Attitude prévisible que tu as de vouloir en apprendre davantage sur l’homme en face de toi. Certainement tout aussi mystérieux que toi, Sayanel a le don de cultiver la surprise et la retenue. D’une apparence glaciale, il n’en reste pas moins agréable à regarder et à entendre, pour quiconque prend le temps de cerner la subtilité de sa personne. La réplique authentique, une haine profonde pour sa famille dont les racines sont norvégiennes. Tu acquiesces avec simplicité. A ton sens il n’y a rien de plus à rajouter. Et tu n’iras pas chercher plus loin. Tu respectes le silence de chacun. Parfois, il ne faut pas trop en dire, ni trop en savoir.
« Eh bien nous ferons cela. Vous recevrez ma chouette à l’occasion. » Tu t’engages par là à le contacter dès qu’une opportunité sera de mise. La présence de cet homme à la culture débordante a réellement changé tes a priori sur la soirée de Whitmore. Il a su égayer ce terrible moment. L’esquisse amusée au coin des lèvres, tu salues sa remarque concernant Maupassant et ses tirades descriptives. « Descriptions en grande partie dues au registre du réalisme auquel adhère Maupassant. Mais j’apprécie également cette façon bien à lui de représenter l’irréel et le fantastique comme un réel bel et bien envisageable. La nuance est exquise à qui sait l’appréhender. »
Tes paupières se ferment un instant en guise de réponse à son désir de se mettre au piano. Tu n’es pas nécessairement douée pour les arts mais tu y es incroyablement sensible. Tu admires la beauté sous toutes ses formes, sous toutes ses coutures, dans tous les facettes de la vie. C’est alors une mélodie qui s’empare du silence attenant. Du moins, tu as totalement fait abstraction des personnes autour de vous. Tu soupires, de bien-être, te laissant porter par le flot musical. Tu prends le temps de savourer chaque note, chaque assonance, chaque sonorité. Plus aigües, parfois plus graves.
« Vous êtes définitivement un homme doué. » Autant dire qu’il a déjà tout ton respect. Ce qui en soi n’est pas peu dire. Le whisky te brûle la gorge à cette nouvelle gorgée tandis que tes prunelles se perdent au cœur du feu de cheminée adjacent. Le bonheur, ce pourrait être tout cela en même temps. Un bon verre, une connexion particulière avec une autre âme, de la musique et un feu de cheminée. Sayanel te rappelle sans doute beaucoup ton cher et grand ami Evan Wakefield. Tous deux semblables mais si différents. Tu te décides à te rapprocher du piano, prenant un tabouret au dessus de cuir noir afin de t'asseoir aux côtés de l'enseignant.
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A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
Assis dans un des fauteuils de cuir près de la cheminée, Sayanel, fidèle à lui-même, sirotait un verre de whisky en profitant du morceau de Debussy qui se jouait en fond sonore. Le pianiste aimait la musique classique, il y trouvait une sérénité et une élégance qui convenait parfaitement aux divagations de son esprit. Il avait découvert il y a quelques semaines le bar-restaurant où il se trouvait en ce moment même et aimait s'y réfugier assez régulièrement pour explorer les méandres de ses réflexions personnelles. Il aimait observer les gens, également, c'est pour cela que l'on le trouvait souvent dans des bars divers et variés, un verre à la main ; tout simplement pour observer. L'être humain était fascinant -bien souvent atterrant- mais fascinant. Il laissait son regard glisser sur les occupants de la salle, à peine éclairée par la lueur du feu, lorsque celui-ci s'arrêta sur une silhouette qu'il connaissait. Cela ne l'étonnait pas que Cléopatra Amonwë se retrouve en ces lieux, à vrai dire, il aurait même pu le prédire en la rencontrant, s'il connaissait alors le Black Wolf. Il la regarda avancer dans la pièce, le pas assuré, la démarche élégante, apprêtée comme il semblait lui être coutume. Une femme puissante, c'était évident, sa magie et son charisme suintait pas tous ses pores et il en avait été témoin lors de la soirée où il l'avait rencontrée, lorsqu'il eut l'occasion de faire équipe avec elle pour retrouver le prétendu assassin du stupide professeur de sortilège. Une collègue avec qui il savait que la conversation allait être intéressante, chose qu'il ne pouvait pas assurer pour tous les professeurs d'Hungcalf. Il la regarda s'approcher du comptoir et décida d'aller à sa rencontre, pour faire plus ample connaissance.
