- InvitéInvité
TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Mar 23 Avr 2019 - 21:51
« des robes et des lunes de miel »
tenue
A la mesure du tonnerre qui gronde dans le ciel, tes talons raisonnent sur les marches de pierre. Tu avances à pas rapides jusqu’au sommet de la tour d’astronomie, lieu emblématique de Hungcalf où tu aimes te retrouver seule pour réfléchir, penser, imaginer, rêver. Mais ce soir, tu as convié quelqu’un d’important à tes yeux. Une étudiante qui a su te marquer profondément par sa façon de voir la vie, par ses souffrances, ses traumatismes. Ses failles sont certainement aussi profondes que les tiennes. Vos façons de vous comporter sont tout aussi semblables, sauf que toi, tes convenances sociales te permettent de te tenir en société. Disons que tu as su t’adapter. Le bruissement sur le sol des pans de ta robe de sorcière s’éclipsent comme par enchantement. Tu t’arrêtes une fois à la hauteur de la balustrade. Tes iris noirs parcourent l’horizon. Tu observes Inverness sous un épais et menaçant manteau de nuages. Le spectacle est absolument magnifique. L’orage t’a toujours fascinée, sentir le vent balayer ta chevelure de cette manière est divin. Fière et noble telle ta forme animagus, tu ne tressailles pas lorsqu’un rugissement sonore s’élève du ciel.
Tu l’attends. Il est presque vingt-et-une heures. Laelia Trejo. Étudiante chez les Grymm, la maison que tu diriges et dans laquelle tu as étudié. Tu connais son histoire, tu l’as longuement accompagnée dans ses pires moments. Tu as été présente, bien plus que ton rôle d’enseignante ne devrait le permettre. Tes lèvres carmin s’entrouvrent un instant. Tu prends une simple respiration. Tu incarnes une figure maternelle pour cette jeune femme et encore une fois tu souhaites la revoir en personne. Si tu n’es pas du genre à te déplacer, à rendre visite, tu es davantage portée sur les convocations. Ce que tu as fait ce soir par un simple message rédigé par tes soins sur un morceau de parchemin.
Te redressant de toute ta hauteur, tu ajustes avec minutie ce tissu qui recouvre ton corps avec grâce et légèreté. Cette œuvre a été confectionné par Laelia, elle compte beaucoup à tes yeux. C’est une tenue que tu réserves seulement pour des occasions prestigieuses. Ce soir, s’en est une. Contrairement à d’habitude, tu te fais patiente. Tu as hâte d’en savoir plus sur ces cours que tu lui as ordonné de suivre avec cet autre étudiant des Grymm. Il était primordial qu’elle se fasse de nouvelles relations au sein même de leur fraternité, mais surtout, qu’elle s’améliore au-delà de ses talents innés pour l’artistique. Il n’y a pas que cela, et la femme d’action que tu es le sait pertinemment. Alors enfin tu entends du bruit derrière toi, et dans un mouvement calculé, tu te retournes lorsqu’un éclair surgit de nulle part et illumine la scène. Ton côté théâtral te provient probablement de tes origines égyptiennes.
- Je suis contente de te voir, admets-tu dans un sourire sincère, te dirigeant vers elle pour l’enlacer quelques instants. Tu te détaches d’elle, admirant son visage. Je devrais la porter plus souvent, glisses-tu en indiquant sa création. Mais dis-moi, comment se passent tes cours avec Monsieur Streiff ? Tu conviendras, bien sûr, que je ne t’ai pas choisis le plus désagréable à regarder. Un verre de vin ? proposes-tu après avoir fait apparaître une bouteille ainsi que deux coupes de cristal aux pieds ciselés d’or.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Mar 23 Avr 2019 - 23:34
des robes et des
lunes de miel
lunes de miel
cléolia
Le ciel ombreux était en train de se faire déchiqueter, disjoindre et démantibuler par des éclats lumineux. Long silence étouffant entre chaque coup, la pluie ne tardait pas à accompagner la dissension, saucée qui attribuait une apparence différente à Inverness malgré la régularité des averses. Petit à petit, les doigts de la créatrice se mouvaient au rythme imposé par le tissu. Face à une fenêtre, Laelia ne perdait jamais de temps, confectionnant les quelques dernières pièces de sa collection. Lilium ne tarderait pas à être lancée officiellement sur le marché, bien qu’elle s’était déjà trouvée des acheteurs et donc avait commencé à récolter son propre argent. Les arrières de l’orchidée n’avaient jamais été aussi assurés.
Le temps passait, la notion de la durée était devenue plus ou moins obscure chez la Trejo. Elle était si absorbée par sa passion ces derniers temps que l’heure n’avait plus réellement d’importance, allant jusqu’à oublier de se nourrir et de dormir. Hygiène de vie bancale, le serpent tentait de se maintenir en force grâce à des potions achetées dans une boutique locale. S’ils savaient que le diable était en train de se tuer à la tâche, peut-être seraient-ils plus cruels ou plus délicats avec cette poupée déchirée ? Maigre soupir hors de ses commissures, Laelia venait masser sa nuque une fois ses affaires rangées. Vêtue d’une robe de sa collection, tissu qui suivait les courbes avantageuses de son corps, jeu de transparence et d’opacité, broderies royales, elle était magnifique la Texane. Longueur idéale qui dévoilait ses bottines à talons épais, de quoi se protéger de la pluie, au même titre que sa cape luxueuse, l’orchidée avait tout l’air d’une de ces sorcières maléfiques des contes de fées.
La détonation du firmament était accompagnée par le claquement de ses talons contre le sol. Tout était sinistre dans les couloirs, pas d’autres bruits que celui de la tourmente extérieure. L’étudiante rejoignait les escaliers de la tour d’astronomie, les grimpant lentement, démarche sensuelle et caractéristique, se mouvant à la manière d’une vipère, sirène ensorcelante. Le faciès couvert par la capuche de sa houppelande, elle s’en séparait une fois arrivée en haut. L’air était plus frais, mais pas de quoi faire frissonner l’audacieuse, qui déposait sur une chaise le bijou. « Moi aussi. » Articulait la jeune femme en entourant de manière détendue la taille de Cléopatra, plongeant ses prunelles dans les siennes. « Elle est magnifique et te va à la perfection. » Quelques pas en arrière afin d’admirer le travail. « La créatrice est vraiment talentueuse. » Laelia était si peu modeste mais la réplique avait été lancée avec un large sourire amusé aux lèvres.
