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[Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Mar 31 Déc 2019 - 11:41
La fête tonne, chez les Dalgaard. Le nouvel an est un moment important dans la famille scandinave ; prolongation du solstice d'hiver, cela fait déjà une bonne semaine que les célébrations durent. Nouvelle année, renouveau d'un cycle de la nature et de la magie ; sensible aux changements de cette dernière, et ce malgré sa maladie qui condamne petit à petit le souffle de magie qui vit en elle, Lys peut sentir les pulsations d'une magie nouvelle résonner en elle, faiblement. La demoiselle, assise à table, profite des festivités, songeant aux feux d'artifices qui prennent sûrement place à Inverness, le long des berges du Loch Ness. Elle aime cette ville, mais rien n'égalera jamais son archipel natal dans son cœur. Elle observe d'un œil aimant sa famille, ses sœurs dansant sur un air joué par son oncle à la Nyckelharpa, sa mère faisant rôtir un cochon au dessus du grand feu au centre de la pièce principale de la maison, ses plus jeunes cousins gambadant dans la salle, et enfin Victor, à côté d'elle, qui a tenu à passer un temps chez elle – besoin d'air, besoin de prendre ses distances avec Grace, aussi. Tout cela, Lys peut le comprendre, et c'est à bras ouverts que la famille scandinave a accueilli le jeune homme, qui se coule au sein de la famille comme s'il y appartenait – une tête blonde de plus ou de moins, on ne compte plus chez les Dalgaard.
Elle fatigue, cependant. Son corps affaibli par la maladie et les médicaments qu'elle prend n'est plus fait pour supporter la fête de la sorte, ce qui l'attriste et l'endeuille. Digne et fière, cependant, elle fait comme si de rien n'était et sourit, le port de tête régal. Elle se penche vers son ami, et ses lèvres prennent une expression plus mutine. « Tu voudrais pas prendre l'air ? Il y a un endroit que je voudrais te montrer. » Elle lui prend la main comme une enfant empressée et l'attire hors de la salle, loin de la danse et des chants féroïens. Elle enfile une cape bien chaude et incite Victor à faire de même, avant de l'entraîner à l'extérieur. La vallée est silencieuse et s'étend à perte de vue, avant de laisser place aux côtes fracassées par les vagues. Il y a un endroit, là, dans l'herbe près des côtes, ou un petit banc de pierre est installé ; elle s'y assoie. « Lève les yeux, regarde le ciel. » clair et pur, tapissé de millions d'étoiles comme on en voit rarement sur le continent, là où la pollution lumineuse est trop forte. « J'adore venir ici et y faire de la magie. J'ai l'impression que l'énergie est transportée par les vagues et le vent. »
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Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Mar 31 Déc 2019 - 17:26
Je souriais presque niaisement, heureux de me retrouver ici. Heureux que Lys ait su me faire une petite place dans ses valises et que sa mère accepte ma présence. Ce genre de moment, bien plus que la fête célébrait ici, était comme ceux que j'avais le plus apprécié lors de mon voyage au début d'année. Croiser des cultures, partager un peu de leur quotidien,... c'était toujours particulièrement touchant, et si en plus, c'était avec des amis. En vrai, c'était là le meilleur remède pour moi décompresser de tout le reste.
A Inverness, j'avais trop de vies. Tatoueur le jour au Styx, croupier la nuit au même endroit ; étudiant en sciences occultes à Hungcalf, mais futur dirigeant du cabinet d'avocat de mon père quand ceux-ci déciderait que mon destin serait définitivement scellé ; Frère maudit et maladroit de Grace et parrain probablement un peu trop protecteur de Faolàn ;... Bref, trop de face pour un sans-visage que je n'étais pas. Et au fond, dans ce genre de situations, ici, à l'abri des regards de tant de personnes, j'étais peut-être seulement moi-même. Le petit garçon qui émerveillait d'un rien, qui était sensible à la musique et à la culture d'autrui. Je crois que c'est ça, qui un jour avait faussé mon jugement sur Lys, me laissant pensé que j'aimais la blonde plus qu'une amie, qui m'avait fait tenté une aventure avec elle, et heureusement, cette passade ne nous avait pas éloigné comme c'est si souvent le cas. Que du contraire d'ailleurs. Au final, nous étions réellement des amis, on le savait, et on en venait à réellement se comprendre d'un simple regard. En tout cas, c'est comme ça que je l'avais vécu personnellement.
« Tu voudrais pas prendre l'air ? Il y a un endroit que je voudrais te montrer. »
Je me laisses attirer, hors de la chaumière et du village, enfilant avant de quoi nous tenir chaud. Une situation pouvant laisser la place à l'ambiguité pour qui pouvait nous apercevoir, et en même temps, je m'en fichais un peu. Qu'on me taxe de profiteur, coureur de jupon ou quoi que ce soit d'autres, je m'en moquais parce que l'ainée des Dalgaard était au final mon amie. L'une des plus proches, mais l'étincelle qui brilla dans les yeux de sa mère ne me semblait pas réprobative. C'était de la confiance. La confiance que ce soir, avec moi, il n'arriverait rien à sa protégée.
« Lève les yeux, regarde le ciel.»
La laissant s'asseoir, je viens moi m'appuyer à l'aide de mes avant-bras sur le dossier du banc, derrière celui-ci et juste à coté de Lys. Et je m’exécute alors qu'elle me dit de regarder le ciel, appréciant cette vision de l'immensité céleste.
« J'adore venir ici et y faire de la magie. J'ai l'impression que l'énergie est transportée par les vagues et le vent. »
Je plisse un instant mon regard, sensible au propos de Lys. Et doucement, j'écoute, semblant aussi distrait que je pouvais être concentré sur l'instant. J'entends ce dont elle parle, les vagues venant et repartant dans un mouvement mû par les marées, le vent traverser la plaine dans un souffle glacial, et même cette autre chose, si pure et qui attire mon regard de nouveau vers le ciel.
« C'est normal... » déclarais-je doucement, avant de continuer : « Ce lieu est un point de convergence. »
Un lieu recherché par certaines personnes pour l'énergie qu'il recèlent, une merveille de la nature qui résultait de choses diverses. Les étudier était le rêves de plusieurs sorciers, autant qu'utiliser leur puissance l'objectif d'autres. Celui-ci était préservé, et il y a fort à parier que l'isolement dont pouvait faire preuve la communauté natale de Lys y soit pour beaucoup. Ça et les Noirs des Hébrides proches.
« Beaucoup de choses se croisent ici, et ça donne ce que tu ressens. »
Je venais la regarder, souriant. Si elle savait l'importance et la rareté de ce genre de lieu, rien dans mes actions ne viendrait un jour lui retirer cet endroit. Parce que je n'étais pas comme ça, parce que j'étais fier de la confiance qu'elle me faisait, mais avant tout, parce qu'elle était elle.
Et comme pour la remercier de cette confiance, je venais ramasser quelques cailloux et un peu de terre dans mes mains misent en sphère, et au moyen d'un sort réduisait le tout en poussière.
« Regardes, je vais te montrer. »
Venant juste derrière elle, je passais mes bras au dessus de sa tête et plaçait mes mains quelques centimètres juste devant sa bouche.
« Souffles dedans. »
Et lorsqu'elle le fit, mes mains s'ouvrirent de l'autre coté, laissant la poussière s'échapper en une infinité de paillettes illuminé par les éclats des étoiles, comme si chaque grain était devenu aussi pur que du cristal. Un cerf se dessina des ses paillettes, ainsi que deux lapins, gambadant dans la vallée à quelques pas de nous, avant de disparaître dans la nuit. Mémoire des animaux qui avaient foulé ce sol il y a longtemps, inscrite dans les éléments qui se rencontraient en ce lieu.
A Inverness, j'avais trop de vies. Tatoueur le jour au Styx, croupier la nuit au même endroit ; étudiant en sciences occultes à Hungcalf, mais futur dirigeant du cabinet d'avocat de mon père quand ceux-ci déciderait que mon destin serait définitivement scellé ; Frère maudit et maladroit de Grace et parrain probablement un peu trop protecteur de Faolàn ;... Bref, trop de face pour un sans-visage que je n'étais pas. Et au fond, dans ce genre de situations, ici, à l'abri des regards de tant de personnes, j'étais peut-être seulement moi-même. Le petit garçon qui émerveillait d'un rien, qui était sensible à la musique et à la culture d'autrui. Je crois que c'est ça, qui un jour avait faussé mon jugement sur Lys, me laissant pensé que j'aimais la blonde plus qu'une amie, qui m'avait fait tenté une aventure avec elle, et heureusement, cette passade ne nous avait pas éloigné comme c'est si souvent le cas. Que du contraire d'ailleurs. Au final, nous étions réellement des amis, on le savait, et on en venait à réellement se comprendre d'un simple regard. En tout cas, c'est comme ça que je l'avais vécu personnellement.
