- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
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» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
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» particularité : Animagus
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Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Sam 1 Juin 2019 - 14:18
Je souffre. Lèvre fendue. Arcade sourcilière en miette. Des hématomes sur le visage, mais aussi sur le reste du corps, notamment sur le torse. Mes côtes me font mal quand je respire. Ma vue est trouble. Je me sens minable, comme jamais je ne l’ai été. Ce n’est pas la première fois que je me bats, loin de là, et je me suis déjà retrouvé dans des états presque équivalents à celui-ci mais cette fois je ne me suis pas défendu. Ou presque. Je ne pouvais pas. C’était Marcus. Sa colère était légitime. J’avais trahi sa confiance, couché avec sa fiancée et son enfant était le mien. Il avait le droit de m’en vouloir, et je ne pouvais qu’accepter sans broncher, mais je m’étais protégé comme je l’avais pu, pour éviter de réduire l’appartement en miettes, mais aussi pour que ça n’aille pas trop loin. Je ne l’avais pas trop amoché, mais mon cas c’était une autre histoire. Il venait de repartir, les yeux rougis par la colère et les larmes. J’étais dans le même état. Je pleurais car je venais de perdre mon meilleur ami, sa confiance. Et j’avais mal, mais la douleur était presque salvatrice. Pourtant, je savais que je ne pouvais pas rester comme ça indéfiniment, ce n’était pas sérieux. J’avais fouillé dans les armoires de la salle de bain mais comme je m’en doutais, je n’avais plus d’essence de dictame, ni même de potion régénératrice. Et je ne me voyais pas allé à l’hôpital pour ça. Alors il ne me restait qu’un seul endroit où me réfugier. J’avais besoin de lui, physiquement, et moralement. Il fallait que je me confie et il était actuellement le seul qui me venait à l’esprit pour tout lui dire. Alors je saisis le jeu de clé sur le comptoir et je transplanais devant sa porte. J’espérais juste qu’il soit seul, je n’étais pas en état de le voir avec un mec, même s’il n’avait aucun compte à me rendre nous n’étions plus ensemble, simplement des amis. J’avais un double de ses clés alors j’entrais directement. Sans frapper. Je grimaçais alors que je tournais la poignée de la porte pour m’engouffrer dans cet appartement qui sentait si bon. Je m’étais toujours senti en sécurité et à l’aise chez Sullivan. Mais ce ne fut pas lui que je vis en premier, non, ce fut Butt, son chien, qui venait me faire la fête comme à chaque fois que je venais rendre visite à son maître. Je souriais, malgré la douleur de ma lèvre et le sang qui avait en partie tâché mon teeshirt et lui donnais une caresse. Un être qui vous veut du bien sans rien demander en retour que de l’affection.
Puis je vis enfin Sullivan, et son regard interloqué et inquiet ne me disait rien de bon. J’étais donc si moche que ça ? Marcus m’avait démoli le visage mais pas à ce point d’en être défiguré si ? Petite moue, la seule chose que j’étais capable de faire en ce moment.
J’espère que je ne te dérange pas Sully… J’ai besoin de toi, je n’ai plus d’essence de dictame et …
J’étais en train de craquer. Les larmes coulaient toutes seuls. La journée avait été longue et éprouvante et j’avais juste besoin qu’il me serre dans ses bras, j’avais besoin de sa chaleur, de son souffle dans mon cou, d’entendre les battements de son cœur pour me calmer.
Poke @Sullivan Phelps
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Mar 4 Juin 2019 - 17:56
La journée avait été tranquille, peut-être un peu trop. Après avoir passé quelques heures en cours, puis au Ministère, mon maître de stage m'avait simplement dit de partir plus tôt car il n'y avait plus de boulot à fournir de mon côté. Une fois rentré, j'avais revêtu une tenue plus confortable, tee-shirt et jeans avant de boire un café dans la cuisine, mes pupilles vertes observant avec attention ce qui se passait à l'extérieur. Une fois de plus, cette impression que quelque chose clochait me revint à l'esprit. Comme si tout ne pouvait pas être si tranquille. Comme si le destin s'apprêtait à frapper à nouveau à ma porte. Et cette fois, j'étais prêt à lui rendre la pareille. Pas question de subir les affres du sort encore une fois. Un bruit de porte qui s'ouvre suivi des aboiements familiers de Butt m'arrachèrent à mes pensées et un sourire s'étendit doucement sur mes lèvres. Il ne pouvait y avoir qu'une personne pour passer à l'improviste et entrer sans toquer ou sans déclencher mes verrous magiques. Quelqu'un qui avait la clé de chez moi et probablement la clé d'une partie de mon coeur- si ce n'était entièrement. La mine ravie, je sortais de la cuisine pour rejoindre le salon sur lequel donnait la porte d'entrée. Pourtant, je me stoppais net en le voyant. C'était bien Caël. Mais... dans un état pitoyable. Oh je ne dirais pas que je ne l'air jamais vu défoncé, beurré ou avec un oeil au beurre noir. Après tout, il y avait eu quelques bagarres mémorables auxquels nous avions participé activement... Cependant, jamais je ne l'avais vu dans cet état. Pas un sourire insolent sur le visage. Il paraissait autant détruit physiquement que psychologiquement. Bien entendu, il comprit rapidement que je m'inquiétais pour lui. Que je demandais ce qu'il avait bien pu foutre pour se retrouver dans un tel état de déchéance... Ses quelques mots achevèrent de me faire comprendre que ce n'était pas seulement d'essence de dictame dont il avait besoin. L'interrogatoire attendrait. En quelques secondes, je mangeais les mètres qui nous séparaient et je le prenais avec délicatesse entre mes bras. Il semblait si fragile, comme un enfant qui ne trouvait plus de solution à ses problèmes. "Tu ne me déranges jamais, tu le sais bien..." que je lui soufflais, un sourire doux sur les lèvres. Il y avait à peine un an, c'était moi qui me retrouvais dans la situation inverse, détruit par une relation fusionnelle. Il avait été là dans ce moment difficile et je comptais bien lui rendre la pareille. Doucement je le libérais de mon étreinte, et mon regard croisa le sien. Grimace alors que je voyais de plus près ses blessures. N'attendant pas une minute de plus, j'enserrai avec douceur son bras pour le guider jusqu'au canapé. Sortant ma baguette, j'esquissais un geste de la main avant d'énoncer un "Accio essence de dictame". Le flacon apparut dans le couloir et finit dans ma main. Repérant la trace de blessures qui semblaient descendre sur son torse, je finis par lui dire: "Il faut que t'enlèves ça, sinon on ne peut pas se rendre compte de l'étendue des dégâts." Ma voix était douce mais ferme. Vu nos expériences similaires au Ministère, il n'ignorait pas que certaines blessures pouvaient se cacher facilement. Et je ne comptais pas le laisser dans cet état. Les sourcils froncés, je soupirais doucement. Inquiétude au fond des pupilles. "Qu'est-ce qui s'est passé, Caël? Qui est-ce qui t'as fait ça? Et me raconte pas des conneries, je sais bien quand tu me mens." C'était bien vrai, personne ne le connaissait aussi bien que moi. Du moins, je le pensais. S'il me mentait pour me protéger ou pour m'empêcher d'aller casser la gueule à celui ou ceux qui lui avaient fait ça, je m'en rendrais compte. Pas d'entourloupe, Muller, je t'ai à l'oeil.
