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FINI - deux mères ి rose coldridge
Jeu 14 Mai 2020 - 20:15
| | deux mères ; arbadella & rose |
« Enfin fini ! » lança Arbadella en raccrochant sa tenue de guide dans son vestiaire. Non loin d'elle son amie Zola leva les yeux de son téléphone pour lui lancer : « Tu feras un bisou de ma part à Octávio d'accord. Je rentrerai un peu tard ce soir, je vais voir des amies, elle prit un instant de pause. Tu devrais engager et m'accompagner tu sais, depuis que tu es à Inverness tu n'es pas sortie une seule fois. Soit tu travailles, soit tu t'occupes de ton fils, soit tu bosses sur ta boutique, il faut t'amuser un peu, rencontrer de nouvelles personnes. » Arbadella soupira avant de se tourner vers son amie et de lui adresser un sourire. « Je n'ai pas besoin de rencontrer de nouvelles personnes, j'ai assez de monde dans ma vie. Et puis je ne peux pas laisser mon fils comme ça, pas après ce qui est arrivé. » répondit-il. Zola serra les lèvres, lorsque son amie évoquait la mort de son mari, il n'y avait plus rien qu'elle pouvait ajouter. « Très bien, très bien, mais penses-y, rencontre de nouvelles personnes ne pourra jamais te faire de mal. Qui sait, ça peut même t'aider. Je retourne travailler, je te dis à ce soir. » déclara la sorcière irano-américaine. Arbadella fixa un temps l'emplacement où s'était trouvée Zola, pensive. Peut-être avait-elle raison, mais elle n'arrivait pas à s'en convaincre. Elle se saisit de son sac et quitta les vestiaires.
Devant l'entrée du château, elle récupéra sa voiture. Si transplaner était une meilleure solution pour elle qui n'aimait pas voler sur un balai, avec son fils il n'en était pas question. L'enfant était trop jeune pour qu'elle le soumette aux effets du sortilège et ses risques. Dès lors, elle avait appris à conduire et utilisait une vieille coccinelle bleue claire qu'elle avait obtenu d'un retraité. Si la voiture n'avait pas tous les atouts qu'un moldu pouvait attendre, la jeune femme, sorcière, n'y voyait aucun inconvénient. Tout ce qui l'intéressait était de pouvoir récupérer son fils près du Loch Ness où était située la crèche dans laquelle elle l'avait inscrite.
C'est un quart d'heure de voiture plus tard qu'elle arriva devant le bâtiment et qu'elle gara le véhicule. La structure était tout de même une aubaine pour les jeunes sorciers, parfaite en attendant que Arbadella puisse inscrire son fils à l'école. Elle sortit de la voiture recevant une légère brise sur le visage. Si le printemps était arrivé, il faisait encore un peu frais et elle s'enfonça dans son manteau. Autours d'elle, des parents attendaient l'ouverture de la crèche pour pouvoir récupérer leur petit. La jeune femme consulta sa montre, il ne restait qu'une dizaine de minutes. L'attente lui fit repenser les propos que Zola lui avait lancé un peu plus tôt. Faire de nouvelles rencontres... En était-elle capable ? Savait-elle encore comment faire ? Ne devait-elle pas plutôt consacrer tout son temps libre à son fils ? Non, sans doute que non. Cela ne serait clairement pas favorable à son développement et bientôt avec l'école primaire il gagnerait d'autant plus en autonomie, aurait lui aussi ses propres amis... Poussée par sa dernière réflexion, elle décida de se diriger d'un pas convaincue vers le parent le plus proche d'elle, une femme aux cheveux blonds comme le blé. « Bonjour, vous venez récupérer votre enfant aussi je suppose ? Je m'appelle Arbadella Esso, je suis nouvellement arrivée à Inverness, enchantée. » C'était la présentation la plus balourde qu'elle ait jamais faite et si elle n'avait pas l'intention de paraitre saine d'esprit, cela ferait bien longtemps qu'elle se serait taper la main contre le front. « Je voulais savoir comment vous trouviez cette crèche. J'y ai inscrit mon fils il y a peu et la séparation a été un peu difficile. » Finement rattrapé. Arbadella disait la vérité, la séparation avait été difficile, mais bien plus pour elle que pour Octávio. Il faut dire qu'après le décès de son père et être resté assez longtemps en famille, le garçon était content des enfants de sa tranche d'âge.
