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(bartholomew) baldaquins d'ombres.
Ven 28 Juin 2019 - 23:20
baldaquins d'ombres
bartholomew & laelia
C’étaient les derniers cours, ultimes séances au sein de ce groupe d’élèves infâmes, instants finaux dans cette université maudite. Endroit profane qui ne lui avait jamais rien apporté, juste des nausées et du dégoût profond. Frissons qui parcouraient son épiderme cannelle, aux accents chauds et épicés, Laelia frictionnait ses paumes l’une contre l’autre, répandant le baume finement parfumé le long de son derme basané, les mirettes songeuses, l’esprit embrumé des chimères de la nuit passée. Marotte, l’orchidée s’était adaptée à ce mode de vie bancale depuis que ses souvenirs étaient revenus, depuis que ses parents habitaient ses rêves les plus délicats, mais également les plus épouvantables. Respiration irrégulière, calée sur un rythme saccadé, le serpent fermait un instant les paupières, si fermement que des taches de couleurs étaient perceptibles. Manie qui lui octroyait le cachet de désobstruer ses rêveries.
Les tiges fines qui la portaient enfilées, Laelia arpentait les artères d’Inverness, sandales à talons aiguilles martelant le bitume, la fleur de Lys affichait une risette satisfaite, consciente qu’il s’agissait de ses derniers épisodes sur les bancs estudiantins. Perception de plénitude, elle se dandinait, allure fière, sensuelle et élégante d’un paon, fidèle patronus qui sied à la perfection avec le tempérament de la fleur. Son regard azur ne prenait guère le temps de s’attarder sur les fondations de l’établissement, non : cet endroit ne lui manquerait pas. Il n’y avait pas eu de moments heureux, très peu à vrai dire et ils continueraient de la suivre, Laelia en était persuadée. Comme à son habitude, elle s’installait au fond de la salle de cours, avec pour unique compagnon, son sac à main de luxe. La chevelure sauvage lâchée, cette dernière virevoltait malgré son épaisseur évidente, grâce à la légère brise estivale qui s’infiltrait à travers les briques.
Le professeur annonçait le dernier travail de l’année avant les examens. De quoi réjouir Laelia, même si le poids d’une promesse saugrenue pesait sur ses épaules. En effet, la tornade avait prêté serment, le mot était peut-être un peu fort, auprès de la directrice des Grymm afin de ne pas abandonner, de valider son année pour posséder un diplôme en poche. Comme si elle en avait besoin… Maigre soupire, l’orchidée se prêtait au jeu et se lançait seule dans ce boulot, tandis que les duos se constituaient. Sortant sa mallette de créatrice, Laelia se mettait d’abord à analyser les matériaux ainsi que les divers tissus donnés, afin de dresser un inventaire, suivi d’une liste, croquis, pour organiser ses idées avant de se lancer dans la confection de la robe.
Les tiges fines qui la portaient enfilées, Laelia arpentait les artères d’Inverness, sandales à talons aiguilles martelant le bitume, la fleur de Lys affichait une risette satisfaite, consciente qu’il s’agissait de ses derniers épisodes sur les bancs estudiantins. Perception de plénitude, elle se dandinait, allure fière, sensuelle et élégante d’un paon, fidèle patronus qui sied à la perfection avec le tempérament de la fleur. Son regard azur ne prenait guère le temps de s’attarder sur les fondations de l’établissement, non : cet endroit ne lui manquerait pas. Il n’y avait pas eu de moments heureux, très peu à vrai dire et ils continueraient de la suivre, Laelia en était persuadée. Comme à son habitude, elle s’installait au fond de la salle de cours, avec pour unique compagnon, son sac à main de luxe. La chevelure sauvage lâchée, cette dernière virevoltait malgré son épaisseur évidente, grâce à la légère brise estivale qui s’infiltrait à travers les briques.
Le professeur annonçait le dernier travail de l’année avant les examens. De quoi réjouir Laelia, même si le poids d’une promesse saugrenue pesait sur ses épaules. En effet, la tornade avait prêté serment, le mot était peut-être un peu fort, auprès de la directrice des Grymm afin de ne pas abandonner, de valider son année pour posséder un diplôme en poche. Comme si elle en avait besoin… Maigre soupire, l’orchidée se prêtait au jeu et se lançait seule dans ce boulot, tandis que les duos se constituaient. Sortant sa mallette de créatrice, Laelia se mettait d’abord à analyser les matériaux ainsi que les divers tissus donnés, afin de dresser un inventaire, suivi d’une liste, croquis, pour organiser ses idées avant de se lancer dans la confection de la robe.
