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Deep breath | Jarvis
Mar 17 Déc 2019 - 23:57
14.12.19
15h45
15h45
Un coup sec résonne dans l’appartement, creusant un trou dans le mur de ma cuisine. J’observe mon poing ensanglanté, sourcils froncés. Cet accès de rage n’avait certainement pas calmé ma fureur. Inutile.
D’un coup de baguette, je répare les dégâts matériels et corporels. Frustrée de faire les cent pas vainement, je m’installe sur le balcon et allume une cigarette.
Je venais d’envoyer un patronus à Jarvis pour lui dire de ramener son cul chez moi. La cause de ma colère ? C’était bien lui. Cet enfoiré qui m’avait, un peu plus tôt dans la journée, humiliée devant toute l’équipe, à m’engueuler en plein match. Et comme si ça n’avait pas suffi, il en avait rajouté une couche en m’ignorant passablement lors de ses félicitations à la fin de la rencontre. Pourtant, on avait gagné, bordel ! Mais ce petit con n’en faisait qu’à sa tête, et m’avais pris pour son défouloir. Sauf que le petit con en question avait décidé d’aller fêter ça en nous invitant tous au Styx, et il était tout bonnement hors de question que je le laisse y aller tant qu’il n’avait pas calmé ses ardeurs.
Une erreur, une seule erreur, a suffi à lui faire passer ses nerfs sur moi. J’étais sûrement pas la seule raison de sa hargne, c’est pas possible. Il doit forcément y avoir autre chose. Alors il allait ramener sa jolie paire de fesses, la poser sur mon canapé et me balancer ce qui le travaille histoire qu’on puisse passer une bonne soirée sans qu’il nous pète une durite après deux pintes. Qu’il m’engueule, si ça peut le soulager. Qu’à cela ne tienne ! Mais il allait pas ressortir d’ici dans le même état qu’il y entrerait. Parole de Pond.
Avec un peu de chance, il sera déjà plus calme. Je ricane à cette pensée – naïve. Evidemment que non, il doit encore être furieux. Je le connais, Jarvis, et à moins qu’il soit allé défoncer quelqu’un ou quelque chose, il allait arriver toujours autant sur les nerfs, si ce n’est plus. Et ça allait être pour ma pomme, encore une fois.
Au pire des cas, je dirigerai ma colère sur lui, moi aussi. Histoire de le cogner un peu. Ça nous permettrait de nous défouler tous les deux. C’était pas le meilleur des plans, c’est sûr – mais c’était un plan qui s’était déjà révélé efficace plusieurs fois. Skinner énervé en ma présence, deux solutions envisageables, encore mieux si combinées : un combat, ou une partie de jambes en l’air. Facile, prévisible même, mais efficace.
J’écrase ma cigarette et réajuste le nœud de ma serviette enroulée autour de mon corps. Quelque chose me dit que j’aurais mieux fait d’attendre avant de prendre une douche, car le rendez-vous qui m’attendait allait sûrement me refaire transpirer un coup. Tant pis, j’aurais plus qu’à en prendre une autre avant de me mettre sur mon trente-et-un et d’aller me bourrer la tronche avec ma seconde famille bien perchée.
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Re: Deep breath | Jarvis
Mer 18 Déc 2019 - 8:35
Si t'es calmé, passe chez moi avant d'aller au Styx, on ira ensemble.
Si t'es pas calmé, viens quand même, je te calmerai.
Je sortais de l'infirmerie alors que j'avais reçu ce message. Je m'étais arrêté en reconnaissant le loup, j'avais écouté, et non, je n'étais pas calmé. Elle cherchait quoi bordel ? A me foutre les nerfs ? Parce que si c'était le cas, elle y arrivait vraiment vraiment bien. Et j'étais clairement pas d'humeur. L'envie d'ailleurs de lui répondre ce si joli "Va te faire foutre" que je venais d'entendre de la part de ces petits cons de Wright était franchement plus tentante. Mais finalement, mon visage reprit son air de dégout naturel, et je m'étais désintéressé de l'animal.
J'irais. Pas parce qu'elle m'appelait, mais parce que si elle se ramenait pas à cette putain de soirée, c'était clair que j'allais avoir encore plus les nerfs. Parce que si je devais lui remettre les pendules à l'heure, je le ferais. Et si ça devait se faire dans la douleur, elle savait que j'hésiterais pas. Et puis, j'irais parce que ça avait toujours été ainsi entre nous. L'un appelle, l'autre vient. Point barre. Mais avant, il fallait que je vérifie encore autre chose. Et sortant un morceau de papier chiffoné de ma tenue de quidditch que je portais encore, la colère se dessina à nouveau sur mon visage, et je me rendait hors des limites d'hungcalf, transplanant dès que ce fut possible.
Je n'étais pas plus calme. C'était même tout le contraire alors que je m'approchais de la porte de Sid'. En entrant dans l'immeuble, j'avais même était brutal au point d'effrayer une petite vieille qui habitait le meuble immeuble. A sa remarque, je n'avais répondu qu'un regard noir, qui avait suffit à la faire fuir.
Et alors que la porte était fermée, mon mouvement fut rapide. Un mouvement de baguette, la formule permettant de la déverrouiller se dessina sur mes lèvres -j'avais l'habitude, puisque déjà venue- et j'entrais, claquant la porte derrière moi.
-"Pond !"
Je signalais ma présence. Et quand elle arriva, j'ajoutais :
-"C'était quoi ce patronus ? Tu veux quoi bordel ?"
Cherches pas, si c'est moi, c'était pas le moment.
Si t'es pas calmé, viens quand même, je te calmerai.
Je sortais de l'infirmerie alors que j'avais reçu ce message. Je m'étais arrêté en reconnaissant le loup, j'avais écouté, et non, je n'étais pas calmé. Elle cherchait quoi bordel ? A me foutre les nerfs ? Parce que si c'était le cas, elle y arrivait vraiment vraiment bien. Et j'étais clairement pas d'humeur. L'envie d'ailleurs de lui répondre ce si joli "Va te faire foutre" que je venais d'entendre de la part de ces petits cons de Wright était franchement plus tentante. Mais finalement, mon visage reprit son air de dégout naturel, et je m'étais désintéressé de l'animal.
J'irais. Pas parce qu'elle m'appelait, mais parce que si elle se ramenait pas à cette putain de soirée, c'était clair que j'allais avoir encore plus les nerfs. Parce que si je devais lui remettre les pendules à l'heure, je le ferais. Et si ça devait se faire dans la douleur, elle savait que j'hésiterais pas. Et puis, j'irais parce que ça avait toujours été ainsi entre nous. L'un appelle, l'autre vient. Point barre. Mais avant, il fallait que je vérifie encore autre chose. Et sortant un morceau de papier chiffoné de ma tenue de quidditch que je portais encore, la colère se dessina à nouveau sur mon visage, et je me rendait hors des limites d'hungcalf, transplanant dès que ce fut possible.
16h30
Je n'étais pas plus calme. C'était même tout le contraire alors que je m'approchais de la porte de Sid'. En entrant dans l'immeuble, j'avais même était brutal au point d'effrayer une petite vieille qui habitait le meuble immeuble. A sa remarque, je n'avais répondu qu'un regard noir, qui avait suffit à la faire fuir.
Et alors que la porte était fermée, mon mouvement fut rapide. Un mouvement de baguette, la formule permettant de la déverrouiller se dessina sur mes lèvres -j'avais l'habitude, puisque déjà venue- et j'entrais, claquant la porte derrière moi.
-"Pond !"
Je signalais ma présence. Et quand elle arriva, j'ajoutais :
-"C'était quoi ce patronus ? Tu veux quoi bordel ?"
Cherches pas, si c'est moi, c'était pas le moment.
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Re: Deep breath | Jarvis
Mer 18 Déc 2019 - 15:25
J’ai le temps de ruminer, de refaire les cent pas, de me griller une seconde cigarette, et il est toujours pas là. Mais c’est qu’il me fait attendre, en plus, le bougre ! Ma fureur, quant à elle, n’était pas près de disparaître. Plus j’attendais, et plus elle prenait de l’ampleur.
Le froid l’hiver approchant n’avait pas réussi à calmer mes ardeurs. Pourtant, je m’étais tout de même foutue en serviette au milieu de mon balcon, mais rien n’y faisait. Je décide d’aller m’habiller, histoire de tuer le temps. Il était beaucoup trop tôt pour enfiler ma tenue de soirée soigneusement rangée dans son placard, et je n’avais pas spécialement envie de me balader en robe tout l’après-midi.
Un jean et un pull enfilés plus tard, toujours pas la moindre nouvelle de Jarvis. Son absence commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Un énième accès de rage me prend, et je me vois enfoncer mon poing à nouveau dans le mur – de ma chambre, cette fois. Mais alors que je cherche ma baguette des yeux pour faire disparaître les traces de mes élans colériques, j’entends une porte claquer et une voix vibrant de courroux m’interpelle.
