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Chambre de Lust Whitaker
Dim 21 Fév 2010 - 21:09
Lust's Bedroom
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Malgré les revenus plus qu'aisés des Whitaker, Lust a choisi d'établir sa chambre à Hungcalf et non à Norwich, pour mieux s'imprégner des fêtes trop nombreuses de l'université.
Le sorcier a ensorcelé lui même son sommier pour que ce dernier puisse accueillir au moins plus de deux personnes, passion pour la luxure oblige. Sa chambre extrêmement bien rangée témoigne d'un esprit cartésien, contrairement à ce que l'on pourrait s'y attendre. Ca et là quelques posters de quidditch, des photos d'amis proches, sa guitare est posée dans un coin, auprès de son bureau sur lequel trône une chaine hi-fi à ondes magiques, et d'une bibliothèque étroite mais haute qui abrite nombre de livres touchant à tous les domaines.
Quant au placard du junkie, inutile de décrire les trésors bien gardés qui pourraient s'y cacher...
Edit Effy: Et il a naturellement la plus grande photo est celle de sa meilleure amie...
Le sorcier a ensorcelé lui même son sommier pour que ce dernier puisse accueillir au moins plus de deux personnes, passion pour la luxure oblige. Sa chambre extrêmement bien rangée témoigne d'un esprit cartésien, contrairement à ce que l'on pourrait s'y attendre. Ca et là quelques posters de quidditch, des photos d'amis proches, sa guitare est posée dans un coin, auprès de son bureau sur lequel trône une chaine hi-fi à ondes magiques, et d'une bibliothèque étroite mais haute qui abrite nombre de livres touchant à tous les domaines.
Quant au placard du junkie, inutile de décrire les trésors bien gardés qui pourraient s'y cacher...
Edit Effy: Et il a naturellement la plus grande photo est celle de sa meilleure amie...
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Mer 24 Fév 2010 - 21:02
« Mademoiselle Ledoux, il est vingt-trois heures, je peux partir ?
Hm ? Oui, bien sûr, vous pouvez vous en aller. La prochaine fois, rendez votre devoir à l’heure au professeur de métamorphose, cela nous évitera, à vous comme à moi, je perdre du temps.
Oui, Mademoiselle, je suis désolée.
C’est moi qui suis navrée de voir que mes collègues ne comprendront jamais que les heures de retenue ne serviront jamais à rien.
Sans doute. »
Mon élève affichait un sourire amusé, sans doute du à ce que je venais de dire. Ce n’était pas mon genre de critiquer ouvertement mes collègues devant mes élèves, mais j’étais fatiguée de devoir faire le travail à leur place. Qu’ils mettent en retenue qui ils voulaient, mais qu’ils s’occupent eux même de la surveillance, je n’étais pas là pour surveiller mes élèves, mais bien pour leur inculquer un certain savoir. Les regarder nettoyer de fond en comble chaque statue du château ne m’amusait autant qu’eux, et je ne pouvais m’empêcher de casser du sucre sur leur dos. Je venais de perdre une soirée entière à veiller sur ce pauvre élève qui avait oublié de rendre un devoir, et je n’avais par conséquent pas pu corriger mes copies et me détendre un tant soit peu. Durant les trois heures qui m’avaient retenue dans ces couloirs avec l’élève, je n’avais rien fait, si ce n’était ruminer mes pensées les plus sombres, toutes occupées par un seul et unique être, Lust. Lui, toujours lui, comment pouvait-il en être autrement quand on savait que mon cœur ne réclamait que lui, que mon âme démolie ne quémandait que la sienne et que mon corps abattu n’attendait que le sien. Oui, rien n’avait changé depuis le jour où nous avions rompu, j’étais même prête à crier sur tous les toits que je l’aimais encore plus qu’avant. Etrangement, c’était vrai. Mon cœur n’avait jamais été aussi amoureux, quant à mon cœur, il n’avait jamais autant été dégouté à la vue d’une autre chair que celle de Lust. Cela faisait plusieurs semaines déjà, et si tant d’autre seraient passés à autre chose, je m’agrippais plus que jamais à la pensée que tout pouvait recommencer entre lui et moi, un jour, peut être. J’avais essayé de l’oublier, bien sur, pour ne plus souffrir de le voir embrasser une autre, pour ne plus pleurer au milieu de la nuit, en vain. Et pourtant, Dieu que j’aurais pu m’abandonner à la luxure dans les bras d’un autre que lui, plus d’un soir j’aurais pu monter dans la chambre d’inconnus rencontrés dans un bar. Mais je n’avais su m’y résoudre, bien trop accrochée à Lust, je me sentais si sale de l’avoir trompée, que même si nous n’étions plus en couple, je ne pouvais faire l’amour à quelqu’un d’autre, offrir mon corps dans toute sa splendeur sans pudeur aucune comme je l’avais fait avec lui. D’un œil distrait, j’observai mon élève s’éloigner enfin, me laissant seule dans ce couloir singulièrement obscur. Je ne voulais pas spécialement bouger, j’avais perdu toute ma soirée, et de toute façon, une fois dans mon appartement, la solitude serait bien plus pesante, lorsque je regarderai la place vide à côté de moi dans mon lit. Je serais bien restée toute la nuit, dans ce couloir, loin de tous et de toutes, loin du brouhaha grandissant et du regard des élèves. Fatiguée de la vie que je menais, de ne rien pouvoir avaler, de ne dormir que trop peu, de ne penser qu’à lui et à rien d’autre, je n’en pouvais plus. Je n’avais même plus la force de bouger, et d’un geste las, j’adossai mon dos au mur avant de m’y laisser glisser avec lenteur pour atterrir sur le sol frais qui m’apporterait sans doute plus de réconfort que n’importe qui en ces temps si sombres. Ramenant mes genoux contre ma poitrine, je les enlaçais de mes bras bien trop frêles, avant d’y poser ma tête blonde et de fermer les yeux un instant. Un seul instant, peut être quelques secondes, quelques minutes, quelques heures… J’avais perdu toute notion du temps à vrai dire, et s’il me paraissait autrefois passer à toute allure quand j’étais dans les bras de Lust, il passait horriblement lentement depuis que je ne pouvais plus y trouver aucun refuge.
Soudain, des bruits de pas se firent entendre. Trop lasse, je ne voulais pas lever la tête, je ne voulais que me fondre dans le décor, ne faire qu’un avec le mur et être oubliée à jamais. Peut être passerais-je inaperçue, peut être ne me verrait-on pas si je restais cachée sous mes bras que je voulais protecteur, néanmoins, quelque chose vint affoler mon cœur meurtri. Une odeur vint taquiner mes narines, une odeur que je ne connaissais que trop bien, que j’aurais reconnu entre milles autres. De l’épice, des fruits rouges, de la cannelle, pas de doute, c’était bien son odeur… Une forte odeur d’alcool s’y était mêlée cependant, et, ma curiosité bien trop piquée à vif m’obligea à lever ma tête pour poser mon regard sur celui de Lust. Il se tenait là, devant moi, la tête baissée pour mieux me regarder, et j’étais toujours assise contre ce mur, les yeux levés vers lui, pour mieux le dévorer un peu plus de mon regard avide. Dans cette pénombre inquiétante qui s’était installée dans ce couloir, il était divinement beau, et les reflets de la lune à travers le carreau de la fenêtre n’avaient aucun mal à sublimer cette splendeur parfaite. Mes yeux éblouis et pourtant fascinés n’en pouvaient plus de cette vision céleste, et ses yeux brillants dans les miens ne cessaient de me rendre folle d’amour pour lui. Etrangement, il n’y avait pas cette lueur de haine dans le fin fond de ses yeux magnifiques, comme s’il avait oublié d’être rageur envers moi, mais je n’eu pas de mal à comprendre qu’il était dans un état second, ivre, et sans doute défoncé, je n’arrivais pas à voir si ses pupilles étaient dilatées. Me perdant dans les abysses de ses yeux, je n’osais rien dire, m’abreuvant de cette vision fantastique je croyais irréelle. Impossible de me convaincre qu’il se tenait vraiment devant moi, totalement silencieux, sans même me cracher son venin à la figure. Sans doute, morte de fatigue, m’étais-je enfoncée dans un monde onirique et m’imaginais pouvoir me trouver face à l’homme de ma vie sans nous lancer des regards assassins. Tout paraissait si réel cependant, jusqu’à cette odeur enivrante… Sans doute était-il si ivre qu’il ne réalisait même pas qu’il s’agissait de moi, cachée dans l’obscurité, il voyait peut être l’une de ses conquêtes d’un soir, ni plus ni moins. Soupirant, et prenant appuis sur mes mains, je me relevai avec souplesse et douceur, afin de me retrouver debout face à lui. Bien sur, je devais encore lever les yeux pour capter les siens, il était plus grand que moi, mais tout cela n’était pas important, car nous étions dans cette sorte de bulle qui nous avait autrefois logé. Ce cocon instable et pourtant si douillet que je n’aurais voulu quitter pour rien au monde. Paradoxalement, alors que tout un fausset nous séparait à présent, je ne m’étais jamais sentie aussi proche de lui depuis notre rupture, et cela ne manqua pas d’emplir mes poumons d’un nouvel oxygène, plus pur, plus épicé. Finalement, retardant une dernière fois le moment de rompre ce silence magistral qui s’était emparé de nous, je murmurai doucement.
« Retourne dans ta salle commune, Lust. Tu pourrais tomber sur des professeurs moins tolérants… »
Moins amoureux aussi, aurais-je pu rajouter, mais c’était trop tard pour le lui dire encore, il le savait, oui, je lui avais tant de fois répété que je l’aimais depuis notre rupture, qu’il n’était pas sans savoir tout l’amour que je lui vouais, un amour sans faille, sans borne, profondément fou aussi. Mais n’était-ce pas là, la seule et unique définition de l’amour après tout ? N’était-ce pas sans faille, sans borne et complètement fou ? Quand on était prêt à mourir pour l’être aimé, tout n’était que poussière à côté. Plongeant mes yeux dans ceux de Lust avec une crainte étrange, je l’observai un instant. Je n’aimais pas le voir bourré, car je savais qu’il n’aurait aucune retenue avec ses catins, et cette pensée seule me provoquait d’horribles frissons. Perdue dans son regard abyssal, je ne réalisai même pas que n’importe qui nous aurait croisé, aurait très bien pu s’imaginer toutes sortes de choses. J’étais là, coincée entre le mur qui soutenait mon dos et le pilier de marbre que formait le corps de Lust. Ce n’était pas très saint comme situation entre un professeur et un élève, surtout lorsque le dit-élève était complètement ivre et le professeur profondément amoureux.
« Lust…, murmurais-je, encore abasourdie de le voir si beau, va te coucher, il es tard… »
J’aurais voulu caresser son visage, redessiner ses traits de la pulpe de mes doigts, mais je n’osais le toucher, de peur de ne plus savoir m’arrêter. Il devait partir, et vite, car me perdre dans ses yeux fabuleux n’avait jamais mené à quoi que se soit d’autre qu’un baiser langoureux que j’aurais aimé lui déposer sur les lèvres. Que la tentation était difficile, et l’amour douloureux…
Hm ? Oui, bien sûr, vous pouvez vous en aller. La prochaine fois, rendez votre devoir à l’heure au professeur de métamorphose, cela nous évitera, à vous comme à moi, je perdre du temps.
Oui, Mademoiselle, je suis désolée.
C’est moi qui suis navrée de voir que mes collègues ne comprendront jamais que les heures de retenue ne serviront jamais à rien.
Sans doute. »
Mon élève affichait un sourire amusé, sans doute du à ce que je venais de dire. Ce n’était pas mon genre de critiquer ouvertement mes collègues devant mes élèves, mais j’étais fatiguée de devoir faire le travail à leur place. Qu’ils mettent en retenue qui ils voulaient, mais qu’ils s’occupent eux même de la surveillance, je n’étais pas là pour surveiller mes élèves, mais bien pour leur inculquer un certain savoir. Les regarder nettoyer de fond en comble chaque statue du château ne m’amusait autant qu’eux, et je ne pouvais m’empêcher de casser du sucre sur leur dos. Je venais de perdre une soirée entière à veiller sur ce pauvre élève qui avait oublié de rendre un devoir, et je n’avais par conséquent pas pu corriger mes copies et me détendre un tant soit peu. Durant les trois heures qui m’avaient retenue dans ces couloirs avec l’élève, je n’avais rien fait, si ce n’était ruminer mes pensées les plus sombres, toutes occupées par un seul et unique être, Lust. Lui, toujours lui, comment pouvait-il en être autrement quand on savait que mon cœur ne réclamait que lui, que mon âme démolie ne quémandait que la sienne et que mon corps abattu n’attendait que le sien. Oui, rien n’avait changé depuis le jour où nous avions rompu, j’étais même prête à crier sur tous les toits que je l’aimais encore plus qu’avant. Etrangement, c’était vrai. Mon cœur n’avait jamais été aussi amoureux, quant à mon cœur, il n’avait jamais autant été dégouté à la vue d’une autre chair que celle de Lust. Cela faisait plusieurs semaines déjà, et si tant d’autre seraient passés à autre chose, je m’agrippais plus que jamais à la pensée que tout pouvait recommencer entre lui et moi, un jour, peut être. J’avais essayé de l’oublier, bien sur, pour ne plus souffrir de le voir embrasser une autre, pour ne plus pleurer au milieu de la nuit, en vain. Et pourtant, Dieu que j’aurais pu m’abandonner à la luxure dans les bras d’un autre que lui, plus d’un soir j’aurais pu monter dans la chambre d’inconnus rencontrés dans un bar. Mais je n’avais su m’y résoudre, bien trop accrochée à Lust, je me sentais si sale de l’avoir trompée, que même si nous n’étions plus en couple, je ne pouvais faire l’amour à quelqu’un d’autre, offrir mon corps dans toute sa splendeur sans pudeur aucune comme je l’avais fait avec lui. D’un œil distrait, j’observai mon élève s’éloigner enfin, me laissant seule dans ce couloir singulièrement obscur. Je ne voulais pas spécialement bouger, j’avais perdu toute ma soirée, et de toute façon, une fois dans mon appartement, la solitude serait bien plus pesante, lorsque je regarderai la place vide à côté de moi dans mon lit. Je serais bien restée toute la nuit, dans ce couloir, loin de tous et de toutes, loin du brouhaha grandissant et du regard des élèves. Fatiguée de la vie que je menais, de ne rien pouvoir avaler, de ne dormir que trop peu, de ne penser qu’à lui et à rien d’autre, je n’en pouvais plus. Je n’avais même plus la force de bouger, et d’un geste las, j’adossai mon dos au mur avant de m’y laisser glisser avec lenteur pour atterrir sur le sol frais qui m’apporterait sans doute plus de réconfort que n’importe qui en ces temps si sombres. Ramenant mes genoux contre ma poitrine, je les enlaçais de mes bras bien trop frêles, avant d’y poser ma tête blonde et de fermer les yeux un instant. Un seul instant, peut être quelques secondes, quelques minutes, quelques heures… J’avais perdu toute notion du temps à vrai dire, et s’il me paraissait autrefois passer à toute allure quand j’étais dans les bras de Lust, il passait horriblement lentement depuis que je ne pouvais plus y trouver aucun refuge.
Soudain, des bruits de pas se firent entendre. Trop lasse, je ne voulais pas lever la tête, je ne voulais que me fondre dans le décor, ne faire qu’un avec le mur et être oubliée à jamais. Peut être passerais-je inaperçue, peut être ne me verrait-on pas si je restais cachée sous mes bras que je voulais protecteur, néanmoins, quelque chose vint affoler mon cœur meurtri. Une odeur vint taquiner mes narines, une odeur que je ne connaissais que trop bien, que j’aurais reconnu entre milles autres. De l’épice, des fruits rouges, de la cannelle, pas de doute, c’était bien son odeur… Une forte odeur d’alcool s’y était mêlée cependant, et, ma curiosité bien trop piquée à vif m’obligea à lever ma tête pour poser mon regard sur celui de Lust. Il se tenait là, devant moi, la tête baissée pour mieux me regarder, et j’étais toujours assise contre ce mur, les yeux levés vers lui, pour mieux le dévorer un peu plus de mon regard avide. Dans cette pénombre inquiétante qui s’était installée dans ce couloir, il était divinement beau, et les reflets de la lune à travers le carreau de la fenêtre n’avaient aucun mal à sublimer cette splendeur parfaite. Mes yeux éblouis et pourtant fascinés n’en pouvaient plus de cette vision céleste, et ses yeux brillants dans les miens ne cessaient de me rendre folle d’amour pour lui. Etrangement, il n’y avait pas cette lueur de haine dans le fin fond de ses yeux magnifiques, comme s’il avait oublié d’être rageur envers moi, mais je n’eu pas de mal à comprendre qu’il était dans un état second, ivre, et sans doute défoncé, je n’arrivais pas à voir si ses pupilles étaient dilatées. Me perdant dans les abysses de ses yeux, je n’osais rien dire, m’abreuvant de cette vision fantastique je croyais irréelle. Impossible de me convaincre qu’il se tenait vraiment devant moi, totalement silencieux, sans même me cracher son venin à la figure. Sans doute, morte de fatigue, m’étais-je enfoncée dans un monde onirique et m’imaginais pouvoir me trouver face à l’homme de ma vie sans nous lancer des regards assassins. Tout paraissait si réel cependant, jusqu’à cette odeur enivrante… Sans doute était-il si ivre qu’il ne réalisait même pas qu’il s’agissait de moi, cachée dans l’obscurité, il voyait peut être l’une de ses conquêtes d’un soir, ni plus ni moins. Soupirant, et prenant appuis sur mes mains, je me relevai avec souplesse et douceur, afin de me retrouver debout face à lui. Bien sur, je devais encore lever les yeux pour capter les siens, il était plus grand que moi, mais tout cela n’était pas important, car nous étions dans cette sorte de bulle qui nous avait autrefois logé. Ce cocon instable et pourtant si douillet que je n’aurais voulu quitter pour rien au monde. Paradoxalement, alors que tout un fausset nous séparait à présent, je ne m’étais jamais sentie aussi proche de lui depuis notre rupture, et cela ne manqua pas d’emplir mes poumons d’un nouvel oxygène, plus pur, plus épicé. Finalement, retardant une dernière fois le moment de rompre ce silence magistral qui s’était emparé de nous, je murmurai doucement.
« Retourne dans ta salle commune, Lust. Tu pourrais tomber sur des professeurs moins tolérants… »
Moins amoureux aussi, aurais-je pu rajouter, mais c’était trop tard pour le lui dire encore, il le savait, oui, je lui avais tant de fois répété que je l’aimais depuis notre rupture, qu’il n’était pas sans savoir tout l’amour que je lui vouais, un amour sans faille, sans borne, profondément fou aussi. Mais n’était-ce pas là, la seule et unique définition de l’amour après tout ? N’était-ce pas sans faille, sans borne et complètement fou ? Quand on était prêt à mourir pour l’être aimé, tout n’était que poussière à côté. Plongeant mes yeux dans ceux de Lust avec une crainte étrange, je l’observai un instant. Je n’aimais pas le voir bourré, car je savais qu’il n’aurait aucune retenue avec ses catins, et cette pensée seule me provoquait d’horribles frissons. Perdue dans son regard abyssal, je ne réalisai même pas que n’importe qui nous aurait croisé, aurait très bien pu s’imaginer toutes sortes de choses. J’étais là, coincée entre le mur qui soutenait mon dos et le pilier de marbre que formait le corps de Lust. Ce n’était pas très saint comme situation entre un professeur et un élève, surtout lorsque le dit-élève était complètement ivre et le professeur profondément amoureux.
« Lust…, murmurais-je, encore abasourdie de le voir si beau, va te coucher, il es tard… »
J’aurais voulu caresser son visage, redessiner ses traits de la pulpe de mes doigts, mais je n’osais le toucher, de peur de ne plus savoir m’arrêter. Il devait partir, et vite, car me perdre dans ses yeux fabuleux n’avait jamais mené à quoi que se soit d’autre qu’un baiser langoureux que j’aurais aimé lui déposer sur les lèvres. Que la tentation était difficile, et l’amour douloureux…
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Mer 24 Fév 2010 - 22:50
La musique lourde et vaporeuse plombait la pièce de ses notes oniriques tambourinant à l'intérieur de mon crâne sans que je ne les entende ; mes sens étaient dès lors mis à l'épreuve sous le flux de l'alcool ayant pris trop vite possession de mon corps que je sentais s'alourdir sous le contrepoids de ma conscience envolée. Une fumée grisâtre habillait la salle commune toute de brume vêtue, mêlant tabac et substances illicites trop hallucinogènes ; grillageant ma vision trop trouble de silhouettes entre-découpées dans cet épais brouillard soufflé par nos soins. J'avais cette impression folle de m'échapper de cette réalité tortionnaire, je ne demeurais plus que l'ombre d'une ombre, perdu dans des songes trop flous et déformés ; la douleur s'envolait pour laisser place à un vide de non être, de non existence, et de toute sorte de négation tonitruante qui taillade tant l'âme dans sa chair spirituelle, mais apaise le corps de ses plaies béantes et profondes. Tous, me regardaient avec un sourire au coin des lèvres, celui qui attend et qui clame ta déchéance quand tu as occupé la première place du piédestal trop longtemps ; ils me connaissaient tous, mais moi ne me connaissais pas. J'avais oublié jusqu'à mes moindres convictions, mes moindres souvenirs ubuesques, les moindres senteurs et parfums d'une nostalgie passée, j'en avais même oublié jusqu'à ces pensées plombant mon esprit lourd ; la métaphysique des étoiles, le chant du néant dans un algèbre trop complexe, les vers d'un poème lu un jour entre deux pages lues trop vivement, les rudiments basiques de ces connaissances envenimant les neurones d'un glas spartiate... Dieu que je me sentais bien, oublié par moi même et les sens muets et aveugles, je me complaisais dans ce rêve qui n'en était pas un, coupé du monde et de la réalité, je ne ressentais que trois choses fondamentales : le sexe, l'alcool, et la drogue... Si j'avais été croyant, sans doute aurais-je rajouté le Dieu des moldus en premier lieu, mais ma Raison eut pitié de moi : depuis le berceau je n'avais été qu'un athée des plus purs et des plus sceptiques. Ma seule idolâtrie demeurait la luxure, et je la portais en parfum d'un excès tel, que pour quiconque n'en avait guère l'habitude, je pouvais lui en donner le tournis par un simple regard. J'empestais le plaisir charnel à plein nez, la débauche de la chair et le pêché du vice ; j'étais l'incarnation personnifiée d'Asmodée, portant en étendard le désir sexuel recherché pour lui-même. Les sept vertus pliaient devant moi, à la simple entente de mon prénom clamant le péché capital... En somme je délirais complètement ; la coco chargeant mes veines d'encre se dissipait peu à peu, mais l'alcool lui, divin liquide chaud et trop fort, ne trouvait le temps de s'estomper au vu des verres que je ne vidais que de trop. Posant ma tête lourde sur l'accoudoir du canapé émeraude dans lequel j'avais pris mes aises, m'y allongeant de ce fait de tout mon long, je fermais les yeux avant de happer dans trop d'effort quelque peu d'oxygène souillé afin de remplir mes poumons asphyxiés tout en jubilant : je me noyais dans la mer grise de la dépravation, dieu que c'était bon. J'allais mourir d'overdose de fêtes et de fumée, j'allais m'immerger dans cette turpitude délicieuse pour ne plus jamais en ressortir la tête, j'allais mourir pour une noble cause... Quand soudain, une main glacée vint parcourir ma peau brûlée à la marque de l'alcool ambré, me faisant relever la tête vers une demoiselle assise à califourchon sur mon bassin, tentant de déboutonner ma chemise d'un geste maladroit qui trahissait son état d'ébriété avancé.
« Je veux voir tes tatouages... »
« Quels tatouages ? »
« Les tiens Lust ! » gloussa-t-elle d'un rire trop nerveux.
« Hmm... »
Je compris enfin la requête de la demoiselle après de trop longues secondes, posant des images sur ses mots et les analysant enfin dans une cohérence somme toute bancale. Me redressant alors d'un geste trop rapide -ou bien fut-il trop lent, je ne parvenais guère à le savoir - , je gardais la demoiselle sur mes genoux, prêt à m'ôter absolument tout vêtement superflu d'un geste vacillant lorsqu'une silhouette familière et trop excitée vint s'asseoir guillerette à mes côtés. Stefan me toisa d'un sourire en coin, rictus que je lui rendis lorsque je vis la seringue qu'il avait en main.
« Emmène-moi. »
Me pinçant les lèvres dans un ultime sourire, je tendis le bras lorsque de sa main plus ferme que la mienne, mon camarade y attacha une sangle. Un soupir d'aise s'échappa de ma bouche désirable comme je sentis la pointe froide glisser sous ma peau d'opale, venant piquer l'une des veines apparentes... L'héroïne est une magnifique découverte pour tout camé averti : elle ne s'estompe qu'au bout de cinq heures, mais l'effet apparaît en moins d'une minute par injection intraveineuse. Ses effets d'endorphine sont gargantuesques, et elle est un remède indubitable contre la descente de la coke, descente qui s'effectue en ce moment même dans mon corps de junkie qui comble alors ce manque par une dose trop forte d'héroïne injectée... Le venin s'employait à glisser dans mes veines, comme je ne sentis plus la seringue quitter mon épiderme blême ; la demoiselle à mes côtés n'existait plus, seule subsistait cette sensation d'apaisement qui allégea aussitôt mon corps endolori.
La soirée passa sans que je ne prenne conscience de mes gestes, je me sentais présent tout en étant ailleurs, je me savais observé comme beaucoup buvaient mes paroles qui sans doute n'avaient aucun sens. Cette soirée alors oubliée par mon cerveau embrumé, avait été sans doute prétexte encore à me faire voir, à me faire désirer, à me montrer dans mon plus grand rôle de salaud princier : enviez-moi, regardez-moi, violez-moi que j'exulte et ma déchéance n'en sera que plus belle, car ma déchéance ne va pas sans mon auto-mutilation qui me tient à coeur et qui paradoxalement jette sur moi une lumière divine... Dans mon trip le plus pur, j'en reviens donc à dieu, et en viens à la conclusion suivante : je suis athée et suis voué aux enfers, mais puisque par déduction je me vois à l'effigie du Seigneur trop divin, mutilé sur sa croix, alors ce dernier n'est qu'un blasphémateur n'habitant pas même le Paradis. Le résumé de toute une civilisation biblique se résume à ceci : vous vous êtes faits entubés par Dieu lui-même, bande d'ignares. Cette réflexion me fait rire alors même que je quitte la salle sans trop savoir pourquoi ; il me semble m'avoir entendu dire que de l'air frais serait le bienvenue, tandis que trop sèchement, je repousse mes prétendantes se pendant à mon cou. Le diable n'a guère besoin d'autres âmes lorsqu'il a Perséphone... Où est-elle, justement...
La fraîcheur glacée des couloirs humides me frappa de plein fouet, dans une saveur délectable m'octroyant de longs frissons. Le choc de mon être brûlant contre cette entité invisible mais froide accéléra mon palpitant déjà excité par ma dose trop forte d'héroïne mal dosée ; aussi je déambulais dans les couloirs, sans but précis ni même conscience véritable, mes pas me portant vers un lieu illusoire sans que mon cerveau ne parvienne à percevoir quoique ce soit de cohérent. Où allais-je et pourquoi ; trop de questions d'apparence banale mais dont je n'avais pas les réponses. Soudain je m'arrêtais, fantomatique et princier, mes yeux fauves accrochèrent une silhouette assise à terre dont les lignes courbes et fines me rappelèrent la beauté des plus grands chefs d'oeuvre de Botticelli. J'assistais à sa fameuse naissance de Vénus ; divine Vénus aux cheveux d'or, recourbée sur elle même comme souhaitant sortir de sa coquille de nacre, relevant la tête sous le chant du vent glacé, et cherchant Eros à l'aube de ses yeux bleus magnifiques.
« Il n'est pas là. » soufflais-je de mon murmure suave sans jamais la quitter de mes pupilles dilatées.
J'ignorais la portée de mes mots, décousus par l'enfer de mes pensées vagabondes et oniriques, je ne la reconnus pas, si belle dans son habit obscur, du moins jusqu'à ce qu'elle ne se lève et ne quitte son tapis d'ombres folles. La jolie Vénus se mua en une silhouette toute aussi éthérée mais divine et familière : à mon sens, jamais le prénom Aphrodite n'avait atteint de beauté que celui de Cassandra. Ils mentaient, ils mentaient tous... Non seulement la Bible, par ma simple déduction, n'était qu'un amas de conneries, mais les fidèles romains et grecs s'y mettaient également : l'allégorie de la beauté n'était pas la leur, elle était la mienne, et elle se tenait devant moi, pire encore, elle me parlait.
« Retourne dans ta salle commune, Lust. Tu pourrais tomber sur des professeurs moins tolérants… »
« Vous n'êtes pas belle, vous êtes pire. » murmurais-je alors amusé, d'un sourire charmeur et d'une oreille sourde à ce qu'elle venait de me dire.
Etait-ce ma voix qui se faisait si basse, ou l'écho des dédales de pierre qui happaient mon timbre jusqu'à le gober dans l'infiniment grand des lieux...
« Lust…, murmura-t-elle d'un souffle aussi bas que le mien, me confortant sur la théorie du gouffre du chaos, va te coucher, il es tard… »
D'un soupir fatigué, je m'approchais enfin d'elle, sentant mon pouls s'accélérer sous l'impulsion d'une substance tout autant chimique que la drogue, mais bien plus naturelle : mes sentiments embrigadés se libérèrent d'une force virulente, anéantissant ma rage et ma colère au passage contre cette femme tant aimée mais que je voyais comme traitresse. Ce soir cependant, l'alcool atténua le poison de la jalousie et de la rancoeur, pour mieux l'aimer d'avantage. Mes mains se posèrent sur ses hanches comme je la plaquais avec douceur contre le mur froid, mon bassin quémandait le sien tandis que mon buste vint caresser sa poitrine soulevée en des respirations saccadées, et ma tempe contre la sienne, s'y apposa avec douceur tandis que mes lèvres n'aspiraient plus qu'à dévorer les courbes de son cou gracile. Mais mon cerveau alors plus que troublé ne pouvait dès lors qu'agir de manière décousue : mes mains brûlantes glissèrent sous sa chemise, caressant sa peau satinée d'un toucher fervent et envieux, laissant la courbe de mes doigts remonter le long de son dos.
« Je cherchais ma chambre, et j'ai perdu le chemin... J'ai tout, mais je ne perds jamais rien, sauf l'espoir. Perdre l'espoir, c'est ça la liberté. » Mon souffle rauque et ardent glissa à son oreille dans une plainte sensuelle et suave, emporté dans un murmure aguicheur et à la fois éteint, comme mes mains encore, remontaient son échine, suivant le chemin délicat de sa colonne vertébrale. J'eus alors un divin sourire comme je descendais mes lèvres cerises à l'encontre de ses pommettes saillantes. « Mais les choses qu'on possède finissent toujours par nous posséder, qu'en dis-tu ?. » répliquais-je alors que mes doigts quémandeurs vinrent pour dégrapher son soutien-gorge au tissu fin et parfumé comme je sentis un frisson s'emparer de ma Cassandra. Etait-ce un signe de refus ou non.... dans mon état de non conscience, je ne savais plus rien. « Oh je t'en prie, ne fais pas ça, tu sais très bien ce que je veux. » fis-je enfin avant de déposer un baiser alangui et plus qu'explicite dans le creux de son cou de cygne, mes lèvres fiévreuses se languissant sur sa peau fraîche.
« Je veux voir tes tatouages... »
« Quels tatouages ? »
« Les tiens Lust ! » gloussa-t-elle d'un rire trop nerveux.
« Hmm... »
Je compris enfin la requête de la demoiselle après de trop longues secondes, posant des images sur ses mots et les analysant enfin dans une cohérence somme toute bancale. Me redressant alors d'un geste trop rapide -ou bien fut-il trop lent, je ne parvenais guère à le savoir - , je gardais la demoiselle sur mes genoux, prêt à m'ôter absolument tout vêtement superflu d'un geste vacillant lorsqu'une silhouette familière et trop excitée vint s'asseoir guillerette à mes côtés. Stefan me toisa d'un sourire en coin, rictus que je lui rendis lorsque je vis la seringue qu'il avait en main.
« Emmène-moi. »
Me pinçant les lèvres dans un ultime sourire, je tendis le bras lorsque de sa main plus ferme que la mienne, mon camarade y attacha une sangle. Un soupir d'aise s'échappa de ma bouche désirable comme je sentis la pointe froide glisser sous ma peau d'opale, venant piquer l'une des veines apparentes... L'héroïne est une magnifique découverte pour tout camé averti : elle ne s'estompe qu'au bout de cinq heures, mais l'effet apparaît en moins d'une minute par injection intraveineuse. Ses effets d'endorphine sont gargantuesques, et elle est un remède indubitable contre la descente de la coke, descente qui s'effectue en ce moment même dans mon corps de junkie qui comble alors ce manque par une dose trop forte d'héroïne injectée... Le venin s'employait à glisser dans mes veines, comme je ne sentis plus la seringue quitter mon épiderme blême ; la demoiselle à mes côtés n'existait plus, seule subsistait cette sensation d'apaisement qui allégea aussitôt mon corps endolori.
La soirée passa sans que je ne prenne conscience de mes gestes, je me sentais présent tout en étant ailleurs, je me savais observé comme beaucoup buvaient mes paroles qui sans doute n'avaient aucun sens. Cette soirée alors oubliée par mon cerveau embrumé, avait été sans doute prétexte encore à me faire voir, à me faire désirer, à me montrer dans mon plus grand rôle de salaud princier : enviez-moi, regardez-moi, violez-moi que j'exulte et ma déchéance n'en sera que plus belle, car ma déchéance ne va pas sans mon auto-mutilation qui me tient à coeur et qui paradoxalement jette sur moi une lumière divine... Dans mon trip le plus pur, j'en reviens donc à dieu, et en viens à la conclusion suivante : je suis athée et suis voué aux enfers, mais puisque par déduction je me vois à l'effigie du Seigneur trop divin, mutilé sur sa croix, alors ce dernier n'est qu'un blasphémateur n'habitant pas même le Paradis. Le résumé de toute une civilisation biblique se résume à ceci : vous vous êtes faits entubés par Dieu lui-même, bande d'ignares. Cette réflexion me fait rire alors même que je quitte la salle sans trop savoir pourquoi ; il me semble m'avoir entendu dire que de l'air frais serait le bienvenue, tandis que trop sèchement, je repousse mes prétendantes se pendant à mon cou. Le diable n'a guère besoin d'autres âmes lorsqu'il a Perséphone... Où est-elle, justement...
La fraîcheur glacée des couloirs humides me frappa de plein fouet, dans une saveur délectable m'octroyant de longs frissons. Le choc de mon être brûlant contre cette entité invisible mais froide accéléra mon palpitant déjà excité par ma dose trop forte d'héroïne mal dosée ; aussi je déambulais dans les couloirs, sans but précis ni même conscience véritable, mes pas me portant vers un lieu illusoire sans que mon cerveau ne parvienne à percevoir quoique ce soit de cohérent. Où allais-je et pourquoi ; trop de questions d'apparence banale mais dont je n'avais pas les réponses. Soudain je m'arrêtais, fantomatique et princier, mes yeux fauves accrochèrent une silhouette assise à terre dont les lignes courbes et fines me rappelèrent la beauté des plus grands chefs d'oeuvre de Botticelli. J'assistais à sa fameuse naissance de Vénus ; divine Vénus aux cheveux d'or, recourbée sur elle même comme souhaitant sortir de sa coquille de nacre, relevant la tête sous le chant du vent glacé, et cherchant Eros à l'aube de ses yeux bleus magnifiques.
« Il n'est pas là. » soufflais-je de mon murmure suave sans jamais la quitter de mes pupilles dilatées.
J'ignorais la portée de mes mots, décousus par l'enfer de mes pensées vagabondes et oniriques, je ne la reconnus pas, si belle dans son habit obscur, du moins jusqu'à ce qu'elle ne se lève et ne quitte son tapis d'ombres folles. La jolie Vénus se mua en une silhouette toute aussi éthérée mais divine et familière : à mon sens, jamais le prénom Aphrodite n'avait atteint de beauté que celui de Cassandra. Ils mentaient, ils mentaient tous... Non seulement la Bible, par ma simple déduction, n'était qu'un amas de conneries, mais les fidèles romains et grecs s'y mettaient également : l'allégorie de la beauté n'était pas la leur, elle était la mienne, et elle se tenait devant moi, pire encore, elle me parlait.
« Retourne dans ta salle commune, Lust. Tu pourrais tomber sur des professeurs moins tolérants… »
« Vous n'êtes pas belle, vous êtes pire. » murmurais-je alors amusé, d'un sourire charmeur et d'une oreille sourde à ce qu'elle venait de me dire.
Etait-ce ma voix qui se faisait si basse, ou l'écho des dédales de pierre qui happaient mon timbre jusqu'à le gober dans l'infiniment grand des lieux...
« Lust…, murmura-t-elle d'un souffle aussi bas que le mien, me confortant sur la théorie du gouffre du chaos, va te coucher, il es tard… »
D'un soupir fatigué, je m'approchais enfin d'elle, sentant mon pouls s'accélérer sous l'impulsion d'une substance tout autant chimique que la drogue, mais bien plus naturelle : mes sentiments embrigadés se libérèrent d'une force virulente, anéantissant ma rage et ma colère au passage contre cette femme tant aimée mais que je voyais comme traitresse. Ce soir cependant, l'alcool atténua le poison de la jalousie et de la rancoeur, pour mieux l'aimer d'avantage. Mes mains se posèrent sur ses hanches comme je la plaquais avec douceur contre le mur froid, mon bassin quémandait le sien tandis que mon buste vint caresser sa poitrine soulevée en des respirations saccadées, et ma tempe contre la sienne, s'y apposa avec douceur tandis que mes lèvres n'aspiraient plus qu'à dévorer les courbes de son cou gracile. Mais mon cerveau alors plus que troublé ne pouvait dès lors qu'agir de manière décousue : mes mains brûlantes glissèrent sous sa chemise, caressant sa peau satinée d'un toucher fervent et envieux, laissant la courbe de mes doigts remonter le long de son dos.
« Je cherchais ma chambre, et j'ai perdu le chemin... J'ai tout, mais je ne perds jamais rien, sauf l'espoir. Perdre l'espoir, c'est ça la liberté. » Mon souffle rauque et ardent glissa à son oreille dans une plainte sensuelle et suave, emporté dans un murmure aguicheur et à la fois éteint, comme mes mains encore, remontaient son échine, suivant le chemin délicat de sa colonne vertébrale. J'eus alors un divin sourire comme je descendais mes lèvres cerises à l'encontre de ses pommettes saillantes. « Mais les choses qu'on possède finissent toujours par nous posséder, qu'en dis-tu ?. » répliquais-je alors que mes doigts quémandeurs vinrent pour dégrapher son soutien-gorge au tissu fin et parfumé comme je sentis un frisson s'emparer de ma Cassandra. Etait-ce un signe de refus ou non.... dans mon état de non conscience, je ne savais plus rien. « Oh je t'en prie, ne fais pas ça, tu sais très bien ce que je veux. » fis-je enfin avant de déposer un baiser alangui et plus qu'explicite dans le creux de son cou de cygne, mes lèvres fiévreuses se languissant sur sa peau fraîche.