@rose coldridge
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Mer 27 Mai 2020 - 17:53
| | deux mères ; arbadella & rose |
Rose ne supportait pas d’être en retard. L’heure qui avançait dans une course folle la narguait sur les aiguilles de l’horloge de l’infirmerie, mais elle se refusait de céder à la panique de la montre. Bien sur, elle n’était pas encore à la bourre, mais il lui restait tant à faire : elle n’avait pas fini de compléter les fiches de soin, il y avait des fioles de potion vides à nettoyer, et puis le carnet de liaison qui lui permettait de communiquer avec Mercy entre deux gardes à remplir avec les information de l’après midi … Et si peu de temps. Elle allait devoir faire des choix, ce qui ne l’enchantait guère. Elle n’aimait pas laisser le ménage à Mercy, et ne manquerait pas de faire amende honorable auprès d’elle la prochaine fois. Ce qui allait la sauver, c’était la panoplie de maman magique, vêtements transformables et transplanages à l’appui, qui lui premirent d’atterrir discrètement, impeccable, non loin de la porte d’entrée de la crèche. Un soupir de soulagement, puis une main dans les cheveux : il y avait déjà d’autres mamans qui attendaient depuis de longues minutes déjà, probablement hâtives de pouvoir serrer leur tendre progéniture dans leurs bras après une longue journée de séparation. Si Rose était plutôt protectrice envers son fils, elle ne se sentait pas vraiment mère poule, plutôt ourse, ou tigresse : elle ne couvait pas son tout petit bonhomme, mais était prête à sortir les griffes face au danger.
Les pensées vagabondant ça et là en direction d’une idée ou d’une autre, elle n’avait pas remarqué l’inconnue qui l’avait rejoint devant la porte pour l’aborder d’une voix douce. Rose tourna la tête sur le coté, un peu surprise de cette intervention, détaillant la nouvelle venue sans vraiment s’en rendre compte. Elle connaissait la plupart des parents qui confiaient leurs enfants à Niamh, après tout elle n’en avait pas cinquante, et cette dernière devait être installée depuis peu. Malgré tout, elle lui offrit un sourire, d’avoir un peu timide, avant de lui répondre d’une voix claire.
- Mon fils oui, en effet. J’avais peur d’être en retard, mais il s’avère que l’horloge de mon lieu de travail doit être sensiblement en avance… Enchanté, Arbabella, c’est un joli prénom. Je m’appelle Rose, Rose Coldridge.
Elle tendit la main pour serrer celle de l’américaine, dont elle avait décelé l’accent, léger mais présent, avant de reprendre.
- Niamh Walsh est une amie de longue date, elle garde mon fils depuis la rentrée de septembre maintenant, sans le moindre problème, et je ne connais pas un seul parent qui ne soit pas satisfait de sa pédagogie. Elle n’hésite pas à mélanger les classes d’âge pour permettre aux petits et grands d’échanger et d’apprendre les uns des autres. Et puis la ville n’est pas immense non plus, il y a quelques fratries qui se cotoient, des cousins et cousines, l’ambiance est plutôt familiale … Quel age à votre fils ?
Parler des enfants, c’était la manière la plus facile pour deux mères de nouer le lien, avec des airs de ne pas y toucher. Après dix années à poncer les bancs de l’université, à croiser les mêmes visages jour après jour, il n’était pas désagréable de discuter avec une totale inconnue, quelqu’un qui ne connaissait ni sa vie, ni son passif. Une véritable page blanche au sourire engageant.
@arbadella esso
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Dim 7 Juin 2020 - 17:34
| | deux mères ; arbadella & rose |
Que faisait-elle ? Arbadella se sentit soudainement idiote de sa façon d'agir. À trente ans qui plus est, qui avait idée d'agir ainsi ? Ou peut-être justement parce qu'elle était plus âgée elle devait se montrer sincère dans ce qu'elle recherchait et ne pas jouer de jeu. S'inventer une excuse pour aborder la jeune femme aurait peut-être était plus ridicule. Par chance celle prénommée Rose fut accueillante et lui tendit une main chaleureuse qu'Arbadella serra volontiers. « Merci. » dit-elle suite au compliment sur son prénom. Ce qui était bien c'est que Rose aussi avait un garçon, un bon moyen de comparer les comportements de deux bonhommes. Elle se demandait s'ils avaient d'ailleurs le même âge. Mais avant toute chose elle avait des questions sur la crèche. Par chance, ce que pensait cette mère de l'établissement fut d'autant plus rassurant. Déjà parce qu'elle connaissait la directrice de l'établissement, mais aussi parce qu'elle n'en fit que des compliments. « C'est rassurant alors. » dit-elle posant une main sur la poitrine et soufflant un bon coup. « Je me suis bien évidemment renseigné un peu sur Citrons & Papillons, mais il n'y a rien de mieux que d'avoir l'avis d'une mère qui a partagé l'expérience. » dit-elle. Arbadella se sentait réellement soulagé. « Il a tout juste cinq ans. J'ai hésité à l'inscrire vu que ce n'était que pour quelques mois, mais en même temps avec le travail je préférais qu'il puisse rencontrer d'autres enfants plutôt qu'engager une baby-sitter. » expliqua-t-elle et puis si la crèche était aussi intéressante que la décrivait Rose, elle avait bien fait. « Qu'en est-il pour vous ? Quel âge a votre fils ? » demanda-t-elle, retournant la question que la jeune femme aux cheveux blonds lui avait posé.
