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premier rôle (gabriel)
Jeu 6 Aoû 2020 - 10:09
premier rôle; @gabriel wilson Agitation constante dans l’appartement des Coldridge depuis que Rose avait reçu ce texto de la part de Gabriel. L’image associée, celle d’un petit poulain craquant avait déchainé l’intérêt de Primrose, oscillant entre attendrissent et pointe de jalousie qu’elle ressentait toujours malheureusement lorsqu’il s’agissait du jeune homme. Cependant, à force d’yeux implorants et de questions multiples, Rose avait consenti à ce que la visite au ranch de la fin de semaine pour rencontrer le petit animal se transforme en sortie familiale à laquelle, Malachi et elle, pourraient participer. Les manigances, faussement innocentes de la cadette avaient laissé place à un enthousiasme débordant et elle attendait le jour de la visite avec impatience.
Jour venu, petit déjeuner de champions englouti, elle avait passé de longues minutes dans la salle d’eau à se préparer, déchainant quelques râles de sa soeur et enfilé une jolie tenue pour l’occasion. Face à Gabriel, elle cherchait toujours à se montrer sous son meilleur jour, à sembler grande, à attirer son attention, malheureusement ce n’était jamais suffisant au grand dam de la jeune femme. Cependant, elle essayait à chaque fois un peu plus fort de se montrer face à lui autrement que comme l’enfant qu’il avait vue grandir et lorsqu’elles décidèrent de transplaner jusqu’au ranch, malachi dans les bras de Rose, cette dernière lui fit une réflexion sur son apparence bien travaillée pour une après-midi en extérieur.
A peine la petite famille arrivée sur place, laissant sa tante, grande soeur et neveu au ranch, peu encline à se fendre en politesses et échanges de banalités, Primrose n’avait pas tardé à se rendre dans les écuries d’un pas empressé pour partir monter en selle et retrouver son cousin. Elle n’avait pas tardé à seller un cheval, celui qui était son partenaire de ballades depuis des années, le fameux cheval pommelé qui avait accueilli de quelques hennissements joyeux la petite blonde à chaque fois qu’elle venait ici et avait grimpé sur son dos en quelques minutes pour commencer à parcourir le domaine en quête de Gabriel. D’après les dires de Seraphine, le jeune homme était entrain de réparer une clôture, abimée par les intempéries récentes quelques part au fond des prés. Parti sans téléphone, il n’était pas au courant de l’arrivée des Coldridge et, Prim était aussi impatiente de rencontrer le poulain, petit animal aux airs angéliques dont elle n’avait pour le moment vu qu’une photo, que de retrouver le sorcier.
Au loin, elle entendait déjà les bruits de ferraille, présence du Wilson qui ne faisait aucun doute alors elle ralentit l’allure de sa monture tout en flattant doucement son encolure pour féliciter sa docilité. Ses cheveux s’étaient déjà teinté d’une teinte rosée, synonyme de sa bonne humeur alors qu’elle approchait, finissant par s’exclamer d’une voix enjouée lorsqu’elle remarqua le sorcier à quelques mètres d’elle : « Alors, on veut faire durer le suspens ? Rose va finir par mourir d'impatience » Petit rire fluet qui s’échappe de ses lèvres, ne disant pas que c'était elle qui avait été le plus insupportable depuis l'annonce, elle met pied à terre avant de reprendre avec une petite moue, tentative plus ou moins innocente d’arracher des compliments au jeune homme : « Ou alors tu voulais pas nous voir ? » S’approchant de Gabriel, elle fourre les mains dans les poches de son mini short pour en sortir un élastique, venant attacher ses longs cheveux blonds dans une haute queue de cheval avant de lui imposer une longue étreinte chaleureuse, déposant une bise sonore sur sa joue, ne nourrissant de ce contact sans même s’en rendre compte : « Comment tu vas ? » Qu’elle demande avec un large sourire en finissant, presque à regret, par se détacher de lui.
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Re: premier rôle (gabriel)
Ven 7 Aoû 2020 - 0:07
La vie dans un ranch ne s’arrêtait jamais réellement. Même si vous prévoyez de faire quelque chose, il y a toujours un petit imprévu, un petit couac qui vient s'imposer à vous. J'avais laissé Jupiter gambader non loin, alors que je m'occupais justement de l'un de ces tracas du quotidien. N'allez pas croire que je râles, que du contraire. Même si j'étais en congé du 1001 pattes, même si aujourd'hui je devais recevoir chez ma mère des personnes chères à mon cœur, je savais que réparer cette clôture était important, autant que j'étais sur que si je venais à prendre un peu de retard, Rose comprendrait.
