- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
- » parchemins postés : 923
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» particularité : Legilimens
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1479
[Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Dim 26 Avr 2020 - 1:33
Le temps de la confrontation était enfin arrivé. Je ne savais pas encore comment allait se passer cet entretien, mais il fallait que j’ai cette discussion avec Cygnus. C’était devenu vital, car depuis notre altercation il était évident que le jeune homme m’évitait le plus possible, arrivant parmi les derniers à mes cours et partant parmi les premiers. Et même si d’ordinaire le Grymm n’était pas des plus bavards aux cours, il était devenu totalement silencieux, refusant de participer aux débats, malgré son grand potentiel. Et cela m’inquiétait. Il fallait donc que je le confronte, surtout suite aux informations que j’avais réussi à obtenir par le biais de son petit ami, Erwin Fumeterre. Le pauvre garçon, je l’avais cuisiné aux petits oignons pendant plus d’une heure en jouant avec sa patience et sa stabilité mentale mais j’étais finalement parvenu à obtenir ce que je souhaitais : des informations sur mon fils. Et ce que j’avais vu m’avait passablement chamboulé, que ce soit cette vision de ses parents adoptifs, qui somme toute avaient l’air de parents sorciers tout à fait normal et de bonne famille, jusqu’au fait que Cygnus se sente perdu et qu’il ait très mal vécu l’abandon de sa mère. Mais Erwin et son esprit ne pouvaient pas répondre à toutes mes questions, il fallait donc que je me confronte à Cygnus directement, et que je fasse ce que j’avais toujours refusé avec lui, lire dans son esprit. Avec Erwin, cela avait été plutôt facile, le pauvre était tellement chamboulé par la possibilité d’être renvoyé d’Hungcalf que son cerveau s’était ouvert comme un livre au gré du vent. Mais je prévoyais que cela serait bien plus difficile avec Cygnus. Son esprit était plus fort, plus ferme, tout comme son caractère. Ce ne serait pas une mince affaire mais je n’allais pas me laisser faire, et je ferai ce qu’il y a à faire. La question qui s’était posé à moi était plutôt de trouver comment avoir une entrevue avec lui seul à seul sans qu’il ne fuit comme la première fois, surtout que je le sentais, le jeune homme faisait tout ce qu’il fallait pour m’éviter, et il semblait particulièrement doué à ce jeu-là. Mais j’avais plus d’un tour dans mon sac. Ainsi, à la fin d’un cours, et alors que je constatais qu’il se dépêchait de ranger ses affaires pour sortir, un petit coup de baguette discret sans que personne le voit et un sortilège informulé suffirent pour faire « malencontreusement » choir son sac, renversant tous ses livres sur le sol, ainsi que ses plumes, et son encrier. Bien entendu, il allait devoir tout ranger, ce qui me laisserait suffisamment de temps pour fermer la porte avant qu’il ne puisse sortir, ou en tout cas assez pour le contraindre à me parler. Une fois le dernier étudiant sorti, et alors que Cygnus finissait enfin de ranger son sac, je m’interposais entre la porte et lui. Tu ne passeras pas (oui oui avec la voix de Gandalf)
Cygnus, je crois qu’il faut qu’on parle. Vraiment. Nous avons suffisamment fait traîner les choses depuis l’année dernière, je t’ai laissé du temps, mais celui-ci s’est écoulé. Alors, je te le demande, parlons.
Oui bon j’y allais avec la manière douce, j’aurai très bien pu l’attacher à une chaise pour éviter qu’il ne s’en aille, mais je doutais sincèrement qu’une telle manœuvre ne le mette dans une bonne disposition pour discuter avec moi et enfin crever l’abcès qui avait pris place.
@Cygnus Bellâtre
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Mar 28 Avr 2020 - 10:21
Aller en cours de SPM c'est devenu un moment délicat. Tu ne boycot par le cours de Margaret Rosebury, mais tu en fait le minimum syndical. Tu n'as pas envie d'être confronté à elle. Tu n'as toujours pas délibéré sur ce que tu devais faire vis à vis d'elle. Jusqu'ici elle ne s'est pas manifestée. Du moins pas pour toi. Mais elle l'a fait pour Erwin, et d'une façon déplorable. Encore, tu es a peu près sûr qu'il a minimisé comme ça c'est passé. Tu connais la réputation de Margaret concernant sa façon de faire avec les élèves qu'elle a décidé de... Cuisiner. On dira ça comme ça. Et ça ne te plait pas qu'elle se soit servi de la personne la plus importante dans ta vie. Parce qu'il ne peut pas en être autrement. Erwin n'a jamais rien fait qui sorte des clous et qui mérite d'être convoqué par la responsable de sa maison. C'était un faux prétexte qui l'a conduit dans son bureau. Tu aurais sans doute pu faire la même chose. C'est vrai que vous vous ressemblez. Par bien des aspects tu es le fils de ta mère bien que tu aurais préféré aussi que ça ne soit pas le cas. Qu'elle ironie du sort, d'être arrivé jusque là pour la retrouver et que maintenant tu fasses ton possible pour la repousser.
Bref, tout ça pour dire que tu vas en cours de SPM, que tu arrives dans la masse des autres élèves, et que tu repars de la même façon pour ne pas sortir du lot, ne pas être remarqué. Jusque là ça a suffit. Jusqu'à ce fameux coup du sort. Ou coup bas de Margaret, Ou sort de Margaret. Au choix. Tes livres tombent sur le sol, ainsi que le reste de ton sac. Tu soupires t'arrêtant sur l'élan de ta sortie, sous les regards curieux. Personne n'a vu ce qu'il s'était passé, mais toi tu n'as aucun doute.
Quelques secondes plus tard, Margaret bloque ta sortie. Tu as un genoux par terre entrain de récupérer l'encre au sol avec ta baguette. Quand tu remarques la rousse plantée devant toi tu te redresses. « Cygnus, je crois qu’il faut qu’on parle. Vraiment. Nous avons suffisamment fait traîner les choses depuis l’année dernière, je t’ai laissé du temps, mais celui-ci s’est écoulé. Alors, je te le demande, parlons. » Tu la domines par la taille et la regarde de haut, dans tous les sens du terme. Elle cherche toujours à te confronter. Ca se termine mal. Alors oui, en un sens ça fait des mois que ça dure et ça devrait s'arrêter. Il faudrait arriver à crever l'abcès... Il faudrait. Tu n'arrives pas à avoir autre chose qu'une habitude hostile, en apparence neutre. « Je sais ce que ça donne quand tu parles avec tes élèves. » Tu as bien appuyé sur le mot parle. Le sous entendu est tellement présent, qu'il n'a plus rien d'un sous entendu. « De quoi tu veux parler au juste ? Tu es prête à me dire pourquoi tu as laissé mon berceau sur les marches d'un orphelinat en France ? » C'est sorti tout seul, comme si tu avais avalé du veritaserum et que ta langue allait plus vite que ta tête. Il y a d'ailleurs une autre question qui te taraude. Celle de ton père, celle de ton sang. Elle t'a dit qu'elle ne connaissait pas le père. Mais comment est ce possible seulement ?
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Dim 3 Mai 2020 - 16:23
Ma manœuvre est basse et vile, je ne le cache pas, mais il faut bien mettre les moyens de son côté pour parvenir à ses fins n’est-ce pas ? Et il vaut toujours mieux faire tomber quelques livres pour avoir une discussion sérieuse avec son fils plutôt que d’empoisonner une camarade de classe pour éliminer toute concurrence pour un stage au Ministère. Même si au fond, l’intention est la même, et l’ambition toute aussi grande. Lui et moi nous nous ressemblons plus que je ne veux bien encore le penser ou même l’imaginer, et pourtant, plus j’y pense, et plus je me demande comment une telle évidence n’a pas éclaté avant, comme si j’avais fait un déni de maternité. Et lui un déni d’un tout autre genre. Mais désormais, la communication est rompue, je me dois donc de la rétablir. Cygnus est en train de ramasser l’encre avec sa baguette quand je lui demande une conversation sérieuse. Je ne lui laisse pas trop le choix et pourtant j’en suis persuadée, si le jeune homme refuse de me parler, je ne pourrais pas l’y forcer. Je choisis donc la méthode douce, le menotter à une chaise ne m’avancera pas à grand-chose, je le sais bien. Il se relève et me domine par sa taille, mais je ne me laisse pas impressionner, aucun homme ne m’a jamais impressionné, ce n’est pas mon fils qui allait changer ça. Et lui non plus n’est pas impressionné, je l’entends à sa voix quand il me parle enfin. Je le sens hostile et je comprends très vite d’où vient cette hostilité. Erwin a forcément répété à mon fils l’entretien quelque peu musclé que nous avons eu il y a peu. Je n’avais pas d’autres choix pour en savoir plus sur Cygnus, j’avais donc convoqué Erwin sous une fausse excuse dans mon bureau, prétendant qu’un anonyme l’avait dénoncé pour avoir enfreint le règlement, avant de l’interroger en bonne et due forme. Je me doutais qu’il en parlerait à mon fils mais ça n’avait pas convaincu celui-ci de venir me voir non, il fallait encore que j’use d’un stratagème pour le forcer à me parler. Il m’en tient pour responsable et il a raison, mais je n’ai pas honte de ce que j’ai fait. Je devais le faire. La fin avait toute priorité sur la morale des moyens utilisés. Et si je devais le refaire, je le ferais sans aucune hésitation, car ce que j’avais appris m’avait bien aidé. Immédiatement après, voilà que Cygnus m’attaque pourtant frontalement. Mais je ne flancherai pas aussi facilement, le secret de sa conception n’est connu que de moi seul et de mes parents. Et personne d’autre n’a besoin de le savoir, pas même lui, pas même le principal concerné. Qui a dit que j’étais une bonne mère ? certainement pas moi, alors ce n’est pas cette année non plus qu’on me décernerait un prix. Au moins, sa rancœur était à vif, ce serait plus facile pou … faire ce que j’avais à faire. c’est-à-dire lire dans son esprit pour connaître ses failles, les exploiter et prendre l’ascendant sur lui.