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Jeu 25 Fév 2010 - 16:33
« Vous n'êtes pas belle, vous êtes pire. », l’alcool circulant dans son sang dépassait dans aucun doute de beaucoup le seuil toléré. Il était ivre jusqu’à la moelle, tout son corps dans aucune exception sentait l’alcool, un mélange de whisky, de vodka et toutes sortes de substances peu recommandables mais tellement délicieuses. Il ne savait pas ce qu’il disait, et pourtant, entendre ces mots sortir de sa bouche tant chérie était un véritable supplice. Un sourire charmeur s’était étiré sur ses lèvres carmins, et son haleine, bien qu’alcoolisée, n’était pas moins mentholée, ce qui ne manqua pas de m’enivrer un peu plus encore. Sa voix si basse vint taquiner mes oreilles avides de ses mots, quant à mes yeux, ils ne le lassaient de se délecter de la splendeur de son corps bien trop proche du mien. Oui, bien trop proche, car mon cœur n’en pouvait plus de battre aussi vivement, cognant avec rage contre ma cage thoracique, ne demandant qu’à rejoindre celui de Lust, mais ce n’était pas possible, ça ne l’était plus. Me trouver là, dans ce couloir vide, son corps à quelques centimètres seulement du mien, me rappelait nos baisers échangés dans les couloirs, furtifs mais pas moins passionnés, pour narguer le monde, et ressentir le vertige de l’adrénaline provoquée par l’amour et la prise de risque. Cela ne remontait pas à si loin que cela dans le temps, pourtant, je n’en gardais plus qu’une vision floue, comme d’un rêve dont on ne se souvient plus que les grandes lignes au petit matin, on sait que cela s’est passé, mais on ne sait plus comment ni pourquoi, alors que tout cela semblait aussi clair que de l’eau de roche, avant… C’était l’immense paradoxe de ma situation, depuis que nous n’étions plus ensemble, Lust et moi. Plus je tentais de m’accrocher au souvenir de ce couple que nous avions formé, et plus il me semblait m’échapper, telle de l’eau qu’on tente désespérément d’emprisonner dans le creux de ses mains. C’est une sensation de frustration intense et d’horreur, la peur de l’oubli, la peur de l’attache aussi, la peur de l’amour déchu et de la mort planante. C’était ce que je voyais, dans les yeux de Lust, ce sentiment que tout pourrait recommencer, pour mieux se détruire encore plus, et alors que je ne quittai pas son regard de libertin, et que je lui ordonnais gentiment de regagner sa chambre, il ne trouva rien d’autre à faire que de soupirer, et de s’approcher encore plus de mon corps qui ne quémandait que cela… Et mon cœur qui mourrait autrefois sous le poids du regret, mourrait à nouveau sous le poids de l’amour. Ses mains habiles vinrent s’emparer de mes hanches et mon dos vint doucement heurter le mur de pierre, tandis que ses courbes venaient épouser avec délicatesse les miennes désireuses. Que faisait-il ? Sans doute ne réalisait-il pas, sans doute ne comprenait-il pas ce qu’il était en train de m’affliger douloureusement… Et tous ces souvenirs enfouis que j’avais cru oublier vinrent m’accabler un peu plus. Tout, absolument tout, mon inconscient ne délaissa rien, et bientôt mon conscient se vit fléchir sous l’attaque de tous ces souvenirs emplis d’amour et de tendresse, de rires et de baisers. Comme si, conscient de ma douleur, mon inconscient avait choisi de me faire oublier pour panser mes plaies, et alors que Lust revenait vers moi, d’un élan d’amour inattendu, il déliait toutes ces chaînes qu’il s’était infligé… ça faisait mal, et pourtant, mes poumons, pour la première fois, avalèrent à grandes goulées l’air et le parfum de Lust… Je revivais. Pour combien de temps ? Quelques secondes, quelques minutes, je n’en savais rien, jusqu’à ce que l’alcool ne fasse plus cet effet libérateur sur l’organisme de mon bel ange démoniaque, juste assez pour m’enivrer et mieux me blesser après. Et comme à nos débuts, ma raison qui s’était réveillée ne tarda pas à entrer dans ce duel interminable qu’elle menait avec mon cœur amoureux. Elle me hurlait de ne pas me laisser faire, de résister aux regards ardents que me jetait Lust, à son souffle saccadés qui venait caresser mon cou avec douceur, à ses mains adroites qui venaient de glisser sous ma chemise, si ample, que ses mains pouvaient vagabonder sur ma peau sans aucune limite… Quelle douce torture que de goûter une nouvelle fois au fruit défendu, quel calvaire délicieux que de sentir ses doigts glisser sur ma peau comme ils le faisaient si bien autrefois, quel tourment inquiétant que de me savoir alors plus dépendante que jamais à cet être fascinant…
« Je cherchais ma chambre, et j'ai perdu le chemin... J'ai tout, mais je ne perds jamais rien, sauf l'espoir. Perdre l'espoir, c'est ça la liberté. », il ne savait sans doute plus ce qu’il disait. Cherchait-il vraiment sa chambre ? Je doutais que ce soit la sienne qu’il cherchait réellement, encore que, quelques demoiselles pouvaient très bien l’y attendre, en habit d’Eve, réclamant ses caresses expertes et ses baisers langoureux. Je ne savais plus à quoi m’attendre avec Lust, et je n’étais pas sans savoir qu’il s’abandonnait plus que jamais à la luxure depuis notre rupture, sans doute m’être fidèle quelques temps l’avaient frustré plus qu’autre chose et prenait-il donc plaisir à goûter une nouvelle fois au plaisir de caresser une peau différente à chaque nuit. J’avais le souffle coupé, et je peinais à respirer. Son buste n’en finissait pas de se coller au mien pour mieux le caresser et ma poitrine quémandeuse n’en pouvait plus de ne pas en avoir plus. Car j’étais une femme, sans doute bien trop amoureuse des plaisirs charnels, et si depuis des semaines je n’avais pas touché à un seul homme, répugnée par cette seule idée, il me serait bien difficile de refuser les avances pressantes de mon ancien amant, alors que mon corps tout entier n’attendait que ses caresses et ses baisers astucieux. Mon bas ventre ne manqua pas de ce manifester d’ailleurs, mais ma tête encore trop lucide, pas assez accablée par l’amour, m’empêcha de me laisser moi aussi aller à caresser son corps d’Apollon. La tentation était à son comble cependant, et ses mains remontaient toujours un peu plus le long de mon échine frissonnante, comme ses lèvres descendirent vers mes pommettes rougissantes. « Mais les choses qu'on possède finissent toujours par nous posséder, qu'en dis-tu ?. », étrangement, cela sonna à mes oreilles comme une vraie question philosophique que je ne voulais pour rien au monde me poser. Je ne pu m’empêcher cependant de transposer cette phrase à notre propre histoire. Il possédait mon cœur, pouvais-je alors finir par le posséder lui ? J’en doutais, du moins, jusqu’à ce soir, car son corps collé au mien m’empêcher de raisonner convenablement, et entre désir et esprit, je peinais à faire la part des choses. Je semblais alors plonger dans une léthargie profonde, perdue dans une sorte de no man’s land, avec d’un côté l’amour et de l’autre ses affres. Je savais que tôt ou tard je regagnerais ces derniers, et que de raison, j’aurais du repousser Lust, mais mon cœur ensanglanté en demandait toujours plus. Les mains conquérantes de Lust finirent pas remonter au plus haut, et à se heurter à mon soutien-gorge, mais ne semblèrent pas s’en offusquer, bien au contraire, elles ne mirent que quelques instant à le dégrafer, laissant mon dos libre de tout tissu. Et ces frissons qui parsemaient ma peau… Je n’en pouvais plus, j’aurais aimer poser à mon tour mes mains sur ce corps tant désirer, glisser mes mains sous sa chemise, venir taquiner le creux de ses reins puis remonter sa colonne vertébrale, m’aventurer sur son torse, redessiner son nombril, son ventre, son cou, ou bien descendre plus bas, toujours plus bas et glisser mes mains envieuses vers sa ceinture que j’aurais détaché sans aucun problème… Bien sûr, je l’aurais fais, si nous avions été toujours en couple, rien ne m’aurait retenue, pas même l’alcool, si je le savais consentant, mais ce soir, son esprit était à des années lumières de ce couloir, accaparé par ces drogues qu’il avait du s’injecter à même les veines. Plus que jamais je le désirais, mais c’était tellement douloureux…
« Lust, arrête… Tu ne sais pas ce que tu fais… », murmurais-je alors que je tentais sans grand effort de le repousser. D’un geste doux, j’avais posé mes mains sur son torse et exercé dessus une pression peu importante, je ne voulais pas qu’il parte, et pourtant, je m’entêtais à le repousser. Par raison, par amour aussi. Je ne voulais pas faire de bêtise, je ne voulais pas que nous fassions ce genre de chose alors que tout était finis et qu’il me l’avait fait maintes fois comprendre. Dans la salle musicale, dans ma salle de cours, dans les couloirs, quand je le croisais, une fille pendue à son cou, une lueur meurtrière dans le regard… Je savais dors et déjà cependant que s’il continuait à se faire si pressant, si charmeur, si désireux, je ne pourrais lui refuser mon corps, car j’aimais bien trop le sien pour le laisser s’échapper. Soudain, alors que ses mains caressaient toujours mon dos dans une infinie douceur, il se penchant vers mon oreille pour y murmurer quelques mots lubriques « Oh je t'en prie, ne fais pas ça, tu sais très bien ce que je veux. », et déposa un baiser délicieux dans le creux de mon cou. A ce contact, je fermai les yeux et écoutai un instant son cœur et le mien battre à l’unisson, tandis que je laissais échapper un gémissement tout juste audible. Mes mains, toujours apposée sur son torse aux allures divines, se cramponnèrent au tissu avec ardeur, avant qu’enfin, il ne se recule et que je puisse capter son regard. Je secouai alors la tête doucement, avant de retirer mes mains de son torse et d’attraper fermement ses bras que je retirais de sous mon vêtement. Mes mains froides sur ses avant-bras brûlant ne firent que concrétiser un peu plus cet immense faussé qui nous séparait depuis des semaines et que j’aurais franchis volontiers s’il me l’avait demandé. J’aurais tout fait, pour lui, n’importe quoi, avec n’importe qui, rien que pour son amour et ses beaux yeux, rien que pour ton sourire taquin et ses bras protecteurs, rien que pour son cœur et son corps magnifique. Rien que pour lui. Mais je ne pouvais pas m’abaisser à profiter de lui alors qu’il était dans un état second, il me l’aurait sans doute reproché, et je n’aurais pas supporté de le sentir dégoûté à l’idée d’avoir passé une nuit avec la traitresse infidèle que j’étais. Par jalousie, j’aurais pu me faire vengeresse, mais par amour, je m’y refusais catégoriquement. Dans un dernier soupire, je chuchotai d’une voix que je voulais sereine et douce.
« Tu es ivre, mon Lust, et sans doute drogué. Ce n’est pas raisonnable, tu le regretterais au petit matin. »
Et pourtant, Dieu qu’il était beau, et que je me serais jeter dans ses bras sans aucun regret s’il me l’avait demandé, Dieu que je me serais offerte à lui sans aucun regret, aurais abandonné mes bonnes résolutions, s’il avait était juste un peu moins ivre, juste un peu moins drogué, juste assez pour qu’il m’accepte dans ses draps et réalise à quel point nous étions bien tous les deux, avant que je ne gâche tout, à quel point tout pourrait être à nouveau comme cela. Mes mains, toujours posées sur ses bras, remontèrent doucement le long de sa chair pour venir caresser l’intérieur de ses coudes où je ne manquai pas de trouver quelques marques de piqûres. Bien sûr, il avait fait fort, ce soir, il ne s’était pas contenté de pilule ou de poudre, il avait fallut encore plus se détruire et s’injecter directement la substance dans les veines, pour être sur de prendre son pied, d’atteindre le nirvana, de se sentir pousser des ailes. Je me souvenais de la sensation que l’héroïne provoquait, je me rappelais aussi très bien la sensation du petit matin, quand on ne se souvient de presque rien, et que notre tête est emplie de plomb, tellement lourde qu’elle refuse de réfléchir. De ne voulait pas être témoin de ça, demain matin, en me réveillant dans le même lit que Lust. Je ne voulais pas le voir paniquer et me jeter au petit matin, comme il le faisait avec toutes ses conquêtes depuis tellement d’années. Par orgueil, peut être, par amour aussi. Remontant un peu plus mes mains, je vins les poser sur ses épaules, avant de les monter encore un peu et de les glisser sur sa nuque et son cou. Et ce simple contact, à la fois si chaste et passionné, me provoqua une nouvelle vague de frisson, bien plus grande que n’importe quel orgasme que j’aurais pu avoir avec un autre homme que lui. L’amour frappait à ma porte depuis tellement longtemps…
« Tu te détruis, mon Amour, je n’en peux plus de te voir ainsi… »
Impossible de me retenir, de toute façon, il savait très bien que je l’aimais, plus que tout, et qu’il soit ivre ou sobre ne changeait rien, je ne souhaitais pas lui cacher que sa façon de se comporter me démolissait un peu plus chaque jour. Caressant doucement sa joue, que ma main avait enfin atteinte, je lui adressais un sourire doux, presque maternel, pour cacher ce désir brûlant qui me ronger, celui de caresser sans corps sans aucune pudeur et de lui murmurer les mots les plus doux que je connaissais…
« Je cherchais ma chambre, et j'ai perdu le chemin... J'ai tout, mais je ne perds jamais rien, sauf l'espoir. Perdre l'espoir, c'est ça la liberté. », il ne savait sans doute plus ce qu’il disait. Cherchait-il vraiment sa chambre ? Je doutais que ce soit la sienne qu’il cherchait réellement, encore que, quelques demoiselles pouvaient très bien l’y attendre, en habit d’Eve, réclamant ses caresses expertes et ses baisers langoureux. Je ne savais plus à quoi m’attendre avec Lust, et je n’étais pas sans savoir qu’il s’abandonnait plus que jamais à la luxure depuis notre rupture, sans doute m’être fidèle quelques temps l’avaient frustré plus qu’autre chose et prenait-il donc plaisir à goûter une nouvelle fois au plaisir de caresser une peau différente à chaque nuit. J’avais le souffle coupé, et je peinais à respirer. Son buste n’en finissait pas de se coller au mien pour mieux le caresser et ma poitrine quémandeuse n’en pouvait plus de ne pas en avoir plus. Car j’étais une femme, sans doute bien trop amoureuse des plaisirs charnels, et si depuis des semaines je n’avais pas touché à un seul homme, répugnée par cette seule idée, il me serait bien difficile de refuser les avances pressantes de mon ancien amant, alors que mon corps tout entier n’attendait que ses caresses et ses baisers astucieux. Mon bas ventre ne manqua pas de ce manifester d’ailleurs, mais ma tête encore trop lucide, pas assez accablée par l’amour, m’empêcha de me laisser moi aussi aller à caresser son corps d’Apollon. La tentation était à son comble cependant, et ses mains remontaient toujours un peu plus le long de mon échine frissonnante, comme ses lèvres descendirent vers mes pommettes rougissantes. « Mais les choses qu'on possède finissent toujours par nous posséder, qu'en dis-tu ?. », étrangement, cela sonna à mes oreilles comme une vraie question philosophique que je ne voulais pour rien au monde me poser. Je ne pu m’empêcher cependant de transposer cette phrase à notre propre histoire. Il possédait mon cœur, pouvais-je alors finir par le posséder lui ? J’en doutais, du moins, jusqu’à ce soir, car son corps collé au mien m’empêcher de raisonner convenablement, et entre désir et esprit, je peinais à faire la part des choses. Je semblais alors plonger dans une léthargie profonde, perdue dans une sorte de no man’s land, avec d’un côté l’amour et de l’autre ses affres. Je savais que tôt ou tard je regagnerais ces derniers, et que de raison, j’aurais du repousser Lust, mais mon cœur ensanglanté en demandait toujours plus. Les mains conquérantes de Lust finirent pas remonter au plus haut, et à se heurter à mon soutien-gorge, mais ne semblèrent pas s’en offusquer, bien au contraire, elles ne mirent que quelques instant à le dégrafer, laissant mon dos libre de tout tissu. Et ces frissons qui parsemaient ma peau… Je n’en pouvais plus, j’aurais aimer poser à mon tour mes mains sur ce corps tant désirer, glisser mes mains sous sa chemise, venir taquiner le creux de ses reins puis remonter sa colonne vertébrale, m’aventurer sur son torse, redessiner son nombril, son ventre, son cou, ou bien descendre plus bas, toujours plus bas et glisser mes mains envieuses vers sa ceinture que j’aurais détaché sans aucun problème… Bien sûr, je l’aurais fais, si nous avions été toujours en couple, rien ne m’aurait retenue, pas même l’alcool, si je le savais consentant, mais ce soir, son esprit était à des années lumières de ce couloir, accaparé par ces drogues qu’il avait du s’injecter à même les veines. Plus que jamais je le désirais, mais c’était tellement douloureux…
« Lust, arrête… Tu ne sais pas ce que tu fais… », murmurais-je alors que je tentais sans grand effort de le repousser. D’un geste doux, j’avais posé mes mains sur son torse et exercé dessus une pression peu importante, je ne voulais pas qu’il parte, et pourtant, je m’entêtais à le repousser. Par raison, par amour aussi. Je ne voulais pas faire de bêtise, je ne voulais pas que nous fassions ce genre de chose alors que tout était finis et qu’il me l’avait fait maintes fois comprendre. Dans la salle musicale, dans ma salle de cours, dans les couloirs, quand je le croisais, une fille pendue à son cou, une lueur meurtrière dans le regard… Je savais dors et déjà cependant que s’il continuait à se faire si pressant, si charmeur, si désireux, je ne pourrais lui refuser mon corps, car j’aimais bien trop le sien pour le laisser s’échapper. Soudain, alors que ses mains caressaient toujours mon dos dans une infinie douceur, il se penchant vers mon oreille pour y murmurer quelques mots lubriques « Oh je t'en prie, ne fais pas ça, tu sais très bien ce que je veux. », et déposa un baiser délicieux dans le creux de mon cou. A ce contact, je fermai les yeux et écoutai un instant son cœur et le mien battre à l’unisson, tandis que je laissais échapper un gémissement tout juste audible. Mes mains, toujours apposée sur son torse aux allures divines, se cramponnèrent au tissu avec ardeur, avant qu’enfin, il ne se recule et que je puisse capter son regard. Je secouai alors la tête doucement, avant de retirer mes mains de son torse et d’attraper fermement ses bras que je retirais de sous mon vêtement. Mes mains froides sur ses avant-bras brûlant ne firent que concrétiser un peu plus cet immense faussé qui nous séparait depuis des semaines et que j’aurais franchis volontiers s’il me l’avait demandé. J’aurais tout fait, pour lui, n’importe quoi, avec n’importe qui, rien que pour son amour et ses beaux yeux, rien que pour ton sourire taquin et ses bras protecteurs, rien que pour son cœur et son corps magnifique. Rien que pour lui. Mais je ne pouvais pas m’abaisser à profiter de lui alors qu’il était dans un état second, il me l’aurait sans doute reproché, et je n’aurais pas supporté de le sentir dégoûté à l’idée d’avoir passé une nuit avec la traitresse infidèle que j’étais. Par jalousie, j’aurais pu me faire vengeresse, mais par amour, je m’y refusais catégoriquement. Dans un dernier soupire, je chuchotai d’une voix que je voulais sereine et douce.
« Tu es ivre, mon Lust, et sans doute drogué. Ce n’est pas raisonnable, tu le regretterais au petit matin. »
Et pourtant, Dieu qu’il était beau, et que je me serais jeter dans ses bras sans aucun regret s’il me l’avait demandé, Dieu que je me serais offerte à lui sans aucun regret, aurais abandonné mes bonnes résolutions, s’il avait était juste un peu moins ivre, juste un peu moins drogué, juste assez pour qu’il m’accepte dans ses draps et réalise à quel point nous étions bien tous les deux, avant que je ne gâche tout, à quel point tout pourrait être à nouveau comme cela. Mes mains, toujours posées sur ses bras, remontèrent doucement le long de sa chair pour venir caresser l’intérieur de ses coudes où je ne manquai pas de trouver quelques marques de piqûres. Bien sûr, il avait fait fort, ce soir, il ne s’était pas contenté de pilule ou de poudre, il avait fallut encore plus se détruire et s’injecter directement la substance dans les veines, pour être sur de prendre son pied, d’atteindre le nirvana, de se sentir pousser des ailes. Je me souvenais de la sensation que l’héroïne provoquait, je me rappelais aussi très bien la sensation du petit matin, quand on ne se souvient de presque rien, et que notre tête est emplie de plomb, tellement lourde qu’elle refuse de réfléchir. De ne voulait pas être témoin de ça, demain matin, en me réveillant dans le même lit que Lust. Je ne voulais pas le voir paniquer et me jeter au petit matin, comme il le faisait avec toutes ses conquêtes depuis tellement d’années. Par orgueil, peut être, par amour aussi. Remontant un peu plus mes mains, je vins les poser sur ses épaules, avant de les monter encore un peu et de les glisser sur sa nuque et son cou. Et ce simple contact, à la fois si chaste et passionné, me provoqua une nouvelle vague de frisson, bien plus grande que n’importe quel orgasme que j’aurais pu avoir avec un autre homme que lui. L’amour frappait à ma porte depuis tellement longtemps…
« Tu te détruis, mon Amour, je n’en peux plus de te voir ainsi… »
Impossible de me retenir, de toute façon, il savait très bien que je l’aimais, plus que tout, et qu’il soit ivre ou sobre ne changeait rien, je ne souhaitais pas lui cacher que sa façon de se comporter me démolissait un peu plus chaque jour. Caressant doucement sa joue, que ma main avait enfin atteinte, je lui adressais un sourire doux, presque maternel, pour cacher ce désir brûlant qui me ronger, celui de caresser sans corps sans aucune pudeur et de lui murmurer les mots les plus doux que je connaissais…
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Ven 26 Fév 2010 - 16:44
Mes lèvres caressantes sur son cou volubile, flirtaient avec les dessins harmonieux de sa peau sucrée dont le goût m'échappait, par un palais trop anesthésié et des sens endormis par l'alcool et la fumée grisâtre. J'avais en tête des tableaux et des paysages, ivres de couleurs et de sensations vermeilles que je touchais du bout de mon esprit de junkie ; des espoirs et des peintures, cette sensation que tous deux nous pourrions fuir dans l'ocre d'un soir, dans le rouge de l'amour, dans le gris de l'amertume, portés par les mers de nuages et de constellations, tout attirés contre sa paume à son ventre. Je ne pensais plus, ni aspirais à être ; je savais simplement que je ne répondais que de mon coeur qui la quémandait, quand ma Raison enfiellée me scandait de la repousser. La nausée de l'alcool envenimait mes sens, mes faits et mes gestes ; je ne répondais plus de moi et pourtant agissait dans une vérité vraie, et sincère : je ressentais ce besoin d'elle, ce toucher, ce désir de lui clamer mes sentiments, amour ou haine, les deux sans doute, qu'importait. Mais ma gorge sèche ne délivra que d'autres mots, d'autres délires délicieux et psychotiques, car son parfum me fit l'office d'un opium des plus purs qui m'enivra d'avantage ; je resserrais mes doigts sur la cambrure de son dos, cherchant à palper sa chair sucrée, à marquer son épiderme de mon toucher, à la dévorer toute entière s'il le fallait pour prétendre posséder Vénus. Sa traitrise à mes yeux avait précédé les lamentations, mais jamais encore je n'avais ressenti tel emballement du coeur à l'encontre d'une personne ; était-ce l'ecstasy qui agitait en moi ce palpitant rebelle ? Foutaises ; j'avais certes des trous noirs, mais je me sentais seulement dépendant de cette coke qui s'endormait, au profit de cette héroïne montant à mon cerveau brumeux. Pressant mon corps d'avantage au sien, ma respiration s'accéléra, haletante et ivre de luxure demandée à mon Aphrodite, je la voulais ici et maintenant, de force s'il le fallait, afin d'assouvir cette habituelle pulsion bestiale habitant mon corps lorsque ce dernier était trop engourdi par le whisky et la poudre blanche. Un sourire carnassier se dessina sur mes lèvres comme je sentis qu'elle me repoussait, mais mon esprit vagabond et absent ne saisit pas la portée de ses mots ; je ne comprenais rien, je n'entendais rien, ou bien alors les paroles de ma belle venaient frapper à ma boîte crânienne que bien longtemps après s'être évadés de ses lèvres. Ah, ses lèvres, de ce rouge vermeil que l'on peut prétendre être le défunt idole d'une sordide beauté, et qui dessinent un sourire se mourant dans l'ombre glace de l'au-delà... L'au-delà ; ces simples ombres flottantes derrière nous, faisant obstacle à la lumière ; je me noyais dans les ténèbres devenant mon antre, et des vers Dantesques me revinrent en mémoire, mémoire floutée par trop de couleurs et d'absents délirants.
« Tu es ivre, mon Lust, et sans doute drogué. Ce n’est pas raisonnable, tu le regretterais au petit matin. »
« Ô ma Reine, enlace-moi tout entier que je me brûle aux Enfers. Prosterné, j'y baiserai ta rotule.... » murmurais-je dans un soupir las, accompagné d'un sourire amusé, lorsqu'enfin les mots de ma douce trouvèrent en mon esprit un semblant de cohérence. « Je ne suis pas drogué.... Je ne le suis pas Cassandra, je ne le suis pas. »
Et la belle avait beau tenter de me repousser, je revenais à la charge, plus pressant physiquement encore, la douceur fauve de mes mains redescendant sur ses hanches d'une prise plus bestiale et passionnée, mes lèvres cherchant les siennes qui fuyaient face à mes avances... Et pourtant, je ne comprenais plus, me faisais sans doute touchant par la portée de mes mots dont le ton suave s'était fait inquiet ; j'ignorais en vérité pourquoi je m'employais à cette négation farouche et poignante qui pourtant était absurde. Bien sûr que j'étais drogué, j'étais le junkie le plus à même de ne pas dépasser ses vingt-neuf ans, je crèverais d'une overdose de poudre ou d'une connerie faite sous l'emprise de substances hallucinogènes. La coke aura ma peau, et je le lui rendais bien, quand bien même j'imposais à Cassandra cette vision de voir se détruire l'homme qu'elle aimait, à courber la tête sur ses rails, à s'en rendre dépendant, à laisser mes joues se creuser en cendres dans une douceur mortuaire.
« Huit ans, il me reste huit ans. Tu sais ce que l'on peut faire durant tout ce temps ? Baiser deux mille neuf cent vingt fois, écrire un roman sur l'absurde, insulter des sans-abris, rouler trop vite à contre sens, et te dire encore que je t'aime, même si tu m'as arraché le coeur. Il vivra encore, bien au -delà de ces huit ans, car tu viendras sur ma tombe pas vrai ? Tu viendras, boire un verre de whisky à ma mémoire, à la mémoire du junkie le plus salaud de cette putain de Terre... Tu viendras. »
Bien loin d'être apitoyé sur mon sort prédit par mes soins, je m'enorgueillais au contraire d'avoir la mort la plus orgiaque que tissait l'imagination délirante de mon esprit. Aussi aucune lueur tragique ne vint illuminer mes prunelles sombres au contraire fières et princières, comme les mains de ma belle Cassandra vinrent glisser à ma nuque qui ne ressentait plus rien.
« Tu te détruis, mon Amour, je n’en peux plus de te voir ainsi… »
« Au contraire, je me construis... Regarde-moi, j'aurais du devenir père. » Un bref rire étouffé s'échappa de mes lèvres amères et soudain presque méprisantes ; la colère froide succéda à mes délires peinturlurés de saveurs glaçantes mais délicieuses. J'aurais dû oui, et bien que je ne me sentais pas prêt, le visage de la douce Meteora me revint en esprit tandis que j'appuyais doucement ma tempe contre la sienne, ma tête trop lourde de douleurs pour être soutenue avec tant de panache, je pliais sous l'agonie et l'expiation de mes péchés. « Mais elle ne comprends pas... Elle est trop parfaite pour porter mon enfant, il ne pouvait pas survivre. Sais-tu comment je l'aurais appelé ? » murmurais-je d'un souffle lancinant et sensuel à l'oreille de ma jolie blonde, « … Heathcliff. Ophélie, si j'avais eu une fille. C'est français, n'est-ce pas ? »
Ophélie,ou l'Ophelia d'Hamlet, douce allégorie de la folie planant comme une ombre sur ma vie... Mon cerveau embrumé se faisait plus las et fatigué, tandis que mes bras vinrent enlacer ses hanches graciles et délicates. Mais une de mes mains bientôt, vint glisser sur le ventre plat et blanc de Cassandra qui en son sein peut-être, aurait pu attendre un enfant de cet autre pour qui elle avait écarté les cuisses.
« Il t'a faite jouir Cassandra ? As-tu gémis, as-tu eu un orgasme... As-tu pensé à moi ? » soufflais-je sans un sourire, mes rétines ambrées luisant d'une étincelle fauve alors que je pressais un peu plus son corps divin contre le mur avant de porter mes lèvres à son oreille, d'un murmure divin, carnassier et frissonnant. « Etait-ce moins bon, ou meilleur qu'avec moi ? » achevais-je alors d'une jouissance malsaine et fourbe.
« Tu es ivre, mon Lust, et sans doute drogué. Ce n’est pas raisonnable, tu le regretterais au petit matin. »
« Ô ma Reine, enlace-moi tout entier que je me brûle aux Enfers. Prosterné, j'y baiserai ta rotule.... » murmurais-je dans un soupir las, accompagné d'un sourire amusé, lorsqu'enfin les mots de ma douce trouvèrent en mon esprit un semblant de cohérence. « Je ne suis pas drogué.... Je ne le suis pas Cassandra, je ne le suis pas. »
Et la belle avait beau tenter de me repousser, je revenais à la charge, plus pressant physiquement encore, la douceur fauve de mes mains redescendant sur ses hanches d'une prise plus bestiale et passionnée, mes lèvres cherchant les siennes qui fuyaient face à mes avances... Et pourtant, je ne comprenais plus, me faisais sans doute touchant par la portée de mes mots dont le ton suave s'était fait inquiet ; j'ignorais en vérité pourquoi je m'employais à cette négation farouche et poignante qui pourtant était absurde. Bien sûr que j'étais drogué, j'étais le junkie le plus à même de ne pas dépasser ses vingt-neuf ans, je crèverais d'une overdose de poudre ou d'une connerie faite sous l'emprise de substances hallucinogènes. La coke aura ma peau, et je le lui rendais bien, quand bien même j'imposais à Cassandra cette vision de voir se détruire l'homme qu'elle aimait, à courber la tête sur ses rails, à s'en rendre dépendant, à laisser mes joues se creuser en cendres dans une douceur mortuaire.
« Huit ans, il me reste huit ans. Tu sais ce que l'on peut faire durant tout ce temps ? Baiser deux mille neuf cent vingt fois, écrire un roman sur l'absurde, insulter des sans-abris, rouler trop vite à contre sens, et te dire encore que je t'aime, même si tu m'as arraché le coeur. Il vivra encore, bien au -delà de ces huit ans, car tu viendras sur ma tombe pas vrai ? Tu viendras, boire un verre de whisky à ma mémoire, à la mémoire du junkie le plus salaud de cette putain de Terre... Tu viendras. »
Bien loin d'être apitoyé sur mon sort prédit par mes soins, je m'enorgueillais au contraire d'avoir la mort la plus orgiaque que tissait l'imagination délirante de mon esprit. Aussi aucune lueur tragique ne vint illuminer mes prunelles sombres au contraire fières et princières, comme les mains de ma belle Cassandra vinrent glisser à ma nuque qui ne ressentait plus rien.
« Tu te détruis, mon Amour, je n’en peux plus de te voir ainsi… »
« Au contraire, je me construis... Regarde-moi, j'aurais du devenir père. » Un bref rire étouffé s'échappa de mes lèvres amères et soudain presque méprisantes ; la colère froide succéda à mes délires peinturlurés de saveurs glaçantes mais délicieuses. J'aurais dû oui, et bien que je ne me sentais pas prêt, le visage de la douce Meteora me revint en esprit tandis que j'appuyais doucement ma tempe contre la sienne, ma tête trop lourde de douleurs pour être soutenue avec tant de panache, je pliais sous l'agonie et l'expiation de mes péchés. « Mais elle ne comprends pas... Elle est trop parfaite pour porter mon enfant, il ne pouvait pas survivre. Sais-tu comment je l'aurais appelé ? » murmurais-je d'un souffle lancinant et sensuel à l'oreille de ma jolie blonde, « … Heathcliff. Ophélie, si j'avais eu une fille. C'est français, n'est-ce pas ? »
Ophélie,ou l'Ophelia d'Hamlet, douce allégorie de la folie planant comme une ombre sur ma vie... Mon cerveau embrumé se faisait plus las et fatigué, tandis que mes bras vinrent enlacer ses hanches graciles et délicates. Mais une de mes mains bientôt, vint glisser sur le ventre plat et blanc de Cassandra qui en son sein peut-être, aurait pu attendre un enfant de cet autre pour qui elle avait écarté les cuisses.
« Il t'a faite jouir Cassandra ? As-tu gémis, as-tu eu un orgasme... As-tu pensé à moi ? » soufflais-je sans un sourire, mes rétines ambrées luisant d'une étincelle fauve alors que je pressais un peu plus son corps divin contre le mur avant de porter mes lèvres à son oreille, d'un murmure divin, carnassier et frissonnant. « Etait-ce moins bon, ou meilleur qu'avec moi ? » achevais-je alors d'une jouissance malsaine et fourbe.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Sam 27 Fév 2010 - 10:55
« Ô ma Reine, enlace-moi tout entier que je me brûle aux Enfers. Prosterné, j'y baiserai ta rotule.... » me murmura-t-il à l’oreille dans un souffle ardent qui vint brûler mon cou désireux de recevoir bien plus qu’un simple vent de chaleur. Ce n’était pas la première fois que Lust le récitait des vers, en réalité j’étais sûre qu’il aurait pu lui-même inventer des poèmes, car il n’était ni plus ni moins qu’un poète dans l’âme, torturé et martyr, revêtant à merveille son déguisement de junkie. Je me souvenais de cette nuit que nous avions passés ensemble dans mon appartement, et quand, au petit matin, il m’avait récité quelques vers emprunté à Baudelaire, ce poète moldu qui m’avait toujours fascinée. Puis le jour de notre mariage… Oui, j’étais ivre, dans un état second, et pourtant, si je ne me souvenais pas de tout, si ce n’était de rien, j’avais gardé en mémoire les quelques répliques shakespeariennes qu’il m’avait susurré à l’oreille avant de me passer la bague au doigt. Je souris à cette pensée, au souvenir de notre mariage aussi vite annulé que célébré. Si ce jour là nous nous étions disputés, les jours qui suivirent, nous en rîmes avec tant de détachement, que cette erreur m’avait parut ne plus en être une. Finalement, dans ce couloir sombre, encadrée des bras de l’homme que j’aimais, j’arrivais à la conclusion que j’étais amoureuse d’un poète qui souhaitait cacher son statut en réciter les vers des autres, mais je savais au plus profond de moi, qu’il aurait été capable de réécrire la poésie de sa plume aiguisée, et qu’il aurait rendu jaloux bien trop d’écrivains. Je voyais tous les auteurs français et moldus que j’avais dévoré étant enfant, mourir d’extase devant ce que mon Lust aurait pu inventer. Etais-je objective cependant ? Je me mourais d’amour pour lui, et sans doute lui trouvais-je toutes les qualités du monde alors que d’autres ne voyaient en lui que les défauts monstrueux. Qu’importait ce que les autres pensaient, car plus que jamais, j’étais amoureuse de cet homme. « Je ne suis pas drogué.... Je ne le suis pas Cassandra, je ne le suis pas. », je me retins de me moquer gentiment de lui, car il venait de me sortir un mensonge plus gros que lui, et sans doute ne le réalisait-il même pas, intimement persuadé de ses dires. Je lui aurais bien ris au nez avec douceur, si j’avais été sûre qu’il comprenne que ce n’était pas méchant, mais bien trop soucieuse de son état second, j’avais peur de dire ou de faires des choses regrettables. Qu’il était beau dans cet perdu, ses cheveux en bataille, et cette moue charmeuse sur son visage céleste. Il avait l’air d’un enfant, et plus qu’attendrie, je peinais à résister et à refuses ses avances qui se faisaient toujours un peu plus pressantes. Je ne savais comment réagir, car mon cœur me hurlait qu’il avait envie de moi, tout autant que j’avais envie de lui, et que l’alcool ne faisait que lui ouvrir les yeux sur l’amour qu’il me portait, pourtant, ma Raison, toujours moralisatrice, m’intimait de ne pas faire une erreur sur j’aurais regretté au petit matin. Ses mains vinrent s’emparer une nouvelle fois de mes hanches, d’un toucher plus ferme, plus passionné, plus animal, ce qui m’arracha un délicieux frisson que je ne sus retenir, et je ne pus que le laisser faire. Bien sur qu’il était drogué, sinon ses lèvres ne seraient pas en train de chercher désespérément les miennes et son regard ne se serait pas fait si amoureux. J’eu un pincement au cœur en réalisant que seules l’alcool et la drogue le faisaient agir ainsi, mais j’aurais tout donné, même mon âme, pour revoir le regard amoureux qu’il posait autrefois sur moi. Je restais cependant silencieuse à ses paroles, qu’importait que je lui affirme qui était bel et bien drogué, il ne se souviendrait de rien, et le fait de le lui dire ne changerait en rien son état. Alors je me contentais de le laisser divaguer, se perdre dans ce délire psychotique qu’il était le seul à vivre, me contentant de l’observer amoureusement.
« Huit ans, il me reste huit ans. Tu sais ce que l'on peut faire durant tout ce temps ? Baiser deux mille neuf cent vingt fois, écrire un roman sur l'absurde, insulter des sans-abris, rouler trop vite à contre sens, et te dire encore que je t'aime, même si tu m'as arraché le coeur. Il vivra encore, bien au -delà de ces huit ans, car tu viendras sur ma tombe pas vrai ? Tu viendras, boire un verre de whisky à ma mémoire, à la mémoire du junkie le plus salaud de cette putain de Terre... Tu viendras. »
A ces mots, un sourire triste vint se dessiner sur mes lèvres rosâtres, tandis que j’assimilais douloureusement ses paroles, dont il ne réalisait pas qu’elles n’étaient que venin fielleux. La souffrance était à son comble, qui y-avait-il de plus douloureux que de voir l’homme qu’on aimait se détruire sous vos yeux et vous annoncer sa mort imminente ? Et bien, je vais vous dire, moi, ce qu’il y a de pire que cela. C’est de savoir qu’il avait raison, probablement. Il ne fallait pas être un géni pour comprendre cela. Lust mourait un peu plus à chaque dose d’Héroïne injectée dans ses veines, à chaque pilule avalé à l’aide d’un peu de whisky, à chaque rail de coke sur le quel il penchait la tête… Dans un monde utopique, je me voyais couler de vieux jour dans les bras de mon amant, finir ma vie en même temps que la sienne, une fois le troisième âge arrivé, mais ce n’était pas possible, car Lust, s’il continuait ainsi, finirait par mourir d’une overdose. Aucune lueur triste ne vint cependant obscurcir son visage, et je n’eu aucun mal à comprendre qu’il se délecter déjà de mourir de la sorte. Mais il ne comprenait pas, qu’à se détruire de la force, c’était moi qu’il finirait par abattre. Bien trop fragile, émotionnellement depuis que Lust avait rompu, je ne pus retenir les larmes qui vinrent se loger dans le coin de mes yeux. C’était ridicule de pleurer pour cela, mais la douleur elle-même n’est-elle pas ridicule, finalement ? Et m’étant proclamée Reine Martyr, je ne faisais qu’un peu mieux exercer ma fonction en laissant mon cœur s’emballer et mes yeux pleurer face à la démolition imminente de l’homme que j’aimais. M’agrippant un peu plus à sa nuque, j’y enfonçai inconsciemment mes ongles, fléchissant sous la souffrance, lui murmurant enfin de cesser de ses détruire de la sorte. Mais il ne voulait rien entendre, quand je voyais sa descente aux enfers, lui, ne voyait que son ascension prodigieuse. « Au contraire, je me construis... Regarde-moi, j'aurais du devenir père. », un rire bref et rauque s’échappa de sa gorge, tandis qu’une larme vint glisser le long de ma joue. Je serrais les dents, crispais mes poings derrière son cou, me mordais la lèvre… Moquez vous de moi, détracteurs de l’amour, vous ne savez rien de ce que l’on ressent lorsqu’une autre femme que vous porte l’enfant de l’homme que vous chérissait. Riez de ma déchéance, mais laissez moi pleurer le deuil d’un amour passionné. Je me revoyais encore, Meteora dans les bras, en train de perdre son enfant, celui de Lust aussi. Je l’avais vu souffrir, appeler Lust dans la nuit, je les avais vu alors tout proche, liés par une complicité inquiétante qui n’avait pas manqué de m’arracher le cœur. Et j’avais compris, ce soir là, que ma place n’était pas dans les bras de Lust. Il lui fallait une jeune femme de son âge, pour construire une famille, une jolie brune, intelligente, comme Meteora. Et l’entendre parler de l’enfant qu’il aurait pu avoir m’acheva un peu plus encore. Oui, il aurait du devenir père, et sans doute, contre toute attente, aurait-il endossé ce rôle avec brio. Je détournai mon visage du sien, tandis qu’il vint apposer sa tempe à la mienne.
« Mais elle ne comprends pas... Elle est trop parfaite pour porter mon enfant, il ne pouvait pas survivre. Sais-tu comment je l'aurais appelé ? Heathcliff. Ophélie, si j'avais eu une fille. C'est français, n'est-ce pas ? », quelle importance, que se soit français ou non ? Je ne le savais même pas moi-même, je ne voulais pas le savoir, car de toute évidence, il s’était mis en tête d’être père et avait même réfléchit à des prénoms. Sans doute avait-il ruminé cela de nombreuses fois, dans son lit, et j’aurais aimé le consoler, mais de nous deux je ne savais pas le quel était le plus mal en point. Retirant mes mains de sa nuque, je reposais mes yeux embués sur les siens, me murant dans un silence sans faille. Que répondre à de telles paroles ? Cela sonnait comme une plainte, comme un loup qui hurlait au milieu de la nuit, pleurant d’amour et de chagrin. Mais tout ce que je voyais ce soir, c’était un homme drogué et je n’arrivais pas à déceler ses véritables sentiments. Il avait cet air détaché, ce petit sourire au coin des lèvres, comme si ce n’était pas grave, mais je savais bien que cela l’avait touché plus qu’il ne l’aurait voulu, mais je ne pouvais rien faire. Impuissance défunte qui m’assaillait, je n’avais ni les mots ni les gestes pour attendrir son cœur sanglant. Ses bras autour de ma taille se firent alors plus protecteurs, quand soudain, il vint poser une main sur mon ventre, comme s’il s’attendait à sentir un autre cœur que le mien battre à l’intérieur, et je su alors que la suite de ses paroles n’allaient que me blesser un peu plus.
« Il t'a faite jouir Cassandra ? As-tu gémis, as-tu eu un orgasme... As-tu pensé à moi ? »
« Je ne sais plus, j’étais ivre. En quoi cela te regarde-t-il ? Tu fais bien jouir tes catins toutes les nuits à présent. »
Perfide jalousie qui m’animait depuis des semaines déjà, mais qu’y pouvais-je si j’étais folle amoureuse et ne supportais pas qu’il pose ses mains sur un autre corps que le mien ? Amoureuse ou pas cependant, je n’étais pas prête à l’entendre me narguer, à me parler comme à ses putains. Nous n’étions plus ensemble, c’était son choix, et je le respectais, difficilement peut être, mais je le respectais tout de même. Je n’avais aucun souvenir de ma nuit passée avec Gregory, et j’avais beau le lui avoir répété maintes et maintes fois, il semblait vouloir plus que jamais que je conforte son ego en lui affirmant que je préférais lui faire l’amour à lui. Bien sûr, que je préférais m’offrir à Lust plutôt qu’à un autre, et il m’avait suffit d’une seule et unique erreur pour perdre tout ce que j’avais. Appuyant ma tête contre le mur frais, d’un air las, j’abandonnai toute tentative de lui échapper, mon cœur avait trop mal et ne voulait qu’être pansé par les soins de Lust, je n’avais plus la force de combattre l’amour qui me consumait depuis des semaines déjà. « Etait-ce moins bon, ou meilleur qu'avec moi ? » , me perdant une énième fois dans son regard abyssal, j’approchai un peu ma tête de la sienne avant de souffler d’une voix basse et brisée « C’est toujours meilleur avec l’homme qu’on aime » avant de m’élever sur la pointe de mes pieds pour atteindre un peu mieux les lèvres de Lust et d’y poser délicatement les miennes. Encore une fois, mon cœur l’avait emporté sur la raison, et voilà que je me retrouvai à embrasser Lust pour la première fois depuis des semaines, depuis notre rupture. Animée d’un désir ardent, je ne su retenir mes mains de venir caresser les hanches de Lust et de glisser sous sa chemise pour s’accaparer le creux de ses reins. Mes lèvres n’en pouvaient plus de se délecter des siennes, et ma langue ne tarda pas à venir taquiner la sienne. Notre étreinte fut coupée de tout espace temps et je ne sus dire si elle avait duré quelques secondes, quelques minutes, quelques heures. Je savais juste que c’était un temps bien trop court. Me reculant finalement, je retirais mes mains de sous sa chemise avant de le pousser doucement pour me libérer de cette cage magnifique où il m’avait enfermée.