J’attrape ma baguette sans prendre le temps de réparer mon mur – ni ma main – et rejoint mon capitaine dans le hall. Je me laisse reposer contre le chambranle de la porte du salon, bras croisés, avant de fusiller Jarvis du regard en guise de bonjour. Et, pour toute réponse, il me lance sans préambule :
- C'était quoi ce patronus ? Tu veux quoi bordel ?
Mais quel culot il a, ce sale con ! Il veut savoir ce que je veux ? Très bien, il a bien fait de demander.
Je prends le temps d’inspirer profondément, me sentant sur le point d’imploser. Garde ton semblant de calme, Sidney.
- Ce que je veux ? Savoir pourquoi tu nous pètes un plomb comme ça en plein match ! C’est quoi ton problème, putain ?
Et bah, pour garder mon calme, c’est loupé. Je viens de lui cracher mon venin et, même si je n’ai pas crié, mon ton suffisait amplement à véhiculer ma haine. Tant pis, c’est pas comme si on se cachait notre colère mutuelle. Et puis, de toute façon, je sens que ce n’est que le début d’une longue prise de tête… Prenons donc le soin d’échauffer nos cordes vocales.
Le froid l’hiver approchant n’avait pas réussi à calmer mes ardeurs. Pourtant, je m’étais tout de même foutue en serviette au milieu de mon balcon, mais rien n’y faisait. Je décide d’aller m’habiller, histoire de tuer le temps. Il était beaucoup trop tôt pour enfiler ma tenue de soirée soigneusement rangée dans son placard, et je n’avais pas spécialement envie de me balader en robe tout l’après-midi.
Un jean et un pull enfilés plus tard, toujours pas la moindre nouvelle de Jarvis. Son absence commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Un énième accès de rage me prend, et je me vois enfoncer mon poing à nouveau dans le mur – de ma chambre, cette fois. Mais alors que je cherche ma baguette des yeux pour faire disparaître les traces de mes élans colériques, j’entends une porte claquer et une voix vibrant de courroux m’interpelle.
J’attrape ma baguette sans prendre le temps de réparer mon mur – ni ma main – et rejoint mon capitaine dans le hall. Je me laisse reposer contre le chambranle de la porte du salon, bras croisés, avant de fusiller Jarvis du regard en guise de bonjour. Et, pour toute réponse, il me lance sans préambule :
- C'était quoi ce patronus ? Tu veux quoi bordel ?
Mais quel culot il a, ce sale con ! Il veut savoir ce que je veux ? Très bien, il a bien fait de demander.
Je prends le temps d’inspirer profondément, me sentant sur le point d’imploser. Garde ton semblant de calme, Sidney.
- Ce que je veux ? Savoir pourquoi tu nous pètes un plomb comme ça en plein match ! C’est quoi ton problème, putain ?
Et bah, pour garder mon calme, c’est loupé. Je viens de lui cracher mon venin et, même si je n’ai pas crié, mon ton suffisait amplement à véhiculer ma haine. Tant pis, c’est pas comme si on se cachait notre colère mutuelle. Et puis, de toute façon, je sens que ce n’est que le début d’une longue prise de tête… Prenons donc le soin d’échauffer nos cordes vocales.
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Re: Deep breath | Jarvis
Jeu 19 Déc 2019 - 11:50
- Ce que je veux ? Savoir pourquoi tu nous pètes un plomb comme ça en plein match ! C’est quoi ton problème, putain ?
-"Pourquoi ?!"
Elle était à la rupture d'imploser ? Qu'est-ce que j'en avais à faire ? J'étais colérique, et ma mère disait toujours dans le temps que c'est parce que j'avais mauvais caractère. Et si elle pensait que j'allais m'asseoir et discuter calmement, c'était mort. Rien que ce pourquoi annoncait le ton de ce qui allait suivre.
-"Tu veux savoir pourquoi ?! C'est vrai que j'ai aucune raison ! Zero, nada !"
Pauvres voisins...
-"Je t'ai demandé une seule chose : c'est de déglinguer Marcus. C'était pas le genre compliqué. Et toi, qu'est-ce que tu fous, tu massacres leur Capitaine."
Surface que tout ça, même si au fond, ça ne m'avait pas enchanté. Je détestais l'échec. Je détestais que les choses ne se passent pas comme prévu. Et surtout, je détestais l'idée qu'on ne m'écoute pas !
-"Et l'autre abruti de sang de bourbe de merde qui laisse rentrer les souaffles dans nos buts, viens pas m'en parler ! "
J'avais déjà assez envie de le tuer celui-là comme ça. Bon sang... J'allais atteindre la rupture. Ma main était déjà en train de se resserrer sur ma baguette et ce n'est pourtant pas d'elle dont je voulais me servir la tout de suite. Mes poings suffiraient largement à rendre cet abruti de passoire de gardien aveugle pour le restant de ces jours.
-"Pourquoi ?!"
Elle était à la rupture d'imploser ? Qu'est-ce que j'en avais à faire ? J'étais colérique, et ma mère disait toujours dans le temps que c'est parce que j'avais mauvais caractère. Et si elle pensait que j'allais m'asseoir et discuter calmement, c'était mort. Rien que ce pourquoi annoncait le ton de ce qui allait suivre.
-"Tu veux savoir pourquoi ?! C'est vrai que j'ai aucune raison ! Zero, nada !"
Pauvres voisins...
-"Je t'ai demandé une seule chose : c'est de déglinguer Marcus. C'était pas le genre compliqué. Et toi, qu'est-ce que tu fous, tu massacres leur Capitaine."
Surface que tout ça, même si au fond, ça ne m'avait pas enchanté. Je détestais l'échec. Je détestais que les choses ne se passent pas comme prévu. Et surtout, je détestais l'idée qu'on ne m'écoute pas !
-"Et l'autre abruti de sang de bourbe de merde qui laisse rentrer les souaffles dans nos buts, viens pas m'en parler ! "
J'avais déjà assez envie de le tuer celui-là comme ça. Bon sang... J'allais atteindre la rupture. Ma main était déjà en train de se resserrer sur ma baguette et ce n'est pourtant pas d'elle dont je voulais me servir la tout de suite. Mes poings suffiraient largement à rendre cet abruti de passoire de gardien aveugle pour le restant de ces jours.
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Jeu 19 Déc 2019 - 23:57
Il se fout de ma gueule, là, c’est pas possible. Toujours à me rejeter la faute dessus, sans aucune remise en question. Comme si ma petite erreur – qui avait quand même été pratique, donc pas si vaine ! – pouvait justifier une fureur pareille. Et puis quoi encore ?!
Je sens qu’on est loin d’être au bout de nos émotions. D’un geste sec de baguette, j’insonorise l’appartement. Maintenant, on peut se lâcher en étant sûrs de ne pas être dérangés.
Ah, tiens, le gardien s’en prend plein la tronche aussi. A cause de son sang, ou de son incompétence ? Faudrait savoir. Il mélange un peu tout, là, Skinner, et l’entendre dire ces mots sans aucun putain de respect me fait serrer les dents. « Sang-de-bourbe ».
- Ta gueule, putain ! PETRIFICUS TOTALUS ! je hurle, baguette pointée vers Jarvis.
Les yeux lançant des éclairs, je m’avance vers lui alors qu’il tombe par terre, menaçante. Ma respiration se fait de plus en plus difficile, le sang me monte à la tête, et une mèche devant mes yeux m’informe que ma chevelure a pris une teinte rouge vive. Loin de mon roux foncé habituel, on est plutôt sur du rouge sang pas content qui crie ma fureur. Mâchoires serrées, je siffle entre mes dents, hargneuse :
- Si tu ramènes encore une fois la nature du sang à ces histoires…
Et bien quoi ? T’allais faire quoi, Pond ? Lui éclater la gueule ? Il te le rendra bien. C’est pas le genre de gars que tu peux tabasser en t’en sortant indemne, tu le sais – vous vous battez ensemble, par Merlin, vous connaissez vos attaques et stratégies mutuelles !
Rho putain, merde. Dans tous les cas, il va me défoncer. Maintenant que je l’ai immobilisé, je suis prête à parier qu’il ratera pas l’occasion de déferler sa colère sur moi physiquement – ou magiquement – dès l’instant où je le libèrerai. Tant pis.
Un coup de baguette silencieux m’amène mon paquet de clopes. Je m’allume une cigarette, me massant l’arête du nez pour mieux réfléchir en même temps. Moi qui détestais qu’on fume à l’intérieur… On va dire que c’est une exception justifiée par les circonstances.
