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Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Sam 3 Aoû 2019 - 22:38
désastre des astres
Feat Belladonna & Adriel
« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »
Tic... Tac... Tic... Tac...
Je regardais calmement le plateau d'échecs posé devant moi, la pluie battant à l'extérieur comme une douce mélodie accompagnant le son de la trotteuse de l'horloge. Ma main se saisit alors du cavalier, ma pièce fétiche, et vint prendre la Reine de mon adversaire invisible.
-"Echecs et mat." déclarais-je avec un sourire aussi sombre qu'il pouvait l'être, laissant la pièce tombée là, son flanc roulant sur l'échiquier. Soudain, un nouveau son, toujours de l'horloge, vint contraster avec les autres : il était 19h30. Mon regard se releva alors, observant l'objet comme si il venait me rappeler à mes obligations de la soirée. Et me relevant, j'hurlais à l'intention du seul autre skinner présent dans la maison :
-"Je sors !"
Nul besoin de la permission de mon petit-frère pour ça, il s'agissait juste de l'avertir, pour peu qu'il entende. Et sans attendre sa réponse, je prenais ma veste, un sac et sortait de mon chez moi pour affronter la pluie, ma baguette formant un parapluie au dessus de ma tête pour m'abriter.
Rien dans ma démarche ne dénotait une once de stress ou d'hésitation. J'avais préparé ce moment, cette soirée, jusqu'à la répéter mentalement, me forçant à imaginer les différentes possibilités qui pourraient se présenter à moi. Et alors que j'entrais dans un bâtiment désaffecté, il était l'heure de me changer. Il fallait que je sois rapide, car le temps m'était déjà compté. Si je voulais arriver à mes fins, et renverser réellement la Reine, mettre au tapis le Roi, il fallait que je gagne ma position à 20h tapante. Mais tout était prêt, et alors que je sortais de mon sac une fiole dont le contenu était peu attirant, j'en avalais l'intégralité sans aucune trace d'hésitation. L'effet ne tarda pas à se manifester, et j'ouvrais les yeux, prenant une forme qui n'était pas la mienne, un visage qui n'était pas le mien. Facile à faire, quand votre mère est l'une des meilleures potionistes de cette moitié du globe. La suite s'enchaina, je sortais le style de vêtement que mon ainé portait habituellement et enfilait chacun de ces vêtements avec une efficacité sans pareille, si bien que lorsque le carillon sonna les 19h45, je me savais dans les temps.
J'abandonnais le sac dans une cheminée présente après en avoir pris un dernier élément, emballé soigneusement tel un cadeau, et ma baguette virevolta pour voir le feu apparaître, consumant ces preuves de ma future culpabilité. Je pris un instant, fasciné que j'étais par les flammes qui dévoraient ces quelques hardes, avant de reprendre ma route, cadeau au bras.
Je sonnais, alors que le même carillon sonnait les 20h. Tout était parfait. Calculé. Millimétré à l'instar d'une pièce de théatre. Et soudain, la porte s'ouvrit, et avec un talent certain, j'imitais sa voix sans aucune difficulté :
-"Surprise !"
Pour elle, j'étais en avance. Pour moi, j'étais pile à l'heure.
(c) DΛNDELION
Merci à K pour son cadeau du polynectar
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Mar 6 Aoû 2019 - 17:13
you got some power over me, my my... ( a d r i e l & j a r v i s ) I wanna be queen in your story, I wanna know who you are, I want your heart to beat for me. I want you to sing to me softly, 'Cause then I'm outrunning the dark that's all that love ever taught me. Call and I'll rush out, All out of breath now You've got that power over me. Everything I hold dear resides in those eyes. ✦ | ✦ |
ce jour-là, c'est épuisée qu'elle est rentrée de sa journée, la pimprenelle. rien de particulièrement fatiguant au programme pourtant. si ce n'est ce masque de froideur impeccable à maintenir en toutes circonstances. si ce ne sont cette droiture immuable dans son dos, cette montagne d'émotions à enterrer, et ces ouragans d'accidents possibles à éviter. c'est en marchant, préoccupée par ses pensées qu'elle est rentrée chez elle, demoiselle. perdue dans les méandres de son esprit aux allées tortueuses, et alambiquées.
une fois rentrée, c'est son courrier qui l'a accaparée : une lettre du ministère, encore une qui lui arrache un soupire résigné ; un courrier informatif d'hungcalf, certainement à propos de la rentrée ; le contenu de sa boîte postale moldue, donc un nouveau courrier universitaire, également à propos de la rentrée prochaine ; et un petit mot d'Adriel, réponse affirmative à son invitation pour le petit déjeuner du lendemain, qui, lui, obtient un petit sourire satisfait, presque béat.
elle lève les yeux vers l'horloge, la libellule. il sera bientôt vingt-heures. direction la salle de bain pour ses quelques ablutions du soir tombant. et au sortir de sa douche, alors qu'elle a encore les cheveux trempés, elle entend sa sonnette résonner. ❝ merde... ❞ qu'elle crache entre ses dents. les gens ne l'entendent pas souvent jurer, la petite fille parfaite, mais sachez qu'à l'abri des oreilles indiscrète, elle est loin d'employer un langage parfaitement châtié, superposant jurons et insultes qui glissent sur sa langue avec une déconcertante facilité. elle enfile machinalement un vieux jogging noir délavé et un débardeur distendu, vêtements usés et moldus, vestiges de ses voyages dans les coins et les contrées les plus reculés du monde il y a de cela quelques années. elle n'attend personne, et n'aime pas particulièrement être prise au dépourvu, la princesse. c'est donc l'esprit plein de questions et ses sourcils légèrement froncés qu'elle s'approche de la porte.
porte qu'elle ouvre, petite poupée intriguée. et c'est face à un visage bien connu, qu'elle se retrouve. un visage qu'elle affectionne, qu'elle chérit même. un sourire presque automatique, mais néanmoins sincère malgré sa surprise, se peint sur ses lèvres démaquillées. ❝ adriel ? ❞ instinctivement, elle s'efface pour lui laisser la place d'entrer, un doux baiser machinal au passage. ❝ qu'est-ce que tu fais là ? ❞ demande-t-elle maladroitement. ❝ je veux dire... évidemment, je suis contente de te voir, mais je ne t'attendais pas avant demain matin, alors... ❞ elle fronce les sourcils, et croise ses bras sur sa poitrine, soudain consciente des pauvres oripeaux qu'elle a enfilé à la va-vite. mais ce n'est pas vraiment dans les habitudes d'adriel de débarquer à l'improviste sans même un petit mot pour la prévenir. bien sûr que sa visite la ravie, mais si l'objet en était quelque chose de mauvais? s'il avait une mauvaise nouvelle à lui annoncer? et s'il s'agissait de quelque chose qu'elle aurait fait? ou n'aurait pas fait? ses insécurités incessantes ne peuvent être refoulées et la jeune femme se sent rapidement submergée. elle ne dit rien de plus, et conserve avec quelques difficultés son masque d'impassibilité.