Il s'approcha donc, et ne prit pas la peine de lui tapoter l'épaule, sachant pertinemment qu'elle avait senti une présence derrière elle.
« Madame Amonwë. » Dit-il de sa voix profonde.
- :
@Cléopatra Amonwë voilà ! Dis moi si ça te convient !
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Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
Le Black Wolf, ambiance feutrée et élégante dans laquelle tu viens passer certaines de tes soirées. Bar-restaurant qui a su conquérir ton cœur de par sa musique et sa lumière tamisée. Tout au sein de cet endroit est plaisant, environnement dans laquelle ta stature féline peut se mouvoir avec aisance. Ce soir tu es là sans réel but. Il y a des moments où tu as besoin de te retrouver seule, du moins en compagnie d’inconnus et cela n’est pas plus mal. Tu as enfilé une tenue sombre, comme à ton habitude, jouant également sur les tons carmin qui se marient très bien avec le reste.
Tu entres dans le bar et avance lentement, lorgnant ce qu’il peut bien se passer à droite à gauche. Tu te laisses porter par la musique dont le style classique se mêle doucement à tes émotions du soir. Tes talons te mènent jusqu’au comptoir où tu viens commander un verre de whisky, demande qui d’ordinaire se tourne plus vers le vin. Le barman a sans doute l’habitude et doit connaître tes goûts, ce qui expliquerait sa mine étonnée. Tu rehausses légèrement ta jupe afin de te hisser sur un tabouret.
Tandis que ton verre t’es remis, tu sens une présence, une aura magique que tu reconnais assez rapidement comment étant celle d’un homme que tu as rencontré récemment. Une voix profonde, rauque, agréable même se laisse entendre, te saluant respectueusement. Tu te retournes avec minutie, curieuse. « Sayanel, c’est un plaisir » souffles-tu dans un sourire tout à fait sincère. Seule ce soir, tu en profites pour lui désigner le tabouret vide à tes côtés. « Je vous offre un verre ? » Après tout, ce serait la moindre des choses après qu’il t’ait accompagné durant la soirée organisée par Yggdrasil.
« Bien remis de cette … Soirée ? » lances-tu dans un haussement de sourcil. « J’ignorais que vous étiez un client du Black Wolf. C’est une agréable surprise, une fois de plus. » Tu dois admettre t’être découvert une belle connexion avec ce nouvel enseignant. Sans doute te ressemble-t-il sous bien des aspects, c’est une évidence.
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Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
« Sayanel, c’est un plaisir »
La sorcière s'était exprimée avec un grand sourire sur ses lèvres maquillées, ce qui étonna le professeur, tout autant que l'utilisation de son prénom. Il appréciait le fait qu'elle ai brisé cette distance professionnelle pour venir l'inviter dans son cercle amical. Il s'était peut-être trouvé une compagne de bar, une personne avec qui échangé, ce qui n'était pas plus mal, au vu du changement d'atmosphère qu'avait impliqué son renouveau professionnel. Il esquissa un fin sourire à l'entente de son invitation et montra son verre d'un air éloquent.
« J'ai bien peur d'en avoir déjà un, mais la soirée ne fait que commencer et elle n'en ai que plus agréable en sachant que nous pourrons discuter sans simulie de cadavre au milieu. » Dit-il avec un ton amusé avant de désigner cette fois le verre de l'Egyptienne.
« Whisky ? Vous me surprenez. » Commenta-t-il en haussant un sourcil avant de répondre à sa question. « Si je suis remis de la mort mise en scène pour simple amusement d'un professeur de sortilège au goûts musicaux cauchemardesque ? J'imagine... Bien que ce soit un des événements les plus traumatisants de ma carrière. Il fit une pause. Je veux dire, le voir renaître de ses cendres alors que je croyais m'en être débarassé ! » Ajouta-t-il dans un sourire sarcastique.
