- InvitéInvité
carpe diem (ymkje).
Mer 13 Nov 2019 - 13:58
— and she will always hate me
no matter what i say
and there is no mistaking
[@Ymkje de Booij]
no matter what i say
and there is no mistaking
[@Ymkje de Booij]
la clope au bec et l'autre main enfouie au fond d'sa poche. il attend. il attend qu'elle daigne se pointer. il attend qu'elle décide de se rallier. elle ne lui a fait parvenir aucune confirmation. mais il sait. il sait qu'elle va s'pointer. il sait qu'elle va s'ramener avec son cœur gonflé d'tous ces sentiments qu'il faisait auparavant rimer avec futilités. avant qu'il s'vautre dans les rosiers. qu'ils arrachent à son cœur son manteau gelé. les temps difficiles d'une allure sur le point de tomber. il se morfond de cette incapacité à avancer. à tourner les pages d'un livre mille fois brûlé. amertume au bout des lippes qu'il tente de renier tandis que la routine, cuisante, reprend peu à peu sa danse. les mêmes journées, un peu moins éclairées par le jour assombri par la saison à venir. les verres qui cognent. la musique de fond qui ambiance la zone.
naïm, fantôme dansant entre les silhouettes des élèves.
naïm, fantôme qui ne vit plus que dans l’ombre du diable.
l’empreinte sur l’échine, la déchirure au palpitant. scène qui déraille en boucle. disque rayé. disque salace. les mains abîmées de tous les combats qui n’effacent pas tous ces visages. ceux des fantômes. le sang. cette odeur imbibant les veines. mesure battante sur ce corps marqué par le temps ; marqué par la mort. il cause pas, le loup. mine fermée depuis l’astre lunaire qui est venu le dérober à la vie. humeur aussi mauvaise que le vice greffé au cœur. chute lente. une putain d’agonie qui ne prend pas fin. un supplice pour lequel il veut signer. un enfer qui s’entrouvre, et sa main qui frôle les flammes. une chaleur galvanisant un myocarde mort par sa faute, par tous ses choix fait pour le blase. meurtrier qui ne se souvient pas. meurtrier qui ne ressent rien. un détour aux abords de la grande table pour voir si elle est là, et son regard qui vrille. une silhouette. des cheveux couleur de blé.
un 'problème' qu'on aurait pu lui épargner.
un 'problème' dont il se serait bien passé.
puis la silhouette se dessine et peu à peu, le sons d'ses talons déterminés. elle n'a rien d'celles qu'on pourraient briser, boo. elle est faite de sucre et d'émotions qui réjouissent un peu trop. putain boo, t'es en retard. sarcasme peignant les lèvres charnues. courbure qui se profile. courbure qui dégaine. sa main qui attrape une flasque de son meilleur whisky. les années pour prononcer son goût. des années comme celles écoulées depuis qu’il a choisi de se terrer dans sa 'cellule'. promesses muettes d’adolescents. promesses abandonnées comme le reste. tu chantais avec les oiseaux ou quoi ? il ricane, blackthorn. provocateur. tyrannique. comme le son de sa voix. comme ses ecchymoses au visage. et la pire au creux de la poitrine. il s'enfonce dans son siège. j'pas que ça à foutre ... j'dois me flageller la conscience, me rappeler l'évidence. et la mémoire qui s’emballe. les éclats d’une histoire morte-née. ils n’étaient que des adolescents. des songes dans la tête trop souvent refoulés. on ne rêve pas quand on est un blackthorn. pourtant c’est à elle qu’il a versé ses idéaux, ses envies. echo.
c’est à elle qu’il a dérobé l’innocence au creux des cuisses en faisant les choses bien parfois, et mal trop souvent. c’est à elle qu’il aurait pu faire croire monts et merveilles, rien que pour la faire sourire, rien que pour entendre son rire.
un abandon.
une folie.
un coup de trop.
- InvitéInvité
Re: carpe diem (ymkje).