Acceptant le verre de vin, la fleur portait le silice à ses pulpes. « Tu m’as choisi le plus désagréable, le plus énervant de tous. » Ses querelles avec Erik avaient souvent été violentes et même si la tempête entre eux s’était apaisée, il restait énormément de rancoeur. « J’aurai pu le tuer si je le voulais. » Visiblement agacée, ses avant-bras reposaient contre le rempart qui la séparait du vide, happée par un air frais, lui faisant clore les paupières. « Je le déteste. Et je te déteste aussi. » Claquement exagérée de sa langue. « Je mérite mieux que ce rat. »
Le temps passait, la notion de la durée était devenue plus ou moins obscure chez la Trejo. Elle était si absorbée par sa passion ces derniers temps que l’heure n’avait plus réellement d’importance, allant jusqu’à oublier de se nourrir et de dormir. Hygiène de vie bancale, le serpent tentait de se maintenir en force grâce à des potions achetées dans une boutique locale. S’ils savaient que le diable était en train de se tuer à la tâche, peut-être seraient-ils plus cruels ou plus délicats avec cette poupée déchirée ? Maigre soupir hors de ses commissures, Laelia venait masser sa nuque une fois ses affaires rangées. Vêtue d’une robe de sa collection, tissu qui suivait les courbes avantageuses de son corps, jeu de transparence et d’opacité, broderies royales, elle était magnifique la Texane. Longueur idéale qui dévoilait ses bottines à talons épais, de quoi se protéger de la pluie, au même titre que sa cape luxueuse, l’orchidée avait tout l’air d’une de ces sorcières maléfiques des contes de fées.
La détonation du firmament était accompagnée par le claquement de ses talons contre le sol. Tout était sinistre dans les couloirs, pas d’autres bruits que celui de la tourmente extérieure. L’étudiante rejoignait les escaliers de la tour d’astronomie, les grimpant lentement, démarche sensuelle et caractéristique, se mouvant à la manière d’une vipère, sirène ensorcelante. Le faciès couvert par la capuche de sa houppelande, elle s’en séparait une fois arrivée en haut. L’air était plus frais, mais pas de quoi faire frissonner l’audacieuse, qui déposait sur une chaise le bijou. « Moi aussi. » Articulait la jeune femme en entourant de manière détendue la taille de Cléopatra, plongeant ses prunelles dans les siennes. « Elle est magnifique et te va à la perfection. » Quelques pas en arrière afin d’admirer le travail. « La créatrice est vraiment talentueuse. » Laelia était si peu modeste mais la réplique avait été lancée avec un large sourire amusé aux lèvres.
Acceptant le verre de vin, la fleur portait le silice à ses pulpes. « Tu m’as choisi le plus désagréable, le plus énervant de tous. » Ses querelles avec Erik avaient souvent été violentes et même si la tempête entre eux s’était apaisée, il restait énormément de rancoeur. « J’aurai pu le tuer si je le voulais. » Visiblement agacée, ses avant-bras reposaient contre le rempart qui la séparait du vide, happée par un air frais, lui faisant clore les paupières. « Je le déteste. Et je te déteste aussi. » Claquement exagérée de sa langue. « Je mérite mieux que ce rat. »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Jeu 25 Avr 2019 - 21:36
« des robes et des lunes de miel »
tenue
La jeune femme venait d’arriver à tes côtés. Observatrice, tu admires la robe qu’elle porte. Probablement une de ses œuvres, réalisée avec minutie, avec expertise. Tu dois le reconnaître, si elle a de grosses difficultés lorsqu’il s’agit des enseignements à caractère magique, elle excelle dans son art. C’est indéniable et tu la défendras toujours sur ce point. En revanche, tu dois admettre qu’il est impératif qu’elle se reprenne en main, qu’elle travaille davantage sur sa magie, qu’elle l’apprivoise, qu’elle soit à même de posséder pleinement les pouvoirs conférés par sa baguette magique. Mais, toi qui as appris la magie sans baguette, tu comprends cette épreuve. Il ne t’a pas été aisé de travailler à l’aide d’un morceau de bois sculpté. D’ailleurs, encore aujourd’hui tu ne fais que très peu usage de cet artéfact. Tu sens ses mains entourer ta taille, salutations chaleureuses mais distinguées pour les femmes que vous êtes. Tu la regarde se détacher de toi, complimentant indirectement son travail d’orfèvre, ainsi que ta personne. Tu acquiesces d’un mouvement franc. Gratitude se lisant dans tes iris sombres.
Tu vous sers donc un verre de vin chacune avant de te pencher de nouveau au-dessus du vide, tes ongles tapotant la balustrade de façon rythmée. Ton oreille se fait attentive à ses paroles. Tu accueilles ses mots tels qu’ils viennent. Comme tu as si souvent su le faire avec elle. Tes yeux parcourent inexorablement l’horizon qui se fait aussi floue que tumultueuse. Tu déposes enfin tes lèvres carmin contre la paroi de cristal, saisissant de cette manière quelques gouttes d’alcool. Tu sens le liquide se propager dans ta gorge, tu l’apprécie à sa juste valeur. Enfin, tu te décides à lui répondre. De toute façon, tu es bien la seule personne entre les murs de ce château qu’elle accepte d’écouter. Tu ne souhaites pas la brider, bien au contraire, mais tu es prête à beaucoup pour qu’elle puisse enfin développer son potentiel.
- Je sais tout cela, dis-tu d’un ton parfaitement calme. Et pourtant, tu ne l’as pas fait, complètes-tu après ses insinuations de meurtre. Alors que tu en serais largement capable. Si toutefois tu daignais apprendre tes sortilèges de base, précises-tu d’un ton plus ferme.
Le timbre de ta voix se fait aussi délicat que la brise, légèrement accentué du fait de tes origines égyptiennes. Tu t’étonnes d’ailleurs encore d’avoir conservé cette marque langagière si particulière. Discrète, certes, mais bien présente. Tout comme ta peau doucereusement halée. Tu te détaches enfin du rempart, tes talons claquant le sol à chaque pas. Tu avances, de toute ta hauteur vers un instrument de mesure astronomique. Tu inspectes avec rigueur l’objet en question, détaillant chacune de ses facettes.