Si tu le veux bien on va savoir pour parler de tout ça.
Je l’invite à s’asseoir dans la salle, côte à côte, pour ne pas me mettre physiquement en position de supériorité derrière mon bureau, il fallait que j’instaure un climat de confiance. Je n’ai pas fermé la porte, qui reste entrouverte d’ailleurs, car je ne compte pas le séquestrer comme la première fois.
Je ne peux pas te dire que je regrette ce que j’ai fait. Car je l’ai fait pour toi Cygnus, pour que tu sois heureux avec de bons parents. Et d’après ce que j’ai cru comprendre, tu as des parents aimants n’est-ce pas ?
Ma main se pose sur son genou. Une proximité étrange mais elle a un but : le mettre en confiance.
J’ai bien conscience que tu as eu de la peine quand tu as su la vérité, tu peux m’en parler et m’accuser de ce que tu veux. Ca te libérera sûrement.
Et pendant que mes mots coulaient, tel du miel, je tentais de saisir les bourdonnements de son esprit, mais j’irai doucement, pour ne pas dévoiler mon plan.
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Jeu 7 Mai 2020 - 12:33
Tu n'as pas envie d'être là. C'était peut être une erreur de continuer à venir à son cours. Tu aurais pu trouver un idiot qui t'aurais fait suivre les cours, et tu n'aurais pas eu besoin de faire acte de présence. Tu pensais être protégé dans la masse des autres élèves. Raté."Si tu le veux bien on va s'asseoir pour parler de tout ça. " Tu te redresses. Elle s'assoit, prend place dans sa propre salle de classe, tandis que toi et bien tu te contentes de t'appuyer contre un bureau. Sur le qui vive prêt à partir au quart de tour si besoin.@Margaret Rosebury
"Je ne peux pas te dire que je regrette ce que j’ai fait. Car je l’ai fait pour toi Cygnus, pour que tu sois heureux avec de bons parents. Et d’après ce que j’ai cru comprendre, tu as des parents aimants n’est-ce pas ? " De qu'elle a pu comprendre. Tu sais d'où elle a sorti cette information. Rien que cette tournure de phrase d'agace profondément au point que tu sens une rage froide commencer à s'emparer de toi. Ces manières... Elle n'a donc aucun respect pour les gens, pire ses élèves sur lesquels elle est sensée veiller... Elle n'était pas faite pour être mère c'est une évidence. Tu n'as pas envie de lui répondre. "Vraiment ? Tu penses que ça suffit ?" Un rictus ironique sur les lèvres. Tu devrais lui offrir qu'une indifférence mais c'est plus fort que toi... Et dire que tu avais attendu ce miment, imaginé ce moment. La déception est grande. Tu aurais aimé avoir une mère plus différente de toi. "J’ai bien conscience que tu as eu de la peine quand tu as su la vérité, tu peux m’en parler et m’accuser de ce que tu veux. Ca te libérera sûrement. " Si tu étais un chat tu aurais hérissé ton poil et craché dessus en lui montrant les dents. Peut être même sauté à la gorge. Tu sais qu'elle tente de t'amadouer en te disant que tu si tu veux l'insulter tu peux laisser libre court à ta colère. "Je n'ai pas envie de t'entendre me sortir des banalités, ou encore pire: des informations que tu as extorquées à Erwin parce qu'il est la personne la plus proche de moi. Tu crois que c'est comme ça qu'agirait une mère, un membre de la même famille, voire même un ami ?" Tu grognes presque."La seule chose que je veux savoir c'est les circonstances de ma naissance, pourquoi j'étais là, pourquoi tu ne sais pas qui est mon père." C'est honnête on peut au moins t'accorder ça. "Qu'est ce que tu attends de moi ? Clairement si tu attends que je t'acceptes en l'état alors que tu fais des manigances, et que tu manipules la personne que j'aime, tu n'es pas aussi intelligente que tu le crois." Pas besoin d'être psychologue pour savoir que Margaret Rosebury a une très haute estime d'elle même, tout comme toi d'ailleurs.
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Lun 11 Mai 2020 - 16:18
J’essaie de me montrer douce et gentille, un exploit pour moi, je ne sais même pas si je m’y prends comme il faut, mais je me doute que ce n’est pas en l’affrontant de front que Cygnus me fera confiance pour accepter de discuter avec moi. Mais j’essaie, car j’ai envie de mieux le connaître, même si je ne sais toujours pas de quoi parlent toutes ces femmes sur l’instinct maternel, je ne l’ai jamais eu me concernant et il ne semble pas disposé à apparaître aujourd’hui. Je m’assois, pour le mettre en confiance, mais lui préfère rester debout, prêt à partir si ce que l’on se dit ne va pas dans son sens. Il est méfiant, je le sens sur la défensive et je ne peux pas lui en vouloir, j’ai le même caractère que lui. Toute cette histoire est une sensation nouvelle pour moi, avoir un fils, lui parler, le connaître, je ne sais pas ce que ça veut dire, tout comme j’ignore ce que signifie se préoccuper de quelqu’un d’autre que soi-même. J’ai toujours été une femme indépendante, et je n’ai jamais reçu le soutien de mes propres parents. Il n’y avait qu’à voir leur réaction quand j’étais tombée enceinte. Je choisis de jouer la carte de l’honnêteté avec Cygnus, même si je ne peux pas me permettre de tout lui dire. Cygnus reste sur la défensive. Est-il sans cœur comme sa mère ? Ou l’ai-je déçu au point de dessécher cet organe chez lui ? Il m’agace à être autant sur la défensive, je fais des efforts, pourquoi cet insolent n’en fait-il pas à son tour ? Il sait. Il sait que j’ai interrogé Erwin et apparemment il n’a pas apprécié. Quelle hypocrisie, lui-même aurait sûrement fait de même, vu la bassesse de certaines de ses actions passées. Il m’attaque, et j’encaisse, mais je ne vais pas me laisser faire.
Tu refusais de me parler Cygnus, alors je n’avais qu’une seule possibilité, passer par tes proches. Tu ne m’as pas laissé le choix. Et puis, tu peux jouer au moralisateur avec moi, mais pour connaître certains des plans que tu as fait par le passé, ose me dire que tu n’aurais pas agi de même à ma place ? N’y avait-il donc pas d’autre moyen pour avoir ton stage que d’empoisonner une concurrente ? Alors oui, j’ai manipulé Erwin, mais dans un seul but, louable : en savoir plus sur un fils qui refusait de m’adresser la parole. La fin justifie les moyens n’est-ce pas ? A moins que tu aies changé de morale depuis.
Et ça c’est une chose dont je doutais fortement. J’esquive la question sur sa naissance. Je ne peux pas tout lui dire. Il ne comprendrait pas.
Ce que j’attends de toi ? Savoir pourquoi tu m’en veux ? Pourquoi es-tu si en colère contre une femme qui a dû te confier à une autre famille pour des raisons qui lui sont propres ? Que ressens-tu Cygnus ? Du rejet ? Un manque d’amour ?
Je fais ce que je peux pour le faire flancher. Je retourne ses arguments, je le replace dans sa situation et retourne sa colère contre lui. Et maintenant, j’ouvre mon esprit. Même s’il ne me répond pas directement, son esprit le fera peut-être à sa place ? Alors j’essaie d’approcher ses pensées, comme je l’avais fait avec Erwin peu de temps auparavant … Mes yeux le fixent, et mon esprit s’élance telle une pieuvre.
