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how you remind me - reginald
Sam 18 Jan 2020 - 10:38
“Niveau deux : Département de la Justice magique” annonça la voix enchantée de l’ascenseur. Oswald sortit de l’habitacle, sa veste à la main. Il avait revêtu un costume pour venir, mais cela tenait trop chaud à son corps lupin, surtout coincé entre plusieurs autres sorciers et sorcières. Nerveux, le regard alerte, il se dirigea dans le couloir vers l salle d’attente et s’annonça au secrétaire. Oswald Derby, rendez-vous pour la brigade. Il espérait ne pas avoir affaire à Grant Stanfield, trop embarrassé par leur passif et leur entrevue d’octobre. Clairement, le seul auror qu’il ne redoutait pas, c’était Randall, celui qui avait oeuvré pour sa libération conditionnelle. Mais Randall travaillait plutôt avec l’Unité de capture, et ce n’était pas eux qu’Oz venait voir ce jour-là. Pas de Mirko Volkine, non plus. On avait convoqué le lycan, l’obligeant à manquer une journée de travail aux Trois Corneilles, en sa qualité d’informateur. Une grande partie de sa libération avait été négociée pour qu’il soit à disposition des aurors qui enquêtaient sur certains réseaux de magie noire en Grande-Bretagne. En tant qu’ancien gérant du Filet du diable, il disposait d’informations précieuses. Il avait collaboré pendant sa détention et devait désormais répondre à l’appel si on avait besoin de lui pour identifier quelqu’un, aider à trouver où se renseigner, voire se rendre sur place pour faire bon usage de ses sens développés, sous la laisse surveillance d’une équipe d’élite évidemment. Cette position de servitude déplaisait et humiliait Oswald, mais il essayait de garder la tête haute. Au fond, il avait toujours rêvé de travailler pour ce département. Enfin, c’était sa seconde chance suite à son arrestation et il comptait bien tout faire pour la saisir. Ses choix n’impactaient plus que lui, à présent. Il devait penser à sa famille : Murphy, et le bébé.
Mal à l’aise, le lycan observait les gens qui attendaient avec lui, et ceux qui ne faisaient que passer dans le couloir. Il desserra légèrement le noeud de sa cravate. Why do I insist on wearing this everytime I come here ? Il avait hâte que l’entretien commence, qu’il sache à quelle sauce il allait être mangé. La première fois qu’on l’avait convoqué, il avait formé l’espoir douloureux qu’à force d’être informateur il pourrait obtenir un réel poste en Justice magique, comme une revanche sur la vie. Mais le comportement des aurors envers lui ne l’avaient renvoyé qu’à la réalité : il était un repris de justice, loup-garou de plus. Il n’était que la créature méprisable qui se révélait utile pour le travail compliqué ou dangereux. Est-ce que son rêve professionnel avait disparu à jamais, quand il avait été mordu, ou quand il avait décidé de cacher sa nature au gouvernement ? Sa confusion lui faisait presque regretter sa journée ordinaire. Dans la boutique de potions, il s’ennuyait à mourir mais au moins il ne se posait pas autant de questions. Il faisait son travail consciencieusement, il discutait tranquillement avec Kiran, il attendait la fin de la journée pour retrouver Murphy et cajoler tendrement son petit ventre rond.
Monsieur Derby ? On m’annonce qu’il y a du retard, veuillez patienter. Le lycan contint le grognement qui lui enflait la gorge et soupira bruyamment. Fuck. Cette fois-ci il détacha complètement sa cravate et se dirigea à la fenêtre, espérant se changer les idées en observant l’agitation grise de Londres. Il avait envie d’un verre. Sa consommation d’alcool, principalement destinée à l’aider à s’endormir, était devenue problématique. Il savait qu’il devait la réduire. Il voulait la réduire. Hors de question d’être un père alcoolique. La décision jouait grandement sur ses nerfs, surtout dans des situations frustrantes comme celle-ci. Le front contre la vitre, l’Anglais essayait de penser à autre chose, laissant son esprit vagabonder vers de meilleurs horizons. La nouvelle année était là, avec ses nouvelles perspectives et son unique résolution : la rédemption. Oz gravirait toutes les marches qu’on dresserait devant lui.
