourire, mais il était d'accord une fois de plus. Théâtral, il hocha la tête tout en marchant. Sir, yes sir ! Il lui semblait normal qu'une femme ait la force de caractère et la dignité de refuser de changer pour plaire à un homme, surtout de manière si radicale. And these two never talked. Like, she was mad, he tried to apologize, she was still mad and what did he do ? He tried to kiss her, like that’ll change everything right ? Toujours en mouvement vers la sortie qui apparaissait enfin, Oz se tourna vers Murphy. That was the worse part, right ? Like, really creepy, totally not romantic. Et qu'ensuite Danny lui reproche presque de ne pas être sympa, de ne pas se laisser faire ? Le sorcier ne préférait pas penser à ce qu'il aurait fait si c'était arrivé dans une voiture juste à côté d'eux. Presque boudeuse, probablement fatiguée, la jeune femme s'arrêta. If America looks like that, I don’t know if I wanna see it. Puis, d'un regard en coin vers Oz, elle se reprit, penaude. Sorry, I’m mad at the film, not at you. Qu'elle s'excuse la rendait encore plus mignonne. Les mains dans les poches, l'Anglais lui fila un petit coup d'épaule amical. I know, Grumpy. It's cute how you get mad at something fictional. Elle avait un sacré tempérament. On pouvait l'ignorer quand on la connaissait peu, tant elle était discrète et solitaire, mais cet emportement passionné faisait partie des surprises qu'Oswald avait été heureux de découvrir chez elle.
But, hey, I can't let you think that about America. There are some great things back there too. You just have to avoid the muggles ! Bien sûr il plaisantait à moitié, comme d'habitude, mais il savait très bien que certains aspects de l'Amérique du nord plairaient à Murphy. Les paysages, notamment. Il ne fallait pas qu'elle s'arrête à cette image datée. Il ne fallait pas que la soirée s'arrête comme ça. Réfléchissant une seconde, l'Anglais lui indiqua une autre allée à suivre au milieu du festival. Will you come with me ? I think the trip isn't over. La prenant par la main comme pour lui montrer qu'elle n'avait pas vraiment d'autre choix de le suivre, il pressa un peu le pas jusqu'à trouver le cabanon qu'il cherchait. Le nom "OK Corral" était tracé grossièrement à la peinture blanche sur la devanture d'un saloon. Curieux, Oswald lâcha la main de la sorcière pour jeter un oeil à l'intérieur. Get in here ! lança-t-il à la volée en passant les battants de bois. L'endroit recréait donc un univers typique de western. Quelques sorciers déguisés en cowboys buvaient au bar du saloon. Un écran diffusait un film de John Sturges. Quand Murphy entra, Oz avait déjà un lasso autour du cou, trop gamin dans l'âme pour ne pas toucher aux accessoires. Le regard de quelques clients du bar sur la rouquine, surpris d'abord, peut-être un peu charmé par la tenue, agaça l'Anglais malgré lui. Il tendit une nouvelle fois la main à la jeune femme, pour qu'elle vienne ostensiblement près de lui. This time I'm sure you will like what I have to show you. Il entretenait encore le mystère, fier de lui.
Bien qu'il soit parfaitement calme, l'Anglais partageait entièrement l'avis de la sorcière. You're right, that's really sick. He loves a cute nice girl and yet she has to change into some kind of leather dominatrix. It has no sense. Il s'était imaginé si Murphy s'était pointée comme ça, en lui lançant un "Tu préfères que je m'habille comme Blondie, c'est ça ?", et l'image le dérangeait au plus haut point. If “the one that I want” doesn’t want me for who I am, then he’s just not the one ! That’s it, end of story. La conclusion et le ton affirmé le firent sourire, mais il était d'accord une fois de plus. Théâtral, il hocha la tête tout en marchant. Sir, yes sir ! Il lui semblait normal qu'une femme ait la force de caractère et la dignité de refuser de changer pour plaire à un homme, surtout de manière si radicale. And these two never talked. Like, she was mad, he tried to apologize, she was still mad and what did he do ? He tried to kiss her, like that’ll change everything right ? Toujours en mouvement vers la sortie qui apparaissait enfin, Oz se tourna vers Murphy. That was the worse part, right ? Like, really creepy, totally not romantic. Et qu'ensuite Danny lui reproche presque de ne pas être sympa, de ne pas se laisser faire ? Le sorcier ne préférait pas penser à ce qu'il aurait fait si c'était arrivé dans une voiture juste à côté d'eux. Presque boudeuse, probablement fatiguée, la jeune femme s'arrêta. If America looks like that, I don’t know if I wanna see it. Puis, d'un regard en coin vers Oz, elle se reprit, penaude. Sorry, I’m mad at the film, not at you. Qu'elle s'excuse la rendait encore plus mignonne. Les mains dans les poches, l'Anglais lui fila un petit coup d'épaule amical. I know, Grumpy. It's cute how you get mad at something fictional. Elle avait un sacré tempérament. On pouvait l'ignorer quand on la connaissait peu, tant elle était discrète et solitaire, mais cet emportement passionné faisait partie des surprises qu'Oswald avait été heureux de découvrir chez elle.