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Lun 11 Mai 2020 - 17:10
Tu lui en veux Cygnus, plus que tu ne pourras jamais le dire, l’exprimer, ou même le comprendre. Le fait qu’elle s’en soit pris à Erwin est encore un point de plus sur cette liste. D’ailleurs qu’est ce qu’il y a d’autres? L’abandon, le refus de faire parti de sa famille, celui de savoir d’où tu viens, d’avoir une vie qui aurait davantage correspondu à ta personnalité, à ce qui coule dans tes veines. A la place de ça tu as eu le droit à ton imagination traîtresse, mesquine qui te fait toujours voir le pire. «Tu refusais de me parler Cygnus, alors je n’avais qu’une seule possibilité, passer par tes proches. Tu ne m’as pas laissé le choix. Et puis, tu peux jouer au moralisateur avec moi, mais pour connaître certains des plans que tu as fait par le passé, ose me dire que tu n’aurais pas agi de même à ma place ? N’y avait-il donc pas d’autre moyen pour avoir ton stage que d’empoisonner une concurrente ? Alors oui, j’ai manipulé Erwin, mais dans un seul but, louable : en savoir plus sur un fils qui refusait de m’adresser la parole. La fin justifie les moyens n’est-ce pas ? A moins que tu aies changé de morale depuis. » Tu es pris d’un rire tout ce qu’il y a de plus ironique. Limite mauvais, un brin malsain. « Louable ? Vraiment ? » C’est peut être la chose la plus drôle que tu es entendue aujourd’hui. Voire même depuis un moment. Tu ne relèves même pas ses accusations sans aucune preuve -quoique fondées à ton égard. « Depuis quand tu es devenue une sainte qui fait des choses louables ? Tu te prends pour mère Théresa ? » Tu es le premiers à dire souvent que la fin justifie les moyens, mais tu ne céderas pas à ta mère, tu ne veux rien lui donner. « Là où tu n’as pas bien appris la leçon chère mère c’est bien que quand on agit mal, on le fait en couvrant ses arrières. Pas quand on se fait prendre la main dans le sac, et que les répercussions sont pires. Bravo tu as extorqué des informations à Erwin. Et tu penses que j’ai de bonnes dispositions envers toi maintenant ? Tu es naïve à ce point ? » N’importe qui -même quelqu’un qui n’est pas parent- pourrait indiquer à Margaret Rosebury que c’était la pire des choses à faire. La pire. Celle qui te toucherait le plus, et te ferait le plus de mal. Elle a agit sans tenir compte des conséquences. « C’est très décevant de ta part. » Oui on peut le dire, tu es d’autant plus déçu qu’il n’y a pas si longtemps, Margaret Rosebury était sans doute la femme pour laquelle tu avais le plus d’estime. Ca ne s’arrête pas là pour autant. Tu veux savoir pourquoi elle tient à te confronter. Tu ne fais que l’insulter, cracher du venin. Elle n’en a donc jamais assez ? « Ce que j’attends de toi ? Savoir pourquoi tu m’en veux ? Pourquoi es-tu si en colère contre une femme qui a dû te confier à une autre famille pour des raisons qui lui sont propres ? Que ressens-tu Cygnus ? Du rejet ? Un manque d’amour ? » L’espace d’un instant tu penses à lui hurler tout ce qui te passe par la tête. Que tu aurais connaître ta famille, tes origines, ton identité. Pourquoi tu es ce que tu es, ces ambitions, ce talent que tu as, alors que pendant les 17 premières années de ta vie tu as simplement pensé être un génie dans un monde banal et gris. Alors qu’en fait la réponse n’était pas si loin. Parce que ça expliquait tout non ? La colère t’aveugle peu à peu, tu vois rouge, tu ne vois plus que ça. Ca fait tant d’années que tu réprimes tout ça, c’est aujourd’hui sur le point d’exploser. « Parce que toute ma vie j’ai essayé de savoir qui j’étais, et que personne n’a jamais eu la réponse. Tu m’as empêché de savoir, tu m’as obligé à vivre sans connaître mon nom. Tu m’as obligé à me poser des questions toute ma vie, à être en colère tout le temps. » Tout est sorti comme une tirade, l’articulation étant correcte, le ton acerbe et l’envie de passer ses mains autour de son cou pour la faire taire une fois pour toute de plus en plus forte.
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Dim 24 Mai 2020 - 20:04
La colère, c’est un sentiment que je connais, que je connais très bien même, pour l’avoir ressenti à de nombreuses reprises. La frustration, celle de ne pouvoir avoir ce que l’on veut ou que l’on mérite. Alors j’en connais les entournures, et je sais la susciter tout comme la retourner contre son envoyeur. Je crois que certains arts martiaux utilisent même la colère comme la base de leur enseignement : utiliser la force de l’autre contre lui-même, et c’est exactement ce que je m’emploie à faire avec Cygnus, le faire plier, non pas en le mettant plus bas que terre, même si j’en serai sûrement capable, mais en retournant sa colère et sa frustration contre lui, montrer qu’au final, sa colère le consume, et il n’y a rien de pire chez un sorcier aussi ambitieux que peut l’être Cygnus. Un sorcier incapable de contrôler ses émotions est incapable de contrôler sa magie. C’est une des règles de base de tout bon sorcier, quand l’émotion s’enflamme, la magie suit le même chemin, avec des résultats dévastateurs. Je me défends, il le faut bien, mais à aucun moment il ne parviendra à me rendre coupable de mes actes. Cela fait bien longtemps que j’ai oublié le sens du mot culpabiliser. Être heureux implique d’assumer ses choix, et j’ai toujours assumé les miens. J’assume avoir pris la décision de l’abandonner à une meilleure famille, tout comme j’assume avoir interrogé sous la contrainte son petit ami pour en savoir plus sur lui. Il n’y a que ce que je n’ai pas choisi que je n’ai pas assumé, comme cette grossesse, mais ça il ne peut pas le savoir, pas encore. Il est bien trop jeune et impétueux pour le comprendre. Je crois en ce que je dis, et même si je vois mon fils – quelle étrange expression – rire d’un air ironique, je suis persuadée que mes mots touchent leur cible. Je l’écoute, sans broncher, et un sourire sardonique naît sur mes lèvres. Je ne me suis jamais prise pour Mère Thérésa, je l’aurai même pris comme une insulte. Il pense vraiment ce qu’il dit ? Je ne me suis jamais dépeinte comme une femme parfaite, la perfection est ennuyante à mourir. Non je n’ai jamais cherché qu’à être une femme puissante et indépendante, et ça je l’ai réussi. Incontestablement.
La sainteté est tellement pauvre, bien loin de nos desseins Cygnus. Mère Thérésa n’était qu’une moldue pitoyable, qui a fini pauvre et édentée. Pitoyable. Ce n’était pas une femme puissante, alors si ça peut te rassurer, je ne me suis jamais prise pour elle.
Et pourtant, il sait que j’ai raison. La fin justifie les moyens. Toujours.
Agir mal, tu penses vraiment qu’user de morale a un quelconque impact sur nos actions ? Toi-même, te demandes-tu si ce que tu fais est moral quand tu le fais Cygnus ? Tu penses vraiment que je suis idiote ? Pourquoi donc aurai-je couvert mes arrières ? Oui j’ai extorqué des informations à Erwin, et alors ? Je ne m’en cache pas. Tu n’as jamais eu de bonnes dispositions à mon égard depuis que tu as appris la vérité, alors pourquoi faire semblant ? Tu es naïf à ce point de croire que je suis ce genre de femme à rechercher la sympathie ou le pardon ?
Certes, faire ce que j’ai fait était condamnable. Par la morale et l’éthique. Mais je n’étais pas une femme morale. J’étais une femme de pouvoir, pas de morale. J’avais été répartie chez les Serdaigle et non les Poufsouffle ou les Gryffondor. Et tous savaient que Rowena Serdaigle avait été une femme froide tout comme je l’étais, alors pourquoi faire semblant d’être surpris de mon comportement ? Alors oui, ça avait du faire du mal à Cygnus. L’abandon. La perte de confiance. La sensation de trahison, et pourtant, non, je ne le percevais pas. Non que je n’aie point de cœur, mais je n’étais pas habituée à faire attention aux peines des autres. Même si c’était celles de mon fils. On apprenait toute sa vie soi-disant, mais étais-je prête à apprendre cette leçon là ? Décevante ? Tant mieux, je n’attendais pas de récompense de la part de mon fils pour mon comportement. Non, je ne répondrai pas à cette provocation. J’essaie plutôt de le faire basculer. De faire taire toute raison et le pousser à l’explosion, jusqu’à ce moment où le barrage éclate et laisse s’échapper des torrents d’émotions. Cette fois-ci, et alors que je me rapproche des frontières de son esprit, je me montre plus dure que je ne l’ai jamais été. La dernière touche avant l’explosion des barrières.