Jeu 14 Nov 2019 - 20:04
If haven't yet determined
if optimism
is a trait of the foolish
or a trait of the brave,
I'll show you that you're wrong.
Prove to you there's fairytales
that have happy endings
_ @naïm blackthorn
if optimism
is a trait of the foolish
or a trait of the brave,
I'll show you that you're wrong.
Prove to you there's fairytales
that have happy endings
_ @naïm blackthorn
Tous les enfants ne sont pas forcément issus d'une famille nantie, alors pour aider ses parents, elle travaille la petite souris, emploi rêvé à la Plume en sucre, elle dispense ses sourires au même rythme que les friandises; rapidement mise à contribution par le patron, elle se retrouve parfois dans l'atelier pour mettre la main à la pâte, sa production de brownie chocolat amélioré faisant le bonheur des connaisseurs. Un brin à la bourre, comme toujours, elle range rapidement son matériel, c'est qu'elle est attendue la jolie. Attendue par un brun ténébreux, attendue par un ronchon dépressif qui la captive plus qu'elle ne l'admet. Il possède ce petit truc en plus, ses mots peints au vitriole qui tentent de blesser, d'arracher des soupires ou des morceaux d'âme, ces mots qui masquent difficilement ses maux, c'est un chien blessé qu'elle à prit en affection, un animal dont elle ne devrait pas s'occuper, mais qui ne lui semble pas encore suffisamment proche de l'agonie que pour l'abandonner.
Le pas pressé, les talons qui claquent au même rythme que ses boucles blondes, son petit blazer en tweed qui lui donne plus des alures de femmes que de gamine, elle le voit au loin, elle l'entend déjà marmonner, râler dans sa barbe, c'est qu'il n'aime pas attendre, c'est qu'il n'aime pas avoir quelqu'un dans les pattes, c'est qu'elle se demande ce qu'il aime, finalement, lui, le blasé. putain boo, t'es en retard. Salut à toi aussi. Réponse muette, les yeux qui caressent le plafond magique de la salle, elle se moque la petite chieuse, tu chantais avec les oiseaux ou quoi ? Il faut qu'elle arrive à sa hauteur pour répondre, qu'elle puisse se hisser sur la pointe des pieds pour lui coller les lèvres tendres contre sa joue râpeuse, non, je cherchais ta bonne humeur, mais j'ai pas du creuser assez profondément, léger haussement d'épaule presque innocent, son air de gamine gravé dans les traits doux de son visage. Il ne pouvait pas avoir de duo plus improbable, la Belle et la Bête, Bob l'Eponge et Carlos Calamar, Ymkje et Naïm. T'es toujours là, c'est que soit t'es pas là depuis si longtemps que ça, soit ... ça te plait de m'attendre, rire cristallin, myriade de clochette qui s'élève, gamine exaspérante, incarnation du bonheur et de la bonne humeur. C'est quoi le programme, je suppose que tu ne m'as pas proposé ce petit rendez-vous pour uniquement profité de ma magnificence et de mon esprit siiiii distrayant, bras croisés sous sa petite poitrine, le regard franc qui le défie un peu, avide de savoir, d'apprendre, de l'apprivoiser.
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Re: carpe diem (ymkje).
Ven 15 Nov 2019 - 18:18
— and she will always hate me
no matter what i say
and there is no mistaking
[@Ymkje de Booij]
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[@Ymkje de Booij]
la musique en fond, dans le recoin de la grande salle, le cul posé sur un siège. il a les coudes vissés sur le velours dur du bois, scrute la pièce de ses yeux verts, incapable d'accrocher sur la moindre parcelle du lieu. il divague, s'octroie une bouffée de nicotine avant de laisser couler le liquide le long de sa trachée. y a rien dans son esprit hormis le chaos. la noirceur des temps passés et la déprime qui pointe le bout de son nez.
t'es bien incapable de te réveiller.
bien incapable d'aimer.