- Que t’apprends-t-il exactement en ce moment ? questionnes-tu avec intérêt. D’ailleurs, commences-tu seulement à maîtriser l’ampleur des pouvoirs contenus dans ta baguette ?
Tes questions sont très sérieuses et tu attends des réponses qui le seront tout autant de sa part. Cette fois, c’est le tintement de tes bagues ornées de cristaux qui se fait entendre contre ton verre à pied. Féline, dangereuse, tu contournes l’immense globe céleste. Un craquement sonore déchire les nuages. Tu lui adresses un coup d’œil en biais.
- En vérité, ce qui importe n’est pas tant le fait de nous détester, lui et moi, mais plutôt tes résultats. Tes efforts. Lorsque je jugerais ta progression suffisante, alors tu n’auras plus affaire à lui. Et estimes-toi heureuse que je te préserve d’un enseignement à mes côtés.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Jeu 25 Avr 2019 - 22:54
des robes et des
lunes de miel
lunes de miel
cléolia
Magnifique spectacle de la nature, à la hauteur de la tornade à l’intérieur même de la jeune femme. Face à un tel événement, elle cousait la sorcière, inspirée par tant de chaos et d’obscurité. Elle s’éclairait à la lumière des bougies, ajoutant un côté encore plus glauque à la situation. Puis, un coup d’oeil au pendule et la brune réduisait le travail, le rangeait soigneusement dans un compartiment adapté dans sa mallette, puis dans son sac, toujours aussi léger grâce à la magie. La gargouille arpentait les couloirs déserts, silence funèbre, il n’y avait que la détonation des éclairs et le claquement de ses talons comme sources sonores. Au fond, Laelia était privilégiée d’être ainsi conviée par la directrice de sa maison, qui s’occupait énormément de la précieuse ballerine, en difficulté scolaire. Maigre éteinte, certainement pudique, l’orchidée s’éloignait en retirant sa cape luxueuse et en acceptant le verre en cristal, buvant quelques gorgées du liquide, couleur hémoglobine.
« Parce que je ne veux pas finir emprisonner. » Devait-elle parler de l’accident lié à sa baguette ? Peut-être, peut-être pas. « L’intimidation ne fonctionne pas avec moi, Cléo. » Maigre sourire complice, elle buvait silencieusement, bercée par le fracas de l’orage. Il était vrai que la brune avait quelques difficultés avec les sortilèges de base, qu’elle était tout bonnement incapable de se servir pleinement de la puissance de son artéfact magique. Cléopatra s’approchait d’un objet inconnu et l’analysait, sous le regard calme de l’étudiante. « Diffindo, mais… ça c’est mal passé. » Ses doigts parfaitement manucurés glissaient dans sa chevelure de sirène, la glissant en arrière. « Je me suis énervée car il n’y avait que des giclées d’eau qui sortaient de ma baguette, et sans faire exprès, j’ai explosé le mur… Il se pourrait que j’aie blessé ce rat d’égout. » Cela suffisait à répondre à sa seconde question concernant la maitrise de ses pouvoirs, c’était simple : la fleur n’y arrivait pas encore.
Vague de lumière iridescente, l’orchidée regardait la directrice de sa maison d’un air détaché, adossée à la barrière. Ses ongles tapotaient d’un rythme irrégulier le verre d’alcool, roulant des yeux, l’insolente, en écoutant les propos sévères de l’octogénaire. « Je ne risque pas de terminer ma scolarité, si cela peut te rassurer. » Non, la Trejo avait d’autres projets en tête et elle ne mettrait pas les pieds en septième année, c’en était assez de cet enfer scolaire. « Si tu penses me faire peur… » Elle s’en moquait la jolie, glissant une main distinguée contre ses lèvres, digne d’une comédienne. « Je ne supporte pas sa vieille tronche de gigolo. » Rien qu’à penser au prochain cours, la jolie en était malade, non, Laelia ne le supportait pas.
« Parce que je ne veux pas finir emprisonner. » Devait-elle parler de l’accident lié à sa baguette ? Peut-être, peut-être pas. « L’intimidation ne fonctionne pas avec moi, Cléo. » Maigre sourire complice, elle buvait silencieusement, bercée par le fracas de l’orage. Il était vrai que la brune avait quelques difficultés avec les sortilèges de base, qu’elle était tout bonnement incapable de se servir pleinement de la puissance de son artéfact magique. Cléopatra s’approchait d’un objet inconnu et l’analysait, sous le regard calme de l’étudiante. « Diffindo, mais… ça c’est mal passé. » Ses doigts parfaitement manucurés glissaient dans sa chevelure de sirène, la glissant en arrière. « Je me suis énervée car il n’y avait que des giclées d’eau qui sortaient de ma baguette, et sans faire exprès, j’ai explosé le mur… Il se pourrait que j’aie blessé ce rat d’égout. » Cela suffisait à répondre à sa seconde question concernant la maitrise de ses pouvoirs, c’était simple : la fleur n’y arrivait pas encore.
Vague de lumière iridescente, l’orchidée regardait la directrice de sa maison d’un air détaché, adossée à la barrière. Ses ongles tapotaient d’un rythme irrégulier le verre d’alcool, roulant des yeux, l’insolente, en écoutant les propos sévères de l’octogénaire. « Je ne risque pas de terminer ma scolarité, si cela peut te rassurer. » Non, la Trejo avait d’autres projets en tête et elle ne mettrait pas les pieds en septième année, c’en était assez de cet enfer scolaire. « Si tu penses me faire peur… » Elle s’en moquait la jolie, glissant une main distinguée contre ses lèvres, digne d’une comédienne. « Je ne supporte pas sa vieille tronche de gigolo. » Rien qu’à penser au prochain cours, la jolie en était malade, non, Laelia ne le supportait pas.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Mar 30 Avr 2019 - 23:03
« des robes et des lunes de miel »
tenue
Tu ne te fais pas prier pour la mettre au pied du mur. Elle t’agace, tu ne saurais prétendre le contraire. Elle est véritablement pénible à arborer cette attitude désinvolte. Depuis quand a-t-elle peur de finir sous les verrous ? Tu te poses sérieusement la question. A laquelle tu trouves une rapide solution. Tu sais combien son projet actuel est primordial pour elle. Tu es consciente qu’elle ne laissera aucune erreur se tenir en travers de son chemin. « L’intimidation pourrait fonctionner. Si je m’en prends à ce que tu chéries le plus en ce moment. Je suis prête à le faire si tu oses défier mes consignes » laisses-tu entendre tout en lui adressant ce même sourire complice. Manipulatrice que tu es, tu fais référence à son projet professionnel. Elle se bat pour le faire avancer, d’ailleurs elle n’est pas loin de pleinement le concrétiser. Il serait fâcheux de tout faire rater si proche du but. Tu es intransigeante avec la texane dans la mesure où elle a besoin d’un cadre solide, protecteur et sécurisant autour d’elle. C’est indispensable. Et sans vouloir te vanter, tu portes ce rôle depuis un bon moment déjà. Cela n’a jamais été un fardeau pour toi.