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Jeu 6 Juin 2019 - 13:33
Je ne voulais pas pleurer, je m’étais toujours interdit ce genre de faiblesse, mais j’étais véritablement dans un état pitoyable, et face à Sullivan je savais que je ne pouvais pas résister. J’avais tellement confiance en lui que je ne pouvais rien lui cacher. Il me connaissait trop bien pour que je cherche un tant soit peu à le duper de toute manière, alors autant être naturel. Et je savais qu’ici je ne recevrai aucun reproche, ou en tout cas il serait là pour moi, comme j’avais été là pour lui par le passé. Sa première réaction fut de me prendre dans les bras, un geste peut-être anodin mais tellement important à mes yeux, faisant même redoubler les sanglots qui avaient commencé à me secouer. Je n’aimais pas la faiblesse, paraître ainsi comme sans défense, mais il fallait bien l’avouer que l’accumulation de la nouvelle de Rose et la bagarre avec mon meilleur ami m’avaient complètement mis KO, d’esprit et de corps. Son sourire et son étreinte me réconfortaient. Je ne répondais pas, mon regard suffisait bien plus que les mots. Je le suivais silencieusement jusqu’au canapé, tandis qu’il faisait venir à lui de l’essence de dictame. Il examinait mes blessures, comme si je revenais tout bonnement d’une mission du Ministère, même si la vérité était bien moins reluisante. Oui, il avait raison, mes blessures ne s’arrêtaient pas à mon visage, Marcus avait été un peu plus brutal que ça, et je pourrais même dire que c’était mon visage qui avait le moins pris. Sourire se transformant en grimace, comme pour dire à Sullivan que s’il voulait me voir dénudé il n’avait pas besoin d’excuse. Mais je n’avais même pas la force de blaguer. J’enlevais le haut, avec des grimaces. J’observais le résultat et en effet ce n’était pas fameux, j’étais rouge à de nombreux endroits, mais surtout je sentais poindre des hématomes assez importants à deux ou trois endroits, sur le côté, et sur le torse, hématome qui prenait déjà une couleur foncé, preuve de la violence des coups. Je lâchais quelques mots.
Tu m’as déjà vu plus sexy que ça … J’espère juste qu’il n’y a rien de cassé, le poussos a vraiment un goût horrible. Je, tu veux que je m’allonge pour me soigner ?
Je suivrai ses directives, je n’avais pas vraiment le choix de toute manière, je n’étais pas capable de me guérir seul, ou en tout cas pas aussi efficacement, la guérison n’était pas vraiment mon point fort dans la formation d’Auror, j’étais bien plus doué en dissimulation et en attaque. Sullivan était inquiet, je le voyais à sa mâchoire tendue, ses épaules contractées, ses sourcils froncés et même sa respiration me l’indiquait. Alors forcément, j’attendais la question fatidique, celle qu’il ne manqua pas de me poser. Je fus tenté un bref instant de mentir, bien trop bref pour être sûr d’avoir eu ce doute.
C’est Marcus.
Je laisse passer l’instant de surprise.
Il a débarqué chez moi et on s’est battu. Mais ce n’est pas sa faute, c’est la mienne juste la mienne. Je… J’ai fait la pire des conneries Sully, à cause de moi sa vie est foutue, j’ai tout foutu en l’air. Alors en somme je n’ai eu que ce que je méritais.
Je ne disais pas tout directement, le dire aggrave la vérité, mais il allait vouloir savoir pourquoi on s’était battu. J’espérais tellement qu’il ne m’en veuille pas… Ce n’était pas ma première connerie, mais là j‘avais vraiment fait fort.