Et plaçant l'un de morceaux de bois en lévitation près de l'autre, je venais m’enquérir d'un clou et du marteau pour taper et fixer la pièce. Travail épuisant, arasant même, mais tellement gratifiant. Et puis, eut égard à un mauvais choix passé, je devais bien ça à Seraphine. Ça et tellement d'autre chose. Rien n'aurait vraiment pu me retenir en réalité de m'adonner à cette tache, à partir du moment où c'était pour cette mère.
« Alors, on veut faire durer le suspens ? Rose va finir par mourir d'impatience »
La vérité est telle que je ne t'entendis pas arriver. Dans un pré comme celui-ci, entendre des chevaux s'approcher n'avait rien d'inhabituel, et sincèrement, je n'avais pas vu le temps passer au point de me rendre compte de l'heure qu'il était déjà. Me tournant vers toi un instant, il n'en faut pas plus pour que le sourire naissent sur mes lèvres. Ce même sourire qui traversait les âges te concernant.
« Ou alors tu voulais pas nous voir ? »
Léger rire qui s'échappe, il est une première réponse à cette hasardeuse proposition que tu fais. Et sans me méfier une seule seconde, je te laisse un instant te blottir dans mes bras, te donnant cette étreinte fraternelle que j'ai l'habitude de t'offrir pour ensuite te répondre de manière rhétorique :
-"Jamais, tu le sais."
Comment pourrais-je même envisager de ne pas vouloir les voir. A ce jour, seul Barthélémy avait récemment réussi à s'attirer mon désintéressement et je doutais que toi, Primrose, tu sois capable de l'égaler dans le domaine. Vous étiez après tout ma famille, celle qui avait su racheté l'autre à mes yeux, celle qui m'avait tendue la main dans un monde plus enténébré que jamais.
« Comment tu vas ? »
-"Bien, et toi ?"
Intérêt sincère, presque palpable si il avait été matériel, je me désolidarise complètement de ta chair pour rattraper le marteau et enfoncer un nouveau clou, te laissant me répondre.
-"La tempete a fait beaucoup de dégâts, et cette partie de la clôture était vieille. Il fallait bien la réparer. Mais j'ai presque fini."
Regard pour toi, il ne m'en faut pas beaucoup plus pour te proposer la suite logique.
-"Tu m'aides ?"
Parce que c'était dur de contrôler le Wingardium Leviosa tout le temps, de devoir parfois l'ajuster ou autre chose et de planter les clous. J'étais prêt à tenir ses longs morceaux de bois pendant que tu enfoncerais les clous, malgré la réelle chaleur de cette journée.
Et plaçant l'un de morceaux de bois en lévitation près de l'autre, je venais m’enquérir d'un clou et du marteau pour taper et fixer la pièce. Travail épuisant, arasant même, mais tellement gratifiant. Et puis, eut égard à un mauvais choix passé, je devais bien ça à Seraphine. Ça et tellement d'autre chose. Rien n'aurait vraiment pu me retenir en réalité de m'adonner à cette tache, à partir du moment où c'était pour cette mère.
« Alors, on veut faire durer le suspens ? Rose va finir par mourir d'impatience »
La vérité est telle que je ne t'entendis pas arriver. Dans un pré comme celui-ci, entendre des chevaux s'approcher n'avait rien d'inhabituel, et sincèrement, je n'avais pas vu le temps passer au point de me rendre compte de l'heure qu'il était déjà. Me tournant vers toi un instant, il n'en faut pas plus pour que le sourire naissent sur mes lèvres. Ce même sourire qui traversait les âges te concernant.
« Ou alors tu voulais pas nous voir ? »
Léger rire qui s'échappe, il est une première réponse à cette hasardeuse proposition que tu fais. Et sans me méfier une seule seconde, je te laisse un instant te blottir dans mes bras, te donnant cette étreinte fraternelle que j'ai l'habitude de t'offrir pour ensuite te répondre de manière rhétorique :
-"Jamais, tu le sais."
Comment pourrais-je même envisager de ne pas vouloir les voir. A ce jour, seul Barthélémy avait récemment réussi à s'attirer mon désintéressement et je doutais que toi, Primrose, tu sois capable de l'égaler dans le domaine. Vous étiez après tout ma famille, celle qui avait su racheté l'autre à mes yeux, celle qui m'avait tendue la main dans un monde plus enténébré que jamais.
« Comment tu vas ? »
-"Bien, et toi ?"
Intérêt sincère, presque palpable si il avait été matériel, je me désolidarise complètement de ta chair pour rattraper le marteau et enfoncer un nouveau clou, te laissant me répondre.
