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Heads I win, Tail you loose [terminé]
Mer 3 Juil 2019 - 14:32
Il arrivait parfois que la communauté sorcière privatise le château d'Inverness pour des événements particuliers : entreprises, organismes caritatifs, individus fortunés... Le vieil édifice abandonnait la toge de seigneur du Loch pour se parer aux couleurs d'un blason moderne le temps d'une soirée. Cela faisait de la compagnie aux fantômes (lassés depuis longtemps du passage creux des touristes )et remplissait les caisses de la gestion du patrimoine dans le même temps.
Sur le papier tout le monde y gagnait... Sauf, peut-être, les invités de ces soirées ?
Tu n'aimes pas les mondanités, Mirko : cela n'étonnera personne. Malheureusement pour toi, tu n'aimes pas rester sans rien faire non plus.
Inverness n'est rien comparé à ce que tu as connu dans ton ranch au Colorado. Pourtant, la vie dans les Highlands te semble infiniment plus ennuyeuse que ton désert américain chéri. Peut-être est-ce le sentiment de liberté qui te manque ? Pouvoir filer sur les routes sans regarder le compteur, sortir avec un fusil, revenir avec une bête, rencontrer les camarades... Pas le même genre de population, pas le même genre de vie.
Ici, c'est comme si t'étais rentré dans l'illustration d'un pot de pâte à tartiner : familles ordinaires, réduction des échelles, banalité... ennui... Et d'ennui l'on passe à mort. Oui, cet endroit est mort pour toi, Mirko. Sauf que tu n'as aucune envie de mourir avec. Ces salopards d'anglais, avec leur thé et leur tweed coat te font regretter tes excès de zèle.
C'est sacrément la loose pour toi, de finir à une soirée au château d'Inverness, parce que c'est tout ce qu'il y avait à foutre ce soir. Les collègues du ministères ont tendu le truc et tu as dit d'accord : tu te forces un peu histoire de dire. Seulement, il ne t'a pas fallu plus de cinq minutes pour comprendre que ça n'allait pas être possible.
Tu ne veux même pas savoir de quoi ça parle : il suffit de regarder les gens autour. C'est pas ton monde : tu es comme un requin dans un banc de sardine. Même ton allure dénote, avec ta panoplie de vieux papa cool, tout en noir avec la veste en cuir, tandis qu'ils déambulent en tenue de soirée. Les conversations d'usage, les politesses : ça transpire le vide et ça t'emmerde. Tu ne vas pas faire long feu, d'ailleurs, tu as déjà lourdé ton groupe de collègue histoire d'attraper un verre (que tu reposes trois minutes après parce que t'aimes pas le mousseux).
Le gros de l'attroupement est dans la cour intérieure du château, alors tu montes les marches afin de prendre de la hauteur et avoir une vue d'ensemble. Derrière toi, la grande porte : ce sont les couloirs, les salles et les recoins. Peut-être que tu iras faire un tour plus tard. Qui sait... Ou peut-être que tu vas juste rentrer. On verra.
Là, tout de suite, tu t'allumes une clope en posant tes yeux de vautour du tout ce qui passe. Tu te dis que les nanas ont au moins le mérite d'être bien habillées et ça te fait plaisir : mater en guise de distraction (l'ennui te rend primaire), c'est à peine conscient.
Cela dit, tu n'as jamais pris ton pied avec les bourgeoises : c'est trop d'effort pour pas grand chose. Ce n'est même pas dit que tu voudrais d'une milf, là tout de suite (la combinaison décolleté plongeant et mari en surpoids est une invitation implicite que même le plus profond des imbéciles sait décoder). Tu veux te distraire, pas baiser (ça n'a rien à voir) : la nuance est dans le défi. Ce qui fait plaisir à ton diable intérieur, c'est d'avoir ce qu'il ne peut pas avoir.
Tu veux trouver ta souris et lui courir après (sauf que ta souris aura des putains de dents et des griffes en acier) jusqu'à lassitude... Ou alors, tu veux juste attendre d'avoir fini ta clope et foutre le camp de ce trou. Car il y en a une autre dont tu apprécies les courbes agressives : c'est ton Honda CBR. Les routes sont désertes. Regarde le ciel : la nuit est noire, l'air est tiède.
Autre urgence, autre appel.
Alors Mirko, qu'est-ce que tu vas faire ?
Sur le papier tout le monde y gagnait... Sauf, peut-être, les invités de ces soirées ?
Tu n'aimes pas les mondanités, Mirko : cela n'étonnera personne. Malheureusement pour toi, tu n'aimes pas rester sans rien faire non plus.
Inverness n'est rien comparé à ce que tu as connu dans ton ranch au Colorado. Pourtant, la vie dans les Highlands te semble infiniment plus ennuyeuse que ton désert américain chéri. Peut-être est-ce le sentiment de liberté qui te manque ? Pouvoir filer sur les routes sans regarder le compteur, sortir avec un fusil, revenir avec une bête, rencontrer les camarades... Pas le même genre de population, pas le même genre de vie.
Ici, c'est comme si t'étais rentré dans l'illustration d'un pot de pâte à tartiner : familles ordinaires, réduction des échelles, banalité... ennui... Et d'ennui l'on passe à mort. Oui, cet endroit est mort pour toi, Mirko. Sauf que tu n'as aucune envie de mourir avec. Ces salopards d'anglais, avec leur thé et leur tweed coat te font regretter tes excès de zèle.
C'est sacrément la loose pour toi, de finir à une soirée au château d'Inverness, parce que c'est tout ce qu'il y avait à foutre ce soir. Les collègues du ministères ont tendu le truc et tu as dit d'accord : tu te forces un peu histoire de dire. Seulement, il ne t'a pas fallu plus de cinq minutes pour comprendre que ça n'allait pas être possible.
Tu ne veux même pas savoir de quoi ça parle : il suffit de regarder les gens autour. C'est pas ton monde : tu es comme un requin dans un banc de sardine. Même ton allure dénote, avec ta panoplie de vieux papa cool, tout en noir avec la veste en cuir, tandis qu'ils déambulent en tenue de soirée. Les conversations d'usage, les politesses : ça transpire le vide et ça t'emmerde. Tu ne vas pas faire long feu, d'ailleurs, tu as déjà lourdé ton groupe de collègue histoire d'attraper un verre (que tu reposes trois minutes après parce que t'aimes pas le mousseux).
Le gros de l'attroupement est dans la cour intérieure du château, alors tu montes les marches afin de prendre de la hauteur et avoir une vue d'ensemble. Derrière toi, la grande porte : ce sont les couloirs, les salles et les recoins. Peut-être que tu iras faire un tour plus tard. Qui sait... Ou peut-être que tu vas juste rentrer. On verra.
Là, tout de suite, tu t'allumes une clope en posant tes yeux de vautour du tout ce qui passe. Tu te dis que les nanas ont au moins le mérite d'être bien habillées et ça te fait plaisir : mater en guise de distraction (l'ennui te rend primaire), c'est à peine conscient.
Cela dit, tu n'as jamais pris ton pied avec les bourgeoises : c'est trop d'effort pour pas grand chose. Ce n'est même pas dit que tu voudrais d'une milf, là tout de suite (la combinaison décolleté plongeant et mari en surpoids est une invitation implicite que même le plus profond des imbéciles sait décoder). Tu veux te distraire, pas baiser (ça n'a rien à voir) : la nuance est dans le défi. Ce qui fait plaisir à ton diable intérieur, c'est d'avoir ce qu'il ne peut pas avoir.
Tu veux trouver ta souris et lui courir après (sauf que ta souris aura des putains de dents et des griffes en acier) jusqu'à lassitude... Ou alors, tu veux juste attendre d'avoir fini ta clope et foutre le camp de ce trou. Car il y en a une autre dont tu apprécies les courbes agressives : c'est ton Honda CBR. Les routes sont désertes. Regarde le ciel : la nuit est noire, l'air est tiède.
Autre urgence, autre appel.
Alors Mirko, qu'est-ce que tu vas faire ?
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Mer 3 Juil 2019 - 16:11
heads i win,
tails you lose
tails you lose
mirlia
Enveloppe sur le pas de la porte, la ronce se baissait afin de saisir le bout de papier soigné, décapsulant le cachet. À l’ouverture de la missive charmée, une voix ensorcelée la conviait à un vernissage au château d’Inverness, qualifié comme l’événement de l’année (si peu). Les soirées mondaines réjouissaient Laelia, elle qui prenait toujours autant de plaisir à s’apprêter, à se faire encore plus belle chaque fois, divine féline accrochant les regards, marquant les coeurs, les esprits. Coiffée, très peu peinturlurée puisque ce n’était pas son fort, le naturel de son visage primait sur le reste tandis que Laelia enfilait une robe de sa marque de vêtements. Sublime veuve noire, suivant les formes galbées de son anatomie tout en dévoilant son derme basané, aux accents d’épices et de cannelle. Les cochons nourris et enlacés, elle les aimait plus que quiconque les bestioles, lui ôtant sans cesse des risettes heureuses. Qui pourrait croire que le monstre de confiance n’était que faiblesse une fois seule dans son monde, loin des masques qu’elle enfilait. La poupée de glace se contemplait dans le miroir, ajustant quelques mèches ondulées de sa tignasse ébène, scrutant à l’aide de ses mirettes turquoise son reflet, jolie orchidée qui ne cessait de s’embellir.
Acte de magie exercé avec succès, Laelia atterrissait face au château. Les aiguilles qui la portaient, claquaient le bitume de l’allée principale. Éclat de jeunesse au milieu de l’élite sorcière, elle se munissait d’une coupe de champagne et la buvait délicatement. Le cristal entre ses ongles parfaitement manucurés tout en écoutant le discours du couple à propos du vernissage. Exposition magique visant à mettre en avant ceux qui travaillaient au Ministère de la magie, faire valoir leur mérite et… Elle ne savait plus, totalement ailleurs. La fleur de lys s’ennuyait et se frayait un chemin hors la foule, la vieillesse, allant vers un endroit plus calme, notamment vers le buffet afin de satisfaire son appétit. Les pulpes humides, quelques amuse-bouches en main, l’orchidée s’éclipsait, passait par un des nombreux escaliers. Première pièce visitée, baignée dans le noir, l’ombre se mouvait, ondulant lentement des hanches, allure d’un paon, distinguée et élégante, elle jouait de ses charmes le poison. Quelques sourires glissés en signe de politesse, Laelia se baladait, essayait de tuer le temps au lieu de retourner immédiatement chez elle. L’air se faisait plus frais à l’extérieur, mais pas assez pour faire frissonner la créatrice.
La nuit s’était installée sur Inverness, couvrait d’un voile obscur la ville. Tout semblait calme d’ici, vue imprenable sur le ciel étoilé et le calme omniprésent malgré les quelques bruits parasites des discussions plus bas. Tintement de ses talons aiguilles, Laelia avançait lentement, la peau de sa paume glissant le long du rempart. Mirettes claires, évoquant l’océan, elles observaient les détails de la nuit, les éclats scintillants dans le firmament et la végétation luxuriante. Enfin, face à elle, se dessinaient les contours d’une silhouette bien connue. Surprise, mais divertie, l’orchidée affichait un sourire narquois et conservait sa lente démarche, serpent dangereux qui s’approchait de sa victime. « Tiens, mais qui voilà. » Air récréé, Laelia s’adossait contre le bastion, fixant le visage de Mirko sans baisser les yeux. « Je vois que tu t’amuses. » Moquerie dans la voix, ses ongles tapotaient le béton qui la soutenait. « Pourtant, cette soirée est à ton honneur, monsieur je chasse les loups-garous. » Langue qui claquait contre son palais, elle riait la terrible, plongeant son regard azur dans l’obscurité de son partenaire, rictus accroché aux pulpes.
Acte de magie exercé avec succès, Laelia atterrissait face au château. Les aiguilles qui la portaient, claquaient le bitume de l’allée principale. Éclat de jeunesse au milieu de l’élite sorcière, elle se munissait d’une coupe de champagne et la buvait délicatement. Le cristal entre ses ongles parfaitement manucurés tout en écoutant le discours du couple à propos du vernissage. Exposition magique visant à mettre en avant ceux qui travaillaient au Ministère de la magie, faire valoir leur mérite et… Elle ne savait plus, totalement ailleurs. La fleur de lys s’ennuyait et se frayait un chemin hors la foule, la vieillesse, allant vers un endroit plus calme, notamment vers le buffet afin de satisfaire son appétit. Les pulpes humides, quelques amuse-bouches en main, l’orchidée s’éclipsait, passait par un des nombreux escaliers. Première pièce visitée, baignée dans le noir, l’ombre se mouvait, ondulant lentement des hanches, allure d’un paon, distinguée et élégante, elle jouait de ses charmes le poison. Quelques sourires glissés en signe de politesse, Laelia se baladait, essayait de tuer le temps au lieu de retourner immédiatement chez elle. L’air se faisait plus frais à l’extérieur, mais pas assez pour faire frissonner la créatrice.
La nuit s’était installée sur Inverness, couvrait d’un voile obscur la ville. Tout semblait calme d’ici, vue imprenable sur le ciel étoilé et le calme omniprésent malgré les quelques bruits parasites des discussions plus bas. Tintement de ses talons aiguilles, Laelia avançait lentement, la peau de sa paume glissant le long du rempart. Mirettes claires, évoquant l’océan, elles observaient les détails de la nuit, les éclats scintillants dans le firmament et la végétation luxuriante. Enfin, face à elle, se dessinaient les contours d’une silhouette bien connue. Surprise, mais divertie, l’orchidée affichait un sourire narquois et conservait sa lente démarche, serpent dangereux qui s’approchait de sa victime. « Tiens, mais qui voilà. » Air récréé, Laelia s’adossait contre le bastion, fixant le visage de Mirko sans baisser les yeux. « Je vois que tu t’amuses. » Moquerie dans la voix, ses ongles tapotaient le béton qui la soutenait. « Pourtant, cette soirée est à ton honneur, monsieur je chasse les loups-garous. » Langue qui claquait contre son palais, elle riait la terrible, plongeant son regard azur dans l’obscurité de son partenaire, rictus accroché aux pulpes.
(c) DΛNDELION
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Jeu 4 Juil 2019 - 22:52
Pathétique diable esseulé, à t'engoudronner les poumons depuis ton promontoire. Fallait-il que la rose noire sorte de son buisson d'épine pour venir égayer ta face de cadavre ambulant ? Quand tu la vois débarquer, la gamine, dans sa robe de tulle, c'est comme si l'araignée elle-même descendait de sa toile pour venir te saluer. Le sourire que tu lui sers a la forme d'un poignard sous la lune (tellement éloquent).
Tu mattes sa jeunesse qui en montre trop et sa pudeur pas assez, tandis qu'elle te sert ce dédain si caractéristique de l'âge et qui la rend tellement désirable à tes yeux de vieille goule. Les poupées, c'est pas ton truc... Mais pour celle-là, tu fais exception. Elle est assez belle pour se payer le luxe d'une mauvaise âme. Toi, tu as toujours sourit à ceux qui ont conscience de leur pouvoir. A quoi bon voler bas quand on a un sang d'aigle ?
Cette gosse là fait la femme car elle a déjà tout. Cependant, t'es loin d'être naïf, Mirko. Tu sais très bien ce qui se cache derrière la moqueuse. Les grandes lignées décadentes, des générations pourries dans le luxe : cette eau là n'a pas courue (enfermée dans sa tour d'ivoire) et c'est pourquoi elle a pourri. Âme stagnante de déesse. Le résultat te fascine autant qu'il te dégoûte, car d'une certaine façon, cela revient à te mater dans un miroir déformant.
« Alors maintenant tu te déplaces pour ma gueule ?
Tu réponds en approchant, ce sourire tellement caractéristique de tes moments de provoc' fiché sur les traits. Car si la soirée est pour toi (comme elle le dit si bien) alors c'est aussi pour toi qu'elle est là : c'est pas ce qu'elle essaye de te dire, la miss ? Non, bien sûr. Elle fait la maligne... Elle s'ennuie au moins autant que toi en ce moment. Le petit bonheur, en cet instant, c'est d'avoir trouvé son joujou, c'est tout.
Vous voilà bien près maintenant. Tu as réduit la distance et vu qu'elle s'est adossée au mur, c'est toi seul qui décide de l'écart à imposer. Ses traits de latina excitent ton imaginaire : tu te vois déjà posant tes mains blanches sur sa peau de cuivre (non... pas déjà). Alors, pendant quelques secondes, tu considère ses yeux bleus que tes mires de bête voient aussi clairement qu'en plein jour. Rieuse, hautaine et d'une beauté tragique : tu adores ça.
Rien à enlever, non. La gamine est de l'espèce de ces pierres précieuses que t'as envie de tenir, mais qu'il est beaucoup plus satisfaisant de regarder.
« Tu ne manques pas une occasion de venir faire la belle, avec ton look de veuve noire. Tu lances, la moue pleine de sous entendus. Regarde toi...
Tes yeux descendent et bouffent tout ce que le tissus ne couvre pas. On dirait un affamé (mais c'est ce que tu es, non ?). Reste à savoir de quelle façon tu as le plus envie de la croquer : ton cœur balance.
« Je ne te voyais pas en grande fan de la fonction publique.
Tu recules et te te tourne en direction de la foule. T'as besoin d'espace, Mirko. T'es une boule de nerf qui ne s'arrête jamais. Même narguer une petite, tu gère ça par intermittence. Il faut que tu gardes un œil sur l'ensemble (instinct de survie).
« Qu'est-ce que tu chasses, la miss ?
Les petites provocations ça t'amuse, mais rester sans comprendre ça t'énerve. Hors, le fait est que la petite Trejo dénote un peu trop à ton goût, dans cette soirée de vieux loser. Au milieu de tous ces sorciers d'âge moyen en robe bas de gamme, elle te fait le même effet qu'une perle échouée dans un champ de moule : ça te fascine la première minute, mais après tu commences à te poser des questions. Déformation professionnelle ?
Tu mattes sa jeunesse qui en montre trop et sa pudeur pas assez, tandis qu'elle te sert ce dédain si caractéristique de l'âge et qui la rend tellement désirable à tes yeux de vieille goule. Les poupées, c'est pas ton truc... Mais pour celle-là, tu fais exception. Elle est assez belle pour se payer le luxe d'une mauvaise âme. Toi, tu as toujours sourit à ceux qui ont conscience de leur pouvoir. A quoi bon voler bas quand on a un sang d'aigle ?
Cette gosse là fait la femme car elle a déjà tout. Cependant, t'es loin d'être naïf, Mirko. Tu sais très bien ce qui se cache derrière la moqueuse. Les grandes lignées décadentes, des générations pourries dans le luxe : cette eau là n'a pas courue (enfermée dans sa tour d'ivoire) et c'est pourquoi elle a pourri. Âme stagnante de déesse. Le résultat te fascine autant qu'il te dégoûte, car d'une certaine façon, cela revient à te mater dans un miroir déformant.
« Alors maintenant tu te déplaces pour ma gueule ?
Tu réponds en approchant, ce sourire tellement caractéristique de tes moments de provoc' fiché sur les traits. Car si la soirée est pour toi (comme elle le dit si bien) alors c'est aussi pour toi qu'elle est là : c'est pas ce qu'elle essaye de te dire, la miss ? Non, bien sûr. Elle fait la maligne... Elle s'ennuie au moins autant que toi en ce moment. Le petit bonheur, en cet instant, c'est d'avoir trouvé son joujou, c'est tout.
Vous voilà bien près maintenant. Tu as réduit la distance et vu qu'elle s'est adossée au mur, c'est toi seul qui décide de l'écart à imposer. Ses traits de latina excitent ton imaginaire : tu te vois déjà posant tes mains blanches sur sa peau de cuivre (non... pas déjà). Alors, pendant quelques secondes, tu considère ses yeux bleus que tes mires de bête voient aussi clairement qu'en plein jour. Rieuse, hautaine et d'une beauté tragique : tu adores ça.
Rien à enlever, non. La gamine est de l'espèce de ces pierres précieuses que t'as envie de tenir, mais qu'il est beaucoup plus satisfaisant de regarder.
« Tu ne manques pas une occasion de venir faire la belle, avec ton look de veuve noire. Tu lances, la moue pleine de sous entendus. Regarde toi...
Tes yeux descendent et bouffent tout ce que le tissus ne couvre pas. On dirait un affamé (mais c'est ce que tu es, non ?). Reste à savoir de quelle façon tu as le plus envie de la croquer : ton cœur balance.
« Je ne te voyais pas en grande fan de la fonction publique.
Tu recules et te te tourne en direction de la foule. T'as besoin d'espace, Mirko. T'es une boule de nerf qui ne s'arrête jamais. Même narguer une petite, tu gère ça par intermittence. Il faut que tu gardes un œil sur l'ensemble (instinct de survie).
« Qu'est-ce que tu chasses, la miss ?