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Mar 2 Juil 2019 - 21:20
L'inquiétude était vive dans mon regard alors que mes prunelles claires passaient en revue les signes qui prouvaient les blessures de Caël. Quoi qu'il lui soit arrivé, il en avait pris plein la gueule et cela ne me plaisait pas du tout. Je le vis essayer de me sourire pour finir par grimacer, ce qui ne présageait rien de bon quant à ses blessures. Le pauvre n'était même pas capable de faire de l'auto-dérision. C'était grave. Merde. Après l'avoir aidé à enlever son tee-shirt, je grimaçais à mon tour en voyant le résultat de cette sombre affaire. C'était pire que ce que je pensais, mais j'osais espérer que rien n'était cassé ou qu'il n'y avait pas d'hémorragie interne. Si c'était le cas, il ne serait même plus en mesure de bouger et là, ce serait problématique. De toute façon, si j'avais le moindre doute, c'était direction Sainte-Marie sans râler. Soupirant doucement, je passais ma main avec délicatesse sur les zones les plus amochées, en écoutant d'une oreille distraite les quelques mots qu'il finit par dire. Hochant la tête pour signifier qu'il pouvait s'allonger, je le repoussais doucement pour qu'il puisse s'installer sans se faire mal. "On va déjà soigner les blessures superficielles et on verra plus tard si des fractures se sont ajoutées à tout ça... Dans tous les cas, si tu te sens mal ou si tu perds conscience, on file à l'hôpital, t'as pas le choix." Esquissant finalement un sourire, j'ajoutais avec une pointe de moquerie: "Et je te préfère largement sans blessures, t'es plus sexy et plus drôle." L'essence de dictame en main, je laissais tomber quelques gouttes aux différents endroits qui en avaient le plus besoin, histoire de palier au plus urgent. Par moment, je massais légèrement la peau afin de bien faire pénétrer la potion. Tandis que je le soignais, je posais des questions. Véritable interrogatoire - déformation professionnelle. Alors je demandais, l'estomac serré, le nom de celui ou de ceux qui lui avaient fait ça. Lorsque le prénom de Marcus sorti d'entre ses lèvres, je me stoppais net dans mon geste. On parlait bien de Marcus, notre camarade de Quidditch? Son meilleur ami depuis des années? Comment était-ce seulement possible? Incompréhension dans le regard. Caël avait forcément fait une énorme connerie pour le mettre dans une telle colère. Une connerie que même son meilleur ami ne pouvait lui pardonner... Perdu dans mes pensées, j'écoutais le reste de ses explications avec angoisse. Plus il parlait, plus j'étais perdu. Par Merlin, qu'est-ce qu'il avait bien pu faire? Pour qu'il ait ruiné la vie de Marcus, il aurait fallu que cela touche... Rose? Ou... le futur bébé? Alors que des hypothèses farfelues étaient en train de prendre forme dans mon esprit, je finis par lâcher, le ton peut-être plus dur que je ne l'aurais voulu: "Qu'est-ce que t'as foutu pour le mettre en rage, Caël?" J'avais besoin de le savoir. Besoin d'être au courant pour pouvoir l'épauler ou l'engueuler. Malgré ses conneries, malgré mes conneries, nous avions toujours réussi à nous pardonner mutuellement, et je ne pensais pas que cela pouvait s'arrêter. Seulement, on s'était juré de ne plus avoir de secrets l'un pour l'autre. Un sourire mi-désolé, mi-exaspéré sur les lèvres, je rajoutais avec plus de douceur: "Tu l'as surement mérité, oui... Parce que je ne vois pas Marcus te faire ça si ce n'était pas très grave... Mais, je n'aime pas te voir dans cet état et tu sais que je t'abandonnerai pas." Même si sa connerie était aussi grande que ses blessures. Oh c'était clair qu'il allait se faire engueuler et se faire remonter les bretelles.
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Sam 6 Juil 2019 - 15:40
Je voyais l’inquiétude dans son regard et je me sentais doublement coupable : coupable de ce que j’avais fait à Marcus mais aussi coupable de provoquer de l’inquiétude chez Sullivan. Je ne voulais pas être un poids pour lui et pourtant c’était bien la seule personne vers qui je savais pouvoir me tourner en cas de coup dur comme celui-ci. Je ne devais pas être très clean car son regard était vraiment inquiet, pourtant ce n’était pas la première fois que je me battais et que je récoltais au passage quelques coups. Mais jamais à ce point-là, peut-être parce que je m’étais plus ou moins laisser faire. Je le voyais grimacer alors que j’enlevais mon teeshirt pour lui montrer les dégâts. J’avais un peu de mal à respirer mais rien de gravissime, enfin j’espérais. Je le voyais soucieux, et je n’aimais pas ça, j’avais vraiment l’impression de le déranger, et ça m’était insupportable. Je n’étais qu’un boulet en fait en ce moment. Oui j’étais en train de me morfondre, je sais, mais comment réagir différemment. Je l’écoutais m’expliquer comment il allait procéder, son air sérieux plaqué sur le visage. Aller à l’hôpital ? Non merci, je n’avais pas envie d’expliquer comment j’avais chopé ces bleus et ces contusions, bien au contraire, si j’étais venu chez Sullivan c’était justement pour éviter que cette affaire ne s’ébruite, il y avait bien trop de stagiaires d’Hungcalf à l’hôpital Sainte-Marie pour que cette affaire reste discrète.
Faudra me traîner par les pieds si tu veux m’emmener de force à l’hôpital et tu le sais.
Je maugréais mais son sourire et sa petite blague me tirèrent quand même un sourire. J’étais dans un sale état mais au moins je n’étais pas seul et ça ça n’avait pas de prix ! Sullivan déposa quelques gouttes d’essence de dictame sur les plaies apparentes et je sentis l’effet de la potion immédiatement, comme un onguent glacé qui calmait instantanément la douleur. Mais je savais que je n’allais pas m’en tirer aussi facilement et Sullivan m’imposait un véritable interrogatoire. Quand j’avouais que le responsable de ces blessures était Marcus, il s’arrêta quelques instants avant de reprendre les soins, choqué. Qui aurait pu penser qu’un jour Marcus m’amoche comme ça… Il creusa encore plus, et je dus bien me résoudre à tout avouer, baissant les yeux, plein de honte, pour la première fois depuis longtemps, je n’étais pas homme à regretter mes gestes, mais cette fois c’était différent. Marcus n’était pas une jeune fille d’une nuit, c’était mon meilleur ami… Je pris ma respiration avant de tout lâcher d’un coup sans m’arrêter.
