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i've just seen a face (jude) (terminé)
Dim 19 Jan 2020 - 21:57
vendredi, 18 janvier.
and she keeps callin' me back again.
(mood) L’année précédente avait été le creuset de tellement de changements qu’on aurait pu croire que le cadet des Wakefield ne serait impressionné par aucun élément perturbateur, depuis son retour universitaire. Pourtant, l’emploi du temps combiné d’assistant en métamorphose et d’étudiant complétant le doctorat qu’il avait abandonné des années plus tôt se montrait un défi de taille pour le jeune homme, qui se montrait sérieux et (un peu) discipliné pour la première fois de son existence. Si seulement son paternel et son frère le voyaient, le maintien droit et l’air concentré digne des plus studieux des Lufkin … Penché sur un mécanisme électronique moldu d’enregistrement musical, l’Ethelred cherchait à en modifier assez les composantes internes pour que l’appareil survive aux interférences magiques. Un accident avait eu lieu plus tôt dans l’année, causé par une étudiante en potions dont une machine aux rayons y (ou était-ce z?) avait fait des siennes et déclenché une enquête de la part du Ministère. Chargé du dossier par son maître de stage au bureau des aurors afin de sensibiliser le blond aux dangers des mécanismes modifiés, Evan avait bien entendu décidé de créer ses propres expériences en la matière – on pouvait lui cantonner un horaire rigide, lui imposer des travaux, des devoirs, mais le sorcier demeurait un être fondamentalement rétif et indépendant dans ses façons d’être.
Installé sur une des tables de travail de la salle de classe en profitant du fait qu’aucun cours ne se déroulait à ce moment, ses doigts agiles de musicien couraient le long des touches, testant chaque fonctionnalité avec une habileté traduisant son habitude des arcanes de la métamorphose. N’avait-il pas complété le cursus de dixième année lors de sa huitième année, il y avait de cela plus de cinq ans? Croyant avoir trouvé le bouton chargé de l’enregistrement, il actionna l’appareil, tirant rapidement quelques notes de son précieux violon – celui-là même qui l’avait accompagné au faîte de sa gloire, à Vienne. Une mélodie simple, juste le temps d’imprimer un rythme sur l’air, tournant le dos à la salle. Le maintien droit et élégant trahissait l’aisance du musicien – même une oreille peu entraînée aurait pu reconnaître qu’il y avait un certain éclat, une saveur particulière dans sa façon de tirer des notes de son instrument capricieux. Déposant le violon avec précaution, Evan se tourna à nouveau vers l’enregistreuse, appuyant le bouton pour qu’il lui joue la courte mélodie à nouveau. Écoutant la mélodie insatisfaisante, il fit non de la tête avant de tirer sa baguette de sa poche, prononçant quelques paroles afin de lier deux sortilèges de métamorphose ensemble. L’opération était délicate : distendre l’intérieur de l’appareil d’une part, et d’autre, de façon simultanée, y ajouter une composante réfléchissant les ondes magiques. Sourcils froncés trahissant sa concentration, la figure de géant penchée sur le mécanisme, il vit les sortilèges créer des arcs physiques en l’air autour de la machine moldue … avant de se faire sauter dessus et de rompre sa concentration de façon prodigieuse. « C’EST QUOI CE BORDEL?! ». Il y avait quelque chose de sanguinaire en lui, un reflet de ses ancêtres vikings, lorsque le tonnerre de sa voix emplit la salle de classe alors que sa machine explosait, crachant étincelles et morceaux de métal en arcs de cercle autour de lui. Panique au fond du regard, l’assistant se précipita pour sauver son violon, attirant l’instrument à sa poitrine avec fermeté avant de réduire l’appareil au silence. Courroucé, ses prunelles céruléennes se posèrent sur la fautive, et un long soupir quitta sa bouche. C’est qu’elle était belle (et chiante), la chipie. « Jude, toujours arrivée au meilleur moment », gémit-il presque, l’instrument serré entre ses bras. Un petit rire dansant tout de même derrière ses iris clairs.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Lun 20 Jan 2020 - 5:25
vendredi, 18 janvier.
and she keeps callin' me back again.
(mood) Retour dans les couloirs d’Hungcalf : près de dix ans après, elle se revoyait étudiante à parcourir les étages, à rejoindre les bancs de l’école, jambes tressautantes de se sentir ainsi enfermée. Elle se souvient des quelques années passées entre les murs de l’Université comme si c’était hier et maintenant qu’elle était de retour elle se rendait compte que peu de choses avaient changées. Elle avait toujours sa dégaine d’adolescente Judith, sac à dos en cuir usé sur les épaules, vêtements bien trop légers pour la saison et cet air un peu rêveur sur le visage, elle se confondrait aisément avec les élèves d’aujourd’hui. Elle était par ailleurs certaine que sa propre soeur, encore étudiante, se fondait moins dans le paysage. Mais ce n’était pas pour étudier qu’elle avait posé ses bagages à Hungcalf et si on lui avait dit, quelques années auparavant, qu’elle deviendrait enseignante, elle aurait certainement ris à gorge déployée. Elle s’habituait doucement à ses nouvelles missions, elle commençait à connaitre ses étudiants, certains plus ambitieux que d’autres, certains plus talentueux que d’autres et elle tentait de faire au mieux pour les aider. Son passé de joueuse l’aidait, son passé de stratège aussi, néanmoins, ce n’était jamais aussi grisant que de gagner un match, pas aussi grisant que de sentir les flammes de la foule qui hurlait ses encouragements. Et tandis qu’elle parcourait les couloirs d’Hungcalf, Jude se voyait encore sur son balais, acclamée par les hordes de supporters après une victoire. Rêveuse perdue dans son monde, ce n’est que les échos d’une mélodie qui parvinrent à la sortir de ses pensées. Coup d’œil curieux, elle ne met pas longtemps à reconnaitre le musicien. Appuyée contre la porte elle l’observe quelques instants, calme passager avant que la tempête ne touche les côtes.