Les petites provocations ça t'amuse, mais rester sans comprendre ça t'énerve. Hors, le fait est que la petite Trejo dénote un peu trop à ton goût, dans cette soirée de vieux loser. Au milieu de tous ces sorciers d'âge moyen en robe bas de gamme, elle te fait le même effet qu'une perle échouée dans un champ de moule : ça te fascine la première minute, mais après tu commences à te poser des questions. Déformation professionnelle ?
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Ven 5 Juil 2019 - 11:58
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mirlia
Divertie, une risette mauvaise étirait ses lèvres, avec un fond d’amusement dans les prunelles. Serpent qui ondulait lascivement jusqu’au brun, lueur dangereuse tapie dans les iris, tâche obscure dans l’océan de ses mirettes perçantes. Elle se plantait là, la terrible, perchée sur ses petites jambes galbées, petit mètre soixante et tant de caractère, c’en était presque indécent. Appuyée contre la bordure en béton, Laelia laissait aller un rire, quelle audace. « Tu es sur mon chemin, nuance. » Comportement de Reine qui avait l’univers entier dans sa poche, jamais la poupée ne se déplaçait pour approcher ou côtoyer la plèbe, la Texane ne se rabaissait guère ou alors en secret, alors que les âmes torturées dormaient, le diable sortait, se déchaînait. Fusion des prunelles, la vipère ne le lâchait pas des yeux, admirant avec une pointe de critique comme condiment, maîtresse qui s’amusait à tirer les ficelles. Mine faussement outrée, une main théâtrale contre sa poitrine, elle pourrait crier au scandale la belle, jetant sa chevelure en arrière. « Mais je suis déjà magnifique, qu’importent les vêtements que je porte. » Regard félin de Mirko le long de sa silhouette, la fleur le voyait dévorer chaque parcelle de peau dévoilée, de son décolletée à ses épaules, sa nuque et son visage, jugeant les épidermes qui juraient l’un contre l’autre, le feu et la glace.
« Mais regardez-le, à agiter la queue face à la chair humaine. » Rire appuyé, la nymphe reprenait place, une jambe tendue en avant. Geste qui faisait onduler le bas de sa robe, dévoilant un peu plus de sa peau, autres que ses pieds et ses talons aiguilles. « Tiens, agiter la queue… Quel comble. » Provocatrice, elle appuyait sa remarque d’un échange visuel plus intense, sourire éternel accroché aux lèvres pleines. « L’argent. » Honnêteté criante, la risette lointaine, Laelia fixait la foule face à elle, cette génération dépassée qui tentait de se la jouer jeune. « Ils m’ont invité pour que je rencontre des clients, fabriquer des costumes dignes. » Déjà connue dans l’univers de la mode, la belle était fière de sa récolte, quelques commandes qui seraient rapidement prêtes. « Il faut bien accompagner dignement l’apparition de la bedaine. » Narquoise, elle s’était tournée pour se pencher un tantinet en avant, regardant d’en haut plus précisément la foule. « T’en aurais bien besoin, t’es plus en forme, Mirko. » Sans arrêt, les paroles de l’orchidée étaient tranchantes, tâchées de moqueries et de jugements malgré le sourire naissant. « Bienvenue dans le club des bedaines et de l’érection difficile. » L’accabler suite à son âge lui plaisait, jeu éternel de celui qui piquera le plus l’autre, pour cacher cette attirance omniprésente.
Tintement de ses talons claquant contre le sol, Perséphone s’était avancée vers Mirko, glissant sa carte dans une poche de sa veste en cuir. « Je te laisse ma carte. » Elle s’était mise de manière à effleurer son torse du sien, avant de reprendre sa place, le visage niché dans la voûte étoilée.
« Mais regardez-le, à agiter la queue face à la chair humaine. » Rire appuyé, la nymphe reprenait place, une jambe tendue en avant. Geste qui faisait onduler le bas de sa robe, dévoilant un peu plus de sa peau, autres que ses pieds et ses talons aiguilles. « Tiens, agiter la queue… Quel comble. » Provocatrice, elle appuyait sa remarque d’un échange visuel plus intense, sourire éternel accroché aux lèvres pleines. « L’argent. » Honnêteté criante, la risette lointaine, Laelia fixait la foule face à elle, cette génération dépassée qui tentait de se la jouer jeune. « Ils m’ont invité pour que je rencontre des clients, fabriquer des costumes dignes. » Déjà connue dans l’univers de la mode, la belle était fière de sa récolte, quelques commandes qui seraient rapidement prêtes. « Il faut bien accompagner dignement l’apparition de la bedaine. » Narquoise, elle s’était tournée pour se pencher un tantinet en avant, regardant d’en haut plus précisément la foule. « T’en aurais bien besoin, t’es plus en forme, Mirko. » Sans arrêt, les paroles de l’orchidée étaient tranchantes, tâchées de moqueries et de jugements malgré le sourire naissant. « Bienvenue dans le club des bedaines et de l’érection difficile. » L’accabler suite à son âge lui plaisait, jeu éternel de celui qui piquera le plus l’autre, pour cacher cette attirance omniprésente.
Tintement de ses talons claquant contre le sol, Perséphone s’était avancée vers Mirko, glissant sa carte dans une poche de sa veste en cuir. « Je te laisse ma carte. » Elle s’était mise de manière à effleurer son torse du sien, avant de reprendre sa place, le visage niché dans la voûte étoilée.
(c) DΛNDELION
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Sam 6 Juil 2019 - 20:54
L'audace de la gamine te fait rire de bon cœur. Tu aimes la manière qu'elle a de revendiquer ce qui ne lui appartient pas. Assurance du pouvoir : quand elle déboule, c'est à la terre entière de se prosterner. Le genre de nana à te faire passer un ange pour le diable en découvrant la jambe pour tout argument. La foule applaudirait et on brûlerait le saint.
Dans ses yeux bleus, c'est toute la beauté et la fourberie féminine que tu vois s'animer. Le corps associé au machiavélisme et au luxe, pour enfante d'un piège en forme de femme sans défaut aucun. La nature lui a donné des armes dont elle sait en user pour parvenir à ses fins : tu respectes ça. Oui, tu le respectes profondément, car tu es aussi de cette espèce, Mirko.
L'éthique est une consolation de misérable, ou un luxe de privilégié. Car après les vertueux restent les guerriers : ceux qui envisagent l'existence comme une lutte où rien n'est gratuit. L'intérêt mutuel que vous accordez l'un à l'autre n'est qu'un leurre. C'est de vous amusez vous-même que vous cherchez avant tout. Le tragique de votre situation ne s'associe à aucune tendresse.
« C'est le luxe des miens de pouvoir baiser avec leur steak... T'as pas idée du pied que c'est.
Répliques-tu, mirant un instant la jambe qui se découvre, avant de ramener tes billes noires à son visage de poupée souriante. Il y a comme une ombre qui se mêle à ton air de papa diverti. La gouaille s'imprègne d'encre aux entournures et l'on sent que les crocs sont autant là pour rire que planter les peaux prétentieuses.
A ce titre, elle ne tarde pas à repartir à l'assaut, l'aspirante impératrice (sans doute se voit-elle déjà au panthéon à côté de la doyenne des Muller). Ambitieuse jusqu'à la moelle, qui saisit la moindre occasion de rajouter des strass sur sa montagne de diamant. Tu n'as que faire de ses histoires de femme : la mode et autres futilités. Elle te plaît et c'est pour cela que tu l'écoutes...
Tout du moins, jusqu'à ce que vienne l'occasion de tacler ta virilité. Là, la récréation reprend. Les coups portés en dessous de la ceinture s'associent à des provocations à peines voilées, réparties en autant de mimiques aguicheuses. Tu ris à nouveau, comme un mec a qui l'on vient de raconter la blague de l'année. Comme elle avance pour venir te glisser sa carte dans ta poche, tu lui sers un regard qui semble tout dire.
« T'es dure Trejo...
Fais-tu en venant te placer près d'elle, ton regard jeté sur la foule en contrebas.
« Regarde les... Trente ans qu'ils baisent la même femme : la bonne pondeuse sans envergure. Je te fiche mon billet qu'à l'époque, les deux tiers étaient aussi foutrement bonnes que toi aujourd'hui.
Le ton de ta voix a changé : t'as l'air dur. Petit jeu plus cruel que bon enfant. Quand tu reprends, c'est face à elle, envahissant peu à peu son espace et les mots qui se dégainent...
« Avec ton nom, tu dois en avoir un, de petit fiancé, non ? Papa a bien dû troquer son diamant... C'est comme ça que ça se passe, chez vous. Je me trompe ?
Plus proche encore, le souffle contre sa joue. T'as la main qui se hasarde près de sa nuque : tu l'effleures à peine, juste ce qu'il faut pour lui donner la sensation de la corde autour du cou.
« Comment tu crois que vous serez tous les deux, après trente ans de votre mariage arrangé de mes deux ? Ta main lui saisit le menton pour l'obliger à regarder la foule des pathétiques en dessous de vous. Bingo.
Lui souffles-tu à l'oreille, avant d'éclater d'un rire mauvais. Un diable immonde qui s'amuse à dépeindre un sinistre qu'on appelle ironie du sort. Car t'as une chose qui s'appelle liberté, Mirko : elle non. Tu l'as bien compris. Vieux renard assez fin pour faire les déductions qu'il faut.
Elle se la joue tellement belle et superficielle que ça t'étonnerait pas que l'idée de vieillir comme toutes ces autres l'inquiète. Rentrer dans les clous, c'est comme crever avant l'heure. Le temps et la mort mettent tout le monde sur un pied d'égalité. C'est juste une question de patience.
La relâchant, tu t'éloignes de quelques pas et tire sur le pan de ton T-shirt, juste ce qu'il faut pour dévoiler des obliques et un grand droit qui n'a rien à envier à la jeunesse. T'as retrouvé ta figure de gamin insouciant que seul le scandale amuse, le ton léger et le regard rieur.
« Ça c'est pour la bedaine. Pour le reste, faudra le mériter.
Abrutis.
Dans ses yeux bleus, c'est toute la beauté et la fourberie féminine que tu vois s'animer. Le corps associé au machiavélisme et au luxe, pour enfante d'un piège en forme de femme sans défaut aucun. La nature lui a donné des armes dont elle sait en user pour parvenir à ses fins : tu respectes ça. Oui, tu le respectes profondément, car tu es aussi de cette espèce, Mirko.
L'éthique est une consolation de misérable, ou un luxe de privilégié. Car après les vertueux restent les guerriers : ceux qui envisagent l'existence comme une lutte où rien n'est gratuit. L'intérêt mutuel que vous accordez l'un à l'autre n'est qu'un leurre. C'est de vous amusez vous-même que vous cherchez avant tout. Le tragique de votre situation ne s'associe à aucune tendresse.
« C'est le luxe des miens de pouvoir baiser avec leur steak... T'as pas idée du pied que c'est.
Répliques-tu, mirant un instant la jambe qui se découvre, avant de ramener tes billes noires à son visage de poupée souriante. Il y a comme une ombre qui se mêle à ton air de papa diverti. La gouaille s'imprègne d'encre aux entournures et l'on sent que les crocs sont autant là pour rire que planter les peaux prétentieuses.
A ce titre, elle ne tarde pas à repartir à l'assaut, l'aspirante impératrice (sans doute se voit-elle déjà au panthéon à côté de la doyenne des Muller). Ambitieuse jusqu'à la moelle, qui saisit la moindre occasion de rajouter des strass sur sa montagne de diamant. Tu n'as que faire de ses histoires de femme : la mode et autres futilités. Elle te plaît et c'est pour cela que tu l'écoutes...
Tout du moins, jusqu'à ce que vienne l'occasion de tacler ta virilité. Là, la récréation reprend. Les coups portés en dessous de la ceinture s'associent à des provocations à peines voilées, réparties en autant de mimiques aguicheuses. Tu ris à nouveau, comme un mec a qui l'on vient de raconter la blague de l'année. Comme elle avance pour venir te glisser sa carte dans ta poche, tu lui sers un regard qui semble tout dire.
« T'es dure Trejo...
Fais-tu en venant te placer près d'elle, ton regard jeté sur la foule en contrebas.
« Regarde les... Trente ans qu'ils baisent la même femme : la bonne pondeuse sans envergure. Je te fiche mon billet qu'à l'époque, les deux tiers étaient aussi foutrement bonnes que toi aujourd'hui.
Le ton de ta voix a changé : t'as l'air dur. Petit jeu plus cruel que bon enfant. Quand tu reprends, c'est face à elle, envahissant peu à peu son espace et les mots qui se dégainent...
« Avec ton nom, tu dois en avoir un, de petit fiancé, non ? Papa a bien dû troquer son diamant... C'est comme ça que ça se passe, chez vous. Je me trompe ?
Plus proche encore, le souffle contre sa joue. T'as la main qui se hasarde près de sa nuque : tu l'effleures à peine, juste ce qu'il faut pour lui donner la sensation de la corde autour du cou.
« Comment tu crois que vous serez tous les deux, après trente ans de votre mariage arrangé de mes deux ? Ta main lui saisit le menton pour l'obliger à regarder la foule des pathétiques en dessous de vous. Bingo.
Lui souffles-tu à l'oreille, avant d'éclater d'un rire mauvais. Un diable immonde qui s'amuse à dépeindre un sinistre qu'on appelle ironie du sort. Car t'as une chose qui s'appelle liberté, Mirko : elle non. Tu l'as bien compris. Vieux renard assez fin pour faire les déductions qu'il faut.
Elle se la joue tellement belle et superficielle que ça t'étonnerait pas que l'idée de vieillir comme toutes ces autres l'inquiète. Rentrer dans les clous, c'est comme crever avant l'heure. Le temps et la mort mettent tout le monde sur un pied d'égalité. C'est juste une question de patience.
La relâchant, tu t'éloignes de quelques pas et tire sur le pan de ton T-shirt, juste ce qu'il faut pour dévoiler des obliques et un grand droit qui n'a rien à envier à la jeunesse. T'as retrouvé ta figure de gamin insouciant que seul le scandale amuse, le ton léger et le regard rieur.
« Ça c'est pour la bedaine. Pour le reste, faudra le mériter.
Abrutis.
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Sam 6 Juil 2019 - 22:34
heads i win,
tails you lose
tails you lose
mirlia
Ici pour la ferraille, le papier coloré des gallions de la jeunesse dépassée, Laelia s’était remplie les poches de manière alléchante. Les bancs estudiantins fraîchement quittés, au même titre que sa famille qualifiée d’adoptive par le poison, la ronce était partie, loin du tyran. Seule mais indépendante, ce sentiment de solitude n’avait jamais quitté la superbe, ressenti qui ne cessait d’écraser son palpitant fébrile de temps à autre. Regard clair qui jugeait la plèbe, le rang inférieur malgré l’importance des pantins du ministère. Le serpent jubilait, l’air narquois sûrement, l’hérétique souriait, brise qui accompagnait ce ressenti agréable de l’argent frais, de l’oseille méritée et qui lui appartenait, sans contre-partie. Rictus accentué par les propos de son partenaire à ses côtés, elle ne le regardait pas pour l’instant, analysant la gestuelle des pantins, de l’endroit où elle tirait les ficelles. « Envieux, Volkine ? » Rire empoisonné, sa chevelure virevoltait lorsque son visage se tournait face à Mirko. L’apollon était plus proche d’elle, souffre ardent qui côtoyait les épices de son épiderme basané. Sans que la précieuse ne vacille, l’orchidée souriait, risette récréée par une telle analyse de la situation.
Contact brûlant contre sa nuque, suffisamment pour lui ôter un frisson, Mirko saisissait son menton pour forcer le contact visuel avec la foule. Elle imposait le silence, Laelia, bourreau qui appréciait le suspens, la douleur et l’erreur. « Tu aurais eu juste si tu me l’avais dit plus tôt, il y a quelques mois. » Rire amusé, moquerie qui tombait du ciel, la pulpe de ses doigts glissait contre la barbe de l’homme, regard tendre, parsemé de mesquinerie. « Pour ton plus grand plaisir, mon chat, je n’ai pas de fiancé, enfin je n’en ai plus. Je suis partie de chez mon oncle, donc financièrement indépendante, libre et si tu ne le savais pas encore… » Nouveau silence, la fleur s’était approchée de lui comme précédemment, le souffle titillant les lèvres de Mirko, sans le lâcher du regard. « Je suis orpheline. » Doigts qui se retiraient immédiatement, comme une bombe que Laelia venait de lâcher, pas une once de fébrilité dans son langage corporel. L’orchidée souriait toujours, appétit qui s’éveillait à la vue du torse bâti du chasseur. « Faussement appétissant. » Joueuse hors pair, ses mirettes ne lâchaient pas le derme de Mirko jusqu’à ce que le tissu simple ne recouvre sa peau, réellement séduisant, l’âge avancé.
« Le mériter ? » Éclat de rire qui transperçait la voûte obscure, Laelia tournoyait sur elle-même, entraînant le mouvement éthéré de sa robe, demi-tour pour reprendre sa place initiale. La Trejo s’était un peu plus inclinée pour regarder la forêt proche, baignée par une lune presque pleine. « Est-ce que tu penses que je te veux ? Minable… » Réprimande accompagnée d’un regard et d’un sourire tout à fait complice malgré les non-dits ainsi que les répliques incessantes. « Je n’aime pas vraiment les sugar daddys. » Bim, Mirko, il avait voulu la piquer, la voilà, la rose la plus destructrice de toutes, bien que l’amusement était palpable dans la tonalité de sa voix.
Contact brûlant contre sa nuque, suffisamment pour lui ôter un frisson, Mirko saisissait son menton pour forcer le contact visuel avec la foule. Elle imposait le silence, Laelia, bourreau qui appréciait le suspens, la douleur et l’erreur. « Tu aurais eu juste si tu me l’avais dit plus tôt, il y a quelques mois. » Rire amusé, moquerie qui tombait du ciel, la pulpe de ses doigts glissait contre la barbe de l’homme, regard tendre, parsemé de mesquinerie. « Pour ton plus grand plaisir, mon chat, je n’ai pas de fiancé, enfin je n’en ai plus. Je suis partie de chez mon oncle, donc financièrement indépendante, libre et si tu ne le savais pas encore… » Nouveau silence, la fleur s’était approchée de lui comme précédemment, le souffle titillant les lèvres de Mirko, sans le lâcher du regard. « Je suis orpheline. » Doigts qui se retiraient immédiatement, comme une bombe que Laelia venait de lâcher, pas une once de fébrilité dans son langage corporel. L’orchidée souriait toujours, appétit qui s’éveillait à la vue du torse bâti du chasseur. « Faussement appétissant. » Joueuse hors pair, ses mirettes ne lâchaient pas le derme de Mirko jusqu’à ce que le tissu simple ne recouvre sa peau, réellement séduisant, l’âge avancé.
« Le mériter ? » Éclat de rire qui transperçait la voûte obscure, Laelia tournoyait sur elle-même, entraînant le mouvement éthéré de sa robe, demi-tour pour reprendre sa place initiale. La Trejo s’était un peu plus inclinée pour regarder la forêt proche, baignée par une lune presque pleine. « Est-ce que tu penses que je te veux ? Minable… » Réprimande accompagnée d’un regard et d’un sourire tout à fait complice malgré les non-dits ainsi que les répliques incessantes. « Je n’aime pas vraiment les sugar daddys. » Bim, Mirko, il avait voulu la piquer, la voilà, la rose la plus destructrice de toutes, bien que l’amusement était palpable dans la tonalité de sa voix.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Dim 7 Juil 2019 - 8:50
Tu l'es, envieux, Mirko, mais pour toi ce n'est pas un défaut. La culpabilité judéo-chrétienne inscrite dans les gènes de tes homologues du vieux continent t'es passé au travers. Tu as la morale protestante : fier de posséder ce que tu as et enthousiaste à l'idée d'une nouvelle conquête.
Pour toi, il y a du jeu dans la vie et d’exhiber l'effet qu'elle te fait un vrai petit bonheur. Pourquoi un homme tel que toi cacherait son vice ? Libre comme pas deux, tu aimes à croire que tout se fait sans limites. Ça te permet de contraster avec la masse.
Cela dit, la réponse qu'elle te sert a tôt fait de remplacer la luxure par une surprise bien réelle dans tes yeux de hyène.
« Indépendante de corps et d'esprit... Alors tu es plus maligne que tu en as l'air baby-doll, ça me plaît d'autant plus.
Répliques-tu, avec ce haussement de sourcil typique, assorti d'un sourire, qui traduit une authentique sincérité. La petite beauté affiche de l'avance sur le reste de sa caste : il semblerait que vous ayez plus de points commun que tu ne l'imaginais. Considérant la chose, tu la regardes en contrebas, tandis qu'elle s'amuse à approcher les doigts de ta bouche pleine de poignards.
Tu fais mine de les lui attraper d'un coup de niaque, avant qu'elle ne lâche une confession qui achève de te surprendre. Les traits tirés d'étonnement, l'air régalé, tu lâches un genre de demi rire bon à marquer l'effet que l'anecdote vient de produire sur ta représentation d'elle.
« Toi, orpheline ? C'est la nouvelle de l'année. Dis-tu. Mais... Ouais. ceci explique cela...
