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Discuter au milieu d'une illusion
Jeu 30 Mai 2019 - 14:08
Le professeur De Rohan semblait aux prises avec une intense réflexion. C'était une chose étrange, car il se trouvait en pleine nature. De hautes herbes d'un vert vif lui montaient jusqu'à la taille. Un peu plus loin, un bois d'arbres fleuris s'offrait à la vue et en contrebas, on pouvait admirer l'océan azur s'étendre à l'infini. Les oiseaux, les cigales et quelques fées chantaient, il faisait beau et assez chaud, comme un temps d'été.
Une scène de carte postale, alors pourquoi le professeur De Rohan se prenait-il à réfléchir de la sorte ? La réponse allait sans évidence : il ne se trouvait pas en voyage, mais bien entre les murs de l'université. Cet espace extraordinaire était le produit de la magie de la salle envoûtante, lieu remarquable qui offrait au visiteur le fruit de ses désirs sous la forme d'un environnement enchanteur.
Hors, voilà maintenant plusieurs jours que Leo travaillait sur la conception d'un décors pour une adaptation du Songe d'une Nuit d'été. Il avait fouillé les archives en quête de documentation, visité la ferme des Bird (afin de sélectionner des plantes originale à mettre en avant) et maintenant, il tâchait d’agglomérer tout cela en un tout cohérent.
La salle envoûtante était intéressante pour ça : elle venait chercher directement dans l'inconscient des individus. Par conséquent, ce qui en sortait était un produit beaucoup plus brut et beaucoup plus pur que ce que l'on aurait obtenu en posant simplement les idées sur le papier.
Leo aimait assez travailler avec cette salle : ce n'était pas la première fois qu'il se prêtait au jeu. La méthode l'avait toujours satisfait.
Ainsi, l'on pouvait voir l'enseignant prendre des notes quand quelque chose lui semblait intéressant. Parfois, le paysage changeait un peu, de sorte à s'adapter aux nouvelles attentes de l'homme qui affinait sa vision au fur et à mesure.
Il avait pris soin de matérialiser une table et une chaise de jardin au milieu d'une grande scène plate, pour pouvoir travailler. En revanche, le parchemin et l'encrier étaient en option (il avait aussi apporté quelques ouvrages, ainsi qu'un gramophone).
L'homme se laissa retomber contre le dossier de sa chaise, tandis que le ciel se paraît de rose. Ici, la nuit tombait comme on lâcherait un drap bleu sur la tête de quelqu'un : en un instant. A présent, on pouvait voir des nuées de luciole voleter sous une voie lactée riche en étoile. C'était très beau, mais Leo n'avait pas encore résolu tous les problèmes d'éclairage et de visibilité.
D'un coup de baguette magique, il lança cependant la bande musicale destinée à accompagner la pièce. Une autre dimension de la dramaturgie. L'homme prit un moment pour s'imprégner de cette atmosphère nouvelle et songer. Comme souvent, il adoptait un air un peu sévère, les sourcils légèrement froncés, signe d'une réflexion plus intense que les autres.
Une scène de carte postale, alors pourquoi le professeur De Rohan se prenait-il à réfléchir de la sorte ? La réponse allait sans évidence : il ne se trouvait pas en voyage, mais bien entre les murs de l'université. Cet espace extraordinaire était le produit de la magie de la salle envoûtante, lieu remarquable qui offrait au visiteur le fruit de ses désirs sous la forme d'un environnement enchanteur.
Hors, voilà maintenant plusieurs jours que Leo travaillait sur la conception d'un décors pour une adaptation du Songe d'une Nuit d'été. Il avait fouillé les archives en quête de documentation, visité la ferme des Bird (afin de sélectionner des plantes originale à mettre en avant) et maintenant, il tâchait d’agglomérer tout cela en un tout cohérent.
La salle envoûtante était intéressante pour ça : elle venait chercher directement dans l'inconscient des individus. Par conséquent, ce qui en sortait était un produit beaucoup plus brut et beaucoup plus pur que ce que l'on aurait obtenu en posant simplement les idées sur le papier.
Leo aimait assez travailler avec cette salle : ce n'était pas la première fois qu'il se prêtait au jeu. La méthode l'avait toujours satisfait.
Ainsi, l'on pouvait voir l'enseignant prendre des notes quand quelque chose lui semblait intéressant. Parfois, le paysage changeait un peu, de sorte à s'adapter aux nouvelles attentes de l'homme qui affinait sa vision au fur et à mesure.
Il avait pris soin de matérialiser une table et une chaise de jardin au milieu d'une grande scène plate, pour pouvoir travailler. En revanche, le parchemin et l'encrier étaient en option (il avait aussi apporté quelques ouvrages, ainsi qu'un gramophone).
L'homme se laissa retomber contre le dossier de sa chaise, tandis que le ciel se paraît de rose. Ici, la nuit tombait comme on lâcherait un drap bleu sur la tête de quelqu'un : en un instant. A présent, on pouvait voir des nuées de luciole voleter sous une voie lactée riche en étoile. C'était très beau, mais Leo n'avait pas encore résolu tous les problèmes d'éclairage et de visibilité.