« Tu voudrais pas prendre l'air ? Il y a un endroit que je voudrais te montrer. »
Je me laisses attirer, hors de la chaumière et du village, enfilant avant de quoi nous tenir chaud. Une situation pouvant laisser la place à l'ambiguité pour qui pouvait nous apercevoir, et en même temps, je m'en fichais un peu. Qu'on me taxe de profiteur, coureur de jupon ou quoi que ce soit d'autres, je m'en moquais parce que l'ainée des Dalgaard était au final mon amie. L'une des plus proches, mais l'étincelle qui brilla dans les yeux de sa mère ne me semblait pas réprobative. C'était de la confiance. La confiance que ce soir, avec moi, il n'arriverait rien à sa protégée.
« Lève les yeux, regarde le ciel.»
La laissant s'asseoir, je viens moi m'appuyer à l'aide de mes avant-bras sur le dossier du banc, derrière celui-ci et juste à coté de Lys. Et je m’exécute alors qu'elle me dit de regarder le ciel, appréciant cette vision de l'immensité céleste.
« J'adore venir ici et y faire de la magie. J'ai l'impression que l'énergie est transportée par les vagues et le vent. »
Je plisse un instant mon regard, sensible au propos de Lys. Et doucement, j'écoute, semblant aussi distrait que je pouvais être concentré sur l'instant. J'entends ce dont elle parle, les vagues venant et repartant dans un mouvement mû par les marées, le vent traverser la plaine dans un souffle glacial, et même cette autre chose, si pure et qui attire mon regard de nouveau vers le ciel.
« C'est normal... » déclarais-je doucement, avant de continuer : « Ce lieu est un point de convergence. »
Un lieu recherché par certaines personnes pour l'énergie qu'il recèlent, une merveille de la nature qui résultait de choses diverses. Les étudier était le rêves de plusieurs sorciers, autant qu'utiliser leur puissance l'objectif d'autres. Celui-ci était préservé, et il y a fort à parier que l'isolement dont pouvait faire preuve la communauté natale de Lys y soit pour beaucoup. Ça et les Noirs des Hébrides proches.
« Beaucoup de choses se croisent ici, et ça donne ce que tu ressens. »
Je venais la regarder, souriant. Si elle savait l'importance et la rareté de ce genre de lieu, rien dans mes actions ne viendrait un jour lui retirer cet endroit. Parce que je n'étais pas comme ça, parce que j'étais fier de la confiance qu'elle me faisait, mais avant tout, parce qu'elle était elle.
Et comme pour la remercier de cette confiance, je venais ramasser quelques cailloux et un peu de terre dans mes mains misent en sphère, et au moyen d'un sort réduisait le tout en poussière.
« Regardes, je vais te montrer. »
Venant juste derrière elle, je passais mes bras au dessus de sa tête et plaçait mes mains quelques centimètres juste devant sa bouche.
« Souffles dedans. »
Et lorsqu'elle le fit, mes mains s'ouvrirent de l'autre coté, laissant la poussière s'échapper en une infinité de paillettes illuminé par les éclats des étoiles, comme si chaque grain était devenu aussi pur que du cristal. Un cerf se dessina des ses paillettes, ainsi que deux lapins, gambadant dans la vallée à quelques pas de nous, avant de disparaître dans la nuit. Mémoire des animaux qui avaient foulé ce sol il y a longtemps, inscrite dans les éléments qui se rencontraient en ce lieu.
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Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Jeu 2 Jan 2020 - 19:16
Petit oiseau posé sur un banc au clair de lune, son ami derrière elle, figure rassurante qui veille toujours sur elle, Lys profite de l'air du soir, marin, si doux à ses oreilles ; et de l'écume de la mer qui vole dans le vent frais, poussière d'eau délicatement déposée sur son visage de poupée, au rythme des vagues qui se fracassent sur les côtes. Il fait si bon de vivre, à cet instant. La magie vibre autour d'eux, chante à leurs oreilles des chants anciens, hymnes à la nature et à son pouvoir. Les étoiles veillent sur eux, dans le ciel nocturne ; et les nuages ont laissé place à la clarté du soir, tel des rideaux s'ouvrant sur la scène. « C'est normal... » dit-il ; ses paroles s'envolent en un soupir dans l'air. « Ce lieu est un point de convergence. » Lys tourne la tête vers lui, observant avec affection le profil de son ami. « Beaucoup de choses se croisent ici, et ça donne ce que tu ressens. » C'est vrai. Les dragons qui s'accrochent aux parroi des côtes ; les lapins et biches qui viennent brouter l'herbe fraîche ; les oiseaux cherchant des brindilles pour leurs nids. Ils tournent la tête vers elle, et les deux partagent un regard affectueux et tendre. Puis Victor ramasse des cailloux et de la terre, réduits en poussière à l’aide d’un sort. « Regardes, je vais te montrer. » Il se place derrière elle, ses mains jointes devant ses lèvres, avant de lui demander de souffler. Obéissante et curieuse, la demoiselle approche ses lèvres des mains de son ami avant de souffler ; la poussière s’envole dans l’air, puis, animée par un souffle de magie, elle danse et prend la forme des créatures ayant foulé l’herbe par le passé. Lys contemple avec admiration, regrettant de voir les silhouettes s’effacer sous le vent. « C’est magnifique. J’aime tellement ce que la magie peut faire. » La demoiselle offre un grand sourire franc à son ami en guise de remerciement. Puis, curieuse, elle demande : « Alors ? Ca te fait du bien, de changer d’air ? » Vic avait, après tout, demander à la scandinave de passer du temps chez elle pour souffler un peu et prendre ses distances avec sa soeur.
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Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Jeu 2 Jan 2020 - 23:35
« C’est magnifique. J’aime tellement ce que la magie peut faire. »
-"Et moi donc..." soufflais-je, battant mes mains l'une contre l'autre en venant m'asseoir finalement à coté de la scandinave. Elle le savait. Tous mes amis le savaient. La magie, c'était ma plus grande passion, ma réelle raison d'être, de vivre. Moldu, j'aurais surement été triste, et pour peu que l'on me parlait de sortilèges, mon attention était directement captée. J'aimais la magie, comme Lys, ce que l'on pouvait en faire, mais aussi la magie elle-même. Ses règles que l'on pensait parfois ne pas pouvoir dépasser, et pourtant.
« Alors ? Ca te fait du bien, de changer d’air ? »
Je tournais la tête dans sa direction. Mon regard croisa le sien, et je savais que je n'avais pas besoin de dire ou de cacher une quelconque vérité. C'était réconfortant. Le même genre de sensation, de liberté, que je pouvais ressentir avec Ymkje, et la certitude en plus de ne pas trouver ma soeur au bout de la journée, pour venir ternir le tableau. Alors j'hochais la tête.
-"Tellement !"
Pardon Grace. Et en même temps, c'était tellement vrai. Ces moments ici, que la blonde m'offrait, c'était de réels moment de bonheur. De vraies bouffées d'oxygène. L'Hollandaise me manquait, mais au regard de la magie qui venait de s'exprimer, sans même que je ne cherches à forcer le talent, je savais que l'évidence était là : j'allais bien.
-"Je me prends trop la tête avec Grace je pense. Ca, et les parents qui me rappellent ma promesse de reprendre leur suite..."
Promesse que j'avais faite à mon retour, qui tomberait bientôt au niveau de mon cursus. Mon regard se perdant dans le vide, je continuais, avouant :
-"J'ai l'impression, en ce moment... de tout foirer avec Gracie. Et..."
Et je suis un jumeau. Un jumeau à qui sa moitié lui manque, depuis un peu trop longtemps. Mais comment lui dire, quand cette personne ressemble à un mur face à toute discussion ?
-"... Et toi ?"
Pas la même finalité à la phrase. Ma tête pivote à nouveau, se disant, à l'intention de Lys.
-"Et moi donc..." soufflais-je, battant mes mains l'une contre l'autre en venant m'asseoir finalement à coté de la scandinave. Elle le savait. Tous mes amis le savaient. La magie, c'était ma plus grande passion, ma réelle raison d'être, de vivre. Moldu, j'aurais surement été triste, et pour peu que l'on me parlait de sortilèges, mon attention était directement captée. J'aimais la magie, comme Lys, ce que l'on pouvait en faire, mais aussi la magie elle-même. Ses règles que l'on pensait parfois ne pas pouvoir dépasser, et pourtant.