Conclusion en demi teinte (semblant faite pour toi-même) à travers un regard assombri. Ça ne te fait rien d'admettre tes approximations et encore moins tes erreurs : mais cet élément là suffit à donner du sens à tout le reste. C'est la pierre qui se trouve à la base de tout l'édifice : tu y mettrais ta main à couper.
Souriant toujours, visiblement heureux d'avoir une nouvelle clé sur laquelle cogiter, tu la regardes néanmoins jouer la difficile en minaudant. Rien ne te dérange dans le défi : elle est jeune, belle et riche, mais il en faut plus pour t'arrêter. Pire, c'est ça qui te motive. Tu adores prendre ce qui n'est pas pour toi, trop conscient de tes propres charmes pour te dispenser d'essayer. D'ailleurs, essuyer vent sur vent ne te décourage pas... Pire : ça te fait marrer.
« Ta bouche dit non, mais si tu voyais tes yeux...
Tu lui sers un regard obscène : le genre à ouvrir sur un univers entier de vice. Puis, tu te fends d'un rire franc : amusé de ta propre connerie que tu es. Un enfant. Elle aussi s'amuse et c'est pour ça que vous continuez.
« Sugar daddy ? Rétorques-tu d'un air faussement scandalisé. Je n'ai pas les moyens d'entretenir une poupée comme toi, bébé... Tout ce que j'ai à t'offrir, c'est un putain de road trip de l'enfer dans mon royaume de comte Dracula.
Tu te gausses encore, assortissant la réplique d'une pose évocatrice. Les vannes ad hominem te donnent envie d'en rajouter une couche, parce que t'es pas du genre à avoir l'ego fragile (mais c'est la marque des vrais alpha, à ce qu'il paraît). Avec toi, plus c'est gros, mieux ça passe (qu'importe le contexte).
« Pour le côté « Daddy », je plaide coupable... Ajoutes-tu plein de fausse humilité (dans les faits, tu pourrais être son père), caressant ta barbe blanche d'un air sage. Mais je pense que tu me veux au moins assez pour partir en balade.
Tu lui lances un air plein de défi, la main tendue dans sa direction. Ça te plaît bien de rester à papoter sous la lune, mais le diable que t'as dans le corps te commande de bouger. Cela fait un petit moment que l'idée d'explorer le château t'habite l'esprit. A cette heure, pas âme qui vive : les convives sont réunis dans la cour... Alors, pourquoi ne pas en profiter ?
Pour toi, il y a du jeu dans la vie et d’exhiber l'effet qu'elle te fait un vrai petit bonheur. Pourquoi un homme tel que toi cacherait son vice ? Libre comme pas deux, tu aimes à croire que tout se fait sans limites. Ça te permet de contraster avec la masse.
Cela dit, la réponse qu'elle te sert a tôt fait de remplacer la luxure par une surprise bien réelle dans tes yeux de hyène.
« Indépendante de corps et d'esprit... Alors tu es plus maligne que tu en as l'air baby-doll, ça me plaît d'autant plus.
Répliques-tu, avec ce haussement de sourcil typique, assorti d'un sourire, qui traduit une authentique sincérité. La petite beauté affiche de l'avance sur le reste de sa caste : il semblerait que vous ayez plus de points commun que tu ne l'imaginais. Considérant la chose, tu la regardes en contrebas, tandis qu'elle s'amuse à approcher les doigts de ta bouche pleine de poignards.
Tu fais mine de les lui attraper d'un coup de niaque, avant qu'elle ne lâche une confession qui achève de te surprendre. Les traits tirés d'étonnement, l'air régalé, tu lâches un genre de demi rire bon à marquer l'effet que l'anecdote vient de produire sur ta représentation d'elle.
« Toi, orpheline ? C'est la nouvelle de l'année. Dis-tu. Mais... Ouais. ceci explique cela...
Conclusion en demi teinte (semblant faite pour toi-même) à travers un regard assombri. Ça ne te fait rien d'admettre tes approximations et encore moins tes erreurs : mais cet élément là suffit à donner du sens à tout le reste. C'est la pierre qui se trouve à la base de tout l'édifice : tu y mettrais ta main à couper.
Souriant toujours, visiblement heureux d'avoir une nouvelle clé sur laquelle cogiter, tu la regardes néanmoins jouer la difficile en minaudant. Rien ne te dérange dans le défi : elle est jeune, belle et riche, mais il en faut plus pour t'arrêter. Pire, c'est ça qui te motive. Tu adores prendre ce qui n'est pas pour toi, trop conscient de tes propres charmes pour te dispenser d'essayer. D'ailleurs, essuyer vent sur vent ne te décourage pas... Pire : ça te fait marrer.
« Ta bouche dit non, mais si tu voyais tes yeux...
Tu lui sers un regard obscène : le genre à ouvrir sur un univers entier de vice. Puis, tu te fends d'un rire franc : amusé de ta propre connerie que tu es. Un enfant. Elle aussi s'amuse et c'est pour ça que vous continuez.
« Sugar daddy ? Rétorques-tu d'un air faussement scandalisé. Je n'ai pas les moyens d'entretenir une poupée comme toi, bébé... Tout ce que j'ai à t'offrir, c'est un putain de road trip de l'enfer dans mon royaume de comte Dracula.
Tu te gausses encore, assortissant la réplique d'une pose évocatrice. Les vannes ad hominem te donnent envie d'en rajouter une couche, parce que t'es pas du genre à avoir l'ego fragile (mais c'est la marque des vrais alpha, à ce qu'il paraît). Avec toi, plus c'est gros, mieux ça passe (qu'importe le contexte).
« Pour le côté « Daddy », je plaide coupable... Ajoutes-tu plein de fausse humilité (dans les faits, tu pourrais être son père), caressant ta barbe blanche d'un air sage. Mais je pense que tu me veux au moins assez pour partir en balade.
Tu lui lances un air plein de défi, la main tendue dans sa direction. Ça te plaît bien de rester à papoter sous la lune, mais le diable que t'as dans le corps te commande de bouger. Cela fait un petit moment que l'idée d'explorer le château t'habite l'esprit. A cette heure, pas âme qui vive : les convives sont réunis dans la cour... Alors, pourquoi ne pas en profiter ?
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Dim 7 Juil 2019 - 9:43
heads i win,
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mirlia
Girl boss dans l’âme, après avoir été choyée une grande partie de sa vie, la belle disposait de nouvelles aspirations, objectifs de vie qui guidaient ses pas, reflétaient un tout nouveau fonctionnement. Belle progression pour la sublime, de quoi égayer son existence, lui donner un nouveau souffle, l’air plus pur, frais, agréable, gonflant ses poumons sans craindre l’oxydation. Maligne ? Belle interprétation, mais c’était le cas. Femme de jeu, Laelia s’était pliée, munie d’une panoplie de masques, d’illusions, à n’en plus finir, sans se perdre un instant dans sa comédie. Depuis le début, même si la ronce s’était complu dans ce train quotidien, c’était celle qui tirait les ficelles, le diable débarqué sur terre, des ficelles tissées au bout des doigts. Galerie d’Art à elle seule, la créatrice jubilait face à ce goût rafraîchissant de liberté, d’émancipation. Des mots qui l’avaient tant fait saliver. D’autant plus que le compliment de Mirko la faisait sourire, lueur différente, celle de la joie pure et dure, si difficile à percevoir sur ce faciès imperméable par fréquences. Canines aiguisées tel un poignard qui mimaient un geste envers ses doigts curieux, Laelia ne vacillait pas, ballerine stable sur ses appuies. « Oui, ils ont été assassinées devant mes yeux lorsque j’étais encore enfant, sur l’ordre de mon oncle. » Aucune peur de confier ce secret, si Lazaro avait tenté de la détruire puis de la sauver pour ensuite mieux la contrôler et la démolir, la sauvage s’en était allée, en perdant tout et à rien à la fois. Pas de famille depuis la perte de Rosa et Lamberto, elle n’avait aucune attache avec les Trejo, s’en fichant de perdre son nom, son identité de sang-pur et une richesse illusoire, qu’elle compensait aujourd’hui grâce à un travail acharné et une réussite méritée.
Il y avait le péché de gourmandise, peut-être teinté de luxure, qui coulait dans ses veines, l’orchidée. Les mirettes affamées, elle ne se gênait pas pour admirer le torse bâti du brun, les dents dévoilées suite à cette risette omniprésente. « Mes yeux disent que c’est appétissant et plaisant. » Pas réellement de tabous pour la vipère au franc-parler, immobile face à une réaction toute aussi théâtrale que la sienne. Écho du rire grave de Mirko, elle se laissait aller à la légèreté, comme à son habitude lorsqu’il se trouvait à ses côtés, emportée par une si belle ambivalence de caractère. Tantôt homme, tantôt enfant, face à une poupée tant diable qu’ange, cocktail explosif d’ambages. « Mais je m’entretiens seule, Mirko. Pas besoin de cavalier, sauf quand je le décide. » Reine impitoyable, Laelia orientait ses choix, sa vie et profitait uniquement lorsqu’elle le voulait, comme à cet instant. « Et j’ai choisi de te suivre dans ce road trip, qui j’espère, sera différent de l’Enfer que j’habite. » Lieu loin d’être déplaisant lorsqu’on en était l’impératrice. Paume tendue à son encontre, l’élégante enlaçait les bouts des doigts de Mirko des siens, manière du duchesse qui sied à la fleur. « Prend ça pour de la pitié, je vois que tu as besoin de moi pour visiter. » Endroit très peu connu de Laelia, elle trouvait l’idée plaisante, intéressante, accrochée à la paume de celui qui pourrait être son père. Ils prenaient donc le chemin des murailles qui menaient à l’intérieur d’une des tours. Veuve noire qui passait en première, descendant avec aisance et légèreté les marches en colimaçon, grinçant sous leurs pas pour atterrir dans un des couloirs du château. Lumière actionnée pour l’évènement, Laelia sortait sa baguette de sous sa robe, lançant un rapide sortilège pour les éteindre, agressée par l’éclairage vif du lieu. Artéfact rangé, ses prunelles claires admiraient la tapisserie, les meubles et les tableaux dignes de l’époque. « Invente-moi l’histoire de ces lieux selon le Comte Dracula, si ce château lui avait appartenu. » Le rictus accroché aux lèvres, elle le fixait, les doigts toujours liés aux siens.
Il y avait le péché de gourmandise, peut-être teinté de luxure, qui coulait dans ses veines, l’orchidée. Les mirettes affamées, elle ne se gênait pas pour admirer le torse bâti du brun, les dents dévoilées suite à cette risette omniprésente. « Mes yeux disent que c’est appétissant et plaisant. » Pas réellement de tabous pour la vipère au franc-parler, immobile face à une réaction toute aussi théâtrale que la sienne. Écho du rire grave de Mirko, elle se laissait aller à la légèreté, comme à son habitude lorsqu’il se trouvait à ses côtés, emportée par une si belle ambivalence de caractère. Tantôt homme, tantôt enfant, face à une poupée tant diable qu’ange, cocktail explosif d’ambages. « Mais je m’entretiens seule, Mirko. Pas besoin de cavalier, sauf quand je le décide. » Reine impitoyable, Laelia orientait ses choix, sa vie et profitait uniquement lorsqu’elle le voulait, comme à cet instant. « Et j’ai choisi de te suivre dans ce road trip, qui j’espère, sera différent de l’Enfer que j’habite. » Lieu loin d’être déplaisant lorsqu’on en était l’impératrice. Paume tendue à son encontre, l’élégante enlaçait les bouts des doigts de Mirko des siens, manière du duchesse qui sied à la fleur. « Prend ça pour de la pitié, je vois que tu as besoin de moi pour visiter. » Endroit très peu connu de Laelia, elle trouvait l’idée plaisante, intéressante, accrochée à la paume de celui qui pourrait être son père. Ils prenaient donc le chemin des murailles qui menaient à l’intérieur d’une des tours. Veuve noire qui passait en première, descendant avec aisance et légèreté les marches en colimaçon, grinçant sous leurs pas pour atterrir dans un des couloirs du château. Lumière actionnée pour l’évènement, Laelia sortait sa baguette de sous sa robe, lançant un rapide sortilège pour les éteindre, agressée par l’éclairage vif du lieu. Artéfact rangé, ses prunelles claires admiraient la tapisserie, les meubles et les tableaux dignes de l’époque. « Invente-moi l’histoire de ces lieux selon le Comte Dracula, si ce château lui avait appartenu. » Le rictus accroché aux lèvres, elle le fixait, les doigts toujours liés aux siens.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Dim 7 Juil 2019 - 15:40
L'assurance de la gamine associé à la crudité des propos achève de te souffler. Tu laisses échapper un rire court et sonore, un peu comme si tu venais d'assister au putain de coup de pied donné par un gamin dans les couilles d'un géant. C'est à la fois tragique et audacieux. On ne peut qu'admirer tout ce que cela représente.
« Oh god ! T'exclames-tu. Merde ! Tu as la backstory d'une putain de tueuse en série bébé.
Tes yeux brillent d'un intérêt tout ce qu'il y a de malsain : ce qui dégage une odeur de sang te fait bander au moins autant qu'une paire de sein. C'est pratiquement de l'ordre du réflexe à ce stade. Bête cannibale : tu as goûté trop de violence pour saisir l'horreur véritable qui se cache derrière la scène. Cela dit, t'es quand même assez malin pour imaginer ce que cela a pu générer de monstrueux dans l'âme de la gamine. Il suffit de la voir.
« J'aime autant savoir que tu fais des robes... Encore que.
Ajoutes-tu d'une voix plus suave, un calme apparent posé au dessus du reste. La proximité rappelle les instincts sur le devant de la scène. T'es au moins aussi curieux qu'excité à ce stade. C'est un tout : plus elle t'en dit, plus l'enjeu te paraît intéressant. Laelia est une audacieuse qui se la joue, mais il apparaît désormais que sa noirceur n'a rien de gratuit.
De fait, elle apparaît infiniment plus profonde que toutes les pétasses que tu te fais en semaine. Tu sais d'expérience le potentiel qu'un tel bagage représente et cela te fascine (de la plus hideuse des manières). Pire : t'es le genre de taré qui payerait cher pour voir la catastrophe arriver.
« Ça me suffit.
Rétorques-tu aux qualificatifs « appétissant » et « plaisant ». Pour le reste, tu la laisses faire état de son indépendance, bien conscient qu'il faut ça aux femmes pour accepter de lever la jambe. C'est un fait que tu déplores, mais la féminité implique que l'on chasse jusqu'à se laisser choisir. Alors si elle a besoin de ça pour te prendre la main (plutôt que d'admettre qu'elle en crève d'envie), tu veux bien fermer ta gueule (pour une fois).
Ce sont les règles implicites de votre jeu, après tout (et c'est clair qu'il ne te plairait pas autant si elle ne t'envoyait pas chier comme elle le fait). Trop habitué à côtoyer des « gentils » et des « petites natures », il te faut ta dose de grandes gueules pour t'amuser.
Sa main dans la tienne, tu lui sers un regard tout à la fois froid et plein d'invitations (ambivalence de ta nature). L'obscurité qu'elle impose aux couloirs de pierre donne l'impression de s'engager dans la tanière du loup. Tu aimes l'audace avec laquelle elle plonge dans ton élément (car pour toi, la pénombre n'est qu'une autre modalité du jour). Tes yeux brillent comme un chat furetant les allées immenses.
« Pour commencer tous les fils de pute, là dehors, seraient méthodiquement empalés par ordre alphabétique sur des pics tout autour du château.
Improvises-tu avec autant d'aisance que si la chose était arrivée la semaine dernière.
« Il y aurait une foule de bombes dans ton style en train de courir dans tous les coins en gloussant et prêtes à lever la robe au passage du maître des lieux.
Avec toi les vieux contes prennent des allures de porno démodés. Cela dit (et en toute honnêteté), qui cela étonnera encore ?
Tu assortis si bien la vulgarité au naturel que la chose deviendrait presque plaisante à écouter. Quand tu te balades, c'est comme si t'étais chez toi. T'as l'air cool, détendu et tu te plaît à décrire tes petits fantasmes comme on parlerait du temps.
A ce titre, tu profites d'avoir ta princesse au bout des doigts pour la ramener dans ton giron. Un petit geste et tu l'attires face à toi, comme si vous étiez sur le point d'entamer une valse. Ta main libre en profite pour glisser dans son dos. Tu l'effleures du bout des doigts : des omoplates à la chute des reins.
« Qu'est-ce que tu lui dirais à ton prince vampire ?
« Oh god ! T'exclames-tu. Merde ! Tu as la backstory d'une putain de tueuse en série bébé.
Tes yeux brillent d'un intérêt tout ce qu'il y a de malsain : ce qui dégage une odeur de sang te fait bander au moins autant qu'une paire de sein. C'est pratiquement de l'ordre du réflexe à ce stade. Bête cannibale : tu as goûté trop de violence pour saisir l'horreur véritable qui se cache derrière la scène. Cela dit, t'es quand même assez malin pour imaginer ce que cela a pu générer de monstrueux dans l'âme de la gamine. Il suffit de la voir.
« J'aime autant savoir que tu fais des robes... Encore que.
Ajoutes-tu d'une voix plus suave, un calme apparent posé au dessus du reste. La proximité rappelle les instincts sur le devant de la scène. T'es au moins aussi curieux qu'excité à ce stade. C'est un tout : plus elle t'en dit, plus l'enjeu te paraît intéressant. Laelia est une audacieuse qui se la joue, mais il apparaît désormais que sa noirceur n'a rien de gratuit.
De fait, elle apparaît infiniment plus profonde que toutes les pétasses que tu te fais en semaine. Tu sais d'expérience le potentiel qu'un tel bagage représente et cela te fascine (de la plus hideuse des manières). Pire : t'es le genre de taré qui payerait cher pour voir la catastrophe arriver.
« Ça me suffit.
Rétorques-tu aux qualificatifs « appétissant » et « plaisant ». Pour le reste, tu la laisses faire état de son indépendance, bien conscient qu'il faut ça aux femmes pour accepter de lever la jambe. C'est un fait que tu déplores, mais la féminité implique que l'on chasse jusqu'à se laisser choisir. Alors si elle a besoin de ça pour te prendre la main (plutôt que d'admettre qu'elle en crève d'envie), tu veux bien fermer ta gueule (pour une fois).
Ce sont les règles implicites de votre jeu, après tout (et c'est clair qu'il ne te plairait pas autant si elle ne t'envoyait pas chier comme elle le fait). Trop habitué à côtoyer des « gentils » et des « petites natures », il te faut ta dose de grandes gueules pour t'amuser.
Sa main dans la tienne, tu lui sers un regard tout à la fois froid et plein d'invitations (ambivalence de ta nature). L'obscurité qu'elle impose aux couloirs de pierre donne l'impression de s'engager dans la tanière du loup. Tu aimes l'audace avec laquelle elle plonge dans ton élément (car pour toi, la pénombre n'est qu'une autre modalité du jour). Tes yeux brillent comme un chat furetant les allées immenses.
« Pour commencer tous les fils de pute, là dehors, seraient méthodiquement empalés par ordre alphabétique sur des pics tout autour du château.
Improvises-tu avec autant d'aisance que si la chose était arrivée la semaine dernière.
« Il y aurait une foule de bombes dans ton style en train de courir dans tous les coins en gloussant et prêtes à lever la robe au passage du maître des lieux.
Avec toi les vieux contes prennent des allures de porno démodés. Cela dit (et en toute honnêteté), qui cela étonnera encore ?
Tu assortis si bien la vulgarité au naturel que la chose deviendrait presque plaisante à écouter. Quand tu te balades, c'est comme si t'étais chez toi. T'as l'air cool, détendu et tu te plaît à décrire tes petits fantasmes comme on parlerait du temps.
A ce titre, tu profites d'avoir ta princesse au bout des doigts pour la ramener dans ton giron. Un petit geste et tu l'attires face à toi, comme si vous étiez sur le point d'entamer une valse. Ta main libre en profite pour glisser dans son dos. Tu l'effleures du bout des doigts : des omoplates à la chute des reins.
« Qu'est-ce que tu lui dirais à ton prince vampire ?
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Dim 7 Juil 2019 - 16:55
heads i win,
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mirlia
Profil d’une tueuse en série, il n’avait pas tort, Dracula. S’il savait le nombre de fois où l’hémoglobine avait coulé le long de ses paumes douces, la chair encrée sous ses ongles manucurés à la perfection, les cris comme unique symphonie, le plasma comme boisson. Et tout ceci dans le calme apaisant de la folie, à l’état brut, la violence comme seule échappatoire, exutoire à cette pression, à cette rage destructrice. Alors, un sourire malsain étirait ses lèvres, le temps d’un instant, juste quelques secondes, pensées qui allaient facilement vers ses heures sombres, sans ressentir l’envie d’y replonger. Laelia ne pouvait plus se permettre de tels écarts, maintenant que la célébrité toquait à sa porte, les démons ne revenaient plus, places déjà prises par quelque chose d’autre. Noirceur qui persistait lorsqu’on regardait à travers l’océan de ses prunelles, au milieu de l’ouragan et de la houle, au centre de la catastrophe. Remarque ponctuée d’un rire chez la brune, ravie d’exhiber sa réussite et le chemin parcouru jusqu’ici : nul doute à avoir concernant son estime, sa fierté face à l’aboutissement d’un rêve d’enfance.