-"La tempete a fait beaucoup de dégâts, et cette partie de la clôture était vieille. Il fallait bien la réparer. Mais j'ai presque fini."
Regard pour toi, il ne m'en faut pas beaucoup plus pour te proposer la suite logique.
-"Tu m'aides ?"
Parce que c'était dur de contrôler le Wingardium Leviosa tout le temps, de devoir parfois l'ajuster ou autre chose et de planter les clous. J'étais prêt à tenir ses longs morceaux de bois pendant que tu enfoncerais les clous, malgré la réelle chaleur de cette journée.
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Re: premier rôle (gabriel)
Dim 9 Aoû 2020 - 1:48
Elle avait traversé le pré d’une allure soutenue, impatiente, comme toujours d’accéder à son objectif. Cependant, à dos de cheval, elle avait été suffisamment discrète pour que Gabriel ne se rende pas compte de son approche. Ainsi, alors qu’elle descendait de sa monture, il sembla un instant surpris de la trouver là. Loin d’être une mauvaise surprise cependant, un sourire éclaira son visage lorsqu’il la reconnue. A sa petite taquinerie il ne s’offusqua pas : « Jamais, tu le sais. » Répondit-il simplement, avec un petit rire, inconscient de ce que ses paroles pouvaient créer dans le coeur de la demoiselle. Malgré elle, il y a cette bouffée d’euphorie qui l’envahit lorsqu’elle entend les paroles du jeune homme : naïveté de l’adolescence qui la poussait à entendre plus que ce qu’il disait, à déceler plus que ce qui existait, autre chose que le lien fraternel qu’il ressentait depuis toujours à son égard. Alors, elle fanfaronne doucement, petite moue au coin des lèvres, elle penche doucement la tête sur le côté avant de répondre, mutine : « J’en aurais été très vexée. » Gabriel savait pour autant très bien que les colère de la petite blonde n’étaient jamais très virulentes, aussi rapides à gonfler qu’à disparaitre, oscillation d’une âme flamboyante, qui vit fort, qui aime fort mais qui ne se laisse pas emplir bien longtemps par quelconque haine. L’inverse était plus vrai, l’amour attise ses humeurs bien plus souvent. Ainsi, lorsqu’elle se glisse avec douceur entre les bras de son cousin elle sent son coeur se mettre à battre avec une vigueur qui l’étonne presque et qu’elle tente de réfréner de peur de mettre la puce à l’oreille au jeune homme.
Ce n’est que lorsqu’il s’éloigna un peu, qu’elle pu se fendre d’un nouveau sourire, plus détendu, et répondre avec engouement à sa question : « Ça va super, on s’installe petit à petit avec Rose, faudra que tu viennes voir l’appart ! » Elle était fière de ce petit cocon que sa soeur et elle avaient trouvés face au Loch Ness dans un quartier agréable d’Inverness. Il y avait encore un peu de travail, de la décoration principalement, pour créer ce petit palais que Malachi et l’ainée Coldridge méritaient mile fois de posséder. « Quant à aujourd’hui, j’avoue que j’avais très hâte de venir. » Pour le poulain, comprendrait-il certainement, mais le sous-entendu était tout autre derrière son sourire enjoué. Présence du jeune homme partagée depuis toujours et possessivité qui se faisait d’autant plus forte que les hormones adolescentes prenaient désormais leur place dans l’esprit de la jeune femme.
Pendant qu’elle parlait, Gabriel avait reprit son travail, concentré à sa tâche. Il fallait avouer que la tempête n’avait pas épargné les infrastructures du ranch, ce qui pouvait mettre en péril les animaux. « Vous n’avez pas trop eu de dégâts j’espère ? Tous les chevaux vont bien ? » Qu’elle s’enquiert en observation le pré autour d’eux, sol portant quelques stigmates des vents violents, terres déchirées par le déchainement des éléments et Gabriel avait certainement eu beaucoup à faire et ce n’était pas terminé. De ce fait, lorsqu’il lui demanda son aide, Primrose n’hésita pas une seconde : « Bien sûr, elle ne pouvait pas objectivement refuser de l’aide au sorcier et puis elle avait étrangement l’habitude des activités manuelles, contrepartie de ses années passées au théâtre où, de temps en temps, elle participait à la création des décors, tu veux que plante les clous ? » Elle tend la main à Gabriel pour récupérer le marteau prête à s’atteler à sa tache avec application et entrain.