But, hey, I can't let you think that about America. There are some great things back there too. You just have to avoid the muggles ! Bien sûr il plaisantait à moitié, comme d'habitude, mais il savait très bien que certains aspects de l'Amérique du nord plairaient à Murphy. Les paysages, notamment. Il ne fallait pas qu'elle s'arrête à cette image datée. Il ne fallait pas que la soirée s'arrête comme ça. Réfléchissant une seconde, l'Anglais lui indiqua une autre allée à suivre au milieu du festival. Will you come with me ? I think the trip isn't over. La prenant par la main comme pour lui montrer qu'elle n'avait pas vraiment d'autre choix de le suivre, il pressa un peu le pas jusqu'à trouver le cabanon qu'il cherchait. Le nom "OK Corral" était tracé grossièrement à la peinture blanche sur la devanture d'un saloon. Curieux, Oswald lâcha la main de la sorcière pour jeter un oeil à l'intérieur. Get in here ! lança-t-il à la volée en passant les battants de bois. L'endroit recréait donc un univers typique de western. Quelques sorciers déguisés en cowboys buvaient au bar du saloon. Un écran diffusait un film de John Sturges. Quand Murphy entra, Oz avait déjà un lasso autour du cou, trop gamin dans l'âme pour ne pas toucher aux accessoires. Le regard de quelques clients du bar sur la rouquine, surpris d'abord, peut-être un peu charmé par la tenue, agaça l'Anglais malgré lui. Il tendit une nouvelle fois la main à la jeune femme, pour qu'elle vienne ostensiblement près de lui. This time I'm sure you will like what I have to show you. Il entretenait encore le mystère, fier de lui.
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Lun 15 Avr 2019 - 12:13
Totalement remontée par le film, je n’arrive pas vraiment à m’arrêter de râler. Oz acquiesce la plupart du temps, certainement sans se rendre compte qu’il met de l’huile sur le feu, ou en tout cas qu’il m’encourage à déblatérer toutes les incohérences de l’histoire. Jusqu’au pire moment, le baiser volé au drive-in. “That was the worse part, right ? Like, really creepy, totally not romantic.” Secouant vigoureusement la tête, mes cheveux volant derrière moi, je hausse les sourcils. “Not at all. I hate when guys do that.” Frissons qui me parcourent quand je me souviens de notre dernière soirée étudiante, où je me faisais importuner par un Grymm aux yeux noirs. Enfin arrivés à la sortie du drive-in, sur la place centrale du festival, je bougonne. “If America looks like that, I don’t know if I wanna see it. Sorry, I’m mad at the film, not at you.” Le coup d’épaule du sorcier me prend un peu par surprise et je vacille un peu. “I know, Grumpy. It's cute how you get mad at something fictional.” Retrouvant mon sourire, je rougis de plus belle. He called me cute. Je n’ai pas vraiment le temps de réponse - et qu’est-ce que j’aurais pu répondre ? - qu’il reprend. “But, hey, I can't let you think that about America. There are some great things back there too. You just have to avoid the muggles !” La petite blague m’arrache un rire bref. Il a cette capacité de me faire oublier tous mes soucis - sauf quand ces derniers le concernent. “Yeah well, this isn’t a great start, is it ?” Gardant ma moue grognon pour la forme, je vois cependant qu’il ne s’en formalise pas.
“Will you come with me ? I think the trip isn't over.” Et comme ça, il me prend par la main et me tire dans les allées du festival. “Slow down !” Il ne se rend pas compte de la difficulté de marcher dans cette robe. Avec toutes ces couches de tissus qui la font légèrement bouffer, mes jambes se retrouvent continuellement bloquées et emmêlées. Je vais peut-être continuer à râler un peu, finalement. Quelle idée de m’être habillée ainsi… Finalement, Oz me lâche et je profite de mes deux mains pour avoir l’air plus présentable. “Get in here !” Brusquement, je relève la tête et je le vois s’engouffrer dans une cabane. Je le suis donc à la hâte, ne souhaitant pas rester seule au milieu de tous les inconnus venus profiter du festival. Je passe les portes en bois et m’arrête pour observer. Je ne sais pas vraiment dans quel univers nous nous trouvons, mais je remarque l’Anglais en veste en cuir s’amusant avec un lasso. La vision me fait doucement sourire, et je récupère la main qu’il me tend. “Where are we ?” Mais Oswald, éternel gamin, préfère laisser place au mystère. “This time I'm sure you will like what I have to show you.” Suspicieuse, n’aimant pas vraiment les surprises - la précédente ayant quand même lamentablement échoué -, je le suis tout de même vers la sortie du saloon, ignorant les regards des hommes -et des femmes faiblement vêtues- sur moi.