Tu me déçois Cygnus. Terriblement. Comment oses-tu croire que c’est par les autres que tu te connaîtras ? Je n’ai rien empêché. Sauf peut-être que tu aies une enfance malheureuse. Si je t’avais gardé j’aurai sûrement eu le droit au même discours : que j’aurai privé de ton enfance. Nous nous posons tous des questions. Mais là où nous trouvons des réponses, tu préfères m’accuser moi de ne pas les trouver. Sauf que tu es le seul responsable Cygnus. Tu es le seul à pouvoir savoir qui tu es, que tu sois un Bellâtre ou un Rosebury. Tu es le seul maître de ton destin, les autres ne sont que spectateurs, alors arrête donc d’être un lâche et assume les réponses à tes questions. Enfant gâté.
Ca y est, le point de rupture est proche. Assez pour que je tente d’entrer dans son esprit. Je m’approche, je sens comme une barrière, mais elle n’est pas levée. Je sens sa colère, sa rage. Tout n’est que sentiment réprimé dans son esprit, tout n’est que rage, il baigne dans un tel océan de ressentiment que j’ai bien du mal à approcher une pensée cohérente et un souvenir un tant soit peu clair.
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Ven 29 Mai 2020 - 10:26
Tu es presque étonné qu'elle sache qui est mère Thérésa. Il faut le dire, les réfèrences moldus qui sont celles de ta mère adoptive ne sont pas connues de tous les moldus, d'autant plus par ceux qui n'ont fait qu'évoluer dans le monde sorcier toute leur vie en se souciant peu de se qu'il se passait de l'autre côté du miroir. Cependant ce qui n'est pas étonné c'est qu'elle pense que cette sainte était une pauvre femme pitoyable. Voilà ce que miss Rosebury ne comprendra sans doute jamais: nous n'avons pas tous les mêmes ambitions, les mêmes désirs. «Agir mal, tu penses vraiment qu’user de morale a un quelconque impact sur nos actions ? Toi-même, te demandes-tu si ce que tu fais est moral quand tu le fais Cygnus ? Tu penses vraiment que je suis idiote ? Pourquoi donc aurai-je couvert mes arrières ? Oui j’ai extorqué des informations à Erwin, et alors ? Je ne m’en cache pas. Tu n’as jamais eu de bonnes dispositions à mon égard depuis que tu as appris la vérité, alors pourquoi faire semblant ? Tu es naïf à ce point de croire que je suis ce genre de femme à rechercher la sympathie ou le pardon ? » Non, mais par égard pour son fils, tu aurais peut être pu imaginer qu'elle s'abstienne de faire ce genre de choses qui ne font qu'attiser davantage ta haine envers elle. Tu ne désires pas avoir à faire avec elle, tu ne veux pas lui parler tant qu'elle ne sera pas disposée à te donner les réponses que tu attends. Elle veut faire les choses à sa manière et tu refuses que ça se passe comme ça. « Il ne t'est pas venu à l'esprit de me laisser tranquille parce que c'était ce que je désirais ? Ou même ne pas t'en prendre à mon copain ? » Ta voix est ironique reflétant bien ce que tu penses d'elle. « Tu te justifies d'être un être déplorable, une mère déplorable sous couvert de: la fin justifie les moyens. C'est ça qui est pitoyable. » Il y a des choses que tu as appris et retenues de la famille dans laquelle tu as été placée, c'est que bien dans les relations avec ses enfants ce ne sont pas les mêmes lois qui doivent être adoptées. « Même si tu ne cherches pas à te faire pardonner, tu pourrais au moins essayer de ne pas te faire haïr. » Tu te moques d'elle, ouvertement. Tu lui donne finalement sur le fait qu'elle n'aurait pas pu t'élever, elle aurait été la pire des personnes pour inculquer des valeurs, et des principes à un enfant. Non pas que tu en es davantage qu'elle, mais au moins des personnes auront essayés avec toi. « Tu me déçois Cygnus. Terriblement. Comment oses-tu croire que c’est par les autres que tu te connaîtras ? Je n’ai rien empêché. Sauf peut-être que tu aies une enfance malheureuse. Si je t’avais gardé j’aurai sûrement eu le droit au même discours : que j’aurai privé de ton enfance. Nous nous posons tous des questions. Mais là où nous trouvons des réponses, tu préfères m’accuser moi de ne pas les trouver. Sauf que tu es le seul responsable Cygnus. Tu es le seul à pouvoir savoir qui tu es, que tu sois un Bellâtre ou un Rosebury. Tu es le seul maître de ton destin, les autres ne sont que spectateurs, alors arrête donc d’être un lâche et assume les réponses à tes questions. Enfant gâté. » Tu as un bon aperçu de ce que aurait été ta vie en étant fils de Margaret Rosebury: une éternelle déception, n'est ce pas ce qu'elle te dit gentiment à chaque fois que vous vous voyiez ? Avant cependant -avant qu'elle n'apprenne qu'elle était ta mère- tu semblais faire sa fierté. Son laïus sur ton destin, les réponses sur ta vie. Tu aurais presque envie de l'applaudir cependant. Et tout ça saupoudré par une gentillesse. Tu commences à perdre patience, elle t'exaspère, et tu ne comprends pas ce qu'elle attend de toi. C'est la pire des choses que de venir en t’agressant. Tu aurais pensé à une approche plus intelligente de sa part, à moins qu'elle ne soit elle même aveuglé par la haine qu'elle attise chez toi. D'ailleurs tu te décides à l'applaudir avec les deux mains, et un sourire. « Qu'elle originalité tu as piqué tes répliques à un vieux roman à l'eau de rose ? » Tu éprouves une colère noire envers elle, tu la dissimules derrière ton ironie et tes répliques piquées d'humour. « Donc à moins que tu ne sois décidée à me donner plus de détail sur ma conception, sur mon père. Je m'en vais. » Tu restes face à elle pour la provoquer à te donner une réponse, elle doit sans doute savoir que tu vas vraiment te casser, et la laisser sur le carreau encore une fois, sans que la situation n'est avancée. Le cas échéant elle a même plutôt régressée.
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Mar 9 Juin 2020 - 16:00
Je ne suis pas une femme ouverte ou tolérante, je suis même tout l’inverse, d’ailleurs il n’y a bien que le sujet de la place de la femme qui est un combat qui adoucit un peu l’âpreté de ma personnalité. Mais je n’ai jamais eu honte de qui j’étais, une femme dure, intolérante, conservatrice voire réactionnaire sur certains points, détestable sur bien d’autres, mais je ne voulais pas que l’on m’apprécie pour mes sentiments mais plutôt reconnue pour qui j’étais. Et sur ce point, je ne peux qu’être fière. J’ai tout de même été directrice du Département de la coopération magique internationale avant mes trente-cinq ans, ce qui est rare même pour un homme, alors pour une femme n’imaginons pas. Et j’ai toujours mené mes employés à la baguette, sans mauvais jeu de mot. Alors les attaques de mon fils sur ma moralité ne me touchent pas. Je ne cherche pas à aller au paradis une fois arrivé le jour du jugement, car ce paradis serait ennuyeux, rempli de bonnes âmes se vantant toutes de leurs bonnes actions, mais être bon et sans pouvoir a-t-il seulement un impact ? je ne pense pas, et je pensais sincèrement que Cygnus comprenait ce point de vue. Peut-être n’est-il pas si intelligent que je le pensais, lui que je portais aux nues avant bien qu’il ne soit pas un Lufkin, à croire que se découvrir mon fils a révélé chez lui des traits que je refusais de voir avant, des faiblesses, des failles innombrables qui un jour seront son ancre et l’empêcheront de décoller vers les sommets auxquels il est pourtant promis. Décevant, c’est ce qui ressort de cette conversation et de la précédente, il est sans cesse dans l’invective, dans l’attaque, comme s’il ne concevait cette conversation que comme un combat à mort duquel il doit sortir vainqueur, et il ne s’arrêtera pas au premier sang versé.
Et il ne t’est pas venu à l’esprit que je voulais en savoir davantage sur toi peut-être ? Puis-je savoir ce que tu me reproches au juste, de ne pas m’être assez occupé de toi en te confiant à une autre famille ou de trop m’occuper de toi en cherchant à te connaître ?