« J’ignorais que vous étiez un client du Black Wolf. C’est une agréable surprise, une fois de plus. » Reprend la professeur.
« Pour ma part, ce n'en ai pas une que de vous voir ici, si j'y avais réfléchis, j'aurais même pu vous y attendre. Mais je suis d'accord, c'est agréable, on ne croise pas des amateurs de musique classique tous les jours. Une raison particulière à votre venue ? Ou êtes-vous là pour observer comme je le suis ? » Demanda-t-il ensuite en passant une main dans ses épaisses boucles brunes.
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Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
Surprise, tes prunelles lorgnent un instant le verre tenu dans sa main. L’homme est déjà en compagnie d’un Whisky-Pur-Feu, alors tant pis, tu en commanderas un pour toi seule. Tu remarques ce léger sourire sur son visage entouré d’une chevelure longue et joliment bouclée. Tu ne peux t’empêcher de laisser entendre un rire prononcé à sa remarque satyrique, référence à la soirée du collègue Whitmore. Moment lourd et désastreux sous bien des aspects, évidemment. « Je vous surprends ? » souffles-tu en guise de réponse à son étonnement face à tes goûts prononcés pour les alcools forts.
Aucun doute sur le fait que tu sois réceptive à l’humour glaçant du professeur de littérature. C’est une véritable évidence entre vous. Cette manière bien à vous de manier les mots, d’en user, d’en abuser même. Un hasard bien tourné finalement que d’avoir pu vous rencontrer. « Traumatisant ? J’en conviens volontiers. » Tu prends une gorgée de ton whisky qui vient te brûler la gorge. « Toutefois, ce sont deux esprits aussi habiles qu’instruits qui ont pu faire de l’ombre à la niaiserie du contexte de cette rencontre. » Tu lui intime alors un clin d’œil amusé, référence non dissimulée à vos âmes érudites.
Sarcasme au bout des lèvres, Sayanel avoue sa déception quant à la renaissance de l’auror. Tu laisses un soupire t’échapper, te redressant sur ton tabouret. « Vous savez, Whitmore n’est pas toujours aussi théâtral … Je l’ai connu à une époque où il vous aurait certainement tapé dans l’œil. » Décennie durant laquelle vous partagiez tous deux des duels illégaux dont le degré de dangerosité surpassait cette misérable soirée. C’est sûrement l’Yggdrasil que tu as préféré. Celui des compétitions magiques interdites.
Tu reportes ensuite la discussion sur le Black Wolf, bar qu’il te dit fréquenter pour son appréciation du style classique et les observations qu’il peut réaliser ici. Tu hausses doucement les sourcils, curieuse à cette idée que tu puisses lui être aussi prévisible concernant ta venue dans ces lieux particuliers. « Je viens ici plutôt régulièrement. En vérité je n’ai pas tellement de but précis, sauf peut-être profiter de la soirée autour d’un bon verre. » Tu penches la tête sur le côté, intriguée. « Donc, vous êtes un observateur ? Je le suis peut-être autant que vous » avoues-tu à demi-mots. « J’aime cet atmosphère, l’ambiance qui règne ici me correspond. Et je crois qu’elle vous va tout autant. »
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Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
« Je vous surprends ? » souffle l'Égyptienne en levant un sourcil interrogateur.
« Je vous imaginais plus déguster un vin de grand cru français » répond-il malicieusement en prenant une autre gorgée de sa boisson ambrée favorite.
Définitivement, la compagnie de sa collègue était une agréable surprise et il s'amusa de son trait d'esprit. Il fit jouer le peu de liquide encore dans son verre, suivant le mouvement hypnotique du whisky dans le cristal avant de relever la tête et, à son tour, jouer de ses sourcils, suite à sa remarque concernant le professeur de sortilège.
Alors comme ça elle connaissait Yggdrasil, ou en tout cas, une version ancienne, bien moins futile que celle d'aujourd'hui.
« Ah oui ? Et pourquoi aurais-je eu un coup de foudre pour ce cher monsieur Whitmore ? » Demande-t-il laconique, tout en finissant son verre.