Regard expert et intéressé, tu parcours du regard l’instrument de mesure astronomique, l’inspectant scrupuleusement, touchant çà-et-là diverses parties de son armature. Alors qu’un nouveau coup de tonnerre se fait entendre, tu rapportes le cristal à tes lèvres, écoutant attentivement les paroles de ton hôte. L’étudiant que tu as engagé pour lui donner un enseignement privé suit donc tes conseils. Le Sortilège de Découpe, Diffindo paraît un bon début. Cet enchantement peut se révéler redoutable lorsqu’il est maîtrisé à la perfection. Il peut provoquer de sévères coupures sur le corps d’un adversaire notamment, même si une version maléfique et plus poussée engendre de profondes plaies chez l’assaillant. Tu l’observe replacer sa chevelure épaisse et délicate, expliquant qu’elle n’a pas su gérer ses nerfs. Elle s’est donc emportée trop rapidement. « Tu l’as blessé ? Comment va-t-il ? » Questionnes-tu en haussant un sourcil. En même temps, cela te permettrait de savoir ce dont elle est réellement capable pour l’instant. De jauger si l’on peut dire.
Tu la toise froidement suite à ses derniers mots. « Tu obtiendras au moins un M.A.G.I.C. en Mode et Textile Magique. Ce qui devrait t’aider à te démarquer sur le marché concurrentiel, en plus de tes qualités de créatrice. » Tes pas se dirigent désormais vers la rambarde opposée à la sienne. Tu te tiens au-dessus du vide, les pans de ta robe pourpre voletant dans le vent. « Je ne reviendrais pas sur mon choix » préviens-tu d’un ton étrangement calme. « Il te faut maîtriser les bases d’ici un mois. C’est impératif avant de te présenter aux partiels du dernier semestre » La fin d’année universitaire approchait bien vite et tu te demandais s’il n’était pas déjà trop tard. Néanmoins, tu te permets de croire encore en elle et en sa volonté. La jeune femme ayant affronté pire que cela. « Ta baguette est un prolongement de toi. La maîtriser passe d’abord par se contrôler soi-même, avoir le dessus sur soi » expliques-tu en te tournant vers elle, lui faisant face de toute ta hauteur malgré la distance installée entre vous.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Mer 1 Mai 2019 - 12:33
Réponse perdue
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Sam 11 Mai 2019 - 14:01
« des robes et des lunes de miel »
tenue
Simple esquisse, tu ne rajoutes rien à ses paroles. Elle aurait pu le faire ? L’assassiner ? Tu te permets d’en douter. Pas par la magie en tout cas. De toute façon la question ne se pose même pas, elle ne prendra pas le risque de gâcher tous les efforts qu’elle a récemment fait pour sa future carrière. Tu aurais pu répondre à son éclat de rire mais tu restes divinement silencieuse. Tu préfères siroter ton verre de vin en l’écoutant, à défaut de le faire exploser dans ta poigne. Cette assurance est agaçante, c’est probablement la seule chose que tu puisses lui reprocher en l’instant. « Tu peux partir quand tu le veux » confirmes-tu en reprenant simplement ses paroles. Tout cet argent, en grande partie n’a pas été gagné par le fruit de son propre travail. Seulement les entrées monétaires les plus récentes. Tu crois sérieusement qu’il faut qu’elle se souvienne de cela. « Tu deviendras une sorcière indépendante. A n’en pas douter. Mais souviens-toi toujours d’où tu viens » préviens-tu, le ton grave.
Féline, tu te trouvais encore à deux pas de cet instrument astronomique que tu contournais toujours, observant par œillades les cent pas qu’elle réalisait. Pas vifs, semblables aux vents qui se déchainaient tout autour de vous. Toi, tu restes calme, marchant toutefois d’un pas assuré vers le rebord d’une estrade sur laquelle tu viens t’asseoir. Tu y dépose ton verre de cristal que tu remplis de nouveau d’un geste de la main. Tu fais de même pour le sien en excellente hôte que tu es. « Mauvaise foi, encore » commentes-tu d’un ton acerbe. « Tes pas démontrent un manque de contrôle total. » Tu portes la coupe à tes lèvres carmin, admirant la bataille qui avait lieu dans le ciel nuageux. Tu lui adresses un regard signifiant ton acquiescement quant à ses paroles. En effet, tu ne pourras pas lui reprocher d’essayer, et ce avec détermination.
Tu la laisses s’approcher de toi, franchir ton espace vital pour venir caresser ta chevelure dense qui valsait dans la brise environnante. Tu prends un instant, plaçant ton regard dans le sien. Ses paroles pourraient t’agacer mais tu sais très bien ce qu’il en est. Tu laisses entendre un léger rire. « Je ne cherche pas à t’effacer de mon existence, Laelia. » Tu marques une nouvelle pause dans ton discours, reprenant une nouvelle gorgée du liquide aux allures sanglantes. « Tu ferais mieux de ne pas me sous-estimer. Tu ne devrais jamais sous-estimer personne d’ailleurs. Ne maîtrisant pas ta magie, il serait aisé pour n’importe quel sorcier de détourner ta magie. » Tu prends une longue respiration, replaçant une mèche de cheveux d’un geste de la tête. La foudre vient de s’abattre au loin, signant l’avènement de quelque chose de tout à fait novateur. « Je t’apprendrais, si tu le souhaite. Mais tâche de redescendre quand tu es en ma compagnie. Tu sais combien ton attitude m’agace. »
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Sam 11 Mai 2019 - 18:02
des robes et des
lunes de miel
lunes de miel
cléolia
« Je ne viens de nulle part. » Propos appuyés par son manque d’expression, façade impénétrable. Plus le temps passait, moins ses souvenirs étaient opaques, valse de fumée dans son esprit mortifère. Sa place était inscrite aux Enfers, cet orphelinat, cet homme, avaient causé sa perte, annonçant une folie ainsi qu’une colère sans nom. Une histoire qui n’avait pas de secrets pour la directrice de sa maison, alors elle souriait l’insolente, marchant lentement en laissant retentir le détonnement de ses talons contre le sol en bois. Avec la violence des éclairs, le parquet tremblait, donnant l’impression qu’il allait s’effondrer à chaque éclat lumineux. Buvant le contenu de son verre, Laelia glissait son muscle rosé contre ses lèvres charnues, vantant ses mérites, élève appliquée et qui faisait de son mieux : personne ne pouvait critiquer ou remettre en cause sa dévotion. L’envie d’exceller était forte, peut-être pas suffisamment pour l’artéfact capricieux qu’elle possédait.