- Ecoute-moi bien, Skinner, je souffle, la voix tremblante. Que le gardien ait fait de la merde, je veux bien l’entendre. Que j’aie merdé, aussi – mais au final, ça nous aura servi. Et tu peux parler, aussi, t’as bien raté avant d’atteindre De Gray. On est tous fautifs, dans cette histoire. MAIS ON GAGNÉ, PAR LA BARBE DE MERLIN !
Reprends ton caaaaaaalme, Sid.
- On a gagné, je répète plus doucement. Et c’était pas évident d’avoir un capitaine sur les nerfs pendant notre premier match de la saison. Alors quand je te dis « c’est quoi ton problème », je te demande réellement : c’est quoi la merde qui a réussi à te déconcentrer en plein match ?!
Je soupire et me repose contre le mur, tirant quelques lattes. Prudente, je lève le sortilège qui empêche mon capitaine de bouger, tout en serrant ma baguette entre les doigts. J’allais sûrement payer, et cher…
A force de jouer avec le feu…
Je sens qu’on est loin d’être au bout de nos émotions. D’un geste sec de baguette, j’insonorise l’appartement. Maintenant, on peut se lâcher en étant sûrs de ne pas être dérangés.
Ah, tiens, le gardien s’en prend plein la tronche aussi. A cause de son sang, ou de son incompétence ? Faudrait savoir. Il mélange un peu tout, là, Skinner, et l’entendre dire ces mots sans aucun putain de respect me fait serrer les dents. « Sang-de-bourbe ».
- Ta gueule, putain ! PETRIFICUS TOTALUS ! je hurle, baguette pointée vers Jarvis.
Les yeux lançant des éclairs, je m’avance vers lui alors qu’il tombe par terre, menaçante. Ma respiration se fait de plus en plus difficile, le sang me monte à la tête, et une mèche devant mes yeux m’informe que ma chevelure a pris une teinte rouge vive. Loin de mon roux foncé habituel, on est plutôt sur du rouge sang pas content qui crie ma fureur. Mâchoires serrées, je siffle entre mes dents, hargneuse :
- Si tu ramènes encore une fois la nature du sang à ces histoires…
Et bien quoi ? T’allais faire quoi, Pond ? Lui éclater la gueule ? Il te le rendra bien. C’est pas le genre de gars que tu peux tabasser en t’en sortant indemne, tu le sais – vous vous battez ensemble, par Merlin, vous connaissez vos attaques et stratégies mutuelles !
Rho putain, merde. Dans tous les cas, il va me défoncer. Maintenant que je l’ai immobilisé, je suis prête à parier qu’il ratera pas l’occasion de déferler sa colère sur moi physiquement – ou magiquement – dès l’instant où je le libèrerai. Tant pis.
Un coup de baguette silencieux m’amène mon paquet de clopes. Je m’allume une cigarette, me massant l’arête du nez pour mieux réfléchir en même temps. Moi qui détestais qu’on fume à l’intérieur… On va dire que c’est une exception justifiée par les circonstances.
- Ecoute-moi bien, Skinner, je souffle, la voix tremblante. Que le gardien ait fait de la merde, je veux bien l’entendre. Que j’aie merdé, aussi – mais au final, ça nous aura servi. Et tu peux parler, aussi, t’as bien raté avant d’atteindre De Gray. On est tous fautifs, dans cette histoire. MAIS ON GAGNÉ, PAR LA BARBE DE MERLIN !
Reprends ton caaaaaaalme, Sid.
- On a gagné, je répète plus doucement. Et c’était pas évident d’avoir un capitaine sur les nerfs pendant notre premier match de la saison. Alors quand je te dis « c’est quoi ton problème », je te demande réellement : c’est quoi la merde qui a réussi à te déconcentrer en plein match ?!
Je soupire et me repose contre le mur, tirant quelques lattes. Prudente, je lève le sortilège qui empêche mon capitaine de bouger, tout en serrant ma baguette entre les doigts. J’allais sûrement payer, et cher…
A force de jouer avec le feu…
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Ven 20 Déc 2019 - 10:41
PETRIFICUS TOTALUS
Tu oses ! Sale petite... Et à peine ai-je le temps de tenter de te contrer que je sens déjà les muscles de mon corps se raidirent dans une grimace de rage profonde à ton encontre. Diablesse ! Fichue impertinente que tu es, tu vas le regretter. Foi de Skinner, je te jure que tu vas le regretter.
- Si tu ramènes encore une fois la nature du sang à ces histoires…
Intérieurement, puisque l'extérieur ne réagit plus, je fulmine, m'emporte, hurle une rage qui refuse de sortir mais qui se voit clairement encore dans mon regard. Je ne vais pas la ramener qu'une seule fois encore la nature du sang, crois-moi. Avec ton attitude, tu peux être sur que le prochain sang de bourbe que je croises, je lui fait sa fête PUTAIN !
- ...Que le gardien ait fait de la merde, je veux bien l’entendre. Que j’aie merdé, aussi – mais au final, ça nous aura servi...
Servi à quoi ? C'est toi qui a du aller présenter des conneries d'excuses sale petite peste de merde ? C'est toi qui a du aller affronter toute une bande de Wright enragé et en effrayer certains d'un simple regard ? Non. Alors ferme ta gueule Pond !
Et en plus, tu me rejettes la faute dessus. Là t'es morte ma belle. Dès que ce sort est rompu, qu'on ait gagné ou perdu, tu vas comprendre que c'est vraiment pas le plus important dans l'histoire.
- ...c’est quoi la merde qui a réussi à te déconcentrer en plein match ?
Une phrase qui doucement et faussement me calma. Mon attention, un instant, fut attiré par ce qui était encore dans mes poches. Fichue information qui m'avait obsedé la pensée toute la journée, qui m'avait rendu extrêmement colérique, elle évita que je m'emporte finalement. Et dans ma tête, alors que mon corps retrouvait sa liberté, mon inconscient commençait un compte à rebours.
Cinq.....
Je m'approchais de la table, calmement, et y déposait soigneusement ma baguette.
Quatre....
-"Tu as raison... On a gagné... et il y a effectivement autre chose."
En disant ces mots, je défaisais ma veste, venant elle aussi la poser sur un dossier d'une des chaises présentes.
Trois...
Après avoir défait mes boutons de manchettes, je remontais les manches de cette chemise que je portais, les repliant en un bord à chaque fois, l'un sur l'autre, jusqu'au dessus du coude, pour finalement attraper deux verres et sortir une bouteille d'alcool fort. Me retournant vers elle je m'approchais en lui en tendant un.
-"Un chose toute à fait personnelle."
Deux..
Calmement, je venais remplir son verre, puis le mien, déposait la bouteille là où je le pouvais et venait faire tinter nos verres à un premier toast de victoire. Et lentement, je portais le verre à mes lèvres pour le boire, cul sec.
Un.
Je m'arrêtais un instant, la tête basculée en arrière. Un court instant, laissant l'alcool me bruler le gosier. Un seul instant où les traits de mon visage se raidirent de nouveau, alors que je récupérais toute la haine qui ne m'avait pas réellement quittée. Elle s'était mise en simplement en sourdine un court laps de temps, le temps d'un verre.
Zéro
Ma tête revint sans sommation s'heurter à la sienne, front contre front en même temps que ma main venait écraser le verre contre le mur sur lequel elle était appuyé, le faisant voler en éclats dans un fracas de verre se brisant, endommageant ma main sans que cela ne me gène réellement.
Mon autre main, elle, attrapa son cou, serrant à la fois suffisamment pour lui faire regretter ce qu'elle m'avait fait, mais aussi pour l'empêcher de tomber si ça avait du être le cas. Si ce minable coup de boule pouvait suffire à la surprendre, à lui faire perdre l'équilibre. Et la regardant avec une insistance profonde, je disais avec haine :
-"Défends encore cette merde de sang de bourbe et je t'abime ce qui te sert de visage..."
Tu oses ! Sale petite... Et à peine ai-je le temps de tenter de te contrer que je sens déjà les muscles de mon corps se raidirent dans une grimace de rage profonde à ton encontre. Diablesse ! Fichue impertinente que tu es, tu vas le regretter. Foi de Skinner, je te jure que tu vas le regretter.
- Si tu ramènes encore une fois la nature du sang à ces histoires…
Intérieurement, puisque l'extérieur ne réagit plus, je fulmine, m'emporte, hurle une rage qui refuse de sortir mais qui se voit clairement encore dans mon regard. Je ne vais pas la ramener qu'une seule fois encore la nature du sang, crois-moi. Avec ton attitude, tu peux être sur que le prochain sang de bourbe que je croises, je lui fait sa fête PUTAIN !
- ...Que le gardien ait fait de la merde, je veux bien l’entendre. Que j’aie merdé, aussi – mais au final, ça nous aura servi...
Servi à quoi ? C'est toi qui a du aller présenter des conneries d'excuses sale petite peste de merde ? C'est toi qui a du aller affronter toute une bande de Wright enragé et en effrayer certains d'un simple regard ? Non. Alors ferme ta gueule Pond !