D’un pas aérien, elle parcourt la distance qui la sépare de son ami le plus discrètement possible, elle tient à son effet de surprise : « Hey you ! » Petit cabris qui vient percuter le dos du jeune homme, bras qui entourent son cou et tête qui vient se déposer au dessus de la sienne comme pour observer ce qu’il était entrain de faire. Point d’observation rapidement perdu alors que le sorcier se redressa brutalement devant le désastre de son expérience, chaos lié à la coupure dans sa concentration et l’irruption de l’américaine dans la pièce. « C’EST QUOI CE BORDEL ?! » Grognement visiblement rageur, le sorcier se précipite pour sauver son instrument alors que l’ensemble du mécanisme commence à fumer et à cracher des étincelles. « Jude, toujours arrivée au bon moment. » Il a l'air contrarié et pourtant, lorsque Judith croise son regard clair, il lui semble y trouver une lueur amusée. Léger soulagement, sa nuque se détend finalement, elle n’aime pas le conflit Jude. Mais, sachant qu’il n’est pas énervé, elle se permet d’abuser, insupportable princesse rebelle. « Evidemment, on dirait que tu en doutes encore. » Air faussement vexé la brune se détache, posant lâchant son sac à dos par terre sans vraiment faire attention à ce qu’il pouvait contenir. Faisant le tour de la table elle se place en face d’Evan : « Tu fais quoi ? » Gamine amusée qui se penche vers les mécanismes pour tenter d’en comprendre la teneur. Coup d’oeil rieur au jeune sorcier qui tenait encore fermement son violon contre son torse elle lui demande : « Tu comptes continuer à faire un câlin à ton violon ou moi aussi j’y ai droit ? » Moue implorante derrière sa frange elle laisse échapper un petit rire avant de s’assoir sur une des tables, manquant de renverser la chaise qui se trouvait derrière dans son mouvement toujours un peu trop brusque. « Oups. » Léger haussement d’épaules elle croise les jambes et s’appuie contre le mur derrière elle en observant l’étudiant d’un air satisfait. Revenir à Hungcalf avait ses inconvénients mais retrouver Evan n’en était pas un.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Dim 26 Jan 2020 - 20:58
Ses ancêtres vikings et écossais avaient dû être de féroces combattants, fondant sur leurs proies comme des banshees vociférantes – et le sorcier leur avait fait honneur en sursautant, sa voix puissante emplissant la salle de classe vide, avant que ses prunelles claires ne se posent sur la fautive. « Jude, toujours arrivée au bon moment », gémit-il, les bras croisés autour du violon logé contre sa poitrine, une lueur amusée se glissant néanmoins dans son regard. « Evidemment, on dirait que tu en doutes encore ». Un sourire étira ses lèvres – c’est que la petite figure lui faisant face avait toujours eu le don de provoquer en lui des réactions à mi-chemin entre l’amusement et un sévère roulement de yeux au ciel. « Jamais avec toi », concéda-t-il, sincère. Le musicien la savait capable de tout, le boucan – c’était ce qui l’avait séduit chez elle, et son trait le plus agaçant à la fois.
« Tu fais quoi? » Ouvrant la bouche pour lui répondre, le géant blond se contenta pourtant de la regarder. La voir ainsi, dix ans plus tard, lui rappelait d’autres scènes de jeunesse – alors que l’Américaine s’intéressait à ses travaux pour mieux s’en détacher lorsque les explications du futur auror se faisaient trop longues pour la capacité attentionnelle de la joueuse de quidditch. Un instant, ils revenaient vers leur jeune vingtaine, l’attrapeuse rebelle et l’étudiant indiscipliné. Effet étrange – et la douceur de la mélancolie de constater qu’ils se retrouvaient ici. La voix de la jeune femme le tira de sa rêverie éveillée. « Tu comptes continuer à faire un câlin à ton violon ou moi aussi j’y ai droit ? » Riant, l’assistant de métamorphose posa son instrument avec douceur sur la table. « Viens là », fit-il, sourire aux lèvres. Attirant la sorcière à lui, posant le menton sur le sommet de sa tête – reflet de leurs positions quelques instants plus tôt.
Suivant son mouvement alors que Jude s’installait contre le mur, manquant de tout casser, Evan désigna l’appareil en charpie sur la table de travail. « Il y a eu un accident, il y a quelques semaines. Une étudiante en potions qui a voulu tester une machine moldue, et le mécanisme a détraqué ». L’échec de sa propre expérience, dont les morceaux brisés jonchaient le plan de travail, témoignait du danger potentiel que représentait la technologie moldue au sein d’un domaine aussi traversé de magie que l’université sorcière. Désignant les morceaux, Evan tira à nouveau sa baguette et tenta d’en réparer les composantes d’un reparo informulé. Les fragments se rassemblèrent, mais le musicien doutait fortement que l’enregistreuse fonctionne un jour à nouveau. « J’essaie de voir si je peux modifier les composantes d’une autre machine pour qu’elle survive aux ondes magiques de l’université », expliqua-t-il simplement, avant de se redresser et de ranger correctement son violon dans son étui. Les gestes minutieux, les doigts qui caressaient avec précaution le bois de l’instrument comme on toucherait le grain de peau d’une amante – son premier amour, la musique, qui se devait d’être respecté et chéri malgré tous les draps froissés depuis. Posant une main sur son menton en un signe pensif, l’Écossais jeta un œil à la figure menue lui faisant face. « Qu’est-ce que tu fais ici? T’en avais assez de me souffler des baisers de loin? », demanda-t-il, rieur, se souvenant de la dernière partie qu’il avait vu la jeune femme jouer, assis dans les gradins : taquine jusque sur le terrain de quidditch, avant de redevenir l’attrapeuse acérée et précise qui dominait tous les matchs.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Lun 27 Jan 2020 - 23:10
vendredi, 18 janvier.
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(mood) Retrouvailles au hasard d’un couloir et la franche impression qu’ils n’avaient jamais quitté les murs de l’université durant toutes ces années. « Viens là. » Étreinte chaleureuse, l’américaine se blottit quelques secondes contre Evan « Je préfère ça. » Parce qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être taquine Judith, parce que c’était comme une seconde nature et que face à son ami c’était bien plus amusant. « Il y a eu un accident, il y a quelques semaines. Une étudiante en potions qui a voulu tester une machine moldue et le mécanisme a détraqué. » Regard presque concentré posé sur la machine que le sorcier étudiait, Jude fronça doucement les sourcils : les raisons pour lesquelles les ondes magiques pourraient avoir un impact sur le mécanisme lui restaient obscures : mais elle n’avait jamais particulièrement attentive ou appliquée en cours, autours d’elle les choses se mettaient à dysfonctionner sans raison apparente. Lorsque Evan entreprend de réparer l’enregistreur elle peut observer les pièces se remettre en place, les unes après les autres, trajectoires dessiner devant ses pupilles comme si cela avait été décidé en avance. Mais il ne lui faut pas longtemps pour se détourner de ce spectacle, éclat du soleil qui vient accrocher le coin de ses yeux et la voilà à s’extasier devant la valse de quelques oiseaux hivernaux qui volaient derrière la fenêtre. « J’essaye de voir si je peux modifier les composantes d’une autre machine pour qu’elle survive aux ondes magiques de l’université. » Attention à nouveau accrochée par le sorcier, elle penche légèrement la tête sur le côté, moue mutine au coin des lèvres, comme quand elle préparait un mauvais coup : « Tu me fais rêver Evan, un vrai adulte. » Il semblait loin le temps où ils étaient encore tous deux étudiants, bien que finalement, la situation n’avait pas beaucoup changé. Petite tornade dérangeant les affaires bien rangées du sorcier, cet air exaspéré qui pointait derrière son sourire, dix ans plus tard il n’y avait bien que leurs visages pour avoir un peu grandis.