« Alors ? Ca te fait du bien, de changer d’air ? »
Je tournais la tête dans sa direction. Mon regard croisa le sien, et je savais que je n'avais pas besoin de dire ou de cacher une quelconque vérité. C'était réconfortant. Le même genre de sensation, de liberté, que je pouvais ressentir avec Ymkje, et la certitude en plus de ne pas trouver ma soeur au bout de la journée, pour venir ternir le tableau. Alors j'hochais la tête.
-"Tellement !"
Pardon Grace. Et en même temps, c'était tellement vrai. Ces moments ici, que la blonde m'offrait, c'était de réels moment de bonheur. De vraies bouffées d'oxygène. L'Hollandaise me manquait, mais au regard de la magie qui venait de s'exprimer, sans même que je ne cherches à forcer le talent, je savais que l'évidence était là : j'allais bien.
-"Je me prends trop la tête avec Grace je pense. Ca, et les parents qui me rappellent ma promesse de reprendre leur suite..."
Promesse que j'avais faite à mon retour, qui tomberait bientôt au niveau de mon cursus. Mon regard se perdant dans le vide, je continuais, avouant :
-"J'ai l'impression, en ce moment... de tout foirer avec Gracie. Et..."
Et je suis un jumeau. Un jumeau à qui sa moitié lui manque, depuis un peu trop longtemps. Mais comment lui dire, quand cette personne ressemble à un mur face à toute discussion ?
-"... Et toi ?"
Pas la même finalité à la phrase. Ma tête pivote à nouveau, se disant, à l'intention de Lys.
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Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Ven 3 Jan 2020 - 4:32
« Et moi donc, » murmure Victor en dépoussiérant ses mains, avant de venir s'asseoir sur le banc, à côté d'elle. Lys ferme les yeux un court instant, savourant l'air marin, douce brise venue caresser leurs cheveux blonds et leurs joues fraîches. La petite demoiselle se laisser bercer par le souffle de magie qui respire encore en elle, vibration tout juste perceptive sous sa peau, frisson perpétuel qui la fait vivre. Merlin, qu'elle aime la magie ; elle ne pourrait jamais s'en passer, c'est sa drogue, sa raison d'être. La perspective de perdre toutes ces sensations, toutes ses capacités, la terrifie. Elle n'a pas envie de se sentir vidée de cette énergie ; et pourtant, chaque jour un peu plus, elle ressent cette faiblesse. A situation désespérée, mesures désespérées ; Lys commence à s'intéresser à des rituels de guérison, version magie noire, trouvés dans de vieux manuscrits encore écrits en vieux nordique et en runes, qu'elle traduit pour trouver des solutions. Distraitement, elle dessine une rune combinée faite uniquement de runes renversées, sur le dos de sa main. Symbole lui permettant de s'abreuver de la magie de la nature, aspirant doucement la force des êtres naturels autour d'elle. Elle ouvre à nouveau les yeux quand elle lui demande si changer d'air lui fait du bien ; il la regarde, et partage ses émotions avec elle en un regard honnête et doux, qui fait apparaître un sourire affectueux sur ses lèvres rosées. « Tellement ! » dit-il finalement, et sa franchise est telle qu'elle fait s'élargir le sourire de la demoiselle. Elle est ravie de pouvoir offrir à son ami un instant de répit, loin de tout, loin de ses tracas. Parfois, ne serait-ce que prendre de la distance géographique peut-être un véritable soulagement, en situation de tension ou de conflit. Et Lys sait que la relation des jumeaux n'est pas au beau fixe. « Je me prends trop la tête avec Grace je pense. Ca, et les parents qui me rappellent ma promesse de reprendre leur suite... » Lys hoche doucement la tête, avant de se glisser un peu plus près de lui sur le banc pour venir poser sa tête sur l'épaule de Victor en guise de réconfort ; contact familier, seule chose qu'elle peut offrir à par les mots. Elle reste là, contre lui, quelques instants ; le vent balaye ses cheveux et vient faire tomber quelques mèches sur son visage. « Je pense que Grace est tellement concentrée sur ses problèmes – qui sont horribles pour elle, c'est vrai – qu'elle oublie à quel point elle peut se montrer dure avec toi. Et à quel point tu as des soucis, aussi. » La demoiselle ressert les pans de sa cape autour d'elle pour braver l'air glacial de la nuit ; le froid ne pardonne pas en hiver, sur les Féroé. « J'ai l'impression, en ce moment... de tout foirer avec Gracie. Et... » Il ne finit pas sa phrase, mais Lys n'a pas besoin qu'il continue pour comprendre ce qu'il veut dire. Elle prend sa main et la serre doucement en guise de réconfort, faible geste peut-être, mais qui lui assure qu'elle est là pour lui. « … Et toi ? » demande-t-il ; et Lys réfléchit un instant. Cela lui fait du bien d'être ici, mais elle est amère ; elle sait que, d'ici quelques années, vivre sur les îles Féroé lui sera insupportable. Elle ne pourrait supporter de ne pas être une dresseuse de dragon comme son père avant elle ; elle devra partir et ne pourra jamais remettre un pied ici. Par pure honte. Elle hésite à tout dire ; puis elle se rend compte qu'elle n'a pas peur d'être faible face à lui. « Je suis contente d'être ici, mais... Je n'ai pas été entièrement honnête avec toi sur toute la ligne. » Elle se mordille la lèvre, gênée, ne sachant comment articuler la chose. Elle n'a jamais annoncé sa maladie à quiconque ; cela doit rester secret à tout prix. Mais elle fait confiance en Victor, plus qu'en n'importe qui ; et elle compte sur sa loyauté pour qu'il ne dise rien, lui non plus. « Je... Je suis malade. C'est génétique ; et ça me condamne à perdre ma magie. Alors... être ici a quelque chose de doux-amer quand je pense que je serais incapable de réaliser mon rêve d'être dragonologue. » Elle baisse les yeux. « N'en parle à personne. »
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Sam 4 Jan 2020 - 0:01
Contact familier, celui de sa tête sur mon épaule, une certaine ambiguité nous lie, c'est indéniable. C'est ça, la véritable amitié à mes yeux. Certaines personnes pensaient que ce type d'amitié n'était pas possible entre un garçon et une fille, qu'il fallait toujours qu'il ait un des deux qui aimait l'autre un peu plus, et pourtant regardez nous. Lys et moi, on savait ce qu'on ressentait pour l'autre. Inutile de jouer une quelconque comédie. Elle était mon amie, l'une des plus précieuse, et je me voulais présent pour toutes les fois où elle aurait besoin de moi.
Les paroles qu'elle dit sur Grace, je les connaissais. Je me les répétais sans cesse, les écrivais si souvent dans mon journal, et les entendais même de la part de notre mère. Et pourtant... et pourtant...
-"Je ferais n'importe quoi pour elle. Pour lui rendre son rêve."
Ce disant, je ne me rend pas compte de ce qui va suivre. Je ne m'attends pas à la fatalité dont la blonde va me parler l'instant plus tard. Et d'ailleurs, je pense que je ne serais jamais prêt à ce genre de révélation.
« Je suis contente d'être ici, mais... Je n'ai pas été entièrement honnête avec toi sur toute la ligne. »
Ma tête se tourne dans la direction de la sienne, mon menton venant toucher le haut de son crane.Attentif, j'écoute...
« Je... Je suis malade. C'est génétique ; et ça me condamne à perdre ma magie. Alors... être ici a quelque chose de doux-amer quand je pense que je serais incapable de réaliser mon rêve d'être dragonologue.»
Et là, c'est le drame. Mon corps cesse de bouger, et je reste comme figé alors qu'une brise glaciale vient nous traverser de part en part. Je ne serais pas assis que je me demande comment je ferais, accueillerais la nouvelle ?
-"Q..Qu..oi ?"
J'étais hébété. Autant que je sentais l'énervement monter en moi. D'abord Grace, la fin de son rêve et maintenant ça... Et demain, qu'est ce que la vie me réserve bon sang ?
-"Comment peut-on perdre sa magie... ? C'est..."
Je cherchais le mot.
-"... une hérésie."
Surtout pour moi.
-"T'es sure ? T'a consulté plusieurs spécialistes ?"
En même temps, qu'importe la réponse, je savais déjà que leurs avis ne m’intéresserait pas? Surtout si au final, c'était pour débiter ce genre de conneries.
Les paroles qu'elle dit sur Grace, je les connaissais. Je me les répétais sans cesse, les écrivais si souvent dans mon journal, et les entendais même de la part de notre mère. Et pourtant... et pourtant...
-"Je ferais n'importe quoi pour elle. Pour lui rendre son rêve."
Ce disant, je ne me rend pas compte de ce qui va suivre. Je ne m'attends pas à la fatalité dont la blonde va me parler l'instant plus tard. Et d'ailleurs, je pense que je ne serais jamais prêt à ce genre de révélation.