Mal à l’aise, le lycan observait les gens qui attendaient avec lui, et ceux qui ne faisaient que passer dans le couloir. Il desserra légèrement le noeud de sa cravate. Why do I insist on wearing this everytime I come here ? Il avait hâte que l’entretien commence, qu’il sache à quelle sauce il allait être mangé. La première fois qu’on l’avait convoqué, il avait formé l’espoir douloureux qu’à force d’être informateur il pourrait obtenir un réel poste en Justice magique, comme une revanche sur la vie. Mais le comportement des aurors envers lui ne l’avaient renvoyé qu’à la réalité : il était un repris de justice, loup-garou de plus. Il n’était que la créature méprisable qui se révélait utile pour le travail compliqué ou dangereux. Est-ce que son rêve professionnel avait disparu à jamais, quand il avait été mordu, ou quand il avait décidé de cacher sa nature au gouvernement ? Sa confusion lui faisait presque regretter sa journée ordinaire. Dans la boutique de potions, il s’ennuyait à mourir mais au moins il ne se posait pas autant de questions. Il faisait son travail consciencieusement, il discutait tranquillement avec Kiran, il attendait la fin de la journée pour retrouver Murphy et cajoler tendrement son petit ventre rond.
Monsieur Derby ? On m’annonce qu’il y a du retard, veuillez patienter. Le lycan contint le grognement qui lui enflait la gorge et soupira bruyamment. Fuck. Cette fois-ci il détacha complètement sa cravate et se dirigea à la fenêtre, espérant se changer les idées en observant l’agitation grise de Londres. Il avait envie d’un verre. Sa consommation d’alcool, principalement destinée à l’aider à s’endormir, était devenue problématique. Il savait qu’il devait la réduire. Il voulait la réduire. Hors de question d’être un père alcoolique. La décision jouait grandement sur ses nerfs, surtout dans des situations frustrantes comme celle-ci. Le front contre la vitre, l’Anglais essayait de penser à autre chose, laissant son esprit vagabonder vers de meilleurs horizons. La nouvelle année était là, avec ses nouvelles perspectives et son unique résolution : la rédemption. Oz gravirait toutes les marches qu’on dresserait devant lui.
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Re: how you remind me - reginald
Dim 19 Jan 2020 - 19:06
Une journée de plus au Ministère, à travailler sur des dossiers plus passionnants et prenants les uns que les autres. Dès qu'il s'agissait de fourrer mon nez dans les affaires des grands de ce monde, je fonçais tête baissée. Parce que j'étais doué pour repérer les forces et faiblesses de mes collaborateurs autant que de nos homologues étrangers. Des aventures extraconjugales, des addictions répréhensibles, des affaires louches, tout était bon pour faire pression et obtenir des changements d'opinions à propos d'un projet. Ou pour obtenir des faveurs qui me feraient évoluer dans la hiérarchie. Peu conscient de mes propres tares, je ne voyais que ce qui pouvait m'arranger. Devant m'entretenir avec le directeur du département de la Justice Magique pour lui faire des dernières décisions prises au bureau des lois magiques, je me dirigeais avec beaucoup d'assurance vers l'ascenseur. Regard dédaigneux à une sorcière qui ferait mieux de changer sa garde robe si elle souhaitait continuer à travailler ici. C'en était écœurant. Celle-là, je ne voudrais même pas qu'elle mette un pied dans mon bureau ou je devrais faire appel au service de nettoyage. Trois niveaux en dessous, me voici arrivé à bon port. Mes pas me dirigèrent dans les couloirs en direction du bureau du directeur. Entrevue qui fut