une fois rentrée, c'est son courrier qui l'a accaparée : une lettre du ministère, encore une qui lui arrache un soupire résigné ; un courrier informatif d'hungcalf, certainement à propos de la rentrée ; le contenu de sa boîte postale moldue, donc un nouveau courrier universitaire, également à propos de la rentrée prochaine ; et un petit mot d'Adriel, réponse affirmative à son invitation pour le petit déjeuner du lendemain, qui, lui, obtient un petit sourire satisfait, presque béat.
elle lève les yeux vers l'horloge, la libellule. il sera bientôt vingt-heures. direction la salle de bain pour ses quelques ablutions du soir tombant. et au sortir de sa douche, alors qu'elle a encore les cheveux trempés, elle entend sa sonnette résonner. ❝ merde... ❞ qu'elle crache entre ses dents. les gens ne l'entendent pas souvent jurer, la petite fille parfaite, mais sachez qu'à l'abri des oreilles indiscrète, elle est loin d'employer un langage parfaitement châtié, superposant jurons et insultes qui glissent sur sa langue avec une déconcertante facilité. elle enfile machinalement un vieux jogging noir délavé et un débardeur distendu, vêtements usés et moldus, vestiges de ses voyages dans les coins et les contrées les plus reculés du monde il y a de cela quelques années. elle n'attend personne, et n'aime pas particulièrement être prise au dépourvu, la princesse. c'est donc l'esprit plein de questions et ses sourcils légèrement froncés qu'elle s'approche de la porte.
porte qu'elle ouvre, petite poupée intriguée. et c'est face à un visage bien connu, qu'elle se retrouve. un visage qu'elle affectionne, qu'elle chérit même. un sourire presque automatique, mais néanmoins sincère malgré sa surprise, se peint sur ses lèvres démaquillées. ❝ adriel ? ❞ instinctivement, elle s'efface pour lui laisser la place d'entrer, un doux baiser machinal au passage. ❝ qu'est-ce que tu fais là ? ❞ demande-t-elle maladroitement. ❝ je veux dire... évidemment, je suis contente de te voir, mais je ne t'attendais pas avant demain matin, alors... ❞ elle fronce les sourcils, et croise ses bras sur sa poitrine, soudain consciente des pauvres oripeaux qu'elle a enfilé à la va-vite. mais ce n'est pas vraiment dans les habitudes d'adriel de débarquer à l'improviste sans même un petit mot pour la prévenir. bien sûr que sa visite la ravie, mais si l'objet en était quelque chose de mauvais? s'il avait une mauvaise nouvelle à lui annoncer? et s'il s'agissait de quelque chose qu'elle aurait fait? ou n'aurait pas fait? ses insécurités incessantes ne peuvent être refoulées et la jeune femme se sent rapidement submergée. elle ne dit rien de plus, et conserve avec quelques difficultés son masque d'impassibilité.
@jarvis skinner & @adriel skinner - by jacks
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Mar 13 Aoû 2019 - 14:28
désastre des astres
Feat Belladonna & Adriel
« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »
-❝ Adriel ? ❞
D'ordinaire, mes traits se raidiraient de ce genre de méprise, mais cette fois, il arrache un sourire non feint à mon visage. Car dans sa voix, il n'y a visiblement pas de doute. Je suis Adriel, son misérable petit Adriel prétentieux, trop fier pour faire face à ce qui nous sert de père. Il était après tout bien trop content de l'annonce, quand sa femme le traita avec une certaine justice. Me laissant entrer, elle m'accorda un baiser de bienvenue, que je lui rendis en une caresse à son flanc, soutenant l'idée que c'était le baiser et non mes pensées qui m'apportait un plaisir fou.
-❝ qu'est-ce que tu fais là ? ❞
Première question, première interrogation. Bien sur que c'est étrange, lui qui agit toujours de la façon la plus prévisible qui soit. Mais j'y suis préparé, je serais capable de répondre à toutes ses questions, parce qu'à la différence de celui dont j'emprunte actuellement l'apparence, j'ai appris à parfaire un plan jusque dans ses détails. J'étais persuadé qu'il ne suffisait que d'attendre quelques secondes pour...
-❝ je veux dire... évidemment, je suis contente de te voir, mais je ne t'attendais pas avant demain matin, alors... ❞
-"Il fallait bien que je te surprennes."
Situation délectable, une si petite phrase pouvant emporter autant de sens différents. A quelles surprises t'attends-tu réellement maintenant, petite poupée de porcelaine que tu es ? Je doute que vous n'ayez jamais joué, même alors que tu étais soi-disant ma fiancée, mon bien à moi.
-"Une bouteille de cette boisson que tu aimes tant..."
C'est fou ce que l'on peut apprendre en se montrant indiscret des bonnes façons. Les petits secrets des gens sortent toujours invariablement, et déposant la bouteille sur la table près de moi, je m'approche pour lui rendre dignement cet accueil dont elle m'a gratifié.
-"Il n'y avait pas de clients ce soir me retenant en réalité. Juste l'envie d'être avec toi..." murmurais-je délicatement, avant d'ajouter au creux de son oreille "... juste avec toi."
Pauvre petite chose. Un être normal ressentirait presque de la peine de t'infliger ce genre de trahison, mais vois-tu, douce Belladona, je n'ai rien d'un être normal.
D'ordinaire, mes traits se raidiraient de ce genre de méprise, mais cette fois, il arrache un sourire non feint à mon visage. Car dans sa voix, il n'y a visiblement pas de doute. Je suis Adriel, son misérable petit Adriel prétentieux, trop fier pour faire face à ce qui nous sert de père. Il était après tout bien trop content de l'annonce, quand sa femme le traita avec une certaine justice. Me laissant entrer, elle m'accorda un baiser de bienvenue, que je lui rendis en une caresse à son flanc, soutenant l'idée que c'était le baiser et non mes pensées qui m'apportait un plaisir fou.
-❝ qu'est-ce que tu fais là ? ❞
Première question, première interrogation. Bien sur que c'est étrange, lui qui agit toujours de la façon la plus prévisible qui soit. Mais j'y suis préparé, je serais capable de répondre à toutes ses questions, parce qu'à la différence de celui dont j'emprunte actuellement l'apparence, j'ai appris à parfaire un plan jusque dans ses détails. J'étais persuadé qu'il ne suffisait que d'attendre quelques secondes pour...