Arpentant le restant de la muraille, la ronce s’était attachée à la main de Mirko, ouvrant la marche à travers les escaliers en bois, ceux qui grinçaient sous leurs poids. Lumière agressive désactivée d’un coup de baguette. Laelia avançait, les talons claquant le parquet, somptueuse mélodie, paon fier qui ondulait lascivement au travers des couloirs à la décoration douteuse, mais d’époque. Chaleur de sa paume liée à celle du sorcier, elle ne pouvait s’empêcher de rire au début de son histoire, zieutait son faciès suivi de ses prunelles étincelantes, qu’elle ne lâchait pas. « Des filles faciles pour un goujat. » Moue dégoûtée, elle roulait des yeux. « Dégoûtant, à vomir. » Balade lente, ponctuée du récit animé du chasseur, qui ne manquait pas de faire rire la jeune femme, la risette fixée au visage faiblement éclairé. Mouvement las, il l’attirait à lui d’un geste précis afin de nicher son buste au sien, une paume glissant de ses omoplates nues à la courbe de ses reins. Jouant avec le feu, la fleur le faisait reculer contre le mur proche, coinçant le corps sculpté de Mirko contre le sien. Poupée de petite taille, elle n’en restait pas moins imposante, aura indescriptible, sirène mystique, la nymphe encadrait son visage de ses paumes contre le mur.
Silence imposé, l’azur de ses mirettes ne quittait pas l’ébène de Mirko, visages proches, les souffles se percutant. « Je lui dirai de tout faire pour qu’on le laisse tranquille avec sa dame. » Sourire étincelant, sa chevelure virevoltait suite à une légère brise, sûrement dû au défaut d’une des nombreuses fenêtres. « Comment peut-il tolérer tant d’intrus ? » Amusée, cela se lisait au travers de son regard et d’un geste mesuré, Laelia rapprochait ses pulpes de celles du brun avant de dévier à la dernière minute, actionnant l’alarme incendie à côté d’eux. Foutu air de gamine triomphante, le dédain dans les veines, l'incitation facile. « Il faut tout faire soi-même. »
Arpentant le restant de la muraille, la ronce s’était attachée à la main de Mirko, ouvrant la marche à travers les escaliers en bois, ceux qui grinçaient sous leurs poids. Lumière agressive désactivée d’un coup de baguette. Laelia avançait, les talons claquant le parquet, somptueuse mélodie, paon fier qui ondulait lascivement au travers des couloirs à la décoration douteuse, mais d’époque. Chaleur de sa paume liée à celle du sorcier, elle ne pouvait s’empêcher de rire au début de son histoire, zieutait son faciès suivi de ses prunelles étincelantes, qu’elle ne lâchait pas. « Des filles faciles pour un goujat. » Moue dégoûtée, elle roulait des yeux. « Dégoûtant, à vomir. » Balade lente, ponctuée du récit animé du chasseur, qui ne manquait pas de faire rire la jeune femme, la risette fixée au visage faiblement éclairé. Mouvement las, il l’attirait à lui d’un geste précis afin de nicher son buste au sien, une paume glissant de ses omoplates nues à la courbe de ses reins. Jouant avec le feu, la fleur le faisait reculer contre le mur proche, coinçant le corps sculpté de Mirko contre le sien. Poupée de petite taille, elle n’en restait pas moins imposante, aura indescriptible, sirène mystique, la nymphe encadrait son visage de ses paumes contre le mur.
Silence imposé, l’azur de ses mirettes ne quittait pas l’ébène de Mirko, visages proches, les souffles se percutant. « Je lui dirai de tout faire pour qu’on le laisse tranquille avec sa dame. » Sourire étincelant, sa chevelure virevoltait suite à une légère brise, sûrement dû au défaut d’une des nombreuses fenêtres. « Comment peut-il tolérer tant d’intrus ? » Amusée, cela se lisait au travers de son regard et d’un geste mesuré, Laelia rapprochait ses pulpes de celles du brun avant de dévier à la dernière minute, actionnant l’alarme incendie à côté d’eux. Foutu air de gamine triomphante, le dédain dans les veines, l'incitation facile. « Il faut tout faire soi-même. »
(c) DΛNDELION
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Dim 7 Juil 2019 - 19:02
L'obscurité donne au château des allures de palais gothique. Le bois sombre des meubles, aux reflets laqués, semble une encre dressée depuis l'océan noir d'un parquet usé par le temps et les passages. C'est à peine si la silhouette vipérine de Laelia se découpe dans la pâle lueur d'une lune que les hautes fenêtres laissent tout juste entrevoir. Mêlée à la nuit même, la belle n'en jaillit que lorsque la lumière de l'astre daigne lui sculpter le corps.
Toi, tu vois tout cependant. Tes yeux de bête sont un passe droit vers la beauté : il serait dommage de passer à côté d'une démarche aussi sensuelle. Plus que de te faire mener par la main, tu aimes observer la femme de dos. Ses talons claquent comme pour rappeler que derrière chaque déhanchement se cache une punition. La fleur a le pouvoir de te faire payer l'adoration que tu portes à ses courbes. Le désir te rend docile et tu la suis sans broncher : elle le sait, toi aussi. C'est une autre ligne de votre contrat implicite.
Vos deux âmes corrompues partagent assez le goût du vice pour rire de tes récits immondes. La vérité, c'est que t'as pas de problème à l'idée d'accoupler des filles faciles avec un salaud (n'est-ce pas ce que vous êtes en train de faire en ce moment même ?). Sexe et jugement ne cohabitent à tes yeux qu'au moment d'éduquer ta fille. Pour le reste, tu nages sans cap.
Cela fait bien longtemps que l'amour a quitté tes doigts. Pauvre hère en déshérence d'humanité. Celui qui goûte aux chairs des femmes est à peine toi, mais tu es trop borné et trop fier pour t'en rendre compte. Tu préfères continuer à te consumer l'âme entre toutes les cuisses de ce foutu monde, plutôt que d'admettre la réalité de ta solitude. Si tu avais assez de sagesse pour t'en rendre compte, peut-être verrais-tu briller pareil éclat au milieu du dédain, dans le regard de Laelia Trejo. Malheureusement, il n'y a que mensonge dans ton jugement et tu préfères t'accrocher à l'idée que vous êtes deux salopards qui trompent l'ennui en se tournant autour.
C'est tellement plus facile ainsi.
Tragédie ordinaire...
La distance asphyxie et tu ne quittes désormais plus la clarté pâle de son regard bleu. T'as l'air tout à la fois diverti et sur le point de la bouffer : comme une eau calme cachant en son sein l'intensité d'un bouillonnement sauvage. Si proches à présent : un parfum labellisé à son nom te parvient entre chaque souffle. Tu as à peine bu que tu es déjà ivre. Tous les ingrédients sont là. Elle sourit, ses cheveux ondulent : elle est belle. Encore amusée en dépit de l'instant.
Quand elle te fait miroiter le plus, pour finalement tout rompre en actionnant l'alarme incendie, tu ne bouges pas. Au dehors, on entend des voix s'élever. C'est l'incompréhension généralisée et il y a fort à parier que d'ici deux minutes, ce couloir sera plein de responsables cherchant à démêler le pourquoi du comment.
Mais qu'importe : t'as cette esquisse de sourire qui veut tout dire. Un genre de rictus typique, juste fait pour dévoiler la pointe de tes canines saillantes. Alors, indifférent à la sonnerie stridente qui te perce les tympans, tu plaques la main dans son dos. L'effleurement se meut en poigne ferme, tandis que ta main libre se fraye un chemin à travers la chevelure de soie.
Cette prise, contre laquelle une femme de son gabarit ne peut lutter, acte la suite. Penché sur sa bouche, tu prends la promesse qu'elle n'a cessé de te faire miroiter depuis le début de votre petit jeu. Baiser brûlant de désir, tout à la fois sauvage que langoureux. Depuis combien de temps rêvais-tu de la goûter ? Probablement assez longtemps pour rendre la chose légitime à tes yeux. Vous n'avez eu de cesse de vous tourner autour... Encore et encore. Ce baiser là, empressé, menacé par l'arrivée prochaine de quelque intrus, est bien à votre image : des jouisseurs inconséquent.
Toi, tu vois tout cependant. Tes yeux de bête sont un passe droit vers la beauté : il serait dommage de passer à côté d'une démarche aussi sensuelle. Plus que de te faire mener par la main, tu aimes observer la femme de dos. Ses talons claquent comme pour rappeler que derrière chaque déhanchement se cache une punition. La fleur a le pouvoir de te faire payer l'adoration que tu portes à ses courbes. Le désir te rend docile et tu la suis sans broncher : elle le sait, toi aussi. C'est une autre ligne de votre contrat implicite.
Vos deux âmes corrompues partagent assez le goût du vice pour rire de tes récits immondes. La vérité, c'est que t'as pas de problème à l'idée d'accoupler des filles faciles avec un salaud (n'est-ce pas ce que vous êtes en train de faire en ce moment même ?). Sexe et jugement ne cohabitent à tes yeux qu'au moment d'éduquer ta fille. Pour le reste, tu nages sans cap.
Cela fait bien longtemps que l'amour a quitté tes doigts. Pauvre hère en déshérence d'humanité. Celui qui goûte aux chairs des femmes est à peine toi, mais tu es trop borné et trop fier pour t'en rendre compte. Tu préfères continuer à te consumer l'âme entre toutes les cuisses de ce foutu monde, plutôt que d'admettre la réalité de ta solitude. Si tu avais assez de sagesse pour t'en rendre compte, peut-être verrais-tu briller pareil éclat au milieu du dédain, dans le regard de Laelia Trejo. Malheureusement, il n'y a que mensonge dans ton jugement et tu préfères t'accrocher à l'idée que vous êtes deux salopards qui trompent l'ennui en se tournant autour.
C'est tellement plus facile ainsi.
Tragédie ordinaire...
La distance asphyxie et tu ne quittes désormais plus la clarté pâle de son regard bleu. T'as l'air tout à la fois diverti et sur le point de la bouffer : comme une eau calme cachant en son sein l'intensité d'un bouillonnement sauvage. Si proches à présent : un parfum labellisé à son nom te parvient entre chaque souffle. Tu as à peine bu que tu es déjà ivre. Tous les ingrédients sont là. Elle sourit, ses cheveux ondulent : elle est belle. Encore amusée en dépit de l'instant.
Quand elle te fait miroiter le plus, pour finalement tout rompre en actionnant l'alarme incendie, tu ne bouges pas. Au dehors, on entend des voix s'élever. C'est l'incompréhension généralisée et il y a fort à parier que d'ici deux minutes, ce couloir sera plein de responsables cherchant à démêler le pourquoi du comment.
Mais qu'importe : t'as cette esquisse de sourire qui veut tout dire. Un genre de rictus typique, juste fait pour dévoiler la pointe de tes canines saillantes. Alors, indifférent à la sonnerie stridente qui te perce les tympans, tu plaques la main dans son dos. L'effleurement se meut en poigne ferme, tandis que ta main libre se fraye un chemin à travers la chevelure de soie.
Cette prise, contre laquelle une femme de son gabarit ne peut lutter, acte la suite. Penché sur sa bouche, tu prends la promesse qu'elle n'a cessé de te faire miroiter depuis le début de votre petit jeu. Baiser brûlant de désir, tout à la fois sauvage que langoureux. Depuis combien de temps rêvais-tu de la goûter ? Probablement assez longtemps pour rendre la chose légitime à tes yeux. Vous n'avez eu de cesse de vous tourner autour... Encore et encore. Ce baiser là, empressé, menacé par l'arrivée prochaine de quelque intrus, est bien à votre image : des jouisseurs inconséquent.
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Dim 7 Juil 2019 - 21:20
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Reflet de son âme, la fleur se retrouvait dans le regard sombre de son partenaire. Ambivalence des tempéraments similaires, noirceur identique, si ce n’était refoulée et oubliée chez la belle à ce goût prononcé pour l’amusement, les ressemblances étaient frappantes. Deux enfants malgré les âges, ils savaient s’y prendre pour déstabiliser et rendre dingue l’autre, malgré les faux-semblants, les masques de glace. Les corps l’un contre l’autre, la sirène avait réduit tout espace entre eux, la poitrine au buste, les paumes sur le mur. Petite brise qui s’immisçait entre eux, valse des chevelures et du tissu éthéré de sa robe sombre. Sourire greffé aux lèvres, Laelia ne le quittait pas du regard, obnubilée par son obscurité, cette risette dévoilant le début de ses canines et les respirations qui étaient accordées. Divertie, la créatrice activait l’alarme incendie en prétextant un baiser, esquivé et dévié à la dernière minute par la sirène diabolique. Autour d’eux, des cris et un boucan sans nom s’élevaient, brouhaha de quelques secondes créé par la ronce destructrice. De leur côté, Mirko et Laelia n’avaient pas bougé, au contraire : poigne plus ferme contre ses reins, les pulpes du brun rencontraient sensuellement celles de la Princesse, mélange brut de désir et d’érotisme. La fleur ramenait une main contre l’arrière de son crâne, enlaçant ses lèvres des siennes, langoureusement en se pressant davantage contre le torse musclé du chasseur.
Le temps s’était arrêté un moment, le temps de ce baiser miroité, convoité et désiré des deux côtés. Peut-être que le jeu avait suffisamment duré entre eux, mais ne semblait pas vouloir s’arrêter, divertissement à n’en plus finir, qui éveillait les sens des deux tornades. Muscles rosés qui se touchaient, allant jusqu’à la valse et la tango ensemble, guidé par les mouvements des croissants de chair, c’était la belle qui se retirait légèrement, prunelles brillantes, d’où la luxure et la gourmandise se lisaient de plus en plus. Pas l’instant d’échanger plus, qu’un bruit de pas se faisait entendre et d’un geste précis, rapide, Laelia tirait le brun dans un recoin pour se cacher derrière un vase imposant. Ils s’étaient baissés, dissimulés du groupe qui déambulait dans les artères du monument historique. Entendant le souffle fort du chasseur, elle avait glissé sa main contre sa bouche, le temps de voir tout le cortège passer de pompiers, à la recherche de l’incendie. Ils disparaissaient finalement après quelques secondes sous les regards des deux diablotins. Rire complice qu’ils échangeaient avant de se relever, Laelia se dégageait de la cachette. « J’ai encore dû me débrouiller seule. » Décidée à le frustrer, la sorcière le regardait, malicieuse tout en poussant la porte derrière elle avec son dos, pièce où tenaient un canapé et une cheminée, décor d’un ancien salon, peut-être un endroit où prendre le thé. Le « attrape-moi » dans le regard.
Le temps s’était arrêté un moment, le temps de ce baiser miroité, convoité et désiré des deux côtés. Peut-être que le jeu avait suffisamment duré entre eux, mais ne semblait pas vouloir s’arrêter, divertissement à n’en plus finir, qui éveillait les sens des deux tornades. Muscles rosés qui se touchaient, allant jusqu’à la valse et la tango ensemble, guidé par les mouvements des croissants de chair, c’était la belle qui se retirait légèrement, prunelles brillantes, d’où la luxure et la gourmandise se lisaient de plus en plus. Pas l’instant d’échanger plus, qu’un bruit de pas se faisait entendre et d’un geste précis, rapide, Laelia tirait le brun dans un recoin pour se cacher derrière un vase imposant. Ils s’étaient baissés, dissimulés du groupe qui déambulait dans les artères du monument historique. Entendant le souffle fort du chasseur, elle avait glissé sa main contre sa bouche, le temps de voir tout le cortège passer de pompiers, à la recherche de l’incendie. Ils disparaissaient finalement après quelques secondes sous les regards des deux diablotins. Rire complice qu’ils échangeaient avant de se relever, Laelia se dégageait de la cachette. « J’ai encore dû me débrouiller seule. » Décidée à le frustrer, la sorcière le regardait, malicieuse tout en poussant la porte derrière elle avec son dos, pièce où tenaient un canapé et une cheminée, décor d’un ancien salon, peut-être un endroit où prendre le thé. Le « attrape-moi » dans le regard.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Lun 8 Juil 2019 - 11:02
Il y avait dans ce baiser toute la saveur d'une victoire longuement convoité. Car au premier jour, Laelia avait posé les bornes séparant vos deux territoire et tu t'étais amusé dès lors à les repousser (chaque fois un peu plus) jusqu'à ce qu'elle te laisse enfin l'atteindre.
Enlacés comme deux serpents dans la pénombre, vous découvrez le goût de l'autre à force d'assauts passionnés, tandis que le monde se met en branle de l'autre côté du mur. Toi, le fils de vampire, tu te délectes autant du contact de sa peau que de son parfum. Elle envahis tes sens de chien, s’immisce dans le moindre interstice de tes perceptions : affûtées, à la mesure du prédateur que tu es.
La tiédeur de son corps frêle renforce ton propre sentiment de puissance, comme tu la tiens entre tes bras. Main blanche plaquée contre la peau cannelle : conquérant. Il y a dans sa jeunesse une clarté qui te fascine d'autant plus que tu es âgé. Fantasme du croisement des générations. Un tableau bandant : tu adores gagner ce qui ne t'es pas destiné.
Mais le jeu commence à peine.
Car déjà, il semblerait que l'on approche. Laelia, plus réaliste que toi, vous improvise une cachette : pragmatisme de femme contrariant ton empressement d'homme pour vous sauvez la mise. Il te faut quelques secondes pour poser ton souffle : le contact de la chair tendre entraîne ta biologie vers d'autres urgences. Tu t'appliques néanmoins à refroidir ton sang, surveillant par les interstices le passage du gros de la troupe.
Que du feu : ils passent sans vous voir et vous ricanez, fiers de votre connerie. La belle en profite pour réaffirmer son statut de maître du jeu : louve dans la bouche, mais brebis dans le regard. Tu t'engages à sa poursuite, le sourire aux lèvres et la luxure dans le pantalon. Courir après une nymphette, il ne t'en faut pas plus pour être heureux. C'est aussi bon pour l'homme que pour le vampire : toutes tes urgences sont comblées.
Dans la pénombre, le petit salon du château t'évoque le manoir Volkine. Un arrière goût de tes pairs qui n'ôte rien au moment, car en terme de réjouissances lucifériennes, les vampires ont de bonnes cartes. Vous animez donc ce petit jeu intemporel, en jouant au chat et à la souris entre des meubles datés. Une cour à votre image : suis moi, je te fuis.. Et ainsi de suite.
Cependant, tu ne tardes pas à lui mettre la main dessus (quand la détermination se meut en urgence). Triomphant, un air de victoire dans le regard, tu soulèves ta princesse de bacchanale pour lui ôter toute possibilité de fuite. Le canapé en guise de lit, tu la déposes, avant de t'en venir culminer au dessus d'elle.
Souffle lourd : on te voit conquérir son cou de ta bouche avide, incapable de prévoir si les baisers accoucheront d'une morsure ou non : tes dents frôlent la jugulaire comme tu la dévores de passion. Le tableau est aussi érotique que terrifiant.
Mais... Car il y a toujours un « mais »...
Des bruits de pas se rapprochent à nouveau. Cette fois-ci, c'est toi qui a la réaction la plus vive : dégainant ta baguette, tu places une bulle de désillusion autour de vous : sortilège de camouflage par excellence. L'un et l'autre vous voyez encore, mais toute personne évoluant autour du canapé sur lequel vous êtes étendu passera à côté de l'info.
Tu as juste le temps de ranger ton instrument que la porte s'ouvre : un type de la sécurité chargé de faire le tour des pièces (sans doute). Immobile, toujours en équilibre au dessus de la princesse, tu glisses dans la peau du chasseur.
Furtif et parfaitement silencieux (c'est à se demander si tu respires encore) ta main s'en vient glisser sous la robe de la demoiselle. Tu remontes, d'une lenteur reptilienne, du genoux le long de la cuisse, tandis que ton regard la rive. Fier de ta connerie : tu la provoques avec la consigne implicite de ne pas bouger. Le moindre geste un peu vif risque d’alerter le type, dont vous pouvez entendre les pas passer derrière le dossier du canapé. A croire que jouer à cache-cache ne te suffit pas.
Enlacés comme deux serpents dans la pénombre, vous découvrez le goût de l'autre à force d'assauts passionnés, tandis que le monde se met en branle de l'autre côté du mur. Toi, le fils de vampire, tu te délectes autant du contact de sa peau que de son parfum. Elle envahis tes sens de chien, s’immisce dans le moindre interstice de tes perceptions : affûtées, à la mesure du prédateur que tu es.
La tiédeur de son corps frêle renforce ton propre sentiment de puissance, comme tu la tiens entre tes bras. Main blanche plaquée contre la peau cannelle : conquérant. Il y a dans sa jeunesse une clarté qui te fascine d'autant plus que tu es âgé. Fantasme du croisement des générations. Un tableau bandant : tu adores gagner ce qui ne t'es pas destiné.