Cléopatra se reconcentre ensuite sur le lieu, caressant de son regard sombre les murs de pierre du bar, avant de s'étonner de sa prédiction, qui, il le reconnaissait pouvait être assez désagréable ; personne n'aime être prévisible, et sa déduction n'ôtait pas le côté mystérieux de son interlocutrice.
« Un observateur, oui, on peut dire ça. Les gens portent beaucoup plus d'informations sur eux qu'ils ne le pensent et observer leur balai est fascinant. Une véritable étude de la nature humaine. Et puis, comme vous dîtes, on ne résiste pas à un bon verre dans un endroit calme et élégant, chose qui vous correspond tout à fait, soit dit en passant. » Commente-t-il en laissant divaguer son regard polaire à travers la pièce, l'air détaché, accoudé au bar. Il sait que sa compagne est prise, il a remarqué la jolie blonde qui lui a embrassé la joue l'autre soir, mais ne peut s'empêcher de laisser trainer une remarque subtile, aimant jouer avec les mots et les esprits.
« Vous enseignez ici depuis longtemps ? » Demande-t-il par curiosité, avant de se tourner vers le bar pour commander un autre verre de la même substance.
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
Une esquisse vient trahir ton envie de rire à ses premiers mots. Amatrice de bonne gastronomie, il en va de même lorsqu’il s’agit de déguster un alcool noble. Cet homme t’as sans doute bien cernée. « Ce peut être le cas, également » admets-tu après avoir repris une gorgée de whisky. Fine et féline observatrice, tu constates avec quelle obsession il semble admirer le liquide ambré présent dans son verre. Cela te laisse imaginer certaines choses concernant ses origines personnelles, en lien à son accent tout de même prononcé. « Irlandais ? Écossais ? » questionnes-tu d’un signe de tête, curiosité dévorante.
« Whitmore était un duelliste hors pair. Sans compter qu’il était un véritable séducteur. » Tu te souviens de cet ami avec qui tu partageais des compétitions clandestines de duels magiques. Tous deux masqués, vous étiez intenables. « Je pense qu’il l’est toujours autant, malgré ce côté théâtral qui m’agace au plus haut point. » Et là-dessus, le professeur de sortilèges était bien au fait. « C’est aussi un homme cultivé, malgré les apparences. » Tout ce qui pourrait plaire à ton interlocuteur, si tu l’as bien cerné jusqu’à maintenant.
Léger sourire au coin de tes lèvres carmin, tu baisses doucement la tête, remettant en place ta chevelure ébène. Ton collègue n’est pas en reste concernant les compliments qu’il peut souffler au fur et à mesure de la discussion. « Calme n’est peut-être pas le terme adéquat » rétorques-tu néanmoins afin de nuancer ses propos. « Vous, par contre, vous semblez l’être, non ? » Comme par mimétisme, tu t’accoudes également au bar, toujours dressée sur un tabouret forgé. « J’enseigne à Hungcalf depuis sept ans. »
« J’ai d’abord enseigné l’Arithmancie pour ensuite me tourner vers le poste de défense contre les forces du mal, ces deux enseignements allant de pair avec ma carrière de conjureure de maléfices. » Tu rapproches ton verre de tes pulpes charnues, prenant le temps de déguster l’alcool que tu consommes. Tu te penches alors davantage vers ton collègue que tu toises d’une certaine mise au défi. « Je sens qu’il y a plus qu’un passionné de littérature en vous. Il y a quelque chose de plus profond. » De plus attirant peut-être ? En vérité, tu es fascinée par ces individus dont l’aura se fait plus forte, plus présente que celles des autres.
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Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
« Irlandais ? Écossais ? » Demande Cléopatra en suivant le regard de Sayanel sur sa boisson.
Un fin sourire s'esquisse sur ses lèvres ; elle sait observer aussi, bien.
« Irlandais, j'ai des origines norvégiennes, qui expliquent ce nom. » Explique-t-il d'un ton détaché. Sayanel avait toujours été très bon pour cacher ses sentiments, et il avait appris à cacher son profond dégoût pour son patronyme.
« Le vôtre ne laisse guère de doute, êtes-vous née en Egypte, ou ce nom est-il tout simplement un héritage de racines éloignées ? »Interroge-t-il, en détaillant les traits harmonieux de la belle brune.