« Ah c'est l'heure. » fit-elle remarquer voyant les portes d'entrée s'ouvrirent. Sa posture indiqua à son interlocutrice qu'elle comptait aller avec elle à l'intérieur de l'établissement (après tout elles venaient tout juste d'entamer la conversation) et une fois qu'Arbadella arriva à l'intérieur elle ne manqua pas de se faire interpeller par son fils. « Maman ouhouh ! » s'exclama-t-il lui faisant de grands signes assis près d'une fenêtre donnant sur le Loch Ness. Arbadella se sentit gênée lorsque les regards se tournèrent vers elle, mais il n'y avait rien de jugeant chez ces parents qui esquissèrent tous un sourire amusé. « Octávio je t'ai déjà dit ne pas hurler comme cela. » dit-elle en déposant deux baisers sur les joues de son fils. Comme un grand il mit son manteau de lui même avant qu'elle ne glisse un petit bonnet sur sa tête. « Octávio je te présente Mrs Coldridge. » Il salua la jeune femme à moitié intimidé par cette nouvelle personne et en même temps intrigué, adressant un sourire discret et agitant sa petite main vers elle. « J'ai faim, on mange le goûter ? » demanda-t-il. Une des traditions pour les deux Esso était de prendre le goûter aux abords du lac lorsque la météo le permettait et aujourd'hui c'était un peu le cas. « Oui, oui ne t'inquiètes pas. » le rassura-t-elle. Elle prit un temps quand même pour admirer les lieux. « C'est vrai que c'est un bel établissement. D'où nous venons nous n'avions pas cette chance. » fit-elle remarquer tandis qu'un papillon volait sur les murs près d'elle.
@rose coldridge
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Mer 24 Juin 2020 - 17:34
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Elle était bavarde, Ardabella, mais cela ne gênait pas Rose outre mesure. A l’inverse, cette conversation légère et sans prétention la changeait agréablement des échanges encore lourds et tendues avec ses parents, des disputes avec Cael sur les tours de garde de leur fils ou encore les conversations gênantes qu’elle pouvait entendre sur les uns et les autres à l’infirmerie. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle gardait si jalousement secrête sa relation avec Aedan Walsh, de peur d’entendre leurs deux prénoms accolés à un monceau d’âneries au détour d’une porte. La jeune mère avait donc un petit garçon de cinq ans. Cinq ans, ce n’était clairement plus un bébé, un vrai petit garçon tout en joues rondes et en dents de lait, qui ne tarderait pas à venir les rejoindre, bien droit sur ses jambes. Cinq ans… A quoi ressemblerait Malachi, dans quatre ans ? Où sera t’elle, elle, dans quatre ans ? Rien que d’y penser lui donnait le tournis, quand on voyait tout ce qui avait pu lui arriver ces dix huit derniers mois…
- Evidemment, avoir l’expérience de quelqu’un qui pratique déjà l’endroit, c’est toujours plus rassurant que l’avis d’obscurs inconnus sur le net * acquiesça t’elle avec douceur * Mon fils a un peu plus d’un an. Treize mois et demi, comme disent les mères insupportables totalement accros à leur progéniture … comme toutes les mères, en fait.
Alors qu’Ardabella n’avait pas à bouger d’un pouce pour voir arriver sa petite tornade personnelle, Rose quant à elle avança jusqu’au pas de la porte pour récupérer Malachi dans les bras de Niamh : il faisait partie des plus jeunes, et l’enfant était du genre gros dormeur .Vu l’heure, il devait tout juste sortir de sa sieste, et se planqua directement dans le cou parfumé de sa mère pour ne pas avoir à faire face au monde qui l’entourait. Timide, mais uniquement quand ça l’arrangeait, le blondinet… Rose embrassa tendrement l’épaisse crinière blonde qui recouvrait à présent son crâne, avant de s’accroupir avec souplesse pour saluer le petit garçon à sa hauteur.
- Bonjour Octavio, moi c’est Rose, je suis la maman de Malou, qui va à la crèche avec toi. Mais comme il est encore petit, j’imagine que vous ne jouez pas aux mêmes jeux pour le moment …
La remarque de l’autre maman lui fit arquer un sourcil alors qu’elle se redressait, faisant glisser l’anse de son sac à main pour ne pas le faire tomber de son épaule. Elle salua un jeune père de famille qui lui avait fait un geste de la main avant de se reconcentrer sur Ardabella.
- Sans indiscrétion, où étiez vous, avant ? J’avoue avoir du mal à situer votre accent, je devine juste qu’il n’est pas écossais, précisa t’elle sur le ton de l’excuse … Vous rentrez par le sentier bordant le loch ? J’habite dans le phare au bout de la jetée !