L’Anglais pousse une porte et la première chose que je vois, c’est la lumière. Beaucoup de lumière, alors que la nuit était tombée depuis quelques temps, en dehors de la cabane. Plissant les yeux, je place une main sur mon front pour me protéger du Soleil. La chaleur, ensuite, qui contraste avec celle de l’Ecosse en cette période. “Where are we ?” Toujours la même question. Finalement, mes yeux s’habituent à la lumière et des formes se dessinent. Oz me tire vers l’avant et je découvre les couleurs, les lignes, les sons. “Oh, wow.” Instinctivement, j’enlace mes doigts aux siens, les yeux rivés sur le paysage. Il y a tellement de choses. C’est magnifique. Il y a un peu de vent, qui fait voler mes cheveux roux s’accordant parfaitement avec la palette de couleurs du lieu. Ici, je passe inaperçue. C’est parfait. “It’s way better than our Scottish cliffs.” Petit sourire aux lèvres alors que je lâche la main du sorcier pour passer mon bras derrière son dos et poser ma tête sur son épaule. “So this…” Ma main libre vient englober tout le paysage devant nous. “This is our honeymoon ?” Je ne sais pas si c’est l’illusion du lieu, la proximité de son corps, ou le mot que je viens de prononcer, mais je ressens de la chaleur autour de mon coeur. Ce dernier ne sait d’ailleurs plus où donner de la tête, tous mes sens sont en éveil, et j’ai totalement oublié le désastre du film alors qu’il est terminé depuis quelques minutes à peine. “Oz.” M’écartant de lui, je me tourne dans sa direction. J’en ai marre des non-dits, des sous-entendus, de ses blagues foireuses pour éviter les sujets sérieux. “You said that spot was available.” Ca cogne fort dans ma poitrine, je sens le sang battre à mes oreilles, je dois être devenue aussi rouge qu’une tomate. Mes yeux parcourent distraitement les formes autour de nous. C’est l’endroit, c’est le moment. Toutes mes cellules me crient que c’est maintenant. Prenant une inspiration brusque, je plante mes yeux verts dans le bleu des siens. “I want it.”
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Mar 16 Avr 2019 - 21:09
I hate when guys do that. Réponse isolée dans le flot de reproches au film, qui interpella le coeur grognon de l'Anglais. What guys ? Pensait-elle à une situation vécue ? Oz pensa à Baz Donovan, puis à Alex avec une jalousie fugace. Il ignorait ce qui le dérangerait le plus : savoir que l'un d'eux avait joué ce genre de tour malsain à la rouquine, ou qu'elle parle encore de quelqu'un d'autre. Dans le flot de la conversation, il ne releva pas, ne voyant pas ce que le sujet aurait à faire là. Sortis du parc, ils plaisantèrent sur l'image de l'Amérique laissée par le film, avec leur complicité maladroite et leur attitude facilement retrouvée l'un avec l'autre. Finalement, sans ménagement pour la robe bouffante de Murphy, Oswald l'entraina dans un autre endroit du festival, devant le cabanon du western. Il s'empara d'abord d'un lasso, juste pour le plaisir de le manipuler, puis de la main de son invitée, pour s'assurer qu'aucun cowboy n'oserait l'approcher. Le lasso autour du cou avec un sourire de gamin, Oz commençait à regretter de ne pas avoir enfilé des santiags et un colt. Il se serait davantage amusé qu'en mauvais dragueur des années 50. L'idée de demander à l'Ecossaise si elle ne préférait pas se déguiser en cowgirl, avec tous les sous-entendus osés que cela suggérait, l'amusa une seconde mais un éclair de lucidité lui souffla qu'elle ne trouverait pas ça très drôle.
Where are we ? Le ton suspicieux de miss-je-n'aime-pas-les-surprises, celui qui poussait Oz à vouloir la surprendre, la taquiner, pour mieux voir son sourire finalement. Il avait raté sa première idée de la soirée mais n'avait aucun doute sur le succès de la suite. This time I'm sure you will like what I have to show you. Main dans la main, ils empruntèrent une porte dans le fond du saloon. La pièce suivante était entièrement fermée et enchantée par un sortilège d'illusion. La forte et belle lumière du soleil les frappa d'abord, puis le vent, l'odeur de terre sauvage et tranquille. La vue, enfin. Where are we ? Impatient de la voir réagir et apprécier l'endroit, l'Anglais se pencha à son oreille. Arizona ! This, miss Fraser, is the Grand Canyon. Comme un guide, il prit le temps de désigner le panorama de sa main libre, assez fier de faire découvrir l'endroit, même fictivement. Oh wow. Le coeur du sorcier répondit la même chose en écho quand il sentit les doigts de Murphy s'entrelacer aux siens. Il avait rêvé de ce moment. La première fois qu'il s'était trouvé là, devant le véritable site, ses yeux avaient cherché en vain les cheveux de feu de sa rouquine. Cela faisait partie des lieux magnifiques qu'il aurait voulu partager avec elle. Admirer sa beauté tandis qu'elle observait le paysage. It’s way better than our Scottish cliffs. Honoré par le compliment, l'affront envers l'Ecosse l'amusa tout de même. Saint Andrew is turning in his grave, glissa-t-il avec un sourire.