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Re: premier rôle (gabriel)
Jeu 13 Aoû 2020 - 23:21
« Ça va super, on s’installe petit à petit avec Rose, faudra que tu viennes voir l’appart ! »
Se rend t-elle compte que j'ai de la chance de l'avoir ? J'ai pensé tellement de fois qu'il était de mon devoir d'aider Rose, et j'aimerais sincèrement pouvoir le faire comme elle le fait. Ne serait-ce que pour rendre à l'ainée des Coldridge un peu de tout ce qu'elle avait fait pour moi. Mais bien sur, c'était impossible. Et pourtant, ma cousine, que dis-je, mes cousines savaient que je serais toujours là pour elle. Rose peut-être un peu plus que les autres, témoin ce qui s'était passé à Noel, ce que j'avais fini par partager avec elle.
« Quant à aujourd’hui, j’avoue que j’avais très hâte de venir. »
Ma tête pivote à ton encontre, souriant. J'aimais qu'elle soit venue. J'aimais Prim. Elle avait toujours été comme cette petite soeur que je n'avais jamais eu, et toujours eu ce petit pouvoir sur moi de me faire réagir. Je ne lui dirais peut-être jamais, mais des sept, après Rose, elle était réellement la plus importante. C'était peut-être parce que nous partagions cette même faculté magique, avec pourtant deux caractères différents sur comment l'aborder.
« Vous n’avez pas trop eu de dégâts j’espère ? Tous les chevaux vont bien ? »
Je secoue la tête, rassurant.
-"Que matériels. On a eu de la chance, grâce à ..."
Dieu ? Le terme qui serait sorti d'habitude, mais qui n'apparaissait finalement plus si souvent dans ma bouche alors qu'à chaque fois que son idée s'insinuait dans mon esprit, ma mémoire se rappelait comment son disciple s'était comporté envers la chair de sa chair.
-"Et aucun cheval ne s'est sauvé."
Et ça, au vu des plaines avoisinantes, c'était une réelle bénédiction. Les bêtes auraient pu se faire mal, se perdre sur des milliers de kilomètres et bien d'autres chose encore, mais rien de tout ça. On s'en sortait à bon compte. Lorsque j'invitais ma cadette à me rejoindre, j'enlevais par la même ma chemise, souffrant définitivement trop de la chaleur de ce mois, au dessus des normales de saisons comme dirait l'autre. Et tendant le marteau à la future Pokeby, je venais simplement soulever l'épaisse planche de bois pour la tenir à bonne hauteur.
-"J'ai appris que tu allais continuer tes études à Hung. C'est chouette."
Ma façon à moi de la féliciter pour son bon choix, de l'encourager dans sa voix.
-"N'hésite pas à en planter deux de plus à chaque fois."
Le conseil de feu Georges Wilson, avisé comme toujours. Et mon regard pensif, se relevant un peu vers le ciel, j'espérais qu'où que soit mon père adoptif, il soit mieux qu'ici, heureux, en paix.
Se rend t-elle compte que j'ai de la chance de l'avoir ? J'ai pensé tellement de fois qu'il était de mon devoir d'aider Rose, et j'aimerais sincèrement pouvoir le faire comme elle le fait. Ne serait-ce que pour rendre à l'ainée des Coldridge un peu de tout ce qu'elle avait fait pour moi. Mais bien sur, c'était impossible. Et pourtant, ma cousine, que dis-je, mes cousines savaient que je serais toujours là pour elle. Rose peut-être un peu plus que les autres, témoin ce qui s'était passé à Noel, ce que j'avais fini par partager avec elle.
« Quant à aujourd’hui, j’avoue que j’avais très hâte de venir. »
Ma tête pivote à ton encontre, souriant. J'aimais qu'elle soit venue. J'aimais Prim. Elle avait toujours été comme cette petite soeur que je n'avais jamais eu, et toujours eu ce petit pouvoir sur moi de me faire réagir. Je ne lui dirais peut-être jamais, mais des sept, après Rose, elle était réellement la plus importante. C'était peut-être parce que nous partagions cette même faculté magique, avec pourtant deux caractères différents sur comment l'aborder.
« Vous n’avez pas trop eu de dégâts j’espère ? Tous les chevaux vont bien ? »
Je secoue la tête, rassurant.
-"Que matériels. On a eu de la chance, grâce à ..."
Dieu ? Le terme qui serait sorti d'habitude, mais qui n'apparaissait finalement plus si souvent dans ma bouche alors qu'à chaque fois que son idée s'insinuait dans mon esprit, ma mémoire se rappelait comment son disciple s'était comporté envers la chair de sa chair.
-"Et aucun cheval ne s'est sauvé."