L’été passé, alors que Marcus était absent, et ayant beaucoup trop bu, j’ai couché avec Rose. Je le regrette sincèrement et elle aussi. Ca aurait pu en rester là et la trahison était déjà bien trop grave. Elle m’a aguiché et tu sais comment je suis une fois ivre, totalement désinhibé, alors je n’ai pas cherché à réfléchir et j’ai foncé bille en tête. A force j’ai même fini par croire que c’était un cauchemar et que rien ne s’était passé car on n’en a jamais reparlé. Jusqu’à tout à l’heure. Rose a débarqué chez moi, blême pour m’annoncer que notre acte n’avait pas eu que de petites conséquences. Elle a fait des tests et elle n’est pas enceinte de Marcus mais de moi… Une seule nuit et j’ai réussi à mettre enceinte la seule femme à laquelle je ne devais pas toucher. Et elle vient de l’annoncer à Marcus. J’ai trompé sa confiance et sa fiancée attend mon enfant… Il a eu raison de me démolir le visage, et encore il a été gentil je trouve.
Et maintenant j’appréhende. J’ai peur de la réaction de Sullivan, car j’y accorde énormément d’importance. J’ai perdu Marcus, je ne veux pas perdre Sullivan. Pas maintenant, pas dans ce moment de ma vie, j’allais bientôt devenir père et je ne savais pas du tout comment réagir.
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Dim 28 Juil 2019 - 23:22
Rien n'était jamais simple dans nos vies. A croire que les Wrights attiraient les drames et les aventures rocambolesques. Quand on ajoutait à cela le fait que Caël était un Muller, on avait le parfait cocktail pour un drame assuré. Je ne comptais plus le nombre de fois où on m'avait rapporté des histoires liées à cette famille nombreuse. A côté, ma vie semblait bien vide... Vieille habitude, j'avais appris à ne pas écouter toutes les rumeurs et d'aller chercher à la source les explications. Les mots pouvaient détruire une vie, une réputation et je n'étais pas de ceux qui se faisaient une opinion sur de simples rumeurs. Il fallait que je le vois, que je l'entende pour y croire. Tandis que je m'occupais des blessures du blond, je continuais à l'interroger. Bien entendu, je l'avais prévenu. Il était hors de question de le laisser agoniser sur mon canapé si je n'arrivais pas à bout de ses blessures ou si elles s'avéraient plus graves que ce que je pensais. Évidemment, le simple fait d'évoquer un passage à l'hôpital suscita un rejet instantané du Muller. Ce qui me fit lever les yeux au ciel d'un air exaspéré. Je ne rajoutais rien, mais vu son état, c'était presque certain que j'arriverais à le maîtriser au cas où cela s'avérerait nécessaire. Décidant de ne pas mettre le feu aux poudres, je repartais sur le chemin de l'interrogatoire. Pas question de le laisser filer sans qu'il ne me dise toute la vérité. Après ce début de réponse qui laissait présager le pire, je poussais plus loin mes questions... Sans me douter de la réponse qu'il formulerait. Les mots sortirent sans discontinuité de sa bouche et plus il avançait dans son récit, plus je restais sans voix. C'était encore pire que ce que je pensais... Secouant la tête pour marquer ma désapprobation, je soupirais doucement. La colère de Marcus était tout à fait compréhensible, je ne pouvais pas lui en vouloir, même si la violence n'était jamais une bonne chose... Je restais silencieux le temps de finir d'appliquer la potion sur ses blessures, cogitant toutes ces nouvelles informations. Caël avait mis enceinte Rose. Caël allait devenir... Papa? Putain, c'était perturbant. Et je crois que c'était ça qui me foutait le plus en boule. Quand je pensais aux personnes qui voulaient des enfants et qui n'arrivaient pas à en avoir, c'était juste terriblement injuste et dégueulasse qu'une simple aventure ait pour conséquence la conception d'un enfant qui n'était pas voulu. Quand je pensais que le jour où je voudrais des enfants, ce serait très compliqué, oui, ça me foutait le cafard. Torsions de l'estomac, gros soupirs. Mon regard se fit plus dur, même si, dans le fond, je savais que je ne pourrais pas éternellement lui en vouloir. Honnêtement? S'il n'était pas arrivé dans un état pitoyable, je crois bien que ça aurait été moi l'auteur de ces coups. Pour lui faire comprendre sa connerie. "La prochaine fois, tu te protègeras, t'auras moins de problèmes." que je commençais, sèchement. Tic nerveux, je passais une main dans mes cheveux. "Et oui, Marcus a eu bien raison de te refaire le portrait, j'aurais fait pareil à sa place... Merde, Caël, t'as vraiment abusé cette fois! C'est comme ça que tu perds la confiance des autres! Comment veux-tu qu'on te prenne au sérieux si tu fais des conneries pareilles?" que je finissais par dire, énervé. Je me levais d'un bond, posant la bouteille de dictame sur la table basse au passage. Besoin de bouger, de me calmer un peu. Après avoir fait les cents pas, je vins me poser sur un fauteuil un peu plus loin. "Qu'est-ce que tu comptes faire? Tu vas le reconnaître? J'espère au moins que tu assumeras. Même si je sais que tu le feras. T'as toujours assumé tes conneries après tout..." Mon ton était plus doux, mais je bouillonnais toujours de l'intérieur. Un sentiment d'injustice me torturant les entrailles.