-❝ je veux dire... évidemment, je suis contente de te voir, mais je ne t'attendais pas avant demain matin, alors... ❞
-"Il fallait bien que je te surprennes."
Situation délectable, une si petite phrase pouvant emporter autant de sens différents. A quelles surprises t'attends-tu réellement maintenant, petite poupée de porcelaine que tu es ? Je doute que vous n'ayez jamais joué, même alors que tu étais soi-disant ma fiancée, mon bien à moi.
-"Une bouteille de cette boisson que tu aimes tant..."
C'est fou ce que l'on peut apprendre en se montrant indiscret des bonnes façons. Les petits secrets des gens sortent toujours invariablement, et déposant la bouteille sur la table près de moi, je m'approche pour lui rendre dignement cet accueil dont elle m'a gratifié.
-"Il n'y avait pas de clients ce soir me retenant en réalité. Juste l'envie d'être avec toi..." murmurais-je délicatement, avant d'ajouter au creux de son oreille "... juste avec toi."
Pauvre petite chose. Un être normal ressentirait presque de la peine de t'infliger ce genre de trahison, mais vois-tu, douce Belladona, je n'ai rien d'un être normal.
(c) DΛNDELION
Merci à K pour son cadeau du polynectar
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Sam 24 Aoû 2019 - 19:40
you got some power over me, my my... ( a d r i e l & j a r v i s ) I wanna be queen in your story, I wanna know who you are, I want your heart to beat for me. I want you to sing to me softly, 'Cause then I'm outrunning the dark that's all that love ever taught me. Call and I'll rush out, All out of breath now You've got that power over me. Everything I hold dear resides in those eyes. ✦ | ✦ |
❝ il fallait bien que je te surprenne. ❞ pour une surprise, c'est une surprise. sur ce point-là, on ne peut pas dire qu'Adriel se soit trompé, pense la petite poupée. Néanmoins il semble avoir une idée derrière la tête, mais elle ne le soupçonne de rien, Belladonna, heureuse qu'elle est de recevoir la visite de son fiancé, l'amour de sa vie. elle ne s'attend pas à grand chose, trop préoccupée qu'elle est de recevoir quelque chose entre ses mains. ❝ une bouteille de cette boisson que tu aimes tant... ❞ elle tourne la bouteille, demoiselle, et hausse un sourcil. elle fronce le nez face à "l'insulte". un Chardonnay domaine de Régusse, bien que n'étant pas le meilleur vin français, est tout à fait correct. mais surtout, il a le goût du soleil, celui des amandes. le goût de la maison. Elle réprime un petit cri réjoui et se contente de sourire de toutes ses dents immaculées. lui lançant sur un ton presque sarcastique : ❝ ce Chardonnay n'est pas une vulgaire boisson, mon cher. ce chardonnay, c'est le soleil, la provence, l'amour de la terre, et... ❞ elle s'interrompt presque nostalgique. ❝ c'est chez moi... ❞ et la voici partie en direction de sa cuisine, pour cacher son mal du pays. Adriel la suit en s'expliquant. ❝ Il n'y avait pas de clients ce soir me retenant en réalité. Juste l'envie d'être avec toi... ❞ et soudain sa proximité surprend la pimprenelle affairée. ❝ ... juste avec toi. ❞ un frisson descend le long de son dos. son murmure si rauque, la chaleur de sa joue si proche, son souffle si caressant. elle doit bien l'avouer, la demoiselle, les avances à peines voilées d'Adriel ne la laisse pas de marbre, mais elle le cache si bien, et continue d'occuper ses mains afin de ne pas laisser paraître ses tremblements nerveux. deux verres sur pied. un rapide geste de ses longs doigts effilés et le tire-bouchon se loge dans sa paume. à présent, il n'y a plus qu'à ouvrir la bouteille, chose qu'elle fait machinalement à la manière moldue, bien trop préoccupée par les paroles de son cher et tendre.
les deux ballons remplis elle s'en saisit et se retourne, verres en avant afin de mettre une distance rassurante entre eux. elle n'a pas l'habitude de tant de promiscuité, d'intimité et surtout pas de ces sous-entendus voluptueux. pas qu'elle n'en ait pas envie, la petite poupée glaciale, mais se sent-elle vraiment prête? si longtemps qu'elle esquive les contacts physiques. si longtemps qu'elle évite les rapprochements... ❝ en tous cas, je suis contente de te voir. ❞ annonce-t-elle d'un air enjoué, espérant que sa voix ne tremble pas de trop. elle se répète, n'est-ce pas? un raclement de gorge, un baiser au coin de ses lèvres pour se donner contenance et un pas en arrière. elle lui tend son verre, muette, et boit une gorgée du sien. qu'est-ce qui la rend si nerveuse? après tout, c'est Adriel. celui qu'elle admire depuis sa plus tendre enfance, celui qu'elle idéalise depuis toujours, celui qu'elle aime depuis tant d'années. elle lui lance un sourire presque gêné, avant de lui poser une nouvelle question : ❝ tu as déjà mangé ? ❞ sans attendre sa réponse elle pose son verre et ouvre son garde manger. il n'y a pas grand chose. merde. elle grimace. que va-t-elle bien pouvoir cuisiner?
les deux ballons remplis elle s'en saisit et se retourne, verres en avant afin de mettre une distance rassurante entre eux. elle n'a pas l'habitude de tant de promiscuité, d'intimité et surtout pas de ces sous-entendus voluptueux. pas qu'elle n'en ait pas envie, la petite poupée glaciale, mais se sent-elle vraiment prête? si longtemps qu'elle esquive les contacts physiques. si longtemps qu'elle évite les rapprochements... ❝ en tous cas, je suis contente de te voir. ❞ annonce-t-elle d'un air enjoué, espérant que sa voix ne tremble pas de trop. elle se répète, n'est-ce pas? un raclement de gorge, un baiser au coin de ses lèvres pour se donner contenance et un pas en arrière. elle lui tend son verre, muette, et boit une gorgée du sien. qu'est-ce qui la rend si nerveuse? après tout, c'est Adriel. celui qu'elle admire depuis sa plus tendre enfance, celui qu'elle idéalise depuis toujours, celui qu'elle aime depuis tant d'années. elle lui lance un sourire presque gêné, avant de lui poser une nouvelle question : ❝ tu as déjà mangé ? ❞ sans attendre sa réponse elle pose son verre et ouvre son garde manger. il n'y a pas grand chose. merde. elle grimace. que va-t-elle bien pouvoir cuisiner?