Et ça, au vu des plaines avoisinantes, c'était une réelle bénédiction. Les bêtes auraient pu se faire mal, se perdre sur des milliers de kilomètres et bien d'autres chose encore, mais rien de tout ça. On s'en sortait à bon compte. Lorsque j'invitais ma cadette à me rejoindre, j'enlevais par la même ma chemise, souffrant définitivement trop de la chaleur de ce mois, au dessus des normales de saisons comme dirait l'autre. Et tendant le marteau à la future Pokeby, je venais simplement soulever l'épaisse planche de bois pour la tenir à bonne hauteur.
-"J'ai appris que tu allais continuer tes études à Hung. C'est chouette."
Ma façon à moi de la féliciter pour son bon choix, de l'encourager dans sa voix.
-"N'hésite pas à en planter deux de plus à chaque fois."
Le conseil de feu Georges Wilson, avisé comme toujours. Et mon regard pensif, se relevant un peu vers le ciel, j'espérais qu'où que soit mon père adoptif, il soit mieux qu'ici, heureux, en paix.
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Re: premier rôle (gabriel)
Mer 9 Sep 2020 - 15:36
Le sourire de Gabriel est agréable, chaleureux et rassurant elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier en être la destinataire. Parfois, souvent même, elle s’imaginait plus mais ce n’était que les rêveries d’une adolescente un peu trop naïve. Pourtant, les contes de fées, les grandes pièces classiques voyaient à chaque fois se retrouver ceux qui étaient faits l’un pour l’autre. Consciente que la réalité n’était pas aussi belle que ces fictions, elle feint l’innocence et se concentre sur la raison de leur présence à tous les deux dans ce pré. Les paroles de Gabriel sont rassurantes, rien de plus grave que du matériel : « C’est l’important. » Un petit sourire étire les lèvres pleines de la jeune femme, elle savait à quel point son cousin était attaché à cet endroit, à quel point l’investissement était important tant en terme d’énergie qu’en terme émotionnel. « Oui j’ai hâte de commencer, c’est le début d’une nouvelle vie. » Et il était certain que ses préoccupations ne se résumaient pas aux cours qu’elle allait suivre à la rentrée, pressée de découvrir cette vie à côté, la ville et ses tentations, tout ce dont elle avait été éloignée, préservée par ses parents dans les la bourgade dans laquelle ils vivaient. Bien sûr, elle gardait toujours dans un coin de la tête toutes les valeurs durablement inculquées « Ça fait un peu bizarre à maman de savoir que je pars définitivement de chez eux mais bon, j’allais pas rester toute ma vie à la maison. » Elle hausse légèrement les épaules balayant les inquiétudes du revers de la main. Il en fallait plus pour entamer l’enthousiasme de la jeune femme à l’idée de rejoindre l’université à la rentrée. Et puis, il fallait avouer que depuis l’épisode de Noël, l’ambiance au sein de la demeure familiale n’était plus réellement la même. Son père n’avait pas voulu entendre grands choses concernant l’aménagement de Primrose avec son ainé et son neveu, et elle était bien trop enjouée pour vraiment s’attarder sur les états d’âmes de son paternel. Les derniers jours avaient été plutôt mornes, les questions constantes de sa mère, le silence glacial de son père et sa petite soeur qui ne cessait de se plaindre qu’elle serait la dernière à vivre à la maison maintenant sous le regard peu compréhensif de la jeune femme. Écoutant avec attention les consignes de son cousin elle s’empare du marteau pour s’atteler à sa tâche : « A vos ordres capitaine. » Faisant un semblant de salut militaire amusé elle tente de se concentrer sur son oeuvre sans s’arrêter trop longtemps sur les muscles saillants du jeune homme. A croire que ce dernier ne se rendait absolument pas compte du trouble qu’il pouvait déclencher chez sa cadette
- InvitéInvité
Re: premier rôle (gabriel)
Mar 15 Sep 2020 - 23:46
« Ça fait un peu bizarre à maman de savoir que je pars définitivement de chez eux mais bon, j’allais pas rester toute ma vie à la maison. »
Le sentiment de toutes les mères, paraissait-il. Mais à mon avis, le fait que Prim soit l'une des dernières filles accentuait la chose. Le nombre n'avait pas tant d'importance, c'était surtout le fait qu'elle soit synonyme de "bientot la fin". D'un autre coté, même si elle comprend, il ne faut pas oublier que sa mère la voit quitter le cocon familial pour rejoindre un autre cocon. Si les raisons sont claires, les récents événements peuvent troubler le tout.
