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Let me go! Screw you! | Leo
Ven 31 Mai 2019 - 17:16
Let me go! Screw you!
lundi 28 janvier 2019
Je n'allais pas bien, mais je refusais de me l'avouer. Un mois que ma meilleure amie était décédée, que j'étais plus seule que jamais. J'en avais parlé avec Juliet et Fynn, après l'avoir annoncé à Vindictus, l'ex petit ami d'Autumn et je ne pouvais pas dire que mes meilleures amies m'avaient beaucoup soutenues. Elles s'étaient effondrées, elles aussi, mais je n'avais pas trouvé le réconfort dont j'aurais eu besoin. Pour l'annoncer à mon frère, je m'étais contentée de lui envoyer un bref message par hibou. Heartless J'avais honte, un peu, mais je refusais que, si réconciliation il y avait entre lui et moi, ce soit sur le corps de mon amie d'enfance. J'avais, bien sûr, conscience de lui fermer les portes, de m'écarter plus que jamais de mon autre moitié, my twin avec lequel j'avais partagé jusqu'au ventre de notre mère. Même Holly, j'essayais de la préserver, et c'était Sky qui recevait mes confidences. Clairement, j'étais heureuse que mon demi-frère soit dans ma vie, mais ça n'était pas pareil.
Et ça s'en ressentait. Pas forcément à mes notes, mais à mon attitude. Si ma timidité restait exacerbée lorsque j'étais calme, lorsque quelque chose m'énervait, par contre, c'était tout autre. "Mais fichez-moi la paix bon sang! J'ai pas envie de le faire, votre exercice de merde!" Les mots avaient fusé avant même que j'en ai conscience. En plein milieu du cours de théâtre. Devant tous mes camarades. Derrière, juste conséquence, j'avais été renvoyée de cours. Le professeur De Rohan ne me connaissait pas encore vraiment, sa réaction était normale. Plus que jamais, j'aurais souhaité que le premier professeur de théâtre que j'avais eu ici, Othello Lovingblow soit encore là. Lui, il m'aurait comprise, j'en étais persuadée. Mais lui, comme d'autres, m'avait abandonnée. Ca faisait longtemps, dans son cas. Un an. Depuis qu'il avait fui devant l'autel.
Et pourtant, à la fin du cours de théâtre, j'étais revenue, piteuse, pour ranger le matériel. Pour m'excuser, aussi. Avec un peu de chance, mon professeur ne serait pas là, sorti pour aller Merlin seul savait où, et j'aurais le temps de tout ranger et de laisser un petit mot sur son bureau pour m'excuser de ma conduite inacceptable. De fait, au moment où j'entrai dans la salle de cours, celle-ci était déserte et je commençai à rassembler les accessoires pour les ranger.
Et ça s'en ressentait. Pas forcément à mes notes, mais à mon attitude. Si ma timidité restait exacerbée lorsque j'étais calme, lorsque quelque chose m'énervait, par contre, c'était tout autre. "Mais fichez-moi la paix bon sang! J'ai pas envie de le faire, votre exercice de merde!" Les mots avaient fusé avant même que j'en ai conscience. En plein milieu du cours de théâtre. Devant tous mes camarades. Derrière, juste conséquence, j'avais été renvoyée de cours. Le professeur De Rohan ne me connaissait pas encore vraiment, sa réaction était normale. Plus que jamais, j'aurais souhaité que le premier professeur de théâtre que j'avais eu ici, Othello Lovingblow soit encore là. Lui, il m'aurait comprise, j'en étais persuadée. Mais lui, comme d'autres, m'avait abandonnée. Ca faisait longtemps, dans son cas. Un an. Depuis qu'il avait fui devant l'autel.
Et pourtant, à la fin du cours de théâtre, j'étais revenue, piteuse, pour ranger le matériel. Pour m'excuser, aussi. Avec un peu de chance, mon professeur ne serait pas là, sorti pour aller Merlin seul savait où, et j'aurais le temps de tout ranger et de laisser un petit mot sur son bureau pour m'excuser de ma conduite inacceptable. De fait, au moment où j'entrai dans la salle de cours, celle-ci était déserte et je commençai à rassembler les accessoires pour les ranger.
@leo de rohan
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Re: Let me go! Screw you! | Leo
Lun 3 Juin 2019 - 9:14
Rares étaient les fois où les cours du professeur De Rohan ne se passaient pas bien. Il fallait dire qu'en dépit de son bon tempérament, il avait la gâchette facile. Les élèves qui décidaient de ne pas jouer le jeu ou se montraient insolents étaient généralement renvoyés sans préavis. Leo ne tolérait pas qu'un seul élève dégrade l'alchimie collective. Hors, quand qu'il s'agissait de se fondre dans un rôle, le manque de sérieux était fatal (car l'exercice n'était pas évident pour tout le monde) : les timides n'osaient plus et les autres entraient dans la parodie.
