Poison dans les veines, minuit criminel. La jeune femme s’observe encore quelque seconde dans le miroir. L’hésitation rongeant sa psyché cadavérique ; Rouge ? Verte ? Or ? Quel tissu devait-elle drapé sur son corps frêle, oubliant les belles robe dos nue, nourrissant avec avidité le désir de garder secrète la déchirure de son dos, la cicatrice causée par une matriarche amer. Bien qu’élevée dans l’abondance et la richesse outrageuse, ce qui dénote le plus dans l’éducation Holloway reste la violence d’une marâtre aigrie par la vie. Comment ne pas lui en vouloir ? Comment lui pardonner ? Éris avait toujours tenue pour responsable cette odieuse furie de la mort de son frère chéri. Il lui fallait libérer le venin de son sang, déverrouiller au maximum sa volonté pour se rendre là-bas ce soir, soirée mondaine ; encore une de plus. Réjouissance qui n’était jamais assez belle, jamais assez luxuriante pour celle qui lui avait donné naissance. Supplice et torture ; ce soir elle devenait reine. Éris avait été convié à sa propre mise à mort, c’était une douce soirée pour perdre sa liberté ne trouvez-vous pas ? Une chaude soirée de Mai, la dernière. Ce soir les Holloway allait officiellement proclamer les fiançailles déjà convenues depuis plusieurs mois au reste du monde élitiste.
Long soupir sur le miroir. La baguette d’if est portée sur un parchemin depuis bien trop longtemps conservé. « Aparecium » susurrer avec une douceur presque pieuse. Laissant alors le parchemin vierge se couvrir de la plus belle des écriture, lettre qu’il lui avait envoyée il y’à cinq ans maintenant. Éris était loin d’être une sentimentale, mais cette lettre là en particulier elle ne parvenait pas à s’en défaire ; vestige de douleurs. Plongée (noyée) dans le tourment, rien ne pouvait l’atteindre ; mais lorsque le grincement de la poignée raisonné comme un tambour de guerre dans ses oreilles, elle prononça très rapidement et distinctement « Finite Incantatem » rangeant précipitamment sa baguette dans sa jarretière si magnifiquement dissimulé sous sa robe ; vêtement aguicheur, vulgaire dirait même la mère Holloway, mais Éris était ainsi, provocatrice, défiant encore et toujours la matriarche de la famille. Lorsque Istvan entra dans la chambre et qu’il fut foudroyé par le regard aussi froid que vénéneux de sa petite fille, aucun mot ne sorti de ses lippes, il referma la porte en sortant de la pièce, s’en allant quérir immédiatement l’aîné de la demoiselle.
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Broken heart; head held high. ((Ereris))
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Re: Broken heart; head held high. ((Ereris))
outfit
pénombre. — famille fignolée à la folie, emblème draconique et freux dont les ronces intoxiquées ne dételaient de décharner leur âme à peau vive. Violence dans la luxuriance, n’eut-il appris que le statut n’était que mensonges et que la prison dans laquelle ils tentaient de le placer n’était que trop étroite pour son entité. Une fois encore, les parures de l’érèbe vinrent décorer le flot de son corps, devenant les courant naissant du fleuve des enfers, un ornement singulièrement lugubre et fascinant. En cette soirée, événement majeur pour la gloire des Hollow — n’eut-il été que pour avantager
Les doigts agiles, l’incantation est répétée et les objets revinrent à leur place habituelle. Lors du dernier geste, il sentit les frémissements de sa baguette, sachant que celle-ci appréciait davantage les sorts plus vifs et que cette répétition insignifiante ne flattait pas sa prétention. Il sourit, flattant le bois de ses longs doigts, ressentant la douceur du cuir et de l’écorche jusqu’à ce que les sifflements de Salem ne vienne chantonner à ses oreilles. Le serpent parut perplexe, soulevant le haut du crâne tel un cobra royal, avait-il certainement eux vent de ce qui se passerait ce soir, mais plus important encore, il était un parfait indicateur des présences. « Istvan, rentre je t’en prie. Même tu sais déjà ce que je vais te dire. » La voix est posément claire tandis que les doigts pianotent sur le haut de terrarium et libèrent le reptile, Salem n’irait nulle part à moins d’en être forcé, il l’avait très bien cerné ainsi. Finalement, Érèbe se retourna, rangeant sa baguette à l’endroit prévu à cet effet et le regard ébène rechercha celui de l’expert le temps de sa tirade. « Éris est prête, naturellement tu la surveilleras ce soir. » L’évidence était là, Istvan connaissait pertinemment leur lien et le fait que cela ne serait pas une demande impossible, bien au contraire, elle était naturelle. « Je n’irai pas à son encontre pour faire plaisir à cette famille. » Le serpent siffla mais cette discussion était des plus cordiales, il en aurait été autrement avec d’autres membres.