- Caël Mullerwild bear free heart
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Mar 30 Juil 2019 - 14:00
Il allait sérieusement falloir que je me rentre dans la tête que j’étais un aimant à problèmes. Bon ok, dans la plupart des cas, c’est moi qui le provoquais ce problème, alors pour les nez cassés, les écorchures, les yeux au beurre noir, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi, mais à y regarder de plus près, j’étais vraiment maudit, à croire que le karma c’était pas une connerie dans le fond. Je faisais souffrir des gentilles filles et des mecs cools, et derrière je me prenais la foudre du destin au coin de la gueule à la première occasion. Ajoutons à cela que j’avais enchaîné les Gryffondors et les Wright et tout le monde comprendre à quel point les ennuis étaient mon lot quotidien. Et il me semblait parfois que tous ceux qui m’approchaient avaient leurs propres ennuis, je vous l’ai, je porte la guigne. Mais ça ne faisait pas peur à mes proches, au contraire, on était encore plus soudés dans ces moments de misère, et après on en rigolait autour d’une bonne pinte. Et Sully faisait partie de ces mecs qui avaient toujours été là pour moi, même si nous étions restés en froid quelques temps. Au fond, je regrettais vraiment ce que je lui avais fait, tout ça à cause de mon ego surdimensionné une fois de plus. C’était vraiment un gars bien, il méritait le bonheur, et j’avais l’impression profonde qu’à cause de moi il n’y avait pas accès. J’aurai peut-être dû me retirer de sa vie, mais même pendant la période où l’on ne se parlait plus, il a eu des emmerdes. Je suis comme la marque de Caïn, je vous marque à vie du sceau du malheur, tremblez pauvres mortels. Mais je préférais ne plus l’écarter de ma vie, j’avais fait mon choix (Décides-toi, fais un choiiiiiiixxx – encore désolé). Et aujourd’hui j’étais content de pouvoir compter sur lui dans la pire épreuve peut-être qui me tombait dessus. Tandis qu’il me soignait, je lui racontais toute l’histoire. Il méritait que je sois franc avec lui, ça ne servait pas à grand-chose que je lui cache quoique ce soit, je lui disais toujours tout de toute façon. Mais mes révélations n’eurent pas l’impression de lui plaire. Son regard se faisait plus dur, me rappelant celui qu’il avait eu quand j’avais mis fin à notre relation. Son ton était sec, je le pris comme un véritable coup de fouet. A son tour de s’énerver contre moi… je n’avais que ce que je méritais n’est-ce pas ?
Je me suis protégé… Je sais que ce n’est pas une excuse, mais j’étais complètement bourré ce soir-là, au point que je me suis demandé le lendemain si c’était vraiment arrivé. A croire que c’est pas 100% fiable ces trucs-là…
Tandis qu’il se relevait, je m’asseyais avec peine sur le canapé, la tête me tournant légèrement. Il fallait que je reprenne mes esprits. Je parle plus fort que je ne l’aurai voulu.
Tu crois que je l’ai fait intentionnellement ? J’aurai tout donné pour retourner dans le passé et ne pas faire cette connerie ! Pourtant tu sais que je suis pas le genre de mecs à avoir des regrets. Je sais pas ce qu’il s’est passé, et quand Rose m’a appris que le bébé était de moi je suis tombé des nues !
Je marque une pause.
Pour le bébé justement, j’ai dit à Rose que je serai là si elle avait besoin. Je la laisse décider de tout. Si elle accepte que je le reconnaisse, je le ferai, et je subviendrai à ses besoins. J’aimerai avoir une place dans la vie de cet enfant, car même s’il n’était pas souhaité, je ne veux pas qu’il ait une enfance comme la mienne… Je veux juste que cet enfant soit heureux, et si c’est avec moi dans sa vie tant mieux, mais si Rose estime que non, je ne la forcerai pas.
Je ferme les yeux quelques secondes, je suis encore sonné, alors c’est sans doute pour ça que je m’apprête à dire les conneries qui suivent.
Tu sais, j’aurai préféré avoir un enfant dans d’autres circonstances. C’est con mais quand on était ensemble, c’est une idée qui me trottait dans la tête, je me disais que si tu ne te lassais pas de moi, on pourrait fonder une famille un jour.
Oui parce qu’en fait j’ai beau être un gros con irresponsable, j’ai toujours voulu fonder une famille. Peut-être que c’est ce que j’aurai vu si je m’étais regarder dans le miroir de Riséd : une famille…
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Jeu 8 Aoû 2019 - 18:55
Une fois n'était pas coutume, je me retrouvais à faire face aux problèmes de Caël avec lui, comme pris dans la même spirale infernale. Si j'acceptais beaucoup par affection pour lui, je savais aussi qu'il fallait que je me préserve et que je pense à vivre pour moi. La franchise et la sincérité de mon camarade Wright me touchaient, mais parfois, je préfèrerais ne rien entendre et n'être au courant de rien. Alors que Caël lâchait enfin le morceau -après un interrogatoire en bonne et due forme-, une colère triste et sourde s'installa dans ma poitrine, sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. C'était plus fort que moi. Alors, oui, mon ton se fit plus dur et plus sec. Pour lui faire comprendre qu'une telle connerie, c'était juste pas possible. Ses vagues excuses à la con, comme quoi il se serait protégé et que ce ne serait pas fiable, n'apaisèrent en rien mon énervement. Bien au contraire. Je n'y croyais qu'à moitié. S'il était aussi alcoolisé et qu'il ne se rendait plus compte de la connerie qu'il faisait, je le voyais mal prendre le temps de se protéger alors que les deux fautifs avaient du clairement se jeter l'un sur l'autre. Comment avaient-ils pu seulement se séduire alors que Rose ne pouvait pas le supporter? Un mystère du à l'alcool... Me levant pour expulser ma colère et ne pas trop passer mes nerfs sur lui, je remarquais à peine qu'il avait du mal à se tenir assis sans se sentir mal. Il avait beau parler plus fort, ce n'était pas pour