Mais le jeu commence à peine.
Car déjà, il semblerait que l'on approche. Laelia, plus réaliste que toi, vous improvise une cachette : pragmatisme de femme contrariant ton empressement d'homme pour vous sauvez la mise. Il te faut quelques secondes pour poser ton souffle : le contact de la chair tendre entraîne ta biologie vers d'autres urgences. Tu t'appliques néanmoins à refroidir ton sang, surveillant par les interstices le passage du gros de la troupe.
Que du feu : ils passent sans vous voir et vous ricanez, fiers de votre connerie. La belle en profite pour réaffirmer son statut de maître du jeu : louve dans la bouche, mais brebis dans le regard. Tu t'engages à sa poursuite, le sourire aux lèvres et la luxure dans le pantalon. Courir après une nymphette, il ne t'en faut pas plus pour être heureux. C'est aussi bon pour l'homme que pour le vampire : toutes tes urgences sont comblées.
Dans la pénombre, le petit salon du château t'évoque le manoir Volkine. Un arrière goût de tes pairs qui n'ôte rien au moment, car en terme de réjouissances lucifériennes, les vampires ont de bonnes cartes. Vous animez donc ce petit jeu intemporel, en jouant au chat et à la souris entre des meubles datés. Une cour à votre image : suis moi, je te fuis.. Et ainsi de suite.
Cependant, tu ne tardes pas à lui mettre la main dessus (quand la détermination se meut en urgence). Triomphant, un air de victoire dans le regard, tu soulèves ta princesse de bacchanale pour lui ôter toute possibilité de fuite. Le canapé en guise de lit, tu la déposes, avant de t'en venir culminer au dessus d'elle.
Souffle lourd : on te voit conquérir son cou de ta bouche avide, incapable de prévoir si les baisers accoucheront d'une morsure ou non : tes dents frôlent la jugulaire comme tu la dévores de passion. Le tableau est aussi érotique que terrifiant.
Mais... Car il y a toujours un « mais »...
Des bruits de pas se rapprochent à nouveau. Cette fois-ci, c'est toi qui a la réaction la plus vive : dégainant ta baguette, tu places une bulle de désillusion autour de vous : sortilège de camouflage par excellence. L'un et l'autre vous voyez encore, mais toute personne évoluant autour du canapé sur lequel vous êtes étendu passera à côté de l'info.
Tu as juste le temps de ranger ton instrument que la porte s'ouvre : un type de la sécurité chargé de faire le tour des pièces (sans doute). Immobile, toujours en équilibre au dessus de la princesse, tu glisses dans la peau du chasseur.
Furtif et parfaitement silencieux (c'est à se demander si tu respires encore) ta main s'en vient glisser sous la robe de la demoiselle. Tu remontes, d'une lenteur reptilienne, du genoux le long de la cuisse, tandis que ton regard la rive. Fier de ta connerie : tu la provoques avec la consigne implicite de ne pas bouger. Le moindre geste un peu vif risque d’alerter le type, dont vous pouvez entendre les pas passer derrière le dossier du canapé. A croire que jouer à cache-cache ne te suffit pas.
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Lun 8 Juil 2019 - 12:11
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mirlia
Touffeur atteignant son paroxysme, l’épiderme basané de la fleur était d’une chaleur ardente, à s’en brûler les doigts. Mélange de désir et d’appétence, l’orchidée se mouvait contre les pulpes du chasseur, d’où la convoitise émanait, alors qu’autour d’eux, l’apocalypse, des cris paniqués, tant aiguës que graves. D’ici peu, les pompiers arriveraient mais elles ne bougeaient pas, les conquêtes. Ici, à l’enlacer, malgré le tintement strident de l’alarme, provoquant des maux de crâne mais sur l’instant, aucun son ne parvenait aux oreilles de l’orchidée. Son buste percutait celui de Mirko, l’incendie était à l’intérieur d’eux-mêmes, non pas à l’extérieur. Bouillante de concupiscence, elle parvenait à ressentir tout l’effet qu’elle produisait au loup, de quoi flatter son ego de joueuse. Tous deux interrompus par l’arrivée des combattants du feu, le serpent agissait avec rapidité, facilement dissimuler derrière une vase immense, remerciant en silence la décoration de mauvais goût. Paume chaude contre la bouche de Mirko afin d’atténuer son souffle puissant, son regard clair scrutait le passage de tous les hommes, attendant quelques secondes supplémentaires afin de ne pas être attrapés. Et, foutrement amusée par cette connerie, son rire joyeux éclatait dans le couloir, sourire irradiant, toujours teinté d’une malice sans pareilles.
Le jeu reprenait et Laelia poussait la porte d’une des pièces de son dos suivi de son postérieur galbé, sans lâcher les prunelles de son partenaire. Elle reculait tandis qu’il avançait vers elle, deux prédateurs qui s’approchaient et s’attiraient irrémédiablement. Poupée attrapée par le brun, soulevée avec aisance, son dos rencontrait le large divan, les jambes s’écartant afin de l’y accueillir entre. Myriade de baisers contre sa nuque, Laelia retirait sa veste en cuir qu’elle déposait au-dessus de son visage, simple oreiller. Ses doigts se baladaient à travers le tissu de son haut, avant de se faufiler dessous, tâtant de sa pulpe chaude les muscles saillants de son amant. La respiration de l’épine s’accentuait et venait plaquer ses pulpes contre celles de Mirko, nouveau baiser passionné qui enflammait davantage son corps bouillant. De nouveau, une arrivée surprise venait les interrompre et le chasseur se faisait plus rapide, efficace, camouflant leurs corps de la vue du gardien. Plus aucun bruit n’était tolérable, masque imperméable, la jeune femme n’affichait aucune émotion, habituée aux situations les plus extrêmes même si Mirko jouait de la situation en caressant sa jambe galbée. Les lèvres plaquées contre la nuque de l’apollon, elle y déposait de lents baisers, tout était calculé afin de ne laisser entendre aucun bruit.
Mouvements contrôlés de ses lèvres, de son muscle rosé et de ses dents, l’orchidée laissait sa bouche cajoler l’intérieur de sa nuque, mordillant également son derme typé. Sensuelle fleur, la respiration inaudible, elle accentuait sa présence en effleurant son dos de ses ongles manucurés, tout en contrôle, décidée à lui faire perdre ses moyens, sans cesser de marquer et de prendre soin de son cou, le silence était Roi.
Le jeu reprenait et Laelia poussait la porte d’une des pièces de son dos suivi de son postérieur galbé, sans lâcher les prunelles de son partenaire. Elle reculait tandis qu’il avançait vers elle, deux prédateurs qui s’approchaient et s’attiraient irrémédiablement. Poupée attrapée par le brun, soulevée avec aisance, son dos rencontrait le large divan, les jambes s’écartant afin de l’y accueillir entre. Myriade de baisers contre sa nuque, Laelia retirait sa veste en cuir qu’elle déposait au-dessus de son visage, simple oreiller. Ses doigts se baladaient à travers le tissu de son haut, avant de se faufiler dessous, tâtant de sa pulpe chaude les muscles saillants de son amant. La respiration de l’épine s’accentuait et venait plaquer ses pulpes contre celles de Mirko, nouveau baiser passionné qui enflammait davantage son corps bouillant. De nouveau, une arrivée surprise venait les interrompre et le chasseur se faisait plus rapide, efficace, camouflant leurs corps de la vue du gardien. Plus aucun bruit n’était tolérable, masque imperméable, la jeune femme n’affichait aucune émotion, habituée aux situations les plus extrêmes même si Mirko jouait de la situation en caressant sa jambe galbée. Les lèvres plaquées contre la nuque de l’apollon, elle y déposait de lents baisers, tout était calculé afin de ne laisser entendre aucun bruit.
Mouvements contrôlés de ses lèvres, de son muscle rosé et de ses dents, l’orchidée laissait sa bouche cajoler l’intérieur de sa nuque, mordillant également son derme typé. Sensuelle fleur, la respiration inaudible, elle accentuait sa présence en effleurant son dos de ses ongles manucurés, tout en contrôle, décidée à lui faire perdre ses moyens, sans cesser de marquer et de prendre soin de son cou, le silence était Roi.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Lun 8 Juil 2019 - 21:11
Brièvement, vous devenez lièvres. Le sortilège en guise de terrier, vous entendez passer le chasseur armé de sa baguette dont un « lumos » éclaire l'extrémité. Les ombres des meubles s'étirent et se déforment à chaque pas, le long des murs et au plafond. Lambeaux de ténèbres sur vos corps enlacés. Les caresses se poursuivent accompagnée de l'idée qu'à trop en vouloir, vous serez découvert. Retenue de mise : c'est à qui parviendra à arracher un gémissement à l'autre.
Toi, tu t'enhardis sous la tulle, quand elle te parcourt de ses ongles (encore trop douce à ton goût). Le visage de l'un fiché près de la nuque de l'autre. La chaleur grimpe vite dans ce petit écosystème. Lentement, sans bruit, tu guides sa cuisse au dessus de tes reins : qu'elle te tienne tandis que tu lui fais sentir l'effet de sa fraîcheur sur ton bas ventre. Jeune âme tellement pleine, tellement vivante, embrassant le pâle héritier d'une lignée de suceur de sang, que la fiction se plaît à associer tant aux cadavres qu'au diable lui-même. C'est bien l'intensité de sa propre corruption qui la rend miscible à tes errances. Autrement, une telle chose ne serait jamais arrivée.
Pourquoi celle qui s’assortit si bien à toi est-elle une nymphe sans père ?
Pourquoi celui qui conquiert l'ingénue menteuse a-t-il perdu sa femme au plus clair de leur jeunesse ?
Il n'y a pas de hasard dans vos déviances.
L'acte de perdition semble, au contraire, hautement symbolique. Car à travers cette pure expression de désir éperdu, c'est toute l'étendue de votre misère affective qui se découvre.
Toi, Mirko, tu as dévoyé tes valeurs à tous les seins et tous les culs assez insouciants pour te laisser approcher. Tu es devenu une version pourrie de ce que tu étais déjà, comme si, au jour du décès de ta chère épouse, tu étais mort aussi.
Depuis lors, tu vas dans ce corps mort vivant, en quête de chair fraîche (censée te rassasier). Hélas, plus que zombie, ton ascendance t'as fait wendigo : cette faim là ne sera jamais comblée. Car c'est bien là toute la tragédie de la mort : elle est définitive. Les marchandages à coup de queue n'y changent rien.
Alors, tu pourras bien baiser toutes les Laelia Trejo du monde, cela ne ramènera jamais ta femme, ni les plus belles années de votre vie commune, car la vie est une salope qui se moque bien des conséquences (comme toi en ce moment).
Si seulement tu t'en rendais compte, Mirko... Peut-être que tu trouverais un moyen. Quelque chose, de l'aide, qui sait... Au moins un indice sur la route à prendre, de sorte à ne pas finir consumé dans ta propre version des cent vingts journées de Sodome.
Car, quand tu lui bouffes la peau en descendant le long de son sternum, quand tu glisses la main sous la bande de tulle pour empoigner son sein, quand tu te fais plus pressant, toujours plus avide, il n'y a rien qui se passe dans ta tête si ce n'est toujours plus d'envie.
Capitale du péché : tu n'es qu'un animal, un être (comme aiment à qualifier les sorciers, au sujet des tiens) dénué de morale. Tu es dans le primaire à tous les degrés : aucun regard sur l'implication de tes choix. Ce que cela veut dire d'elle, ce que cela veut dire de toi. Pire : tu en es tout simplement incapable.
C'est d'un tragique navrant.
Comme tu vas débarrassé de ta veste, le spectacle de tes tatouages magiques vient ajouter encore au folklore de votre étreinte vaine. Le loup-garou de ta main semble prêt à mordre, alors que tu presses déjà sa poitrine jeune. Au dessus, c'est le basilic qui roule en sifflant. C'est comme si ils savaient que ce petit jeu est affaire de pouvoir plus qu'autre chose.
Mais l’intrus s'en est allé, maintenant. Vous êtes de nouveau seul. C'est le moment de régler vos comptes, de voir qui se consumera le plus vite. Tu ne sais pas ce que le stupre dit de toi, mais tu sais qu'elle est belle. C'est la seule pensée qui t'habite (hélas), d'avoir en face la plus belle des égéries. Ton regard noir provoque les océans délavés : t'attends une réaction, quelque chose pour anéantir la sensation de vide. C'est un appel à ce stade : tu voudrais qu'elle te prenne, qu'elle te morde, qu'elle te blesse. N'importe quoi, tant que cela te fait oublier combien ton existence est partie en couille, combien tes choix sont des erreurs et combien tu es seul depuis qu'elle n'est plus là : celle qui compte vraiment.
Toi, tu t'enhardis sous la tulle, quand elle te parcourt de ses ongles (encore trop douce à ton goût). Le visage de l'un fiché près de la nuque de l'autre. La chaleur grimpe vite dans ce petit écosystème. Lentement, sans bruit, tu guides sa cuisse au dessus de tes reins : qu'elle te tienne tandis que tu lui fais sentir l'effet de sa fraîcheur sur ton bas ventre. Jeune âme tellement pleine, tellement vivante, embrassant le pâle héritier d'une lignée de suceur de sang, que la fiction se plaît à associer tant aux cadavres qu'au diable lui-même. C'est bien l'intensité de sa propre corruption qui la rend miscible à tes errances. Autrement, une telle chose ne serait jamais arrivée.
Pourquoi celle qui s’assortit si bien à toi est-elle une nymphe sans père ?
Pourquoi celui qui conquiert l'ingénue menteuse a-t-il perdu sa femme au plus clair de leur jeunesse ?
Il n'y a pas de hasard dans vos déviances.
L'acte de perdition semble, au contraire, hautement symbolique. Car à travers cette pure expression de désir éperdu, c'est toute l'étendue de votre misère affective qui se découvre.
Toi, Mirko, tu as dévoyé tes valeurs à tous les seins et tous les culs assez insouciants pour te laisser approcher. Tu es devenu une version pourrie de ce que tu étais déjà, comme si, au jour du décès de ta chère épouse, tu étais mort aussi.
Depuis lors, tu vas dans ce corps mort vivant, en quête de chair fraîche (censée te rassasier). Hélas, plus que zombie, ton ascendance t'as fait wendigo : cette faim là ne sera jamais comblée. Car c'est bien là toute la tragédie de la mort : elle est définitive. Les marchandages à coup de queue n'y changent rien.
Alors, tu pourras bien baiser toutes les Laelia Trejo du monde, cela ne ramènera jamais ta femme, ni les plus belles années de votre vie commune, car la vie est une salope qui se moque bien des conséquences (comme toi en ce moment).
Si seulement tu t'en rendais compte, Mirko... Peut-être que tu trouverais un moyen. Quelque chose, de l'aide, qui sait... Au moins un indice sur la route à prendre, de sorte à ne pas finir consumé dans ta propre version des cent vingts journées de Sodome.
Car, quand tu lui bouffes la peau en descendant le long de son sternum, quand tu glisses la main sous la bande de tulle pour empoigner son sein, quand tu te fais plus pressant, toujours plus avide, il n'y a rien qui se passe dans ta tête si ce n'est toujours plus d'envie.
Capitale du péché : tu n'es qu'un animal, un être (comme aiment à qualifier les sorciers, au sujet des tiens) dénué de morale. Tu es dans le primaire à tous les degrés : aucun regard sur l'implication de tes choix. Ce que cela veut dire d'elle, ce que cela veut dire de toi. Pire : tu en es tout simplement incapable.
C'est d'un tragique navrant.
Comme tu vas débarrassé de ta veste, le spectacle de tes tatouages magiques vient ajouter encore au folklore de votre étreinte vaine. Le loup-garou de ta main semble prêt à mordre, alors que tu presses déjà sa poitrine jeune. Au dessus, c'est le basilic qui roule en sifflant. C'est comme si ils savaient que ce petit jeu est affaire de pouvoir plus qu'autre chose.
Mais l’intrus s'en est allé, maintenant. Vous êtes de nouveau seul. C'est le moment de régler vos comptes, de voir qui se consumera le plus vite. Tu ne sais pas ce que le stupre dit de toi, mais tu sais qu'elle est belle. C'est la seule pensée qui t'habite (hélas), d'avoir en face la plus belle des égéries. Ton regard noir provoque les océans délavés : t'attends une réaction, quelque chose pour anéantir la sensation de vide. C'est un appel à ce stade : tu voudrais qu'elle te prenne, qu'elle te morde, qu'elle te blesse. N'importe quoi, tant que cela te fait oublier combien ton existence est partie en couille, combien tes choix sont des erreurs et combien tu es seul depuis qu'elle n'est plus là : celle qui compte vraiment.
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Mar 9 Juil 2019 - 12:08
heads i win,
tails you lose
tails you lose
mirlia
Les pulsations de son organe battant s’accentuaient, émoi provoqué par l’intrusion du gardien sorcier, décidé à vérifier si toutes les pièces étaient en parfait état. Le moindre bruit trahirait les amants, là, tapis dans le divan, en ne cessant les attentions. Alors, le serpent se faisait un peu plus mesquin, le venin au bord des lèvres et le regard vif, en alerte, prêt à dégainer l’arsenic. L’obstacle se faisait long, vérifiant chaque détail, jusqu’aux tiroirs des buffets à côté d’eux, de manière à accentuer le sourire de la belle. Lèvres insolentes, cherchant l’extrême, elles allaient sur sa peau, au rythme des battements du palpitant, allant jusqu’à dégainer ses canines plates, dessinant des ornements transparents contre le derme du chasseur. Épines s’enfonçant dans le dos bâti du brun, Laelia accentuait sa présence, sous les prunelles brillantes de l’homme. Et pourtant, elle se reconnaissait dans le reflet de ses pupilles, ce vide, cette fissure, que rien ni personne ne pouvait combler. En ignorant la source, la belle comprenait un peu plus cet homme, dissimulé derrière cette allure de balourd brutal, n’avait-elle pas longtemps joué avec cette image, l’orchidée ? Trop longtemps, utilisant les autres comme des objets pour soulager sa peine, canaliser la douleur fantôme qui l’envahissait chaque jour, cette absence de présence apaisante, la puterie de la vie.
L’intrus évaporé, Laelia plongeait son regard dans celui de Mirko. Désormais, le vide paraissait plus évident, animosité qui parlait à sa place, foutu reflet de son âme putride. Soupire lâché, la ronce capturait le visage du brun entre ses mains délicates. « Je ne peux rien pour toi. » Mots tranchants, empreints de sérieux, qu’elle lui balançait au visage. « Ce vide… Il m’est si familier. » Un de ses doigts glissait de sa tempe jusqu’à sa mâchoire, effleurant cette peau précédemment baisée avec passion. « Ce sentiment d’être pourri de l’intérieur, ce vide que rien ni personne n’arrive à combler, ce masque derrière lequel on se cache parce qu’il n’y a aucun être sur cette terre pour nous faire penser à autre chose durablement. Parce que c’est plus facile de mentir, de se conforter dans une image faussée de nous que d’assumer qui l’on est. » Depuis la perte de ses parents, de son enfer à l’orphelinat, rien n’allait chez la fleur du diable. Alors, face aux Trejo, au monde, Laelia s’était construit une identité maléfique, camouflée derrière des masques pour ne pas voir le vrai elle, celle brisée, détruite et anéantie par l’absence de ses parents. Maigre sourire, teinté d’émotion, elle ne bougeait plus, les paumes contre les joues barbues du brun. « Montre-moi le vrai toi. » Requête susurré, comme si elle le suppliait, le regard recouvert d’émotion.
L’intrus évaporé, Laelia plongeait son regard dans celui de Mirko. Désormais, le vide paraissait plus évident, animosité qui parlait à sa place, foutu reflet de son âme putride. Soupire lâché, la ronce capturait le visage du brun entre ses mains délicates. « Je ne peux rien pour toi. » Mots tranchants, empreints de sérieux, qu’elle lui balançait au visage. « Ce vide… Il m’est si familier. » Un de ses doigts glissait de sa tempe jusqu’à sa mâchoire, effleurant cette peau précédemment baisée avec passion. « Ce sentiment d’être pourri de l’intérieur, ce vide que rien ni personne n’arrive à combler, ce masque derrière lequel on se cache parce qu’il n’y a aucun être sur cette terre pour nous faire penser à autre chose durablement. Parce que c’est plus facile de mentir, de se conforter dans une image faussée de nous que d’assumer qui l’on est. » Depuis la perte de ses parents, de son enfer à l’orphelinat, rien n’allait chez la fleur du diable. Alors, face aux Trejo, au monde, Laelia s’était construit une identité maléfique, camouflée derrière des masques pour ne pas voir le vrai elle, celle brisée, détruite et anéantie par l’absence de ses parents. Maigre sourire, teinté d’émotion, elle ne bougeait plus, les paumes contre les joues barbues du brun. « Montre-moi le vrai toi. » Requête susurré, comme si elle le suppliait, le regard recouvert d’émotion.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Mar 9 Juil 2019 - 23:41
A brûler trop fort, la passion semble avoir calciné vos masques. Tu étais pourtant prêt à plonger au fond du deuxième cercle de l'enfer avec elle. Les sens en alerte, l'action bien entamée, tu te voyais déjà à expier ta faute, balayé par les vents éternels, convaincu qu'une telle punition en valait la peine.
