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(olyn) la saison décline.
Mar 25 Juin 2019 - 11:44
La saison décline
Olivia & Evelyn
Tenue ; Bohémienne, la chevelure au vent, l’âme libre arpentait les ruelles ardentes de la petite ville animée. La végétation avait repris des couleurs, des teintes chaudes et chaleureuses, la verdure à perte de vue et l’air fleuri qui embaumait les artères d’Inverness. Air estival qui s’était répandu et qui ravivait les âmes peinées par la sauvagerie de la période froide. Robe éthérée, cuissardes à talons, Evelyn zigzaguait jusqu’à l’Université, lieu qu’elle fréquentait beaucoup trop ces derniers temps. Le ventre de la tornade commençait à gonfler, proche des trois mois de grossesse, la petite bosse se laissait apercevoir à travers le tissu aérien de sa robe. Quelques élèves quittaient les bancs estudiantins, allant vaquer à leur occupation tandis que l’ouragan se déplaçait, rythme lent, signe de sa plénitude d’esprit. Rien ne semblait importuner l’imperturbable Evelyn, l’air serein, le faciès calme : qui pourrait croire qu’il suffisait d’un éclair pour faire explorer le volcan ? Les mirettes turquoise qui scrutaient l’horizon, elle gravissait une par une les marches des nombreux escaliers de l’école. Facilement essoufflée de par son manque d’activité sportive, la brune prenait quelques poses, le teint opalescent marqué de traces carmin, femme épuisée avant l’heure.
Les portes s’ouvraient seules et laissaient apparaître les jardins suspendus. Lieu de verdure où la faune se conjuguait à la flore, endroit adoré par la libraire qui affichait ce sourire typiquement rêveur, celui songe-creux qui tissait des songes à n’en plus pouvoir. L’esprit simple, loin des tourments de fin d’année, la Bohémienne prenait place sur un banc suspendu, à bascule. Le regard au loin, dessinant les contours du ciel et de ses nuages, une légère brise diffusait une odeur fruitée, fleuri, qui ravivait la jeune épouse Sanahuja. Un livre ouvert sur les cuisses, ses lunettes sur le nez et le chapeau déposé sous son petit sac, elle lisait le temps d’attendre une élève, mais également une amie chère. Quand bien même l’évolution du serpent n’avait pas provoqué l’émerveillement chez Evelyn, elle l’appréciait à sa juste valeur, déplorant silencieusement cette petite fille qu’elle avait pour habitude d’enlacer, de protéger et d’encaisser pour elle. Evie avait toujours été imperméable face aux autres, se fichant éperdument de ce que l’on pensait d’elle. Rôle d’ange gardien qu’elle continuait de jouer, Evelyn prenait soin avec une certaine maladresse des autres mais l’on ne pouvait pas douter de sa loyauté : femme de parole qu’elle incarnait.
Les portes s’ouvraient seules et laissaient apparaître les jardins suspendus. Lieu de verdure où la faune se conjuguait à la flore, endroit adoré par la libraire qui affichait ce sourire typiquement rêveur, celui songe-creux qui tissait des songes à n’en plus pouvoir. L’esprit simple, loin des tourments de fin d’année, la Bohémienne prenait place sur un banc suspendu, à bascule. Le regard au loin, dessinant les contours du ciel et de ses nuages, une légère brise diffusait une odeur fruitée, fleuri, qui ravivait la jeune épouse Sanahuja. Un livre ouvert sur les cuisses, ses lunettes sur le nez et le chapeau déposé sous son petit sac, elle lisait le temps d’attendre une élève, mais également une amie chère. Quand bien même l’évolution du serpent n’avait pas provoqué l’émerveillement chez Evelyn, elle l’appréciait à sa juste valeur, déplorant silencieusement cette petite fille qu’elle avait pour habitude d’enlacer, de protéger et d’encaisser pour elle. Evie avait toujours été imperméable face aux autres, se fichant éperdument de ce que l’on pensait d’elle. Rôle d’ange gardien qu’elle continuait de jouer, Evelyn prenait soin avec une certaine maladresse des autres mais l’on ne pouvait pas douter de sa loyauté : femme de parole qu’elle incarnait.
(c) DΛNDELION
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