@arbadella esso
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Hrp : je changerai le gif plus tard
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Lun 6 Juil 2020 - 17:39
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Arbadella se trouvait gênante à parler autant, en même temps son besoin de réassurance était bien présent. Après tout c'est d'Octávio son fils dont on parlait et bien évidemment elle voulait le meilleur pour son garçon surtout après ce qui lui était arrivé. Enfin même si tout cela n'était pas arrivé, elle aurait voulu le meilleur pour lui quoiqu'il arrive. Mais Rose se voulait rassurante et cela mit du baume au coeur de l'américaine. « Treize mois, je ne sais pas vous, mais parfois j'ai l'impression qu'ils grandissent trop vite. » Ça aussi son interlocutrice pourrait convenir que c'était un truc de mère, de toujours trouver que son enfant grandissait trop vite. En même temps il est vrai qu'Arbadella n'avait pas vu les quatre dernières années passer et Octávio allait bientôt rejoindre les bancs de l'école.
L'ouverture des portes de la crèche conduisit les deux femmes à récupérer leur progéniture. Octávio ne donnait pas l'impression d'avoir fait quoique ce soit de sa journée, explosant d'énergie, mais Arbadella savait qu'une fois en voiture il commencerait à fatiguer. Même si le trajet était court il n'était pas étonnant de le voir quelque peu fermer les yeux dans le véhicule. L'américaine le présenta à Rose tandis que cette dernière se présenta elle-même ainsi que son enfant qu'elle venait de récupérer. Le bambin, à moitié endormi, se blottissait contre le cou de sa mère. « Coucou Malou, moi c'est Octávio ! Quand tu seras plus grand on jouera ensemble alors ! Je pourrai te prêter plein de jouet ! » lança le petit garçon avec un peu trop d'enthousiasme envers son cadet perché dans les bras de sa mère. Arbadella ne put s'empêcher de lâcher un petit rire amusé. Puis l'appétit de son enfant le rattrapa bien vite, il demanda à quel moment ils allaient pouvoir goûter.
Alors qu'Arbadella laissa échapper l'une de ses pensées sur les lieux, Rose la questionna sur ses origines. « Nous venons de la Nouvelle-Orléans à vrai dire, ce qui fait une certaine distance, répondit-elle en lâchant un petit rire. La ville a son charme, mais rien de comparable avec les lochs écossais. » Dont elle était, on pouvait le dire, tombée amoureuse. Dans un autre contexte elle aurait encore plus apprécié la région. « On prend la route en voiture pour Inverness, c'est là que nous habitons, mais généralement quand il ne fait pas trop moche nous prenons le goûter devant le lac pour profiter un peu du calme ambiant. » expliqua-t-elle. Même si Inverness n'était pas non plus Edinburgh, la ville restait assez peuplée. « Vous habitez dans un phare alors ? C'est assez original, mais la vue doit être intéressante non ? » À côté, s'impatientant un petit peu, Octávio tirait sur le manteau de sa maman. C'est qu'il le voulait son goûter.
@rose coldridge
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Mar 14 Juil 2020 - 11:08
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Arbadella ne semblait pas être de ces nouvelles venues farouches, qui vous dévisagent de la tête aux pieds avant de décider de si vous êtes dignes de leur attention ou non. Son sourire, bien qu’un petit timide, était sincère, et sa manière de câliner tendrement le petit garçon qui venait de se jeter dans ses jambes la rasséréna d’autant plus : au final, elle n’avait pas beaucoup de jeunes mères dans son entourage, ses amis étant encore sur les bancs de la fac, ou trop occupées par leur carrière pour envisager, déjà de multiplier les rejetons … Bien sur, Malachi n’avait pas le père qu’elle lui avait envisagé, un peu trop blond et grande gueule à son goût, mais elle avait toujours, toujours rêvé d’avoir des enfants, le plus tôt possible, alors…
Malachi jetait un coup d’oeil circonspect au garçon qui lui adressait la parole pour la première fois, le dardant de son regard vairon si particulier. Puis il s’esclaffa, gigotant en grognant dans les bras de Rose pour qu’elle le repose sur le sol, sur ses deux jambes encore un peu instables. C’est qu’il ne marchait pas depuis très longtemps, le petit Coldridge-Muller, mais il adorait se pavaner bien droit sur ses deux cannes dodues. Mois timide qu’il en avait l’air, puisque monsieur tenait un peu de papa, mine de rien, il chancela jusqu’à Octavio pour poser sa main potelée sur le bras de celui-ci en le fixant, avant de rire à nouveau. Ces manières de gros bébé sympathique amusait beaucoup sa mère, qui gardait malgré tout le fil de la conversation.
- Les Etats-Unis … Je me disais bien que j’avais l’impression d’entendre l’accent chantant du sud américain dans vos intonations. En effet, ne serait ce que la météo ici a du bien vous changer… Passer des grosses chaleurs humides de là bas à nos automnes bruineux, ça à du faire un choc …
Elle acquiesça à la dernière remarque d’Arbadella, non sans garder un œil sur son fils et celui de l’américaine qui se tournaient autour comme deux animaux qui se reniflent, curieux.