Il aurait été tellement simple de continuer de la sorte, à rassasier vos besoins égoïstes en ignorant le reflet dans les yeux de l'autre... Mais Laelia l'a vu et, pour une raison que tu ignores, elle prit ce parti osé que de te freiner dans ton élan. Tu as l'air incrédule quand elle pose ses mains sur ton visage, de sorte à ramener ton attention à ses dires plutôt que ses cuisses.
Il faut dire ce qui est : tu ne t'attendais pas à ça. Pourtant, il en faut beaucoup pour te surprendre. Tu es un vieux de la vieille, un roublard en tout. L'expérience a fait de toi un chasseur retors et malin, mais dans le même temps, elle t'a aussi rendu plus vaniteux. Persuadé que rien ne viendra jamais ébranler ton cœur de pierre.
Tu t'es tellement blindé que de sentir qu'une menace est en train de percer tes défenses sonne immédiatement l'alerte. C'est inédit, mais tu sens bien le danger poindre dans ses paroles. Son visage de poupée parfaite apparaît soudainement comme un abysse. Vertigineuse de justesse et donc (par conséquent) de terreur.
Le pire réside sans doute dans l'émotion étrange transparaissant de sa supplique finale. Ça te fait l'effet d'un acide. Tu aurais probablement reculé pour t'en protéger, si le flegme du calculateur ne l'emportait pas sur tout. Pourquoi te demande-t-elle une telle chose ? Tu ne comprends pas. Ton déni est tel que ça te rend tout simplement incapable de conceptualiser sa brillante analyse. C'est même au delà du mensonge, à ce stade.
« C'est quoi, tu veux qu'on cause ?
Il y a une ombre dans ton timbre rauque. Comprend-t-elle seulement qu'une telle remise en question suffirait à te tuer ? Les aveux seraient le glas de ton identité actuelle. Mais le château de carte érigé sur la tombe même de ta défunte épouse ne saurait tomber si aisément : tu crèverais en tentant l'impossible pour le protéger, plutôt que d'assister au spectacle de son effondrement.
« Je suis à mi chemin de te bouffer la chatte et tu me sors ta psycho de comptoir ? Je pige pas : tu veux qu'on se mette en tailleur et qu'on se raconte nos vies, ou tu veux baiser ?
Ta vulgarité perd tout son charme lorsque l'humour et la légèreté cèdent la place à la colère. A présent, les yeux plein d'amertume, tu apparaît juste abject. Un être sans allure et sans panache. Il est rare que l'on te voit dans cet état, tout à la fois désarçonné et les nerfs à vif. Tu pourrais exploser d'une seconde à l'autre, au moindre souffle d'air qui irait dans le mauvais sens.
Mais déjà, la torture est terrible... Car elle a planté sa graine dans ton esprit : tu penses à ses mots et ça te rend dingue, parce-que tu ne piges pas où elle veut en venir. Tu ne comprends pas ce qu'elle a vu en toi que toi, tu n'as pas vu. Parce-que la descente s'est faite très doucement : on ne se couche pas en honnête homme un soir, pour s'éveiller une ordure terminale au lendemain. Ces mauvaises tendances existaient déjà en toi bien avant l'explosion fatale. Tu étais tenu en laisse, mais tu étais déjà une bête et c'est cela, c'est précisément cela qui rend ton cas si trouble.
Désarçonné donc, sur le fil, tu la regardes d'un air sévère. T'es comme un con, profondément vexé (sans doute) et sans doute plus proche de l'explosion que des confidences.
C'est idiot... Mais peut-être qu'à ton âge, on ne peut plus changer.
Il aurait été tellement simple de continuer de la sorte, à rassasier vos besoins égoïstes en ignorant le reflet dans les yeux de l'autre... Mais Laelia l'a vu et, pour une raison que tu ignores, elle prit ce parti osé que de te freiner dans ton élan. Tu as l'air incrédule quand elle pose ses mains sur ton visage, de sorte à ramener ton attention à ses dires plutôt que ses cuisses.
Il faut dire ce qui est : tu ne t'attendais pas à ça. Pourtant, il en faut beaucoup pour te surprendre. Tu es un vieux de la vieille, un roublard en tout. L'expérience a fait de toi un chasseur retors et malin, mais dans le même temps, elle t'a aussi rendu plus vaniteux. Persuadé que rien ne viendra jamais ébranler ton cœur de pierre.
Tu t'es tellement blindé que de sentir qu'une menace est en train de percer tes défenses sonne immédiatement l'alerte. C'est inédit, mais tu sens bien le danger poindre dans ses paroles. Son visage de poupée parfaite apparaît soudainement comme un abysse. Vertigineuse de justesse et donc (par conséquent) de terreur.
Le pire réside sans doute dans l'émotion étrange transparaissant de sa supplique finale. Ça te fait l'effet d'un acide. Tu aurais probablement reculé pour t'en protéger, si le flegme du calculateur ne l'emportait pas sur tout. Pourquoi te demande-t-elle une telle chose ? Tu ne comprends pas. Ton déni est tel que ça te rend tout simplement incapable de conceptualiser sa brillante analyse. C'est même au delà du mensonge, à ce stade.
« C'est quoi, tu veux qu'on cause ?
Il y a une ombre dans ton timbre rauque. Comprend-t-elle seulement qu'une telle remise en question suffirait à te tuer ? Les aveux seraient le glas de ton identité actuelle. Mais le château de carte érigé sur la tombe même de ta défunte épouse ne saurait tomber si aisément : tu crèverais en tentant l'impossible pour le protéger, plutôt que d'assister au spectacle de son effondrement.
« Je suis à mi chemin de te bouffer la chatte et tu me sors ta psycho de comptoir ? Je pige pas : tu veux qu'on se mette en tailleur et qu'on se raconte nos vies, ou tu veux baiser ?
Ta vulgarité perd tout son charme lorsque l'humour et la légèreté cèdent la place à la colère. A présent, les yeux plein d'amertume, tu apparaît juste abject. Un être sans allure et sans panache. Il est rare que l'on te voit dans cet état, tout à la fois désarçonné et les nerfs à vif. Tu pourrais exploser d'une seconde à l'autre, au moindre souffle d'air qui irait dans le mauvais sens.
Mais déjà, la torture est terrible... Car elle a planté sa graine dans ton esprit : tu penses à ses mots et ça te rend dingue, parce-que tu ne piges pas où elle veut en venir. Tu ne comprends pas ce qu'elle a vu en toi que toi, tu n'as pas vu. Parce-que la descente s'est faite très doucement : on ne se couche pas en honnête homme un soir, pour s'éveiller une ordure terminale au lendemain. Ces mauvaises tendances existaient déjà en toi bien avant l'explosion fatale. Tu étais tenu en laisse, mais tu étais déjà une bête et c'est cela, c'est précisément cela qui rend ton cas si trouble.
Désarçonné donc, sur le fil, tu la regardes d'un air sévère. T'es comme un con, profondément vexé (sans doute) et sans doute plus proche de l'explosion que des confidences.
C'est idiot... Mais peut-être qu'à ton âge, on ne peut plus changer.
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Mer 10 Juil 2019 - 9:24
heads i win,
tails you lose
tails you lose
mirlia
La perte de moyen guidée par une certaine agressivité afin de camoufler ce malaise : plus les minutes passer à observer le visage et les expressions du chasseur, plus elle se retrouvait la fleur. Ombre fidèle, combien de fois s’était-elle mit dans des situations semblables par déni ou parce qu’elle ne réalisait pas, n’arrivait pas à saisir le vide qui la comblait ? Paradoxe qui justifiait cette ambivalence de caractère, si compliquée à interpréter mais compréhensible lorsque sa langue se déliait, lorsque les confessions coulaient et se faisaient plus ou moins faciles. Confiance difficilement atteinte, l’orchidée ne pouvait que comprendre et affichait à nouveau ce visage impassible, là où aucune information n’était lisible. Proche de l’explosion, de la jugulaire tranchée, Laelia le laissait exposer sa rage, semblable à la sienne lorsque la violence s’exprimait à sa place. Des coups au plasma recouvrant ses paumes, la brune s’était longuement auto-détruite, un anéantissement parfois incontrôlable, qui l’avait guidé dans des situations déstabilisantes, dangereuses et inhumaines. Tuerie opérée contre elle-même, les blessures étaient toujours présentes.
Faible rictus qui étirait les coins de ses pulpes humides, Laelia caressait ses joues. « Si tu réagis ainsi, c’est que j’ai touché quelque chose de vrai, peut-être que tu refuses de montrer ou que tu ne réalises pas. » Elle avait beaucoup trop l’impression de parler à son reflet dans le miroir, de quoi l’ébranler dans l’océan de ses prunelles. Immobile sous le corps de Mirko, couverte par la pénombre, il bouillonnait l’apollon, comme elle autrefois, où elle n’avait jamais hésité à saisir des gorges, à les serrer et à donner des coups. « J’avais la même colère, parfois des envies de meurtre lorsqu’on osait m’en parler. » Alors, s’il avait besoin de déverser sa haine, la créatrice comprenait, tâchant de faire de son mieux pour le faire parler : peut-être enclencherait-elle un déclic chez Mirko ? Une épine sortie du pied ? Meilleure avancée ? Lentement, ses lèvres retrouvaient le chemin de celles du brun, l’embrassant avec une affection particulière. « T’as juste envie de te laisser envahir par ton côté primaire, c’est plus facile. » Susurré au creux de ses croissants de chair, Laelia fermait un instant les yeux, victime des chimères du passé, celles qui lui rappelaient quelques fois l’étendue de sa folie passée.
Quant à ses questions d’ordre existentielles, la tornade s’était redressée pour remonter les bretelles de sa robe, cachant sa poitrine mise à nue par les soins de Mirko. « Une autre fois. » Sourire amusé aux lèvres, elle jouait avec lui, la terrible, mais c’était également un moyen pour elle de fuir, s’échapper de ce reflet fragilisant, dans lequel la poupée se retrouvait. Mauvais souvenirs remontant à la surface, Laelia peinait à maintenir le cap et s’appuyait sur ses coudes tout en maintenant sa position allongée. Silencieuse, le regard vide, elle se laissait aller à une contemplation mentale, tentant de camoufler les cauchemars qui l’avaient longtemps traumatisé.
Faible rictus qui étirait les coins de ses pulpes humides, Laelia caressait ses joues. « Si tu réagis ainsi, c’est que j’ai touché quelque chose de vrai, peut-être que tu refuses de montrer ou que tu ne réalises pas. » Elle avait beaucoup trop l’impression de parler à son reflet dans le miroir, de quoi l’ébranler dans l’océan de ses prunelles. Immobile sous le corps de Mirko, couverte par la pénombre, il bouillonnait l’apollon, comme elle autrefois, où elle n’avait jamais hésité à saisir des gorges, à les serrer et à donner des coups. « J’avais la même colère, parfois des envies de meurtre lorsqu’on osait m’en parler. » Alors, s’il avait besoin de déverser sa haine, la créatrice comprenait, tâchant de faire de son mieux pour le faire parler : peut-être enclencherait-elle un déclic chez Mirko ? Une épine sortie du pied ? Meilleure avancée ? Lentement, ses lèvres retrouvaient le chemin de celles du brun, l’embrassant avec une affection particulière. « T’as juste envie de te laisser envahir par ton côté primaire, c’est plus facile. » Susurré au creux de ses croissants de chair, Laelia fermait un instant les yeux, victime des chimères du passé, celles qui lui rappelaient quelques fois l’étendue de sa folie passée.
Quant à ses questions d’ordre existentielles, la tornade s’était redressée pour remonter les bretelles de sa robe, cachant sa poitrine mise à nue par les soins de Mirko. « Une autre fois. » Sourire amusé aux lèvres, elle jouait avec lui, la terrible, mais c’était également un moyen pour elle de fuir, s’échapper de ce reflet fragilisant, dans lequel la poupée se retrouvait. Mauvais souvenirs remontant à la surface, Laelia peinait à maintenir le cap et s’appuyait sur ses coudes tout en maintenant sa position allongée. Silencieuse, le regard vide, elle se laissait aller à une contemplation mentale, tentant de camoufler les cauchemars qui l’avaient longtemps traumatisé.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Ven 12 Juil 2019 - 17:37
Ta réaction face aux dires de la jeune femme se circonscrit à un regard scrutateur et une immobilité pesante. Tu es tendu et sa manière de te pointer du doigt t'agace. Car c'est une chose qui te dépasse, les nanas qui jouent les legilimens. Oh, bien sûr, tu es le premier à reconnaître la subtilité féminine dès qu'il s'agit de psychologie... Cela dit, c'est une frustration réelle pour toi de voir désigné quelque chose que tu ne peux pas voir. L'introspection n'est pas ta tasse de thé et il te plairait beaucoup mieux qu'elle s'abstienne de le faire à ta place.
Cependant, il y a tout de même une chose que tu comprends au milieu de tout cela, c'est qu'elle se reconnaît en toi. Car depuis que ce petit dialogue à commencé, la comparaison est reine. La mauvais foi t'invite à penser qu'il s'agit là de projection. Pourtant, la réalité est un peu plus complexe que cela.
Comme elle t'embrasse une ultime fois, tu l'accueilles en songeant à la portée de ses mots. Réaction toujours absente, tu sembles suspendu à des bribes de choses : vague instinct, idées en lambeau. Tout ça te laisse comme une impression dont tu es bien incapable de définir le contenu exact.
Mais entre temps, tes émotions se sont tassées, car même si tu as le sang chaud, le privilège de l'âge t'a aussi donné la mesure. C'est une affaire de jeunesse que d'agir aux ordres du chaos. Toi, tu es un golem enfanté des glaces russes : il en faut plus que ça pour embraser tes réactions. Car celle qui te fait face n'est qu'une femme et un homme de ton genre ne s'en prend pas aux femmes pour un mot de trop. Tu sais comment elles sont et tu pardonnes (grande âme).
Cependant, la petite a une mélancolie étrange dans le regard. A croire que c'est elle qui cogite le plus entre vous deux (ce serait surprenant ?). Toujours est-il que cela t’intrigue. Tu t'écartes néanmoins pour la laisser se rhabiller, soupirant comme un ours en réaction à son refus.
« Compte là dessus...
Grognes-tu en allant chercher le paquet de cigarette dans la poche intérieure de ta veste. Tu retrouves une position assise plus naturelle et prend quelques bouffées pour passer ta frustration.
« Arrête de cogiter...
Dis-tu, après un moment passé à considérer sa silhouette. Son regard fuyant ne t'a pas échappé et même si tu n'es pas toujours le plus fin (quand il s'agit de toi), il reste des choses qu'on ne te fait pas.
« Tu t'es racheté une conscience ? C'est quoi... Un petit ami extraordinaire qui te fait comprendre combien tu as une belle âme, dans le fond ?
Tu as un petit rire étouffé (ironique), comme tu tires sur ta cigarette et le regard dérivant sur la décoration de la pièce.
« Les gens ne changent pas.
Conclusion définitive. Tu l'appliquerais à elle comme à toi... Comme à tous les individus de ce putain d'univers. C'est ta façon de penser le monde, Mirko. Voilà tout. Une maxime que l'on retrouve à la racine de tout : de tes errances, de tes vices. Il n'y a aucun espoir et il faut porter le fardeau de son existence sur le dos (tout seul). La seule chose dépendant encore de nous étant le choix que l'on fait d'emprunter tel chemin ou tel autre.
Existence impitoyable, mais en est-il autrement, au fond ?
Cependant, il y a tout de même une chose que tu comprends au milieu de tout cela, c'est qu'elle se reconnaît en toi. Car depuis que ce petit dialogue à commencé, la comparaison est reine. La mauvais foi t'invite à penser qu'il s'agit là de projection. Pourtant, la réalité est un peu plus complexe que cela.
Comme elle t'embrasse une ultime fois, tu l'accueilles en songeant à la portée de ses mots. Réaction toujours absente, tu sembles suspendu à des bribes de choses : vague instinct, idées en lambeau. Tout ça te laisse comme une impression dont tu es bien incapable de définir le contenu exact.
Mais entre temps, tes émotions se sont tassées, car même si tu as le sang chaud, le privilège de l'âge t'a aussi donné la mesure. C'est une affaire de jeunesse que d'agir aux ordres du chaos. Toi, tu es un golem enfanté des glaces russes : il en faut plus que ça pour embraser tes réactions. Car celle qui te fait face n'est qu'une femme et un homme de ton genre ne s'en prend pas aux femmes pour un mot de trop. Tu sais comment elles sont et tu pardonnes (grande âme).
Cependant, la petite a une mélancolie étrange dans le regard. A croire que c'est elle qui cogite le plus entre vous deux (ce serait surprenant ?). Toujours est-il que cela t’intrigue. Tu t'écartes néanmoins pour la laisser se rhabiller, soupirant comme un ours en réaction à son refus.
« Compte là dessus...
Grognes-tu en allant chercher le paquet de cigarette dans la poche intérieure de ta veste. Tu retrouves une position assise plus naturelle et prend quelques bouffées pour passer ta frustration.
« Arrête de cogiter...
Dis-tu, après un moment passé à considérer sa silhouette. Son regard fuyant ne t'a pas échappé et même si tu n'es pas toujours le plus fin (quand il s'agit de toi), il reste des choses qu'on ne te fait pas.
« Tu t'es racheté une conscience ? C'est quoi... Un petit ami extraordinaire qui te fait comprendre combien tu as une belle âme, dans le fond ?
Tu as un petit rire étouffé (ironique), comme tu tires sur ta cigarette et le regard dérivant sur la décoration de la pièce.
« Les gens ne changent pas.
Conclusion définitive. Tu l'appliquerais à elle comme à toi... Comme à tous les individus de ce putain d'univers. C'est ta façon de penser le monde, Mirko. Voilà tout. Une maxime que l'on retrouve à la racine de tout : de tes errances, de tes vices. Il n'y a aucun espoir et il faut porter le fardeau de son existence sur le dos (tout seul). La seule chose dépendant encore de nous étant le choix que l'on fait d'emprunter tel chemin ou tel autre.
Existence impitoyable, mais en est-il autrement, au fond ?
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Ven 12 Juil 2019 - 20:36
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mirlia
Toujours mal à l’aise face à son reflet, la ronce rejetait la proposition, de nouveau impassible, malgré le fracas de ses pensées, des chimères du passé. Le haut de sa robe remonté, elle souriait tout de même à la réaction du brun, soupire lourd qui marquait sa déception. Celle de ne toujours pas pouvoir poser sa trace contre le derme basané de l’orchidée, de ne pas la toucher entièrement, le désir repoussé sous le regard venimeux de Laelia. Désormais assise et ses jambes étalées en face d’elle sur le divan, son crâne reposait contre l’accoudoir, les prunelles posées sur le plafond de la pièce plongée dans l’obscurité. Odeur singulière de la fumée, Mirko s’allumait une cigarette, sûrement pour soulager sa frustration, renonçant pour cette fois encore, à l’appel de la chair tendre de la jeunesse. Propos qui ne manquaient pas de lui ôter un sourire, langue qui claquait contre son palais. « Tu t’essaies à la psychologie ? » Petit rire narquois, le visage félin de Laelia se redressait pour regarder Mirko, calmement. Écoutant chaque mot prononcé à son encontre, la ballerine gardait le silence. S’il savait à quel point la diablesse se sentait seule, sans vraiment d’entourage fixe à part deux cochons de compagnie, auxquels la créatrice tenait plus que tout. Alors oui, elle avait évolué l’orchidée, pour son propre bien, soulager sa conscience et cesser l’auto-destruction.
Prunelles roulant dans ses orbites, un rictus étirait ses pulpes alors qu’elle gardait le silence, la belle plante. Fleur de lys avec une lueur d’amusement dans le regard tandis que son visage s’abattait contre le divan, le regard rivé sur le chasseur en train de se faire consumer par la nicotine. « Je n’ai besoin de personne, Monsieur le chasseur. » Indépendance soulevée, la fleur faisait bande à part. Dans l’obscurité, elle se révélait, le succès faisant du bruit à sa place. « Je pensais que je ne sortirai jamais du cercle vicieux dans lequel j’étais. » Contre-exemple de sa phrase ultime, Laelia jouait avec sa chevelure épaisse, comme apaisée par l’absence de bruit et stimulée par le simple fait de contredire son partenaire. Comportement contrasté de cette gamine amusée et de cette femme fatale, ambivalence à en devenir fou. La créatrice se retournait et s’allongeait, le visage contre les cuisses du brun tout en caressant une de ses mains, dessinant du bout de son index les lignes de sa paume. « Ils évoluent et ont tous le choix. Tu n’as juste pas envie de changer car tu sembles persuader que ta vie n’a plus de sens. » Yeux dans les yeux et toujours cette proximité, Laelia déposait la main du brun contre une de ses joues afin de caresser délicatement sa peau. « Qu’est-ce qui est différent pour toi ? » Ajoutait-elle, curieuse, en ressentait la fraîcheur de son derme contre le sien, brûlant.