un baiser sur la joue qui lui tire une grimace. non, je cherchais ta bonne humeur, mais j'ai pas du creuser assez profondément. t'as surtout perdu ton temps blondie. la cancéreuse, qu'il tient fermement entre ses phalanges, dégage assez de fumée pour le happer. il passe presque incognito dans le lieu, trop de fois foulé, trop de fois détester. il ne sait plus bien si c'est son purgatoire ou son paradis. aimerai s'en détacher à défaut de pouvoir le révoquer. mais impossible. ça coule presque dans ses veines. irrévocable, les fois où il s'est dit qu'il ne finirait pas comme ses frangins. et pourtant, naïm est en plein dedans. ne sort plus la tête de ce qu'on lui a donné. n'arrive surement pas à faire sans. la dépendance. t'es toujours là, c'est que soit t'es pas là depuis si longtemps que ça, soit ... ça te plait de m'attendre. blackthorn s'impatiente avec le calme qui lui incombe. on n'dirait pas. il n'bronche pas. pas un trait qui se tire. pas une ride qui s'étire. figé. gelé. prit dans la glace qui peu à peu envahit sa cage thoracique. prit dans l'horreur qui anime ses envies erratiques. naïm. en chaque jour, en chaque instant, il semble être l'impassible couperet qui tombe sur quiconque lui déplaît, avec l'irrésistible besoin d'faire durer. c'est bien plus que viscéral. bien plus que pulsionnel ; c'est une évidente philosophie. celle d'faire d'la cruauté un profit. celle de faire des sourires une hérésie.
parce que tout est cramé d'puis qu'le bébé s'est tiré.
emportée avec lui ton humanité.
c'est quoi le programme, je suppose que tu ne m'as pas proposé ce petit rendez-vous pour uniquement profité de ma magnificence et de mon esprit siiiii distrayant. aux chiottes les bonnes manières. pas ce soir l'ombre qu'on ne saisit pas ; naïm il brise la foule avec détermination. il bouscule les uns, ferait tomber les autres. rien à foutre. l'objectif est en vue et il se penche langoureusement sur la table. j'sais déjà pas ce que j'fous là, alors t'imagines bien qu'non, j'ai pas d'programme. regard pétrole, sourire de petit con.
meurs d'envie d'lui balancer qu'rien à à foutre, t'veux la laisser.
pourtant tu t'y aies paumé dans c'que tu voulais pas trouver.
échec et mat. c'est l'bisounours qui t'a planté.
l'égyptien retient son acerbe venin et son cynisme grinçant. il sert les dents et lève une paume vers le siège qu'elle vient à peine de rejoindre. j'sais pas ce qu'ils ont fumé là-haut, mais parait que j'dois t'brancher ... la blague.
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Re: carpe diem (ymkje).
Jeu 21 Nov 2019 - 18:57
If haven't yet determined
if optimism
is a trait of the foolish
or a trait of the brave,
I'll show you that you're wrong.
Prove to you there's fairytales
that have happy endings
_ @naïm blackthorn
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or a trait of the brave,
I'll show you that you're wrong.
Prove to you there's fairytales
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_ @naïm blackthorn
Le contraste entre les deux étudiants est plus que frappant, il est difficile d'imaginer plus opposés que ces deux-là, pourtant il y a quelque chose de sombre chez Naïm qui attire indéniablement la blonde. La super-nova s'apprête à se faire bouffer par un trou noir, c'est écrit, c'est ce que tout le monde imagine forcément et pourtant, elle croit fermement que la lumière vaincra toujours, elle l'éternelle optimiste. Ses rayons ayant pour but d'illuminer les âmes, réchauffer les carcasses, casse-couille suffisamment adorable pour ne pas qu'on la balance du haut des remparts. j'sais déjà pas ce que j'fous là, alors t'imagines bien qu'non, j'ai pas d'programme, qu'est-ce que ça l’énerve quand il prend ce ton là, celui du gars qui en à réellement rien à foutre, echt? L'agacement en guise de ponctuation, si lui n'aime pas qu'on lui fasse perdre son temps, elle n'aime pas qu'on la laisse dans un coin et c'est exactement l'impression qu'elle à, j'sais pas ce qu'ils ont fumé là-haut, mais parait que j'dois t'brancher ... Un
echt? : néerlandais, équivalent de sérieux?