- C’est plutôt original oui, c’est une réhabilitation, nous sommes quatre à vivre là bas en collocation … La vue est superbe, cela compense l’éloignement relatif du centre ville… Et puis nous sommes entre … *elle se ravisa avant d’utiliser le terme de sorcières, ne sachant si Arbadella faisait partie des leurs. Après tout la crèche de Niamh accueillait des enfants moldus* entre femmes, plus mon fils, par conséquent, c’est plutôt pratique de vivre à l’écart…
Le ton était à la confidence, alors que les enfants se rapprochaient de plus en plus. Malachi, toujours chancelant sur ses pieds, se mit à rire de plus en plus fort, se cachant les yeux ou la bouche de ses mains comme pour inviter Octavio à jouer avec lui.
- … Je crois qu’ils ne vont pas tarder à réclamer de prendre leur gouter ensemble ...
@arbadella esso
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Lun 27 Juil 2020 - 21:59
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À côté de l'accent écossais, Arbadella ne trouvait pas que le sien puisse être bien prononcé, surtout qu'à Inverness se mêlait une population qui venait de pas mal de lieux différents et qu'elle traitait, de par son emploi, avec beaucoup d'étrangers. De plus, son amie Zola était comme elle américaine alors difficile de vraiment se rendre compte de sa différence. Mais son interlocutrice l'avait pourtant notée. Après tout Rose Coldridge était réellement l'une des premières personnes à qui Arbadella s'était adressée le plus longtemps depuis son arrivée à Inverness et qui n'était pas un employé du château ou quelqu'un de sa famille. « Un choc oui et non, j'ai pas mal voyagé après mes études, du coup j'ai eu l'occasion de voir d'autres climats que celui de la Nouvelle-Orléans. Et ne le dites pas à ma famille, mais je suis bien contente d'avoir quitté l'humidité de la région. » lâcha-t-elle sous la forme d'une fausse confidence.
Rose expliqua ensuite à la sorcière américaine son mode d'hébergement ce qui, de par son originalité, intriguait grandement Arbadella. Cette dernière tiqua même brièvement sur une formulation, pensant que son interlocutrice lui avouerait être sorcière, mais ce ne fut pas le cas. C'est parce qu'elle savait l'établissement géré par une sorcière qu'Arbadella y avait inscrit son fils, mais il était vrai qu'il n'y avait pas que des parents d'origine magique qui pouvaient y laisser leurs enfants. À quoi pensait-elle. « Oh, si cela vous tente vous pouvez vous joindre à nous. Je pense qu'Octávio serait très content non ? » Le garçon hocha vigoureusement la tête avant d'esquisser un grand sourire, mais Arbadella ne savait pas déceler si cela venait du fait qu'il souhaitait prendre son goûter avec son nouvel ami ou juste manger. « Nous nous installons non loin de la crèche, près des bancs qui donnent sur le lac. » expliqua-t-elle. Ce n'était pas quelque chose qui prenait généralement beaucoup de temps, Octávio avait tendance à engloutir son goûter comme si cela faisait des jours qu'on ne lui avait pas donné à manger. « Vous pourriez peut-être me conseiller sur les choses à faire dans le coin surtout avec un enfant. Je manque un peu d'information à ce sujet. » ajouta-t-elle tentant d'amener son interlocutrice à accepter son invitation.
@rose coldridge
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Mer 5 Aoû 2020 - 10:48
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La conversation d’Arbadella était plaisante, sans conséquence, et un peu de légereté dans les échanges entre deux adultes ne faisait pas de mal à la Coldridge. Pour une fois qu’elle n’était pas pressée par un demi million de rendez vous extérieurs ou de courses à faire avant que le petit ne devienne grognon de fatigue, un peu de bavardage était une bulle d’oxygène dans sa vie sociale asphyxiée. Bien sur, elle avait Aedan, et puis les filles du phare, ou encore Mercy, sa collègue de travail, mais ce petit cercle là était bien restreint, se réduisant même comme peau de chagrin quand elle était sur ses semaines de garde de son fils.
- Un climat humide pour un autre, mais j’imagine que l’herbe est toujours plus verte là où on décide qu’elle l’est, conclua t’elle avec un sourire. C’est avec grand plaisir, il fait tellement bon aujourd’hui, ce serait dommage de retourner se cloitrer tout de suite à la maison…
Elle emboita le pas d’Arbadella et Octavio que Malachi observait avec de plus en plus d’intérêt et de curiosité : si le petit garçon avait l’habitude de la fréquentation d’adultes qui n’avaient d’yeux que pour lui, la présence d’un autre enfant, tout juste plus agé, l’intriguait plus que la moyenne. Il en croisait surement à la garderie, mais les grands restaient probablement le plus souvent entre eux, faisant peu cas de bouts de chou qui n’avaient pas encore la parole pour exprimer leur envie de se mêler à leurs jeux. Avec le pas tranquille de celle qui tient une bonne dizaine de kilos de bébé sur la hanche, Rose suivit les Esso sur plusieurs centaines de mètres, devinant rapidement où elles allaient : elle connaissait bien les bancs en question, et validait ce choix : ils seraient suffisamment loin pour ne pas prendre le risque que l’un des enfants soit tenté d’aller faire trempette, mais la vue demeurait superbe. Elle s’installa avec son fils sur les genoux, à coté d’Arbadella, fourrageant dans son sac pour trouver de quoi lui faire son dernier biberon de la journée. Ce soir, c’était diversification alimentaire. Du coin de l’oeil, elle repéra le gouter d’Octavio, et sentit un poids quitté ses épaules : la marque du gouter en question était une marque de produits sorciers, aucun doute possible. Elle allait pouvoir parler bien plus librement.