La scène fut parfaite quand la sorcière se cala contre lui, le bras dans son dos. Envahi d'une tendresse légèrement euphorique, Oswald posa doucement sa joue sur le crâne de Murphy, les mains dans les poches dans son attitude d'ado nonchalant, le lasso toujours autour du cou. So this… reprit-elle, laissant penser à l'Anglais qu'elle allait poser des questions de géographie ou de géologie. Smurf, you're such a nerd, pensa-t-il affectueusement. Les mots suivants lui coupèrent l'herbe sous le pied. This is our honeymoon ? Une sensation chaude et délicieuse se serra en lui, comme un chatouillis qui accélérait les battements de son coeur. Avalant difficilement sa salive, le sorcier ne sut pas quoi répondre. Oz. Visiblement décidée à ne pas s'en tenir à des sous-entendus, Murphy se détacha légèrement pour lui faire face. You said that spot was available. Le flux nerveux de son sang résonnait dans ses oreilles, peut-être teintées du rouge qui empourprait le visage de la jeune femme. ...I said that. Incrédule, comme sur le point d'entendre une révélation qu'il avait toujours espérée et sue à la fois, il était raide comme un piquet. I want it. Panique à bord. C'était là. C'était les mots. Plus de doutes possibles, plus de mauvaise foi, plus d'ambiguïté. Révélant encore une fois qu'elle était la plus courageuse des deux, Murphy venait de lui dire ce qu'elle voulait. Ce que lui voulait, aussi. Des milliers de blagues nulles passèrent dans l'esprit d'Oswald, échappatoires faciles et ridicules. Mais la maturité acquise durement tenait bon.
Fébrile malgré son air calme, l'Anglais prit une à une les mains de la sorcière dans les siennes. You... Sur le point de lui demander si elle le voulait vraiment, car c'était trop beau pour être vrai, il se rattrapa. Your name's written on it, Murph. Voix douce, regard rassurant. Personne n'aurait jamais pu la remplacer. Après ces années de vide, ces semaines d'incertitude après son réveil à l'hôpital, le temps lui semblait désormais suspendu. Il était ébloui par le visage de la sorcière dans le soleil couchant, sa peau claire se détachant du paysage rocheux. Lentement, comme s'il avait peur de la brusquer, ou de réaliser qu'elle n'était elle aussi qu'une illusion de la pièce, un mirage douloureux comme ceux qui hantaient certains de ses cauchemars, il glissa une de ses mains sur la joue de la rouquine. Un peu plus proche, le visage sérieux, serein, admiratif, il la dévisageait comme un trésor inattendu dont il mesurait toute l'importance. Cette fois-ci, il écouta le cri qui martelait son coeur. Il lui montrerait que l'envie était partagée. Qu'elle n'était pas la seule à y croire. Doucement, il glissa ses lèvres contre les siennes pour l'embrasser. Un cocktail de sensations et d'émotions explosa dans sa poitrine. Le goût de sa bouche se superposait au souvenir de leur baiser à la vodka des années auparavant, à l'atmosphère enchantée du canyon, à une saveur de satisfaction méritée. Finally. Alors qu'il soupirait contre son visage, savourant un peu plus le baiser, la colère de Murphy contre le film lui revint en tête. "He tried to kiss her, like that’ll change everything right ?" Mal à l'aise, un peu surpris, il rompit le baiser. Sa main retrouva la sienne tandis qu'il l'interrogeait du regard. Sorry. Too fast ? I got caught in the moment. D'un demi-sourire nerveux, il espérait qu'elle ne le trouvait pas présomptueux.
Where are we ? Le ton suspicieux de miss-je-n'aime-pas-les-surprises, celui qui poussait Oz à vouloir la surprendre, la taquiner, pour mieux voir son sourire finalement. Il avait raté sa première idée de la soirée mais n'avait aucun doute sur le succès de la suite. This time I'm sure you will like what I have to show you. Main dans la main, ils empruntèrent une porte dans le fond du saloon. La pièce suivante était entièrement fermée et enchantée par un sortilège d'illusion. La forte et belle lumière du soleil les frappa d'abord, puis le vent, l'odeur de terre sauvage et tranquille. La vue, enfin. Where are we ? Impatient de la voir réagir et apprécier l'endroit, l'Anglais se pencha à son oreille. Arizona ! This, miss Fraser, is the Grand Canyon. Comme un guide, il prit le temps de désigner le panorama de sa main libre, assez fier de faire découvrir l'endroit, même fictivement. Oh wow. Le coeur du sorcier répondit la même chose en écho quand il sentit les doigts de Murphy s'entrelacer aux siens. Il avait rêvé de ce moment. La première fois qu'il s'était trouvé là, devant le véritable site, ses yeux avaient cherché en vain les cheveux de feu de sa rouquine. Cela faisait partie des lieux magnifiques qu'il aurait voulu partager avec elle. Admirer sa beauté tandis qu'elle observait le paysage. It’s way better than our Scottish cliffs. Honoré par le compliment, l'affront envers l'Ecosse l'amusa tout de même. Saint Andrew is turning in his grave, glissa-t-il avec un sourire.