S’approchant de Cléopatra, l’orchidée ne quittait pas son regard, accrochée aux prunelles de sa supérieure. « Je ne te sous-estime pas, Cléo. Tu es un exemple. » Ton dépourvu de moquerie, le sérieux était revenu s’inscrire sur les traits de la jeune femme. La brune était réellement une inspiration pour le serpent, admirant de ses yeux remplis d’étoiles son talent de sorcière, un niveau que Laelia ne pourrait jamais atteindre. « D’accord. » Voix qui s’était faite plus douce, la fleur s’était assise aux côtés de Cléopatra en glissant son visage contre l’épaule forte de la directrice, en recherche constante d’affection. Poupée désarticulée, ses paupières se fermaient, glissant une de ses mains contre celles de l’Égyptienne. Autour d’elles, le monde s’effondrait et pourtant, les deux femmes s’étaient enfermées dans leur bulle, des diablesses apaisées par le fracas des éléments, la fraîcheur de quelques gouttes de pluie qui les éclaboussaient.
« Je m’excuse. » Des mots qui lui arrachaient la gorge mais qui étaient sortis malgré tout. Elle n’était pas odieuse, Laelia, juste de quoi se protéger, se cachant derrière ses grands airs afin de se préserver. Reine des illusions, elles disparaissaient une fois les barrières baissées. « Quand est-ce qu’on commence ? » Visage redressé, la sirène scrutait le visage de sa partenaire en reprenant son verre, baignant le bout de ses croissants de chair dedans, un maigre sourire accroché à ces derniers.
S’approchant de Cléopatra, l’orchidée ne quittait pas son regard, accrochée aux prunelles de sa supérieure. « Je ne te sous-estime pas, Cléo. Tu es un exemple. » Ton dépourvu de moquerie, le sérieux était revenu s’inscrire sur les traits de la jeune femme. La brune était réellement une inspiration pour le serpent, admirant de ses yeux remplis d’étoiles son talent de sorcière, un niveau que Laelia ne pourrait jamais atteindre. « D’accord. » Voix qui s’était faite plus douce, la fleur s’était assise aux côtés de Cléopatra en glissant son visage contre l’épaule forte de la directrice, en recherche constante d’affection. Poupée désarticulée, ses paupières se fermaient, glissant une de ses mains contre celles de l’Égyptienne. Autour d’elles, le monde s’effondrait et pourtant, les deux femmes s’étaient enfermées dans leur bulle, des diablesses apaisées par le fracas des éléments, la fraîcheur de quelques gouttes de pluie qui les éclaboussaient.
« Je m’excuse. » Des mots qui lui arrachaient la gorge mais qui étaient sortis malgré tout. Elle n’était pas odieuse, Laelia, juste de quoi se protéger, se cachant derrière ses grands airs afin de se préserver. Reine des illusions, elles disparaissaient une fois les barrières baissées. « Quand est-ce qu’on commence ? » Visage redressé, la sirène scrutait le visage de sa partenaire en reprenant son verre, baignant le bout de ses croissants de chair dedans, un maigre sourire accroché à ces derniers.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Sam 18 Mai 2019 - 15:53
« des robes et des lunes de miel »
tenue
Ton regard croise celui de ton étudiante à l’instant-même où elle prononce ses paroles. Elle vient de nulle part. En effet, c’est toujours comme cela qu’elle t’a présenté son histoire. Derrière cette figure impénétrable, tu devines un monde dévasté, aux multiples déchéances. Tu le devines, simplement par empathie, car tu connais les éléments mortifères de son passé. Elle t’avait tout confié de cela. Signe de confiance, probablement, mais surtout démonstration d’une confiance aveugle qu’elle te vouait inlassablement. Alors, tu acquiesces simplement à ses dires, n’en rajoutant pas davantage. Ce que tu relevais, en revanche, c’est que tes mises en garde produisaient leur effet escompté. Ne quittant pas tes iris corbeaux, la jeune femme s’approchait de toi, te rappelant combien tu représentais un véritable exemple à ses yeux. Tu pourras te vanter d’avoir ce don d’être probablement la seule et unique personne capable de la faire redescendre, de la contenir. Tu es bien au fait que ta présence est à la fois enveloppante, sécurisante et rassurante pour la texane.
Enfin, elle venait s’asseoir à tes côtés. Tu pensais que cela n’arriverait jamais en cette soirée aux assonances électriques. Depuis tout à l’heure, tu avais cette horrible impression de distance entre vous deux, certainement due à ces enseignements que tu as préféré – pour l’instant – déléguer à un autre étudiant. Une douce esquisse traverse ton visage en la sentant déposer sa tête contre ton épaule. Tu t’empares de sa main, tu l’entoure de tes phalanges parfaitement manucurées. Si les éléments se déchainaient autour de vous, cela ne t’empêchait pas de lui adresser un geste de tendresse en déposant tes pulpes contre sa chevelure soyeuse. Tu lui signifie que ses excuses sont acceptées.