courte, mais intense. Je savais être direct et concis lorsqu'il le fallait, ce qui était grandement apprécié. Une fois reparti, je passais devant la salle d'attente attenante aux bureaux des Aurors. Sensation désagréable entre les omoplates. Comme si mon corps tout entier avait décelé la présence d'un parasite en ces lieux. Et je me trompais rarement. M'arrêtant brusquement, je tournais la tête pour apercevoir dans la salle d'attente une silhouette particulière. Connue. Je me disais bien qu'il y avait une odeur de chien mouillé par ici. Un sourire carnassier sur les lèvres, je m'approchais avec l'aisance et la finesse d'un félin. Mains dans les poches, jamais très loin de ma baguette, je lançais à l'homme qui me tournait le dos: "Alors comme ça, ils t'ont laissé entrer sans te mettre en laisse?" Ricanement sournois. On allait bien rire. Du moins j'allais bien rire, et il allait bien regretter. "Venu faire ton rapport, j'imagine? C'est bien, et surtout n'omets aucun détail, il ne faudrait pas que tu te retrouves encore en prison." Ce serait tellement dommage. La rancune était tenace chez moi, d'autant plus que ce cher Oswald avait eu le mauvais goût d'être à l'origine d'une des rares humiliations que j'avais eu à subir de toute ma vie. Depuis qu'il avait été mis en prison, je me réjouissais chaque seconde de sa peine, me repaissant de cette frustration qu'il devait ressentir à devoir revenir ici régulièrement. Et comme je savais pertinemment qu'il n'oserait pas s'en prendre à moi sous peine d'être inculpé à nouveau, j'en profitais pour me venger sans remords. Langue de serpent vorace. Mon regard possédait cette lueur moqueuse qui ne faisait qu'accentuer mes propos et risquait de mettre à mal les nerfs de mon ancien camarade d'université. Il voulait la guerre, il allait l'avoir. "Mais dis-moi, tu as l'air fatigué. Tu ne tues pas trop au travail, j'espère?" que je rajoutais d'une voix faussement inquiète, mielleuse. Je n'ignorais pas qu'il aurait aimé travailler chez les Aurors. Rien qu'au club de duels, il était fort, je ne pouvais que le reconnaître. Toutefois... C'était perdu pour lui n'est-ce pas? What a shame, really. Je ricanais une nouvelle fois.
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Re: how you remind me - reginald
Sam 25 Jan 2020 - 15:58
Perdu dans ses pensées de motivation lointaine et nécessaire, il ne sentit pas la présence du sorcier assez vite dans son dos. Alors comme ça, ils t'ont laissé entrer sans te mettre en laisse ? La voix nasillarde, le ricanement suffisant et le choix de mots ne laissèrent aucun doute sur l'identité de l'intrus qui venait déranger son attente déjà suffisamment désagréable. Oswald se tourna lentement vers l'un des sorciers qui incarnait parfaitement tout ce que le lycan détestait au Ministère : Reginald Nott. Un connard à Hungcalf, un connard depuis qu'il était diplômé. Rien n'avait changé.
Venu faire ton rapport, j'imagine ? reprit le sorcier en toisant ses yeux bleu acier. C'est bien, et surtout n'omets aucun détail, il ne faudrait pas que tu te retrouves encore en prison. Déjà las de la conversation, agacé par le ton moqueur de sa voix, Oswald prit le temps de répondre. Au moins je n'aurais pas le déplaisir d'y voir ta tronche. Il préférait mille fois passer une heure à écouter Reginald se réjouir de toutes les mesquineries possibles à lui dire plutôt que retourner à Azkaban, clairement, mais il ne lui ferait pas le plaisir de lui dire. Il fallait savoir tenir tête à ce genre de déchet satisfait de lui-même - car Reginald aimait cette situation, cela ne faisait aucun doute.
