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le temps est bon (arès)
Ven 17 Mai 2019 - 17:50
Les examens arrivent vite. Ils arrivent vite, ils arrivent trop vite, ils arrivent beaucoup trop vite. C’est généralement début mai que je me rends compte qu’il reste environ un mois avant les examens de fin de semestre, et que ces notes détermineront mon passage en année supérieure. Je sais que c’est nul, que je devrais m’y prendre plus tôt pour mes révisions, mais je n’arrive pas à travailler si l’échéance n’est pas proche. Genre très proche. Genre ultra proche. J’ai même arrêté d’emmerder Elios lors de nos cours particuliers, c’est dire l’angoisse qui m’a prise lorsque je me suis rendue compte du peu de jours qu’il me restait pour apprendre l’entièreté du semestre. Bon, je continue d’être chiante, à râler parce que j’arrive pas à travailler, mais j’ai cessé de lui lancer des piques mauvaises et de me foutre de lui, c’est déjà ça.
C’est d’ailleurs sortant d’une heure particulièrement difficile avec le Texan que je débarque dans la grande salle, ayant désespérément besoin de café. Et de frites. Et de glace. Et de gâteaux. Bref, j’ai faim. J’ai besoin de manger, j’ai besoin de prendre des forces pour me remettre au travail après. Un rapide coup d’oeil aux têtes présentes aux différentes tables, je remarque un éclat blond, qui brille presque autant que mes cheveux. Presque, parce que les miens sont boostés par ma super malédiction. Sautillant dans les allées, je m’affale sur le banc, en face d’Arès. “Hey, frangin ! Comment tu vas ?” M’adressant à lui dans notre langue paternelle, le grec, j’enlève mon sac de mes épaules, le plaçant sans ménagement sur la table. Les yeux qui baissent vers ses mains, je me penche un peu. “Tu fais quoiiii ?”
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Re: le temps est bon (arès)
Mar 28 Mai 2019 - 15:40
Le temps est bon
Penché sur ses livres, Arès révisait tranquillement dans la Grande Salle. Les examens approchaient à grands pas, et comme à son habitude il ne voulait pas être surpris par les sujets sur lesquels il pourrait tomber, ce qui l'amenait régulièrement à relire tous ses cours, de la première lettre jusqu'au point final, et ce de dix heures le matin - histoire de dormir un peu - jusqu'à dix heures du soir - histoire de pouvoir profiter un peu de ses colocs et amis avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Cela faisait quelques heures qu'il était penché sur ses livres et qu'il révisait, retenant avec méthode toutes les informations qui lui semblaient pertinentes, quand son estomac commença à lui faire comprendre qu'il allait avoir besoin de carburant. Poussant un soupir, le jeune homme posa sa plume, referma son livre et tendit la main vers un plateau contenant des sucreries diverses et variées, avant d'être interrompu par la voix chantante de sa petite soeur, Aphrodite, qui l'avait rejoint en lui lançant dans leur langue paternelle :
Hey, frangin ! Comment tu vas ?
Hello petite soeur ! Content de te voir, ça faisait un petit moment, répondit Arès avec un sourire, alors qu'Aphrodite s'installait face à lui et que lui tirait le plateau entre eux.
Tu fais quoiiii ?
Je fais une pause dans mes révisions, j'ai faim. Tiens, sers-toi, t'as l'air affamée toi aussi. Et pour te répondre... Ça va. Et toi ? Prête pour les exams ?
Il attrapa un beignet au chocolat et croqua dedans avec appétit, appréciant le goût sucré qu'il laissa sur ses papilles, avant d'aviser sa soeur et de pencher légèrement la tête avant de grogner un peu :
Tu serais pas ma sœur, je ne penserais pas que quelque chose te tracasse. Qu'est-ce qui t'arrive ?
- HRP:
- Désolée de ne te répondre que maintenant Juste une précision, j'écris en italique quand je parle grec, sinon c'est en normal x) j'espère que ça te va !