Elle le suit du regard lorsqu’il va ranger son violon, précieux instrument qu’il soignait avec douceur. Et il y a cette impression que quelque chose est brisé, une lueur au fond de son regard avant qu’il ne reprenne, rire effaçant l’impression aussi vite qu’elle est arrivée : « Qu’est-ce que tu fais ici ? T’en avais assez de me souffler des baisers de loin ? » Le souvenir des matches, de l’adrénaline, de la foule et des victoires qui l’assaillie. L’euphorie qu’elle ressentait jusque dans ses os. La recherche de ce sentiment jusque tard la nuit, alors que les supporters s’étaient lassés depuis longtemps et qu’elle dansait au rythme de l’alcool et des drogues qu’elle ingérait pour voler ne serait-ce qu’une minute de plus. Elle glisse dans ses rêveries une seconde avant de revenir au moment présent. « Tu sais bien que j’ai toujours préféré t’embrasser pour de vrai. » Elle le taquine en se fendant d’un large sourire, jambes qui se balancent, ouragan incapable de rester en place. Elle se redresse, fait quelques pas dans la pièce sans quitter Evan des yeux : « J’ai décidé de mettre à profit mes talents pour la communauté. » Rire cristallin qui s’échappe de sa gorge elle reprend, faisant glisser ses doigts sur le vif d'or qu'elle portait en pendentif.« Tu vas devoir travailler deux fois plus dur, je pense que même les instruments magiques pourraient exploser si je m’en approche trop, et je risque d'être par ici plutôt souvent. » Sa manière à elle de dire qu’elle ne comptait pas quitter Hungcalf de si tôt. Elle ne pouvait pas dire que c’était l’idéal, mais ça restait la meilleure solution. Le temps que l’histoire se tasse, le temps que les blessures passent. « Tu as devant toi la nouvelle assistante au professeur de vol ! » Elle s'exclame finalement, salut presque militaire rapidement effacé par un rire : « Qui aurait cru que je devienne prof un jour ! » On lui aurait dit, elle n'y aurait jamais cru Judith.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Dim 2 Fév 2020 - 18:12
Il y avait cette saveur dans l’air. Ce mélange si précis de nostalgie et de la joie tranquille de retrouver une amitié mise entre les parenthèses des chemins qu’ils avaient choisi, chacun de leur côté. « Tu me fais rêver Evan, un vrai adulte ». Quelque part, elle avait raison, la belle petite figure aux traits mutins – mais l’Écossais tentait pour la première fois de sa vie d’être (minimalement) discipliné. Il était relativement incertain du succès de ses tentatives, mais il y avait une once de fierté dans son regard, mariée au carnaval constant se déroulant derrière ses prunelles. Préservant son violon des futures gaffes de lacatastrophejoueuse de quidditch, précaution mélancolique au creux des gestes, il reprit de plus belle, sourire aux lèvres. « Qu’est-ce que tu fais ici? T’en avais assez de me souffler des baisers de loin? » Le rire dans la voix qui n’attendait rien d’autre – qu’elle se joigne à lui. « Tu sais bien que j’ai toujours préféré t’embrasser pour de vrai ». Plaçant ses deux mains sur son cœur en une posture trahissant ses années de théâtre, Evan fit mine de recevoir un projectile en plein torse, laissant échapper un gémissement à propos. « Si seulement », gémit-il. Tornade inaccessible qui l’avait maintenu loin sous prétexte de leur camaraderie – le jeune homme ne s’en était jamais réellement plaint, embrouillé qu’il était dans ses propres histoires, pris à la gorge par ses fiançailles et tant d’autres histoires de cœur (et d’ailleurs), jadis. L’assistant n’avait jamais su résister à la tentation : il y sautait à pieds joints, c’était connu. caught up and lost in all our vices. Elle avait eu les siens, l’athlète : ils brûlaient trop forts, tous deux.
Immobile, l’étudiant regardait la jeune femme circuler sur son lieu de travail, pensant voir en filigrane un boucan un peu plus petit, et beaucoup plus énervé. Un sourire stupide ne semblait pas vouloir se décrocher de ses lèvres – il n’y pouvait rien. « J’ai décidé de mettre à profit mes talents pour la communauté ». Et ses prunelles dans les siennes, avec ce petit hameçon auquel il ne pouvait faire rien d’autre que mordre. Moqueur, Evan se leva, haute stature face à la petite silhouette lui faisant face. « Souffler des baisers? », souffla-t-il alors que le rire léger de l’ancienne rouge faisait vibrer l’atmosphère de la salle de classe. Fronçant les sourcils face aux remarques de la sorcière, Evan se figea l’espace d’un instant. Si l’attrapeuse était ici – et avait l’intention de le rester – qu’en était-il de sa carrière? C’était tout ce qu’elle avait à la bouche, à l’époque, et Jude n’avait jamais semblé du genre à lâcher le morceau trop rapidement, une fois qu’elle voulait quelque chose. « Tu as devant toi la nouvelle assistante au professeur de vol ! Qui aurait cru que je devienne prof un jour! » Son expression s’illumina instantanément à l’annonce, et il éclata de rire – de la voir faisant un salut de petit soldat, de joie, de tout ce qu’une âme éclatante pouvait éprouver au contact d’un esprit semblable. Sans répliquer instantanément, le futur auror la saisit par la taille, parce qu’il le pouvait, les muscles à peine bandés sous l’effort de la faire valser dans les airs autour de lui. L’espace d’un instant, l’Américaine volait, et il rigolait, oubliant l’expérience réduite en charpie par ses bons soins – c’est qu’elle avait toujours eu le don de lui faire oublier ses conneries d’un sourire, la chipie. « Tu vas être une catastrophe ambulante », fit-il en riant, la posant sur la table de travail après un dernier tournoiement dans les airs. Debout face à elle, il haussa un sourcil, l’air suggestif. « Quelqu’un t’a déjà fait le bizutage? », demanda-t-il avec ce qui aurait pu s’apparenter à une tête faussement innocente. « Je suis assistant aussi. Crois pas que c’est toi la cheffe, maintenant », fit Evan en lui adressant un clin d’œil appuyé.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Dim 9 Fév 2020 - 23:42
vendredi, 18 janvier.
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(mood) Réconfortant sentiment de se trouver face à Evan ce jour-ci : à la fois si proche de leurs années étudiantes et avec l’impression d’avoir vécu des siècles depuis leur départ. « J’ai décidé de mettre mes à profit mes talents pour la communauté. » Elle fait mine de laisser planer le suspens mais elle trépigne déjà à l’idée d’annoncer la nouvelle à Evan. « Souffler des baisers ? » Elle secoue légèrement la tête, petites mèches brunes venant se répandre sur son visage : « C’est juste pour toi ça. » Elle lui fait un clin d’oeil, mimant ces gestes qu’elle offrait sur le terrain, main portée sur ses lèvres avant de lancer un baiser en direction du sorcier, moue mutine sur le visage. Elle s’amusait Jude, parce qu’elle ne pensait jamais vraiment aux conséquences. Elle aimait le rire, elle aimait être ce soleil qui illuminait les journées un peu mornes. Plus que tout elle aimait voir ses proches s’amuser en sa compagnie. « Pour la communauté je me contente de mon deuxième talent. » Elle reprend avec un air un peu plus sérieux. Et finalement elle lâche le morceau : tout était question de travailler son entrée.
Devant le sourire béat et le rire de son ami, Judith ne peut s’empêcher de se mettre à rire elle aussi. Encore plus lorsqu’il la fait virevolter dans la pièce comme si elle ne pesait pas plus lourd qu’une enfant. Elle vole, comme quand elle est sur son balais et elle sent l’euphorie monter dans son corps, incapable de s’arrêter de sourire même lorsqu’il la pose finalement au sol. « Tu vas être une catastrophe ambulante ! » Il rit et elle rit avec lui, faussement vexée : « Come on ! Je suis pas si terrible que ça sur un balai ! » Fait était que c’était bien le seul endroit où elle n’était pas littéralement une catastrophe et ça Evan le savait. Pour ce qui était d’être figure d’autorité pour les jeunes étudiants de l’université, c’était une autre histoire. Mais c’était finalement la seule option qu’elle avait maintenant que ses ailes avaient été brisées. Les Pies de Montrose lui manquaient : l’idée de ne plus jamais participer à une compétition officielle lui donnait la nausée et pourtant, il fallait qu’elle avance. Hungcalf était sa bouée de sauvetage : encore une fois. Inutile néanmoins de s’attarder sur les raisons de sa venue, Evan semblait bien trop heureux pour assombrir l’atmosphère avec quelques uns de ses échecs. « Quelqu’un t’a déjà fait le bizutage ? » Question posée sans en avoir l’air, moue tout sauf innocente sur le visage. « Tu n’oserais pas me bizuter quand même ! » Elle demande d’une petite voix, grands yeux braqués sur ceux du viking, cils papillonnants pour arriver à ses fins. « Je suis assistant aussi. Crois pas que c’est toi la cheffe, maintenant. » Petit rire qui s’échappe des lèvres de la brune : « J’avais pas besoin d’être assistante pour être la cheffe. » Elle tire la langue à l’attention de l’Ethelred, bien décidée à lui faire, sans une once de méchanceté, payer ces heures, lorsqu’elle était encore étudiante, où il tentait, parfois sans grande efficacité, de lui inculquer les bases théoriques de ses cours.