(c) DΛNDELION
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Re: (bartholomew) baldaquins d'ombres.
Dim 14 Juil 2019 - 16:06
Aujourd’hui, Barth avait opté pour une tenue sobre et a son image, il parcourait les couloirs de l'Université, il lui restait encore quelques minutes avant d’aller en cours, sac en bandoulière sur l’épaule gauche et carnet de croquis dans la main droite, le jeune Skinner marche d'un pas tranquille jusqu’à la salle où le cours serait donné. Une fois dans celle-ci, sans trop porté attention à ce qui l'entoure, il s'installe à une table vide, il dépose son carnet et sort de son sac plume et autres instruments d’écriture et de dessin. C’est alors que le bruit des talons sur le sol de la pièce fait relever la tête de l'homme. Ce n'est pas la première fois qu'il entend ce bruit, mais il avait reconnu celui que faisaient les talons de la jeune Trejo.
Il l'observe quelques secondes, puis détourne la tête de la jeune femme, se replongeant dans le croquis qu'il était en train de faire pour le plaisir. Une fois tous les élèves dans la salle, le professeur donne les consignes pour le travail du jour, il ne tarde pas à se mettre au boulot avec le matériel fourni pour ce travail. Quelques coups de crayon commence à apparaître sur l'une des pages vierges de son carnet. Le jeune homme est alors absorbé par l’exercice. Entre deux coups de crayon, il écrit quelques notes dans le coin droit de la feuille, une micro liste, il accroche le carré de tissus sur la partie en haut à gauche. Ce qui lui permet de posséder toutes les informations pour ce modèle en particulier. Le jeune homme s'active, sans jamais s’arrêter.
Jusqu’à ce que le professeur vienne vers lui après son tour silencieux de la salle, le jeune homme relève la tête, le professeur lui indique de changer de place, créant alors des binômes. Barth s’exécute, pour se retrouver a coté de Laelia. Cependant, le jeune homme n'appréciait pas vraiment le placement effectuer, n’étant pas en bon terme avec la jeune femme.
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Re: (bartholomew) baldaquins d'ombres.
Dim 14 Juil 2019 - 18:30
baldaquins d'ombres
bartholomew & laelia
L’Enfer, malgré le fait qu’elle y résidait, disparaissait progressivement au fur et à mesure des cours qui se parachevaient, des journées également. Épine amarrée dans le pied, la belle n’avait jamais considéré l’établissement malgré son excellence réputation : l’ego gonflé de confiance, l’orchidée croyait en son talent et partait du principe qu’elle n’avait guère besoin d’études pour briller, en plus de s’élever dans la société. Laelia s’était longtemps confortée aux exigences de Lazaro, avant de s’en éloigner, jusqu’à la rupture totale. Hâte de lancer sa marque, Lilium, la ronce faisait quand même acte de présence dans ce cours fastidieux. Le simple fait de coudre suffisait à lui faire du bien, soulager ses pensées en éruption et contrôler son trop-plein d’émotions quant à son projet d’indépendance. L’exercice attribué n’importunait pas la fleur de Lys qui s’était mise silencieusement au travail : de toute manière, excepté pour balancer des vacheries, Laelia ne parlait pas, ne faisait pas du social et restait dans son coin, le vilain petit canard. Ce n’était pas pour elle cet univers, nymphe adorant, autrefois, se faire haïr plutôt que d’être percée à jour.
Les doigts crispés autour du bout de bois, elle crayonnait quelques détails, des motifs plus nets lorsqu’elle passait à la silhouette. Des mouvements maîtrisés pour cette créatrice qui n’avait plus rien à prouver, à part acquérir son diplôme. Épaulée par la célèbre Agneas Muller dont son nom était souvent cité en classe, elle se sentait redevable, la belle et plus prête que jamais. Malgré les insomnies qui marquaient ses cernes camouflés, Laelia ne se laissait pas aller, focalisée sur le dessin qui émergeait, sur les tissus qui rampaient sous ses doigts délectables et le mannequin élucubré dans son esprit. Solitude coutumière, mais loin d’être au goût du professeur, qui, pour son ultime cours, décidait de bousculer les codes et de mixer tous les élèves, sans exception. De ce fait, un pèquenaud, comme la Princesse aimait l’appeler, prenait place à ses côtés : si l’ancienne Laelia l’aurait insulté et se serait moquée de lui, elle devenait plus sage, plus calme, la sorcière, tâchant de se racheter une conduite après tant de masques enfilés. « La politesse n’est pas innée chez les sangs-pur. » Vacherie qui pointait le bout de son nez, Laelia esquissait un rictus récréé, teinté de multiples poignards aiguisés.