Mais dis-moi, tu as l'air fatigué. Tu ne tues pas trop au travail, j'espère ? Bastard. Oz sentit sa mâchoire se serrer, trahissant son envie de sortir de ses gonds. Qu'il serait doux de défouler toute la frustration de ces derniers mois sur la petite gueule parfaite de Nott. Il tut le loup sanguin en lui pour adopter une autre stratégie - plus prudente. Après une seconde de réflexion, il acquiesça, exagérant lui aussi le ton de sa voix. Oh, si, si, je suis... épuisé. Porter des caisses, japper après les clients... Rien à voir avec la qualité de ton travail ici, monseigneur. Regard furieux, sourire mielleux. Il jouait les lèche-bottes pour souligner à quel point il méprisait le sorcier. Je ne voudrais pas te faire perdre ton précieux temps, tu dois avoir une tonne de dossiers très importants, Reginald, ajouta-t-il en remettant sa cravate en placeà défaut de pouvoir lui faire bouffer la sienne. Pour lui, pas de "monsieur", ni de nom de famille. Reginald, comme à Hungcalf, quand ils étaient à égalité et où Oswald l'avait superbement remis à sa place.
Venu faire ton rapport, j'imagine ? reprit le sorcier en toisant ses yeux bleu acier. C'est bien, et surtout n'omets aucun détail, il ne faudrait pas que tu te retrouves encore en prison. Déjà las de la conversation, agacé par le ton moqueur de sa voix, Oswald prit le temps de répondre. Au moins je n'aurais pas le déplaisir d'y voir ta tronche. Il préférait mille fois passer une heure à écouter Reginald se réjouir de toutes les mesquineries possibles à lui dire plutôt que retourner à Azkaban, clairement, mais il ne lui ferait pas le plaisir de lui dire. Il fallait savoir tenir tête à ce genre de déchet satisfait de lui-même - car Reginald aimait cette situation, cela ne faisait aucun doute.
Mais dis-moi, tu as l'air fatigué. Tu ne tues pas trop au travail, j'espère ? Bastard. Oz sentit sa mâchoire se serrer, trahissant son envie de sortir de ses gonds. Qu'il serait doux de défouler toute la frustration de ces derniers mois sur la petite gueule parfaite de Nott. Il tut le loup sanguin en lui pour adopter une autre stratégie - plus prudente. Après une seconde de réflexion, il acquiesça, exagérant lui aussi le ton de sa voix. Oh, si, si, je suis... épuisé. Porter des caisses, japper après les clients... Rien à voir avec la qualité de ton travail ici, monseigneur. Regard furieux, sourire mielleux. Il jouait les lèche-bottes pour souligner à quel point il méprisait le sorcier. Je ne voudrais pas te faire perdre ton précieux temps, tu dois avoir une tonne de dossiers très importants, Reginald, ajouta-t-il en remettant sa cravate en place
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Re: how you remind me - reginald
Ven 28 Fév 2020 - 17:33
Satisfaction immense alors que le lycan se retournait pour me faire face et qu'il découvrait son adversaire du jour. Certes, si je m'intéressais à lui, c'était uniquement pour flatter mon propre égo. De bien lui faire comprendre qu'il n'était rien qu'un déchet qui ne réussirait jamais dans la vie, à cause de ses propres choix. Il semblait agacé par ma présence, et cela ne faisait que me conforter dans l'idée que je devais rester pour le titiller encore davantage. Sourire carnassier sur le visage, mes mots se faisaient poignards, prêts à s'enfoncer profondément dans les plaies déjà béantes du loup. Sa réponse, moins acerbe que je ne l'aurais pensé, ne fit que me rendre plus sûr de moi. Jouer la cruauté était si facile. La vengeance au coeur. Manipulation et provocation au fond de mes pupilles acier. "Oh, mais ça peut s'arranger si tu veux. Si ça ne tenait qu'à moi, tu y serais encore d'ailleurs. C'est là qu'est la place de toutes les bêtes dans ton genre..." Faire réagir Oswald était un jeu très plaisant, même si je me doutais qu'il ferait tout pour ne pas dépasser les limites et se mettre en danger. Le simple fait de provoquer de la