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enjoy the silence (elivia)
Jeu 6 Juin 2019 - 22:43
Do. Allumettes acerbes. L’épiderme presse les touches fuselées et régulières de l’amabile. Le piano et ses harmonies ont une saveur amère ce soir, un goût de souffre qui lui déchire les entrailles, la douce. amertume nocturne. Ressentiment qui ne la quitte plus. Enchainée. Elle savait que ce jour arriverait. La corde au cou. Futile petite chose qu’on vend et qu’on s’arrache. La.Roseeffeuillée, insignifiante, que l’ouragan a ravagé. Fiancée. Statut figé. Caprice avec lequel elle se voit vivre, pourtant. Ce n’est pas cette farce qui l’empêche de dormir ce soir. Marcus. Être vers qui toute son attention semble s’attarder. Elle se souvient ladouleur. Elle se souvient la peine dans les yeux de son frère. Gouffre infâme dans lequel elle n’a pu que plonger. Débutante. Tu t’es laissé choper en plein vol, gamine. C’est ton frère. Tu peux plus rester de marbre. Et pourtant, elle le doit. La force, c’est elle. Roche sur lequel il peut se reposer. T’arrives à t’en convaincre gamine ? T’es aussi pathétique que lui. Rose. Sorcière que la douce se voit dévorer. Étrangère qu’elle supportait par amour pour son frère. Intruse qu’il l’a désormais mis à terre. L’être qu’elle aime le plus au monde (mais chut). Trahison ultime. Sol. Les doigts de l’éraillée brutalise les touches. Les émotions la submergent et pourtant elle se doit de rester de marbre. Force tranquille. Elle n’a jamais satisfait. Elle a appris à vivre avec. mensonge. Fille à son (papa). Elle en a rêvé. Jamais. Tourbillon sur le piano. Mi. Ses prunelles Noisettes s’attardent sur ses poignets amaigris. Vision d’horreur et pourtant qu’elle a intégré dans son schéma corporel. Pas le temps. Les mains se chevauchent et l’harmonie suinte désormais l’hostilité. Les idées s’enchevêtrent et se bouleversent. La douce ne sait plus. Que doit-elle faire ? Subir. Préserver. Contrer. Agresser. Respirer. Souffler. Frapper. Fort. Vite. Jouer. Son corps et son âme ne forment désormais plus qu’un. Les notes sont douloureuses, l’équilibre rompu et pourtant elle ne s’arrête pas. Alors gamine ? Qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? des gouttes de sueur commencent à perler sur son front. Annotations fiévreuses. De quoi tu te crois capable de toute façon ? T’as beau avoir perdu du poids t’es resté la même ! L’insignifiante. L’incapable. C’en est trop. Ses deux mains s’abattent sur le clavier et sonne la douleur. C’est grave. C’est sombre. Elle a le souffle coupé la douce sauf qu’elle n’a pas le temps de le reprendre une seule seconde. Quelqu’un est là. Elle attrape sa baguette d’une poigne assurée et jette son bras en arrière. Qui est-là ? Visage pétrifié qui se dessine devant elle. Olivia baisse son arme et se retourne, presque dédaigneuse, posant de nouveau ses mains sur son grand piano, spectateur de son désespoir implosant. Qu’est-ce que tu veux Elia ? Re.
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Re: enjoy the silence (elivia)
Ven 7 Juin 2019 - 12:55
olivia & elia L’amour, l’amitié, la loyauté, voilà ce qui faisait vivre Elia. Quand elle aimait, elle ne laissait pas tomber, jamais. Chaque personne qui avait conquis un bout de son cœur n’avait d’autre choix que de se la coltiner, encore et encore. C’est pourquoi elle se tenait figée dans cette salle de musique, à écouter une mélodie qui meurtrissait son âme tant elle suintait le malheur. Elle avait été attirée ici par l'aura de son amie (?) qu'elle pouvait presque sentir, cette petite poufsouffle de qui elle avait été si proche à Poudlard. Mais la chenille avait disparu, et le papillon s’était envolé pour les grymm, tranchant irrémédiablement dans le cocon de douceur dont Elia l’avait toujours entourée. Désormais, ses efforts de douceur et d’amitié ne touchaient plus la belle brune, ils semblaient ricocher contre sa nouvelle carapace sans jamais l’atteindre. Mais la loyauté était ancrée dans l’âme de la jeune Lufkin, elle n’abandonnera pas. Alors elle revenait à la charge, chaque fois un peu plus fort, chaque fois de façon moins subtile. Si elle ne pouvait plus nourrir celle qui resterait son amie (elle n’avait pas le choix) de douceur, alors elle frapperait son armure jusqu’à ce qu’elle se fissure et qu’enfin, elle puisse apercevoir celle que la grymm cachait à l’intérieur du donjon. Plus la musique avançait, plus le chaos se répandait dans la pièce, et plus Elia voulait aider celle qui se déchaînait sur ce grand piano au fond de la pièce. D’instinct, elle fit quelques pas en avant, et le regard de glace qu’elle reçut lui fit l’effet d’une gifle, meurtrissant encore un peu plus son cœur qui en acceptait déjà trop. L’espace d’un instant ce fut trop, la boite de pandore s’échappa et mit son esprit à genoux, l’emplissant de tout ce qu’elle refoulait à grande peine. L’instant suivant, elle claqua la porte à ses démons et releva la tête. Ce n’était pas encore l’heure, ils devaient attendre qu’elle soit seule, c’était sa seule condition pour qu’elle les laisse vivre de temps en temps. Son regard se reporta sur les mains de son amie qui tressautaient d’impatience tant l’envie de jouer et d’extérioriser les animait. « Qu’est-ce qu’il se passe Liv’ ? Tu ne vas pas bien. » Elle ne s’embarrassait plus d’aucun filtre, son mal-être lui sautait aux yeux et elle ne l’aiderait pas en tournant autour du pot. La musique c’était bien, mais les mots aussi pouvaient soulager l’âme. fire lives among us(// beerus) |