Sourire lumineux qui ne quitte pas son visage, la jeune femme décroise les jambes, toujours assise sur la table où son ami l’avait déposée, prête à reprendre sa course infernale à travers la pièce, et le chateau : « J’allais faire un tour dans le chateau, histoire de découvrir les meilleurs endroits maintenant. » Pour se remémorer ses années étudiantes, pour apprécier à nouveau ce chateau qu’elle avait tant aimé pendant trois ans. « Tu viens avec moi ou tu préfères travailler ? » Demande-t’elle doucement en penchant la tête sur le côté. Inutile de dire qu’elle n’accepterait pas facilement un refus. Il semblait si sérieux lorsqu’elle l’avait surpris en plein travail, mais elle reconnaissait la lueur de malice au fond de ses yeux clairs : la même que lorsqu’ils étaient étudiants.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Dim 1 Mar 2020 - 22:20
Volant sous l’impulsion du sorcier qui l’avait saisie et fait valser dans les airs, emplissant l’air de son rire, Evan souriait en retour, lui aussi, rigolant avec une insouciance nouvelle. Après l’avoir posée sur la table face à lui, debout, l’assistant de métamorphose lui adressa un faux air innocent. « Quelqu’un t’a déjà fait le bizutage ? » Les grands yeux de biche qui répliquèrent, et un nouveau sourire naquit aux lèvres du sorcier. Elle lui avait manqué, Jude. « Tu n’oserais pas me bizuter quand même ! » Les cils qui battaient, mais le grand blond fit mine de regarder ailleurs, une main érigée en guise de rempart vis-à-vis du visage poupin de l’attrapeuse. « Je suis assistant aussi. Crois pas que c’est toi la cheffe, maintenant », répliqua-t-il en adressant un clin d’œil appuyé à la petite brune, qui rit en retour. « J’avais pas besoin d’être assistante pour être la cheffe ». Arborant une moue presque vaincue, Evan ne put que lui céder le point – au nombre de fois où il s’était laissé mener en bateau pour son charmant minois, il ne pouvait pas réellement argumenter. « T’avais pas besoin d’être assistante pour être beaucoup de choses ». ((chiante, adorable,diablement belle))
Sentant venir la prochaine bêtise, l’assistant recula alors même que Jude décroisait les jambes. Il la voyait presque lui sauter dessus pour faire de lui son destrier (mais ils n’avaient plus vingt ans). « J’allais faire un tour dans le château, histoire de découvrir les meilleurs endroits maintenant ». Ouvrant la bouche, Evan se retint d’en révéler un directement, préférant plutôt l’idée de laisser la mutine travailler pour ses découvertes. « Tu viens avec moi ou tu préfères travailler ? » Les prunelles céruléennes du violoniste détaillèrent l’air d’enfant sage que Jude lui adressait, et un sourire étira ses lèvres alors qu’il levait les bras, s’offrant en proie vaincue. « Tu vas être ma mort, tu le sais? », fit le sorcier en riant, manipulant le mécanisme d’une grande armoire trônant dans la salle de cours pour y ranger la machine moldue – malgré son état, peut-être y aurait-il une quelconque pièce à sauver plus tard, et de revoir les causes d’une catastrophe pouvait toujours être bénéfique pour apprendre de ses erreurs à posteriori. C’était qu’il avait (un peu) mûri malgré tout, le géant blond.
Offrant une main courtoise à l’Américaine pour qu’elle quitte le perchoir sur lequel l’assistant l’avait posée, Evan tourna les talons, réfléchissant à voix haute. « Ok. Va pour les endroits dont tu voulais le plus découvrir l’envers du décor quand tu étais étudiante », commença-t-il, air sérieux de général prêt à envoyer son meilleur soldat en mission habitant son regard, malgré tout traversé d’un éclat facétieux qu’il ne cherchait pas à cacher. « On n’y a pas nécessairement accès, mais mes charmantes pattes d’oie trahissent mon âge », fit le jeune homme, rieur – les rides de qui a beaucoup souri et su rire aux éclats. « Peut-être me prendra-t-on pour un professeur, sait-on jamais », compléta-t-il, adressant un clin d’œil à Jude. « Pour ma part … Les cuisines, l’armoire du maître des potions et le toit du réfectoire. Je suis sûr que c’est la meilleure vue », affirma-t-il, tirant la lourde porte de la salle de cours pour révéler le couloir – et la suite de leur aventure.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Mer 18 Mar 2020 - 4:10
vendredi, 18 janvier.
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(mood) Elle bat des cils, elle le tente, elle joue l’enfant, elle veut retrouver son partenaire de jeu, son partenaire de folies. Elle sait que du temps à passé, elle ne peut pas feindre l’ignorer. Dix années presque depuis qu’elle avait quitté Hungcalf pour la première fois mais elle voulait les oublier. Elle voulait redevenir l’étudiante insouciante qu’elle était à cette époque-là. Bien sûr, les soucis n’étaient pas l’apanage de l’ancienne joueuse, se plongeant bien plus souvent dans les frasques adolescentes qu’elle ne le devrait à son âge, mais cela avait changé, évidemment. Elle le lisait dans le regard azur d’Evan, elle le lisait dans les cicatrices de ses propres échecs, elle le voyait sur son visage qui avait muri. Mais, elle jouait quand même. Parce qu’elle ne savait faire autrement. « Tu vas être ma mort, tu le sais ? » Il rentre dans son jeu, un pas dans le passé, un instant d’innocence. « Come on ! Tu peux pas te passer de moi Wakefield, je le sais bien. » Elle s’exclame, large sourire au coin des lèvres. Elle retrouvait son compagnon, malgré les années, malgré les épreuves de la vie. Et elle exultait déjà rien que de penser à leurs aventures.