Le professeur s'étonne ensuite, en entendant la remarque sur son collègue loufoque. Il rit doucement, avant de lui répondre, perdant son regard entre les flammes de la cheminée qui leur fait face.
« Hungcalf ne m'étonnera jamais assez ! »
Tout en attachant ses boucles en un petit chignon à l'arrière de sa tête, Sayanel écoute, sourire aux lèvres, la remarque de Cléopatra qui nuance son compliment. Il sourit parce qu'il se souvient de son emportement à cette fameuse soirée, et de la charte qui s'effrite en cendres sur son passage.
« Je vous l'accorde, les flammes plus que la glace vous correspondent, dit-il avec un clin d'œil de son regard polaire, sirotant son deuxième whisky. Disons tout simplement que l'agitation est pour moi une perte de temps. » Ajoute-t-il, illustrant sa froideur caractéristique.
Il écoute ensuite attentivement les explications de sa compagne de soirée. Suivant le mouvement de son verre vers ses lèvres rouges, de son corps s'approchant furtivement, de quelques centimètres, le grand brun garde sa décontraction, profitant du spectacle, d'un œil subtile, se concentrant tout autant sur les propos que sur le langage corporel. Arithmancie et défense contre les forces du mal, fascinant.
« Passionnant. J'avoue ne connaître de l'arithmancie que peu de choses, les bases et un peu plus peut-être, mais c'est un sujet sur lequel je devrais me pencher un jour. » Dit-il en réfléchissant à l'instant où il aurait assez de temps pour s'y intéresser plus en détail. Sayanel aime apprendre, il aime emmagasiner des connaissances, et ce depuis tout petit, alors qu'il se plongeait dans le savoir pour échapper à la réalité.
« Vous avez bon flair, répond-il amusé, avant d'expliquer, ne lâchant pas son regard chocolat, j'ai toujours aimé la connaissance, je m'intéresse à tout et à rien, pour peu que j'y vois de l'intérêt. La littérature m'a toujours passionné, pour sa richesse j'imagine, c'est pour cela que lorsque je travaillais au ministère, je prenais également des cours dans une université moldue, pour pouvoir comparer l'histoire, et la littérature non-magique, mais surtout la façon de l'aborder, entre les deux mondes. Mais je suis passionné de beaucoup de choses oui, d'astronomie notamment. »
« Pourquoi l'enseignement ? » Demande-t-il ensuite en lui faisant signe de venir s'asseoir à une petite table pas très loin du feu, et où ils pourraient s'installer plus confortablement. Avant de quitter le comptoir, Sayanel laisse quelques pièces glisser sur le zinc, destinées à payer leurs verres.
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
Tu marques un point. L’homme qui t’accompagne ce soir est Irlandais. Des origines norvégiennes, également, mais cela tu ne l’aurais pas remarqué par le hasard d’une fascination dirigée vers un verre de whisky. Les mots sont disposés ainsi, d’une intonation si parfaitement maîtrisée qu’elle te laisserait imaginer certains traits de caractère. Cacherait-il des émotions particulières ? C’est probable, après tout tu es plus ou moins pareille. « Des origines norvégiennes, dîtes-vous ? Connaissez-vous ce pays ? » demandes-tu avec intérêt. Tu as dû mettre les pieds à Oslo une ou deux fois dans ta carrière, pas davantage. Alors te voilà intriguée.
« Je suis née à Alexandrie » soulignes-tu en remuant ton verre entre tes doigts manucurés. « Sans aucune prétention, les Amonwë forment une des plus longues lignées de sorciers égyptiens. Mes racines sont vraiment là-bas. » Tes dires sonnent un peu comme des aveux, comme si tu confessais un point sensible de ton histoire. Qui l’est certainement après tout. Toi, tu as décidée de t’orienter vers la Grande-Bretagne, et d’y rester. Un choix de vie difficile au début, acceptable par la suite, et désormais tout à fait honorable.