La scène fut parfaite quand la sorcière se cala contre lui, le bras dans son dos. Envahi d'une tendresse légèrement euphorique, Oswald posa doucement sa joue sur le crâne de Murphy, les mains dans les poches dans son attitude d'ado nonchalant, le lasso toujours autour du cou. So this… reprit-elle, laissant penser à l'Anglais qu'elle allait poser des questions de géographie ou de géologie. Smurf, you're such a nerd, pensa-t-il affectueusement. Les mots suivants lui coupèrent l'herbe sous le pied. This is our honeymoon ? Une sensation chaude et délicieuse se serra en lui, comme un chatouillis qui accélérait les battements de son coeur. Avalant difficilement sa salive, le sorcier ne sut pas quoi répondre. Oz. Visiblement décidée à ne pas s'en tenir à des sous-entendus, Murphy se détacha légèrement pour lui faire face. You said that spot was available. Le flux nerveux de son sang résonnait dans ses oreilles, peut-être teintées du rouge qui empourprait le visage de la jeune femme. ...I said that. Incrédule, comme sur le point d'entendre une révélation qu'il avait toujours espérée et sue à la fois, il était raide comme un piquet. I want it. Panique à bord. C'était là. C'était les mots. Plus de doutes possibles, plus de mauvaise foi, plus d'ambiguïté. Révélant encore une fois qu'elle était la plus courageuse des deux, Murphy venait de lui dire ce qu'elle voulait. Ce que lui voulait, aussi. Des milliers de blagues nulles passèrent dans l'esprit d'Oswald, échappatoires faciles et ridicules. Mais la maturité acquise durement tenait bon.
Fébrile malgré son air calme, l'Anglais prit une à une les mains de la sorcière dans les siennes. You... Sur le point de lui demander si elle le voulait vraiment, car c'était trop beau pour être vrai, il se rattrapa. Your name's written on it, Murph. Voix douce, regard rassurant. Personne n'aurait jamais pu la remplacer. Après ces années de vide, ces semaines d'incertitude après son réveil à l'hôpital, le temps lui semblait désormais suspendu. Il était ébloui par le visage de la sorcière dans le soleil couchant, sa peau claire se détachant du paysage rocheux. Lentement, comme s'il avait peur de la brusquer, ou de réaliser qu'elle n'était elle aussi qu'une illusion de la pièce, un mirage douloureux comme ceux qui hantaient certains de ses cauchemars, il glissa une de ses mains sur la joue de la rouquine. Un peu plus proche, le visage sérieux, serein, admiratif, il la dévisageait comme un trésor inattendu dont il mesurait toute l'importance. Cette fois-ci, il écouta le cri qui martelait son coeur. Il lui montrerait que l'envie était partagée. Qu'elle n'était pas la seule à y croire. Doucement, il glissa ses lèvres contre les siennes pour l'embrasser. Un cocktail de sensations et d'émotions explosa dans sa poitrine. Le goût de sa bouche se superposait au souvenir de leur baiser à la vodka des années auparavant, à l'atmosphère enchantée du canyon, à une saveur de satisfaction méritée. Finally. Alors qu'il soupirait contre son visage, savourant un peu plus le baiser, la colère de Murphy contre le film lui revint en tête. "He tried to kiss her, like that’ll change everything right ?" Mal à l'aise, un peu surpris, il rompit le baiser. Sa main retrouva la sienne tandis qu'il l'interrogeait du regard. Sorry. Too fast ? I got caught in the moment. D'un demi-sourire nerveux, il espérait qu'elle ne le trouvait pas présomptueux.
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Mar 16 Avr 2019 - 23:47
Entraînée de force par un Oz qui adore me faire des surprises, malgré le fait que j'apprécie peu ce genre d’attention, je répète ma question. “Where are we ?” La réponse rationnelle serait de dire qu’on est à Inverness, dans le quartier sorcier, qu’on n’a pas quitté. Mais je sais déjà tout ça. Ayant compris que les petites cabanes nous emmenaient dans des univers fictifs, je cherche à savoir dans quel univers et surtout à quel endroit du globe nous nous trouvons. Bien sûr, il doit s’agir d’un endroit en Amérique si Oz m’y emmène avec tant de ferveur, surtout après m’avoir assuré que tout n’était pas nul sur le nouveau continent. Je ne sais pas si c’est la proximité créée par l’Anglais lorsqu’il me parle dans l’oreille, son souffle chaud ou le vent qui existe dans cette illusion, mais j’ai des frissons. “Arizona ! This, miss Fraser, is the Grand Canyon.” Les formes arrivant petit à petit, les couleurs et les odeurs, tous mes sens sont accaparés par le paysage devant moi. Poussée par mon instinct, sans vraiment y réfléchir, j’entrelace mes doigts à ceux de l’Anglais. Pendant un temps, je contemple la merveille que la nature a créée devant moi. Finalement, j’arrive à une conclusion assez sommaire et apparemment comique, comparant le paysage à ceux auxquels je suis habituée en Ecosse. Moins vert, plus rouge. Moins humide, plus sec. Moins bruyant, plus calme. Comme à son habitude, Oz ponctue la réflexion par une blague. “Saint Andrew is turning in his grave.” Amusée de la pique, je souris à mon tour, les yeux toujours rivés sur le paysage, un peu trop consciente de ceux du sorcier sur mon visage.
