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[terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Mer 28 Aoû 2019 - 12:41
L'hôpital Sainte-Marie
Encouragé par ses collègues, Azazel s'était approché des deux sorciers qui se lançaient des sorts. Il avait élevé la voix, grondé pour qu'ils se calment, mais c'était sans effet. Il avait alors décidé de confisquer les baguettes des deux sorciers et d'ensuite appeler les autorités. Il usa de sa vitesse vampirique pour voler la baguette du premier sorcier, mais alors qu'il tournait le dos au deuxième sorcier, celui-ci lui lança un sortilège Incendio sur sa chemise. Azazel hurla de douleur en sentant sa peau se faire dévorer par les flammes. Il retira sa chemise aussi vite qu'il put, mais sa condition de semi-vampire avait accentué la morsure du feu. Une grande plaque de peau brûlée couvrait maintenant son dos, de ses épaules jusqu'au milieu de ses reins. Azazel avait besoin de soins de toute urgence s'il ne voulait pas garder une affreuse cicatrice. Un de ses collègues transplana avec lui jusqu'à l'hôpital Sainte-Marie, avant de repartir car Azazel ne voulait pas de compagnie.
Le semi-vampire fut très vite pris en charge et un infirmier le guida jusqu'à une chambre où Azazel attendit assis sur le lit, toujours torse nu, son dos le faisant souffrir, que quelqu'un vienne le soigner. En attendant, il réfléchissait comment il allait pouvoir expliquer sa blessure. Car il n'était pas question pour lui d'avouer qu'il s'était fait avoir stupidement car il n'avait pas été assez méfiant. Il avait sa fierté. Il allait dire qu'il s'était fait agresser par une bande de quatre ou cinq sorciers et qu'il n'avait pas pu s'en sortir indemne malgré sa force vampirique. Voilà, c'était ce qu'il dirait si on lui posait la question.
Au bout de quelques minutes, une femme entra dans la chambre. C'était sûrement, elle qui allait s'occuper des soins du semi-vampire. Ce dernier grimaçant de douleur, leva la tête vers elle et la salua en grognant légèrement.
_ Bonjour...
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Sam 31 Aoû 2019 - 16:29
Encore une nuit de garde. Franchement j'en venais à me demander pourquoi la journée je restais éveillée et j'essayais de vivre, puisque dans le fond, toute ma vie était ici. Autant prendre un lit et l'installer dans mon bureau, je ne verrais pas la différence, en dehors du loyer qui resterait cette fois sur mon compte en banque et non pas dans les poches de mon propriétaire.
Passant ma main sur mon épaule pour la masser rapidement, je soupirais en déliant la crampe qui s'était installée au fur et à mesure des heures accumulées. Je rêvais d'une bonne douche, et surtout, de pouvoir aller sortir de son quotidien bien trop tranquille mon très cher Evan. Je craignais que mon travail prenne le pas sur notre relation, c'était quelque chose dont il fallait que je lui parle. Un jour. Quand j'y penserais. Non pas que je n'ai pas de mémoire loin de là, mais il fallait dire que je travaillais à ce point que, lorsqu'une fois mes heures terminées, tout mon esprit s'envolait, et la plupart du temps, je m'effondrais chez moi pour ne plus penser à rien. En cela, j'étais bien heureuse que ma relation avec le musicien soit au beau fixe car fut un temps où elle me demandait bien plus d'effort, ce qui m'épuisait davantage.
Me relevant de mon siège, enfermée dans mon bureau en priant pour que le reste de la soirée soit calme, j'allais me faire un café, mon Jobarbille sur mon épaule, lorsque l'un de mes employés vint toquer à ma porte. C'était trop beau pour être vrai.
Laissant entrer monesclave subordonné, je saisissais le dossier qu'il me donnait en le regardant d'un air sévère. Il était dans les habitudes de mon service de venir me déranger pour tout et n'importe quoi, alors, je me méfiais par avance. Non pas que les médicomages urgentistes soient des incompétents, mais ils savaient que s'ils faisaient la moindre erreur j'allais leur tomber sur le coin de la gueule. Forcément, ils préféraient à présent toujours demander mon accord. Comme de bons petits écoliers devant leur mégère de professeure. C'était la rançon pour avoir un service qui tournait de manière impeccable, mais des fois, me déranger pour des côtes cassées, c'était un peu trop. Voilà pourquoi je me méfiais par avance.
Néanmoins, en lisant le dossier du patient je devais reconnaître qu'un détail m'intriguait plus que les autres, alors autant que je m'en occupe moi-même, n'est-ce pas ? Remerciant mon employé, je le laissais retourner à ses occupations tandis que je me dirigeais là où le patient avait été placé en attendant ma venue. Sa vie n'était pas en danger, c'était une bonne chose, mais le fait qu'il soit semi-vampire, et brûlé, m'intéressait au plus haut point.
Ce dernier me toisa du regard alors que je me présentais à lui, et j'en fis de même. Il n'était pas en mesure de pouvoir me tenir tête et je n'étais pas du genre à chercher des relations conflictuelles, j'avais Evan pour cela. Néanmoins, je savais qu'il y avait des blessés rétifs, et je devais donc me méfier. En attendant, le con qui était blessé c'était lui, pas moi. D'un sourire davantage professionnel que poli, je me dirigeais vers lui.
- Bonjour monsieur Alighieri, je suis le docteur Eberhart. Je vais m'occuper de vous.
Sans plus de cérémonie, et car j'avais conscience de l'urgence, je me rendais immédiatement au dos du sorcier tout en contemplant les dégâts. Mon esprit partit à la dérive un instant, car il m'était difficile dans ces conditions de ne pas penser à mon cher et tendre, qui avait lui aussi été brûlé, et qui n'avait pas pu bénéficier de soins magiques. L'ironie du sort voulait-elle donc sans cesse remuer le couteau dans la plaie pour me rappeler à quel point j'avais été absente ?
Agacée, et concentrée, je fronçais les sourcils tout en reprenant.
- Ce n'est pas bien beau, je vais devoir retirer certaines parties de peau pour optimiser la cicatrisation. Ce ne sera pas agréable. Comment est-ce arrivé ?
Passant ma main sur mon épaule pour la masser rapidement, je soupirais en déliant la crampe qui s'était installée au fur et à mesure des heures accumulées. Je rêvais d'une bonne douche, et surtout, de pouvoir aller sortir de son quotidien bien trop tranquille mon très cher Evan. Je craignais que mon travail prenne le pas sur notre relation, c'était quelque chose dont il fallait que je lui parle. Un jour. Quand j'y penserais. Non pas que je n'ai pas de mémoire loin de là, mais il fallait dire que je travaillais à ce point que, lorsqu'une fois mes heures terminées, tout mon esprit s'envolait, et la plupart du temps, je m'effondrais chez moi pour ne plus penser à rien. En cela, j'étais bien heureuse que ma relation avec le musicien soit au beau fixe car fut un temps où elle me demandait bien plus d'effort, ce qui m'épuisait davantage.
Me relevant de mon siège, enfermée dans mon bureau en priant pour que le reste de la soirée soit calme, j'allais me faire un café, mon Jobarbille sur mon épaule, lorsque l'un de mes employés vint toquer à ma porte. C'était trop beau pour être vrai.
Laissant entrer mon
Néanmoins, en lisant le dossier du patient je devais reconnaître qu'un détail m'intriguait plus que les autres, alors autant que je m'en occupe moi-même, n'est-ce pas ? Remerciant mon employé, je le laissais retourner à ses occupations tandis que je me dirigeais là où le patient avait été placé en attendant ma venue. Sa vie n'était pas en danger, c'était une bonne chose, mais le fait qu'il soit semi-vampire, et brûlé, m'intéressait au plus haut point.
Ce dernier me toisa du regard alors que je me présentais à lui, et j'en fis de même. Il n'était pas en mesure de pouvoir me tenir tête et je n'étais pas du genre à chercher des relations conflictuelles, j'avais Evan pour cela. Néanmoins, je savais qu'il y avait des blessés rétifs, et je devais donc me méfier. En attendant, le con qui était blessé c'était lui, pas moi. D'un sourire davantage professionnel que poli, je me dirigeais vers lui.
- Bonjour monsieur Alighieri, je suis le docteur Eberhart. Je vais m'occuper de vous.
Sans plus de cérémonie, et car j'avais conscience de l'urgence, je me rendais immédiatement au dos du sorcier tout en contemplant les dégâts. Mon esprit partit à la dérive un instant, car il m'était difficile dans ces conditions de ne pas penser à mon cher et tendre, qui avait lui aussi été brûlé, et qui n'avait pas pu bénéficier de soins magiques. L'ironie du sort voulait-elle donc sans cesse remuer le couteau dans la plaie pour me rappeler à quel point j'avais été absente ?
Agacée, et concentrée, je fronçais les sourcils tout en reprenant.
- Ce n'est pas bien beau, je vais devoir retirer certaines parties de peau pour optimiser la cicatrisation. Ce ne sera pas agréable. Comment est-ce arrivé ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Sam 31 Aoû 2019 - 21:08
L'hôpital Sainte-Marie
_ Faites ce qu'il faut. Non ho scelta. Dit-il, blasé.
Il avait hâte que tout ça se termine. De mettre cette blessure derrière lui, d'oublier l'humiliation qui l'avait causée. Et comme Azazel s'y était attendu, il allait devoir expliquer l'origine de sa brûlure. Fixant un point au loin, il commença à sortir le mensonge qu'il avait préparé.
_ Une agression. Je sortais du Vampire's Night pour vider les poubelles quand une bande quatre ou cinq sorciers me sont tombés dessus. Je crois qu'ils avaient un problème avec les vampires. Ils ont tenté de me carboniser, mais je crois qu'ils pensaient avoir affaire à un vampire pur sang, pas à un semi-vampire. Du coup, j'ai réussi à transplaner quelques mètres plus loin, dans la rue d'à côté. Récita-t-il d'une traite.
Le semi-vampire n'était pas un très bon menteur. Il était doué pour de nombreuses choses comme la photographie ou la séduction, mais mentir n'en était pas une. C'était d'ailleurs une défaut que lui avait longtemps reproché son père. Azazel n'arrivait pas à cacher sa nature vampirique, c'était plus fort que lui. Et malgré les problèmes qu'il avait pu rencontrer à cause de tout ça, il ne changeait pas.