Je ne réagis pas à sa seconde pic, en ce moment Cygnus ressemble plus que tout à un gamin gâté pourri qui râle parce qu’il n’a pas ce qu’il veut quand il veut, et je n’ai pas de temps à perdre avec ce genre de gamin. C’est pour ça que je préférais enseigner à l’université plutôt que dans le secondaire, les étudiants étaient censés être plus matures, sauf dans le cas de Cygnus qui semblait en proie à des caprices des plus infantiles. Me faire haïr ? Ce n’est pas mon but, mais je ne suis pas femme à m’abaisser pour se faire apprécier. D’ailleurs le venin ne tarde pas à sortir des lèvres furibondes du jeune homme, devant mon manque évident de réaction. Et mon laïus qui apparemment le désarçonne vu la pauvreté de sa réponse. Froide, je réplique.
Viens donc t’asseoir près de moi, et nous pourrons parler. Les romans à l’eau de rose sont tout juste bons pour alimenter un feu de cheminée, tu devrais le savoir.
Je replace une mèche de cheveux flamboyante et m’assois à un pupitre, croisant les jambes. J’espère l’avoir mis suffisamment en colère pour pouvoir entrer dans son esprit. D’ailleurs, tandis qu’il s’assoit près de moi, je me lance, toutes tentacules dehors, chacune prête à capturer la moindre bulle de pensée qui m’aiderait à comprendre ce qui est cassé chez Cygnus et ce qui pourrait le réparer sans que je n’ai le futile besoin de me plier à ses désirs.
Si chiffre pair : Je sens une résistance en entrant dans son esprit, mais elle est faible, des failles apparaissent et je m’y faufile, délicate, comme une lame d’acier chirurgicale glacée qui pénètre dans l’esprit chauffé à blanc de Cygnus. Je perçois de la colère, beaucoup de colère, et de la tristesse, celle du rejet, je capte une image, une seule, un souvenir du jour où il a appris toute la vérité. Mais soudain je suis rejeté. Un nouveau mur se dresse devant son esprit, et celui-là est impénétrable.Si chiffre impair : Une résistance se dresse alors que je m’approche, en tâtonnant, mais je n’ai même pas le temps d’apercevoir la moindre émotion ou le moindre souvenir que rapidement son esprit se fait forteresse et m’interdit toute entrée, ou en tout cas toute entrée discrète. Ce n’est pas aujourd’hui que je pourrais lire son esprit.
Se pourrait-il … que mon propre fils soit occlumens ? et ait développé par le plus grand des hasards une défense contre moi sans même le savoir ? Je suis à la fois surprise, choquée, mais pour la première fois depuis le début, admirative. Et inquiète, car s’il est réellement occlumens, il a senti ma manœuvre, et je vais devoir m’expliquer… Je remets en place ma jupe, lisse le moindre pli et avale ma salive. Je sais que désormais, Cygnus est sur la défensive, encore plus qu’avant, et je n’ai qu’une seule chance avant que tout espoir de nouer un lien avec ma chair se brise. Je capitule.
Cygnus, ne fuis pas … Je suis désolée d’utiliser ces basses manœuvres, tu l’auras remarqué je ne suis pas très douée dans les relations humaines. Mais je t’en prie, vraiment, écoute-moi. Et ensuite tu pourras au choix me poser toutes les questions que tu souhaites, ou quitter cette salle.
Je marque une pause.
Il y a maintenant bien des années, vingt-huit années pour être précise, j’ai découvert que j’étais enceinte. Mais ta conception n’a pas été classique … J’étais alors une jeune femme pleine de rêves, issue d’une riche famille de sang pur, pratiquant la danse classique. Et je n’ai jamais eu la langue dans ma poche, montrant sans cesse, qu’une femme pouvait être l’égal d’un homme et même son supérieur. Et certains ne l’ont pas supporté. Un soir, alors que je m’entraînais, deux hommes se sont introduits dans la salle de danse… ils m’ont immobilisée, bâillonnée et portaient tous deux des masques… Ils ont abusé de moi … et quelques semaines plus tard, j’ai appris que j’étais enceinte … De toi… je ne pouvais me résoudre à avorter, alors mes parents m’ont envoyé en France, où j’ai terminé ma grossesse avant de te confier à une famille qui pourrait s’occuper de toi… Puis je suis revenu en Grande-Bretagne, pour poursuivre mes études et mener la carrière que tu connais. Je ne t’ai pas abandonné parce que je ne voulais pas de toi, mais parce que je voulais que tu vives. Et j’étais trop jeune pour assumer un enfant… Surtout issu d’un tel acte…
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Mar 9 Juin 2020 - 16:00
Le membre 'Margaret Rosebury' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Jeu 18 Juin 2020 - 12:20
Tu aurais pu choisir mieux comme mère. Parce qu’après tout tu ne la connaissais pas… Ca aurait pu être n’importe qui. Pas Margaret Rosebury. Si tu n’avais jamais voulu l’aider, tu n’aurais jamais su. Ou plus tard ? Est ce que tu aurais voulu rester dans le doute cependant ? Peut être… Ou non. Après tout tu as toujours voulu savoir qui étaient tes vrais parents. Tu as toujours pensé qu’on t’avait enlevé ce droit à la naissance, que ta mère biologique t’avait enlevé ce droit. C’est ce même détail qui fait qu’aujourd’hui tu as du mal à lui pardonner quoi que ce soit. Elle n’en a pas le droit, pas plus que le droit de t’imposer quelque chose, de te demander quelque chose. Elle n’a pas de droit sur toi bien qu’elle partage ton sang. C’est ce que tu n’as de cesse de te répéter. Ca ne veut pas dire que ça soit vrai pour autant. Alors tu lui demandes à chaque fois ce qu’elle attend de toi réellement. Parce que tu ne comprends pas qu’elle récidive. A chaque fois le résultat est chaotique, comme aujourd’hui, et vous ne faites que vous insulter. Tu es apparement la plus grande déception de sa vie. « Et il ne t’est pas venu à l’esprit que je voulais en savoir davantage sur toi peut-être ? Puis-je savoir ce que tu me reproches au juste, de ne pas m’être assez occupé de toi en te confiant à une autre famille ou de trop m’occuper de toi en cherchant à te connaître ? » Touché. Tu ne sais plus. Pourquoi te met elle dans ce genre de situation ? Tu as l’impression de perdre ton temps, tu es agacé, la colère boue en toi, sous jacente mais bien là. Tu éludes. Tu n’as rien à lui dire. Mais elle continue à chercher à t’amadouer. « Viens donc t’asseoir près de moi, et nous pourrons parler. Les romans à l’eau de rose sont tout juste bons pour alimenter un feu de cheminée, tu devrais le savoir. » Tu te demandes parfois si elle ne se paie pas le luxe d’un petit imperium sur ses élèves. Ca n’aurait rien de vraiment étonnant vu comme elle traite son propre fils, chair de sa chair. Tu t’approches mais tu n’iras pas t’asseoir. Ces airs de chat se prélassant, dominant la situation ne te plait pas le moins du monde. Tu voudrais juste l’envoyer se faire voir… Et là tu es arrêté dans ton geste, dans tes pensées. Tu l’as senti. Tu as senti l’intrusion dans tes pensées, tu sais ce qu’elle a capté de toi. Comment as tu pu baisser ta garde ? Tu réagis comme si une abeille t’avait piqué. « Alors c’est ça... » Tout fait du sens soudain. A t’elle usé de son pouvoir de legilimens sur Erwin comme elle vient de le faire sur toi ? Tu n’es pas assis que déjà tu te redresses furieux. Maintenant c’est la rage qui t’habitude. « Comment tu ... » Pendant peut être 2 secondes tu as cru qu’il était possible qu’une quelconque rédemption soit accordée à une femme qui ne le mérite absolument pas. Il est temps pour toi de prendre tes clics et tes clacs et que claquer la porte une bonne fois pour toute. « Cygnus, ne fuis pas … Je suis désolée d’utiliser ces basses manœuvres, tu l’auras remarqué je ne suis pas très douée dans les relations humaines. Mais je t’en prie, vraiment, écoute-moi. Et ensuite tu pourras au choix me poser toutes les questions que tu souhaites, ou quitter cette salle. » Est ce que tu peux seulement la croire après ce qu’elle vient de faire ? Si avant tu avais du respect pour cette femme il est mort à présent. Lire dans tes pensées c’était le dernier affront qu’elle pouvait te faire. Et le fait que la barrière ait été à moitié baissée à cause de ta colère, c’est juste une humiliation de plus. « Il y a maintenant bien des années, vingt-huit années pour être précise, j’ai découvert que j’étais enceinte. Mais ta conception n’a pas été classique … J’étais alors une jeune femme pleine de rêves, issue d’une riche famille de sang pur, pratiquant la danse classique. Et je n’ai jamais eu