Ayant rangé son travail en cours, Evan commençait déjà à penser à leur excursion dans le château, avec le sérieux d’un lieutenant et ce, malgré la malice qu’elle pouvait lire au fond de ses yeux. « Ok. Va pour les endroits dont tu voulais le plus découvrir l’envers du décor quand tu étais étudiante. » Elle se laisse glisser de la table, récupérant son sac au sol avant de suivre l’assistant, écoutant en silence, pour une fois, ce qu’il avait à dire tout en réfléchissant aux potentiels endroits sur lesquels elle pourrait jeter son dévolu. « On n’y a pas nécessairement accès, mais mes charmantes pattes d’oie trahissent mon âge. » Elle secoue doucement la tête Jude, mèches brunes virevoltant autour de son visage : comme si les règlements l’avaient jamais arrêtée. « Peut être me prendra-t-on pour un professeur sait-on jamais » L’occasion était bien trop belle pour que la jeune femme ne la laisse passer. « Oh Monsieur le Professeur je veux une session particulière dans les coins secrets du château. » Qu’elle se moque doucement, battant des cils et minaudant comme une étudiante charmée avant de laisser échapper un petit rire, amusée, s’accrochant au bras du jeune homme. Elle se plaisait à embêter le Wakefield, elle s’était toujours amusée de le voir soupirer, décontenancé par ses agissements pour le moins imprévisibles. Mais ils s’étaient toujours accordés sur ça, équilibre dans leurs excès.« Pour ma part les cuisines, l’armoire du maître des potions et le toit du réfectoire. Je suis sûr que c’est la meilleure vue. » Et cela la frappe immédiatement : « Oh oui ! Le toit ! Quelle grandiose idée ! T’es un génie Evan ! » Elle s’exclame, trépignant soudainement d’impatience. Evidemment : le toit, l’immensité du domaine à leur pied et l’infini du ciel au dessus de leur tête. Il n’y avait pas meilleur endroit pour l’oiseau qu’elle était. « Vite vite vite allons-y je veux voir ! » Enfant intenable, elle accroche la main du sorcier pour l’entrainer dans les couloirs tout en réfléchissant tout haut : « Tu crois que je peux décoller depuis le toit ? Je suis sûre que c’est un super spot pour voler. » Elle a l’imagination débordante, elle a du mal à garder les pieds sur terre, ailes qui la démangent, un instant elle oublie qu’elles sont brisées.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Mar 31 Mar 2020 - 22:23
Une main offerte à la belle pour qu’elle quitte son perchoir et le rejoigne au sol (plus facile à atteindre, ainsi, Jude, quand tu ne t’éloignes pas à toute vitesse de nous, mortels). Adoptant l’air d’un général prêt à envahir un pays ennemi, éclat rieur dansant avec constance au fond de son regard. « Peut être me prendra-t-on pour un professeur sait-on jamais », fit-il, adressant un clin d’œil trop appuyé à la demoiselle. « Oh Monsieur le Professeur je veux une session particulière dans les coins secrets du château ». Il savait trop bien qu’elle se moquait de lui, Jude – et la trouvait craquante malgré tout. Il n’y pouvait rien, le bougre – le charme des âmes produisant des étincelles. Les excès trouvant tant d’échos chez l’autre, et il ne pouvait qu’acquiescer, presque benêt, face au petit bout de femme qui lui faisait face. Reprenant un semblant de contenance, le géant commença plutôt à énumérer les endroits qui appelaient son sens de l’aventure au sein de l’université en comptant sur ses doigts. « Pour ma part les cuisines, l’armoire du maître des potions et le toit du réfectoire. Je suis sûr que c’est la meilleure vue », réfléchit-il à voix haute en ouvrant la porte pour donner suite à leur aventure.
Face aux exclamations de l’athlète, il ne pouvait que rire. « Oh oui ! Le toit ! Quelle grandiose idée ! T’es un génie Evan ! Vite vite vite allons-y je veux voir ! » Ça avait quelque chose de ridicule, quelque part, de voir une aussi petite silhouette traîner un géant comme un minuscule canidé tirant sur sa laisse, et il riait, le blond, trop heureux de la tournure que prenait sa journée pour protester ou même se souvenir de la source de son mécontentement initial. Les objets magiques – qu’importait, lorsqu’il était possible d’oublier responsabilités et les années qui avaient filé aux côtés de la petite lionne. « Pas par là! », s’exclama le Calédonien, tirant l’Américaine à lui en riant, l’empêchant de prendre une porte qui donnait à présent sur un trou béant dans le plancher. « Qu’est-ce que tu ferais sans moi, Thorne », fit-il, courant avec elle pour mieux atteindre les escaliers. « Tu crois que je peux décoller depuis le toit ? Je suis sûre que c’est un super spot pour voler ». Tous les endroits étaient propices à son envol, et un instant, il s’arrêta, Evan, la contemplant – que lui était-il arrivé, à cette étoile si précieuse, pour chuter aussi vivement? Mais l’heure n’était pas aux confessions, aux larmes, ni aux échecs qu’on constate – non, l’heure était aux conneries qu’on regretterait, plus vieux, et à toutes les mauvaises raisons de les faire.
Alors il la suivit dans les escaliers, se taisant, le futur auror caparaçonné de lumière, refusant de ternir l’éclat de leur réunion et d’amenuiser les éclats partagés pour assouvir sa curiosité – même s’il ne parviendrait probablement jamais à réconcilier la chute de Jude avec la version idéalisée qu’il avait gardée en tête toutes ces années. L’attrapeuse-génie, celle qui avait toujours le bon mot pourl’emmerderlui faire oublier ses responsabilités, même lorsqu’il se posait en figure d’autorité relative face à ses excès rieurs. On se trouvait dans l’asymétrie, parfois. Parvenus à une fenêtre au sommet des marches, Evan sortit la tête, évaluant la distance. « Il va falloir grimper un peu, mais c’est infiniment mieux que les toits accessibles », fit-il, offrant un regard à l’ancienne wright. Les rouge et or ne disaient jamais non à un défi, même lorsqu’il n’était pas réellement formulé comme tel – n’est-ce pas?
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Mer 22 Avr 2020 - 2:17
vendredi, 18 janvier.
and she keeps callin' me back again.
(mood) Les rires des deux amis brisaient maintenant le silence presque religieux du couloir : il n’avait pas fallu longtemps aux deux pour retrouver leurs habitudes, et encore moins longtemps pour que leurs esprits imaginent un nouveau plan qui ferait certainement grogner de fureur les responsables du château. Comme lorsqu’ils étaient étudiants et que Jude finissait par convaincre Evan de mettre de côté son sérieux pour vivre des aventures qui n’appartenaient qu’à eux. L’expédition en direction des toits était lancée et déjà Jude débordait d’impatience, petite tornade brune qui commençait à courir dans tous les sens en quête de son graal. Heureusement pour elle, Evan était là pour la ramener dans le droit chemin y compris au sens littéral du terme. « Pas par là! » Elle ouvre la porte à la volée prête à entamer sa montée vers les étages, mais les mains d’Evan l’empêchent de tomber dans un trou béant du parquet juste derrière le palier. « Oups ! » Elle s’exclame sans pouvoir s’empêcher d’être parcourue d’un rire joyeux, aussi créé par l’adrénaline que par l’excitation de découvrir Hungcalf vu de très haut. Elle reprend son chemin tout aussi rapidement. « Qu’est-ce que tu ferais sans moi, Thorne » Non sans ralentir le pas, laissant échapper un petit rire elle tire la langue au sorcier avant de répondre : « Je serais morte dans d’atroces souffrances… Ou alors je t’aurais obligé à me porter jusqu’à l’infirmerie. » Elle hausse un sourcil, mutine avant de se laisser guider gaiement par le jeune homme. Elle en aurait été capable et l’un comme l’autre le savait, diva à ses heures perdues l’ancienne joueuse professionnelle savait diriger son petit monde, cirque de talents multiples, les joyaux de la couronne, ses personnes préférées parmi toute qu’elle voulait garder auprès d’elle coute que coute, collectionneuse de diamants.