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Re: le temps est bon (arès)
Lun 24 Juin 2019 - 18:37
Crevée par le cours particulier particulièrement éreintant, je m’affale sur le banc en face de mon grand frère, ayant besoin d’énergie pour retourner à mes révisions juste après. Salut lancé dans notre langue paternelle, que très peu d’autres élèves comprennent. Mais ça a toujours été ainsi, je n’ai jamais réussi à parler à Arès en anglais. C’est trop étrange. Et tant pis si les autres pensent qu’on veut leur cacher des choses. “Hello petite soeur ! Content de te voir, ça faisait un petit moment.” Hochement vigoureux de la tête, mes cheveux volant devant mes yeux. Dans un pincement de lèvres, je râle. “J’te vois jamais, t’es toujours noyé sous tes bouquins aussi !” Malgré les mots qui se veulent réprobateurs, ma voix trahit la joie que je ressens de pouvoir passer un peu de temps avec mon grand frère.
Attrapant un muffin qui traînait sur le plateau, je m’enquiers de ses occupations, le regard vif et brillant posé sur ses parchemins. “Tu fais quoiiiii ?” “Je fais une pause dans mes révisions, j'ai faim. Tiens, sers-toi, t'as l'air affamée toi aussi.” Il ne m’avait même pas proposé de me servir que j’avais déjà la main dans les sucreries, ventre sur pattes que je suis. Surtout pendant les révisions. “Et pour te répondre... Ça va. Et toi ? Prête pour les exams ?” Mes grands yeux s’écarquillent et ma tête hoche négativement pour indiquer la réponse à la question, le temps d’avaler la bouchée de mon muffin. “Olala non, pas prête du tout.” Et pour cause, Elios m’a menacé toute l’heure de diverses choses si je ne répondais pas juste à ses flash cards. Quelle barbe de devoir apprendre le numéro de l’article de la loi machin truc. L’important c’est que je me souvienne du contenu, non ? Essayant de changer de sujet, je détourne le regard vers les pâtisseries, engloutissant mon muffin. “Je crève la dalle.”
Le regard du Lufkin ne me dit rien qui vaille. Il va m’interroger, je le sais. Il a cette tête qui veut dire “alerte ma soeur a besoin d’aide” alors que pas du tout. “Tu serais pas ma sœur, je ne penserais pas que quelque chose te tracasse. Qu'est-ce qui t'arrive ?” Levant les yeux au ciel, je fuis son regard, regardant partout sauf dans sa direction. “J’ai besoin de café.” Miraculeusement, il y a une cafetière pleine juste à côté. Je m’en empare et me sers une tasse généreuse, renversant le liquide noir un peu partout sur la table au passage. Les lèvres qui trempent dans le breuvage, la caféine qui fait effet rapidement. Fermant les yeux, je laisse s’échapper un soupir. Posant ma tasse devant moi, je m’affale un peu plus, le coude posé sur la table, mon visage retenu par ma main. “Je crois que je vais redoubler.” Baissant les yeux, une petite moue au visage, je joue avec les gouttes sur le bois.
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Re: le temps est bon (arès)
Jeu 27 Juin 2019 - 17:41
Le temps est bon
Arès sourit lorsque sa petite sœur lui rappela qu'elle ne le voyait jamais, vu qu'il passait son temps le nez dans les bouquins ; ce n'était pas totalement vrai, mais ce n'était pas totalement faux non plus. En période d'examens, il voulait toujours mettre toutes les chances de son côté, alors il lisait, mais il pouvait quand même dormir et vivre sa vie d'étudiant en dehors des révisions.
Il fronça les sourcils quand Aphrodite lui répondit qu'elle n'était pas prête du tout pour les examens, avant d'avaler son muffin. Il y avait des signes qui ne trompaient pas... Bingo. Quand il lui demanda ce qu'elle avait, au début, elle évita son regard, comme à chaque fois qu'il voulait jouer son rôle de grand frère, puis se servit une tasse de café assez généreuse - en en mettant partout sur la table. Mais il savait qu'elle finirait par cracher le morceau ; c'était ça, la fratrie Iraklidis, limite un lien fusionnel qui permettait de savoir ce qui allait se passer par la suite. Même si Aphrodite refusait de l'admettre...
Elle finit par s'affaler sur la table, la tête posée dans une main, et souffla avec une petite moue en jouant avec les gouttes de café sur la table :
Je crois que je vais redoubler.