la langue dans ma poche, montrant sans cesse, qu’une femme pouvait être l’égal d’un homme et même son supérieur. Et certains ne l’ont pas supporté. Un soir, alors que je m'entrainais, deux hommes se sont introduits dans la salle de danse… ils m’ont immobilisée, bâillonnée et portaient tous deux des masques… Ils ont abusé de moi … et quelques semaines plus tard, j’ai appris que j’étais enceinte … De toi… je ne pouvais me résoudre à avorter, alors mes parents m’ont envoyé en France, où j’ai terminé ma grossesse avant de te confier à une famille qui pourrait s’occuper de toi… Puis je suis revenu en Grande-Bretagne, pour poursuivre mes études et mener la carrière que tu connais. Je ne t’ai pas abandonné parce que je ne voulais pas de toi, mais parce que je voulais que tu vives. Et j’étais trop jeune pour assumer un enfant… Surtout issu d’un tel acte… » Le début ça ressemble beaucoup à ce qu’elle t’a déjà dit. Bien sûr, tu as bien du mal à croire qu’un jour elle fut une “jeune femme pleine de rêves”. Pleine d’ambition à la rigueur, mais tu n’as jamais envisagé Margaret comme une femme rêveuse. Non le rêve ça implique d’avoir un coeur, des idées qui sortent du cadre, s’échapper dans un monde fantastique, doux, et non pas cartésien. Tu ne savais pas plus qu’elle faisait de la danse classique… Tu ne lui prêtes pas une fibre artistique. Mais est ce que tu la connais seulement ? La réponse est toute trouvée: non. Elle continue à parler. Son activisme n’est pas un secret d’état, cependant ce qui l’est, c’est le viol. Tu regardes dans le vide. A partir du moment où l’idée a atteint ton cerveau c’est comme ci il avait arrêté de fonctionner. Tu es un enfant issu d’un viol, ton père est un sinistre inconnu, un être abjecte. Même si parfois tu te vois comme tel tu ne serais jamais capable de violer quelqu’un. Pas par pure méchanceté, parce que ça ne peut pas être autre chose que ça. C’est comme si tu étais sur pause. Tu te sens sale, et en même temps rien. Tu as toutes les réponses, toutes les cartes en main, mais la donne est faussée. Tu pourrais hurler, pleurer, t’arracher les cheveux, faire quelque chose. Mais non. Tu es là, debout, planté. Tu ne regardes pas Margaret, tu regardes par la fenêtre au loin. Tu ne serais pas apte à mettre des mots sur tes sentiments. « Merci de m’avoir dit la vérité. » C’est très bref, mais il faut le dire. « Ne t’avise plus jamais d’essayer de pénétrer dans mes pensées. » Pas besoin de faire de menaces. Seul cet avertissement doit suffire. Tu reportes ton regard sur ta mère. Il n’y a pas de trace de colère dans ta voix, mais une étrange neutralité. Il faudrait que tu partes que tu t’en ailles de là, que tu prennes le temps de cogiter, de réfléchir, peut être réussir à digérer l’information. C’est plus facile à dire qu’à faire. Tu sais la vérité, c’est quoi la suite ? Est ce que tu as envie de lui parler, parce qu’elle est là la vraie question. Quand bien même tu lui pardonnerais l’abandon. Existe il un monde dans lequel vous pourriez créer une relation mère/fils ? Tu la dévisages toujours. « Je comprends mais je ne digère pas. Pas comme ça, pas déjà. »
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Ven 26 Juin 2020 - 16:00
Un fils. Jamais je n’aurai pensé le voir un jour, le rencontrer ou même me retrouver dans une telle situation. Pour la première fois de ma simple existence, j’étais confronté à la vérité, à la triste vérité de mes actes passés, et je devais bien avouer que cette vérité faisait mal, et pas seulement à Cygnus, à moi également. Cette période de ma vie n’était pas une période dont je souhaitais me rappeler au contraire, je faisais tout, chaque jour, depuis bientôt trente années, pour oublier ce qu’il s’était passé dans cette salle de danse, oublier pourquoi j’avais été une victime ce jour-là, pourquoi être une femme se résumait d’ailleurs souvent à être une victime. C’est delà qu’était née ma détermination et une certaine haine de la gente masculine, notamment des hommes machos et misogynes. Mais alors qu’adolescente je les insultais juste, j’avais par la suite pris le parti de les manipuler, d’utiliser mes atouts de femme pour les mettre à mes pieds. Et j’avais réussi, de mon embauche au ministère jusqu’à mon ascension. Seul un revers électoral avait essuyé toutes mes ambitions de devenir un jour Ministre de la magie, un rêve que je continuais toujours de carresser du doigt, bien écartée que j’étais pourtant dans cette université. Mais je n’avais pas dit mon dernier mot, le feu qui brûlait en moi ne s’était pas éteint, et Cygnus, par son arrivée dans ma vie, me le rappelait d’une toute autre façon, par la douleur, la peine, mais aussi une curieuse indifférence. J’étais curieuse de connaître son histoire, ses pensées, ses sentiments à mon égard, mais je ne parvenais pas à être blessée par ses mots durs. Comme si cette armure que j’avais construite autour de moi depuis des années s’était cristallisé, fossilisé. J’essaie néanmoins de le comprendre, mais je dois bien avouer que je ne sais comment communiquer avec lui, comme si tout devait être forcément compliqué… Je ne me laisserais pas faire, il était mon fils, mais il restait un homme, et j’étais impressionné par la mauvaise foi que pouvaient prendre ses paroles. J’étais comme une lionne, sortant les griffes sans hésiter. Je sens que mes mots l’ont touché, enfin suffisamment pour le laisser bouche bée ce qui n’est pas négligeable. Je sens pourtant sa rage, sa colère, son ire bouillir en lui. Et je dois avouer que je ne m’attendais pas à rencontrer une quelconque résistance en entrant dans son esprit. La barrière était bien présente, contrairement à l’esprit de son petit ami Erwin Là, je le sens se refermer comme une coquille saint-jacques. Et je sens que cet acte ne sera pas sans conséquence. J’ai essayé de violer son intimité. Je n’avais aucun scrupule sauf un peut-être celui de m’être fait prendre en flagrant délit. J’essaie donc de me rattraper comme je peux et je sais qu’une seule chose sera capable de le convaincre de rester ici, avec moi. Lui dire la vérité. Nu et sans fioriture. Alors je lui dévoile toute l’histoire, une histoire que je n’ai jamais raconté qu’à mes parents, personne d’autre n’est au courant, absolument personne et je ne tiens pas à ce que ça se sache, mais je lui dois cette vérité. Il voulait savoir pourquoi je l’avais « abandonné » ? Il allait le savoir. La vérité brute, sale, horrible à voir, une de ces histoires dont le commun des mortels préfère détourner le regard. Il est bien plus facile de dire que l’abandon était motivé par de simples ambitions personnelles, par une erreur, un oubli de capote ou que sais-je encore, mais dans mon cas la vérité est bien plus horrible. Peut-être maintenant va-t-il regretter d’avoir voulu savoir. La connaissance est un terrible pouvoir, telle la Pomme qu’Eve fit manger à Adam, la connaissance qui mène au mal, à la douleur et à la tristesse.
Ce qui fait le plus peur est sans doute son absence de réponse. Il ne me regarde pas, alors que je viens de faire un grand pas vers lui, lui dire toute la vérité, je me suis mise à nue et lui, tel la majorité des hommes, reste dans son habit de bonnes manières, implacable et insensible. Les hommes sont définitivement une sous-race qui ne devrait avoir qu’une seule utilité, permettre aux femmes de se reproduire. Ce n’est pas contre Cygnus, il n’y peut rien s’il est un homme, mais je dois avouer que je m’attendais à un semblant de réaction, j’étais à la recherche de la moindre miette me prouvant que j’avais bien fait de lui dire la vérité. Que je n’étais pas si inhumaine que ça. Mais je n’avais le droit qu’à son indifférence. Enfin, il parle. Et je m’accroche à ces rares mots. J’hoche la tête, gravement.
Je ne te demande pas de digérer. J’ai mis des années à accepter ce qu’il s’est passé ce jour-là. Des années. Tu voulais la vérité ? La voici. Tu voulais savoir pourquoi tu as grandi dans une famille qui ne partage pas ton sang ? Parce que c’était ça ou la mort. Et j’ai choisi la vie. Pour toi, contre ton opinion mais j’ai fait un choix. Tu ne sauras rien sur ton « père » car je ne sais rien non plus. Je ne sais pas ce que tu cherches au fond, tu as tes réponses, tu as toutes les cartes en main. Je ne peux rien faire de plus.