Malgré la douleur, il fit l'effort de tourner la tête pour voir le docteur Eberhart et lui posa quelques questions.
_ Vous pensez pouvoir m'éviter des cicatrices ? J'ai du sang de vampire, je régénère bien généralement.
Il poussa un grognement de douleur avant d'attraper le bras de la médicomage.
_ Ha qualcosa per il dolore ?
Peut-être que quelqu'un d'autre aurait mieux supporter la douleur, mais Azazel était un semi-vampire avec un bon contrôle sur ses capacités et la connaissance de ses limites et ses faiblesses. Il savait généralement éviter les blessures trop importantes et jusqu'à maintenant, il n'avait jamais eu de graves brûlures. La sensation du feu sous sa peau lorsqu'il restait trop longtemps au soleil, c'était quelque chose, mais la douleur causée par une véritable blessure, c'était encore plus intense. Et surtout, Azazel n'avait aucun moyen de la calmer.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Dim 1 Sep 2019 - 17:42
Au moins, ce n'était pas un patient qui allait m'offrir une forte opposition apparemment. J'allais pouvoir agir à ma façon et comme je l'entendais. C'était déjà une bonne chose. Cependant, s'il continuait à s'adresser à moi en italien ça n'allait pas le faire. Même si c'était une langue à la même racine que les deux miennes, à savoir anglais et allemand, je n'allais pas comprendre l'entièreté de ce qu'il voulait me dire. Dans un contexte médical c'était extrêmement dangereux, je devais donc me méfier. Le risque qu'il puisse me donner des informations importantes que je ne comprenais pas était bien présent.
Sans perdre du temps néanmoins, je me redressais pour aller ouvrir divers tiroirs et étagères qui étaient en place dans la pièce pour attraper tous les ustensiles et autres outils dont j'avais besoin pour le soigner. Bien sûr, le tout était scellé par sortilège connu uniquement du personnel médical afin d'éviter que nos malades ne se servent à outrance. Des substances, mal dosées, pouvaient être mortelles. Posant le tout sur un plateau qui planait dans les airs, je l'écoutais me raconter son histoire qui, dans le fond, me paraissait plausible. De toutes les manières, j'étais habituée à ce que tout le monde mente, surtout dans mon corps de métier. Les gens avaient honte de ce qui leur était arrivé et de ce qui les avait menés à l'hôpital. Pourtant, je n'étais pas là pour juger, mais bel et bien pour soigner. Mais qu'importe.
- Je vois. Décidément les cas d'agressions sont monnaie courante cet été.
Je me permettais cette remarque uniquement pour faire la conversation et détendre l'atmosphère. J'avais eu un élève d'Hungcalf en urgence avec un couteau non loin du cœur. Il ne faisait pas bon vivre dans notre région en ce moment apparemment. Mais ne fallait-il pas savoir vivre dangereusement ?
Une fois le tout réunis devant moi, je me replaçais dans le dos du semi-vampire, l'air concentrée, pour observer encore une fois les dégâts dans leur ensemble, essayant de réfléchir à la meilleure méthode à procéder.
- Je devrais pouvoir vous éviter des cicatrices oui, d'autant plus que votre condition de semi-vampire va être une grande alliée. Néanmoins je vous avoue ne pas soigner des semi-vampires tous les jours.
Loin de moi l'idée de vouloir l'effrayer sur mes compétences, mais au moins, j'étais honnête. De toute ma carrière jusqu'alors, des semi-vampires je n'en avais pas croisé des masses, il pouvait être fier de se sentir dans mon top ten. Ça n'allait pas pour autant m'empêcher de bien faire mon travail, comme je le faisais toujours, avec application et rapidité. Ma place au sommet, je l'avais mérité, et chaque patient que je soignais me concernait personnellement. Je n'avais pas le droit à l'erreur et je me devais répondre aux attentes qu'on me confiait.
Alors que je m'apprêtais à agir, l'homme me parla à nouveau en italien. Même si je pensais avoir compris le contenu de sa phrase, tendant la main vers une fiole, je me permettais un commentaire.
- Pardonnez-moi je ne parle pas italien. Allemand, c'est quand vous voulez en revanche. Donc, quelque chose contre la douleur si j'ai bien deviné ? Joignant le geste à la parole, je lui tendais la fiole dont je venais de me saisir. Buvez tout d'une traite, ça vous soulagera en quelque seconde. Normalement… avec un organisme de semi-vampires je me méfiais. Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me le faire savoir. On va y aller progressivement. Le grand méchant vampire semblait redouter la douleur, soit, j'allais respecter cela et être à l'écoute de ses besoins.
Sans perdre du temps néanmoins, je me redressais pour aller ouvrir divers tiroirs et étagères qui étaient en place dans la pièce pour attraper tous les ustensiles et autres outils dont j'avais besoin pour le soigner. Bien sûr, le tout était scellé par sortilège connu uniquement du personnel médical afin d'éviter que nos malades ne se servent à outrance. Des substances, mal dosées, pouvaient être mortelles. Posant le tout sur un plateau qui planait dans les airs, je l'écoutais me raconter son histoire qui, dans le fond, me paraissait plausible. De toutes les manières, j'étais habituée à ce que tout le monde mente, surtout dans mon corps de métier. Les gens avaient honte de ce qui leur était arrivé et de ce qui les avait menés à l'hôpital. Pourtant, je n'étais pas là pour juger, mais bel et bien pour soigner. Mais qu'importe.
- Je vois. Décidément les cas d'agressions sont monnaie courante cet été.
Je me permettais cette remarque uniquement pour faire la conversation et détendre l'atmosphère. J'avais eu un élève d'Hungcalf en urgence avec un couteau non loin du cœur. Il ne faisait pas bon vivre dans notre région en ce moment apparemment. Mais ne fallait-il pas savoir vivre dangereusement ?
Une fois le tout réunis devant moi, je me replaçais dans le dos du semi-vampire, l'air concentrée, pour observer encore une fois les dégâts dans leur ensemble, essayant de réfléchir à la meilleure méthode à procéder.
- Je devrais pouvoir vous éviter des cicatrices oui, d'autant plus que votre condition de semi-vampire va être une grande alliée. Néanmoins je vous avoue ne pas soigner des semi-vampires tous les jours.
Loin de moi l'idée de vouloir l'effrayer sur mes compétences, mais au moins, j'étais honnête. De toute ma carrière jusqu'alors, des semi-vampires je n'en avais pas croisé des masses, il pouvait être fier de se sentir dans mon top ten. Ça n'allait pas pour autant m'empêcher de bien faire mon travail, comme je le faisais toujours, avec application et rapidité. Ma place au sommet, je l'avais mérité, et chaque patient que je soignais me concernait personnellement. Je n'avais pas le droit à l'erreur et je me devais répondre aux attentes qu'on me confiait.
Alors que je m'apprêtais à agir, l'homme me parla à nouveau en italien. Même si je pensais avoir compris le contenu de sa phrase, tendant la main vers une fiole, je me permettais un commentaire.
- Pardonnez-moi je ne parle pas italien. Allemand, c'est quand vous voulez en revanche. Donc, quelque chose contre la douleur si j'ai bien deviné ? Joignant le geste à la parole, je lui tendais la fiole dont je venais de me saisir. Buvez tout d'une traite, ça vous soulagera en quelque seconde. Normalement… avec un organisme de semi-vampires je me méfiais. Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me le faire savoir. On va y aller progressivement. Le grand méchant vampire semblait redouter la douleur, soit, j'allais respecter cela et être à l'écoute de ses besoins.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Mer 4 Sep 2019 - 15:05
L'hôpital Sainte-Marie
_ Ok. Je crois que pour les soins, je suis pas très différent des autres personnes à part que je guéris plus vite.
Il y avait bien aussi tout ce qui était somnifère et anesthésie générale qui ne marchait pas sur le semi-vampire, mais il n'avait jamais vraiment essayé ce genre de choses. Il n'avait jamais eu la curiosité de dormir, il préférait observer ses amants dans leur sommeil que de fermer les yeux à côté d'eux.
La douleur qui prenait le dessus sur sa réflexion combiné à son habitude de mélanger l'anglais et l'italien, le semi-vampire avait du mal à s'exprimer clairement pour quelqu'un sans connaissance de la langue latine. Et Azazel ne s'en rendait pas compte, jusqu'à ce que le docteur Eberhart lui explique.
_ Je vais essayer de faire attention. Répondit-il simplement.
Le semi-vampire ne relançait pas les plaisanteries ou les conversations, ou très peu du médecin, non pas parce qu'il n'en avait pas envie, seulement la douleur était bien trop présente pour qu'il puisse vraiment se concentrer sur autre chose. Alors lorsque le docteur Eberhart lui tendit une bouteille d'un produit contre la douleur, il ne se fit pas prier deux fois pour avaler le contenu. Le métabolisme du semi-vampire diffusa rapidement l'anti-douleur dans tout son organisme et au bout de quelques secondes, l'effet commençait à se faire sentir.
_ Merci. Dit Azazel avec un sourire moins grimaçant que tout à l'heure.
Je crois que ça marche. Vous pouvez y aller.
Le semi-vampire serra ses mains autour du tissu du lit, prêt à recevoir les premiers coups de scalpel dans sa chair carbonisée. Il essaya de s'imaginer la douleur pour pouvoir mieux la gérer quand elle allait arriver. Il ne voulait pas avoir de gestes réflexes et risquait de donner un coup avec sa force vampirique au docteur Eberhart.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Dim 8 Sep 2019 - 16:29
Un fin sourire espiègle et encourageant se dessina sur mes lèvres tandis que mon patient me précisait que malgré sa condition, il ne devait pas être bien différent des humains. Intéressant, j'avais hâte de me mettre au travail simplement pour le constater de visu. Enfin un client digne de ce nom pour moi. Évidemment, j'avais déjà étudié quelque cas similaire, mais ça avait été bien trop rare pour que je ne sois pas véritablement attirée lorsqu'un individu était dans mon service.
De plus, malgré son air bougeons et son dos amoché, je me surprenais à le trouver attirant, séduisant. J'étais aux faits des pouvoirs que dégageaient les semi-vampires, tout comme les semi-vélanes, et c'était un risque de mon métier avec lequel je devais constamment composer.