« Je suis contente d'être ici, mais... Je n'ai pas été entièrement honnête avec toi sur toute la ligne. »
Ma tête se tourne dans la direction de la sienne, mon menton venant toucher le haut de son crane.Attentif, j'écoute...
« Je... Je suis malade. C'est génétique ; et ça me condamne à perdre ma magie. Alors... être ici a quelque chose de doux-amer quand je pense que je serais incapable de réaliser mon rêve d'être dragonologue.»
Et là, c'est le drame. Mon corps cesse de bouger, et je reste comme figé alors qu'une brise glaciale vient nous traverser de part en part. Je ne serais pas assis que je me demande comment je ferais, accueillerais la nouvelle ?
-"Q..Qu..oi ?"
J'étais hébété. Autant que je sentais l'énervement monter en moi. D'abord Grace, la fin de son rêve et maintenant ça... Et demain, qu'est ce que la vie me réserve bon sang ?
-"Comment peut-on perdre sa magie... ? C'est..."
Je cherchais le mot.
-"... une hérésie."
Surtout pour moi.
-"T'es sure ? T'a consulté plusieurs spécialistes ?"
En même temps, qu'importe la réponse, je savais déjà que leurs avis ne m’intéresserait pas? Surtout si au final, c'était pour débiter ce genre de conneries.
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Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Sam 4 Jan 2020 - 17:08
Lys est heureuse d'avoir Victor avec elle, pour partager ce moment. La nuit, devant les flots, il devient plus facile de se faire des confidences, de jeter ses secrets comme une bouteille à la mer. Alors les deux amis, serrés l'un contre l'autre contre les froids nocturne, se partagent leurs émotions, leurs troubles. « Je ferais n'importe quoi pour elle. Pour lui rendre son rêve. » Elle comprend. Elle voit bien ce que sa mère et ses soeurs ressentent quand elles la regardent ; ce n'est pas de la pitié, c'est le désespoir de ne rien pouvoir faire. Et pourtant. « Juste en étant là pour elle malgré tout, je pense que c'est suffisant pour lui montrer combien de tient à elle. Et je suis sûre que tu aides plus que tu ne le penses. » Elle serre ses doigts entre les siens ; c'est facile, avec Victor : ils ont trouvé leur équilibre dans l'ambiguïté de leur relation, entre amis et ex-amants, entre simple amitié et grand amour. Elle tient à lui comme un meilleur ami, un frère, un jumeau, un partenaire. Et elle le comprend, elle l'entend au plus profond d'elle quand il exprime son impuissance face à ce qui le trouble. Ainsi, quand vient son tour, elle ne trouve pas la force de le cacher plus longtemps, et elle lui déballe tout. La maladie, ancrée dans son code génétique, inévitable. Son rêve, brisé en mille morceau, comme fracassé par les vagues en pleine tempête. Il en reste figé, paralysé par la nouvelle. Elle savait qu'il comprendrait, qu'il verrait la colère, l'horreur, l'injustice de sa situation. Il aime la magie au moins autant qu'elle. « Comment peut-on perdre sa magie... ? C'est... une hérésie. » Elle baisse les yeux sur leurs mains liées entre eux. « C'est lié à quelque chose qui dysfonctionne dans mon code génétique. Ma magie se retourne contre mon système immunitaire, les deux se battent et s'affaiblissent jour après jour. Les médecins peuvent faire quelque chose pour mon système immunitaire, mais n'ont pas trouvé de solution pour ma magie. » Mais sera-t-elle vraiment vivante, sans ressentir l'énergie de la magie monter dans ses veines ? Non. Elle sera à moitié morte, condamnée à errer sur terre sans but, avec des miettes de rêves. « T'es sure ? T'a consulté plusieurs spécialistes ? » A cette question, le regard de Lys se durcit. Les médecins n'ont pas trouvé de réponse dans la magie blanche traditionnelle, mais Lys compte bien explorer plus de pistes. Elle n'a pas peur de la magie, cette dernière se plie toujours sous sa volonté. Elle est une excellente sorcière, puissante, raison pour laquelle sa magie met du temps à disparaître. La demoiselle s'est d'abord tournée vers le seidr, la vieille magie scandinave ; elle y a trouvé des solutions à court terme, des runes de guérison et de pouvoir qui renforcent temporairement sa magie. Elle c'est tournée vers le seidr obscure, territoire interdit, pour plus de réponses et d'efficacité, en drainant l'énergie vitale autour d'elle. Elle compte bien se tourner vers la magie noire occidentale et y trouver, peut-être, un remède, une solution, n'importe quoi. « Les médecins disent tous que je suis condamnée à devenir cracmole, mais... J'ai fait mes recherches. Tout n'est peut-être pas perdu. » Elle se mordille la lèvre inférieure, hésite ; puis elle relève la tête pour regarder Victor dans les yeux. « Tu m'empêcherais de continuer, si je te disais que... C'est de la magie noire ? »
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Dim 5 Jan 2020 - 0:25
Peut-être oui que ma présence serait suffisante. Comment savoir finalement ? Mais j'étais son jumeau, la moitié de Grace. Nous avions si longtemps tout partagé. Jusqu'à nos passions. Je jouais avec elle du piano, elle me regardait dessiner et je la crayonnais alors qu'elle s'appliquait à la danse. Notre lien était si unique, que le voir s'étioler ainsi était une souffrance qui me déchirait l'âme.
Mais pas que ça, alors que mon amie se confiait à moi, nos doigts emmelés comme à l'époque. Affection de toujours, j'écoutais la viking avec un intérêt des plus sincères. Ces conclusions, je ne peux les accepter. Elles vont contre tout ce à quoi je crois, tout ce qui me semble rationnel ou logique.
« C'est lié à quelque chose qui dysfonctionne dans mon code génétique. Ma magie se retourne contre mon système immunitaire, les deux se battent et s'affaiblissent jour après jour. Les médecins peuvent faire quelque chose pour mon système immunitaire, mais n'ont pas trouvé de solution pour ma magie. »
Une symbiose romput, par mère nature et ses caprices. L'un prenait l'autre pour un parasite, et l'autre se défendait de cet état. Mais ma soeur de coeur était le théatre de ce conflit, ce qui ne me laissait pas de marbre, ce qui ne me laisserait jamais indifférent.
« Les médecins disent tous que je suis condamnée à devenir cracmole, mais... J'ai fait mes recherches. Tout n'est peut-être pas perdu. »
Toujours j'écoute, croisant le regard de Lys alors que je reconnais bien là son caractère. Elle ne se laissait pas abattre, n'allait pas baisser les bras si rapidement. Et pourtant, elle hésite à se confier. Ce n'est pas qu'elle n'est pas sûre d'elle, mais certaines choses ne s'abordent pas ainsi, aux oreilles et à la vue de tous.
« Tu m'empêcherais de continuer, si je te disais que... C'est de la magie noire ? »
Question compliquée, qui explique son angoisse des secondes auparavant. Pourtant, Lys en sait tant sur moi, sur mes croyances, sur mes façons de voir les choses. Est-ce que je lui en veux de douter alors ainsi ? Pas du tout. J'aurais fait pareil. J'avais fait pareil. Et puis, mes choix d'options révélait que j'étais en partie ouvert sur le sujet. Serrant mes doigts un instant sur le dos de sa main, je répondis finalement :
-"Je ne vois qu'une façon de te répondre..."
Lachant sa main, je venais enlever mon manteau que je déposais près d'elle, sur le banc, et reculait de quelques pas dans la vallée, la regardant tout en jouant avec ma baguette, la faisant tourner entre mes doigts jusqu'à ce qu'elle atteigne le pouce. Regardant un instant derrière elle, s'assurant que personne ne venait nous imiter à sortir à cette heure, je la regardais une dernière fois avant de me décider. Et d'un mouvement de baguette autant que de mon corps, je traçais un cercle autour de moi, des flammes apparaissant. Mais ces flammes avait la particularité reconnaissable pour beaucoup du Feudeymon. Et lorsque je terminais le cercle, le controlant, mon regard se posa sur Lys un instant, avant de mettre fin au sort.
-"Je ne t'arrêterais pas. Mais la magie noire a toujours un prix Lys. Et parfois, on est pas prêt à le payer."
Je le savais, j'avais vu des gens en faire les frais.
-"Et elle demande beaucoup de volonté."
Même si sur ce point-là, je n'avais pas de doutes, j'étais inquiet de ce que son capital santé aurait comme impact.
-"Laisse-moi t'aider..."
Mon regard se posa sur elle. Invitation à un pacte, j'étais prêt à tout pour mes amis, comme pour ma soeur. Aucun sacrifice n'était réellement trop grand pour eux.
-"A quoi pensais-tu ?"