Bref, voilà pourquoi le professeur De Rohan avait exclu Grace de Launay ce jour là. Certes, la jeune femme n'avait jamais posé de problème et, bien que Leo vienne d'arriver, on ne lui en avait dit que du bien. Cela dit, s'il n'appliquait pas les règles à tout le monde dès le début, il deviendrait inutile d'espérer les appliquer plus tard. Ainsi, quand elle avait refusé de faire l'exercice en perdant ses nerfs, Leo lui avait prié de quitter la salle immédiatement.
A présent, le cours était fini. Le professeur devait encore ranger tout le matériel, mais il comptait bien parler de son comportement à la jeune femme. En plus d'assister à son cours, elle faisait parti de sa maison, Leo avait donc toutes les raisons de s'en inquiéter.
Il s'activa donc pour terminer tout cela rapidement, faisant de réguliers aller-retour entre la salle et la réserve. Des siècles de costumes s'entassaient dans la petite pièce (que l'on avait enchanté pour que tout tienne à l'intérieur). Il était facile de s'y perdre (c'était un peu comme dans le film moldu Narnia, sauf que passer derrière les manteaux ne donnait que sur plus de manteaux).
Comme il ressortait enfin d'entre les vêtements, Leo ressorti et c'est à ce moment là qu'il constata que la demoiselle était revenue : voilà qui faciliterait son affaire. Le professeur se doutait bien qu'elle était là pour s'excuser et cela lui fit bonne impression. Tout le monde pouvait avoir une mauvaise journée, mais prendre ses responsabilité et faire amende honorable étaient deux qualités qui faisaient la marque d'un individu bien élevé. Hors, Leo était tout particulièrement attaché à la politesse et au respect (il avait élevé ses filles en ce sens).
C'est donc bien disposé qu'il approcha de Grace.
« Miss de Launay. Dit-il pour qu'elle réalise sa présence. Vous avez quelque chose à me dire ?
Il avait le ton (un peu) sévère du professeur qui attend des explications, car même si la démarche de son élève faisait déjà office d'excuse, il gardait les choses à leur place en jouant pleinement son rôle d'enseignant.
« Mon prédécesseur m'a fait état d'une élève sérieuse, dans votre dossier. Il prit un instant pour la regarder (le charme des vélanes avait quelque chose de captivant, mais Leo était un peu vieux pour se laisser fasciner trop longtemps). Tout le corps enseignant, à vrai dire, m'a dit du bien de vous. Je suis donc assez... étonné. Disons cela comme ça.
L'homme s'assit sur la chaise qui se trouvait à côté de lui, sur la scène (elle faisait parti d'un décors). Il invita du regard Grace à prendre place sur une autre qui se trouvait à côté.
Bref, voilà pourquoi le professeur De Rohan avait exclu Grace de Launay ce jour là. Certes, la jeune femme n'avait jamais posé de problème et, bien que Leo vienne d'arriver, on ne lui en avait dit que du bien. Cela dit, s'il n'appliquait pas les règles à tout le monde dès le début, il deviendrait inutile d'espérer les appliquer plus tard. Ainsi, quand elle avait refusé de faire l'exercice en perdant ses nerfs, Leo lui avait prié de quitter la salle immédiatement.
A présent, le cours était fini. Le professeur devait encore ranger tout le matériel, mais il comptait bien parler de son comportement à la jeune femme. En plus d'assister à son cours, elle faisait parti de sa maison, Leo avait donc toutes les raisons de s'en inquiéter.
Il s'activa donc pour terminer tout cela rapidement, faisant de réguliers aller-retour entre la salle et la réserve. Des siècles de costumes s'entassaient dans la petite pièce (que l'on avait enchanté pour que tout tienne à l'intérieur). Il était facile de s'y perdre (c'était un peu comme dans le film moldu Narnia, sauf que passer derrière les manteaux ne donnait que sur plus de manteaux).
Comme il ressortait enfin d'entre les vêtements, Leo ressorti et c'est à ce moment là qu'il constata que la demoiselle était revenue : voilà qui faciliterait son affaire. Le professeur se doutait bien qu'elle était là pour s'excuser et cela lui fit bonne impression. Tout le monde pouvait avoir une mauvaise journée, mais prendre ses responsabilité et faire amende honorable étaient deux qualités qui faisaient la marque d'un individu bien élevé. Hors, Leo était tout particulièrement attaché à la politesse et au respect (il avait élevé ses filles en ce sens).
C'est donc bien disposé qu'il approcha de Grace.
« Miss de Launay. Dit-il pour qu'elle réalise sa présence. Vous avez quelque chose à me dire ?
Il avait le ton (un peu) sévère du professeur qui attend des explications, car même si la démarche de son élève faisait déjà office d'excuse, il gardait les choses à leur place en jouant pleinement son rôle d'enseignant.
« Mon prédécesseur m'a fait état d'une élève sérieuse, dans votre dossier. Il prit un instant pour la regarder (le charme des vélanes avait quelque chose de captivant, mais Leo était un peu vieux pour se laisser fasciner trop longtemps). Tout le corps enseignant, à vrai dire, m'a dit du bien de vous. Je suis donc assez... étonné. Disons cela comme ça.
L'homme s'assit sur la chaise qui se trouvait à côté de lui, sur la scène (elle faisait parti d'un décors). Il invita du regard Grace à prendre place sur une autre qui se trouvait à côté.
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