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(clyra) midnight wish.
Dim 12 Avr 2020 - 13:49
I ask myself a million questions in the dark I lay in silence, but silence talks Everything that I've been mixin' All mixed up inside When I get too on ya And I wanna call ya With late night feelings (@beerus) | midnight wish | ☆ clyde & aura ☆ |
la mère lune est bien haute, lorsque tu mets le pied dehors. tu devrais être perdue dans les embrumes du royaume de morphée, mais tu n'arrives pas à t'abandonner à tes rêves. enfin pas sûr, qu'il y ait grand monde enfouit au fin fond du lit, de toute façon. la plupart des âmes étudiantes doivent se retrouver au rythme tambourinant, se mélangeant à d'autres corps, dans l'obscurité, parfois coupée par des jets de couleurs électriques. mais tu n'as pas le goût à la fête, ce soir. ton petit cœur est trop lourd de maux, poids qui encastre ton plexus, comme une chaîne qui s'enroule, t'as l'impression parfois de manquer d'air. et ton esprit est agité, pensées saccadées, comme les forêts qui défilent trop vite quand t'es sur la route, chevauchant ta bécane. beaucoup de choses changent, d'autres blessures malheureusement ne semblent pas vouloir cicatriser, comme la perle de ta vie que tu as perdu. en plus des doutes et de la culpabilité qui t'assaillent de tous les côtés l'impression de voir flou à chaque pas pris, la destination du chemin que tu daignes de prendre ne te semble jamais bonne. tu sembles errer comme un fantôme prisonnier, un peu comme tu le fais là maintenant, crinière de feu enveloppée de l'épais manteau de la nuit. trop submergée par le brouillard de tes ruminations, tu ne t'es même pas rendu compte d'où tu allais, tu as laissé tes jambes t'emmener là où elles voulaient, réalisant qu'elles t'ont porté jusqu'au parc de l'université. tu sens l'herbe bien taillée te chatouiller les chevilles, tes noisettes admirent la nature endormie. ton menton se lève vers le manteau noir infini, tu remarques qu'il est percé de pleins de diamants qui luisent. sentiment d'immensité qui t'absorbe, toi, petite poupée perdue. c'est une belle soirée de printemps. assise près d'un arbre, le bout de ton nez dirigée vers la rondeur fluorescente, les paupières closes, prières pour freyja murmurées, tu laisses sa lumière te libérer de tes ombres, accompagnée de la mélodie de cette faible brise qui virevolte dans les parures verdoyantes. tsunami intérieur qui semble se calmer. mais ce moment de paix est vite brisé, par les bruits furtifs de pas qui font frissonner les filaments végétaux. tes paupières se réveillent soudainement, le regard alerté, tu abandonnes ton rituel, méfiance qui remplace violemment ce bref apaisement. tu aperçois une silhouette masculine, mais son visage est trop ombragée pour que son identité te sois révélée. intriguée, mais aussi préférant savoir que demeurer dans l'ignorance, tu t'adresses à elle pour faire la lumière sur ce doute. « qui est là ? » simple, efficace, c'est tout ce dont tu as besoin de savoir pour le moment. qui peut bien être ton rendez-vous inattendu sous ce ciel de minuit?
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Re: (clyra) midnight wish.
Lun 13 Avr 2020 - 17:10
Coeur lourd. Coeur lourd et solitaire, seul ressenti de cette nuit silencieuse. Assis sur mon lit, je parcours du regard celui de mes camarades de dortoir. Des soupirs paisibles et lointains, dans un imaginaire qui m'est inconnu depuis quelques années. Mes yeux se baissent vers le livre que je tiens entre mes mains. Je tente quelques instants de m'y concentrer, en vain. Je n'ai pas envie ce soir. Je soupire. Dehors, l'air semble frais, la nuit accueillante. D'un haussement d'épaules, je dépose le bouquin sur mon lit, et me lève en silence. J'enfile un pull, mes chaussures, et sur la pointe des pieds, quitte le dortoir. Dans les couloirs, pas un chat, pas un être vivant. Seulement moi, et mes troubles. Sans vraiment hésiter, je me dirige vers le parc de l'établissement. Un endroit que j'ai souvent fréquenté avec Eliott, lorsqu'il était encore là, auprès de moi, à me suivre dans tous mes délires et caprices. Un manque, un vide. Depuis. Je ne l'avouerai jamais à haute voix, mais mon frère me manque, bien plus que quiconque. Triste, je m'aventure à l'extérieur. Mes pas brisent le silence, ma respiration s'apaise à mesure que je profite de ce sentiment de liberté. Filer en douce ne m'est plus arrivé depuis bien longtemps désormais. Trop de risques, trop de peur. Pour tout, partout. De ma poche, je sors mon paquet de cigarette. Cet artifice moldu dont je ne me suis pas parvenu à me détacher. L'odeur de nicotine vient peu à peu couvrir celles des fleurs de printemps. Je souffle bruyamment, comme relâché. Lentement, je viens m'asseoir en tailleur sur l'herbe fraîche, et lève le nez pour observer les milliers d'étoiles qui surplombent ma petite