Ah. Bon, Arès savait que leurs parents n'en tiendraient pas trop rigueur à Aphrodite d'avoir à redoubler une année, mais si lui, en tant qu'aîné, pouvait le lui éviter, c'était toujours ça de gagné. Sortant sa baguette, il la pointa sur le café et lança un Recurvite avant de reporter son attention sur sa petite sœur et de tenter de la rassurer :
Tu sais, c'est pas grave si tu dois redoubler, ça peut arriver... Et puis, les parents t'empêcheront pas de vivre malgré ça. Mais si tu as besoin de réviser, je peux te filer un coup de main selon les matières... Tu pêches où ?
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Re: le temps est bon (arès)
Jeu 4 Juil 2019 - 0:09
En réalité, redoubler est la chose qui me tracasse le moins, en ce moment. Mais je n’ai pas envie d’emmerder mon frère avec mes histoires à la con, donc… je vais rester sur le redoublement. Jouant pensivement avec les gouttes de café, je relève la tête lorsqu’elles disparaissent, prête à protester. Mais au final, j’en ai pas franchement envie. Alors je repose ma tête sur ma main, et continuer à jouer avec ma tasse, faisant des cercles autour de la porcelaine avec mon doigt. “Tu sais, c'est pas grave si tu dois redoubler, ça peut arriver... Et puis, les parents t'empêcheront pas de vivre malgré ça.” Haussant les épaules, je continue d’éviter soigneusement le regard de mon frère. “Je sais.” Je sais que personne ne m’en voudra. A part moi-même. Et si ça m’empêche de devenir journaliste ? Si je n’obtiens pas mon MAGIC dans deux ans, ma vie sera foutue, non ? Enfin, ne l’est-elle pas déjà ?
Sentant la tristesse me gagner, je continue d’écouter le Lufkin. “Mais si tu as besoin de réviser, je peux te filer un coup de main selon les matières...” C’est bien mon frère, ça. Toujours là pour m’aider, alors que je ne le mérite pas. Je ne mérite personne, parce que je suis nulle. Voilà ce que je suis. Je me sers de mon charme pour me sortir de situations inconfortables, et au final je ne sais rien faire. Je ne sais même pas garder un garçon. Les derniers mots du blond finirent de m’achever. “Tu pêches où ?” Levant les yeux vers le ciel, je sens une boule se former dans ma gorge, m’empêchant de parler clairement. “Partout.” Ma voix est faible, et mes yeux se font humides. “Je suis une idiote finie qui sait pas remonter ses notes, même avec un prof particulier.” Le fait qu’Elios soit très mauvais pédagogue n’aide pas, certes, mais je sais déjà que je vais rater mon examen de fin d’année, et que les trois heures de cours particuliers par semaine ne servent à rien. “Même en médias je suis nulle, j’ai pas eu un seul Optimal de l’année, comment tu veux que je devienne une journaliste sérieuse avec ça ?” Me redressant, j’essaie d’éponger les quelques larmes qui avaient réussi à se frayer un passage à travers mes paupières. Franchement, je commence à me demander ce que je fous ici. A l’Université. Je ne sers à rien. Poussant un soupir, les épaules qui s’affaissent, je baisse les yeux sur ma tasse. “Je devrais arrêter la fac et devenir serveuse, ou un truc du genre.”
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Re: le temps est bon (arès)
Jeu 4 Juil 2019 - 19:00
Le temps est bon
Les épaules d'Arès s'affaissèrent lorsque sa petite sœur se décida à lui dire ce qu'elle avait sur le cœur concernant ses cours. Il semblerait qu'elle ait du mal dans toutes les matières, même avec un prof particulier, et notamment en médias où elle n'avait eu aucun Optimal tout au long de l'année. Ah d'accord, il comprenait mieux le pourquoi de cette petite mine...
Il la vit essuyer discrètement - du moins essayer - les larmes qui commençaient à perler au coin de ses yeux, puis elle souffla :
Je devrais arrêter la fac et devenir serveuse, ou un truc du genre.
Tu tu tu, qu'est-ce que tu me chantes là ?