« Viens, je te ramène à ta chambre. Tiens toi tranquille. »
Dans ce couloir caché par la pénombre, notre petit manège était passé inaperçu, mais je ne voulais pas que dans les allées plus éclairées, il ne se jette bestialement sur moi. Je le mènerais à sa chambre, mais n’y entrerais pas, la tentation y serait bien trop forte, aussi me contenterais-je de rester sur le pas de la porte, de lui souhaiter bonne nuit et de regagner mes appartements. Lui adressant un ultime coup d’œil, je m’emparai de son bras et le trainai hors du corridor. Nous nous mîmes donc à marcher, laissant un silence inquiétant entre nous avant de que je ne le brise de ma voix douce et discrète.
« Pour ce qu’il s’est passé dans la forêt… Je veux dire, pour Meteora. Je sais que je ne suis peut être pas la mieux placée pour te dire ça, mais je suis là, si tu souhaites en parler. »
Il ne le verrait sans doute pas, mais il s’agissait là pour moi d’une immense preuve d’amour, car j’acceptai qu’il me parle de Meteora toute la nuit s’il en avait besoin, je lui prêterai une oreille attentive et tenterai de le réconforter de mes mots. Je n’étais pas la mieux placée dans son estime cependant, et je sentais le refus imminent, par orgueil ou par manque de confiance…
« Huit ans, il me reste huit ans. Tu sais ce que l'on peut faire durant tout ce temps ? Baiser deux mille neuf cent vingt fois, écrire un roman sur l'absurde, insulter des sans-abris, rouler trop vite à contre sens, et te dire encore que je t'aime, même si tu m'as arraché le coeur. Il vivra encore, bien au -delà de ces huit ans, car tu viendras sur ma tombe pas vrai ? Tu viendras, boire un verre de whisky à ma mémoire, à la mémoire du junkie le plus salaud de cette putain de Terre... Tu viendras. »
A ces mots, un sourire triste vint se dessiner sur mes lèvres rosâtres, tandis que j’assimilais douloureusement ses paroles, dont il ne réalisait pas qu’elles n’étaient que venin fielleux. La souffrance était à son comble, qui y-avait-il de plus douloureux que de voir l’homme qu’on aimait se détruire sous vos yeux et vous annoncer sa mort imminente ? Et bien, je vais vous dire, moi, ce qu’il y a de pire que cela. C’est de savoir qu’il avait raison, probablement. Il ne fallait pas être un géni pour comprendre cela. Lust mourait un peu plus à chaque dose d’Héroïne injectée dans ses veines, à chaque pilule avalé à l’aide d’un peu de whisky, à chaque rail de coke sur le quel il penchait la tête… Dans un monde utopique, je me voyais couler de vieux jour dans les bras de mon amant, finir ma vie en même temps que la sienne, une fois le troisième âge arrivé, mais ce n’était pas possible, car Lust, s’il continuait ainsi, finirait par mourir d’une overdose. Aucune lueur triste ne vint cependant obscurcir son visage, et je n’eu aucun mal à comprendre qu’il se délecter déjà de mourir de la sorte. Mais il ne comprenait pas, qu’à se détruire de la force, c’était moi qu’il finirait par abattre. Bien trop fragile, émotionnellement depuis que Lust avait rompu, je ne pus retenir les larmes qui vinrent se loger dans le coin de mes yeux. C’était ridicule de pleurer pour cela, mais la douleur elle-même n’est-elle pas ridicule, finalement ? Et m’étant proclamée Reine Martyr, je ne faisais qu’un peu mieux exercer ma fonction en laissant mon cœur s’emballer et mes yeux pleurer face à la démolition imminente de l’homme que j’aimais. M’agrippant un peu plus à sa nuque, j’y enfonçai inconsciemment mes ongles, fléchissant sous la souffrance, lui murmurant enfin de cesser de ses détruire de la sorte. Mais il ne voulait rien entendre, quand je voyais sa descente aux enfers, lui, ne voyait que son ascension prodigieuse. « Au contraire, je me construis... Regarde-moi, j'aurais du devenir père. », un rire bref et rauque s’échappa de sa gorge, tandis qu’une larme vint glisser le long de ma joue. Je serrais les dents, crispais mes poings derrière son cou, me mordais la lèvre… Moquez vous de moi, détracteurs de l’amour, vous ne savez rien de ce que l’on ressent lorsqu’une autre femme que vous porte l’enfant de l’homme que vous chérissait. Riez de ma déchéance, mais laissez moi pleurer le deuil d’un amour passionné. Je me revoyais encore, Meteora dans les bras, en train de perdre son enfant, celui de Lust aussi. Je l’avais vu souffrir, appeler Lust dans la nuit, je les avais vu alors tout proche, liés par une complicité inquiétante qui n’avait pas manqué de m’arracher le cœur. Et j’avais compris, ce soir là, que ma place n’était pas dans les bras de Lust. Il lui fallait une jeune femme de son âge, pour construire une famille, une jolie brune, intelligente, comme Meteora. Et l’entendre parler de l’enfant qu’il aurait pu avoir m’acheva un peu plus encore. Oui, il aurait du devenir père, et sans doute, contre toute attente, aurait-il endossé ce rôle avec brio. Je détournai mon visage du sien, tandis qu’il vint apposer sa tempe à la mienne.
« Mais elle ne comprends pas... Elle est trop parfaite pour porter mon enfant, il ne pouvait pas survivre. Sais-tu comment je l'aurais appelé ? Heathcliff. Ophélie, si j'avais eu une fille. C'est français, n'est-ce pas ? », quelle importance, que se soit français ou non ? Je ne le savais même pas moi-même, je ne voulais pas le savoir, car de toute évidence, il s’était mis en tête d’être père et avait même réfléchit à des prénoms. Sans doute avait-il ruminé cela de nombreuses fois, dans son lit, et j’aurais aimé le consoler, mais de nous deux je ne savais pas le quel était le plus mal en point. Retirant mes mains de sa nuque, je reposais mes yeux embués sur les siens, me murant dans un silence sans faille. Que répondre à de telles paroles ? Cela sonnait comme une plainte, comme un loup qui hurlait au milieu de la nuit, pleurant d’amour et de chagrin. Mais tout ce que je voyais ce soir, c’était un homme drogué et je n’arrivais pas à déceler ses véritables sentiments. Il avait cet air détaché, ce petit sourire au coin des lèvres, comme si ce n’était pas grave, mais je savais bien que cela l’avait touché plus qu’il ne l’aurait voulu, mais je ne pouvais rien faire. Impuissance défunte qui m’assaillait, je n’avais ni les mots ni les gestes pour attendrir son cœur sanglant. Ses bras autour de ma taille se firent alors plus protecteurs, quand soudain, il vint poser une main sur mon ventre, comme s’il s’attendait à sentir un autre cœur que le mien battre à l’intérieur, et je su alors que la suite de ses paroles n’allaient que me blesser un peu plus.
« Il t'a faite jouir Cassandra ? As-tu gémis, as-tu eu un orgasme... As-tu pensé à moi ? »
« Je ne sais plus, j’étais ivre. En quoi cela te regarde-t-il ? Tu fais bien jouir tes catins toutes les nuits à présent. »
Perfide jalousie qui m’animait depuis des semaines déjà, mais qu’y pouvais-je si j’étais folle amoureuse et ne supportais pas qu’il pose ses mains sur un autre corps que le mien ? Amoureuse ou pas cependant, je n’étais pas prête à l’entendre me narguer, à me parler comme à ses putains. Nous n’étions plus ensemble, c’était son choix, et je le respectais, difficilement peut être, mais je le respectais tout de même. Je n’avais aucun souvenir de ma nuit passée avec Gregory, et j’avais beau le lui avoir répété maintes et maintes fois, il semblait vouloir plus que jamais que je conforte son ego en lui affirmant que je préférais lui faire l’amour à lui. Bien sûr, que je préférais m’offrir à Lust plutôt qu’à un autre, et il m’avait suffit d’une seule et unique erreur pour perdre tout ce que j’avais. Appuyant ma tête contre le mur frais, d’un air las, j’abandonnai toute tentative de lui échapper, mon cœur avait trop mal et ne voulait qu’être pansé par les soins de Lust, je n’avais plus la force de combattre l’amour qui me consumait depuis des semaines déjà. « Etait-ce moins bon, ou meilleur qu'avec moi ? » , me perdant une énième fois dans son regard abyssal, j’approchai un peu ma tête de la sienne avant de souffler d’une voix basse et brisée « C’est toujours meilleur avec l’homme qu’on aime » avant de m’élever sur la pointe de mes pieds pour atteindre un peu mieux les lèvres de Lust et d’y poser délicatement les miennes. Encore une fois, mon cœur l’avait emporté sur la raison, et voilà que je me retrouvai à embrasser Lust pour la première fois depuis des semaines, depuis notre rupture. Animée d’un désir ardent, je ne su retenir mes mains de venir caresser les hanches de Lust et de glisser sous sa chemise pour s’accaparer le creux de ses reins. Mes lèvres n’en pouvaient plus de se délecter des siennes, et ma langue ne tarda pas à venir taquiner la sienne. Notre étreinte fut coupée de tout espace temps et je ne sus dire si elle avait duré quelques secondes, quelques minutes, quelques heures. Je savais juste que c’était un temps bien trop court. Me reculant finalement, je retirais mes mains de sous sa chemise avant de le pousser doucement pour me libérer de cette cage magnifique où il m’avait enfermée.
« Viens, je te ramène à ta chambre. Tiens toi tranquille. »
Dans ce couloir caché par la pénombre, notre petit manège était passé inaperçu, mais je ne voulais pas que dans les allées plus éclairées, il ne se jette bestialement sur moi. Je le mènerais à sa chambre, mais n’y entrerais pas, la tentation y serait bien trop forte, aussi me contenterais-je de rester sur le pas de la porte, de lui souhaiter bonne nuit et de regagner mes appartements. Lui adressant un ultime coup d’œil, je m’emparai de son bras et le trainai hors du corridor. Nous nous mîmes donc à marcher, laissant un silence inquiétant entre nous avant de que je ne le brise de ma voix douce et discrète.
« Pour ce qu’il s’est passé dans la forêt… Je veux dire, pour Meteora. Je sais que je ne suis peut être pas la mieux placée pour te dire ça, mais je suis là, si tu souhaites en parler. »
Il ne le verrait sans doute pas, mais il s’agissait là pour moi d’une immense preuve d’amour, car j’acceptai qu’il me parle de Meteora toute la nuit s’il en avait besoin, je lui prêterai une oreille attentive et tenterai de le réconforter de mes mots. Je n’étais pas la mieux placée dans son estime cependant, et je sentais le refus imminent, par orgueil ou par manque de confiance…
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Dim 28 Fév 2010 - 19:34
De mon coeur à mes lèvres, j'avais le délire brumeux et mensonger qui me scandait qu'elle était encore à moi, car la sournoise héroïne avait capturé mes sens, de ma raison à ma mémoire, et en avait oublié les plaies de mon palpitant. J'étais plongé dans un monde vague où chaque mot, chaque geste, chaque couleur ou chaque regard, n'était plus que prétexte à laisser vagabonder mon esprit ça et là. De la mythologie grecque à l'absurdité biblique, j'étais passé à des peintures romantiques d'un Botticelli dont l'oeuvre se tenait devant moi, pour finalement terminer par quelques prédictions mortuaires qui me faisaient jubiler. Et ma Cassandra, dans tout ce trouble psychotique, ne demeurait plus que l'unique objet de mon amour, de mon obsession retrouvée, et de mon désir lubrique ; les images de notre première véritable rencontre se succédaient en mon esprit décousu, et je retrouvais déjà le parfum de cette nostalgie envolée, à moins qu'il était bel et bien sur moi, et non en étendard de mes souvenirs. Un mélange d'alcool ambré et d'effluves suintant le sexe et la luxure offertes en un tournis langoureux, se mêlait à mes épices piquantes et enivrantes comme je humais le parfum vanillé de ma belle et tendre. Tout n'était plus que parfum, je respirais ces senteurs avec avidité et dans un inconscient fertile : mon esprit de junkie ivre de coke et d'héroïne sombrait de plus en plus dans la frénésie inquiétante d'une perte de contrôle et de raison. Je ne pensais plus, je ne m'entendais plus, je ne prenais plus même conscience que j'existais : seule demeurait Cassandra qui se faisait mur de soie et de satin, sur lequel venaient glisser mes mots libérateurs et que pourtant je n'entendais pas. Car à peine échappés de mes lèvres, j'en perdais le fil, la notion et le sens, jamais syntaxe n'avait été aussi difficile à construire et à faire tenir debout par le biais d'une logique de l'esprit que je n'avais plus. J'oubliais aussitôt, et ne me souvenais plus que de cette main que j'avais posé sur son ventre, jusqu'à ce qu'elle ne me souffle en un murmure vague et chaud :
« C’est toujours meilleur avec l’homme qu’on aime. »
La fatigue eut raison de moi ; harassé de servir mon coeur sur un plateau d'argent, par le biais d'aveux trop véritables et tranchants, je soupirais alors avant de fermer les yeux, me laissant m'emporter loin, trop loin, dans une farandole de couleurs agressives et de sons silencieux. J'avais fait du chaos alentours un univers harmonieux et clair, transformé le silence en un brouhaha orgiaque et peinturluré sur des canevas de toile psychotiques; et mon esprit vagabond se fit serein et euphorique, berçant mon coeur d'un soulagement apaisant que je n'avais pas eu depuis bien trop longtemps. Je me sentais désespérement humain, et humainement désespérant ; de par ces sentiments farouches que je tentais de taire, et pourtant bien trop présents par sa seule présence qui anima ma raison, l'espace d'une seconde à peine, vociférant son chagrin trouble dans une ultime plainte.
« Mais je ne te dirais plus jamais que je t'aime. Est-ce que ça change quelque chose ? »
Mes yeux ambrés s'ouvrirent alors sur sa silhouette éthérée et transcendante, d'un sérieux troublant qui n'aspirait qu'au vertige. Ma raison qui dès lors m'avait poussé sournoisement à lâcher dans un murmure ces paroles que je pensais vraiment, blessé alors par la seule femme à qui j'avais soufflé ces aveux tonitruants, s'éteignit soudainement, pliant sous le poids de mon délire apaisé, et me laissant enfin lui offrir un sourire divin qui n'avait rien de mauvais. Je ne sus pas si elle m'avait entendu, je ne sus pas même si j'avais vraiment murmuré ces mots : avais-je eu une absence, un délire, une hallucination ? Avais-je vraiment soufflé ces paroles gémissantes d'un aveu plaintif, où s'étaient-ils profilés seulement dans mon esprit sans que jamais je ne parvienne à les délivrer concrètement ? Car Cassandra alors à ma hauteur, vint me déposer le baiser que j'attendais tant, que j'avais tant cherché de mes lèvres quémandeuses, comme ses mains vinrent toucher ma peau d'une tendresse alanguie. Ses doigts fins se logèrent alors au creux de mes reins brûlants et ne demandant qu'à se mouvoir lascivement entre l'arc de ses cuisses blanches, je me laissais porter par le langoureux baiser dans lequel je vins chercher sa langue de la mienne en une sarabande libidineuse... Je m'emportais alors sous l'embrasement de mon désir déjà présent, d'une étincelle offerte d'un simple baiser de sa part, elle embrasa d'avantage en moi l'envie libidineuse de la faire se cambrer, car dores et déjà ma main trop audacieuse vint à la conquête de sa cuisse que je remontais le long de ma jambe pour mieux la caler contre le bassin. Et encore et toujours, mes lèvres accaparèrent les siennes d'une cadence enhardie et brûlante, faites de souffles par entractes gémissants et sybarites qui n'appelaient plus qu'à la jouissance de la chair. Mais ma belle convoitée se recula alors, me murmurant quelques mots que je n'entendais plus ; mon coeur exalté suffoquait de désir, de fatigue et de poudre blanche, pour trop se sentir sain et bien portant. Epuisé par trop d'ardeur piquant mes sens, je ne pus réagir aussitôt, alors qu'elle m'attrapa le bras pour mieux me tirer vers l'avant, m'obligeant à marcher.
Le silence se fit ; je le trouvais magnifique. A mon sens le mutisme savait lui seul tout transformer en extase apaisante ou mordante, qu'importait. Seuls nos pas résonnaient en écho dans les dédales de pierre qui me donnaient le tournis dans mon délire illusoire et psychotique, pour autant mes yeux fauves se dressaient au devant de moi, tel un prince arrogant dont l'esprit était simplement absent. Je la suivais sans vraiment la regarder, à m'écouter j'aurais d'ailleurs pu suivre n'importe qui, et faire n'importe quoi... Certaines demoiselles, sans doute, s'en souviennent encore. Le calme abbatial se faisait presque sacerdoce, lorsque l'ange tout de pastel et de lumière parla alors, et décida de son plein pouvoir de rompre la paix silencieuse.
« Pour ce qu’il s’est passé dans la forêt… Je veux dire, pour Meteora. Je sais que je ne suis peut être pas la mieux placée pour te dire ça, mais je suis là, si tu souhaites en parler. »
J'avais cette fois, amplement conscience de ses mots et de leur portée, néanmoins je gardais mon mutisme dans un silence inquiétant. Je ne désirais pas en parler, ni à elle ni à personne ; par fierté peut-être, par douleur sans doute, pour la réserve de mes sentiments que je ne voulais pas étaler. Je me serais bien vu père, étrangement, sans doute pas du meilleur des modèles, mais suffisamment aimant et surtout protecteur envers Meteora pour accomplir ma tâche au mieux. L'enfant néanmoins était loin d'avoir été désiré, mais je me sentais l'horrible assassin d'une vie qui aurait du naître de ma chair et de mon sang, j'aurais eu une progéniture avant de voir ce compte à rebours mortuaire de ces huit ans fatidiques. Me faisant muet pour toute réponse, je posais mon regard observateur sur le couloir que nous venions d'emprunter ; je reconnaissais les lieux et cherchais d'une lenteur trouble le numéro de ma propre chambre. D'instinct, sans doute, ou peut-être par habitude, je m'arrêtais soudain devant l'une des portes qui était la mienne, tirant sur la main de ma jolie blonde pour l'obliger à se stopper. Cette dernière alors figée devant ma chambre fermée, je contournais Cassandra d'une mouvance alanguie, suintant l'envie de la chair et l'appel de la luxure à plein nez, comme je posais une main sur sa hanche avant de me poster derrière son dos. Mes lèvres brûlantes vinrent caresser son cou gracile avant de remonter à la coupe de sa bouche cerise, d'un souffle chaud et gémissant d'une respiration plus saccadée. L'envie ardente teintait mes soupirs charnels tandis que de mon autre main, je la glissais dans ma poche afin d'en ressortir une clé en argent ; malicieusement, je la fis tomber dans le décolleté de ma Cassandra qui excitait mon appétit.
« Rentre avec moi. »
Mon murmure, loin d'être entièrement tendre, se faisait surtout ordre lubrique, envieux et carnassier, tandis que ma main arborant sa hanche vint se faufiler sous la barrière de tissu de son pantalon, cherchant le sous-vêtement de dentelle cachant le bas-ventre que mes doigts vinrent caresser d'un effleurement sans pudeur mais amoureux. Doucement, j'embrassais sa tempe, alors que mon palpitant agité tambourinait en ma poitrine, d'envie et de désir.
« C’est toujours meilleur avec l’homme qu’on aime. »
La fatigue eut raison de moi ; harassé de servir mon coeur sur un plateau d'argent, par le biais d'aveux trop véritables et tranchants, je soupirais alors avant de fermer les yeux, me laissant m'emporter loin, trop loin, dans une farandole de couleurs agressives et de sons silencieux. J'avais fait du chaos alentours un univers harmonieux et clair, transformé le silence en un brouhaha orgiaque et peinturluré sur des canevas de toile psychotiques; et mon esprit vagabond se fit serein et euphorique, berçant mon coeur d'un soulagement apaisant que je n'avais pas eu depuis bien trop longtemps. Je me sentais désespérement humain, et humainement désespérant ; de par ces sentiments farouches que je tentais de taire, et pourtant bien trop présents par sa seule présence qui anima ma raison, l'espace d'une seconde à peine, vociférant son chagrin trouble dans une ultime plainte.
« Mais je ne te dirais plus jamais que je t'aime. Est-ce que ça change quelque chose ? »
Mes yeux ambrés s'ouvrirent alors sur sa silhouette éthérée et transcendante, d'un sérieux troublant qui n'aspirait qu'au vertige. Ma raison qui dès lors m'avait poussé sournoisement à lâcher dans un murmure ces paroles que je pensais vraiment, blessé alors par la seule femme à qui j'avais soufflé ces aveux tonitruants, s'éteignit soudainement, pliant sous le poids de mon délire apaisé, et me laissant enfin lui offrir un sourire divin qui n'avait rien de mauvais. Je ne sus pas si elle m'avait entendu, je ne sus pas même si j'avais vraiment murmuré ces mots : avais-je eu une absence, un délire, une hallucination ? Avais-je vraiment soufflé ces paroles gémissantes d'un aveu plaintif, où s'étaient-ils profilés seulement dans mon esprit sans que jamais je ne parvienne à les délivrer concrètement ? Car Cassandra alors à ma hauteur, vint me déposer le baiser que j'attendais tant, que j'avais tant cherché de mes lèvres quémandeuses, comme ses mains vinrent toucher ma peau d'une tendresse alanguie. Ses doigts fins se logèrent alors au creux de mes reins brûlants et ne demandant qu'à se mouvoir lascivement entre l'arc de ses cuisses blanches, je me laissais porter par le langoureux baiser dans lequel je vins chercher sa langue de la mienne en une sarabande libidineuse... Je m'emportais alors sous l'embrasement de mon désir déjà présent, d'une étincelle offerte d'un simple baiser de sa part, elle embrasa d'avantage en moi l'envie libidineuse de la faire se cambrer, car dores et déjà ma main trop audacieuse vint à la conquête de sa cuisse que je remontais le long de ma jambe pour mieux la caler contre le bassin. Et encore et toujours, mes lèvres accaparèrent les siennes d'une cadence enhardie et brûlante, faites de souffles par entractes gémissants et sybarites qui n'appelaient plus qu'à la jouissance de la chair. Mais ma belle convoitée se recula alors, me murmurant quelques mots que je n'entendais plus ; mon coeur exalté suffoquait de désir, de fatigue et de poudre blanche, pour trop se sentir sain et bien portant. Epuisé par trop d'ardeur piquant mes sens, je ne pus réagir aussitôt, alors qu'elle m'attrapa le bras pour mieux me tirer vers l'avant, m'obligeant à marcher.
Le silence se fit ; je le trouvais magnifique. A mon sens le mutisme savait lui seul tout transformer en extase apaisante ou mordante, qu'importait. Seuls nos pas résonnaient en écho dans les dédales de pierre qui me donnaient le tournis dans mon délire illusoire et psychotique, pour autant mes yeux fauves se dressaient au devant de moi, tel un prince arrogant dont l'esprit était simplement absent. Je la suivais sans vraiment la regarder, à m'écouter j'aurais d'ailleurs pu suivre n'importe qui, et faire n'importe quoi... Certaines demoiselles, sans doute, s'en souviennent encore. Le calme abbatial se faisait presque sacerdoce, lorsque l'ange tout de pastel et de lumière parla alors, et décida de son plein pouvoir de rompre la paix silencieuse.
« Pour ce qu’il s’est passé dans la forêt… Je veux dire, pour Meteora. Je sais que je ne suis peut être pas la mieux placée pour te dire ça, mais je suis là, si tu souhaites en parler. »
J'avais cette fois, amplement conscience de ses mots et de leur portée, néanmoins je gardais mon mutisme dans un silence inquiétant. Je ne désirais pas en parler, ni à elle ni à personne ; par fierté peut-être, par douleur sans doute, pour la réserve de mes sentiments que je ne voulais pas étaler. Je me serais bien vu père, étrangement, sans doute pas du meilleur des modèles, mais suffisamment aimant et surtout protecteur envers Meteora pour accomplir ma tâche au mieux. L'enfant néanmoins était loin d'avoir été désiré, mais je me sentais l'horrible assassin d'une vie qui aurait du naître de ma chair et de mon sang, j'aurais eu une progéniture avant de voir ce compte à rebours mortuaire de ces huit ans fatidiques. Me faisant muet pour toute réponse, je posais mon regard observateur sur le couloir que nous venions d'emprunter ; je reconnaissais les lieux et cherchais d'une lenteur trouble le numéro de ma propre chambre. D'instinct, sans doute, ou peut-être par habitude, je m'arrêtais soudain devant l'une des portes qui était la mienne, tirant sur la main de ma jolie blonde pour l'obliger à se stopper. Cette dernière alors figée devant ma chambre fermée, je contournais Cassandra d'une mouvance alanguie, suintant l'envie de la chair et l'appel de la luxure à plein nez, comme je posais une main sur sa hanche avant de me poster derrière son dos. Mes lèvres brûlantes vinrent caresser son cou gracile avant de remonter à la coupe de sa bouche cerise, d'un souffle chaud et gémissant d'une respiration plus saccadée. L'envie ardente teintait mes soupirs charnels tandis que de mon autre main, je la glissais dans ma poche afin d'en ressortir une clé en argent ; malicieusement, je la fis tomber dans le décolleté de ma Cassandra qui excitait mon appétit.
« Rentre avec moi. »
Mon murmure, loin d'être entièrement tendre, se faisait surtout ordre lubrique, envieux et carnassier, tandis que ma main arborant sa hanche vint se faufiler sous la barrière de tissu de son pantalon, cherchant le sous-vêtement de dentelle cachant le bas-ventre que mes doigts vinrent caresser d'un effleurement sans pudeur mais amoureux. Doucement, j'embrassais sa tempe, alors que mon palpitant agité tambourinait en ma poitrine, d'envie et de désir.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Lun 1 Mar 2010 - 17:16
Et comme je devais m’y attendre, Lust ne daigna pas même répondre à la proposition que je lui faisais, de me parler de ce qu’il s’était passé, cette nuit là, dans la forêt, quand Meteora avait perdu leur enfant. Au fond, j’étais heureuse qu’il se mure dans ce silence apaisant, que je n’étais pas certaine de pouvoir endosser la rôle du professeur à l’écoute, quand on savait que j’étais folle amoureuse de cet homme et que le fait même de savoir qu’il avait mise enceinte une autre, m’arrachait le cœur et me tordait les entrailles dans une douleur fulgurante dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence. Egoïstement, même si j’avais été une amante indigne, et que je ne devais en rien interférer dans sa vie dont je ne faisais plus partie désormais, je n’arrivais pas à me faire à l’idée qu’il touchait chaque soir un autre corps que le mien, et que peut être, avait-il toute une lignée d’enfant dont il ne connaissait pas l’existence. Après tout, Meteora le lui avait dit, parce qu’elle savait que Lust ne l’abandonnerait jamais, mais qu’en était-il de toutes les catins d’un soir dont il ne se souvenait pas même du nom ? Il avait bien fait tombé enceinte Meteora, pourquoi pas une autre ? Mais je préférais ne pas songer à cela, et m’occuper de l’instant présent. Parcourant les couloirs d’un pas rapides, je bousculais légèrement Lust afin qu’il se dépêche. Je ne souhaitais pas que quelqu’un le voit ivre mort, drogué de surcroit, en train de peloter son professeur, qui, passionnément amoureuse, ne savait refuser ses avances. Comment les refuser, quand mon corps ne demandait que ses mains pour le modeler à nouveaux, quand mes lèvres n’attendaient que les siennes pour laisser nos langues s’entrelacer dans une danser lubrique et taquine, quand mes yeux n’attendaient que de voir son corps nus sous la pulpe de mes doigts quémandeurs ? Après quelques secondes de marche, nous arrivâmes enfin dans le couloir réservé aux chambres des étudiants. Je n’avais jamais pénétré dans l’une d’entre elles, et ne comptais pas visiter celle de Lust. Pas ce soir en tout cas. Je ne savais même pas de quelle porte il s’agissait, si bien que ce fut Lust qui, contre toute attente, m’arrêta devant la porte de ce qui semblait être sa chambre. A la fois curieuse de voir à quoi ressemblait sa chambre, et craintive de ne pouvoir résister à l’idée d’y entrer, je me figeai devant la porte de bois massif et attendis patiemment qu’il daigne retrouver sa clef et l’introduire dans la serrure. Cependant, Lust ne semblait pas vraiment attiré par l’idée d’arrêter là notre flirt.
D’un geste alangui, il vint poser ses mains sur mes hanches frissonnantes et se posta derrière moi, collant son torse d’Apollon à mon dos tremblant de désir. Mes courbes épousèrent à merveille les siennes, et dans un moment d’inconscience, je me laissais doucement aller contre lui, sentant dès lors son palpitant battre contre mes omoplates. Désireuse de luxure, je ne bougeai pas d’un cil, et le laissai même effleurer la chair de mon cou pâle de ses lèvres adroites. Je sentais son souffle ardent percuter chaque passerelle de ma peau quémandeuse, et je peinais à m’empêcher de me retourner pour lui sauter dessus. De marbre cependant, totalement immobile à la façon d’une statue, je le laissais faire de mon corps ce que bon lui semblait, du moins, tant qu’il ne dépassait pas une certaine limite. Soudain, je sentis l’une de ses mains se décoller de ma hanche frustrée, et je ne compris pas immédiatement ce qu’il faisait. Enfin, sa main remonta le long de mon dos pour venir faire tomber dans mon décolleté une clef minuscule en argent, sans doute celle de sa chambre. Je me retins de gémir de frustration, ce petit jeu érotique n’en finissait pas de taquiner mes sens, et bientôt, je ne pourrais retenir cette envie luxurieuse de m’envahir et d’ainsi dévorer Lust de mille baisers. Je baissai les yeux pour observer mon décolleté où je vis une lueur argentée briller, quelque part, sans doute l’objet s’était il accroché à mon soutiens gorge aux couleurs sombres. Je n’eu pas le temps de me questionner plus, ni même d’aller la chercher, car, déjà, je sentis les mains de Lust s’aventurer quelque part vers mon bas ventre, venant titiller habilement mon sous-vêtement que je qualifiai alors de superflu. « Rentre avec moi. », et ces mots accompagnés de ces gestes dangereusement délicieux, ne firent qu’aviver un peu plus la flamme du désir qui montait en moins un peu plus à chaque instant. Mon dos toujours collé à son torse, je me laissais allé encore plus, fermant les yeux pour profiter de ce moment. Je n’aurais pas du. Non, je n’aurais pas du laisser ses mains se balader sous le tissu fin de mon pantalon, mais je n’en pouvais plus, et cela faisait des semaines que je n’avais pas fait l’amour à l’homme de ma vie.
Sa voix, à mon oreille aiguisée, s’était faite légèrement sévère, un ordre, oui, mais néanmoins amoureux, et cette nuance ne manqua pas de me toucher au plus profond de mon être. J’osais espérer que l’alcool qui circulait dans ses veines lui faisait dire quelque vérité, et qu’ainsi, même si, plus jamais, il ne me dirait qu’il m’aimait, il me le prouverait de ses gestes et du timbre de sa voix. Mon cœur s’agita un peu plus encore, quand bien même cela était possible, et d’un geste doux, je glissais à mon tour ma main sous le tissu de mon pantalon pour l’apposer sur celle de Lust et de la retirer calmement. Une vague lueur de lucidité s’était éclairée dans mon regard passionné, je ne voulais en aucun cas que quelqu’un nous voit dans cette posture plus qu’équivoque. J’étais cependant face à un dilemme des plus complexes, et ne savais où vraiment me placer. Je ne souhaitais pas quitter Lust, pas tout de suite en tout cas et aurais aimé passer quelques minutes supplémentaires en sa présence, mais je savais que le fait d’entrer dans sa chambre marquerait un point de non retour, et la pièce se transformerait alors en véritable cage à tentation. D’un geste calme, je glissai ma main dans mon décolleté pour en ressortir la petite clef d’argent. Me décollant doucement du torse de Lust, je me penchais en avant pour faire pénétrer la clef dans sa serrure et la tournais dans un cliquetis qui sembla raisonner à mes oreilles. Enfin, le loquet céda, et la porte, sous l’enclenchement de la poignée, s’ouvrit devant moi. Et comme un enfant qui va faire sa première rentrée des classes, j’inspectai les lieux avec curiosité et crainte cependant, n’osant pas pénétrer ce lieu qui m’était interdit. Mon cœur battant la chamade, réussit néanmoins à me convaincre, et sentant les mains de Lust toujours poser sur mes hanches, je n’osais reculer. Par fierté, par orgueil, par amour et aussi par envie, j’entrai finalement dans la pièce et attendis que Lust m’y rejoigne avant de refermer doucement la porte derrière moi, prenant soin de la verrouiller, car il était hors de question que l’on nous surprenne dans cette même chambre, même dans la plus chaste posture. Me retournant vivement vers Lust, je l’observai d’un œil attendrit, avant de jeter un coup d’œil à la pièce. Elle était étonnamment bien ordonnée, le lit était fait, le bureau était rangé, rien ne trainait par terre, contrairement à toutes les chambres d’adolescents.
Avec un pincement au cœur, je m’attardai vaguement à la contemplation du lit, m’imaginant plus que jamais les horribles scènes érotiques que Lust aurait partagé avec bien trop de demoiselles à mon goût. Il s’agissait en quelque sorte de son trône, et Ciel que j’aurais aimé en être la reine, mais il était trop tard à présent. Je sortis de mes pensées lorsque le souffle de Lust vint à nouveau heurter ma peau, et d’un geste attendris, je glissai ma main sur sa joue avant de la retirer subitement. Ce n’était pas une place pour elle… Lui adressant un sourire peu rassuré, je l’observai un instant et décidai de prendre en main le couché de Prince. Je serais une courtisane, humble servante de Sa Majesté, enfin, dans le cadre de certaines limites, car je tentais désespérément de me convaincre que je résisterai à l’appel de la chair. Je finis par murmurer avec douceur « Peut être devrais-tu prendre une douche, et après tu iras te coucher… ». Mon ton s’était fait légèrement autoritaire, mais l’amour dans ma voix surpassait bien toutes les autres nuances. Il lui fallait dormir, laisser à son corps le loisir d’écraser toutes ces substances chimiques de son organisme, mais avant cela, il devrait ce doucher, car une forte odeur de fumée de cigarette, d’alcool et de parfum féminin émanaient de lui, et je ne supportais pas cela. Je le poussais donc doucement vers la porte de sa salle de bain, que j’ouvris délicatement. Encore une fois, je me retrouvai face à une pièce très bien rangé, et d’une propreté respectable. Je plaçai mon Lust devant son lavabo, où il pu faire face à son reflet dans la glace qui trônait au dessus. Mais le miroir renvoyait un bien pâle reflet de mon tendre Lust qui était d’une splendeur bien plus divine. Il me regardait toujours, d’un air que je n’arrivai pas à cerner, et soupirant doucement, je commençai à déboutonner les boutons de son Jean, ainsi que ceux de sa chemise. Je me prenais moi-même à mon propre piège cependant, car je ne tardai soudain pas à me retrouver face au torse nu de Lust. D’un geste alangui je fis descendra son pantalon le long de ses jambes, ne détournant jamais mon regard du sien, pour ne pas me laisser tenter par la beauté des courbes de son corps, quand enfin, il se retrouva uniquement en chemise et en caleçon. Je ne pu m’empêcher de rougir légèrement devant le spectacle qui s’offrait à moi, mais je ne m’y attardais pas pour ne pas y succomber. D’un geste expert j’ouvrais la douche pour y faire couler un peu d’eau que je dosais à la bonne température, avant de me retourner vers Lust et de murmurer d’un ton que je souhaitais serein.
« Prends ton temps, je t’attends dans ta chambre. »
Je savais qu’il n’était pas pudique, surtout devant moi qui connaissais chaque courbe de son corps divin, mais je préférai l’attendre dans sa chambre pour ne pas succomber à l’envie de le rejoindre dans sa douche et de lui offrir mon corps sans aucune crainte. Cela aurait pu être une sorte de retour aux sources, en souvenir de notre première fois, dans le bain brûlant que nous avions pris dans ma salle de bain, mais je savais malheureusement qu’il ne me dirait plus « Je t’aime » et ne me promettrait pas fidélité comme il l’avait fait ce jour là. L’observant une ultime fois, je réalisai à quel point j’en étais amoureuse, et à quel point j’aurais aimé m’agripper à son corps, passer mes jambes frêles autour de sa taille pour mieux le laisser me faire l’amour, mordiller son cou, enfoncer mes ongles dans sa chair tandis qu’il en ferait de même, dans la passion la plus bestiale mais aussi la plus amoureuse…
D’un geste alangui, il vint poser ses mains sur mes hanches frissonnantes et se posta derrière moi, collant son torse d’Apollon à mon dos tremblant de désir. Mes courbes épousèrent à merveille les siennes, et dans un moment d’inconscience, je me laissais doucement aller contre lui, sentant dès lors son palpitant battre contre mes omoplates. Désireuse de luxure, je ne bougeai pas d’un cil, et le laissai même effleurer la chair de mon cou pâle de ses lèvres adroites. Je sentais son souffle ardent percuter chaque passerelle de ma peau quémandeuse, et je peinais à m’empêcher de me retourner pour lui sauter dessus. De marbre cependant, totalement immobile à la façon d’une statue, je le laissais faire de mon corps ce que bon lui semblait, du moins, tant qu’il ne dépassait pas une certaine limite. Soudain, je sentis l’une de ses mains se décoller de ma hanche frustrée, et je ne compris pas immédiatement ce qu’il faisait. Enfin, sa main remonta le long de mon dos pour venir faire tomber dans mon décolleté une clef minuscule en argent, sans doute celle de sa chambre. Je me retins de gémir de frustration, ce petit jeu érotique n’en finissait pas de taquiner mes sens, et bientôt, je ne pourrais retenir cette envie luxurieuse de m’envahir et d’ainsi dévorer Lust de mille baisers. Je baissai les yeux pour observer mon décolleté où je vis une lueur argentée briller, quelque part, sans doute l’objet s’était il accroché à mon soutiens gorge aux couleurs sombres. Je n’eu pas le temps de me questionner plus, ni même d’aller la chercher, car, déjà, je sentis les mains de Lust s’aventurer quelque part vers mon bas ventre, venant titiller habilement mon sous-vêtement que je qualifiai alors de superflu. « Rentre avec moi. », et ces mots accompagnés de ces gestes dangereusement délicieux, ne firent qu’aviver un peu plus la flamme du désir qui montait en moins un peu plus à chaque instant. Mon dos toujours collé à son torse, je me laissais allé encore plus, fermant les yeux pour profiter de ce moment. Je n’aurais pas du. Non, je n’aurais pas du laisser ses mains se balader sous le tissu fin de mon pantalon, mais je n’en pouvais plus, et cela faisait des semaines que je n’avais pas fait l’amour à l’homme de ma vie.
Sa voix, à mon oreille aiguisée, s’était faite légèrement sévère, un ordre, oui, mais néanmoins amoureux, et cette nuance ne manqua pas de me toucher au plus profond de mon être. J’osais espérer que l’alcool qui circulait dans ses veines lui faisait dire quelque vérité, et qu’ainsi, même si, plus jamais, il ne me dirait qu’il m’aimait, il me le prouverait de ses gestes et du timbre de sa voix. Mon cœur s’agita un peu plus encore, quand bien même cela était possible, et d’un geste doux, je glissais à mon tour ma main sous le tissu de mon pantalon pour l’apposer sur celle de Lust et de la retirer calmement. Une vague lueur de lucidité s’était éclairée dans mon regard passionné, je ne voulais en aucun cas que quelqu’un nous voit dans cette posture plus qu’équivoque. J’étais cependant face à un dilemme des plus complexes, et ne savais où vraiment me placer. Je ne souhaitais pas quitter Lust, pas tout de suite en tout cas et aurais aimé passer quelques minutes supplémentaires en sa présence, mais je savais que le fait d’entrer dans sa chambre marquerait un point de non retour, et la pièce se transformerait alors en véritable cage à tentation. D’un geste calme, je glissai ma main dans mon décolleté pour en ressortir la petite clef d’argent. Me décollant doucement du torse de Lust, je me penchais en avant pour faire pénétrer la clef dans sa serrure et la tournais dans un cliquetis qui sembla raisonner à mes oreilles. Enfin, le loquet céda, et la porte, sous l’enclenchement de la poignée, s’ouvrit devant moi. Et comme un enfant qui va faire sa première rentrée des classes, j’inspectai les lieux avec curiosité et crainte cependant, n’osant pas pénétrer ce lieu qui m’était interdit. Mon cœur battant la chamade, réussit néanmoins à me convaincre, et sentant les mains de Lust toujours poser sur mes hanches, je n’osais reculer. Par fierté, par orgueil, par amour et aussi par envie, j’entrai finalement dans la pièce et attendis que Lust m’y rejoigne avant de refermer doucement la porte derrière moi, prenant soin de la verrouiller, car il était hors de question que l’on nous surprenne dans cette même chambre, même dans la plus chaste posture. Me retournant vivement vers Lust, je l’observai d’un œil attendrit, avant de jeter un coup d’œil à la pièce. Elle était étonnamment bien ordonnée, le lit était fait, le bureau était rangé, rien ne trainait par terre, contrairement à toutes les chambres d’adolescents.