personne. En cet instant, j'ai la sensation de les posséder, de posséder le monde entier. Parfois même, d'avoir le contrôle de moi-même. Un sourire m'échappe. Mais s'efface aussi tôt lorsque mes oreilles perçoivent un bruit. Brusquement, je tourne la tête, effrayé à l'idée de m'être fait attraper par un surveillant. Mais au loin, dans l'obscurité, je crois discerner une petit silhouette de femme. Elle aussi à profiter de cette nuit silencieuse et douce. Hésitant, je me lève, et reste dans l'ombre pour observer la cause de ces perturbations. Je m'approche jusqu'à pouvoir clarifier les traits de cette mystérieuse personne, mais mon pied, maladroit et indiscret, se pose sur une branche. Grillé. Elle se retourne vers moi, et sa voix brise le silence. Démasqué, je me redresse et tout en tirant une taffe sur ma cigarette, m'avance en silence. Aura. Mon coeur s'affole. Un étrange sentiment de déjà vu m'envahit. Un léger sourire apparaît sur mes lèvres. « qu'est-ce que tu fais là? » Un bonjour aurait suffit, mais les règles de bienséance, je les surpassais toutes. Je la regarde, raide comme un piquet. J'aimerai faire demi-tour et éviter ce contact humain. Pourtant, je sais bien qu'il est déjà trop tard. Sans attendre son invitation, je viens m'asseoir à côté d'elle, en tailleur, et envahir son espace de l'odeur de ma cigarette. Je tourne la tête vers elle. « si tu veux que je parte, on peut régler ça en partie de bavboules si tu veux. Je n'ai pas l'intention de te laisser gagner le parc comme ça. Je suis arrivé avant. » Ou peut-être pas. Mais il était hors de question que je remonte me faire chier au dortoir. Ce soir, je ne parvenais pas à dormir. Car ce soir, c'était l'anniversaire d'Eliott, et je ne savais pas si, quelque part en ces terres, il aurait l'occasion de souffler ses bougies. Etait-ce une date passée? Ou une année de plus au compteur? L'incertitude était troublante, insupportable. C'était elle qui appuyait sur mon coeur endolori. J'avais besoin de légèreté. Je manquais cruellement d'air.
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Re: (clyra) midnight wish.
Mar 14 Avr 2020 - 17:27
I ask myself a million questions in the dark I lay in silence, but silence talks Everything that I've been mixin' All mixed up inside When I get too on ya And I wanna call ya With late night feelings (@beerus) | midnight wish | ☆ clyde & aura ☆ |
alors que tu essaies de distinguer les traits de cette silhouette opaque, une voix résonne, un écho à ta question. ce ton, tu le connais. souvenirs au bout de la langue, son identité est encore teintée d'incertitude. lumière lunaire qui délicatement enlève ce voile qui vous sépare, et tu le vois enfin. clyde. quel heureux hasard de le retrouver ici. cœurs qui se retrouvent, nostalgie de cette nuit qui t'embaume, tempête de sentiments qui te prend l'intérieur. c'est exactement comme il y a des années de ça. « qu'est-ce que tu fais là? » question qui t'amuse, tu n'as pas vraiment de réponse à lui offrir, y'a-t-il vraiment plusieurs raison qui amènent à une promenade de minuit? « c'est fou comme on aime se tomber dessus. je fais comme toi, visiblement. » le lufkin ne te laisse pas le temps, il prend ses aises à tes côtés et ses mirettes remplient de défis, finissent par te trouver. « si tu veux que je parte, on peut régler ça en partie de bavboules si tu veux. Je n'ai pas l'intention de te laisser gagner le parc comme ça. Je suis arrivé avant. » prouvé ou non, un challenge lancé, désir de chercher l'autre qui fait bondir ton cœur d'enfant, et la malice gagne tes lèvres. deux âmes qui se comprennent sans vraiment le savoir, tu aimes son don espiègle, parce qu'il est confortable, toi-même reine des abeilles emmerdeuses. « hum, les bavboules, ce n'est pas ma tasse de thé. Une course en moto ou une chasse aux dragons par contre. Et puis c'est moi qui suis arrivée en premier, mais c'est bon je tolère que tu restes. » un sourire léger s'esquisse sur ta bouche fine, alors que tu prends la cigarette de sa main, tirant dessus, faisant clignoter le petit bout rouge. comme un tour de passe-passe, tu lui la rend, et tu t'allonges dans ce plaid vert frais. la fumée s'échappe et navigue dans cet océan encre. tu te perds dans cette immensité parsemée de lait, silence qui t'imprègne, alors que les cœurs esquintés et bouffis crient à l'aide. « tu te rappelles de nos années à poudlard? tu te rappelles de cette nuit? » tu ne sais pas trop pourquoi mais tu avais envie. clyde, est aussi une part de ton passé, goût doux-amer, tendre tristesse qui te ramène où les choses était plus simples. jumelles innocentes, qu'on ne pouvaient séparer. et puis curieuse d'apprendre que pour lui non plus, ces souvenirs ne sont pas si anodins, ces trésors cachés. peut-être que les diamant accrochés là-haut les renferment encore, peut-être peuvent-ils aider vos cœurs à s'affranchir.