@jarvis skinner & @adriel skinner - by jacks
- InvitéInvité
Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Mer 4 Sep 2019 - 11:35
Jarvis Skinner a écrit: désastre des astresFeat Belladonna & Adriel« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »-❝ ce chardonnay n'est pas une vulgaire boisson, mon cher. ce chardonnay, c'est le soleil, la provence, l'amour de la terre, et... c'est chez moi... ❞
Petite pointe d'orgueil ? Non, elle n'est pas petite. La Pennington est fière de ses origines, et cela s'entend au son de sa voix. Brave petite éduquée pour être la parfaite petite héritière de ses parents, tu viens de me révéler un autre de tes points faibles. Une chose que je serais loin d'oublier, et dont je ne me lasserais probablement pas d'user. Mais pas tout de suite. D'abord, il faut encore un peu t'amadouer n'est-ce-pas ?
-"Que veux-tu, sa robe n'égale pas celle de ta beauté, très chère..."
Je la suis, rompt l'éloignement avec une facilité qui me plait, avant de la voir s'esquiver alors qu'un sourire me fend le visage. Difficile j'imagine pour elle de rompre ce qu'on lui a toujours enseigné, et pourtant cela ne l'a pas été quand elle a accepté le sort qu'on nous a fait, rompant nos fiançailles pour la lier à celui qui m'était proche. Mais ce soir, je me venge. Ce soir, je reprend ce qui est à moi, et qui aurait toujours du m'appartenir. Ce soir, j'oeuvre pour son plus grand malheur, mais que m'importe au final le bonheur de mon propre frère. Que m'importe sa dignité ou son honneur... Je ne suis pas lui, bien que j'en ai pour l'instant l'apparence. Non, ce soir, je suis le loup déguisé en agneau, et le loup montre bien plus d'assurance.
-❝ tu as déjà mangé ?❞
Pas ce que je voudrais, c'est un fait. Et alors que je fais non de la tête, je goûte ce vin. Un gout qui n'est pas mon préféré, mais il faudra s'en contenter. Encore que, voila une occasion nouvelle de taper à la fois son orgueil et son égo. Tentons, et amusons-nous de sa reaction, tout en s'accoudant au muret proche :
-"En plus de ne pas avoir ta robe, il n'a pas aussi bon gout que tes lèvres..."
Je la regardes, la dévisage le sourire taquin. Et finalement, j'ajoute :
-"Un petit souper français peut-être. Saucisson et fromage, à la bonne franquette..."(c) DΛNDELIONMerci à K pour son cadeau du polynectar
- InvitéInvité
Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Mar 1 Oct 2019 - 22:23
désastre des astres
Feat Belladonna & Adriel
« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »
J'aime ce jeu qui se dessine entre nous, alors que nous entamons notre partage de ce repas, autant que celui du reste de ce Chardonnay. Ses origines, son orgeuil deviennent rapidement un sujet avec lesquels il me plait de jouer, venant parfois titiller ses valeurs d'une remarque habillement voilée. Sourire en coin, j'entre sans hésiter dans le jeu pour lequel je suis ici, dans l'unique but de reprendre ce qui m'appartient au final. Je flirte du regard, accompagnant ces caresses visuels de quelques mots doux, compréhensif quant à ce qu'elle me raconte ou tout du moins semblant l'être.
Mais la vérité est tout autre. Sombre et horrible. Néfaste et funeste pour qui en sera finalement la victime. Ou les... Mais peu m'importe au final. Même si par mes actes, j'en venais à entacher la réputation des miens, quelle réelle importance ? De leur honneur, je n'ai cure. De leur approbation je me passerais bien. Non, ce soir, je profite de l'instant, de ce que ce plan si machiavélique éveille chez moi comme jouissance. Ce soir, je reprends tout, et laisserait les restes aux chiens qui composent ma famille.
Tu l'as voulu ? Tu l'as souhaité ? Rassure-toi, cher grand frère, car tu l'auras. Je t'en fais le serment, tout en espérant que tu ne seras pas en avance. En espérant que tu découvres à quel point je peux être cruel, même envers toi, être que je respestais parmi tous. Tu pensais que tout t'était dû ? C'est là ton erreur, et la tienne aussi, petite blonde fragile aux lèvres qui m'attirent inexorablement, réveillant en moi bien des désirs inassouvis encore.
Cette bouteille devient finalement assez vite un avantage. Gentil cru, tu inhibes son esprit avec aisance, me permettant d'aller plus proche, plus loin, et l'aides à se laisser aller et se prendre au jeu du flirt. Mais n'êtes-vous pas fiancé, toi et celui dont j'ai actuellement l'apparence ? Peut-être que cela t'aide, peut-être même plus que le vin ? Je me délectes, non des mets ou du nectar de cette bouteille, mais bel et bien de ce qui va suivre. De ce que je vais lui faire. Des blessures qu'elle en aura, et qu'il ressentira lui aussi. Finalement, une chose est sure : ce que je préfère dans tout diner, c'est le dessert !
Mais la vérité est tout autre. Sombre et horrible. Néfaste et funeste pour qui en sera finalement la victime. Ou les... Mais peu m'importe au final. Même si par mes actes, j'en venais à entacher la réputation des miens, quelle réelle importance ? De leur honneur, je n'ai cure. De leur approbation je me passerais bien. Non, ce soir, je profite de l'instant, de ce que ce plan si machiavélique éveille chez moi comme jouissance. Ce soir, je reprends tout, et laisserait les restes aux chiens qui composent ma famille.
Tu l'as voulu ? Tu l'as souhaité ? Rassure-toi, cher grand frère, car tu l'auras. Je t'en fais le serment, tout en espérant que tu ne seras pas en avance. En espérant que tu découvres à quel point je peux être cruel, même envers toi, être que je respestais parmi tous. Tu pensais que tout t'était dû ? C'est là ton erreur, et la tienne aussi, petite blonde fragile aux lèvres qui m'attirent inexorablement, réveillant en moi bien des désirs inassouvis encore.
Cette bouteille devient finalement assez vite un avantage. Gentil cru, tu inhibes son esprit avec aisance, me permettant d'aller plus proche, plus loin, et l'aides à se laisser aller et se prendre au jeu du flirt. Mais n'êtes-vous pas fiancé, toi et celui dont j'ai actuellement l'apparence ? Peut-être que cela t'aide, peut-être même plus que le vin ? Je me délectes, non des mets ou du nectar de cette bouteille, mais bel et bien de ce qui va suivre. De ce que je vais lui faire. Des blessures qu'elle en aura, et qu'il ressentira lui aussi. Finalement, une chose est sure : ce que je préfère dans tout diner, c'est le dessert !