Avec un pincement au cœur, je m’attardai vaguement à la contemplation du lit, m’imaginant plus que jamais les horribles scènes érotiques que Lust aurait partagé avec bien trop de demoiselles à mon goût. Il s’agissait en quelque sorte de son trône, et Ciel que j’aurais aimé en être la reine, mais il était trop tard à présent. Je sortis de mes pensées lorsque le souffle de Lust vint à nouveau heurter ma peau, et d’un geste attendris, je glissai ma main sur sa joue avant de la retirer subitement. Ce n’était pas une place pour elle… Lui adressant un sourire peu rassuré, je l’observai un instant et décidai de prendre en main le couché de Prince. Je serais une courtisane, humble servante de Sa Majesté, enfin, dans le cadre de certaines limites, car je tentais désespérément de me convaincre que je résisterai à l’appel de la chair. Je finis par murmurer avec douceur « Peut être devrais-tu prendre une douche, et après tu iras te coucher… ». Mon ton s’était fait légèrement autoritaire, mais l’amour dans ma voix surpassait bien toutes les autres nuances. Il lui fallait dormir, laisser à son corps le loisir d’écraser toutes ces substances chimiques de son organisme, mais avant cela, il devrait ce doucher, car une forte odeur de fumée de cigarette, d’alcool et de parfum féminin émanaient de lui, et je ne supportais pas cela. Je le poussais donc doucement vers la porte de sa salle de bain, que j’ouvris délicatement. Encore une fois, je me retrouvai face à une pièce très bien rangé, et d’une propreté respectable. Je plaçai mon Lust devant son lavabo, où il pu faire face à son reflet dans la glace qui trônait au dessus. Mais le miroir renvoyait un bien pâle reflet de mon tendre Lust qui était d’une splendeur bien plus divine. Il me regardait toujours, d’un air que je n’arrivai pas à cerner, et soupirant doucement, je commençai à déboutonner les boutons de son Jean, ainsi que ceux de sa chemise. Je me prenais moi-même à mon propre piège cependant, car je ne tardai soudain pas à me retrouver face au torse nu de Lust. D’un geste alangui je fis descendra son pantalon le long de ses jambes, ne détournant jamais mon regard du sien, pour ne pas me laisser tenter par la beauté des courbes de son corps, quand enfin, il se retrouva uniquement en chemise et en caleçon. Je ne pu m’empêcher de rougir légèrement devant le spectacle qui s’offrait à moi, mais je ne m’y attardais pas pour ne pas y succomber. D’un geste expert j’ouvrais la douche pour y faire couler un peu d’eau que je dosais à la bonne température, avant de me retourner vers Lust et de murmurer d’un ton que je souhaitais serein.
« Prends ton temps, je t’attends dans ta chambre. »
Je savais qu’il n’était pas pudique, surtout devant moi qui connaissais chaque courbe de son corps divin, mais je préférai l’attendre dans sa chambre pour ne pas succomber à l’envie de le rejoindre dans sa douche et de lui offrir mon corps sans aucune crainte. Cela aurait pu être une sorte de retour aux sources, en souvenir de notre première fois, dans le bain brûlant que nous avions pris dans ma salle de bain, mais je savais malheureusement qu’il ne me dirait plus « Je t’aime » et ne me promettrait pas fidélité comme il l’avait fait ce jour là. L’observant une ultime fois, je réalisai à quel point j’en étais amoureuse, et à quel point j’aurais aimé m’agripper à son corps, passer mes jambes frêles autour de sa taille pour mieux le laisser me faire l’amour, mordiller son cou, enfoncer mes ongles dans sa chair tandis qu’il en ferait de même, dans la passion la plus bestiale mais aussi la plus amoureuse…
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Lun 1 Mar 2010 - 19:37
Ses larmes humides et cristallines ne m'atteignirent pas, non parce que j'y étais insensible, mais parce que je ne voyais guère ses sanglots rouler sur ses joues blêmes et opalines. En tant que parfait junkie camé, il ne m'était pas plus difficile cette nuit là que d'être empathique et attentif : les détails devenaient grossiers et massifs, s'agglutinant dans mon univers illusoire et embrumé. Ainsi donc, la tristesse de la princesse française était inconnue à l'islandais aveugle que j'étais, je me contentais d'écouter les délires de mon esprit, et de me porter par les délices de la luxure... Ce péché, encore et toujours, que je trainais en étendard par simple prétexte déjà que je le portais en prénom calomnié par les saints. J'étais en moi-même un vice, de ma simple appellation à mon être tout entier, destiné à ne répondre qu'à sa bestialité et se mouvoir dans l'impureté sombre voire écoeurante. Peu m'importait en vérité, car puisque j'étais damné aux géhennes, autant tuer la vertu comme il se devait ; amoureux et envieux, je ne cessais ainsi de faire des avances à Cassandra. Eusse-t-elle été en l'instant une autre demoiselle, j'aurais très certainement évoqué ce même désir lubrique et insistant, avec moins d'ardeur néanmoins, moins de tendresse, moins de volupté, cette lueur amoureuse moindre dans mon regard et présente seulement facticement pour mieux faire tomber ma proie dans mes filets. Mais le parfum divin de Cassandra troublait mon esprit vagabond et brumeux ; je la sentais présente et près de moi, sa chaleur qui m'avait trop longtemps été absente témoignait de sa réalité comme ses lèvres pourpres me rappelant au désir. Si je ne me sentais pas vivre, si je me voyais fantômes par les prémices d'une drogue trop dure injectée en mon sang et envenimant mon cerveau, je la savais elle, bien réelle et éthérée ; plus que jamais, elle était la seule silhouette, la seule présence, le seul sentiment vivace qui me raccrochait ici-bas et m'évitait de sombrer dans un gouffre ténébreux. Sa main néanmoins, d'une délicatesse fragile et sereine, s'empara de la mienne pour la déloger de sa loge fertile tissée de dentelles, quand mes doigts lubriques en cherchaient la chair, vainement et audacieusement. Son nouveau refus acheva de me lasser, aussi je m'entendis soupirer froidement alors que jolie blonde ouvrit alors la porte, quand bien même mes mains demeuraient à ses hanches. Sans elle, j'aurais eu la terrible sensation de tomber sans plus jamais pouvoir me relever... Mon coeur exalté décéléra néanmoins sous cette ardeur retombée ; le froid glacial réhabilita mon corps habité quelques secondes auparavant de la flamme brûlante de l'envie charnelle et du désir des gémissements que je voulais lui arracher. Je me faisais silencieux et étrangement assagi et résigné, lorsque, ouvrant la porte, elle entra dans ma chambre tandis que je la précédais. M'adossant alors au mur blanc, las et fatigué, je posais ma tête brune contre ce dernier, lourde de retombées chimiques cocaïnées, mais emplie de cette héroïne dont les traces et les délires subsisteraient encore de longues heures en mon sang. D'un nouveau soupir las, je fermais les paupières avant de me laisser porter par un apaisement éphémère provoqué par la fatigue chronique ; je savais pourtant que la drogue, palliée par des pointes d'activité inégales, ne tarderait guère à me faire retrouver mon énergie. Pour le moment néanmoins, l'alcool alourdissait mes membres qui me semblaient de plomb, aussi ce fut d'une oeillade flegmatique que j'avisais alors Cassandra refermer derrière nous. Douloureusement, je me redressais avec superbe avant de me diriger vers elle, sans la toucher ni l'effleurer de mes doigts ni de ma peau, si ce n'était de mes yeux fauves qui la dévisageaient ; étrangement, j'avais cette attirance magnétique à son encontre, tandis que sa main blanche vint effleurer brièvement le creux de ma joue cendrée.
« Peut être devrais-tu prendre une douche, et après tu iras te coucher… »
Mille fois, des mots pris en otage dans ma gorge asséchée se heurtèrent pour ne jamais sortir ; je m'entremêlais moi-même dans l'envie de répondre sans vraiment savoir pourquoi, refuser farouchement par simple fierté, porté également par l'envie de ressortir d'ici pour mieux rejoindre de nouveau ce cocon de fumée âcre et de parfum de débauche. Pourtant la sérénité des lieux m'était apaisante, mais plus que jamais mon corps de junkie réclamait un peu plus de dépravation, de mutilation, de souffrance jouissive contorsionnée dans les flammes autant douloureuses que salvatrices. J'avais ce besoin presque vital de venir de nouveau frôler l'overdose et ainsi de m'opposer à Cassandra qui se faisait l'effigie de la douceur et de la tendresse. Sans doute que mon subconscient me laissait me convaincre que je ne voulais plus du charme de sa placidité , après tout j'étais d'abord tombé amoureux de son accalmie trop apaisante, et sans doute qu'intérieurement, je luttais - ou du moins tentais de lutter - contre cette douceur fébrile qui me faisait frissonner. Non Cassandra, je ne veux pas de repos, je veux nourrir mon corps de mille seringues pour mieux me sentir emporté... loin, très loin de toi. Et pour autant, aucun son ne s'échappa de mes lèvres blêmes ; si à l'intérieur mon esprit s'agitait, extérieurement mon corps n'était fait que de plomb, aussi je suivais sa silhouette qui m'amena à la salle d'eau.
Mains tendues sur le lavabo immaculé, je m'agrippais à la faïence de mes doigts se faisant alors douloureux, mes joints blanchissant sous l'effort suprême de me retenir debout, sentant mes muscles saillants se redessiner sous ma lutte de rester alors droit. Je relevais alors ma tête trop lourde pour venir accrocher mon reflet de mes yeux fauves et ternes, néanmoins mon regard demeurait toujours aussi éteint, n'y voyant qu'un fantôme las et fatigué. Soudain, porté par l'euphorie des drogues arrivant sans crier garde, je me redressais dans toute ma superbe, le sourire retrouvé et l'arrogance chancelante. Peut-être était-ce seulement un faux semblant d'énergie retrouvée, mais mon corps alors de plomb se fit aussi léger qu'une plume ; je soupirais d'aise avant de me tourner vers Cassandra, dont la main délicate vint m'ôter mon jean terminant ma course au sol. Ne réalisant pas sur l'instant ce qu'il se passait, je gardais mes rétines fauves sur elle, ce sourire appétissant à mes lèvres sans que pour autant je ne continue mes avances. Enfin, ma gorge allait daigner relâcher quelques mots, quand Cassandra me devança de sa voix harmonieuse.
« Prends ton temps, je t’attends dans ta chambre. »
Derrière elle, les ploquements d'eau se firent entendre, lourds et indigestes, agressant mon ouïe dans un tintamarre assourdissant. Loin de m'en trouver offensé au contraire, je passais ce détail succinct pour reporter mon attention se détournant trop aisément, sur Cassandra. J'acquiesçais d'un signe de tête, le visage plus sérieux et le sourire envolé, quand elle quitta alors la pièce avant de refermer derrière elle. Sitôt sa silhouette disparue, j'ouvris l'armoire à pharmacie sans réfléchir vraiment, d'un geste programmé et automatique, cherchant impétueusement quelques médicaments que je ne trouvais pas ; je me rappelais soudain que quelques heures avant la fête donnée à la salle commune, j'avais fait le choix judicieux de planquer ces pilules au semblant hallucinogène, afin d'éviter le surdosage. Saoul, j'étais un monstre de sadisme. Drogué, j'en redemandais encore et toujours, pour mieux frôler l'overdose. Sobre donc, je prenais soin de toujours m'assurer d'être à l'abri d'une erreur fatidique. Je poussais néanmoins un juron en islandais avant de refermer l'armoire et de me dévêtir complètement non sans un geste lent, rejoignant l'antre de la cabine. L'eau alors tiède me fit le plus grand bien ; paupières closes et tête relevée vers le plafond, je me sentais me purifier peu à peu, quand bien même je ne pouvais jamais me débarrasser des vices et de la souillure. D'une main franche, j'actionnais le robinet bleu pour mieux sentir la fraîcheur glacée de ces perles humides sur ma peau, sentant la tension redescendre et mon esprit divaguer encore et toujours. Revigoré , j'ignorais néanmoins combien de temps j'étais ainsi resté sous l'eau, yeux clos et visage offert à la pluie hivernale, mais il me semblait y être resté une éternité... Ressortant alors de la cabine batelée, j'essuyais rapidement mes cheveux d'ébène, nouais la serviette à ma taille, et avisais une dernière fois le miroir qui ne daigna pas m'offrir mon reflet, mais un nuage de buée.
Cassandra, taciturne et patiente, tourna son divin et angélique visage à mon encontre comme je sortais de la salle d'eau embuée. Ne lui adressant cependant aucun regard, je redevenais étrangement froid, vexé sans doute par un trop plein de ses refus, et m'asseyais sur le rebord du lit dans un silence inquiétant. Mes yeux alors troubles fixèrent un point invisible au sol, quand finalement d'un timbre suave, j'élevais la voix en un souffle pour mieux réitérer mes paroles insignifiantes et décousues... Que l'on me pardonne d'être un junkie assailli par les délires de la drogue...
« Cassandra... » mon murmure fit place à un silence de quelques secondes, sans que jamais je ne daigne ciller ou reposer sur elle mes rétines ambrées. « La plus belle des filles de Priam, condamnée à ne jamais être crue, convoitée par Apollon... Menant ses amants à la déchéance... Elle sera vouée à rester seule, et ne se mariera pas. » Mon euphorie retombait au profit d'une mélancolie étrange tandis que mes lèvres récitaient aveuglément quelques cours de mythologie moldue ; je redressais enfin mon regard dépourvu de sentiments sur elle, avant de reprendre enfin. « J'aimerais dormir, maintenant. »
Ma mélancolie peinée et étrangement détachée à la fois se ressentait dans le timbre de ma voix désinvolte, comme de mes derniers mots je lui demandais implicitement de me laisser enfin. Afin que mon coeur ne cède pas à la fatigue de la sentir si près, puisque ce dernier me scandait alors sans raison qu'elle ne me voulait plus.
« Peut être devrais-tu prendre une douche, et après tu iras te coucher… »
Mille fois, des mots pris en otage dans ma gorge asséchée se heurtèrent pour ne jamais sortir ; je m'entremêlais moi-même dans l'envie de répondre sans vraiment savoir pourquoi, refuser farouchement par simple fierté, porté également par l'envie de ressortir d'ici pour mieux rejoindre de nouveau ce cocon de fumée âcre et de parfum de débauche. Pourtant la sérénité des lieux m'était apaisante, mais plus que jamais mon corps de junkie réclamait un peu plus de dépravation, de mutilation, de souffrance jouissive contorsionnée dans les flammes autant douloureuses que salvatrices. J'avais ce besoin presque vital de venir de nouveau frôler l'overdose et ainsi de m'opposer à Cassandra qui se faisait l'effigie de la douceur et de la tendresse. Sans doute que mon subconscient me laissait me convaincre que je ne voulais plus du charme de sa placidité , après tout j'étais d'abord tombé amoureux de son accalmie trop apaisante, et sans doute qu'intérieurement, je luttais - ou du moins tentais de lutter - contre cette douceur fébrile qui me faisait frissonner. Non Cassandra, je ne veux pas de repos, je veux nourrir mon corps de mille seringues pour mieux me sentir emporté... loin, très loin de toi. Et pour autant, aucun son ne s'échappa de mes lèvres blêmes ; si à l'intérieur mon esprit s'agitait, extérieurement mon corps n'était fait que de plomb, aussi je suivais sa silhouette qui m'amena à la salle d'eau.
Mains tendues sur le lavabo immaculé, je m'agrippais à la faïence de mes doigts se faisant alors douloureux, mes joints blanchissant sous l'effort suprême de me retenir debout, sentant mes muscles saillants se redessiner sous ma lutte de rester alors droit. Je relevais alors ma tête trop lourde pour venir accrocher mon reflet de mes yeux fauves et ternes, néanmoins mon regard demeurait toujours aussi éteint, n'y voyant qu'un fantôme las et fatigué. Soudain, porté par l'euphorie des drogues arrivant sans crier garde, je me redressais dans toute ma superbe, le sourire retrouvé et l'arrogance chancelante. Peut-être était-ce seulement un faux semblant d'énergie retrouvée, mais mon corps alors de plomb se fit aussi léger qu'une plume ; je soupirais d'aise avant de me tourner vers Cassandra, dont la main délicate vint m'ôter mon jean terminant ma course au sol. Ne réalisant pas sur l'instant ce qu'il se passait, je gardais mes rétines fauves sur elle, ce sourire appétissant à mes lèvres sans que pour autant je ne continue mes avances. Enfin, ma gorge allait daigner relâcher quelques mots, quand Cassandra me devança de sa voix harmonieuse.
« Prends ton temps, je t’attends dans ta chambre. »
Derrière elle, les ploquements d'eau se firent entendre, lourds et indigestes, agressant mon ouïe dans un tintamarre assourdissant. Loin de m'en trouver offensé au contraire, je passais ce détail succinct pour reporter mon attention se détournant trop aisément, sur Cassandra. J'acquiesçais d'un signe de tête, le visage plus sérieux et le sourire envolé, quand elle quitta alors la pièce avant de refermer derrière elle. Sitôt sa silhouette disparue, j'ouvris l'armoire à pharmacie sans réfléchir vraiment, d'un geste programmé et automatique, cherchant impétueusement quelques médicaments que je ne trouvais pas ; je me rappelais soudain que quelques heures avant la fête donnée à la salle commune, j'avais fait le choix judicieux de planquer ces pilules au semblant hallucinogène, afin d'éviter le surdosage. Saoul, j'étais un monstre de sadisme. Drogué, j'en redemandais encore et toujours, pour mieux frôler l'overdose. Sobre donc, je prenais soin de toujours m'assurer d'être à l'abri d'une erreur fatidique. Je poussais néanmoins un juron en islandais avant de refermer l'armoire et de me dévêtir complètement non sans un geste lent, rejoignant l'antre de la cabine. L'eau alors tiède me fit le plus grand bien ; paupières closes et tête relevée vers le plafond, je me sentais me purifier peu à peu, quand bien même je ne pouvais jamais me débarrasser des vices et de la souillure. D'une main franche, j'actionnais le robinet bleu pour mieux sentir la fraîcheur glacée de ces perles humides sur ma peau, sentant la tension redescendre et mon esprit divaguer encore et toujours. Revigoré , j'ignorais néanmoins combien de temps j'étais ainsi resté sous l'eau, yeux clos et visage offert à la pluie hivernale, mais il me semblait y être resté une éternité... Ressortant alors de la cabine batelée, j'essuyais rapidement mes cheveux d'ébène, nouais la serviette à ma taille, et avisais une dernière fois le miroir qui ne daigna pas m'offrir mon reflet, mais un nuage de buée.
Cassandra, taciturne et patiente, tourna son divin et angélique visage à mon encontre comme je sortais de la salle d'eau embuée. Ne lui adressant cependant aucun regard, je redevenais étrangement froid, vexé sans doute par un trop plein de ses refus, et m'asseyais sur le rebord du lit dans un silence inquiétant. Mes yeux alors troubles fixèrent un point invisible au sol, quand finalement d'un timbre suave, j'élevais la voix en un souffle pour mieux réitérer mes paroles insignifiantes et décousues... Que l'on me pardonne d'être un junkie assailli par les délires de la drogue...
« Cassandra... » mon murmure fit place à un silence de quelques secondes, sans que jamais je ne daigne ciller ou reposer sur elle mes rétines ambrées. « La plus belle des filles de Priam, condamnée à ne jamais être crue, convoitée par Apollon... Menant ses amants à la déchéance... Elle sera vouée à rester seule, et ne se mariera pas. » Mon euphorie retombait au profit d'une mélancolie étrange tandis que mes lèvres récitaient aveuglément quelques cours de mythologie moldue ; je redressais enfin mon regard dépourvu de sentiments sur elle, avant de reprendre enfin. « J'aimerais dormir, maintenant. »
Ma mélancolie peinée et étrangement détachée à la fois se ressentait dans le timbre de ma voix désinvolte, comme de mes derniers mots je lui demandais implicitement de me laisser enfin. Afin que mon coeur ne cède pas à la fatigue de la sentir si près, puisque ce dernier me scandait alors sans raison qu'elle ne me voulait plus.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Lun 1 Mar 2010 - 22:03
Le temps semblait s’être arrêté, dans cette chambre qui n’avait jamais abrité notre couple au paravent. C’était un lieu totalement vierge de notre amour et de notre haine, qui ne nous avait jamais vus faire l’amour ou bien nous détruire. Et sans doute était-ce pour ça que je m’y sentais si bien. Pas de mauvais souvenirs, pas de cri, pas de pleure, pas de sentiments accablants, pas non plus de passion, ni de tendresse, rien, le néant. Une sorte de chaos ordonné, un vide de plénitude. Et ciel que cela faisait du bien que de se sentir au calme et serein. Pourtant, quelque chose au fond de moi me rappelait sans cesse qu’il ne s’agissait que du calme avant la tempête, et que, ce soit en bien ou en mal, quelque chose allait se produire d’ici peu, un revirement de situation, je ne savais l’expliquer. Je quittai donc la salle d’eau pour me retrouver seule dans la chambre, que j’observai sans vraiment la voir. Frissonnant doucement, croisant mes bras sur ma poitrine, je m’approchai du mur contre le quel je m’adossai avec douceur. Comme lors de notre première fois, des sentiments contradictoires m’animaient, et bien sur, je ne savais où donner de la tête. Mon cœur, comme à son habitude, me hurlait d’enter dans la salle de bain et de me glisser dans la douche près de Lust, pour pouvoir serrer mon corps frêle et amoureux contre le sien, même drogué. Ma raison quant à elle, moralisatrice au possible, ne cessait de me rappeler que mon histoire avec Lust était terminée, que c’était lui qui avait fait ce choix et que je me devais de le respecter, de ne pas profiter de son état second. Je suffoquai de ce combat sans merci que se livraient les deux, et avais grand mal à balancer en faveur de l’un ou de l’autre. J’avais de nombreuses fois rêvé que Lust et moi nous retrouverions seuls dans sa chambre ou la mienne. Dans mes songes, Lust me pardonnait, et acceptait de me revenir, et nous faisions l’amour, plus passionnément que jamais. Mais ce soir là, dans l’antre de mon ancien amant, je ne savais plus quoi faire. Solidement adossée au mur, je tendis l’oreille pour écouter l’eau ruisseler dans la pièce voisine, et dans le délire amoureux, je m’imaginais mon Lust, nu sous l’eau tiède, totalement immobile, profitant tout simplement des bienfaits de l’eau sur sa peau splendide. Merlin, j’aurais tout donné pour avoir le cran de le rejoindre sous la douche… Bien que je l’avais ce cran, si je l’avais vraiment désiré, en réalité, ma raison était la seule, à l’origine de cet empêchement. Les minutes passèrent doucement, et je ne m’en plaignis pas. C’était bon de pouvoir se reposer, même si ce lieu ne m’était pas familier, il était accueillant et l’odeur de Lust y régnait avec géni, si bien qu’il ne fallut pas longtemps à mon cœur pour s’emballer à nouveau. C’était chimique. C’était physique. L’odeur seule de mon Lust suffisait à me faire vivre… Soudain, le calme se fit. L’eau cessa de couler dans la pièce voisine, et j’entendis Lust sortir de sa cabine. Fermant les yeux, respirant un grand coup, je tournai le visage vers Lust qui sortait de la salle de bain, et lui adressait un sourire chaleureux. Cependant, mon bel ange ne daigna pas m’adresser un seul coup d’œil et, dans un sadisme effroyable, ne trouva rien de mieux à faire que d’offrir à ma vue son corps de dieu antique, magnifiquement bien sculpté.
Je restai bouche bée devant un tel spectacle, le dévorant du regard sans retenue aucune. Mon cœur se réveillait de sa longue léthargie et battait plus vivement qu’il ne l’avait jamais fait, quant à mes yeux, ils se délectaient d’une telle vision, si bien que je ne pus en détourner le regard. Il était tout bonnement parfait. Ses cheveux chocolat, mouillés, étaient légèrement en bataille, ce qui lui donnait un air rebelle que je lui appréciais tant, sur sa peau, perlaient encore quelques gouttes d’eau, ce qui ne fit qu’accentuer cette beauté céleste, quand au reste, la courbe de son torse, de ses jambes, de ses épaules, de son cou, tout était d’une perfection absolue, si bien que le désir charnel que j’avais crus éteindre en moi, n’en fit que plus ravivé. Lust restait cependant dans une posture sévère et froide, ne laissant aucun sentiment paraitre de son corps de marbre. Pourquoi avait-il changé si subitement de comportement ? Je n’eu aucun mal à le comprendre, pour en avoir moi-même fait les frais dans mon adolescence. Au trop grand nombre de refus que je lui avais fait, Lust s’était offusqué et était à présent bien décidé à ne me montrer plus aucun intérêt. Cette ruse que je connaissais comme le fond de mes poches ne manqua cependant pas de me blesser en plein cœur, et celui-ci ne tarda pas à saigner abondamment de ce désintérêt soudain. Finalement, j’étais comme toutes les autres à ses yeux. Une simple fille à qui l’on s’intéressait un instant, mais qui perd vite tout intérêt si elle s’obstine à refuser les avances qu’on lui fait. Cette révélation finit de m’achever dans cette douleur sublimatoire. Il ne m’aimait plus… Son cœur avait lâché prise et ne voyait en moins qu’une fille supplémentaire finalement. Si Lust était tombé sur une autre fille dans ce couloir sombre, sans doute aurait-elle connu les mêmes avances qu’il m’avait faites. Que j’avais été sotte de le croire encore amoureux de l’infidèle que j’étais. Oui, bien trop sotte. D’un geste lent, Lust s’approcha de son lit et s’assit sur le rebord, tandis que je le dévorais des yeux, encore et toujours, et que lui refusait catégoriquement de croiser mon regard turquoise. Quel étrange tableau nous formions là. J’étais adossée au mur, face à lui, assit sur son lit, nos regards ne se croisaient jamais, et aucun sentiment n’émanait de Lust quand une farandole toute entière m’accablait.
« Cassandra... » Merlin, il se souvenait encore de mon prénom, après toutes les pilules qu’il avait du avaler ? Quel miracle de la part de ce bourreau des cœurs. Mon nom entre ses lèvres raisonna cependant différemment à mes oreilles. Aucune tendresse, aucune passion, aucune douceur, rien que du froid et de la sècheresse qui entaillaient mon cœur malheureux. « La plus belle des filles de Priam, condamnée à ne jamais être crue, convoitée par Apollon... Menant ses amants à la déchéance... Elle sera vouée à rester seule, et ne se mariera pas. » Je l’écoutai me parler de la mythologie moldue, et ne l’ayant moi-même que très peu étudiée, je ne compris que l’essentiel de son message, sans entrer dans les moindres détails. Je sentais cette lassitude dans sa voix qui ne me plaisait pas, mais étrangement je n’en fus point surprise. En fait, je m’étais toujours attendue à ce jour, celui où il se lasserait de moi, de mes mon corps aux brûlures de cigarette, au profit d’une jeune femme plus belle, plus jeune, plus fraîche, je n’avais cependant pas imaginé que ce jour arriverait si tôt. Inquiète, je décollai mon dos du mur pour finalement faire quelques pas en direction de Lust, pour me planter devant lui. Même assis, cependant, il me semblait bien au dessus de moi, sans doute était cet aura qui émanait de lui, je n’en savais rien, mais cela ne faisait qu’accroitre l’amour que je lui portais. J’étais sur le point de murmurer quelque chose, des mots doux sans doute, lors que soudain, les mots les plus envenimés qu’il ne m’avait jamais dis vinrent s’échapper de ses lèvres vermillon. « J'aimerais dormir, maintenant. » mon sang se glaça dans mes veines, mon cœur loupa un battement, quant à mon esprit, il sembla se perdre dans l’immensité. Il me rejetait. Pire, il me mettait dehors, allègrement, et toujours sans daigner me regarder. Agacée par cette attitude puérile, vexée aussi, mon orgueil en prenait un coup, je décidai d’accepter sa requête. Puisse qu’il ne voulait pas de moi, alors tant pis, je partirais la tête haute. Ma raison en serait soulagée, mais je ne pouvais me résoudre à ne pas satisfaire mon cœur. Dans un ultime élan amoureux alors, je m’avançai vers Lust, toujours plus près, et m’abaissai alors pour me trouver à sa hauteur. Prenant doucement sa tête entre mes mains, je le forçai à me regarder. Plongeant mon regard turquoise, dans le sien acier, je restais là quelques secondes à me perdre dans ses yeux magnifiques, avant d’oser enfin satisfaire mon cœur qui s’était remis à battre la chamade.
Doucement, mais sûrement, ne détournant pas mon regard du sien, je me penchais en avant. Cette manière de le regarder voulait absolument tout dire, et il le savait. J’allais l’embrasser, sans doute avec la plus infinie passion que je n’avais jamais eut, avec amour. Enfin, mes lèvres vinrent doucement se poser sur les siennes, et d’un geste alangui, j’enlaçai le cou de Lust de mes bras frêles et quémandeurs. Et alors, je perdis le contrôle. Ce qui devait être un ultime baiser d’adieu, très doux, se transforma en baiser langoureux, plus bestial que jamais. Mes lèvres n’en pouvaient plus de partir à la recherche de celle de Lust, les mordillant doucement, cherchant sa langue avec envie, la taquinant avec désir, la chérissant avec passion. Ma raison avait laissé place à mon cœur qui revivait alors, et je su à cet instant précis que je ne saurais m’arrêter, si lui-même ne m’arrêtait pas. L’embrassant encore et toujours, je me redressai doucement pour venir prendre place sur ses genoux, m’agrippant un peu plus à sa nuque, y enfonçant très légèrement mes ongles. Puis mes mains se firent plus aventureuses, et je les laissai glisser le long du torse de mon bel ange, caressant avec envie chaque passerelle de sa peau merveilleuse, n’en oubliant aucun. Avec plaisir, je vins les loger dans le creux de ses reins que je taquinais tendrement, avant de les remonter avec lubricité le long de sa colonne vertébrale pour finir leur course dans la chevelure humide du beau brun. Mes doigts fins et quémandeurs se perdirent dans la jungle de sa chevelure, tandis que mes lèvres cessèrent d’embrasser celles de Lust, préférant glisser doucement vers son cou que je criblais de baiser passionnés, m’amusant mordre sa chair de temps à autre. Je sentais mon corps entier renaître alors, et sans que je ne puisse faire quoi que se soit, je le senti se laisser guider par mes pulsions voluptueuses. Pressant mon corps contre le sien, je m’appuyais légèrement contre lui pour le faire basculer afin de l’allonger sur le lit, et ainsi me mettre à califourchon sur son bassin, toujours recouvert de cette serviette éponge qui ne tarderait sans doute pas à voler à travers la chambre. Glissant de manière alanguie ma jambe contre la sienne, je remontais soudain à ses lèvres que je tentais de capturer avec encore plus d’envie que quelques minutes plutôt. Que m’arrivait-il ? Depuis combien de temps n’avais-je pas embrassé Lust avec tant de passion ? L’avais-je seulement fait un jour ? Mouvant mon bassin avec envie contre le sien, je n’en pouvais plus et mourrai sous l’envie de le faire mien dans cette chambre qui en avait vu tant d’autre.
« Lust… Je n’en peux plus... »
Comprendrait-il la portée de mes mots ? Comprendrait-il ce que j’étais en train de dire ? Je n’en pouvais plus de me faire désirer, de lui refuser chacune de ses avances, j’avais envie de lui plus que jamais… Qu’il me voit comme une catin ou non, tant pis, égoïstement, j’étais prête à profiter de son état d’ivresse pour vivre mes derniers instants dans le creux de ses bras, ressentir une dernière fois cette joie intense de jouir avec l’être aimé, sentir son souffle rauque et saccadé contre ma peau, ses gémissements graves et si délectables, pour la dernière fois peut être, pour mon plus grand bonheur, certainement…
Je restai bouche bée devant un tel spectacle, le dévorant du regard sans retenue aucune. Mon cœur se réveillait de sa longue léthargie et battait plus vivement qu’il ne l’avait jamais fait, quant à mes yeux, ils se délectaient d’une telle vision, si bien que je ne pus en détourner le regard. Il était tout bonnement parfait. Ses cheveux chocolat, mouillés, étaient légèrement en bataille, ce qui lui donnait un air rebelle que je lui appréciais tant, sur sa peau, perlaient encore quelques gouttes d’eau, ce qui ne fit qu’accentuer cette beauté céleste, quand au reste, la courbe de son torse, de ses jambes, de ses épaules, de son cou, tout était d’une perfection absolue, si bien que le désir charnel que j’avais crus éteindre en moi, n’en fit que plus ravivé. Lust restait cependant dans une posture sévère et froide, ne laissant aucun sentiment paraitre de son corps de marbre. Pourquoi avait-il changé si subitement de comportement ? Je n’eu aucun mal à le comprendre, pour en avoir moi-même fait les frais dans mon adolescence. Au trop grand nombre de refus que je lui avais fait, Lust s’était offusqué et était à présent bien décidé à ne me montrer plus aucun intérêt. Cette ruse que je connaissais comme le fond de mes poches ne manqua cependant pas de me blesser en plein cœur, et celui-ci ne tarda pas à saigner abondamment de ce désintérêt soudain. Finalement, j’étais comme toutes les autres à ses yeux. Une simple fille à qui l’on s’intéressait un instant, mais qui perd vite tout intérêt si elle s’obstine à refuser les avances qu’on lui fait. Cette révélation finit de m’achever dans cette douleur sublimatoire. Il ne m’aimait plus… Son cœur avait lâché prise et ne voyait en moins qu’une fille supplémentaire finalement. Si Lust était tombé sur une autre fille dans ce couloir sombre, sans doute aurait-elle connu les mêmes avances qu’il m’avait faites. Que j’avais été sotte de le croire encore amoureux de l’infidèle que j’étais. Oui, bien trop sotte. D’un geste lent, Lust s’approcha de son lit et s’assit sur le rebord, tandis que je le dévorais des yeux, encore et toujours, et que lui refusait catégoriquement de croiser mon regard turquoise. Quel étrange tableau nous formions là. J’étais adossée au mur, face à lui, assit sur son lit, nos regards ne se croisaient jamais, et aucun sentiment n’émanait de Lust quand une farandole toute entière m’accablait.
« Cassandra... » Merlin, il se souvenait encore de mon prénom, après toutes les pilules qu’il avait du avaler ? Quel miracle de la part de ce bourreau des cœurs. Mon nom entre ses lèvres raisonna cependant différemment à mes oreilles. Aucune tendresse, aucune passion, aucune douceur, rien que du froid et de la sècheresse qui entaillaient mon cœur malheureux. « La plus belle des filles de Priam, condamnée à ne jamais être crue, convoitée par Apollon... Menant ses amants à la déchéance... Elle sera vouée à rester seule, et ne se mariera pas. » Je l’écoutai me parler de la mythologie moldue, et ne l’ayant moi-même que très peu étudiée, je ne compris que l’essentiel de son message, sans entrer dans les moindres détails. Je sentais cette lassitude dans sa voix qui ne me plaisait pas, mais étrangement je n’en fus point surprise. En fait, je m’étais toujours attendue à ce jour, celui où il se lasserait de moi, de mes mon corps aux brûlures de cigarette, au profit d’une jeune femme plus belle, plus jeune, plus fraîche, je n’avais cependant pas imaginé que ce jour arriverait si tôt. Inquiète, je décollai mon dos du mur pour finalement faire quelques pas en direction de Lust, pour me planter devant lui. Même assis, cependant, il me semblait bien au dessus de moi, sans doute était cet aura qui émanait de lui, je n’en savais rien, mais cela ne faisait qu’accroitre l’amour que je lui portais. J’étais sur le point de murmurer quelque chose, des mots doux sans doute, lors que soudain, les mots les plus envenimés qu’il ne m’avait jamais dis vinrent s’échapper de ses lèvres vermillon. « J'aimerais dormir, maintenant. » mon sang se glaça dans mes veines, mon cœur loupa un battement, quant à mon esprit, il sembla se perdre dans l’immensité. Il me rejetait. Pire, il me mettait dehors, allègrement, et toujours sans daigner me regarder. Agacée par cette attitude puérile, vexée aussi, mon orgueil en prenait un coup, je décidai d’accepter sa requête. Puisse qu’il ne voulait pas de moi, alors tant pis, je partirais la tête haute. Ma raison en serait soulagée, mais je ne pouvais me résoudre à ne pas satisfaire mon cœur. Dans un ultime élan amoureux alors, je m’avançai vers Lust, toujours plus près, et m’abaissai alors pour me trouver à sa hauteur. Prenant doucement sa tête entre mes mains, je le forçai à me regarder. Plongeant mon regard turquoise, dans le sien acier, je restais là quelques secondes à me perdre dans ses yeux magnifiques, avant d’oser enfin satisfaire mon cœur qui s’était remis à battre la chamade.
Doucement, mais sûrement, ne détournant pas mon regard du sien, je me penchais en avant. Cette manière de le regarder voulait absolument tout dire, et il le savait. J’allais l’embrasser, sans doute avec la plus infinie passion que je n’avais jamais eut, avec amour. Enfin, mes lèvres vinrent doucement se poser sur les siennes, et d’un geste alangui, j’enlaçai le cou de Lust de mes bras frêles et quémandeurs. Et alors, je perdis le contrôle. Ce qui devait être un ultime baiser d’adieu, très doux, se transforma en baiser langoureux, plus bestial que jamais. Mes lèvres n’en pouvaient plus de partir à la recherche de celle de Lust, les mordillant doucement, cherchant sa langue avec envie, la taquinant avec désir, la chérissant avec passion. Ma raison avait laissé place à mon cœur qui revivait alors, et je su à cet instant précis que je ne saurais m’arrêter, si lui-même ne m’arrêtait pas. L’embrassant encore et toujours, je me redressai doucement pour venir prendre place sur ses genoux, m’agrippant un peu plus à sa nuque, y enfonçant très légèrement mes ongles. Puis mes mains se firent plus aventureuses, et je les laissai glisser le long du torse de mon bel ange, caressant avec envie chaque passerelle de sa peau merveilleuse, n’en oubliant aucun. Avec plaisir, je vins les loger dans le creux de ses reins que je taquinais tendrement, avant de les remonter avec lubricité le long de sa colonne vertébrale pour finir leur course dans la chevelure humide du beau brun. Mes doigts fins et quémandeurs se perdirent dans la jungle de sa chevelure, tandis que mes lèvres cessèrent d’embrasser celles de Lust, préférant glisser doucement vers son cou que je criblais de baiser passionnés, m’amusant mordre sa chair de temps à autre. Je sentais mon corps entier renaître alors, et sans que je ne puisse faire quoi que se soit, je le senti se laisser guider par mes pulsions voluptueuses. Pressant mon corps contre le sien, je m’appuyais légèrement contre lui pour le faire basculer afin de l’allonger sur le lit, et ainsi me mettre à califourchon sur son bassin, toujours recouvert de cette serviette éponge qui ne tarderait sans doute pas à voler à travers la chambre. Glissant de manière alanguie ma jambe contre la sienne, je remontais soudain à ses lèvres que je tentais de capturer avec encore plus d’envie que quelques minutes plutôt. Que m’arrivait-il ? Depuis combien de temps n’avais-je pas embrassé Lust avec tant de passion ? L’avais-je seulement fait un jour ? Mouvant mon bassin avec envie contre le sien, je n’en pouvais plus et mourrai sous l’envie de le faire mien dans cette chambre qui en avait vu tant d’autre.
« Lust… Je n’en peux plus... »
Comprendrait-il la portée de mes mots ? Comprendrait-il ce que j’étais en train de dire ? Je n’en pouvais plus de me faire désirer, de lui refuser chacune de ses avances, j’avais envie de lui plus que jamais… Qu’il me voit comme une catin ou non, tant pis, égoïstement, j’étais prête à profiter de son état d’ivresse pour vivre mes derniers instants dans le creux de ses bras, ressentir une dernière fois cette joie intense de jouir avec l’être aimé, sentir son souffle rauque et saccadé contre ma peau, ses gémissements graves et si délectables, pour la dernière fois peut être, pour mon plus grand bonheur, certainement…
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Mar 2 Mar 2010 - 20:57
NC-16
Passez votre chemin, de toutes façons on a fermé la porte à clef.
Bande de voyeurs
***
Passez votre chemin, de toutes façons on a fermé la porte à clef.
Bande de voyeurs
***
I will make your life complete, just sit back and have a seat,
let my lips just touch your lips,then I'll move down to your hips.
I want you so bad, girl.
let my lips just touch your lips,then I'll move down to your hips.
I want you so bad, girl.