Mais pas que ça, alors que mon amie se confiait à moi, nos doigts emmelés comme à l'époque. Affection de toujours, j'écoutais la viking avec un intérêt des plus sincères. Ces conclusions, je ne peux les accepter. Elles vont contre tout ce à quoi je crois, tout ce qui me semble rationnel ou logique.
« C'est lié à quelque chose qui dysfonctionne dans mon code génétique. Ma magie se retourne contre mon système immunitaire, les deux se battent et s'affaiblissent jour après jour. Les médecins peuvent faire quelque chose pour mon système immunitaire, mais n'ont pas trouvé de solution pour ma magie. »
Une symbiose romput, par mère nature et ses caprices. L'un prenait l'autre pour un parasite, et l'autre se défendait de cet état. Mais ma soeur de coeur était le théatre de ce conflit, ce qui ne me laissait pas de marbre, ce qui ne me laisserait jamais indifférent.
« Les médecins disent tous que je suis condamnée à devenir cracmole, mais... J'ai fait mes recherches. Tout n'est peut-être pas perdu. »
Toujours j'écoute, croisant le regard de Lys alors que je reconnais bien là son caractère. Elle ne se laissait pas abattre, n'allait pas baisser les bras si rapidement. Et pourtant, elle hésite à se confier. Ce n'est pas qu'elle n'est pas sûre d'elle, mais certaines choses ne s'abordent pas ainsi, aux oreilles et à la vue de tous.
« Tu m'empêcherais de continuer, si je te disais que... C'est de la magie noire ? »
Question compliquée, qui explique son angoisse des secondes auparavant. Pourtant, Lys en sait tant sur moi, sur mes croyances, sur mes façons de voir les choses. Est-ce que je lui en veux de douter alors ainsi ? Pas du tout. J'aurais fait pareil. J'avais fait pareil. Et puis, mes choix d'options révélait que j'étais en partie ouvert sur le sujet. Serrant mes doigts un instant sur le dos de sa main, je répondis finalement :
-"Je ne vois qu'une façon de te répondre..."
Lachant sa main, je venais enlever mon manteau que je déposais près d'elle, sur le banc, et reculait de quelques pas dans la vallée, la regardant tout en jouant avec ma baguette, la faisant tourner entre mes doigts jusqu'à ce qu'elle atteigne le pouce. Regardant un instant derrière elle, s'assurant que personne ne venait nous imiter à sortir à cette heure, je la regardais une dernière fois avant de me décider. Et d'un mouvement de baguette autant que de mon corps, je traçais un cercle autour de moi, des flammes apparaissant. Mais ces flammes avait la particularité reconnaissable pour beaucoup du Feudeymon. Et lorsque je terminais le cercle, le controlant, mon regard se posa sur Lys un instant, avant de mettre fin au sort.
-"Je ne t'arrêterais pas. Mais la magie noire a toujours un prix Lys. Et parfois, on est pas prêt à le payer."
Je le savais, j'avais vu des gens en faire les frais.
-"Et elle demande beaucoup de volonté."
Même si sur ce point-là, je n'avais pas de doutes, j'étais inquiet de ce que son capital santé aurait comme impact.
-"Laisse-moi t'aider..."
Mon regard se posa sur elle. Invitation à un pacte, j'étais prêt à tout pour mes amis, comme pour ma soeur. Aucun sacrifice n'était réellement trop grand pour eux.
-"A quoi pensais-tu ?"
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Mar 14 Jan 2020 - 18:13
Les doigts de Victor se resserre autour des siens, et Lys comprend alors qu'elle a bien fait de lui en parler. Victor ne la jugerait jamais pour une chose pareille ; et il comprend sa hantise de perdre sa magie, lui qui est autant fasciné par cette énergie qu'elle. Lys ne peut pas s'imaginer perdre son pouvoir, pas ainsi, pas par un simple défaut de ses gènes. Elle refuse. N'ayant pas trouver de solution dans le bien, elle se réfugie dans le mal ; magie noire qui s'insinue lentement en elle. On lui a toujours formellement interdit de se tourner vers cette magie, qui peut corrompre et apporter le malheur sur elle-même ou sur autrui ; cependant, Lys a épuisé ses ressources et ne trouve pas d'autres solutions pour l'instant. Elle n'a jamais été le genre de fille à se préoccuper de ce qui est bien et de ce qui ne l'est pas : tout ce qu'elle voit est le résultat final. Atteindre son but est le plus important pour elle, peu importe le chemin emprunté. "Je ne vois qu'une façon de te répondre..." Il lui lâche la main, pose son manteau près d'elle sur le banc, puis il se recule, les yeux dans les siens, jouant avec sa baguette ; Lys se détend, et un sourire soulagé vient orner ses lèvres. Après avoir vérifié une dernière fois qu'ils sont bien seul, sa baguette vient dessiner un cercle de flammes bien particulière, dont la puissance évoque le feudeymon sans pour autant prendre la forme d'une bête féroce. "Je ne t'arrêterais pas. Mais la magie noire a toujours un prix Lys. Et parfois, on est pas prêt à le payer." Elle sait ; elle a entendu parlé d'une grand-tante s'étant laissée tenter - il parait qu'elle n'a plus jamais été la même. Lys déglutit : est-elle prête à perdre pour gagner ? La réponse lui vient assez facilement : oui. Pour sa magie, sans aucun doute. "Et elle demande beaucoup de volonté." Ses yeux brillent de rage, de détermination : "Je suis prête à tout." Pour retrouver sa magie, tous les sacrifices seront bons ; et tant pis, si sa mère l'apprend et qu'elle se fait expulser du coven familial.
Lys se lève, laisse sa cape sur le banc à côté du manteau de Victor avant de s'approcher du cercle, faisant ainsi face à son ami. Là, dans le vent frais du soir, ils se regardent ; Lys lui fait une confiance aveugle. "Laisse-moi t'aider..." Elle hoche la tête, lui offrant un sourire de gratitude : elle a tellement de chance de l'avoir, lui qui est si compréhensif, si loyal. "Merci," lui dit-elle ; "Je te le revaudrais." Une Dalgaard paye toujours ses dettes, et rend toujours service à ses proches. La loyauté avant tout. "A quoi pensais-tu ?" Lys rassemble ses pistes et ses pensées ; elle a beaucoup de recherches, s'est penchée sur différentes magies, différentes cultures, différentes possibilités, à commencer par ce qui se trouve à portée de main dans sa propre culture familiale. Les runes, ces symboles aux propriétés magiques uniques et combinables : en combinant plusieurs runes, puis en inscrivant ces runes dans la chair ou en marquant juste la peau, on peut arriver à des résultats magiques assez impressionnants. Lys, elle, s'est penchée sur les runes inversées, l'alter ego des runes pures - forme de magie négative associée à la magie noire. "En ce moment j'utilise des runes pour booster ma magie, en drainant les éléments naturels autour de moi. Je les trace sur mon corps, elles s'emplissent de magie et me la retransmettent." Elle soulève ses cheveux et se retourne, exposant sa nuque marquée d'une rune complexe et ancienne pour lui montrer un exemple. Se tournant à nouveau vers lui, elle continue : "Je me suis aussi intéressée aux propriétés de la Lune qui peut agir comme un canalisateur de magie ; il y a des rituels qui me permettent, les soirs de pleine Lune, d'aspirer cette énergie. Ça me crée des réserves de magie." Danser, prier et invoquer les esprits naturels dans le but non pas de protéger et de nourrir, mais de dévorer et d'atteindre la puissance est un blasphème dans la magie qu'elle pratique, mais à ce niveau, Lys n'en a plus rien à faire. "Je me suis dit qu'en combinant un objet comme un collier, y graver une rune pour y canaliser de la magie puis effectuer des rituels lunaires pour l'emplir pourrait être une solution à plus long terme. Ou alors il faudrait que j'ensorcelle un pendentif pour qu'il draine constamment de la magie..." Elle expose ses premières pistes, attendant l'avis et les retours de Victor.
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Dim 19 Jan 2020 - 22:32
"Je suis prête à tout."
Et c'est bien là ce qui me fait peur. Cette croyance. Je suis bien placé pour le savoir, lorsque l'on se dit prêt à tout, trop souvent on ne l'est pas réellement. Trop souvent, on oublie une chose, un sacrifice auquel on n'a pas pensé. Et l'ennui avec cette sorte de magie, c'est qu'elle, elle n'oublie pas de nous le rappeler.
"Merci, Je te le revaudrais."
Mes yeux se ferment un instant, secouant la tête. C'était inutile. Ma proposition n'était pas dans ce but. J'étais juste ainsi, et l'aider me permettrait de garder un oeil sur elle, de manière à ce qu'elle n'aille jamais trop loin, ainsi, elle ne serait pas définitivement face à un mur infranchissable, mur qui finirait par s'écrouler sur elle.