Prunelles roulant dans ses orbites, un rictus étirait ses pulpes alors qu’elle gardait le silence, la belle plante. Fleur de lys avec une lueur d’amusement dans le regard tandis que son visage s’abattait contre le divan, le regard rivé sur le chasseur en train de se faire consumer par la nicotine. « Je n’ai besoin de personne, Monsieur le chasseur. » Indépendance soulevée, la fleur faisait bande à part. Dans l’obscurité, elle se révélait, le succès faisant du bruit à sa place. « Je pensais que je ne sortirai jamais du cercle vicieux dans lequel j’étais. » Contre-exemple de sa phrase ultime, Laelia jouait avec sa chevelure épaisse, comme apaisée par l’absence de bruit et stimulée par le simple fait de contredire son partenaire. Comportement contrasté de cette gamine amusée et de cette femme fatale, ambivalence à en devenir fou. La créatrice se retournait et s’allongeait, le visage contre les cuisses du brun tout en caressant une de ses mains, dessinant du bout de son index les lignes de sa paume. « Ils évoluent et ont tous le choix. Tu n’as juste pas envie de changer car tu sembles persuader que ta vie n’a plus de sens. » Yeux dans les yeux et toujours cette proximité, Laelia déposait la main du brun contre une de ses joues afin de caresser délicatement sa peau. « Qu’est-ce qui est différent pour toi ? » Ajoutait-elle, curieuse, en ressentait la fraîcheur de son derme contre le sien, brûlant.
(c) DΛNDELION
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Sam 13 Juil 2019 - 10:21
Tu la regardes sans répondre. Tes hypothèses sont une accroche pour l'amener à parler d'elle-même, car tu n'es pas assez fou pour te hasarder au décryptage de la psychologie féminine. C'est bien là une chose que t'a enseigné la vie conjugale : quand bien même les femmes rêveraient que l'on lise en elles, tout ce qu'un homme bien avisé peut espérer faire, c'est lancer des pistes. Tu n'as jamais vraiment compris pourquoi elles tournent toujours autour du pot d'ailleurs... Mais puisque les deux sexes ne gèrent pas leur affectivité de la même manière, tu acceptes le mystère.
En revanche, tu ne peux t'empêcher de rire quand la princesse te sors qu'elle n'a besoin de personne. Ça, c'est vraiment une affirmation qui t'éclate, car elle est toujours fausse (selon toi). C'est la pierre philosophale des jeunes femmes seules que de transformer leur misère affective en empowerment. A tes yeux, la seule chose que cela veut dire, c'est que leur entourage n'est pas fiable. Car si il l'était, elles auraient tôt fait d'embrasser leur rôle de femme et s'épanouir vraiment au bras d'un homme, un vrai (et pas une de ces petites fiottes qui se la jouent). Les héritières du modèle de la femme forte suivent la chanson par dépit : c'est là ton intime conviction.
Enfin, cela ne t'empêche pas de la regarder avec un genre de tendresse, parce qu'en dépit de ses belles affirmations, tu la trouves au moins aussi paumée que toi. Alors tu acquiesces silencieusement, l'air toujours vaguement amusé (car la contradiction pour la contradiction, ça n'est pas ton truc). Toi, tu t'en fous de la controverse : t'es ici pour convaincre personne... Mais tu sais que les gamines adorent avoir le dernier mot alors, pour lui faire plaisir, tu lui laisses.
Et quand elle vient poser sa tête sur ta cuisse, tu l'observe d'un air pensif.
Mirko, on dirait que la cigarette t'a bien calmé : le regard que tu lui donnes n'est plus le même. Il y a quelque chose de doux dedans, départi de l'envie et du désir qui te consumait un peu plus tôt (à croire que la recette est simple). Alors, quand elle vient guider ta main contre sa joue, tu laisses faire. Tu as les gestes mesurés d'un homme qui connaît la musique, pour avoir déjà tenu un enfant dans ses bras. Cette tendresse là s'est inscrite dans tes gènes, il y a un peu plus de deux décennies de cela, maintenant. Aucune erreur, aucune errance ne pourra jamais te l'enlever.
« C'est que ma vie a un sens, précisément. Dis-tu, répondant à sa question. Quoiqu'on en dise, je sais pourquoi je me lève le matin.
Tu tires sur ta cigarette, envoyant des éclats jaunes faire danser les ombres sur ton visage pâle. Serein : c'est l'adjectif qui ressort au milieu des autres, pour te décrire en ce moment. On en oublierait presque l'inconséquence, la gouaille et la lourdeur. On en oublierait les velléités de conquête agressive. Le fait est que c'est ton socle : un élément noyautant de son identité... La certitude, la confiance absolue en toi-même.
« Ce que je deviens n'a aucune importance tant que je continue à prendre soin des miens. Poursuis-tu dans la foulée. Être heureux ne m'intéresse pas... Ce sont des délires individualistes basiques qui ne veulent pas dire grand chose, au bout du compte... Et attention : ça ne veut pas dire que je suis malheureux, mais la vie, c'est plus compliqué que ça.
Peut-on te reprocher de placer ton intérêt après celui de ceux auprès desquels tu as prêté allégeance ? Car en dépit de tous tes défauts, en dépit de ton sale caractère, tu restes un homme droit, avec des valeurs (discutables pour certaines) bien en place.
« Ce qui est sûr, en revanche, c'est le devoir. Je me fous de la manière dont tourne ma vie, tant que ma gamine a toujours tout ce dont elle a besoin pour être heureuse.
Voilà où la tendresse de tes caresses, sur la joue de Laelia, prend source : c'est un geste paternel. Vous, dont les regards se font si bien écho, vous distinguez pourtant d'une ultime différence : tu es père quand elle est fille (orpheline certes, mais fille tout de même). Existences guidées par des urgences différentes. Pour toi, c'est le tumulte et la tempête, c'est la solitude et les errances... avec, au centre, le visage de ta petite. Ton point cardinal, ce qui fait que tu supportes tout. L'essence de ton monde.
En revanche, tu ne peux t'empêcher de rire quand la princesse te sors qu'elle n'a besoin de personne. Ça, c'est vraiment une affirmation qui t'éclate, car elle est toujours fausse (selon toi). C'est la pierre philosophale des jeunes femmes seules que de transformer leur misère affective en empowerment. A tes yeux, la seule chose que cela veut dire, c'est que leur entourage n'est pas fiable. Car si il l'était, elles auraient tôt fait d'embrasser leur rôle de femme et s'épanouir vraiment au bras d'un homme, un vrai (et pas une de ces petites fiottes qui se la jouent). Les héritières du modèle de la femme forte suivent la chanson par dépit : c'est là ton intime conviction.
Enfin, cela ne t'empêche pas de la regarder avec un genre de tendresse, parce qu'en dépit de ses belles affirmations, tu la trouves au moins aussi paumée que toi. Alors tu acquiesces silencieusement, l'air toujours vaguement amusé (car la contradiction pour la contradiction, ça n'est pas ton truc). Toi, tu t'en fous de la controverse : t'es ici pour convaincre personne... Mais tu sais que les gamines adorent avoir le dernier mot alors, pour lui faire plaisir, tu lui laisses.
Et quand elle vient poser sa tête sur ta cuisse, tu l'observe d'un air pensif.
Mirko, on dirait que la cigarette t'a bien calmé : le regard que tu lui donnes n'est plus le même. Il y a quelque chose de doux dedans, départi de l'envie et du désir qui te consumait un peu plus tôt (à croire que la recette est simple). Alors, quand elle vient guider ta main contre sa joue, tu laisses faire. Tu as les gestes mesurés d'un homme qui connaît la musique, pour avoir déjà tenu un enfant dans ses bras. Cette tendresse là s'est inscrite dans tes gènes, il y a un peu plus de deux décennies de cela, maintenant. Aucune erreur, aucune errance ne pourra jamais te l'enlever.
« C'est que ma vie a un sens, précisément. Dis-tu, répondant à sa question. Quoiqu'on en dise, je sais pourquoi je me lève le matin.
Tu tires sur ta cigarette, envoyant des éclats jaunes faire danser les ombres sur ton visage pâle. Serein : c'est l'adjectif qui ressort au milieu des autres, pour te décrire en ce moment. On en oublierait presque l'inconséquence, la gouaille et la lourdeur. On en oublierait les velléités de conquête agressive. Le fait est que c'est ton socle : un élément noyautant de son identité... La certitude, la confiance absolue en toi-même.
« Ce que je deviens n'a aucune importance tant que je continue à prendre soin des miens. Poursuis-tu dans la foulée. Être heureux ne m'intéresse pas... Ce sont des délires individualistes basiques qui ne veulent pas dire grand chose, au bout du compte... Et attention : ça ne veut pas dire que je suis malheureux, mais la vie, c'est plus compliqué que ça.
Peut-on te reprocher de placer ton intérêt après celui de ceux auprès desquels tu as prêté allégeance ? Car en dépit de tous tes défauts, en dépit de ton sale caractère, tu restes un homme droit, avec des valeurs (discutables pour certaines) bien en place.
« Ce qui est sûr, en revanche, c'est le devoir. Je me fous de la manière dont tourne ma vie, tant que ma gamine a toujours tout ce dont elle a besoin pour être heureuse.
Voilà où la tendresse de tes caresses, sur la joue de Laelia, prend source : c'est un geste paternel. Vous, dont les regards se font si bien écho, vous distinguez pourtant d'une ultime différence : tu es père quand elle est fille (orpheline certes, mais fille tout de même). Existences guidées par des urgences différentes. Pour toi, c'est le tumulte et la tempête, c'est la solitude et les errances... avec, au centre, le visage de ta petite. Ton point cardinal, ce qui fait que tu supportes tout. L'essence de ton monde.
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Sam 13 Juil 2019 - 17:39
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mirlia
Les minutes passaient, sans qu’un seul grain de sable ne se coince dans le sablier. Sourire tendre guidé par des pulsations apaisées du palpitant, le contraste était frappant entre le désir et le côté presque paternel qui émanait de l’instant. Paume chaleureuse malgré sa fraîcheur contre la joue de la ronce, Laelia ne le lâchait pas du regard, même si par moments, la fumée piquait ses narines. Le regard toujours aussi perçant, la brune laissait ses mains contre son buste, caressant ainsi légèrement son derme épicé. Moment entre parenthèses, après l’apothéose de la soirée et le remue-ménage causé par l’appétence des deux bruns, l’aura était plus pondérée, de quoi rasséréner l’atmosphère. Paupières parfois closes pour apaiser les rougissements de ses prunelles à cause de la cigarette, Laelia jouait avec le tissu sombre et éthéré, celui glissant entre ses doigts manucurés. Berceuse qu’étaient les propos pessimistes tenus par Mirko, il avait tout l’air d’un homme désabusé, convaincu d’avoir tout perdu et que la vie ne méritait plus d’être vécue. Tristesse comprise par la créatrice, décidée à ne plus le contredire lorsqu’il parlait librement de ses ressentis afin de ne pas le brusquer davantage. Poupée généreuse lorsqu’elle le désirait, malgré l’air détaché, l’orchidée écoutait, analysait tout, chaque mot, afin que rien ne lui échappe.
Quand le silence emplissait de nouveau la pièce et que les regards des deux âmes brisées se perdaient l’un dans l’autre, elle prenait la parole, la lionne. « J’ai toujours rêvé de retrouver mes parents. Je n’ai rien connu de tel depuis mes six ans : l’affection parentale. Et je ne me souviens plus de ce que c’est. » Aveu à demi-teinte, manque cruel d’attention que la fleur de Lys subissait contre son gré. En effet, lors de ses anciennes relations stables, la belle n’avait jamais vu lorsque son partenaire commençait à s’attacher à cette ronce piquante ou éprouver des sentiments, d’où l’instabilité jusqu’à l’éclat total des couples. Regard qui prenait la fuite, l’ancienne étudiante baissait le regard, comme obnubilée par le tulle de sa robe de veuve noire. « Certains trouvent ça idiot de vouloir des enfants, soi-disant la liberté en prend un coup. Mais moi, j’en ai toujours eu envie, qu’ils deviennent ma priorité, que leur besoin passe avant tout, avant moi. » Un air étrange, semblable à de la tristesse traversait son regard azur, de quoi la troubler un peu plus. Elle, Laelia, s’était longtemps plu à se la jouer sans coeur, manipulatrice et insensible, mais voilà la réalité : son envie d’être mère, d’aimer sincèrement des petits êtres fragiles et les faire passer avant tout le monde. « En attendant, je m’occupe de mes cochons de compagnie. » Un rictus amusé éclairait son visage précédemment noir suite à l’énonciation de ses petites bêtes de poche, ceux qu’elle aimait réellement.
De par les caresses et le regard déposés sur la jeune ballerine, Laelia commençait à apprécier ce lien entre eux. Tantôt l’âme séductrice, les corps aimantés, tantôt père et fille, ambages de la relation qui unissait le vieux et la jeune, complémentaires même s’ils ne l’avoueraient jamais. Impulsion pour se redresser, la paume brûlante de la diablesse s’appuyait contre la nuque du chasseur afin de se maintenir et de l’embrasser longuement, les lèvres plaquées les unes contre les autres, offrant une intensité particulière au baiser.
Quand le silence emplissait de nouveau la pièce et que les regards des deux âmes brisées se perdaient l’un dans l’autre, elle prenait la parole, la lionne. « J’ai toujours rêvé de retrouver mes parents. Je n’ai rien connu de tel depuis mes six ans : l’affection parentale. Et je ne me souviens plus de ce que c’est. » Aveu à demi-teinte, manque cruel d’attention que la fleur de Lys subissait contre son gré. En effet, lors de ses anciennes relations stables, la belle n’avait jamais vu lorsque son partenaire commençait à s’attacher à cette ronce piquante ou éprouver des sentiments, d’où l’instabilité jusqu’à l’éclat total des couples. Regard qui prenait la fuite, l’ancienne étudiante baissait le regard, comme obnubilée par le tulle de sa robe de veuve noire. « Certains trouvent ça idiot de vouloir des enfants, soi-disant la liberté en prend un coup. Mais moi, j’en ai toujours eu envie, qu’ils deviennent ma priorité, que leur besoin passe avant tout, avant moi. » Un air étrange, semblable à de la tristesse traversait son regard azur, de quoi la troubler un peu plus. Elle, Laelia, s’était longtemps plu à se la jouer sans coeur, manipulatrice et insensible, mais voilà la réalité : son envie d’être mère, d’aimer sincèrement des petits êtres fragiles et les faire passer avant tout le monde. « En attendant, je m’occupe de mes cochons de compagnie. » Un rictus amusé éclairait son visage précédemment noir suite à l’énonciation de ses petites bêtes de poche, ceux qu’elle aimait réellement.
De par les caresses et le regard déposés sur la jeune ballerine, Laelia commençait à apprécier ce lien entre eux. Tantôt l’âme séductrice, les corps aimantés, tantôt père et fille, ambages de la relation qui unissait le vieux et la jeune, complémentaires même s’ils ne l’avoueraient jamais. Impulsion pour se redresser, la paume brûlante de la diablesse s’appuyait contre la nuque du chasseur afin de se maintenir et de l’embrasser longuement, les lèvres plaquées les unes contre les autres, offrant une intensité particulière au baiser.
(c) DΛNDELION
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Mer 17 Juil 2019 - 18:28
Il est bien rare que tu te laisses aller à quelque répit, Mirko. Toi dont la vie est toujours pleine de tout : un serpent au sang chaud, dont la mesure ne va pas sans un brin de folie. Tu as cette façon bien à toi d'agir, en observateur perpétuel, tout en suscitant le mouvement. Une grande gueule au tempérament et aux opinions tranchées, en somme, que l'on aime ou que l'on déteste (généralement sans demi mesure).
Toujours est-il qu'en cet instant, il semble que la bête se repose. Tu regardes Laelia avec des songes aux yeux et la douceur au bout des doigts. Ton expression est une eau imperturbable, visiblement sereine. Cela te ressemble fort peu : où est donc passé ton feu ? La vérité, c'est qu'il existe deux sortes de feux : celui qui consume et détruit le beau d'une part et celui dont la chaleur réconforte les cœurs de l'autre. Il t'arrive parfois d'être le second de ces feux. Généralement, c'est à ta fille que tu réserves ces flammes... Mais la preuve est désormais faite que tu peux l'être face à d'autres.
Pourquoi Laelia ? Probablement parce-que vous avez réussi à tisser quelque chose, ce soir... Quand bien même le devrait-on à la fortune (certains hasards sont heureux). Une sorte de passerelle (probablement bien fragile, peut-être éphémère) permettant à vos deux mondes de se mutuellement illuminer.
Si tu avais peur, l'idée qu'elle puisse regarder à l'intérieur de ton foyer te rendrait sauvage... Mais tu n'as pas peur. Tu es ce genre d'homme que les yeux d'une femme n'effraie pas. Car cela fait bien longtemps que tu erres dans le noir : que craindre alors ?
Les mots de Laelia font écho à ta propre histoire. Elle, une orpheline privée de l'amour de ses parents beaucoup trop tôt, fut laissée pour compte. Toi, tu as eu des parents indifférents : situation différente, résultat semblable. Tu as ce luxe de posséder père et mère, mais pas celui d'avoir jamais lu de l'amour dans leurs yeux. S'ils avaient pu, ils se seraient dispensés de toi. Tu le sais, car cela n'a jamais été un secret.
Assurément, cet aveux s'inscrit bien dans le « grand tableau » (cette image d'elle que tu élabores à mesure de vos rencontres). Si tu avais bénéficié de cette affection, tu aurais probablement ressenti une forme de pitié à son endroit... Quelque chose de bienveillant, d'empathique. Mais ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'une indifférence résignée au fond de tes tripes. Un genre d'évidence sinistre : ancien visage de la rancœur érodée par le temps.
Enfant cela t'a fait souffrir : beaucoup. Mais à ce stade du voyage dans le désert des sentiments, tu n'es plus qu'une ombre desséchée. Une pierre. Tu te dis qu'il n'est pas question de justice dans l'existence et que Laelia n'a pas d'autre choix que de faire avec ce que la fortune lui a donné. A quoi bon s'en attrister ? Tout est encore à faire.
D'ailleurs, elle l'a très bien compris.
« A quoi bon écouter ces imbéciles ? Dis-tu, dans un genre de grognement. Tu sais ce qui est bon pour toi. Trouve toi un homme digne de ce nom, avec de la ressource et des valeurs au bon endroit. Le reste se fera tout seul...
Tu poses ton regard sur elle et constate qu'une fêlure se laisse lire dans les océans azur. A son âge, ta femme attendait votre premier et unique enfant. Tu sais que c'est elle qui t'a sauvé. Quand le destin a décidé de croiser vos routes, tu as compris que la vie pouvait contenir autre chose que de la lutte et des affrontement sans fin. Laelia, de son côté, entame le processus toute seule.
Ce n'est pas quelque chose que tu avouerais de bonne grâce, mais tu n'es pas certain que tu y serais arrivé tout seul, toi. Il a fallu que ta femme vienne te chercher, te sortir de l'ombre de force et te traîne sur le chemin de la rédemption, pour que votre vie fonctionne. Qu'aurais-tu ressenti si elle n'avait pas été là pour te tenir la main ?
« Des cochons de compagnie... Qu'est-ce que c'est encore que ça...
Grommelles-tu de cette façon caractéristique qu'ont les hommes d'un certain âge de réagir aux fantaisies des plus jeunes. Il est vrai qu'en la matière, tu as fort peu d'imagination : deux chiens, des animaux de ferme autrefois... Mais en matière de cochon, il n'y a que dans l'assiette que cela se joue pour toi. Mettre côte à côté Laelia Trejo et des cochons te paraît d'un grotesque absurde. Enfin, une fois de plus, tu ne cherches plus à comprendre les lubies féminines.
La tentatrice s'est redressée pour t'offrir un baiser à son image. La peau chaude aux fragrances d'épice : cela t'emmène à chaque fois. Naturellement, ton bras passe dans son dos et tu viens saisir sa nuque entre tes doigts. Postures prédatrices (instinctives) en dépit de la retenue manifeste de ta faim. Quand cela s'achève, tu jettes dans ses yeux un regard songeur, difficile à décrypter. Mais peu à peu, un léger rictus se dessine sur tes traits, semblant trahir le retour de ton caractère habituel.
« Je te ramène ?
Lances-tu alors. Intonation ne trahissant aucun sous-entendu graveleux (pour une fois). Tu sembles proposer exactement ce qui est contenu dans ta question, ni plus ni moins.