Elle commençait à grimper les escaliers Jude, pressée de se rendre compte elle même de cet endroit que lui avait dépeint Evan. Elle fait claquer ses talons sur les marches de pierre, entrain sonore de l’enfant en quête de nouvelle aventure. Pourtant, il n’y avait pas d’écho à ses pas alors elle se tourna pour interpeler le sorcier large sourire aux lèvres : « Qu’est-ce qu’il y a ? T’es ébloui par ma beauté ? » Qu’elle demande, du haut de ses quelques marches en observant le viking arrêté brusquement dans son mouvement. Elle minaude la joueuse, mutine appuyée sur la rambarde de l’escalier elle fait semblant quelques secondes de poser à un photographe imaginaire avant d’inviter son ami d’une voix enjouée : « Allez viens ! Je veux voir la vue depuis le toit avec le soleil ! » Il ne lui faut pas plus longtemps pour reprendre sa course au soleil, Icare aux ailes brisées qui cherchaient néanmoins par tous les moyens à se rapprocher de la voute céleste, pas un jour sans qu’elle ne vole même si ce n’était plus sous les acclamations du public, pas un seul moment où elle n’a pas le visage levé vers le ciel pour se nourrir de la lumière de l’astre solaire.
Les deux aventuriers étaient finalement arrivés en haut de l’escalier et bien vite, Evan passa la tête par la fenêtre qui se trouvait au sommet : « Il va falloir grimper un peu, mais c’est infiniment mieux que les toits accessibles. » Appuyée sur le dos du sorcier, Jude observe le chemin qui menait jusqu’au toit en question avant de s’exclamer, piquée au vif par le défi lancé par l’Ethelred. « Comme si quelques escalades m’avaient déjà empêchée de quoi que ce soit. » Ni une ni deux, l’assistante accroche son sac avant de passer le cadre de la fenêtre, pans de ses vêtements subitement pris par le vent elle veille à ne pas glisser avant de se déplacer sur le rebord de la fenêtre, prenant ses prises pour débuter son escalade : « Et bien, me dis pas que t’as peur du vide Wakefield ! » Qu’elle s’exclame alors que ses pieds avaient quitté le rebord pour prendre appui sur les pierres de la façade du château. « Le premier en haut peut donner un gage à l’autre. » Elle se prend au jeu l’ancienne Wright, débutant sa progression.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Sam 2 Mai 2020 - 19:54
vendredi, 18 janvier.
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(new mood) Empoignant sa comparse de justesse avant qu’elle ne tombe dans une faille (vraiment, on croirait que l’université réparerait mieux son bâtiment), il rit. « Qu’est-ce que tu ferais sans moi, Thorne? » La demande charmeuse qui n’en était pas réellement une, mais le futur auror ne pouvait jamais s’en empêcher en la présence de l’athlète. « Je serais morte dans d’atroces souffrances… Ou alors je t’aurais obligé à me porter jusqu’à l’infirmerie. » Enchanté, il acquiesça – ils savaient tous deux qu’elle l’aurait fait, et qu’il se serait plié à sa volonté, petite commandante. « Tu as toujours été ma demoiselle en détresse préférée et tu le sais. Je serais même venu te chanter la sérénade sous ton balcon d’infirmerie », fit-il, emplissant ses poumons d’air pour tonner la chanson thème de leur amitié dans les couloirs, faire résonner les paroles entre les parois de pierre. « heeeeeeeeey ju– », mais il s’arrêta, contemplant l’étoile filante – que lui était-il arrivé, pour chuter ainsi? « Qu’est-ce qu’il y a ? T’es ébloui par ma beauté ? » Secouant la tête, il la suivit dans les escaliers, les enjambant quatre à quatre de ses longues jambes. « Allez viens ! Je veux voir la vue depuis le toit avec le soleil !» Parvenus au sommet de l’escalier, la tête glissée à l’extérieur, il annonça qu’il faudrait grimper – qui se contenterait des toits plus accessibles? Ils n’avaient aucun intérêt pour les lions.
La sentant appuyée sur son dos, il eut presque envie de se redresser pour lui faire perdre l’équilibre – et mieux la rattraper, mais c’est sagement que le sorcier resta immobile, lui laissant le loisir de se servir de lui comme d’un perchoir. Plus impulsive que le musicien, l’attrapeuse s’élança, le piquant de la suivre dans son escalade improvisée. Riant, l’assistant de métamorphose posa son propre sac à même le sol, enjambant le cadre de la fenêtre à la suite de la joueuse de quidditch. « Le premier en haut peut donner un gage à l’autre.» Fin sourire aux lèvres, il fit mine de se prendre au jeu, cherchant les prises à la suite du petit bout de femme, posant avec minutie les pieds sur une pierre moins bien placée que les autres. « Vraiment? Tout ce que je veux? », demanda-t-il, sourire suggestif peint aux lèvres alors que son regard se promenait de façon caricaturale (mais pas entièrement sans sincérité) sur les traits poupins de l’ancienne attrapeuse.
S’il ne hurlait pas sa forme d’animagus sur tous les toits, sa faculté de métamorphose acquise en première année universitaire n’était pas un secret qu’il protégeait avec jalousie : dûment inscrit au registre du Ministère, quelques personnes de son entourage rapproché étaient au courant, mais l’occasion était trop belle. Espiègle, il attendit de rattraper la jeune femme, qui escaladait le mur avec habileté – la force des athlètes, mais il n’était pas en reste, le futur auror. Au jugé de sa carrière anticipée et de sa position au sein du club de duels, le géant était d’une grande agilité, surtout pour sa stature. « Qu’est-ce que je pourrais bien te demander … Tu n’as pas un tatouage dont tu as honte que tu voudrais me montrer? », réfléchit-il à voix haute, laissant le loisir à l’Américaine de croire qu’elle s’apprêtait à gagner son pari – loin d’être cruel, mais un éclat mutin n’était jamais loin de ses prunelles. Ils étaient si près du but. Quelques prises, et elle pourrait faire de lui ce qu’elle souhaitait, la petite sorcière – et il choisit ce moment pour feindre de tomber dans le vide, lâchant même un cri de circonstance. Il chutait, rapidement – la chute avait quelque chose de grisant, et s’il avait pris le temps d’y réfléchir, il y aurait compris quelque secret oublié, serré dans sa poitrine, mais l’heure n’était pas à la mélancolie. Dans un mouvement gracieux, la carcasse de l’Ethelred fut remplacée par celle, minuscule en comparaison, d’un rossignol. Il virevolta un peu, pour la forme, sentant avec bonheur le vent froisser ses plumes, et, exécutant une pirouette gracieuse, se posa sur le toit convoité.
Adoptant à nouveau ses traits d’origine, le Calédonien accueillit l’Américaine, posture désinvolte adoptée de façon nonchalante – toujours un brin de théâtre. « Allons Thorne, fais pas cette tête. C’est la première fois que quelqu’un vole plus vite que toi? », la taquina-t-il en avisant la mine que la jeune femme lui présentait. Tendant une main à Jude pour qu’elle le rejoigne à la jonction des deux pans de toit, abdominaux travaillant sous le besoin d’équilibre. La laissant s’installer, il ne put s’empêcher de la taquiner à nouveau. « Je suis monté tellement rapidement pendant que tu grimpais comme une tortue que je n’ai même pas eu le temps de réfléchir à ton gage ». Un grand soupir accompagnant une main levée vers le ciel – tant de possibilités, et la conscience aigüe de pouvoir faire de bien mauvais choix en la matière.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Dim 3 Mai 2020 - 16:34
vendredi, 18 janvier.