ça que j'allais l'écouter plus attentivement ou abonder dans son sens. Des regrets, il pouvait en avoir. Secouant la tête pour chasser des répliques qui n'auraient fait qu'attiser cette électricité qu'il y avait soudainement entre nous, je finis par me rassoir alors qu'il m'expliquait ses envies à propos de ce bébé. Ces mots, empreints d'une sincérité touchante m'arrachèrent un sourire presque tendre. Connaissant les Muller, je comprenais son envie de ne pas reproduire le schéma familial. Je m'apprêtais à le rassurer quant à sa capacité d'être père quand il me sortit des mots qui me coupèrent le souffle. Littéralement. Scotché à mon fauteuil. Mon coeur manqua un battement, tandis que je le regardais d'un air interdit, choqué. Comment... Comment pouvait-il me sortir ça, maintenant? Il n'avait pas le droit. Baissant les yeux pour fixer le sol, je restais silencieux un long moment. Le temps de savoir comment réagir. Et puis ma voix se fit entendre à nouveau. Mélancolie au creux de la voix, tristesse sous-jacente. "Ce qui est passé est passé, Caël... Et on ne peut rien y faire. C'est sur le futur qu'il faut miser..." Tout mon être préférait faire l'autruche, ignorait ce qui venait d'être dit. Plutôt que de se faire du mal. Plutôt que de faire face à une réalité trop dure et injuste. Ils étaient tous les deux fautifs à l'époque, c'est tout. Y'avait rien d'autre à dire. Je ne comprenais même pas pourquoi il me sortait ça. De nulle part. Et le pire, c'était qu'il ne saurait probablement pas à quel point je souffrais à cause de lui et ses terribles mots. Rassemblant mon courage, je me levais pour me rassoir à côté de lui. Ma main se logea dans sa nuque, caressant doucement ses cheveux pour le rassurer. "Tu feras un bon père, Caël, n'en doute pas. Il a beaucoup de chance ce petit... J'espère que Rose te laissera avoir une place dans sa vie, tu en as tout à fait le droit..." Après tout, la connerie faite, ils étaient deux à pouvoir assumer. Rose aurait surement besoin d'un soutien de la part du père, non? Même s'ils ne s'entendaient pas réellement, ils devraient au moins pouvoir se mettre d'accord pour l'enfant. C'était essentiel pour que le bébé ait une vie un minimum saine...
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Sam 10 Aoû 2019 - 14:37
Quand Marcus m’était tombé dessus, je savais que je n’avais qu’un seul endroit où aller, chez Sullivan, peut-être que je ne devrais pas compter autant sur lui, après tout nous étions certes amis, mais nous avions un lourd passé en commun, et il était ami avec Marcus, j’avais conscience de le mettre dans une situation délicate, surtout à cause d’une connerie pour laquelle j’étais fautif – à moitié – mais fautif tout de même. Je le connaissais bien, trop bien, et je m’étais vite rendu compte qu’il était en colère de cette bêtise que j’avais pu faire, quelque soient mes excuses, elles ne suffiraient jamais, et au fond peut-on vraiment trouver une excuse à un tel acte ? Je n’aurai jamais dû coucher avec Rose, qu’importe si la grossesse était due à une capote avec un défaut. L’acte en lui-même était aussi horrible que sa conséquence. Je venais de briser un ménage, et mon meilleur ami. Et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Je méritais les coups que Marcus m’avait portés, ainsi que le jugement de Sullivan, mais je ne savais pas quoi faire d’autre, j’étais complètement perdu. J’essayais de me relever un peu, pour affronter plus dignement le courroux de mon ancien petit ami, mais je commençais à voir des chandelles, j’étais plus amoché que je ne le pensais au final. Alors c’est sûrement cette perte de répète qui me fit dire des mots que je n’aurai peut-être jamais dû prononcé et au final des mots qui moi-même m’effrayèrent une fois prononcés. Mais au fond, je savais que c’était vrai. Je savais que si la rupture avait été aussi violente avec Sullivan, c’est parce qu’il était le premier que j’aimais sincèrement, pour qui j’étais prêt à faire des efforts de conduite, et à changer. Peut-être même un jour j’aurai pu oser lui demander de m’épouser et fonder une famille avec lui. Oui, à y réfléchir, j’aurai pu le faire, car je l’aimais vraiment. C’est le genre de personne pour qui j’étais prêt à surmonter mes plus grandes peurs. Mais ce n’était pas le moment de dire ces choses-là. Ce sont même des choses que jamais je n’aurai dû dire, car elles ne peuvent que blesser, et je ne veux pas faire de mal à Sullivan. Et je sens que je l’ai touché. Je m’en veux déjà. J’essaie de me lever, mais je me rassois tout de suite, pris de vertige.
Je sais Sully. Mais le passé m’a appris certaines leçons pour l’avenir. C’est con à dire, mais je comprends enfin ce que dit parfois mon père, sur la tradition et sur le passé : il nous aide à ne pas répéter les mêmes erreurs, et à réussir les entreprises échouées, par l’expérience. J’ai toujours cru que c’était un de ces discours de politicien que l’on entend lors des galas du Ministère…
Car au final, n’était-ce pas possible ? Si on avait essayé de remettre le couvert avec Sullivan, est-ce que ça aurait fonctionné, ou est-ce que comme il le dit il fallait laisser le passé là où il était pour se concentrer sur l’avenir ? Je ne savais, j’étais clairement perdu, et pas vraiment en état pour répondre à une telle question existentielle. Sullivan se rassit néanmoins à côté de moi, je sentais ses doigts jouer avec mes cheveux. J’aimais ça.
Je veux que le petit soit heureux… Il n’a pas à payer pour mes conneries. J’aurai presque préféré que Rose ne dise rien, et qu’il puisse grandir dans un foyer heureux, Marcus aurait fait un très bon père, mieux que moi… Mais je ferai de mon mieux, je veux qu’il ait ce que je n’ai pas eu. J’espère qu’elle me laissera le voir…
Je marque une pause.
Désolé de t’embêter avec tout ça Sully… Tu es un homme en or tu sais.