Je déglutissais ma salive un peu nerveusement alors que je le fixais me répondre quant à sa langue que je supposais natale. L'attraction était là, mais je savais lutter contre, car je n'étais pas une sorcière de première catégorie, j'avais mon caractère et je savais lutter convenablement. De plus, je n'avais rien à prouver à personne, mon cœur appartenant déjà à une espèce de rouquin bouclé (quel cliché). Avec un sourire compatissant, je lui tendais sa potion.
- Ce n'est pas grave au pire, je vous le ferai savoir. Je voudrais simplement éviter que nous communiquions mal entre nous. Pour votre bien.
C'est que, quand j'en avais envie, je pouvais être avenante et douce. C'était le cas ce soir avec cet homme, car je savais par avance que j'allais lui faire mal, bien malgré moi, durant le soin. Guérir de brûlure n'était pas quelque chose d'anodin, de plus, il y avait différentes types de flammes, ce qui engendrait différents types de soin. Les flammes normales, et j'eus encore une fois une pensée pour mon pauvre Evan alors que je retournais dans le dos de mon patient, les flammes magiques engendrées par un Incendio par exemple, ou encore les flammes de créatures comme les dragons, et les pires, les flammes maudites. Toutes blessures maudites étaient un véritable calvaire à soigner, le feu ne faisait pas exception.
Je reprenais la fiole de la potion alors qu'il avait terminé de la boire, pour la poser sur la table non loin. En attendant que l'effet arrive, je préparais mon matériel. Divers scalpels, des bandages, des compresses, de la glace qui ne fondait pas ainsi que de l'eau et d'autres éléments divers comme des plantes et un genre de pâte légèrement collante.
Une fois le feu vert accordé par l'homme, je m'en revenais m'asseoir sur mon tabouret dans son dos, admirant les traits de sa peau malmenée. Grand Merlin que c'était difficile de ne pas faire la comparaison avec mon compagnon. Était-ce là une forme de torture parce que je n'avais pas su agir à temps une fois ma vision passée ? Ou était-ce plutôt une forme de rédemption qui s'offrait à moi ? La possibilité de me faire pardonner en soignant parfaitement cet homme ?
Je n'en savais trop rien, j'étais perdue, et ce n'était clairement pas le moment de perdre mes moyens. Il me fallait toute ma concentration pour parvenir à travailler dans les conditions les plus optimales possibles. Mes déboires sentimentaux ne concernaient en rien l'italien.
Me saisissant d'un scalpel, je l'avançais délicatement tout en reprenant la parole.
- Je vais commencer par le moins sensible. N'hésitez pas à me dire si je vous fais mal, j'adapterais ma manière de travailler en fonction de votre tolérance.
Je ne me moquais pas, qui plus est, il n'y avait pas de quoi. Chaque être dans ce monde avait une résistance à la douleur qui lui était propre, je n'avais pas à juger de cela.
Avec délicatesse, j'attrapais un lambeau de chair morte pour le découper avec précision et netteté, le geste vif. Tout ce qui ne pouvait pas être reconstitué, car trop carbonisé, il me fallait le retirer. Afin que l'homme ne se concentre pas trop sur la douleur, je fixais un instant ce que je pouvais deviner de son visage tandis que je me trouvais derrière lui, tentant de trouver un sujet de conversation.
- Si je comprends bien, vous travaillez au Vampire's Night ? Est-ce toujours si mal fréquenté ? Avec mon travail, je sors bien peu voyez-vous.
De plus, malgré son air bougeons et son dos amoché, je me surprenais à le trouver attirant, séduisant. J'étais aux faits des pouvoirs que dégageaient les semi-vampires, tout comme les semi-vélanes, et c'était un risque de mon métier avec lequel je devais constamment composer.
Je déglutissais ma salive un peu nerveusement alors que je le fixais me répondre quant à sa langue que je supposais natale. L'attraction était là, mais je savais lutter contre, car je n'étais pas une sorcière de première catégorie, j'avais mon caractère et je savais lutter convenablement. De plus, je n'avais rien à prouver à personne, mon cœur appartenant déjà à une espèce de rouquin bouclé (quel cliché). Avec un sourire compatissant, je lui tendais sa potion.
- Ce n'est pas grave au pire, je vous le ferai savoir. Je voudrais simplement éviter que nous communiquions mal entre nous. Pour votre bien.
C'est que, quand j'en avais envie, je pouvais être avenante et douce. C'était le cas ce soir avec cet homme, car je savais par avance que j'allais lui faire mal, bien malgré moi, durant le soin. Guérir de brûlure n'était pas quelque chose d'anodin, de plus, il y avait différentes types de flammes, ce qui engendrait différents types de soin. Les flammes normales, et j'eus encore une fois une pensée pour mon pauvre Evan alors que je retournais dans le dos de mon patient, les flammes magiques engendrées par un Incendio par exemple, ou encore les flammes de créatures comme les dragons, et les pires, les flammes maudites. Toutes blessures maudites étaient un véritable calvaire à soigner, le feu ne faisait pas exception.
Je reprenais la fiole de la potion alors qu'il avait terminé de la boire, pour la poser sur la table non loin. En attendant que l'effet arrive, je préparais mon matériel. Divers scalpels, des bandages, des compresses, de la glace qui ne fondait pas ainsi que de l'eau et d'autres éléments divers comme des plantes et un genre de pâte légèrement collante.
Une fois le feu vert accordé par l'homme, je m'en revenais m'asseoir sur mon tabouret dans son dos, admirant les traits de sa peau malmenée. Grand Merlin que c'était difficile de ne pas faire la comparaison avec mon compagnon. Était-ce là une forme de torture parce que je n'avais pas su agir à temps une fois ma vision passée ? Ou était-ce plutôt une forme de rédemption qui s'offrait à moi ? La possibilité de me faire pardonner en soignant parfaitement cet homme ?
Je n'en savais trop rien, j'étais perdue, et ce n'était clairement pas le moment de perdre mes moyens. Il me fallait toute ma concentration pour parvenir à travailler dans les conditions les plus optimales possibles. Mes déboires sentimentaux ne concernaient en rien l'italien.
Me saisissant d'un scalpel, je l'avançais délicatement tout en reprenant la parole.
- Je vais commencer par le moins sensible. N'hésitez pas à me dire si je vous fais mal, j'adapterais ma manière de travailler en fonction de votre tolérance.
Je ne me moquais pas, qui plus est, il n'y avait pas de quoi. Chaque être dans ce monde avait une résistance à la douleur qui lui était propre, je n'avais pas à juger de cela.
Avec délicatesse, j'attrapais un lambeau de chair morte pour le découper avec précision et netteté, le geste vif. Tout ce qui ne pouvait pas être reconstitué, car trop carbonisé, il me fallait le retirer. Afin que l'homme ne se concentre pas trop sur la douleur, je fixais un instant ce que je pouvais deviner de son visage tandis que je me trouvais derrière lui, tentant de trouver un sujet de conversation.
- Si je comprends bien, vous travaillez au Vampire's Night ? Est-ce toujours si mal fréquenté ? Avec mon travail, je sors bien peu voyez-vous.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Sam 14 Sep 2019 - 15:10
L'hôpital Sainte-Marie
Azazel ne put retenir un petit sourire discret mais fier, en voyant que malgré son état de faiblesse, son charme vampirique semblait quand même avoir un certain effet sur le docteur Eberhart. Loin de lui, l'idée de s'en servir mais c'était un boost au moral et à l'ego qu'il n'allait pas refuser.
_ Merci. Avec la douleur, ma langue natale est encore plus apte à ressortir qu'habituellement. Répondit le semi-vampire en souriant.
Une fois la potion anti-douleur prise, les soins allaient véritablement pouvoir commencer. Le docteur se plaça de nouveau dans le dos d'Azazel et elle commença à découper les chairs brûlées. Le semi-vampire essayait de ne pas trop y penser. Pour le moment, il n'y avait pas vraiment de douleur, la potion semblait faire effet. Mais la sensation était quand même présente bien qu'engourdie. Azazel sentait les doigts du médecin dans son dos ainsi que le froid du métal tranchant sa chair. C'était très étrange, désagréable, mais c'était supportable. Néanmoins, Azazel s'efforçait de ne pas tourner la tête, de pas regarder directement ce que faisait le docteur Eberhart de peur de commencer à sentir une douleur imaginée ou d'activer ses instincts de vampire à la vue des chairs et du sang. Mais heureusement, la médicomage lança une conversation, sans doute pour détourner l'attention. Azazel s'en saisit alors.
_ C'est ça, je suis barman au Vampire's Night. J'aide à donner de l'ambiance au bar, un semi-vampire dans un bar appartenant à des vampires, vous voyez le tableau.
Par contre, mal-fréquenté, je ne suis pas d'accord. C'est surtout une question de point de vue et de ce que les gens recherchent. On vient au Vampire's Night à la recherche de sexe ou d'alcool, voir les deux. Ça n'en fait pas un lieu mal fréquenté pour autant. C'est très loin d'être un bar familial qui ne correspond pas à tout le monde. Mais avec des vampires et des semi-vampires à l'intérieur, le lieu est plutôt calme. On arrive suffisamment à impressionner et à utiliser de nos charmes pour maintenir l'ordre. Et au pire, nos capacités vampiriques sont souvent assez dissuasives pour stopper les bagarres.
Sans s'en rendre compte, Azazel venait de sortir un véritable monologue sur le Vampire's Night. Ce bar était très précieux à ses yeux. Il pouvait y être lui-même. Et depuis qu'il était à Hungcalf, il y avait travaillé presque toutes les nuits, c'était presque un second pour lui. Il connaissait très bien bon nombre des clients, certains bibliquement et d'autres de manière plus platonique. De plus, en parlant il avait oublié les mains du docteur Eberhart s'afférant dans son dos. Elle avait trouvé le bon sujet pour ça.