« Nous pouvons commencer dès la semaine prochaine. » Tes prunelles pétillent de malice, témoignant que tu attendais une telle question de sa part. Tu es sincèrement fière de la voir ainsi, motivée à l’idée d’avancer dans son apprentissage. « Nous travaillerons sur la relation que tu as avec ta baguette, son bois et les éléments qui la compose. Il s’agira de mieux la maîtriser, de l’apprivoiser en somme. » Ton sourire se fait radieux mais rapidement caché par ton verre de cristal que tu portes à tes lèvres. « Où en est ta boutique ? Avec les cours, je n’ai pas encore eu le temps de repasser … » confies-tu sous les grondements menaçants qui vous entourent.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Dim 19 Mai 2019 - 11:07
des robes et des
lunes de miel
lunes de miel
cléolia
Apaisée malgré le tumulte autour d’elles, la fleur de Lys rejoignait la professeure sur la bordure sur laquelle la plus âgée s’était installée. Petit à petit, le visage de la poupée s’était glissé contre son épaule, frottant délicatement sa joue contre le tissu, en recherche constante d’affection. Puis, Laelia s’excusait, enlaçant avec une certaine pudeur la paume de sa partenaire, caressant de la pulpe de ses doigts, le dessus de sa main. Similaire jusqu’aux bouts des ongles, la jeune femme éprouvait une certaine admiration envers celle qu’elle considérait comme sa famille. Un sentiment que la Texane n’avait jamais osé confier à Cléopatra, les émotions ainsi que les sentiments étaient récents pour elle et était encore en grosse difficulté lorsqu’il s’agissait de les identifier, les reconnaître. Un baiser contre le sommet de son crâne signifiait que la directrice des Grymm acceptait ses excuses. Malgré l’orage autour d’elles, que ce soit dans le cœur ou à l’extérieur, les brunes se retrouvaient toujours, liées par cet amour particulier, singulier.
« Super, envoie-moi un hibou lorsque tu seras prête. » Elle savait, l’orchidée, que l’Égyptienne allait la pousser dans ses retranchements, la faire travailler jusqu’à l’épuisement. Et c’était ce qui motivait Laelia : être poussée à bout. Puis, tous les moyens étaient bons pour se débarrasser d’Erik, lui, ce rat qu’elle ne pouvait pas se voir. Maigre sourire aux pulpes, Laelia fermait les paupières, caressant la main de Cléopatra, lentement, au rythme des battements réguliers de son palpitant. « Je ne sais pas comment faire. En réalité, elle est tellement capricieuse et forte qu’elle me donne l’impression d’être constamment en rivalité avec moi. » Baguette qui lui ressemblait, elle qui défiait tout le monde afin de ne pas être brisée à nouveau. Masque de Princesse capricieuse : il n’en était rien. « Je te fais confiance. » Peu avaient eu droit à ces quelques mots, elle, la poupée qui comptait sur elle-même avait appris à compter sur d’autres. Ils n’étaient pas nombreux, excepté Darius et Cléopatra à vrai dire.
Lorsque la femme entamait le sujet de sa boutique, une Voie lactée s’était imprimée dans les prunelles océan de la fleur. « Tout va bien. Agneas Muller m’accompagne, j’ai déjà vendu quelques pièces et signer des contrats pour des défilés, quelques interviews aussi. Il y a un défilé cet été afin de promouvoir Lilium avec beaucoup de créateurs et d’agences de mannequins qui ont voulu y assister. J’ai hâte. » Laelia s’était redressée et légèrement tournée afin de faire face à Cléopatra. Son projet avançait et évoluait, de plus en plus chaque jour : elle en était si heureuse que son sourire semblait figer, graver dans sa chair. « Est-ce que tu seras là ? »
« Super, envoie-moi un hibou lorsque tu seras prête. » Elle savait, l’orchidée, que l’Égyptienne allait la pousser dans ses retranchements, la faire travailler jusqu’à l’épuisement. Et c’était ce qui motivait Laelia : être poussée à bout. Puis, tous les moyens étaient bons pour se débarrasser d’Erik, lui, ce rat qu’elle ne pouvait pas se voir. Maigre sourire aux pulpes, Laelia fermait les paupières, caressant la main de Cléopatra, lentement, au rythme des battements réguliers de son palpitant. « Je ne sais pas comment faire. En réalité, elle est tellement capricieuse et forte qu’elle me donne l’impression d’être constamment en rivalité avec moi. » Baguette qui lui ressemblait, elle qui défiait tout le monde afin de ne pas être brisée à nouveau. Masque de Princesse capricieuse : il n’en était rien. « Je te fais confiance. » Peu avaient eu droit à ces quelques mots, elle, la poupée qui comptait sur elle-même avait appris à compter sur d’autres. Ils n’étaient pas nombreux, excepté Darius et Cléopatra à vrai dire.
Lorsque la femme entamait le sujet de sa boutique, une Voie lactée s’était imprimée dans les prunelles océan de la fleur. « Tout va bien. Agneas Muller m’accompagne, j’ai déjà vendu quelques pièces et signer des contrats pour des défilés, quelques interviews aussi. Il y a un défilé cet été afin de promouvoir Lilium avec beaucoup de créateurs et d’agences de mannequins qui ont voulu y assister. J’ai hâte. » Laelia s’était redressée et légèrement tournée afin de faire face à Cléopatra. Son projet avançait et évoluait, de plus en plus chaque jour : elle en était si heureuse que son sourire semblait figer, graver dans sa chair. « Est-ce que tu seras là ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Mar 21 Mai 2019 - 19:59
« des robes et des lunes de miel »
tenue
Vos gestes et vos échanges témoignaient de l’attachement profond que vous aviez l’une pour l’autre. A la mesure que le tonnerre cogne contre les nuages, des gouttes d’eau parviennent jusqu’à vous. Cela n’est pas un souci, le temps semble s’être arrêté autour de vous. Retrouvailles particulières que vous partagez en cet instant. Le ciel s’est complètement assombri, la noirceur de la nuit vous enveloppe de sa chaleureuse douceur. Oxymore singulier. Pour toi, la nuit a toujours été reposante, stimulante, protectrice. Vous voilà simplement éclairées par les lueurs lunaires. Tu décides tout de même d’allumer d’un geste de la main les deux torches qui encadrent l’accès aux escaliers. La distance vous séparant rend l’éclairage faible mais suffisant pour illuminer vos iris. « Tu recevras mon hibou en temps voulu » confirmes-tu suite à ses mots. « Je suis contente de te savoir motivée. » Et dieu sait qu’il lui faudra bien plus qu’une envie futile pour se mesurer à un de tes entrainements. Tu n’es pas du genre à ménager tes étudiants, tu es une enseignante exigeante. Mais une fois la difficulté dépassée, les efforts paient. Quoiqu’il en coûte.