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(mood) Les deux amis s’amusent gaiement dans les couloirs du château. Un peu comme si jamais ils n’avaient pris des chemin différents, vie qui s’était efforcée de les remettre sur le chemin l’un de l’autre, complicité retrouvée en quelques instants, comme si rien ne s’était jamais passé en presque dix ans. « Tu as toujours été ma demoiselle en détresse préférée et tu le sais. Je serais même venu te chanter la sérénade sous ton balcon d’infirmerie » Rire qui s'échappe des lèvres de l'assistante, et il en était plus que capable elle le savait bien. « Ce n’est pas parce que je suis à l’infirmerie que je ne pourrais pas te lancer de l’eau dessus. » Fait-elle remarquer en référence à un évènement qui avait réellement eu lieu. Chanteur à sa fenêtre arrosé alors que, réveillée en pleine nuit elle avait cherché à le faire taire. « heeeeeeeeey ju– » Le voilà qui recommençait. Elle lève les yeux au ciel amusée malgré elle la brune ne s’y arrêtant pas outre mesure bien trop pressée de découvrir cet endroit.
Alors que le défi de la montée jusqu’aux toits est lancé par Evan, Jude ne peut s’empêcher d’y ajouter un peu d’enjeu, gage proposé à celui qui aurait atteint le plus haut point en premier, elle avait commencé à grimper à peine sa phrase terminée la mutine. « Vraiment? Tout ce que je veux? » Yeux qui papillonnent, enjôleuse elle se fend d’un sourire, appuyée sur des pierres stables pour se retourner vers son ami : « Même tes rêves les plus fous. » Elle ne s’était jamais défilée devant un gage l’ancienne Wright, vie jouée comme on joue au poker, elle pariait tout ce qu’elle avait pour gagner bien plus. « Qu’est-ce que je pourrais bien te demander … Tu n’as pas un tatouage dont tu as honte que tu voudrais me montrer? » Haussant un sourcil elle répond, amusée : « Je n’ai pas honte de mes tatouages, mais il y en a certains que n’auras certainement jamais l’occasion de voir Wakefield. » Clin d'oeil plus que suggestif elle reprend son chemin vers les toits, escalade appliquée et rapide, l’ancienne joueuse profitant encore de sa condition physique de sportive professionnelle. Elle voyait son objectif se rapprocher, Evan toujours à quelques prises en dessous d’elle et elle se félicitait d’avance de pouvoir lui donner ce gage. Mais soudain, un cri en dessous d’elle, Evan qui chute sous le regard horrifié de la sorcière avant de se muer en un joli rossignol voletant sans effort jusqu’à leur objectif. « Je vais le tuer. » Qu’elle grogne alors que son coeur tambourine avec force dans ses tempes alors qu’elle termine son escalade.
« Allons Thorne, fais pas cette tête. C’est la première fois que quelqu’un vole plus vite que toi? » Il avait ce regard fier de lui qui déclencha une moue agacée à l’américaine : « C’est de la triche, tu m’avais caché ce talent, j’ai eu peur moi. » Elle tire la langue au sorcier en lui donnant un coup dans l’épaule, faussement vexée. Il en fallait bien plus pour la mettre en colère l’attrapeuse, caractère affable et facile à vivre si elle jouait pour gagner sur un terrain, dans la vie, elle jouait simplement. « Je suis monté tellement rapidement pendant que tu grimpais comme une tortue que je n’ai même pas eu le temps de réfléchir à ton gage » Il fanfaronne mais Jude ne l’écoute qu’à peine, installée face à l’horizon, surplombant le château et ses environs. « Oh tais toi. » Autoritaire elle le tire par la manche pour qu’il se pose à côté d’elle, pour une fois bouche cousue face au spectacle qui avait lieu devant ses yeux. Reflet du soleil qui se reflétait sur le lac du parc, feuilles des arbres doucement agitée par la brise de cette fin d’après midi. « C’est magnifique. » **Prise d’un soudain élan de sentimentalisme elle laisse échapper d’une voix douce : « Oh Evan… » Elle se tourne vers l’Ethelred, regard solennel, mine sérieuse quelques instants qui contrastait allègrement avec son visage habituellement rieur et mutin. Elle se prépare à dire quelque chose d’important, coeur qui se serre un peu, timidité vite passée : « Je me suis tue pendant très longtemps mais devant une telle splendeur je ne peux que parler. » Regard porté sur le paysage qui s’étendait devant eux « Rossignol chanteur, professeur émérite, viking magnifique, les adjectifs me manque pour te décrire. » Main portée à son coeur elle reprend : « Je t’aime Evan. » Regard ému porté sur le visage du sorcier : « De tout mon coeur. »** Petit sourire qui finit tout de même à se frayer un chemin sur son visage resté trop sérieux à son gout elle finit par laisser échapper un rire franc, bousculant doucement Evan d’un coup d’épaule avant de reprendre en riant gaiement : « T’aurais vu ta tête ! Ça vaut tous les gages du monde. » Joueuse elle vient tout de même enlacer le jeune homme dans une étreinte chaleureuse : « Mais la vue est si belle que j’en tomberai presque amoureuse, j’y peux rien si je suis une romantique. » Reprend-elle en haussant les épaules, toujours taquine.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Jeu 11 Juin 2020 - 15:56
vendredi, 18 janvier.
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(mood) Une mine de cœur transpercé à l’idée de ne jamais avoir droit aux dessins encrés dissimulés sur la peau de l’athlète, il grimpe, le rossignol, n’attendant que l’atteinte de la rambarde par la jeune femme pour se laisser faussement choir vers le sol, cri factice échappant à sa bouche prestement reconvertie en bec. Le volatile se posant sans effort sur le toit convoité après avoir virevolté un peu, il retrouve ses traits, adressant l’Américaine d’un sourire très large accompagné d’une mine désinvolte. « Allons Thorne, fais pas cette tête. C’est la première fois que quelqu’un vole plus vite que toi? » La mine outrée que lui présente l’attrapeuse le fait éclater de rire – l’ethelred n’est pas mauvais perdant, mais pouvait se révéler un gagnant plutôt désagréable pour qui n’aime pas être taquiné (heureusement que ce n'est pas réellement le cas de Jude). « C’est de la triche, tu m’avais caché ce talent, j’ai eu peur moi. » Encaissant le coup léger dans l’épaule décoché par le petit bout de femme qui s’installe à ses côtés, il fanfaronne – c’est plus fort que lui. « Je suis monté tellement rapidement pendant que tu grimpais comme une tortue que je n’ai même pas eu le temps de réfléchir à ton gage ».