Décidée à ne pas s’allier avec Bartholomew, l’orchidée ne bougeait pas d’un millimètre sur le banc. Si la tornade refusait de faire équipe, c’était pour la simple et bonne raison qu’elle détestait lorsqu’on mettait son nez dans ses affaires et ses travaux. Il n’y avait que l’opinion des professionnels, qui reconnaissaient tous son talent, qui l’intéressaient, les critiques étaient acceptées pour cette femme avide de connaissance. Effectivement, derrière sa confiance et son assurance étouffantes, le poison aimait se perfectionner, de manière à donner le meilleur de soi-même. Alors, sur ces bonnes résolutions (ou pas), d’être plus délicate, l’orchidée jetait un coup d’oeil sur le carnet du brun, jugeant de son regard azur les dessins. « Tu devrais mettre un peu moins de tulle, le mélanger avec un autre tissu, comme de la dentelle. Ce sera plus éthéré. » Haussement d’épaules, ses doigts rejetaient sa tignasse en arrière et attrapaient sa baguette ensorcelée, afin de s’en servir comme baguette, tout en commençant à assembler le buste de sa robe. Ce n’était pas la sympathie qui allait l’étouffer, la sauvage, même si elle faisait de son mieux.
Les doigts crispés autour du bout de bois, elle crayonnait quelques détails, des motifs plus nets lorsqu’elle passait à la silhouette. Des mouvements maîtrisés pour cette créatrice qui n’avait plus rien à prouver, à part acquérir son diplôme. Épaulée par la célèbre Agneas Muller dont son nom était souvent cité en classe, elle se sentait redevable, la belle et plus prête que jamais. Malgré les insomnies qui marquaient ses cernes camouflés, Laelia ne se laissait pas aller, focalisée sur le dessin qui émergeait, sur les tissus qui rampaient sous ses doigts délectables et le mannequin élucubré dans son esprit. Solitude coutumière, mais loin d’être au goût du professeur, qui, pour son ultime cours, décidait de bousculer les codes et de mixer tous les élèves, sans exception. De ce fait, un pèquenaud, comme la Princesse aimait l’appeler, prenait place à ses côtés : si l’ancienne Laelia l’aurait insulté et se serait moquée de lui, elle devenait plus sage, plus calme, la sorcière, tâchant de se racheter une conduite après tant de masques enfilés. « La politesse n’est pas innée chez les sangs-pur. » Vacherie qui pointait le bout de son nez, Laelia esquissait un rictus récréé, teinté de multiples poignards aiguisés.
Décidée à ne pas s’allier avec Bartholomew, l’orchidée ne bougeait pas d’un millimètre sur le banc. Si la tornade refusait de faire équipe, c’était pour la simple et bonne raison qu’elle détestait lorsqu’on mettait son nez dans ses affaires et ses travaux. Il n’y avait que l’opinion des professionnels, qui reconnaissaient tous son talent, qui l’intéressaient, les critiques étaient acceptées pour cette femme avide de connaissance. Effectivement, derrière sa confiance et son assurance étouffantes, le poison aimait se perfectionner, de manière à donner le meilleur de soi-même. Alors, sur ces bonnes résolutions (ou pas), d’être plus délicate, l’orchidée jetait un coup d’oeil sur le carnet du brun, jugeant de son regard azur les dessins. « Tu devrais mettre un peu moins de tulle, le mélanger avec un autre tissu, comme de la dentelle. Ce sera plus éthéré. » Haussement d’épaules, ses doigts rejetaient sa tignasse en arrière et attrapaient sa baguette ensorcelée, afin de s’en servir comme baguette, tout en commençant à assembler le buste de sa robe. Ce n’était pas la sympathie qui allait l’étouffer, la sauvage, même si elle faisait de son mieux.
(c) DΛNDELION
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