Et n’espère même pas un câlin. Je suis une femme de retenue…
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Ven 3 Juil 2020 - 11:57
Les révélations te font l’effet d’une bombe nucléaire. Tu ne voulais sans doute pas savoir que tu étais le fruit d’un viol, mais peut être n’aurais jamais tu été capable d’être en paix si tu n’avais jamais su. De toute façon maintenant c’est trop tard, tu sais. Tu es scotché on peut le dire. Tu ne sais pas comment réagir, et pour une fois tu es pris au dépourvu. Tu as besoin de plus de temps. Alors ton arme dans ces conditions c’est toujours de ne rien laisser paraître. Tu es incapable de laisser tomber le masque, c’est lui qui t’as préservé toutes ses années. Ce même masque que Margaret a installé sur ton visage par son absence. Malgré tout tu la remercies de t’avoir dit la vérité, et tu avoues ton inaptitude à réagir. Tu ne sais pas quoi faire, ni dire. Tout cela est invraisemblable et en même temps les pièces du puzzle s’encastrent les unes dans les autres sans le moindre interstice de jour. Tu sais qu’elle ne t’a pas menti, que c’est la vérité crue et telle qu’elle. « Je ne te demande pas de digérer. J’ai mis des années à accepter ce qu’il s’est passé ce jour-là. Des années. Tu voulais la vérité ? La voici. Tu voulais savoir pourquoi tu as grandi dans une famille qui ne partage pas ton sang ? Parce que c’était ça ou la mort. Et j’ai choisi la vie. Pour toi, contre ton opinion mais j’ai fait un choix. Tu ne sauras rien sur ton « père » car je ne sais rien non plus. Je ne sais pas ce que tu cherches au fond, tu as tes réponses, tu as toutes les cartes en main. Je ne peux rien faire de plus. » Qu’est ce que tu cherches ? C’est une bonne question. Elle a raison, maintenant c’est toi qui est maître de ton destin. Qu’elle ironie du sort que celle ci, n’est ce pas ce que tu as toujours voulu? Tu la regardes enfin. Dans une famille normale il y aurait peut être eu des pleurs, des embrassades, et d’une façon ou d’une autre vous auriez essayé de vous remonter le moral. Pas une larmes ne coulera, personne ne se prendra dans les bras. Voilà la dure réalité de vos deux êtres. Sans doute êtes vous trop semblables malgré le fait qu’elle ne t’est pas élevé comme son fils. En voilà un autre coup du destin. Ce dernier n’a de cesse de se jouer de tous et sans jamais être puni.
Tu ne connaîtras jamais ton père, jamais ce côté là. Il faut que tu te fasses une raison. « Est ce que… Je pourrais rencontrer ta famille ? » Pourquoi ? C’est une bonne question. Mais puisque t’en a une, même partielle, c’est bien ton droit non ? Tu la regardes dans les yeux. « Je me doute qu’ils ne seront pas les plus enclin à cette rencontre. Mais … » Mais quoi ? Caprice d’enfant à nouveau ? Peut être qu’elle pourrait te dire ça. Tu as l’impression de ne faire que de la décevoir de toute façon. Un peu plus ou un peu moins. C’est donc ça avoir une mère? Être une source permanente de déception ? Pas besoin qu’elle te le dise tu l’as lu dans son regard. La seule fois où il s’est allumé c’est quand tu as développé ton bouclier mental pour résister à son intrusion dans ton esprit. « Je voudrais les rencontrer ne serait ce parce qu’ils font partis de mon sang. » Tout comme toi. Toute ces choses qu’on ne dit pas et qui pourrait changer la donne. Peut être que Margaret peut faire plus pour toi bien qu’elle semble penser le contraire. « Que veux tu en échange ? » Tu es lucide sur le genre de femme qu'est Margaret... Est ce qu'elle te demandera des photos de toi bébé ? Tu en doutes... Pourtant tu étais un très bel enfant.
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Mar 11 Aoû 2020 - 11:34
La vérité est crue. La vérité est dévastatrice. Ne dit-on pas que la parole est d’argent et que le silence est d’or ? C’est justement parce que certaines choses sont faites pour ne pas être dites. Il avait voulu savoir, il savait. Mais je n’étais pas sûre que cela l’aide à se reconstruire. Et puis d’om peut bien venir ce besoin de reconstruction, s’il avait eu une enfance aussi idyllique que j’étais portée à le penser, pourquoi donc se monter la tête avec des broutilles ? La nécessité de connaître ses origines je pouvais le comprendre, les racines nous aident à nous construire, mais au-delà ? Pourquoi donc se sentir si dévasté ? Après tout, il n’aurait sans doute pas été plus heureux avec moi comme mère, je doutais fortement de posséder ce que certaines appelaient l’instinct maternel. Au contraire, j’avais même tendance à considérer que l’instinct maternel n’était qu’une construction patriarcale pour justifier le maintien des femmes à la maison auprès des enfants pendant que les pères de famille ramenaient la pitance au foyer. Toutes les femmes ne se sentent pas mères, et j’en fais partie. J’essaie de comprendre pourquoi cette frustration chez Cygnus, mais je ne la comprends pas. Il agit davantage en enfant gâté qu’autre chose. Et maintenant qu’il a eu ce qu’il voulait, son visage s’est refermé. Au moins il contrôle ses émotions, c’est une chose qui lui sera utile dans la vie, il est des moments où les émotions sont nos pires ennemies, je me suis toujours personnellement appliqué à ne jamais les laisser me contrôler. A ne pas être faible. Je suis une femme rationnelle et non passionnée. Tout a une fin, un but, moi y compris. Donc je ne comprends pas ce qu’il cherche réellement. Il finit par relever les yeux et me regarder. J’affronte son regard, sans broncher, toujours assise, les genoux croisés à la manière d’une dame. Aucune effusion de sentiments ou de tendresse. Ce n’est pas mon style, et ça ne semble pas être le sien. Nous resterons tous les deux avec nos ressentis bien cachés. Car malgré ce masque de cire que je m’applique, je ne suis pas si insensible que cela. Savoir qu’il est mon fils me touche. Savoir qu’il est heureux et qu’il a été bien éduqué aussi. Je suis fier de le savoir là où il est aujourd’hui mais c’est une chose que je n’avouerai jamais.
La question qui suit me désarçonne. Connaître ma famille ? Quelle idée saugrenue … Personne ne mérite d’être connu dans ma famille, tous pires les uns que les autres. Entre Père, cet homme si froid et si impulsif, dénué de tout sentiment. Mère, cette femme soumise qui ne m’a jamais soutenu. Andrew mon frère, celui qui semble plus me mépriser que m’aimer. Et enfin Morgana, ma sœur, ma jumelle, qui est devenue ce que je ne voulais jamais devenir : une simple sorcière au foyer. Alors qu’elle avait tant de potentiel… Je ne sais quoi lui répondre. Les rencontrer me paraît la pire des idées, bien que je passerais sûrement pour la plus douce de la famille. Ses paroles s’enchaînent, et très vite, il évoque la notion d’échange. Comme si j’étais sans-cœur au point de ne pouvoir lui accorder quoique ce soit sans contre-partie. Et sans le montrer, ça me blesse.
Je dois leur en parler. Ils ne savent pas que je t’ai retrouvé.
Je marque une pause.
Ne t’attends pas, si tu les vois, à rencontrer une famille aimante qui t’accueillera à bras ouverts. Père ne voulait pas que je mène cette grossesse à terme. En attendant … je possède une photo de famille si tu le souhaites ?
Cette photo est dans un de mes tiroirs. Je ne la regarde presque jamais, mais elle est là. Car même si je ne les aime pas, ils sont de ma famille.
Je ne te demande rien en échange. Mais apprendre à te connaître serait un bon début.
On est au summum de l’émotion là !
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Lun 31 Aoû 2020 - 11:16
Tu ne voudrais qu’une chose: partir, et ce le plus vite possible. Tu ne sais plus comment faire, comment réagir. Il ne se passe plus rien sur ton visage, et trop de choses dans ta tête. On t’a donné trop d’informations, trop d’informations que tu ne voulais pas au final. Pourtant c’est toi qui a creusé jusqu’à savoir. Tu aurais dû te douter que c’était sordide. Comment en aurait il pu être autrement? En même temps tu as l’impression que ça explique tout sur toi. Que ça explique pourquoi tu es comme ça. Dérangé, détraqué, pas normal, hors norme. Avec une mère telle que Margaret et un violeur pour père… A quoi peut on s’attendre sinon à ça ?
En état de choc tu es et tu demeures incapable de réfléchir correctement peut être pour une des premières fois de ta vie. Il n’y a plus aucune certitude te concernant, tout à volé en éclat d’un coup, et aussi facilement que ça. Qui est tu ? Comment en es tu arrivé jusque là ? Mais surtout pourquoi? Quelle est la prochaine étape ? Comment vivre avec ces informations en plus, avec une nouvelle mère qui est à la fois ce que tu espérais et peut être aussi ce que tu redoutais. Tu voulais trouver quelqu’un comme toi, que ça explique tout. C’est le cas, pourtant on ne peut pas dire que tu sois satisfait.