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Re: (clyra) midnight wish.
Jeu 7 Mai 2020 - 12:22
En levant les yeux vers le ciel, on pouvait y apercevoir toutes ces étoiles. Parfois, mon coeur se serrait à l'idée que mon frère puisse en faire partie. Et puis il se calmait, me chuchotait que selon lui, Eliott faisait encore parti de ce monde. Mais je ne voulais pas y croire. Je n'avais aucune certitude, et l'espoir pouvait me faire bien plus que de mal que de bien. Malgré moi, j'aimais venir ici et exposer toutes les possibilités, en mélangeant les incertitudes de l'avenir aux souvenirs du passé. Aux nombreuses fois où il m'avait suivi et protégé de mes folies aventurières. Aux paquets de chocogrenouille que nous avions dévorés ensembles, aux discussions que nous avions eu. Aux moments passés ensembles où mon père n'avait jamais prit part. Désormais, cela faisait bien trop longtemps que je passais ces moments seuls. J'étais bien trop fier pour me l'avouer, mais mon coeur, lui ne mentait pas. En apercevant Aura, le grand-huit s'éveilla dans ma cage thoracique. Un espoir nouveau, l'envie de partager ces instants de paix. « c'est juste le hasard ça, il aime jouer de mauvais tours. Ne te fais pas de faux espoirs. » Dans ma bouche, seulement du rejet. Toujours du rejet, et du sarcasme à foison. Mes jambes, comme guidé par cet organe battant au fond de ma poitrine, m'amena jusqu'à elle, jusqu'à m'asseoir auprès d'elle. Quelle connerie ces foutus jambes. Tirant sur ma cigarette, je levais le nez vers le ciel, ne soupçonnant pas qu'elle me piquerait ma cigarette. Foutue fille. Sourcils froncés, je la regardais aspirer elle aussi, les méfaits de la nicotine, avant de me la rendre. « ce ne serait pas loyal. Tu sais très bien que je ne sais faire ni l'un ni l'autre. » Je balayais l'air de la main, d'un air agacé. Être incapable de faire quelque chose ou ne pas savoir, m'horripilait. J'aspirais à être le meilleur, c'était par aillleurs, mon seul objectif. Je tournais la tête vers elle, et ajoutais en détournant le regard : « sympa. » Dans mon langage, ça signifiait "merci". Le silence nous enveloppa, balayant le sarcasme et toutes ces choses qui faisaient barrière à ma sociabilité. Lentement, je tirais sur ma cigarette. Dans un moment de gentillesse, j'ouvrais même mon paquet sous le nez d'Aura, sans pour autant la regarder. C'était déjà beaucoup. Et puis sa voix brisa le silence pour sortir les seuls souvenirs qu'elle n'aurait pas du évoquer : les nôtres. Je serrais la mâchoire et presque en la coupant répondais : « je me souviens surtout que tu n'es jamais revenue. » La haine m'envahissait presque. Une haine née de la peur de l'abandon, de la rancoeur. Je détournais la tête et ajoutais : « on vous a attendu avec eliott, vous nous avez lâché comme des vieux trolls puants. » Des promesses oubliées, des coeurs brisés. Ou plutôt le mien, seulement le mien. « n'en parlons pas. J'étais de bonne humeur, tu vas tout gâcher. » Et sans lui jeter un regard, je m'allongeais moi aussi dans l'herbe, pour observer les étoiles. Et compter combien il m'en fallait écarter avant de retrouver mon frère. Le seul être sur cette planète qui ne m'avait jamais abandonné de son plein gré.
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Re: (clyra) midnight wish.