Et pourtant, je ne doutes pas de ma tante. Parce qu'elle est ce genre de personne aimante. Et alors que je maintiens la poutre en place, je laisse Primrose enfoncer les premiers clou tout en souriant simplement à son encontre, un brin charmeur peut-être, de la même façon que je l'ai toujours été.
-"Et ton père, comment va-t-il ?"
Cette question m'arracherait presque la gorge. Pourtant, je la pose, poussé par une certaine forme de respect sans nom, probablement pour pouvoir me rasséréner en me disant que je n'ai rien à me reprocher dans le différent qui nous oppose lui et moi depuis ce soir là. Et alors qu'elle entame une réponse, mon regard se pose finalement sur elle d'une autre manière, plus profonde, mes cheveux changeant doucement et très légèrement de teinte alors que je lui coupe la parole :
-"Je suis désolé de ce qui s'est passé..."
Mon timbre est différent. Empreint d'un réel regret autant que d'une affection sincère sur l'instant. Je ne regrette pas de m'être emporté, ni le coup que j'ai porté à Barthélémy, je regrette juste de l'avoir inquiété elle. Parce que dans mon souvenir, celui que j'avais de ce soir là, de ce moment qui enhardissait encore mon coeur, je voyais son visage appeurée, parce que certaines nuits dans mes rêves, alors que je revivais ce moment, je voyais ce qui me semblait de l'inquiétude devant la teinte qu'avait pu prendre mes mèches alors. J'avais ce soir là cédé sans hésitation à une rage et une haine sans nom, inquiet que j'étais pour l'une de mes meilleures amies en en oubliant d'autres.
Alors je voulais m'excuser. Pour aller mieux. Pour me sentir mieux. Pour...
Le sentiment de toutes les mères, paraissait-il. Mais à mon avis, le fait que Prim soit l'une des dernières filles accentuait la chose. Le nombre n'avait pas tant d'importance, c'était surtout le fait qu'elle soit synonyme de "bientot la fin". D'un autre coté, même si elle comprend, il ne faut pas oublier que sa mère la voit quitter le cocon familial pour rejoindre un autre cocon. Si les raisons sont claires, les récents événements peuvent troubler le tout.
Et pourtant, je ne doutes pas de ma tante. Parce qu'elle est ce genre de personne aimante. Et alors que je maintiens la poutre en place, je laisse Primrose enfoncer les premiers clou tout en souriant simplement à son encontre, un brin charmeur peut-être, de la même façon que je l'ai toujours été.
-"Et ton père, comment va-t-il ?"
Cette question m'arracherait presque la gorge. Pourtant, je la pose, poussé par une certaine forme de respect sans nom, probablement pour pouvoir me rasséréner en me disant que je n'ai rien à me reprocher dans le différent qui nous oppose lui et moi depuis ce soir là. Et alors qu'elle entame une réponse, mon regard se pose finalement sur elle d'une autre manière, plus profonde, mes cheveux changeant doucement et très légèrement de teinte alors que je lui coupe la parole :
-"Je suis désolé de ce qui s'est passé..."
Mon timbre est différent. Empreint d'un réel regret autant que d'une affection sincère sur l'instant. Je ne regrette pas de m'être emporté, ni le coup que j'ai porté à Barthélémy, je regrette juste de l'avoir inquiété elle. Parce que dans mon souvenir, celui que j'avais de ce soir là, de ce moment qui enhardissait encore mon coeur, je voyais son visage appeurée, parce que certaines nuits dans mes rêves, alors que je revivais ce moment, je voyais ce qui me semblait de l'inquiétude devant la teinte qu'avait pu prendre mes mèches alors. J'avais ce soir là cédé sans hésitation à une rage et une haine sans nom, inquiet que j'étais pour l'une de mes meilleures amies en en oubliant d'autres.
Alors je voulais m'excuser. Pour aller mieux. Pour me sentir mieux. Pour...
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Re: premier rôle (gabriel)
Jeu 17 Sep 2020 - 23:38
Sous la chaleur écrasante du soleil en cet été particulièrement sec, Prim ne tarda pas à faire une petite pause pour arranger ses cheveux et sa tenue, trop coquette pour finir transpirante ou décoiffée elle voulait se montrer à son avantage même si finalement, Gabriel ne la regardait pas de cette manière. La conversation glissait tranquillement entre divers sujets, le ranch, l’emménagement des soeurs Coldridge, la rentrée de Prim et finalement, le sujet des parents qu’elle aurait peut être préféré éviter. Cependant, c’est son cousin le premier qui évoqua le sujet épineux et demanda des nouvelles du père des sept blondinettes. « Il va… bien, je pense. Il est très silencieux depuis que j’ai déménagé, quand j’ai des lettres ou des appels, c’est surtout de maman. » Elle aimait son père, impossible de prétendre le contraire, mais son comportement envers Rose, elle ne l’avait jamais vraiment pardonné. Cependant, elle savait aussi qu’il était entouré, par sa mère, sa petite soeur et ses soeurs ainées qui passaient régulièrement à la maison lorsque leurs vies respectives le permettaient : si elle ne prenait pas très souvent de ses nouvelles, d’autres y veillaient. Haussant légèrement les épaules elle planta deux clous de plus avant de reprendre : « Je pense que je reviendrai pour les…. » Mais avant qu’elle ne puisse terminer sa phrase, Gabriel la coupe, dardant un regard étrangement affecté sur elle et vint s’excuser.