_Vous devriez passer au moins une fois. Je vous offrirai un verre pour vous remercier. Ajouta-il en tournant la tête pour regarder quelques secondes le médecin.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Ven 18 Oct 2019 - 18:12
Amusée, mais surtout attentive aux besoins de mon patient, je lui donnais la potion antidouleur, et en attendant qu'elle fasse effet, je préparais les outils nécessaires à sa guérison. Ça allait être un travail d'horloger, mais j'aimais que mon emploi soit varié, c'était parfait ainsi pour moi. Alors, je lui souriais tandis qu'il me précisait parler davantage dans sa langue natal lorsqu'il ressentait de la douleur. Je devais admettre que je connaissais un peu ce genre de comportement, moi-même revenant à mes origines germanophones lorsque quelque chose n'allait pas dans ma vie, que j'étais contrariée, en colère ou apeurée. C'était l'instinct de base qui reprenait le dessus, les vieilles habitudes… ou alors ce qui pouvait raccrocher à quelque chose de rassurant, mais ce dernier point était plutôt étrange pour moi sachant ce que j'avais vécu en Allemagne. Bien que je ne renie pas mes origines, je n'avais plus grand-chose en rapport avec ce passé, et je ne voulais plus spécialement avoir quoique ce soit en rapport avec lui.
Voilà pourquoi, pour nous changer les idées à tous les deux, j'en venais à parler de l'emploi du semi-vampire. Après tout, une conversation banale pouvait avoir le pouvoir de distraire les esprits, et c'était tout à fait ce qu'il nous fallait présentement.
De plus, j'étais toujours en recherche de distraction, de nouveautés, car ma vie privée était aussi ennuyante que la pluie. J'avais envie de sortir davantage, de profiter de ce qui m'entourait. Bien trop carriériste, j'en étais venue à me renferme sur moi-même, et le manque commençait (enfin) à se faire ressentir. C'est donc attentive, malgré le travail que j'effectuais dans la chaire de l'homme, que j'écoutais ce qu'il avait à me dire sur son emploi.
- Un bar pour les personnes en recherche de sexe et d'alcool… mmh… dit comme ça, on dirait que vous parlez d'une maison close, sans vouloir vous offenser, et non pas d'un bar. N'y a-t-il vraiment que ce genre de clients là-bas ? Par exemple, si je viens un soir, vais-je forcément me faire draguer lourdement ? D'une œillade amusée, je regardais la joue de mon patient qui m'était visible, puis je reprenais. Est-ce que vous maintenez l'ordre que grâce à votre condition de vampire ? Ou alors est-ce que vos clients sont plutôt d'une nature calme ? J'étais véritablement curieuse de ce qui pouvait arriver là-bas. Je précisais donc ma pensée alors que l'homme m'invitait à venir un soir. Et bien justement voyez-vous, je passe tout mon temps ici, à l'hôpital. Alors si d'aventure un soir je voudrais sortir, je ne voudrais pas aller dans un endroit qui m'est totalement méconnu. Voilà pourquoi je vous pose autant de question. Mais je note votre invitation, et je viendrais au Vampire's Night pour y boire un verre avec vous.
Souriante, je le regardais calmement avant de découper délicatement un morceau de chair brûlée. Je venais ensuite attraper des compresses humides pour les poser là où j'avais déjà commencé mes soins.
- Les tissus que je vous pose là sont imbibés d'une potion qui aide la régénération de votre peau. Les picotements que vous ressentez malgré l'anesthésie sont tout à fait normaux. J'observais un instant de silence avant de reprendre. Depuis combien de temps travaillez-vous dans ce bar ?
Voilà pourquoi, pour nous changer les idées à tous les deux, j'en venais à parler de l'emploi du semi-vampire. Après tout, une conversation banale pouvait avoir le pouvoir de distraire les esprits, et c'était tout à fait ce qu'il nous fallait présentement.
De plus, j'étais toujours en recherche de distraction, de nouveautés, car ma vie privée était aussi ennuyante que la pluie. J'avais envie de sortir davantage, de profiter de ce qui m'entourait. Bien trop carriériste, j'en étais venue à me renferme sur moi-même, et le manque commençait (enfin) à se faire ressentir. C'est donc attentive, malgré le travail que j'effectuais dans la chaire de l'homme, que j'écoutais ce qu'il avait à me dire sur son emploi.
- Un bar pour les personnes en recherche de sexe et d'alcool… mmh… dit comme ça, on dirait que vous parlez d'une maison close, sans vouloir vous offenser, et non pas d'un bar. N'y a-t-il vraiment que ce genre de clients là-bas ? Par exemple, si je viens un soir, vais-je forcément me faire draguer lourdement ? D'une œillade amusée, je regardais la joue de mon patient qui m'était visible, puis je reprenais. Est-ce que vous maintenez l'ordre que grâce à votre condition de vampire ? Ou alors est-ce que vos clients sont plutôt d'une nature calme ? J'étais véritablement curieuse de ce qui pouvait arriver là-bas. Je précisais donc ma pensée alors que l'homme m'invitait à venir un soir. Et bien justement voyez-vous, je passe tout mon temps ici, à l'hôpital. Alors si d'aventure un soir je voudrais sortir, je ne voudrais pas aller dans un endroit qui m'est totalement méconnu. Voilà pourquoi je vous pose autant de question. Mais je note votre invitation, et je viendrais au Vampire's Night pour y boire un verre avec vous.
Souriante, je le regardais calmement avant de découper délicatement un morceau de chair brûlée. Je venais ensuite attraper des compresses humides pour les poser là où j'avais déjà commencé mes soins.
- Les tissus que je vous pose là sont imbibés d'une potion qui aide la régénération de votre peau. Les picotements que vous ressentez malgré l'anesthésie sont tout à fait normaux. J'observais un instant de silence avant de reprendre. Depuis combien de temps travaillez-vous dans ce bar ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Mar 22 Oct 2019 - 21:01
L'hôpital Sainte-Marie
_ Une maison close ? Je n'irai pas jusqu'à là. Les gens savent qu'au Vampire's Night, ils peuvent trouver de la compagnie. Mais il y aussi des clients qui viennent pour l'ambiance un peu gothique du lieu et pour simplement discuter. Et rassurez vous, de ce que j'ai observé les personnes qui se font draguer font savoir qu'elles veulent l'être. Si vous n'y allez pas dans cet optique, vous ne devriez pas trop être embêtée. Et puis, si vous y allez que je suis là, je dissuaderais les gros lourds. C'est la moindre des choses que je peux faire pour vous remercier de m'avoir soigné. Pour une belle femme telle que vous, c'est la moindre des choses.
Le semi-vampire n'essayait pas de draguer la médicomage, mais ses propos restaient charmeurs. Un léger rictus de douleur apparut sur le coin des lèvres d'Azazel, mais il ne dit rien. Il pouvait supporter, il le fallait.
_ Etre semi-vampire aide à maintenir l'ordre, mais surtout ça généralement tendance à dissuader les clients de se battre ou de me chercher. Globalement, il n'y a rien de bien méchant, que de simples dérapages dus à l'alcool comme dans la plupart des autres bars. Ce qu'il s'est passé ce soir est un cas isolé, qui ne se reproduira pas.
S'il le fallait, il s'en assurait lui-même. De plus, les partons du bar étaient deux véritables vampires. Ils n'étaient pas agressifs ni belliqueux, néanmoins ils suffisaient qu'ils haussent un peu le ton pour calmer les choses quand la situation devenait hors-contrôle.
_ Ça sera avec grand plaisir. Je suis sûr que notre conversation sera bien différente de celle que je peux avoir avec mes clients à moitié éméchés, bien plus rafraîchissante.
Il était sincère. Le semi-vampire était toujours désireux d'apprendre de nouvelles choses, d'avoir de nouvelles expériences. Et il sentait qu'avait le docteur Eberhart, c'était une occasion. Ce soir en était sans doute une autre, mais Azazel n'était pas vraiment en état d'en profiter pleinement.
Le semi-vampire hocha doucement la tête aux explications du médecin. Et presque immédiatement après que les morceaux du tissu furent rentrer en contact avec sa peau blessée, un étrangement fourmillement se fit sentir. Ce n'était pas désagréable, mais ce n'était pas non plus agréable, simplement étrange.
_ A peu près cinq ans, je crois.
Et juste après avoir dit ces mots, le teint vampirique d'Azazel perdit encore un peu plus de la couleur. Il venait de réaliser à la vitesse à lequel les années filées. Il ne s'en était pas vraiment rendu compte. Et ça lui faisait peur, il avait encore temps de choses à faire, à essayer, à découvrir. Il allait devoir accélérer le rythme s'il voulait ne pas se faire dépasser par la course effrénée du temps. A la rentrée scolaire, il était bien décidé à ne plus perdre la moindre seconde.
_ Le temps passe si vite... Dit-il dans un souffle.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Jeu 24 Oct 2019 - 19:58
Tandis que je continuais mes soins dans le dos du semi-vampire, j'écoutais ce qu'il avait à me dire sur le lieu de son travail non sans avoir un léger sourire en coin. J'appréciais d'entendre qu'il le défendait avec des mots assurés mais peu agressifs. Il était certain qu'il aimait ce qu'il faisait là-bas et je ne pouvais qu'encourager ce comportement. Moi-même extrêmement carriériste, avoir de bons employés à mes ordres n'était que pure plaisir. Toute la chaine n'en était que plus efficace, ainsi, j'étais persuadée que les propriétaires du Vampire's Night devaient être grandement satisfaits du travail que fournissait mon patient. Sans interrompre mon découpage minutieux de la peau de l'homme, cherchant à lui tirer le moins possible pour ne pas lui faire de mal, je continuais la discussion pour qu'il puisse penser à autre chose qu'à la douleur et aux soins que je lui faisais.
- Seriez-vous un genre de preux chevalier en me faisant cette proposition ? Sourire goguenard aux lèvres, je ne pouvais m'empêcher d'être un tant soit peu taquine (c'était dans ma nature) car j'avais la sensation d'être draguée. Même si ça me flattait, je n'étais pas du genre facile. Pensez-vous que je ne saurai pas me défendre si d'aventure on vient me faire lourdement la coure ?
À dire vrai, c'était une matière dans laquelle j'excellais. Renvoyer ceux qui me draguaient lourdement. J'étais habituée depuis enfant à être abordée par des hommes, et même des femmes, mais aucun n'avait jamais été à la hauteur de mes attentes et surtout de mes exigences.
Encore une fois, je ne pouvais m'empêcher d'élargir mon sourire devant l'assurance du garçon. Quel âge avait-il d'ailleurs ? Sa condition de semi-vampire faisait que c'était difficile à deviner, néanmoins, je mettrai ma main au feu qu'il était plus jeune que moi, peut-être même encore aux études.