Soupirant légèrement de contentement, je viens glisser ma main dans son dos, pour poser ma tête sur son épaule. La sensation accrue de la chaleur de son corps, le poids de sa tête sur la mienne, la beauté de la scène, c’en est trop pour mon petit coeur fébrile, questionné par les doutes et les non-dits. Première question un peu évasive, juste pour tâter le terrain. Il m’en a parlé, de ce qu’il aurait aimé qu’on fasse en Amérique si je l’avais suivi. Si j’avais reçu la lettre. Et c’est dans cette même lettre, que j’ai retrouvée il y a une quinzaine de jours, qu’il en parle comme étant une lune de miel. Une lune de miel pour deux jeunes gens non mariés mais qui venaient de découvrir leur amour l’un pour l’autre. Mais absence de réponse. Je le sens pourtant au fond de moi, la certitude de ce que je ressens, malgré les engueulades, malgré les absences, malgré le temps perdu. Secondes qui passent, toujours aucune réponse, les mains dans les poches comme si le sujet, le lieu ne l’intéressaient pas. Puis finalement, mon coeur et mon esprit qui n’en peuvent plus des questions. Me détachant du sorcier, tournée vers lui, je lui rappelle ses paroles d’il y a quelques jours, lorsque je lui ai annoncé avoir retrouvé sa fameuse lettre. “...I said that.” Les doigts qui tricotent, le rouge au joue qui doit correspondre exactement au rouge de la terre, je ne peux pas revenir en arrière. Inspiration brusque, comme pour me donner du courage. J’ai l’impression d’être revenue en juin 2012, dans la chambre du Wright, lorsqu’il me demandait si je voulais l’embrasser. Sauf qu’on a grandi, depuis. Et nous sommes en plein soleil. Pas d’obscurité rassurante pour cacher ses émotions.
“I want it.” Voilà. C’est dit. Je ne peux pas revenir en arrière. Mon coeur bat tellement fort que j’ai l’impression qu’il pourrait s’arrêter à n’importe quel instant. Oubliant momentanément de respirer, je laisse Oswald me prendre les mains une à une, certainement pour que je cesse de les maltraiter dans ma nervosité. “You…” Les yeux qui cherchent une réponse dans son regard. Salive difficilement avalée. Moi qui d’ordinaire comprends rapidement ce qui se passe dans sa tête, je suis tellement écrasée par les questionnements, la nervosité et la terreur que je ne sais plus lire son visage. “Your name's written on it, Murph.” Poumons qui reprennent du travail. Tentant de calmer les battements de mon coeur, qui ne sait plus quoi faire de la tornade de mes émotions, je fais de mon mieux pour respirer le plus calmement possible. Les yeux toujours rivés dans les siens, j’attends. La sentence est tombée, nous voulons la même chose. Mon courage subitement retombé, je me mords la lèvre avec anxiété. What now ? Et puis, la révélation. Toutes mes neurones qui me crient la même chose. Kiss me.
Et comme s’il lisait dans mes pensées, Oz lâche une de mes mains pour venir poser sa paume contre ma joue. Déconcertée par la sensation familière du geste - pourtant, il ne m’a jamais touchée ainsi - je me surprends à pencher légèrement la tête, appuyant un peu plus mon visage contre sa peau. Yeux qui se ferment, et contact de nos lèvres. Explosion. C’est comme si un nuage de papillons s’envolait, qu’une centaine de feux d’artifices s’illuminaient, ou que chaque centimètre carré de ma peau agissait comme une baguette effectuant un Lumos, tout ça en même temps et dans chacun de mes organes. De l’extérieur, la scène doit paraître lente. Ennuyeuse. Si nous étions dans un film, le public aurait attendu que l’un de nous deux prenne les choses en main, emporté par la passion du moment, il y aurait une musique romantique, un mouvement de caméra, quelque chose pour rendre le tout plus intéressant. Mais de l’intérieur… C’est parfait. C’est tout ce que j’ai jamais osé m’avouer pendant ces années de vide et ces derniers mois. La (re)découverte de l’autre, des sensations encore plus exquises que la dernière fois, peut-être à cause de l’attente, peut-être à cause de la sobriété, peut-être à cause des années qui ont altéré le souvenir. Seule la pression un peu plus forte de ma main dans la sienne peut traduire la tornade qui passe dans mon corps.