(c) DΛNDELION
Merci à K pour son cadeau du polynectar
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Lun 21 Oct 2019 - 21:41
désastre des astres
Feat Belladonna & Adriel
« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »
Qui aurait pu les préparer, tous autant qu'ils sont à ce que pourrait être ma vengeance ? L'on dit qu'elle est un plat qui se mange froid, et dans la situation présente, ça l'est. Voila des mois que l'échiquier est en place, que je peauffine ce moment que je viens prendre, dérober, conquérir auprès de la poupée de porcelaine qui est maintenant la fiancée d'Adriel. Et cela sans me géné, ou même me soucier de ce que cet acte, si cruel soit-il aura comme impact sur lui, sur elle, sur leur couple ou même sur nos prochaines relations familliales.
Qu'en ai-je à faire finalement ? Dois-je seulement me soucier de quelque chose, alors que je reprends pour moi ce qui aurait toujours du m'appartenir ? Elle ? Non, ce n'est pas d'elle que je parles, mais bien de cette nuit. Ces échanges de nos lèvres ou encore cette nuit ensemble. Elle voit Adriel, mais c'est bien moi qui lui donne ce plaisir qui se dessine sur son visage, s'entend dans sa voix.
Finalement, le roi ainé tombe au profit du cavalier. Pauvre petit grand frère aimé, tu m'as volé ma princesse, celle qui m'était destinée, mais rassure-toi, bientot, tu récupéreras ta souillon. Aussitôt que j'en aurais fini avec elle. Dès qu'elle se réveillera, dès qu'elle découvrira la vérité alors qu'elle s'est endormie dans mes bras, au creux de ceux qui l'auraient toujours réellement protégé. Tu ne connaissais pas les quatre cavaliers que nous étions jadis, à l'époque de Poudlard, et il est probablement malheureux que tu sois tombé sur moi, mais je n'en ai réellement cure. J'ai hate de voir la panique dans son visage lorsqu'elle comprendra, la haine ternir tes propres traits.
J'ai hate que l'aube se lève.
Je t'attends.
Et chaque seconde remplit mon coeur d'une envie que tu ne comprendras jamais. Ni elle. Mais qu'importe. Maintenant, elle est toute à toi.
(c) DΛNDELION
Merci à K pour son cadeau du polynectar
@Adriel Skinner
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Mar 22 Oct 2019 - 20:34
Routine ennuyeuse, il se laisse emporter par les jours qui passent, vacant à ses occupations insipides. La vie d'adulte n'a rien de palpitant. Lui, qui rêvait tant adolescent de grandir. Devenir un adulte. Travailler au Ministère. Échapper à son père. Rêve transformé en cauchemar, coincé dans un univers sans paillette. Sourire à des gens qu'il exècre. Faire semblant d'apprécier son boulot. Être toujours partant même pour tamponné la pile de dossier oubliée par son supérieur. Depuis trois mois. Et puis il y a Bella. Bella et ses longs cheveux blonds. Ses sourires en coin. Sa retenue. Leurs longues conversations. Les repas partagés. Les secrets échangés. Elle est probablement le seul point bénéfique à vieillir. L'épouser. Vivre ensemble. Vieillir ensemble. Bien qu'il soit quelque peu chagriné pour son frère, il ne peut s'empêcher de se réjouir du malheur de ce dernier. Parce que Bella est maintenant à lui. Parce qu'il l'aime depuis toujours. Parce qu'elle est tout ce qu'il a toujours désiré. Le fruit défendu au creux de sa main. Et plus les préparatifs du mariage avancent, plus l'excitation le gagne. Enfant à la veille de Noël, si impatient. Il sait pertinemment qu'il a cet air stupide sur le visage quand elle est là. Ses yeux incapables de la quitter. Ses lèvres arborant un sourire particulièrement niais. De longues années à le cacher, à faire semblant, à échanger des baisers clandestins sans jamais aller plus loin. Et elle s'apprête à devenir Belladonna Pennington-Skinner pour son plus grand bonheur. Le coeur empli de sentiments vivaces, il pousse les portes de l'immeuble, les pâtisseries françaises préférées de sa fiancée dans les mains. Petit-déjeuner promis quelques jours auparavant, il ne brise jamais ses engagements, Adriel. Garçon droit et honnête, probablement trop naïf. C'est un sourire aux lèvres qu'il glisse le double des clés dans la serrure. Clés qu'il a échangé contre les siennes, s'offrant le plaisir de se surprendre mutuellement - sans jamais vraiment oser le faire. L'appartement est encore plongée dans une semi-pénombre. Les clés tintent quand il les dépose sur le petit meuble de l'entrée, quittant son manteau. Quelques pas et il se fige, ses yeux clairs se posant sur les deux verres de vins. Les deux assiettes entamées. La bouteille vide. Ses sourcils de la blondeur caractéristique des Skinner se froncent. A-t-elle mentionné une quelconque soirée avec une amie ? Il dépose les viennoiseries sur le comptoir, s'avançant vers le fond de l'appartement, vers la chambre. L'impression fugace que quelque chose lui échappe étreignant vivement son coeur, il pousse la porte entrouverte. Et son monde si imparfaitement merveilleux s'écroule violemment. Ses yeux saisissent la longue chevelure de sa fiancée, son corps dénudé allongé au milieu des draps. Puis une seconde chevelure d'une blondeur si semblable à la sienne. Des yeux qu'il a si souvent croisé. Une moue qu'il a si souvent observé. Jarvis. Jarvis est allongé dans le lit de sa Bella. Jarvis dans cette chambre où l'odeur caractéristique d'une nuit mouvementée lui pique les narines. Et il se fige Adriel, incapable d'un quelconque mouvement, submergé par un flot de sentiments. La trahison. La douleur. La tristesse. La haine. La colère. La jalousie. Et son sourire fane, remplacé par quelque chose d'indescriptible. Les poings serrés, tremblant de rage, il fait un pas en arrière, pliant presque sous la douleur immense. C'est quoi ce putain de bordel ? Langage, sifflerait sa mère. Ses yeux clairs se braquent sur son frère, ignorant sciemment sa fiancée, le coeur au bord des lèvres - et trop lâche. Adriel ? Sa voix claire, incertaine, qui lui murmurait des je t'aime encore la veille. Son prénom qui glisse entre ses lèvres carmins finit d'achever son coeur déjà bien amoché. Et il la sent, cette traitresse de larme roulant sur sa joue. De tristesse, de rage. Ses ongles qui s'enfoncent dans la paume de ses mains, meurtrissant la peau fine. Un rire étrange qui le secoue, mélange de désespoir et colère. C'est une putain de blague. Il relâche ses poings, venant frotter ses yeux avec violence, incapable d'arrêter de ricaner - et de presque sangloter à son plus grand damne. Et il tourne le dos, près à s'échapper. Le bruit de draps froissés, une main fine qui se pose sur son avant bras. Son regard de biche prise sous les phares d'une voiture lancée à vive allure. Et la rage qui explose en lui, le faisant réagir excessivement, bousculant sa fiancée tant aimée à l'en faire tomber. Son regard croisant celui de son petit frère, pacha royal au milieu du lit qui aurait dû être sien. Haine viscérale gagnant le si parfait Adriel.