Jamais vexation ne m'avait été aussi intense ; je ne la regardais pas et l'intimais de partir, après quelques mots par ailleurs venimeux que je ne pensais néanmoins pas comme tels, dans mon esprit de junkie embrumé. J'ignorais si je voulais dormir vraiment, je savais seulement que si je l'avais désirée ardemment quelques minutes auparavant, à la faire mienne égoïstement contre un mur du couloir sans vraiment de préambule tendre et délicat, je la reniais en l'instant pour ses trop nombreux gestes de refus. Sans doute qu'une fois sa silhouette gracile ayant passé la porte, je me vêtirais de nouveau, d'un geste vacillant et loin d'être vif, avant de sortir de mon antre trop bien rangée et de retourner dans le repaire fumant des débauchés pour mieux passer ma frustration sur une autre demoiselle. Je souhaitais donc la voir partir, d'une demande égoïste qui ne reflétait que mon inassouvissement charnel que je lui demandais tant et qu'elle me refusait. Il était vrai pourtant, que ma belle Cassandra hantant pourtant mon coeur et mes pensées, n'était ce soir que la cible de tous mes désirs lubriques et envieux : je la voulais pour ses longues jambes, pour ses courbes généreuses, pour ses gémissements chauds, pour ses lèvres que je désirais accaparer avec un peu trop de bestialité. Elle ou une autre, une fois sous le joug de l'alcool je ne faisais guère la fine bouche quant à mes envies impulsives teintées des vices de la chair, bien qu'il demeurait évident que mon coeur meurtri ne battait plus que pour elle. En somme, il fallait me l'avouer, je ne voulais guère lui faire l'amour par élan du palpitant, mais bien pour assouvir mes pulsions face à son corps de rêve faisant appel à la concupiscence : trop ivre, je la voulais pour moi, dans la chair du péché et dans mes draps froissés. Bien que sobre et conscient, elle me rendait tendre et amoureux, qualités intrinsèques à mon amour que les dernières semaines m'avaient néanmoins enlevé. J'étais redevenu le jeune homme accroc à la luxure et porté par ses pulsions, simplement parce que l'héroïne et le martini avaient éteint toute raison ou sentiment noblement humain. Qu'elle parte donc, et me laisse me repaître de chair fraîche ailleurs ; malgré tout l'amour que je portais pour elle, je ne parvenais guère à éteindre cette flamme voluptueuse brûlant en moi et m'embrasant tout entier : si elle ne pouvait comprendre mes envies mordantes, alors mieux valait qu'elle ne me laisse et ne réponde à ma demande glacée. Bientôt néanmoins, je l'entendis se mouvoir gracieusement, d'un mutisme léger et apaisant quand mon silence n'était qu'extase froide et gracieusement douloureuse, pour la sentir se pencher auprès de moi. Ses doigts fins posés sur mes joues m'obligèrent à braquer mes yeux fauves sur l'infini de ses azurs divins ; ma frustration muée en colère sourde s'apaisa lorsque je reconnus dans le nid de ses pupilles délicates, cet élan envieux ne demandant qu'à m'embrasser. Et comme je m'y étais de ce fait attendu, Cassandra se pencha pour me déposer un baiser d'une chasteté enivrante : candide effleurement qui se mua néanmoins en un autre plus pressant, puis d'un nouvel assaut dont la coupe de ses lèvres vint capturer les miennes avec plus d'ardeur que je lui rendis bien. D'un baiser à un autre, l'embrasement de nos êtres devenus flammes se fit crescendo, par une embrassade licencieuse et presque crue : nos lèvres se dévorant avec animalité frôlaient l'indécence impudique et lascive, surrenchérie par nos langues se faisant obscènes et pourtant bel et bien amoureuses. Jamais je n'avais connu pareille exaltation délicieusement agressive et torride de la part de ma Cassandra, à moins que mon cerveau de drogué ne me jouait des tours mensongers en me plongeant dans l'oubli et me refusant quelques souvenirs libidineux... Je sentais mon coeur s'accélérer d'une rage passionnée et véhémente quant à l'assaut de ma blonde volcanique, nos respirations plus rythmées se firent plus fortes jusqu'à se muer en des gémissements explicites et incontrôlés que nous ne cachions plus : sentant ses mains parcourir mon corps à l'en faire frissonner avec ardeur, je sentais que mon palpitant allait imploser d'une envie trop forte. Je la voulais ici et maintenant, toute entière dévorée de mes lèvres et de mes crocs de fauve, offerte à mes mains dans des cambrures frémissantes et fougueuses. Et ses lèvres pleine d'appétence venant quitter les miennes pour se loger avec fougue dans mon cou offert m'arrachèrent un gémissement rauque comme je sentis ses doigts fins se perdre dans l'humidité de mes cheveux ; n'y pouvant plus, guidé par des gestes sans doute un peu trop brusques, je déboutonnais sa chemise d'une main experte oubliant les turpitudes de la drogue. Guidé par mes envies lubriques trop bestiales, je parvenais à rendre mes gestes impulsifs et cohérents ; ainsi d'une langueur farouche, je pris possession de son ventre plat et de sa poitrine rebondie par mes mains fermes et puissantes venant conquérir avec trop d'ardeur sa peau d'opaline.
Nous perdions dès lors le contrôle, guidés par nos instincts primaires et emportés, nous répondions à l'appel de la chair qui demeurait bien trop fort. Cette frustration de ne plus l'avoir pour moi, cette jalousie farouche que je taisais lorsque je l'imaginais avec un autre, cette rage contre l'infidélité... tous ces sentiments négatifs entremêlés d'amour et de passion me rendirent trop bestial, accrus par l'absence de mon esprit vagabond. J'ignorais ce que je faisais tout en contrôlant la situation : paradoxe dérangé d'un camé sous drogue, se croyant entre le rêve et la réalité. Je lui rendais ses morsures sauvages et la pressais un peu plus contre moi lorsque de ses ongles elle venait tracer quelques sillages sur mes courbes encore humides ; néanmoins alors que je me sentis doucement poussé sur les draps pour mieux m'y allonger, je rouvrais mes yeux incandescents, mains fermement posées sur ses hanches alanguies, écoutant la voix suave de ma jolie blonde.
« Lust… Je n’en peux plus... »
Pour toute réponse, je n'eus qu'un soupir lubrique avant de prendre le contrôle de la situation... Si contrôle il y avait. Mes mains sans doute trop brusques vinrent ôter complètement sa chemise déboutonnée qui tomba alors à terre, bientôt suivie de son appétissant sous-vêtement que j'avais tenté de dégrafer une demi-heure plus tôt et qui cette fois me laissa à la contemplation de sa poitrine laiteuse et nue suite à un geste expert. Me redressant quelque peu, je la retournais alors afin de prendre l'avantage, l'allongeant sur le lit et surplombant son corps divin du mien quand mes yeux fauves ne reflétaient qu'un peu trop de bestialité. Ce soir la tendresse habituelle de notre couple décédé s'envolait au profit d'une passion mordante et trop sauvage, mon coeur tambourinant alors en ma poitrine n'en pouvait plus de la voir si désirable, aussi je me fis l'affront de vouloir la faire mienne avec trop d'impulsivité, quand sans doute elle méritait un peu plus de douceur du bout de mes doigts dangereusement conquérants. La dominant alors de ma hauteur, mes lèvres affamées quittèrent la niche savoureuse de son cou d'albâtre dans lequel j'avais laissé l'emprunte d'une morsure, pour venir descendre sur la courbe de son corps. Bas, bien trop bras, passant les monts délicieux de sa poitrine, la félicité plate de son ventre frémissant, jusque sous son nombril parfaitement dessiné pour me stopper d'une langue impétueuse juste au-dessus de la barrière de tissu de son pantalon. D'un regard fourbe et d'un sourire carnassier, je me redressais alors avant de la toiser de mes prunelles de loup affamé, déboutonnant avec ferveur ce vêtement de trop, que je lui enlevais d'un geste trop sec. Son dernier sous-vêtement subit le même sort, pour mieux la voir nue et magnifiquement belle, comme je remontais mes lèvres aux siennes, avant de les porter à son lobe délicieusement mordillé au préalable.
« Combien de temps, minn àst *.... » murmurais-je alors avec un peu trop d'impétuosité avant de me débarrasser de cette serviette faisant outrage à ma nudité. « ...combien. »
Oui combien. Depuis combien de temps n'avais-je pas effleuré ses courbes, caressés ses lèvres, désiré son corps... Combien de temps s'était écoulé depuis cette infamie assaillant nos coeurs blessés. Et combien de temps nous restera-t-il jusqu'à notre prochaine chute. Car même si mon désir bestial et lubrique était réel, je me laissais porter par les gestes saccadés de mon esprit délirant ; étais-je dans un rêve ou dans la réalité... Existais-je vraiment, par ailleurs ? Lui faire l'amour avec trop de passion, sans vraiment de tendresse mais avec trop de brutalité, me donnerait sans doute cette impression d'être vivant. Dans l'immédiat néanmoins, je faisais de Cassandra l'objet unique de tous mes fantasmes et désirs. Car débridant ses cuisses blanches d'un écartèlement jouissif que je passais de part et d'autre de mon bassin d'une main audacieuse, je la fis soudain mienne d'un coup de rein trop brusque comme un gémissement s'échappa de mes lèvres sanguines sur lesquelles se dessinèrent un sourire carnassier et lubrique. Mes mains alors dominatrices, vinrent s'emparer de ses poignets qui se firent mes otages, et que je plaquais sur le lit d'une empoignade trop forte ; la nuit était à nous, peinte sur le fond trop bestial de nos ébats tumultueux et indomptables dessinés entre morsures et ongles plantés dans la chair. Jamais autant de bestialité violente ne s'était émané de moi pour la femme possédant mon coeur.
________________________
* = mon amour {islandais}
* = mon amour {islandais}
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Mer 3 Mar 2010 - 16:26
Douleur délicieuse, souffrance délicate, désir exquis. Je ne contrôlais plus rien, moi qui avais su refuser chacune des avances de Lust depuis que nous nous étions croisés dans le couloir obscure, je venais d’abandonner toutes mes bonnes résolutions, au profit de mes pulsions trop inassouvies. J’avais attendu ce moment avec trop d’impatience, me l’étais imaginé de trop nombreuses fois pour abandonner si près du but. Et tant pis s’il était ivre, tant pis s’il était drogué, tant pis s’il ne se souviendrait de rien. Je ne pensais qu’à l’instant présent, aussi ivre que lui, mais d’un nectar amoureux bien plus pur que l’héroïne qu’il avait dans le sang, je ne voulais pas être prise de remord. Je voulais passer ma nuit dans ses bras, le sentir se mouvoir en moi, me délecter de ses gémissements rauques, crier son nom, plonger mes yeux dans les siens avant de jouir, l’embrasser avec fougue et bestialité, planter mes ongles dans sa chair, et mourir d’extase contre sa peau. Je me savais égoïste, mais à cet instant précis de ma vie, seules ses mains qu’il promenait sur mon corps m’importaient, et ses lèvres sur les miennes, son corps contre le mien. Jamais nous ne nous étions embrassés avec tant d’animalité et si peu de tendresse. Nous avions, autrefois, visité chaque définition de la tendresse et de la douceur, et ce soir là, dans sa chambre, aux antipodes de ce que nous connaissions habituellement, dans les bras de l’autre en tout cas, nous nous abandonnions à la bestialité enivrante. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas connu brusquerie si passionnée. De ses mains experte, l’homme qui était redevenu mon amant pour la nuit en tout cas, déboutonna d’un geste rapide chaque bouton de ma chemise légère, tandis que je me perdais dans son cou que je criblais toujours un peu plus de baisers amoureux. Je sentis ses mains glisser le long de mon dos avec une délicieuse brutalité, et étouffant un gémissement, je mordis la chair appétissante de son cou, et le laissait dégrafer mon sous-vêtements de dentelle noire. Ma chemise atterrit sur le sol, très vite accompagné de mon soutiens gorge au quel je ne prêtais plus aucune attention, bien trop occuper à embrasser les lèvres de mon beau brun. Ses mains vinrent caresser ma poitrine et mon ventre désireux, et mécaniquement, je me cambrai légèrement, m’offrant un peu plus à ses baisers torrides qui n’en finissaient pas de me faire soupirer de plaisir. Toujours installée sur son bassin, ondulant le mien avec lascivité, je revenais toujours à la charge, mordillant le lobe de son oreille, glissant mes mains le long de son torse d’un geste alangui, pour le simple plaisir de le faire gémir. Soudain, il se redressa et je n’eu pas le temps de réagir, que déjà, les places se trouvaient inversées. Je me retrouvai alors sous le corps magnifique de Lust, ce qui me permit de passer mes mains en bas de son dos, les glissant amoureusement sous la serviette que je ne tarderais pas à retirer s’il ne le faisait pas lui-même.
La bestialité dont il faisait preuve ne me laissait pas indifférente cependant, et si tout mon corps était offert aux mains artistes de Lust, mon esprit amoureux s’était perdu dans des souvenirs méandreux, refaisant sortir à la surface de mon âme torturée quelques souvenirs anciens d’une adolescence de débauche. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas offerte à un homme avec tant de passion et de brusquerie. Et encore une fois, je me revoyais en Lust. Je me souvenais des nuits que j’avais passées avec des élèves, à l’époque où j’étudiais encore à Hungcalf, où je gardais le contrôle et rythmais la cadence. Je n’avais jamais aimé les câlins trop mielleux, préférant de loin la passion sublimée par la drogue parcourant mon organisme. Comme toujours lorsque j’étais avec Lust, je retombais dans mes années folles, oubliant la femme respectable que je voulais être, au profit de la femme amoureuse que j’étais vraiment. Sa tête s’était enfouie dans mon cou frissonnant, quand mes ongles parcouraient son échine avec vivacité, prenant soin de laisser la trace, marquant leur territoire avec fougue. Mon corps, sous celui de Lust, ondulait encore et toujours, et mes jambes vinrent s’enrouler autour de sa taille, dans une posture équivoque et pourtant chaste, puisque mon pantalon et sa serviette séparaient encore nos bas ventres qui se réclamaient avec passion. Enlaçant mes bras autour du cou de Lust, je laissai s’échapper un soupire de mes lèvres lorsque je le sentis me mordre avec ferveur. Mais j’en voulais toujours plus, je voulais sentir ses lèvres sur mon corps, sa langue sur ma peau, ses mains sur ma chair. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il quitta le creux de mon cou avec langueur, et commença alors à descendre lentement le long de mes courbes. Il se jouait de moi à être si lent, le désir était à son comble, je n’attendais qu’une chose : qu’il retire enfin les deux ultimes barrières à notre plaisir mutuel. Sa langue continua alors sa course, tandis que mes mains se perdait dans ses cheveux noisettes, je fermai les yeux et profitai de notre dernière fois plus qu’aucune femme aurait pu le faire. Car n’est-ce pas là finalement, la pire des tortures, que de jouir sous les doigts de l’homme comme aimait tout en sachant que ce serait la dernière fois et qu’il vous le reprocherait sûrement au petit matin ? Tant pis. Tant pis pour ma morale, tant pis pour la religion, tant pis pour le petit matin, tant pis pour notre rupture. La fougue de notre passion n’avait plus aucune limite, et ne s’apaiserait qu’au moment où nous aurions atteins le nirvana. Enfin, Lust cessa sa course sur mon ventre plat et parcouru de frisson, ce qui ne manqua pas de me faire grogner doucement, m’agrippant toujours un peu plus à sa chevelure splendide. Me redressant légèrement, je croisai son regard carnassier que je lui rendis avec un sourire amusé et lubrique, quand enfin, il déboutonna mon pantalon et m’en débarrassa sans ménagement. Mon sous-vêtement connu le même sort, et ce ne fut pas pour me déplaire. Je le laissais me toiser des ses yeux merveilleux, ne sentant aucune gêne à me trouver aussi nue devant lui. Il avait été le seul à ne jamais me regarder comme un monstre, avec mes si nombreuses brûlures de cigarette, partout sur mon corps. La toute première fois où il les avait vu, il s’était contentait de toutes les embrasser et c’était ainsi que la magie s’était opérée. Un déclique qui m’avait fait comprendre que je l’aimais pour ce qu’il était, et qu’il m’aimait aussi… Enfin, qu’il m’avait aimé, un jour.
Il remonta enfin, pour mon plus grand bonheur, et vins rejoindre mon oreille où il susurra avec ferveur « Combien de temps, minn àst *....» avant de retirer enfin l’ultime obstacle à notre nuit passionnée. La serviette frustrante qui lui avait entouré la taille s’écrasa enfin sur le planché dans un bruit tout juste audible, offrant enfin à ma vu , le délectable spectacle de cette nudité tant chérie. D’un regard complice, animé d’une lueur de démente folie, je vins lui voler un baiser furtif. « ...combien. », ne détournant pas mon regard du sien, plantant un peu plus encore mes ongles dans la peau de son bras, je grognai brusquement « Trop longtemps… ». Oui, cela faisait trop longtemps que mon corps réclamait les caresses audacieuses de mon Lust, trop longtemps que ses lèvres n’avaient pas capturé les miennes, que nos corps nus ne s’étaient pas retrouvés. Mon corps battait à vive allure dans ma cage thoracique qui se soulevait sous la dance rythmée de ma respiration saccadée. Lui lançant un regard explicite, je ne voulais plus attendre de le sentir enfin en moi. Je voulais qu’il me fasse l’amour, tant pis pour l’alcool dans ses veines, nous étions trop près du but pour nous arrêter maintenant. Mon beau brun se redressa alors et écarta mes cuisses avec sauvagerie pour y faufiler son bassin et dans un coup de rein presque animal, je retrouvais enfin l’intense plaisir de sentir son corps et le mien intimement liés. Son geste m’arracha un frisson délicieux et un gémissement passionné. Dans un sourire lascif, il se pencha vers moi et vint s’emparer fermement de mes poignés qu’il plaqua contre le lit. Je ne cherchai pas à m’échapper de ses mains devenues geôlières, me contentant de m’y agripper avec férocité et d’y enfoncer mes ongles sous le rythme des coups de reins qu’il donnait. La cadence était absolument irrégulière, ce qui nous donnait un air primitif que nous ne connaissions pas l’un à l’autre. Sans jamais détourner mes yeux des siens, je soutenais son regard dans une lueur de défit, une sorte de provocation, qu’il me fasse jouir, qu’il me fasse atteindre le septième ciel, peut importait, je m’offrais à lui aveuglément, juste pour tout l’amour que je lui portai, j’étais prête à accomplir chaque fantasme qu’il pouvait avoir. Enroulant mes jambes plus solidement autour de sa taille, je m’amusai à régler la cadence, la ralentissant au moment où le plaisir se faisait trop intense, pour repartir de plus belle.
C’était la première fois, pour nous. Oui, la première fois où il y avait si peu d’amour et de tendresse et bien trop de passion et de brutalité. Mais qu’importait. Même si je mourais encore d’amour pour lui, la passion s’était faite si présente que j’en oubliais de lui dire que je l’aimais. A quoi bon, de toute façon, quand je savais pertinemment que je n’aurais pas de retour. Qu’il ne contenterait de me faire l’amour, et de me jeter au petit matin, comme toutes les autres. Il ne m’aimait plus. J’avais réussis à m’en convaincre. Une sorte d’auto-protection. Me dire qu’il ne m’aimait plus m’aidait à ne pas revenir à chaque fois à l’attaque, m’empêcher de venir me glisser dans sa chambre, la nuit, juste pour le regarder dormir. Un pansement à mon cœur ensanglanté. Me dire qu’il m’avait oublié, et qu’il ne souffrait plus. Je voulais me convaincre que s’il me faisait l’amour à cet instant présent, c’était uniquement par pulsion animales, et non par amour, qu’il aurait fait cela avec toutes les autres, que je n’étais pas différentes à ses yeux. Que je ne l’étais plus. Mais mon immunité amoureuse restait fragile, et il m’aurait suffit d’apercevoir une lueur amoureuse dans le fond de ses yeux, pour me laisser aller une fois encore à des rêves utopiques où nous serions encore en couple. Mais tout cela n’était que rêves ridicules aux quels je ne devais pas m’accrocher. Je devais profiter de notre dernière fois, même s’il n’y avait plus d’amour réciproque. Etrangement, l’envie s’en trouva accentuée, et je pris plus de plaisir que jamais dans le creux de ses bras. Jamais je n’avais été si ivre de luxure et d’un corps, jamais je ne m’étais abandonnée avec si peu de pudeur aux yeux d’un homme, même de Lust. Je ne savais moi-même pas quoi en penser. Je faisais l’amour à un élève dont j’étais éperdument amoureuse mais qui ne m’aimait sans doute plus. Quel tableau pitoyable qui se formait là. Que l’on est ridicule quand on s’attache à quelqu’un qui n’en a plus rien à faire de vous, si ce n’est chérir vos courbes le temps d’une nuit. Mes mains toujours plaquées contre le lit, ses mains puissantes lacérant mes frêle poignés d’une douleur exquise, je redressai légèrement mon corps pour mieux sentir le sien en moi. Je me sentais suffoquer sous cette surdose de plaisir imminente. Ses coups de rein se faisaient de plus en plus brutaux, et je le sentais de plus en plus pressant. Moi-même n’en pouvais plus, et bientôt, me crispant sur les draps déjà froissés, me cambrant d’une souplesse inattendue, je resserrai mes jambes autour du bassin de Lust et gémissais de plus en plus fort… « Lust… », un murmura brisé, amoureux, passionné. Un murmure, ou un cri, je ne savais pas, je ne savais plus, subjuguée par cette vague de plaisir, je n’avais plus aucune notion de tout ce qui nous entourait. Je fermai les yeux, n’en pouvant plus, laissant des grognements tendres s’échapper de mes lèvres, je sentis le corps de Lust se retirer du mien et s’affaisser à mes côtés. Mon corps était lourd à présent, j’étais exténuée. Je savais que je ne devais pas m’endormir, que je devais me rhabiller et partir au plus vite, mais j’étais bien trop fatiguée et trop amoureuse pour déjà m’éloigner du corps de mon bel ange. Pivotant la tête sur le côté pour contempler son corps avec envie, je levai une main que je vins perdre dans sa chevelure. Roulant doucement vers lui, je déposai un ultime baiser sur ses lèvres, effleurant à peine sa langue de la mienne, je m’éloignai lentement et posai ma tête sur l’oreiller parfumé de l’essence de mon Lust. Je voulais parler, mais je n’en trouvais pas la force, aussi me contentais-je de fermer les yeux et de souffler « Je… Merci », pas de « Je t’aime », car la non-réponse serait bien trop douloureuse. Juste un remerciement pour cet instant fantastique avant de sombrer dans un sommeil de plomb et sans rêve, jusqu’au petit matin où l’atmosphère serait sans doute toute autre…
La bestialité dont il faisait preuve ne me laissait pas indifférente cependant, et si tout mon corps était offert aux mains artistes de Lust, mon esprit amoureux s’était perdu dans des souvenirs méandreux, refaisant sortir à la surface de mon âme torturée quelques souvenirs anciens d’une adolescence de débauche. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas offerte à un homme avec tant de passion et de brusquerie. Et encore une fois, je me revoyais en Lust. Je me souvenais des nuits que j’avais passées avec des élèves, à l’époque où j’étudiais encore à Hungcalf, où je gardais le contrôle et rythmais la cadence. Je n’avais jamais aimé les câlins trop mielleux, préférant de loin la passion sublimée par la drogue parcourant mon organisme. Comme toujours lorsque j’étais avec Lust, je retombais dans mes années folles, oubliant la femme respectable que je voulais être, au profit de la femme amoureuse que j’étais vraiment. Sa tête s’était enfouie dans mon cou frissonnant, quand mes ongles parcouraient son échine avec vivacité, prenant soin de laisser la trace, marquant leur territoire avec fougue. Mon corps, sous celui de Lust, ondulait encore et toujours, et mes jambes vinrent s’enrouler autour de sa taille, dans une posture équivoque et pourtant chaste, puisque mon pantalon et sa serviette séparaient encore nos bas ventres qui se réclamaient avec passion. Enlaçant mes bras autour du cou de Lust, je laissai s’échapper un soupire de mes lèvres lorsque je le sentis me mordre avec ferveur. Mais j’en voulais toujours plus, je voulais sentir ses lèvres sur mon corps, sa langue sur ma peau, ses mains sur ma chair. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il quitta le creux de mon cou avec langueur, et commença alors à descendre lentement le long de mes courbes. Il se jouait de moi à être si lent, le désir était à son comble, je n’attendais qu’une chose : qu’il retire enfin les deux ultimes barrières à notre plaisir mutuel. Sa langue continua alors sa course, tandis que mes mains se perdait dans ses cheveux noisettes, je fermai les yeux et profitai de notre dernière fois plus qu’aucune femme aurait pu le faire. Car n’est-ce pas là finalement, la pire des tortures, que de jouir sous les doigts de l’homme comme aimait tout en sachant que ce serait la dernière fois et qu’il vous le reprocherait sûrement au petit matin ? Tant pis. Tant pis pour ma morale, tant pis pour la religion, tant pis pour le petit matin, tant pis pour notre rupture. La fougue de notre passion n’avait plus aucune limite, et ne s’apaiserait qu’au moment où nous aurions atteins le nirvana. Enfin, Lust cessa sa course sur mon ventre plat et parcouru de frisson, ce qui ne manqua pas de me faire grogner doucement, m’agrippant toujours un peu plus à sa chevelure splendide. Me redressant légèrement, je croisai son regard carnassier que je lui rendis avec un sourire amusé et lubrique, quand enfin, il déboutonna mon pantalon et m’en débarrassa sans ménagement. Mon sous-vêtement connu le même sort, et ce ne fut pas pour me déplaire. Je le laissais me toiser des ses yeux merveilleux, ne sentant aucune gêne à me trouver aussi nue devant lui. Il avait été le seul à ne jamais me regarder comme un monstre, avec mes si nombreuses brûlures de cigarette, partout sur mon corps. La toute première fois où il les avait vu, il s’était contentait de toutes les embrasser et c’était ainsi que la magie s’était opérée. Un déclique qui m’avait fait comprendre que je l’aimais pour ce qu’il était, et qu’il m’aimait aussi… Enfin, qu’il m’avait aimé, un jour.
Il remonta enfin, pour mon plus grand bonheur, et vins rejoindre mon oreille où il susurra avec ferveur « Combien de temps, minn àst *....» avant de retirer enfin l’ultime obstacle à notre nuit passionnée. La serviette frustrante qui lui avait entouré la taille s’écrasa enfin sur le planché dans un bruit tout juste audible, offrant enfin à ma vu , le délectable spectacle de cette nudité tant chérie. D’un regard complice, animé d’une lueur de démente folie, je vins lui voler un baiser furtif. « ...combien. », ne détournant pas mon regard du sien, plantant un peu plus encore mes ongles dans la peau de son bras, je grognai brusquement « Trop longtemps… ». Oui, cela faisait trop longtemps que mon corps réclamait les caresses audacieuses de mon Lust, trop longtemps que ses lèvres n’avaient pas capturé les miennes, que nos corps nus ne s’étaient pas retrouvés. Mon corps battait à vive allure dans ma cage thoracique qui se soulevait sous la dance rythmée de ma respiration saccadée. Lui lançant un regard explicite, je ne voulais plus attendre de le sentir enfin en moi. Je voulais qu’il me fasse l’amour, tant pis pour l’alcool dans ses veines, nous étions trop près du but pour nous arrêter maintenant. Mon beau brun se redressa alors et écarta mes cuisses avec sauvagerie pour y faufiler son bassin et dans un coup de rein presque animal, je retrouvais enfin l’intense plaisir de sentir son corps et le mien intimement liés. Son geste m’arracha un frisson délicieux et un gémissement passionné. Dans un sourire lascif, il se pencha vers moi et vint s’emparer fermement de mes poignés qu’il plaqua contre le lit. Je ne cherchai pas à m’échapper de ses mains devenues geôlières, me contentant de m’y agripper avec férocité et d’y enfoncer mes ongles sous le rythme des coups de reins qu’il donnait. La cadence était absolument irrégulière, ce qui nous donnait un air primitif que nous ne connaissions pas l’un à l’autre. Sans jamais détourner mes yeux des siens, je soutenais son regard dans une lueur de défit, une sorte de provocation, qu’il me fasse jouir, qu’il me fasse atteindre le septième ciel, peut importait, je m’offrais à lui aveuglément, juste pour tout l’amour que je lui portai, j’étais prête à accomplir chaque fantasme qu’il pouvait avoir. Enroulant mes jambes plus solidement autour de sa taille, je m’amusai à régler la cadence, la ralentissant au moment où le plaisir se faisait trop intense, pour repartir de plus belle.
C’était la première fois, pour nous. Oui, la première fois où il y avait si peu d’amour et de tendresse et bien trop de passion et de brutalité. Mais qu’importait. Même si je mourais encore d’amour pour lui, la passion s’était faite si présente que j’en oubliais de lui dire que je l’aimais. A quoi bon, de toute façon, quand je savais pertinemment que je n’aurais pas de retour. Qu’il ne contenterait de me faire l’amour, et de me jeter au petit matin, comme toutes les autres. Il ne m’aimait plus. J’avais réussis à m’en convaincre. Une sorte d’auto-protection. Me dire qu’il ne m’aimait plus m’aidait à ne pas revenir à chaque fois à l’attaque, m’empêcher de venir me glisser dans sa chambre, la nuit, juste pour le regarder dormir. Un pansement à mon cœur ensanglanté. Me dire qu’il m’avait oublié, et qu’il ne souffrait plus. Je voulais me convaincre que s’il me faisait l’amour à cet instant présent, c’était uniquement par pulsion animales, et non par amour, qu’il aurait fait cela avec toutes les autres, que je n’étais pas différentes à ses yeux. Que je ne l’étais plus. Mais mon immunité amoureuse restait fragile, et il m’aurait suffit d’apercevoir une lueur amoureuse dans le fond de ses yeux, pour me laisser aller une fois encore à des rêves utopiques où nous serions encore en couple. Mais tout cela n’était que rêves ridicules aux quels je ne devais pas m’accrocher. Je devais profiter de notre dernière fois, même s’il n’y avait plus d’amour réciproque. Etrangement, l’envie s’en trouva accentuée, et je pris plus de plaisir que jamais dans le creux de ses bras. Jamais je n’avais été si ivre de luxure et d’un corps, jamais je ne m’étais abandonnée avec si peu de pudeur aux yeux d’un homme, même de Lust. Je ne savais moi-même pas quoi en penser. Je faisais l’amour à un élève dont j’étais éperdument amoureuse mais qui ne m’aimait sans doute plus. Quel tableau pitoyable qui se formait là. Que l’on est ridicule quand on s’attache à quelqu’un qui n’en a plus rien à faire de vous, si ce n’est chérir vos courbes le temps d’une nuit. Mes mains toujours plaquées contre le lit, ses mains puissantes lacérant mes frêle poignés d’une douleur exquise, je redressai légèrement mon corps pour mieux sentir le sien en moi. Je me sentais suffoquer sous cette surdose de plaisir imminente. Ses coups de rein se faisaient de plus en plus brutaux, et je le sentais de plus en plus pressant. Moi-même n’en pouvais plus, et bientôt, me crispant sur les draps déjà froissés, me cambrant d’une souplesse inattendue, je resserrai mes jambes autour du bassin de Lust et gémissais de plus en plus fort… « Lust… », un murmura brisé, amoureux, passionné. Un murmure, ou un cri, je ne savais pas, je ne savais plus, subjuguée par cette vague de plaisir, je n’avais plus aucune notion de tout ce qui nous entourait. Je fermai les yeux, n’en pouvant plus, laissant des grognements tendres s’échapper de mes lèvres, je sentis le corps de Lust se retirer du mien et s’affaisser à mes côtés. Mon corps était lourd à présent, j’étais exténuée. Je savais que je ne devais pas m’endormir, que je devais me rhabiller et partir au plus vite, mais j’étais bien trop fatiguée et trop amoureuse pour déjà m’éloigner du corps de mon bel ange. Pivotant la tête sur le côté pour contempler son corps avec envie, je levai une main que je vins perdre dans sa chevelure. Roulant doucement vers lui, je déposai un ultime baiser sur ses lèvres, effleurant à peine sa langue de la mienne, je m’éloignai lentement et posai ma tête sur l’oreiller parfumé de l’essence de mon Lust. Je voulais parler, mais je n’en trouvais pas la force, aussi me contentais-je de fermer les yeux et de souffler « Je… Merci », pas de « Je t’aime », car la non-réponse serait bien trop douloureuse. Juste un remerciement pour cet instant fantastique avant de sombrer dans un sommeil de plomb et sans rêve, jusqu’au petit matin où l’atmosphère serait sans doute toute autre…
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Mer 3 Mar 2010 - 17:43
Les transports violents ont des fins violentes et meurent dans leur triomphe ; aimez-vous donc modérément. La parole avisée d'un poète à la plume délicate, qui ne sera pas écoutée par les amants aux baisers brûlants que nous étions. Car je me perdais dans sa chair d'une bestialité indomptée, brusque et amoureusement passionnée à la fois : j'avais toujours su que l'exaltation de mes sentiments pouvaient me porter bien trop loin, dans la fougue de la haine comme dans l'embrasement amoureux. Je n'avais jamais eu de juste milieu et m'envolais avec ardeur ; il était en cela logique que mon attitude avec Cassandra se devait de s'enflammer un jour. Avec virulence, avec sauvagerie, avec passion... D'un sentiment flou teinté de cette luxure mordante qui me faisait la cambrer un peu plus sous mon corps ondulant, chaudement enchevêtré au sien comme elle avait la bouche parfumée de gémissements sensuels. Je me perdais dans les délires psychotiques de l'instant, mariés pour le meilleur comme pour le pire à mes sentiments amoureux dont l'amplitude gonflait jusqu'à en imploser. Je l'aimais ainsi à en crever, à l'en mordre, à l'en faire souffrir, à la tuer à petit feu. Je l'aimais d'une vie qui n'avait plus d'instants et qui se faisait noble défunte sur mes draps froissés comme elle s'offrait entièrement à moi, soumise tendrement à mes mains puissamment geôlières dont la force impétueuse venait prendre en otage ses poignets fins et graciles. Des traces rougeâtres bientôt se dessinèrent à l'encre brusque sur sa peau d'opaline ; je satisfaisais mon désir frustré de l'avoir pour moi seulement, menottée à mon être sans qu'elle ne puisse s'en échapper. Je désirais son âme autant que son corps de déesse, qu'il me fallait taillader pour mieux m'en porter remède, je me voulais maître de son monde et de ses plaintes jouissives, de ses courbes frissonnantes et désireuses, de son coeur alangui soufflant mon nom dans nos ébats nocturnes. Je la voulais elle, et dans toute ma peine meurtrie sans doute, je lui faisais payer d'une danse passionnée mais trop brusque cet éloignement que j'avais pourtant moi-même imposé. Souffrant du vide de son absence, j'éprouvais cette nuit le besoin de me faire bourreau et criminel à son corps de porcelaine, la brutalisant de délices et de saveur lubriques donnée à la sueur de nos organes. Aucun mot ne pouvait dès lors être à la hauteur de mon panel sentimental pour Cassandra, aucune définition, aucun terme, mais seulement des palpitations sauvages régnant en mon être incompris. Aucun mortel ici bas n'aurait pu comprendre combien Aphrodite m'était vital, dans une douce obsession dissimulée derrière trop de tendresse cette nuit avachie par la bestialité de nos ébats. La cadence de mes reins brûlants ne dépeignait plus que cette injustice que je ressentais alors ; je criais vengeance à travers la bestialité de nos ébats amoureux, soupirés en des gémissements trop forts de plaisir qui s'éteignirent en un dernier orgasme parcourant nos corps essoufflés qui bientôt se délièrent pour venir simplement s'assoupir l'un à côté de l'autre. La légèreté bestiale de ce plaisir montant nous ayant assailli durant notre étreinte frémissante et fougueuse, s'était envolée au profit d'une lourdeur sans nom : mon corps tremblant très légèrement sous ce froid venant le mordre, au profit d'une chaleur envolée par la sueur sensuelle de notre danse langoureuse, s'affaissa sur le ventre comme je ramenais à moi et d'un geste automatique, un coussin dans lequel je vins y poser ma tête brune et l'entourant de mes bras puissants. Prenant quelque peu repos, essoufflé de nos ardeurs passionnés, je tournais mon regard fauve vers Cassandra alors que cette dernière me déposa un baiser ; et son corps divin de martyr s'éloigna de moi. Plus d'étreinte, plus de tendresse, plus de rires, de paroles légères, de taquineries diverses voire de baisers chastes : nous nous contemplions tels des étrangers s'étant laissés aller à leurs pulsions du moment. Le paroxysme de cet étrange tableau fut atteint lorsque ma Cassandra me remercia, dressant un toile de fond comme j'en connaissais de trop : nous ne nous faisions plus amants d'une éternité, mais bien d'une simple nuit. Ainsi, face à son remerciement que je trouvais néanmoins incongru, j'étouffais d'un bref rire à la fois amusé et froidement taquin, avant de tourner mon visage du côté opposé. J'avais beau me perdre entre le rêve et la réalité, je savais pertinemment au fond de moi que pareille scène dessinait la fin d'un acte de toute une tragédie. Baisser de rideau.
Je frissonnais légèrement, ma peau glacée me scandait avec fureur de redresser mon drap sur mon épiderme qui ne demandait que chaleur, envolée durant la nuit. D'un soupir néanmoins, je me sentais doucement me réveiller alors qu'un horrible mal de crâne m'assaillit alors ; d'une plainte légère et froidement blasée, je fronçais dès lors les sourcils sans vouloir daigner ouvrir mes paupières. Ma main habituée chercha un corps à mes côtés, ignorant encore sur qui elle tomberait ce matin : une silhouette douce et féminine, peut-être deux, que je finirais par jeter dans les minutes à suivre, mais pas tant qu'elle ne m'aurait pas confiée de sa chaleur. Après tout, autant qu'elle se rende utile... Me rapprochant dès lors de ce corps aux effluves sucrées déjà trop proche de moi, je passais une main sur sa hanche avant de la glisser sournoisement dans son dos ; souhaitant me rendormir, je maudissais mon mal de crâne intense qui m'en empêchait, aussi d'une voix suave et trop basse, je m'adressais alors à ma conquête d'une nuit sans encore daigner la regarder.
« Quelle heure est-il ? »
« ... Je ne sais pas. »
Cette voix alors familière ne tarda pas à m'envoyer un electrochoc : ouvrant soudain mes yeux noisette sur la demoiselle à mes côtés, j'eus un mouvement de surprise telle, que d'un bond en arrière car bien trop près de la bordure fatidique du lit, j'atterris à terre dans un bruit sourd. Ma tête vint percuter le sol fort heureusement avec peu d'intensité, mais assez néanmoins pour éveiller d'avantage la fanfare ignoble heurtant ma boîte crânienne pour me punir d'avoir ingéré la veille beaucoup trop d'alcool. Sous une plainte légère de douleur, je posais une main sur mon front moite, sentant le drap blanc retomber sur mon bassin, avant de reposer lourdement ma tête à terre. Des secondes passèrent, atrocement longues, durant lesquelles je dus faire un effort monstre pour me ressaisir et ne plus penser à ces nausées m'assaillant le corps... Cassandra se trouvait dans ma chambre, dans une nudité splendide mais plus qu'explicite : pour autant je ne me souvenais plus de la veille, ou du moins par flash successifs. Me redressant avec peine, je demeurais assis à terre avant de glisser mon regard suspect sur la jolie blonde, le temps de me souvenir de nos délicieux ébats : un bref sourire vicieux se dessina sur mes lèvres avant de s'effacer aussitôt lorsque je m'auto-convainquais de reprendre mes esprits. Cassandra ne devait pas être là, non parce que notre relation était taboue, mais bien parce qu'elle était terminée. Et par ailleurs, était-ce elle ou moi qui avait cédé trop aisément la veille pour nous retrouver ainsi en posture aussi fâcheuse … ? Moi, très certainement. Laissant mes yeux sombres darder la piqure de la seringue que je m'étais infligé la veille, je soupirais alors avant de reprendre d'une voix trop dure voire mauvaise, tel un sifflement mesquin.
« Il s'est passé quoi pour que tu atterrisses ici. Tu as bu hier ? »
Ce n'était guère un reproche ; je m'évertuais seulement de remettre en place toutes les pièces du puzzle. Et malheureusement, malgré tout l'amour que j'avais pour elle, je ne parvenais pas à lui parler autrement qu'avec trop de froideur. Dieu que j'étais trop rancunier, à en bouffer le bonheur que j'aurais du ressentir à la savoir près de moi.
Je frissonnais légèrement, ma peau glacée me scandait avec fureur de redresser mon drap sur mon épiderme qui ne demandait que chaleur, envolée durant la nuit. D'un soupir néanmoins, je me sentais doucement me réveiller alors qu'un horrible mal de crâne m'assaillit alors ; d'une plainte légère et froidement blasée, je fronçais dès lors les sourcils sans vouloir daigner ouvrir mes paupières. Ma main habituée chercha un corps à mes côtés, ignorant encore sur qui elle tomberait ce matin : une silhouette douce et féminine, peut-être deux, que je finirais par jeter dans les minutes à suivre, mais pas tant qu'elle ne m'aurait pas confiée de sa chaleur. Après tout, autant qu'elle se rende utile... Me rapprochant dès lors de ce corps aux effluves sucrées déjà trop proche de moi, je passais une main sur sa hanche avant de la glisser sournoisement dans son dos ; souhaitant me rendormir, je maudissais mon mal de crâne intense qui m'en empêchait, aussi d'une voix suave et trop basse, je m'adressais alors à ma conquête d'une nuit sans encore daigner la regarder.
« Quelle heure est-il ? »
« ... Je ne sais pas. »
Cette voix alors familière ne tarda pas à m'envoyer un electrochoc : ouvrant soudain mes yeux noisette sur la demoiselle à mes côtés, j'eus un mouvement de surprise telle, que d'un bond en arrière car bien trop près de la bordure fatidique du lit, j'atterris à terre dans un bruit sourd. Ma tête vint percuter le sol fort heureusement avec peu d'intensité, mais assez néanmoins pour éveiller d'avantage la fanfare ignoble heurtant ma boîte crânienne pour me punir d'avoir ingéré la veille beaucoup trop d'alcool. Sous une plainte légère de douleur, je posais une main sur mon front moite, sentant le drap blanc retomber sur mon bassin, avant de reposer lourdement ma tête à terre. Des secondes passèrent, atrocement longues, durant lesquelles je dus faire un effort monstre pour me ressaisir et ne plus penser à ces nausées m'assaillant le corps... Cassandra se trouvait dans ma chambre, dans une nudité splendide mais plus qu'explicite : pour autant je ne me souvenais plus de la veille, ou du moins par flash successifs. Me redressant avec peine, je demeurais assis à terre avant de glisser mon regard suspect sur la jolie blonde, le temps de me souvenir de nos délicieux ébats : un bref sourire vicieux se dessina sur mes lèvres avant de s'effacer aussitôt lorsque je m'auto-convainquais de reprendre mes esprits. Cassandra ne devait pas être là, non parce que notre relation était taboue, mais bien parce qu'elle était terminée. Et par ailleurs, était-ce elle ou moi qui avait cédé trop aisément la veille pour nous retrouver ainsi en posture aussi fâcheuse … ? Moi, très certainement. Laissant mes yeux sombres darder la piqure de la seringue que je m'étais infligé la veille, je soupirais alors avant de reprendre d'une voix trop dure voire mauvaise, tel un sifflement mesquin.