Et en plus, tu me rejettes la faute dessus. Là t'es morte ma belle. Dès que ce sort est rompu, qu'on ait gagné ou perdu, tu vas comprendre que c'est vraiment pas le plus important dans l'histoire.
- ...c’est quoi la merde qui a réussi à te déconcentrer en plein match ?
Une phrase qui doucement et faussement me calma. Mon attention, un instant, fut attiré par ce qui était encore dans mes poches. Fichue information qui m'avait obsedé la pensée toute la journée, qui m'avait rendu extrêmement colérique, elle évita que je m'emporte finalement. Et dans ma tête, alors que mon corps retrouvait sa liberté, mon inconscient commençait un compte à rebours.
Cinq.....
Je m'approchais de la table, calmement, et y déposait soigneusement ma baguette.
Quatre....
-"Tu as raison... On a gagné... et il y a effectivement autre chose."
En disant ces mots, je défaisais ma veste, venant elle aussi la poser sur un dossier d'une des chaises présentes.
Trois...
Après avoir défait mes boutons de manchettes, je remontais les manches de cette chemise que je portais, les repliant en un bord à chaque fois, l'un sur l'autre, jusqu'au dessus du coude, pour finalement attraper deux verres et sortir une bouteille d'alcool fort. Me retournant vers elle je m'approchais en lui en tendant un.
-"Un chose toute à fait personnelle."
Deux..
Calmement, je venais remplir son verre, puis le mien, déposait la bouteille là où je le pouvais et venait faire tinter nos verres à un premier toast de victoire. Et lentement, je portais le verre à mes lèvres pour le boire, cul sec.
Un.
Je m'arrêtais un instant, la tête basculée en arrière. Un court instant, laissant l'alcool me bruler le gosier. Un seul instant où les traits de mon visage se raidirent de nouveau, alors que je récupérais toute la haine qui ne m'avait pas réellement quittée. Elle s'était mise en simplement en sourdine un court laps de temps, le temps d'un verre.
Zéro
Ma tête revint sans sommation s'heurter à la sienne, front contre front en même temps que ma main venait écraser le verre contre le mur sur lequel elle était appuyé, le faisant voler en éclats dans un fracas de verre se brisant, endommageant ma main sans que cela ne me gène réellement.
Mon autre main, elle, attrapa son cou, serrant à la fois suffisamment pour lui faire regretter ce qu'elle m'avait fait, mais aussi pour l'empêcher de tomber si ça avait du être le cas. Si ce minable coup de boule pouvait suffire à la surprendre, à lui faire perdre l'équilibre. Et la regardant avec une insistance profonde, je disais avec haine :
-"Défends encore cette merde de sang de bourbe et je t'abime ce qui te sert de visage..."
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Ven 20 Déc 2019 - 15:32
Oh bordel. Oh merde. Oh mais le slip de Merlin. Qu’ai-je fait ?
J’ai relâché le monstre, voilà ce que j’ai fait. En toute conscience. Mais quelle conne.
Et le monstre, là, il s’avance vers moi, d’un calme olympien. Je suis loin d’être dupe, Jarvis, je sais ce qu’il signifie, ce calme soudain. Le calme avant la tempête. Il me sert un verre, comme si de rien n’était. Evidemment que je m’empresse de le boire ! Bois, Sidney, bois, tu en auras besoin.
Et là voilà, la tempête. Qui m’assène un coup de tête et me plaque contre le mur violemment, agrippant mon cou au passage. Dans un autre contexte, j’aurais apprécié ses accès de violence. Mais là…
Là, non. Je lâche mon verre qui vient s’écraser au sol, suivi de ma cigarette. Mon crâne me fait souffrir, et je peine à respirer sous l’emprise du blond. Il fulmine, ses traits sont déformés par la rage. Et il ramène encore ça à sa haine pour les nés-moldus…
- Tu fais chier, Skinner…, j’arrive difficilement à prononcer, le souffle court.
Je glisse ma baguette dans la poche arrière de mon jean – non sans peine. Réfléchis, Sidney. Ça ne servait plus à rien de repartir en débat sur les questions du sang, ça ne ferait qu’envenimer la situation davantage… Non, là, ce qu’il me faut, c’est pouvoir respirer, avant toute chose. Bordel.
Je lève les bras et lui administre un coup de sec de part et d’autre de son cou avec le tranchant extérieur de mes mains. Dans ta gueule, la carotide ! Le choc lui fait perdre son emprise et je saute sur l’occasion pour me dégager de lui, lui passant derrière. J’attrape son bras pour le lui coincer dans le dos tout en le poussant vivement contre le mur, ma main libre collant sa tête contre le papier peint.
- A quoi tu joues, putain ? Va falloir bosser sur tes petits problèmes de nerfs, hein…
Je resserre ma prise pour ne pas qu’il me file entre les doigts. Point positif : sa baguette est sur la table. Point négatif : il n’en a pas besoin pour me démonter la tronche.
Et alors que j’essaye de contrôler le monstre que j’ai relâché, je me rends compte que je ne fais qu’amplifier sa rage. De toute façon, s’il continue comme ça, je vais finir par l’envoyer bouffer des lutins de Cornouailles et le planter là. Ça lui apprendra.
J’ai relâché le monstre, voilà ce que j’ai fait. En toute conscience. Mais quelle conne.
Et le monstre, là, il s’avance vers moi, d’un calme olympien. Je suis loin d’être dupe, Jarvis, je sais ce qu’il signifie, ce calme soudain. Le calme avant la tempête. Il me sert un verre, comme si de rien n’était. Evidemment que je m’empresse de le boire ! Bois, Sidney, bois, tu en auras besoin.
Et là voilà, la tempête. Qui m’assène un coup de tête et me plaque contre le mur violemment, agrippant mon cou au passage. Dans un autre contexte, j’aurais apprécié ses accès de violence. Mais là…
Là, non. Je lâche mon verre qui vient s’écraser au sol, suivi de ma cigarette. Mon crâne me fait souffrir, et je peine à respirer sous l’emprise du blond. Il fulmine, ses traits sont déformés par la rage. Et il ramène encore ça à sa haine pour les nés-moldus…
- Tu fais chier, Skinner…, j’arrive difficilement à prononcer, le souffle court.
Je glisse ma baguette dans la poche arrière de mon jean – non sans peine. Réfléchis, Sidney. Ça ne servait plus à rien de repartir en débat sur les questions du sang, ça ne ferait qu’envenimer la situation davantage… Non, là, ce qu’il me faut, c’est pouvoir respirer, avant toute chose. Bordel.
Je lève les bras et lui administre un coup de sec de part et d’autre de son cou avec le tranchant extérieur de mes mains. Dans ta gueule, la carotide ! Le choc lui fait perdre son emprise et je saute sur l’occasion pour me dégager de lui, lui passant derrière. J’attrape son bras pour le lui coincer dans le dos tout en le poussant vivement contre le mur, ma main libre collant sa tête contre le papier peint.
- A quoi tu joues, putain ? Va falloir bosser sur tes petits problèmes de nerfs, hein…
Je resserre ma prise pour ne pas qu’il me file entre les doigts. Point positif : sa baguette est sur la table. Point négatif : il n’en a pas besoin pour me démonter la tronche.
Et alors que j’essaye de contrôler le monstre que j’ai relâché, je me rends compte que je ne fais qu’amplifier sa rage. De toute façon, s’il continue comme ça, je vais finir par l’envoyer bouffer des lutins de Cornouailles et le planter là. Ça lui apprendra.
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Ven 20 Déc 2019 - 15:59
- Tu fais chier, Skinner…
Et c'était rien de le dire. Après un pétrificus, t'allais déguster, ma belle. Je savais une chose, c'est que t'allais vivre le combat de ta vie. Rien à voir avec les entrainements cette fois. Rien du tout.
Non, cette fois, pas question de retenir le moindre coup. Mais tu l'as compris n'est-ce-pas ? Et alors que tu laches ce verre ainsi que ta clope, malgré ma main qui se resserre sur cette gorge que tu as et qui me fait tant envie d'habitude, tu me le signales en venant dézinguer ma carotide. Mes yeux tressaillent sous le choc de tes réflexes.
Tu en profites pour reprendre le controle. Tu te glisse derrière moi, me plaquant au mur. A croire à un air de déjà vu. Mais ce n'est pas encore le cas. Tout ça, ça n'aura pas la même finalité.
- A quoi tu joues, putain ? Va falloir bosser sur tes petits problèmes de nerfs, hein…
Mes... petits... problèmes... de nerfs ?! Elle ne savait pas... Même moi finalement, je ne savais pas. Mais ces mots, les entendre, c'était comme si mon cerveau se souvenait dans une part de mon inconscient de l'effroyable vérité qui sommeillait en moi. Et la face plaqué au mur, le visage en rage, je ne pouvais m'empêcher de réprimer un petit rire.