- et bien cela dépend de ce que vous aimez faire et de ce qu’il aime aussi, lança t’elle d’un ton léger, il y a de belles promenades tout autour de la ville, et quelques magasins charmants à visiter, tout comme le centre artistique du Loving bow, si ce dernier a l’ame d’un artiste… Le parc de l’université d’Hungcalf est superbe aussi, au printemps...
@arbadella esso
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Dim 13 Sep 2020 - 21:43
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« Sans doute, en même temps heureusement peut-être, ce qui permet de rendre le départ moins douloureux. » rebondit Arbadella toujours un aimable sourire sur le visage. Douloureux, le départ l'avait été, mais son installation à Inverness avait quelques points positifs aussi et elle espérait que tout cela continuerait d'aller dans ce sens. Le visage d'Octávio s'illumina lorsque Rose accepta de les rejoindre avec son fils pour le fameux Goûter (avec un g majuscule s'il vous plait).
Les deux femmes et leurs enfants allèrent s'installer sur les bancs dont avait parlé Arbadella. Installés près d'un petit passage pour les piétons et à une dizaine de mètres du lac, la vue y était agréable. Lorsque la météo était la plus clémente, sans doute que beaucoup de personnes devaient profiter du coin. Octávio s'installa à côté de sa mère et la fixa en attendant qu'elle lui donne son goûter. Arbadella fouilla dans son sac à main pour en sortir un pain au lait purement moldu, ainsi qu'une tablette de chocolat provenant de Honeydukes. Zola lui avait fait découvrir la confiserie sorcière située à Pré-au-Lard, un village sorcier près de Poudlard et qui faisait l'un des meilleurs chocolats. Autant dire qu'il était devenu le préféré d'Octávio et elle et que la jeune femme en mettait toujours une barre dans le pain au lait de son fils pour son goûter. Une fois l'aliment en main, balançant ses petites jambes au-dessus du banc, Octávio dégusta sa collation dans un silence religieux. Une fois son fils servit, Arbadella demanda à Rose si par hasard elle avait quelques conseils sur les choses qu'elle pourrait faire avec son enfant dans les environs. « Oh je note pour le centre artistique. Il a essayé de me redécorer les murs une fois avec des feutres, je suppose qu'il a de la créativité à revendre, répondit avant de tiquer sur ce qu'avait dit ensuite son interlocutrice. Si je comprends bien, vous êtes donc bel et bien aussi une sorcière alors ? » lança-t-elle manquant presque de pousser un soupir de soulagement. Mais à la manière dont Rose l'avait livré, quelque chose chez Arbadella l'avait laissé à croire qu'elle en était une aussi. « Qu'est-ce qui m'a trahi ? » demanda-t-elle en souriant.
Hungcalf... Elle ne s'était jamais imaginé emmener son fils parmi les étudiants cela dit. « Vous y avez été vous à Hungcalf ? » demanda-t-elle maintenant que les deux étaient bien conscientes de la nature magique de l'autre. Avait-elle affaire à une universitaire ? Arbadella essaya d'imaginer ce que Rose aurait pu y étudier, mais il était bien difficile de tirer cela de la simple image d'une personne et de d'un peu de discussion.
@rose coldridge
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Ven 25 Sep 2020 - 21:19
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Cela faisait bien longtemps que Rose n’avait pas partagé un gouter avec quelqu’un d’autre que son glouton de fils, quelqu’un d’adulte qui plus était. D’ordinaire, ses colocataires n’étaient pas encore à la maison pour le quatre heures, c’était leur petit moment à tous les deux. Le partager, en plein air qui plus était, n’était cependant pas désagréable. Le petit sur les genoux, qui gigotait pour se saisir par lui même de la petite lunchbox et des affaires à l’intérieur, et la blonde se contorsionnait avec une certaine souplesse pour le maintenir contre elle tout en secouant la poudre et l’eau dans le biberon, étape incontournable avant les biscuits sucrés qui participaient à sa diversification alimentaire. La tétine dans le bec, Malachi s’était immobilisé, tout concentré à sa besogne, alors que la mère relevait les yeux vers sa camarade.