« Il s'est passé quoi pour que tu atterrisses ici. Tu as bu hier ? »
Ce n'était guère un reproche ; je m'évertuais seulement de remettre en place toutes les pièces du puzzle. Et malheureusement, malgré tout l'amour que j'avais pour elle, je ne parvenais pas à lui parler autrement qu'avec trop de froideur. Dieu que j'étais trop rancunier, à en bouffer le bonheur que j'aurais du ressentir à la savoir près de moi.
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dédicace à la plus belle, divine et sexy des demoiselles du forum pour mon 1300è message
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- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Mer 3 Mar 2010 - 19:30
Au petit matin, ou peut être était-ce le début de l’après midi, je ne savais pas, une main douce et chaude vint me réveiller en glissant sur ma hanche. Il fallait s’y attendre, ma peau frissonna à ce seul contacte, mais je ne daignai ouvrir les yeux, encore trop endormie pour savoir où j’étais et avec qui. Complètement nue, allongée sur le ventre, j’avais plongé ma tête dans l’oreiller que formaient mes bras pour me cacher de la lumière du jour. J’avais horriblement froid, mais la fatigue avait encore trop raison de moi et m’empêcher d’esquisser ne serait-ce que l’ombre d’un geste. La main qui s’était glissée sur ma taille remonta alors le long de mon dos, et je laissais un grognement mauvais s’échapper de mes lèvres. Je n’aspirais qu’à dormir encore un peu et cette main qui s’aventurait sur mon échine m’empêchait de rejoindre les bras de Morphée. Depuis combien de temps n’avais-je pas passé une nuit aussi douce et tranquille ? Pas de cauchemar, pas de rêves atroces, pas de pleurs ni de larmes en plein milieu de la nuit. Cela faisait des semaines que je n’avais pas vécu cela, m’endormir et ne pas me réveiller jusqu’au matin. Perdue entre conscience et inconscience, je ne savais pas vraiment où j’étais, et je ne voulais pas vraiment le savoir. Pourtant, cette main était d’une tendresse telle que je ne pus me résoudre à me replonger dans mes rêves les plus oniriques, préférant me concentrer sur cette caresse inattendue. Finalement, au bout de quelques minutes qui me semblèrent bien trop courtes, je me résolu enfin à me poser des questions vitales, à commencer par le lieu où je me trouvais et la personne avec qui j’étais. Je n’eu aucun mal à me souvenir. Je n’avais pas bu et ne m’étais pas droguée la veille, aussi, seule la fatigue qui m’assaillait m’empêchait de remettre les pièces du puzzle en place. Encore quelques secondes et enfin, je me souvins. Mon cœur se mit à battre vivement, cognant avec rage contre ma cage thoracique. La main qui se promenait sur mon corps était celle de mon tendre Lust. Notre nuit passionnée me revint en tête par flashs successifs qui m’arrachèrent un sourire amusé. Je peinais néanmoins à comprendre pourquoi Lust caressait mon dos avec tant de douceur… Il ne pouvait pas avoir changé d’avis, il ne pouvait pas vouloir à nouveau de moi. Sans doute ne se souvenait-il même pas de notre nuit et de nos ébats amoureux, et Ciel, que sa tête devait être douloureuse après tout l’alcool ingurgité et la drogue infiltrée dans ses veines. Cette pensée m’arracha un nouveau sourire, provocateur. Il ne devait pas s’avoir qu’il s’agissait de mon corps qu’il caressait à cet instant précis. Sans doute s’imaginait-il que j’étais l’une de ses catins habituelles qu’il pourrait jeter au petit matin. J’étais néanmoins bien décidée à ne pas me faire traiter comme toutes les autres. Qu’il ne m’aime plus était une chose, mais il me restait ma fierté. Je sentais son corps collé au mien, et j’étouffais un petit rire, entre mes bras, lorsque je le sentis frémir et murmurer d’une voix rauque et suave qui m’arracha un frisson délicieux.
« Quelle heure est-il ? »
« ... Je ne sais pas. », susurrais-je de ma voix douce, amusée et câline.
L’effet sembla immédiat. Au moment même où il reconnu ma voix, je le sentais se redresser avec surprise à côté de moi et entendis soudain un bruit sourd. A mon tour, étonnée, je me redressais pour me trouver face à la chambre de Lust qui m’éblouit avec force, si bien que je grognais légèrement et me cachais les yeux d’un bras protecteur. Pivotant doucement la tête vers le sol où se trouvait Lust, je l’observai un instant avant de me rallonger subitement, m’enroulant dans ses draps parfumés. Je lui laisserais le temps d’assimiler le fait qu’il avait passé la nuit avec la femme dont il avait jurer ne plus toucher les courbes, de plus, je n’étais pas d’humeur à me lever et partir déjà et n’aspirais qu’à me prélasser un peu plus dans le lit. Etrangement, alors que j’aurais du être terrorisée à l’idée qu’il nous trouve dans le même lit, j’adoptai une attitude sereine et amusée, tendre et douce, en contradiction à mon comportement de la veille, bestial et animal. Refermant les yeux doucement, j’attendis qu’il se remette du choc qu’il venait de subir. J’entendis son corps de mouvoir sur le sol, mais il ne vint pas me rejoindre dans son lit, comme il fallait s’y attendre. Tournant la tête légèrement, j’entrouvris les yeux avec paresse pour les plonger dans les siens soudain sévères et froids. D’un soupir las, je refermais les yeux. Je ne voulais pas faire face à sa colère grandissante, je ne voulais que dormir. J’étais d’humeur taquine pourtant, et je me promis de ne pas élever la voix, et de simplement le provoquer légèrement. N’ouvrant qu’un seul œil, j’avisais son torse avec envie, en me mordillant la lèvre. Ma nuit n’avait pas suffit, et si suffisait de le voir nu pour que de nouvelles pulsions m’assaillent. Me retenant néanmoins, je glissais doucement pour me retrouver sur le ventre et m’approcher légèrement de Lust, toujours assis par terre. L’observant d’un œil enfantin et amusé, je penchais doucement la tête pour le voir un peu mieux, lorsque sa voix vint résonner à mes oreilles. Elle était mauvaise et froide, ce qui ne fit qu’accentuer le petit sourire en coin qui s’était immiscé sur mes lèvres vermeilles.
« Il s'est passé quoi pour que tu atterrisses ici. Tu as bu hier ? »
Je laissais échapper un petit rire cristallin de ma gorge, avant de rouler à nouveau sur moi-même et me retrouvai sur le dos. M’approchant toujours un peu plus du bord du lit et, par la même occasion de Lust, je laissais ma tête pendre du lit, et mes cheveux effleurer le sol. J’avais une drôle de vision de Lust, que je voyais à l’envers à présent, et je lui adressais un sourire rayonnant et angélique avant de murmurer de ma voix mélodieuse « Bonjour Lust. J’ai bien dormi, merci. Et toi ? ». Je lui adressai un regard lourd de sous entendus à propos de sa politesse dès le réveil. Je détournai mes yeux des siens cependant pour les laisser dévorer le corps de Lust, ses courbes parfaites et muscles saillants. La tête toujours renversée, je relevai finalement les yeux vers lui, avant de reprendre la parole d’une voix suave et douce, moins basse que la sienne cependant.
« Je me suis trompée de porte, je pensais rentrer dans mon appartement et finalement, je me suis retrouvée ici. J’étais tellement fatiguée que j’ai décidé de dormir ici. Et je suis nue parce que j’ai décidé de me mettre au naturisme, tu n’as pas su résister à mon corps de rêve, tu t’es jeté sur moi et nous avons fait l’amour sauvagement. Encore que, je ne suis même pas sûr que tu ais remarqué qu’il s’agissait de moi, je lui adressai un sourire resplendissant, me foutant royalement de lui sans m’en cacher, et je repris finalement. Je n’ai pas bu. Toi oui par contre. Tu t’es drogué aussi. Enfin, je suppose. C’est toujours mieux que des brûlures de cigarettes… »
Mes paroles étaient lourdes de sous entendus, en souvenir à la chose que j’avais eu le plus de mal à digérer, à savoir son automutilation et la marque de brûlure que j’avais trouvé sur son poigné, le jour où il s’était présenté à mon cour. D’un geste souple, je me remettais à l’endroit et croisais son regard avec une lueur de défit dans le mien. Seuls le bas de mes reins et mes jambes étaient cachés par le drap, mais cela ne m’importait guère, je n’avais rien à cacher de mon corps bafoué par de multiples brûlures. Croisant doucement mes bras, je posais mon menton dessus et jetais un vague coup d’œil à mes poignés légèrement bleuis.
« Quelle heure est-il ? »
« ... Je ne sais pas. », susurrais-je de ma voix douce, amusée et câline.
L’effet sembla immédiat. Au moment même où il reconnu ma voix, je le sentais se redresser avec surprise à côté de moi et entendis soudain un bruit sourd. A mon tour, étonnée, je me redressais pour me trouver face à la chambre de Lust qui m’éblouit avec force, si bien que je grognais légèrement et me cachais les yeux d’un bras protecteur. Pivotant doucement la tête vers le sol où se trouvait Lust, je l’observai un instant avant de me rallonger subitement, m’enroulant dans ses draps parfumés. Je lui laisserais le temps d’assimiler le fait qu’il avait passé la nuit avec la femme dont il avait jurer ne plus toucher les courbes, de plus, je n’étais pas d’humeur à me lever et partir déjà et n’aspirais qu’à me prélasser un peu plus dans le lit. Etrangement, alors que j’aurais du être terrorisée à l’idée qu’il nous trouve dans le même lit, j’adoptai une attitude sereine et amusée, tendre et douce, en contradiction à mon comportement de la veille, bestial et animal. Refermant les yeux doucement, j’attendis qu’il se remette du choc qu’il venait de subir. J’entendis son corps de mouvoir sur le sol, mais il ne vint pas me rejoindre dans son lit, comme il fallait s’y attendre. Tournant la tête légèrement, j’entrouvris les yeux avec paresse pour les plonger dans les siens soudain sévères et froids. D’un soupir las, je refermais les yeux. Je ne voulais pas faire face à sa colère grandissante, je ne voulais que dormir. J’étais d’humeur taquine pourtant, et je me promis de ne pas élever la voix, et de simplement le provoquer légèrement. N’ouvrant qu’un seul œil, j’avisais son torse avec envie, en me mordillant la lèvre. Ma nuit n’avait pas suffit, et si suffisait de le voir nu pour que de nouvelles pulsions m’assaillent. Me retenant néanmoins, je glissais doucement pour me retrouver sur le ventre et m’approcher légèrement de Lust, toujours assis par terre. L’observant d’un œil enfantin et amusé, je penchais doucement la tête pour le voir un peu mieux, lorsque sa voix vint résonner à mes oreilles. Elle était mauvaise et froide, ce qui ne fit qu’accentuer le petit sourire en coin qui s’était immiscé sur mes lèvres vermeilles.
« Il s'est passé quoi pour que tu atterrisses ici. Tu as bu hier ? »
Je laissais échapper un petit rire cristallin de ma gorge, avant de rouler à nouveau sur moi-même et me retrouvai sur le dos. M’approchant toujours un peu plus du bord du lit et, par la même occasion de Lust, je laissais ma tête pendre du lit, et mes cheveux effleurer le sol. J’avais une drôle de vision de Lust, que je voyais à l’envers à présent, et je lui adressais un sourire rayonnant et angélique avant de murmurer de ma voix mélodieuse « Bonjour Lust. J’ai bien dormi, merci. Et toi ? ». Je lui adressai un regard lourd de sous entendus à propos de sa politesse dès le réveil. Je détournai mes yeux des siens cependant pour les laisser dévorer le corps de Lust, ses courbes parfaites et muscles saillants. La tête toujours renversée, je relevai finalement les yeux vers lui, avant de reprendre la parole d’une voix suave et douce, moins basse que la sienne cependant.
« Je me suis trompée de porte, je pensais rentrer dans mon appartement et finalement, je me suis retrouvée ici. J’étais tellement fatiguée que j’ai décidé de dormir ici. Et je suis nue parce que j’ai décidé de me mettre au naturisme, tu n’as pas su résister à mon corps de rêve, tu t’es jeté sur moi et nous avons fait l’amour sauvagement. Encore que, je ne suis même pas sûr que tu ais remarqué qu’il s’agissait de moi, je lui adressai un sourire resplendissant, me foutant royalement de lui sans m’en cacher, et je repris finalement. Je n’ai pas bu. Toi oui par contre. Tu t’es drogué aussi. Enfin, je suppose. C’est toujours mieux que des brûlures de cigarettes… »
Mes paroles étaient lourdes de sous entendus, en souvenir à la chose que j’avais eu le plus de mal à digérer, à savoir son automutilation et la marque de brûlure que j’avais trouvé sur son poigné, le jour où il s’était présenté à mon cour. D’un geste souple, je me remettais à l’endroit et croisais son regard avec une lueur de défit dans le mien. Seuls le bas de mes reins et mes jambes étaient cachés par le drap, mais cela ne m’importait guère, je n’avais rien à cacher de mon corps bafoué par de multiples brûlures. Croisant doucement mes bras, je posais mon menton dessus et jetais un vague coup d’œil à mes poignés légèrement bleuis.
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Mer 3 Mar 2010 - 22:36
Mon sang s'était glacé bien trop vite, tout autant que ma voix ; moi qui recherchais plus de chaleur quelques instants auparavant, j'étais devenu un pic de glace rigide et dur. Mes prunelles fauves posées sur mon ancienne amante, je cachais ma surprise déconvenue par un peu trop de venin, tentant de ne pas penser à ces horribles nausées nouant mon estomac ni même ce brouhaha industriel résonnant avec trop de force dans mon esprit embrumé. Le mal de crâne se mua en un écho irrégulier ; je m'entendais parler trop fort quand en vérité je ne faisais que murmurer trop bassement, et chaque bruissement devenait pour moi un calvaire insoutenable. Ce mal être désagréable n'était alors amplifié que par la présence de Cassandra, car à la voir si belle je m'en retrouvais à la haïr avec trop de ferveur, autant que de ressentir l'effervescence d'un amour brusque et transi. Trop de questions vinrent alors m'assaillir, profilées si rapidement en mon esprit trouble que je ne parvenais à en dégager une seule ; tentant alors de me remémorer toutes mes aventures de la veille, je dus me rendre à cette évidence : mon sens du détail ne me laissait qu'une issue ; ivre et drogué je m'en étais pris à Cassandra, qui néanmoins ne paraissait guère aussi surprise que moi. Au contraire rayonnante et provocatrice, elle me darda de son sourire radieux, cachant des vérités que je n'avais pas : elle se remémorait entièrement de la veille, quand moi n'en percevais que de brèves bribes. Que lui avais-je dit, que lui avais-je fait, avais-je été trop tendre, m'étais-je trop confessé, lui avais-je livré quelconque faiblesse qui aurait pu être sa figure de proue... A la voir si confiante quand moi ne baignais que dans le trouble, je durcis mon regard qui se fit dangereusement ténébreux bien que je devais me rendre à l'évidence ; c'était elle, qui était en position de force. Serrant dès lors la mâchoire comme tic ultime de frustration, je ne lui laissais guère le délice de voir sur mon visage cette moue désagréable intrinsèque à tout lendemain baignant dans trop d'alcool de la veille, ne souhaitant alors pas lui montrer explicitement qu'en l'instant même je ressentais les désagréments de l'ivresse avortée, je tentais de rester de marbre bien que mon regard sombre ne me trahissait pas. Je cherchais, deséspérement, je cherchais à me souvenir de la veille quand les flash successifs ne me rappelèrent que gémissements et gestes brusques mais voluptueux. Je secouais alors doucement la tête, posant mes prunelles perdues et pensives au sol dans un éclat absent et terne : j'avais déconné... Beaucoup trop cette fois. Je m'étais laissé allé dans les bras de celle pour qui j'avais juré avoir répugnance à toucher, peut-être même lui avais-je susurré des mots tendres, comble de ma fierté écorchée. Immobile et toujours à terre, je l'entendais se mouvoir habilement sous le froissement de mes draps, pouvant sentir le parfum sucré de son allégresse, et celui plus amer de ma défaite. Ne daignant dès lors redresser mon regard vers Cassandra que lorsque cette dernière éleva sa voix cristalline, j'eus un mouvement de recul bref lorsque je l'aperçus alors si proche de moi. Et non pas que son corps de déesse me répugnait au contraire, mais ma mauvaise foi ainsi que ma fierté me poussaient à me comporter tel un loup menacé ; j'allais mordre si elle se montrait trop provocante.
« Bonjour Lust. J’ai bien dormi, merci. Et toi ? » Assombrissant un peu plus mon regard, je devais très certainement paraître prince noir de par mes cheveux couleur corbeau en bataille ainsi que de mes prunelles impétueuses et agressives... Pour autant au vu de ma position de faiblesse puisque la belle possédait l'avantage d'en savoir bien plus, je ne pouvais guère me montrer véritablement menaçant, sinon tranchant. « Je me suis trompée de porte, je pensais rentrer dans mon appartement et finalement, je me suis retrouvée ici. J’étais tellement fatiguée que j’ai décidé de dormir ici. Et je suis nue parce que j’ai décidé de me mettre au naturisme, tu n’as pas su résister à mon corps de rêve, tu t’es jeté sur moi et nous avons fait l’amour sauvagement. » Mes rétines ambrées se posèrent dès lors sur les poignets légèrement bleutés de la jolie blonde ; mon sens du détail me ramena alors à quelques images de la veille : des soupirs, des coups de reins brûlants, des cambrures équivoques et mes mains se faisant geôlières. D'un geste instinctif, je posais une main sur mon omoplate saillante, sentant sous mes doigts curieux un sillage tracé par des ongles fins. « Encore que, je ne suis même pas sûr que tu ais remarqué qu’il s’agissait de moi. Je n’ai pas bu. Toi oui par contre. Tu t’es drogué aussi. Enfin, je suppose. C’est toujours mieux que des brûlures de cigarettes… »
Elle se redressa alors, me snobant dans toute sa superbe par l'ironie de ses propos illustrés par les tâches cendrées qu'elle offrait à ma vue. Celles qu'étrangement j'avais tant aimées mais qui la hantaient encore. Décidé à me ressaisir, je luttais contre mon mal de crâne incessant pour récupérer mon arrogance naturelle et agaçante, aussi je me mis à siffler avec beaucoup trop de froideur :
« Arrête de te foutre de moi, et dégage d'ici. »
La tension se faisait palpable, du moins de ma part, lorsque de mes yeux agressifs je lui lançais quelques éclairs mauvais et claquants. Ne daignant pas la quitter de mon regard mauvais, je me levais alors sans me soucier de ma nudité, finissant néanmoins par lui tourner le dos afin de me diriger vers mon armoire ; d'un geste vif guidé par ma colère, j'empoignais un sous-vêtement et un jean que j'enfilais aussitôt, malgré les désagréables heurts intérieurs et nauséeux de ma boîte crânienne. La douche attendrait que la demoiselle s'en aille, car blessé dans mon amour propre de par son attitude provocatrice, je ne désirais plus que de la voir partir. Ce fut donc vêtu de mon simple jean que je repassais devant le lit sans m'arrêter, me dirigeant vers mon bureau duquel j'ouvris un tiroir d'un geste sec. Mes petites habitudes quotidiennes – osais-je dire matinales, bien que j'ignorais totalement l'heure qu'il était – reprirent le dessus lorsque d'une main guidée par l'automatisme de mes pensées, j'en sortis d'abord un paquet de Lucky avant de le dérober d'une cigarette finissant au coin de mes lèvres blêmes.
« Si tu étais sobre hier, pourquoi tu es restée... » lançais-je sèchement avant d'allumer ma cigarette, tournant le dos à la belle Cassandra. Balançant dès lors mon briquet sur le bureau de bois, je recrachais un nuage de fumée avant d'ouvrir la fenêtre qui laissa entrer un souffle frais et libérateur. « On profite de ses élèves, maintenant ? » continuais-je alors avant de fouiller de nouveau le tiroir et d'en sortir une boîte de médicaments, celle-là même que j'avais cherché inconscient la veille, ivre et drogué.
Portant la boîte à mon regard fauve, mon esprit de petit génie bien que nauséeux, enchaîna sur trop de pensées s'activant automatiquement, comme j'avisais la boîte de pilules : la mescaline ; effet pharmacologique indéniable dont la molécule chimique se rapproche de l'adrénaline voire des amphétamines, ce qui en fait à haute dose une drogue pouvant entraîner la dépression respiratoire... Je secouais alors la tête avant de reposer mes prunelles noisettes vers le tiroir, attirées par une lueur dorée. Saisissant l'anneau que je reconnus comme étant celui de notre mariage à peine vraiment vécu, j'eus un pincement au coeur que je me cachais bien de montrer ; au contraire distant et trop sec face à la femme que j'aimais de trop, je semblais vouloir lui faire payer sa provocation, quand bien même un instant de plus dans ses bras m'aurait terriblement comblé.
« C'est à toi. » fis-je alors, la cigarette toujours au coin des lèvres, avant de lancer l'anneau d'or sur le lit. « J'exige un retour, j'y tiens. »
Le sous-entendu était alors clair : je désirais mon anneau d'argent en retour, quoiqu'elle en dise. Lui offrant alors un dernier regard agressif, j'emportais avec moi la boîte de médicaments pour me diriger dans la salle de bain et la ranger ainsi dans l'armoire à pharmacie, là où était sa place. De la salle d'eau résonna de nouveau ma voix inquisitrice demandant une nouvelle fois son départ.
« Tu n'as rien à faire ici, sors de ma chambre. »
Et mes bras de se poser tendus sur le lavabos de faïence, comme mon regard perdu accrocha le reflet me miroitant un junkie étrangement trouble, un peu trop pâle également, une cigarette au coin des lèvres pour mieux taire son palpitant meurtri par un peu trop de fumée. Pourquoi tant de haine, quand l'amour n'était pas mort et que l'ivresse avait parlé pour moi : je lui avais fait l'amour parce que je la voulais encore. Elle, et simplement elle. Une connerie de trop, Whitaker...
« Bonjour Lust. J’ai bien dormi, merci. Et toi ? » Assombrissant un peu plus mon regard, je devais très certainement paraître prince noir de par mes cheveux couleur corbeau en bataille ainsi que de mes prunelles impétueuses et agressives... Pour autant au vu de ma position de faiblesse puisque la belle possédait l'avantage d'en savoir bien plus, je ne pouvais guère me montrer véritablement menaçant, sinon tranchant. « Je me suis trompée de porte, je pensais rentrer dans mon appartement et finalement, je me suis retrouvée ici. J’étais tellement fatiguée que j’ai décidé de dormir ici. Et je suis nue parce que j’ai décidé de me mettre au naturisme, tu n’as pas su résister à mon corps de rêve, tu t’es jeté sur moi et nous avons fait l’amour sauvagement. » Mes rétines ambrées se posèrent dès lors sur les poignets légèrement bleutés de la jolie blonde ; mon sens du détail me ramena alors à quelques images de la veille : des soupirs, des coups de reins brûlants, des cambrures équivoques et mes mains se faisant geôlières. D'un geste instinctif, je posais une main sur mon omoplate saillante, sentant sous mes doigts curieux un sillage tracé par des ongles fins. « Encore que, je ne suis même pas sûr que tu ais remarqué qu’il s’agissait de moi. Je n’ai pas bu. Toi oui par contre. Tu t’es drogué aussi. Enfin, je suppose. C’est toujours mieux que des brûlures de cigarettes… »
Elle se redressa alors, me snobant dans toute sa superbe par l'ironie de ses propos illustrés par les tâches cendrées qu'elle offrait à ma vue. Celles qu'étrangement j'avais tant aimées mais qui la hantaient encore. Décidé à me ressaisir, je luttais contre mon mal de crâne incessant pour récupérer mon arrogance naturelle et agaçante, aussi je me mis à siffler avec beaucoup trop de froideur :
« Arrête de te foutre de moi, et dégage d'ici. »
La tension se faisait palpable, du moins de ma part, lorsque de mes yeux agressifs je lui lançais quelques éclairs mauvais et claquants. Ne daignant pas la quitter de mon regard mauvais, je me levais alors sans me soucier de ma nudité, finissant néanmoins par lui tourner le dos afin de me diriger vers mon armoire ; d'un geste vif guidé par ma colère, j'empoignais un sous-vêtement et un jean que j'enfilais aussitôt, malgré les désagréables heurts intérieurs et nauséeux de ma boîte crânienne. La douche attendrait que la demoiselle s'en aille, car blessé dans mon amour propre de par son attitude provocatrice, je ne désirais plus que de la voir partir. Ce fut donc vêtu de mon simple jean que je repassais devant le lit sans m'arrêter, me dirigeant vers mon bureau duquel j'ouvris un tiroir d'un geste sec. Mes petites habitudes quotidiennes – osais-je dire matinales, bien que j'ignorais totalement l'heure qu'il était – reprirent le dessus lorsque d'une main guidée par l'automatisme de mes pensées, j'en sortis d'abord un paquet de Lucky avant de le dérober d'une cigarette finissant au coin de mes lèvres blêmes.
« Si tu étais sobre hier, pourquoi tu es restée... » lançais-je sèchement avant d'allumer ma cigarette, tournant le dos à la belle Cassandra. Balançant dès lors mon briquet sur le bureau de bois, je recrachais un nuage de fumée avant d'ouvrir la fenêtre qui laissa entrer un souffle frais et libérateur. « On profite de ses élèves, maintenant ? » continuais-je alors avant de fouiller de nouveau le tiroir et d'en sortir une boîte de médicaments, celle-là même que j'avais cherché inconscient la veille, ivre et drogué.
Portant la boîte à mon regard fauve, mon esprit de petit génie bien que nauséeux, enchaîna sur trop de pensées s'activant automatiquement, comme j'avisais la boîte de pilules : la mescaline ; effet pharmacologique indéniable dont la molécule chimique se rapproche de l'adrénaline voire des amphétamines, ce qui en fait à haute dose une drogue pouvant entraîner la dépression respiratoire... Je secouais alors la tête avant de reposer mes prunelles noisettes vers le tiroir, attirées par une lueur dorée. Saisissant l'anneau que je reconnus comme étant celui de notre mariage à peine vraiment vécu, j'eus un pincement au coeur que je me cachais bien de montrer ; au contraire distant et trop sec face à la femme que j'aimais de trop, je semblais vouloir lui faire payer sa provocation, quand bien même un instant de plus dans ses bras m'aurait terriblement comblé.
« C'est à toi. » fis-je alors, la cigarette toujours au coin des lèvres, avant de lancer l'anneau d'or sur le lit. « J'exige un retour, j'y tiens. »
Le sous-entendu était alors clair : je désirais mon anneau d'argent en retour, quoiqu'elle en dise. Lui offrant alors un dernier regard agressif, j'emportais avec moi la boîte de médicaments pour me diriger dans la salle de bain et la ranger ainsi dans l'armoire à pharmacie, là où était sa place. De la salle d'eau résonna de nouveau ma voix inquisitrice demandant une nouvelle fois son départ.
« Tu n'as rien à faire ici, sors de ma chambre. »
Et mes bras de se poser tendus sur le lavabos de faïence, comme mon regard perdu accrocha le reflet me miroitant un junkie étrangement trouble, un peu trop pâle également, une cigarette au coin des lèvres pour mieux taire son palpitant meurtri par un peu trop de fumée. Pourquoi tant de haine, quand l'amour n'était pas mort et que l'ivresse avait parlé pour moi : je lui avais fait l'amour parce que je la voulais encore. Elle, et simplement elle. Une connerie de trop, Whitaker...
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Jeu 4 Mar 2010 - 0:33
Avec tout l’alcool et la drogue qui était passé dans son sang hier soir, j’étais prête à parier mon âme qu’il avait l’horrible impression que sa tête était sur le point d’exploser. J’aurais parié beaucoup aussi sur le fait qu’il n’avait quasiment aucun souvenir de notre nuit passée, ce qui n’était qu’à mon avantage. Pourtant, si j’avais cette lueur provocatrice dans mes pupilles, je n’avais pas envie de lui mentir, de lui raconter des choses absolument fausses. Bien sûr, j’aurais pu lui raconter qu’il m’avait susurré les mots les plus doux, mais c’était faux, aucun mot doux ne s’était échappé de la barrière de ses lèvres vermeilles, ses yeux même n’avaient été que trop peu amoureux au profit d’une bestialité trop passionnée. Bien sûr, j’avais aimé sa façon brutale de me faire l’amour, c’était paradoxal, venant d’une femme comme moi que l’on associait à la douceur, mais tout était différent avec Lust, et je n’avais jamais autant pris de plaisir que cette nuit là. Toujours allongée sur son lit, de tout mon long, prenant mes aises comme jamais, je l’observai un instant d’un regard rieur, tandis que lui-même arborait un air sévère et froid qui contrasté absolument avec les idées peu chastes et torrides qu’il m’inspirait. Que m’arrivait-il ? Pourquoi étais-je si confiante ? Je ne le savais pas moi-même. J’avais cette étrange sensation de bien être. Pour la première fois depuis des semaines, je me sentais bien dans mon corps. Peut être était-ce parce qu’il m’avait désiré, alors que je croyais qu’il s’était détourné de moi par lassitude. Je n’avais pas le corps bien formé des jeunes femmes d’une vingtaine d’année. D’une imperfection à toute épreuve, des dizaines de tâches brunâtres recouvraient mon corps meurtri, mais tout cela n’était rien face aux plaies que mon cœur encaissait depuis des semaines, depuis notre rupture. Ne détournant pas mon regard du visage sublime de Lust, je l’entendis vaguement me murmurer avec froideur :
« Arrête de te foutre de moi, et dégage d'ici. »
Mon regard taquin se mua en un dixième de seconde en un regard assassin. Il osait me mettre dehors, comme toutes les autres ? Me jeter sans un seul regard, après m’avoir fait l’amour toute la nuit ? Je m’y refusais. Je n’étais pas comme toutes les autres. Il m’avait aimé, et même s’il ne m’aimait plus, il devait s’en souvenir. Par pur désir de provocation, je ne bougeai pas d’un cil, m’affaissant même un peu plus encore sur le matelas, m’étirant avec grâce à la manière d’un félin. D’un geste brusque il se leva alors et regagna son armoire où il sortit un de quoi se vêtir. Un sous vêtement et un jean que je l’observai enfiler d’un air pensif. Pourquoi fallait-il qu’il se rhabille ? Merlin soit loué, il laissait à mes yeux la joie de dévorer les courbes de son dos, parcourant son échine du regard, remontant les yeux jusqu’à ses omoplates splendides et sa nuque partiellement recouverte de ses cheveux. Qu’il était beau. Jamais homme ne m’avait fait tant d’effet, aussi bien physiquement que moralement. Ses mots me blessaient plus que s’il avait s’agit d’un autre que lui, quant à son corps, il était loin de me laisser indifférente, et animait au contraire la flamme du désir qui flambait en moi à chaque fois que je me trouvais dans la même pièce que lui. Roulant légèrement sur moi-même, je suivis de mes yeux d’azur chacun de ses mouvements avec un intérêt inquiétant. D’un pas rapide, il passa devant le lit sans même me jeter un coup d’œil et se dirigea vers son bureau où il ouvrit un tiroir dont je ne pus voir le contenu. Je retins mon souffle un instant, inquiète de ce qu’il allait en sortir. J’avais peur que ce ne soit une seringue qu’il se serait planté dans le bras, sous mes yeux. Il était hors de question que j’assiste à sa mort lente, et encore moins que je succombe à la tentation de m’injecter à mon tour une petite dose d’héroïne. D’une main habile cependant, il n’en ressorti qu’un paquet de cigarette, et d’un briquet. Il s’en glissa une entre les lèvres et l’alluma d’un geste expert, avant d’ouvrir la fenêtre et de laisser l’air frais s’engouffrer dans la chambre. La chair de poule vint s’accaparer de mon épiderme, et d’un geste rageur je remontai les draps sur mon corps, m’installant confortablement, adossée aux oreillers d’un air absent.
« Si tu étais sobre hier, pourquoi tu es restée... » me lança-t-il d’une sècheresse qui m’écorcha le cœur. Je n’en montrais rien cependant. Que répondre a une question à la quelle il connaissait déjà la réponse ? Il savait que si j’étais restée, c’était par amour, par envie, par désir. Comment résister à l’homme qu’on aime ? Même sans réciprocité, il m’était impossible de l’oublier. Je l’aimais à en crever, je l’avais dans la peau, et mon cœur, autant que mon corps, ne réclamait que la présence de mon beau brun. Je l’observai d’un œil serein recracher la fumée de sa cigarette, qui ne manqua pas de chatouiller mes narines de son parfum âcre et pourtant tant apprécié. Je lui en aurais bien pris une, si j’avais la certitude qu’il m’en aurait donné. Mais cela faisait bien longtemps que j’avais arrêté de fumer, et en griller une, ce jour là, réduirait à néant tous les efforts que j’avais fournis jusque là. « On profite de ses élèves, maintenant ? » poursuivit-il en sortant une boîte de médicaments du même tiroir. Je le regardai d’un air navré et désolé qui ne faisait que le provoquer un peu. Etait-il obligé de me lancer des mots si aiguisés en plein cœur ? Me redressant sur son lit, passant une main dans mes cheveux d’un air là, je reposais mon regard sur lui avant de soupirer avec ironie.
« Seulement des élèves ivres et drogués. Ce n’est vraiment pas de chance que se soit tombé sur toi. Avec toute la résistance dont tu as fais preuve, j’ai vraiment pris mon pied. »
Je lui adressais un sourire rayonnant, en laissant mes yeux le toiser de haut en bas d’un air entendu. M’attardant sans réserve sur son torse magnifiquement modelé et ses épaules imposantes et divines, je relevais les yeux vers les siens avec défit. Il se souvenait sans doute de quelques petites choses sur notre nuit, quand je m’en souvenais dans son intégralité. Il ne s’était pas montré résistant cependant, et je n’avais aucun remord à avoir passé une nuit torride avec l’homme que j’aimais. Lui-même ne s’intéressait que très peu à moi, maintenant qu’il était tout à fait sobre, ce qui conforta ma théorie sur le fait qu’il ne m’aimait plus. Bien trop occupé à observer sa boîte de pilules, je détournai mes yeux océans sur la fenêtre ouverte, avisant d’un œil calme et doux un oiseau qui prenait son envole. « C'est à toi. » je levais mes yeux intrigués vers lui, lorsque je vis un petit objet attirer sur le drap froissé. Surprise, je penchais légèrement en avant pour prendre le petit anneau doré entre mes doigts. Le levant devant mes yeux, j’y jetai un coup d’œil étonné. Il l’avait gardé ? J’étais persuadé qu’il l’avait jeté, le jour de notre rupture. Je me souvenais vaguement le soir où j’avais créé ce bijou à partir d’une de mes mèches de cheveux, et lui avais passé au doigt, le soir de notre mariage alcoolisé. D’un geste naturel, j’enfilais le bijou à mon annuaire gauche, avant de relever les yeux vers lui et de lui adresser un sourire innocent. « J'exige un retour, j'y tiens. », je laissais s’échapper un rire jaune de ma gorge, en hochant la tête négativement. Non, certainement pas, il ne récupèrerait pas sa bague. Je la conservai dans un petit écrin de velours, soigneusement rangé dans mon appartement, et jamais je n’avais prévu de le lui rendre. En couple ou non, il m’avait fait ce cadeau, et je m’accrochais bien trop à ce petit objet d’argent pour le redonner à son propriétaire légitime. Lui adressant un sourire doux et joyeux, je murmurai avec sérénité, pour ne pas accentuer son mal de tête.
« Certainement pas. En plus d’abuser de mes élèves, je les vole. Quel vilain professeur je fais, vraiment. Tu ne pensais pas à ton anneau, cette nuit… »
Il m’adressa un ultime coup d’œil avant de quitter la chambre pour gagner la salle de bain, où je l’entendis ouvrir l’un de ses tiroirs. Intriguée, j’entendis une nouvelle fois sa voix froide et sévère s’élever « Tu n'as rien à faire ici, sors de ma chambre. ». Bien décidée à ne pas quitter cette chambre, je me levai du lit doucement, et m’enveloppai de son drap, le nouant juste au dessus de ma poitrine, laissant une sorte de grande traine derrière moi. Je m’approchai d’un pas léger vers la salle d’eau, où je trouvais mon Lust appuyé sur le lavabo, la cigarette au bord des lèvres. D’un geste tranquille, je m’adossais à la porte et l’observais, silencieuse. J’aimais le provoquer, le faire sortir de ses gongs. Même lorsque nous étions encore en couple, nous nous testions, sans aucune limite, par amour de l’autre et du défi. Je ne devais pas aller trop loin cependant, et mon cœur s’était déjà remis à saigner abondamment. Voulait-il vraiment reprendre sa bague ? Ou était-ce plus pour m’embêter que pour autre chose ? Sans doute l’objet avait une valeur sentimentale que je ne lui connaissais pas. D’une voix timide je murmurai doucement.
« Tu veux vraiment la récupérer ? »
Ma voix s’était faite triste, telle une supplication.
« C’est tout ce qu’il me reste de toi… »
Je ne voulais pas qu’il ait pitié, ni qu’il se moque de moi. Mais je n’avais jamais eu de secret pour lui, et il devait savoir ce que représentait l’anneau pour moi. D’un geste doux, je m’approchai de lui et retirai doucement la cigarette qui avait entre les lèvres, avant de la porter à mes propres lèvres et d’y aspirer une bouffé de fumée. Je fermais les yeux à ce contact qui me rappelait tant de choses, avant de les rouvrir et de lui tendre à nouveau sa cigarette.
« Arrête de te foutre de moi, et dégage d'ici. »
Mon regard taquin se mua en un dixième de seconde en un regard assassin. Il osait me mettre dehors, comme toutes les autres ? Me jeter sans un seul regard, après m’avoir fait l’amour toute la nuit ? Je m’y refusais. Je n’étais pas comme toutes les autres. Il m’avait aimé, et même s’il ne m’aimait plus, il devait s’en souvenir. Par pur désir de provocation, je ne bougeai pas d’un cil, m’affaissant même un peu plus encore sur le matelas, m’étirant avec grâce à la manière d’un félin. D’un geste brusque il se leva alors et regagna son armoire où il sortit un de quoi se vêtir. Un sous vêtement et un jean que je l’observai enfiler d’un air pensif. Pourquoi fallait-il qu’il se rhabille ? Merlin soit loué, il laissait à mes yeux la joie de dévorer les courbes de son dos, parcourant son échine du regard, remontant les yeux jusqu’à ses omoplates splendides et sa nuque partiellement recouverte de ses cheveux. Qu’il était beau. Jamais homme ne m’avait fait tant d’effet, aussi bien physiquement que moralement. Ses mots me blessaient plus que s’il avait s’agit d’un autre que lui, quant à son corps, il était loin de me laisser indifférente, et animait au contraire la flamme du désir qui flambait en moi à chaque fois que je me trouvais dans la même pièce que lui. Roulant légèrement sur moi-même, je suivis de mes yeux d’azur chacun de ses mouvements avec un intérêt inquiétant. D’un pas rapide, il passa devant le lit sans même me jeter un coup d’œil et se dirigea vers son bureau où il ouvrit un tiroir dont je ne pus voir le contenu. Je retins mon souffle un instant, inquiète de ce qu’il allait en sortir. J’avais peur que ce ne soit une seringue qu’il se serait planté dans le bras, sous mes yeux. Il était hors de question que j’assiste à sa mort lente, et encore moins que je succombe à la tentation de m’injecter à mon tour une petite dose d’héroïne. D’une main habile cependant, il n’en ressorti qu’un paquet de cigarette, et d’un briquet. Il s’en glissa une entre les lèvres et l’alluma d’un geste expert, avant d’ouvrir la fenêtre et de laisser l’air frais s’engouffrer dans la chambre. La chair de poule vint s’accaparer de mon épiderme, et d’un geste rageur je remontai les draps sur mon corps, m’installant confortablement, adossée aux oreillers d’un air absent.
« Si tu étais sobre hier, pourquoi tu es restée... » me lança-t-il d’une sècheresse qui m’écorcha le cœur. Je n’en montrais rien cependant. Que répondre a une question à la quelle il connaissait déjà la réponse ? Il savait que si j’étais restée, c’était par amour, par envie, par désir. Comment résister à l’homme qu’on aime ? Même sans réciprocité, il m’était impossible de l’oublier. Je l’aimais à en crever, je l’avais dans la peau, et mon cœur, autant que mon corps, ne réclamait que la présence de mon beau brun. Je l’observai d’un œil serein recracher la fumée de sa cigarette, qui ne manqua pas de chatouiller mes narines de son parfum âcre et pourtant tant apprécié. Je lui en aurais bien pris une, si j’avais la certitude qu’il m’en aurait donné. Mais cela faisait bien longtemps que j’avais arrêté de fumer, et en griller une, ce jour là, réduirait à néant tous les efforts que j’avais fournis jusque là. « On profite de ses élèves, maintenant ? » poursuivit-il en sortant une boîte de médicaments du même tiroir. Je le regardai d’un air navré et désolé qui ne faisait que le provoquer un peu. Etait-il obligé de me lancer des mots si aiguisés en plein cœur ? Me redressant sur son lit, passant une main dans mes cheveux d’un air là, je reposais mon regard sur lui avant de soupirer avec ironie.