Un rire léger s’échappe de tes lèvres carmin lorsque l’homme évoque que l’Université ne cessera jamais de l’étonner. « Et vous n’avez encore rien vu ! » répliques-tu, le ton mystérieux. Oui, parce qu’au fond Sayanel a encore des tas de lieux et de personnes à découvrir au cœur-même de ce château. Découvertes qu’il entretient ce soir avec toi, au point de t’avoir même décrit d’une façon tout à fait poétique. Les flammes plus que la glace, effectivement. Tu ne peux qu’acquiescer, l’esquisse bien présente.
« J’ai de suite ressentis ce caractère réfléchit chez vous. C’est une évidence. » Dès le premier regard, dès les premières paroles échangées lors de cette soirée tu as su que tu pourrais bien t’entendre avec ce collègue. Que ce soir en soit la preuve. Tu t’es doucement rapprochée, le brun restant parfaitement serein à cette démarche, ce qui te laisse entendre qu’il est en confiance. Tu lui présentes tes enseignements alors qu’il t’explique ne connaître que les bases de l’arithmancie.
Intéressée, tu le laisses poursuivre sur son intérêt personnel pour la littérature. Tu admires son parcours individuel que tu trouves tout à fait remarquable. Cela peut d’ailleurs se lire dans ton regard, tu aimes t’entourer de personnes à la haute stature intellectuelle. Tu as besoin de penser les choses, de réfléchir avec minutie, tu n’es vraiment pas une universitaire pour rien. « Le sorcier lambda ne verra en l’arithmancie qu’une vulgaire forme de numérologie. Or, celle-ci ne représente qu’une infime part de cet art magique. Quant à votre parcours, eh bien je dois m’avouer être impressionnée. Un cursus moldu ne peut que renforcer votre sens critique littéraire. Ce doit être un véritable atout lors de vos enseignements. »
Tes talons claquent sur le sol marbré du Black Wolf jusqu’à venir t’asseoir à la table désignée par le professeur. Tu prends place dans l’angle des flammes dont la chaleur s’échappe doucereusement de l’âtre. Une place de choix. Tu reprends une gorgée d’alcool, croisant les jambes, t’installant confortablement, ne le quittant pas du regard. « L’enseignement me permet à la fois de transmettre, d’exercer et promouvoir ma passion pour les forces obscures. Je crois que l’enseignement ne correspond véritablement qu’aux personnes passionnées. Aussi, la recherche universitaire me permet sans doute de laisser une trace dans les ouvrages … » Ce qui reste un comble pour une érudite comme toi. « Et vous, Sayanel, un attache particulière à Hungcalf ? »
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
« Des origines norvégiennes, dîtes-vous ? Connaissez-vous ce pays ? » Demande la sorcière avec une curiosité dans laquelle Sayanel se reconnaît. Il aime le savoir, profondément, alors il comprend les questions intriguées de son interlocutrice qui, comme lui, saisit chaque occasion d'enrichir sa culture.
Il n'aime cependant pas parler de ce pays, qu'il craint, bien qu'il ne l'admettra jamais. C'est peut-être pour cela qu'il a appris la langue ; par peur, pour être sûr de ne jamais être manipulé par ces gens qui partagent son sang, et non ses valeurs.
« Ma mère était issue d'une famille de sang-pur norvégiens oui. Je parle la langue, mais je n'y suis jamais allé, je ne préfère pas. » Explique-t-il cependant, partageant lui aussi une petite partie de son histoire, comme elle avec Alexandrie.
« Vous aimez l'Egypte alors ? Je ne m'y suis rendu que pour des missions, je le déplore. » Commente-t-il ensuite, à son tour intrigué par les origines de la sorcière, qui conforte son caractère de feu, et le sien, de glace.
Sayanel sourit ensuite à ses remarques, continuant d'observer la belle femme en face de lui, qui lui explique désormais son point de vue sur l'Arithmancie, avant de recentrer la conversation sur lui, et ses désirs d'enseignement.