D'un coup de baguette magique, il lança cependant la bande musicale destinée à accompagner la pièce. Une autre dimension de la dramaturgie. L'homme prit un moment pour s'imprégner de cette atmosphère nouvelle et songer. Comme souvent, il adoptait un air un peu sévère, les sourcils légèrement froncés, signe d'une réflexion plus intense que les autres.
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Re: Discuter au milieu d'une illusion
Lun 3 Juin 2019 - 20:47
Euphrasie aimait se balader partout et ses pas la menait souvent à la salle envoûtante dont les lieux avait pour don de l'apaiser. Elle se dirigeait donc vers ce lieu enchanté où elle était sûre de trouver de la tranquilité.
Il était tard et la jeune femme se retrouva surprise lorsqu'elle vit le décor idyllique de la pièce et son professeur de théâtre assis, de dos, penché sur ce qui semblait être des écrits.
Elle ne pu s'empêcher de souffler d'admiration face au paysage avant de s'excuser de son intrusion auprès du professeur qu'elle avait dérangé.
Il était tard et la jeune femme se retrouva surprise lorsqu'elle vit le décor idyllique de la pièce et son professeur de théâtre assis, de dos, penché sur ce qui semblait être des écrits.
Elle ne pu s'empêcher de souffler d'admiration face au paysage avant de s'excuser de son intrusion auprès du professeur qu'elle avait dérangé.
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Re: Discuter au milieu d'une illusion
Sam 8 Juin 2019 - 20:25
Après un moment, le professeur entendit que l'on venait. Alors, d'un geste automatique, il éteignit le gramophone à l'aide de sa baguette magique. Le soleil se leva sur la scène tandis qu'il tournait la tête pour apercevoir Euphrasie. Le professeur ne donnait des cours à Hungcalf que depuis six mois par conséquent, il avait encore un peu de mal à identifier tout le monde. Cependant, la jeune femme suivait ses cours de théâtre et faisait partie de la maison Pokeby, Leo avait donc deux très bonnes raisons de la connaître.
« Miss Till'Orian. Dit-il, tandis qu'elle approchait. Venez donc par ici, ne soyez pas gênée.
Leo était un homme d'un naturel avenant et l'on se sentait généralement à l'aise avec lui. Il avait toujours la figure souriante et, excepté les fois où il réfléchissait, les traits relâchés. Cela s'assortissait bien avec sa chevelure argentée et la barbe courte qu'il portait (comme une sorte de père noël encore jeune). De plus, la bonne éducation qu'il avait reçu s'associait fort bien avec la nature douce et patiente qui le caractérisait. Ainsi, il apparaissait tout à la fois droit, rigoureux et sérieux que sympathique et facétieux.
« Vous allez pouvoir me donner votre avis.
Poursuivit-il d'un air satisfait, comme s'il n'attendait que l'on vienne pour aider à démêler toutes ces affaires de mise en scène. Comme il tenait toujours sa baguette magique en main, Leo fit apparaître une deuxième chaise, afin que la jeune femme puisse s'installer confortablement à côté de lui. Après quoi il fit de son mieux pour mettre un peu d'ordre dans ses feuilles de parchemins et retrouver le script de la pièce parmi tout ce bazar.
« Le songe d'une nuit d'été...
Glissa-t-il enfin, une fois la main posée sur ce fameux script. Il prit un court instant pour se gratter la barbe, pencha légèrement la tête en direction de son élève et continua.
« Cela doit vous dire quelque chose. Nous en avons parlé au sujet des grands auteurs de théâtre moldu.
Leo était amateur de Shakespeare. En dehors de la dramaturgie, il ne connaissait guère les grands écrivains moldus.
« Je cherches des idées de mise en scène et de décors. Dit-il. Un bon ami à moi organise une représentation pour le festival du théâtre moldu... Enfin, peu importe.
L'homme n'avait pas besoin de s'étendre outre mesure afin de poser le contexte. Il esquissa un petit sourire avant de conclure.
« Dites moi un peu ce que vous feriez si vous aviez à mettre en scène une telle pièce.
Plus que de l'aide, Leo était surtout curieux de voir un peu ce que son élève avait à proposer. C'était une très bonne occasion pour échanger, découvrir un peu l'univers de la jeune femme et se connaître davantage. Des choses utiles à un professeur consciencieux.
« Miss Till'Orian. Dit-il, tandis qu'elle approchait. Venez donc par ici, ne soyez pas gênée.
Leo était un homme d'un naturel avenant et l'on se sentait généralement à l'aise avec lui. Il avait toujours la figure souriante et, excepté les fois où il réfléchissait, les traits relâchés. Cela s'assortissait bien avec sa chevelure argentée et la barbe courte qu'il portait (comme une sorte de père noël encore jeune). De plus, la bonne éducation qu'il avait reçu s'associait fort bien avec la nature douce et patiente qui le caractérisait. Ainsi, il apparaissait tout à la fois droit, rigoureux et sérieux que sympathique et facétieux.
« Vous allez pouvoir me donner votre avis.