Jeu 7 Mai 2020 - 15:37
I ask myself a million questions in the dark I lay in silence, but silence talks Everything that I've been mixin' All mixed up inside When I get too on ya And I wanna call ya With late night feelings (@beerus) | midnight wish | ☆ clyde & aura ☆ |
quel étrange de sentiment, de te retrouver à ses côtés, encore par hasard, des années plus tard. là, deux âmes perdues assises dans l'herbe, les scintillants perdus dans la voie de lait qui tâche l'étendue noire au-dessus de vos têtes, exactement la même peinture qu'à l'époque, vous avez cependant bien grandi, des aventures quotidiennes bien vécues, pas les mêmes cœurs innocents de la veille et pourtant, tu ne l'as pas oublié, lui non plus. cœurs qui se retrouvent et qui se souviennent. sentiments enfouis, boucan d'émotions qui se réveille en toi à sa vue, et la malice se joue à nouveau. « c'est juste le hasard ça, il aime jouer de mauvais tours. ne te fais pas de faux espoirs. » fierté mal placée que tu reconnais bien, pudeur se mélangeant aux piquants de sarcasme, ce n'est pas toi qui te vexera, reflet du tiens, même mélodie que vous chantez. sourire qui remonte l'espièglerie d'un seul coin, un rire t'échappe. « c'est vrai que le hasard est joueur, ce n'en est pas moins mauvais. des faux espoirs, comme quoi ? » âme tentatrice qui souffle sur le brillant de tes noisettes, demi-lune aux lèvres pour qu'il ose, vas-y dis moi tout. vrai jeu qui se profile dans l'air, qui ne semble pas s'enfuir alors que tu lui prends son paradis de nicotine des lèvres, pour expirer toute la fumée, délivrance oasis. « ce ne serait pas loyal. tu sais très bien que je ne sais faire ni l'un ni l'autre. » plainte de manque de loyauté, alors qu'il se bat contre une force invisible qu'est la fumée. « je te l'accorde, mais je peux toujours t'apprendre l'un ou l'autre, si tu te sens d'attaque. bon je ne vais pas te mentir, l'un est plus... enflammé que l'autre. » rire taquin, rythme défi qui s'imprègnent dans tes mots. remerciement caché, mot gratifiant à lui, mais tu le comprends. reconnaissance et gentillesse qui peuvent paraître anodin, dans ce geste, dans ce paquet de cigarettes ouvert pour toi, malgré ses mirettes préférant l'indifférence, fixées bien ailleurs que sur toi alors que tu te sers dans le paquet. « merci. » humilité qui te prend, pourtant ce mot tu le penses vraiment. allongée dans l'herbe fraîche, le menton qui prie les cieux, tu as le cœur nostalgique, voulant ressasser les souvenirs communs. « je me souviens surtout que tu n'es jamais revenue. » pourtant, douloureux pour lui, rage qui jaillir des abysses oubliées. tu ne comprends pas, cette blessure, surtout qu'il te place fautive. « on vous a attendu avec eliott, vous nous avez lâché comme des vieux trolls puants. » tu ne te rappelle pas de ça, tu ne connais cette vérité qu'il prétend, cette vieille promesse déchirée, parce qu'elle n'existe pas vraiment, tu ne l'as jamais rejeté parce que tu ne doutais pas qu'il t'attendrait à nouveau. tendresse qui te prend, puis tristesse qui t'échoue sur le bord, marée intérieur qui te submerge. quiproquo qui a gravé ces dernières années, cœur qui s'est mépris sur l'autre. élan qui te prend, qui te pousse vers lui, te ramenant face à lui, proximité rare, tes étoiles auxquelles on ne peut échapper, beauté sauvage qui nous accroche, pupilles qui agrippent aux siennes. « quoi ? mais de quoi tu parles ? je ne t'ai jamais laissé en plan, je ne savais même pas que tu m'attendais, je croyais que ce n'était que l'histoire d'une seule fois. je n'ai pas pensé que tu allais revenir, je me disais que tu avais bien mieux à faire. je suis désolée que tu aies pu pensé ça. » sincérité déstabilisante, vérité éclatée, éclatante, est-ce que cela pourra apaiser les cœurs, ou les défier encore plus? tu ne sais pas, mais tu as ce besoin de lui dire, ta vérité. instant hors du temps, hors de toi, bien proche, un peu trop de lui, mais ce n'est que détail pour toi, tu veux juste saisir cette chance pour réparer ce qui a été brisé pour en réalité, un rien. ces deux âmes errantes, brisées seront-elles à nouveau d'un même fil, liées? retrouvant le soleil et la douceur d’antan.
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