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Mar 22 Oct 2019 - 21:58
désastre des astres
Feat Belladonna & Adriel
« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »
C'est quoi ce putain de bordel ?
Je n'avais pas rêvé. C'était bien du bruit que j'avais entendu. Et déjà dans la pénombre, un sourire se dessinait sur mon visage. Il est entré, la déduction n'est pas compliquée pour moi : il avait la clé, détail que j'avais négligé. Et il était en avance. Oui, mais pas assez, malheureusement pour lui.
Adriel ?
La voix surprise de notre poupée de porcelaine me confirme ce que je penses, alors que mes yeux feignent d'être encore fermés. Adriel, gentil frère ainé, tu viens de perdre. Tu viens d'échouer. Tu viens de comprendre que ce qui m'appartient ne sera jamais à toi, encore moins maintenant.
C'est une putain de blague.
Mon regard croise le sien, alors qu'il a repoussé sa si charmante fiancé. Je n'ai pas honte. Pourquoi ? A-t-il vu le polynectar ? Non. Tout doit être confus dans son esprit, et je me délectes à l'avance de cette pensée. Pauvre petit Adriel. Je n'ai aucune compassion en l'instant pour toi, je le crains. Quoi qu'en réalité, je n'en ai jamais eu, mais à l'heure actuelle, même moi je ne suis pas en mesure de comprendre le pourquoi. Je me redresse jusqu'à m'asseoir sur le lit, et viens alors m'accouder au chambranle de la porte. Inutile de me cacher, ils savent maintenant. Le regard de Bella est tellement savoureux. Perdu entre l'incompréhension et la peur de réellement comprendre. Je l'ai si souvent vu au bureau ce regard. Si souvent aperçu. Mais sur ces traits, il est définitivement digne d'une oeuvre d'art.
-"Au cas où tu te le demandes, elle est maintenant toute à toi."
Délicate pensée à mon frère, cette phrase préparée avec soin depuis des jours est dite sur le timbre de la situation : l'indifférence que je ressens. Belladonna Pennington n'est plus rien à mes yeux, depuis maintenant plusieurs minutes. Aucun intérêt, aucune espèce de valeur. Elle n'est plus que le jouet dont, enfant capricieux, je viens de me lasser pour la laisser à l'abandon. Une chose insignifiante. Une chose sans importance.
Rien...
(c) DΛNDELION
Merci à K pour son cadeau du polynectar
@Adriel Skinner
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Mer 23 Oct 2019 - 20:09
Petit monde imparfait qui s'écroule avec la violence d'un typhon. Un typhon de grande envergure nommé si célèbrement Jarvis, créature sordide qu'est son frère. Si semblables et si différents à la fois. Némésis de l'autre, une éternelle concurrence néfaste régnant entre eux. Pas de sentiment entre les deux aînés. L'un héritier, l'autre roue de secours. Le tout exacerber par un patriarche qui semble prendre un malin plaisir à les tourmenter, Belladonna Pennington en étant la preuve vivante. Fiancée à l'un puis à l'autre, attisant la jalousie maladive d'Adriel et la possessivité effrayante de Jarvis. Leur histoire n'était-elle pas déjà toute tracée ? Il aurait dû s'en douter. Tout était trop beau. Trop parfait. Il aurait dû s'en douter quand elle se refusait à lui, prétextant la bienséance et les sentiments de son frère. Quand elle jouait les prudes. Tout n'était-il que mensonge ? Un plan machiavélique orchestré par son petit frère et celle qu'il aime depuis toujours ? Ses je t'aime n'étaient que du vent ? Par Merlin. Il n'imaginait pas que ça ferait si mal, avoir le coeur brisé. Et quand ses yeux se posent sur Belladonna au sol, il les détourne immédiatement, incapable de soutenir les billes bleues, incapable de regarder son visage de porcelaine. Non. Il préfère les braquer sur son frère. Son frère paradant fièrement, les mots glissants entre ses lèvres, assassins. Aussi vifs et acérés qu'une flèche en plein coeur, confirmant ses soupçons, le blessant un peu plus. Pourquoi ? Pourquoi fait-il ça ? Pourquoi lui fait-il ça ? Pourquoi lui font-ils ça ? Il bouscule Jarvis avec rage. Il aimerait le bousculer bien plus fort. Lui faire traverser la fenêtre. Voir son sourire se faner sur le bitume dans la rue. Fantasme sanglant. Mais il est bien trop propre Adriel. Bien trop sage. Y'a pourtant cette noirceur à fleur de peau, ne demandant qu'à émerger, alimenté par la colère et la trahison. Cette partie sombre qu'il se trimballe, enfermée à double tour, ignorée. Tu peux la garder Jarvis. Ça siffle entre ses lèvres. Je ne veux pas d'une trainée. C'est mesquin, connaissant les secrets de Bella. Il sait qu'il a fait mouche au hoquet douloureux émanant de la blonde. Aux larmes qu'il aperçoit du coin de l'oeil, se faisant violence pour ne pas la regarder, l'ignorer avec superbe. Adriel, ce n'est pas... Il ne la laisse pas finir, la fusillant finalement du regard. Ce n'est pas quoi ? Il est tombé accidentellement entre tes cuisses ? Il bouscule à nouveau son frère du plat de la main, rêvant de le faire reculer sur encore plusieurs mètres. Un rire quelque peu dément glisse entre ses lèvres, le surprenant lui-même. Elle joue si bien, Bella. Elle semble si peinée. Si perdue. Si brisée. Est-ce que ça fait parti de leur plan tordu pour lui faire du mal ? Il se tourne brusquement vers son cadet. Il n'en a pas fini avec lui. Tu es complètement tordu Jarvis. Il a toujours été si bizarre. C'est quoi le plan après ? Parce qu'il a probablement tout méticuleusement planifié. De A à Z. Il se rapproche de lui, sourire mauvais.Tu t'es tapé la fille que j'aime puis tu me lances un avada kedavra ? Le ton est rageur. Pourquoi ça ne le surprendrait pas de sa part ? Pourquoi Jarvis est-il si foutrement terrifiant à longueur de temps ? Tu prends cette putain de place d'héritier que tu convoites depuis toujours ? Parce que ça a toujours été comme ça. Une compétition stupide et puérile. Vas-y, fais-toi plaisir. Il écarte les bras, offert. Puis un ricanement s'échappe de ses lèvres. La douce voix de Bella essaie de se frayer un passage, il la fusille de son regard clair, imperméable à ses tentatives. Mais non, j'oublie un truc bébé Jarvis. Sourire mielleux, dernière provocation. T'en es incapable. Parce que t'es que le second choix. La roue de secours. Le au-cas-où. La copie médiocre. Court silence. Et tu le seras toujours, petit frère. Always.