-"Tu me tiens ? Tu me tiens bien ? Tu... Tu en es sûre ?"
Impossible que son esprit doute. Il y a longtemps qu'on avait appris cette prise ensemble. J'aurais beau essayer de bouger mon bras qu'elle n'avait qu'à opposer une pression minime pour me contraindre. N'importe quel vertébré serait dans cette difficulté ?
L'as-tu déjà vu, ce sourire qui fend mon visage là maintenant ? L'as-tu déjà contemplé ? C'est celui qui s'apprête à te voir trembler de peur... Et lentement, je commence à me transformer, laissant mes os se consumer à l'intérieur de mon corps encore une fois, me brûlant l'intérieur de mon corps. Mon corps s'allonger, mon visage devenant plus ovale. Qu'allais-tu faire ? Qu'allais-tu ressentir en me voyant prendre la forme la plus belle qui soit, emblème de notre ancienne maison commune ?
ksssss
Je venais vociférer dans un son proche du Fourchelang, mais qui n'en était en réalité pas du tout. Et sa main qui me tenait, je tentais de m'enrouler autour et de mordre au passage un muscle de son bras de mes crocs.
Tu m'as déjà fait face, la métamorphe. Mais avoues que ce tour-là tu l'as pas vu venir.
Et c'était rien de le dire. Après un pétrificus, t'allais déguster, ma belle. Je savais une chose, c'est que t'allais vivre le combat de ta vie. Rien à voir avec les entrainements cette fois. Rien du tout.
Non, cette fois, pas question de retenir le moindre coup. Mais tu l'as compris n'est-ce-pas ? Et alors que tu laches ce verre ainsi que ta clope, malgré ma main qui se resserre sur cette gorge que tu as et qui me fait tant envie d'habitude, tu me le signales en venant dézinguer ma carotide. Mes yeux tressaillent sous le choc de tes réflexes.
Tu en profites pour reprendre le controle. Tu te glisse derrière moi, me plaquant au mur. A croire à un air de déjà vu. Mais ce n'est pas encore le cas. Tout ça, ça n'aura pas la même finalité.
- A quoi tu joues, putain ? Va falloir bosser sur tes petits problèmes de nerfs, hein…
Mes... petits... problèmes... de nerfs ?! Elle ne savait pas... Même moi finalement, je ne savais pas. Mais ces mots, les entendre, c'était comme si mon cerveau se souvenait dans une part de mon inconscient de l'effroyable vérité qui sommeillait en moi. Et la face plaqué au mur, le visage en rage, je ne pouvais m'empêcher de réprimer un petit rire.
-"Tu me tiens ? Tu me tiens bien ? Tu... Tu en es sûre ?"
Impossible que son esprit doute. Il y a longtemps qu'on avait appris cette prise ensemble. J'aurais beau essayer de bouger mon bras qu'elle n'avait qu'à opposer une pression minime pour me contraindre. N'importe quel vertébré serait dans cette difficulté ?
L'as-tu déjà vu, ce sourire qui fend mon visage là maintenant ? L'as-tu déjà contemplé ? C'est celui qui s'apprête à te voir trembler de peur... Et lentement, je commence à me transformer, laissant mes os se consumer à l'intérieur de mon corps encore une fois, me brûlant l'intérieur de mon corps. Mon corps s'allonger, mon visage devenant plus ovale. Qu'allais-tu faire ? Qu'allais-tu ressentir en me voyant prendre la forme la plus belle qui soit, emblème de notre ancienne maison commune ?
ksssss
Je venais vociférer dans un son proche du Fourchelang, mais qui n'en était en réalité pas du tout. Et sa main qui me tenait, je tentais de m'enrouler autour et de mordre au passage un muscle de son bras de mes crocs.
Tu m'as déjà fait face, la métamorphe. Mais avoues que ce tour-là tu l'as pas vu venir.
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Sam 21 Déc 2019 - 19:00
Bloqué contre le mur, le visage de Jarvis prend un air démentiel. Ses yeux brillent d’une lueur que je ne lui ai jamais vue. On aurait dit qu’une sorte d’aliénation soudaine le possédait, et je cligne des yeux, mal à l’aise, alors que ses lèvres se tordent en un rictus diabolique. J’ai franchement l’impression d’avoir un démon en face de moi. Je le reconnais plus, là, et je dois avouer que j’ai peur. Jamais je n’ai vu ce sourire-là, aussi prononcé, aussi mesquin. Je ne sais pas ce qu’il me réserve, et je n’ai pas envie de le savoir. Je suis terrifiée.
Je resserre ma prise inconsciemment, sentant un frisson d’angoisse me parcourir l’échine. Et pour cause. Le voilà qui se transforme sous mes mains, pour laisser place à… un putain d’anaconda !
Non sans un sifflement, il s’enroule autour de mon bras qui le bloquait quelques secondes plus tôt. Heureusement pour moi, j’ai de sacrés bons réflexes et un instinct de survie particulièrement ancré – ne peut devenir Auror qui veut, hein. Aussitôt, je me concentre pour réduire considérablement l’épaisseur et la longueur de mon bras emprisonné que je retire derechef de son emprise. Le souffle court, je redonne sa forme à mon membre et saisis ma baguette dans ma poche en bondissant en arrière.
- EXPULSO !
Des étincelles jaillissent de ma baguette pointée en direction du sol qui explose aussitôt, creusant un énorme trou sous le corps du serpent qui tombe dedans. Un cri suivi d’un bruit sourd m’indiquent que la voisine du dessous s’est évanouie. Tant pis, on s’occupera des témoins plus tard. Le plus urgent, là, c’est de neutraliser Jarvis. Le visant, je hurle alors :
- INCARCEREM !
Et là, c’est le drame. L’invertébré se déplace au moment où mon sort est lancé, l’évitant de justesse. Mon sortilège vient s’écraser à côté, faisant apparaître des cordes magiques qui viennent ligoter une dalle cassée par l’explosion précédente. Oh putain, je suis cuite. Et désorientée, aussi. Comment ai-je pu louper un sort aussi simple ? Enfin, le sort en soi n’était pas loupé, c’était ma cible que j’avais loupée ! Comme plus tôt ce matin, pendant le match… Il m’arrive quoi, bordel ?!
Je soupire, paniquée, et entreprends de mettre le plus de distance possible entre le serpent et moi. Baguette pointée en sa direction, la respiration haletante, je mise sur une tentative d’humour foireuse :
- Tu sais, dis-je en essayant de contrôler les tremblements dans ma voix, c’est pas comme ça que je vais te comprendre… Tu peux rien me dire, sous cette forme ! Tout ce que j’entends, c’est « tsss, tsss, tsss ».
D’un revers de la main, j’essuie une goutte de sueur venue perler sur mon front. Ma baguette toujours brandie devant moi, je lui lance un regard lourd de sens, lui demandant silencieusement d’arrêter ses conneries.
Et puis depuis quand il était animagus, lui ?!
Je resserre ma prise inconsciemment, sentant un frisson d’angoisse me parcourir l’échine. Et pour cause. Le voilà qui se transforme sous mes mains, pour laisser place à… un putain d’anaconda !
Non sans un sifflement, il s’enroule autour de mon bras qui le bloquait quelques secondes plus tôt. Heureusement pour moi, j’ai de sacrés bons réflexes et un instinct de survie particulièrement ancré – ne peut devenir Auror qui veut, hein. Aussitôt, je me concentre pour réduire considérablement l’épaisseur et la longueur de mon bras emprisonné que je retire derechef de son emprise. Le souffle court, je redonne sa forme à mon membre et saisis ma baguette dans ma poche en bondissant en arrière.
- EXPULSO !
Des étincelles jaillissent de ma baguette pointée en direction du sol qui explose aussitôt, creusant un énorme trou sous le corps du serpent qui tombe dedans. Un cri suivi d’un bruit sourd m’indiquent que la voisine du dessous s’est évanouie. Tant pis, on s’occupera des témoins plus tard. Le plus urgent, là, c’est de neutraliser Jarvis. Le visant, je hurle alors :
- INCARCEREM !
Et là, c’est le drame. L’invertébré se déplace au moment où mon sort est lancé, l’évitant de justesse. Mon sortilège vient s’écraser à côté, faisant apparaître des cordes magiques qui viennent ligoter une dalle cassée par l’explosion précédente. Oh putain, je suis cuite. Et désorientée, aussi. Comment ai-je pu louper un sort aussi simple ? Enfin, le sort en soi n’était pas loupé, c’était ma cible que j’avais loupée ! Comme plus tôt ce matin, pendant le match… Il m’arrive quoi, bordel ?!