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Re: carpe diem (ymkje).
Dim 24 Nov 2019 - 17:26
— and she will always hate me
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t'as raison, je sais pas pourquoi ils t'ont demandé ça à toi, il doit y avoir des dizaines d'autre étudiants bien plus aptes. les nerfs à vif, les phalanges serraient. il se planterait presque les ongles dans les paumes de ses mains si la droite n'était déjà pas entaillée. une bagarre que le terrain de quidditch, des cris endiablés et le voilà posé sur une chaise en face d'une poupée qui, il en est sûr parle aux jonquilles ; un bandage de fortune entourant sa main et la colère qui tiraille encore son échine. il buffle, siffle son impatience alors que ça doit bien faire déjà deux heures qu'il est là, comme un foutu rat dans un établissement qu'il n'a jamais apprécié. bouge ton cul de cette chaise, on va sur le terrain y'a personne, on va voir si t'es un si bon joueur que ça. il a pas l'coeur qui bat. pas la commissure qui se plie ni la pupille qui pétille. il a pas l'regard heureux ni l'sourire amoureux. naïm il fait pas partie d'ces types qui profitent d'la vie. qui s'émerveillent du temps même lorsqu'il pleut. il est froid comme la glace qui lui prend les artères - foutu serpent aux intentions austères - et de la passion il commet l'adultère.
il s'fout pas de tout.
il s'fout de vous.
de vos hiers comme de vos lendemains. de vos douleurs comme du sang sur vos reins. il s'abreuve de vos peurs. s'brûle les lèvres sur le sel de vos joues. et il est joueur. aller blackthorn, on va s'amuser. l'égyptien sourit. sans s'en rendre vraiment compte. il sourit à l'audace de la blonde. à ses cheveux fins qui s'aventurent sur sa chemise. à ses rétines qui le captent. à son corps qui s'éloigne et à sa taille qui ondule sous son regard. il sourit à ce cœur qui recommence à battre. à ces artères qu'elle arrache lentement en détournant l'attention du naïf au fond de ses océans.
le pouvoir du quidditch. ça résonne dans son crâne comme une douce mélodie. entêtante. séduisante. toi, tu sais jouer au quidditch ?, il ricane. l'affluence, les âmes égarées et écorchées. elles polluent le lieu. il peut pas s'empêcher de contempler le chaos qui règne, celui qu'il apprécie aussi. lui rappelant les douces années où l'anarchie et la guerre faisaient partit de lui. dans son pays.
et lors d'un regard, d'un échange inopiné,
il se perd dans ses yeux.
ces mêmes yeux qui l'aveuglent tant la lumière lui perce le myocarde.
les mâchoires relevées, la silhouette non désirée et déjà boo qui s'est envolée à un pas du sorcier. t'crois que t'peux me battre ? puis un grincement de crocs, un seul, lorsqu'elle évoque subtilement qu'elle pourrait le défier ; naïm sert entre ses doigts la coupe qui l'empêche de frapper, avale d'une traite ce qu'il reste de bulles chocolatées et lorsque boo s'éloigne une fois la menace énoncées, tend à l'idiot un défi dont il se saisit sans discuter. pas un mot de plus. simplement des dangers bien plus palpables qui grondent dans les rétines d'un meurtrier coupable.
et dans le sillage de son boulet, l'blackthorn rejoint les jardins importunés seulement pas le couple et le mutisme du ciel étoilé. la blonde fait hurler ses talons blessés sur le marbre de la terrasse, dans une ronde à peine contrôlée de douleurs tout juste réveillées. viens pas chialer quand t'auras morflé. chez les blackthorn c'est kiran qui ramasse la morve.
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