« Seulement des élèves ivres et drogués. Ce n’est vraiment pas de chance que se soit tombé sur toi. Avec toute la résistance dont tu as fais preuve, j’ai vraiment pris mon pied. »
Je lui adressais un sourire rayonnant, en laissant mes yeux le toiser de haut en bas d’un air entendu. M’attardant sans réserve sur son torse magnifiquement modelé et ses épaules imposantes et divines, je relevais les yeux vers les siens avec défit. Il se souvenait sans doute de quelques petites choses sur notre nuit, quand je m’en souvenais dans son intégralité. Il ne s’était pas montré résistant cependant, et je n’avais aucun remord à avoir passé une nuit torride avec l’homme que j’aimais. Lui-même ne s’intéressait que très peu à moi, maintenant qu’il était tout à fait sobre, ce qui conforta ma théorie sur le fait qu’il ne m’aimait plus. Bien trop occupé à observer sa boîte de pilules, je détournai mes yeux océans sur la fenêtre ouverte, avisant d’un œil calme et doux un oiseau qui prenait son envole. « C'est à toi. » je levais mes yeux intrigués vers lui, lorsque je vis un petit objet attirer sur le drap froissé. Surprise, je penchais légèrement en avant pour prendre le petit anneau doré entre mes doigts. Le levant devant mes yeux, j’y jetai un coup d’œil étonné. Il l’avait gardé ? J’étais persuadé qu’il l’avait jeté, le jour de notre rupture. Je me souvenais vaguement le soir où j’avais créé ce bijou à partir d’une de mes mèches de cheveux, et lui avais passé au doigt, le soir de notre mariage alcoolisé. D’un geste naturel, j’enfilais le bijou à mon annuaire gauche, avant de relever les yeux vers lui et de lui adresser un sourire innocent. « J'exige un retour, j'y tiens. », je laissais s’échapper un rire jaune de ma gorge, en hochant la tête négativement. Non, certainement pas, il ne récupèrerait pas sa bague. Je la conservai dans un petit écrin de velours, soigneusement rangé dans mon appartement, et jamais je n’avais prévu de le lui rendre. En couple ou non, il m’avait fait ce cadeau, et je m’accrochais bien trop à ce petit objet d’argent pour le redonner à son propriétaire légitime. Lui adressant un sourire doux et joyeux, je murmurai avec sérénité, pour ne pas accentuer son mal de tête.
« Certainement pas. En plus d’abuser de mes élèves, je les vole. Quel vilain professeur je fais, vraiment. Tu ne pensais pas à ton anneau, cette nuit… »
Il m’adressa un ultime coup d’œil avant de quitter la chambre pour gagner la salle de bain, où je l’entendis ouvrir l’un de ses tiroirs. Intriguée, j’entendis une nouvelle fois sa voix froide et sévère s’élever « Tu n'as rien à faire ici, sors de ma chambre. ». Bien décidée à ne pas quitter cette chambre, je me levai du lit doucement, et m’enveloppai de son drap, le nouant juste au dessus de ma poitrine, laissant une sorte de grande traine derrière moi. Je m’approchai d’un pas léger vers la salle d’eau, où je trouvais mon Lust appuyé sur le lavabo, la cigarette au bord des lèvres. D’un geste tranquille, je m’adossais à la porte et l’observais, silencieuse. J’aimais le provoquer, le faire sortir de ses gongs. Même lorsque nous étions encore en couple, nous nous testions, sans aucune limite, par amour de l’autre et du défi. Je ne devais pas aller trop loin cependant, et mon cœur s’était déjà remis à saigner abondamment. Voulait-il vraiment reprendre sa bague ? Ou était-ce plus pour m’embêter que pour autre chose ? Sans doute l’objet avait une valeur sentimentale que je ne lui connaissais pas. D’une voix timide je murmurai doucement.
« Tu veux vraiment la récupérer ? »
Ma voix s’était faite triste, telle une supplication.
« C’est tout ce qu’il me reste de toi… »
Je ne voulais pas qu’il ait pitié, ni qu’il se moque de moi. Mais je n’avais jamais eu de secret pour lui, et il devait savoir ce que représentait l’anneau pour moi. D’un geste doux, je m’approchai de lui et retirai doucement la cigarette qui avait entre les lèvres, avant de la porter à mes propres lèvres et d’y aspirer une bouffé de fumée. Je fermais les yeux à ce contact qui me rappelait tant de choses, avant de les rouvrir et de lui tendre à nouveau sa cigarette.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Jeu 4 Mar 2010 - 19:03
Ses sourires radieux et ses mots provocateurs ne m'atteignirent plus d'avantage, là où l'impulsion de ma colère farouche aurait voulu au contraire qu'elle ne me fasse exploser d'une rage amère, l'indifférence prônait en mon sang. Sans doute parce que les contre coups désagréables de l'alcool me donnaient un mal de crâne tel que je n'avais guère la force de me faire brutal et de mauvaise foi : plus je me préservais d'imploser d'une colère noire, et moins la migraine viendrait se faire perfide. Pire encore, Cassandra était en position de force, ce qui en somme changeait ma stratégie : faire profil bas tout en se faisant venin, mais éviter d'attaquer sur les flancs inconnus. Blesser à petit feu pour mieux meurtrir, mais éviter l'offensive de plein fouet, pour ne pas perdre face, telle était ma position adaptée, avec toute la subtilité d'un chef de guerre prenant conscience de ses faiblesses. Car l'avantage de la jolie blonde n'était pas à sous-estimer ; peut-être que d'un geste, d'une parole ou d'un regard de la veille, même sous substances hallucinogènes, je m'étais vendu pour un fait ou pour un autre,ce qui m'empêchait de me rendre complètement venimeux à son encontre. Préférant me faire réfléchi malgré la provocation de Cassandra faisant bouillir mon sang en mes veines, je passais devant elle sans même relever ses paroles, déterminé de toute évidence à ne jamais vraiment les prendre pour véritables. La seule réplique qui vraiment faillit en l'instant faire détourner mon regard assassin sur ses courbes gracieusement affalées sur mon lit, telle une féline prenant ses aises, fut celle qui me remonta à quelques souvenirs : « Quel vilain professeur je fais, vraiment... » Des paroles provocantes qui auraient pu être anodines mais qui pour moi ne l'étaient pas, me rappelant ce matin passé dans une chambre d'hôtel miteuses, où nous avions pris conscience de notre mariage consommé... Me dirigeant vers la salle de bain sans répliquer à ses mots teintés d'arrogance, je réitérais finalement mon ordre sec de la voir partir, avant de me poster face au lavabo de faïence, dans l'espoir vain peut-être que mon reflet dénaturé ne m'apporte quelconque réponse. Fermant un instant les yeux, je ne tentais plus de reconstituer le puzzle trouble de la nuit précédente, mais bien de retrouver mes esprits quant à l'erreur faite la veille : si encore je l'avais fait étant sobre, les conséquences auraient été plus claires... Mais ivre et drogué, je savais que je pouvais mettre mon envie lubrique de l'avoir mise dans mes draps sur le compte de mon subconscient qui l'avait trop fortement désirée, fait que je tentais ce matin de renier. Cassandra néanmoins ne tarda pas à me rejoindre, le bruissement des draps qu'elle tenait telle une traîne de fortune derrière elle me faisant rouvrir les yeux sur sa silhouette alors postée à la porte de la pièce étroite.
« Tu veux vraiment la récupérer ? » fit-elle d'une voix vacillante comme je tournais mes prunelles ambrées vers elle. « C’est tout ce qu’il me reste de toi… »
Et de sa main blanche et délicate, elle avança son bras de divine martyr pour mieux venir ôter de mes lèvres ma cigarette se consumant presque seule. Je me redressais dès lors dans un soupir froid, perdu dans mes propres pensées et dans l'absurde de cette situation incongrue, comme elle me retendis le rouleau de nicotine non sans avoir avalé délicieusement une fumée grisâtre au préalable... J'ignorais même qu'elle fumait ; au final j'ignorais beaucoup de choses de Cassandra. Fait qui ne me fit guère culpabiliser puisque ce simple constat était d'une réciprocité affligeante. Calant de nouveau la cigarette au coin de mes lèvres non sans la toiser d'une neutralité étonnante, j'aspirais un tourbillon grisâtre qui vint envenimer mes poumons dans une plénitude paradoxale, tandis que mes yeux observateurs s'attardaient sur ses traits laiteux. Les courbes parfaites de ses épaules se fondaient dans la volupté du drap blanc, et mon regard quémandeur affamé de beauté ne demandait plus qu'à dénouer ce tissus outrageux dissimulant la fertilité de sa poitrine. Ses tâches brunâtres me rappelaient avec amertume à notre première nuit chaste, tandis que de sa voix presque suppliante elle en revendiquait à notre idylle défunte. « C'est tout ce qu'il me reste de toi... ». Je ne savais quoi répondre, ni même qu'en penser ; ma simple réaction fut invisible à l'oeil nu car mon palpitant s'emballa alors l'espace de quelques secondes malgré l'impassibilité de glace des traits de mon visage. Mes yeux fauves s'attardèrent sur l'alliance dorée qu'elle avait remis à son annulaire par provocation, avant de remonter sèchement vers son divin visage. Ma voix néanmoins, timbre de miel et de musc suave, avait perdu de son agressivité au profit d'un murmure presqu'inquisiteur et déçu.
« Je ne sais pas à quel jeu tu joues. » soufflais-je avant de laisser s'échapper de mes lèvres la brume de nicotine blanchâtre. « … mais ça ne m'amuse pas. »
Car j'ignorais véritablement ce qu'elle désirait : répondre à ma guerre ouverte incessante ou simplement jouir malsainement d'une provocation gratuite, à la défaveur de notre idylle envolée... Rien n'était aisé finalement, lorsque l'on ressentait les affres de l'amour, et je comprenais mieux à présent pourquoi j'avais tant tardé à tomber dans les perfides filets de ce soit disant noble sentiment. En d'autres termes, je souhaitais qu'elle m'explicite clairement ce qu'elle désirait pour que j'y mette fin plus sèchement, dans une brusquerie peut-être violente. Néanmoins pour le moment, je ramenais le sujet à mon objet convoité : la bague en argent que je lui avais alors offerte lors de notre mariage improvisé.
« Oui je la veux vraiment, elle a une valeur sentimentale. Ce n'est pas comme si je te l'avais offerte en plein état de conscience et pour un mariage que nous avons vraiment voulu. L'alcool peut faire des ravages... »
Je sifflais mon venin sans éteindre cet éclat paradoxalement séduisant dans mes pupilles fauves. L'attaque avait toujours été pour moi semblable à la tentative de séduction de mes proies : déstabiliser pour mieux surprendre... Seulement l'une des deux manières était plus blessante que l'autre, à court terme du moins. Pourtant au plus profond de moi, je savais pertinemment qu'il n'y avait pas autre être cher que Cassandra à qui j'aurais pu offrir mon bijou en argent : sobre ou ivre, je la lui aurais de toute évidence offerte, mais puisque notre idylle n'était plus, je cherchais à récupérer la marque de fabrique et la signature de ce que j'étais. Ma requête n'était pas revancharde, mais bien symbolique, tout autant que l'anneau en question par ailleurs.
« Lust, qu'est-ce que tu fais ? Descends, ton père va nous tuer ! »
« T'es qu'un trouillard, Dale... »
Mes doigts fins attrapèrent enfin la baguette magique posée tout en haut du meuble ordinairement hors de ma portée, dans un dernier effort ; d'un soupir soulagé et d'un sourire triomphal presque trop sombre pour le gamin de neuf ans que j'étais, je me congratulais intérieurement de ma prise du jour, oubliant de trop que j'étais en équilibre précaire sur une simple banderole de bois brun, au-dessus du vide. Manquant de glisser de mon perchoir sculpté dans la commode massive et imposante, je me rattrapais enfin au rebord sous le hoquet de stupeur de Dale, quand j'étouffais un rire amusé et presque méprisant envers mon camarade avant de me retourner vers lui.
« C'est bon je l'ai. » fis-je alors avant de sauter gracieusement à terre, glissant ma main dans ma poche afin d'en ressortir un anneau d'argent à la manufacture parfaite. Portant le bijou à mon regard ambré, un éclat avide vint luire dans mes yeux, sous le regard affamé de Dale qui mourait d'envie de m'assommer de questions. « Je n'en ai que pour une minute. »
« Je croyais que tu avais fait cet anneau toi même pour ta mère... »
« A la base oui. » répliquais-je non sans claquer ma langue contre mon palais, d'agacement.
« Et alors, tu ne veux plus la lui offrir ? »
« Elle est folle maintenant, qu'est-ce que tu crois ? Ca n'a plus d'importance pour elle. »
Je soupirais froidement avant de me diriger vers ma chambre, mes prunelles d'enfant trop en avance pour son âge ne quittant plus l'objet convoité. J'avais tant mis d'attention et d'application dans la confection de cet anneau, que le jour où j'appris l'hospitalisation de l'être pour qui je l'avais créé, j'avais décidé de reporté cette fascination pour la beauté de ma mère sur cet objet d'argent. Mes mots étranges vinrent trahir ces mêmes pensées obsessionnelles lorsque je vins m'asseoir sur mon lit, mes rétines toujours accrochées à l'anneau.
« Il est parfait... Comment tu as fait ça ? »
« Le cercle symbolise les effets créés, le monde en tant qu'il se distingue de son principe : ... le mouvement circulaire parfait, immuable, sans commencement ni fin, ni variations. Perfection, homogénéité... Absence de distinction ou de division... unique. » soufflais-je alors, fasciné par la perfection du bijou que j'avais alors créé.
Dale quant à lui vint me rejoindre à mes côtés, tentant de teinter son regard d'une même admiration, mais pour le moins feinte. Il ne pouvait comprendre ni ma détresse, ni mon report fascinant sur l'objet au détriment de ma propre mère que je reniais alors, ni même mon obsession incongrue pour la perfection. Refermant avec plus de poigne ma paume contre la baguette, je soupirais alors, lorsque la voix de mon camarade vint rompre peureusement le silence.
« Tu vas faire quoi ? »
« Lui jeter un sort pour qu'elle soit toujours à la taille de mon doigt... et y graver mon nom. »
« Graver ton nom... mais pourquoi ? » demanda l'inculte dans un haussement d'épaules.
« Parce que les objets, contrairement aux personnes, gardent à jamais la marque de ton empreinte. »
Griefs amers et aiguisés portés dans une plainte ouverte contre la femme m'ayant engendré, mais ne se rappelant pas même qu'elle avait un fils. Ce jour-ci était propice à ma victoire écrasante, je graverais mon nom dans l'argent, par provocation ultime à l'esprit humain qui n'avait eu de cesse de me décevoir.
D'un nouveau soupir, je désignais de ma main tenant ma cigarette, un point invisible par-dessus l'épaule de Cassandra. Déterminé à récupérer le seul objet de valeur à mes yeux, je me montrais intransigeant, quand bien même cet anneau lui revenait de droit, autant que mon coeur meurtri.
« Alors sers-toi, si tu veux un souvenir... Prends une chemise, ce que tu veux dans cette chambre, mais rends-la moi. » soufflais-je de ma voix suave avant de reposer mes yeux fauves sur sa beauté claire.
« Tu veux vraiment la récupérer ? » fit-elle d'une voix vacillante comme je tournais mes prunelles ambrées vers elle. « C’est tout ce qu’il me reste de toi… »
Et de sa main blanche et délicate, elle avança son bras de divine martyr pour mieux venir ôter de mes lèvres ma cigarette se consumant presque seule. Je me redressais dès lors dans un soupir froid, perdu dans mes propres pensées et dans l'absurde de cette situation incongrue, comme elle me retendis le rouleau de nicotine non sans avoir avalé délicieusement une fumée grisâtre au préalable... J'ignorais même qu'elle fumait ; au final j'ignorais beaucoup de choses de Cassandra. Fait qui ne me fit guère culpabiliser puisque ce simple constat était d'une réciprocité affligeante. Calant de nouveau la cigarette au coin de mes lèvres non sans la toiser d'une neutralité étonnante, j'aspirais un tourbillon grisâtre qui vint envenimer mes poumons dans une plénitude paradoxale, tandis que mes yeux observateurs s'attardaient sur ses traits laiteux. Les courbes parfaites de ses épaules se fondaient dans la volupté du drap blanc, et mon regard quémandeur affamé de beauté ne demandait plus qu'à dénouer ce tissus outrageux dissimulant la fertilité de sa poitrine. Ses tâches brunâtres me rappelaient avec amertume à notre première nuit chaste, tandis que de sa voix presque suppliante elle en revendiquait à notre idylle défunte. « C'est tout ce qu'il me reste de toi... ». Je ne savais quoi répondre, ni même qu'en penser ; ma simple réaction fut invisible à l'oeil nu car mon palpitant s'emballa alors l'espace de quelques secondes malgré l'impassibilité de glace des traits de mon visage. Mes yeux fauves s'attardèrent sur l'alliance dorée qu'elle avait remis à son annulaire par provocation, avant de remonter sèchement vers son divin visage. Ma voix néanmoins, timbre de miel et de musc suave, avait perdu de son agressivité au profit d'un murmure presqu'inquisiteur et déçu.
« Je ne sais pas à quel jeu tu joues. » soufflais-je avant de laisser s'échapper de mes lèvres la brume de nicotine blanchâtre. « … mais ça ne m'amuse pas. »
Car j'ignorais véritablement ce qu'elle désirait : répondre à ma guerre ouverte incessante ou simplement jouir malsainement d'une provocation gratuite, à la défaveur de notre idylle envolée... Rien n'était aisé finalement, lorsque l'on ressentait les affres de l'amour, et je comprenais mieux à présent pourquoi j'avais tant tardé à tomber dans les perfides filets de ce soit disant noble sentiment. En d'autres termes, je souhaitais qu'elle m'explicite clairement ce qu'elle désirait pour que j'y mette fin plus sèchement, dans une brusquerie peut-être violente. Néanmoins pour le moment, je ramenais le sujet à mon objet convoité : la bague en argent que je lui avais alors offerte lors de notre mariage improvisé.
« Oui je la veux vraiment, elle a une valeur sentimentale. Ce n'est pas comme si je te l'avais offerte en plein état de conscience et pour un mariage que nous avons vraiment voulu. L'alcool peut faire des ravages... »
Je sifflais mon venin sans éteindre cet éclat paradoxalement séduisant dans mes pupilles fauves. L'attaque avait toujours été pour moi semblable à la tentative de séduction de mes proies : déstabiliser pour mieux surprendre... Seulement l'une des deux manières était plus blessante que l'autre, à court terme du moins. Pourtant au plus profond de moi, je savais pertinemment qu'il n'y avait pas autre être cher que Cassandra à qui j'aurais pu offrir mon bijou en argent : sobre ou ivre, je la lui aurais de toute évidence offerte, mais puisque notre idylle n'était plus, je cherchais à récupérer la marque de fabrique et la signature de ce que j'étais. Ma requête n'était pas revancharde, mais bien symbolique, tout autant que l'anneau en question par ailleurs.
- FLASHBACK
« Lust, qu'est-ce que tu fais ? Descends, ton père va nous tuer ! »
« T'es qu'un trouillard, Dale... »
Mes doigts fins attrapèrent enfin la baguette magique posée tout en haut du meuble ordinairement hors de ma portée, dans un dernier effort ; d'un soupir soulagé et d'un sourire triomphal presque trop sombre pour le gamin de neuf ans que j'étais, je me congratulais intérieurement de ma prise du jour, oubliant de trop que j'étais en équilibre précaire sur une simple banderole de bois brun, au-dessus du vide. Manquant de glisser de mon perchoir sculpté dans la commode massive et imposante, je me rattrapais enfin au rebord sous le hoquet de stupeur de Dale, quand j'étouffais un rire amusé et presque méprisant envers mon camarade avant de me retourner vers lui.
« C'est bon je l'ai. » fis-je alors avant de sauter gracieusement à terre, glissant ma main dans ma poche afin d'en ressortir un anneau d'argent à la manufacture parfaite. Portant le bijou à mon regard ambré, un éclat avide vint luire dans mes yeux, sous le regard affamé de Dale qui mourait d'envie de m'assommer de questions. « Je n'en ai que pour une minute. »
« Je croyais que tu avais fait cet anneau toi même pour ta mère... »
« A la base oui. » répliquais-je non sans claquer ma langue contre mon palais, d'agacement.
« Et alors, tu ne veux plus la lui offrir ? »
« Elle est folle maintenant, qu'est-ce que tu crois ? Ca n'a plus d'importance pour elle. »
Je soupirais froidement avant de me diriger vers ma chambre, mes prunelles d'enfant trop en avance pour son âge ne quittant plus l'objet convoité. J'avais tant mis d'attention et d'application dans la confection de cet anneau, que le jour où j'appris l'hospitalisation de l'être pour qui je l'avais créé, j'avais décidé de reporté cette fascination pour la beauté de ma mère sur cet objet d'argent. Mes mots étranges vinrent trahir ces mêmes pensées obsessionnelles lorsque je vins m'asseoir sur mon lit, mes rétines toujours accrochées à l'anneau.
« Il est parfait... Comment tu as fait ça ? »
« Le cercle symbolise les effets créés, le monde en tant qu'il se distingue de son principe : ... le mouvement circulaire parfait, immuable, sans commencement ni fin, ni variations. Perfection, homogénéité... Absence de distinction ou de division... unique. » soufflais-je alors, fasciné par la perfection du bijou que j'avais alors créé.
Dale quant à lui vint me rejoindre à mes côtés, tentant de teinter son regard d'une même admiration, mais pour le moins feinte. Il ne pouvait comprendre ni ma détresse, ni mon report fascinant sur l'objet au détriment de ma propre mère que je reniais alors, ni même mon obsession incongrue pour la perfection. Refermant avec plus de poigne ma paume contre la baguette, je soupirais alors, lorsque la voix de mon camarade vint rompre peureusement le silence.
« Tu vas faire quoi ? »
« Lui jeter un sort pour qu'elle soit toujours à la taille de mon doigt... et y graver mon nom. »
« Graver ton nom... mais pourquoi ? » demanda l'inculte dans un haussement d'épaules.
« Parce que les objets, contrairement aux personnes, gardent à jamais la marque de ton empreinte. »
Griefs amers et aiguisés portés dans une plainte ouverte contre la femme m'ayant engendré, mais ne se rappelant pas même qu'elle avait un fils. Ce jour-ci était propice à ma victoire écrasante, je graverais mon nom dans l'argent, par provocation ultime à l'esprit humain qui n'avait eu de cesse de me décevoir.
- FIN DU FLASHBACK
D'un nouveau soupir, je désignais de ma main tenant ma cigarette, un point invisible par-dessus l'épaule de Cassandra. Déterminé à récupérer le seul objet de valeur à mes yeux, je me montrais intransigeant, quand bien même cet anneau lui revenait de droit, autant que mon coeur meurtri.
« Alors sers-toi, si tu veux un souvenir... Prends une chemise, ce que tu veux dans cette chambre, mais rends-la moi. » soufflais-je de ma voix suave avant de reposer mes yeux fauves sur sa beauté claire.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Jeu 4 Mar 2010 - 21:33
Encore une fois, je me trouvais sur ce no man’s land insupportable, ne sachant quel camp rejoindre. Ces sortes de limbes dantesques qui me faisaient tourbillonner entre l’amour et la haine, le chagrin et la provocation. J’en avais le tournis, emportée dans cette danse vertigineuse, je ne savais danser sur mes deux pieds sans tomber. Où me mènerait cette provocation que je m’évertuai à cracher ? Elle ne me le rendrait pas, au contraire, elle ne ferait que l’éloigner un peu plus encore, quand mon cœur ne voulait qu’être relié au sien dans l’amour le plus tendre. Mais comment lui expliquer ? Je n’étais plus rien, cette nuit ne signifiait rien, et sa posture indifférente me faisait frissonner avec effrois. J’avais mal de ne plus être importe à ses yeux, mal de ne plus me sentir aimée, mal de ne plus me sentir différente. Ma vie avait toujours été d’un pathétisme à toute épreuve, et j’avais trouvé le bonheur dans les bras de Lust, m’étais sentie vivre sous ses yeux amoureux. Et maintenant, il ne restait rien, plus que de la froideur et la rudesse de ses regards trop peu nombreux, de ses mots bien trop mordants. Et, telle une enfant, je m’accrochai, à cette relation perdue, à notre couple déchu, à nos paroles oubliées… J’étais plus dévastée que jamais, sans que personne ne s’en doute vraiment. J’avais voulu me montrer forte, j’avais voulu faire croire à ma résurrection, mais il n’en était rien, j’étais plus anéantie que je ne l’avais jamais été, et mon cœur mourant ne résistait que trop peu aux pensées funestes qui m’assaillaient depuis notre rupture. Je m’étais surprise, une fois, à pensée à mettre fin à mes jours, mais je m’y étais finalement refusée. Je me savais incapable d’oublier notre idylle, et n’en connaitrais plus jamais d’aussi intenses, mais je me devais de vivre, ou de survivre, au moins. J’avais pensé à quitter le pays, loin de la vue de Lust et de ses catins aux pensées lubriques, loin de son odeur enivrante et de ses yeux envoûtants, mais bien trop amoureuse, je n’avais pu me résoudre à m’éloigner de l’homme que j’aimais, n’était-ce que pour garder un œil sur lui et m’assurer qu’il allait bien, même sans moi. Et ce matin là, adossée contre la porte de sa salle de bain, je ne pouvais m’empêcher de penser à tout ce que nous avions vécu, à ce concentré de souvenir et de sensations qui nous avait envahis. Cette soirée dans la cave, cette nuit chez moi, notre mariage, nos baisers, nos caresses, nos paroles, nos regards. Rien ne m’avait échappé, et c’était grâce à cela que je tenais… Qu’il était beau, dans cette indifférence souveraine, aucun sentiment n’émanait de lui, et cela ne fit qu’écorcher un peu plus encore mon cœur, sublimant ma douleur, éveillant mes sens, à la recherche d’un indice, d’une preuve, d’une faille. Avait-il donc tout oublié de notre amour ? Je n’avais plus envie de provoquer, je voulais simplement me lover dans ses bras protecteurs, sentir son souffle sur ma peau et rester là, contre son corps, dans plus chaste des postures, juste pour le plaisir de le sentir contre moi, pour le plaisir d’aimer. Et pourtant, tout nous séparait. L’amour n’était plus réciproque, la tendresse n’était pas au rendez vous, plus de regard amoureux, plus de baiser langoureux, juste de la sécheresse, de la haine, de la souffrance. L’observant avec amour, je ne pu me résoudre à me faire acerbe, cela ne le rendrait pas plus passionné, alors je me contentais de le dévorer du regard, dans splendide, comme toujours, peut être même plus. Resserrant doucement, d’un air triste, le drap autour de mon corps, je frissonnais. J’avais froid. Physiquement, moralement… Je me sentais perdue, dans ces abysses infinies, entourée de noir et de froid mordant. D’une main gênée, je la passais sur mon épaule à la chair de poule et tentais de me réchauffer d’un air distrait. Son odeur apaisante vint taquiner mes narines, alors que je relevai mes yeux d’azur sur son corps magnifique.
« Je ne sais pas à quel jeu tu joues … mais ça ne m'amuse pas. »
Je le regardai d’un air perdu, que disait-il ? Je ne jouais pas. On ne joue pas à aimer, on ne joue pas à souffrir, on ne joue pas à mourir par amour. S’il voyait un jeu là dedans, alors je m’étais trompée. Nous n’étions pas faits l’un pour l’autre. Je pensais qu’il me connaissait, un peu en tout cas, et savait que je ne jouais pas. Pas à cet instant présent. J’étais bien trop malheureuse loin de lui, et qu’y pouvais-je si je m’accrochai à l’ultime lien que j’avais avec lui ? Cet anneau était tout ce qu’il me restait de notre union, et je ne pouvais m’empêcher de m’y attacher d’une tendresse prenante. Combien de fois avais-je fais tourner l’objet circulaire entre mes doigts fins, lors de mes nuits d’insomnie ? De trop nombreuses fois. A penser à lui, à nous. Ça fait tellement mal d’aimer, quand ce n’est pas réciproque, qu’on finirait par se laisser mourir, s’il n’y avait plus aucune attache. Cette bague avait subit toute ma tristesse, durant toutes ces semaines, avait connu toutes mes larmes, tous mes sanglots. Elle m’avait entendu murmurer son nom dans le noir, quand je me sentais seule, m’avais entendu m’énerver contre moi-même. Elle m’avait vu dans toute la splendeur de ma déchéance, dans une intimité absolue. Alors non, ce n’était pas un jeu, ou peut être était-ce celui de l’amour et de ses affres, mais là encore, je ne trouvais pas cela amusant et en souffrais en silence. J’aurais voulu tendre la main, et la laisser glisser sur la nuque de Lust, puis sur sa colonne vertébrale, sur ses reins accueillants, sur ses fesses finement sculptée. Remonter dans ses cheveux et m’y perdre avec véhémence, redessiner ses lèvres de la pulpe de mes doigts, masser ses épaules, baiser son torse, taquiner son nombril. Me délecter de ce corps et lui raconter mon histoire, pour qu’il n’y ait plus aucun secret entre nous, qu’il se confie à moi, sans aucune pudeur, je l’aurais écouté sans broncher. « Ce n’est pas un jeu… On ne plaisante pas avec la souffrance. », soufflais-je d’une voix basse et brisée, plus pour moi-même que pour lui. Qu’il m’accuse de me moquer de lui, qu’il m’accuse de me montrer provocatrice, qu’il se moque de ma folie, et de mes plaies, si cela le soulageait, alors j’encaisserai. Jusqu’à ce qu’il s’éloigne ou revienne, jusqu’à ce que je quitte enfin la terre britannique pour rejoindre ma douce France, et ne recroise plus jamais ses yeux ambrés. Et tant pis si je laissais mon cœur en Angleterre, tant pis mon âme saignante m’abandonnait.
« Oui je la veux vraiment, elle a une valeur sentimentale. Ce n'est pas comme si je te l'avais offerte en plein état de conscience et pour un mariage que nous avons vraiment voulu. L'alcool peut faire des ravages... »
Je détournai subitement mes yeux de lui, les posant sur la cabine de douche d’un air absent, tandis que je sentais mon cœur mourir un peu plus et les larmes monter à mes yeux. Que son éloquence était céleste, qu’il manipulait les mots avec perfection… C’était d’une beauté à couper le souffle, et d’une douleur effroyable. Je comprenais sans mal aucun que l’objet avait une valeur sentimentale, c’était tout à fait légitime, et face à cet argument, mon addiction à l’anneau d’argent faisait bien pâle figure. Je n’avais pas le droit de conserver ce qu’il m’avait offert sous l’effet de l’alcool. Il avait raison, il ne m’avait pas donné son bijou lorsqu’il était sobre, il l’avait sans doute fait parce qu’il n’avait rien sous la main qui pourrait faire office d’alliance le jour de notre mariage. Son ultime phrase raisonné à mes oreilles avec lourdeur, ce qui eut pour effet d’embuer un peu plus encore mes yeux, de larmes salées que je tentais de cacher par orgueil «L'alcool peut faire des ravages... », en y repensant, toute notre histoire était basée sur l’alcool. Notre première vraie rencontre dans les caves avait été placée sous le signe du whisky que mon Lust avait avalé ce soir là, ce qui sans doute, nous avait rapprochés considérablement. Et puis, il y avait eu notre première fois, où j’étais sous le joug de l’alcool. C’en était suivit alors notre mariage, dont nous n’avions que très peu de souvenir à présent, la mémoire trop accablée par l’alcool que nous avions bu ce soir là. Enfin, notre rupture avait été prononcée à cause de mon alcoolisme chronique qui m’avait fait faire la plus belle erreur de ma vie. L’alcool nous avait réunis, il nous avait séparés aussi. Alors peut être étais-je victime de paranoïa, mais les mots de Lust raisonnèrent tout autrement à mes oreilles. L’alcool avait fait des ravages, et j’avais l’horrible impression qu’il regrettait amèrement notre rencontre dans les caves où il était ivre mort. « Alors sers-toi, si tu veux un souvenir... Prends une chemise, ce que tu veux dans cette chambre, mais rends-la moi. », je laissais s’échapper un rire triste et jaune de mes lèvres blêmes. Je secouais doucement la tête, avant de jeter un vague coup d’œil à l’armoire qu’il me montrait du doigt. Une chemise ? Je n’avais que faire d’une de ses chemises. Elle m’apporterait peut être le réconfort de son odeur, quelques temps, jusqu’à ce que le tissu d’imprègne de ma propre odeur et que je finisse par ne plus voir en l’habit qu’un vague bout d’étoffe. Je ne voulais pas de chemise, je voulais garder le seul objet qu’il m’ait offert. Les yeux toujours posés sur la douche, je laissai difficilement quelques mots s’échapper de ma gorge nouée.
« Tu as toujours la clef de mon appartement… Viens la récupérer quand tu le souhaiteras. »
Remontant légèrement le drap sur mon corps qui se dénudait de plus en plus, j’osais enfin poser mes yeux sur le reflet de Lust dans le miroir. Je ne voulais pas le regarder directement, c’était bien trop douloureux. Alors je me contentais d’observer son reflet, pâle représentation de sa beauté céleste. Je tentais de lui adresser un sourire, mais je n’y parvins pas, ma mâchoire était bien trop crispée. Toujours adossée à la porte, je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Je ne voulais pas partir, je voulais rester, dans cette bulle, avant de retrouver la triste réalité. Je ne voulais pas qu’il vienne chercher l’objet trop tôt, je voulais encore le garder pour moi, faire le deuil de mon couple, mais je savais dors et déjà que la rupture serait concrétisée, plus que jamais, et que j’aurais du mal à survivre à cette nouvelle séparation.
« Je… Si tu pouvais attendre la semaine prochaine, que je ne se sois pas dans mon appartement au moment où tu viendras la chercher. Je pars en France quelques temps, je laisserais ta bague dans un écrin noir, sur mon lit. »
J’avais en effet décidé de quitter quelques temps la Grande Bretagne, pour retrouver l’air pur de mon pays natal, une bouffée d’air frais, pour mes poumons qui suffoquaient depuis trop longtemps. J’avais pris cette décision depuis quelques jours, et avais proposé à Birdy et Tyler de partir avec moi pour Paris, le temps d’un week end. Et alors qu’ils regagneraient tous deux Londres, je resterais encore la semaine, seule, dans l’ultime but de retrouver cette joie de vivre, que je savais pourtant perdue à jamais. Me redressant légèrement, je repris la parole d’une voix que je voulais plus posée, mais qui pourtant était bien trop brisée, par les sanglots qui menaçaient mon ciel déjà bien gris.
« Je n’ai que faire de tes chemises, mon amour. L’anneau est la seule chose que tu m’as offerte. Elle compte bien plus que tout le reste… »
« Je ne sais pas à quel jeu tu joues … mais ça ne m'amuse pas. »
Je le regardai d’un air perdu, que disait-il ? Je ne jouais pas. On ne joue pas à aimer, on ne joue pas à souffrir, on ne joue pas à mourir par amour. S’il voyait un jeu là dedans, alors je m’étais trompée. Nous n’étions pas faits l’un pour l’autre. Je pensais qu’il me connaissait, un peu en tout cas, et savait que je ne jouais pas. Pas à cet instant présent. J’étais bien trop malheureuse loin de lui, et qu’y pouvais-je si je m’accrochai à l’ultime lien que j’avais avec lui ? Cet anneau était tout ce qu’il me restait de notre union, et je ne pouvais m’empêcher de m’y attacher d’une tendresse prenante. Combien de fois avais-je fais tourner l’objet circulaire entre mes doigts fins, lors de mes nuits d’insomnie ? De trop nombreuses fois. A penser à lui, à nous. Ça fait tellement mal d’aimer, quand ce n’est pas réciproque, qu’on finirait par se laisser mourir, s’il n’y avait plus aucune attache. Cette bague avait subit toute ma tristesse, durant toutes ces semaines, avait connu toutes mes larmes, tous mes sanglots. Elle m’avait entendu murmurer son nom dans le noir, quand je me sentais seule, m’avais entendu m’énerver contre moi-même. Elle m’avait vu dans toute la splendeur de ma déchéance, dans une intimité absolue. Alors non, ce n’était pas un jeu, ou peut être était-ce celui de l’amour et de ses affres, mais là encore, je ne trouvais pas cela amusant et en souffrais en silence. J’aurais voulu tendre la main, et la laisser glisser sur la nuque de Lust, puis sur sa colonne vertébrale, sur ses reins accueillants, sur ses fesses finement sculptée. Remonter dans ses cheveux et m’y perdre avec véhémence, redessiner ses lèvres de la pulpe de mes doigts, masser ses épaules, baiser son torse, taquiner son nombril. Me délecter de ce corps et lui raconter mon histoire, pour qu’il n’y ait plus aucun secret entre nous, qu’il se confie à moi, sans aucune pudeur, je l’aurais écouté sans broncher. « Ce n’est pas un jeu… On ne plaisante pas avec la souffrance. », soufflais-je d’une voix basse et brisée, plus pour moi-même que pour lui. Qu’il m’accuse de me moquer de lui, qu’il m’accuse de me montrer provocatrice, qu’il se moque de ma folie, et de mes plaies, si cela le soulageait, alors j’encaisserai. Jusqu’à ce qu’il s’éloigne ou revienne, jusqu’à ce que je quitte enfin la terre britannique pour rejoindre ma douce France, et ne recroise plus jamais ses yeux ambrés. Et tant pis si je laissais mon cœur en Angleterre, tant pis mon âme saignante m’abandonnait.
« Oui je la veux vraiment, elle a une valeur sentimentale. Ce n'est pas comme si je te l'avais offerte en plein état de conscience et pour un mariage que nous avons vraiment voulu. L'alcool peut faire des ravages... »
Je détournai subitement mes yeux de lui, les posant sur la cabine de douche d’un air absent, tandis que je sentais mon cœur mourir un peu plus et les larmes monter à mes yeux. Que son éloquence était céleste, qu’il manipulait les mots avec perfection… C’était d’une beauté à couper le souffle, et d’une douleur effroyable. Je comprenais sans mal aucun que l’objet avait une valeur sentimentale, c’était tout à fait légitime, et face à cet argument, mon addiction à l’anneau d’argent faisait bien pâle figure. Je n’avais pas le droit de conserver ce qu’il m’avait offert sous l’effet de l’alcool. Il avait raison, il ne m’avait pas donné son bijou lorsqu’il était sobre, il l’avait sans doute fait parce qu’il n’avait rien sous la main qui pourrait faire office d’alliance le jour de notre mariage. Son ultime phrase raisonné à mes oreilles avec lourdeur, ce qui eut pour effet d’embuer un peu plus encore mes yeux, de larmes salées que je tentais de cacher par orgueil «L'alcool peut faire des ravages... », en y repensant, toute notre histoire était basée sur l’alcool. Notre première vraie rencontre dans les caves avait été placée sous le signe du whisky que mon Lust avait avalé ce soir là, ce qui sans doute, nous avait rapprochés considérablement. Et puis, il y avait eu notre première fois, où j’étais sous le joug de l’alcool. C’en était suivit alors notre mariage, dont nous n’avions que très peu de souvenir à présent, la mémoire trop accablée par l’alcool que nous avions bu ce soir là. Enfin, notre rupture avait été prononcée à cause de mon alcoolisme chronique qui m’avait fait faire la plus belle erreur de ma vie. L’alcool nous avait réunis, il nous avait séparés aussi. Alors peut être étais-je victime de paranoïa, mais les mots de Lust raisonnèrent tout autrement à mes oreilles. L’alcool avait fait des ravages, et j’avais l’horrible impression qu’il regrettait amèrement notre rencontre dans les caves où il était ivre mort. « Alors sers-toi, si tu veux un souvenir... Prends une chemise, ce que tu veux dans cette chambre, mais rends-la moi. », je laissais s’échapper un rire triste et jaune de mes lèvres blêmes. Je secouais doucement la tête, avant de jeter un vague coup d’œil à l’armoire qu’il me montrait du doigt. Une chemise ? Je n’avais que faire d’une de ses chemises. Elle m’apporterait peut être le réconfort de son odeur, quelques temps, jusqu’à ce que le tissu d’imprègne de ma propre odeur et que je finisse par ne plus voir en l’habit qu’un vague bout d’étoffe. Je ne voulais pas de chemise, je voulais garder le seul objet qu’il m’ait offert. Les yeux toujours posés sur la douche, je laissai difficilement quelques mots s’échapper de ma gorge nouée.
« Tu as toujours la clef de mon appartement… Viens la récupérer quand tu le souhaiteras. »
Remontant légèrement le drap sur mon corps qui se dénudait de plus en plus, j’osais enfin poser mes yeux sur le reflet de Lust dans le miroir. Je ne voulais pas le regarder directement, c’était bien trop douloureux. Alors je me contentais d’observer son reflet, pâle représentation de sa beauté céleste. Je tentais de lui adresser un sourire, mais je n’y parvins pas, ma mâchoire était bien trop crispée. Toujours adossée à la porte, je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Je ne voulais pas partir, je voulais rester, dans cette bulle, avant de retrouver la triste réalité. Je ne voulais pas qu’il vienne chercher l’objet trop tôt, je voulais encore le garder pour moi, faire le deuil de mon couple, mais je savais dors et déjà que la rupture serait concrétisée, plus que jamais, et que j’aurais du mal à survivre à cette nouvelle séparation.
« Je… Si tu pouvais attendre la semaine prochaine, que je ne se sois pas dans mon appartement au moment où tu viendras la chercher. Je pars en France quelques temps, je laisserais ta bague dans un écrin noir, sur mon lit. »
J’avais en effet décidé de quitter quelques temps la Grande Bretagne, pour retrouver l’air pur de mon pays natal, une bouffée d’air frais, pour mes poumons qui suffoquaient depuis trop longtemps. J’avais pris cette décision depuis quelques jours, et avais proposé à Birdy et Tyler de partir avec moi pour Paris, le temps d’un week end. Et alors qu’ils regagneraient tous deux Londres, je resterais encore la semaine, seule, dans l’ultime but de retrouver cette joie de vivre, que je savais pourtant perdue à jamais. Me redressant légèrement, je repris la parole d’une voix que je voulais plus posée, mais qui pourtant était bien trop brisée, par les sanglots qui menaçaient mon ciel déjà bien gris.