De ta grâce féline, tu reprends une gorgée de vin, conservant quelques secondes le cristal contre tes pulpes de chair. Tu écoutes, patiemment, attentivement. Tu comprends combien il doit être complexe pour elle de devoir faire corps avec sa baguette magique. Forte et capricieuse, en constante rivalité. « Est-ce que tu t’écoutes parler de ta baguette ? C’est comme si tu te décrivais. » Tes mots sont directs mais ton intonation est douce. « Quels sont ses composants ? » Tu devines bien évidemment un artéfact au bois rigide, solide, avec un cœur qui pencherait davantage vers le cœur de dragon ou peut-être même du Basilic. Redoutables baguettes mais extrêmement difficiles à maîtriser. « Il sera nécessaire de lui prouver ta volonté et ta force. Si elle se refuse ainsi à toi, c’est qu’à priori elle ne t’accepte pas encore telle que tu es. » Tes paroles sont expertes. En même temps, tu t’occupes du cours de Défense Contre les Forces du Mal. Mais il y a une autre raison, plus personnelle et plus intime. Le fait qu’il t’ait fallut te familiariser avec une baguette à ton arrivée en Grande-Bretagne. Uagadou t’as appris à maîtriser la magie sans baguette. Mais Hungcalf t’as enseigné l’usage d’un tel objet. Une réelle force, un apprentissage que tu essaies de transmettre à tes étudiants.
Heureuse, tu l’es. Femme généreuse et protectrice que tu es, tu te sens clairement rassurée à l’idée que tout aille bien pour la belle texane. En tant que directrice de maison, tu te dois de garder un œil sur l’avenir de tes étudiants. Encore plus lorsqu’ils sont proches de toi. Laelia t’apprends donc qu’elle est supervisée par une personne expérimentée dans le domaine, qu’elle a déjà vendu plusieurs œuvres mais qu’également des contrats ont été signé. Tu approuves d’un signe de la tête, satisfaite. « C’est ce qui s’appelle démarrer du bon pied ... » laisses-tu entendre dans un léger rire, posant ton regard ébène dans le sien. « Je serais présente. Ce sera un honneur, Laelia. » souffles-tu, ton esquisse se faisant plus marquée. « Hungcalf sera bien vide sans toi. Tu vas me manquer. »
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Sam 25 Mai 2019 - 20:48
des robes et des
lunes de miel
lunes de miel
cléolia
Une esquisse se dessinait, petite risette ravie qui étirait ses croissants de chair à l’idée d’être épaulée et soutenue par l’horrible, affreuse, odieuse Cléopatra. Si cette femme était plus respectée que quiconque, c’était grâce à sa maîtrise exemplaire de la magie, avec ou sans artéfact, ainsi que son caractère à faire frémir les plus téméraires. Visage niché contre la structure herculéenne de son épaule, sa chevelure ébène virevoltait au rythme de la brise furieuse qui s’était levée sans crier gare, chaperonnant la clameur de l’intempérie. Celle qui, au lieu de faire frémir et feindre les belles, apaisait le vacarme intérieur de leur âme. Si d’autres étaient en train de se boucher les oreilles afin de ne pas parvenir à entendre le caprice du ciel, les brunes dansaient sous la pluie, les bras levés, le visage échaudé et le sourire accroché aux pulpes brillantes. « Pas tous n’ont la chance d’être ton préféré. » Oeillade complice, la fleur était consciente d’être privilégiée : effectivement, les élèves n’avaient pas tous cette chance de faire partie du cercle privé de la professeure. Ce lien intime était secret, peut-être méconnu de tous puisque telle était la requête de la directrice des Grymm : faire en sorte que cette relation ne s’ébruite pas. Alors, fidèle qu’elle était, Laelia s’était tue, s’adressant à sa supérieure de manière formelle, le sourire complice et occulte accroché aux lèvres. S’étant redressée, l’air déplaisant, cette moue terrible d’enfant râleur épinglée aux traits harmonieux de son faciès d’ange. « Je ne suis pas capricieuse. » Encore là, à renier et rejeter l’identité de son objet magique, celui qu’elle devait considérer comme le prolongement de son bras mais qui n’était qu’une vulgaire épine, loin de celles qui devaient, normalement, la protéger.
Il était venu le temps de parler de son bijou, de son enfant (presque) : sa marque de prêt-à-porter luxueux. Il n’y avait que de la satisfaction dans son regard, la petite fille fière de voir ses idées se matérialiser. La fleur se donnait les moyens de réussir : Agneas l’épaulait, lui donnait les bons conseils et s’investissait corps et âme dans cette marque qui n’était pas la sienne. Sûrement s’était-elle rendu compte de l’importance de ce projet : l’indépendance du lys empoisonné. Ainsi, la belle s’était lâchée, dévoilant ce qui s’avérait être son avenir, des plans dressés sur la commette, une galaxie d’étoiles qui illuminait l’azur de ses prunelles et ce sourire, celui sincère et rêveur, accroché aux lèvres : le signe du bonheur, tout simplement. « J’ai hâte que tout se concrétise, de partir d’ici… » Cela lui ferait un bien fou : être sa propre cheffe, décider de ses horaires, bosser et encore plus travailler afin de développer sa marque. Certes, son nom de famille ne l’aidait pas mais Laelia était décidée à prouver le contraire, le fait qu’elle n’était pas de cette famille, qu’elle s’en tenait loin. Parce qu’elle le savait, l’orchidée, son oncle n’apprécierait pas ce projet ni même son ambition, il n’y avait pas de places pour les femmes indépendantes là-bas, si ce n’était soumise à un mari. Concernant ce dernier, le serpent était décidé à annuler ses fiançailles : ce serait la rupture totale avec Lazaro Trejo et malgré le côté effrayant de la chose, le poids sur les épaules et la boule au ventre, la brune était déterminée à vivre de son rêve. « Bien évidemment je te réserve la place au premier rang, là où il n’y aura que les marques et mon cercle privé. Je te laisse deviner quel côté sera le plus peuplé. » C’était sans hésitation celui des marques puisque la jolie fleur n’avait jamais eu énormément d’amis, caractère incompris.