Le temps semble s’être arrêté et je ne sais pas vraiment depuis combien de temps nous sommes là, l’un contre l’autre, bouche contre bouche. Et puis plus rien, ses lèvres qui quittent les miennes et sa main qui quitte ma joue pour revenir contre la mienne. Ouvrant les yeux, clignant des paupières à cause de la luminosité, je fronce un peu les sourcils en découvrant le visage soucieux d’Oswald. “Sorry. Too fast ? I got caught in the moment.” Etonnée du mot d’excuse, je hausse les sourcils. “You’re kidding me, right ?” Répondant à son sourire, le regard débordant d’amour et d’amusement, je le fixe un instant, tentant de savoir s’il est sérieux ou pas. Apparemment, il l’est. “I’ve been waiting for this for seven years, it’s not too fast.” Puis, tirant sur ses mains pour le rapprocher de moi, je me hisse sur la pointe des pieds pour reprendre le baiser. Bien plus enthousiaste, mes mains se détachent finalement des siennes pour s’accrocher autour de son cou, souhaitant m’approcher encore plus de son corps. Mais quelque chose est sur mon chemin. Ouvrant les yeux, rompant le baiser une nouvelle fois, j’attrape le lasso et l’enlève du cou du sorcier. Jetant l’objet à terre, je retrouve ma position contre celui qui fait battre mon coeur à en crever ma poitrine. “Much better.” Et, le sourire aux lèvres, je ferme les yeux pour l’embrasser à nouveau. Mon ange gardien. Mon Soleil. Le centre de mon monde. Mon âme soeur.
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Re: sandy, can't you see ? - murphy (film festival)
Mer 17 Avr 2019 - 14:45
They say love makes the shy brave and the brave shy. Il n'y avait qu'avec elle qu'il osait si peu, qu'il n'arrivait pas à jouer le fier fanfaron jusqu'au bout, qu'il craignait le froncement de ses sourcils et l'éclair de ses yeux. L'idée de faire le premier pas l'intimidait, le figeait sur place, et Oz se parait des meilleures excuses pour retarder ce moment, prétextant vouloir prendre son temps. Heureusement l'inverse se produisait chez Murphy, et ce fut encore elle qui prit les devants en énonçant les mots qu'ils attendaient tous les deux. L'Anglais se consola d'être celui qui initia le baiser cette fois-ci, comme une réponse tardive à celui de 2012, pour dire que lui aussi rêvait de cet instant. Et ce fut l'instant le plus incroyable de sa vie, celui qui balayait tout, les conneries de sa jeunesse, la douleur de l'abandon, les errances américaines, le pessimisme attaché à l'âge adulte. Oz ne connaissait plus personne, plus rien d'autre que la sensation des lèvres de Murphy contre les siennes. Seulement un petit grain de sable, fruit de l'angoisse fébrile, se glissa dans l'engrenage. Soudainement inquiet de s'être emporté sans lui demander son avis, au risque de ressembler à Danny Zuko, le sorcier rompit le baiser. Sorry. Too fast ? I got caught in the moment. L'expression de Murphy renforça d'abord ses craintes. You’re kidding me, right ? Son sourire fit éclore celui de l'Anglais, qui comprit qu'il était juste stupide. Just checking. Tant pis, il préférait largement passer pour un idiot peu sûr de lui que pour un connard qui ne se souciait pas du consentement.
I’ve been waiting for this for seven years, it’s not too fast. Elle marquait un point. Ravi de sa réaction, Oz prit plaisir à la laisser revenir l'embrasser. Ses mains libérées se glissèrent dans son dos pour mieux la garder contre lui. Dans ces conditions, il se tairait. Il n'y avait rien d'autre à faire que savourer le baiser. Le lasso les interrompit, et le sorcier rit doucement en aidant Murphy à retirer l'accessoire. Much better. Ils s'embrassèrent à nouveau. Oz ne pouvait pas s'arrêter de sourire. Il étaitbêtement heureux. Emporté par la joie, il souleva légèrement la sorcière contre lui et tourna sur place, traduisant la légèreté euphorique de son coeur en la faisant virevolter en douceur, toujours accroché à ses lèvres. Quand il la laissa reposer les pieds au sol, il rit une nouvelle fois, dans un souffle, ses yeux bleu acier glissants dans les siens. Amoureux.