"En ce moment j'utilise des runes pour booster ma magie, en drainant les éléments naturels autour de moi. Je les trace sur mon corps, elles s'emplissent de magie et me la retransmettent."
Doucement, je m'approche alors qu'elle soulève sa chevelure, me montrant dans le sommet de son cou cette rune dessinée. J'ai déjà vu ce genre de symbole, une fois ou deux.
"Je me suis aussi intéressée aux propriétés de la Lune qui peut agir comme un canalisateur de magie ; il y a des rituels qui me permettent, les soirs de pleine Lune, d'aspirer cette énergie. Ça me crée des réserves de magie."
Ca par contre, c'était réellement dangereux. Aspirer des réserves de magie, s'en nourrir, c'était comme de la drogue, ca avait un effet addictif. Ca ne maudissait pas une vie comme le fait de boire du sang de licorne, mais l'impression de manque pouvait exister. Et avec l'impression, la faim pouvait devenir appétit. Et l'appétit gloutonnerie. Et si ce n'était pas maitrisé, qu'elle ne connaissait pas ses limites, la magie aurait raison d'elle, que ce soit en la tuant ou la transformant en une abomination sans nom.
"Je me suis dit qu'en combinant un objet comme un collier, y graver une rune pour y canaliser de la magie puis effectuer des rituels lunaires pour l'emplir pourrait être une solution à plus long terme. Ou alors il faudrait que j'ensorcelle un pendentif pour qu'il draine constamment de la magie..."
Mon regard fuit à cette dernière remarque, se tournant vers l'étendue d'eau salée que l'on entend en contre-bas, se fracassant par à-coups sur les falaises de l'ile. Je connaissais ce genre de collier, je connaissais même très bien. Faisant un pas ou deux, je soupirais...
-"On peut améliorer tes runes. Beaucoup de gens ne comprennent pas que les runes peuvent être enchevêtrés dans un ordre précis, comme superposées. Le fait d'en combiner peut t'aider à stabiliser ton pouvoir. C'est facile..."
Pour quelqu'un comme moi. Tatoueur et enchanteur, j'avais longtemps étudier comment associer certaines runes ensembles, trouvé quelques combinaisons relativement sympathiques entre elles.
-"Le collier, c'est beaucoup plus délicat."
Souvenir de l'année passée, du concours. Je savais pourquoi ma mère s'était ingéré dans mes recherches, me privant de tant de choses alors.
-"Tu peux, mais la plupart des objets se briseront, s'effriteront à force, à cause de la magie elle-même. Un peu comme si tu voulais conserver de l'eau avec tes seules mains."
Devais-je partager plus ? Devais-je lui dire ce vers quoi d'anciennes recherches m'avaient menées ? Ces questions, toutes, je me les étais posées à une époque. J'avais été loin dans la réalisation de mon propre projet, jusqu'à être arreté avant de présenter l'objet en question devant un jury. Fermant les yeux, je cherchais un instant à peser le pour et le contre. Lys était mon amie, l'une des plus proches sinon la plus proche. Était-ce la laisser tomber que d'agir ainsi ? Grace... que ferais-tu à ma place ?
Et c'est bien là ce qui me fait peur. Cette croyance. Je suis bien placé pour le savoir, lorsque l'on se dit prêt à tout, trop souvent on ne l'est pas réellement. Trop souvent, on oublie une chose, un sacrifice auquel on n'a pas pensé. Et l'ennui avec cette sorte de magie, c'est qu'elle, elle n'oublie pas de nous le rappeler.
"Merci, Je te le revaudrais."
Mes yeux se ferment un instant, secouant la tête. C'était inutile. Ma proposition n'était pas dans ce but. J'étais juste ainsi, et l'aider me permettrait de garder un oeil sur elle, de manière à ce qu'elle n'aille jamais trop loin, ainsi, elle ne serait pas définitivement face à un mur infranchissable, mur qui finirait par s'écrouler sur elle.
"En ce moment j'utilise des runes pour booster ma magie, en drainant les éléments naturels autour de moi. Je les trace sur mon corps, elles s'emplissent de magie et me la retransmettent."
Doucement, je m'approche alors qu'elle soulève sa chevelure, me montrant dans le sommet de son cou cette rune dessinée. J'ai déjà vu ce genre de symbole, une fois ou deux.
"Je me suis aussi intéressée aux propriétés de la Lune qui peut agir comme un canalisateur de magie ; il y a des rituels qui me permettent, les soirs de pleine Lune, d'aspirer cette énergie. Ça me crée des réserves de magie."
Ca par contre, c'était réellement dangereux. Aspirer des réserves de magie, s'en nourrir, c'était comme de la drogue, ca avait un effet addictif. Ca ne maudissait pas une vie comme le fait de boire du sang de licorne, mais l'impression de manque pouvait exister. Et avec l'impression, la faim pouvait devenir appétit. Et l'appétit gloutonnerie. Et si ce n'était pas maitrisé, qu'elle ne connaissait pas ses limites, la magie aurait raison d'elle, que ce soit en la tuant ou la transformant en une abomination sans nom.
"Je me suis dit qu'en combinant un objet comme un collier, y graver une rune pour y canaliser de la magie puis effectuer des rituels lunaires pour l'emplir pourrait être une solution à plus long terme. Ou alors il faudrait que j'ensorcelle un pendentif pour qu'il draine constamment de la magie..."
Mon regard fuit à cette dernière remarque, se tournant vers l'étendue d'eau salée que l'on entend en contre-bas, se fracassant par à-coups sur les falaises de l'ile. Je connaissais ce genre de collier, je connaissais même très bien. Faisant un pas ou deux, je soupirais...
-"On peut améliorer tes runes. Beaucoup de gens ne comprennent pas que les runes peuvent être enchevêtrés dans un ordre précis, comme superposées. Le fait d'en combiner peut t'aider à stabiliser ton pouvoir. C'est facile..."
Pour quelqu'un comme moi. Tatoueur et enchanteur, j'avais longtemps étudier comment associer certaines runes ensembles, trouvé quelques combinaisons relativement sympathiques entre elles.
-"Le collier, c'est beaucoup plus délicat."
Souvenir de l'année passée, du concours. Je savais pourquoi ma mère s'était ingéré dans mes recherches, me privant de tant de choses alors.
-"Tu peux, mais la plupart des objets se briseront, s'effriteront à force, à cause de la magie elle-même. Un peu comme si tu voulais conserver de l'eau avec tes seules mains."
Devais-je partager plus ? Devais-je lui dire ce vers quoi d'anciennes recherches m'avaient menées ? Ces questions, toutes, je me les étais posées à une époque. J'avais été loin dans la réalisation de mon propre projet, jusqu'à être arreté avant de présenter l'objet en question devant un jury. Fermant les yeux, je cherchais un instant à peser le pour et le contre. Lys était mon amie, l'une des plus proches sinon la plus proche. Était-ce la laisser tomber que d'agir ainsi ? Grace... que ferais-tu à ma place ?
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Lun 2 Mar 2020 - 10:08
Victor semble comprendre son envie - non, son besoin - de trouver une solution ; pendant longtemps, Lys a cherché un remède, elle s'en est remise aux médicomages, à de nombreux chamans différents, elle a fouillé des dizaines d'ouvrages anciens dans tous les domaines de la magie. Elle a fini par comprendre que sa maladie est ridiculement rare - et il a fallu que ça tombe sur elle. Alors quand elle a compris que la médicomagie ne pouvait rien pour elle, elle l'a accepté, et a décidé de chercher ailleurs. La demoiselle a donc décidé que si elle ne trouvait pas de remède, elle trouverait à la place quelque chose pour contrebalancer sa magie défaillante. Et si, pour cela, il faut qu'elle se nourrisse de magie, aussi obscure, sombre et sale soit-elle elle ne fera sans le moindre remord. La jeune fille explique donc jusqu'où ses recherches actuelles l'ont mené, montrant à un Victor silencieux et attentif la rune complexe dessiné au sommet de sa nuque, soigneusement cachée sous ses cheveux. Lorsqu'elle se tait enfin, Victor tourne la tête vers la mer, un soupir aux lèvres : Lys se demande ce qu'il a appris jusque là pour le faire réagir ainsi. Il semble... hésitant. Sûrement a-t-il conscience du danger auquel la demoiselle s'expose pour atteindre son but. "On peut améliorer tes runes. Beaucoup de gens ne comprennent pas que les runes peuvent être enchevêtrés dans un ordre précis, comme superposées. Le fait d'en combiner peut t'aider à stabiliser ton pouvoir. C'est facile..." La demoiselle hoche la tête : c'est ce qu'elle pensait également. Améliorer les runes ne devrait pas être une tâche trop difficile pour eux - Victor s'y connaît bien, elle le sait, et elle-même a grandi dans ce milieu scandinave lui conférant un savoir assez large sur les runes, leurs propriétés et leur utilisation. Elle craint cependant que cela soit insuffisant, à la longue. A moins qu'elle ne repasse régulièrement sur ces runes... Après tout, ces inscriptions possèdent leur propre énergie, indépendante de l'objet sur lequel elles ont été gravées ; Lys s'est donc contenté de les dessiner sur sa peau. Peut-être que si elle les fait tatouer de façon permanente, elle se révéleront plus puissantes pendant plus longtemps ? "Le collier, c'est beaucoup plus délicat." Lys hausse un sourcil et attend patiemment que Victor développe ; au ton de sa voix, la jeune fille devine qu'il a dû étudier le sujet, ou du moins qu'il s'y connaît plutôt bien. "Tu peux, mais la plupart des objets se briseront, s'effriteront à force, à cause de la magie elle-même. Un peu comme si tu voulais conserver de l'eau avec tes seules mains." Lys soupire, son enthousiasme retombant légèrement. Il n'y a donc aucune solution viable ? Il doit bien y avoir une solution. Lys a déjà étudié les Horcruxes, ces objets ensorcelés par un bout d'âme ; ces objets ne se brisent pas. Il doit donc y avoir une solution - ou alors faut-il que l'objet en lui-même ait une puissance magique ? Une résistance naturelle ? Une histoire et un vécu lui permettant de tenir le coup ? La demoiselle repose son regard sur l'étendue d'eau au loin, l'horizon se brouillant entre mer et ciel. "Il n'y a donc pas de solution autre que les runes ? Il serait impossible de trouver un objet suffisamment résistant pour servir de 'batterie' en quelques sorte ?" demande-t-elle à Victor, sans réel espoir dans la voix.