Laelia s’était levée, perchée sur ses talons hauts, la bourrasque qui balayait le tissu éthéré de sa robe confectionnée par ses soins. Sublime fleur au milieu de cendres, une rose à l’armure, un lys diabolique, bourgeon des Enfers qui avait le coeur lourd, l’impact de la solitude. Penchée vers le vide, l’espace d’un instant, ce dernier l’attirait, pensées sombres destructrices, le regard de la poupée s’était vêtu d’une lueur déstabilisante, laissant apparaître une fraction de seconde, le désespoir, le coeur lourd de solitude. « Toi aussi. » Sourire tendre, la sulfureuse s’approchait de Cléopatra tout en lui tendant ses paumes, l’invitant à les saisir afin de se lever et de s’enlacer, un goût nostalgique en bouche.
Il était venu le temps de parler de son bijou, de son enfant (presque) : sa marque de prêt-à-porter luxueux. Il n’y avait que de la satisfaction dans son regard, la petite fille fière de voir ses idées se matérialiser. La fleur se donnait les moyens de réussir : Agneas l’épaulait, lui donnait les bons conseils et s’investissait corps et âme dans cette marque qui n’était pas la sienne. Sûrement s’était-elle rendu compte de l’importance de ce projet : l’indépendance du lys empoisonné. Ainsi, la belle s’était lâchée, dévoilant ce qui s’avérait être son avenir, des plans dressés sur la commette, une galaxie d’étoiles qui illuminait l’azur de ses prunelles et ce sourire, celui sincère et rêveur, accroché aux lèvres : le signe du bonheur, tout simplement. « J’ai hâte que tout se concrétise, de partir d’ici… » Cela lui ferait un bien fou : être sa propre cheffe, décider de ses horaires, bosser et encore plus travailler afin de développer sa marque. Certes, son nom de famille ne l’aidait pas mais Laelia était décidée à prouver le contraire, le fait qu’elle n’était pas de cette famille, qu’elle s’en tenait loin. Parce qu’elle le savait, l’orchidée, son oncle n’apprécierait pas ce projet ni même son ambition, il n’y avait pas de places pour les femmes indépendantes là-bas, si ce n’était soumise à un mari. Concernant ce dernier, le serpent était décidé à annuler ses fiançailles : ce serait la rupture totale avec Lazaro Trejo et malgré le côté effrayant de la chose, le poids sur les épaules et la boule au ventre, la brune était déterminée à vivre de son rêve. « Bien évidemment je te réserve la place au premier rang, là où il n’y aura que les marques et mon cercle privé. Je te laisse deviner quel côté sera le plus peuplé. » C’était sans hésitation celui des marques puisque la jolie fleur n’avait jamais eu énormément d’amis, caractère incompris.
Laelia s’était levée, perchée sur ses talons hauts, la bourrasque qui balayait le tissu éthéré de sa robe confectionnée par ses soins. Sublime fleur au milieu de cendres, une rose à l’armure, un lys diabolique, bourgeon des Enfers qui avait le coeur lourd, l’impact de la solitude. Penchée vers le vide, l’espace d’un instant, ce dernier l’attirait, pensées sombres destructrices, le regard de la poupée s’était vêtu d’une lueur déstabilisante, laissant apparaître une fraction de seconde, le désespoir, le coeur lourd de solitude. « Toi aussi. » Sourire tendre, la sulfureuse s’approchait de Cléopatra tout en lui tendant ses paumes, l’invitant à les saisir afin de se lever et de s’enlacer, un goût nostalgique en bouche.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: TERMINE. des robes et des lunes de miel (cléolia)
Dim 9 Juin 2019 - 15:08
« des robes et des lunes de miel »
tenue
Vous étiez là. Telles des filles de Satan, glorifiant leur Maître autour d’un feu de bois. La figure du Maître en l’occurrence, c’est l’orage. Violents caprices du ciel qui vous entoure. Nuages sombres, éclairs que tu trouves somptueux, délicats, et qui parcourent la masse brumeuse. Chevelure au vent, tu accompagnes d’un geste maternel ton étudiante contre ton épaule. D’ordinaire tu n’es pas aussi proche de tes étudiants. C’est différent pour Laelia. Son histoire t’a bouleversée. Tu sais que tu outrepasse ton rôle d’enseignante, mais peu importe. Ce qui compte pour toi, c’est d’accompagner tes élèves dans leur vie, sur un moment de leur histoire. Qu’ils se souviennent de toi. Motif égoïste pour une cause noble et collective.
« C’est vrai » glisses-tu du bout de tes lèvres carmin. Tous n’ont pas la chance d’être membre de ton cercle intime. Très peu. Tu admets volontiers avoir des préférences parmi tes étudiants, mais jamais tu ne feras de différence. Si tu dois aider un étudiant, alors tu le feras, avec des méthodes tout aussi rigoureuses, quel que soit son niveau. Difficile à cerner, voilà ce qu’il peut se dire sur l’égyptienne que tu incarnes. Et pourtant tu n’en restes pas moins quelqu’un de confiance. Ta noirceur est certainement effrayante, ton caractère et ton comportement difficiles à envelopper.
Enfin, tu t’intéresses à ses projets. L’on pourrait penser que tu dévies les sujets fâcheux. Absolument pas. Tu prends le temps d’en savoir davantage, pour te rassurer et la laisser partir de l’Université. Car tu pourrais t’y opposer, ou du moins tenter de le faire. Tu ne souhaites pas non plus la maintenir emprisonnée en ces murs, mais si tu peux la préserver du monde extérieur, de sa violence et de sa méprise, alors tu tenteras de le faire. « Je te comprends. Tu as besoin de quitter ce château. J’ai ressenti cela à une époque. Pour finalement y revenir… » Voilà maintenant presque dix ans que tu es enseignante ici. Tu travailles bien évidemment au Département des mystères également, cela te permet de concilier ton psychisme versatile. Mais Hungcalf est ta maison. Tu ne te vois pas ailleurs. La risette qui illumine ton sourire se fait plus marquée à l’évocation de la place qui te sera réservée. D’amusement tu soupires. « Ils n’ont jamais vu la jolie jeune femme qui se cache derrière ses allures de serpent » souffles-tu dans un rire, au creux de son oreille.
Tu saisis ses mains tendues pour te relever de toute ta hauteur. Sans plus attendre, tu l’enlaces avec une douceur inattendue. Oui, Cléopatra, cela fait partit de toi, de qui tu es. Tes mains viennent encadrer son délicat visage. « Promets-moi de revenir ici de temps en temps. Comme ce soir. » Tes mots sont en quête d’une promesse, évidemment. Cette peur de perdre ceux qui te sont chers, comme cela fut le cas à une époque.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
|
|