- Malou n’est pas à cette étape de la découverte encore, mais cela ne devrait pas trop tarder, et j’ai quelques neveux et nièces qui, eux aussi, ont quelques velléités artistiques… Donc, oui, le Lovingbow, je vous le conseille chaleureusement, il sera bien encadré, en douceur et avec une belle énergie et… oui, je crois que nous nous sommes reconnues entre nous.
Elle lui offrit un clin d’oeil complice. Si elle avait eu un peu de doute les premières minutes, le soupir de soulagement d’Arbadella valait mille confessions, aussi elle resta modeste, tout en ouvrant le papier des petits gâteaux au chocolat de son fils.
- Presque rien, en réalité, plutôt une force de l’habitude. Il n’y a bien que les sorciers étrangers pour venir atterrir avec tant de grâce et de sérénité à Inverness. Les moldus ne s’aventurent que rarement ici, à moins d’y être nés, ou pour le tourisme. Puisque vous n’avez pas l’air d’être une officionados de Nessie … I did the maths.
Elle croqua, par pure gourmandise, dans un bout de gâteau au chocolat alors que le petit garçon têtait les dernières lampées de son biberon, avant de répondre avec un mouvement de tête.
- j’ai été diplômée l’année dernière en effet. Je suis médicomage, obstétricienne pour être plus précise mais, ce petit bonhomme étant arrivé un peu par surprise, je suis infirmière à l’université, le temps qu’il grandisse un peu. Je ne suis pas pressée. Et vous, université américaine, après Ilvermorny ?
@arbadella esso
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Mar 20 Oct 2020 - 21:52
| | deux mères ; arbadella & rose |
Arbadella écoutait attentivement ce que Rose avait à dire sur l'établissement culturel tout en prenant des notes dans un coin de sa tête (de ce qu'elle pouvait retenir en tout cas). Le nom était le plus important dans tout ça, sans lui elle ne pourrait pas retrouver l'adresse. Avec un regard amusé, l'américaine observa l'enfant de son interlocutrice se nourrir. Cela lui rappela le jeune âge d'Octávio et peut-être cette période lui manquait-elle un peu. Le concerné lui, était en train de manger silencieusement, le regard perdu vers le lac. En fait non, elle était contente de le voir grandir ainsi, son parfait petit bonhomme. Ce qui fut agréable c'était de découvrir que Rose aussi était une sorcière et cela enleva un poids des épaules d'Arbadella. Point de peur de faire de gaffe, elle pouvait être elle-même auprès de la jeune femme. « Belle esprit de déduction tout de même. » complimenta l'américaine face aux explications de Rose.
Puis qu'elle ne fut pas la bonne surprise que de découvrir que l'interlocutrice d'Arbadella avait étudié la médecine. Le regard de cette dernière pétilla écoutant le court récit de la scolarité de Rose. Cela leur faisait un sujet supplémentaire à discuter. « Non, je me suis arrêtée à Ilvermorny. L'envie de voyager a été plus forte que de poursuivre les études même si cela m'aurait bien tenté. » commença-t-elle à expliquer. « Mais j'étudie de moi-même un cursus plutôt particulier pour une sorcière, la médecine alternative moldue. J'ai été formée à l'acupuncture et j'en use maintenant avec la magie pour aider l'autre. Enfin, quand j'aurai les fonds nécessaire pour ouvrir ma boutique. En attendant je travaille comme guide au château d'Inverness. » dit-elle un peu gênée. L'un de ses rêves était pour le moment interrompu, heureusement qu'elle savait que ce n'était que partie remise, mais tout de même. Les deux femmes étaient un peu dans le même cas de figure, leur vie professionnelle était en quelque sorte en pause pour le moment.
@rose coldridge
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Mar 27 Oct 2020 - 17:42
| | deux mères ; arbadella & rose |
Le temps des présentations et du tâtonnement passé, Rose était ravie d’apprendre que la sorcière qui couvait son petit du regard était une consœur, en quelque sorte : en tant que sang mêlée ayant largement trempé dans la culture moldue, la médicomage était bien au courant des différents courants de médecine holistiques et alternatives, dont elle était intimement persuadée qu’ils avaient été initiés par quelques médicomages sorciers tentant de soigner leur patientèle non magique sans pour autant se dévoiler. C’était pour cela que ces pratiques étaient parfois décriées, condamnées pour charlatanisme, simplement parce qu’un moldu tâchait de reproduire des techniques qui, sans magie, étaient à coup sur inefficaces. l’acuponcture donc, une pratique plutôt inspirée par l’orient et l’asie, qui détonnaient avec les origines du nouveau monde de la jeune femme. Mais après tout… pourquoi pas ?