frustration chez lui me mettait clairement en joie et cela se voyait sur mon visage. Penchant la tête sur le côté, j'examinais mon vis-à-vis qui avait apparemment perdu de sa superbe et de sa verve en logeant à Azkaban pour quelques temps. C'en était presque désolant. Agaçant. La tension entre nous était palpable, n'importe qui aurait pu s'en rendre compte. Si c'était effrayant de me retrouver seul avec un loup? Aucunement. Au contraire, même, je n'avais pas peur du danger, même si je préférais laisser les autres faire le sale boulot. Mon viel ami, mon "chien de garde" aurait volontiers démonté la petite tête de vainqueur de Derby, mais dans ce cas précis, il fallait être plus sournois. Pour faire plus mal encore. L'attitude d'Oswald me semblait plus prudente, et je le surpris à me singer en prenant de grands airs pour me répondre. Ce n'était rien de moins que de la provocation. La flamme au fond de mes entrailles n'en fut que plus ravivée. Il souhaitait se moquer de moi? Soit, j'allais m'en amuser jusqu'au bout. Un pas après l'autre, je m'approchais de mon ancien camarade d'université. Sourire satisfait au coin des lèvres. "Du travail pour un serviteur bien obéissant... Tu as déjà de la chance d'avoir trouvé ce travail. Et j'espère bien qu'ils te tuent à la tâche, c'est tout ce que tu mérites." Ma voix se faisait mielleuse, doucereuse et cruelle. Je ne le ménageais pas, mais ce n'était pas dans nos habitudes de se faire des cadeaux. Douce, froide vengeance. Malgré l'utilisation de mon prénom, mon pouvoir rayonnait et je me sentais invincible face à lui. Qu'il tente tant qu'il peut de me déstabiliser. C'était mon territoire, ici. Me plantant à quelques centimètres de lui à peine, mes pupilles se plongèrent dans les siennes sans aucune pudeur. Duel de regards à défaut d'un duel de sorcier. "C'est bien vrai que je suis celui qui a un "vrai" travail, ici. Si j'étais toi, je baisserais les yeux. As a good doggy." Murmure provocateur. Et je jubilais, encore une fois. C'était si bon d'être en position de pouvoir par rapport à lui...
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Re: how you remind me - reginald
Jeu 26 Mar 2020 - 15:04
Le loup grondait de l'intérieur, les membres douloureux de ne pas pouvoir évacuer la frustration. Il était rare qu'Oswald ressente cette chaleur caractéristique si loin de la pleine lune. Rien de tel qu'être humilié par un sorcier détestable pour sentir les jointures de ses doigts le démanger et sa mâchoire se serrer compulsivement. Jamais arrogant, sorcier pacifique et lycan impulsif, le Mancunian se retrouvait à devoir attaquer Reginald uniquement par les mots, ce qui n'était pas son fort. C'était le terrain de Nott. Tout ici lui appartenait : Oz n'était qu'un intrus, indésirable. Il avait du mal à feindre un sourire et ses yeux acier ne quittaient pas le minois antipathique de son rival. Tout son corps était tendu et il commençait à avoir trop chaud dans son costume, avec cette cravate.
Reginald jouait avec le feu, conscient de ses chances, et s'approcha au plus près. Du travail pour un serviteur bien obéissant... Tu as déjà de la chance d'avoir trouvé ce travail. Et j'espère bien qu'ils te tuent à la tâche, c'est tout ce que tu mérites. L'intention était cruelle, mais la réalité n'atteignait pas le lycan. Il ne se tuait pas à la tâche aux Trois Corneilles, au contraire il s'y ennuyait à mourir, et son activité avec la brigade était si réduite qu'il rentrait en général frustré de n'avoir rien pu faire pendant les interventions. Le sportif, l'aventurier, l'ancien chasseur de primes accro à l'adrénaline, partageait ses journées entre de la manutention en boutique et de l'observation au service des forces de police. Il rêverait de dire à Reginald ce que lui méritait, mais il ne voulait pas prendre le risque de proférer des menaces. Il n'aggraverait pas sa situation pour ce tocard.