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Sam 7 Mar 2020 - 0:12
-"Il existe..."
Un murmure dans le vent glacé. Avalant ma salive, détournant le regard un instant, je soupirais de l'avouer, moi qui m'était promis de ne pas révéler ce secret. Mais Lys n'était pas n'importe qui. Lys Dalgaard, un amour de Poudlard, une personne que j'appréciais énormément, une soeur de coeur pour Grace et moi.
Rassemblant un instant le peu de courage que j'avais, je savais que maintenant ces mots prononcés, faire marche arrière seraient impossible. Je pouvais même le comprendre aisément.
-"Il existe un moyen."
Mon regard revenant vers le coeur de la plaine, ce point de convergence, j'avais l'impression que le temps venait de s'arrêter doucement sur nous. Je savais à quoi je pensais, je savais les risques, et je savais ce que cela signifiait proprement dit.
-"Même dans la Magie Noire, celle-là est très sombre. Et peu de gens croient que c'est réellement possible, mais..."
Dernière hésitation.
-"La Magie présente dans ce lieu, elle permet beaucoup de choses. Elle pourrait permettre de créer un catalyseur de magie. C'est délicat à concevoir, ça peut si on en croit certain texte aspirer la magie, la contenir, la relacher..."
Le vrai du faux était à démêler encore. Et sans mon carnet... l'exercice était encore plus compliqué.
-"Et il y a une chose qui pourrait la contenir... Une chose assez puissante..."
Sauf qu'on trouvait pas cet objet au droguiste du coin.
-"L'oeuf d'Occamy. Un objet façonné de son argent, runé correctement, enchanté de la manière la plus sombre qui soit... pourrait fonctionner."
C'est un vent glacial que je ressentis sur le moment, déchirant les pores de ma peau comme si je venais de prononcer une hérésie. C'en était une, qui pourrait valoir à celui qui la réaliserait de réels problèmes. Car si le vol était mal vu, cet objet volait ce qu'il y avait de pur en ce monde : la magie.
Mon regard revint à celui de Lys.
-"Si ta mère apprend ça, ou ma famille, ou le Ministère... On sera enfermé pour seulement avoir eu ce genre d'idées."
Soyons réalistes. Je ne la laisserais pas tomber. Mais il fallait qu'elle sache qu'une fois cette route empruntée, faire marche arrière était alors réellement impossible. La quête du pouvoir n'avait au final qu'une seule fin possible. Mais c'était Lys. Mon amie... Alors...
Un murmure dans le vent glacé. Avalant ma salive, détournant le regard un instant, je soupirais de l'avouer, moi qui m'était promis de ne pas révéler ce secret. Mais Lys n'était pas n'importe qui. Lys Dalgaard, un amour de Poudlard, une personne que j'appréciais énormément, une soeur de coeur pour Grace et moi.
Rassemblant un instant le peu de courage que j'avais, je savais que maintenant ces mots prononcés, faire marche arrière seraient impossible. Je pouvais même le comprendre aisément.
-"Il existe un moyen."
Mon regard revenant vers le coeur de la plaine, ce point de convergence, j'avais l'impression que le temps venait de s'arrêter doucement sur nous. Je savais à quoi je pensais, je savais les risques, et je savais ce que cela signifiait proprement dit.
-"Même dans la Magie Noire, celle-là est très sombre. Et peu de gens croient que c'est réellement possible, mais..."
Dernière hésitation.
-"La Magie présente dans ce lieu, elle permet beaucoup de choses. Elle pourrait permettre de créer un catalyseur de magie. C'est délicat à concevoir, ça peut si on en croit certain texte aspirer la magie, la contenir, la relacher..."
Le vrai du faux était à démêler encore. Et sans mon carnet... l'exercice était encore plus compliqué.
-"Et il y a une chose qui pourrait la contenir... Une chose assez puissante..."
Sauf qu'on trouvait pas cet objet au droguiste du coin.
-"L'oeuf d'Occamy. Un objet façonné de son argent, runé correctement, enchanté de la manière la plus sombre qui soit... pourrait fonctionner."
C'est un vent glacial que je ressentis sur le moment, déchirant les pores de ma peau comme si je venais de prononcer une hérésie. C'en était une, qui pourrait valoir à celui qui la réaliserait de réels problèmes. Car si le vol était mal vu, cet objet volait ce qu'il y avait de pur en ce monde : la magie.
Mon regard revint à celui de Lys.
-"Si ta mère apprend ça, ou ma famille, ou le Ministère... On sera enfermé pour seulement avoir eu ce genre d'idées."
Soyons réalistes. Je ne la laisserais pas tomber. Mais il fallait qu'elle sache qu'une fois cette route empruntée, faire marche arrière était alors réellement impossible. La quête du pouvoir n'avait au final qu'une seule fin possible. Mais c'était Lys. Mon amie... Alors...
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Dim 15 Mar 2020 - 12:00
"Il existe un moyen." A ces mots, Lys relève immédiatement la tête, un nouvel espoir naissant en elle. Elle a entièrement confiance en Victor ; elle sait que s'il dit qu'il y a une possibilité, c'est que c'est faisable, aussi dangereuse soit cette solution. Il hésite, cependant, et la jeune fille devine alors que cette solution est probablement très risquée, ou très sombre... ou les deux. Elle n'a pas peur. Oh, elle sait qu'elle pourrait tout perdre : sa réputation, sa famille, sa liberté. Mais elle abandonnerait tout cela volontiers contre le fait de retrouver sa magie, de conserver ses pouvoirs ; elle veut au moins une chance de réaliser ses rêves. Tant que la médecine n'aura rien trouvé à faire pour elle, elle n'abandonnera pas non plus dans sa quête de magie et de puissance. Alors elle écoute attentivement la solution proposée par Victor : utiliser la magie de ces lieux pour créer un catalyseur... Les yeux de la jeune fille brille d'une envie nouvelle, qu'elle essaye de contenir. Elle ne veut pas que Victor voit l'étendue de la corruption qui coule déjà en elle ; les runes inversées dessinées sur son corps la rongent, la pourrissent, accentuent le mauvais en elle.
Quand Victor évoque l'argent d'un oeuf d'Occamy, la demoiselle réfléchit intensément : il n'est pas simple de s'en procurer, mais... Lys fait partie d'une grande famille aux nombreuses connexions dans le monde de la Magizoologie. Elle devrait pouvoir en obtenir un ; d'autant que d'ici un peu plus d'un mois, elle aura une bonne excuse pour faire des caprices et réclamer un tel objet : le 2 février, c'est son anniversaire. Sa belle-mère connait un éleveur d'Occamy qui pourrait lui offrir la coquille d'un oeuf, et sa mère a un cousin forgeron. Si elle se débrouille suffisamment bien dans son marchandage, elle pourrait obtenir cette objet très prochainement. En ce qui concerne les runes, elle s'y connait suffisamment bien pour les graver elle-même, et pour la magie... eh bien, à deux, ils devraient y arriver, non ? "Si ta mère apprend ça, ou ma famille, ou le Ministère... On sera enfermé pour seulement avoir eu ce genre d'idées." Elle frissonne, l'adrénaline pompant dans ses veines, son coeur battant à tout rompre - et pourtant elle ne craint pas. Elle a hâte. La seule inquiétude qu'elle ressent est vis à vis de Victor : elle ne veut pas qu'il ait de problèmes à cause d'elle. "En ce qui concerne l'objet, je pourrais probablement l'avoir d'ici un mois. Je connais du monde. Mais Vic... Je ne veux pas que tu te sentes obligé de m'aider. Je te remercie, vraiment, mais... tu es sûr de vouloir entrer dans cette aventure ?"