Je soupire, paniquée, et entreprends de mettre le plus de distance possible entre le serpent et moi. Baguette pointée en sa direction, la respiration haletante, je mise sur une tentative d’humour foireuse :
- Tu sais, dis-je en essayant de contrôler les tremblements dans ma voix, c’est pas comme ça que je vais te comprendre… Tu peux rien me dire, sous cette forme ! Tout ce que j’entends, c’est « tsss, tsss, tsss ».
D’un revers de la main, j’essuie une goutte de sueur venue perler sur mon front. Ma baguette toujours brandie devant moi, je lui lance un regard lourd de sens, lui demandant silencieusement d’arrêter ses conneries.
Et puis depuis quand il était animagus, lui ?!
- Hors-jeu:
- Tu l'auras compris, le lancer de dés était pour l'Incarcerem
- Maître du Jeu→ je suis le destin ←
- » parchemins postés : 1311
» miroir du riséd : sans visage
» crédits : créateur du design
» âge : éternel
» gallions sous la cape : 10171
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Deep breath | Jarvis
Sam 21 Déc 2019 - 19:00
Le membre 'Sidney Pond' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de Duelliste' : 2
'Dé de Duelliste' : 2
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Sam 21 Déc 2019 - 22:26
Tu manques de me faire tomber, tes réflexes toujours aussi présents. Esprit vif, tu sais instinctivement quoi faire et quand le faire. C'est pour ça qu'un jour, tu seras surement une sacrée bonne Auror. Et pour ça aussi qu'un jour, peut-être, tu devras me pourchasser. Si j'évites de justesse ton deuxième sort, grâce à la maîtrise que j'ai de mon animagie, je me bats avec les muscles de cette forme pour ne pas tomber, et avancer de manière à me relever.
Mes yeux te fixent, mon cri se fait entendre à ton encontre, et nos regards se défient mutuellement. Tu sais, au fond de toi, que tu ne sais rien de ce dont je suis capable, ou alors tu le sais et tu te voiles la face depuis tant d'années. Mais ce questionnement ne s'arrête pas dans ma tête. Sous ma forme humaine, te concernant, je suis un prédateur sexuel, mais une fois sous cette forme, la prédation est réellement tout autre.
Alors que tu parles, ta baguette s'écarte. Il ne m'en faut pas plus pour me jeter sur toi, crocs en avant. Je le sais au fond de mon être, je te connais. Tigresse, tu ne laissera pas deux fois une erreur se produire. Et mes crocs se plantent dans ta chair, t'arrachant ce cri si délectable. Autant que tes gémissements, sinon plus, lorsque nous faisons l'amour. J'aime cette souffrance que tu exprimes, j'adore voir la peur qui s'immisce dans le regard de ma proie, et peut-être parce que c'est toi, cette chasse me plait plus encore.
C'est rare qu'une fois mordu, je lache ma proie. Mes tes réflexes sont ce qu'ils sont, et je me retrouve propulsé à l'autre bout de la pièce, le corps s'entortillant un instant. Tu as osé ! Et surtout, tu as réussi. Pourtant, je ne doute pas un seul instant d'avoir lu la peur dans ton regard. Et à nouveau, mon corps s'enroule pour laisser mon tronc se redresser, et je siffle. Fort, intensément... mais l'instant d'après, j'écoute ce que tu me dis. La rage quitte mon regard comme elle est venue et ma langue frétille dans l'air, calmement. Doucement, je me calme à te regarder. Doucement, je regrette de t'avoir abimé.
Mes yeux te fixent, mon cri se fait entendre à ton encontre, et nos regards se défient mutuellement. Tu sais, au fond de toi, que tu ne sais rien de ce dont je suis capable, ou alors tu le sais et tu te voiles la face depuis tant d'années. Mais ce questionnement ne s'arrête pas dans ma tête. Sous ma forme humaine, te concernant, je suis un prédateur sexuel, mais une fois sous cette forme, la prédation est réellement tout autre.
Alors que tu parles, ta baguette s'écarte. Il ne m'en faut pas plus pour me jeter sur toi, crocs en avant. Je le sais au fond de mon être, je te connais. Tigresse, tu ne laissera pas deux fois une erreur se produire. Et mes crocs se plantent dans ta chair, t'arrachant ce cri si délectable. Autant que tes gémissements, sinon plus, lorsque nous faisons l'amour. J'aime cette souffrance que tu exprimes, j'adore voir la peur qui s'immisce dans le regard de ma proie, et peut-être parce que c'est toi, cette chasse me plait plus encore.
C'est rare qu'une fois mordu, je lache ma proie. Mes tes réflexes sont ce qu'ils sont, et je me retrouve propulsé à l'autre bout de la pièce, le corps s'entortillant un instant. Tu as osé ! Et surtout, tu as réussi. Pourtant, je ne doute pas un seul instant d'avoir lu la peur dans ton regard. Et à nouveau, mon corps s'enroule pour laisser mon tronc se redresser, et je siffle. Fort, intensément... mais l'instant d'après, j'écoute ce que tu me dis. La rage quitte mon regard comme elle est venue et ma langue frétille dans l'air, calmement. Doucement, je me calme à te regarder. Doucement, je regrette de t'avoir abimé.
Enfin, je regrette... Pas tout à fait...
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Dim 22 Déc 2019 - 1:16
Une douleur fulgurante me traverse la cuisse, alors qu’il enfonce ses crocs dans ma chair, trouant au passage mon jean préféré. Quelle enflure.
Tout s’est passé très vite. C’est à peine si je l’ai vu venir. Il a vu une fenêtre ouverte et n’a pas hésité une seconde pour saisir l’occasion. Ça ne m’étonne pas, après tout. Skinner est un bon sorcier, et un redoutable adversaire. Il sait se défendre, mais surtout, il sait attaquer. Au moins, l’avantage, c’est que quand je me bats contre lui, je suis sûre d’avoir un peu de piment. Un adversaire de taille, pour sûr. Sauf que là, ce n’est pas un humain que j’ai en face de moi, mais un putain de serpent géant qui a ses satanées dents dans ma cuisse !
Si la douleur reste, il relâche sa prise assez vite. Ni une, ni deux, j’en profite pour pointer ma baguette sur lui et l’envoyer valser à travers la pièce. Si j’ai fait l’ultime erreur de lui laisser une occasion de m’attaquer, je ne comptais pas remettre ça. Heureusement pour moi, l’adrénaline de notre combat acharné me fait vite oublier ma souffrance. Mais je suis loin de me leurrer, je sais pertinemment que tôt ou tard, il faudra s’occuper de ma plaie. Il est hors de question que je me pointe au Styx en boitant.
Je plisse les yeux et sens mes canines s’allonger pour prendre la forme de crochets. Eh, tu vois, Skinner, moi aussi je sais faire. Je le menace du regard, baguette pointée sur lui, ne le lâchant pas d’une semelle. Fool me once, shame on you. Fool me twice…
Étrangement, la bête semble se calmer. M’as-tu reconnue, Jarvis ? T’es-tu enfin souvenu que je n’étais pas l’un de tes jouets sur lesquels tu pouvais te défouler sans te soucier de leur sort ? T’es-tu rappelé de la relation particulière que l’on avait mis tant d’années à construire ? Ou tout ça ne signifie que du vent, pour toi ? Un élan de haine me parcourt. De haine, mais aussi – et surtout – de déception.
- Je croyais pouvoir te faire confiance, Jarvis, je prononce avec un calme qui m’étonne moi-même. Visiblement, je me trompais. Ça remet en cause pas mal de choses entre nous, tu ne trouves pas ?
J’avance lentement vers lui, prenant le temps de poser un pas après l’autre, ignorant royalement ma jambe endolorie. Baguette à l’affût, j’ajoute alors que je le sonde du regard, ses sifflements incessants me montant à la tête :
- Au risque de me répéter, ce n’est pas sous cette forme que tu risques de te faire comprendre.
Mon ton est ferme. Et pour cause ! Il vient de m’attaquer. Toute autre personne aurait réagi violemment, se serait jetée sur lui pour lui faire découvrir mille et une tortures. Mais pas moi, bizarrement. Non, Jarvis, je le connaissais – un peu trop bien – et je savais qu’il avait besoin de se défouler. Quelque chose (j’ignorais quoi) le mettais dans un tel état de rage qu’il m’avait révélé sa nature d’animagus, jusque-là restée secrète à mes yeux. S’il était allé jusqu’à planter ses – putains – de crocs dans ma cuisse, c’est qu’il y avait une raison. Et, curieusement, il y avait beaucoup de choses que je laissais passer avec lui. Quelqu’un d’autre se serait pris un coup de poing monumental en pleine gueule et n’aurait plus jamais eu mon respect – ou ma considération. Mais Jarvis… Jarvis, c’était une toute autre histoire. Toutes ces années à se côtoyer, à se chercher, à se satisfaire et à se défier… On a fini par avoir de vrais liens qui nous unissent. Des liens étranges, certes ; des liens peut-être même malsains, mais qu’importe. Si nous pouvions nous adonner à nos activités tel que nous le faisions, c’est bien parce qu’on savait qu’il n’y aurait pas de jugement. Si, par moments, nous laissions notre colère s’exprimer contre l’autre même lorsqu’il n’en était pas la cause, c’est parce que nous savions qu’il n’y aurait qu’acceptation et encouragement à la catharsis. Donc bon, Jarvis, je faisais avec. J’avais aussi mes moments où je pétais les plombs, et il me laissait faire, sans jamais m’en vouloir.