Le sorcier plongea son regard impitoyable dans le sien et murmura avec délectation. C'est bien vrai que je suis celui qui a un "vrai" travail, ici. Si j'étais toi, je baisserais les yeux. As a good doggy. Oswald aurait aimé avoir le recul suffisant pour ne plus bouillir dès qu'on le traitait de chien. Ce n'était pas tant de sa lycanthropie qu'il avait honte désormais, mais du rôle de servitude dans lequel il était enchainé avec les Aurors : ils le traitaient exactement comme un chien d'investigation, et c'était insupportable d'être ainsi méprisé par ceux qu'il admirait autrefois, lorsqu'il rêvait de rejoindre leurs rangs.
Avec tous les efforts possibles, le lycan essaya de canaliser son envie de frapper son interlocuteur dans son propre jeu : la provocation. Il était hors de question qu'il sorte de ses gonds et risque d'inquiéter encore plus Murphy. Il avait promis de se tenir à carreaux. Alors il rendit le regard à Reginald, accentua leur proximité, transformant presque la tension vibrante entre eux en jeu de séduction. Après toutes ces années, tu as encore besoin de faire ça pour te sentir important, Reginald ? Qu'est-ce qui te ferait rêver, hm ? Un passage à tabac ? Une nuit en prison pour outrage ? Il chuchota à son tour, sans le quitter des yeux. Profite de la situation tant qu'elle dure, loser, parce que c'est ton unique chance pour avoir l'impression d'être plus fort que moi. Tous deux savaient parfaitement que tout ce qui protégeait Reginald, c'était son statut. S'il avait Oz à sa merci, ce n'était pas une victoire de son fait, mais un concours de circonstances.
Reginald jouait avec le feu, conscient de ses chances, et s'approcha au plus près. Du travail pour un serviteur bien obéissant... Tu as déjà de la chance d'avoir trouvé ce travail. Et j'espère bien qu'ils te tuent à la tâche, c'est tout ce que tu mérites. L'intention était cruelle, mais la réalité n'atteignait pas le lycan. Il ne se tuait pas à la tâche aux Trois Corneilles, au contraire il s'y ennuyait à mourir, et son activité avec la brigade était si réduite qu'il rentrait en général frustré de n'avoir rien pu faire pendant les interventions. Le sportif, l'aventurier, l'ancien chasseur de primes accro à l'adrénaline, partageait ses journées entre de la manutention en boutique et de l'observation au service des forces de police. Il rêverait de dire à Reginald ce que lui méritait, mais il ne voulait pas prendre le risque de proférer des menaces. Il n'aggraverait pas sa situation pour ce tocard.
Le sorcier plongea son regard impitoyable dans le sien et murmura avec délectation. C'est bien vrai que je suis celui qui a un "vrai" travail, ici. Si j'étais toi, je baisserais les yeux. As a good doggy. Oswald aurait aimé avoir le recul suffisant pour ne plus bouillir dès qu'on le traitait de chien. Ce n'était pas tant de sa lycanthropie qu'il avait honte désormais, mais du rôle de servitude dans lequel il était enchainé avec les Aurors : ils le traitaient exactement comme un chien d'investigation, et c'était insupportable d'être ainsi méprisé par ceux qu'il admirait autrefois, lorsqu'il rêvait de rejoindre leurs rangs.
Avec tous les efforts possibles, le lycan essaya de canaliser son envie de frapper son interlocuteur dans son propre jeu : la provocation. Il était hors de question qu'il sorte de ses gonds et risque d'inquiéter encore plus Murphy. Il avait promis de se tenir à carreaux. Alors il rendit le regard à Reginald, accentua leur proximité, transformant presque la tension vibrante entre eux en jeu de séduction. Après toutes ces années, tu as encore besoin de faire ça pour te sentir important, Reginald ? Qu'est-ce qui te ferait rêver, hm ? Un passage à tabac ? Une nuit en prison pour outrage ? Il chuchota à son tour, sans le quitter des yeux. Profite de la situation tant qu'elle dure, loser, parce que c'est ton unique chance pour avoir l'impression d'être plus fort que moi. Tous deux savaient parfaitement que tout ce qui protégeait Reginald, c'était son statut. S'il avait Oz à sa merci, ce n'était pas une victoire de son fait, mais un concours de circonstances.
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