« Oh tais toi. » Le Calédonien obtempère, se rapprochant de l’assistante du cours de vol lorsqu’elle le tire par la manche, un sourire lui dévorant le visage, pattes d’oie plissées à la commissure de ses yeux ciel. « C’est magnifique. », lâche la jeune femme, observant la vue qui s’offre à eux. « Toi t’es magnifique », réplique-t-il presque comme un automatisme, un sourcil exagérément charmeur relevé – il en a toujours été question, entre eux. Evan tentant de la séduire sans succès, et Jude se gaussant de lui – la dynamique charmante a quelque chose de trop frais pour être abandonnée malgré ses échecs répétés. « Oh Evan… » Son souffle se fige presque dans sa gorge, et il la regarde, interdit. Whaaat? L’ombre sérieuse passe dans le regard de l’athlète, un oiseau si rare que ses spectateurs privilégiés se doivent de s’arrêter pour l’observer. C’est ce qu’il fait, immobile, laissant échapper un léger « oui? » sans perdre contenance (non). Pris de court – ils ne se sont pas vus depuis des années, après tout, peut-être leur relation adulescente était-elle destinée à évoluer? « Je me suis tue pendant très longtemps mais devant une telle splendeur je ne peux que parler ». Prunelles écarquillées, il se rachète une contenance, toussote. « Tu peux tout me dire, tu sais ».
« Rossignol chanteur, professeur émérite, viking magnifique, les adjectifs me manque pour te décrire. Je t’aime Evan. De tout mon cœur ». La bouche ouverte comme un poisson hors de l’eau, l’assistant de métamorphose se recompose rapidement un air, levant les yeux au ciel. Une main portée sur son front, il lâche « … t’es insupportable. » C’est que, quelque part, l’Américaine est la femme parfaite – elle n’en est simplement pas consciente (ou trop, c’est selon). Interdite, par deux fois : par la propre volonté de l'ancienne pie et celle du serment prononcé par le cadet, jurant d’épouser une femme de sang pur. « T’aurais vu ta tête ! Ça vaut tous les gages du monde. Mais la vue est si belle que j’en tomberai presque amoureuse, j’y peux rien si je suis une romantique. » Enlacé, il met tout de même une main instinctive sur son poignet, tenté de la faire chavirer pour mieux la rattraper. « Tu perds rien pour attendre », prévient l’Écossais, avant d’admettre : « même si c’était de bonne guerre ». La nature joueuse de la petite brune lui avait toujours plu plus que de raison. « Cependant, nous ne dirons pas que je ne suis pas bon prince, n’est-ce pas, Miss Thorne », prononce-t-il d’une voix grave. La matière grise qui saute d’une idée loufoque à l’autre, passant de parle en chantant jusqu’à la fin de la journée à imite le cri d’un rhinocéros qui fait une indigestion en bifurquant par danse le french cancan sur le toit sans tomber, mais tout lui semble immédiatement trop puéril, bien qu’en la présence de l’autre, le niveau de maturité des deux assistants ne saurait certainement rempli une bouteille de grand cru. Les cérulés du Calédonien se font sérieux, adoptant une mine songeuse. Ça n’a rien de drôle, c’est même sérieux, presque – offert en défi à la jeune femme, un gage en soi, donc. « Invente une histoire expliquant l’origine du vent, Jude ». Le vent, qui les porte tous deux, sous des formes différentes. Le vent, qui les laisse s’échapper dans une éternelle fuite par en avant. Secrets d’ether partagés, sans réellement le dire – mais quelque part, ils le savent.
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Re: i've just seen a face (jude) (terminé)
Mar 23 Juin 2020 - 15:46
vendredi, 18 janvier.
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(mood) Mascarade rondement menée, elle s’étonnait presque d’avoir réussi à garder son calme aussi longtemps. A la vue de la réaction d’Evan, c’était plutôt réussi et elle ne pouvait s’empêcher de rire à l’idée qu’il ait pu la penser sérieuse ne serait-ce que quelques instants. « … T’es insupportable. » La moue du sorcier lui arrache un large sourire tandis qu’elle vient déposer un baiser sonore sur sa joue « Mais tu m’adores pour ça Wakefield. » Sourire éclatant, humeur taquine, elle est heureuse d'avoir retrouvé son ami. « Tu perds rien pour attendre. » Langue tirée comme une gamine elle fanfaronne quelques instants, très fière de sa blague. « Même si c’était de bonne guerre. » Elle hausse légèrement les épaules, évidence. « Ça t’apprendra à me faire peur de la sorte. » Répond-elle, n’oubliant pas la manière qu’il avait eu de lui apprendre le don qu’il possédait. « Cependant, nous ne dirons pas que je ne suis pas bon prince, n’est-ce pas, Miss Thorne » Elle attend sa sentence avec un air amusé, les défis ne lui avaient jamais fait peur à Jude, presque trop courageuse parfois pour sa propre sécurité. « Invente une histoire expliquant l’origine du vent, Jude. » Grands yeux ouverts, quel gage étrange. Jude s’attendait à bien des choses de la part d’Evan, bien des défis qui ne brillaient pas toujours par leur intelligence, maturité des deux assistants qui ne grimpait pas en flèche lorsqu’ils étaient tous les deux. Pourtant, il y avait beaucoup de sérieux dans cette demande, quelque chose qui raisonnait comme personnel, leur correspondant finalement bien à tous les deux. « Dude ! » S’exclame-t’elle avec cet air outré qui collait aisément à son visage mutin.
Quelques secondes de réflexion elle se remémore quelques contes moldus racontés lorsqu’elle était encore enfant, dans leur foyer américain. Appuyée contre l’épaule du géant nordique, elle commence d’une voix calme qui contrastait aisément avec son ton pressé et joyeux habituel. « Il y avait un prince, une fois, dans un pays lointain qui manquait de son âme soeur. » Il y avait toujours un prince et une princesse, un amour impossible, les affres des différences, il suffisait de suivre le cheminement d’une histoire déjà existante, elle ne trouva finalement pas la tâche si difficile. « Elle vivait à mille lieux de là, enfermée dans une prison d’or érigée par un homme qui ne voulait la partager avec le monde. » Le vilain de l’histoire, celui qui se place entre le bonheur des protagonistes. « Mille fois le prince tenta de la rejoindre, mille fois, il fut arrêté par les barreaux de cette cage dorée alors, il demanda à un sorcier, un puissant et vieux sorcier de l’aider à la libérer. » L’aide de la magie, même les non-maj savaient à quel point la magie savait guérir les maux des hommes. « Il lui demanda de siffler, depuis son propre royaume, de siffler encore et encore cet air sur lequel ils dansaient tous les deux, de siffler cette mélodie encore et encore à en perdre le souffle. » Car la musique était toute aussi salvatrice que la magie, elle ne doutait pas que cela saurait faire écho aux oreilles de son ami. « Et il a fait traverser à sa voix des lieues et des lieues, dans une brise légère qui parvint même à se glisser jusqu’aux oreilles de la prisonnière. » Le vent, ce souffle qui ne connait pas les frontières. « C’était un vent de liberté qui se levait, la force de ses sentiments et la tempête qui se préparait sous la cloche de verre. » Parce qu’elle serait libérée, il ne saurait en être autrement. « En réponse, elle siffla elle aussi cet air mélancolique et les vents contraires firent s’envoler la cage, la libérant par la même occasion. » La fin heureuse, comme tous les contes de fée. « Le vent pour guider les âmes et parfois les faire se retrouver, le vent pour la liberté surtout. »
Elle finit dans un petit rire pour dédramatiser ses dernières paroles avant de jeter un petit coup d’œil en coin à Evan pour évaluer l’effet qu’avait pu avoir son histoire sur son humeur avant de se perdre à nouveau dans l’observation de l’horizon. La forêt au loin, le bruissement des feuilles des arbres, le lac d’Inverness qui servait de miroir au soleil couchant et une petite brise qui venait les envelopper. En tendant l’oreille, on pouvait presque y entendre la mélodie du prince qui raisonnait toujours dans le souffle du vent.
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