Alors certes, là, il avait plus ou moins dépassé une limite qu’aucun de nous n’avait franchie jusqu’à présent. Et ça, c’était pour le moins bizarre. Mais je restais persuadée qu’une raison importante se cachait derrière ce comportement colérique et dangereux. Et je lui faisais suffisamment confiance pour savoir que même s’il me blessait – et Merlin sait que nos blessures mutuelles étaient tout sauf inhabituelles – il n’irait jamais trop loin. L'épisode d’aujourd’hui était simplement… surprenant.
J’espérais juste qu’après tout ça, on pourrait quand même aller au Styx. Parce que franchement, là, j’ai certainement besoin d’un verre.
Tout s’est passé très vite. C’est à peine si je l’ai vu venir. Il a vu une fenêtre ouverte et n’a pas hésité une seconde pour saisir l’occasion. Ça ne m’étonne pas, après tout. Skinner est un bon sorcier, et un redoutable adversaire. Il sait se défendre, mais surtout, il sait attaquer. Au moins, l’avantage, c’est que quand je me bats contre lui, je suis sûre d’avoir un peu de piment. Un adversaire de taille, pour sûr. Sauf que là, ce n’est pas un humain que j’ai en face de moi, mais un putain de serpent géant qui a ses satanées dents dans ma cuisse !
Si la douleur reste, il relâche sa prise assez vite. Ni une, ni deux, j’en profite pour pointer ma baguette sur lui et l’envoyer valser à travers la pièce. Si j’ai fait l’ultime erreur de lui laisser une occasion de m’attaquer, je ne comptais pas remettre ça. Heureusement pour moi, l’adrénaline de notre combat acharné me fait vite oublier ma souffrance. Mais je suis loin de me leurrer, je sais pertinemment que tôt ou tard, il faudra s’occuper de ma plaie. Il est hors de question que je me pointe au Styx en boitant.
Je plisse les yeux et sens mes canines s’allonger pour prendre la forme de crochets. Eh, tu vois, Skinner, moi aussi je sais faire. Je le menace du regard, baguette pointée sur lui, ne le lâchant pas d’une semelle. Fool me once, shame on you. Fool me twice…
Étrangement, la bête semble se calmer. M’as-tu reconnue, Jarvis ? T’es-tu enfin souvenu que je n’étais pas l’un de tes jouets sur lesquels tu pouvais te défouler sans te soucier de leur sort ? T’es-tu rappelé de la relation particulière que l’on avait mis tant d’années à construire ? Ou tout ça ne signifie que du vent, pour toi ? Un élan de haine me parcourt. De haine, mais aussi – et surtout – de déception.
- Je croyais pouvoir te faire confiance, Jarvis, je prononce avec un calme qui m’étonne moi-même. Visiblement, je me trompais. Ça remet en cause pas mal de choses entre nous, tu ne trouves pas ?
J’avance lentement vers lui, prenant le temps de poser un pas après l’autre, ignorant royalement ma jambe endolorie. Baguette à l’affût, j’ajoute alors que je le sonde du regard, ses sifflements incessants me montant à la tête :
- Au risque de me répéter, ce n’est pas sous cette forme que tu risques de te faire comprendre.
Mon ton est ferme. Et pour cause ! Il vient de m’attaquer. Toute autre personne aurait réagi violemment, se serait jetée sur lui pour lui faire découvrir mille et une tortures. Mais pas moi, bizarrement. Non, Jarvis, je le connaissais – un peu trop bien – et je savais qu’il avait besoin de se défouler. Quelque chose (j’ignorais quoi) le mettais dans un tel état de rage qu’il m’avait révélé sa nature d’animagus, jusque-là restée secrète à mes yeux. S’il était allé jusqu’à planter ses – putains – de crocs dans ma cuisse, c’est qu’il y avait une raison. Et, curieusement, il y avait beaucoup de choses que je laissais passer avec lui. Quelqu’un d’autre se serait pris un coup de poing monumental en pleine gueule et n’aurait plus jamais eu mon respect – ou ma considération. Mais Jarvis… Jarvis, c’était une toute autre histoire. Toutes ces années à se côtoyer, à se chercher, à se satisfaire et à se défier… On a fini par avoir de vrais liens qui nous unissent. Des liens étranges, certes ; des liens peut-être même malsains, mais qu’importe. Si nous pouvions nous adonner à nos activités tel que nous le faisions, c’est bien parce qu’on savait qu’il n’y aurait pas de jugement. Si, par moments, nous laissions notre colère s’exprimer contre l’autre même lorsqu’il n’en était pas la cause, c’est parce que nous savions qu’il n’y aurait qu’acceptation et encouragement à la catharsis. Donc bon, Jarvis, je faisais avec. J’avais aussi mes moments où je pétais les plombs, et il me laissait faire, sans jamais m’en vouloir.
Alors certes, là, il avait plus ou moins dépassé une limite qu’aucun de nous n’avait franchie jusqu’à présent. Et ça, c’était pour le moins bizarre. Mais je restais persuadée qu’une raison importante se cachait derrière ce comportement colérique et dangereux. Et je lui faisais suffisamment confiance pour savoir que même s’il me blessait – et Merlin sait que nos blessures mutuelles étaient tout sauf inhabituelles – il n’irait jamais trop loin. L'épisode d’aujourd’hui était simplement… surprenant.
J’espérais juste qu’après tout ça, on pourrait quand même aller au Styx. Parce que franchement, là, j’ai certainement besoin d’un verre.
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Dim 22 Déc 2019 - 22:57
Doucement, je reprenais ma forme humaine, sans pour autant dire un mot. Je lançais un regard à Sidney, considérant sa blessure non sans un certain appétit, mais restait en apparence de marbre. Et époussetant un peu ma chemise, je m'approchais de la table pour récupérer ma baguette. Un regard à nouveau pour la rouquine, et je constatais qu'elle avait toujours sa baguette en main. Se méfiait-elle encore de moi, en l'instant ? Peut-être... Elle aurait eu tout à fait raison, et lorsque la baguette se pointa sur sa jambe, la formule se dessina dans mon esprit, et sa peau se referma. Elle aurait une cicatrice, au moins un temps.
Je soupirais... Ma main se porta dans la poche de ma veste, qui n'avait pas bougé, et en sortit le papier chiffonné. Lentement, je le relisais mentalement :
S'en suivait la signature de l’hôpital. Et jetant le papier sur la table, je regardais à nouveau la grymm en m'approchant du trou qu'elle avait fait peu avant dans son plancher.
-"Répare le trou. Je m'occupe de la vieille."
Et tentant de transplaner, je me rappelais de l'évidence. Regardant ma complice, je lui lançait un regard style "sérieux ?", avant de me diriger vers la porte et de descendre à l'étage du dessous. M'agenouillant à son coté pour prendre son pouls. Elle était vivante, et j'étais sur qu'au dessus, Pond gardait un oeil sur moi. Cette simple pensée me fit sourire, alors que je sortais ma baguette pour oublietter la voisine. Ni plus, ni moins. Elle ne se souviendrait de rien. Rien du tout. Et cela fait, je revenais de la même façon à l'étage supérieur, me tenant néanmoins un peu le bras gauche dans la main droite, comme pour masser le muscle.
-"Toujours aussi efficace, tes stupéfix..."
Je soupirais... Ma main se porta dans la poche de ma veste, qui n'avait pas bougé, et en sortit le papier chiffonné. Lentement, je le relisais mentalement :
Cher Mr Selton,
Nous sommes désolé de vous apprendre que le docteur Sandra Lascotte ne travaille plus pour nous. Nous ne pouvons malheureusement pas vous dire où elle a décidé de continuer d'exercer.
Bonne chance dans vos recherches concernant votre thèse.
S'en suivait la signature de l’hôpital. Et jetant le papier sur la table, je regardais à nouveau la grymm en m'approchant du trou qu'elle avait fait peu avant dans son plancher.
-"Répare le trou. Je m'occupe de la vieille."
Et tentant de transplaner, je me rappelais de l'évidence. Regardant ma complice, je lui lançait un regard style "sérieux ?", avant de me diriger vers la porte et de descendre à l'étage du dessous. M'agenouillant à son coté pour prendre son pouls. Elle était vivante, et j'étais sur qu'au dessus, Pond gardait un oeil sur moi. Cette simple pensée me fit sourire, alors que je sortais ma baguette pour oublietter la voisine. Ni plus, ni moins. Elle ne se souviendrait de rien. Rien du tout. Et cela fait, je revenais de la même façon à l'étage supérieur, me tenant néanmoins un peu le bras gauche dans la main droite, comme pour masser le muscle.