« Ce sujet m'a l'air passionnant, je m'y pencherai à mes heures perdues. En ce qui concerne mes études moldues, oui, c'est un véritable atout, et cela permet de rappeler aux élèves qui l'oublient que les sorciers n'ont pas le monopole de l'intelligence. Dit-il en repoussant une mèche de cheveux qui s'était échappée du chignon qu'il avait fait machinalement. Je suis tout à fait en adéquation avec votre vision de l'enseignement. J'ai toujours aimé apprendre, et plus jeune, j'y passais tout mon temps, ce qui est encore le cas, d'ailleurs. Cela me plaît de savoir que je peux transmettre cette passion à des jeunes qui en ont besoin. Et puis, laisser ce poste à un vieil homme décrépit qui ne connaît rien des subtilités de la langue me paraissait impossible. Je pense que l'enseignement est bien plus important que des missions enfantines que commençait à me confier le ministère. C'est plus stimulant intellectuellement. »
« Vous lisez Cléopatra ? » Demanda-t-il après un silence, curieux de connaître les goûts littéraires de sa collègue.
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
Saisissant les informations à la volée, au fil de son discours, tu apprends ainsi à mieux connaître ton collègue. Tu dois avouer qu’il s’agit d’une belle rencontre et qu’au fond, vous avez très rapidement accroché. Atomes crochus, personnalités similaires, goût prononcé pour le sarcasme et l’alcool, rien de mieux pour s’entendre. Tes paupières se referment lentement, attentive et à l’écoute. L’homme possède donc une part de sang-pur provenant d’une lignée de sorciers norvégiens. Il t’explique qu’il en parle la langue sans pour autant souhaiter y revenir. Tu ignores encore s’il est trop tôt pour évoquer le fait que cela t’intrigue. Tant pis.
« Vous ne préférez pas ? » questionnes-tu en observant le ballet des flammes dans l’âtre de la cheminée du Black Wolf. « J’aime l’Égypte » confirmes-tu dans une œillade complice. « J’y suis profondément attachée. La prochaine fois, je vous emmènerais avec moi si cela vous chante. » Après tout, tu fais souvent cela, dès que tu peux voyager accompagnée tu le fais. C’est bien moins morose même si la solitude n’est pas un problème pour toi.
Risette qui vient éclairer les traits de ton visage lorsqu’il commente tes dires à propos de l’arithmancie. Tu acquiesces, reprenant une gorgée de whisky à ses dires en direction des étudiants dont les mœurs sang-purs ne font qu’accentuer leur vision autocentrée. Il t’apparaît tout à fait pertinent de faire évoluer les mentalités des jeunes générations. N’est-ce pas l’objectif premier des Universités ? Ravissement qui s’observe sur ton faciès dès lors qu’il mentionne son caractère érudit. C’est un trait que tu recherches expressément chez les personnes que tu fréquentes.
« Bien plus stimulant, en effet. Mais pourtant, malgré la paranoïa du Ministère, je reste l’une des leurs. » Il est vrai que nombreuses sont les personnes autour de toi à avoir quitté cet endroit sombre et sans pareil. Eden, Sayanel, Yggdrasil pour la version américaine. Autant dire que les gouvernements n’ont pas bonne presse. Mais pour rien au monde tu ne pourrais lâcher tes recherches pour le Département des Mystères. « Je lis, oui » rétorques-tu en reprenant le flot de la conversation. « Je ne vous cache pas que mes lectures du moment sont presque uniquement centrées sur les sciences occultes. Mais cela ne m’empêche pas d’apprécier la philosophie ainsi que la littérature française. Pour ne citer qu’eux, j’ai beaucoup aimé des auteurs comme Victor Hugo, Guy de Maupassant, Albert Camus également. Pour les deux derniers, je trouve leur pessimisme tout à fait exquis. »
Parce que tu partages un peu cette vision sombre du monde. Parce que tu ne laisses que très peu de chances aux autres, encore moins s’ils t’ont déçue une seule fois. Ta manière d’être au monde est parfois brutale, pour ne pas dire souvent. Tu laisses l’alcool rouler sous tes papilles, réchauffant ainsi ton cœur à la mesure des flemmes qui dansent dans ton regard. Cet endroit est fabuleux.
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
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Sayanel & Cléopatra
« Vous ne préférez pas ? » Cléopatra questionne. C'était prévisible, mais Sayanel déteste se retrouver face à ce genre de situation, où il s'agit de parler de lui. Il fait cependant confiance à la brune et répond de manière concise, l'air détaché, le regard perdu vers les flammes dans l'âtre, réchauffa, l'atmosphère ambiante.