@jarvis skinner
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Lun 28 Oct 2019 - 13:53
désastre des astres
Feat Belladonna & Adriel
« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »
Tu peux la garder Jarvis. Je ne veux pas d'une trainée.
Cette phrase m'enlève un nouveau sourire mesquin. Démoniaque. Il ne sait pas. Et comme l'ignorance est son apanage, il ignore que la suite est déjà tout aussi calculé. Le roi essaye de se départir, de délaisser sa reine, mais cette fois, le divorce ne sera pas la solution. La situation m'amuse alors qu'il semble vouloir me faire croire qu'il ne l'aime plus, que je peux la garder.
Sauf que moi, je ne l'ai jamais aimé Bella. Même ici, ce n'est pas elle qui m'a fait frissoner dans la quête -ma quête- de l'extase et du grand frisson, mais cet instant qui se joue maintenant, ce troisième acte dans ma magnifique pièce de théâtre.
Tu es complètement tordu Jarvis. C'est quoi le plan après ? Tu t'es tapé la fille que j'aime puis tu me lances un avada kedavra ?
Je n'aime pas qu'on me bouscule autant. Mais exceptionnellement, cela m'amuse presque. Est-ce cela la joie ? Je l'ignore. Mais il a au moins compris qu'il y a un plan après. Même si l'Avada Kedavra, ce n'était pas spécialement moi. J'en étais capable, l'avait déjà envisagé, mais je n'étais pas Mort. Des quatre cavaliers que nous étions, j'étais celui qui aimait l'inimitié, et c'est bien cela que je venais d'apporter à ce couple soit-disant parfait. Regardez-les, eux qui se targuaient de pouvoir vivre enfin leur amour au grand jour : à la première contrariété, ils en étaient déjà à la limite de la rupture. L'Avada Kedavra, mon cher Adriel, ne s'appliquait alors pas maintenant. Non, maintenant, ce serait le chaos dans ta vie. Un vrai sable mouvant de doutes et de questions...
Mais non, j'oublie un truc bébé Jarvis.
Il a cette voix, qui m'atteint à la mesure de son souhait.
T'en es incapable. Parce que t'es que le second choix. La roue de secours. Le au-cas-où. La copie médiocre.
L'avada Kedavra devient subitement totalement envisageable alors qu'il prononce certains de ces mots, mon sourire se flétrissant sur mon visage pour laisser la place à un éclat de haine dans mon visage. Animal blessé qu'il est, il sait quand même encore faire mal.
Et tu le seras toujours, petit frère.
Je n'aurais pas pu arrêter le crochet du droit qui frappa son visage à cet instant. D'ailleurs, même si j'aurais pu, je ne l'aurais pas voulu. Toute ma force se trouva dans ce point et je respirais un instant avant de reprendre le contrôle de mes émotions. N'en ayant que peu, je n'avais pas toujours facile à accepter de les perdre ainsi. Me remettant, je défiais mon frère du regard, avant de dire :
-"Notre père ne t'a pas dit. Ca restera ta trainée. Ta petite poupée usagée. Je suis de nouveau fiancé."
Depuis peu. Et le vieux ne prendra pas le risque de rompre cette nouvelle union, comme celle d'Adriel. Je le ne ferais pas moi-même par peur de paraitre idiot, crédule, peu fiable.
-"Tu n'as rien, ou plus rien que je puisse désirer."
Nouveau regard, nouveau sourire malsain. Voila une chose que je me plairais de lui rappeler, cet instant volé avec classe.
-"Te tuer maintenant ne rime dès lors à rien."
Rien du tout.
(c) DΛNDELION
Merci à K pour son cadeau du polynectar
@Adriel Skinner
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Dim 3 Nov 2019 - 21:44
Bizarrerie familiale, créature obscure au fonctionnement étrange, Jarvis. Il ne l’a jamais compris, petit frère dont il s’est toujours méfié. Pour une raison qui le dépasse, les plus jeunes semblent apprécier le blond. Entre eux, il n’y a jamais eu que des oeillades assassines et des remarques sarcastiques. Peut-être que leur relation n’a rien d’idyllique. Peut-être qu’ils ne se sont jamais réellement appréciés. Mais il n’aurait jamais imaginé… tout ça. Jamais il n’aurait imaginé que Bella et son frère ne faisaient que jouer. Qu’il n’était qu’un pauvre pion sur un échiquier géant dont le Roi porte le doux nom de Jarvis. Celui à écraser, apparemment. Et ça le touche plus qu’il ne l’avouera. Parce qu’il a essayé, Adriel. Il a essayé de tisser quelque chose entre eux, de mettre de côté sa méfiance, de tendre la main. Ça le brise. Ça casse quelque chose en lui. Libérait l’aigreur et la haine. La colère et la jalousie. Des sentiments étouffés durant toutes ces années. Les mots qui s’échappent se font piquant, visant à faire mal. Il sait pertinemment que Jarvis ne supporte pas d’être le second choix comme lui ne supporte pas d’être le premier. Que quoiqu’ils fassent, Adriel sera toujours mieux aux yeux des parents. Toujours. Peut-être qu’il s’attendait à recevoir une diatribe enragée. Des mots acerbes. Peut-être un maléfice. Mais sûrement pas ça. Le coup rencontre sa joue avec violence, raisonnant dans chacun de ses os, le faisant reculer d’un pas sous le choc. Jarvis ! Le prénom glisse des lèvres de Bella, outrée, inquiet. Il vacille Adriel, la tête bourdonnant, un gout âcre de sang remplissant sa bouche. Ça fait putain de mal. Il crache le surplus du liquide carmin, souillant le parquet si propre. Ses yeux se relèvent sur son frère, reflétant la surprise et l’incompréhension. Bella est déjà positionnée entre eux, rempart humain, sa main fraiche venant caresser son visage meurtri. Elle a l’air si inquiète. Et pendant un bref instant, il a envie de l’enlacer, de déposer un baiser sur ses lèvres roses, de la rassurer. D’oublier les dix dernières minutes de sa vie. De presque pardonner - trop amoureux. Mais la voix mesurée de Jarvis résonne à nouveau à ses oreilles, l’arrachant de sa contemplation d’une Bella désemparée. La mention d’une nouvelle fiancée le surprend. Il n’a pas été mis dans la confession. N’a pas reçu