- Comment pouvez-vous être aussi certain que la situation ne se reproduira pas ?
Déposant un lambeau de chair dans la coupelle posée à côté de moi, j'appliquais le tissu régénérant dans son dos, passant cette fois de l'autre côté de son dos. La moitié du soin était fait, tout du moins, le plus pénible. Reprenant à partir de l'autre épaule, je répondais, concentrée mais non pas moins amusée. J'étais ce genre de personne qui ne perdait en rien sa capacité à travailler même en discutant avec légèreté. C'était ça, le talent.
- Vous me flattez merci beaucoup. Attention Ariadne, il y a cette attraction… Et que pensez-vous que je puisse avoir comme conversation rafraichissante ?
Faussement curieuse, car j'avais toute confiance en mes capacités et en mon intelligence, j'aimais à poser des questions à mon patient alors qu'il ne m'en posait aucune. Au moins, j'évitais de parler de moi, ce que j'appréciais. Je n'étais pas du genre à me dévoiler facilement, même dans une conversation apparemment toute simple et banale.
Sur l'une des parties, je préférais appliquer d'abord une solution désinfectante car je voyais que la chaire était bien plus touchée et brûlée que partout ailleurs.
- À qui le dites-vous… mais si le temps passe vite, c'est que vous avez une vie qui vous convient. On dit que ça passe beaucoup plus lentement lorsque nous sommes malheureux. Je pense que c'est vrai. J'avais terriblement attendu le retour d'Evan. Ça avait été diablement interminable. Avez-vous que votre emploi au Vampire's Night ? Ou faites-vous autre chose dans votre vie ?
- Seriez-vous un genre de preux chevalier en me faisant cette proposition ? Sourire goguenard aux lèvres, je ne pouvais m'empêcher d'être un tant soit peu taquine (c'était dans ma nature) car j'avais la sensation d'être draguée. Même si ça me flattait, je n'étais pas du genre facile. Pensez-vous que je ne saurai pas me défendre si d'aventure on vient me faire lourdement la coure ?
À dire vrai, c'était une matière dans laquelle j'excellais. Renvoyer ceux qui me draguaient lourdement. J'étais habituée depuis enfant à être abordée par des hommes, et même des femmes, mais aucun n'avait jamais été à la hauteur de mes attentes et surtout de mes exigences.
Encore une fois, je ne pouvais m'empêcher d'élargir mon sourire devant l'assurance du garçon. Quel âge avait-il d'ailleurs ? Sa condition de semi-vampire faisait que c'était difficile à deviner, néanmoins, je mettrai ma main au feu qu'il était plus jeune que moi, peut-être même encore aux études.
- Comment pouvez-vous être aussi certain que la situation ne se reproduira pas ?
Déposant un lambeau de chair dans la coupelle posée à côté de moi, j'appliquais le tissu régénérant dans son dos, passant cette fois de l'autre côté de son dos. La moitié du soin était fait, tout du moins, le plus pénible. Reprenant à partir de l'autre épaule, je répondais, concentrée mais non pas moins amusée. J'étais ce genre de personne qui ne perdait en rien sa capacité à travailler même en discutant avec légèreté. C'était ça, le talent.
- Vous me flattez merci beaucoup. Attention Ariadne, il y a cette attraction… Et que pensez-vous que je puisse avoir comme conversation rafraichissante ?
Faussement curieuse, car j'avais toute confiance en mes capacités et en mon intelligence, j'aimais à poser des questions à mon patient alors qu'il ne m'en posait aucune. Au moins, j'évitais de parler de moi, ce que j'appréciais. Je n'étais pas du genre à me dévoiler facilement, même dans une conversation apparemment toute simple et banale.
Sur l'une des parties, je préférais appliquer d'abord une solution désinfectante car je voyais que la chaire était bien plus touchée et brûlée que partout ailleurs.
- À qui le dites-vous… mais si le temps passe vite, c'est que vous avez une vie qui vous convient. On dit que ça passe beaucoup plus lentement lorsque nous sommes malheureux. Je pense que c'est vrai. J'avais terriblement attendu le retour d'Evan. Ça avait été diablement interminable. Avez-vous que votre emploi au Vampire's Night ? Ou faites-vous autre chose dans votre vie ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Ven 1 Nov 2019 - 15:12
L'hôpital Sainte-Marie
_ Preux chevalier ? Non, pas vraiment. Ce n’est pas mon style. C'est simplement pour vous remercier. Dit-il avec un sourire mutin sur le coin des lèvres.
Oh, mais je n'ai aucun doute que vous saurez vous défendre. Mais si vous venez pour vous détendre dans mon bar, ce n'est pas pour passer votre soirée à repousser les personnes un peu trop entreprenantes. Ajouta-t-il avec l'assurance de celui qui savait charmer.
Comment est-ce qu'il pouvait être sûr que la situation ne se reproduirait pas ? Azazel ne pouvait en être certain, mais il ne se ferait pas avoir deux fois. De plus, il y avait de grandes chances pour que ses patrons aient déjà signalé les hommes responsables de la bagarre aux aurores.
_ Les propriétaires du bar sont deux vampires pur-sang, alors quand ils haussent la voix, ça fait son petit effet. Et puis, les aurors ont sans doute déjà été prévenus et les responsables vont recevoir quelques avertissements. Et je peux vous assurer que si moi ou mes collègues les revoyons dans le bar, nous les ferons sortir. Ne vous inquiétez pas.
Azazel ne voyait pas la progression des soins. Mais du peu de sensation qui lui parvenait à cause de l’anesthésie, il se rendait compte qu'ils avançaient bien. La magicomage l'impressionnait. Elle était capable de tenir une conversation des plus intéressantes. Et les soins étaient faits avec rapidité et sans véritable douleur.
_ Il suffit voir la discussion que nous avons maintenant. Elle est bien différente de celle que j'ai avec mes clients du bar qui cherchent souvent à savoir s'ils sont à mon goût ou à quelle heure je termine. Pas que ça me déplaît, mais ça ne vole jamais bien haut. Généralement, les clients du Vampire's Night ne voit qu'un barman à la réputation sulfureuse. Je ne vais pas cacher que les rumeurs sont fondées. Dit-il en riant doucement avant de s'arrêter à cause de la douleur.
Alors que vous intéressez un peu plus à qui je suis. Et puis, une magiciomage doit avoir des histoires, des anecdotes bien différentes de celles des étudiants.
Un léger sursaut parcourut le corps du semi-vampire lorsqu'il sentit le produit désinfectant faire son oeuvre sur sa peau. Une légère sensation de brûlure et de picotement émanait de la zone. En réponse, les muscles d'Azazel se contractèrent par réflexe, tandis qu'il retenait une grimace de douleur.
La manière dont appréhendait le temps du docteur Eberhart redonna un peu de baume au cœur du semi-vampire. Elle n'avait pas tort. Les moments les plus longs étaient toujours ceux que l’on n’aimait pas, que l'on espérait se terminer le plus vite possible. Et Azazel n'avait pas vu le temps passé durant ces cinq dernières années, alors si les propos du docteur Eberhart étaient vrais, ça signifiait que le semi-vampire avait été heureux, qu'il avait eu de nombreux moments de bonheur. Et par conséquent, il n'avait pas vraiment perdu son temps. Ça fait plaisir à Azazel, même si dans un coin de son esprit, il ne pouvait s’empêcher de penser à tout ce qu'il aurait pu réaliser durant ces années et qu'il n'avait pas fait.
_ Vous avez sans doute raison. Dit-il avec un faible sourire.
Mon travail me permet de subvenir à mes besoins et de faire des rencontres.
Le père d'Azazel avait beau être fortuné, il estimait que son fils devait apprendre à se débrouiller par lui-même. C'était un des aspects de la vie et il ne voulait que son unique enfant passe à côté de ça. Clemente Alighieri payait uniquement les frais de scolarité de son fils, pour le reste Azazel était indépendant financièrement.
_ Mais sinon, je suis étudiant en arts journalistiques. Et j'essaie de me professionnaliser en tant que photographe. C'est l'avantage quand on est semi-vampire, pas besoin de dormir. J'ai plus de temps pour faire ce que je veux. Enfin, même si j'ai l'impression de jamais en avoir assez. Ajouta-t-il.
Et vous ? En dehors des soins, vous avez des loisirs ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Sam 9 Nov 2019 - 18:57
- Certes non
Réponse simple mais évidente à sa remarque qui l'était tout autant. Il était clair que si je voulais me détendre quelque part, la chose allait être difficile si je me faisais tourner autour par des hommes en rut, à l'instar de mouche à merde autour de leur cible.
Bien sûr, je savais me défendre et repousser les malotrus comme personne, bien habituée à la situation depuis mon plus jeune âge, toutefois, ça n'avait jamais rien de très plaisant. De temps en temps amusant suivant de qui il s'agissait, mais sinon, je n'en retirais aucune satisfaction. Je n'étais pas ce genre de femme vénale qui aimait être au sommet de la chaine alimentaire tout en repoussant tout ce qui se présentait à moi. Je savais davantage analyser, réfléchir, mesurer le pour et le contre. Cependant aujourd'hui, l'exercice était devenu inutile puisque j'avais enfin pu trouver satisfaction. Il aura juste fallu du temps. Beaucoup de temps.
- Je ne suis pas inquiète d'une quelconque récidive soyez tranquille. Ma question portait davantage sur d'autres individus. Les troubles fêtes que vous avez croisés ce soir n'étaient sûrement pas les seuls de la région. Néanmoins, je dois admettre que deux tenanciers vampires, ça a quelque chose de plutôt décourageant et impressionnant. Les personnes de ce soir devaient être sacrément éméchés, ou inconscients.
Malgré tout, c'était mon patient qui était le plus à plaindre vu les blessures qu'il avait. Heureusement pour lui, il était tombé sur une excellente médicomage (n'est-ce pas ?) et les soins que je lui prodiguais n'allaient lui laisser aucune cicatrice. Goût amer coulant dans ma gorge alors que la pensée du dos de mon ami d'enfance me revenait sans cesse en mémoire. Comme un boomerang. Si seulement j'avais été là. Si seulement j'avais cru en ma vision. Si seulement je l'aurai rejoint. Pourquoi n'avais-je donc rien fait ? Trop habituée à voir, images trop banalisées à cause du temps et de l'impuissance. Il était très difficile de reconnaître les visions sur lesquelles il était possible d'agir, et celles dont on ne pouvait rien.