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Mar 17 Mar 2020 - 22:31
J'entends tellement de certitudes dans ta voix, tellement de convictions que j'en frémis au fond. C'est là que mon âme ferme les yeux sur ce que mon instinct me dicte te concernant, sur le fait qu'au fond, maintenant, je peux deviner jusqu'où tu serais prête à aller. Et c'est dangereux de braver tellement d'interdits.
Le fais-tu expres, ou n'est-ce qu'une habitude ? Tes mots m'obligent, force mon raisonnement à te regarder droit dans les yeux et doucement je m'approche de toi, ma main venant attraper délicatement ton coude en soutien.
-"Tu sais qu'il n'y aura jamais ça entre nous..."
De la pudeur, de la méfiance. Et au fond de ton âme, si noire puisse-tu croire qu'elle soit, je viendrais toujours y préserver un éclat de lumière, que tu le veuilles ou non ? Peu m'importe que tu décide ensuite d'être comme le Yin, une prédominance pour la noirceur, car il y aura toujours au fond de toi cette perle qui m'avait à l'époque ressentir ce sentiment si proche de l'amour : notre amitié.
-"T'es ma soeur. Peut-être pas par des liens de sang, mais cela n'a jamais eu d'importance."
A défaut d'être plus. Mais qu'importe, puisque nous étions d'accord alors, et encore maintenant. Relachant ton bras, j'eus un regard pour le point de convergence, et une once de regret en tête. Un remord presque. Quelque chose qui s'effaca de mes iris à l'instant où je clignais des yeux, laissant croire que je réfléchissais plus qu'autre chose.
-"Si tu trouves des coquilles d'oeuf, c'est super."
Parce que c'était réellement dur à trouver. Et si je ne doutais pas des connexions que pouvait avoir les Dalgaard en la matière, j'avais tout de même une réserve sur un point : le suivant.
-"Mais oublie ton oncle. Il te faut un sorcier capable de faire de l’orfèvrerie. N'oublie pas ce qu'on veut faire de cet objet. Je peux pas me contenter d'une simple plaque où on viendrait graver des runes. Si quelqu'un s'intéresse à ton collier, faudra qu'il ressemble à quelque chose que tu aimes."
Sinon, ce serait la prison assurée. Un bijou simple attirerait l'attention sur l'utilité du médaillon, alors qu'une diversion simpliste serait si facile. La regardant, je souriais :
-"Trouve les coquilles. Je connais un gobelin qui s'entend bien avec ce genre d'art. Il te fera un collier en forme de fleur, celle que tu aimes le plus."
Je n'avais pas oublié ce détail : les lotus.
-"L'avantage, c'est qu'il ne saura pas à quoi je le destines. Pour lui, je ne serais que le garçon qui cherche à te faire un cadeau, et pour les tien, ce sera la même chose. Le reste..."
Sorts, runes, enchantements...
-"Il va falloir que je me débrouille un peu pour récupérer un certain carnet à ma charmante mère... ou que je retrouve les bons manuscrits..."
Autant le dire : l'un comme l'autre étaient compliqué.
Le fais-tu expres, ou n'est-ce qu'une habitude ? Tes mots m'obligent, force mon raisonnement à te regarder droit dans les yeux et doucement je m'approche de toi, ma main venant attraper délicatement ton coude en soutien.
-"Tu sais qu'il n'y aura jamais ça entre nous..."
De la pudeur, de la méfiance. Et au fond de ton âme, si noire puisse-tu croire qu'elle soit, je viendrais toujours y préserver un éclat de lumière, que tu le veuilles ou non ? Peu m'importe que tu décide ensuite d'être comme le Yin, une prédominance pour la noirceur, car il y aura toujours au fond de toi cette perle qui m'avait à l'époque ressentir ce sentiment si proche de l'amour : notre amitié.
-"T'es ma soeur. Peut-être pas par des liens de sang, mais cela n'a jamais eu d'importance."
A défaut d'être plus. Mais qu'importe, puisque nous étions d'accord alors, et encore maintenant. Relachant ton bras, j'eus un regard pour le point de convergence, et une once de regret en tête. Un remord presque. Quelque chose qui s'effaca de mes iris à l'instant où je clignais des yeux, laissant croire que je réfléchissais plus qu'autre chose.
-"Si tu trouves des coquilles d'oeuf, c'est super."
Parce que c'était réellement dur à trouver. Et si je ne doutais pas des connexions que pouvait avoir les Dalgaard en la matière, j'avais tout de même une réserve sur un point : le suivant.
-"Mais oublie ton oncle. Il te faut un sorcier capable de faire de l’orfèvrerie. N'oublie pas ce qu'on veut faire de cet objet. Je peux pas me contenter d'une simple plaque où on viendrait graver des runes. Si quelqu'un s'intéresse à ton collier, faudra qu'il ressemble à quelque chose que tu aimes."
Sinon, ce serait la prison assurée. Un bijou simple attirerait l'attention sur l'utilité du médaillon, alors qu'une diversion simpliste serait si facile. La regardant, je souriais :
-"Trouve les coquilles. Je connais un gobelin qui s'entend bien avec ce genre d'art. Il te fera un collier en forme de fleur, celle que tu aimes le plus."
Je n'avais pas oublié ce détail : les lotus.
-"L'avantage, c'est qu'il ne saura pas à quoi je le destines. Pour lui, je ne serais que le garçon qui cherche à te faire un cadeau, et pour les tien, ce sera la même chose. Le reste..."
Sorts, runes, enchantements...
-"Il va falloir que je me débrouille un peu pour récupérer un certain carnet à ma charmante mère... ou que je retrouve les bons manuscrits..."
Autant le dire : l'un comme l'autre étaient compliqué.
- InvitéInvité
Re: [Iles Féroé] into the unknown (ft. victor)
Sam 11 Avr 2020 - 17:09
Elle ne veut pas entraîner son ami dans l'obscurité avec elle, Lys ; aussi demande-t-elle s'il est certain de vouloir s'engager dans cette histoire sombre. Cela demande, après tout, du secret, de la magie noire, du danger ; mais rapidement ses doutes s'effacent quand il s'approche, pose sa main sur son bras, signe de soutient qu'il lui apporte et lui a toujours apporté. "Tu sais qu'il n'y aura jamais ça entre nous..." Elle lui offre un sourire : en effet, entre eux, inutile de voiler quoi que ce soit. Elle a entièrement confiance en lui, pas une once de doute en elle - il n'est donc pas surprenant que ce soit la même chose pour lui. Elle aussi, sacrifierait beaucoup pour pouvoir l'aider lui. Avec les années, ce sentiment si semblable à l'amour s'est développer en une profonde tendresse, une loyauté sans faille : ils sont comme des frères et soeurs aujourd'hui, sans pudeur, sans secret, juste de la confiance et de l'affection profonde. Elle l'écoute ensuite attentivement à nouveau, hochant doucement la tête en signe d'attention : heureusement, elle peut se procurer les coquilles, plutôt aisément et sous couvert d'un cadeau - et Victor propose les services d'un gobelin pour lui confectionner un collier qui n'attirera l'attention ni les soupçons de personne. Jusque là, le plan semble se dessiner à merveille, puisque rien ne laisse croire qu'ils destinent l'objet à des desseins plus sombres qu'un simple cadeau.
Le problème reste apparemment de récupérer un certain carnet, dans lequel sont inscrites les indications, les recherches, les enchantements que Victor pourrait apporter au pendentif. Ca, ou retrouver les manuscrits originaux, ce qui élèverait d'autant plus de soupçons sur eux. Lys passe une main dans ses longs cheveux clairs, comme si cela pouvait l'aider à mettre ses idées au clair : "Si je peux te venir en aide de quelque façon que ce soit..." les plans foireux mais qui fonctionnent, Lys connait bien, elle a passé son enfance et sa scolarité entière à faire des bêtises et ne jamais se faire repérer. "Tu sais où elle a pu le garder, ce carnet ?" demande-t-elle ; avec cette information en tête, il serait plus facile de lancer une mission sauvetage du carnet de notes. "J'imagine que récupérer les manuscrits originaux serait plus risqué et plus difficile."