En se détachant un peu d'elle, il leva sa baguette vers le plafond enchanté. Nox ? Le ciel bleu s'obscurcit, et le Grand Canyon fut plongé dans une nuit étoilée. On distinguait encore bien la silhouette des roches sous la lueur des astres. Oz s'assit sur le sol poussiéreux et proposa à Murphy de le rejoindre, laissant une place tout contre lui. Il put ainsi l'enlacer et poser sa tête contre la sienne. This. Ils faisaient face au paysage immense, seuls, tranquilles, dans la douce joie de leurs coeurs remplis. This is exactly what I had in mind in the letter. Il ponctua sa phrase d'un baiser sous l'oreille de Murphy, à la naissance de son cou. Geste tendre, mais qui conservait l'intimité qui venait de s'installer entre eux. Se sentant gagné par l'émotion, Oswald se mit évidemment à plaisanter. Well, except I didn't picture you in that dress. Rien d'étonnant, puisque Murphy ne s'habillait pas comme ça d'ordinaire. But you had clothes on, I swear, précisa-t-il comme si sa phrase prêtait à confusion. Well, for the first part of the night. Provocation difficile à ne pas faire pour le grand gamin qu'il était. Il rit de sa blague, avant de s'apaiser et d'apprécier la vue du canyon, sa rouquine dans les bras. It feels good. D'être là, rien qu'avec elle, à la place qui semblait la sienne. It feels right. It doesn't count as a trip, though. We'll go for real someday. La soirée avança, ponctuée de baisers et d'anecdotes plus ou moins réelles que Oz avait vécues en Arizona. Quand la fatigue fit somnoler Murphy contre lui, ils décidèrent de rentrer.
Un transplanage plus tard et Oswald laissait la sorcière devant l'entrée du Phare. I'll see you tomorrow at the end of your shift ? C'était leur routine désormais, et elle ne changerait pas. Cette fois-ci, pas d'attente après le premier baiser, pas de temps de réflexion. Pas de disparition. Il serait là le lendemain, et le surlendemain, et les jours suivants. Adieux d'adolescents sous le porche, dernier baiser de la nuit. 'night, Smurf. Mains dans les poches, il la regarda refermer la porte d'entrée. Il transplana chez lui après quelques pas guillerets, et s'empressa de sortir du placard son bon vieux Brossdur 14. Après cette nuit magique, rien de tel que des loopings en plein air pour défouler son trop plein de bonheur, d'énergie, d'émerveillement.
I’ve been waiting for this for seven years, it’s not too fast. Elle marquait un point. Ravi de sa réaction, Oz prit plaisir à la laisser revenir l'embrasser. Ses mains libérées se glissèrent dans son dos pour mieux la garder contre lui. Dans ces conditions, il se tairait. Il n'y avait rien d'autre à faire que savourer le baiser. Le lasso les interrompit, et le sorcier rit doucement en aidant Murphy à retirer l'accessoire. Much better. Ils s'embrassèrent à nouveau. Oz ne pouvait pas s'arrêter de sourire. Il était
En se détachant un peu d'elle, il leva sa baguette vers le plafond enchanté. Nox ? Le ciel bleu s'obscurcit, et le Grand Canyon fut plongé dans une nuit étoilée. On distinguait encore bien la silhouette des roches sous la lueur des astres. Oz s'assit sur le sol poussiéreux et proposa à Murphy de le rejoindre, laissant une place tout contre lui. Il put ainsi l'enlacer et poser sa tête contre la sienne. This. Ils faisaient face au paysage immense, seuls, tranquilles, dans la douce joie de leurs coeurs remplis. This is exactly what I had in mind in the letter. Il ponctua sa phrase d'un baiser sous l'oreille de Murphy, à la naissance de son cou. Geste tendre, mais qui conservait l'intimité qui venait de s'installer entre eux. Se sentant gagné par l'émotion, Oswald se mit évidemment à plaisanter. Well, except I didn't picture you in that dress. Rien d'étonnant, puisque Murphy ne s'habillait pas comme ça d'ordinaire. But you had clothes on, I swear, précisa-t-il comme si sa phrase prêtait à confusion. Well, for the first part of the night. Provocation difficile à ne pas faire pour le grand gamin qu'il était. Il rit de sa blague, avant de s'apaiser et d'apprécier la vue du canyon, sa rouquine dans les bras. It feels good. D'être là, rien qu'avec elle, à la place qui semblait la sienne. It feels right. It doesn't count as a trip, though. We'll go for real someday. La soirée avança, ponctuée de baisers et d'anecdotes plus ou moins réelles que Oz avait vécues en Arizona. Quand la fatigue fit somnoler Murphy contre lui, ils décidèrent de rentrer.
Un transplanage plus tard et Oswald laissait la sorcière devant l'entrée du Phare. I'll see you tomorrow at the end of your shift ? C'était leur routine désormais, et elle ne changerait pas. Cette fois-ci, pas d'attente après le premier baiser, pas de temps de réflexion. Pas de disparition. Il serait là le lendemain, et le surlendemain, et les jours suivants. Adieux d'adolescents sous le porche, dernier baiser de la nuit. 'night, Smurf. Mains dans les poches, il la regarda refermer la porte d'entrée. Il transplana chez lui après quelques pas guillerets, et s'empressa de sortir du placard son bon vieux Brossdur 14. Après cette nuit magique, rien de tel que des loopings en plein air pour défouler son trop plein de bonheur, d'énergie, d'émerveillement.
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