de mémo familiale. Les mots de son frère se font froids et cruels, emprunt d'un il-ne-sait-trop-quoi désagréable. Se sentant insulté, il fait un nouveau pas vers le plus jeune, arrêté par sa fiancée. Tout ça, c'était pour satisfaire ton petit égo ? À quoi rime leur plan foireux ? Hormis lui briser le coeur ? Sa mâchoire lui fait mal à chaque mot balancé. Il ne doute pas qu'il aura un mauvais bleu le lendemain. Ta vie est si insipide Jarvis ? Il pousse délicatement Bella de son chemin, se retrouvant sur la trajectoire directe de son frère. Contrairement à toi, les parents semblent m'écouter et attacher une certaine importance à ce que je dis. Sourire suffisant. Je doute fortement qu'ils apprécient d'apprendre que vous avez doublé tout le monde pour votre petit plaisir personnel. Imaginer Jarvis et Bella ensemble lui retourne l'estomac. Il ne doute pas que si ses parents apprennent quelle pièce stupide se joue là, l'enfer s’abattra sur les deux protagonistes principaux. Que sa mère se sentira particulièrement trahie par Bella, la matriarche semblant apprécier la française. Adriel, je te jure que jamais je n'ai... Elle se tait, se retournant vivement vers Jarvis. Qu'est-ce que tu as fait Jarvis ? Je ne comprends rien. Hier, c'était... Elle se tourne à nouveau vers Adriel, confuse. Toi. Mensonge, mensonge, mensonge. Il se pince l'arrête du nez, jure presque sous la douleur. Bordel. Est-ce que Jarvis lui a brisé le visage entier ? Abruti. Il n'écoute pas les supplications stupides. Il n'a de yeux que pour Jarvis. Jarvis et son regard mauvais. Son sourire suffisant. Sa façon de se tenir, fier de lui. Et il ne sait pas pourquoi il avance encore, sa main s'enroulant autour du cou de son cadet, serrant la peau avec force, les rapprochant, presque front contre front. Tu n'aurais jamais dû faire ça. Ses doigts s’enfoncent dans la chair tendre et il se surprend à se demander combien de pression suffirait à étouffer son frère. S'il ressentirait un certain plaisir à le voir s'étouffer ? À sentir la vie le quitter ? Sans aucun doute. Lui Adriel le si parfait, le si aimable, le si intègre. Tu vas me le payer Jarvis. Ses doigts remontent sur les joues de son frère, l'attrapant comme leur père le leur faisait gamins pour les réprimander. Je vais faire disparaitre ce petit sourire suffisant de ton visage. Ce petit sourire qu'il exècre tant. Ce petit sourire qu'il ne supporte plus. Je te le promets. Menace à peine murmurer. Promesse de Skinner.
@jarvis skinner
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Re: Un mien vaut mieux que deux tu l'auras pas
Lun 18 Nov 2019 - 23:06
désastre des astres
Feat Belladonna & Adriel
« Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable. »
Tout ça, c'était pour satisfaire ton petit égo ?
Et comment ! C'était tout à fait ça, sauf que comme d'habitude, ce cher Adriel ne voyait pas les choses en grand. Mon égo était démesuré. Seul détail : la poupée de cire ne suffirait jamais à le satisfaire. J'en étais maintenant persuadé. Je ne pouvais même pas imaginer dire qu'elle m'avait entièrement comblé. Sans cette petite entrevue avec Adriel, j'irais même jusqu'à dire que cette nuit fut insipide. A l'image du souper ?
Ta vie est si insipide Jarvis ?
Oui, exactement le mot que je venais d'imaginer. Mince, serais-je légillimens sans le savoir ? Non. La seule vérité, c'est que si on donne des perles aux cochons, ils ne sauraient quoi en faire. Et toi, grand frère, tu es le cochon de l'histoire. Ta vie l'est, et promet de l'être encore plus au vu de ce que j'ai testé en ton nom. Ah mais oui, tu ne sais pas ce que Bella va tenter de t'expliquer. Ton esprit si énervé, si impregné de colère est particulièrement incapable visiblement d'entendre la vérité la plus simple, la plus banale.
Contrairement à toi, les parents semblent m'écouter et attacher une certaine importance à ce que je dis. Je doute fortement qu'ils apprécient d'apprendre que vous avez doublé tout le monde pour votre petit plaisir personnel.
-"Eh bien vas-y. Tu crois qu'ils se contentent l'un de l'autre ? T'es bien naïf..."
Je riais intérieurement, alors qu'il me saisissait. Alors qu'il me sermonait presque. Bien sur que nos parents avaient été voir ailleurs. J'étais même persuadé que notre mère allait actuellement voir ailleurs. Mais le Saint Adriel ne pouvait visiblement pas l'imaginer.
Tu n'aurais jamais dû faire ça.
C'est ce que j'ai pensé le soir où vous vous êtes arrogé le droit de prendre mon jouet.
Tu vas me le payer Jarvis.
Là, ça commence tout doucement à me courir.
Je vais faire disparaitre ce petit sourire suffisant de ton visage.
Jamais...
Je te le promets.
Le sourire disparut finalement de lui-même, alors que mon regard se cala sur les iris de mon ainé et qu'enserrant ses poignets de mes propres mains, mon genou se releva d'un coup sec dans sa direction. Je visais son entre-jambes, mais ainsi placer, je dirais que ce que j'eus, ce fut son estomac, et me libérant, je déclarais d'un ton froid :
-"Tu parles trop."
Première règle d'un vrai duel : arrêtes ton baratin. Même les sorts, fais-les en informulés. Je n'avais pas peur de lui. Je m'étais assez entrainé dans ma vie pour ne pas avoir peur de quiconque. Quidditch, sport de combat, club des duelliste...
-"Va donc pleurnicher aux parents si tu veux... mais ne me menaces plus jamais, à moins d'être enfin capable d'aller jusqu'au bout. Tu as perdu..."
Echec et mat. J'allais adorer te le rappeler, même d'un simple regard. Et lentement, je me retournais pour prendre mes affaires. Enfin, celles qui n'étaient pas des emprunts à ce cher Adriel pour ce plan si parfait.
(c) DΛNDELION
Merci à K pour son cadeau du polynectar
@Adriel Skinner
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