Interdite, elle met une seconde à réagir avant de secouer la tête, rejetant presque les excuses : « Hey Gab… » Souffle-t’elle d’une voix qui se veut rassurante, moue un peu plus sérieuse qui prend place sur son visage alors qu’elle se tourne complètement vers lui, laissant son ouvrage de côté le temps de quelques mots : « Ne le sois pas tout va bien. » Bien sûr c’était facile à dire maintenant, près de six mois après les faits, mais elle le pensait sincèrement. Malgré l'inquiétude qui avait pris place en son coeur ce soir-là, l’angoisse presque lorsqu’il avait laissé ses émotions prendre le contrôle, elle n’avait jamais eu peur de lui : « Je suis une grande fille maintenant tu sais, m’en faut plus pour paniquer. » Ajoute-t’elle finalement avec un large sourire, venant glisser un baiser, peut-être un peu trop tendre, sur la joue du jeune homme. Dans ses paroles, le rappel qui se veut innocent qu’elle n’est plus une enfant, que peu à peu, elle prend un rôle adulte, des traits adultes, si seulement il pouvait la voir autrement que la gamine qui a toujours trainé dans ses pieds. Dans ses gestes, la tentative ratée d’attirer son attention autrement, de lui faire comprendre qu’elle pensait au delà de leur tendresse presque fraternelle. Mais cela ne suffisait jamais réellement.
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Re: premier rôle (gabriel)
Dim 27 Sep 2020 - 21:34
« Hey Gab… »
Regards qui se croisent, je n'aime pas voir la métamorph aussi sérieuse. Peut-être parce qu'au fond de moi-même, je l'apprécie un peu plus que certaines de ses autres soeurs. Et bien que je suis l'instigateur de ce ton que la conversation prend, je ne l'apprécie pas.
« Ne le sois pas tout va bien. »
Etait-ce seulement vrai ? Je n'en doutais pas, ou en tout cas pas d'elle. Mais je sais aussi d'où je viens. Je connais la douleur de devoir vivre sans un père, je ne la connais que trop bien. Au fond, c'est cette douleur que leur père avait réveillé chez moi ce soir-là. C'est ce qui m'avait énervé, de savoir qu'il avait rejetté sa fille, lui annonçant de but en blanc qu'elle pourrait maintenant se débrouiller seule. Et ce n'était finalement pas ce que je souhaitais. Je ne le souhaitais pour personne : ni pour Rose, ni pour Prim. Car au-delà de cet incident, le pasteur restait dans l'ensemble un bon père à mes yeux. Un homme qui avait commis une seule erreur, mais une erreur qu'il m'était encore impossible à pardonner.
« Je suis une grande fille maintenant tu sais, m’en faut plus pour paniquer. »
L'espace d'un instant, fugace autant que fébrile, mes mains glissent jusqu'à ses coudes, mes yeux se fermant sur sa tendresse déposée sur ma joue.
-"Peut-être. Mais être grande ne veut pas dire que tu doives tout subir."
Subir de devoir calmer mon accès de colère, subir mon mutisme ensuite, subir la distance qui s'était installé visiblement entre elle et son père, et toute ses autres choses auxquelles je n'avais pas pensé sur l'instant, laissant juste mon poing s'écraser sur la figure de l'homme de foi.
Respirant calmement, je m'écartais en donnant presque l'impression que je me reprochais cette distance entre nous, et venait me saisir de l'épaisse latte de bois suivante, pour l'amener à sa place.
Une grande fille maintenant tu sais... L'expression restait dans mon esprit, et mon regard croisant celui de Prim, j'ajoutais :
-"C'est vrai que tu as grandie. Mûrie. J'ai tendance à l'oublier, à te voir comme quand tu avais sept ans."