Un soupir traversa mes narines alors que j'apposais les bandes cicatrisantes là où la chaire brûlée venait d'être retirée.
- Et bien, j'ose espérer en effet que mes histoires et mes anecdotes sont d'une autre nature que celles des étudiants. Pour ces dernières, j'ai eu mon lot lorsque j'étais universitaire à Hungcalf. Cela dit, ce n'était pas pour autant que ça me concernait et m'intéressais. Enfin, je ne suis pas certaine que ce que j'ai à raconter aujourd'hui est bien plus distrayant. Je marquais une petite pause avant de sourire avec malice. Il y a beaucoup de blessures, de sang et d'os fracassés.
Ma vie se résumait à mon métier, alors ce que j'avais à raconter s'en tenait aussi à ça. Je souriais en entendant les occupations de mon patient qui n'était donc certes pas plus âgé que ce que je pensais. Une bonne chose, au moins, mon sens de la déduction n'était pas tari.
- Arts journalistiques et photographe ? Intéressant. Est-ce quelque chose que vous pouvez marier avec votre occupation de barmaid ? Ou n'est-ce que pour gagner de l'argent et vous rapprocher de vos semblables que vous avez choisis cet emploi ? Retirant un nouveau lambeau de chair, je réfléchissais méticuleusement avant de donner une quelconque réponse, concentrée sur mes soins qui avançaient à bon rythme. Bientôt, tout le dos du semi-vampire serait recouvert de bandage cicatrisant. Ensuite, ce ne sera plus qu'une question de temps. Non je n'ai pas spécialement de loisir. Ma fonction en tant que cheffe des urgences ne me le permet pas. Cela dit, j'avoue que je le veux bien aussi. J'ignore ce que je pourrais faire à côté de mon travail.
Réponse simple mais évidente à sa remarque qui l'était tout autant. Il était clair que si je voulais me détendre quelque part, la chose allait être difficile si je me faisais tourner autour par des hommes en rut, à l'instar de mouche à merde autour de leur cible.
Bien sûr, je savais me défendre et repousser les malotrus comme personne, bien habituée à la situation depuis mon plus jeune âge, toutefois, ça n'avait jamais rien de très plaisant. De temps en temps amusant suivant de qui il s'agissait, mais sinon, je n'en retirais aucune satisfaction. Je n'étais pas ce genre de femme vénale qui aimait être au sommet de la chaine alimentaire tout en repoussant tout ce qui se présentait à moi. Je savais davantage analyser, réfléchir, mesurer le pour et le contre. Cependant aujourd'hui, l'exercice était devenu inutile puisque j'avais enfin pu trouver satisfaction. Il aura juste fallu du temps. Beaucoup de temps.
- Je ne suis pas inquiète d'une quelconque récidive soyez tranquille. Ma question portait davantage sur d'autres individus. Les troubles fêtes que vous avez croisés ce soir n'étaient sûrement pas les seuls de la région. Néanmoins, je dois admettre que deux tenanciers vampires, ça a quelque chose de plutôt décourageant et impressionnant. Les personnes de ce soir devaient être sacrément éméchés, ou inconscients.
Malgré tout, c'était mon patient qui était le plus à plaindre vu les blessures qu'il avait. Heureusement pour lui, il était tombé sur une excellente médicomage (n'est-ce pas ?) et les soins que je lui prodiguais n'allaient lui laisser aucune cicatrice. Goût amer coulant dans ma gorge alors que la pensée du dos de mon ami d'enfance me revenait sans cesse en mémoire. Comme un boomerang. Si seulement j'avais été là. Si seulement j'avais cru en ma vision. Si seulement je l'aurai rejoint. Pourquoi n'avais-je donc rien fait ? Trop habituée à voir, images trop banalisées à cause du temps et de l'impuissance. Il était très difficile de reconnaître les visions sur lesquelles il était possible d'agir, et celles dont on ne pouvait rien.
Un soupir traversa mes narines alors que j'apposais les bandes cicatrisantes là où la chaire brûlée venait d'être retirée.
- Et bien, j'ose espérer en effet que mes histoires et mes anecdotes sont d'une autre nature que celles des étudiants. Pour ces dernières, j'ai eu mon lot lorsque j'étais universitaire à Hungcalf. Cela dit, ce n'était pas pour autant que ça me concernait et m'intéressais. Enfin, je ne suis pas certaine que ce que j'ai à raconter aujourd'hui est bien plus distrayant. Je marquais une petite pause avant de sourire avec malice. Il y a beaucoup de blessures, de sang et d'os fracassés.
Ma vie se résumait à mon métier, alors ce que j'avais à raconter s'en tenait aussi à ça. Je souriais en entendant les occupations de mon patient qui n'était donc certes pas plus âgé que ce que je pensais. Une bonne chose, au moins, mon sens de la déduction n'était pas tari.
- Arts journalistiques et photographe ? Intéressant. Est-ce quelque chose que vous pouvez marier avec votre occupation de barmaid ? Ou n'est-ce que pour gagner de l'argent et vous rapprocher de vos semblables que vous avez choisis cet emploi ? Retirant un nouveau lambeau de chair, je réfléchissais méticuleusement avant de donner une quelconque réponse, concentrée sur mes soins qui avançaient à bon rythme. Bientôt, tout le dos du semi-vampire serait recouvert de bandage cicatrisant. Ensuite, ce ne sera plus qu'une question de temps. Non je n'ai pas spécialement de loisir. Ma fonction en tant que cheffe des urgences ne me le permet pas. Cela dit, j'avoue que je le veux bien aussi. J'ignore ce que je pourrais faire à côté de mon travail.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Sam 16 Nov 2019 - 11:15
L'hôpital Sainte-Marie
_ Généralement l’alcool et l’inconscience sont un combo plutôt efficace pour faire faire des conneries. Répondit-il avec un mince sourire en coin.
Et alors que la médicomage était en train de soigner avec application la brûlure qui traversait le dos du semi-vampire, l’ouïe de ce dernier capta un soupir venant de la femme derrière lui. Quelque chose n’allait pas ? Ses blessures étaient-elles plus graves que prévu ? Pourtant Azazel avait la caractéristique de posséder du sang de vampire dans ses veines, la cicatrisation de ce genre de plaies ne devraient pas être un problème. Mais puisque le médecin ne disait rien, il ne posa pas la question. S’il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas, elle lui dirait. Après tout, ça faisait partie de son rôle de médicomage.
_ Je suis un semi-vampire, alors avec une histoire de sang vous réussirez toujours à capter mon attention. Dit-il en riant.
Et puis, je suis sûr que vos histoires et votre expérience peuvent être très enrichissantes pour quelqu’un comme moi. Vous allez sans doute pouvoir m’apprendre quelques trucs.
Chaque nouvelle expérience, chaque nouveau savoir était toujours bon à prendre. Il permettait d’appréhender le monde de façon différente, d’en profiter autrement. Azazel cherchait toujours ce genre de choses, une de ses plus grandes craintes étaient de ne pas avoir le temps de profiter de ce que le monde avait à offrir. Alors, il n’allait pas cacher une chance de comprendre un peu mieux certaines choses ou d’entendre des histoires jusqu’alors méconnues de ses oreilles.
_ C’est un peu un mélange des deux. J’ai l’avantage de ne pas dormir, j’en profite.
J’ai commencé à travailler au Vampire’s Night avant de commencer à étudier à Hungcalf. J’avais besoin d’argent à l’époque. Mais maintenant, je continue aussi parce que j’aime travailler dans ce bar. Et puis, ça me permet de faire des rencontres. Parfois, je propose à certains clients s’ils veulent bien poser pour moi. Et aussi grâce à mon travail que j’ai trouvé un stage pour la rentrée.
Enfin, les choses étaient un peu plus compliquées que ça pour le stage. La rencontre du semi-vampire et du journaliste Ephrem avait été bien plus qu’une simple conversation à propos d’un stage. Il y avait eu des accusations de vol, une discussion à propos de travailler à la Chouette Enchaînée et un jeu de séduction. Néanmoins, tout ça n’aurait pas eu lieu si Azazel n’avait pas été en train de travailler au Vampire’s Night.
La médicomage continuait de s’affairer sur le dos de son patient. Ce dernier sentait parfois le métal glacé de la lame tranchant sa peau brûlée, mais l’anesthésiant faisait qu’il n’y avait pas ou très peu de douleur.
_ Mais justement, il faut essayer pour découvrir ce qu’il vous plaît. Il faut tenter de nouvelles expériences. La vie est courte… Il faut en profiter, ne pas hésiter à tester quelque chose. Sinon, vous risquez d’avoir des regrets. Expliqua Azazel avec beaucoup de sérieux.
Le semi-vampire ne plaisantait pas sur la question du temps qui passe. Il fallait profiter de chaque seconde, tout faire pour ne pas avoir de regrets, ne pas passer à côté d’une opportunité.
_ Il doit bien y avoir quelque chose que vous n’avez jamais essayé et qui vous fait envie, non ?
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Mar 26 Nov 2019 - 12:05
Je ne pouvais qu'acquiescer aux dires du semi-vampire. Même si je n'étais pas une habituée des bars et autres soirées et nuits du genre, je n'étais pas non plus naïve et sans connaissance. L'alcool pouvait faire des ravages, c'était certain. J'avais moi-même été plusieurs fois en état d'ébriété et, bien souvent, au réveil, je regrettais l'endroit où je me trouvais, et des fois, avec qui je me trouvais. Sans souvenirs de ces instants, je préférais donc les oublier totalement plutôt que d'essayer de rassembler les morceaux. À quoi bon ? C'était passé. Voyante pragmatique que j'étais, je laissais le temps au temps. Il était ironique de dire que nous avions le temps, puisque c'était le temps qui nous avait systématiquement.
Perdue dans mes pensées, j'avançais les soins tout en remuant mes regrets concernant mon bien-aimé, mon destin, ce que j'étais. Mais la voix de mon patient raisonna à nouveau, et je ne pus m'empêcher de sourire bien qu'il ne puisse pas le voir. Des anecdotes à raconter, j'en avais, pour sûr. Travailler dans les urgences, ce n'était pas triste tous les jours.