-"Toujours aussi efficace, tes stupéfix..."
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Dim 29 Déc 2019 - 16:05
Il s’en va s’occuper de la voisine en me laissant le soin de réparer les dégâts de notre petit conflit. Evidemment, je ne le lâche pas des yeux à travers l’ouverture au sol. Je ne sais que trop bien ce dont il est capable… Enfin, non, justement. Je ne sais précisément pas jusqu’où il est capable d’aller lorsqu’il ressent une telle fureur. Je crois bien que je ne l’ai jamais vu dans cet état, et pourtant, ça fait bien quatorze ans que je vois sa sale gueule. Toujours est-il que je le surveille, parce que bon, un Skinner énervé, ça ne fait jamais un bon cocktail.
Une fois assurée que la voisine du dessus n’a plus le moindre souvenir de ce qu’il vient de se passer, je dirige ma baguette vers le sol. Quelques formules me permettent de retrouver un carrelage et un mur nickel ; impossible de se douter que quelques secondes auparavant, mon appartement avait été témoin d’une dispute houleuse. Mes verres aussi sont réparés. Parfait.
Et le voilà qui remonte, se massant le bras, me complimentant sur mes sortilèges. Je souris d’un air entendu – je suis redoutable, quand je veux. Mon attention se porte ensuite sur le bout de parchemin posé sur la table. Si Jarvis l’a posé là, c’est bien pour que je le lise. Je m’en empare alors et fronce les sourcils en découvrant son contenu.
- Je sais pas ce qu’elle t’a fait pour que tu sois dans un état pareil, cette Lascotte, mais t’as besoin d’un coup de main pour la retrouver ? je demande, une pointe de curiosité dans la voix.
Je n’ai aucune idée de ce que dans quoi je suis en train de me fourrer. Quelque chose me dit que ce n’est pas une bonne idée de me retrouver là-dedans, mais je ne peux pas m’en empêcher. Sans déconner, je n’ai jamais vu Jarvis comme ça. C’est forcément important. Et puis il sait qu’il peut compter sur moi – du moins, j’espère qu’il le sait.
Je repose la lettre et nous ressert un coup. Tendant son verre au blond, je le sonde du regard, ne laissant pas pour autant mon inquiétude transparaitre. Je lui offre une cigarette avant d’aller m’assoir sur le canapé, lui faisant signe de me rejoindre.
- Tu m’expliques ?
Une fois assurée que la voisine du dessus n’a plus le moindre souvenir de ce qu’il vient de se passer, je dirige ma baguette vers le sol. Quelques formules me permettent de retrouver un carrelage et un mur nickel ; impossible de se douter que quelques secondes auparavant, mon appartement avait été témoin d’une dispute houleuse. Mes verres aussi sont réparés. Parfait.
Et le voilà qui remonte, se massant le bras, me complimentant sur mes sortilèges. Je souris d’un air entendu – je suis redoutable, quand je veux. Mon attention se porte ensuite sur le bout de parchemin posé sur la table. Si Jarvis l’a posé là, c’est bien pour que je le lise. Je m’en empare alors et fronce les sourcils en découvrant son contenu.
- Je sais pas ce qu’elle t’a fait pour que tu sois dans un état pareil, cette Lascotte, mais t’as besoin d’un coup de main pour la retrouver ? je demande, une pointe de curiosité dans la voix.
Je n’ai aucune idée de ce que dans quoi je suis en train de me fourrer. Quelque chose me dit que ce n’est pas une bonne idée de me retrouver là-dedans, mais je ne peux pas m’en empêcher. Sans déconner, je n’ai jamais vu Jarvis comme ça. C’est forcément important. Et puis il sait qu’il peut compter sur moi – du moins, j’espère qu’il le sait.
Je repose la lettre et nous ressert un coup. Tendant son verre au blond, je le sonde du regard, ne laissant pas pour autant mon inquiétude transparaitre. Je lui offre une cigarette avant d’aller m’assoir sur le canapé, lui faisant signe de me rejoindre.
- Tu m’expliques ?
- InvitéInvité
Re: Deep breath | Jarvis
Mar 31 Déc 2019 - 22:14
- Je sais pas ce qu’elle t’a fait pour que tu sois dans un état pareil, cette Lascotte, mais t’as besoin d’un coup de main pour la retrouver ?
Curieuse comme toujours, n'est-ce-pas, petite chose ? Et pourtant, je n'ai pas énormément de réponses à apporter à la question. C'est probablement ça qui me fait garder le silence alors que je te regardes me reservir un verre, que je prends cette cigarette que tu me tends. Un vice que tu as, que j'ai déjà partagé de temps à autre. Et la glissant à mes lèvres, j'attrape ma baguette pour l'allumer. Hors de question d'utiliser un briquet ou quoi que ce soit d'autres de moldu.
- Tu m’expliques ?
Mon regard se dirige vers toi, et attrapant la clope entre index et majeur, libérant mes lèvres, je souffle la fumée tranquillement.
-"Je n'en sais rien, justement..."
Des mots qui m'énervaient à nouveau, mais pas assez pour que la rage m'habitent à nouveau. Et tirant une nouvelle fois sur la nicotine, suivant cet acte d'une lampée d'alcool :
-"Fin d'année passé, au dernier cours d'Amonwë, elle nous a fait affronté nos épouvantards. Des épouvantards plus résistant. J'ai affronté le mien, et ça sans ressentir la moindre peur..."
Ce n'était pas de la vantardise. Et je ne me l'expliquais pas. Me dirigeant vers la fenêtre, je continuais tout en regardant à l'extérieur la vie qui continuait son cours.
-"Il a pris plusieurs formes. Moi, jusqu'à se transformer en serpent et dévoiler mon animagie..." dévoilant ainsi mon secret au seul témoin de la scène. "... Mais aussi moi tenant un journal. Un journal avec ma photo. Tout était illisible, sauf un nom."
Je regardais de nouveau la Pond dans les yeux, et déclarais :
- "Sandra Lascotte..."
Comment une seule personne, que je ne connaissais pas pouvait être lié à ma soit-disant peur la plus profonde ? Je n'avais pas la réponse, et depuis, je m'évertuais à en trouver le sens, la vérité cachée derrière tout ça.
- "A force de recherches, j'ai découvert qu'elle est psychologue. Mais la retrouver est... passablement compliqué." Comme si on avait voulu l'écarter. Mais ça, ça n'a juste aucun sens.
Curieuse comme toujours, n'est-ce-pas, petite chose ? Et pourtant, je n'ai pas énormément de réponses à apporter à la question. C'est probablement ça qui me fait garder le silence alors que je te regardes me reservir un verre, que je prends cette cigarette que tu me tends. Un vice que tu as, que j'ai déjà partagé de temps à autre. Et la glissant à mes lèvres, j'attrape ma baguette pour l'allumer. Hors de question d'utiliser un briquet ou quoi que ce soit d'autres de moldu.
- Tu m’expliques ?
Mon regard se dirige vers toi, et attrapant la clope entre index et majeur, libérant mes lèvres, je souffle la fumée tranquillement.
-"Je n'en sais rien, justement..."
Des mots qui m'énervaient à nouveau, mais pas assez pour que la rage m'habitent à nouveau. Et tirant une nouvelle fois sur la nicotine, suivant cet acte d'une lampée d'alcool :
-"Fin d'année passé, au dernier cours d'Amonwë, elle nous a fait affronté nos épouvantards. Des épouvantards plus résistant. J'ai affronté le mien, et ça sans ressentir la moindre peur..."
Ce n'était pas de la vantardise. Et je ne me l'expliquais pas. Me dirigeant vers la fenêtre, je continuais tout en regardant à l'extérieur la vie qui continuait son cours.
-"Il a pris plusieurs formes. Moi, jusqu'à se transformer en serpent et dévoiler mon animagie..." dévoilant ainsi mon secret au seul témoin de la scène. "... Mais aussi moi tenant un journal. Un journal avec ma photo. Tout était illisible, sauf un nom."
Je regardais de nouveau la Pond dans les yeux, et déclarais :
- "Sandra Lascotte..."
Comment une seule personne, que je ne connaissais pas pouvait être lié à ma soit-disant peur la plus profonde ? Je n'avais pas la réponse, et depuis, je m'évertuais à en trouver le sens, la vérité cachée derrière tout ça.
- "A force de recherches, j'ai découvert qu'elle est psychologue. Mais la retrouver est... passablement compliqué." Comme si on avait voulu l'écarter. Mais ça, ça n'a juste aucun sens.
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