« En effet, je ne préfère pas. J'ai une haine profonde pour ma famille norvégienne. »
Simple. Efficace. Véritable.
Il écoute ensuite la proposition de sa collègue et laisse un fin sourire se dessiner sur ses lèvres, alors qu'il s'imagine au milieu des monuments égyptiens, un carnet à la main.
« Je vous y accompagnerais avec plaisir, j'ai toujours voulu étudier les mystères égyptiens sur place. »
La conversation dérive ensuite sur le ministère et il se contente d'acquiescer à sa remarque, qu'il ne peut que confirmer, avant d'écouter la sorcière partager ses goûts en matière de littérature. Comme pour la boisson, elle a bon goûts.
« Tout à fait d'accord avec ce que vous dîtes. J'aime tout particulièrement Maupassant, dont je trouve les descriptions particulièrement croustillantes. »
Le grand brun s'apprêtait à enchaîner lorsqu'il remarqua le piano à queue, autrefois occupé par un pianiste classique, et désormais libre.
« M'excuseriez-vous un instant ? Ce piano est magnifique et très agréable à jouer » Dis-t-il en regardant l'instrument de ses yeux clairs.
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
Il remercie Cléopatra de la tête après son premier morceau, alors qu'elle le complimente. Il a commencé à jouer lorsqu'il avait 7 ans, comme pour tout, pour se donner un défi et connaître encore plus de choses. Mais ça a été différent immédiatement, et l'instrument est devenu un moyen de se calmer, lorsque ces barrières éclataient. Lorsqu'il joue, Sayanel se sent vulnérable, et puissant à la fois. Il fait jouer ses doigts sur le rebord lustré du piano et demande à la sorcière de sa voix grave aux reflets irlandais. Il chante aussi, parfois, pour ne pas dire souvent. Il s'accompagne sur des airs de blues ou de jazz, et s'amuse des notes qui volent, de l'énergie et de la passion qui le prend toujours plus fort. Il ne chante pas en public cependant, ou presque pas. Ce serait trop risqué.
La brune s'approche ensuite, et s'installe sur un tabouret sombre pour le regarder jouer. Il fait jouer ses doigts sur le rebord lustré du piano et demande à la sorcière de sa voix grave aux reflets irlandais.
« Une requête ? Mon répertoire doit être assez large pour couvrir votre savoir. »
Ses lèvres se plissent en un sourire et une paupière se ferme en un clin d'œil complice.
- InvitéInvité
Re: A drink of whisky
L’écoute du morceau joué ne correspond absolument pas au tempérament dégagé par le beau et sombre sorcier. Cet homme ne laisse pas penser qu’il puisse connaître un soupçon de joie. Toi non plus en vérité. Vos apparences si ténébreuses, vos présences orageuses, il est vrai que tout cela n’inspire rien de bon. Mais tu te laisses volontiers bercer et étonner. Tu soupires d’aise, tu entends souvent dire qu’il est primordial d’apprendre à jouer tôt dans la vie. Est-ce qu’il serait trop tard pour toi, aujourd’hui, du haut de ta quarantaine ?
Tu as donc pris place à ses côtés, afin de profiter pleinement de l’instant présent. Il est bien rare que tu puisses t’accorder ainsi des moments de calme et de sérénité. Sans doute parce que tu ne prends pas le temps de te les offrir. Tu ne supportes pas tellement d’être inactive. Sauf accompagnée d’un verre d’alcool. Le brun t’invite à lui proposer une œuvre, ce à quoi tu réponds dans un sourire. « J’apprécie beaucoup O Fortuna composée par Carl Orff ».
Tu reprends une gorgée de whisky, terminant ton verre de cette dernière traite. Même si cela ne se voit pas tellement de l’extérieur, le fait d’enchainer les verres commence à faire son effet sur ta personne. Tu déposes le récipient translucide sur le haut du piano, laissant tes phalanges manucurées de noir se balader le long de l’instrument, comme pour le découvrir. « Connaissez-vous l’histoire de ce recueil nommé Carmina Burana ? »