Toujours est-il qu'en cet instant, il semble que la bête se repose. Tu regardes Laelia avec des songes aux yeux et la douceur au bout des doigts. Ton expression est une eau imperturbable, visiblement sereine. Cela te ressemble fort peu : où est donc passé ton feu ? La vérité, c'est qu'il existe deux sortes de feux : celui qui consume et détruit le beau d'une part et celui dont la chaleur réconforte les cœurs de l'autre. Il t'arrive parfois d'être le second de ces feux. Généralement, c'est à ta fille que tu réserves ces flammes... Mais la preuve est désormais faite que tu peux l'être face à d'autres.
Pourquoi Laelia ? Probablement parce-que vous avez réussi à tisser quelque chose, ce soir... Quand bien même le devrait-on à la fortune (certains hasards sont heureux). Une sorte de passerelle (probablement bien fragile, peut-être éphémère) permettant à vos deux mondes de se mutuellement illuminer.
Si tu avais peur, l'idée qu'elle puisse regarder à l'intérieur de ton foyer te rendrait sauvage... Mais tu n'as pas peur. Tu es ce genre d'homme que les yeux d'une femme n'effraie pas. Car cela fait bien longtemps que tu erres dans le noir : que craindre alors ?
Les mots de Laelia font écho à ta propre histoire. Elle, une orpheline privée de l'amour de ses parents beaucoup trop tôt, fut laissée pour compte. Toi, tu as eu des parents indifférents : situation différente, résultat semblable. Tu as ce luxe de posséder père et mère, mais pas celui d'avoir jamais lu de l'amour dans leurs yeux. S'ils avaient pu, ils se seraient dispensés de toi. Tu le sais, car cela n'a jamais été un secret.
Assurément, cet aveux s'inscrit bien dans le « grand tableau » (cette image d'elle que tu élabores à mesure de vos rencontres). Si tu avais bénéficié de cette affection, tu aurais probablement ressenti une forme de pitié à son endroit... Quelque chose de bienveillant, d'empathique. Mais ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'une indifférence résignée au fond de tes tripes. Un genre d'évidence sinistre : ancien visage de la rancœur érodée par le temps.
Enfant cela t'a fait souffrir : beaucoup. Mais à ce stade du voyage dans le désert des sentiments, tu n'es plus qu'une ombre desséchée. Une pierre. Tu te dis qu'il n'est pas question de justice dans l'existence et que Laelia n'a pas d'autre choix que de faire avec ce que la fortune lui a donné. A quoi bon s'en attrister ? Tout est encore à faire.
D'ailleurs, elle l'a très bien compris.
« A quoi bon écouter ces imbéciles ? Dis-tu, dans un genre de grognement. Tu sais ce qui est bon pour toi. Trouve toi un homme digne de ce nom, avec de la ressource et des valeurs au bon endroit. Le reste se fera tout seul...
Tu poses ton regard sur elle et constate qu'une fêlure se laisse lire dans les océans azur. A son âge, ta femme attendait votre premier et unique enfant. Tu sais que c'est elle qui t'a sauvé. Quand le destin a décidé de croiser vos routes, tu as compris que la vie pouvait contenir autre chose que de la lutte et des affrontement sans fin. Laelia, de son côté, entame le processus toute seule.
Ce n'est pas quelque chose que tu avouerais de bonne grâce, mais tu n'es pas certain que tu y serais arrivé tout seul, toi. Il a fallu que ta femme vienne te chercher, te sortir de l'ombre de force et te traîne sur le chemin de la rédemption, pour que votre vie fonctionne. Qu'aurais-tu ressenti si elle n'avait pas été là pour te tenir la main ?
« Des cochons de compagnie... Qu'est-ce que c'est encore que ça...
Grommelles-tu de cette façon caractéristique qu'ont les hommes d'un certain âge de réagir aux fantaisies des plus jeunes. Il est vrai qu'en la matière, tu as fort peu d'imagination : deux chiens, des animaux de ferme autrefois... Mais en matière de cochon, il n'y a que dans l'assiette que cela se joue pour toi. Mettre côte à côté Laelia Trejo et des cochons te paraît d'un grotesque absurde. Enfin, une fois de plus, tu ne cherches plus à comprendre les lubies féminines.
La tentatrice s'est redressée pour t'offrir un baiser à son image. La peau chaude aux fragrances d'épice : cela t'emmène à chaque fois. Naturellement, ton bras passe dans son dos et tu viens saisir sa nuque entre tes doigts. Postures prédatrices (instinctives) en dépit de la retenue manifeste de ta faim. Quand cela s'achève, tu jettes dans ses yeux un regard songeur, difficile à décrypter. Mais peu à peu, un léger rictus se dessine sur tes traits, semblant trahir le retour de ton caractère habituel.
« Je te ramène ?
Lances-tu alors. Intonation ne trahissant aucun sous-entendu graveleux (pour une fois). Tu sembles proposer exactement ce qui est contenu dans ta question, ni plus ni moins.
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Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Mer 17 Juil 2019 - 21:38
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tails you lose
mirlia
Derrière ses airs supérieurs, elle avait la tête et le regard plein d’étoiles, la créatrice. Enfant qui manquait d’expérience et de moments joyeux, Laelia tâchait de réaliser ses rêves, de vivre ce dont on l’avait privé, plus jeune. Alors, maintenant que la jeune femme était cheffe de sa propre entreprise, la tornade écrivait ce qui lui donnait envie dans un carnet, soigneusement rangé dans sa table de chevet. C’était en rédigeant ce qu’elle convoitait, tel que de nouveaux cochons ou faire le tour du monde, avoir des enfants, adopter, que cela lui permettait de tisser la toile de sa vie, de dessiner plus nettement les contours d’une existence accomplie. Rêveuse, si ce n’était idéaliste, Laelia se débrouillait, en se donnant les moyens de réussir, le soleil tapissant les ombres derrière ses canines étincelantes. Tout en écoutant les plaintes du ronchon qui supportait sa grosse tête, Laelia réfléchissait, à en juger par le maigre froncement de sourcil que la fougueuse affichait. La brune avait l’impression d’avoir franchi une ligne avec Mirko, eux qui ne faisaient que s’amuser et se provoquer, les voilà en train de parler des soucis occasionnés par la vie, des propos gorgés de sincérité. Peut-être paraissait-elle plus compréhensible, l’orchidée, aux yeux de la jeunesse achevée. « Ce n’est pas un mythe, les vieux qui passent le temps en râlant. » Rictus amusé, son regard trouvait sa place dans les orbes ébène du chasseur, complicité ouvertement affichée et vécue à travers les prunelles qui s’accrochaient.
« Des cochons, oui. » Consciente que l’image paraissait loufoque ou tout bonnement surprenante, Laelia ricanait, toujours récréé par les réactions des autres. Effectivement, l’on imaginait la créatrice avec des animaux plus nobles, élégants ou féminins, il n’en était rien : amour sincère, profond, teintée de bizarrerie que la poupée du diable vouait à ses petites bestioles adorées. Elle se sentait bien contre lui, l’orchidée, il l’amusait tout en la séduisant, beau cocktail pour lui faire perdre pied, tituber, mais malheureusement, Laelia l’avait frustré. Odieuse qui appréciait faire durer le jeu, jusqu’à l’explosion, jusqu’à ce que les émotions ne puissent plus être contenues. S’apprêtant à se redresser, l’ancienne étudiante capturait les pulpes de Mirko des siennes, une main comme appuie sur sa nuque. Contact épidermique toujours aussi électrisant, elle lui donnait un coup de ses lèvres, les dents dévoilées dans une risette comblée. La fleur de Lys aimait le sentir contre sa nuque, son dos, les phalanges ancrées dans son épiderme épicé, respirant le soleil et la chaleur. « Oui. » Désormais droite sur ses jambes, sa paume trouvait le chemin de celle du brun, lueur particulière dans son regard perçant en repartant dans le sens inverse, la nuit toujours aussi noire, malgré les étincelles présentes dans la voûte ténébreuse.
Petite brise estivale montrant le bout de son nez, de manière à faire virevolter les tissus de sa robe, sa chevelure et diffuser son parfum enivrant. « Est-ce que tu veux rester chez moi ? » Prolongement proposé, Laelia s’arrêtait devant la moto du brun et venait l’enlacer, ses lèvres longuement appuyées contre sa joue barbue, plantant délicatement ses dents contre sa mâchoire dans sa descente. « Merci. » Doux murmure glissé à son oreille, les paupières ouvertes et éclairées par les rayons lunaires.
« Des cochons, oui. » Consciente que l’image paraissait loufoque ou tout bonnement surprenante, Laelia ricanait, toujours récréé par les réactions des autres. Effectivement, l’on imaginait la créatrice avec des animaux plus nobles, élégants ou féminins, il n’en était rien : amour sincère, profond, teintée de bizarrerie que la poupée du diable vouait à ses petites bestioles adorées. Elle se sentait bien contre lui, l’orchidée, il l’amusait tout en la séduisant, beau cocktail pour lui faire perdre pied, tituber, mais malheureusement, Laelia l’avait frustré. Odieuse qui appréciait faire durer le jeu, jusqu’à l’explosion, jusqu’à ce que les émotions ne puissent plus être contenues. S’apprêtant à se redresser, l’ancienne étudiante capturait les pulpes de Mirko des siennes, une main comme appuie sur sa nuque. Contact épidermique toujours aussi électrisant, elle lui donnait un coup de ses lèvres, les dents dévoilées dans une risette comblée. La fleur de Lys aimait le sentir contre sa nuque, son dos, les phalanges ancrées dans son épiderme épicé, respirant le soleil et la chaleur. « Oui. » Désormais droite sur ses jambes, sa paume trouvait le chemin de celle du brun, lueur particulière dans son regard perçant en repartant dans le sens inverse, la nuit toujours aussi noire, malgré les étincelles présentes dans la voûte ténébreuse.
Petite brise estivale montrant le bout de son nez, de manière à faire virevolter les tissus de sa robe, sa chevelure et diffuser son parfum enivrant. « Est-ce que tu veux rester chez moi ? » Prolongement proposé, Laelia s’arrêtait devant la moto du brun et venait l’enlacer, ses lèvres longuement appuyées contre sa joue barbue, plantant délicatement ses dents contre sa mâchoire dans sa descente. « Merci. » Doux murmure glissé à son oreille, les paupières ouvertes et éclairées par les rayons lunaires.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Heads I win, Tail you loose [terminé]
Ven 26 Juil 2019 - 11:17
Ce dernier échange a la saveur d'une fin de chapitre. Vous avez décliné toutes les nuances du spectre, en astres fous que vous êtes. A présent, s'en revient l'heure des marches séparées.
Tu as aimé ce chaos, Mirko... Peu d'êtres résonnent si bien à la fréquence de ton âme. Hasard heureux, toi qui ne voyait d'abord en elle qu'une bimbo juste bonne à être ajoutée sur ton tableau de chasse. Le potentiel dormant sous ce premier regard se révéla bien vite à travers votre petit jeu. Il y avait, en effet, beaucoup à voir sous les masques. Tu ne l'aurais jamais cru , si on te l'avait dit... Mais tu t'es laissé embarquer (et de bonne grâce), car tu as le goût des surprises. Le résultat fut à l'image de votre audace.
Il y avait, en effet, des choses à trouver.
Car les défauts de l'un semblent tantôt source de réjouissance, tantôt facteur de charme pour l'autre. Par ailleurs, il apparaît qu'en dépit de votre différence d'âge, vous partagez quelques éléments fondateurs de vos histoires respectives (cela aussi était inattendu). Des trajectoires presque parallèles, en somme (mais pas totalement, autrement vous n'auriez jamais été capables de vous croiser).
Ainsi, entre les provocations, les frustrations et les confidences, Laelia est parvenue à gagner ton respect, à mesure de la soirée. Elle a su te tenir quand il le fallait, céder quand il le fallait et s'ouvrir quand il le fallait. Son habileté t'a mené sur la pente du partage sans même que tu ne t'en rendes vraiment compte. Tout ceci semblait simplement l'unique tournure possible des choses, car elles furent toutes amenées au moment opportun.
Que conclure alors de cette esquisse ? Pour l'heure, ce n'est pas une question sur laquelle tu as envie de t'attarder. Car si le visage de Laelia t’apparaît aujourd'hui plus clairement que lors de toutes vos entrevues précédentes, elle demeure un spectre dans ta vie. Personne n'est en mesure de prédire ce qui adviendra de vous deux, ni si la fortune décidera de vous faire rencontrer à nouveau. Et si d'aventure cela devait advenir, qui sait de quelle manière le nœud de vos échanges torturés se dénouera ? Tant d'énergies contradictoires vivent en vous... Peut-être l'aurais-tu mordue, un autre jour (peut-être la mordras-tu demain ?).
Pour l'heure, vous profitez de la brise du dehors. C'est un peu comme si la fraîcheur de la nuit chassait tout ce trouble que votre agitation a créé à force de confrontation. Ta moto attend bien sagement dans l'ombre de la muraille. Quand tu la regardes, ton regard brille (presque comme si c'était une femme). Elle est belle, puissante, inarrêtable... A l'image de ce que tu aimes mettre dans ta vie.
« Une autre fois.
Glisses-tu à la belle, quand elle s'en vient quérir une dernière fois tes bons soins. Tu prends un moment pour cercler sa taille de ton bras et profiter de son parfum enivrant en la considérant de tes yeux noirs.
Il y a de l'ironie dans cette réplique, car elle l'employa elle-même un peu plus tôt pour repousser tes avances. Est-ce pour la provoquer ? Relancer le jeu ? Tu es bonne pâte, acceptant souvent la frustration (et de bonne grâce) tant que cela t'excite, mais tu restes avant tout un dominant : à la fin, c'est toi qui décide quand se font ou ne se font pas les choses.
Si elle a joué, si elle t'a repoussé pour mieux t'inviter ensuite, tu te réserves le luxe du point final. Loin des jeunes hommes ivres de leur propre désir (et donc esclaves), qui saisissent la moindre occasion d'augmenter le score, tu sais mesurer tes coups pour accroître la valeur des choses. Il est tellement simple de céder... Mais beaucoup plus intéressant de ne pas le faire.
Tout cela, c'est une explication raisonnable à tes manières... Mais peut-être y en a-t-il une autre ? Peut-être est-elle à chercher dans ce maudit respect, dans ses aveux de jeune ingénue cherchant à devenir mère... Peut-être.
Il y a les courtisanes et il y a les saintes. Tu sautes les unes et respecte les autres. Ce sont tes façons, celles qui te rendent autant aimable que haïssable (selon le camp dans lequel on se trouve)... Mais ton esprit de pierre n'en changera pas.
Beauté tragique de l'âge.
L’œil plein d'ironie et de malice, tu libères donc ta sainte et lui donne de quoi s'équiper. Puis, c'est à ta comparse de métal de vous mener dans la nuit. Le vent et l'ombre vous avalent. Cette sensation te grise. Dans ces moments là, plus rien n'existe, plus rien ne compte... C'est un absolu parfait.
De temps en temps, tu vérifies sa prise autour de ta taille. Tu prends les chemins noueux, tu doubles, mais sans prendre de risque car il s'agit de ramener la petite. Ce n'est l'affaire que d'une dizaine de minutes, car la circulation est dégagée à cette heure.
Bientôt, vous arrivez à destination et tu libères la belle. Un regard appuyé, plein de mots et de rire... Mais tu n'ajoutes rien. Tout a déjà été dit ou fait (pour ce soir). Cela te va très bien comme cela. Bavard, tu sais aussi ménager le silence quand il le faut. La conclusion a déjà été faite avant de partir. Alors, tu remontes en selle, lui adresse un dernier sourire, un clin d’œil plein de promesses, et tape la béquille. La Honda rugit et la nuit t'avale.
Bête d'ombre fondue dans son élément... Peut-être réapparaîtras-tu pour elle un autre jour. Car c'est cela que vous faites, vous deux.
Tu as aimé ce chaos, Mirko... Peu d'êtres résonnent si bien à la fréquence de ton âme. Hasard heureux, toi qui ne voyait d'abord en elle qu'une bimbo juste bonne à être ajoutée sur ton tableau de chasse. Le potentiel dormant sous ce premier regard se révéla bien vite à travers votre petit jeu. Il y avait, en effet, beaucoup à voir sous les masques. Tu ne l'aurais jamais cru , si on te l'avait dit... Mais tu t'es laissé embarquer (et de bonne grâce), car tu as le goût des surprises. Le résultat fut à l'image de votre audace.
Il y avait, en effet, des choses à trouver.
Car les défauts de l'un semblent tantôt source de réjouissance, tantôt facteur de charme pour l'autre. Par ailleurs, il apparaît qu'en dépit de votre différence d'âge, vous partagez quelques éléments fondateurs de vos histoires respectives (cela aussi était inattendu). Des trajectoires presque parallèles, en somme (mais pas totalement, autrement vous n'auriez jamais été capables de vous croiser).
Ainsi, entre les provocations, les frustrations et les confidences, Laelia est parvenue à gagner ton respect, à mesure de la soirée. Elle a su te tenir quand il le fallait, céder quand il le fallait et s'ouvrir quand il le fallait. Son habileté t'a mené sur la pente du partage sans même que tu ne t'en rendes vraiment compte. Tout ceci semblait simplement l'unique tournure possible des choses, car elles furent toutes amenées au moment opportun.
Que conclure alors de cette esquisse ? Pour l'heure, ce n'est pas une question sur laquelle tu as envie de t'attarder. Car si le visage de Laelia t’apparaît aujourd'hui plus clairement que lors de toutes vos entrevues précédentes, elle demeure un spectre dans ta vie. Personne n'est en mesure de prédire ce qui adviendra de vous deux, ni si la fortune décidera de vous faire rencontrer à nouveau. Et si d'aventure cela devait advenir, qui sait de quelle manière le nœud de vos échanges torturés se dénouera ? Tant d'énergies contradictoires vivent en vous... Peut-être l'aurais-tu mordue, un autre jour (peut-être la mordras-tu demain ?).
Pour l'heure, vous profitez de la brise du dehors. C'est un peu comme si la fraîcheur de la nuit chassait tout ce trouble que votre agitation a créé à force de confrontation. Ta moto attend bien sagement dans l'ombre de la muraille. Quand tu la regardes, ton regard brille (presque comme si c'était une femme). Elle est belle, puissante, inarrêtable... A l'image de ce que tu aimes mettre dans ta vie.
« Une autre fois.
Glisses-tu à la belle, quand elle s'en vient quérir une dernière fois tes bons soins. Tu prends un moment pour cercler sa taille de ton bras et profiter de son parfum enivrant en la considérant de tes yeux noirs.
Il y a de l'ironie dans cette réplique, car elle l'employa elle-même un peu plus tôt pour repousser tes avances. Est-ce pour la provoquer ? Relancer le jeu ? Tu es bonne pâte, acceptant souvent la frustration (et de bonne grâce) tant que cela t'excite, mais tu restes avant tout un dominant : à la fin, c'est toi qui décide quand se font ou ne se font pas les choses.
Si elle a joué, si elle t'a repoussé pour mieux t'inviter ensuite, tu te réserves le luxe du point final. Loin des jeunes hommes ivres de leur propre désir (et donc esclaves), qui saisissent la moindre occasion d'augmenter le score, tu sais mesurer tes coups pour accroître la valeur des choses. Il est tellement simple de céder... Mais beaucoup plus intéressant de ne pas le faire.
Tout cela, c'est une explication raisonnable à tes manières... Mais peut-être y en a-t-il une autre ? Peut-être est-elle à chercher dans ce maudit respect, dans ses aveux de jeune ingénue cherchant à devenir mère... Peut-être.
Il y a les courtisanes et il y a les saintes. Tu sautes les unes et respecte les autres. Ce sont tes façons, celles qui te rendent autant aimable que haïssable (selon le camp dans lequel on se trouve)... Mais ton esprit de pierre n'en changera pas.
Beauté tragique de l'âge.
L’œil plein d'ironie et de malice, tu libères donc ta sainte et lui donne de quoi s'équiper. Puis, c'est à ta comparse de métal de vous mener dans la nuit. Le vent et l'ombre vous avalent. Cette sensation te grise. Dans ces moments là, plus rien n'existe, plus rien ne compte... C'est un absolu parfait.
De temps en temps, tu vérifies sa prise autour de ta taille. Tu prends les chemins noueux, tu doubles, mais sans prendre de risque car il s'agit de ramener la petite. Ce n'est l'affaire que d'une dizaine de minutes, car la circulation est dégagée à cette heure.
Bientôt, vous arrivez à destination et tu libères la belle. Un regard appuyé, plein de mots et de rire... Mais tu n'ajoutes rien. Tout a déjà été dit ou fait (pour ce soir). Cela te va très bien comme cela. Bavard, tu sais aussi ménager le silence quand il le faut. La conclusion a déjà été faite avant de partir. Alors, tu remontes en selle, lui adresse un dernier sourire, un clin d’œil plein de promesses, et tape la béquille. La Honda rugit et la nuit t'avale.
Bête d'ombre fondue dans son élément... Peut-être réapparaîtras-tu pour elle un autre jour. Car c'est cela que vous faites, vous deux.
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