L'amour est plus fort que tout
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Lun 26 Aoû 2019 - 0:38
A voir Caël si affecté, si mal en point, je ne pouvais rester insensible. Malgré tous mes efforts pour essayer de me détacher et de ne pas me mêler des affaires de mon ex, je me retrouvais toujours, inexorablement, entraîné dans une spirale d'ennuis qui étaient plus grands que moi. Comme si la vie n'était pas déjà compliquée en temps normal. Comme si le destin essayait de me dire quelque chose que je refusais de croire. Après tout, peut-être que si je prenais tellement à coeur les histoires de Caël, c'était aussi parce qu'il me tenait à coeur tout court. On était bien loin des contes de fée qu'on racontait aux petites filles. Une pensée pour la petite Hema me fit sourire et quelque chose me disait que la petite fille ne devait justement pas faire partie de ces princesses niaises qui ne savaient pas faire un pas sans avoir peur de son ombre. Non, la petite était une guerrière. Et je me rêvais à penser que si un jour j'avais une fille, elle serait aussi forte qu'elle. Perdu dans mes pensées, toujours aussi touché par les mots qui venaient d'être dits, je relevais la tête quand le Muller reprit la conversation. Je voyais bien qu'il tentait d'apaiser mes pensées. Le passé était souvent douloureux, parfois heureux. Tout ce qu'il disait faisait écho à ce que nous vivons, à ce que nous avions partagé, je n'en avais aucun doute. Nos coeurs étaient pétris de regrets. Regrets qui lentement nous bouffaient de l'intérieur. Et ça me tuait. Restant silencieux, je me contentais d’ hocher la tête comme pour acquiescer à ses paroles. Une fois à côté de lui, c'était à mon tour de tenter de le rassurer, de lui montrer qu'il devait avoir confiance en lui. Caël ne devait pas seulement être l'homme décrié dans les articles du Chineur, il devait être meilleur. Meilleur pour ce futur enfant. Meilleur pour... celui ou celle qui partagerait sa vie. "Ne te dévalorise pas, Caël, aies confiance en toi... Et je trouve cela honnête de la part de Rose de l'avoir dit. Construire sa vie sur des mensonges n'est sain pour personne. Et cet enfant ne mérite pas de vivre dans le mensonge..." Mon propre père était un véritable modèle pour moi. S'il vivait aux Etats-Unis, bien loin de moi, il était toujours présent dans les moments qui importaient, et je savais que quoi qu'il arrive, je pouvais compter sur lui. Caël n'avait pas eu la chance d'avoir un père aimant, mais il avait dans son entourage l'exemple parfait que l'on était pas ses propres parents. Sasha était un très bon père. Ma main qui caressait sa nuque se stoppa doucement alors qu'il lâchait sa dernière phrase. Un doux sourire vint se loger sur mes lèvres tandis que mes prunelles claires prenaient le chemin des siennes. J'hésitais pendant très longtemps. Des secondes. Qui me parurent durer une éternité. J'avais l'impression que c'était maintenant. Qu'il fallait que je prenne ma décision. Mes mains vinrent délicatement encadrer son visage et je posais doucement mon front contre le sien. Lui arrachant un baiser plein d'une émotion contenue, je finis enfin par prendre la parole: "Caël, toi aussi tu es un homme génial. Tu as simplement oublié que tu l'étais pour être ce Caël sulfureux que tout le monde connaît. Tu es bien plus que ça, Caël, tu vaux bien plus que ça." Prenant une pause quelques instants, je rajoutais doucement, mon regard plongé dans le sien: "Le Caël courageux, intelligent, drôle, aimant et futur père, c'est celui-là que j'aime." Pas le Caël dragueur, soul ou qui fait des conneries. Sans l'en rendre compte, j'avais utilisé le présent. L'amour, grande chose qui m'était tombé dessus un certain nombre de fois. Mais le Muller, c'était spécial, cela l'avait toujours été. "Sache... que ce Caël aura toujours sa place auprès de moi. Je l'attends d'ailleurs. Et je suis prêt à partager ma vie avec lui si jamais il se montrait..." Bon sang, Sully, c'est que tu deviendrais presque subtile avec les années. Mais les mots étaient sortis tous seuls; comme si c'était une évidence. Après un dernier baiser, je me levais, décidant de le laisser réfléchir à mes mots. Passant derrière le canapé, je soupirais doucement, un sourire doux sur les lèvres. Est-ce que je venais de lui imposer un ultimatum? En tout cas ça y ressemblait furieusement... Sacré Sully. "Tu peux rester pour dormir si tu veux, fais comme chez toi..." Sur ce, je me retirais dans ma chambre. Je ne lui proposais pas de venir me rejoindre, il savait pertinemment qu'il le pouvait s'il le souhaitait, la porte de ma chambre lui étant ouverte. J'avais en lui une grande confiance. Parce qu'il était Caël et que j'étais Sullivan.
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» crédits : tearsflight
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Re: Besoin de réconfort - Callivan [terminé]
Ven 30 Aoû 2019 - 3:19
Liés pour la vie. Et oui, malgré toutes nos disputes, nos cris, nos larmes et parfois nos bagarres, on en était toujours ressorti plus forts avec Sullivan. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort n’est-ce pas ? Et puis je crois que notre relation – quelque qualificatif que l’on puisse y coller – était en passe de devenir immortel et invincible. Mais en même temps, devais-je m’en étonner ? Il était le seul homme pour qui j’avais réellement eu des sentiments. De vrais sentiments, ce genre de sentiments qui font pleurer, comme si un manque se créait au creux de votre poitrine, comme si la perte de cet être que l’on ne pensait pas si cher était un véritable déchirement. J’avais souvent ressenti ça après notre rupture, et encore plus quand il s’était fiancé. J’avais ressenti comme une trahison au plus profond de moi. Il m’avait manqué, comme s’il était parti s’installer au loin mais que je l’avais toujours dans le viseur. Devenir le spectateur de la vie de celui que vous aimez est bien pire que ne pas en faire partie. Être exclu fait mal, mais devoir y assister et souffrir du bonheur de l’autre est bien pire. A m’écouter, on dirait bien ce genre de pucelle adolescente complètement désabusé par la vie à même pas 16 ans et pourtant j’étais bien loin de ce cliché, enfin j’espère. Non, moi j’étais ce genre de mec à la réputation de dragueur et de sans cœur. Une réputation à laquelle je tenais, à l’époque. Mais les choses étaient en passe de changer. Au fond, qui me connaissait réellement, qui connaissait mieux le Caël sans ce vernis sale et malodorant que Sullivan ? Il me connaissait presque mieux que moi-même. Alors je ne pouvais pas concevoir vivre cet épisode si douloureux sans lui. J’avais trahi mon meilleur ami, et j’allais devenir père d’un enfant non désiré. Mais je ne voulais pas que cet enfant ressente ce manque de désir. En somme, j’étais perdu, j’étais déboussolé, mon esprit était ailleurs et tout filtre avait cessé de fonctionner, pour preuve les paroles décousues que je sortais à Sullivan, toutes sincères, mais certaines vérités ne devraient pas être dites. Malgré toutes mes conneries, il était toujours là, pour m’écouter et me rassurer. C’était un mec en or. Je lui avais déjà dit maintes fois, mais c’était encore plus vrai aujourd’hui.