Tu en demandes encore plus à la Rosebury. Sa famille tu veux la connaître. Tu ne sais pas réellement pourquoi tu as demandé ça en réalité. Qu’est ce que ça peut encore changé ? Tu sais même avant qu’elle ne le réitère que son père -ton grand père- ne voulait pas que tu vives. Peut être que lui ne voudrait pas te rencontrer même si sa fille lui en fait la demande. Etrange quand on sait que chez les Bellâtre, la personne dont tu as toujours été la plus proche c’était justement ton aïeul. C’est lui qui t’as appris l’occlumentie, lui qui t’as pris sous son aile et qui as permis le développement de tes capacités, tes parents adoptifs en auraient été incapables. Ils sont trop doux, trop patients, n’attendent pas suffisamment de toi. Ton grand père n’a jamais été de ce bord là. Il n’était pas doux, pas patient, et il t’est arrivé de te prendre quelques coups en échange d’une mauvaise réponse ou parce qu’elle tardait trop. Tu n’as jamais rien dit à tes parents, tu avais trop honte de t’être trompé. Mais tu ne le craignais pas, tu le respectais, plus que tu ne l’as jamais fait avec ceux qui t’ont adopté. Douce ironie du sort. Eux tu n’as jamais pensé qu’ils te rendaient service, plutôt qu’ils t’abrutissaient. Avec les années, tu t’es même demandé si c’était une faveur qu’ils avaient fait en t’adoptant. Cruel.
Tu écoutes les dernières paroles de Margaret. Une photo de famille. Est ce que tu veux les voir ? Pas sûr. Pourtant tu réponds l’inverse. « Je veux bien. » Qu’est ce que tu voudrais voir à travers ces visages inconnus ? Une quelconque ressemblance ? Être sûr que tu fais bien parti de cette famille ? Ce n’est pas comme si tu avais le moindre doute à ce sujet. Sans ça tu n’aurais jamais écouté Margaret une nouvelle fois. Tu as proposé un marché toutefois. Que pourrait elle vouloir en échange de cette rencontre étrange.
Rien.
Tu es presque étonné qu’elle ne te demande rien. Simplement apprendre à te connaître. Elle te connait déjà. Du moins, elle connaît l’élève ambitieux, qui est prêt à faire nombre de choses pour parvenir à ses fins. Celui là, elle ne connait bien, sans doute se retrouve t’elle souvent en lui. Qu’en est il du reste. Tu n’es plus apte à répondre à cette question. Comment veut elle s’y prendre en plus ? Allez prendre le thé tous les deux ? Pas après le coup qu’elle a fait à Erwin. « Je ne sais pas ce que tu veux apprendre de plus sur moi, que tu ne sache déjà. » Sous entendu ce qu’elle sait déjà, sous entendu, ce qu’elle a appris à tes dépens, et aux dépens d’autres. « Mais sans doute que ça serait un début. » Tu n’as pas dit bon début. Il ne faut pas donner de faux espoirs.
Tu attends que Margaret te montre la photo. Tu fais preuve de patience, mais la vérité c’est que tu as qu’une envie: détaler comme un lapin. Fuir cette pièce, ça devient viscéral. Tu veux te réfugier ailleurs, te murer derrière cette barrière imaginaire que tu as toujours ériger vers l’extérieur. Elle ramène la photo, tu vois des inconnus entrain de poser pour un photographe. Tout le monde est endimanché. En même temps il ne fallait sans doute pas s’attendre à une photo décontractée en survêtement. Il y a des visages austères, fermés, tu découvres les traits de cette famille sang pur, peut être banale finalement. Personne ne semble ravi d’être sur cette photo, la soeur de Margaret, à n’en pas douter, fait pâle figure seule visage souriant mais triste il n’y a pas de doute. Serait ce tes yeux que tu retrouves là dans le visage fermé d’un frère peut être ? Du grand père sans doute. Voir cette photo te fais un drôle d’effet, affreux sans doute. Plus que jamais tu veux partir. « Merci. Je dois y aller maintenant. » Aller où ? Ailleurs.
- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
- » parchemins postés : 923
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» particularité : Legilimens
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1479
Re: [Terminé] Un furoncle à crever (Cygnus Bellâtre)
Lun 7 Sep 2020 - 12:39
Je ne le comprends pas. Je pense que là est véritablement le sentiment qui ressort de cette confrontation qui était nécessaire. Je ne comprends pas ses demandes, ses questions et ses réclamations. Certes, il a vécu une bonne partie de sa vie dans le secret, élevé par une famille qui n’a pas son sang mais pourtant, d’après mes investigations, il a eu de bons parents, qui l’ont aimé comme de vrais parents auraient pu le faire, voire même plus d’ailleurs. Il avait tout pour lui : des parents aimant, avec des ressources financières larges, une bonne éducation et un bon cadre de vie, alors pourquoi cette recherche continuelle de la vérité ? La vérité est laide quand on ne la maquille pas, mais devant son insistance, je ne pouvais que la lui livrer telle qu’elle était, avec toutes ses verrues, ses cicatrices, cette plaie béante que cela avait eu comme impact dans ma vie. Non, il n’était pas né dans la joie et lé félicité. Non il n’était pas souhaité. Pire qu’une erreur ou un accident, il était la conséquence de l’acte le plus horrible qu’une femme peut subir. Il était né de la noirceur, et je doutais sincèrement que le savoir le rassurerait ou suffirait à son bonheur. Si tout le reste n’avait pas suffi, comment la vérité crue le pourrait-elle ?
Mais il se fait toujours plus curieux. Connaître ses origines, je peux le comprendre, mais savoir à quoi ressemble le reste de sa famille est ... étrange. Surtout quand on connait cette famille comme je la connais moi-même. Il n’y a rien à y envier. Un père traumatisant et dominateur. Une mère soumise et effacée. Un frère détestable et rendu aigre par la jalousie et le ressentiment. Une sœur aux multiples talents gâchés par la bienséance patriarcal d’une famille qui me faisait parfois horreur. Nous ne connaissions pas le terme de bonheur familial. Les repas de famille ne prêtaient jamais à rire. Non, ils étaient la réunion nécessaire des membres d’un même clan, mais où les règles de conduite étaient claires. Aucun amour parental. Aucun amour filial. Aucun sourire, aucun fou rire. La notion de famille je ne la connaissais que sous son jour le moins esthétique. Comment aurai-je pu élever un fils dans un tel contexte familial, sans époux, avec un frère et un père voyant mon fils comme un bâtard, une erreur, et une mère et une sœur compatissante mais ne prenant jamais ma défense ? Comment aurai-je pu lui donner l’amour nécessaire, cet amour qu’il avait lui-même reçu par sa famille adoptive ? Non. Il avait gagné au change. Mais je lui propose de voir à quoi ils ressemblent sur la seule photo de famille que je possède. Une photo qui reflète l’ambiance mortifère de nos dîners dominicaux. Je suis à l’écart, comme sur la majorité des photos, je n’ai jamais réussi à maintenir un lien de proximité avec eux. Je suis trop progressiste et indépendante à leur goût. Je ne suis toujours pas mariée. Cela suffit à ma disgrâce. Mais avant, il me demande ce que je veux en échange. Je réfléchis, mais je ne veux rien. Seulement le connaître. Car n’était-ce pas ce que j’avais tenté de faire maladroitement avec Erwin ? Apprendre à connaître mon fils ?
Je ne connais que l’étudiant. Je veux connaître l’homme. Un début, je prends.
La communication n’est pas encore rétablie, et on peut difficilement attendre de moi davantage que ces quelques mots qui sont déjà beaucoup pour une femme dont le cœur semble s’être endormi depuis des années déjà. Je lui montre la photo. Cette photo est typique de nos réunions et au final assez fidèle de nos personnalités : je suis l’anticonformiste. Morgana elle correspond en tout point à ce qu’on attendait d’elle : longue robe qui cache ses genoux, sourire affable mais triste, boucles rousses plus ternes que les miennes, esprit enfermé par le contrôle d’un mari qui ne fait pas son bonheur. Andrew apparaît comme le plus fier, héritier, seul garçon de la famille, et pourtant ses yeux reflètent sa morgue et sa jalousie incessante. Mère est fidèle à elle-même, soumise, et Père est sévère, le regard froncé, les sourcils épais, le visage désagréable, comme sans cesse contrarié. Et pourtant il y a une ressemblance entre eux et Cygnus. C’est indéniable. Mais déjà il s’en va, comme si cette vérité le faisait fuir. Je le comprenais, et le laisser partir.
Seule, je ne pouvais quitter cette photo des yeux. Et si Cygnus avait fait partie de ma vie, aurait-ce été si différent ?
FIN
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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