Poursuivit-il d'un air satisfait, comme s'il n'attendait que l'on vienne pour aider à démêler toutes ces affaires de mise en scène. Comme il tenait toujours sa baguette magique en main, Leo fit apparaître une deuxième chaise, afin que la jeune femme puisse s'installer confortablement à côté de lui. Après quoi il fit de son mieux pour mettre un peu d'ordre dans ses feuilles de parchemins et retrouver le script de la pièce parmi tout ce bazar.
« Le songe d'une nuit d'été...
Glissa-t-il enfin, une fois la main posée sur ce fameux script. Il prit un court instant pour se gratter la barbe, pencha légèrement la tête en direction de son élève et continua.
« Cela doit vous dire quelque chose. Nous en avons parlé au sujet des grands auteurs de théâtre moldu.
Leo était amateur de Shakespeare. En dehors de la dramaturgie, il ne connaissait guère les grands écrivains moldus.
« Je cherches des idées de mise en scène et de décors. Dit-il. Un bon ami à moi organise une représentation pour le festival du théâtre moldu... Enfin, peu importe.
L'homme n'avait pas besoin de s'étendre outre mesure afin de poser le contexte. Il esquissa un petit sourire avant de conclure.
« Dites moi un peu ce que vous feriez si vous aviez à mettre en scène une telle pièce.
Plus que de l'aide, Leo était surtout curieux de voir un peu ce que son élève avait à proposer. C'était une très bonne occasion pour échanger, découvrir un peu l'univers de la jeune femme et se connaître davantage. Des choses utiles à un professeur consciencieux.
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Re: Discuter au milieu d'une illusion
Sam 8 Juin 2019 - 22:30
La jeune femme s'était avancée doucement après que son professeur lui y ai invité. Elle appréciait beaucoup M. De Rohan qui avait toujours réussi à faire passer sa passion à travers ses cours, et ce, depuis qu'il était arrivé. Il était rayonnant, et Euphrasie se reconnaissait dans plusieurs de ses approches artistiques.
Arrivée à ses côtés, elle se tourna vers lui et planta ses yeux si particulier dans le regard du comédien. Elle détourna la tête en le voyant agiter sa baguette et s'appuya sur la chaise qu'il venait de faire apparaître pour observer le paysage. Le songe d'une nuit d'été ; pensa-t-elle, une pièce sublime qu'elle avait découverte bien avant le cours sur les dramaturges moldus, qu'elle connaissait pour la plupart.
"Je connais en effet, lui répondit-elle dans un sourire lumineux, j'aime la littérature moldue." Elle s'interrompit avant de reprendre de sa jolie voix de velours. "Les auteurs moldus savent bien plus souvent faire de la magie avec les mots que les écrivains sorciers qui en voient tous les jours. Il y a dans la littérature moldue une force brut et élégante qui lui donne tout un charme... Mais je divague... Songe d'une nuit d'été donc..."
Euphrasie repoussa une mèche de cheveux qui s'était échappée de sa longue tresse, se mordit la lèvre et pencha la tête sur le côté ; petit oiseau qui s'interroge. Le défi était intéressant, une mise en scène sans magie, d'une pièce qui s'y serait pourtant parfaitement prêté.
"Je jouerais avec les lumières et le reflet qu'elles peuvent avoir sur les costumes ; pour l'atmosphère. Des petites loupiotes dissimulées un peu partout sur le rideau arrière, sur les décors, que j'imagine moindres, et peut-être même accrochés dans les replis des costumes. C'est déjà comme ça que la magie pourrait poindre." lui énonça-t-elle avec douceur.
Arrivée à ses côtés, elle se tourna vers lui et planta ses yeux si particulier dans le regard du comédien. Elle détourna la tête en le voyant agiter sa baguette et s'appuya sur la chaise qu'il venait de faire apparaître pour observer le paysage. Le songe d'une nuit d'été ; pensa-t-elle, une pièce sublime qu'elle avait découverte bien avant le cours sur les dramaturges moldus, qu'elle connaissait pour la plupart.
"Je connais en effet, lui répondit-elle dans un sourire lumineux, j'aime la littérature moldue." Elle s'interrompit avant de reprendre de sa jolie voix de velours. "Les auteurs moldus savent bien plus souvent faire de la magie avec les mots que les écrivains sorciers qui en voient tous les jours. Il y a dans la littérature moldue une force brut et élégante qui lui donne tout un charme... Mais je divague... Songe d'une nuit d'été donc..."
Euphrasie repoussa une mèche de cheveux qui s'était échappée de sa longue tresse, se mordit la lèvre et pencha la tête sur le côté ; petit oiseau qui s'interroge. Le défi était intéressant, une mise en scène sans magie, d'une pièce qui s'y serait pourtant parfaitement prêté.
"Je jouerais avec les lumières et le reflet qu'elles peuvent avoir sur les costumes ; pour l'atmosphère. Des petites loupiotes dissimulées un peu partout sur le rideau arrière, sur les décors, que j'imagine moindres, et peut-être même accrochés dans les replis des costumes. C'est déjà comme ça que la magie pourrait poindre." lui énonça-t-elle avec douceur.