Tu as raison loulou… Rose a eu raison, mais ça chamboule tout. Mais je crois qu’il est temps que j’évolue. Que je montre qui je suis vraiment, que je devienne adulte…Tu es le seul à savoir qui je suis vraiment au fond.
Il me révélait. Sullivan était comme une bonne étoile, une bonne étoile dont je n’avais pas su estimer la chance que j’avais lorsque je l’avais à mes côtés. Mais il était encore là aujourd’hui. Il connaissait mes craintes et mes peurs. Et il avait raison, l’enfant ne méritait pas que son enfance soit fondée sur des mensonges. Il méritait ce que tout enfant mérite : de l’amour et de la sincérité. Si j’avais eu ces deux choses, je n’aurai peut-être pas eu aussi peur de m’engager. Dans mon esprit, ils étaient tous comme mes parents : faux et insécures. Mais si au final, c’était moi qui étais comme ça ? Sauf avec lui, avec lui j’étais vrai. Je me livrai à cœur ouvert… Et sa réaction me toucha, au plus profond de moi. Je l’écoutais et les larmes me montaient aux yeux. Ses mains encadraient mon visage, et je m’y lovais. Ses yeux fixaient les miens et je m’y perdais. Sa bouche rejoint la mienne et je m’y abandonnais. Celui-là qu’il aime ? Je restais bouche bée. Moi aussi je l’aimais. Mais mes mots n’auraient jamais la même force ni la même beauté. Sullivan était un homme inestimable. Il ne voyait que le meilleur de moi. C’était le déclic qu’il me fallait. Ce regard, ce baiser, cet abandon de soi… Oui, c’était décidé, je devais changer. Je devais être moi, pas ce moi que tous croyaient connaître. J’étais courageux, j’étais sincère, et j’étais un battant. Avec son sale caractère, mais j’aimais mes proches. Ses derniers mots firent écho en moi. Une place à ses côtés, il était prêt à me laisser revenir dans sa vie … Partager sa vie … Fonder quelque chose ensemble, quelque chose de solide. De pur. Mais en étais-je capable ? N’avais-je pas déjà tout gâcher avec lui ? Et puis il y avait Niamh… Pouvait-on aimer deux êtres à la fois ? Etait-ce seulement possible ? Sullivan m’embrasa une dernière fois pour aller se coucher, m’invitant à rester dormir si je le souhaitais. Je réfléchissais, malgré la brume dans laquelle cette journée m’avait plongé. Le matin, je m’étais réveillé comme chaque matin depuis des années. Ce soir, j’allais me coucher en ayant perdu mon meilleur ami, en apprenant que j’allais devenir père et que mon ancien petit ami ne me repousserait pas si je revenais dans sa vie. J’avais peur. Oui, cette peur qui broie l’estomac, qui fait devenir fou, qui fait perdre toute raison. Ce ne sont pas des papillons dans le ventre, c’est un estomac noué comme un filet du diable. Mon esprit était fiévreux, ou alors était-ce la douleur de mes hématomes qui me donnaient la fièvre ? Je n’étais pas prêt pour décider. Mais j’étais sûr d’une chose : je voulais devenir un nouveau Caël. Un Caël dont le fils serait fier. Je n’avais jamais voulu plaire à mes parents, mais je voulais plaire à mon fils. Et montrer à ceux que j’aimais qui j’étais vraiment.
Je rejoignais Sullivan dans la chambre, un quart d’heure plus tard. Il dormait comme un loir. Je me déshabillais, restant en caleçon. Je ne voulais pas de sexe, juste son affection, juste son contact, juste sentir la chaleur de sa peau contre la mienne, pour me bercer, écouter sa lente respiration comme une douce mélodie sur laquelle m’endormir, confiant dans l’avenir alors que tout s’écroulait. Je me glissais dans son dos, me collant à lui pour mieux sentir ses cheveux, sentir son cœur et sa respiration. D’une main distraite, je lui caressais les cheveux. Comme avant. Je savais qu’il ne m’entendrait pas, mais j’avais besoin de le dire.
Je t’aime Sullivan Phelps. Je ne sais pas si j’aurai la chance de te combler de bonheur comme tu le mérites, ou si je dois te laisser partir avec un autre, un qui te mérite plus que moi. Mais je t’aime. Et tu resteras l’homme de ma vie. Quoiqu’il advienne. Je t’ai dans la peau, et sans toi, je ne pourrais continuer.
Un baiser dans sa nuque, des mots soufflés à son oreille.
Je t’aime comme si ma vie en dépendait…
Et je m’endormais, le monde s’effondrait, mais je tenais encore debout. Demain, un nouveau Caël naîtrait.
L'amour est plus fort que tout
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