Regards qui se croisent, je n'aime pas voir la métamorph aussi sérieuse. Peut-être parce qu'au fond de moi-même, je l'apprécie un peu plus que certaines de ses autres soeurs. Et bien que je suis l'instigateur de ce ton que la conversation prend, je ne l'apprécie pas.
« Ne le sois pas tout va bien. »
Etait-ce seulement vrai ? Je n'en doutais pas, ou en tout cas pas d'elle. Mais je sais aussi d'où je viens. Je connais la douleur de devoir vivre sans un père, je ne la connais que trop bien. Au fond, c'est cette douleur que leur père avait réveillé chez moi ce soir-là. C'est ce qui m'avait énervé, de savoir qu'il avait rejetté sa fille, lui annonçant de but en blanc qu'elle pourrait maintenant se débrouiller seule. Et ce n'était finalement pas ce que je souhaitais. Je ne le souhaitais pour personne : ni pour Rose, ni pour Prim. Car au-delà de cet incident, le pasteur restait dans l'ensemble un bon père à mes yeux. Un homme qui avait commis une seule erreur, mais une erreur qu'il m'était encore impossible à pardonner.
« Je suis une grande fille maintenant tu sais, m’en faut plus pour paniquer. »
L'espace d'un instant, fugace autant que fébrile, mes mains glissent jusqu'à ses coudes, mes yeux se fermant sur sa tendresse déposée sur ma joue.
-"Peut-être. Mais être grande ne veut pas dire que tu doives tout subir."
Subir de devoir calmer mon accès de colère, subir mon mutisme ensuite, subir la distance qui s'était installé visiblement entre elle et son père, et toute ses autres choses auxquelles je n'avais pas pensé sur l'instant, laissant juste mon poing s'écraser sur la figure de l'homme de foi.
Respirant calmement, je m'écartais en donnant presque l'impression que je me reprochais cette distance entre nous, et venait me saisir de l'épaisse latte de bois suivante, pour l'amener à sa place.
Une grande fille maintenant tu sais... L'expression restait dans mon esprit, et mon regard croisant celui de Prim, j'ajoutais :
-"C'est vrai que tu as grandie. Mûrie. J'ai tendance à l'oublier, à te voir comme quand tu avais sept ans."
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Re: premier rôle (gabriel)
Mer 30 Sep 2020 - 12:58
L’instant est fugace, un peu de tendresse qui enhardit le coeur de la Coldridge mais qui ne dure pas. Les mains de Gabriel frôlent ses coudes alors qu’elle vient déposer un baiser sur sa joue, elle se nourrit de ce contact avant de se résigner à ne pas en réclamer plus. Il en aimait une autre, et jamais cela ne changerait, le constat était difficile à avaler mais, heureusement pour elle, Prim savait très bien jouer son rôle. « Tout va bien, je te promets. » Répond-elle aux nouvelles inquiétudes de son cousin en roulant légèrement des yeux malgré son sourire. Elle ne pouvait prétendre que l’épisode de Noël ne l’avait pas un peu choquée, tant du côté de Gabriel que de son père par ailleurs, mais ce n’était qu’une dispute, et les tords étaient bien plus importants du côté du patriarche Coldridge que du côté de son cousin. Malgré l’amour qu’elle portait à son père, elle avait toujours du mal à lui pardonner ses paroles. Parce que Rose passait avant tout, toujours.
Bientôt, Gabriel s’éloigne à nouveau et la blonde retient une moue en faisant mine de se concentrer sur son ouvrage. La cloture reprenait contenance, réparée bien rapidement par leur travail conjoint. Cependant, lorsqu’il reprend, Prim oublie tout à fait ce qu’elle est entrain de faire : « GAB ! » Un cri du coeur « J’avais des couettes quand j’avais sept ans ! Tu peux pas m’imaginer toujours avec des couettes ! » Qu’elle s’offusque en ouvrant ses grands yeux clairs. Bien sûr qu’il la voyait toujours comme une enfant, et c’était bien ce qui dérangeait la jeune femme qui avait toujours voulu qu’il la regarde autrement.
Le silence se pose à nouveau sur les deux sorciers, concentrés sur leur tâche jusque’à ce qu’il ne reste plus de clous à planter. « Bon on a fait du bon travail sur cette clôture ! Si t’as encore besoin de mes muscles hésite pas ! » S’amuse-t’elle avec un nouveau rire, mimant un bodybuilder avant de secouer la tête, passant une main sur son visage en retrouvant son sérieux. « On rentre ? Je pense que Rose et Malou sont impatients de rencontrer le poulain. » Qu’elle propose par la suite en se dirigeant tranquillement vers sa monture qui se reposait à l’ombre d’un des rares arbres sur le pré.
fin du rp
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