Alors, leurs chemins se séparèrent et le plus jeune parcourut les couloirs en direction de la chambre de la cadette, les pas volontairement lents afin de repousser au mien le calvaire de la discorde. En arrivant devant la porte de sa chambre, il toqua puis entra, pénétrant dans l’immense pièce de ses pas félins. Bien qu’il eût été appliqué pour scintiller dans sa parure, Érèbe fit en sorte de rester néanmoins sobre, rendant honneur à la robe ronces noires qui escaladait la silhouette de sa déesse. Ce soir, toute gloire lui reviendrait à elle, elle serait le plus bel astre sur terre. Ses pas la menant jusqu’à Éris, il l’enlaça par derrière, saisissant ses épaules qu’il entoura de ses bras lorsqu’un baiser fût posé sur sa tempe. « Tu es scandaleusement sublime, mère n’est pas au courant je suppose ? » Il demanda du bout des lèvres, connaissant sa réponse et s’en moquant éperdument, la pulpe du pouce flattant les épaules de l’enfant serpent. « C’est vraiment si... dommage qu’elle ne le sache pas. » Le rictus orna ses lèvres, sa main glissa le long d’un de ses bras pour en saisir une plus petite. « Regarde-moi. » Le geste fait avec une telle tendresse, sa seconde main s’invite auprès de sa hanche et il la fit valser jusqu’à lui, la retournant afin qu’elle lui fasse finalement face. Érèbe l’observa, elle et ses moindres traits, les doigts ruisselant le long d’une longue mèche de ses cheveux. Ils la saisirent délicatement pour l’ajuster sur son visage. « Salem m’a parut irrité depuis le début de la soirée. » Il fit une pause, posa sa paume sur ses épaules, rassurant, avec Éris il pouvait faire preuve de toutes les émotions possibles. « Mais il n’a aucune crainte à avoir, personne, en vérité. Je resterai avec toi cette soirée entière. Nul n’arrivera à te la gâcher. » Bien plus que de simples paroles, c’était une promesse faite, car aucun de ses mots n’était vain lorsqu’il s’agissait d’elle et il n’irait jamais à son encontre pour faire plaisir à un quelconque membre de cette famille sectaire. Finalement, il tendit le bras en digne cavalier de la reine, attendant qu’elle le saisisse afin qu’il puisse l’escorter au dehors. « Es-tu prête, mon cœur ? Les étoiles sont somptueuses ce soir. » Ce n’était qu’une remarque anodine, qu’un simple constat remplit de douceur qu’il lui lança, cependant elle plus que n’importe qui devinerait le message caché au delà de ses simples mots : l’aîné serait toujours là pour la tirer des pires situations possibles et cet événement ne naissait que parce que ses cartes avaient été mises sous manches — il avait prévu bien au delà.
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Re: Broken heart; head held high. ((Ereris))
L’échine sublimé par le tissu scintillant, et pourtant le myocarde se déchire. Éris, colombe ensorcelée par une famille austère à ses yeux. Les opalines se dépose une nouvelle fois sur la porte, mais cette fois c’est l’ange de ses nuits, le gardien de ses secrets qui entre. Sans même se retourner, elle reconnait les pas félins de son aîné. Parjurant une dernière fois contre la tempête à venir, elle laisse Érèbe drapé ses épaules de ses douces mains. « Mère ne sait rien en effet. » Le regard se dépose dans la voie lactée des orbes de son aîné. Éris à toujours eu un lien particulier avec Érèbe. Elle aurait pus se rendre complice de n’importe quel crime pour le simple fait d’être en sa présence. Et alors que soudain Salem devient le sujet de conversation Éris lève les yeux au ciel. « Encore grincheux ? Tu devrais me le laisser cette nuit, je pourrais peut-être arranger ça. » Érèbe savait la particularité qu’elle avait, cette langue qu’elle avait soudainement parler. Ils avaient cette facilité à ne pas ce juger, à se défendre envers et contre tous.
Et alors qu’il lui tendait son bras pour l’emmener vers sa destinée empoisonnée, son cœur se brisa encore un peu plus. La douce colombe avait changé son plumage immaculé pour la perfidie du corbeau noir. Ce soir il n’y aurait pas de grand final heureux, ni de dénouement serein à cette énième mascarade familiale. « Prête mon amour. » L’ange déchue n’avait pas besoin de lui parler pour qu’il comprenne tout les sens sombre de sa psyché en cet instant même. La radioactivité de leur amour pouvait dégouliner d’eux sans que jamais leur famille ne se doute de quoi que se soit, leur possessivité maladive l’un envers l’autre les poussé chaque jour un peu plus vers le ravin criminel de la colère. « Tu sais, un jour je finirais par la tuer. » elle l’avait toujours susurré à son oreille tel une promesse, là où certain se font des promesses de lendemain moins calamiteux, elle lui avait toujours promis depuis leur plus jeune âge, que la criminalité finirait par améliorer leurs vies.
Le murmure mortel d’avenir était tout juste souffler que leurs pas les eussent conduits dans l’immense salle de réception. Le sourire étire faussement les lèvres, la psyché se réjouit déjà des quelques regards indignés se posant sur eux, sur leurs tenues aussi sombrement macabres qu’outrageusement scintillante. Mais le mets le plus délicat à savourer fût bien le regard de la matriarche se posant avec dégout et colère sur la silhouette à l’honneur se soir. Esther femme ravissante à l’âme aussi noir que le charbon, mère tempétueuse, s’approchant à pas velours de sa progéniture pour leur murmurer des reproches. « Je t’avais demandé d’être présentable, pas vulgaire ! » sont regard de braise se jette sur l’aîné avec presque autant de colère que pour la cadette. « Tu est l’aîné, la prochaine fois contrôle là ! » Le contrôle, mot maître de l’éducation Holloway. La femme s’éloigne légèrement tout en annonçant la venue pourtant déjà très remarqué de ses deux enfants.
@Érèbe Holloway