« Je n’ai que faire de tes chemises, mon amour. L’anneau est la seule chose que tu m’as offerte. Elle compte bien plus que tout le reste… »
- InvitéInvité
Re: Chambre de Lust Whitaker
Ven 5 Mar 2010 - 20:10
What if you
I could've treated you better
Better than this
Well, I'm gone, this song's your letter
Can't stay in one place.
C'était un tableau pathétique qui se dressait devant nous, encore un. Si la veille, sans que je ne m'en souvienne, mon esprit embrumé livré aux illusions délirantes de l'héroïne liquide était parvenu à voir des toiles colorées et attrayantes, en l'instant seul un canevas amer se peignait devant nous. Je ne parvenais guère à replacer mes émotions, entre ce poignard meurtrissant ma chair à entendre encore et toujours en écho ses aveux d'une erreur faite sous le joug de l'alcool, et ce tambour incessant me réclamant de ne pas fermer l'écrin de mon palpitant pour l'amour porté à cette femme, je ne savais où me placer. L'amour ; sentiment trop spontané, trop imprévisible, pas assez contrôlable. Le contraire même d'un esprit cartésien comme le mien, soumis à une précocité intellectuelle me forçant à ranger toute information précise dans des cases, et à agir selon ma propre logique fourbe. Car de tout temps j'avais su manipuler les autres, en faire mes marionnettes, dépeindre leurs profils psychologiques pour mieux anticiper leurs réactions et atteindre leurs points faibles. Sur ce grand théâtre qu'était ce putain de monde, c'était moi, le metteur en scène. Je connaissais même la fin de ma dramaturgie, crevant d'une overdose ou d'une connerie excessive de ma part. Et voilà qu'elle était arrivée dans mon univers, m'arrachant le script des mains, brouillant mes instincts vils de prédateur et me faisant vaciller. Aux côtés de Cassandra, je ne savais anticiper ni mes réactions, ni les siennes : toute logique, tout cohérence, toute soumission entière envers ma personne n'était plus. Le noble sentiment amoureux me poussait à perdre le contrôle et à ne plus rien savoir. Petit génie ne jouant régulièrement que de la guitare, je savais pourtant reproduire une sonata au piano par sa logique arithmétique, je savais contrer par mes mots étonnants les plus incisives des thèses philosophiques, je savais me faire poète, je savais me faire mathématicien, je savais me faire rhétoricien, tyran, despote, marionnettiste... Mais face à elle, je ne savais plus rien, comme en l'instant. Le seul savoir en ma possession était encore ce foutu mal de crâne qui bien qu'invisible, m'était pourtant bien concret. Le reste, mes sentiments vacillants, me demeuraient insoumis et je devais me rendre à l'évidence que je n'étais plus maître de la situation. Pas avec Cassandra, dans tous les cas.
Et pourtant, face à tout ce trouble que je ne savais contrôler, une seule défense s'était toujours offerte à moi : l'attaque. Ce réflexe acerbe et brusque n'épargna donc pas la jolie blonde pour qui j'avais eu des paroles piquantes : je n'avais pas offert cette précieuse bague sobre, et le lui rappelais à sa mémoire, quand bien même je n'avais finalement aucune raison de le faire. Le seul venin que je crachais suffisait néanmoins amplement à me maintenir à la surface, à me donner un semblant de contrôle : le heurt, les larmes et la souffrance, étaient le domaine dans lequel j'excellais le plus. J'en avais fait un art, et le pire résidait dans le fait que tous en redemandaient, par le simple fait de se trouver fascinés par mes mots crus et violents, par le simple désir d'avoir de ma part un peu de tendresse pour se sentir différents à mes yeux. Pour Cassandra néanmoins, je me faisais bourreau pour m'épargner le trouble et pour l'éloigner de moi, sans vraiment comprendre cependant pourquoi je m'obstinais ainsi à creuser d'avantage la tombe de notre idylle. Les frissons de mon ancienne amante soudain fragile et glacée, frémissant sous la froideur de l'instant, me firent ramener mes yeux fauves à son encontre, suite à mes mots trop légers lui soumettant l'idée de venir se servir dans ma chambre. Sa voix cassée acheva d'humaniser mon coeur et de faire fondre ce bloc de glace le constituant en l'instant.
« Tu as toujours la clef de mon appartement… Viens la récupérer quand tu le souhaiteras. »
J'acquiesçais d'un rapide signe de tête avant de détourner mon regard ; j'abaissais les armes. Non parce que j'en étais las, mais parce que je ne pouvais me résoudre à la blesser plus : la meurtrir équivalait ni plus ni moins à m'auto-mutiler. Soufflant un autre nuage de fumée grisâtre, je posais mes prunelles ambrées sur la cigarette dont la cendre rougeoyante se perdait dans le conduit du lavabo, sur lequel je n'appuyais à présent qu'une seule main, tourné alors vers Cassandra d'une attitude appelant à la trêve. Je demeurais alors taciturne ; il était vrai que j'avais toujours sa clé, il me fallait donc la lui rendre puisque cette dernière ne me serait plus d'utilité, pas plus qu'elle ne devait m'appartenir d'avantage. En somme, nous étions en train de concrétiser définitivement la fin de notre idylle, par une symbolique trop forte qui nous ferait dès lors tourner la page... En espérant qu'une erreur comme celle de la veille ne se reproduirait plus, quand bien même j'estimais que j'avais sans doute du prendre beaucoup de plaisir.
« Je… Si tu pouvais attendre la semaine prochaine, que je ne se sois pas dans mon appartement au moment où tu viendras la chercher. Je pars en France quelques temps... » fit-elle alors d'une voix attristée, portant des paroles qui me firent détourner mon regard sur elle un instant. Pour autant je ne posais pas de questions quant à son voyage à l'étranger, je pouvais comprendre qu'elle avait besoin de retrouver ses racines... Plus encore, je n'avais rien à en dire, rien à penser : nous n'étions plus un couple et de ce fait, mon indifférence n'était finalement que la bienvenue. « ...je laisserais ta bague dans un écrin noir, sur mon lit. »
Je soufflais un bref « j'attendrais », d'une voix basse avant d'écraser ma cigarette sur le rebord du lavabo et de jeter cette dernière dans la corbeille à mes pieds. Ne daignant plus la toiser, pas plus que les yeux de Cassandra ne venaient se poser sur moi, j'éteignais en moi cette froideur fourbe pour laisser un peu plus de place au trouble léger face à la fragilité soudaine de la jolie blonde. Pour autant, je ne lui tendais guère la main pour l'aider à se ressaisir, la laissant presque se noyer sous les vagues amères du remord et de la distance. Malgré la proximité physique, un fossé nous séparait.
Taciturne, j'eus un bref soupir avant d'ouvrir l'armoire à pharmacie, mes doigts venant chercher un cachet contre le mal de crâne qui, c'était certain, ne ferait néanmoins que peu d'effet, je le glissais entre mes lèvres avant de me pencher vers le robinet actionné, laissant couler l'eau fraîche pour mieux m'en abreuver. Je me relevais alors peu convaincu de l'utilité de mon geste, mes yeux fauves accrochant enfin les rétines de Cassandra à l'entente de ses paroles qui me secouèrent le coeur.
« Je n’ai que faire de tes chemises, mon amour. L’anneau est la seule chose que tu m’as offerte. Elle compte bien plus que tout le reste… »
Mon amour... Ce simple souffle tendre profilé en un mot sucré me secoua les sangs, le palpitant et l'estomac. Une vague trouble m'envahit, comme lorsque, amoureux transi, je venais la rejoindre clandestinement dans ses appartements, la dévorant du regard avec passion.
« Cassandra... » soufflais-je alors d'une voix tellement moins froide et plus douce, avant de détourner mes prunelles sombres. « Ne m'appelle plus comme ça. » C'est douloureux, aurais-je du rajouter quand ma raison me somma d'affirmer : « C'est fini... »
Ces simples mots, pourtant échappés de mes propres lèvres, me déchirèrent le coeur d'une griffe aiguisée invisible. Que ces mots tendres me manquaient, que ses lèvres, sa peau et son sourire m'étaient vitaux, qu'elle me manquerait, loin de moi, loin de nous, loin de notre bonheur avorté. Enfin finalement, je posais de nouveau mes prunelles d'or et d'acier sur sa beauté indécente avant de reprendre dans des aveux que l'on ne m'avait jamais entendu murmurer, moi qui ne me confiais jamais.
« Ce n'est pas facile de repousser une personne que l'on aime encore... C'est pointer son flingue sur la douleur et finalement se le poser sur la tempe. Mais je n'ai pas le choix... Tu vois... » soufflais-je de ma voix suave et basse, susurrant d'une lenteur trouble et presque oppressante, quoi que touchante dans ses aveux. « Tu es la seule pour qui mon je t'aime était sincère. La seule pour qui je l'ai soufflé avec amour, avec envie, avec véracité. Je suppose que c'est ça, ce qu'elles ressentent... » continuais-je avant d'esquisser un sourire cachant mon amertume cynique. « Elles... toutes les filles qui pensaient avoir mon coeur, avant de me voir dans les bras d'une autre. C'est toi que j'ai imaginé dans les draps d'un autre homme finalement. Je suppose que je le mérite. » Loin de m'apitoyer sur mon sort, je gardais à mes lèvres ce rictus princier non sans continuer. « Je suppose que c'est cela qu'on appelle l'ironie du sort. Le briseur de coeur, brisé. » achevais-je alors d'une superbe étonnante.
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Sam 6 Mar 2010 - 23:51
FLASH BACK __
La douce Cassandra était confortablement assise sur l’une des nombreuses chaises qui bordaient la table centrale de la bibliothèque de Hungcalf, et semblait profondément plongée dans des pensées inconnues de tous, déchiffrant non sans difficulté chaque ligne du bouquin qu’elle dévorait depuis maintenant plusieurs heures. Il était rare de voir la Grymm dans l’antre du savoir, quand on la savait bien plus amoureuse de la drogue et de la luxure que des livres et de l’érudition, mais depuis quelques temps déjà, il était possible de la croiser au coin du rayon des livres de sortilèges où elle passait un temps considérable. C’était le mois de mai, et dehors, les élèves profitaient déjà des rayons du soleil qui se faisaient chaleureux et frappaient doucement leur épiderme blafard. Encore une fois, rien de plus étrange que de trouver Cassandra dans la bibliothèque presque vide, alors que son groupe d’amis s’amusait au bord du lac et riait aux éclats sans la moindre retenue. Mais la fin de l’année arrivait, et l’on demandait de plus en plus aux élèves de se soucier de leur avenir. Hors, comme quiconque le sait, quand on est junkie, qu’on s’intéresse plus à la drogue et au sexe qu’aux études que l’on sèche trois fois sur quatre, l’avenir ne nous inquiète que très peu. Aussi, quand on demandait à Cassandra ce qu’elle songeait à faire, plus tard, elle se contenter de déclarer d’un air calme et tout à fait serein, comme on le lui connaissait si bien, qu’elle ne comptait pas avoir d’avenir, et qu’elle n’atteindrait jamais la trentaine. Qu’elle était fière, dans cet orgueil malsain qui la rongeait depuis l’enfance, qu’elle était belle dans cette splendeur démoniaque qui l’animait depuis des années déjà, qu’elle était douce, dans cette tendresse traitresse qui n’était pas sienne. Mais qui aurait cru qu’un jour, la jolie blonde s’inquièterait finalement de son avenir ? Personne. Sauf lui, peut être. Ce vieux professeur de sortilège qui s’entêtait depuis de longs mois à la ramener sur le droit chemin. A venir la réveiller le matin pour l’obliger à aller en cours, à la réprimander quand elle était trop ivre et droguée, à veiller sur elle comme personne ne l’avait jamais fait. Il lui avait donné l’amour de la magie et des sortilèges et c’était ainsi, que la Grymm s’était retrouvée dans cette bibliothèque pour se renseigner. Effleurant d’un doigt fin la reliure des vieux livres qui s’offraient à elle, Cassandra n’entendit pas son professeur se glisser derrière elle. Elle sursauta lorsqu’une main vint se poser sur son épaule et se retourna brusquement.
« Professeur…, souffla-t-elle dans un respect inattendu de sa part.
Cassandra. Que fais-tu ici ?
Je me renseigne.
Bien. J’ai croisé Mr. Howard dans les couloirs, il m’a eu l’air …
Je sais.
Vous vous êtes disputés ?
Nous avons rompu.
Vous ?
J’ai rompu. »
Victor Howard avait été le petit ami officiel de Cassandre durant plusieurs semaines, jusqu’à ce que celle-ci le quitte à cause de ses crises de jalousie intempestives. Quiconque voulait sortir avec Cassandre savait pourtant qu’il ne fallait pas se plaindre de son infidélité chronique dont elle ne se cachait pas le moins du monde. Victor avait alors décidé, dans le but de garder Cassandra, de lui déclarer sa flamme qui semblait sincère et lui avait demandé une fidélité sans faille qu’elle lui avait catégoriquement refusée. Qui était-il après tout pour la retenir dans cette cage infâme qu’était la fidélité ? Elle-même n’avait jamais demandé l’exclusivité à chacune de ses conquêtes et ne songeait pas à le faire. « Cassandra… Quand cesseras-tu de les faire souffrir ? », elle avait regardé son professeur en fronçant les sourcils, ne comprenant pas ses mots dans leur plus exact sens.
«Ils s’amourachent pour un rien.
Un jour, tu tomberas amoureuse, et tu risques d’en souffrir.
Permettez-moi d’en douter.
Nous verrons.
Je tiens le pari. »
__ FLASH BACK
Voilà un pari que j’avais lamentablement perdu. Car cela faisait maintenant plusieurs mois que j’étais profondément amoureuse de Lust, et contrairement à quiconque pouvait le croire, mon amour ne s’était pas éteins, après la rupture, il n’avait fait qu’accroître, toujours plus au fil du temps. Comment pouvait-il en être autrement ? A mes yeux d’infidèle il était aussi parfait qu’il pouvait l’être, et jamais mon cœur n’aurait pu se détourner de lui pour un autre. Je savais que plus jamais je ne retrouverais la tendresse de nos premiers émois, la complicité de nos regard, ni même la douceur de sa voix… Et pourtant, je m’accrochai, plus que jamais. Je savais mes efforts vain, mais un cœur amoureux ne lâche pas prise, il s’attache, il bat, il décède, puis rebat au moindre signe, avant de mourir une nouvelle fois. Je comprenais à présent tous ceux que j’avais blessés dans mon adolescence, je comprenais leur douleur, leur frustration face à mon infidélité, leur cœur écorché vif face à mes mots blessants… Je ne supportais plus de savoir Lust dans les bras d’une autre chaque nuit, je me mourrai de le voir s’éloigner toujours un peu plus. Ce fossé pourtant ne pouvait que s’agrandir, il n’y avait plus aucun espoir pour moi que de regagner le cœur de Lust un jour. Je l’avais perdu une fois, et je n’aurais pas de seconde chance. Sa froideur, sa sècheresse, sa rudesse me le prouvaient avec tant de géni qu’il était impossible d’imaginer que notre idylle puisse reprendre un jour. « Cassandra... » souffla-t-il d’une voix qui me sembla plus douce et moins sèche que celle dont il avait usé quelques minutes plutôt. J’arquai un sourcil d’un mouvement tout juste perceptible. Mon prénom dans sa bouche avait une consonance tout à fait différente de celle qui l’avait animé au petit matin lorsqu’il m’avait retrouvé dans son lit. « Ne m'appelle plus comme ça. C'est fini... » je l’observai d’un œil intrigué et pourtant dévasté. Tout était si contradictoire, je ne savais plus où j’en étais, ni quoi en penser. Il me répétait que c’était fini, pourtant sa voix s’était faite plus douce. Mon cœur se remettait à battre, voyant là un signe, alors que ma raison me scandait qu’il ne fallait pas s’affoler pour si peu, que cela ne voulait rien dire. Que Lust tentait désespérément de me faire comprendre qu’il n’y aurait plus jamais rien, et que, voyant que la manière forte ne servait à rien, avait décidé d’user de la manière douce. Que dire, que faire ? Je l’observai bouche bée et acquiesçai d’un signe de tête. Je ne l’appellerai plus de la sorte, je me devais de respecter son choix, encore. Toujours. A jamais. Ses yeux se posèrent sur ma peau que je sentis s’enflammer et je détournai les yeux pour les poser sur un point dans le vide. Il me manquait tellement… « Ce n'est pas facile de repousser une personne que l'on aime encore... C'est pointer son flingue sur la douleur et finalement se le poser sur la tempe. Mais je n'ai pas le choix... Tu vois... » Surprise, je posais mes yeux sur son visage sans même m’en rendre compte. Une nouvelle fois, je me retrouvais subjuguée par sa beauté irréaliste et me laissais bercer quelques secondes par le dieu antique qu’il était. Ses mots me laissèrent sans voix et j’eu grand mal à les assimiler. « Une personne qu’on aime »… Etait-ce vrai ? M’aimait-il encore ? Où bien était-ce l’une de ses ruses pour m’accabler encore plus ? Comme toujours lorsqu’il s’agissait de Lust, je ne savais plus quoi penser. Tout était si différent entre nous, à présent… Il m’avait toujours surprise, depuis le début, il avait su m’étonner plus que quiconque. Sa voix s’était faite douce et d’une lenteur insoutenable. Qu’allait-il me dire d’autre ? J’avais peur. Peur de mourir sous ses mots aiguisés, de ne pas me retenir de pleurer, encore, de repenser à notre couple vaincu…
« Tu es la seule pour qui mon je t'aime était sincère. La seule pour qui je l'ai soufflé avec amour, avec envie, avec véracité. Je suppose que c'est ça, ce qu'elles ressentent... » je l’écoutai me parler, m’avouer toutes ces choses que je savais sincères et qui pourtant, m’arrachèrent le cœur avec un peu plus de douleur encore. Pourquoi me racontait-il tout cela maintenant ? N’était-ce pas assez douloureux que de savoir que nous n’étions plus ensemble ? Je revoyais ce jour là, dans ma salle de bain, nos de corps qui s’emmêlaient, et ses lèvres près de mon oreille, me murmurant qu’il m’aimait, qui se ferait passionnant et passionné... . « Elles... toutes les filles qui pensaient avoir mon coeur, avant de me voir dans les bras d'une autre. C'est toi que j'ai imaginé dans les draps d'un autre homme finalement. Je suppose que je le mérite. » Je l’écoutais d’un air absent dépeindre notre histoire, je le voyais pensif aussi, mais loin de se lamenter, il se contenter de décrire ce que nous avions vécu, ce que nous étions aujourd’hui. Je ne préférai même pas penser à Gregory, avec qui j’avais passé une nuit dont je n’avais aucun souvenir. Je ne voyais plus que Lust, partout où j’allais, je ne pensais qu’à lui, ne voulant que lui dans mes draps, dans ma chambre, dans ma vie. « Je suppose que c'est cela qu'on appelle l'ironie du sort. Le briseur de coeur, brisé. » Mais yeux embués de larmes ne purent se retenir plus longtemps à ces aveux si touchants… Plusieurs larmes salées glissèrent le long de ma joue pâle, alors que mes yeux refusaient toujours de se poser sur Lust. Je baissais la tête pour cacher ma tristesse, mais ne pu réprimander un sanglot. D’une main tremblante, je massai ma nuque douloureuse, retenant le drap qui me servait de pudeur de l’autre. Ses mots poignants étaient aussi magnifiques que destructeurs, et je ne savais pas quoi répondre. Que dire à l’homme qu’on aime lorsqu’il s’obstine à vous repousser, encore et toujours ? Que répondre à ses mots, quand il vous dit qu’il vous aime encore et que vous l’avait totalement détruit ? D’un geste brusque j’essuyais les larmes qui coulaient sur ma peau, avant de relever la tête et de poser un regard amoureux sur son corps magnifique, avant de regagner ses yeux et de m’y planter dedans avec douceur.
« Laisse moi une chance de recoller les morceaux de ton cœur…, soufflais-je avec difficulté. Laisse-moi t’aimer, passionnant et passionné. Je t’en prie Lust… »
C’était la première fois, depuis notre rupture, que je lui demandais d’avoir une seconde chance. La première fois que j’osais le supplier de me reprendre, la première fois que je tentais le tout pour le tout. Je n’avais plus rien à perdre, je le voulais lui, et personne d’autre. Et si je ne pouvais l’avoir, alors rien d’autre ne compterait, jamais.
« Tu ne peux pas m’empêcher de t’aimer… Toujours. »
Je détournai mon regard du sien et me tournais brusquement. Lui tournant le dos, j’offrais à sa vue les marques de brûlure de cigarette que je tentais désespérément de cacher de son drap avant de regagner sa chambre et de me retourner à nouveau pour lui faire face avec une lueur de défit amoureux dans les yeux. Qu’il essaye de m’empêcher de l’aimer et je l’aimerais encore plus… Il n’avait pas le choix.
La douce Cassandra était confortablement assise sur l’une des nombreuses chaises qui bordaient la table centrale de la bibliothèque de Hungcalf, et semblait profondément plongée dans des pensées inconnues de tous, déchiffrant non sans difficulté chaque ligne du bouquin qu’elle dévorait depuis maintenant plusieurs heures. Il était rare de voir la Grymm dans l’antre du savoir, quand on la savait bien plus amoureuse de la drogue et de la luxure que des livres et de l’érudition, mais depuis quelques temps déjà, il était possible de la croiser au coin du rayon des livres de sortilèges où elle passait un temps considérable. C’était le mois de mai, et dehors, les élèves profitaient déjà des rayons du soleil qui se faisaient chaleureux et frappaient doucement leur épiderme blafard. Encore une fois, rien de plus étrange que de trouver Cassandra dans la bibliothèque presque vide, alors que son groupe d’amis s’amusait au bord du lac et riait aux éclats sans la moindre retenue. Mais la fin de l’année arrivait, et l’on demandait de plus en plus aux élèves de se soucier de leur avenir. Hors, comme quiconque le sait, quand on est junkie, qu’on s’intéresse plus à la drogue et au sexe qu’aux études que l’on sèche trois fois sur quatre, l’avenir ne nous inquiète que très peu. Aussi, quand on demandait à Cassandra ce qu’elle songeait à faire, plus tard, elle se contenter de déclarer d’un air calme et tout à fait serein, comme on le lui connaissait si bien, qu’elle ne comptait pas avoir d’avenir, et qu’elle n’atteindrait jamais la trentaine. Qu’elle était fière, dans cet orgueil malsain qui la rongeait depuis l’enfance, qu’elle était belle dans cette splendeur démoniaque qui l’animait depuis des années déjà, qu’elle était douce, dans cette tendresse traitresse qui n’était pas sienne. Mais qui aurait cru qu’un jour, la jolie blonde s’inquièterait finalement de son avenir ? Personne. Sauf lui, peut être. Ce vieux professeur de sortilège qui s’entêtait depuis de longs mois à la ramener sur le droit chemin. A venir la réveiller le matin pour l’obliger à aller en cours, à la réprimander quand elle était trop ivre et droguée, à veiller sur elle comme personne ne l’avait jamais fait. Il lui avait donné l’amour de la magie et des sortilèges et c’était ainsi, que la Grymm s’était retrouvée dans cette bibliothèque pour se renseigner. Effleurant d’un doigt fin la reliure des vieux livres qui s’offraient à elle, Cassandra n’entendit pas son professeur se glisser derrière elle. Elle sursauta lorsqu’une main vint se poser sur son épaule et se retourna brusquement.
« Professeur…, souffla-t-elle dans un respect inattendu de sa part.
Cassandra. Que fais-tu ici ?
Je me renseigne.
Bien. J’ai croisé Mr. Howard dans les couloirs, il m’a eu l’air …
Je sais.
Vous vous êtes disputés ?
Nous avons rompu.
Vous ?
J’ai rompu. »
Victor Howard avait été le petit ami officiel de Cassandre durant plusieurs semaines, jusqu’à ce que celle-ci le quitte à cause de ses crises de jalousie intempestives. Quiconque voulait sortir avec Cassandre savait pourtant qu’il ne fallait pas se plaindre de son infidélité chronique dont elle ne se cachait pas le moins du monde. Victor avait alors décidé, dans le but de garder Cassandra, de lui déclarer sa flamme qui semblait sincère et lui avait demandé une fidélité sans faille qu’elle lui avait catégoriquement refusée. Qui était-il après tout pour la retenir dans cette cage infâme qu’était la fidélité ? Elle-même n’avait jamais demandé l’exclusivité à chacune de ses conquêtes et ne songeait pas à le faire. « Cassandra… Quand cesseras-tu de les faire souffrir ? », elle avait regardé son professeur en fronçant les sourcils, ne comprenant pas ses mots dans leur plus exact sens.
«Ils s’amourachent pour un rien.
Un jour, tu tomberas amoureuse, et tu risques d’en souffrir.
Permettez-moi d’en douter.
Nous verrons.
Je tiens le pari. »
__ FLASH BACK
Voilà un pari que j’avais lamentablement perdu. Car cela faisait maintenant plusieurs mois que j’étais profondément amoureuse de Lust, et contrairement à quiconque pouvait le croire, mon amour ne s’était pas éteins, après la rupture, il n’avait fait qu’accroître, toujours plus au fil du temps. Comment pouvait-il en être autrement ? A mes yeux d’infidèle il était aussi parfait qu’il pouvait l’être, et jamais mon cœur n’aurait pu se détourner de lui pour un autre. Je savais que plus jamais je ne retrouverais la tendresse de nos premiers émois, la complicité de nos regard, ni même la douceur de sa voix… Et pourtant, je m’accrochai, plus que jamais. Je savais mes efforts vain, mais un cœur amoureux ne lâche pas prise, il s’attache, il bat, il décède, puis rebat au moindre signe, avant de mourir une nouvelle fois. Je comprenais à présent tous ceux que j’avais blessés dans mon adolescence, je comprenais leur douleur, leur frustration face à mon infidélité, leur cœur écorché vif face à mes mots blessants… Je ne supportais plus de savoir Lust dans les bras d’une autre chaque nuit, je me mourrai de le voir s’éloigner toujours un peu plus. Ce fossé pourtant ne pouvait que s’agrandir, il n’y avait plus aucun espoir pour moi que de regagner le cœur de Lust un jour. Je l’avais perdu une fois, et je n’aurais pas de seconde chance. Sa froideur, sa sècheresse, sa rudesse me le prouvaient avec tant de géni qu’il était impossible d’imaginer que notre idylle puisse reprendre un jour. « Cassandra... » souffla-t-il d’une voix qui me sembla plus douce et moins sèche que celle dont il avait usé quelques minutes plutôt. J’arquai un sourcil d’un mouvement tout juste perceptible. Mon prénom dans sa bouche avait une consonance tout à fait différente de celle qui l’avait animé au petit matin lorsqu’il m’avait retrouvé dans son lit. « Ne m'appelle plus comme ça. C'est fini... » je l’observai d’un œil intrigué et pourtant dévasté. Tout était si contradictoire, je ne savais plus où j’en étais, ni quoi en penser. Il me répétait que c’était fini, pourtant sa voix s’était faite plus douce. Mon cœur se remettait à battre, voyant là un signe, alors que ma raison me scandait qu’il ne fallait pas s’affoler pour si peu, que cela ne voulait rien dire. Que Lust tentait désespérément de me faire comprendre qu’il n’y aurait plus jamais rien, et que, voyant que la manière forte ne servait à rien, avait décidé d’user de la manière douce. Que dire, que faire ? Je l’observai bouche bée et acquiesçai d’un signe de tête. Je ne l’appellerai plus de la sorte, je me devais de respecter son choix, encore. Toujours. A jamais. Ses yeux se posèrent sur ma peau que je sentis s’enflammer et je détournai les yeux pour les poser sur un point dans le vide. Il me manquait tellement… « Ce n'est pas facile de repousser une personne que l'on aime encore... C'est pointer son flingue sur la douleur et finalement se le poser sur la tempe. Mais je n'ai pas le choix... Tu vois... » Surprise, je posais mes yeux sur son visage sans même m’en rendre compte. Une nouvelle fois, je me retrouvais subjuguée par sa beauté irréaliste et me laissais bercer quelques secondes par le dieu antique qu’il était. Ses mots me laissèrent sans voix et j’eu grand mal à les assimiler. « Une personne qu’on aime »… Etait-ce vrai ? M’aimait-il encore ? Où bien était-ce l’une de ses ruses pour m’accabler encore plus ? Comme toujours lorsqu’il s’agissait de Lust, je ne savais plus quoi penser. Tout était si différent entre nous, à présent… Il m’avait toujours surprise, depuis le début, il avait su m’étonner plus que quiconque. Sa voix s’était faite douce et d’une lenteur insoutenable. Qu’allait-il me dire d’autre ? J’avais peur. Peur de mourir sous ses mots aiguisés, de ne pas me retenir de pleurer, encore, de repenser à notre couple vaincu…
« Tu es la seule pour qui mon je t'aime était sincère. La seule pour qui je l'ai soufflé avec amour, avec envie, avec véracité. Je suppose que c'est ça, ce qu'elles ressentent... » je l’écoutai me parler, m’avouer toutes ces choses que je savais sincères et qui pourtant, m’arrachèrent le cœur avec un peu plus de douleur encore. Pourquoi me racontait-il tout cela maintenant ? N’était-ce pas assez douloureux que de savoir que nous n’étions plus ensemble ? Je revoyais ce jour là, dans ma salle de bain, nos de corps qui s’emmêlaient, et ses lèvres près de mon oreille, me murmurant qu’il m’aimait, qui se ferait passionnant et passionné... . « Elles... toutes les filles qui pensaient avoir mon coeur, avant de me voir dans les bras d'une autre. C'est toi que j'ai imaginé dans les draps d'un autre homme finalement. Je suppose que je le mérite. » Je l’écoutais d’un air absent dépeindre notre histoire, je le voyais pensif aussi, mais loin de se lamenter, il se contenter de décrire ce que nous avions vécu, ce que nous étions aujourd’hui. Je ne préférai même pas penser à Gregory, avec qui j’avais passé une nuit dont je n’avais aucun souvenir. Je ne voyais plus que Lust, partout où j’allais, je ne pensais qu’à lui, ne voulant que lui dans mes draps, dans ma chambre, dans ma vie. « Je suppose que c'est cela qu'on appelle l'ironie du sort. Le briseur de coeur, brisé. » Mais yeux embués de larmes ne purent se retenir plus longtemps à ces aveux si touchants… Plusieurs larmes salées glissèrent le long de ma joue pâle, alors que mes yeux refusaient toujours de se poser sur Lust. Je baissais la tête pour cacher ma tristesse, mais ne pu réprimander un sanglot. D’une main tremblante, je massai ma nuque douloureuse, retenant le drap qui me servait de pudeur de l’autre. Ses mots poignants étaient aussi magnifiques que destructeurs, et je ne savais pas quoi répondre. Que dire à l’homme qu’on aime lorsqu’il s’obstine à vous repousser, encore et toujours ? Que répondre à ses mots, quand il vous dit qu’il vous aime encore et que vous l’avait totalement détruit ? D’un geste brusque j’essuyais les larmes qui coulaient sur ma peau, avant de relever la tête et de poser un regard amoureux sur son corps magnifique, avant de regagner ses yeux et de m’y planter dedans avec douceur.
« Laisse moi une chance de recoller les morceaux de ton cœur…, soufflais-je avec difficulté. Laisse-moi t’aimer, passionnant et passionné. Je t’en prie Lust… »
C’était la première fois, depuis notre rupture, que je lui demandais d’avoir une seconde chance. La première fois que j’osais le supplier de me reprendre, la première fois que je tentais le tout pour le tout. Je n’avais plus rien à perdre, je le voulais lui, et personne d’autre. Et si je ne pouvais l’avoir, alors rien d’autre ne compterait, jamais.
« Tu ne peux pas m’empêcher de t’aimer… Toujours. »
Je détournai mon regard du sien et me tournais brusquement. Lui tournant le dos, j’offrais à sa vue les marques de brûlure de cigarette que je tentais désespérément de cacher de son drap avant de regagner sa chambre et de me retourner à nouveau pour lui faire face avec une lueur de défit amoureux dans les yeux. Qu’il essaye de m’empêcher de l’aimer et je l’aimerais encore plus… Il n’avait pas le choix.
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Re: Chambre de Lust Whitaker
Lun 8 Mar 2010 - 22:31
J'observais ses traits vaporeux et délicats, dessins de mousseline et de peinture sur soie, oeuvre vivante d'un peintre mélancolique dont le pinceau revanchard s'était posé sous ses grands yeux bleus pour en étirer des cernes creuses. La noblesse de son visage de séraphin la confortait dans son statut de belle martyre à la peau tachetée, la finesse de ses épaules glissant nues sous les draps blancs auréolait d'avantage son image pieuse d'une lueur angélique ; je comprenais mieux pourquoi à présent j'étais aussitôt tombé sous ses charmes. La fragilité de sa beauté pure contrastait avec le feu de ses yeux audacieux reflétant une personnalité forte et fougueuse, la jolie blonde mêlait la fébrilité des princesses à la combattivité mordante des grandes dames de ce monde, elle était l'allégorie même de ce que je me faisais de la perfection. A l'instar de notre idylle que j'avais cru à ses débuts parfaite, j'espérais donc que sur ce point, Cassandra ne me décevrait pas ; c'était à mon sens impossible tant sa beauté ne se fanerait jamais sous mes prunelles de prosélyte qui pourtant avait perdu sa foi. J'avais idéalisé notre histoire d'un point tel que j'aurais pu lui confier aveuglément ma vie et ma raison d'être à nos premiers instants ; aujourd'hui athée je ne la toisais guère plus comme une statue sacrée mais comme une déesse dont le temps était tombé. Il n'en restait plus que les ruines, et je lui laissais le soin de souffler sur les cendres pour tenter une avancée moins funeste. En somme, j'étais amoureux, toujours, mais non plus aveugle ni même transi ; j'étais redevenu le carnassier plus mordant que j'avais toujours été, perdant de cet instinct protecteur du loup vite dompté par l'Amour lâche : retrouvant ma liberté face à cet échec, je me faisais de nouveau sauvage et méfiant, malgré la tendresse accablant pour elle mon palpitant. J'avançais donc devant elle quelques rares aveux échappés de mes lèvres fières et souriantes, la pointe acide de mes mots pourtant véridiques vinrent entailler la chair délicate de l'âme de Cassandra dont le regard s'était fait furtif. La déesse déchue vit sa peau marquée, frissonner sous le papier de verre de mes aveux troublants, l'impact douloureux de mon coeur s'était porté dans ma voix suave qui se faisait médiatrice de ma souffrance amère, et enfin Cassandra put comprendre tous les doutes et les remords qui m'avaient habités depuis sa confession foudroyante. Mes lèvres cerises avaient toujours su se faire funestes ; désirées et désirables, empourprées d'une tentation attirant les regards des courtisanes, elles savaient se faire captivantes autant que mortifères : j'avais livré en cette journée étrange quelques confidences dont les soubresauts n'ouvraient qu'un peu plus la plaie béante de notre idylle. Etrangement, je ne reprochais guère à Cassandra notre erreur de la veille ; en tant que grand adorateur de la luxure, il ne m'avait guère été épargné plus d'une fois de me réveiller auprès d'une silhouette inconnue sans même me remémorer mes aventures passées. Plus encore, bien que j'entrevoyais notre amour comme défunt, désirant l'enterrer sous les ruines de nos souvenirs par fierté et pour tenter de soigner mes blessures entrouvertes, je me devais de m'avouer que sa présence me soulageait l'âme autant qu'elle me tuait à petit feu. Sans elle, je dépérissais. A ses côtés, je me consumais. Quitte à me plier à ce dilemme cornélien, je me tournais bien plus vers la douleur des flammes et de l'embrasement, préférant l'enfer dantesque de ma Perséphone au vide de son absence. Bien que je m'obstinais à la repousser, le fantôme de sa silhouette hantait mon palpitant à lui en arracher jusqu'à ses derniers spasmes : le néant fatidique de sa présence m'assommait le coeur, les poumons et l'estomac ; les symptômes du mal amoureux s'emparaient de mon corps fiévreux et désarçonné à la pointe de son propre venin.
« Laisse moi une chance de recoller les morceaux de ton cœur…. Laisse-moi t’aimer, passionnant et passionné. Je t’en prie Lust… » fit-elle après avoir essuyé quelques larmes qui ne meurtrissaient plus autant mon âme d'athée.
Je détournais le regard, pensif et trop froid. Mes yeux de velours plombés de cristaux ambrés venaient se perdre sur un point invisible du mur comme j'encaissais les paroles souffreteuses de mon ancienne amante au coeur crevé et délaissé par le prosélyte que j'étais. J'ignorais. J'ignorais encore si les rouages de mon myocardes pouvaient supporter un nouvel assaut, j'ignorais si j'étais prêt à m'aveugler de nouveau de notre idylle qui me mutilait l'âme, j'ignorais si l'envie de lui faire confiance encore une fois était réellement présente en mon sang souillé. Je déglutissais un instant, mon souffle en suspens au bord de mes lèvres amères et pourpres, bloquant mon coeur d'une course stoppée pour le figurer défunt ; j'étais mort de l'intérieur, et mon cerveau raisonnable tentait pourtant de le réanimer en vain. Entre la vie et l'ombre glaçante du décès, je me tenais entre deux pôles : mort ou vif, amoureux ou insensible, fort ou faible. En somme j'avais déduis depuis longtemps que nous avions toujours le choix, se retrouver face à une impasse demeurait improbable : aimer ou haïr, agir ou fuir... Je ne voulais pas fuir, il me fallait ainsi choisir malgré mes doutes.
« Tu ne peux pas m’empêcher de t’aimer… Toujours. »
« J'ai besoin de temps. » soufflais-je alors aussitôt, reposant mes obsidiennes sur la pâleur laiteuse de sa peau.
Elle et moi, c'était le choc qui se produisait une seule fois à chaque génération, c'était le heurt de mon charme bestial à l'impact de sa transcendance amère ; la foudre se clashait d'une force trop sombre à la rencontre de nos deux âmes : entre nous, tout n'avait toujours été que combat et amour, une corrida passionnée qui se ravivait quelque peu aujourd'hui. Il me fallait pourtant répliquer sèchement pour taire sa voix cristalline semant le doute en moi.
« Un jour, un mois, un an... Jamais. Je ne sais pas. » rétorquais-je alors de ma voix épicée, adoucissant la rudesse implacable de mes pupilles glacées. « Je te laisse te rhabiller... » Enfin après un silence de plomb planant au dessus de nos têtes désillusionnées, je me détachais de l'ombre froide de la salle de bain, passant le seuil de la porte étroite, évitant de frôler les courbes dénudées de Cassandra avant de me tourner vers elle d'un regard neutre mais assuré. « La bague... même sobre, je te l'aurais offerte. »
Détournant enfin mon regard de jais, je laissais derrière moi la silhouette dévastée de notre amour perdu, m'étendant finalement sur mon lit dénudé pour mieux laisser s'échapper un soupir las, comme mon bras vint se poser sur ma tête brune endolorie. Les transports violents ont des fins violentes, aimez-vous donc modérément ...
« Laisse moi une chance de recoller les morceaux de ton cœur…. Laisse-moi t’aimer, passionnant et passionné. Je t’en prie Lust… » fit-elle après avoir essuyé quelques larmes qui ne meurtrissaient plus autant mon âme d'athée.
Je détournais le regard, pensif et trop froid. Mes yeux de velours plombés de cristaux ambrés venaient se perdre sur un point invisible du mur comme j'encaissais les paroles souffreteuses de mon ancienne amante au coeur crevé et délaissé par le prosélyte que j'étais. J'ignorais. J'ignorais encore si les rouages de mon myocardes pouvaient supporter un nouvel assaut, j'ignorais si j'étais prêt à m'aveugler de nouveau de notre idylle qui me mutilait l'âme, j'ignorais si l'envie de lui faire confiance encore une fois était réellement présente en mon sang souillé. Je déglutissais un instant, mon souffle en suspens au bord de mes lèvres amères et pourpres, bloquant mon coeur d'une course stoppée pour le figurer défunt ; j'étais mort de l'intérieur, et mon cerveau raisonnable tentait pourtant de le réanimer en vain. Entre la vie et l'ombre glaçante du décès, je me tenais entre deux pôles : mort ou vif, amoureux ou insensible, fort ou faible. En somme j'avais déduis depuis longtemps que nous avions toujours le choix, se retrouver face à une impasse demeurait improbable : aimer ou haïr, agir ou fuir... Je ne voulais pas fuir, il me fallait ainsi choisir malgré mes doutes.
« Tu ne peux pas m’empêcher de t’aimer… Toujours. »
« J'ai besoin de temps. » soufflais-je alors aussitôt, reposant mes obsidiennes sur la pâleur laiteuse de sa peau.
Elle et moi, c'était le choc qui se produisait une seule fois à chaque génération, c'était le heurt de mon charme bestial à l'impact de sa transcendance amère ; la foudre se clashait d'une force trop sombre à la rencontre de nos deux âmes : entre nous, tout n'avait toujours été que combat et amour, une corrida passionnée qui se ravivait quelque peu aujourd'hui. Il me fallait pourtant répliquer sèchement pour taire sa voix cristalline semant le doute en moi.
« Un jour, un mois, un an... Jamais. Je ne sais pas. » rétorquais-je alors de ma voix épicée, adoucissant la rudesse implacable de mes pupilles glacées. « Je te laisse te rhabiller... » Enfin après un silence de plomb planant au dessus de nos têtes désillusionnées, je me détachais de l'ombre froide de la salle de bain, passant le seuil de la porte étroite, évitant de frôler les courbes dénudées de Cassandra avant de me tourner vers elle d'un regard neutre mais assuré. « La bague... même sobre, je te l'aurais offerte. »
Détournant enfin mon regard de jais, je laissais derrière moi la silhouette dévastée de notre amour perdu, m'étendant finalement sur mon lit dénudé pour mieux laisser s'échapper un soupir las, comme mon bras vint se poser sur ma tête brune endolorie. Les transports violents ont des fins violentes, aimez-vous donc modérément ...
- RP CLOS -