- ça doit être vraiment, vraiment intéressant… Et tu utilises des aiguilles de métal classique, ou alors des métaux ensorcelés, ou encore des épines ou aiguilles sculptés dans des matériaux animaux ? J’ai déjà entendu parlé de la gestion des points d’énergie pendant quelques séminaires, mais j’avoue que cela s’éloignait tellement de mon domaine de prédilection que je n’ai jamais eu l’occasion de m’y pencher sérieusement … en tout cas, j’espère que tu pourras ouvrir ton cabinet vite, il y a une patientèle sorcière toute trouvée ici, entre les étudiants surmenés et les enseignants et intervenants qui ne ménagent pas leur peine… cela reste de pain béni !
Malachi n’avait pas entendu les bavardages de sa mère, en revanche, il avait très bien saisi le mot qu’elle venait de prononcer, levant son petit nez vers elle en lui tirant sur la manche, les yeux ouverts comme des soucoupes à l’écoute de ce mot magique : « pain ! Pain ! » . Rose ne put s’empêcher de sourire, lui désignant sa compote du bout de l’index.
- Pas de pain tant que tu n’as pas fini cette compote, jeune homme, et depuis quand on réclame, comme ça, hmm ?
Le petit garçon devait trouver la syllabe à son goût, se mettant à babiller des « pain, Pain, paIN, PAIIIN » sur tous les tons, en gloussant et gigotant. Rose lui ébouriffa les cheveux avec tendresse, alors que l’heure de rentrer sonnait sur le clocher de l’église non loin : si ils trainaient trop, ils décaleraient d’autant l’heure du bain et du coucher, et elle avait encore mille choses à faire en rentrant.
- Arbadella, c’était un vrai plaisir de te rencontrer. J’espère que nous nous recroiserons à la sortie de la crèche et, si jamais tu as envie de discuter un peu avec une nouvelle tête, n’hésite pas à demander à Niamh mon numéro de portable, ce serait avec plaisir.
@arbadella esso
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Fini pour moi
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Re: FINI - deux mères ి rose coldridge
Mar 17 Nov 2020 - 0:05
| | deux mères ; arbadella & rose |
Arbadella fut ravie de voir l'enchantement que l'acupuncture magique qu'elle avait créé elle-même créait chez l'autre. Ce n'était pas tous les jours qu'elle partageait ses connaissances sur le sujet, encore moins récemment et de voir qu'une personne qui n'appartenait pas à son cercle proche, formulait un grand intérêt à en comprendre le fonctionnement, lui mit du baume au coeur. « C'est avec grand plaisir que je t'expliquerai tout cela autours d'une bonne tasse de thé ou de café. » lui répondit Arbadella. Les deux femmes venaient subitement de quitter le vouvoiement pour du tutoiement, une familiarité qui ne dérangeait absolument pas l'américaine qui était plus que ravie d'avoir faire la rencontre de Rose et d'avoir pu échanger avec elle. « Je t'amènerai à cette occasion mon travail de recherche. C'est un peu épais, mais pour celui qui montre de l'intérêt, ce n'est pas si compliqué à lire que ça. » expliqua-t-elle. Ces nombreuses pages qu'elle avait rédigé, outre l'utilité d'avoir une trace écrite de son travail, c'était aussi dans l'espoir d'obtenir un financement pour sa boutique, mais personne n'avait été intéressé par l'idée de promouvoir la médecine alternative, sorciers comme moldus. Une seule personne avait voulu participer, son cousin Ekwensu, mais ses motivations, loin d'être honnête, avaient refroidi Arbadella.
La jeune femme ne put s'empêcher de sourire en voyant le fils de sa nouvelle connaissance s'agiter autours du mot pain qu'il prononçait avec tellement d'ardeur que ça en était mignon. L'église du coin retentit et le son parvint jusqu'au quatuor formé des deux femmes et de leurs enfants. Cela annonçait aussi bien l'heure du départ pour Rose et Malachi que pour Arbadella et Octávio qui commençait lui-même à montrer des signes de fatigue. « Ca a été un plaisir partagé, merci beaucoup et au plaisir de rediscuter oui. » Arbadella se promit de récupérer le numéro de téléphone auprès de la directrice de la crèche avant de finalement se séparer de Rose et de regagner sa voiture. Quelle agréable façon de terminer sa journée, elle avait hâte de montrer à Zola que si, elle était capable de faire de nouvelles rencontres même après la mort de son mari... Attendez... c'était tout ce que Zola lui avait conseillé de faire alors qu'Arbadella avait dit qu'elle n'en avait pas besoin. La sorcière avait bien réussi son coup en s'immisçant dans l'esprit de l'américaine. Décidément. Peut-être s'abstiendrait-elle de lui donner raison alors. « Pourquoi tu rigoles maman ? » demanda Octávio voyant sa mère sourire en l'attachant dans la voiture. « Pour rien, pour rien, je repensais juste à ce que ta tante Zola me disait toute à l'heure. » Octávio ne comprenait pas trop, mais la fatigue l'empêcha d'insister. Arbadella prit ensuite le volant et se mit en route vers leur nouveau domicile.
@rose coldridge
( Terminé pour moi aussi ! Merci beaucoup ! )
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