Arès se leva, enjamba la table pour se glisser à côté d'Aphrodite - ne se préoccupant qu'assez peu des regards et murmures outrés ou admiratifs après son geste, flemme de faire le tour de la table - et la prit par les épaules pour lui assurer une présence rassurante. Il savait qu'elle n'en était pas fan, mais d'une, ça faisait longtemps, et de deux, c'était justifié ; en tant qu'aîné, c'était son job que de chercher à aider et rassurer sa cadette en cas de coup dur.
Arès resta silencieux quelques instants, avant de souffler à l'oreille d'Aphrodite :
Écoute, t'as le droit de te planter. Mais en aucun cas tu ne dois te sentir inutile, parce que c'est pas vrai. On a les sciences politiques et magiques en commun, je peux te faire potasser ça à fond et t'aider au mieux pour le reste si j'ai une petite base pour ne pas être largué. Au pire, tu repiques l'année, mais tu as les moyens d'arriver à devenir la meilleure journaliste qui soit, il suffit que tu le veuilles et que tu acceptes mon aide. C'est qui déjà ton prof particulier ?
Il n'y avait pas à dire : il était prêt à tout pour que sa frangine réussisse, et il n'hésiterait pas une seconde à se rajouter du travail supplémentaire juste pour elle.
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Re: le temps est bon (arès)
Mer 31 Juil 2019 - 18:11
Arrêter la fac, et faire un boulot simple qui ne nécéssite pas d'avoir fait de grandes études : voilà ce que je devrais faire de ma vie. Peut être pas serveuse, mais j'imagine que certains journaux embauchent à partir des DUCs... Bon, certainement pas pour un super poste, mais peut être que je peux être secrétaire ou ce genre de chose... "Tu tu tu, qu'est-ce que tu me chantes là ?" Relevant ma mine triste vers mon frère, je le regarde passer au dessus de la table avec un regard morne. Je suis habituée aux actions étranges de mon frère. Ce à quoi je suis moins habituée, cependant, c'est qu'il me prenne dans ses bras, ce qu'il fait maintenant. Grognant, j'essaie de m'échapper, mais il est plus fort que moi.
Fronçant les sourcils, j'attends la sentence, qui arrive rapidement. "Écoute, t'as le droit de te planter. Mais en aucun cas tu ne dois te sentir inutile, parce que c'est pas vrai." Malgré moi, je lève les yeux au ciel. Comment peut-il en être si sûr ? "On a les sciences politiques et magiques en commun, je peux te faire potasser ça à fond et t'aider au mieux pour le reste si j'ai une petite base pour ne pas être largué." Oh non. Oh non non non. C'est mort, je veux pas d'un autre prof particulier, surtout mon propre frère. Je commence à faire comprendre mon refus en secouant vigoureusement la tête, mais il continue. "Au pire, tu repiques l'année, mais tu as les moyens d'arriver à devenir la meilleure journaliste qui soit, il suffit que tu le veuilles et que tu acceptes mon aide." Non, je ne veux pas de son aide. Il a déjà plein de trucs à faire, n'était-il pas en train de réviser quand je suis venue le déranger ? C'est bien la preuve qu'il n'a pas le temps pour moi. "C'est qui déjà ton prof particulier ?" Ah, la bonne blague. Je laisse échapper un rire amer, n'ayant pas encore encaissé le fait de m'être fait transformer en lampe ce matin même. "Là t'as vraiment l'air brillante" Qu'il m'avait dit. Haussant les épaules, je réponds à demi voix. "Un connard."
Et soudainement, c'en est trop pour moi. Alors je m'emporte. "De toute façon, tous les mecs sont des connards !" Crachant ma haine, contre moi, contre Elios, contre Finnick pour m'avoir remplacée avec Mère Thérésa, je mords avec colère dans un muffin.
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Re: le temps est bon (arès)
Jeu 1 Aoû 2019 - 0:10
Le temps est bon
Arès savait, en prenant Aphrodite contre lui, qu'elle essaierait de se défaire de son emprise et de refuser son aide. Mais il était nettement plus costaud qu'elle, alors pour qu'elle s'échappe, bon courage. Elle résista, montra son refus plus d'une fois en secouant la tête frénétiquement, mais Arès ne lâcha pas l'affaire. Il remplissait son rôle de grand frère à la perfection, hors de question d'abandonner Aphrodite alors qu'elle avait l'impression d'être au fond du trou et de ne servir à rien ; il fallait juste qu'elle apprenne à avoir confiance en elle, c'était tout...