- Enrichissante je ne sais pas, puisque vous ne semblez pas avoir un pied dans la médicomagie. J'ignore ce que mes histoires peuvent vous apporter. Je n'étais pas modeste, c'était la vérité. Femme d'action, qui va droit au but rapidement, je ne voyais pas l'intérêt de lui raconter que j'avais dû recoudre quelqu'un à la gorge tout en me faisant asperger de son sang ou que j'avais sauvé un enfant in-extremis alors qu'il était en train de s'étouffer avec un jouet avalé malencontreusement. En dehors de vous apprendre que la nature humaine est idiote… vous voyez l'action dans votre bar, moi, je vois les conséquences. Et je dois les réparer.
Plongée dans mes pensées, je terminais de soigner le dos malmené de mon patient. Posant le dernier bandage cicatrisant, je vérifiais que tout soit correctement soigné avant de réfléchir à tout ce qu'il venait de dire. Découvrir ce qui me plaisait ? En dehors de la médicomagie, pas grand-chose. En réalité, je n'avais pas une grande expérience de vie en dehors des études et des urgences. À l'époque, peut-être, lorsque j'étais plus jeune, en compagnie d'Evan qui me tirait hors de mon travail. Mais puisque j'ai été seule durant de longues années, sans lui, je m'étais indubitablement renfermée. Je m'étais aussi perdue en chemin. La vie était courte, ça, c'était certain, j'en savais quelque chose avec mon métier.
- Des regrets, j'en ai. Plein. C'est sûr que je ne profite pas assez, et à dire vrai, il y a plein de choses que je n'ai pas faites dans ma vie, et que je voudrais probablement essayer. Sauf que là, immédiatement, je n'ai aucune idée bien précise qui me vient en tête. En dehors de m'alcooliser ou de me droguer au point d'oublier mes visions. Pour l'heure, j'avais résisté à la tentation, mais j'ignorais encore pour combien de temps. Rangeant le ciseau et les compresses dans un petit récipient, je réfléchissais rapidement avant de m'entendre prononcer. Quel genre de modèle recherchez-vous pour poser ?
Me relevant, je revenais en face de lui tout en nettoyant tout mon matériel souillé par son sang, prenant garde à ce qu'il ne voit pas la chaire brûlée que je lui avais soigneusement découpée lors des soins.
Je connaissais mon physique, je savais que ma couleur de cheveux était assez atypique, je savais que je pouvais attirer les regards. Ma question avait été intéressée de bien des manières.
Perdue dans mes pensées, j'avançais les soins tout en remuant mes regrets concernant mon bien-aimé, mon destin, ce que j'étais. Mais la voix de mon patient raisonna à nouveau, et je ne pus m'empêcher de sourire bien qu'il ne puisse pas le voir. Des anecdotes à raconter, j'en avais, pour sûr. Travailler dans les urgences, ce n'était pas triste tous les jours.
- Enrichissante je ne sais pas, puisque vous ne semblez pas avoir un pied dans la médicomagie. J'ignore ce que mes histoires peuvent vous apporter. Je n'étais pas modeste, c'était la vérité. Femme d'action, qui va droit au but rapidement, je ne voyais pas l'intérêt de lui raconter que j'avais dû recoudre quelqu'un à la gorge tout en me faisant asperger de son sang ou que j'avais sauvé un enfant in-extremis alors qu'il était en train de s'étouffer avec un jouet avalé malencontreusement. En dehors de vous apprendre que la nature humaine est idiote… vous voyez l'action dans votre bar, moi, je vois les conséquences. Et je dois les réparer.
Plongée dans mes pensées, je terminais de soigner le dos malmené de mon patient. Posant le dernier bandage cicatrisant, je vérifiais que tout soit correctement soigné avant de réfléchir à tout ce qu'il venait de dire. Découvrir ce qui me plaisait ? En dehors de la médicomagie, pas grand-chose. En réalité, je n'avais pas une grande expérience de vie en dehors des études et des urgences. À l'époque, peut-être, lorsque j'étais plus jeune, en compagnie d'Evan qui me tirait hors de mon travail. Mais puisque j'ai été seule durant de longues années, sans lui, je m'étais indubitablement renfermée. Je m'étais aussi perdue en chemin. La vie était courte, ça, c'était certain, j'en savais quelque chose avec mon métier.
- Des regrets, j'en ai. Plein. C'est sûr que je ne profite pas assez, et à dire vrai, il y a plein de choses que je n'ai pas faites dans ma vie, et que je voudrais probablement essayer. Sauf que là, immédiatement, je n'ai aucune idée bien précise qui me vient en tête. En dehors de m'alcooliser ou de me droguer au point d'oublier mes visions. Pour l'heure, j'avais résisté à la tentation, mais j'ignorais encore pour combien de temps. Rangeant le ciseau et les compresses dans un petit récipient, je réfléchissais rapidement avant de m'entendre prononcer. Quel genre de modèle recherchez-vous pour poser ?
Me relevant, je revenais en face de lui tout en nettoyant tout mon matériel souillé par son sang, prenant garde à ce qu'il ne voit pas la chaire brûlée que je lui avais soigneusement découpée lors des soins.
Je connaissais mon physique, je savais que ma couleur de cheveux était assez atypique, je savais que je pouvais attirer les regards. Ma question avait été intéressée de bien des manières.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Jeu 5 Déc 2019 - 16:37
L'hôpital Sainte-Marie
_ Je suis quelqu’un de curieux. J’ai toujours envie de connaître de nouvelles choses. Puis, ça ne fait pas de mal de sortir un peu de son domaine de temps en temps. Vous n’êtes pas d’accord ? Dit-il en souriant.
Puis, d’un point de vue purement pratique, peut-être qu’un jour, il pourra éviter une blessure grave ou sauver quelqu’un grâce aux histoires du docteur Erberhart. Il y avait toujours quelque chose et à apprendre des récits de vie. On ne voyait pas toujours les leçons de chaque chose tout de suite, mais Azazel était persuadé qu’un jour, il serait capable de se servir de ces leçons.
_ Idiote ? Vous êtes bien dure, tout n’est pas bon à jeter dans la nature humaine. Certes, elle n’est pas parfaite, mais elle a aussi de bons côtés.
En bon fêtard, le semi-vampire ne pouvait pas dénigrer la nature humaine. Il en profitait aussi pleinement. Il aimait en découvrir tous les aspects de cette dernière. Chaque personne était unique, chaque échange lui permettait d’assouvir sa curiosité et son envie de profiter de chaque chose que le monde avait à offrir.
_ Si vous ne voyez pas immédiatement les choses que vous regrettez, c’est que ce n’est pas insurmontable. Répondit le semi-vampire compatissant.
Ça ne lui ressemblait pas beaucoup, mais pourtant Azazel se sentait un peu mal pour le docteur Eberhart. Cette dernière semblait souffrir de ce que craignait le semi-vampire, ne pas voir le temps passé, consacrer sa vie à son travail sans faire autre chose. Certes, être médecin était un travail vénérable et altruiste, mais Azazel ne pouvait pas comprendre qu’on ne fasse que consacrer sa vie à celle des autres. Il n’était pas égoïste, mais il était loin philanthrope.
_ Vous devriez prendre un carnet pour noter ce que vous avez envie de faire et vous donner une date limite pour le faire. Et faites ces choses avec quelqu’un d’autre. Les sensations sont toujours plus fortes lorsque vous les partagez avec quelqu’un d’autre.
Les soins étaient apparemment terminés, le docteur Eberhart était revenu face au semi-vampire. Ce dernier l’observa faire. Le sang sur les lames avait beau être le sien, ses sens d’être de la nuit s’en retrouvaient stimulés. Il n’avait pas envie de le consommer, mais son odorat et sa vue étaient attirés. C’était son instinct qui s’activait automatiquement. Il fallut qu’Azazel fasse un effort de concentration pour se détacher de cette attraction et reporter son attention sur la médicomage.
_ Je n’ai pas de type de modèle. J’ai principalement des hommes, mais ce que je recherche c’est de mettre en avant la beauté, un élément physique de mes modèles. Expliqua-t-il.
Ses yeux observèrent avec attention les traits du docteur Eberhart. Le photographe en lui était en train de réfléchir, de mettre en route sa créativité, imaginant comme il pourrait capter la beauté de la médicomage à travers son objectif. Peut-être tenter de faire ressortir ses yeux grâce à ses cheveux roux ?
_ Ça vous intéresserez de poser ? Demanda-t-il avec sérieux, sans moquerie.
Il attrapa ensuite son haut et interrogea du regard le médecin pour savoir si les soins étaient terminés et s’il pouvait se réveiller.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Mer 11 Déc 2019 - 13:18
Un fin sourire étira mes lèvres alors que je l'écoutais avec attention. Sortir des sentiers battus, c'était l'enrichissement d'une vie. Oser découvrir ce que nous ne connaissions pas pour pouvoir étendre son champ de connaissance. Évidemment, je faisais partie de ce genre d'individu extrêmement curieux, avide de toute connaissance, car je n'étais jamais réellement rassasiée. Hélas, voilà bien des années que je m'étais contentée de faire ce que je savais faire sans aller au-delà de ma curiosité. Voilà sans doute pourquoi je me sentais si vide en ce moment, entre autre chose. J'avais besoin de me nourrir de nouvelles expériences, car j'étais ainsi faite. Maintenant que ma vie sentimentale c'était on ne peut plus stabilisée, je pouvais sûrement me consacrer à autre chose à côté.
- Il est vrai. Dans ce cas, je vous raconterai quelques anecdotes autour d'un verre dans votre bar à vampires.
Je souriais avec un petit air de défi. Sans doute que ça n'allait pas lui servir à grand-chose de savoir que je rencontrais régulièrement des patients avec des objets insérés et coincés dans les parties intimes, mais au moins, ça avait une consonance quelque peu amusante. Mais c'était aussi pour ce genre d'événement que j'avais un avis aussi tranché sur la nature humaine. Comme je l'avais dit, j'en voyais toutes les conséquences. Les drames, les accidents, les blessures… et le pire dans tout ça, c'était que si mes collègues ou moi, n'arrivions pas à soigner la personne, la faute nous retombait dessus. Pourquoi n'avait-on pas réussi à sauver cet individu alors qu'il s'était lui-même jeté du haut d'un pont ? Pourquoi soudainement étions-nous la cause de son saut, et du malheur qui l'avait poussé à agir de la sorte ?