Il relâcha cependant la pression quand il lui demanda qui était son prof particulier, et fronça les sourcils lorsqu'elle répondit laconiquement :
Un connard.
Bon, d'accord. Mais alors qu'il allait demander un peu plus d'informations, Aphrodite s'emporta, le surprenant totalement :
De toute façon, tous les mecs sont des connards !
Et elle se vengea sur un muffin après avoir prononcé ces mots... Si Arès aurait pu jouer l'offusqué - il était un mec, après tout, et n'avait pas l'impression d'être un connard - il sentit que sa petite soeur traversait effectivement une mauvaise passe au niveau des garçons, et il connaissait le responsable : le sang vélane qui coulait dans ses veines, qui rendait Aphrodite irrésistible. Et pour elle, c'était clairement une malédiction, parce que l'amour fou finissait toujours par provoquer des ruptures dont elle avait du mal à se remettre...
Il attrapa un verre de jus de fruits et le glissa devant le nez de la jeune femme, lui serrant doucement l'épaule avec son bras pour lui témoigner son soutien, avant de lui souffler :
C'est qui que je dois coincer entre quatre yeux pour avoir brisé le cœur de ma sœur ?
Il eut un sourire, comme pour tenter de détendre Aphrodite, avant de reprendre en la regardant avec tendresse en lui serrant doucement la main :
Plus sérieusement, aie confiance en toi. Je sais que ce n'est pas évident et que ça s'apprend, mais si tu te fais confiance, tu iras beaucoup plus loin et tu n'auras plus l'impression de ne servir à rien. Mais est-ce que c'est ce que tu veux vraiment?
Alors qu'il tentait de rassurer sa soeur, Arès sentit un regard interrogatif sur sa nuque, et se redressa pour aviser l'étudiant qui les écoutait parler sans comprendre, lui lançant en sifflant :
Un problème ?
Et l'étudiant partit sans demander son reste. Quel malpoli...
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Re: le temps est bon (arès)
Lun 19 Aoû 2019 - 11:07
Quand je suis dans cet état là, fatiguée, énervée, triste, j'ai envie de rien apprécier. Pas même le muffin dans lequel je viens de croquer. Il est bon, pourtant. Il est même trop bon. Trop bon pour être apprécié. On dirait qu'il se moque de ma vie qui tombe en lambeaux en étant aussi délicieux. Lui lançant un regard noir, j'évite la question de mon frère avec un roulement d'yeux vers le ciel. "C'est qui que je dois coincer entre quatre yeux pour avoir brisé le cœur de ma sœur ?" Préférant attraper le verre de jus de fruit, j'en bois une gorgée, essayant de sécher les larmes qui pointent aux coins de mes yeux. "Plus sérieusement, aie confiance en toi." Sérieusement ? C'est quoi ce conseil de merde ? Malgré moi, je laisse échapper un rire amer, qui ressemble plus à un reniflement. "Je sais que ce n'est pas évident et que ça s'apprend, mais si tu te fais confiance, tu iras beaucoup plus loin et tu n'auras plus l'impression de ne servir à rien." Il est drôle lui, lui qui est si parfait n'a pas de problème à avoir confiance en lui. C'est normal, pour Arès le dieu de la guerre d'avoir confiance en lui. Il réussit tout ce qu'il entreprend, arrive à avoir des super notes à ses examens en gardant un rythme de sommeil sain et il ose me dire qu'il suffit juste d'avoir confiance en moi. "Mais est-ce que c'est ce que tu veux vraiment?" Alors ça, c'est une question de merde. Est ce que j'ai vraiment envie d'avoir confiance en moi ? Bien sûr. Mais il est le seul dans cette université à savoir que je ne pourrai jamais me faire confiance, surtout dans mes interactions avec les autres. "La seule chose que je veux, c'est ne plus être..." Faisant des mouvements avec les mains, j'indique mon propre corps. "Comme ça." Même en grec, langue qu'on doit être les deux seuls à parler dans la grande salle, je n'ose pas dire le mot. Vélane. Veela. C'est trop dangereux, quelqu'un pourrait m'entendre et comprendre. C'est sûr, si j'avais pas cette malédiction qui me bouffe la vie, tout serait plus simple.