C'était sans compter ma propre expérience personnelle, en dehors de ma vie à l'hôpital. Des parents manipulateurs, des amis tout relatif, sauf un, et ce dernier avait fini par m'abandonner lui aussi. Même si aujourd'hui c'était chose réparée et pardonnée, l'événement ne pouvait être changé. Toutefois, je hochais la tête, quelque peu pensive.
- C'est vrai, tout n'est pas à jeter et il y a du positif. Mais comprenez que j'en vois au quotidien les aspects les plus sombres, je ne peux donc qu'avoir un avis très… mitigé.
Je n'étais pas dépressive pour autant ni même abattue ou totalement en train de dénigrer la nature humaine. J'avais aujourd'hui à mes côtés un grand roux solaire pour me rappeler que quelque chose de bon pouvait subsister. Néanmoins, je ne pouvais pas prétendre que tout était parfait, ce serait mentir.
Souriant rapidement à sa suggestion, je préférais faire mine de me concentrer sur le nettoyage de mes instruments. Noter les idées. Pourquoi pas après tout ? Et j'en avais en plus… hélas, elles n'étaient pas toutes reluisantes. Encore une fois, j'en venais à la bêtise humaine, quoique je savais que mes idées noires étaient motivées par ce que je cachais le plus aux yeux du monde. Alors oui, j'étais las, mais pas encore à ce point désespérée. Je n'allais donc pas coucher sur papier ces pensées qui me trahissaient, mais davantage ce qui me motivais vers la lumière. Il me fallait y réfléchir sérieusement, mais cela pouvait être un exercice mental tout à fait surprenant et intéressant.
Remerciant du regard le semi-vampire, agrémenté d'un sourire, je terminais le nettoyage rapide du sang tout en songeant à ce que j'allais pouvoir faire en étant accompagnée. J'ignorais avec qui j'allais pouvoir être en compagnie. Après tout, je n'avais pas de véritables amis, en dehors du professeur de musique, qui avait dépassé ce stade d'amitié d'ailleurs.
Oui, il allait vraiment falloir que je réfléchisse à tout ça sérieusement. Ce sera amusant.
Mais sentant le regard de mon patient se poser sur moi, je revenais sur lui, tout en répondant d'un air détaché, haussant légèrement les épaules.
- Et bien, pourquoi pas ? Je n'ai jamais fait ça. N'étions-nous pas en train de dire qu'il était intéressant de sortir des sentiers battus ? D'un regard de défi, je me redressais tout en croisant les bras. Je connaissais ma beauté, je n'étais pas idiote, mais la mettre en avant sur des clichés, c'était quelque chose que je n'avais jamais véritablement fait. Qui sait ? Cela pourrait être amusant. Avisant du regard le geste de l'homme, j'opinais du chef tranquillement. Vous pouvez vous rhabiller, mais évitez les gestes brusques jusqu'à demain soir. Là, vous pourrez retirer les bandages, la cicatrisation sera presque terminée.
- Il est vrai. Dans ce cas, je vous raconterai quelques anecdotes autour d'un verre dans votre bar à vampires.
Je souriais avec un petit air de défi. Sans doute que ça n'allait pas lui servir à grand-chose de savoir que je rencontrais régulièrement des patients avec des objets insérés et coincés dans les parties intimes, mais au moins, ça avait une consonance quelque peu amusante. Mais c'était aussi pour ce genre d'événement que j'avais un avis aussi tranché sur la nature humaine. Comme je l'avais dit, j'en voyais toutes les conséquences. Les drames, les accidents, les blessures… et le pire dans tout ça, c'était que si mes collègues ou moi, n'arrivions pas à soigner la personne, la faute nous retombait dessus. Pourquoi n'avait-on pas réussi à sauver cet individu alors qu'il s'était lui-même jeté du haut d'un pont ? Pourquoi soudainement étions-nous la cause de son saut, et du malheur qui l'avait poussé à agir de la sorte ?
C'était sans compter ma propre expérience personnelle, en dehors de ma vie à l'hôpital. Des parents manipulateurs, des amis tout relatif, sauf un, et ce dernier avait fini par m'abandonner lui aussi. Même si aujourd'hui c'était chose réparée et pardonnée, l'événement ne pouvait être changé. Toutefois, je hochais la tête, quelque peu pensive.
- C'est vrai, tout n'est pas à jeter et il y a du positif. Mais comprenez que j'en vois au quotidien les aspects les plus sombres, je ne peux donc qu'avoir un avis très… mitigé.
Je n'étais pas dépressive pour autant ni même abattue ou totalement en train de dénigrer la nature humaine. J'avais aujourd'hui à mes côtés un grand roux solaire pour me rappeler que quelque chose de bon pouvait subsister. Néanmoins, je ne pouvais pas prétendre que tout était parfait, ce serait mentir.
Souriant rapidement à sa suggestion, je préférais faire mine de me concentrer sur le nettoyage de mes instruments. Noter les idées. Pourquoi pas après tout ? Et j'en avais en plus… hélas, elles n'étaient pas toutes reluisantes. Encore une fois, j'en venais à la bêtise humaine, quoique je savais que mes idées noires étaient motivées par ce que je cachais le plus aux yeux du monde. Alors oui, j'étais las, mais pas encore à ce point désespérée. Je n'allais donc pas coucher sur papier ces pensées qui me trahissaient, mais davantage ce qui me motivais vers la lumière. Il me fallait y réfléchir sérieusement, mais cela pouvait être un exercice mental tout à fait surprenant et intéressant.
Remerciant du regard le semi-vampire, agrémenté d'un sourire, je terminais le nettoyage rapide du sang tout en songeant à ce que j'allais pouvoir faire en étant accompagnée. J'ignorais avec qui j'allais pouvoir être en compagnie. Après tout, je n'avais pas de véritables amis, en dehors du professeur de musique, qui avait dépassé ce stade d'amitié d'ailleurs.
Oui, il allait vraiment falloir que je réfléchisse à tout ça sérieusement. Ce sera amusant.
Mais sentant le regard de mon patient se poser sur moi, je revenais sur lui, tout en répondant d'un air détaché, haussant légèrement les épaules.
- Et bien, pourquoi pas ? Je n'ai jamais fait ça. N'étions-nous pas en train de dire qu'il était intéressant de sortir des sentiers battus ? D'un regard de défi, je me redressais tout en croisant les bras. Je connaissais ma beauté, je n'étais pas idiote, mais la mettre en avant sur des clichés, c'était quelque chose que je n'avais jamais véritablement fait. Qui sait ? Cela pourrait être amusant. Avisant du regard le geste de l'homme, j'opinais du chef tranquillement. Vous pouvez vous rhabiller, mais évitez les gestes brusques jusqu'à demain soir. Là, vous pourrez retirer les bandages, la cicatrisation sera presque terminée.
- InvitéInvité
Re: [terminé]La médicomage, le semi-vampire et une brûlure Ft. Ariadne
Jeu 26 Déc 2019 - 20:44
L'hôpital Sainte-Marie
_ J’en suis ravi. Dit-il sincèrement.
Il avait beau être un séducteur invétéré, ça ne faisait pas de mal d’avoir des conversations, des relations qui n’étaient pas basées sur le charme ou le sexe. Inconsciemment, le semi-vampire commençait à chercher de plus en plus ce genre de relation. Quoi qu’il puisse en dire, il vieillissait, mais ça n’avait pas que du négatif. Ça lui avait permis d’engranger de nombreuses connaissances et doucement, sa façon de voir les choses évoluait. Ce n’était encore les prémices, les étincelles d’une nouvelle manière d’appréhender le monde. Il faudrait encore du temps avant qu’Azazel ne change ou même ne réalise qu’il était en train d’évoluer. C’était aussi grâce à ses nombreuses rencontres toutes différentes les unes des autres qu’Azazel ne pouvait s’empêcher de voir du bon chez l’espèce humaine. Chaque aspect négatif avait un penchant positif, prenant bien souvent le dessus chez les individus. Ça, il pouvait l’affirmer. Car s’il y a bien une chose que révélait le sexe, c’était le caractère d’une personne. On pouvait bien sûr simuler, mais avec les sens surdéveloppés du semi-vampire, ce genre de chose ne prenait pas avec Azazel.
_ Je peux comprendre, mais c’est justement parce que je vois dans mon quotidien que je peux dire qu’il n’y a pas que de mauvaises choses chez les Hommes. Répondit-il avec une pointe d’amusement.
C’était étrange comme leur quotidien les avait amenés à avoir une vision très différente du monde ou au moins sur l’espèce qui en avait pris le contrôle. Néanmoins, Azazel n’était pas naïf. Il avait conscience de la part de ténèbres de chaque personne. Qui de mieux placé qu’un hybride, ni complètement vampire ou sorcier. Il était entre les deux. Son statut lui avait fait voir la haine, la rancœur que pouvait éprouver les êtres humains les uns envers les autres et ceux qui étaient différents. Pourtant, il continuait de voir le positif. Sans doute sa volonté de ne pas vouloir perdre la moindre seconde faisait qu’il ne retenait pas les petites choses négatives qui ne feraient nuire à son moral.
La lueur de défi qui brillait dans les yeux de la médicomage lorsqu’elle accepta d’être modèle plut au semi-vampire. Peut-être qu’il réussirait à capturer ce regard dans ses photographies. Puis, ça lui changerait d’avoir un modèle un peu plus âgé que ce qu’il avait l’habitude.
_ Tout à fait. C’est une occasion à saisir. Répondit Azazel, un sourire amusé.
Ce dernier se rhabilla dissimulant les bandages sous sa chemise brûlée. L’odeur âcre du vêtement lui piqua le nez. Il sentait les cendres et la chair carbonisée. Mais pour le moment, il n’avait rien d’autre. La chemise ferait l’affaire jusqu’à ce qu’il rendre chez lui.
_ Je vous remercie pour vos soins ainsi que pour la conversation. C’était très plaisant. Je vous laisse mon numéro, n’hésitez pas à m’appeler pour me dire que vous passerez au bar. Ajouta-t-il chaleureusement.
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