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Re: le temps est bon (arès)
Mar 20 Aoû 2019 - 22:13
Le temps est bon
Bon. Il ne s'attendait pas non plus à ce qu'elle lui réponde, ou qu'elle montre qu'elle appréciait son aide. Aphrodite avait toujours été comme ça, il n'y avait aucune espèce de raison que ça change maintenant... Mais il ne put retenir un haussement de sourcil lorsqu'elle finit par souffler en désignant son corps :
La seule chose que je veux, c'est ne plus être... Comme ça.
Le visage d'Arès s'assombrit, alors qu'il s'écartait pour reprendre une place un peu plus confortable avant de regarder sa petite sœur d'un air songeur. Elle ne pouvait parler que d'une chose : sa "malédiction". Le fait d'être Vélane, qui faisait tourner les cœurs des hommes et brisait régulièrement le sien par la même occasion. Plus d'une fois, il avait récupéré Aphrodite en petits morceaux, et c'était toujours compliqué pour elle de repartir. Mais comme à chaque fois, il serait là, il ne la lâcherait pas, il fallait juste trouver un moyen pour qu'elle fasse de sa malédiction une force...
Posant sa main sur l'épaule d'Aphrodite, il la serra doucement, pour lui témoigner son soutien de façon muette, tout en réfléchissant au problème V - V pour Vélane, vous l'aurez compris. A moins d'en parler à leur mère, là, il n'avait pas d'idée pour le régler. Pendant quelques instants, il resta muet, puis il souffla :
Ecoute, frangine, tu peux pas te laisser dévorer par ça. Il faut que tu en fasses ta force, mais là je sèche... Maman devrait pouvoir t'aider, sur ce coup-là. Tu serais prête à discuter avec elle, voir comment tu pourrais faire de ta malédiction un don ?
- InvitéInvité
Re: le temps est bon (arès)
Dim 25 Aoû 2019 - 21:59
Je suis fatiguée. Fatiguée des cours, fatiguée des révisions, fatiguée du climat écossais, fatiguée de tout. Rien que la perspective de devoir retourner à la bibliothèque pour potasser les sciences politiques, ça me fatigue d'avance. J'avais faim, mais la discussion avec mon frère m'a coupé l'appétit. Surtout que là, on a dévié du sujet initial. Comment est-ce qu'on a pu passer des révisions d'Arès à ma malédiction ? Passer du coq à l'âne, ça semble être ma spécialité. "Ecoute, frangine, tu peux pas te laisser dévorer par ça. Il faut que tu en fasses ta force, mais là je sèche..." Ouais, bah moi aussi. Posant mon menton dans ma main, le coude sur la table, je termine mon muffin. Je ne crois pas qu'il y ait un moyen de tuer la part de vélane en moi. Alors j'essaie bien de vivre avec, mais c'est compliqué parfois. Quand un certain Ethelred préfère une autre blonde à moi, par exemple.
"Maman devrait pouvoir t'aider, sur ce coup-là. Tu serais prête à discuter avec elle, voir comment tu pourrais faire de ta malédiction un don ?" Pfffff. Voilà le son qui vient de sortir de mes lèvres. Parler à maman, vraiment ? Elle a toujours tout eu, notre père est fou amoureux d'elle depuis plus de vingt ans et ils sont heureux comme au premier jour. Franchement, je sais pas comment elle fait, mais elle a mis la barre haute. J'ai pas vraiment envie de parler à ma mère. Haussant les épaules, je finis mon verre de jus de fruit. "Ouais, on verra." Lorsque je me redresse, je pose les yeux sur mon sac et mes épaules s'affaissent automatiquement. "J'dois aller bosser." Ça se voit, que j'ai pas envie, mais ai-je vraiment le choix ? Bah non. Si je veux passer en cinquième année et quitter la fac avec mon MAGIC en poche le plus vite possible, bah faut que je m'y mette sérieusement. Alors j'vais potasser le partiel blanc de sciences politiques qu'Elios m'a passé ce matin, et puis c'est tout. Passant une main sur mon visage, je me relève. "À plus dans le bus." Une bise sur la joue de mon grand frère, et c'est une tignasse terne qui quitte la grande salle.
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